• « C’est du harcèlement », un policier inonde ses voisins de PV dans une résidence privée, les habitants demandent à la justice d’intervenir
    https://france3-regions.franceinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/c-est-du-harcelement-un-policier-inonde-ses-voisins-de-pv

    L’affaire avait fait grand bruit. Celle de cette policière marseillaise qui inondait ses voisins de l’impasse des Olivettes de contraventions. Hervé Street, qui comptait parmi les victimes, avait reçu 56 PV. Une histoire qui s’est terminée au tribunal de police de Marseille. Le 12 mars dernier, la justice tranche et anonce 20 relaxes et trois dispenses de peine pour Hervé Street.

    Et voilà que l’affaire se répète cette fois-ci dans le 14ᵉ arrondissement de Marseille concernant une résidence privée. Près d’une soixantaine de PV ont été distribués à certains habitants de « Cap Vista » dans le 14ᵉ arrondissement, rue Aimé Césaire.

    « Je suis invalide et il me verbalise quand même »

    Djamila Fadhla, habite cette résidence depuis 2013. Elle est en invalidité et se gare souvent dans cette impasse qui mène à son logement « sans gêner le passage qui permet d’accéder aux garages », selon elle.

    « C’est une impasse où il n’y a que nous, on se connaît et il n’y a jamais eu de problème », précise l’habitante, « jusqu’à ce que ce monsieur s’installe dans la résidence en face. Il est propriétaire et depuis qu’il vit ici, on a commencé à recevoir des PV », résume cette résidente.

    Djamila, concède en avoir reçu que deux, mais « jamais dans la boîte aux lettres, et c’est monté jusqu’à la majoration de 300 euros » qu’elle compte réfuter.

    Avec ses voisins, Djamila a demandé aux services de la voirie, la création de vraies places de parking dans cette impasse privée. « Ils nous ont répondu que c’était privé, et qu’ils ne pouvaient rien faire ».

    Le plus surprenant pour Djamila qui se gare depuis toujours près de chez elle, en raison de son invalidité, « le policier m’a verbalisé à 5h du matin. Je suis invalide et il me verbalise quand même ». Des horaires de verbalisations qui interrogent les autres habitants aussi. « Comme s’il le faisait en partant au travail, ou en rentrant, c’est très souvent tard dans la nuit ou très tôt le matin. Il y en a aussi en journée, et certains fantaisistes, quand j’étais au travail avec ma voiture », explique Halima Benslimane, une autre habitante.

    Une source policière nous confirme que « les signalements ont été faits et pris au sérieux » et qu’"une enquête interne est en cours". Une cellule vérifie « la validité des PV et suit de près au niveau déontologique la délivrance de ces PV ».
    Mère célibataire et « traquée », « c’est du harcèlement »

    Halima Benslimane se demande ce que le policier a contre elle. De tous les voisins verbalisés et qui se sont signalés, elle est celle qui détient le triste record.

    Je suis celle qui en a reçu le plus. J’en ai reçu en tout 11 dont six en l’espace de huit jours, une par jour quasiment.
    Halima Benslimane

    à France 3 Provence-Alpes

    Mère célibataire d’une petite fille de quatre ans, elle est prise à la gorge financièrement.

    « Sur les 11 PV, j’ai pu en contester huit, mais j’en ai trois majorés, et j’ai de faibles revenus ».

    En accident du travail, elle n’est pas rémunérée par son employeur, et ce sont donc des saisies sur compte qui arrivent régulièrement, « entraînant des agios sur chaque refus de la banque ».

    Avec le temps, les amendes ont été majorées.

    « Ces trois amendes de 135 euros chacune ont été majorées et j’en suis à devoir 1025 euros », raconte-t-elle, en colère.

    Mais son interrogation va plus loin.

    « J’ai la même voiture en tout point qu’une autre voisine, même marque, même modèle et même couleur. Elle aussi se gare aux mêmes endroits que moi, puisque c’est le premier arrivé, premier garé, et bizarrement, elle, elle n’est jamais verbalisée. C’est bizarre quand même, c’est du harcèlement », raconte cette jeune femme qui se « sent traquée, sans comprendre pourquoi cela tombe sur moi ».
    « Je suis suivie par un psy »

    Cette situation financière et ce climat pesant, ont des répercussions sur la santé mentale d’Halima.

    "Je suis actuellement suivie par un psy, parce que j’ai développé un début de dépression. Ce n’est pas normal d’en arriver là. J’ai fait constater l’impact de cette situation sur mon moral de ce harcèlement.

    Selon Djamila et Halima, il y a d’autres locataires qui sont concernés par « ces PV intempestifs, mais ils ont peur des représailles, car c’est un policier. Ils se disent qu’on ne gagnera jamais, qu’on ne nous prendra pas au sérieux, alors ils payent leurs amendes ».

    À l’inverse, Djamila et Halima, n’ont pas peur, et sont allées porter plainte. Selon elles, leur commissariat de quartier « a refusé de prendre leur plainte, mais celui du 15ᵉ a accepté ».

    France 3 Paca a pu consulter, les PV reçus par les riverains qui ont constitué un collectif, les plaintes déposées au commissariat ainsi que le courrier d’Halima au procureur de la République.
    « Même nos invités sont verbalisés »

    Selon les habitants verbalisés, « Il y a deux poids deux mesures. Le policier ne verbalise que les locataires, pas les propriétaires. On s’interroge sur ses motivations ».

    Et cela va plus loin, d’après leurs dires, « même nos invités, lorsqu’ils nous rendent visite, sont verbalisés ».

    Si les habitants reconnaissent se garer « sur des emplacements qui ne sont pas de vraies places », ils insistent sur le fait que « ce ne sont pas des stationnements gênants ». Dans la mise en commun de leurs documents, les voisins se sont rendu compte que le numéro de l’agent verbalisateur est toujours le même. Il s’agit d’un policier municipal.

    « Nous avons contacté la police municipale à Marseille et ses services. Ils nous ont indiqué que ce policier municipal était passé à la police nationale ».

    Comme s’il avait compris qu’on ne se laisserait pas faire
    Djamila Fadlha

    à Farnce 3 Paca

    D’où les procédures entamées auprès de la préfecture de police et du parquet.

    Les habitants disent avoir lancé un appel à témoin à toutes les personnes verbalisées, visiteurs, ancien locataire

    Si les habitants ont fini par apprendre le nom et prénom de ce policier, ils n’ont en revanche aucune idée de ce à quoi il ressemble. « C’est ce qui nous fait peur », ajoute Halima pour qui le climat est devenu trop anxiogène et qui prend un traitement médical pour calmer ses angoisses. « Je n’avais aucun souci de cet ordre-là avant, c’est mon généraliste qui m’a demandé d’être suivie parce qu’il a vu que je n’allais vraiment pas bien ».

    Des PV qui se sont immédiatement stoppés après les dépôts de plaintes" comme par hasard", souligne Djamila. « Comme s’il avait compris qu’on ne se laisserait pas faire ».

    Contacté, le bailleur, Familles et Provence, s’est engagé à nous faire un point sur la situation.

    Selon, les habitants, personne, « ni le gardien, ni le syndic, ni le bailleur ne se sont jamais plaints de la situation. Ce qui interroge sur la légalité des agissements du policier ».

    Il existe deux cas de figures où la police est autorisée à verbaliser dans des endroits privés comme les résidences ou les chemins. Soit c’est une réquisition du syndic, soit c’est une demande précise de l’assemblée générale de copropriétaires pour faire appliquer le code de la route et faire intervenir la police. Les habitants en sont persuadés, « même si tel était le cas, ce ne serait pas ce policier qui serait en charge de l’affaire ».

    S’il n’en n’abuse pas, « un policier peut tout à fait dresser des PV », nous indique une source policière.

    Selon la loi, « l’absence d’uniforme ne saurait dispenser un agent de police d’exercer sa mission permanente de constatation des infractions ». Qu’il soit en week-end, en vacances, qu’il fasse jour ou nuit, un policier peut dresser un procès-verbal, dans la mesure où il constate une infraction. La seule limite est qu’il soit dans sa circonscription. La mesure et le bon sens prévalant dans tous les cas.

    #Police #AbusdePouvoir #Harcèlement

  • Epic reaches mystery settlement with Samsung days before new Galaxy phones | The Verge
    https://www.theverge.com/analysis/699541/epic-games-settle-samsung-auto-blocker-lawsuit

    Last September, after successfully suing Google for running an illegal app store monopoly, Epic Games sued Samsung, too — alleging the phonemaker of illegally conspiring with Google to undermine third-party app stores. An “Auto Blocker” feature on Samsung Android phones, which was turned on by default, automatically kept users from installing apps from stores that haven’t been authorized by Samsung, such as Epic’s mobile store.

