Chers amis,
Il y a bien longtemps, à la fin du XIXème siècle, le gourou d’une secte avait annoncé la fin du monde pour une date précise. Disons, le 23 novembre 1887.(...)
Le populisme dont je vais parler est donc, sans ambiguïté aucune, un populisme qui se caractérise par la prétention de défendre le peuple, mais qui repose en réalité sur des manipulations rhétoriques.
Il s’appuie aussi sur une valorisation indue du court terme, un critère que j’emprunte à Guy Hermet[2] et qui me semble essentiel pour comprendre ce à quoi nous faisons face.
Le populisme promeut un temps rapide, une immédiateté qui s’oppose au temps long que suppose toute action politique concrète et ambitieuse. Démagogique, il désigne des boucs émissaires et simplifie à outrance.
Face à ce danger, l’école doit, au contraire, enseigner une pensée complexe. Elle doit même donner à nos élèves le goût de la complexité.
Ils en font l’expérience à travers toutes les disciplines, et dans les EPI, mais j’évoquerai avec vous deux enseignements qui sont plus directement construits comme autant de réponses, voire de ripostes, aux nouvelles formes du populisme, notamment celles des extrémismes politiques.
Ces deux enseignements, ce sont l’enseignement moral et civique (EMC) et l’éducation aux médias et à l’information (EMI).
L’EMC est une réponse, parce qu’il promeut une citoyenneté active. Face aux mots, aux allégations et aux provocations, c’est par l’action que nous devons répondre.