company:vinci

  • GCO, la farce du jour : Vinci et les gendarmes en donneurs de leçon sur le Grand Hamster !
    https://nantes.indymedia.org/articles/44881

    http://zaddumoulin.fr/gco-la-farce-du-jour-vinci-et-les-gendarmes-en-donneurs-de-lecon-sur-le- C’était vendredi 8 mars 2019… La farce du jour : Vinci et les gendarmes en donneurs de leçon sur le Grand Hamster !

    #/ #squat #logement #/,squat,logement

  • • Les éditions Les petits matins sous le coup d’une « procédure bâillon » ! Audiences les 14 et 15 mars 2019

    Le 17 mars 2016, notre maison d’édition a publié un essai intitulé Les Réseaux du Kremlin en France. Quelques mois après la sortie de cet ouvrage, six plaintes ont été déposées contre la directrice de la publication, Marie-Édith Alouf, et l’auteure du livre, Cécile Vaissié, professeure en études russes, soviétiques et post-soviétiques à l’université Rennes-2. Chef d’accusation : « diffamation publique envers un particulier ».

    Les audiences se tiendront les 14 et 15 mars 2019 devant la 17e chambre correctionnelle du nouveau palais de justice, à Paris.

    Que dit ce livre ?
    Depuis quelques années, le Kremlin mène des campagnes de « séduction » très offensives dans l’Union européenne pour tenter d’influer sur les affaires intérieures de plusieurs pays membres. Pour ce faire, le pouvoir incarné par Vladimir Poutine finance, à l’étranger, des associations et des think tanks, des médias de propagande, des « usines à trolls » et des réseaux d’influence, voire des partis.

    Qu’en est-il en France ?
    C’est ce que révèle cet ouvrage à travers une enquête très fouillée où l’on croise des descendants de la diaspora russe, des politiciens de divers bords, des journalistes, des hommes d’affaires et tous ceux que fascine, pour diverses raisons, la personnalité de Vladimir Poutine.

    Qui sont les plaignants ?
    • DJORDJE KUZMANOVIC est un ancien officier de l’armée française. Il était en charge des questions de défense et de stratégie à La France insoumise jusqu’à son départ de cette formation (à la suite d’une contestation interne) fin 2018.

    • VÉRA NIKOLSKI, épouse de Djordje Kuzmanovic, est la secrétaire administrative du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale.

    • OLIVIER BERRUYER, actuaire de profession, anime le blog « Les Crises », spécialisé dans l’économie et la géopolitique, et accordant une large place à l’espace post-soviétique.

    • PIERRE LAMBLÉ, enseignant, gère le site « Europe, Russie comprise » et anime la page Facebook « Europe et Russie ».
    HÉLÈNE RICHARD-FAVRE se présente comme écrivaine et tient un blog sur le site Tribune de Genève.

    • GUÉORGUI CHEPELEV est enseignant en langue russe et président du Conseil des compatriotes, qui dépend directement de l’ambassade de Russie.

    Une attaque coordonnée
    À l’exception de M. Guéorgui Chepelev, les plaignants sont tous défendus par le même avocat, Me Jérémie Assous (également conseil de la chaîne Russia Today), et leurs plaintes ont toutes été déposées le même jour. Il s’agit manifestement d’une attaque coordonnée, visant à mettre en difficulté financière une petite maison d’édition indépendante, bien obligée de se défendre.

    « Poursuite-bâillon »
    Nous dénonçons cette tentative d’intimidation – l’ironie de l’histoire étant qu’elle ne provient pas d’acteurs d’extrême droite (largement évoqués dans le livre), comme nous aurions pu le craindre, mais de protagonistes classés pour certains à gauche de la gauche, donc présumés proches des valeurs progressistes, humanistes et écologistes défendues par notre maison depuis quinze ans.

    Plus largement, nous dénonçons un « vent mauvais » de volonté de censure. Car cette attaque qui frappe aujourd’hui Les petits matins s’inscrit dans un mouvement plus vaste : l’inquiétante multiplication en France des « poursuites-bâillon ». Voir les affaires Bolloré contre France 2, Vinci contre l’association Sherpa, Chimirec contre l’universitaire Laurent Neyret et la revue Environnement et développement durable, etc.

    Cécile Vaissié est enseignante-chercheuse et l’ouvrage Les Réseaux du Kremlin en France est le fruit de plusieurs années de travaux universitaires précurseurs et unanimement salués comme tels.

    C’est la liberté d’expression et de communication, dans l’enseignement et la recherche notamment, qui est mise à mal par de telles actions ; c’est la liberté d’expression et le droit à l’information, protégés par la Constitution et les traités internationaux, qu’il faut défendre aujourd’hui.

    Lors des audiences qui se tiendront les 14 et 15 mars, l’occasion nous sera donnée à nous et à nos conseils, Maîtres Patrick Klugman et Ivan Terel, de réfuter des poursuites que nous estimons abusives, de mettre en lumière la rigueur de notre enquête et de réaffirmer notre volonté d’informer et de publier librement.

    Les Réseaux du Kremlin en France : ce qu’en a dit la presse
    • TV5 Monde
    Un livre passionnant [...] pour découvrir le « soft power » à la russe.

    • France Inter, Nicolas Demorand
    Un livre [qui] se lit comme un roman policier, c’est du pur John le Carré ! [...] Un très gros travail sur l’information et la manipulation de l’information.

    • France Culture, « L’esprit public », Michaela Wiegel
    Pour ceux qui veulent aller plus loin dans la connaissance des réseaux russophiles en France, je recommande le livre [de Cécile Vaissié]. C’est une recherche très fouillée [...] notamment du côté russe.

    • Libération
    Quelques articles de presse ont déjà tenté de mettre en évidence l’existence, en France, d’une nébuleuse pro-Poutine. Mais le livre de Cécile Vaissié va beaucoup plus loin.

    • Philosophie magazine
    [L’ouvrage] démonte, de manière très précise et documentée, les puissants réseaux d’influence du poutinisme dans un pays encore souvent fasciné par les clichés de la Sainte Russie.

    CONTACT :
    Marie-Édith Alouf, lespetitsmatins@wanadoo.fr – 01 46 59 11 73 – 06 08 77 65 53
    http://www.lespetitsmatins.fr

    http://www.lespetitsmatins.fr/collections/les-reseaux-du-kremlin-en-france

    #russie #poutine #liberté #censure

  • Meet Francis Malofiy, the Philadelphia Lawyer Who Sued Led Zeppelin
    https://www.phillymag.com/news/2019/02/11/francis-malofiy-led-zeppelin

    Francis Malofiy may be the most hated man in the Philadelphia legal community. He may also be on the cusp of getting the last laugh on rock’s golden gods.

    #droit_d_auteur #musique #plagiat

    • @sandburg Voillà

      Meet Francis Malofiy, the Philadelphia Lawyer Who Sued Led Zeppelin
      https://www.phillymag.com/news/2019/02/11/francis-malofiy-led-zeppelin

      People Laughed When This Philly Lawyer Sued Led Zeppelin. Nobody’s Laughing Now.

      Francis Malofiy may be the most hated man in the Philadelphia legal community. He may also be on the cusp of getting the last laugh on rock’s golden gods.

      By Jonathan Valania· 2/11/2019


      Philadelphia-area attorney Francis Malofiy. Photograph by Bryan Sheffield.

      The fact that Philadelphia barrister Francis Alexander Malofiy, Esquire, is suing Led Zeppelin over the authorship of “Stairway to Heaven” is, by any objective measure, only the fourth most interesting thing about him. Unfortunately for the reader, and the purposes of this story, the first, second and third most interesting things about Malofiy are bound and gagged in nondisclosure agreements, those legalistic dungeons where the First Amendment goes to die. So let’s start with number four and work our way backward.

      At the risk of stating the obvious, ladies and gentlemen of the jury, let the record show that “Stairway to Heaven” is arguably the most famous song in all of rock-and-roll, perhaps in all of popular music. It’s also one of the most lucrative — it’s estimated that the song has netted north of $500 million in sales and royalties since its 1971 release. Malofiy’s lawsuit, cheekily printed in the same druidic font used for the liner notes of the album Led Zeppelin IV, alleges that Jimmy Page and Robert Plant — Zep’s elegantly wasted guitarist/producer/central songwriter and leonine, leather-lunged lead singer, respectively — stole the iconic descending acoustic-guitar arpeggios of the first two minutes of “Stairway” from “Taurus,” a song with a strikingly similar chord pattern by a long-forgotten ’60s band called Spirit. At the conclusion of a stormy, headline-grabbing trial in 2016 that peaked with testimony from Page and Plant, the jury decided in Zep’s favor.

      When the copyright infringement suit was first filed in Philadelphia by Malofiy (pronounced “MAL-uh-fee”) on behalf of the Randy Craig Wolfe Trust — which represents the estate of Randy “California” Wolfe, the now-deceased member of Spirit who wrote “Taurus” — people laughed. Mostly at Malofiy. The breathless wall-to-wall media coverage the trial garnered often painted him as a loose-cannon legal beagle, one part Charlie Sheen, one part Johnnie Cochran. “Everybody kind of dismissed me as this brash young lawyer who didn’t really understand copyright law,” he says, well into the wee hours one night back in December, sitting behind a desk stacked four feet high with legal files in the dank, subterranean bunker that is his office.

      Hidden behind an unmarked door on the basement floor of a nondescript office building in Media, the law firm of Francis Alexander LLC is a pretty punk-rock operation. The neighbors are an anger management counselor and a medical marijuana dispensary. “I think of us as pirates sinking big ships,” Malofiy, who’s 41, brags. Given the sheer number of death threats he says he’s received from apoplectic Zep fans, the fact that mysterious cars seem to follow him in the night, and his claim to have found GPS trackers stuck to the bottom of his car, the precise location of his offices remains a closely guarded secret. Failing that, he has a license to carry, and most days, he leaves the house packing a .38-caliber Smith & Wesson.

      While most lawyers are sleeping, Malofiy is working through the night to defeat them, often until sunrise, fueled by an ever-present bottle of grape-flavored Fast Twitch as he chain-chews Wrigley’s Spearmint gum and huffs a never-ending string of Marlboro menthols. We’ve been talking on the record for going on eight hours, and Malofiy shows no signs of fading; in fact, he’s just announced the arrival of his third wind.

      He has a pretty good ‘fuck you’ attitude that comes from an inner confidence. He might have had a little too much early on,” attorney Jim Beasley Jr. says of Malofiy. “If you piss the judge off with your pirate act, the judge can make it difficult for you. Sometimes you could avoid all that by not swinging your pirate sword around.

      Talk turns to the distinctly pro-Zep tenor of the media coverage of the “Stairway” trial. “I was a punch line for jokes,” he says, spitting his gum into a yellow Post-it and banking it into the trash for, like, the 42nd time. Nobody’s laughing now, least of all Page and Plant. Nor, for that matter, is Usher. Back in October, at the conclusion of a dogged seven-year legal battle marked by a bruising string of dismissals and sanctions, Malofiy won a $44 million verdict — one of the largest in Pennsylvania in 2018 — for a Philadelphia songwriter named Daniel Marino who sued his co-writers after being cut out of the songwriting credits and royalties for the song “Bad Girl” from the R&B heartthrob’s 2004 breakout album, Confessions, which sold more than 10 million copies.

      Also, in late September of last year, the U.S. Ninth Circuit Court of Appeals ruled in favor of Malofiy’s appeal of the 2016 “Stairway to Heaven” verdict and ordered a new trial on the grounds that the court “abused its discretion” when the judge refused to allow Malofiy to play a recording of “Taurus” for the jury. (Members were only allowed to hear an acoustic-guitar rendition played from sheet music.) The retrial is expected to begin in the next year, and Page and Plant, along with bassist John Paul Jones, are again anticipated to take the stand. Copyright experts say Led Zeppelin — which has a long history of ripping off the ancient riffs and carnal incantations of wizened Delta bluesmen and only giving credit when caught — should be worried.

