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  • Fraude fiscale : Cahuzac balance Hollande
    https://www.off-investigation.fr/fraude-fiscale-cahuzac-balance-hollande

    Photomontage Off Investigation Jérôme Cahuzac, l’ex-ministre du Budget de François Hollande, nourrit une profonde amertume envers l’ancien président socialiste, qu’il accuse de mensonge dans l’affaire du compte suisse ayant brisé sa carrière. Quelques semaines seulement après l’enquête et les révélations de Off Investigation sur la façon dont François Hollande et ses intimes avaient géré en 2012 l’affaire du compte suisse de Jérôme Cahuzac (lire « La vraie histoire du compte suisse de Jérôme Cahuzac », 22 avril 2025), ce dernier était l’invité de Frédéric Haziza, le dimanche 18 mai sur Radio J, pour une longue interview manifestement soigneusement préparée. L’émission d’Haziza […]Lire la suite : Fraude fiscale : Cahuzac balance (...)

    #Actu #Réservé_aux_abonnés

  • La banque rothschild condamnée pour blanchiment au Luxembourg lessentiel.lu - Marion Chevrier
    La justice luxembourgeoise a condamné la banque pour blanchiment et recel dans le scandale dit « 1MDB ». Une première au Grand-Duché.

    La banque - qui a reconnu sa culpabilité - a été condamnée à une peine de confiscation de 25 millions d’euros, précédemment saisis dans le patrimoine de la banque.
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    « Il s’agit de la première fois qu’un établissement bancaire luxembourgeois a été condamné en matière de blanchiment ».

    Des milliards de dollars détournés
    Cette condamnation est liée à l’affaire dite « 1MDB », du nom du fonds souverain malaisien, censé contribuer au développement économique de la Malaisie. Plusieurs milliards de dollars ont en fait été détournés par le premier Ministre malaisien de l’époque, Najib Razak, des fonctionnaires malaisiens, ainsi que d’autres personnes.

    https://enlandegrace.com/wp-content/uploads/2021/04/image-15.jpeg

    L’administration judiciaire luxembourgeoise indique notamment qu’un ressortissant des Émirats arabes unis avait ouvert auprès de la banque luxembourgeoise Edmond de Rotschild (Europe) S.A. « des dizaines de comptes bancaires au nom de différentes sociétés européennes et offshore (et notamment des sociétés établies aux Îles Vierges britanniques, Îles Caïmans et de l’île de Man), dont il était le bénéficiaire économique ».
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    Rothschild « prend acte »
    Dans un communiqué transmis jeudi, la banque Edmond de Rothschild (Europe) a indiqué « prendre acte de la décision rendue dans le cadre de la procédure pénale liée à l’affaire 1MDB, qui trouve son origine dans des faits survenus il y a une quinzaine d’années ».
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    Elle relève que « cette décision s’inscrit dans le cadre d’un jugement sur accord couvrant l’ensemble des faits reprochés à la banque » et « rappelle que ces faits, anciens (NDLR : entre 2009 et 2013), ont donné lieu à un plan de remédiation complet, engagé dès 2016 et clôturé en 2019 ». Elle indique que « les collaborateurs concernés ont quitté l’organisation » et que la banque a pleinement coopéré de manière transparente avec les autorités, tout au long de la procédure ».

    « Elle se réjouit de pouvoir clore définitivement ce chapitre », a-t-elle conclu.
    #en_vedette #macron #actualités_françaises #france #antisémitisme #emmanuel_macron #rothschild #finance #banques #corruption #Suisse #1MDB

    Source & intégralité : https://www.lessentiel.lu/fr/story/luxembourg-la-banque-rothschild-condamnee-pour-blanchiment-103349773

  • Face aux réfugiés, « l’Europe se resserre » et « viole ses propres principes », selon Najat Vallaud Belkacem - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64704/face-aux-refugies-leurope-se-resserre-et-viole-ses-propres-principes-s

    Interview de Najat Vallaud Belkacem et Benjamin Michallet
    Face aux réfugiés, « l’Europe se resserre » et « viole ses propres principes », selon Najat Vallaud Belkacem
    Par RFI Publié le : 22/05/2025
    Najat Vallaud Belkacem, ancienne ministre française et présidente de l’association France terre d’asile et Benjamin Michallet, économiste, juge assesseur à la Cour nationale du droit d’asile sont des grands invités internationaux de RFI. Dans leur livre « Réfugiés. Ce qu’on ne nous dit pas » (Stock), ils s’emploient à porter un regard différent et informé sur les déplacés forcés. Ils appellent l’Europe à anticiper et à préparer les prochaines migrations.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#asile#refugie#politiquemigratoire#droit#sante

  • La recherche d’itinéraires de #transport sur des réseaux pas toujours interconnectés en terme de données est compliquée (surtout quand ils sont concurrents), et s’est même dégradée en 5-10 ans.
    Alors qu’il y avait un engouement pour l’#opendata, de bonnes interco et que l’hébergement de petits services servait de vitrine. Tout a peu à peu disparu, s’est merdifié. Pire, aujourd’hui, il faut des appli de smartphone pour ne retrouver que 30% de ce qui fonctionnait en simple app web il y a encore 10 ans (n’est-ce pas Transpole-Ilevia).

    Donc quelle joie de voir que le projet libre MOTIS a une web app dédiée qui interconnecte tous les services de transport d’#Europe.

    Exemple, pour faire Calais-Dunkerque, pas besoin de prendre le ferry pour l’Angleterre. Je ne rigole pas, si on cherche sur des outils dégradés, c’est la meilleure offre.
    A la place, on nous fait voyager sur car régional et bus de ville dans un temps quasi équivalent voiture, donc c’est bon.
    Recherche qui prendrait 15 minutes et un bloc-note à un humain vu la faiblesse des sites Internet des 2 prestataires impliqués.

    Son interface est un peu crue, mais les requêtes marchent impeccablement, je vous présente Motis :
    https://api.transitous.org

    #bus #car #ferry #bateau #train #avion #velo #transport_public #public_transportation

  • Klarna’s AI replaced 700 workers. It’s trying to bring…
    https://www.inkl.com/news/klarna-s-ai-replaced-700-workers-it-s-trying-to-bring-them-back-after-losing-40bn-in-value/pwXyJMFrAQr

    #Klarna CEO Sebastian Siemiatkowski has announced plans to beef up its human customer service team after artificial intelligence replaced 700 workers.

    The “buy now, pay later” company’s use of #AI to cut jobs came after a dismal fundraising round, in which its valuation dropped to $6.7 billion. To put it in context, Klarna’s valuation peaked at $45.6 billion in 2021.

    But now, Siemiatkowski has suggested that the AI job cuts have led to “lower quality” customer service and is #backpedaling by vowing to hire more #humans.

    #déjà ? #IA

    https://seenthis.net/messages/1114948

  • High Tide #tidal Streaming Etc etc on Linux can’t think of a headline
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/05/high-tide-linux-tidal-client-updates

    High Tide, an unofficial TIDAL client for Linux, now offers background playback, audio normalisation, synced lyrics and various visual improvements. You’re reading High Tide TIDAL Streaming Etc etc on Linux can’t think of a headline, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.

    #News #App_Updates

  • Les menaces sur l’État de droit en France
    https://radioparleur.net/2025/05/21/les-menaces-sur-letat-de-droit-en-france

    Le rapport annuel d’Amnesty International tire la sonnette d’alarme sur la situation des #Droits_humains dans le monde. L’ONG dénonce une dégradation continue des droits fondamentaux en France. Le rapport, publié le 28 avril,s’intitule « 2025, menaces sur l’État de droit ». La présidente d’Amnesty International France, Anne Savinel-Barras présente les principaux éléments du […] L’article Les menaces sur l’État de droit en France est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #Amnesty_International #Discriminations #Libertés #Migrations #Mouvements_sociaux #Politique #répression

  • Merz : Italienisches Albanien-Modell eine Option für Deutschland

    Italiens Rechtsregierung ist bislang mit dem Vorhaben gescheitert, Asylverfahren nach Albanien auszulagern. Für #Kanzler_Merz ist das Thema trotzdem nicht erledigt – trotz mehrerer Gerichtsentscheidungen gegen das italienische Albanien-Modell.

    Bundeskanzler Friedrich Merz kann sich zur Eindämmung irregulärer Migration nach Europa auch Asylverfahren in Staaten außerhalb der EU vorstellen. Mit Blick auf den einstweiligen Stopp entsprechender Pläne Italiens durch die dortige Justiz sagte der CDU-Vorsitzende bei seinem Antrittsbesuch in Rom, er kenne die Entscheidungen der Gerichte. „Aber dies kann natürlich nach wie vor eine Option sein“, fügte er nach einem Treffen mit der rechtskonservativen Ministerpräsidentin Giorgia Meloni hinzu.

    Die Koalition in Rom aus drei rechten und konservativen Parteien will Asylverfahren für im Mittelmeer aufgegriffene Migranten in Albanien abwickeln, was durch die Justiz jedoch mehrfach unterbunden wurde. Derzeit prüft der Europäische Gerichtshof, ob ein solcher Umgang mit Migranten mit europäischem Recht vereinbar ist. Die eigens errichteten Lager in dem Nicht-EU-Land Albanien stehen seit Monaten weitgehend leer. Bislang hat das Modell noch nie funktioniert.