    Now, two days before Samsung is due to announce new phones at its Samsung Unpacked event, Epic has dropped all its claims against Samsung, saying it’s reached a settlement. Epic isn’t providing any details, though.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #epic_games #epic_store #samsung #mobile #monopole #abus_de_position_dominante #google #android

  • Cagnotte de soutien à Myriam
    https://nantes.indymedia.org/posts/148443/cagnotte-de-soutien-a-myriam

    Le 12 juin dernier, à #Bordeaux, myriam à été poursuivie en appel pour outrage, refus d’obtempérer, délit de fuite, refus de signalétique, au bout d’un procès ubuesque elle à été condamnée, conformément au réquisitoire du procureur, à trois mois de prison avec un sursis probatoire de cinq ans et 300…

    #abus_policier #Antirépression #Solidarité #Global

  • #Libye : « L’ensemble de l’appareil sécuritaire a compris que l’immigration rapporte beaucoup d’argent », rappelle un chercheur libyen

    Les ONG estiment que 20 000 migrants sont aujourd’hui détenus dans des prisons en #Libye. Ces exilés y subissent toutes sortes d’#abus : #traite, #torture, #travail_forcé, #extorsion et conditions de détention intolérables. Malgré ces faits, le gouvernement libyen reçoit toujours l’#aide de l’#Union_européenne pour retenir les migrants et les empêcher de rallier l’Europe. Après avoir accumulés les preuves depuis des années, un militant et chercheur libyen brise le silence.

    #Tarek_Lamloum a recueilli les témoignages de migrants interceptés en mer et dans le désert par les gardes-frontières. Il visite régulièrement les #centres_de_détention.

    Ce chercheur qui préside le Centre d’études de Benghazi sur les migrants et les réfugiés dénonce une #corruption généralisée au sein des services sécuritaires : « L’ensemble des appareils sécuritaires a compris que l’immigration leur rapporte beaucoup d’argent. Ces appareils sont en concurrence entre eux. Qui, parmi eux, devrait gérer les migrants ? Et il y a au moins six appareils sécuritaires qui interviennent sur ce dossier. »

    Tout le monde ferme les yeux

    Tarek Lamloum raconte les confiscations des téléphones portables, les vols d’argent des migrants, parfois même le vol de leurs habits et chaussures dès qu’ils sont interceptés en mer par les gardes-côtes.

    Les #exactions et les #vols des migrants sont devenus la norme, explique le chercheur, et les autorités libyennes et européennes ferment les yeux : « Le ministre de l’Intérieur à Tripoli est lui-même impliqué dans cette affaire, il sait très bien ce qui se passe dans les centres de détention qu’il est censé gérer. C’est lui le premier responsable des #gardes-côtes_libyens et des #gardes-frontières. C’est une première inédite : un ministère de l’intérieur qui intervient pour garder les frontières. Normalement, c’est du ressort de l’armée. »

    Malgré ces exactions, le nombre de migrants en Libye a augmenté de 4% depuis le début de l’année, estime l’Organisation internationale des migrations (OIM). En 2024, 200 000 migrants avaient franchi la Méditerranée depuis les rivages d’Afrique du Nord.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64932/libye--lensemble-de-lappareil-securitaire-a-compris-que-limmigration-r
    #business #complexe_militaro-industriel

    • RIFIUTI ? UNA RISORSA

      Questo volume rappresenta un riassunto di carattere divulgativo di problematiche ambientali ben note e già studiate in maniera approfondita; vuole essere semplicemente uno strumento di diffusione della cultura ambientale e un aiuto, suggerimento per le Amministrazioni Locali ed i cittadini, affinché possano sensibilizzarsi ulteriormente di fronte alle problematiche sorte con la società consumistica. Questo libretto potrebbe essere uno strumento per i Comuni per realizzare incontri partecipativi estesi alla cittadinanza, in maniera tale da spingere il singolo a dare il proprio contributo nel corretto comportamento riguardo la questione dei rifiuti, generando, sul medio lungo periodo, un beneficio sulla collettività in termine di salute e di risparmio economico. Il problema ambientale è un problema che riguarda tutti, per cui la responsabilità è collettiva e non individuale; a tal proposito la politica in genere ha un ruolo determinante come motore che inneschi e regoli comportamenti virtuosi nei cittadini, che a loro volta devono prendere coscienza di trattare l’ambiente come la propria persona o la propria casa.

      https://libri.editorialedelfino.it/prodotto/rifiuti-una-risorsa

      #livre

  • Comment les #passeurs profitent des politiques migratoires restrictives dans les #Balkans

    Les #réseaux_criminels étendent leur mainmise sur la route migratoire des Balkans. De plus en plus de passeurs parviennent à exploiter les politiques frontalières de l’Union européenne.

    Dans les zones frontalières de la #Serbie, de la #Bosnie et de la #Hongrie, la dynamique migratoire est en constante évolution. Alors que les camps de détention aux frontières ont été fermés et que les politiques frontalières de l’Union européenne (UE) deviennent de plus en plus restrictives, les migrants empruntent des itinéraires toujours plus dangereux, contrôlés par des réseaux de trafic toujours plus sophistiqués.

    C’est le constat fait par de nombreuses ONG qui travaillent avec les migrants le long de ces itinéraires.

    Milica Svabic, de l’organisation KlikAktiv, une ONG serbe qui développe des politiques sociales, explique que « malheureusement, de plus en plus de migrants ont fait état d’#enlèvements, d’#extorsions et d’autres formes d’#abus de la part de passeurs et de groupes criminels ces derniers mois. »

    Selon elle, des groupes de passeurs afghans opèrent actuellement aux frontières de la Serbie avec la Bosnie et la Hongrie. #KlikAktiv a ainsi recueilli des témoignages d’abus commis aux deux frontières.

    Le paysage changeant des réseaux de passeurs

    En Serbie, ces changements sont frappants. Les camps de fortune ont disparu des zones frontalières. Désormais, les personnes migrantes se retrouvent cachées dans des #appartements_privés dans les centres urbains et ne se déplacent plus que la nuit.

    Les bandes criminelles afghanes et des réseaux locaux ont pris le contrôle à travers une #logistique complexe, clandestine et dangereuse.

    Milica Svabic a expliqué à InfoMigrants que son organisation a également documenté « des cas de migrants enlevés et retenus dans des lieux isolés (généralement des logements privés) jusqu’à ce que leur famille paie une #rançon pour leur libération ». Elle précise que cette rançon s’élève souvent à plusieurs milliers d’euros.

    La plateforme d’investigation Balkan Investigative Reporting Network, le #BIRN, a récemment documenté comment des membres du #BWK, un gang afghan notoire opérant en Bosnie, ont retenu des demandeurs d’asile en otage dans des camps en pleine #forêt, en exigeant des rançons de leurs proches, tout en les soumettant à d’horribles #sévices, y compris des #viols et de la #torture. Ces #agressions sont parfois filmées et envoyées aux familles comme preuve de vie et moyen de pression.

    Rados Djurovic, directeur de l’ONG serbe #Asylum_Protection_Center, confirme que les passeurs ont recours à des #appartements et d’autres lieux tenus secrets dans les grandes #villes pour y cacher des migrants, les maltraiter et organiser le passage des frontières.

    « Ces opérations sont devenues de plus en plus violentes, les passeurs ayant recours à la force pour imposer leur contrôle et obtenir des #pots-de-vin. Ils enlèvent des personnes, les retiennent dans ces appartements et extorquent de l’argent à leurs familles à l’étranger », ajoute-t-il.

    D’autres groupes de défense des droits humains et des experts en migration rapportent des cas similaires.

    Un rapport du #Mixed_Migration_Center (MMC) relate des témoignages de #vol, de #violence_physique et d’extorsion. Roberto Forin, du MMC, souligne toutefois que « le rapport n’identifie pas spécifiquement les groupes armés d’origine afghane comme étant les auteurs de ces actes ».

    L’impact des politiques frontalières et des #refoulements

    Le renforcement des mesures de sécurité le long des frontières expliquerait en partie cette évolution.

    Un porte-parole du Border Violence Monitoring Network (BVMN) explique que « l’apparition de ces groupes est simplement la conséquence de la sécurisation croissante des régions frontalières dans toute l’Europe. Alors que les politiques frontalières européennes déploient des méthodes de plus en plus violentes pour empêcher la migration, les migrants n’ont d’autre choix que de recourir à des méthodes informelles pour franchir les frontières ».

    Ce point de vue est partage par le Mixed Migration Center.

    Le réseau BVMN ajoute qu’en fin de compte, « ce sont les personnes en déplacement qui sont les plus touchées par la violence que ce soit de la part des autorités publiques ou des groupes qui prétendent les aider dans leur périple ».

    Roberto Forin du MMC prévient que « la violence et les restrictions aux frontières exacerbent la #vulnérabilité des migrants à l’#exploitation et aux abus ».

    Rados Djurovic du Asylum Protection Center souligne également le « lien direct entre les pratiques de refoulement à la frontière hongroise et l’augmentation du trafic de migrants, tant en termes d’ampleur que de violence ».

    « Par peur des refoulements et de la violence, les migrants évitent les institutions et les autorités de l’État et font confiance aux passeurs, qui exploitent souvent cette confiance », ajoute Milica Svabic, de KlikAktiv.