      Malofiy, who calls Zep “the greatest cover band in all of history,” will go to trial armed with reams of expert testimony pinpointing the damning similarities between the two songs — not just the nearly identical and atypical chord pattern, but the shared melodic figurations, choice of key and distinctive voicings. He’ll also show the jury that Page and Plant had ample opportunity to hear “Taurus” when Zep opened for Spirit on their first American tour in 1968, two years before they wrote and recorded “Stairway.”

      “Most big companies rely on the concept of wearing you down, forcing you to do so much work it literally drives you broke,” says Glen Kulik, a heavy-hitter L.A.-based copyright lawyer who signed on as Malofiy’s local counsel when the Zep case was moved to federal court in California. “If you have any chance of standing up to them, it’s going to require an incredible amount of persistence, confidence, and quite a bit of skill as well, and Francis has all those things in spades.” And Kulik would know, having successfully argued a landmark copyright infringement case before the Supreme Court in 2014 that paved the way for the Zeppelin suit.


      Francis Malofiy. Photograph by Bryan Sheffield.

      Ultimately, Malofiy doesn’t have to prove Led Zeppelin stole Spirit’s song; he just has to convince a jury that’s what happened. Assuming the trial goes forward — and that this time, he’s allowed to play recordings of both songs for the jury — there will be blood. Because contrary to his hard-won rep as a bull in the china shop of civil litigation, Malofiy possesses a switchblade-sharp legal mind, an inexhaustible work ethic, and a relentless, rock-ribbed resolve to absorb more punches than his opponents can throw. He’s a ruthlessly effective courtroom tactician with a collection of six-, seven- and eight-figure verdicts, not to mention the scalps of opposing counsel who underestimated his prowess. “I don’t plink pigeons; I hunt lions and tigers and bears,” he says. The big game he’s targeted in the past decade include deep-pocketed transnational corporations like Volvo (an epic seven-year case that ended in an undisclosed settlement) and Hertz (against whom he won a $100,000 verdict).

      In the arena of civil litigation, where the odds are increasingly stacked against plaintiffs, Malofiy claims to have never lost a jury trial, and that appears to be true. “I have lost twice — in the Zeppelin case and a lawsuit against Volvo — but got both decisions reversed on appeals,” he says, unsheathing a fresh stick of Wrigley’s. “Now, the same people that were asking me for years why I’m doing it are asking me how I did it.”

      If Malofiy prevails in the coming “Stairway” retrial, he’ll completely shatter the Tolkien-esque legend of the song’s immaculate conception — that it was birthed nearly in toto during a mystical retreat at a remote Welsh mountain cottage called Bron-yr-aur, to which many a starry-eyed Zep disciple has made a pilgrimage once upon a midnight clear when the forests echo with laughter. It will be like proving that da Vinci didn’t paint the Mona Lisa, that Michelangelo didn’t sculpt David. Barring a last-minute settlement, many legal and copyright experts predict that Malofiy may well emerge victorious, and credit for the most famous rock song in the world will pass from the self-appointed Golden Gods of Led Zeppelin to some obscure, long-forgotten (and not even very good) West Coast psych band, along with tens of millions in royalties, effectively rewriting the sacred history of rock-and-roll. And the man who will have pulled off this fairly miraculous feat of judicial jujitsu is the enfant terrible of Philadelphia jurisprudence.

      Malofiy hates wearing a suit and tie. Outside the courtroom, he dresses like a rock star masquerading as a lawyer: a crushable black trilby perched at a jaunty angle atop a blue bandana, a collarless black and orange leather Harley jacket, and a pair of beat-to-fuck brown Wesco boots, unlaced. “I’m always in jeans and boots when I meet new clients,” he says. “I warn them up front: ‘If you want a fancy lawyer in a suit, you should go elsewhere.’”

      The barrier to entry for new clients at Francis Alexander LLC is steep, because Malofiy doesn’t take on new cases so much as he adopts new causes. A case has to register on a deeply personal level if he’s going to eat, sleep, and fight to the death for it for the next five to seven years.

      “Lawyers have an ethical responsibility to advocate zealously for their clients,” says attorney Max Kennerly, who’s worked with Malofiy on a number of cases. “But frankly, in this business, a lot of lawyers play the odds and just do a ‘good enough’ job on a bunch of cases. Sometimes they win, and sometimes they lose. Francis really throws himself into his cases.”

      After 10 years of struggle, things finally seem to be breaking Malofiy’s way. Fat checks from cases settled long ago are rolling in, alleviating some fairly crippling cash-flow issues, and big cases just keep falling out of the sky — more than his two-lawyer outfit can field. They need to staff up, stat. Malofiy wants to hire some young bucks fresh out of law school — preferably Temple — as force multipliers in his quest to hold the powerful accountable on behalf of the powerless. “Most kids in law school right now will never see the inside of a courtroom,” he says. “Law schools don’t want to teach you how to change the system; they want to load you up with debt so you have to go do grunt work for some corporate law firm that specializes in maintaining the status quo.”


      Francis Malofiy. Photograph by Bryan Sheffield.

      Malofiy doesn’t have a website. He doesn’t do social media. He doesn’t trawl the watering holes of the rich and powerful. He doesn’t even have a business card. Thanks to the notoriety and name recognition that came with the Zeppelin trial, new clients chase him. He just got off the phone with a Brooklyn puppet maker who wants him to sue the band Fall Out Boy for alleged misuse of two llamas — Frosty and Royal Tea — that it created. Right now, he’s on a conference call with a trio of British songwriters who want Malofiy to sue the Weeknd for allegedly lifting a key section of their song “I Need to Love” for a track called “A Lonely Night” on his 2016 Starboy album, which has sold more than three million copies to date.

      “Why are you guys calling me?” he asks.

      “We’re looking for an honest person fighting for ordinary working people,” says Billy Smith, one of the Brit songwriters in question. Malofiy clearly likes the sound of that. After thinking it over for a few moments, he tells them he’ll take their case and gives them his standard new-client spiel. “I can’t promise we’ll win, but I can promise I won’t turn yellow when things turn bad. I won’t put my tail between my legs and run,” he says. “If there is any bad news, you will hear it from me first.”

      His teeth have been bothering him for days, and near the end of the call, one of his dental caps comes loose. He spits it out, and it skitters across his desk before he traps it under his palm. Most lawyers would be mortified. Malofiy thinks it’s hilarious. “I got teeth like you people,” he says to the Brits. Everybody laughs.

      Many people mistake Malofiy’s unconventionality as a design flaw when it’s actually a feature. “I think that’s an incredibly important part of what makes him so good as an attorney,” says A.J. Fluehr, 33, Malofiy’s right-hand man, co-counsel and, though eight years his boss’s junior, voice of reason. “Because he’s so unorthodox, I believe it causes a lot of other attorneys to underestimate him and think, ‘Oh, he’s not serious; he doesn’t know what he’s doing.’ All of sudden, there’s a massively serious case against them.”

      Even some of the defense lawyers who’ve done battle with Malofiy begrudgingly acknowledge his chops. “I’ve known Francis for four years now. He is difficult to deal with but a fierce advocate for his clients and his cause,” says Rudolph “Skip” DiMassa, a partner at Duane Morris. “Calling him ‘abrasive’ would be putting it mildly. But he wears it like a badge of honor that he is not like all the other lawyers in town.”

      When I read that and similar assessments from other lawyers back to Malofiy, he chalks them up to blowback for the heresy of Robin Hooding a corrupt status quo. “I have a target on my back because I sue big corporations, politicians, big law firms. Hell, I sued DA Seth Williams,” he says one night at the Irish Pub, as he’s nursing a screwdriver he’ll chase with a root beer. “When you start stepping on toes and suing the wrong people and get a few million shifted from those who have it to those who don’t — that’s where the change happens; that’s where you make a difference. And there is a price you have to pay for that.”

      According to family lore, Francis Malofiy’s maternal grandfather was murdered by Nazis in occupied Greece; his great-grandmother had to cut the body down from a tree and carry it home on the back of a mule. Concurrently, his paternal grandfather was murdered by Nazis in Ukraine, while his father and grandmother were frog-marched to camps in Germany. Some things can never be forgotten or forgiven. That’s why Malofiy is always kicking against the pricks. A slight child, he was often bullied at school, and after a brief experiment with turning the other cheek, he started fighting back. Hard. He recalls the day that a bully was picking on a girl half his size; young Francis cold-cocked him and threw him into a closet door. The kid had to be taken out on a stretcher. After that, the bullies moved on to easier prey. “I was always fighting for the little guy, even back then,” he says.

      In the third grade, friends turned him on to Poison’s Look What the Cat Dragged In and Bon Jovi’s Slippery When Wet, indelibly imprinting the spandexed bikers-and-strippers aesthetic of ’80s hair-metal onto his psyche. He started channeling the energy he once put into beating back bullies into beating the drums. One day in the sixth grade, he came home to tell his dad about a band all the kids were into: “The Led Zeppelins.”

      “He said, ‘No, son, it’s just Led Zeppelin.’”

      “No, I’m pretty sure it’s the Led Zeppelins.”

      So his father, who’d seen the band at the Electric Factory, drove Francis to the record store at the Granite Run Mall, where the clerks set him straight. His father bought the four-cassette Zep box set that had just come out. On the way home, Malofiy heard “Whole Lotta Love” for the first time, and before the song even ended, it was official: Led Zeppelin was his favorite band. When he was in high school, his drum teacher gently broke the news that Zep didn’t exactly, um, write all their own music — that key parts of their iconic songs had been cherry-picked from old, obscure blues recordings. “I said, ‘C’mon, don’t talk shit about Jimmy Page!’” Malofiy recalls. Then his teacher played him the Willie Dixon-penned Muddy Waters track “You Need Love” — which is what “Whole Lotta Love” was called before Zep hijacked the lyrics and the riff and Frankensteined them into the gloriously scuzzy heavy-metal Viking porno movie for the ears we’ve come to know and love. It was hard for Francis to process, and even harder when he was tipped to the uncanny similarity between Spirit’s “Taurus” and “Stairway.” Still, the spell Zep cast over him remained unbroken.


      Francis Malofiy. Photograph by Bryan Sheffield.

      As a young teenager, he built go-karts, dirt bikes and small-block Chevys. To make spending money for guitars and records, he started buying beater cars, fixing them up, and flipping them for quadruple what he paid for them. He almost didn’t graduate from high school because he’d played hooky too many times, to go fishing or work on cars or play guitar. When he finally got his high-school diploma, he raced home from school to show his mother in his Chevy S-10 lowrider. Tearing ass on the backcountry roads of Media, he blew past a cop who immediately lit up his cherry top and gave pursuit. Soon, one cop car became two, then three, until there were five cars tailing him.

      Much to his parents’ dismay, his run-ins with the law became common. They were never for anything all that serious, just the usual teen-rebel monkeyshines: fighting, speeding, the occasional high-speed car chase. He got a big wake-up call in 1998 when his beloved Uncle Nick — a.k.a. Nicholas “The Greek” Vasiliades — was handed a life sentence for running a high-volume meth lab in a warehouse in Manayunk that supplied the drug networks of the Pagans and the Mafia, as well as for his 50-gun arsenal of illegal weaponry. Malofiy was devastated. “I was going down a bad path,” he says. “My uncle pulled me aside and said, ‘You’re smart enough to do it the right way. You need to step away.’”

