#abdelmadjid_tebboune

  • Algérie : trois ans après la fin du Hirak, une reprise en main

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/algerie-trois-ans-apres-la-fin-du-hirak-une-reprise-en-main_

    En Algérie, les espoirs qu’avait fait naître le Hirak en 2019 ont cédé la place au #désenchantement. Le mouvement populaire avait contraint #Bouteflika à la démission, mais le «  système  » que les manifestants aspiraient à faire «  dégager  », lui, est toujours là. Trois ans après la fin du Hirak, #Abdelmadjid_Tebboune, qui apparaissait comme un président illégitime et mal élu, a réussi à s’imposer en maniant alternativement la carotte et le bâton. Le régime a habilement tiré profit des diverses crises qui ont affecté le pays pour opérer une reprise en main de plus en plus autoritaire.

    En même temps, face à la gravité de la crise sociale, Tebboune a épousé le rôle d’un Bonaparte. Il veut apparaître soucieux des intérêts des classes populaires et protecteur des plus démunis, tout en étant aux petits soins pour les patrons algériens et ceux des grands groupes internationaux. Les tensions ravivées avec le Maroc lui permettent de se présenter en sauveur de la nation et de créer un sentiment d’unité nationale. La remontée des cours du gaz et du pétrole, consécutive à la guerre en Ukraine, lui a donné une marge de manœuvre qui, à défaut de nourrir une adhésion parmi les classes populaires, crée une forme d’attentisme qu’il entretient par des promesses renouvelées concernant le pouvoir d’achat. Le «  dégagisme  » et l’absence de direction ouvrière profitent au régime Le 2 avril 2019, face à l’ampleur de (...)

    #Algérie #Hirak

  • Algérie
    « Le hirak n’a pas été assez fort
    pour annuler la mascarade électorale »

    Nedjib Sidi Moussa

    https://lavoiedujaguar.net/Algerie-Le-hirak-n-a-pas-ete-assez-fort-pour-annuler-la-mascarade-el

    Il faut interroger l’absence d’articulation claire entre la question démocratique et la question sociale qui constitue un des points faibles du hirak. À cela s’ajoute le niveau très limité d’auto-organisation qui repose sur la passivité entretenue par l’attitude des autorités (procès-spectacles, répression ciblée, annonces clientélistes, propagande massive, etc.) — en donnant le sentiment aux segments les moins politisés de la population qu’elles tournaient la page des années Bouteflika en garantissant la stabilité de l’État menacée par des complots imaginaires — et celle des appareils de gauche. Malgré leur faiblesse, ces derniers continuent à jouer un rôle néfaste en raison de leur dogmatisme et leur sectarisme.

    En outre, il convient d’analyser le hirak et la société tels qu’ils sont, afin de comprendre les blocages et inhibitions qui subsistent après dix mois. Il faut saisir pourquoi, du point de vue de nombreux individus, le quotidien n’a pas changé de manière substantielle. Il suffit pour cela de mesurer les difficultés — pour les classes populaires mais pas uniquement — de se loger, se déplacer, se soigner, se cultiver, se divertir, s’exprimer, s’aimer ou encore vivre de son travail quand on en a un. L’euphorie des premiers jours a cédé la place au doute voire au pessimisme. (...)

    #Algérie #Abdelmadjid_Tebboune #Bouteflika #élection_présidentielle