    Les Etats concernés dans une forme de #déni

    Le rapport du BIRN montre que des membres du #gang afghan BWK possèdent des documents d’identité délivrés par l’UE sur la base du statut de protection qui leur aurait été accordé par l’Italie.

    Selon le BIRN, certains membres du gang pourraient avoir utilisé ces documents pour franchir sans encombres les frontières dans les Balkans et échapper aux autorités. Contacté par InfoMigrants, les autorités italiennes ont refusé de commenter ces allégations.

    Plus largement, les Etats concernés par des accusations de refoulement ou de négligence le long de leurs frontières nient avec véhémence toute #responsabilité. Cette posture pourrait encourager un sentiment d’#impunité chez les passeurs.

    Les migrants se retrouvent ainsi dans un cercle vicieux. Des demandeurs d’asile déclarent avoir été battus par des forces de l’ordre. Ils se retrouvent ensuite aux mains de #bandes_criminelles qui les soumettent à d’autres #traitements_inhumains.

    Lawrence Jabs, chercheur à l’université de Bologne, affirme dans l’enquête du BIRN qu’il existe « un lien certain entre les refoulements et les prises d’otages ».

    Les conclusions du BIRN mettent en lumière un problème plus général dans les Balkans : le #crime_organisé prospère dans les régions où l’application de la loi est violente et où l’obligation de rendre des comptes semble absente. Dans certains cas, des membres du BWK se seraient infiltrés dans des #camps_de_réfugiés gérés par l’État via l’intermédiaire d’informateurs locaux, qui auraient informé le gang des passages de frontière à venir.

    En octobre 2024, plusieurs membres présumés du BWK ont été arrêtés pour avoir enlevé des migrants turcs et filmé leur torture.

    La police bosniaque décrit les opérations du BWK comme « bien établies et très rentables », certains individus associés au réseau détenant des comptes bancaires avec plus de 70 000 euros de dépôts.

    L’enquête du BIRN décrit comment un gang dirigé par des migrants afghans bénéficie d’une certaine protection en Italie. De nombreux experts en matière de migration soulignent également que la nature de ces gangs est par définition transnationale.

    Selon Rados Djurovic du Asylum Protection Center, « ces réseaux ne sont pas uniquement constitués de ressortissants étrangers. Ils sont souvent liés à des groupes criminels locaux. Il arrive même que des migrants fassent passer de la #drogue pour d’autres, toujours avec le soutien de la population locale ».

    Les bandes criminelles s’appuient aussi sur des chauffeurs et des fixeurs locaux pour faciliter le passage des frontières.

    Rados Djurovic explique à InfoMigrants que ces groupes « impliquent à la fois des populations locales et des réfugiés. Chaque personne a son rôle ». Aussi, son organisation a « documenté des cas de personnes réfugiées voyageant légalement au sein de l’UE pour rejoindre ces groupes en vue d’un gain matériel. »

    Réponse de la police

    Le 14 avril, deux corps de migrants ont été retrouvés près d’un cimetière à Obrenovac, dans la banlieue de Belgrade, la capitale serbe.

    La forêt qui entoure le cimetière est devenue un campement informel exploité par des #passeurs_afghans. Les victimes seraient des ressortissants afghans poignardés à mort. Deux autres migrants ont été blessés, l’un au cou et l’autre au nez.

    Milica Svabic précise que « des incidents similaires se sont produits par le passé, généralement entre des groupes de passeurs rivaux qui se disputent le territoire et les clients ».

    Selon Rados Djurovic, bien qu’il y ait une volonté politique de lutter contre les réseaux criminels et la migration irrégulière, le souci de préserver une bonne image empêche un véritable engagement pour s’attaquer aux causes profondes.

    Il explique que la nature lucrative de l’activité et l’implication de la population locale rendent « presque impossible le démantèlement de ces réseaux ».

    La #dissuasion plutôt que la #protection

    Malgré les efforts des ONG, le soutien institutionnel reste inadapté. « Au lieu de se concentrer uniquement sur la lutte contre la migration irrégulière et le trafic de migrants, les institutions devraient développer des mécanismes pour soutenir ceux qui ont besoin de protection », estime Rados Djurovic.

    Il rappelle que « les routes migratoires ont changé. Elles ne sont plus visibles pour les médias, le public, les institutions et dans les camps. Mais cela ne signifie pas que les gens ne continuent pas à traverser (les frontières) ».

    Cette évolution coïncide avec la fermeture de camps d’accueil de migrants situés le long des principales routes de transit. « Sur 17 camps, seuls cinq fonctionnent encore, et aucun n’est situé sur les principaux axes de transit. Il n’existe plus de camp opérationnel dans toute la région de Voïvodine, dans le nord de la Serbie, à la frontière de l’UE ».

    Or, sans accès à un logement et confrontés à des expulsions régulières, les migrants n’ont que peu d’options. « Cela renforce les passeurs. Ces derniers comblent alors le vide en proposant des logements comme un service payant », observe Rados Djurovic.

    Et les ONG ne peuvent combler l’absence de structures étatiques. Roberto Forin, du Mixed Migration Center, constate que « si certaines ONG fournissent un soutien juridique et psychosocial, la couverture n’est pas permanente et de nombreux migrants ne sont pas au courant des services disponibles ». De plus, les travailleurs humanitaires s’exposent aux dangers des bandes criminelles, limitant ainsi leur champ d’action.

    Enfin, la Serbie a pour objectif de rejoindre l’UE et cherche à s’aligner sur les politiques migratoires européennes. En ce sens, montrer que la frontière serbe est forte est devenu une priorité.

    Selon Rados Djurovic, le Serbie veut « marquer des points sur la question de la migration ». Ainsi « ils peuvent prétendre que le recours à la violence, à la police des frontières et aux opérations conjointes stoppe la migration, même si ce n’est pas vrai. Tout le monde y gagne : les personnes qualifiées d’ »étrangères" sont ciblées et la lutte contre l’immigration devient à la fois politiquement et financièrement lucrative".

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64299/comment-les-passeurs-profitent-des-politiques-migratoires-restrictives
    #route_des_Balkans #politiques_migratoires #responsabilité #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières #criminalité

    ping @karine4

  • #Violences_sexuelles dans le #cinéma : retour sur les moments forts de la #commission_d'enquête, avant l’examen du rapport

    Le rapport de la commission d’enquête sur les « violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’#audiovisuel, du #spectacle_vivant, de la #mode et de la #publicité », rédigé par Erwan Balanant (Les Démocrates) sera examiné, ce mercredi 2 avril, par les députés membres de l’instance. L’occasion pour LCP de revenir sur les moments forts de cette commission d’enquête présidée par Sandrine Rousseau (Ecologiste et social).

    Constituée en mai 2024, interrompue par la dissolution de l’Assemblée nationale, relancée en fin d’année dernière, la commission d’enquête relative aux « violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité », qui a récemment achevé ses travaux, examinera ce mercredi 2 avril, à 15h, le rapport préparé par Erwan Balanant (Les Démocrates).

    Comme le veut la procédure, ce rapport fera l’objet d’une présentation et d’un vote à huis clos, avant d’être rendu public la semaine prochaine, mercredi 9 avril, lors d’une conférence de presse à laquelle devraient participer, selon les informations de LCP, plusieurs des actrices qui ont témoigné devant la commission présidée par Sandrine Rousseau (Ecologiste et social).

    Des actrices qui plaident pour « une révolution »

    « La dévoration d’un enfant par un loup ». Telle avait été la métaphore employée par Judith Godrèche, lors de son audition du 14 mars 2024, pour décrire ce que lui avaient fait subir les réalisateurs Jacques Doillon et Benoit Jacquot, alors qu’elle était encore mineure.

    C’est à cette occasion que l’actrice et réalisatrice, dénonçant un « système féodal » et des « #abus_d'autorité » envers les #femmes et les enfants présents sur les tournages, avait demandé aux députés de « prendre l’initiative d’une commission d’enquête sur le #droit_du_travail dans le monde du cinéma, et, en particulier, ses risques pour les femmes et les #enfants ». Et l’actrice d’appeler de ses vœux une « révolution » qui vienne mettre fin à « l’#oppression du plus faible » et aux #violences_sexistes_et_sexuelles dans le milieu du cinéma.

    Une fois constituée, la commission d’enquête « relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité » avait une nouvelle fois auditionné Judith Godrèche, le 18 décembre 2024. Celle-ci avait notamment réagi aux propos tenus la veille par l’ancien directeur des Cahiers du Cinéma, de la Cinémathèque et d’Unifrance, Serge Toubiana.

