• Epic reaches mystery settlement with Samsung days before new Galaxy phones | The Verge
    https://www.theverge.com/analysis/699541/epic-games-settle-samsung-auto-blocker-lawsuit

    Last September, after successfully suing Google for running an illegal app store monopoly, Epic Games sued Samsung, too — alleging the phonemaker of illegally conspiring with Google to undermine third-party app stores. An “Auto Blocker” feature on Samsung Android phones, which was turned on by default, automatically kept users from installing apps from stores that haven’t been authorized by Samsung, such as Epic’s mobile store.

    Now, two days before Samsung is due to announce new phones at its Samsung Unpacked event, Epic has dropped all its claims against Samsung, saying it’s reached a settlement. Epic isn’t providing any details, though.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #epic_games #epic_store #samsung #mobile #monopole #abus_de_position_dominante #google #android

  • L’abbandono non è vuoto
    https://scomodo.org/labbandono-non-e-vuoto

    Un racconto di 40 #luoghi abbandonati di #Roma Puoi trovare questo #Nucleo nel numero 66 a pagina 35 del giornale. Introduzione Roma è una città fatta di rovine. Ma accanto ai resti antichi, celebrati e custoditi, esistono le rovine del presente. Luoghi che hanno una storia di #abbandono più lunga di quella in cui quello stesso […] L’articolo L’abbandono non è vuoto proviene da Scomodo.

    #Nucleo_Territori #biennale #urbanistica

  • ... Kafka’s impact is evident in the frequent reception of his writing as a form of prophetic or premonitory vision ...

    via https://diasp.eu/p/17717760

    Wikipedia’s obsessions are nauseating. Kafka’s impact is evident in the frequent reception of his writing as a form of prophetic or premonitory vision, anticipating the character of a totalitarian future in the nightmarish logic of his presentation of the lived-present.

    (https://archive.ph/Qv50b#selection-4025.0-4035.0)

    They ignore the very place where he grew up and lived - the #Austro-Hungarian #Empire and its rampant growing bureacracy and that #Kafka trained as a lawyer - focussed on the insurance branch..

    The civil service was one of the most important linchpins of the #Habsburg-Monarchy and no less multifarious and complex than the state as a whole. It featured a strict hierarchy with a system of service ranks displaying intricate ramifications bordering on the incomprehensible. An (...)

    • (... on the incomprehensible. An) addiction to titles was satisfied by a canon of forms of address that the present-day civil servant would regard as positively bizarre.

      https://ww1.habsburger.net/en/chapters/bureaucracy-long-arm-state

      [...]

      The subjects of the Monarchy considered the state responsible for everything and expected it to have a solution to hand whenever a problem arose. The ever-increasing catalogue of tasks to be dealt with in a modern society thus led to a a corresponding constant increase in the Monarchy’s host of civil servants. In 1880 it had employed around 100,000 civil servants – by 1810 [sic] the number of posts had quadrupled to around 400,000.

      [ibid] https://archive.ph/8WOzv#selection-643.90-643.519

      Unlike dystopian authors writing fantasy, the beauty of Kafka’s works were that they described reality seen from a particular point of view - a detached point of view, of someone who could step back.

      “Metamorphosis” can also be seen that way, apart from the necessity to create a generic situation instead of a specific one. Waking up and discovering that you’ve turned into an insect is a situation less loaded with prejudices (speciesism?) than a situation other authors might have thought up which would then be politicised and confuse what it was that the author wanted to express.

      Any way - I find Kafka more important and relevant than the state approved dystopians so often quoted in internet memes and popularised in cineama and TV.

      Reading Kafka can help us relate better to what is now happening to the EU - and what was always happening in the USA.
      It’s reality we have to deal with, not some #dystopia (and its sibling - #utopia).

    • [...]

      Le livre des invités

      Aime et ne fait pas ce que tu veux (Éd. Le Condottiere, 2025)

      « Un homme ça s’empêche. Voilà ce qu’est un homme, ou sinon... » Albert Camus #Inceste, abus sur mineurs, #violences conjugales… Chaque fois, les pervers usent de l’amour, ou l’invoquent. Dans un monde qui a célébré avec les chrétiens « la civilisation de l’amour », on a tôt fait d’interpréter à contresens et dénaturer le propos de saint Augustin : « Aime et fais ce que tu veux »… Des pans entiers de la littérature, nombre de tragédies antiques et la Bible nous ont pourtant mis en garde : l’amour peut mentir, se mentir et nuire. Freud le disait déjà : l’amoureux tend toujours à confondre Toi et Moi, montrant combien cette confusion favorise la toute- puissance par laquelle naît l’emprise.

      C’est dans une confusion semblable que se construit, au nom de l’amour du bien et du peuple, la domination totalitaire. Remettant en perspective les faits et les textes, Paule Zellitch et Jean-François Bouthors démontent les conduites qui conduisent à idéaliser et pervertir l’ #amour jusqu’à ne plus voir la nécessité de fixer des limites au #désir. Aime et ne fais pas ce que tu veux éclaire ainsi d’un jour nouveau une question centrale pour le devenir de notre civilisation : comment remettre au centre la dynamique vitale de l’ #altérité comme principe de discernement et de conduite ? Selon la tradition juive, l’amour sans la loi devient fou, la loi sans l’amour est injuste.

      Comme le montrent les auteurs, la Loi, au sens biblique est beaucoup plus qu’un code…

      [...]

  • L’abolitionnisme a toujours été une lutte féministe

    Lisez le discours de Vanessa Thompson sur la lutte féministe internationale pour l’abolitionnisme

    Le récit historique entourant l’abolitionnisme est profondément lié à la lutte contre l’économie de plantation. Comme nous le savons des féministes noires, marxistes, matérialistes et radicales, le rôle des femmes noires était crucial pour cette économie de plantation, d’une manière que les conversations plus conventionnelles sur le travail de reproduction ne parviennent pas à saisir.La violence sexualisée était un principe crucial de ce système, et les femmes noires agissaient comme force de travail dans les camps, en plus d’être obligées de reproduire de nouvelles personnes esclavagées.