    (#paywall)

    https://www.migazin.de/2025/05/18/merz-italienisches-albanien-modell-option
    #Italie #Allemagne #migrations #réfugiés #modèle_italien #modèle_albanais #Albanie #externalisation

    –-

    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :

    https://seenthis.net/messages/900122

  • « Comme une prison à ciel ouvert » : au Royaume-Uni, MSF et Doctors of the World appellent à la fermeture du centre de Wethersfield - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64670/comme-une-prison-a-ciel-ouvert--au-royaumeuni-msf-et-doctors-of-the-wo

    "Comme une prison à ciel ouvert" : au Royaume-Uni, MSF et Doctors of the World appellent à la fermeture du centre de Wethersfield
    Par Julia Dumont Publié le : 20/05/2025
    Dans un rapport publié la semaine dernière, Médecins sans frontières et Doctors of the World ont relayé des données collectées lors de consultations médicales et des témoignages de plusieurs personnes interrogées entre novembre 2023 et décembre 2024 dans le centre de Wetherfield. Ces demandeurs d’asile y décrivent des conditions de vie proche de la détention et néfastes pour la santé mentale. Les deux ONG appellent à la fermeture du site.
    Quand il est arrivé dans le camp de Wetherfield, Mahdi a eu une désagréable impression de déjà-vu. "Lorsque j’ai vu le camp militaire pour la première fois, il m’a rappelé les camps militaires de mon pays d’origine", a témoigné l’exilé auprès des équipes de Médecins sans frontières (MSF) et Doctors of the World (DOTW, membre du réseau Médecins du Monde).
    Cette ancienne caserne de la Royal Air Force, située dans l’Essex, à une centaine de kilomètres au nord-est de Londres, abrite des demandeurs d’asile depuis juillet 2023. Jusqu’à 800 hommes, âgés de 18 à 65 ans, peuvent y être hébergés. Mais les conditions de vie des demandeurs d’asile dans cette structure ne correspondent pas à leur état de santé, notamment mentale, ont alerté les deux ONG médicales dans un rapport publié le 13 mai.
    Entre novembre 2023 et décembre 2024, Doctors of the World a tenu, en partenariat avec MSF, une clinique mobile à l’extérieur du site de Wetherfield. Le rapport “’A Lonely Place’ : How Wethersfield is harming people seeking asylum” ("Un lieu isolé” : Comment Wethersfield nuit aux demandeurs d’asile) a été établi à partir de données collectées lors de consultations avec 278 personnes dans cette clinique et de sept entretiens de personnes vivant dans le site de Wetherfield.
    Parmi ces témoignages, la comparaison de Wetherfield avec une prison est courante. "Au début, j’avais l’impression d’entrer dans une prison", a par exemple confié Fadil* qui se plaint également de la grande promiscuité imposée aux résidents du site. "Ils ne nous ont pas dit que nous vivrions dans des préfabriqués de six personnes et que les salles de bain seraient partagées et éloignées. Ils nous ont seulement dit que le temps d’attente dans le camp serait de six à neuf mois, c’est tout." Selon lui, les demandeurs d’asile doivent se partager trois salles de bain, "pour huit à dix préfabriqués". Et la saleté des sanitaires dissuaderait même certains exilés d’aller aux toilettes, ajoute Fadil.
    Plusieurs demandeurs d’asile ont également souligné que l’isolement de Wetherfield était difficile à vivre. "Le camp est loin. Loin de la ville, loin des gens. Par exemple, si vous utilisez les moyens de transport qu’ils proposent ici, la ville la plus proche est à 20 minutes et la plus éloignée est à une heure de route", déplore Fadil. Et ce point de vue a été exprimé par de nombreux exilés interrogés par MSF et DOTW, rapportent les deux ONG. "Il est clair que l’isolement de Wethersfield et les conditions de vie sur place exacerbent et contribuent à la détérioration de la santé mentale des personnes au fil du temps", soulignent-elles. Ces conditions de vie ne sont en aucun cas adaptées à des personnes ayant connu un parcours migratoire bien souvent traumatique ou bien ayant fui leur pays en raison de graves violences endurées, signale le rapport de MSF et DOTW. "Les personnes fuyant la violence, la guerre, la persécution et d’autres formes de difficultés ont besoin d’un soutien thérapeutique en matière de santé mentale et de services tenant compte des traumatismes. Bien qu’un soutien de base en matière de santé mentale soit offert sur place, il n’existe pas de services spécialisés [à Wetherfield ndlr]", soulignent les auteurs du rapport.
    "Nos cliniciens ont observé que les problèmes de santé mentale - tels que la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil - sont souvent gérés par des prescriptions systématiques d’antidépresseurs et de somnifères. En raison de l’éloignement du site, il peut être difficile d’obtenir des ordonnances, car il faut se rendre dans la ville la plus proche, située à une quinzaine de kilomètres", ajoutent-ils.
    Un site "aux normes"
    Malgré ces critiques, le Home office assure que "les logements fournis [à Wetherfield] répondent à toutes les normes de logement, de santé et de sécurité". Interrogé par écrit par InfoMigrants, le Home office estime également que "le site de Wethersfield fournit des logements fonctionnels aux demandeurs d’asile et est conçu pour être aussi autonome que possible". Ses réponses précisent par ailleurs que le site dispose d’espaces communaux, de lieux dédiés à la pratique des cultes et de gymnases pour faire du sport.
    Mais ces structures, associées à une grande promiscuité, ne sont pas suffisantes pour permettre aux demandeurs d’asile de "reconstruire leur vie, guérir et s’intégrer dans la communauté", estime le rapport de MSF et DOTW. Malgré les critiques du site, "en avril 2025, le Premier ministre Starmer a refusé de fixer une date pour la fermeture du site", indique les auteurs du rapport. Interrogé à ce sujet, le Home office a répondu à InfoMigrants que "toute décision concernant l’utilisation à long terme du site ser[ait] prise par le ministre de l’Intérieur en temps voulu".

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#politiquemigratoire#asile#sante#santementale#detention

  • Canaries : la justice ferme un centre pour mineurs isolés, après des accusations de violences sur des jeunes - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64668/canaries--la-justice-ferme-un-centre-pour-mineurs-isoles-apres-des-acc

    Canaries : la justice ferme un centre pour mineurs isolés, après des accusations de violences sur des jeunes
    Par La rédaction Publié le : 20/05/2025
    La justice espagnole a ordonné, lundi, la fermeture du centre pour mineurs isolés Emena La Fortaleza, sur l’île de Grande Canarie, où vivaient une quarantaine de jeunes étrangers. Plusieurs employés de la structure sont accusés de coups et blessures sur des exilés, de menaces, de harcèlements, de traitements humiliants et dégradants.
    C’est une nouvelle affaire qui met à mal le système d’accueil des mineurs non accompagnés dans l’archipel espagnol des Canaries. Lundi 19 mai, le tribunal de Las Palmas, à Grande Canarie, a ordonné la fermeture du centre pour jeunes Emena La Fortaleza, situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de l’île.
    « L’autorité judiciaire a donné son accord à cette mesure après avoir chargé la police régionale de procéder à une perquisition » dans le centre, et « à la lumière des nombreuses preuves et témoignages reçus » faisant état de coups et blessures, de harcèlement, de traitements humiliants et dégradants et de torture, signale dans un communiqué la Cour supérieure de justice des îles Canaries.
    Par ailleurs, lors d’une perquisition lundi matin, la police a interpellé neuf employés du centre, géré par l’association Quorum 77, indique l’agence de presse Efe.
    Quarante-trois mineurs hébergés dans l’établissement doivent être relogés dans d’autres structures du réseau d‘accueil de l’archipel. La Cour a chargé les autorités « compétentes » de « prendre les mesures nécessaires pour assurer le bien-être et la protection des personnes » qui vivaient au centre Emena La Fortaleza.
    Cette affaire n’est pas un cas isolé aux Canaries. Dans le passé, plusieurs accusations de violences ont été portées contre des personnes employées dans des centres d’accueil pour mineurs dans l’archipel espagnol. En avril 2024, le centre de La Santa de Lanzarote avait fait la une des journaux. Cinq travailleurs sociaux sont soupçonnés d’avoir forcé des jeunes à commettre des délits (vols, destruction de mobilier…) dans la structure, pour saboter son fonctionnement. En cas de refus des mineurs, ces derniers étaient privés de sortie. Les employés retardaient aussi leur procédure d’obtention des papiers en Espagne. En novembre 2013, 12 jeunes avaient adressé une lettre à la justice espagnole dans laquelle ils évoquaient les mauvais traitements subis dans la structure d’Acorán, en périphérie de Las Palmas. (...) Selon la presse espagnole, les accusations de violences sont courantes dans les lieux d’hébergement pour exilés mais ces affaires éclatent rarement au grand jour. En raison de la barrière de la langue ou de la peur de la police et des agresseurs, les migrants n’osent pas saisir la justice et préfèrent se taire.
    Situé au large des côtes ouest-africaines, l’archipel espagnol est une des principales portes d’entrée des migrants en Union européenne (UE). L’an dernier, plus de 46 000 exilés ont débarqué aux Canaries, contre près de 40 000 l’année précédente. Un tel chiffre n’avait jamais été enregistré, même en 2006 au plus fort de la « crise des cayucos » – du nom des embarcations précaires utilisées par les migrants pour traverser l’Atlantique. Totalement dépassées par l’afflux, les autorités canariennes interpellent depuis plusieurs mois le gouvernement pour désengorger les centres d’accueil de l’île, en transférant une partie de cette population vers la péninsule.
    Actuellement, plus de 4 000 mineurs non accompagnés sont pris en charge aux Canaries pour une « capacité » de 900 places. Mais le processus de répartition dans d’autres territoires espagnols s’est longtemps heurté à l’opposition de droite (PP), qui dirige bon nombre de régions. Après 18 mois de discussions, un accord a finalement été adopté le 10 avril par les parlementaires pour modifier l’article 35 de la loi sur l’immigration. Cette modification rend ainsi possible « la création d’un système obligatoire de répartition des mineurs migrants dans les situations d’urgence telles que celles que connaissent actuellement les îles des Canaries et Ceuta », rapportait alors le média espagnol El Diario.
    Pour établir le nombre de mineurs que chaque communauté autonome devra accueillir, le décret royal établit des critères objectifs tels que la population, le taux de chômage et le nombre de places prévues (sur la base du nombre de places créées ces dernières années et de l’attention apportée aux mineurs étrangers non accompagnés). Les premiers jeunes devraient quitter les Canaries cet été afin de rejoindre la péninsule. Mais plusieurs régions dirigées par la droite tentent de ralentir le processus. À l’instar du gouvernement de Valence qui a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, estimant que cet accord « est non seulement juridiquement discutable, mais impose également des charges aux communautés sans offrir de dialogue ni de ressources ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#mineur#sante#accueil#politiquemigratoire