    Ce dernier avait nié connaître la nature de la relation entre Judith Godrèche et Benoît Jacquot, respectivement âgés de 14 ans et de 39 ans au début de cette relation : « Nous n’étions pas des journalistes people, nous étions des critiques de cinéma », avait déclaré l’ancien directeur de la Cinémathèque. Avant d’admettre, devant les questions insistantes des députés, avoir été au courant : « Bien sûr que je connaissais leur relation, ils sont venus dîner chez moi (...) A l’époque, on ne jugeait pas comment les gens s’assemblaient. »

    « Benoît Jacquot était un de ses meilleurs amis, je venais donc parfois dîner avec eux chez Serge Toubiana. Il savait. Tout le monde savait, lui mieux que quiconque » avait, quant à elle, expliqué Judith Godrèche le 18 décembre, accusant Serge Toubiana d’avoir « menti sous serment ». Devant l’émotion de l’actrice, le rapporteur de la commission d’enquête Erwan Balanant (Les Démocrates), avait pris la parole, visiblement ému lui aussi.

    « Cette commission d’enquête n’est pas toujours facile (…) Vous venez, par vos mots puissants, de décrire cette machine à broyer de jeunes acteurs, de jeunes actrices », avait-il estimé, évoquant « quelque chose que nous ne pouvons plus accepter ». Sarah Legrain (La France insoumise) avait ensuite insisté sur la nécessité de « libérer le cinéma de la culture du viol ».

    Autre moment particulièrement fort de la commission d’enquête : l’audition de Sarah Forestier. L’actrice a ainsi raconté, le 7 novembre, comment un régisseur, alors qu’elle avait 15 ans, lui avait lancé, entre deux scènes, qu’il voulait lui « faire l’amour dans les fesses ». Et de témoigner également d’une gifle que lui aurait infligée Nicolas Duvauchelle sur le tournage d’un film, en 2017, ce que dément l’acteur. Devant les députés de la commission d’enquête, Sara Forestier a relaté que l’équipe du film l’avait dissuadée de se rendre au commissariat, en la « faisant culpabiliser » sur les éventuelles conséquences économiques d’une plainte : « Ils ont [eu] peur par rapport à l’argent, aux assurances », a-t-elle fait savoir, ajoutant que « licencier l’acteur [aurait coûté] beaucoup d’argent ».

    Au fil des auditions, d’autres actrices ont fait part d’expériences traumatisantes et d’abus, comme Nina Meurisse, qui a indiqué qu’elle était toujours « sous le choc » de scènes de viol et d’automutilation tournées à l’âge de 10 ans, ou encore Anna Mouglalis, qui explique avoir refusé une séance d’hypnose proposée par le scénariste et psychanalyste Gérard Miller alors qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années.
    Le « caractère systémique » des violences dénoncé par Sandrine Rousseau

    Au-delà même des violences les plus graves et tombant sous le coup de la loi, la présidente de la commission d’enquête, Sandrine Rousseau (Ecologiste et social) a pointé le caractère destructeur d’un système à l’œuvre dans le monde de la culture. « Il faut que vous entendiez que la souffrance est bien trop grande pour quelque chose qui relève juste de l’art en réalité. Evidemment de l’art, absolument de l’art, mais juste de l’art », avait-elle aussi lancé à l’adresse de Serge Toubiana, le 17 décembre.

    Dans le même esprit, la journaliste Raphaëlle Bacqué a souligné la responsabilité du milieu du cinéma, et de la société française dans son ensemble. Co-auteure d’un livre d’enquête sur Gérard Depardieu (Une affaire très française, Albin Michel, 2024), elle a estimé lors de son audition que « la France entière » connaissait les agissements du célèbre acteur depuis les années 1980 : « On a trouvé des tas de reportages diffusés au journal de 20 heures où on voit Gérard Depardieu distribuer des mains aux fesses, tenir des propos graveleux. » Et Raphaëlle Bacqué d’affirmer le talent d’acteur de Gérard Depardieu a fait que beaucoup, sur les tournages, ont « fermé les yeux » : « Il a rendu complice des équipes entières parce qu’il s’est rarement caché (...) tout le monde riait et donc tout le monde était complice. »

    Faisant un premier bilan des travaux de la commission d’enquête, Sandrine Rousseau a évoqué, auprès de LCP, le « caractère systémique » des violences sexuelles et sexistes « dans le monde de la culture », tout en reconnaissant des « volontés d’avancées qu’on ne trouve pas ailleurs », notamment en raison des « enjeux financiers », puisqu’un film « abimé » par des accusations peut perdre un grand nombre de ses spectateurs.
    Echanges tendus avec Dominique Besnehard

    Parmi leurs très nombreuses auditions, les députés ont entendu, le 13 mars, l’ancien agent et producteur Dominique Besnehard, qui a semblé relativiser les accusations visant Gérard Depardieu, alors que l’acteur est notamment accusé de viol par l’actrice Charlotte Arnould. « Généralement, les cours de théâtre, on les fait dans un cours de théâtre, on ne va pas à domicile chez un acteur », a lâché Dominique Besnehard, ajoutant que l’actrice s’était rendue « deux fois » chez Gérard Depardieu.

    Au cours de son audition, le producteur de la série « Dix pour cent » a expliqué n’avoir plus de contact avec Gérard Depardieu, tout en rappelant qu’"il y a toujours la présomption d’innocence" : « Pour le moment il n’est pas condamné. »

    L’ancien agent a, en outre, affirmé avoir vu « des actrices dépasser un peu les bornes » : « On ne va pas dans un hôtel avec un metteur en scène », a-t-il estimé, évoquant « certaines actrices » qui, à Cannes, allaient « dans la chambre » d’Harvey Weinstein, « pour peut-être faire une carrière américaine ».

    Une séquence qui a donné lieu à un échange tendu, Sandrine Rousseau reprochant à Dominique Besnehard « d’avoir eu des propos de dénigrement des femmes qui parlent », celui-ci rétorquant : « Vous arrêtez de faire la morale à tout le monde ! ».

    Les médias et le cas Patrick Poivre d’Arvor

    Le champ de la commission d’enquête ayant été élargi au-delà la sphère du cinéma, les députés ont notamment auditionné l’ancien directeur de l’information de TF1, Robert Namias, le 7 novembre. Celui-ci a affirmé ne pas avoir eu connaissance, à l’époque, des graves accusations formulées à l’encontre de Patrick Poivre d’Arvor. « Si nous avions eu la moindre conviction, rapportée par des propos identifiés qu’il y avait eu agression sexuelle à TF1, il aurait dû quitter immédiatement l’entreprise », a déclaré Robert Namias.

    Lors de son audition, l’ex-dirigeant de TF1 a été interpellé par Estelle Youssouffa (LIOT). Ancienne journaliste à LCI, une chaîne du groupe, l’élue s’est dite « stupéfaite » par la ligne de défense de Robert Namias : si Estelle Youssouffa a reconnu que les accusations de viol n’étaient pas connues au sein du groupe TF1, elle a ajouté que le « harcèlement sexuel » reproché à Patrick Poivre d’Arvor l’était de « la rédaction et de la direction ».

    « Il est impensable, dans une maison remplie de journalistes, de plaider ’je ne savais rien’ », a-t-elle considéré. Une mise en cause jugée « péremptoire » par Robert Namias, qui a néanmoins reconnu que « l’omerta » régnait à TF1 « puisque personne [ne lui avait] parlé » des comportements les plus graves de PPDA.

    https://lcp.fr/actualites/violences-sexuelles-dans-le-cinema-retour-sur-les-moments-forts-de-la-commission
    #VSS #vidéo

  • Quels liens entre l’Église et « l’affaire Bétharram » qui menace François Bayrou ? Vue par les catholiques de Cath.ch

    Le Premier ministre français François Bayrou est mis en cause pour n’avoir pas agi contre des violences, notamment sexuelles, commises dans l’école catholique de Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) depuis les années 1950. Mais de quelle façon l’Église catholique est-elle impliquée dans cette affaire ? Explications.
    François Bayrou était-il au courant des agissements criminels qui se sont déroulés dans l’établissement Notre-Dame de Bétharram ? La question est brûlante actuellement en France, prenant des allures d’affaire d’État. Médiapart est à présent le fer de lance des accusations contre le Premier ministre. Le média présente depuis quelques jours des éléments censés démontrer que François Bayrou ne pouvait qu’avoir eu connaissance des rumeurs sur des violences physiques et sexuelles qui se déroulaient dans cette école. Cela alors qu’il occupait dans des postes clés qui lui auraient permis d’agir de façon décisive face à cette situation. L’actuel Premier ministre a en effet été, pendant la période concernée, Maire de la ville de Pau, la préfecture du département des Pyrénées-Atlantiques, ministre de l’Éducation nationale, mais également parent d’élèves. Plusieurs de ses enfants ont en effet été scolarisés dans l’établissement.


    Une centaine de plaintes
    Si le dénouement de l’histoire est encore inconnu, l’affaire met en avant un nouveau scandale lié à l’Église. Fondé en 1837 sous le nom d’Institution Notre-Dame de Bétharram, l’institut a été renommé Le Beau Rameau en 2009. Historiquement, il a été géré par la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram, une congrégation catholique. Il s’agit toujours aujourd’hui d’un établissement scolaire catholique privé.