    L’histoire du mouvement est bien plus longue que la simple question de l’arrestation, de la police ou de la frontière. Ce fut l’un des premiers mouvements internationaux modernes, car le commerce des personnes esclavagées était un phénomène mondial. C’est pourquoi nous voyons des projets abolitionnistes en Haïti, dans les quilombos du Brésil, en Jamaïque ou dans les révoltes des personnes esclavagées aux États-Unis et au Canada. Il existe de nombreux exemples de la façon dont les gens ont géré les conflits sociaux sans reproduire la violence de l’économie de plantation. Puisque la violence carcérale atteint de plus en plus de secteurs des populations pauvres et racialisées, elle a toujours fait partie, historiquement, du féminisme noir et radical du soi-disant Tiers-Monde.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/29/labolitionnisme-a-toujours-ete-une-lutte-femin

    #feminisme #abolitionnisme #prison

  • « Comme un esclave » : L’industrie du #Champagne jugée pour #traite_des_êtres_humains

    Une affaire de traite des êtres humains, survenue lors des #vendanges de 2023, a été jugée jeudi 19 juin à Châlons-en-Champagne. Elle met au jour un système de #sous-traitance qui a conduit à une #maltraitance des travailleurs banalisée. Reportage.

    Devant le tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne, plusieurs dizaines de personnes, travailleurs immigrés et syndicalistes de la CGT, profitent des quelques coins d’ombre alors que l’audience du jour, ce jeudi 19 juin, est suspendue pour la pause de midi. « C’est une victoire que l’on soit tous là, que nos voix passent partout, à la radio, à la télévision », lance un travailleur au micro.

    Celui-ci fait partie des 47 travailleurs immigrés reconnus victimes potentielles d’une affaire de traite des êtres humains qui secoue l’image de luxe entretenu par l’industrie du Champagne. La moitié de la salle d’audience est remplie de ces travailleurs, concentrés dans leur écoute, venus massivement demander #justice.

    « Je salue le courage de ces vendangeurs des raisins de la misère. Ce procès doit marquer un tournant, introduit Maxime Cessieux, l’avocat de la CGT de la Marne et de la fédération agro-alimentaire et forestière. Si en septembre 2025 des récoltes se passent de la même façon, alors on aura échoué à attirer l’attention du monde entier sur ce qu’il se passe réellement en Champagne ».

    Ce dossier de traite des êtres humains incarne en effet l’envers du décor du travail saisonnier en Champagne. L’histoire commence dans une maison au cœur du petit village de #Nesle-le-Repons. 130 âmes, au milieu des splendides coteaux du vignoble champenois. Le 14 septembre 2023, trois inspecteurs du travail accompagnés de deux policiers y ont découvert des dizaines et des dizaines de #travailleurs_saisonniers, immigrés d’Afrique de l’Ouest (Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Sénégal…), entassés là, disposant de moins d’un mètre carré d’espace chacun. Dans ce #taudis, les matelas alignés à même le sol sont sales. L’électricité n’est pas aux normes. Il n’y a pas d’eau chaude tandis que les trois toilettes existantes sont vétustes et bouchées. Des conditions assimilables à un « #bidonville », résume le rapport de l’inspection du travail au cœur du dossier.

    « J’ai cru que l’on était dans une morgue »

    « Quand on est entrés dans cette maison, à 21h, j’ai vu les pieds des travailleurs, tous alignés en rang, dépasser d’un demi-plafond. J’ai cru que l’on était dans une morgue », glisse, assise sur les bancs du tribunal, Marilyne Breton, l’une des inspectrices du travail qui a découvert la situation. « Beaucoup d’entre nous étaient malades, fatigués, à cause de ces conditions insalubres. Personnellement, j’avais de la toux à cause de ça. Tout ça m’a énormément marqué, traumatisé », confie même devant les juges l’une des victimes présumées, M. Doumbia.

    À l’instar d’autres travailleurs qui l’écoutent derrière lui, et le soutiennent du regard, M. Doumbia a été recruté via les réseaux sociaux. D’autres l’ont été par des boucles Whatsapp ou par du bouche-à-oreille. Tous ont été ainsi ramenés de région parisienne vers la Marne, à bord d’un bus, où chacun a dû payer 10 euros sa place. Les deux recruteurs, Témuri Muradian et Abdoulaye Camara, leur ont fait miroiter 80 euros par jour travaillé, et un hébergement hôtelier. Aucune promesse n’a été tenue.

    Les deux hommes ont été engagés par une société de prestation, #Anavim, dirigée par une femme, #Svetlana_Goumina, de nationalité kirghize. Ce type de sociétés de prestataires de service s’est démultiplié ces dernières années, et fournit une large partie des 120 000 travailleurs qui viennent pour les vendanges chaque année. De la main d’œuvre à bas coût, basée sur une concurrence organisée entre travailleurs d’Afrique de l’Ouest et d’Europe de l’Est, tandis que les locaux délaissent ce travail difficile devenu trop mal rémunéré.

    En lieu et place de contrats, les rares qui ont signé un document, ont signé seulement une déclaration préalable à l’embauche – plusieurs d’entre eux ne savaient ni lire ni écrire. Les conditions de travail imposées dans ces #vignes étaient terribles, selon les témoignages recueillis. « Je n’ai jamais travaillé dur comme ça. On nous a aussi fait travailler sous la pluie. J’ai été traité comme un âne, comme un esclave », raconte M. Camara devant les juges.

    Un lever vers 5 h, un départ entre 6 et 7 h pour les vignes, entassés à l’arrière de fourgonnettes sans sièges et sans fenêtres, pour démarrer le travail à 8 h. Une fin de journée vers 18h30, avec une pause d’une demie-heure grand maximum le midi. Un retour à la maison vers 20h, parfois 21h. En somme : des amplitudes horaires à disposition de l’employeur qui explosent tous les compteurs du code du travail. Le tout, accompagnés d’une pression constante pour accélérer la cadence, de violences verbales et de menaces à l’arme blanche, racontent plusieurs victimes.

    Cinq kilos de riz pour une cinquantaine de personnes

    Malgré la dureté de la tâche, les travailleurs étaient sous-nourris. Un café le matin, un sandwich parfois « pourri », « encore congelé » le midi. Le soir, du riz avec parfois du poulet, mais en quantité très insuffisante. Cinq kilos de riz pour une cinquantaine de personnes, précisent les témoins. « J’étais mal. Je n’ai pas mangé pendant deux jours, j’ai eu des maux de tête », se souvient un autre travailleur, M. Camara, devant les juges. « Mais on est resté, on avait pas le choix. On se disait qu’on allait travailler et être payés. » Sans moyen de transport, #sans-papiers pour la plupart, les travailleurs ne savaient pas non plus comment se rendre à la gare la plus proche, à près de 2 heures 30 de marche.