      Malofiy took the warning to heart and focused on getting a college education, graduating from Penn State in 2000 with a degree in finance. After college, he went back home to Media and his true loves: cars, girls and heavy metal. With a revolving cast of musicians, he formed multiple go-nowhere suburban hard-rock bands with cringe-y names like Prada G and Sluts ’n Slayers. Unimpressed, his parents urged him to enroll in law school. Eventually he relented, forging this pact: He would go to law school if he: a) could do whatever he wanted with the unfinished basement of his parents’ home (i.e., build a high-end recording-studio-cum-man-cave tricked out with a kitchen, bedroom and bathroom); and b) nobody hassled him about having long hair, rocking out and chasing girls. Deal. Malofiy took the LSATs and scored just south of 160 — hardly off the charts, but good enough to get into Temple, where he found himself drawn to copyright law.

      He graduated from law school in December of 2007 and took the bar exam the following July. On the night of August 16, 2008, he stopped into the Liberty Bar at 22nd and Market with his then-girlfriend. It was crowded, but they found a table in the back. After ordering drinks, they started getting static from a group of three young men in ball caps and white t-shirts. “Three drunken jerkoffs, white privilege out the ass,” says Malofiy. According to Malofiy’s testimony, the trio mocked his bandana and called him “cunt,” “pussy” and a “dirty spic.” (It was summer; Malofiy was tan.) According to Malofiy, at some point the men apologized and the situation seemed defused, but then one of them grabbed Malofiy’s girlfriend’s ass. “I said, ‘That’s it. Follow me out,’ and made for the door,” Malofiy says, but he was blocked by a member of the group. As they stood chest-to-chest, Malofiy says, the man struck him twice. Finally, Malofiy, who boxed in college, unloaded with a right cross that landed squarely on the guy’s left cheekbone, shattering the glass still clenched in Malofiy’s fist.

      The man suffered a deep gash in his cheek that would require 150 stitches and reconstructive surgery. Malofiy nearly severed the tendons in his thumb. Bleeding profusely, he had his girlfriend drive him to the emergency room at Penn Presby to get stitched up and then to Central Detectives to file a criminal complaint.

      Two months later, in October, notice came in the mail that he had passed the bar. His mother was ecstatic and insisted on driving him to the Pittsburgh office of the Prothonotary of the Supreme Court of Pennsylvania immediately to obtain his law license rather than wait two weeks for the formal ceremony. When they got home the next day, Malofiy got a call from Central Detectives, who said they had a “body warrant” for his arrest on aggravated assault and related charges stemming from the Liberty Bar fight. The next day, he turned himself in and spent a night in jail awaiting a bail hearing. Had he not gone to Pittsburgh at his mother’s behest, it’s unlikely he’d have gotten his law license with a felony arrest on his record.

      Malofiy’s first case as a newly minted lawyer would involve defending a client staring down decades in prison if convicted: himself. Heeding the maxim that a man who is his own lawyer has a fool for a client, Malofiy hired Sam Stretton, one of the most respected criminal defense attorneys in the city. Malofiy took the stand and delivered an impassioned defense of his actions. “He had already hit me twice, blocked my exit-way,” he testified. “I was scared for my safety and my girlfriend’s safety, and his friends had just yelled ‘Fight!’ and came up to me with fists drawn. I thought I had no other option.” The jury found him not guilty on all charges.

      “Welcome to Hogwarts,” Malofiy jokes as he shows me around the vast oak and stained-glass room that houses the law library at the Beasley Firm, possibly the most fearsome and feared personal-injury law firm in the city, where he worked, in an of-counsel capacity, from 2012 to 2014.

      Fresh out of law school and still wet behind the ears, Malofiy showed up one day in search of mentoring. Granted an audience with Jim Beasley Jr., one of the most successful plaintiff’s attorney in the city, Malofiy ended up with a promise of rent-free office space, the phone extension 666, and a commitment to help finance some of the highly ambitious cases he was mounting — a product-liability suit against Volvo, and a breach-of-contract suit, against a marble manufacturer that had screwed his client out of an ownership share, that resulted in a $4.2 million verdict — not to mention the Usher case. “Jim was like, ‘I keep getting calls from defense lawyers saying That kid’s the fucking devil, so you must be doing something right,’” Malofiy recalls.

      During Malofiy’s tenure at Beasley, he took out a controversial full-page ad in this magazine that depicted him crashing through a courtroom in a hot rod, looking every bit James Dean in Rebel Without a Cause. Many members of Philadelphia’s uptight, buttoned-down legal community thought it was disrespectful. “Everyone was outraged, but I thought it was funny,” says Beasley. “He has a pretty good ‘fuck you’ attitude that comes from an inner confidence. He might have had a little too much of that early on, but I think he’s throttled back a bit. So many of a judge’s decisions are ties and jump-balls that are not reversible, and if you piss the judge off with your pirate act, the judge can make it difficult for you. Sometimes you could avoid all that by not swinging your pirate sword around.”

      Malofiy has learned this the hard way. In 2015, a three-judge panel voted to suspend his license to practice law in U.S. District Court in the Eastern District of Pennsylvania for improper conduct in the Usher case — despite the fact that the special prosecutor recommended what amounted to a slap on the wrist: a reprimand.

      “It’s highly unusual that they would disregard the disciplinary recommendations of the special prosecutor after he has heard the facts,” says Stretton. The matter is currently on appeal before the Third Circuit.

      At Malofiy’s insistence, I’ve been tailing him for the better part of a month: from a big-dollar NDA’d settlement in a judge’s quarters, to a Port Richmond dive bar called Chuckles, to a Bucks County gun shop where he plunked down $1,729 for a handsome Benelli shotgun (a gift for his right-hand man Fluehr), to a back-alley strip bar in Center City and the disused factory under the Commodore Barry Bridge that he’s purchased and plans to renovate into office space, living quarters and a beer garden. I watched him hide his $82,000 Land Rover from the repo man (“It’s all a misunderstanding”) and then, days later, saw a pile of white letter-size envelopes stacked on his desk, each containing what looked to be thousands in cash. What I have come to learn is this: When you write about lawyers, there is so much you can’t write about lawyers.

      Malofiy slowly, methodically and unflinchingly parceled out the most personal details of his backstory — the good, the bad and the ugly — as I incrementally earned his trust. But always on his timetable, not mine. It could be exasperating, but by the end, I discovered the method to his madness: He’d been pacing his revelations as he would a trial presentation. And now we’re reaching the crescendo of his closing argument — the big reveal.


      Francis Malofiy. Photograph by Bryan Sheffield.

      It’s a few clicks shy of midnight at Malofiy’s house in Media on a Sunday night shortly before Christmas. In the morning, he’s jetting off to an auction in London to bid on the Helios recording console that captured “Stairway to Heaven” for the ages. (Malofiy, true to form, won’t confirm that he won or lost the auction.) Though he’s been locked in a nasty four-year legal fight with Led Zeppelin, they’re still his favorite band.

      Malofiy called to insist that I come to his house tonight. “Why? What for?” I demanded. He said he wanted to show me something I could only see there. I begged off, explaining that this article was due in the morning and I already had more than I could use. But he insisted, promising it would be worth my while. He doesn’t disappoint. He tells me to open the freezer. There’s a bottle of Tito’s vodka, an ice tray, and half a lemon on a plate with a yellow plastic knife. “That’s the lemon Robert Plant squeezed into his tea when we deposed him in London back in 2016,” he claims. This is deeply ironic and, if you’re acquainted with the role lemons play in Plant’s legend, cosmically hilarious. One of Led Zeppelin’s most infamous tracks is “The Lemon Song,” a sultry blooze ramble from 1969’s deathless Led Zeppelin II stitched together from pieces of Howlin’ Wolf’s “Killing Floor” and Robert Johnson’s “Travelling Riverside Blues.” (Zep settled a 1972 copyright suit over the Howlin’ Wolf portion of the song.) In the fifth verse, Plant sings:

      Squeeze me baby, till the juice runs down my leg
      The way you squeeze my lemon, ah
      I’m gonna fall right out of bed

      By swiping that lemon rind at the deposition, Malofiy stole Robert Plant’s metaphoric penis the way Prometheus stole fire from the gods. Zep famously invoked the mythic “Hammer of the Gods” from Norse legend. For Jimmy Page, that hammer was his guitar, but for Plant it was his, um, mighty lemon tree.

      Incredible though it may seem, Malofiy says he’s kept the lemon on ice for the past three years and had it in his briefcase like a talisman when he gave oral arguments for what proved to be his successful appeal of the 2016 “Stairway” verdict. He has every intention of taking it to the retrial that will, barring unforeseen developments, commence in the next year.

      “Robert Plant is always going on about his lemon, and at the deposition he made a big deal out of slicing it up and squeezing it into his tea and then sucking on the rind,” he says with a cat-who-ate-the-canary grin. “Jimmy Page famously dabbled in black magic and was always going on about Aleister Crowley, and I said to myself, ‘If they are going to use black magic to try to beat me on technicalities — well, two can play at that game.’”

      Published as “The Devil’s Advocate” in the February 2019 issue of Philadelphia magazine.

  • Martine Orange "AÉROPORTS DE PARIS : LA PRIVATISATION DE TOUS LES SOUPÇONS"
    Médiapart 18 février 2019

    Tout est étrange dans le projet de loi portant sur la privatisation du groupe ADP. Le texte est volontairement flou, les règles choisies sont hors norme, la durée de 70 ans de concession sans comparaison. Le gouvernement prévoit même de payer les actionnaires minoritaires pour privatiser et de payer pour reprendre le bien public à la fin de la concession. De quoi soulever nombre de doutes et de soupçons.

    « Heureusement, il y avait l’affaire Benalla. On craignait que la procédure d’indemnisation que nous avons prévue pour la privatisation d’ADP [anciennement Aéroports de Paris – ndlr] soulève des oppositions. En fait, les députés ont à peine regardé. Tout est passé sans problème. »

    Aigline de Ginestous est en verve lors de ce dîner parisien, un soir de septembre. Le projet de loi Pacte, dans lequel est inscrite la privatisation des aéroports de Paris, est alors en discussion en commission à l’Assemblée nationale. Mais les parlementaires ont l’esprit ailleurs, semble-t-il, troublés par ce qui se passe à la commission des lois au Sénat.

    Aigline de Ginestous est alors manifestement très investie dans ce projet. Ancienne salariée de la banque Rothschild, très active dans la levée de fonds d’En Marche ! lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, elle est devenue, après les élections, collaboratrice parlementaire de Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques et rapporteur général de la loi Pacte. Elle a aussi beaucoup travaillé sur ADP. Alors ce soir-là, elle se laisse aller aux confidences, face à des invités un peu médusés de découvrir tant de choses restées dans l’ombre dans ce projet de privatisation.

    Elle pourrait d’ailleurs continuer à suivre le projet à l’avenir. Depuis le 16 octobre, à l’occasion du remaniement ministériel, Aigline de Ginestous a été nommée cheffe de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Contactée, elle n’a pas répondu à notre message.

    Les initiateurs du projet de loi sur la privatisation d’ADP avaient raison de s’inquiéter de la façon dont serait reçu le texte par les parlementaires. Car payer des indemnités aux actionnaires actuels pour privatiser est sans précédent dans une opération de privatisation. C’est l’une des étrangetés, mais pas la seule, dans ce projet de privatisation d’ADP.

    Tout semble volontairement flou, opaque. Même le Conseil d’État, pourtant de tradition peu contestataire, ne peut s’empêcher de relever en introduction de son avis « le caractère singulier de la réforme envisagée par le gouvernement qui conduit à prévoir, dans le projet de loi, un mécanisme “sui generis” d’indemnisation de la société ADP présentant une grande complexité ».

    « C’est un texte presque incompréhensible. Pour en comprendre le sens et la finalité, il faudrait savoir l’objectif que les politiques poursuivent », analyse l’avocat Dominique Schmidt, spécialiste en droit des sociétés et droit boursier.