    L’établissement scolaire avait fait l’objet de plaintes dès 1996. Un ancien directeur de Notre-Dame de Bétharram, le Père Pierre Silviet-Carricart, membre de la congrégation de Bétharram, avait notamment été visé par deux accusations d’agressions sexuelles, relate le quotidien La Croix. Le religieux avait mis fin à ses jours en 2000.

    L’affaire a commencé à être révélée publiquement en octobre 2023, lorsque des anciens élèves ont témoigné de sévices subis. Ces témoignages ont conduit à une série de plaintes déposées auprès des autorités judiciaires. Les faits dénoncés s’étendent sur plusieurs décennies, depuis les années 1950 jusqu’aux années 2010. À ce jour, plus de 100 plaintes ont été déposées, impliquant une vingtaine d’agresseurs présumés, à la fois des religieux et des laïcs. Le parquet de Pau a ouvert une enquête début 2024.

    Climat de violences
    Une seule personne encore en fonction dans l’établissement est concernée par les accusations. Il s’agit d’un surveillant laïc, qui a été écarté par la direction le 14 février 2024. Dans le détail, neuf religieux sont incriminés, dont huit pour violences sexuelles, révèle le communiqué de presse du collectif de victimes de Bétharram.

    Les accusations vont de sévices psychologiques et physiques à des attouchements, des fellations et des viols. Un système de punitions corporelles et de violence aurait perduré dans l’établissement au moins jusqu’au début des années 2000. Si la grande majorité des cas sont prescrits, une accusation de viol remontant à 1996 incriminant un religieux pourrait faire l’objet d’une procédure pénale.

    La question se pose aujourd’hui d’une dissimulation à grande échelle, impliquant aussi bien la direction de l’établissement que des notables locaux qui auraient fait en sorte que les affaires ne s’ébruitent pas. C’est dans ce contexte que se pose la question de la responsabilité de François Bayrou.

    L’évêque choqué
    Si l’aspect systémique des abus n’a pas encore été démontré, des craintes émergent quant à l’existence de victimes supplémentaires dans d’autres lieux. Alain Esquerre, porte-parole des victimes, redoute ainsi que « là où les prêtres qui ont dirigé Bétharram sont passés par la suite, il y ait eu d’autres agressions sexuelles ». La congrégation est aujourd’hui implantée dans une quinzaine de pays, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Les Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram forment un institut de vie consacrée catholique fondée en 1832 à Bétharram, situé à quelques kilomètres de Lourdes, par Michel Garicoïts.

    La congrégation a fait savoir qu’elle se tenait à la disposition de la justice, de même que les responsables de l’établissement, qui ont en outre fait part de « leur volonté de se porter partie civile ». Du côté des autorités ecclésiales, Mgr Marc Aillet, évêque de Lescar, Oloron et Bayonne, avait reconnu en février 2024 la plausibilité des faits au vu du nombre de plaintes. « Dans notre diocèse comme dans l’ensemble du pays, les catholiques et l’opinion sont, à juste titre, terriblement choqués par ces révélations, comme je le suis moi-même, toujours solidaire des victimes que nous devons porter dans la prière », avait encore déclaré le prélat (cath.ch/cx/ag/arch/rz)

    © Centre catholique des médias Cath-Info, 13.02.2025

    Par Raphaël Zbinden

    Source : https://www.cath.ch/newsf/quels-liens-entre-leglise-et-laffaire-betharram-qui-menace-francois-bayrou
    #Abus_sexuels #France #Lourdes #politique #enfants #violence #impunité #violophilie #pédophilie #culture_du_viol #viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #françois_bayrou #bayrou #francois_bayrou #congrégation

  • L’Union européenne épinglée pour sa politique de « #dissuasion_mortelle » en matière d’immigration et d’asile

    Pour l’association #Human_Rights_Watch, qui vient de publier son #rapport annuel, le monde a échoué à faire respecter les droits humains en 2024. Y compris les démocraties.

    Le ton de Tirana Hassan est cinglant quand elle introduit le rapport annuel de l’association Human Rights Watch (HRW), dont elle est la directrice exécutive. « Les gouvernements du monde entier sont appelés à démontrer leur engagement en faveur des droits humains, de la démocratie et de l’action humanitaire. Nombreux sont ceux qui ont échoué à ce test. » Le verdict, sans appel, est annoncé d’emblée pour la centaine de pays analysés dans le compte rendu de 500 pages paru ce jeudi.

    « Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des #droits_humains » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Les pays européens n’y échappent pas (la Belgique non plus, bien qu’aucun chapitre ne lui soit dédié). En effet, « l’année écoulée a une fois de plus mis en lumière une réalité souvent ignorée, poursuit Tirana Hassan. Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des droits humains, que ce soit dans leur pays ou à l’étranger. » Beaucoup d’États membres sont pointés durement dans le rapport : France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, Hongrie, Pologne…

    Une grande partie du chapitre sur l’#Union_européenne (#UE) se penche sur sa #politique_migratoire. « Il existe un fossé entre la #rhétorique de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et #pratiques souvent inadéquates, et parfois abusives, des États membres », peut-on lire dans le rapport. L’année 2024 a en effet été marquée par l’entrée en vigueur du #Pacte_sur_la_migration_et_l'asile, qui sera pleinement applicable à partir de juin 2026. #HRW cible, entre autres, le mécanisme de #relocalisation – ou #délocalisation – dans un pays tiers des migrants pour soulager un État membre sous pression.

    #Traitement_inhumain des migrants

    Pour l’association, une telle mesure « encourage les États membres à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés en dehors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou d’être refoulées en chaîne ». Le rapport explique que des « atrocités [sont] commises à grande échelle contre les migrants en Libye » (détentions arbitraires, torture, travail forcé), que les enfants réfugiés n’ont pas accès aux écoles publiques en Égypte et que des « expulsions collectives illégales et abusives de centaines de migrants » sont opérées par la Tunisie aux frontières algériennes et libyennes.

    HRW accuse l’UE de s’être « largement abstenue de dénoncer les violations des droits des migrants dans [ces] pays avec lesquels elle a conclu [des] #partenariats » pour contrôler le flux des migrants. Le tout avec la #complicité de #Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, qui est également épinglée dans le rapport. Cette dernière s’est félicitée mardi d’avoir enregistré une baisse de 38 % des franchissements irréguliers des frontières en 2024 (soit 239 000 entrées, le niveau le plus bas depuis 2021) « malgré une pression migratoire persistante ». HRW estime que c’est « avec le soutien des avions de Frontex » que l’Italie et Malte (pour ne citer que ces deux pays) ont réussi, en coopérant avec les forces libyennes, à intercepter et renvoyer des bateaux de migrants. En d’autres termes, à mettre en place une stratégie de #refoulement illégal, car contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

    « Dissuasion mortelle »

    Benjamin Ward, directeur européen de HRW, estime que « les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à la #violence […] et même à la #mort en raison de l’accent mis par l’UE sur les politiques de dissuasion et d’#externalisation ». Le rapport dénonce une politique migratoire européenne « de plus en plus axée sur la dissuasion mortelle ». L’association s’inquiète du manque d’enquêtes appropriées et indépendantes sur la #non-assistance aux migrants en détresse, les #mauvais_traitements et les #abus constatés en #Méditerranée. Elle dénonce par exemple le verdict d’un tribunal grec qui, en mai dernier, a acquitté, pour défaut de compétence, neuf personnes accusées d’avoir provoqué en 2023 le naufrage d’un navire transportant 750 migrants, qui a pourtant fait des centaines de morts.

    Le 7 janvier, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie

    Notons néanmoins que le 7 janvier, la #Cour_européenne_des_droits_de_l'Homme (#CEDH), elle, a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser d’une somme de 20 000 euros une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie. La Hongrie a également été condamnée par la CEDH en juin, souligne le rapport. Elle était accusée d’avoir illégalement détenu et affamé des demandeurs d’asile, dont un enfant de cinq ans, en 2017 et 2019, dans la zone de transit mise en place à la frontière serbe. La #Cour_de_justice_de_l'Union européenne, pour sa part, l’a condamnée à payer une amende de 200 millions d’euros pour les restrictions qu’elle continue d’imposer au droit d’asile, devenu pratiquement impossible à obtenir à cause d’une loi de 2020.

    La #justice, solide rempart

    Les tribunaux italiens, eux aussi, remettent en question la gestion migratoire de Rome, qui externalise le contrôle des migrations vers la #Libye. HRW évoque par exemple la condamnation de deux capitaines, l’un par la Cour de cassation italienne (la plus haute juridiction pénale), l’autre par un tribunal civil de Rome, pour avoir chacun renvoyé une centaine de personnes en Libye. L’un d’eux doit, avec les autorités italiennes, octroyer une indemnisation financière aux victimes qui avaient porté l’affaire en justice.

    Les Nations unies se sont assurés que l’Italie va évacuer 1 500 personnes depuis la Libye d’ici à 2026

    Des juges italiens ont également estimé illégale la détention de deux groupes d’hommes secourus en mer par l’Italie et envoyés en Albanie. Depuis, ces hommes ont été transférés en Italie. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) s’est également assurée que l’Italie va évacuer ou réinstaller 1 500 personnes, cette fois-ci depuis la Libye, d’ici à 2026.