    La traite des êtres humains est caractérisée par la #soumission de plusieurs personnes vulnérables ou dépendantes à des #conditions_d’hébergement indignes ou encore à une #rétribution insuffisante ou inexistante. On leur avait promis une paie à 80 euros par jour : la grande majorité n’a pas touché un centime. Sur les 57 personnes recensées par les gendarmes, 47 sont reconnues potentielles victimes de traite.

    Devant les caméras et les micros tendus vers Svetlana Goumina au début de l’audience, la responsable de la société de prestation donne à voir un air abattu, se laisse réconforter par sa fille. Face aux juges, elle nie en bloc le fait d’avoir acheté et aménagé cette maison pour y loger des vendangeurs. Elle dit ne pas les connaître. Assure qu’ils ont « squatté ». Que tout est la faute de ses deux hommes de main. Le procureur de la République, à sa gauche, lève les sourcils et souffle. C’est que le dossier d’instruction ne trompe pas : toutes les auditions et les perquisitions (achats de matelas en nombre, rétention de documents d’identité de travailleurs…) viennent contredire sa défense du jour – durant laquelle elle-même se contredit sans cesse.

    Rejet des responsabilités

    D’un bout à l’autre de la chaîne, tout le monde se défausse sur le maillon d’en-dessous, ou celui d’au-dessus. Le premier homme de main, #Témuri_Muradian, indique avoir « fait de son mieux » et répète qu’il avait « peur » de Svetlana Goumina et de son mari. Décrit par plusieurs victimes comme l’un des encadrants les plus violents, il nie en bloc et, habillé tout de blanc, jure en levant la main : « Je suis croyant, j’ai une famille. J’ai été piégé. Moi aussi, j’ai connu la galère ».

    Le recruteur lui-même a vécu en situation irrégulière pendant douze ans et a été amené à travailler comme saisonnier dans les vendanges, il y a près de quinze ans. Lui qui connaît le système, nie avoir compris qu’il recrutait des personnes sans-papiers : « On ne pouvait pas vérifier, on est pas des experts ». #Abdoulaye_Camara, le second recruteur, tient la même défense en disant que c’est Svetlana Goumina les a « mis dans la merde ».

    Le vigneron indépendant #Olivier_Orban, dont la SARL #Cerseuillat_de_la_Gravelle est poursuivie pour recours au #travail_dissimulé et à des étrangers en situation irrégulière, se défausse lui aussi sur la prestataire. Dans un secteur où la main d’œuvre se fait rare, « quand quelqu’un s’occupe de vous trouver du monde, vous savez, on est contents », balaie-t-il, derrière ses lunettes rouges et sa chemisette.

    Des travailleurs sont venus le voir pour se plaindre ? « C’est pas à moi de gérer ça, rétorque-t-il. Je pense même être un bon citoyen, je leur ai amené de l’eau ». Quand on lui demande s’il ne s’est tout de même pas dit qu’il y avait un problème en voyant les travailleurs, il ose même interpeller le président du tribunal : « Moi je ne peux pas vérifier si vous êtes en règle, c’est le ministère qui vous emploie ».

    Y compris lorsqu’on lui demande où part le raisin recueilli, le vigneron demeure vague. Il dit : « Je n’ai pas tous les gens en tête. On livre, après ce n’est plus de mon ressort. » Le dossier d’instruction ne suit pas la trace du raisin. Sauf que ce jour-là, les juges, insistent. Olivier Orban finit par lâcher un nom : #Moët_&_Chandon, propriété de #Bernard_Arnault via son groupe #LVMH. « Tous les prestataires, on travaille plus ou moins pour eux », ajoute le vigneron.

    Au vu des montages en sous-traitance, cette difficulté de responsabiliser les maisons de champagne se pose à chaque enquête ouverte. Ceci étant, en 2022, la justice avait identifié 200 victimes d’une traite des êtres humains survenue lors des vendanges 2018, dans laquelle il était avéré que les deux prestataires livraient pour #Veuve_Clicquot. Bien qu’un cadre de la maison ait été entendu au procès, l’entreprise n’a pas été jugée responsable. « Tant que les donneurs d’ordre ne seront pas sanctionnés, il ne se passera pas grand chose », estime José Blanco, secrétaire général de la CGT Champagne.

    « Chaîne de travail dissimulé »

    « C’est un système en bande organisée, caractérisé par l’#opacité : chacun dissimulant, chacun n’étant pas regardant, chacun refilant la responsabilité à l’autre… Tout cela aboutit à un #dumping_social, à traiter des gens pire que des animaux dans notre société actuelle », accuse l’avocat de la CGT Champagne, active depuis des années sur ces questions. Un système qui a des effets, bien au-delà des seules victimes de ce jour, sur tous les salariés du Champagne, estime l’avocat : « On déstabilise toute une économie. De vrais #emplois sont cassés par ça. »

    « C’est un scandale humain, organisé, et surtout banalisé par leurs auteurs. Qui sape les fondements même de notre cohésion sociale, introduit le procureur de la République dans ses réquisitions. On ne peut pas accepter que derrière n’importe quelle bouteille de champagne puisse se cacher une chaîne de travail dissimulé. Et la chaîne de sous-traitance ne saurait être un écran de fumée derrière lequel on dissimule l’#indignité ». Le procureur demande aux juges de reconnaître tous les prévenus coupables de l’ensemble des chefs de prévention.

    Il requiert quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’égard de Svetlana Goumina, et trois ans de prison dont deux avec sursis pour les deux hommes de main. Enfin, 200 000 euros d’amende sont requis contre la société du vigneron. « Ce procès est l’occasion d’envoyer un message fort à tous les prestataires de service, appuie-t-il. La décision aura des retentissements, en espérant qu’elle sonne la fin d’un amateurisme professionnel. »

    En attendant, ces procès de l’indignité ne sont pas près de s’arrêter. Deux autres affaires sont en cours d’instruction par la procureure de Châlons-en-Champagne concernant de l’habitat indigne durant les vendanges 2024, nous indique la présidence du tribunal.