    Les chiffres clés d’ADP en 2018. © ADP
    Les chiffres clés d’ADP en 2018. © ADP
    L’ennui est que le gouvernement n’a jamais articulé une argumentation convaincante sur ce dossier : pourquoi veut-il vendre à toute force ADP ? La société représente un caractère stratégique évident : elle contrôle la dizaine d’aéroports civils d’Île-de-France dont Roissy, Orly, Le Bourget et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.

    Roissy est classé comme le dixième aéroport mondial pour son trafic passager. Mais si l’on additionne les seuls trafics passagers d’Orly et de Roissy, ADP devient la première société aéroportuaire du monde, devant Atlanta, Pékin et Dubaï. Ces dernières années, la société a enregistré une croissance annuelle de 10 à 30 % de son chiffre d’affaires. Son bénéfice représente une marge nette de 14 %. Elle verse quelque 100 millions de dividendes par an à l’État.

    Alors pourquoi se séparer d’un tel actif ? Même les États-Unis ont gardé la propriété publique de leurs aéroports, les considérant comme des infrastructures stratégiques. L’aéroport de Francfort, troisième aéroport européen, est contrôlé majoritairement par le Land de Hesse et la ville de Francfort. Quant à la Grande-Bretagne, les autorités de la concurrence ont imposé que les deux principaux aéroports de Londres, Heathrow et Gatwick, soient séparés avant d’être privatisés afin de ne pas constituer un monopole.

    Or dans le projet de loi, aucune des précautions n’apparaît : le gouvernement ne prévoit ni maintien d’une présence publique ou des collectivités territoriales, ni séparation pour éviter une situation de rente excessive. Tout doit être cédé d’un bloc à un seul exploitant pendant 70 ans.

    « Les explications du gouvernement ne tiennent pas la route. Sa justification pour privatiser ADP, Engie et La Française des jeux est qu’il veut dégager 10 milliards d’euros pour créer un fonds d’innovation de rupture. Une fois placées, ces sommes doivent lui permettre d’obtenir 300 millions d’euros. Tout cela n’a aucun sens. L’État peut facilement trouver 300 millions d’euros sans ces opérations », soutient le député Charles de Courson qui, tout en ne se disant pas hostile par principe à la privatisation d’ADP, a beaucoup bataillé contre le gouvernement lors de la discussion du texte.

    Lors du débat parlementaire, le ministre des finances Bruno Le Maire a tenté de répondre en avançant des arguments d’une grande faiblesse. Les trois sociétés versent quelque 800 millions d’euros de dividendes par an à l’État, soit bien plus que les 300 millions attendus. Mais cet argent a un rendement de seulement 2,2 %, selon le ministre des finances, alors que l’argent tiré de ces ventes et placé pourrait lui offrir un rendement de 2,5 % (voir le compte-rendu des débats ici).

    La bonne opération avancée par le gouvernement a des allures de placement du livret A. Comment justifier l’abandon au privé pendant 70 ans d’un tel bien commun, qui constitue de fait une rente, en mettant en face de tels chiffres ? D’autant que le motif invoqué revient, alors que l’État s’appuie déjà sur la Caisse des dépôts et la BPI, à créer un fonds d’investissement à risque, ce qui ne relève ni de ses missions ni de ses compétences.

    Après l’Assemblée, le texte a été discuté au Sénat début 2019. Entretemps, il y a eu le cruel rapport de la Cour des comptes sur la privatisation des aéroports régionaux, le fiasco confirmé de la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le scandale renouvelé des autoroutes privatisées. Ces précédents justifiaient de ne pas réitérer l’expérience, surtout avec une société de l’importance d’ADP, ont expliqué les sénateurs. Droite et gauche unies, les sénateurs ont repoussé à début février cette privatisation, ainsi que celle de La Française des jeux et d’Engie.

    « Nous aurons le dernier mot », ont répliqué des députés LREM. La majorité semble bien décidée à rétablir les privatisations prévues dans le cadre de la loi Pacte. Car le gouvernement y tient par-dessus tout.

    Pourquoi tant d’acharnement ? Au bénéfice de qui ? Analyse d’un projet de privatisation qui soulève nombre de doutes et de soupçons.

    Sous le regard de la Constitution
    Jusqu’alors, tous les gouvernements qui se sont succédé ont exclu ADP du champ des privatisations. Même quand la société a été transformée en 2005, afin de permettre l’entrée d’actionnaires minoritaires, il a été inscrit qu’elle resterait contrôlée majoritairement par l’État. La raison invoquée était simple : Aéroports de Paris n’était pas privatisable.

    Selon de nombreux juristes, ADP s’inscrit dans le champ d’application de la Constitution, si l’on invoque le 9e alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. »

    « ADP n’est pas constitutionnellement privatisable : cette société gère directement une frontière vitale placée au cœur de notre capitale économique et politique ; 80 % du trafic aérien de l’étranger vers la France s’effectue en recourant à ses services. Force est donc de constater que l’exploitation de la société ADP a un caractère de service public exercé à l’échelon national », rappellent dans une tribune publiée fin janvier dans Le Mondeplusieurs personnalités, dont Patrick Weil et Paul Cassia (lire le billet de ce dernier dans le Club de Mediapart), parties en guerre contre ce bradage.

    Le caractère inconstitutionnel a été soulevé à plusieurs reprises dans les débats parlementaires. Dans son argumentaire, le gouvernement se retranche derrière l’avis du Conseil d’État donné sur la loi Pacte. En quelques lignes, celui-ci a balayé l’obstacle d’un revers de main : « Si la société ADP est chargée, à titre exclusif, d’exploiter une dizaine d’aéroports civils, ceux-ci sont tous situés dans la région d’Île-de-France. Il estime donc qu’ADP, nonobstant l’importance des aéroports qu’elle exploite, n’exerce pas une activité présentant le caractère d’un service public national ou d’un monopole de fait, au sens et pour l’application du neuvième alinéa du préambule de 1946. »

    Mais sur quoi se fonde le Conseil d’État pour émettre un tel avis ? Lorsqu’une société accueille 80 % des trafics passagers d’un pays, peut-on se limiter à sa seule implantation régionale pour déterminer qu’elle n’exerce pas un monopole national parce qu’elle n’est que francilienne ? Pour trancher ces questions complexes, a-t-il par exemple consulté l’Autorité de la concurrence, dont la mission est notamment de déterminer les marchés pertinents, le caractère monopolistique ou non d’une société ?

    Interrogé par Mediapart, le Conseil d’État a répondu que non, il n’a pas sollicité l’Autorité de la concurrence. Il dit s’en être tenu à la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la question, et notamment sur celle qui avait prévalu lors de la privatisation de Gaz de France. « Le commentaire de la décision du 30 novembre 2006[du Conseil constitutionnel] relève ainsi que la notion de marché à laquelle se réfère implicitement le Conseil constitutionnel pour l’application du neuvième alinéa du préambule de 1946 est beaucoup plus large que celle de “marché pertinent” retenue par le Conseil de la concurrence pour l’application du droit de la concurrence », précise le Conseil d’État.

    Mais sur quoi se fonde l’appréciation, si ce n’est pas sur des critères économiques ? Sans étude, sans estimation chiffrée, sans comparaison, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ont donc leur propre estimation de ce qui constitue un monopole. Leur évaluation semble n’avoir qu’un lointain rapport avec ce que dit l’Autorité de la concurrence et, plus largement, avec les théories économiques sur le sujet. Ce qui permet toutes les interprétations, en toute opportunité.

    « Je ne crois pas qu’ADP constitue un monopole physique. Ils sont très rares. Pour ADP, on peut dire que Paris est en concurrence avec le hub de Londres, de Francfort ou d’Amsterdam. C’est là où sont les nouvelles concurrences », dit Charles de Courson.

    Le député de la Marne ne cache pas qu’il a une position un peu originale, même dans son camp. « La privatisation d’ADP, pourquoi pas ? Mais pour quoi faire ? Est-ce que cela permet d’inscrire Paris dans un réseau aéroportuaire international, qui semble être la tendance lourde du développement des services aéroportuaires ? Est-ce que la préservation d’Air France est prise en compte ? Est-ce que cela répond à l’intérêt général ? Si les conditions sont réunies, on peut le faire. Sinon, il faut s’abstenir. »

    Jusqu’à présent, le gouvernement a été incapable d’apporter des réponses à ces questions, de démontrer en quoi cette privatisation répondait à l’intérêt général. À aucun moment, il n’a présenté une vision à long terme, expliqué comment il voyait évoluer le transport aérien, quel rôle pouvait avoir ADP, pourquoi le transfert d’une telle rente au privé avait un sens. Aucun plan, aucun schéma directeur n’a été avancé, comme si l’avenir de Roissy et d’Orly relevait de la seule compétence du futur concessionnaire.

    Le seul projet évoqué est celui de la direction d’ADP : la construction d’un quatrième terminal à Roissy. Ce nouvel équipement, d’un coût estimé entre 7 et 9 milliards d’euros, justifie selon le gouvernement à la fois la privatisation et une concession hors norme de 70 ans. Dans les sociétés, de tels projets s’amortissent plutôt sur 20 ou 30 ans.

    Ce projet d’extension est vivement contesté par les riverains, qui dénoncent une centralisation accrue du trafic aérien sur Roissy. Ils redoutent que leur quotidien ne devienne invivable. Un tel projet démontre bien en tout cas la tentation de concentration – monopolistique aurait-on envie de dire – d’ADP, au contraire de tout ce qui a été affirmé.

    Tout est hors norme dans le projet de loi sur la privatisation d’ADP : les mécanismes imaginés pour la réaliser, les schémas juridiques, la période sur laquelle elle doit s’étendre, et comment l’État envisage de récupérer son bien à la fin.

    En 2005, ADP a changé de statut. L’État lui avait apporté la propriété de tous les actifs aéroportuaires et, pour renforcer son bilan, la propriété foncière de quelque 8 600 hectares de domaine public, avant de l’introduire en Bourse. Mais il était bien inscrit que l’État en garderait le contrôle majoritaire.

    C’est cette architecture qui embarrasse le gouvernement et qu’il veut casser. Pour cela, il lui fallait d’abord résoudre la question foncière. Plus de 8 000 hectares en région parisienne, cela vaut beaucoup d’argent. Pour ne pas avoir à réévaluer la valeur d’ADP, tout en n’ayant pas l’air de brader le patrimoine public, le gouvernement – ou plus exactement Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée à la manœuvre sur le dossier – a imaginé transformer la société en concession.

    Les apparences sont ainsi sauves : officiellement, les terrains restent la propriété de l’État. Le concessionnaire aura-t-il, cependant, la liberté de l’utiliser comme il l’entend pendant la durée de la concession ? Rien n’est dit sur le sujet. Mais tout laisse craindre, au vu des précédents des contrats autoroutiers, que les intérêts de l’État ne soient, une fois de plus, jamais défendus et que le concessionnaire soit libre de faire ce que bon lui semble, sans en avoir payé le prix.

    Une privatisation hors norme
    Cette transformation a conduit le gouvernement à proposer un schéma singulier « d’une rare complexité », comme le dit le Conseil d’État. L’imagination, il est vrai, a été au pouvoir. Le gouvernement a estimé que les actionnaires minoritaires actuels perdaient une partie de la valeur de leur investissement, puisque ADP n’allait plus être une société dont la durée de vie était illimitée, mais bornée dans le temps, la concession étant limitée à 70 ans. Selon l’analyse juridique soutenue par le gouvernement, cela revient à une sorte d’expropriation ou de nationalisation. Il convient donc d’indemniser les actionnaires existants pour cette perte.