  • Le Niger va rapatrier plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64632/le-niger-va-rapatrier-plus-de-4-000-migrants-expulses-dalgerie-dici-ju

    Le Niger va rapatrier plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet
    Par Clémence Cluzel Publié le : 19/05/2025 Dernière modification : 20/05/2025
    Le Niger a annoncé samedi vouloir appuyer l’Organisation internationale de la migration (OIM) pour accélérer le rapatriement dans leur pays d’origine de plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet. Les autorités nigériennes disent vouloir éviter un "désastre humanitaire" face à cet afflux massif de personnes en situation irrégulière depuis le début de l’année.
    Le Niger envisage de rapatrier dans leur pays d’origine plus de 4 000 migrants expulsés d’Algérie d’ici juillet 2025. Les autorités nigériennes vont "appuyer l’accélération du programme de rapatriement de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) jusqu’au mois de juillet“ a déclaré samedi 17 mai le gouverneur de la région d’Agadez. En déplacement dans le Nord du pays qui concentre les arrivées massives de ces migrants, le général Ibrah Boulama Issa a justifié cette décision comme un moyen d’éviter “un désastre humanitaire”.
    Depuis 2014, le Niger et plus précisément la région du Nord, désertique et voisine de l’Algérie, connait un afflux de migrants irréguliers expulsés d’Algérie. Majoritairement issus d’Afrique de l’Ouest et centrale, ces candidats à la migration passent par le Niger, devenu pays de transit, pour rejoindre par la route la Libye ou l’Algérie et ensuite gagner l’Europe.
    En 2024, l’Algérie a expulsé plus de 31 000 de migrants vers le Niger, contre plus de 26 000 en 2023 selon l’ONG Alarm Phone Sahara (APS). "Au cours du mois d’avril nous avons connu une vague de refoulement sans précédent de migrants venant de l’Algérie", a affirmé le 17 mai le gouverneur d’Agadez à la télévision publique.
    Selon la police d’Assamaka, localité frontalière de l’Algérie, "plus de 6 000 personnes ont été refoulées" au Niger uniquement en avril 2025. Pour comparaison, plus de 7 000 personnes en situation irrégulière avaient été expulsées sur l’ensemble du premier trimestre de l’année. Un pic a été atteint le 19 avril. Ce jour là, les autorités algériennes ont expulsé dans le désert, plus de 1 100 migrants. C’était la première fois qu’autant de personnes étaient refoulées en une seule journée.
    Les autorités algériennes affichent un double discours sur l’accueil et l’emploi des migrants. Alors que le président algérien Abdelmadjij Tebboune s’était dit ouvert à la régulation des travailleurs subsahariens sans-papier employés dans des secteurs en manque de main-d’œuvre lors d’une visite dans le sud-ouest de l’Algérie fin avril, sur le terrain la réalité est tout autre. Alger multiplie les expulsions de migrants illégaux vers le Niger.
    L’ONG Alarme Phone Sahara dénonce les conditions brutales et inhumaines dans lesquelles se déroulent ces refoulements. De nombreux migrants rapportent avoir été abandonnés en plein désert, se retrouvant contraints à parcourir plusieurs kilomètres à pied pour atteindre le village nigérien d’Assamaka. Depuis une dizaine d’années, cette localité située à 15km de la frontière, est devenue le réceptacle des migrants expulsés d’Algérie.
    Les personnes expulsées doivent survivre dans des conditions de vie particulièrement difficiles. Dans un environnement désertique, elles sont confrontées à une environnement très hostile qui cumule de très fortes températures (souvent 47°- 48°), l’absence d’abri ainsi qu’un manque d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins. "Le cas des refoulés que nous recevons de l’Algérie est une situation qui perturbe l’équilibre sécuritaire [du Niger]", avait déclaré fin janvier le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur. Il avait indiqué avoir demandé à l’OIM et au Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) "de faire rentrer" les migrants dans leur pays d’origine.
    Conséquence directe de l’accélération de ces expulsions depuis l’Algérie : les centres d’hébergement nigériens - du HCR comme de l’OIM - se retrouvent surpeuplés et peinent à faire face à cet afflux. Une situation qui provoque chez les résidents de ces centres un vif sentiment d’abandon. Dans le centre du HCR à Agadez, la situation n’a cessé de s’envenimer. Depuis 8 mois, les 1 900 exilés hébergés dénoncent leurs conditions de vie. Ils ne demandent pas de "retours volontaires" mais réclament leur réinstallation dans une autre localité du Niger ou dans un pays tiers. Pendant le mois de février, les coupons alimentaires ont été suspendus tandis que huit exilés ont été arrêtées. Depuis 2024, il n’y a plus de centre de soins dans le centre du HCR ce qui oblige les migrants à parcourir 10 km pour accéder à celui le plus proche.
    "Tout est catastrophique ici, on ne peut plus vivre comme ça", confie à InfoMigrants Daniel*, un Camerounais, hébergé depuis quatre ans. "On n’a rien à faire, on s’ennuie toute la journée et on ne nous traite pas bien", ajoute le demandeur d’asile. Si certains ont obtenu le statut de réfugié, d’autres sont toujours en attente du traitement de leur demande d’asile. Et ces formalités administratives s’avèrent très longues, entre trois ou quatre ans, parfois jusqu’à sept ans.
    "Le processus est extrêmement lent", reconnaît Emmanuel Gignac, représentant du HCR au Niger. Durant cette période, les demandeurs d’asile sont contraints de patienter au centre et n’ont que peu de perspectives. Un contexte qui génère de vives frustrations et le sentiment d’être bloqué.
    Pour les réfugiés, l’insertion dans la société nigérienne reste compliquée. Les migrants disent subir le racisme de la population locale, et des intimidations de la part du personnel humanitaire. Pour l’instance onusienne, le problème principal réside dans le fait que les exilés ne "veulent pas" s’intégrer dans la société nigérienne, et attendent une réinstallation qui n’arrivera peut-être jamais.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#algerie#assamaka#agadez#OIM#HCR#humanitaire#sante#reinstallation#rapatriement#asile

  • Bruxelles entend faciliter le renvoi hors d’Europe des demandeurs d’asile
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/20/bruxelles-entend-faciliter-le-renvoi-hors-d-europe-des-demandeurs-d-asile_66