    Pourtant, ces vendanges 2024 avaient été particulièrement mises sous surveillance des autorités après les « vendanges de la honte » de 2023. Tandis qu’une autre affaire de traite des êtres humains pendant les vendanges 2023, concernant cette fois-ci des Ukrainiens, sera jugée en novembre dans ce même tribunal. Le délibéré de l’affaire de Nesle-le-Repons sera rendu courant juillet.

    https://basta.media/Comme-un-esclave-industrie-Champagne-jugee-pour-traite-des-etres-humains
    #traite_d'êtres_humains #néo-esclavage #agriculture #France #vin #travail #conditions_de_travail #exploitation #logement #migrations

    ping @karine4

  • Ne plus soigner : une tendance actuelle | Alexandre Monnin
    https://environnementsantepolitique.fr/2025/06/13/ne-plus-soigner-une-tendance-actuelle-2

    Derrière les discours d’efficience, d’autonomie et de prévention, un glissement insidieux s’opère : celui d’une médecine qui renonce à soigner. Aux États-Unis comme en France, le soin devient conditionnel, réservé aux existences jugées « optimisables ». En s’appuyant sur le cas du programme MAHA, les dérives du One Health, le concept d’« abandon extractif » et l’émergence d’un « eugénisme doux », cet article analyse les ressorts politiques et idéologiques d’un renoncement systémique au soin. Et si la médecine contemporaine, loin de ses promesses de progrès, tendait désormais vers une stratégie assumée de non-soin ? Cette hypothèse, encore largement impensée, commence pourtant à se matérialiser sous nos yeux. Et ce, pas uniquement comme une conséquence malheureuse de restrictions budgétaires ou d’une (...)

  • Marsden Hartley | Military Symbols 1 | The Metropolitan Museum of Art

    https://www.metmuseum.org/art/collection/search/489234

    This bold design, together with Military Symbols 2 and Military Symbols 3 (MMA 62.15.2 and 62.15.3), reveals Hartley’s fascination with the military pageantry he saw in Berlin, where he traveled and lived between 1913 and 1914, until World War I forced him to return to the United States. Working in a manner closely related to Synthetic Cubism, Hartley combined in these drawings various military motifs: flags, uniforms, and medals. The prominent cursive “E” that appears in this work and Military Symbol 3 refers to the prestigious Queen Elizabeth regiment, to which a Prussian lieutenant, whom Hartley loved, belonged.

    #art
    #abstraction
    #cartoexperiment_2025

  • Cagnotte de soutien à Myriam
    https://nantes.indymedia.org/posts/148443/cagnotte-de-soutien-a-myriam

    Le 12 juin dernier, à #Bordeaux, myriam à été poursuivie en appel pour outrage, refus d’obtempérer, délit de fuite, refus de signalétique, au bout d’un procès ubuesque elle à été condamnée, conformément au réquisitoire du procureur, à trois mois de prison avec un sursis probatoire de cinq ans et 300…

    #abus_policier #Antirépression #Solidarité #Global

  • Benoît Ferrari, des rivières et des gommes

    Les #particules issues de l’#abrasion des #pneus représentent 90% des #microplastiques rejetés dans l’environnement en Suisse. Benoît Ferrari cherche à évaluer la #dangerosité de cette #pollution pour l’#environnement.

    Quand on pense pollution automobile, on songe, d’abord et surtout, aux gaz d’échappement et à leurs conséquences néfastes sur le climat de la planète. Mais on oublie souvent que même la plus « verte » des voitures est équipée de pneus et qu’en roulant, ceux-ci libèrent dans la nature une quantité impressionnante de #particules_fines composées non seulement de caoutchouc mais aussi de nombreux additifs et autres #produits_chimiques au potentiel toxique élevé. Selon le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), l’abrasion des pneus représenterait ainsi une part estimée à 90% des microplastiques rejetés dans l’environnement en Suisse, chaque habitant-e du pays produisant en moyenne 1,4 kg d’usure de pneu par an. Mieux comprendre les mécanismes de cette pollution insidieuse, évaluer précisément sa dangerosité et tenter d’en juguler les effets, c’est l’objectif que poursuit Benoît Ferrari au sein du Centre suisse d’écotoxicologie appliquée (Centre Ecotox). Ancien du Département F.-A. Forel des sciences de l’environnement et de l’eau, le chercheur était de retour à Genève dans le cadre d’une conférence – « Plastiques dans le Léman. Overdose ? » – donnée au Campus Biotech. Entretien.

    Campus : Comme toutes les particules fines, celles libérées par l’usure des pneus sont difficiles à détecter. Comment a-t-on pris conscience de l’ampleur du problème ?
    Benoît Ferrari : L’intérêt des chercheurs à travailler sur le possible impact des résidus de pneus sur l’environnement a été grandement stimulé par un article paru dans la revue Science à la fin de l’année 2020. Il se trouve que depuis les années 1980, le saumon argenté (ou coho) est régulièrement victime d’hécatombes dans certains cours d’eau du nord-ouest des États-Unis. Or, après une dizaine d’années de recherche, les auteurs de cet article sont parvenus à démontrer que la cause première de ces pics de mortalité était une substance chimique appelée #6PPD-quinone, une molécule produite par l’oxydation d’un anti-ozonant utilisé dans la production des pneus afin de ralentir leur vieillissement.

    Comment expliquer que le saumon kéta, par exemple, qui fréquente pourtant les mêmes rivières, ne soit pas touché par cette pollution ?
    La question n’est pas définitivement tranchée. Il y a beaucoup de recherches en cours sur le sujet. Le comportement bizarre des saumons argentés avant qu’ils ne meurent semble indiquer que la 6PPD-quinone s’attaque au système nerveux. En laboratoire, il a d’ailleurs été démontré que lorsqu’on expose des cellules du cerveau d’une truite arc-en-ciel, qui fait également partie de la famille des salmonidés, à cette substance, on constate des toxicités aiguës, même à des niveaux de pollution extrêmement faibles alors que l’impact est quasiment nul sur les cellules intestinales ou des cellules de branchies.

    Face à ces révélations, l’industrie du pneu a-t-elle tenté de réfuter la mise en cause de la 6PPD-quinone ou d’allumer des contre-feux, à l’image de ce qu’ont pu faire les fabricants de tabac ou de produits phytosanitaires par le passé ?
    Je dirais qu’il y a eu une prise de conscience réelle et une volonté sincère de faire avancer les choses. Depuis, les fabricants font des efforts importants pour innover tant sur le matériau lui-même que sur les #additifs utilisés. Le Tyre Industry Project, qui est un consortium regroupant les dix acteurs les plus importants du secteur, contribue par ailleurs au financement de nombreux laboratoires de recherche indépendants travaillant sur le sujet, dont celui du Centre Ecotox.