    Protection des droits ici et ailleurs

    La justice ne laisse donc pas tout passer. Mais est-elle suffisante toute seule ? « Les dirigeants de l’UE doivent abandonner ces stratégies néfastes […] et créer des itinéraires sûrs et légaux pour les personnes en quête d’asile et de sécurité, insiste Benjamin Ward. À l’heure où une grande partie du monde est en crise, la nécessité d’un leadership fondé sur les droits humains en Europe est plus grande que jamais. »

    « Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Face à ce constat affligeant, Iskra Kirova, directrice du plaidoyer auprès de la division européenne de HRW, appelle les citoyens européens à se rappeler de leurs valeurs, « à savoir la protection des droits humains et le #droit_international. Il existe de nombreuses informations erronées sur les personnes migrantes, colportées à des fins politiques pour susciter de la #peur. Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur. Les personnes qui méritent une protection devraient se voir offrir cette option. C’est la seule chose humaine à faire. Je pense que la plupart des Européens seront d’accord avec cela ».

    Tirana Hassan conclut le message de HRW en affirmant que « la tâche qui nous attend est claire : les gouvernements ont la responsabilité de s’opposer aux efforts qui font reculer [les droits humains]. Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit ».

    https://www.lalibre.be/international/europe/2025/01/16/lunion-europeenne-epinglee-pour-sa-politique-de-dissuasion-mortelle-en-matie
    #dissuasion #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #dissuasion_meurtrière

    ping @karine4

    • Union européenne. Événements de 2024

      Il existe un fossé entre le discours de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et pratiques souvent inadéquates et parfois abusives de ses États membres. Ce fossé est particulièrement marqué s’agissant de politiques de migration et d’asile, de lutte contre le racisme et de protection de l’État de droit.
      Migrants, réfugiés et demandeurs d’asile

      La politique de l’UE en matière de migration et d’asile se concentre de plus en plus sur une dissuasion meurtrière, comme l’illustrent en 2024 de nouvelles règles qui portent gravement atteinte aux droits des migrants et des demandeurs d’asile arrivant aux frontières de l’UE ainsi que des mesures pour intensifier la délocalisation des responsabilités vers des pays extérieurs à l’UE.

      Le Pacte de l’UE sur la migration et l’asile, adopté en mai, comprend des dispositions qui, une fois mises en œuvre, restreindront considérablement les droits. Les nouvelles règles rendront plus difficile le dépôt d’une demande d’asile et permettront aux gouvernements de prendre plus facilement des décisions hâtives sur les demandes d’asile. Elles augmenteront également le nombre de personnes détenues aux frontières de l’UE. Les pays de l’UE pourront refuser le droit de demander l’asile dans des situations vaguement définies d’« afflux massif » ou d’« instrumentalisation » de la migration par des pays tiers. Ces changements encouragent les États membres de l’UE à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés hors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou de refoulements en chaîne. Le pacte ne contribue guère à améliorer le partage des responsabilités entre les pays de l’UE. En octobre, 17 États membres de l’UE ont signé un document informel appelant à une nouvelle proposition législative visant à accroître les retours.

      En 2024, l’UE a annoncé de nouveaux partenariats migratoires avec l’Égypte et la Mauritanie et a augmenté le financement de la gestion des frontières pour ces deux pays ainsi que pour le Liban, faisant suite à un accord avec la Tunisie en 2023 et à un soutien continu au contrôle des migrations pour les autorités libyennes et marocaines, sans véritables garanties en matière de droits humains. L’UE a poursuivi ces partenariats malgré les atrocités généralisées contre les migrants et les réfugiés en Libye, ainsi que les abus et le manque de protection auxquels sont confrontés les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés au Liban, en Tunisie, en Égypte, en Mauritanie, et au Maroc. L’UE a largement omis de dénoncer les violations des droits des migrants dans les pays avec lesquels elle a conclu de tels partenariats.

      L’Italie et Malte, avec l’appui des avions de Frontex, ont continué de faciliter les interceptions d’embarcations transportant des migrants et des réfugiés par les forces libyennes, et leur renvoi, au risque de graves abus. Avec le soutien de la Commission européenne, la Tunisie a déclaré en juin une zone de Recherche et de Sauvetage, qui risque d’accroître les interceptions et les renvois vers des zones d’abus en Tunisie au lieu d’améliorer la protection de la vie et la sécurité en mer.

      L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a constaté que les violations généralisées des droits aux frontières de l’UE (absence d’assistance aux migrants en détresse, mauvais traitements et abus) ne font pas l’objet d’enquêtes appropriées. L’agence a appelé à une surveillance rigoureuse aux frontières et à des mécanismes de responsabilisation plus solides. La Médiatrice européenne a déclaré que Frontex avait besoin de directives claires pour évaluer les urgences maritimes et émettre des appels de détresse pour les bateaux en difficulté, et elle a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante sur les décès en mer Méditerranée. En octobre, des dirigeants de l’UE ont exprimé leur soutien à la Pologne après qu’elle a annoncé qu’elle suspendrait l’accès à l’asile à la frontière biélorusse, une décision qui pourrait enfreindre le droit international et européen.

      De nombreux pays de l’UE ont exprimé leur intérêt pour des mesures visant à délocaliser la responsabilité des demandeurs d’asile ou ont approuvé ces mesures. En octobre et novembre, l’Italie a transféré les deux premiers groupes vers l’Albanie dans le cadre d’un accord en vertu duquel les hommes originaires de pays considérés comme « sûrs » et secourus ou interceptés en mer par l’Italie sont emmenés en Albanie pour le traitement de leurs demandes d’asile. L’avenir de cet accord est incertain après qu’un tribunal italien a ordonné la libération des deux groupes parce que leurs pays d’origine ne peuvent pas être catégoriquement considérés comme sûrs et a renvoyé la question à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La CJUE avait statué début octobre qu’un pays ne peut pas être considéré comme sûr s’il existe des exceptions.

      En septembre, le commissaire allemand aux migrations a suggéré que l’Allemagne pourrait envoyer certaines personnes au Rwanda, tandis que le ministre danois de l’immigration s’est rendu en Australie et à Nauru, également en septembre, pour en savoir plus sur la politique australienne abusive de traitement des demandes d’asile « offshore ». En mai, 15 États membres de l’UE ont demandé à la Commission européenne d’étudier les moyens de transférer le traitement des demandes d’asile hors de l’UE, notamment en facilitant l’envoi de personnes vers des « pays tiers sûrs ».

      Les statistiques révèlent un changement des routes migratoires, avec une augmentation significative des arrivées aux îles Canaries espagnoles ainsi qu’aux frontières terrestres de l’est de l’UE et une baisse des traversées en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux. Au cours des neuf premiers mois de 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé au moins 1 452 personnes qui ont disparu ou sont décédées en mer Méditerranée et plus de 700 sur la route de l’Atlantique vers les Canaries.
      Discrimination et intolérance

      En 2024, les gouvernements européens ont exprimé leur inquiétude face à la montée des partis d’extrême droite — bien que les partis traditionnels ont imité leurs politiques et leur discours— ainsi qu’à l’augmentation des niveaux de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée. L’environnement politique à l’approche des élections européennes de juin a vu une banalisation accrue des propos racistes, islamophobes, anti-migrants et d’extrême droite.

      Cela s’est produit alors que les conséquences de l’attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et les hostilités qui ont suivi entre Israël et les forces armées palestiniennes ont conduit à une « montée alarmante » en Europe de la haine contre les Juifs et contre les Musulmans et les personnes perçues comme telles.

      En juillet, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a publié sa troisième enquête sur la discrimination et les crimes haineux contre les Juifs dans l’UE, qui date d’avant le 7 octobre. Elle illustre les expériences et les perceptions des personnes juives concernant les « niveaux élevés d’antisémitisme » en Europe.

      En octobre, la FRA a publié « Être musulman dans l’UE », un rapport basé sur une enquête menée dans 13 pays de l’UE auprès des musulmans sur leur expérience de discrimination, notamment de crimes haineux et de mauvais traitements infligés par la police. Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes de racisme.

      En 2024, le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et sa Commission européenne contre le racisme et l’intolérance ont ajouté leur voix aux préoccupations internationales concernant la montée de la haine antisémite et antimusulmane. En octobre, le Conseil de l’UE a adopté une déclaration sur la promotion de la vie juive et la lutte contre l’antisémitisme, soulignant l’importance de l’éducation et de la protection des victimes de toutes les formes d’antisémitisme, de racisme et d’autres formes de haine.

      Le rapport annuel 2024 de la FRA a constaté que l’intolérance générale « s’accroît dans toute l’Europe, touchant de nombreux groupes, notamment les musulmans, les personnes d’origine africaine, les Roms et les migrants », notant que « la désinformation et les plateformes en ligne ont amplifié les comportements racistes et la polarisation des attitudes. » Une enquête de la FRA a révélé qu’une personne LGBT sur trois a indiqué avoir été victime de discrimination, tandis qu’ILGA-Europe a noté une hausse des discours anti-LGBT à l’approche des élections à travers l’Europe.