    Bruxelles entend faciliter le renvoi hors d’Europe des demandeurs d’asile
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    La droite conservatrice et radicale, ainsi qu’une partie de la gauche nordique, semble avoir remporté la bataille idéologique en matière d’immigration à Bruxelles. Après avoir autorisé, en mars, les Etats européens à créer des « plateformes de retour » des sans-papiers hors d’Europe, la Commission européenne a décidé, mardi 20 mai, de revoir le concept de « pays tiers sûrs », et partant, de faciliter les expulsions de demandeurs d’asile vers des pays par lesquels ils n’ont fait que transiter. Ce changement ouvre également la porte à l’ouverture de centres de demandeurs d’asiles dans des pays éloignés, à l’image des projets développés, mais depuis arrêtés, par le Danemark ou le Royaume-Uni avec le Rwanda.
    La révision du concept de « pays tiers sûrs », présent dans le règlement sur la procédure d’asile adopté en mai 2024 dans le cadre du pacte asile et migration, « permettra d’accélérer les procédures d’asile et de réduire la pression sur les systèmes d’asile, tout en préservant les garanties juridiques pour les demandeurs et en assurant le respect des droits fondamentaux », précise la Commission dans un communiqué.
    L’exécutif européen répond positivement à la demande que lui avait faite une quinzaine de pays en mai 2024. A l’époque, à l’initiative du Danemark, de l’Autriche ou de l’Italie, ces pays avaient exigé de la Commission « d’identifier, d’élaborer et de proposer de nouveaux moyens et de nouvelles solutions pour prévenir l’immigration irrégulière en Europe », dont les plateformes de retour ou la redéfinition du concept de pays tiers sûrs. A l’époque, l’Allemagne s’opposait encore à ce type de projets, aujourd’hui elle les soutient.
    Concrètement, en s’appuyant sur cette notion de pays tiers sûr, « les Etats membres pourront considérer une demande d’asile comme irrecevable lorsque les demandeurs pourraient bénéficier d’une protection effective dans un pays tiers considéré comme sûr pour eux », précise l’exécutif européen.
    Alors que la législation de 2024 exige que les autorités chargées de l’asile prouvent l’existence d’un lien entre le demandeur et le pays tiers sûr concerné (avoir vécu dans ce pays, y avoir travaillé, etc.), la Commission propose de supprimer ce lien. Désormais, le simple passage d’un demandeur d’asile par un pays avant d’atteindre l’Union européenne (UE) peut être considéré comme un lien suffisant pour lui appliquer le concept de pays tiers sûr, indique la nouvelle législation. C’était une demande insistante de l’Italie, qui souhaite renvoyer en Tunisie nombre d’arrivants sur ses côtes. A contrario, la France, dont la Constitution impose ce critère de connexion dans sa propre procédure d’asile, était assez réticente et ne poussait pas au changement.
    Enfin, « en l’absence de lien ou de transit, le concept peut être appliqué s’il existe un accord ou un arrangement avec ce pays tiers sûr », précise la Commission, qui assure qu’elle contrôlera les accords passés entre les Etats membres et ces pays tiers. Cela ouvre la porte à une politique d’externalisation de la gestion de l’asile dans des pays tiers. Encore faut-il que les Etats européens trouvent des Etats volontaires pour recevoir ces demandeurs d’asile.
    Une gageure, car pour être reconnu pays tiers sûr, ces Etats devront remplir « un certain nombre de conditions, telles que la protection contre le refoulement, l’absence de risque réel d’atteintes graves et de menaces à la vie et à la liberté en raison de la race, de la religion, de la nationalité, de l’appartenance à un groupe social ou de l’opinion politique, ainsi que la possibilité de demander et de recevoir une protection effective ». « Ce sera aux Etats membres de désigner, et de s’assurer que les Etats avec qui ils souhaitent travailler sont sûrs », précise Markus Lammert, un porte-parole de la Commission.
    Si une bonne moitié des Etats-membres ainsi que l’aile droite du Parlement européen saluent cette proposition, le centre et la gauche de l’hémicycle font grise mine. « Je conteste vivement la révision du concept de pays tiers sûr », dénonce la libérale Fabienne Keller, de Renew. « La suppression du lien de connexion est problématique, car cela signifie qu’un migrant pourrait être envoyé dans un pays tiers avec lequel il n’a aucun lien et pourrait se retrouver en situation de vulnérabilité, voire de maltraitance. »
    « L’efficacité de ce concept paraît contestable puisqu’elle dépend de la bonne volonté d’Etats tiers, qui devraient accepter des personnes n’ayant aucun lien avec eux », juge Camille Le Coz, directrice du centre de réflexion Migration Policy Institute Europe. Cela risque d’encourager une logique transactionnelle avec les pays voisins de l’Europe, et surtout, « les personnes auraient certainement un intérêt limité à s’intégrer sur place et s’engageraient certainement dans des mouvements secondaires, quitte à tenter de retourner en Europe. »
    « Le plus grand risque, estime Catherine Woollard, la directrice du réseau européen des réfugiés et exilés, c’est de plonger des réfugiés dans les limbes. Des Etats européens vont invoquer ce concept d’Etat tiers sûr pour rejeter leurs demandes d’asile, tandis que les pays tiers en question refuseront d’accueillir ces personnes… On a connu cela avec l’accord UE-Turquie [signé en 2016], où des milliers de personnes rejetées par la Grèce étaient refusées par son voisin turc. Cela a créé des drames. Avec cette proposition, l’Europe tente une nouvelle fois d’externaliser la responsabilité des réfugiés vers des pays extérieurs à l’UE, alors que nombre de ces pays accueillent déjà beaucoup plus de réfugiés que la plupart des Etats membres. »

    #Covid-19#migrant#migration#UE#asile#payssurs#externalisation#politiquemigratoire#hubderetour#expulsion#protection#sante

  • Am Anfang war Rudolf Herrnstadt : Wie der Gründer der Berliner Zeitung die DDR fast unabhängig machte
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/am-anfang-war-rudolf-herrnstadt-wie-der-gruender-der-berliner-zeitu

    Aujourd’hui c’est le quantre vingtième anniversaire du journal Berliner Zeitung . Cet article raconte les premières années sous son fondateur Rudolf Herrnstadt.

    Maritta Adam-Tkalec - Ein brillanter Journalist bekommt 1945 die Chance seines Lebens – in einem neuen Deutschland die Zeitung zu erschaffen, die er erträumt hat. Doch die Jahrhundertfigur scheitert an ihren Genossen.

    „Berlin lebt auf !“ So titelte die Berliner Zeitung am 21. Mai 1945. Es war die erste Ausgabe der Berliner Zeitung, die zwischen Zerstörung und Aufbruch in Ost-Berlin entstand. Heute feiert die Berliner Zeitung 80. Geburtstag. Aus diesem Anlass gibt es in den kommenden Tagen exklusive Berichte und am 24. Mai eine Sonderausgabe der Berliner Zeitung, die sich dem Aufbruch widmet. Hier lesen Sie den Auftakt von Maritta Tkalec, die an die Geschichte der Zeitung erinnert.

    Rudolf Herrnstadt steht am Anfang der Berliner Zeitung: ein herausragender Journalist aus bester deutscher Zeitungstradition der Zwanzigerjahre, großbürgerlicher Herkunft und überzeugt, dass eine Gesellschaft ohne Ausbeutung möglich ist. Also ein Kommunist.

    Nach sechs Exiljahren in der Sowjetunion rollte der damals 42-Jährige am 8. Mai 1945 auf einer Lkw-Ladefläche von Stettin kommend in Berlin ein. Auf den Landstraßen begegneten ihm Trecks befreiter polnischer Zwangsarbeiter auf dem Heimweg. Drei Tage zuvor hatte Herrnstadt in Moskau als einziger Deutscher den Auftrag bekommen, Offiziere der Roten Armee bei der Gründung der Täglichen Rundschau zu beraten, einer Zeitung der Befreier für das Volk, das die Nationalsozialisten groß gemacht und die Judenvernichtung hingenommen hatte. Ersterscheinungstermin: 15. Mai.

    Zu den Wurzeln, zu Theodor Wolff

    Kaum eingetroffen, ereilt Herrnstadt der zweite Auftrag: eine von Deutschen gemachte Zeitung für die Stadt, die erste in deutscher Verantwortung in ganz Deutschland seit Kriegsende. Ersterscheinungstermin: 21. Mai. Hauptmann Alexander Kirsanow sollte den Start als Chefredakteur unterstützen; der war noch nicht in Berlin, kam am 18. Mai dazu.

    Herrnstadt fährt schon am ersten Tag in Berlin zum Mosse-Haus, Zeitungsviertel, Jerusalemer Straße. Dort war der Sohn jüdischer Eltern aus Gleiwitz (Gliwice) zum glänzenden Journalisten gewachsen: Das überregionale Berliner Tageblatt war unter dem Chefredakteur Theodor Wolff zur einflussreichsten Zeitung geworden, ein fortschrittlich-liberales Leitmedium der Weimarer Republik. Das soll Vorbild sein für die Zeitung, die er nun aufbauen darf, die er Berliner Zeitung nennen will, die schon auf den ersten Blick auf der Titelseite die große Tradition aufgreift.

    Doch zunächst geht es um Handfestes. Irina Liebmann, die in jahrelanger Recherche den Lebensweg ihres Vaters in dem Buch „Wäre es schön? Es wäre schön!“ nachgezeichnet hat, rekonstruiert aus Notizen Herrnstadts diesen Moment des Wiedereinstiegs in die Berliner Presselandschaft: „… das Mosse-Haus steht bis zum Hochparterre im Schutt. Still und kaputt, alles kaputt. Über Gehwegplatten führt sie ein Mann in den Raum mit den Druckmaschinen, alles ist unbrauchbar. Ein Toter liegt auf dem Hof.“

    Einer der Männer der ersten Stunde, Fritz Erpenbeck, hat ausführlich aufgeschrieben, wie sie die Erstausstattung für eine Zeitung zusammensuchten. Sie brauchen unbelastete Leute, Antifaschisten, Setz- und Druckmaschinen, Räume, Papier. Und sie machen die erste Fotografin ausfindig, die Jüdin Eva Kemlein. Sie hatte die NS-Jahre in Berlin im Untergrund überlebt.

    Sie schaffen es. Befehlsgemäß erscheint die Berliner Zeitung am 21. Mai 1945 in einer Auflage von 100.000 Exemplaren, Preis 10 Pfennig. Der Hunger nach Information ist riesig, die Leute reißen den Verkäufern das Blatt aus den Händen. Die erste Schlagzeile lautet „Berlin lebt auf!“, darunter der Bericht über die Einsetzung des Magistrats von Groß-Berlin.

    Herrnstadt wirft ausgerechnet jetzt eine akut aufgebrochene Lungentuberkulose aufs Krankenlager. Er hat 40 Grad Fieber, leitet aber vom Bett seine Zeitung weiter, vom 20. Juni an als alleiniger Chefredakteur. Am 23. August erscheint sein Blatt zum ersten Mal mit dem Gesicht, das sie bis heute unverwechselbar macht: der stolze Titel Berliner Zeitung in markanter Frakturschrift. Zwischen den beiden Worten das Berliner Hoheitszeichen: Bär mit Mauerkrone, Sinnbild der städtischen Bürgerlichkeit. Das handliche Berliner Format, 315 mal 470 Millimeter, schätzen Leserinnen und Leser bis heute.

    Das ist nur der Anfang. Am 11. Oktober 1945 gründet Rudolf Herrnstadt den Berliner Verlag, wird Verlagsleiter. Das erste neue Produkt heißt Neue Berliner Illustrierte; die NBI wird eine der beliebtesten DDR-Zeitschriften, so wie es schon 1891 bis 1945 die Berliner Illustrierte Zeitung gewesen war, die auflagenstärkste Deutschlands. Es folgen Schlag auf Schlag weitere Publikationen, die Auflagen sind enorm, die Preise niedrig.