    Comment les particules de pneus se propagent-elles dans l’environnement ?
    Quand un véhicule est en mouvement, le contact entre le pneu et le sol génère une #friction qui arrache à la surface du pneu de petites particules. Les plus légères peuvent rester en suspension dans l’air et être disséminées par le vent. Les autres se déposent sur l’asphalte où elles sont susceptibles de se mélanger à toutes sortes d’éléments : poussières, fragments d’asphalte, résidus d’huile, gaz d’échappement, produits du freinage et autres déchets divers. En cas de fortes averses, ces particules de nature très hétérogène vont être entraînées soit dans les assainissements qui se trouvent sur le bord des routes et éventuellement vers des stations d’épuration, soit directement dans les sols et les cours d’eau.

    Quels sont les objectifs du projet que vous menez depuis 2019 au sein du Centre Ecotox, en collaboration avec l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques (Eawag) et l’EPFL ?
    Quand vous observez une particule issue de l’usure de pneus au microscope électronique, vous voyez une sorte de boudin de caoutchouc flanqué de nombreuses incrustations liées à ce que la particule a récupéré lors de la friction sur la route. C’est assez joli à regarder, mais on ne sait pas toujours à quoi on a affaire. Et déterminer exactement la composition de ces particules et leurs effets sur l’environnement est un défi de taille.

    Pourquoi ?
    Étant donné leur taille, il est très difficile de récolter ces particules in situ. En laboratoire, nous travaillons donc sur des sortes de proxys fabriqués artificiellement à partir de différentes marques de pneus de voitures, de poids lourds de motos ou autres véhicules légers. Pour y parvenir, la couche supérieure de la bande de roulement est découpée en petits morceaux de 1 cm3 à l’aide de ciseaux industriels et d’une machine à jet d’eau, puis broyée par cryogénie afin d’obtenir des particules proches de ce qu’on peut retrouver dans l’environnement. Aujourd’hui, on dispose de mélanges spécifiques au continent européen et au continent américain.

    Quelle est l’étape suivante ?
    Afin d’évaluer la dangerosité potentielle de ce type de pollution, nous cherchons à reconstituer le comportement de ces particules une fois qu’elles se retrouvent dans l’environnement. L’idée est de comprendre comment elles évoluent au contact de l’air, de l’eau ou d’autres substances chimiques, ce qui se produit lorsqu’elles sont ingérées par des organismes et comment ces substances se transmettent d’une espèce à l’autre tout au long de la chaîne alimentaire. Est-ce que la #contamination est directe ou est-ce que certaines substances contenues dans ces particules sont libérées par la digestion avant d’être accumulées par les organismes et transmises à d’autres espèces ?

    Comment procédez-vous pour y parvenir ?
    Nous testons aussi bien les micro-organismes qui constituent le biofilm que des invertébrés comme les larves d’insectes et les gastéropodes ou différentes espèces de poissons. Un des aspects novateurs de ce projet tient d’ailleurs au fait que plutôt que de sacrifier des poissons extraits du milieu naturel pour réaliser nos expérimentations, nous travaillons sur des cultures cellulaires de différents types de tissus que nous exposons à nos échantillons de particules de pneu.

    Avec quels résultats ?
    On observe effectivement un certain nombre d’effets, mais à l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour trancher définitivement la question de la dangerosité de ces particules de pneu pour l’environnement et, par extension, pour l’être humain. Notamment parce que les effets observés correspondent à des concentrations de particules qui sont supérieures à ce qu’on pourrait trouver dans la nature. Nous avons donc encore besoin d’accumuler un certain nombre de données avant de pouvoir préciser nos conclusions.

    A-t-on une idée précise du degré de contamination d’un lac comme le Léman par ces particules de pneus ?
    Là encore, nous manquons de données pour avoir une idée claire de la situation. Mais la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel) procède tous les dix ans à une campagne d’échantillonnage visant à dresser un état des lieux de la contamination des sédiments. Dans le cadre de notre projet, nous allons profiter de la prochaine campagne de mesures, qui est imminente, pour quantifier le niveau de concentration des particules d’usure de pneus et des différentes substances caractéristiques de celles-ci dans le Léman et nous devrions avoir une réponse d’ici à la fin de l’année. On sait par ailleurs que les concentrations mesurées de ces substances relarguées par les particules près des déversoirs d’orage ou des conduites qui drainent les eaux de pluie peuvent atteindre quelques centaines de nanogrammes par litre au moment d’événements pluvieux, ce qui n’est pas négligeable. On en retrouve également à des concentrations de l’ordre de quelques centaines de nanogramme spar gramme dans les sédiments de surface. Par ailleurs, des concentrations élevées de particules de l’ordre du gramme par kilogramme, ont été relevées dans certains sols proches des routes. Ces niveaux de concentration requièrent toute notre attention.

    De ce point de vue, le développement des #voitures_électriques n’est pas forcément une bonne nouvelle dans la mesure où elles sont globalement plus lourdes que les véhicules équipés d’un moteur à explosion...
    Le #poids est en effet un facteur qui augmente l’usure des pneus. Mais ce n’est pas le seul. La largeur des pneus a aussi un impact, de même que la manière de conduire. Une vitesse excessive, une conduite agressive ou des freinages brusques sont aussi des éléments qui favorisent le relâchement de particules de pneus dans l’environnement.

    Est-il imaginable de développer des pneus qui soient moins toxiques du point de vue écologique ?
    L’équation n’est pas simple à résoudre dans la mesure où les contraintes sont importantes. Pour remplir sa fonction d’un point de vue sécuritaire, le pneu d’un véhicule doit, d’une part, être assez solide pour résister au poids de celui-ci, qui a plutôt tendance à augmenter. D’autre part, pour accrocher à l’asphalte, il est impératif que le pneu exerce une certaine friction sur la route. Cela étant, il y a sans doute une marge de progression importante sur la qualité du matériau lui-même et sur les additifs utilisés actuellement dans le processus de fabrication.