    Ainsi, le gouvernement s’apprête à payer pour privatiser ADP. C’est sans précédent. En dépit de nombreuses recherches, il nous a été impossible de trouver un cas semblable en France ou à l’étranger.

    Selon les premiers chiffres avancés par le gouvernement, les indemnités s’élèveraient entre 500 millions et 1 milliard d’euros. Alors que la vente d’ADP est estimée autour de 8 milliards, l’État se priverait ainsi d’une partie de la somme pour dédommager les actionnaires actuels. Parmi ceux-ci figurent Vinci, actionnaire à 8 %, qui a depuis longtemps mis un pied dans la porte de la société, et Schiphol Group, qui exploite notamment l’aéroport d’Amsterdam, actionnaire lui aussi à hauteur de 8 %.

    « L’État a choisi cette formule parce que c’est plus facile à privatiser comme cela, plutôt que de désintéresser les actionnaires minoritaires. En fait, il leur fait bénéficier de la prime de contrôle qui lui revient en tant qu’actionnaire majoritaire », analyse l’avocat Dominique Schmidt, qui a souvent défendu l’Autorité des marchés financiers (AMF) devant les tribunaux.

    « Cette procédure semble logique et habituelle comme mécanisme. C’est le même principe qu’une indemnité d’éviction pour un locataire exploitant. L’idée est de compenser un préjudice lié au fait qu’il y avait une durée infinie pour exploiter qui se réduit à 70 ans et donc un préjudice. Pour autant, compte tenu de la durée assez inhabituelle dans le monde des affaires (70 ans), cette approche reste pour le coup seulement éventuelle à mon sens et très théorique », explique de son côté Olivier Arthaud, président de la chambre régionale des commissaires aux comptes de Lyon.

    L’étrangeté de l’opération ADP ne s’arrête pas là. Le droit des concessions est inscrit de longue date dans la pratique en France : à la fin de la durée de vie de la concession, le concessionnaire doit restituer l’ensemble des actifs et des biens en état à la puissance concédante – État ou collectivités locales – gratuitement. Aucun dédommagement n’est prévu. Mais pas dans le cas d’ADP : l’État a prévu de lui racheter les actifs au terme de la concession.

    Là aussi, c’est une situation sans précédent. Le risque est que l’État doive débourser des sommes gigantesques à la fin de la concession. Comme il est toujours impécunieux, il y a de fortes chances pour qu’il reconduise la concession plutôt que de la racheter. Sans le dire, c’est une concession à perpétuité pour le privé qui risque de se mettre en place.

    Afin de diminuer la valeur de rachat futur – en vieillissant, les actifs perdent de leur valeur – et d’économiser les deniers publics – c’est en tout cas la présentation qui en a été faite lors des débats parlementaires –, le gouvernement se propose d’allonger la valeur de la concession : 70 ans ! Là encore, aucune concession n’a jamais été aussi longue. D’autant qu’il ne s’agit pas de construire des aéroports, de créer ex nihilo des équipements. Ils existent, ils sont exploités et entretenus.

    « C’est le temps pour permettre une stabilité et une visibilité de l’exploitation à long terme », a justifié Bruno Le Maire pour expliquer cette durée hors norme. En termes économiques, cela s’appelle une rente perpétuelle, injustifiée. D’autant que le gouvernement a rejeté tous les amendements qui proposaient d’encadrer au moins un peu la procédure, de prévoir des clauses de revoyure, de révision.

    Un épais silence entoure aussi la possibilité que la société concessionnaire – en la matière, sa durée de vie est moins garantie que celle de l’État – change de mains, soit victime d’une OPA durant cette période. Qu’advient-il alors ? L’État aura-t-il la possibilité de récupérer la concession d’ADP, si celle-ci tombe aux mains de capitaux chinois par exemple ? Mystère.

    Cette question délicate n’est pas dans la loi mais est renvoyée au contrat de concession, le gouvernement semblant considérer qu’un droit d’agrément suffit pour préserver ses intérêts. Pendant 70 ans, le concessionnaire d’ADP doit avoir les mains libres, selon le gouvernement. On se saurait brider l’initiative privée.

    Une formule d’indemnisation sur mesure

    Le diable est souvent dans les détails. Dans le projet de loi sur la privatisation d’ADP, il se cache dans la formule comptable retenue pour calculer les indemnités à verser aux actionnaires existants. La première bizarrerie est que le gouvernement soit tenu d’inscrire cette méthode d’évaluation dans la loi.

    Pour calculer le montant des indemnités à verser aux minoritaires, il a choisi de ne retenir qu’un seul critère : les flux de trésorerie disponibles actualisés. Interrogé par Mediapart sur les motifs qui l’avaient conduit à retenir cette méthode, le ministère des finances n’a pas répondu.

    Cette méthode d’évaluation (pour les modes de calcul, voir ici) est censée permettre d’évaluer les ressources financières et les profits futurs que pourra dégager une entreprise. Mais cela repose sur des facteurs bien subjectifs. « Tout repose sur l’histoire que veut raconter l’entreprise. Surtout dans cette méthode, il a un facteur particulièrement souple : c’est le taux d’actualisation. C’est là que cela se passe. Selon le taux choisi, la valeur peut varier du simple au quadruple. »

    Olivier Arthaud, commissaire aux comptes, confirme l’analyse : « Faire varier le taux d’actualisation d’un point peut avoir un impact de plus de 20 % sur la valeur. C’est donc très “facile” de pousser une tendance ou une autre dans ce type d’approche. »

    Les observateurs sont encore plus perplexes sur la durée choisie pour effectuer les estimations. En général, le temps de référence se situe entre 5 et 7 ans, rarement au-delà. « 70 ans, cela tient de la divination », ironise Dominique Schmidt. « On est dans l’exercice théorique », abonde Olivier Arthaud, ajoutant qu’il voudrait au moins prévoir des clauses de revoyure tous les dix ans pour s’assurer de la vie future d’ADP. À ce stade, le gouvernement l’a exclu.

    La façon alambiquée dont répond le Conseil d’État sur cette méthode traduit un suprême embarras. Tout en relevant qu’au-delà de 20 à 30 ans, il est difficile d’avancer la moindre prévision, il statue finalement que « l’exercice n’est pas impossible » (voir son avis).

    « Mais qui a pu écrire un tel texte ? », s’amuse un connaisseur du dossier en commentant l’avis du Conseil d’État. « Y aurait-il quelque cabinet qui lui aurait suggéré la rédaction en lui faisant passer leur avis par quelque “porte étroite” [l’appellation fait référence aux interventions des lobbies qui s’adressent dans la plus totale opacité aux membres du Conseil constitutionnel (voir notre article) – ndlr] ? »

    Lorsque nous lui avons demandé comment il justifiait une telle méthode de calcul et s’il avait reçu des avis extérieurs, le Conseil d’État a répondu : « Le Conseil d’État s’est prononcé à partir des éléments qui lui étaient fournis par le gouvernement, après lui avoir posé toute question utile et dialogué avec lui. »

    Au bon vouloir du gouvernement
    « Mais pourquoi ne prévoyiez-vous pas un appel d’offres public ? Prévoir une procédure de gré à gré ne pourra qu’entretenir le soupçon. » Lors des débats parlementaires, plusieurs députés ont interpellé le ministre des finances sur les procédures choisies pour privatiser ADP et sur l’opacité régnant autour de ce dossier. « Je les ai prévenus. je leur ai dit qu’un appel d’offres les protégerait. Ils n’ont rien voulu entendre », dit Charles de Courson.

    À toutes les remarques et suggestions présentées par les parlementaires, le ministre des finances a opposé une fin de non-recevoir. Pas question de faire un appel d’offres public, pas question de publier le cahier des charges, pas question de s’expliquer.

    Pour bien montrer qu’il avait l’intention d’avoir de bout en bout la main sur le dossier, le gouvernement a soutenu des amendements opportunément déposés par des membres de la majorité LREM. Ceux-ci prévoient d’encadrer strictement le temps d’instruction du dossier de la commission des participations et des transferts.

    Chargée par la loi d’évaluer les conditions de privatisation de tous les biens publics, cette autorité voit réduire son rôle à une simple chambre d’enregistrement des volontés du gouvernement sur ce dossier : elle n’aura, selon les amendements déposés, que trente jours pour se prononcer sur la privatisation d’ADP.

    Il est donc à craindre que tout se passera – et est peut-être même déjà engagé – ailleurs. Pour le conseiller, le gouvernement a déjà choisi depuis longtemps son banquier d’affaires : c’est Bernard Mourad. Ancien dirigeant du groupe Altice, ce proche d’Emmanuel Macron a rejoint En Marche !, où il était lui aussi chargé de la collecte de fonds, pendant la campagne présidentielle.

    Après l’élection présidentielle, il a créé une petite banque d’affaires puis a rejoint la filiale parisienne de Bank of America, dont il a pris la direction. Et c’est cette banque qui a été choisie comme conseil de l’État dans le dossier ADP. Comme Bernard Mourad le dit à Vanity Fair, « c’est challenging ».

    Dans son rapport sur les privatisations des aéroports régionaux, la Cour des comptes avait rappelé à l’ordre le ministère des finances, en lui rappelant que les règles de déontologie s’appliquaient aussi à lui, que les conflits d’intérêts n’étaient pas qu’une question théorique. Compte tenu du rôle joué par Bernard Mourad pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, n’aurait-il pas été préférable que Bercy applique un devoir d’abstention, afin d’éviter tout soupçon ? Interrogé, le ministère des finances n’a pas répondu.

    Car le soupçon est là, toujours plus pesant, au fur et à mesure que le dossier chemine au Parlement. Avant même que la procédure ne soit officiellement ouverte, Vinci, qui possède déjà les aéroports de Nantes, Lyon et Gatwick (Angleterre), et est candidat pour reprendre celui de Toulouse – ce qui devrait normalement soulever au passage quelques problèmes de concurrence –, est présenté comme le grand vainqueur.

    Au point que le PDG du groupe de BTP et de concessions, Xavier Huillard, a fini par s’énerver lors de la présentation de ses résultats. « Nous sommes absolument convaincus que ce modèle de gestion privée est plus que jamais efficace pour renforcer l’attractivité des territoires », a-t-il soutenu, en récusant tous les procès d’intention faits à son groupe sur sa gestion des autoroutes, dont il est aussi le premier concessionnaire en France.

    Selon certaines rumeurs, il pourrait être amené à partager ADP avec quelques autres actionnaires extérieurs qui viendraient l’accompagner. Le nom de la Caisse des dépôts du Québec – dont le rapporteur général du projet de la loi Pacte, Roland Lescure, est un ancien premier vice-président – est souvent évoqué. Elle est peut-être déjà présente au capital d’ADP, mais son nom n’apparaît pas car elle n’a pas franchi le seuil de déclaration.

    L’institution canadienne, présente en France depuis plus de vingt ans, essentiellement dans l’immobilier, a de grands projets en France. Elle a justement ouvert un bureau en France, spécialisé dans les infrastructures.

    Mais on cite aussi des fonds d’investissement, des banques d’affaires comme Macquarie Group ou Goldman Sachs. Bref, beaucoup de personnes, particulièrement dans le monde financier, semblent très attirées par ADP. Ce qui devrait normalement amener le gouvernement à reconsidérer son analyse sur le dossier, à se demander si vraiment il faut privatiser un tel actif. Mais non. Le gouvernement veut vendre, vendre à tout prix le groupe ADP.

    Dans sa décision du 26 juin 1986, le Conseil constitutionnel avait fixé les grands principes qui devaient conduire les privatisations : « L’État ne peut céder des actifs en dessous de leur valeur et le choix des acquéreurs doit se faire “sans privilège” », avait-il tenu à préciser. Pourquoi, dans le dossier ADP, le gouvernement donne-t-il tant l’impression de vouloir passer outre ce principe ? Pourquoi a-t-on le sentiment, avant même que la privatisation ne soit engagée, que tout est opaque et que tous les dés sont pipés ?