    In Irina Liebmanns Buch lässt sich Herrnstadt im Original nachlesen: „Im ganzen sind wir, was die Auflagenhöhe anlangt, mindestens so groß wie Ullstein (die West-Konkurrenz, Red.), natürlich nicht was die Profite anlangt“, man wolle nur so viel verdienen, „wie zur Aufrechterhaltung und Erweiterung der Betriebe nötig ist“.

    Herrnstadt-Retter Sauerbruch

    Die große Krise kommt 1947, der zerfressene Lungenflügel bringt Herrnstadt an den Rand des Lebens: Große Operationen (bei nur lokaler Betäubung) schlagen fehl, schließlich rettet ihn der weltberühmte Charité-Chirurg Ferdinand Sauerbruch. Das Martyrium unterbricht die Arbeit keineswegs. 1949 übernimmt Herrnstadt die Chefredaktion des Neuen Deutschland, was dem westdeutschen Spiegel am 15. April Anlass zu giftigen Bemerkungen gibt: Herrnstadt sei ein „raffinierter Journalist aus der alten Mosseschule“, zugleich ein „kommunistischer Säugling, bis dato Chefredakteur der pseudoneutralen Berliner Zeitung“.

    1951 legt er sich auch noch ins Zeug für den Aufbau einer stolzen Straße mit schönen Arbeiterwohnungen und mobilisiert in der Zeitung zum Mitmachen. Ein Leitartikel trägt den Titel „Wäre es schön? Es wäre schön!“ Er will den Schwung, die Aufbruchstimmung jener Jahre nutzen, um etwas Exemplarisches für die neue Zeit entstehen zu lassen: die spätere Stalinallee.

    An seiner Seite wusste er die ganze Zeit über die legendären Kulturoffiziere der Roten Armee, korrekt: Mitarbeiter der Propaganda- und Informations-Abteilung der Sowjetischen Militäradministration (SMAD). In diesen Kreisen kannte er sich aus, hatte er doch im Exil im Nachrichtendienst der Roten Armee gearbeitet und 1943, nach der Kriegswende von Stalingrad, eine Zeitung gemacht, die sich an die plötzlich in die Hunderttausende gehende Zahl deutscher Kriegsgefangener richtete.

    Nun hatten die Kulturoffiziere den geistig-moralischen Neuaufbau in der Sowjetischen Besatzungszone (SBZ) zu organisieren. Zuerst aber vermittelten sie den Deutschen, die eben noch fanatisch im Endkampf für Hitler gestanden hatten, die Botschaft: Keine Rache, Respekt vor Deutschland. Ein grandioses Angebot. Der oberste Kulturoffizier, Sergej Tulpanow, wurde zum populärsten Russen jener Jahre. Sie endeten 1949; die Deutschenversteher wurden abgezogen.

    Sie hatten Herrnstadts Projekt der überparteilichen, volksnahen Berliner Zeitung unterstützt. Männer wie Tulpanow waren „seine Idealfiguren“, wie Herrnstadts Tochter Irina Liebmann schreibt. Auch die Kulturoffiziere erlebten eine Ausnahmezeit: „Für einen Augenblick ihres Lebens konnten sie das aufbauen, was in der Sowjetunion nicht mehr möglich war, sie hofften auf das Ende der sowjetischen Isolierung.“ Dann wurden sie abserviert. Ein Vorspiel dafür, wie es wenige Jahre später auch Herrnstadt ergehen sollte.

    Tulpanow saß erst im Moskauer Hausarrest, durfte dann als Hochschullehrer in Leningrad arbeiten. Reisen in die DDR blieben verboten, bis 1965. Eine gemeinsame Reise Alexander Kirsanows und Sergej Tulpanows durch die DDR führte sie auch zur Berliner Zeitung – die Redaktion bereitete ihnen voller Dankbarkeit einen großen Empfang.

    Herrnstadts Texte der ersten Monate nach der Befreiung 1945 stehen wie Wegweiser im geistig-moralischen Chaos. In der zweiten Ausgabe der „Berliner“ schrieb er zum 22. Juni 1945, vier Jahre nach dem Überfall Nazi-Deutschlands auf die Sowjetunion: „Wir leben inmitten von Schutt und Seuchen, die uns Hitler hinterließ. Wir ernähren uns von Rationen, die wir der Einsicht des Siegers verdanken. Wir kämpfen uns, inmitten unendlicher Schwierigkeiten, von einem Tag in den anderen. Wenn all das einen Sinn haben soll – und es soll einen Sinn haben –, dann muss es vorwärts führen. Dann müssen wir wissen, was wir wollen. Dann müssen wir ein Ziel haben, und zwar in jeder Hinsicht, in physischer, in moralischer, in politischer.“
    „Innerlich frei und geachtet“

    Das Ziel in physischer Hinsicht müsse sein, eines Tages wieder gesund, ausreichend, in Wohlstand zu leben. Als moralisches Ziel nannte er, „innerlich frei und geachtet für die nutzbringende Leistung“ zu leben und in politischer Hinsicht „fortschrittlich denken und handeln zu lernen, überflüssig zu machen, dass andere uns an der Hand führen, uns am Rauben und Morden verhindern müssen und mühsam erziehen, die Voraussetzungen schaffen für ein Vaterland, das in der Familie der Nationen als gleichberechtigtes, nötiges Mitglied anerkannt wird“.

    Kein anderer der aus dem Moskauer Exil nach Berlin zurückgekehrten deutschen Genossen, namentlich die neuen Mächtigen aus der „Gruppe Ulbricht“, war in der Lage, solche Texte zu schreiben: klar, auf den Punkt, ehrlich, empathisch, motivierend. Sie brauchten Rudolf Herrnstadt, seinen Intellekt, seine Professionalität, seine immense Erfahrung, seine erstklassigen Kontakte in jene deutschfreundlichen russischen Kreise, mit denen er in der Sowjetunion gearbeitet hatte. Sie brauchten ihn für eine gewisse Zeit.

    Als sie ihn, den Mann großbürgerlich-jüdischer Herkunft, 1949, als Chefredakteur zum Parteiorgan Neues Deutschland holten, geschah das in einer Krise. Sie ließen ihn, der niemals Teil des inneren Parteizirkels gewesen war, ohne Hausmacht und Stallgeruch abseits der stalinistischen Intrigen, bis zum Kandidaten des Politbüros aufsteigen. Sie ließen ihn ein neues Parteiprogramm formulieren, das die Abkehr von Walter Ulbrichts beschleunigtem Aufbau des Sozialismus beinhaltete und dem Kurs jener Kräfte in Moskau entsprach, die sich mutmaßlich nach dem Tod Stalins durchsetzen würden und ein neutrales, geeintes Deutschland als Puffer zwischen Ost und West anvisierten.

    Am 16. Juni 1953 stimmte das Zentralkomitee der SED dem von Herrnstadt mitformulierten sogenannten Neuen Kurs zu, konzentriert in folgendem Zitat: „Es geht darum, eine Deutsche Demokratische Republik zu schaffen, die für ihren Wohlstand, ihre soziale Gerechtigkeit, ihre Rechtssicherheit, ihre zutiefst nationalen Wesenszüge und ihre freiheitliche Atmosphäre die Zustimmung aller ehrlichen Deutschen findet.“
    Ulbricht lässt Herrnstadt ins Messer laufen

    Herrnstadt forderte Ulbricht zum Rücktritt auf. Tags darauf erreichte der Arbeiteraufstand in der DDR seinen Höhepunkt, ausgerechnet Herrnstadts Lieblingsprojekt Stalinallee lieferte jetzt Fotos von aufständischen Arbeitern. Anfängliche Streiks gegen faktische Lohnkürzungen durch Normerhöhungen schlugen um in politischen Protest gegen die SED-Herrschaft.

    Die offizielle Lesart, der damals auch die Berliner Zeitung folgte, lautete: „Ein faschistischer Putsch“. Die Besatzungsmacht sah Anlass zum Eingreifen, Panzer rollten gegen die Aufständischen. Am Ende waren 55 Menschen tot, 34 wurden von sowjetischen Soldaten oder Volkspolizisten erschossen. Durch sowjetische Militärtribunale und DDR-Gerichte wurden später sieben Todesurteile vollstreckt.

    Am 18. Juni 1953 stand auf Seite 1 eine Bekanntmachung der DDR-Regierung mit der Einschätzung: „Diese Provokationen sollen die Herstellung der Einheit Deutschlands erschweren.“ Wer hatte in Moskau den Einheitskurs verfolgt? Der Geheimdienstchef Lawrenti Berija, der mutmaßlich neue starke Mann nach Stalins Tod. Er betrieb auch Ulbrichts Absetzung.

    In Moskau setzte sich schließlich die andere Strömung durch, die die DDR in unmittelbarer Kontrolle halten wollte. Herrnstadt war zwischen die sowjetischen Mühlsteine geraten. Das war lebensgefährlich. Berija wurde am 23. Dezember 1953 hingerichtet. Er hatte nach Stalins Tod die Gefängnisse geöffnet und Stalins Idee vom neutralen, vereinten Deutschland als Puffer zwischen der Sowjetunion und den Westmächten weiterführen wollen.

    Irina Liebmann sieht in jenen Schicksalstagen folgende Logik, die damals Oberhand gewann: Wenn das Ergebnis von Berijas neuer Politik zu einem faschistischen Putsch führt, dann war diese Politik falsch. Ulbricht hatte Herrnstadt in dieser Logik „machen lassen“, ihn also ins Messer geschickt.