      L’UE continue de manquer d’une stratégie spécifique en matière d’égalité des âges pour lutter contre la discrimination fondée sur l’âge.

      En mars, le Conseil de l’Europe, qui regroupe tous les États de l’UE, a adopté une Stratégie pour l’égalité des genres pour 2024-2029, portant notamment sur la violence à l’égard des femmes et des filles, l’égalité d’accès à la justice et leur participation à la vie politique, publique, sociale et économique.

      En mai, l’Union européenne a adopté une directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cette directive prévoit des mesures visant à prévenir, protéger et améliorer l’accès à la justice des victimes de violences faites aux femmes, mais elle n’adopte pas de définition du viol fondée sur le consentement au niveau de l’Union européenne. Elle ne reconnaît pas non plus la stérilisation forcée comme un crime. La stérilisation forcée touche de manière disproportionnée les femmes et les filles handicapées et reste légale dans au moins 12 États membres de l’UE, dont la Bulgarie, le Danemark et le Portugal.

      En mai, le Conseil de l’Union européenne a adopté une nouvelle directive établissant des normes minimales pour améliorer la mise en œuvre par les États membres des lois anti-discrimination nationales et européennes.

      En septembre, la Commission européenne a présenté son rapport sur la mise en œuvre du Plan d’action de l’UE contre le racisme 2020-2025. Selon la Commission, 11 États membres de l’UE ont adopté des plans d’action nationaux spécifiques contre le racisme, mais des défis subsistent même dans ces États en raison du manque de fonds affectés à la mise en œuvre et de l’absence de ventilation des données par origine raciale et ethnique permettant d’éclairer les politiques.

      En juillet, Ursula von der Leyen, présidente reconduite de la Commission européenne, a annoncé qu’une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme serait élaborée pour le mandat 2024-2029 de la Commission. En septembre, elle a également annoncé que les travaux sur l’égalité et la non-discrimination seraient intégrés au mandat du Commissaire chargé de la préparation et de la gestion des crises — un recul étant donné que l’égalité bénéficiait auparavant d’un commissaire dédié. En décembre, Ursula von der Leyen a reclassé les coordinateurs sur l’antisémitisme et la haine antimusulmane, en leur donnant un accès direct au bureau du président de la Commission, mais a négligé de faire de même pour le coordinateur de la lutte contre le racisme.
      Pauvreté et inégalité

      Les données de l’UE de juin 2024 ont montré que 94,6 millions de personnes (21,4 % de la population) étaient « menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale » en 2023, dont 29,3 millions ont connu de graves privations matérielles ou sociales. Les femmes restent touchées de manière disproportionnée.

      Les taux de pauvreté et d’exclusion sociale en Roumanie et en Bulgarie, les deux États de l’UE les plus touchés, ont dépassé 30 %, et ces taux sont restés supérieurs à 25 % en Grèce, en Espagne et en Lettonie, les trois autres États les plus touchés.

      En août, alors que les prix de l’énergie ont chuté, atténuant ainsi la crise du coût de la vie, l’inflation moyenne à l’échelle de l’UE est tombée à 2,2 %.

      Les gouvernements européens et les autorités intergouvernementales ont réitéré publiquement leur engagement en faveur d’une meilleure mise en œuvre et réalisation des « droits sociaux », notamment les droits protégés par la Charte sociale européenne du Conseil de l’Europe dans la déclaration de Vilnius en février, et les questions relevant du Socle européen des droits sociaux de l’UE dans la déclaration de La Hulpe en avril.

      Les résultats d’une enquête menée à l’échelle de l’UE et publiée en avril ont montré que 88 % des Européens considèrent que les droits sociaux, tels qu’un niveau de vie, des conditions de travail et des soins de santé adéquats, sont importants.

      En janvier, la Commission européenne a publié son cadre de suivi de la Garantie européenne pour l’enfance. Cet instrument politique européen de 2021, axé sur la lutte contre la pauvreté infantile, exige des États qu’ils garantissent d’ici 2030 un accès gratuit à l’éducation et à l’accueil de la petite enfance, à un repas sain gratuit chaque jour d’école, aux soins de santé et au logement pour tous les enfants confrontés à l’exclusion sociale ou à d’autres désavantages. Les organisations de défense des droits de l’enfant ont attiré l’attention sur l’ampleur du défi, ont noté une mise en œuvre et un suivi inégaux des plans nationaux par les gouvernements et ont appelé à une meilleure collecte de données.

      Une évaluation commandée par l’UNICEF en 2024 portant sur deux décennies de stratégies européennes d’inclusion des Roms et de droits de l’enfant a appelé les autorités de l’UE et les gouvernements nationaux à adapter la Garantie européenne pour l’enfance afin d’inclure des mesures urgentes et ciblées pour lutter contre la pauvreté des enfants roms.

      Un rapport de 2024 de la Commission européenne et du Comité de la protection sociale, un organe consultatif de l’UE, a attiré l’attention sur l’écart persistant entre les pensions de retraite des hommes et des femmes (26 % d’écart entre les revenus de retraite des hommes et des femmes en 2022), résultant des inégalités de rémunération et d’emploi, et du fait que les femmes sont plus susceptibles d’interrompre leur carrière ou de travailler à temps partiel, notamment pour s’occuper de leurs proches. Les organisations de la société civile ont appelé à des systèmes de crédits de retraite plus uniformes pour remédier aux disparités, attirant particulièrement l’attention sur les niveaux élevés de pauvreté chez les femmes de plus de 75 ans.

      En juillet, la Directive européenne sur le devoir de diligence des entreprises en matière de développement durable est entrée en vigueur, obligeant les grandes entreprises à prévenir les violations des droits humains et à y remédier dans leurs chaînes d’approvisionnement. En décembre, l’UE a publié une loi interdisant la vente dans l’UE de produits fabriqués par le travail forcé.
      État de droit

      Les institutions de l’Union européenne ont continué de se concentrer sur l’État de droit et les institutions démocratiques dans les États membres, notamment par la création d’un nouveau poste de Commissaire à la démocratie, à la justice et à l’État de droit, mais les mesures concrètes visant à répondre aux préoccupations les plus graves n’ont pas été à la hauteur.

      La Hongrie continue d’être soumise à un examen au titre de l’article 7 du Traité sur l’Union européenne (TEU), l’instrument du traité de l’UE qui permet de traiter les violations graves de l’État de droit par le dialogue et d’éventuelles sanctions. Le Conseil de l’UE a tenu sa septième audition sur la Hongrie, mais malgré des « insuffisances graves persistantes » dans la plupart des domaines soulevés dans l’action du Parlement européen de 2018 qui a déclenché la procédure, les États membres de l’UE n’ont pas émis de recommandations au gouvernement hongrois ni organisé de vote sur la question de savoir si la Hongrie risquait de violer gravement les valeurs de l’UE.

      En mars, le Parlement européen a intenté une action contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne, lui demandant de contrôler la légalité de la décision de la Commission de décembre 2023, selon laquelle la Hongrie avait satisfait aux critères liés à l’indépendance de la justice et pouvait accéder à 10,2 milliards d’euros de fonds de cohésion de l’UE. La CJUE n’avait pas encore statué au moment de la rédaction du présent rapport.

      En février, la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction et en octobre elle a renvoyé la Hongrie devant la CJUE au sujet de sa loi sur la défense de la souveraineté nationale (voir le chapitre sur la Hongrie) pour violation du droit de l’UE.

      La Commission européenne et plusieurs États membres ont annoncé en juillet un boycott partiel de la présidence hongroise du Conseil en raison du voyage du Premier ministre Viktor Orbán à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, suspect faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international de la CPI.

      En mai, la Commission européenne a décidé de mettre fin à la procédure de l’article 7 contre la Pologne, bien que son gouvernement nouvellement élu n’ait pas mis en œuvre toutes les réformes nécessaires. Cette décision précipitée s’appuyait principalement sur les « engagements » du gouvernement polonais, arrivé au pouvoir en décembre 2023.

      Dans une première résolution sur l’État de droit en Grèce, adoptée en février, le Parlement européen a fait part de ses inquiétudes concernant la liberté de la presse, les poursuites judiciaires abusives et la surveillance des journalistes, le traitement à l’encontre des migrants et les attaques contre les défenseurs des droits humains. La résolution demandait à la Commission d’évaluer le respect par la Grèce de ses obligations en matière de droits fondamentaux pour accéder aux fonds de l’UE.

      Le rapport annuel 2024 de l’UE sur l’État de droit a souligné le rôle essentiel des organisations de la société civile, mais n’a pas identifié l’intimidation et l’ingérence dans leur travail en France, en Grèce, en Italie, en Hongrie, en Allemagne et ailleurs comme une menace majeure. Dans un contexte de preuves croissantes de restrictions de l’espace civique, les autorités de certains pays européens semblent également restreindre de manière disproportionnée la liberté d’expression et de réunion des manifestants propalestiniens et des manifestants pour le climat.