  • Vinci : « sur la privatisation des autoroutes, beaucoup disent n’importe quoi » (PDG)
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/vinci-sur-la-privatisation-des-autoroutes-beaucoup-disent-n-importe-quoi-p


    Xavier Huillard, PDG de Vinci
    Crédits : © Philippe Wojazer / Reuters

    Xavier Huillard, le PDG de Vinci, particulièrement visé par des politiques ainsi que le mouvement des "Gilets jaunes" pour ses bénéfices attribués à la privatisation des autoroutes dans les années 2000, a regretté ce mercredi 6 février un "délire" et du "n’importe quoi".

    Dans le débat sur la privatisation d’ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens, la comparaison avec la privatisation des autoroutes est souvent citée par les opposants à cette opération, lesquels dénoncent la vente des bijoux de famille à bon compte pour des opérateurs privés qui s’en mettent depuis plein les poches à coups d’augmentations continues des prix des péages. Le discours agace au plus point le PDG de Vinci, Xavier Huillard. Et il ne s’en cache pas.

    « Chacun y va sur son petit couplet et (dit) absolument n’importe quoi », a-t-il déclaré ce mercredi 6 février à l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, évoquant un " nouveau délire " alors que plusieurs sénateurs ont cité la veille le cas de Vinci pour rejeter la privatisation d’ADP (pour laquelle Vinci est un prétendant).

    Et de se justifier :
    « Ces autoroutes, nous les avons payées. Je rappelle que nous avons acheté ASF et Escota en 2005 et 2006 sur la base d’une valeur d’entreprise de 19 milliards d’euros. Je rappelle aussi que la rentabilité d’une concession ne se mesure pas comme un business normal avec une rentabilité nette divisée par le chiffre d’affaires, mais en TRI (taux de retour sur investissements), et ce n’est qu’à la fin de la concession, en 2032-2036, que nous saurons si nous avons gagné convenablement ou non de l’argent. Pourquoi faut-il mesurer en TRI ? Car ce sont des activités qui ont une fin, 2032, 2036. Nous avons acheté cher quelque chose qui a une durée limitée. Dans ces conditions, nous ne sommes pas dans un business normal. J’ai encore lu récemment que nous aurions des marges identiques à celles des industriels du luxe. C’est totalement ridicule. C’est (la gestion des autoroutes, NDLR) une activité risqué. La preuve : après la crise de 2008, le trafic autoroutier des poids lourds n’a retrouvé le niveau de trafic qui était le sien avant 2008 que l’an dernier. Je suis peiné de voir beaucoup d’observateurs continuer de raconter absolument n’importe quoi sur le sujet des autoroutes ».

    Pour autant, pour d’anciens membres de cabinets ministériels précédents, la stratégie de Vinci mise en place à l’époque de la privatisation des autoroutes lui avait permis de se retrouver en position de force face à l’Etat. Par exemple, en ayant raflé plus de 21% du capital d’ASF au cours des années précédant la privatisation en 2005, personne n’était venu se frotter à Vinci pour prétendre à cette acquisition. C’est pour cela d’ailleurs que le gouvernement précédent s’est débrouillé pour que la dernière cession de participation de l’Etat dans ADP en 2013 ne débouche sur une situation similaire. Aujourd’hui, Vinci ne possède que 8% d’ADP.

    Certains commentaires sur ADP font, selon Xavier Huillard, fausse route.
    « Quand on dit qu’ADP est un monopole, c’est juste ignorer que les plateformes parisiennes sont en concurrence avec Amsterdam, Francfort, Londres... et si on ne prend pas ça en compte, on va finir par avoir un manque de dynamisme dans l’attractivité de notre pays », a-t-il dit.

    Xavier Huillard a par ailleurs confirmé que son groupe était candidat à l’achat des 49% que détiennent les actionnaires chinois dans l’aéroport de Toulouse, mais a précisé qu’il n’était pas prêt à " faire n’importe quoi " et qu’il " serait vigilant sur les prix eu égard à l’évolution de la régulation ". Le PDG de Vinci a en effet fait référence à la non-homologation des évolutions de redevances proposées par les aéroports de Nice, Marseille et Paris.
    […]
    Le groupe a annoncé mercredi des résultats marqués par une nette baisse des revenus dans les autoroutes au dernier trimestre en raison des dégradations de plusieurs péages par les "#Gilets_jaunes". Alors que Vinci prévoyait une hausse de trafic de 1,7% sur l’ensemble de l’année 2018, il a enregistré une baisse de 0,5% en raison du mouvement des " Gilets jaunes".

    A l’échelle du groupe, le bénéfice net annuel a crû de 8,6% à près de trois milliards d’euros, sur un chiffre d’affaires de 43,5 milliards d’euros (+8,1%).

  • Le gouvernement encourage le débat mais supprime les enquêtes publiques environnementales...
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15531-le-gouvernement-encourage-le-debat-mais-supprime-les-enquetes-publi

    A l’heure où l’exécutif encourage les Français à débattre, il vient d’en supprimer de bonnes occasions. Il a décidé de supprimer certaines enquêtes publiques dans deux régions. Ces réunions ne rassemblaient certes pas les foules mais elles permettaient aux citoyens de s’exprimer.

    En ce moment, le gouvernement n’a qu’un mot à la bouche : le débat. Mais pendant qu’il encourage le grand débat national, il a décidé de supprimer dans certaines régions, une autre forme de consultation : les enquêtes publiques...

    Des enquêtes publiques, il y en a eu quelque 7000 en France l’an dernier. C’était le cas à Longueau, dans les Hauts-de-France, où une filiale du groupe Vinci avait prévu de construire une usine de bitume, à 130 mètres des habitations. Une enquête publique a été ouverte, tous les habitants ont (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Seenthis, aide-moi : qu’est-ce que je peux voir de bien, sur le Web, réalisé avec des pastels à l’huile ? (À l’huile, hein, pas des pastels secs.)

    Je te demande, parce qu’il y les pastels à l’huile de Sennelier qui me font de l’œil dans le magasin, je trouve les couleurs d’un vivacité incroyable, et je me dis que ça doit pouvoir faire des choses très belles.

    Sauf que je ne trouve rigoureusement rien de potable en ligne. Des génies de l’aquarelle sur Youtube, y’en a, en veux-tu en voilà. Des dingues de l’huile, ça aussi ça court les rues. Des malades du fusain, hop y’a que ça. Des génies du fineliner qui remplissent des carnets de croquis invraisemblables, z’y-vas. Et même des frappés du crayon à papier et des crayons de couleurs. Pour tout ça, y’a tellement de choses incroyables que c’est presque à te dégoûter de t’y mettre.

    Mais alors, les pastels gras, j’ai du mal à comprendre : il n’y a que des trucs d’une laideur repoussante. Déjà les pastels secs, je trouve pas énormément de ressources, mais alors, les pastels à l’huile, c’est juste horrible. Même pour animer un atelier à l’école maternelle, j’aurais honte. Même du Bob Ross, à côté, c’est da Vinci.

    Donc : s’il te plaît, aide-moi. Qu’est-ce que je peux voir de beau (figuratif, abstrait, n’importe quoi) en pastels à l’huile ?

  • #Gilets_jaunes : qui sont les casseurs ?

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article950

    Critique de la violence et des formes de luttes

    On entend, depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes que des casseurs infiltrent le mouvement. Certains accusent l’extrême droite, d’autres l’extrême gauche et d’autre encore les jeunes de banlieue. Ce terme n’est pas nouveau et puisqu’il possède une définition floue, il peut être utilisé pour un peu tout et n’importe quoi.


    On n’arrive pas vraiment à s’y retrouver, mais une chose est sûre : les casseurs ont pour objectif de tout démolir, de faire triompher la violence et nous faire vivre dans la peur et le chaos. C’est en tout cas ce que disent l’Etat et les grands médias...

    Nous allons aborder par la suite les différentes formes de luttes en exposant certaines de leurs limites puis nous nous pencherons sur un texte exposant différentes formes de violence.

    Nous partirons d’un constat : les injustices présentes dans le système capitaliste ne sont pas nouvelles et certaines existent depuis plusieurs dizaines d’années. Prenons par exemple la répartition des richesses ; nous vivons dans

    « Un monde où 82 % des richesses créées l’an passé ont bénéficié aux 1 % les plus riches de la population. [...] Dans le même temps, les 3,7 milliards de personnes constituant la moitié la plus pauvre de la population mondiale n’ont vu aucune augmentation de leur richesse en 2017. Rien. Zéro. Le monde appartient aux plus fortunés, et il n’y a nulle part où cette injustice est plus criante qu’au travail »,

    selon Winnie Byanyima, directrice générale de l’ONG Oxfam invitée à s’exprimer au World Economic Forum de Davos.

    Les réponses légalement possibles en France pour essayer de réduire les injustices sont les suivantes :

    – Manifester pacifiquement avec parcours, date et heure décidés par des représentants politiques du système : les préfets. Le tout encadré par les forces de l’ordre.
    – Faire du jeu politique. C’est-à-dire participer aux élections ou créer son parti. Cela amène à faire des alliances et des promesses dont le seul but est d’obtenir le pouvoir et non d’agir pour l’intérêt commun. Nous tenons à préciser qu’il est courant que ces alliances ou engagements soient remis en question dès l’objectif atteint, lequel est de remporter les élections. En effet, nous constatons que nous utilisons souvent le pouvoir afin de préserver nos privilèges ou de les augmenter.
    – S’exprimer, dénoncer. Cela passe par signer des pétitions, écrire des livres ou des journaux, passer à la tv ou à la radio, écrire des commentaires sur les réseaux sociaux...
    – Agir en donnant de l’argent ou du temps à des œuvres caritatives.

    La désobéissance civile

    Certains individus estiment que ces solutions légales sont peu efficaces ou trop lentes, et préconisent d’autres formes d’actions pacifiques mais illégales. Cinq éléments sont caractéristiques d’un acte de désobéissance civile : une infraction consciente et intentionnelle, un acte public, un mouvement à vocation collective, une action pacifique et un but, la modification de la règle. Par exemple un blocage de lycéens sur leur lieu de travail pour demander de meilleures conditions d’études.

    Les points critiquables dans la désobéissance civile :

    – Ce n’est que de la communication. La portée peut donc être modifiée par :
    • les médias qui choisiront ou non de relayer l’événement, avec un message qui n’ira pas nécessairement dans le sens que le voudraient les activistes.
    • Les médias qui détruiront ou non l’image que l’on voudrait transmettre ou, au moins, qui amoindriront ou en ridiculiseront l’impact.
    • La société et les idées déjà présentes chez la population (aliénation mentale, sociale, économique) insérées par le tissu social, et surtout par l’influence notable des médias au profit des idéologies (économique et politique, non démocratique) qui les dépassent.

    – Sous couvert de vocation pacifiste, il y aurait une tendance à oublier d’autres actions plus simples pour atteindre l’objectif fixé, en excluant de facto ceux qui ne partagent pas les idées de désobéissance civile.

    – Ce qu’il faut dénoncer dans la vision de Gandhi ou du pacifisme absolu ; c’est qu’il y a pourtant des cas où la désobéissance civile ne fonctionnerait pas. Des cas où les tyrans ou des classes supérieures ne remettront pas en cause leur politique, car ce n’est pas leur intérêt, puisque leur intérêt est tout autre et c’est le leur. Il y a des cas où le système lui-même ne se laisserait pas démettre par des coups de bluff dans la communication pourtant tellement démocratique.