    Ulbricht triumphierte. Herrnstadt wurde der „parteifeindlichen Fraktionsbildung“ bezichtigt und aus der Partei ausgeschlossen. Von Berija gelenkt worden zu sein, bestritt Herrnstadt vehement. Immerhin kam er nicht für Jahre in Bautzener Zuchthaushaft, wie es dem Journalistenkollegen Wolfgang Harich widerfuhr, der ebenfalls Ulbrichts Absetzung gefordert hatte, sondern durfte ab Spätsommer 1953 sein Dasein im Deutschen Zentralarchiv in Merseburg fristen. In dieser speziellen Art von Einzelhaft rettete ihn seine Familie: seine Frau Valentina, Germanistin aus dem sibirischen Tschita, sowie die Töchter Irina und Nadja.

    Seine Genossen stießen Rudolf Herrnstadt ins Vergessen. Man sprach in der DDR einfach nicht mehr über den Mann, der seit den Zwanzigerjahren sein Leben der großen Idee einer gerechten Gesellschaft verschrieben hatte, der Illegalität und Emigration in Kauf genommen, über Jahre auf privates Glück verzichtet und sich dann mit Leib und Seele in den Aufbau eines besseren Deutschland geworfen hatte.

    Gescheitert an Großmächten und Kleingeistern

    Das stellte er sich als vereint und demokratisch vor, verbunden mit dem „rückhaltlosen Bekenntnis zur Sowjetunion“. Der Konflikt der Nachkriegsjahre, den er an maßgeblicher Stelle mit ausfocht, drehte sich um nichts weniger als die Fragen: Wie soll es mit Deutschland weitergehen? Und wie sollte seine Partei, die SED, zu einer Gemeinschaft ehrlicher, offener, dem Volk zugewandter Genossen werden?

    Herrnstadts Scheitern, die Verbannung und das Totschweigen hatten Folgen für 17 Millionen DDR-Bürger. 35 Jahre nach der Wiedervereinigung, an einem neuen Wendepunkt der Weltgeschichte, liest man die Mitteilungen aus der Zeit des Neuanfangs 1945 mit überraschenden Erkenntnissen: Die gerade live zu erlebende Entlassung Europas aus dem US-amerikanischen Schutz- und Einflussgebiet – hat sie nicht Ähnlichkeit mit der Stalin-Note vom 10. März 1953?

    Darin wurde ja die Entlassung der sowjetischen Besatzungszone DDR aus der unmittelbaren Herrschaft in ein vereintes, neutrales Deutschland vorgeschlagen. Musste diese Idee nicht ähnlich beängstigend auf die DDR-Staatsführung wirken, die sich gerade in einem eigenen Machtgebiet einrichtete?

    Herrnstadt plädierte für das deutsche demokratische Wagnis und verschwand, als sich in Moskau die Fraktion durchsetzte, die lieber ein Viertel Deutschlands ganz als das ganze Deutschland halb haben wollte.

    Solch ein Mann hat für diese Berliner Zeitung gearbeitet, so wie man selbst – eine ziemlich einschüchternde Vorstellung. Hätte man Rudolf Herrnstadts Ansprüchen gerecht werden können? Der renommierteste deutsche Journalistenpreis ehrt Theodor Wolff, Herrnstadts Mentor, der das Talent des jungen Mannes entdeckte, der ihn förderte und immer wieder seine schützende Hand über ihn hielt.

    Herrnstadt vertrat in turbulenten Zeiten Überzeugungen mit der Kraft des Wortes. Er unterwarf sich auch immer wieder der Parteilinie – im Interesse der „großen Sache“. Auch diesen inneren Kampf kennen viele, die in der DDR wirkten. Er scheiterte an den Großmächten und an den Kleingeistern seiner Umgebung. Das ist ein großer Rahmen, aber in einen solchen gehört Rudolf Herrnstadt. In der Nachfolge einer solchen Jahrhundertfigur zu stehen, macht ehrfürchtig und demütig. Die Berliner Zeitung hat allen Grund, auf diesen Gründer stolz zu sein.

    #Allemagne #histoire #journalisme #presse #socialisme

  • Police could search homes and phones after pregnancy loss | The Observer
    https://observer.co.uk/news/national/article/police-could-search-homes-and-seize-phones-after-sudden-pregnancy-loss

    New national guidance suggests officers look for menstrual tracking apps or abortion drugs

    Police have been issued guidance on how to search women’s homes for abortion drugs and check their phones for menstrual cycle tracking apps after unexpected pregnancy loss.

    (...)

    Details are also provided for how police could bypass legal requirements for a court order to obtain medical records about a woman’s abortion from #NHS providers.

    (...)

    Ah oui, c’est écrit en anglais, mais c’est pas chez Trump. C’est chez les gauchistes anglais dirigés par le marxiste Starmer.

  • Madar : AI In The Service Of Genocide”
    May 20, 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/madar-ai-in-the-service-of-genocide

    (...) Azure and GPT-4 in Service of the Israeli Military

    Earlier this year, leaked documents obtained by The Guardian revealed Microsoft’s active participation in the Israeli war on Gaza, supplying cloud-based and artificial intelligence tools to meet growing demand.

    A joint investigation by The Guardian, Siha Mekomit, and 972+ Magazine uncovered transactions worth at least $10 million, including thousands of hours of technical support services.

    The Israeli security apparatus—particularly the Air Force, Navy, and Military Intelligence Directorate (Aman)—has relied heavily on Microsoft’s cloud platform, Azure, for managing user files and communications.

    During the first six months of the genocide, the Israeli military’s consumption of Azure services surged by 60% compared to the preceding four months.

    Furthermore, the military deployed the “Rolling Stone” system—supported by Azure—to maintain records on Palestinian citizens and track their movements in the West Bank and Gaza Strip.

    In addition to Azure’s advanced cloud services, Microsoft granted the Israeli military access to OpenAI’s GPT-4, particularly for intelligence units such as Unit 8200 and Unit 9900.

    These units utilized the tool for translation, speech, and text analysis in complex operations, aiding in the processing of massive datasets derived from extensive surveillance. By March 2024, the military’s consumption of AI tools had increased 64-fold.

    Lackluster Investigation and Admission of Assistance in Hostage Rescue Efforts

    Microsoft has faced mounting protests under the “No Azure for Apartheid” campaign, which peaked during the company’s 50th-anniversary celebration in April.

    In response, Microsoft terminated two engineers who protested the company’s involvement in the war in Gaza.

    Despite reaffirming its commitment to “ethical use” policies, Microsoft maintained that it has a “limited vision” of how its technologies are deployed by its customers. (...)

    #Azure #Microsoft

  • Chicago Sun-Times Prints #AI-Generated Summer #Reading_List With #Books That Don’t Exist
    https://www.404media.co/chicago-sun-times-prints-ai-generated-summer-reading-list-with-books-that-d

    The Chicago Sun-Times newspaper’s “Best of Summer” section published over the weekend contains a guide to summer reads that features real authors and fake books that they did not write was partially generated by #artificial_intelligence, the person who generated it told 404 Media.

    #AI_slop

    Chicago newspaper prints a summer reading list. The problem? The books don’t exist | CBC News
    https://www.cbc.ca/news/world/chicago-sun-times-ai-book-list-1.7539016

    That’s because, while the authors may be real, the books don’t actually exist. And the Chicago Sun-Times is being roasted online for publishing the AI-generated list. The paper initially couldn’t explain how the piece was published.

  • #Saint-Rambert-d’Albon - Grenoble, ce potentiel #itinéraire de #maillage, de #contournement et de #désenclavement

    La question de l’engorgement du nœud ferroviaire lyonnais pourrait trouver un début de solution par la construction du contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL), qui libèrerait des sillons en gare de la Part-Dieu. Pour autant d’autres contournements, qui ne sont jamais évoqués, ont existé et pourraient être réactivés tant à l’ouest et surtout au sud avec la ligne Saint-Rambert-d’Albon-Grenoble.

    On pense bien sûr au contournement par l’ouest lyonnais, de Lozanne à Givors, aujourd’hui repris sur deux sections par le service du train-tram de l’Ouest Lyonnais (du raccordement de Tassin à Brignais) ou par sa correspondance thermique (de Tassin à Lozanne). Mais, de plus, un contournement par le sud de Vienne pour nourrir l’axe entre Grenoble, le sud de Lyon (Vienne) et la Loire sans transiter par Part-Dieu présenterait un grand intérêt pour le maillage ferroviaire et le désenclavement de populations entières. Il exigerait la réactivation de la ligne reliant Saint-Rambert-d’Albon à Rives (jonction à Beaucroissant). Mais il est enfoui dans les non-dits de la technocratie française.

    Côté ouest de Lyon, la ligne de contournement avait été tardivement conçue en prolongement de la ligne Paray-le-Monial – Lozanne. Celle-ci avait été mise en service de Lamure-sur-Azergues à Lozanne en octobre 1895, de Paray-le-Monial à Lamure-sur-Azergues en septembre 1900, de Lozanne à Tassin en novembre 1906 et enfin de Tassin à Givors-Canal en juin 1910, ce qui en fit une des lignes parmi les plus récentes du réseau historique. Notons que la ligne de l’Azergues est dotée depuis 1995 d’un canton de... 65 km et mise à voie unique, signe d’un manque consternant d’anticipation.

    Sa mission était tournée principalement vers le flux de fret nord-sud-est, via la ligne de l’Azergues (Moulins/Le Creusot-Paray-le-Monial) ou via la ligne du Bourbonnais (Nevers, Saincaize, Moulins, Saint-Germain-des-Fossés). Au demeurant l’offre voyageurs sur la section tangentant Lyon (Tassin-Givors-Canal) cessa dès janvier 1932, sous la gestion du PLM, devenant l’une des première lignes de ce réseau à être privée de service voyageurs, qui n’avait tenu que 22 ans, bien avant les liquidations massive entreprises dès sa création par la SNCF en 1938.