    Existe-t-il d’autres leviers pour tenter de juguler le problème ?
    Sur le plan technique, on commence à voir apparaître des systèmes qui permettent de piéger les particules au moment où elles se détachent du pneu. Le principe consiste à fixer sur le châssis du véhicule un appareil capable de suivre la trajectoire probable des particules et de les capter à l’aide d’un dispositif électromagnétique, un peu à la manière d’un papier tue-mouches. C’est une solution intéressante mais qui, pour l’heure, est encore en phase de test.

    Faudrait-il une législation plus sévère en la matière ?
    On peut en effet adapter la législation pour réglementer l’usage de certains additifs comme cela a été fait pour la 6PPD dans certaines régions des États-Unis. Il est aussi envisageable d’exiger une plus grande transparence sur les éléments qui entrent dans la fabrication des pneus, ce qui a d’ailleurs été évoqué récemment au sein de l’Union européenne. C’est un bon moyen pour pousser les fabricants à anticiper des problèmes dans le futur et donc à améliorer les procédures. Mais il y a aussi probablement un effort à faire en matière d’assainissement des routes.

    C’est-à-dire ?
    Au-delà du problème lié aux particules de pneus, les routes drainent une quantité considérable de polluants. Plusieurs solutions sont envisageables pour en réduire l’impact sur l’environnement. En Suisse, certains cantons travaillent par exemple sur de nouveaux types d’asphalte capables de récupérer directement les eaux de pluie par absorption. Le système d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (Setec) dont nous disposons actuellement peut par ailleurs sans doute être optimisé afin de mieux récupérer les eaux de pluie. Enfin, dans un pays qui se targue de disposer de stations d’épuration très opérationnelles, on ne sait pas encore exactement dans quelle mesure ces installations sont capables de bloquer ou de diminuer l’impact de ce type de microparticules. Heureusement, il y a de nombreux travaux de recherche en cours sur la question, ce qui devrait permettre d’y voir plus clair dans un avenir proche.

    https://www.unige.ch/campus/161/invite

  • Confusionnisme et révisionnisme sont les mamelles de la propagande sioniste : exemple avec ce très bel effort de Libé : « L’étau s’est desserré » : comment intellectuels et artistes ont haussé le ton dans la dénonciation de la guerre à Gaza
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/letau-sest-desserre-comment-intellectuels-et-artistes-ont-hausse-le-ton-d

    Difficile d’imaginer pire bouffonerie : le truc commence en citant Annie Ernaux pour terminer sur BHL qui entend bien « exprimer ses critiques depuis Israël ».

  • « Raconteries » de Charles Pennequin et « Disparitions, apparitions » de Joachim Séné : deux nouveaux livres publiés par les éditions Abrüpt.

    Une poésie qui déborde, refuse les normes, et fait du langage un lieu d’expérimentation et de transformation radicale.

    https://liminaire.fr/creation/livre-lecture/article/raconteries-de-charles-pennequin-et-disparitions-apparitions-de-joachim-se

    Ces deux ouvrages partagent une volonté radicale de faire éclater les cadres traditionnels de la littérature. Le texte de Charles Pennequin explore l’écriture comme geste vital, performatif, où le corps parle autant que les mots, dans une lutte contre l’aseptisation littéraire. De son côté, le recueil de Joachim Séné propose une poésie fragmentaire et sensorielle, mêlant le grotesque au numérique, où les corps se dissolvent et ressurgissent sous formes symboliques ou organiques. Tous deux défendent une écriture du vivant, traversée par le réel, la violence sociale, et une forme d’urgence — à dire, à crier, à exister autrement. Une poésie qui déborde, refuse les normes, et fait du langage un lieu d’expérimentation et de transformation radicale.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Corps, #Performance, #Société, #Voix, #Abrüpt (...)

    https://abrupt.cc/charles-pennequin/raconteries
    https://abrupt.cc/joachim-sene/disparitions-apparitions

  • S’émouvoir durablement pour #Abdou_Ngom

    Abdou Ngom, le jeune homme de l’accolade (sic) est décédé la semaine dernière. Dans un relatif silence, il est mort dans une chambre partagée avec d’autres travailleurs migrants et après un bref passage par les urgences locales. Depuis quelques mois, Abdou Ngom travaillait comme maçon à Malaga (Espagne) tout en y résidant de façon irrégulière.

    L’annonce de son décès ne suscitera certainement pas la même émotion que l’image de cette fameuse accolade avec Luna, une volontaire de la Croix-Rouge, quatre ans plus tôt sur une plage de l’enclave espagnole de Ceuta. La #photo de ce geste avait alors fait le tour du monde. Une polémique s’en était suivie suite au déferlement de haine en ligne. Et une campagne de soutien #GraciasLuna avait répondu à la polémique.

    L’accolade s’inscrivait dans un contexte de tension entre l’Espagne et le Maroc suite au passage irrégulier de plusieurs milliers de personnes à la mi-mai 2021. Abdou faisait partie de celles et ceux qui avaient traversé - à la nage ou à pied - les quelques centaines de mètres qui séparent le Maroc de l’Espagne. Il était accompagné au départ de son frère qui, tragiquement, avait disparu lors de ces événements.

    En Espagne et au-delà, l’émotion était manifeste. Mais, rapidement chassés par d’autres images, Abdou était retombé dans l’#oubli. De retour au Maroc, il avait finalement décidé de rejoindre l’Espagne en 2024 via les Canaries, empruntant une des routes migratoires les plus longues et périlleuses.

    Orphelin de père et de mère, Abdou Ngom avait été élevé par sa grand mère à #Malika, une localité située à l’Est de Dakar au #Sénégal. Jeune vingtenaire, il s’était rendu au Maroc où il avait travaillé dans le secteur de la construction avant de tenter par deux fois (2021, 2024) de rejoindre l’Espagne.

    Aussi bien au Maroc qu’en Espagne, il avait manifestement eu une certaine aisance à trouver du travail, le secteur du bâtiment étant notoirement gourmand en main d’oeuvre immigrée, qui plus est lorsqu’elle est en situation irrégulière. Le « travailleur en situation irrégulière » est plus docile, accepte des conditions de travail plus pénibles, des heures supplémentaires non rémunérées. En cas de douleurs, « il » est mois enclin à solliciter une assistance médicale, dut-il mettre en danger sa santé. Trop souvent, lorsqu’il se rend aux urgences ou consulte un avis médical, il est trop tard.