    – Peut-être que la désobéissance civile fonctionnerait dans le meilleur des mondes ou dans une véritable société démocratique, une société sans classe sociale, cependant nous n’en sommes pas encore là. Tant qu’il y a des classes, il y a lutte des classes. Interdire aux classes inférieures de réagir aux violences structurelles, mentales et aux injustices matérielles qu’elles subissent, ce qui est parfois leur seul recours, peut être considéré comme un crime.

    L’action directe violente

    (NDR l’action directe n’est pas nécessairement violente, même si un célèbre groupe à repris cette expression à son compte mais son action de guérilla urbaine n’était pas de l’action directe dans le sens que nous l’entendons)

    Par ailleurs, il existe des individus qui, conscients des limites des autres solutions ou par nécessité d’une réponse rapide, préfèrent s’attaquer directement au problème par l’action violente. Quatre éléments sont identiques à la désobéissance civile, l’élément pacifique étant remplacé par la violence. Aujourd’hui, certains militants s’attaquent aux symboles d’un système capitaliste qu’ils rejettent. Par exemple une banque, un cabinet d’assurance, une agence immobilière, un magasin d’une société du CAC40 (Vinci, Total, Renault, Orange, Chanel...) ou un autre magasin d’une grande société étrangère (MacDo, Starbucks, Nike, Porsche...). Puis il y a ceux qui décident de se protéger en renvoyant les lacrymos, en montant les barricades et en se défendant des forces de répression. D’autres les soutiennent en se masquant également.

    Les points critiquables dans l’action directe violente :

    – Il peut exister d’autres actions plus simples pour atteindre l’objectif fixé, incluant peut-être les adeptes de la non-violence. En effet, certains gilets jaunes se désolidarisent de tout type d’actions violentes.

    – Comme lorsqu’il s’agit de la désobéissance civile, elle peut servir, notamment par son utilisation dans les médias, à stigmatiser des populations, à décrédibiliser la violence et ainsi à cacher les révoltes. C’est pour cela que l’État et des grandes chaînes d’information s’empressent de traiter les militants de casseurs dès la moindre égratignure afin de déformer le message. En effet, l’utilisation du mot casseur et des vidéos de violences en boucle peut faire monter le sentiment d’insécurité.

    – Être mêlé à la foule, ainsi que l’assurance d’une protection de l’anonymat, libère du jugement habituel et peut parfois mener à des actions moins légitimes ou moralement acceptables. C’est le cas d’une personne alcoolisée qui décide de se mêler à la foule et de casser la vitrine de la coiffeuse indépendante.

    – Il peut paraître absurde de vouloir s’attaquer à l’ennemi sur son point fort. En effet, les forces de l’ordre sont nombreuses, bien équipées, entraînées, et défendues par le système qu’ils protègent ; le rapport de force n’est donc pas souvent présent. Notre force est dans le nombre, rappelons que 82 % des richesses créées l’an passé ont bénéficié aux 1 % les plus riches de la population.

    – Enfin, l’action violente permet notamment de justifier plus de répression et de diviser le mouvement.

    Points de vues sur la violence

    Je nous invite à présent à nous pencher sur le texte de Hélder Câmara [1] sur la violence, qui commence ainsi :

    « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. »

    Il est ici décrit un système injuste qui répartit mal les richesses et qui ne se soucie guère de « ceux qui ne sont rien ».

    Cette violence est visible aujourd’hui, sous le quinquennat de Macron à cause de son aggravation continue : augmentation des privilèges pour les riches (retrait de l’ISF, cadeaux fiscaux, suppression de l’exit tax...), mépris de la classe politique envers les travailleurs (monopolisation des décisions affectant la collectivité, insultes du président...), loi asile immigration, etc. Mais cette violence n’est pas nouvelle et les injustices peinent à disparaître.

    Selon Câmara :

    « La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. »

    Casser s’agirait alors d’une résistance à l’oppression d’un système violent trop injuste.

    Il continue ainsi :

    « La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. »

    La quantité de vidéos circulant sur Internet montrant la disproportion de la violence policière en témoigne. Rien ne peut justifier d’enlever un oeil à l’aide d’un projectile de flash-ball, de mutiler à l’aide de grenades, d’utiliser des armes chimiques sur la population, de frapper avec des bâtons...

    Ou encore d’humilier et terroriser 150 lycéens à Mantes-la-Jolie ce 6 décembre 2018.

    Il termine enfin :

    « Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

    En effet, c’est de cette hypocrisie dont se dotent l’État et les grands médias pour pointer du doigt les casseurs comme seuls responsables de la violence.
    Nous tenons à préciser qu’il existe évidement d’autres formes de violences qui ne sont pas abordées ici comme la violence pathologique, la violence naturelle, la cyber-violence, etc.

    Rappelons cependant que nos systèmes politiques actuels se sont construits sur la violence (révolutions de 1789, de 1848, de 1870, résistance de 1945, mai 1968, etc.). De même, certaines formes de réponses violentes mais proportionnées sont couramment admises, par la morale, le droit et selon la doctrine des droits de l’Homme : en cas de légitime défense par exemple, ou d’état de nécessité face à l’oppression d’une tyrannie.

    Il est donc important de ne pas oublier que tous les modes d’action peuvent être efficaces et de ne pas se désolidariser d’une partie du mouvement pour ainsi lutter contre la division, bien que ces différentes réponses au système injuste présentent des failles. Nous invitons également à réévaluer la violence des casseurs sans en faire l’apologie. Nous estimons cependant que dans une vraie démocratie sans représentants ni intermédiaires, l’utilisation de la violence ne sera pas nécessaire.

    Notes
    [1] Hélder Câmara fut un évêque catholique brésilien, qui est connu pour sa lutte contre la pauvreté. Nous tenons à préciser que nous nous opposons à toutes les religions car nous estimons que les religions permettent de justifier l’oppression. Cependant nous ne considérons pas les croyants comme responsables pour la politique de leur Église.

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°162 Spécial #gilets_jaunes
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article943

  • Notre-Dame-des-Landes, la reconquête ... d’un État normatif et productif sur une zad qui, tant qu’elle luttait, a été une zone libre.

    C’est compliqué de regarder ce documentaire de Thibault Férié qui accompagne trois habitant-e-s, ex zadistes, dans le processus de normalisation qui leur est imposé pour, en même temps, selon d’où on regarde, qu’iels puissent rester chez elleux, qu’iels rentrent dans le cadre de la loi, ou qu’iels abandonnent l’utopie d’une zone hors normes capitalistes.
    Peut-être inventerons-nous un jour le mot de #capitaler : capituler devant le rouleau compresseur d’une binarité sordide « la guerre ou le profit », parce les circonstances, euphémisme qui englobe tant de non dits et non vus ici, ont fait qu’aucun autre choix ne semblait possible.

    En vrai, je n’ai pas envie de condamner. Quand tu t’es autant battu pour une zone, que tu es passé-e du statut de squatteur-ice à l’habitus d’occupant-e, que tu te manges une double guerre dans la gueule (beaucoup trop édulcorée ici), que voisins et soutiens disparaissent (parfois à cause de tes choix) pour que ne restent que les plus mâlins, il est assez logique, sans doute, qu’en fin tu te retrouves à endosser la carapace souriante de l’habitant-e qui sait si bien accueillir une préfète rêvant des dorures de la retraite « bien méritée » (et médaillée : https://seenthis.net/messages/752355)

    Mais quand même... je sais pas si beaucoup de gens, devant ce document, se rendent compte de l’abyssale chute entre la minute 55 et la minute 56. Et je doute que ce soit possible. De toute façon, je crois qu’aucun documentaire ne peut donner la compréhension de la diversité qui a été massacrée pour compenser l’abandon du projet d’aéroport il y a un an... De la multiplicité des responsabilités... Et de l’ignominie qui consiste à venir parler de vente de miel de Notre-Dame-des-Landes qui aura un succès fou !
    La vente de fiel...

    Combien sont tombé-e-s à Notre-Dame-des-Landes ? Combien d’histoires racontées pour combien de vérités masquées ? Combien de fausses promesses ? Combien d’amitiés trahies ? Et combien d’éthiques reniées au nom d’une injonction à la camaraderie ? Combien de couteau dans le dos et de poings dans la gueule ? Combien de blessé-e-s de l’orgueil et de mutilé-e-s à vie ? Combien d’aménagements et de déménagements ? Combien d’exclusions, de démissions et de dépressions ?
    Combien de cabanes-vies détruites ?
    Combien de silences et de silenciations ?
    Combien, surtout, de bonnes intentions devenues chair à canons de laideur ?
    Tout ça à cause de la peur, de la terreur imposées par un État mauvais joueur.

    Franchement, je ne sais toujours pas quelle solution était possible à part faire le choix volontaire d’un sacrifice. Et je ne sais toujours pas quoi penser de ce qu’il « valait mieux » sacrifier, tant ce choix ne peut qu’être intime, ni comment panser les inéluctables blessures. Et du coup, pour tou-te-s, le deuil est très long et beaucoup de plaies sont encore à vif...

    Pour le doc, d’une heure et quelques minutes, c’est par là : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-notre-dame-landes-reconquete-inedit-160298
    lien direct : https://www.france.tv/documentaires/societe/859935-notre-dame-des-landes-la-reconquete.html

    Le documentaire revient sur l’histoire de la « reconquête » des terres de Notre-Dame-des-Landes, une réserve foncière rendue disponible par l’abandon du projet d’aéroport, après des années de lutte. Thibault Férié décrit cette aventure humaine et politique qui met aux prises les zadistes, les agriculteurs traditionnels et l’État, porteurs de projets différents quant à l’avenir de ces terres. Des dissensions qui demeurent, bien après la décision du gouvernement d’abandonner la création de l’aéroport, et interrogent sur la légitimité des uns et des autres dans la mise en place de ces projets.

    Si, comme à moi, ça te laisse un goût de gâchis trop dur à digérer, et si tu ne l’as pas déjà vu, je te conseille le magnifique contre-point-de-vue de La Piraterie à Roulettes, autour la zone sacrifiée à l’Est :
    "Nous, Zadistes Radicaux" : https://youtu.be/k_x6_usci70


    (ou https://seenthis.net/messages/663794 si les nouvelles normes de youtube le font disparaitre)
    Et si tu veux pré-savoir, il se pourrait que de cette zone sacrifiée poussent, bientôt, des graines d’une insolente résilience, où un certain Gilles Clément sème enseignement à tous vents... mais ceci est une autre histoire ;)

    #zad #NDDL : #VINCI dégage : #résilience & #sabordage !

    • Magique : La Piraterie a Roulette vient justement d’écrire un mot de ressenti sur ce qu’il reste de la zad (Est) et des zadistes qui y vivaient : https://www.facebook.com/PiraterieaRoulettes/posts/2043150375771476

      19janvier 2019 - Que reste il de l’EST de la ZAD NDDL ?

      La zone Est, vous savez la ou on vivaient paisiblement, sans eau courante et électricité, avec des poêles a bois, des bougies, des jardins permacoles et PLEIN d’instruments de musiques.