    Côté sud, la première liaison Grenoble-vallée du Rhône

    Tournons-nous vers le sud. La première liaison ferrée entre Grenoble et la vallée du Rhône (la ligne Paris-Marseille) fut tracé par la plaine de la Bièvre, d’orientation est-ouest entre les collines du Bas-Dauphiné de même orientation. Elle reliait le quartier de Pique-Pierre sur la rive droite de l’Isère à Grenoble (Saint-Martin-le-Vinoux), le pont n’ayant été achevé que peu après, à Saint-Rambert-d’Albon, cité située entre le Péage-de-Roussillon côté nord et Andancette côté sud. Cette ligne fut précocement mise en service, en novembre 1856 de Saint-Rambert-d’Albon à Rives, en juillet 1857 de Rives à Saint-Martin-le-Vinoux, puis en juillet 1858 jusqu’à Grenoble par le pont nouvellement construit. C’est Napoléon III qui inaugura la ligne en 1860 en effectuant le voyage de Saint-Rambert à Grenoble.

    La ligne avait été conçue pour ménager la mise à double voie. Son embranchement à Saint-Rambert-d’Albon ménageait tant les correspondances vers le nord que vers le sud. Mais les rapides mises en service des lignes de Lyon à Beaucroissant (et Grenoble) par La Tour-du-Pin (achevée 1862) et de Grenoble à Valence par Saint-Marcellin (1864) firent perdre sans délai du trafic à cette liaison est-ouest.

    Las, Peyraud-Firminy fut progressivement sacrifiée, perdant son service voyageurs par sections entre février 1940 (Dunières-Annonay), juin 1958 (Peyraud-Annonay) et juillet 1991 (Firminy-Dunières). L’itinéraire complet permettait de relier Grenoble à Saint-Etienne en 187 km, contre 188 km par Lyon. Un distance à peine inférieure qui évitait un rebroussement à Lyon mais présentait l’inconvénient d’un profil difficile entre Peyraud et Firminy avec tracé hélocoïdal à Bourg-Argental et altitude maximale de 917 m.

    Saint-Rambert-d’Albon – Rives, lien potentiel entre Grenoble et vallée du Rhône évitant Lyon

    Pour autant, l’intérêt de la ligne Saint-Rambert-d’Albon-Rives (l’embranchement est à Beaucroissant, à 2 km à l’ouest de Rives) ne disparaissait pas. Elle aurait permis aujourd’hui la liaison entre l’actif bassin grenoblois et la non moins active moyenne vallée du Rhône, industriels tous deux, tout en évitant le détour par Lyon.

    Il est consternant de noter qu’entre la préfecture de l’Isère – Grenoble – et sa sous-préfecture – Vienne – n’existe pas de liaison ferroviaire directe alors que la ligne de Saint-Rambert-d’Albon à Rives l’eût permise. Plus encore : aucun service d’autocar régulier ne relie les deux villes via l’itinéraire le plus court. Seules deux lignes à fréquence minimale relient Grenoble à Beaurepaire (69,5 km) : T50, avec 3 A-R par jour en 1 h 42 mn en semaine (2 A-R l’été, 1 A-R le samedi, 2 A-R les dimanches et fêtes) ; X08, ligne express du matin au départ de Beaurepaire, et du soir au départ de Grenoble, en 1 h 24 mn, 4 A-R par jour en semaine hors vacances scolaires, 3 A-R durant les vacances et aucun service les samedis, dimanches et fêtes

    Pour relier directement Grenoble à Vienne par transport public, la seule solution est de transiter par Lyon Part-Dieu par train TER. Le temps de parcours avec correspondance à Lyon Part-Dieu est de l’ordre de 2 h 11 mn à 2 h 17 mn pour un itinéraire de 161 km. L’attente à Lyon est de l’ordre de 40 mn. Le temps de parcours atteint 2 h 50 mn via Valence (170 km).

    Si l’itinéraire via Lyon est de 161 km, l’itinéraire ferroviaire abandonné via Saint-Rambert-d’Albon n’affichait que 116,50 km, soit une économie de 44,5 km (ou 27,64 %) et un profil nettement plus favorable par la Bièvre et la plaine de Beaurepaire que par Chabons, la vallée de la Bourbre et La Tour-du-Pin.

    Grenoble-Vienne-Saint-Etienne sans passer par Lyon, un contournement de valeur

    Si l’on envisage le réseau de façon plus générale, on peut étendre l’itinéraire ferroviaire par Saint-Rambert-d’Albon jusqu’à Saint-Etienne. A l’ouest de Saint-Rambert et Vienne, il franchit le Rhône à Chasse-sur-Rhône par le raccordement sud (si l’on prend l’hypothèse d’un parcours par la rive gauche du fleuve, plus peuplée), poursuit jusqu’à Saint-Etienne par la vallée du Giers : Givors, Rive-de-Giers, Saint-Chamond.

    Si l’itinéraire Grenoble-Saint-Etienne par Lyon affiche 188 km, celui par Saint-Rambert-d’Albon afficherait 168,5 km. L’économie serait double : l’absence de rupture de charge à Lyon Part-Dieu ; un kilométrage diminué de 19,5 km (10,4 %) avec un meilleur profil général et un bien moindre engorgement.

    D’autre part, un tel service Grenoble-Saint-Etienne direct permettrait de desservir, outre Voiron et Rives, cités actives, la plaine de la Bièvre avec Izeaux et ses entreprises, l’aéroport de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Beaurepaire. La communauté de communes Entre Bièvre et Rhône compte 70.000 habitants. Saint-Rambert-d’Albon, situé à l’extrême nord de la Drôme, fait partie de l’intercommunalité Porte Drôme-Ardèche qui compte 48.000 habitants. Vienne (32.000 habitants) fait partie de l’intercommunalité Vienne-Condrieu agglomération qui compte 94.000 habitants.

    Un service Grenoble-Saint-Etienne par Saint-Rambert-d’Albon présenterait enfin l’avantage de permettre aux habitants de cette moyenne vallée du Rhône d’accéder à Saint-Etienne sans avoir à faire l’aller-retour Chasse-sur-Rhône-Lyon, soit 44 km cumulés. L’avantage sur cette section de voir deux fois le même paysage (principalement une autoroute) durant le même voyage n’est pas apprécié de tous. Aucune ligne régulière d’autocar ne relie Vienne à Saint-Etienne.

    Vienne, isolée de Saint-Etienne pourtant proche

    L’itinéraire ferroviaire direct Vienne-Saint-Etienne avec transit par le pont de Chasse-sur-Rhône affiche 50,5 km environ contre près de 95 km (avec correspondance) par Lyon Part-Dieu. Si Lyon Part-Dieu est encombrée, c’est aussi que les gestionnaires du réseau ont tout fait pour y concentrer les flux en démaillant le réseau historique et en compliquant (ou interdisant) les itinéraires par transport public pour les populations n’ayant pas le privilège d’habiter dans les grands centres urbains.

    Reste l’état de la ligne Saint-Rambert-d’Ambon – Rives. Il est ce que les technocrates jacobins ont décidé qu’il soit, par strabisme parisianiste, obsession centralisatrice, ignorance de la géographie physique et humaine, incapacité d’anticipation et soumission au lobby routier : une ruine.

    La ligne a perdu tout service voyageurs dès juillet 1939, un an et demi après la nationalisation des réseaux ferroviaires qui était censée les remettre en ordre. Le fret a été éliminé dans la partie orientale Izeaux-Beaucroissant (2,5 km) en mai 1967, interdisant l’accès à la ligne depuis l’est et Grenoble ; de Beaurepaire à Izeaux (29,5 km) en 1989 ; de Saint-Rambert-d’Albon à Beaurepaire (22 km) en mars 2015. Les élus de la région de Beaurepaire demandent instamment la réouverture au fret de cette dernière section. En janvier 1972, la section Beaurepaire-Izeaux était administrativement déclassée. Ne demeure à Beaucroissant qu’un court embranchement pour granulats.

    On notera enfin que lors d’un grave incident interrompant la ligne Grenoble-Lyon au-delà de Saint-André-le-Gaz, il arrive que des TER Grenoble-Lyon soient détournés par Chambéry, Culoz et Ambérieu, soit une promenade de 201 km au lieu de 129 km. Par Saint-Rambert-d’Albon, l’itinéraire Grenoble-Lyon afficherait 148,5 km…

    L’existence d’itinéraires alternatifs est une des conditions de la robustesse d’un réseau. Et la force d’une chaîne est celle de son maillon le plus faible.

    https://raildusud.canalblog.com/2025/05/saint-rambert-d-albon-grenoble-ce-potentiel-itineraire-de-maill

    #train #réseau_ferroviaire #France #Lyon #Grenoble #infrastructure #alternative

  • Le Royaume-Uni envisage des « centres de retour » pour migrants hors de ses frontières

    En déplacement en #Albanie, le Premier ministre britannique #Keir_Starmer a évoqué avoir entamé des discussions pour créer, hors du Royaume-Uni, des « centres de retour » pour les demandeurs d’asile déboutés. Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le gouvernement travailliste multiplie les annonces visant à lutter contre l’immigration irrégulière.

    Quelques jours après avoir annoncé un nouveau tour de vis contre l’immigration légale, le Premier ministre britannique a annoncé jeudi 15 mai avoir entamé des discussions pour la mise en place hors du Royaume-Uni de « centres de retour » pour les demandeurs d’asile déboutés.

    « Nous sommes en discussions avec un certain nombre de pays à propos de centres de retour, je les considère comme une innovation vraiment importante », a déclaré Keir Starmer en déplacement à Tirana, lors d’une conférence de presse avec son homologue albanais Edi Rama.