    L’histoire d’Abdou Ngom n’est finalement pas si singulière. Elle caractérise une réalité partagée par de nombreuses économies contemporaines, « développées » ou non. La marchandisation du travailleur, notamment dans les secteurs à faible rémunération. Et l’#émotion suscitée par certaines images n’y fait finalement rien. Comme le suggérait Amin Maalouf il y a quelques années, une des caractéristiques de notre époque consiste à « s’émouvoir instantanément de tout pour ne s’occuper durablement de rien ».

    Abdou Ngom et bien d’autres méritent que nous nous interrogions aujourd’hui sur la portée de certaines politiques publiques dont les conséquences létales ont été largement documentées. Nous pouvons continuer à nous émouvoir, mais n’y voyons pas un prétexte pour une inaction meurtrière.

    https://www.linkedin.com/pulse/s%C3%A9mouvoir-durablement-pour-abdou-ngom-charles-autheman-ory5e
    #décès #travail #exploitation #sans-papiers

    ping @6donie @karine4

  • « #Vote » – #Abécédaire de l’Écologie Sociale
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2025/06/11/vote-abecedaire-de-lecologie-sociale

    Le vote n’exprime pas la #Démocratie. Il est tout au contraire l’expression de son échec, de son incapacité à établir un champ du commun où tout un chacun puisse se retrouver. Sans même parler de la facilité pour des oligarchies établies, l’establishment, disposant du pouvoir de l’argent et de la force des armes, d’en orienter […] L’article « VOTE » – Abécédaire de l’Écologie Sociale est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et Communalisme.

    #Fabrique_du_consentement

  • #Tunisie : l’#enfer des exilés

    En Tunisie, la vie des exilés venus d’Afrique sub-saharienne, est devenue un enfer. Un enfer peu documenté : les autorités tunisiennes empêchant les journalistes de travailler sur ce thème.

    Pourtant, des ONG accusent le pays de provoquer le naufrage d’embarcations en pleine mer et d’aller jusqu’à livrer au désert des exilés arrêtés au large de la Tunisie, pendant leur tentative de traversée de la Méditerranée.
    Julien Goudichaud et Davide Mattei se sont rendus en Tunisie, en se faisant passer pour des touristes, pour mener une enquête exceptionnelle. Ils ont réussi à prouver ces exactions en parvenant à filmer des bus chargés de migrants et en retrouvant des victimes en plein désert.
    Livrés à eux-mêmes, sans eau ni nourriture ni abri, beaucoup d’entre eux périssent de soif et d’insolation.
    Le président tunisien Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en 2021, mène depuis une politique anti-migrants répressive, qui s’appuie sur la théorie xénophobe du « grand remplacement » pour lutter contre la présence des exilés dans le pays. Pour sécuriser sa frontière méditerranéenne, l’UE a négocié un accord de coopération avec la Tunisie, qui porte notamment sur la gestion des frontières et la lutte contre le trafic d’êtres humains. En contrepartie, la Tunisie bénéficie de plus de 100 millions d’euros de financement européen. Depuis l’entrée en vigueur de cet accord, la violence des autorités semble avoir explosé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/125279-000-A/tunisie-l-enfer-des-exiles
    #vidéo

    #migrations #réfugiés #abandon #expulsions #renvois #déportation #désert #Sahara #désert_du_Sahara #exernalisation #frontières

    –-

    ajouté à la métaliste sur les « #left-to-die in the Sahara desert »...
    https://seenthis.net/messages/796051

  • L’#Algérie a refoulé 16 000 migrants dans le #désert nigérien en deux mois

    Depuis le mois d’avril, plus de 16 000 migrants en situation irrégulière, dont des enfants et des femmes, ont été expulsés d’Algérie vers le Niger, selon les autorités. Et ces expulsions représentent plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année 2024 par Alger, souvent dans « des conditions brutales », rappelle l’ONG locale Alarme Phone Sahara.

    L’Algérie a refoulé plus de 16 000 migrants irréguliers africains vers le #Niger depuis avril 2025, dont des femmes et des enfants, soit plus de la moitié des expulsions de 2024, ont annoncé mercredi 4 juin les autorités nigériennes.

    Dimanche et lundi, 1 466 migrants au total sont arrivés à #Assamaka, localité frontalière de l’Algérie, ont indiqué mercredi les autorités préfectorales d’Arlit, une ville du nord du Niger. Le premier groupe, arrivé dimanche, comptait 688 ressortissants d’une dizaine de pays ouest-africains, parmi lesquels 239 Nigériens, ont précisé les autorités.

    Le deuxième groupe, qui rassemblait 778 Nigériens dont 222 mineurs, est arrivé lundi à bord de 13 camions et d’une fourgonnette, ont-elles ajouté.

    Entre le 1er et le 30 mai déjà, 8 086 migrants (5 287 Nigériens et 2 799 personnes d’autres nationalités africaines) avaient été expulsés par Alger, selon un décompte des autorités. En avril, 6 737 autres avaient été refoulés.

    Toutes ces expulsions représentent plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année 2024 par Alger, souvent dans « des conditions brutales », selon l’ONG locale Alarme Phone Sahara. Elle a récemment dénoncé une « violation des droits humains » et exigé « l’arrêt immédiat des rafles et des expulsions massives » par l’Algérie.

    Accélération des retours « volontaires »

    Face à ces arrivées massives - qui ont cours depuis des années -, le Niger avait annoncé en mai vouloir appuyer l’#Organisation_internationale_de_la_migration (#OIM) pour accélérer le #rapatriement dans leur pays d’origine - d’ici juillet - d’environ 4 000 migrants. Les autorités nigériennes disent vouloir éviter un « désastre humanitaire ».

    Mais ces retours « volontaires » prennent du temps. De manière générale, l’OIM est tributaire des processus imposés par les États d’origine pour délivrer les #laissez-passer. Chaque nouvelle exigence de ces derniers - entretiens en vidéoconférence avec le migrant, formulaires rébarbatifs, etc. - entraîne un peu plus de retard pour les migrants originaires de ces pays, bloquant ainsi tout le processus et provoquant l’embolie du système d’accueil onusien sur le territoire nigérien.

    Cette surpopulation de migrants - notamment à Assamaka et #Agadez - concentre toutes les frustrations.