      Depuis que je suis partie, je ne suis revenu que 3 fois en coup de vent ici, sur ces lieux ou j’ai vécu tant de moments si beau, si tragique, si intense..
      Je n’ai pas l’énergie d’y rester plus longtemps. Trop de mélancolie m’envahie a chaque fois…

      Et pourtant il en reste des Zadistes ! Je parles des Zadistes de l’Est, celleux qui n’ont jamais voulu négocier avec l’états, celleux qui disaient dès le début que toute forme de négo serait foireuse. Celleux qui était si peu nombreux et si peu écouté, celleux qui avait pourtant raison.
      Ils et elles, ont sans doute souffert plus que tous.
      Je ne sais pas comment ils/elles font pour surmonter tous ça :
      –toutes la zad qui se divise en 2
      –la pression mentale intérieurs avant expulsion : réunion infinissable, milices armé, personnes tabassé par X.
      –la pression mentale de l’états, avec les hélicoptères, les drones, les journalistes, les indiques, les barrages routiers..
      –les départs de tout leurs amis qui ne tiennent pas
      –les mensonges médiatiques, provoquant des tonnes de légendes débiles sur la zad et ses habitant(e)s
      –les expu : (ultra)violences policière, les lacrymos, les gens blessé qui pissent le sang, les centaines de gens qui viennent aider mais qui ne connaissent pas les lieux et a qui il faut tout expliquer, la promiscuité et le stress intense jours et nuit.
      –les destructions des cabanes, une par une, a coup de bulle d’oser, puis ils & elles les reconstruisent, puis redestruction X fois, de suite..

      Et maintenant que reste des Zadistes de L’Est et de leurs magie ?
      Quelques personnes, si belles, si fortes, si abimées, traumatisés, et pourtant si pure. Incorruptible pour toujours. Ils/elles sont toujours la.. reconstruisant une ou deux cabanes par ci par la .. sans trop d’espoir.. et a demis mots, ils t’avoueront qu’aujourd’hui ils vivent dans le passé, dans les relans des plus beaux moment de leurs vie, qui se sont passé ici il y a quelque mois/années.

      Peut être qui si vous passez a la cabanes sur l’eau un soir, le temps d’un morceaux de flute ou d’harmonica et de guitare, vous oublierez avec eux que tout ça c’est du passé, vous resentirer fébrilement cette « esprit de la zad de l’est »
      Peut être qu’en traversant le lac au crépuscule, en observant le claire de lune, vous oublierez que que la page c’est déjà brutalement tourné.
      Peut être qu’en s’éloignant doucement sur l’eau, d’une cabane d’argile flottante, vous penserez « quand l’ame agit, c’est la magie » tout en écoutant le bruit de la pagaie qui plonge dans l’eau paisible.

      Et en reprenant votre route vous ressentirez ce pincement au coeur en pensant a vos amis qui on temps souffert ces dernier mois, vous ressentirez comme un élan d’espoir presque de la motivation a venir tout reconstruire, et puis très vite, non. Trop dure. trop dure de revenir la, ou on a vécu 3 ans dans une utopie totale et éphemere. Trop dure quand on connaissait la zad d’avant. Trop dure pour moi.. Pas envie de vivre dans le passer… Mais pourquoi ne pas allez dans d’autres Zads ? Dans d’autre lieux alternatifs et/ou militants ?

      Et puis arrivez a Babylone, vous essayé d’écrire un texte pour expliquer ce qui se passe. Mais au final vous ne comprenez pas vous meme. Vous essayez d’exprimer un ressenti très étranges, un ressenti de schizophrène .. au final très peu de gens comprendrons, mais c’est pas grave, il fallait juste l’écrire, il fallait juste l’exprimer.

      Le documentaire sur la ZAD Est avant les expulsions
      clique ici : https://youtu.be/k_x6_usci70


      TOUTES les cabanes de cette vidéo on été DÉTRUITES
      Seule la bellich est encore la (dans un sale état) et la cabane sur l’eau, reconstruite & habitée.

    • Et tant que je parle de la magie de l’Est, alors que j’avais prévu une soirée du 31 décembre seule pour bien goûter mon dégoût de 2018, un lutin de l’Est, anarchitecte merveilleux, a poussé la porte de ma retraite et on a passé la soirée à parler. Et malgré toute notre tristesse, c’était bon de partager... Merci infiniment à lui de m’avoir évité de sombrer un peu plus La photo de sa dernière cabane, à La Grée, sera le phare de la série #Sombra
      https://www.flickr.com/photos/valkphotos/42613042091

      Flickr

    • Autre détail chargé de symbole pour moi : c’est la même Amalia du documentaire qu’on voit sur cette photo : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/24882689137

      Flickr

      Beaucoup y ont vu le symbole de la victoire, ce qu’elle est, factuellement, en train de vivre et de personnifier.
      Mais au moment même de prendre cette photo, j’ai eut une vision, limpide : celle de la descente de la croix de Notre-Dame-des-Luttes. Celle de la fin de la vie et du début du mythe.
      Il est d’autant plus troublant que ce soit elle qui parle des histoires qu’on raconte...

      // edit : et en fait, @vanderling c’est pas à la levée de fond que je fais référence quand je parle de résilience car celle-ci s’accompagne souvent d’une invisibilisation de ce qu’a entrainé le nettoyage de la #D281 par le mouvement et le massacre de la diversité par les manigances directes ou indirectes de l’État, ainsi qu’on le voit résumé en 2 tweets ici : https://twitter.com/NONago_NDDL/status/1086610984670818304

    • Je rajoute aussi l’analyse du documentaire par Sid :

      « LA RECONQUETE » ou plus objectivement « LA CHUTE »

      un documentaire non documenté qui n’a que la prétention de suivre les signataires, celles et ceux qui ont fait le pari irresponsable de faire rentrer l’état dans leur vie.

      On y voit des gens qui avalent des couleuvres et reculent pas à pas sur l’imaginaire qui les a amené à venir sur la ZAD.
      C’est la lâcheté face aux pressions du pouvoir institutionnel qui y est montré, face à la peur de tout perdre, face aux arrangements de boutiquiers. Inutile de chercher à voir ce que vous ne verrez pas, des parallèles édifiant entre des gens blessés, des cabanes détruites, des gens qui luttent de leurs corps et des gens qui signent..

      Nous n’aurons pas la fin, mais nous l’imaginons.
      Pour les quelques uns ou unes qui sortiront leur épingle du jeux, ce sera normes sanitaires abusives, factures, puçage, taxes.
      Ce sera une vie qui s’écrira sur le capital sympathie d’année de lutte dont beaucoup savent que ce qu’il en reste, même en aventure « collective », sera loin des espoirs passés, loin de marcher sur la tête des rois, loin de représenter celles et ceux qui en première ligne ont rendu ce territoire insaisissable, mystérieux et formidablement bancal !

      Ils seront nombreux les discours pour nettoyer cette trahison sous un verni prétendument radical. A l’image du fond de dotation pour le rachat des terres que l’on nous présente poétiquement comme un outil du capitalisme transformé en outil du commun, ou encore les cagettes déter qui alimentent ponctuellement piquet de grève et squat de migrants, mais surtout cette aventure collective qui n’est en fait qu’une gentrification d’espace pour des intérêt affinitaire. Malheureusement il n’y aura pas assez de verni pour embellir vos choix.
      Nous ne doutons pas que ce soit de bonne volonté que la plupart de celles et ceux qui restent croient en ce qu’ils font, en leurs choix... mais l’enfer est pavé de bonnes intentions

      Dans un lapsus presque visionnaire A. dit en ces termes :
      « il y a les histoires que l’on raconte à la préfecture, et celle que l’on se raconte ».
      Dommage, car malheureusement il y a des gens qui croient en vos histoires, et on ne bâtit pas l’espoir sur des mensonges.

      Troubadour, il vient de finir par déménager lui aussi, avec sa compagne et leurs enfants natifs de la zad, devant l’impossibilité de rester vivre sur place en ayant une parole critique. On peut retrouver sa plume musicale par là : https://www.youtube.com/watch?v=IvnS0quhvdc&list=PL2HkwbjYho_WesMrRwFiMXJMu8ruL4QiQ

    • Le documentaire « La reconquête » m’a quand même intéressé malgré qu’il ne parle que de quelques zadistes.
      J’ai pas mis les pieds là-bas depuis bien longtemps et quand j’y suis allé c’était bien avant que la guerre éclate. Je me souviens d’avoir débarqué à l’improviste dans la ZAD, un jour comme ça, pour voir. C’était bien avant les grosses offensives de la bleuzaille sur la zone.
      En voyant quelques indices au bord de la route, je me suis engagé dans un chemin agricole pour tomber à l’entrée d’un bois (je ne sais plus lequel) Je laisse ma caisse au bord d’un champs et je continue à pieds. Je tombe sur un petit groupe de zadiste entrain de ripailler autour d’un copieux plat de fruits de mer et quelques bouteilles de muscadet. Assez surpris de me voir et après quelques questions ils me propose de partager leur festin et je fais le tour du propriétaire avec un des gars qui est dans le documentaire. « Jojo » le gars avec un chapeau de paille qui est avec la préfète lors de la visite chez Amalia et son copain. Il m’explique la lutte, la construction de sa cabane qui a été détruite ensuite … Ensuite j’y suis retourné 3 ou 4 fois pour quelques fêtes uniquement, jamais pour me fritter avec les flics.
      Un article de Nicolas de la Casinière pour Reporterre.net
      Les Zadistes veulent acheter les terres de Notre-Dame-des-Landes.
      https://reporterre.net/Les-zadistes-veulent-acheter-les-terres-de-Notre-Dame-des-Landes

      La levée de fonds pour la propriété collective est surement plein de bonnes intentions mais je ne comprends pas trop l’intérêt d’être propriétaire de son squat ?
      @val_k
      #propriété_privée

  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : une consigne tourne : pas de fête ce soir et AG à 10h demain... mais nous serons nombreux-ses à refuser !
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    Jour historique de l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, mais est-ce seulement une victoire ? Voici 3 visions du 17 janvier 2018.
    Communiqué du Mouvement : https://zad.nadir.org/spip.php?article5034
    Récit de la journée : https://reporterre.net/Sur-la-Zad-recit-d-une-journee-de-victoire-historique
    ... journée qui, si elle symbolise une victoire pour une partie du « mouvement », est aussi le début de la fin pour beaucoup d’entre nous... voici un texte que j’avais écrit pour l’occasion et tenté, vainement, de lire en AG : https://zad.nadir.org/spip.php?article5061
    De guerre ou de force, nous avons été renvoyé-e-s ailleurs au prétexte d’une trop grande « radicalité » à vouloir continuer la lutte « contre SON monde » (à VINCI) : brochure à lire pour plus de compréhension : https://archive.org/details/LeMouvementEstMortViveLaReforme

  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU. Dernier regard tendre avant départ : demain sera une autre lutte.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : retour à la Vache Rit, la boum nous réuni sur un morceau qui parle à tou-te-s : RESISTE !
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : ambiance morose à la Wardine : peu d’espoir, on sait la guerre desormais proche.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : après plusieurs pressions pour que je « lâche sur la D281 », je croise ce sac au sol et... je craque :/
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : à peine arrivé le groupe de zadistes est noyé sous les caméras. D’autres crient « Libérez nos camarades ! »
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : Dominique Loquais, le barde du mouvement, n’aura jamais chanté avec autant d’entrain...
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : un panneau-symbole de 50 ans de lutte qui commence déjà à être recouvert...
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : grosse pensée pour le projet « Vivre à tout âge sur la zad » qui ne pourra voir le jour.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : une partie des habitant-e-s décide de s’inviter en mode « ET TOC ! » à la conférence de presse.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : au moment d’embrasser Berthe, la meute des médias me volera son câlin. Chaleureuse comme la Breizh, elle leur donnera ce qu’ils attendent.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : une banderolle devenue réalité pour les historique, mais pas pour tous les nouveaux natifs...
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : Baptiste, zadiste, ne s’appelle plus Camille, ne porte plus de cagoule, et apprend à composer.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : Sylvain Fresneau, agriculteur historique, exprime son soulagement que tout ça soit fini.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : bagarre de medias, excluante pour qui ne veut pas se battre.
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  • [#20180117 #NDDL #zad] VINCI VAINCU : cette couv’ signera le début de la fin du ZAD-NEWS tant il deviendra de plus en plus difficile d’accepter les différents et les critiques pour certains groupes organisés.
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