    Il n’a toutefois pas donné de détails sur la façon dont ces « hubs » fonctionneraient ni avec quels pays ces pourparlers étaient menés. Il a simplement précisé vouloir rendre plus efficaces les expulsions des personnes n’ayant pas le droit de rester dans le pays. « Cela s’appliquera essentiellement aux personnes qui ont épuisé toutes les voies légales pour rester au Royaume-Uni », a précisé un porte-parole de Keir Starmer.

    De son côté, le Premier ministre albanais a déclaré que son pays n’avait pas vocation à accueillir un « centre de retour » britannique. L’Albanie accueille déjà deux centres de rétention italiens dans son pays, gérés par Rome, pour des migrants en situation irrégulière.

    « C’est un modèle qui demande du temps pour être testé. S’il fonctionne, [il) pourra être repris, non en Albanie, mais dans les autres pays de la région », a ajouté Edi Rama alors que ces structures sont quasiment vides suite à de nombreux revers judiciaires en Italie depuis leur ouverture.

    Un « modèle » pour toute l’Europe

    Avec ces déclarations, le Premier ministre ouvre la voie à une politique similaire à celle avancée par l’Union européenne (UE). Le 11 mars dernier, la Commission européenne a présenté des mesures pour accélérer les expulsions de migrants en situation irrégulière sur le Vieux continent. Et parmi elles figuraient celle d’offrir un cadre légal à la création de « hubs de retour » en dehors de ses frontières. Une proposition réclamée avec force par certains États membres.

    Ces « centres de retours » sont très critiqués par les ONG, qui redoutent de les voir se transformer en zones de non-droit, et soulèvent de nombreuses questions. L’exemple italien montre d’ailleurs qu’il s’agit d’un système difficile à mettre en place.

    Ce projet d’externalisation du traitement de l’immigration dans un pays tiers, présenté comme un « modèle » pour toute l’Europe, par Giorgia Meloni affiche aujourd’hui un bilan plus que mitigé. Seulement une quarantaine de personnes ont été envoyées dans les centres albanais pour l’instant pour un coût de « plusieurs centaines de millions d’euros », avait dénoncé l’opposition italienne.

    Pour Enver Salomon, directeur général du Refugee Council, une ONG d’aide aux réfugiés, ces « centres de retour » sont « inhumains » et « impraticables ». Le renvoi de personnes qui n’ont pas le droit de rester au Royaume-Uni doit se faire de manière « ordonnée et humaine » pour être efficace, a-t-il ajouté.
    Durcissement de la politique migratoire

    Londres avait également tenté d’externaliser le traitement des demandes d’asile en envoyant les migrants arrivés illégalement, notamment par « small boats », vers le Rwanda. Un projet de l’ancien gouvernement de Rishi Sunak, abandonné par Keir Starmer à son arrivée au pouvoir en juillet 2024.

    Le Premier ministre s’est toutefois engagé à réduire l’immigration - régulière comme irrégulière - dans le pays. Lundi, il a annoncé de nouvelles mesures pour réduire l’immigration légale, notamment en restreignant les conditions d’accès à la nationalité et en empêchant le recrutement à l’étranger pour le secteur des soins aux personnes âgées.

    Il s’est aussi engagé à combattre les réseaux de passeurs et l’immigration irrégulière. Malgré toutes ces annonces, les chiffres d’arrivées de migrants traversant la Manche sur de petits bateaux ne cessent d’augmenter. Quelque 36 800 migrants ont atteint l’Angleterre l’an dernier et près de 13 000 depuis janvier, plus que l’an dernier sur la même période. Les demandes d’asile, elles, ont triplé au Royaume-Uni ces dernières années avec 84 200 en 2024, contre une moyenne de 27 500 entre 2011 et 2020, selon les chiffres officiels.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64600/le-royaumeuni-envisage-des-centres-de-retour-pour-migrants-hors-de-ses
    #hubs_de_retour #centres_de_retour #UK #Angleterre #migrations #déboutés #asile #réfugiés #hubs

    ajouté à ce fil de discussion :
    The Brief – Solidarity replaced by calls for tougher measures in EU migration debate
    https://seenthis.net/messages/1077010

  • Un #TGV au-dessus du vide, symbole d’un réseau ferré vulnérable aux #intempéries

    De violentes intempéries ont causé l’affaissement d’un talus sur lequel circulait un TGV dans le Sud-Ouest, sans conséquence pour ses passagers. L’épisode illustre l’exposition du réseau ferré aux effets du changement climatique.

    Un train au-dessus du vide sur plusieurs mètres : les images de l’incident ferroviaire survenu lundi 19 mai dans le Lot-et-Garonne sont impressionnantes. Vers 20 h 30, les 508 passagers du TGV Paris-Toulouse ont ressenti « une légère secousse » avant l’arrêt du train. Et pour cause, les #pluies diluviennes qui ont causé d’importantes #inondations dans le Sud-Ouest avaient fait déborder un petit cours d’eau proche des rails, aux abords de la commune de #Tonneins (Lot-et-Garonne), emportant le ballast — amas de pierres soutenant les rails — sur une dizaine de mètres.

    Le train, qui roulait au ralenti, selon SNCF Réseau, s’est arrêté alors que les #rails ne touchaient plus le sol. « On a frôlé la catastrophe, les voies étaient à nu et le TGV en suspension », a témoigné auprès de l’Agence France-Presse le maire de la commune, Dante Rinaudo. Aucun blessé n’a heureusement été à déplorer.

    « Il n’y a pas eu de déraillement formel. Le train est resté dans l’axe, même si les roues ne touchaient plus le rail à certains endroits », précise SNCF Réseau à Reporterre. La circulation des trains restera coupée entre Agen et Marmande pendant « au moins plusieurs jours » et perturbée mardi 20 mai sur l’axe Bordeaux-Toulouse. « Il va falloir attendre que le TGV soit dégagé pour finaliser le diagnostic », déclare le représentant de SNCF Réseau.

    Des #dégâts « à des endroits où on ne s’y attend pas »

    À l’image de celle-ci, la SNCF comptabilise 7 000 km de voies en #zone_inondable, par ruissellement ou débordement. Et le #réseau_ferré est, de manière générale, particulièrement vulnérable aux effets du dérèglement climatique, qui cause une hausse des températures tout en multipliant les épisodes météorologiques extrêmes. Pour la SNCF, le défi technique est colossal : voies inondées, vents violents déstabilisant les trains, chutes d’arbres, éboulements, surchauffe de rails, incendies, fragilisation des ponts, défaillance de l’alimentation électrique en cas de canicule ou de tempête...

    « Les #aléas_climatiques sont énormes. Ils détruisent régulièrement le réseau à des endroits où on ne s’y attend pas. Cela ne fait que commencer », alertait Franck Dhersin, sénateur Horizons du Nord et ex-Monsieur transports de la région Hauts-de-France, lors d’une conférence de l’Association française du rail, le 8 octobre 2024.

    Les retards dus aux intempéries ont augmenté de 35 % entre 2011 et 2023 et le nombre de trains supprimés pour cette cause a été multiplié par cinq, selon une étude de la SNCF. Cela représente 1 500 trains par an, soit une journée d’exploitation, selon les chiffres de SNCF Réseau, qui dépense 30 à 40 millions d’euros par an pour réparer les dégâts causés par les aléas climatiques.

    Le dérèglement climatique implique aussi une explosion des #coûts de #maintenance. « Notre premier problème, c’est l’effet insidieux du changement climatique sur la végétation. La #forêt se dégrade rapidement, les insectes ravageurs sont plus résilients, ils attaquent la forêt et les arbres tombent sur les voies », a souligné Alain Quinet, directeur général exécutif de SNCF Réseau, le 20 mai devant un parterre d’experts des #transports, réunis au Conseil économique social et environnemental à l’occasion de la conférence de financement des transports.

    Des moyens colossaux nécessaires

    L’entreprise qui a dû renoncer au #glyphosate pour désherber, a vu ses frais de traitement de la végétation passer de 90 millions à 230 millions d’euros par an en dix ans. « Les perturbations du #cycle_de_l’eau » sont la seconde grande menace, dit Alain Quinet.

    Dans une note sur le sujet, SNCF Réseau estime que l’infrastructure est « à priori résiliente à l’horizon 2040-2050 », mais pour la suite, « l’ensemble du catalogue technique actuel doit être réexaminé et mis à jour ». Des moyens colossaux seront nécessaires à long terme, notamment pour déplacer les voies qui se situent dans les zones touchées par la montée des eaux, comme c’est déjà le cas de celle reliant Montpellier à Perpignan.

    Face à ce constat largement documenté, la charge revient désormais à l’État de lancer et financer un plan d’adaptation du réseau, notamment dans le cadre du contrat de performance État-SNCF Réseau, justement en cours de négociation. « Il faut qu’on se prépare, malheureusement, à ce que ce genre de problème climatique se renouvelle », alerte le ministre des Transports, Philippe Tabarot, auprès de Reporterre. « On a besoin de financements », dit-il, reconnaissant que « les arbitrages budgétaires n’ont pas été en faveur des transports ces dernières années, c’est le moins qu’on puisse dire »

    Déjà menacé d’« effondrement » en raison de sa vétusté, le réseau ferré français nécessite donc, plus que jamais, un sursaut politique. C’est en tout cas le consensus qui semble animer les observateurs de tous bords.

    https://reporterre.net/Un-TGV-au-dessus-du-vide-symbole-d-un-reseau-ferre-vulnerable-aux-intemp
    #train #réseau_ferroviaire #changement_climatique #infrastructure #vulnérabilité