    Cette situation « perturbe l’équilibre sécuritaire » du pays, avait déclaré fin janvier le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur de ce pays gouverné depuis près de deux ans par un régime militaire.
    Le double discours d’Alger

    Les autorités algériennes, elles, affichent un double discours sur leur politique migratoire. D’un côté, Alger expulse ces sans-papiers dans le désert, de l’autre, le pays communique sur leur accueil et leur intégration.

    Les personnes expulsées doivent survivre dans des conditions de vie particulièrement difficiles. Dans un environnement désertique, elles sont confrontées à un climat très hostile qui cumule de très fortes températures (souvent 47°C- 48°C), l’absence d’abri ainsi qu’un manque d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins.

    Abandonnés par Alger dans la zone dite du « #Point_Zero » - un lieu désertique en Algérie à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, les migrants doivent ensuite parcourir à pied pendant des heures le chemin vers Assamaka où se trouve le #centre_de_transit de l’Organisation internationale des migrations (OIM), le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine.

    L’Algérie n’est pas le seul pays de la région à abandonner des migrants dans le désert. La #Libye aussi. Entre le 28 mars et le 25 avril 2025, 792 migrants, majoritairement nigériens, ont débarqué dans des zones désertiques de la région de #Siguidine (centre-est du Niger) après avoir été renvoyés du sol libyen. Parmi eux, on comptait plusieurs femmes et mineurs.

    En Libye, les exilés peuvent être interpellés dans la rue, sur leur lieu de travail, dans leur appartement... puis placés dans des camions de marchandises à destination du sud du pays, près de la frontière nigérienne. D’autres sont expulsés directement depuis les centres de détention libyens, selon Alarme phone Sahara.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64971/lalgerie-a-refoule-16-000-migrants-dans-le-desert-nigerien-en-deux-moi
    #asile #migrations #réfugiés #abandon #expulsions #renvois #déportation #désert #Sahara #désert_du_Sahara #retour_volontaire #désert_du_Ténéré

  • #Libye : « L’ensemble de l’appareil sécuritaire a compris que l’immigration rapporte beaucoup d’argent », rappelle un chercheur libyen

    Les ONG estiment que 20 000 migrants sont aujourd’hui détenus dans des prisons en #Libye. Ces exilés y subissent toutes sortes d’#abus : #traite, #torture, #travail_forcé, #extorsion et conditions de détention intolérables. Malgré ces faits, le gouvernement libyen reçoit toujours l’#aide de l’#Union_européenne pour retenir les migrants et les empêcher de rallier l’Europe. Après avoir accumulés les preuves depuis des années, un militant et chercheur libyen brise le silence.

    #Tarek_Lamloum a recueilli les témoignages de migrants interceptés en mer et dans le désert par les gardes-frontières. Il visite régulièrement les #centres_de_détention.

    Ce chercheur qui préside le Centre d’études de Benghazi sur les migrants et les réfugiés dénonce une #corruption généralisée au sein des services sécuritaires : « L’ensemble des appareils sécuritaires a compris que l’immigration leur rapporte beaucoup d’argent. Ces appareils sont en concurrence entre eux. Qui, parmi eux, devrait gérer les migrants ? Et il y a au moins six appareils sécuritaires qui interviennent sur ce dossier. »

    Tout le monde ferme les yeux

    Tarek Lamloum raconte les confiscations des téléphones portables, les vols d’argent des migrants, parfois même le vol de leurs habits et chaussures dès qu’ils sont interceptés en mer par les gardes-côtes.

    Les #exactions et les #vols des migrants sont devenus la norme, explique le chercheur, et les autorités libyennes et européennes ferment les yeux : « Le ministre de l’Intérieur à Tripoli est lui-même impliqué dans cette affaire, il sait très bien ce qui se passe dans les centres de détention qu’il est censé gérer. C’est lui le premier responsable des #gardes-côtes_libyens et des #gardes-frontières. C’est une première inédite : un ministère de l’intérieur qui intervient pour garder les frontières. Normalement, c’est du ressort de l’armée. »

    Malgré ces exactions, le nombre de migrants en Libye a augmenté de 4% depuis le début de l’année, estime l’Organisation internationale des migrations (OIM). En 2024, 200 000 migrants avaient franchi la Méditerranée depuis les rivages d’Afrique du Nord.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64932/libye--lensemble-de-lappareil-securitaire-a-compris-que-limmigration-r
    #business #complexe_militaro-industriel

  • Le préfet du Finistère court après #Even lait industrie pour ses #Pollutions récurrentes de l’Aber Wrac’h
    https://splann.org/le-prefet-du-finistere-court-apres-even-lait-industrie-pour-ses-pollutions-r

    Construit dans un coude de l’Aber Wrac’h, au sud de Lesneven (29), le site industriel Even lait industrie a causé plusieurs pollutions du petit fleuve côtier. Malgré des alertes répétées, la dernière en date, en juin 2024, a perturbé le fonctionnement de l’usine d’eau potable du Syndicat mixte Bas-Léon pendant deux jours. L’article Le préfet du Finistère court après Even lait industrie pour ses pollutions récurrentes de l’Aber Wrac’h est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Aber_Wrac'h #pollution #rivière

    • RIFIUTI ? UNA RISORSA

      Questo volume rappresenta un riassunto di carattere divulgativo di problematiche ambientali ben note e già studiate in maniera approfondita; vuole essere semplicemente uno strumento di diffusione della cultura ambientale e un aiuto, suggerimento per le Amministrazioni Locali ed i cittadini, affinché possano sensibilizzarsi ulteriormente di fronte alle problematiche sorte con la società consumistica. Questo libretto potrebbe essere uno strumento per i Comuni per realizzare incontri partecipativi estesi alla cittadinanza, in maniera tale da spingere il singolo a dare il proprio contributo nel corretto comportamento riguardo la questione dei rifiuti, generando, sul medio lungo periodo, un beneficio sulla collettività in termine di salute e di risparmio economico. Il problema ambientale è un problema che riguarda tutti, per cui la responsabilità è collettiva e non individuale; a tal proposito la politica in genere ha un ruolo determinante come motore che inneschi e regoli comportamenti virtuosi nei cittadini, che a loro volta devono prendere coscienza di trattare l’ambiente come la propria persona o la propria casa.

      https://libri.editorialedelfino.it/prodotto/rifiuti-una-risorsa

      #livre