#5sm

  • Un article sur le grillisme en #Italie par un collectif d’écrivains, anciennement #Luther-Blissett.

    Grillismo : Yet another right-wing cult coming from Italy | #Wu-Ming Foundation
    http://www.wumingfoundation.com/english/wumingblog/?p=1950

    Several Left-wing and progressive commentators tend to look with a certain sympathy to the Five Star Movement. They heard that even Dario Fo, a famously leftist Nobel Prize Winner, endorsed Grillo during the campaign. They think that Grillo’s fiery, pied-piperesque speeches are just a bit of theatre – he used to be a comedian after all.
    Indeed, news from Italy are baffling as usual, but in the end, many have the impression that the #5SM is a populist movement oscillating between the progressive and radical quarters of the political spectrum. A movement having features in common with other anti-austerity movements and mobilisations across southern Europe (Portugal, Greece, Spain, Slovenia).
    People who make that assumption should – literally – know better.
    Trouble is, many Italians should know better too.

    Simone Di Stefano: «Are you an antifascist?»
    #Beppe-Grillo: «This question doesn’t concern me. 5SM is an ecumenical movement.»
    (Conversation between Grillo and one of the top leaders of neofascist party CasaPound, 11 January 2013 )

    • « #populisme »

      Nos cerveaux, embarqués dans le grand trafic médiatique des notions, ne prennent guère le temps de fouiller ainsi dans les problèmes de dénotation et de connotation que je tente d’explorer : percevant qu’un usage lexical est dominant, établi et indiscutable, ils se conforment à cet usage, s’en contentent, voire s’en emparent à leur tour - car dans la langue, l’usage fait loi et se répand comme une maladie contagieuse. Et nous voici tous croyant à la redoutable toxicité de ce « populisme » qui nous rappelle qu’il est très dangereux « pour la démocratie » de juger coupable une « minorité » - fût-ce la minorité numérique des tenants du pouvoir, et quel que soit l’usage qu’ils font en effet du pouvoir.
      Si bien que sentant monter en soi et partout autour cette colère contre des puissants si peu capables de servir le bien commun, si manifestement incompétents ou financièrement intéressés, on se retient au dernier moment de dénoncer leur inaptitude grotesque ou leur crapulisme sans vergogne. On se retient de vomir, on s’installe dans la nausée, on n’ose plus se soulager, on se dit « non, non, pas vomir, pas crier, pas dénoncer : ce serait du populisme » - on n’est pas tout à fait sûrs, pourtant
      http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5774

    • yes ! merci :) et dans le @mdiplo du mois :

      « Subversivisme ». C’est ainsi qu’Antonio Gramsci qualifierait peut-être l’humeur politique qui monte en Europe à la faveur de la crise. Pour le penseur marxiste italien, ce terme désigne les formes de rébellion privées et inorganisées (1). Celles qui reposent sur un fort ressentiment à l’égard de l’Etat, déplorent ou moquent le spectacle donné par les puissants, mais intériorisent en même temps la position de subalternité. Le peuple italien, dit Gramsci, incline au subversivisme — le fascisme s’en nourrira largement. L’Etat unifié lors du Risorgimento (« renaissance »), à la fin du XIXe siècle, reste inachevé, si bien que les canaux d’expression collective existant dans d’autres pays — partis, syndicats, associations, institutions démocratiques — n’y sont pas suffisamment robustes. Une corruption endémique engendre un faible respect des lois et nourrit le cynisme vis-à-vis du pouvoir. Le subversivisme affecte les classes populaires, mais aussi les élites. C’est pourquoi, dans l’Italie contemporaine, ce terme a été employé aussi bien à propos de M. Silvio Berlusconi et de sa guérilla incessante contre l’appareil judiciaire que de M. Giuseppe (« Beppe ») Grillo et de son Mouvement 5 étoiles au programme politique ambigu.
      http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/KEUCHEYAN/49087
      Le carnaval de l’investigation