      Les risques de stigmatisation des organisations de la société civile financées par des fonds étrangers se sont accrus avec l’adoption de nouvelles lois de type « influence étrangère » dans certains États membres de l’UE et alors que l’UE continuait de débattre d’une proposition de directive sur la transparence de la représentation d’intérêts pour le compte de pays tiers. Un avis rendu en septembre par des experts de l’ONU a déclaré que la directive de l’UE pourrait avoir un effet dissuasif sur la société civile et restreindre indûment les libertés d’expression, de réunion et d’association protégées par le droit international des droits humains.

      La loi européenne sur l’IA a été approuvée en mai 2024 et marque une avancée majeure dans la réglementation de l’IA et des technologies associées. Elle prévoit notamment l’interdiction de la notation sociale, des limitations sur les technologies de surveillance biométrique à distance et l’obligation d’évaluer les risques pour les droits humains en cas d’utilisations « à haut risque ». Cependant, elle comporte également d’importantes lacunes en matière de sécurité nationale, de maintien de l’ordre et de contrôle des frontières, et accorde la priorité aux risques de responsabilité des entreprises par rapport aux risques pour les droits humains. De nombreux membres du Parlement européen ont déclaré avoir été la cible de logiciels espions en 2024. L’UE n’a pas encore pris de mesures pour maitriser le développement, la vente et l’utilisation de cette technologie.

      https://www.hrw.org/fr/world-report/2025/country-chapters/european-union

  • 📺🎙️ Abus et noms de domaine, Marianne Georgelin, Directrice juridique à l’Afnic, répondait vendredi dernier aux questions d’Arnaud Dumourier (Le Monde du Droit) pour LexInside sur B SMART.

    🌐🔐 Cybersquatting/Typosquatting, usurpation d’identité ou encore phishing, découvrez les 3 principales catégories d’abus liées aux noms de domaine et surtout comment s’en protéger.

    ⚖️🫴 Une bonne occasion également de rappeler le cadre juridique du .fr et les différents dispositifs pour agir en cas de détection d’un dépôt de nom de domaine portant atteinte à une marque : annuaire Whois, divulgation de données de titulaire anonymes, signalements et procédures alternatives de résolutions des litiges (Syreli, PARL EXPERT en collaboration avec World Intellectual Property Organization – WIPO)

    ▶️👀 Regardez l’intégralité de cette interview sur https://www.bsmart.fr/video/25597-lex-inside-11-octobre-2024

    #LexInside #Abus #ndd #typosquatting #phishing #PointFR #afnic #InternetMadeinFrance

  • Six ans de prison requis contre #Matteo_Salvini, vice-Premier ministre italien, pour avoir refusé de laisser accoster des migrants en 2019

    L’homme politique d’extrême droite est jugé pour #privation_de_liberté et #abus_de_pouvoir, pour avoir maintenu 147 migrants en mer pendant des semaines sur un navire géré par l’organisation caritative #Open_Arms.

    Les procureurs italiens ont requis, samedi 14 septembre, une #peine de six ans de #prison contre Matteo Salvini, vice-premier ministre italien d’extrême droite, pour avoir empêché des migrants de débarquer dans un port italien en 2019.

    Matteo Salvini, qui fait partie de la coalition de la Première ministre Giorgia Meloni, est jugé pour privation de liberté et abus de pouvoir, pour avoir maintenu 147 migrants en mer pendant des semaines sur un navire géré par l’organisation caritative Open Arms. Le verdict de ce procès, qui a débuté en octobre 2021, devrait être rendu le mois prochain, a déclaré à l’AFP l’avocat d’Open Arms, Arturo Salerni.

    « Les #droits_humains doivent prévaloir »

    Matteo Salvini n’était pas présent à l’audience. Il avait auparavant publié sur Facebook : « Je le referais si j’avais à le refaire : défendre les frontières contre les migrants illégaux n’est pas un crime. » "Il est incroyable qu’un ministre de la République risque six ans de prison pour avoir fait son travail en défendant les #frontières de la nation, comme l’exige le mandat qu’il a reçu de ses concitoyens", a-t-il ajouté sur X.

    Au moment de résumer son réquisitoire, le procureur Geri Ferrara, du tribunal de Palerme, a estimé « qu’un principe clé n’est pas discutable : entre les droits humains et la protection de la souveraineté de l’Etat, les droits humains doivent prévaloir dans notre système heureusement démocratique. »

    Le #navire était resté bloqué en mer pendant près de trois semaines avant que les migrants ne soient finalement autorisés par la justice à débarquer sur l’île italienne de Lampedusa. Les membres d’Open Arms avaient assuré que l’état physique et mental des migrants avait atteint un point critique lorsque les conditions sanitaires à bord étaient devenues désastreuses, notamment en raison d’une épidémie de gale.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/six-ans-de-prison-requis-contre-matteo-salvini-vice-premier-ministre-it
    #justice #ports #migrations #réfugiés #Méditerranée #mer_Méditerranée #sauvetage

    • La cheffe de file de l’extrême droite en France, Marine Le Pen, lui a apporté son soutien samedi soir en dénonçant sur X « un véritable harcèlement judiciaire visant à le faire taire ».

      « Nous sommes solidaires et plus que jamais à tes côtés Matteo », a-t-elle aussi affirmé, fustigeant une peine « d’une extrême gravité alors que la submersion migratoire s’accentue partout en Europe ».

    • Il legale del sacerdote: «Siamo in una fase complessa e preferiamo non esprimerci»

      Due mesi di carcere preventivo per il religioso accusato di abusi – Il giudice dei provvedimenti coercitivi Paolo Bordoli ha confermato la richiesta della Procura - Don Rolando Leo è stato già trasferito alla Farera - Emerge che l’inchiesta della magistratura è stata aperta alcuni mesi fa dopo la denuncia della presunta vittima, oggi maggiorenne.

      Il giudice dei provvedimenti coercitivi Paolo Bordoli ha confermato oggi pomeriggio la carcerazione preventiva chiesta dalla Procura per don Rolando Leo, il sacerdote fermato mercoledì scorso con l’accusa di atti sessuali con fanciulli, coazione sessuale, atti sessuali con persone incapaci di discernimento o inette a resistere e pornografia. Don Leo è stato trasferito al carcere giudiziario della Farera dove potrebbe rimanere almeno per i prossimi due mesi.

      Il provvedimento cautelare era tanto atteso quanto sostanzialmente scontato. Ed è giunto al termine di un’inchiesta, si è appreso oggi, durata alcuni mesi. La prima segnalazione al Ministero pubblico, fatta dall’amministratore apostolico della diocesi di Lugano, monsignor Alain de Raemy, risale infatti a marzo, quando il prelato era stato informato dei presunti abusi direttamente dalla presunta vittima.

      Quest’ultima, ormai maggiorenne, aveva raccontato al vescovo di aver subito attenzioni improprie negli anni precedenti, quindi in età minore, e aveva confermato la volontà di far emergere la vicenda proprio per raccogliere l’appello lanciato dallo stesso de Raemy dopo la pubblicazione del rapporto sugli abusi in àmbito religioso redatto dall’Università di Zurigo.

      Una domanda inevitabile

      Una domanda è sorta subito, inevitabile: il fermo del sacerdote è avvenuto, come detto, mercoledì mattina all’alba, al Collegio Papio di Ascona. Don Rolando Leo era tornato la sera prima da un pellegrinaggio di una decina di giorni a Medjugorje, in Bosnia Erzegovina. Un viaggio, organizzato dalla Pastorale giovanile diocesana (e ampiamente documentato con servizi e fotografie sul portale catt.ch), a cui aveva partecipato un folto gruppo di ragazzi. Alla luce di quanto raccolto dal vescovo, e sapendo che la magistratura aveva aperto un fascicolo d’inchiesta su fatti sicuramente da accertare, ma comunque potenzialmente molto gravi, perché la Curia ha lasciato che il sacerdote accompagnasse i giovani, molti dei quali minori, a Medjugorje? «Una domanda lecita», hanno ammesso dalla Diocesi. Alla quale, tuttavia, non è stata data, almeno per il momento, alcuna risposta.

      Resta il fatto, e va sottolineato, che monsignor de Raemy ha in ogni caso applicato senza remore le nuove regole del Codice di diritto canonico, sospendendo il sacerdote da tutti i suoi incarichi.

      Un analogo provvedimento potrebbe prendere, nelle prossime settimane, anche il DECS in relazione al ruolo di don Leo come docente liceale e come direttore dell’Ufficio insegnamento religioso scolastico. In questo senso le autorità cantonali hanno annunciato un approfondimento di natura amministrativa.

      Risalire al passato

      Ciò che appare chiaro, in questo momento, è che per fare chiarezza e far emergere la verità occorrerà andare a ritroso nel tempo, con tatto e delicatezza. Che, in questi casi, non sono mai abbastanza. Ciò che attende la procuratrice pubblica titolare dell’inchiesta, Valentina Tuoni, non nuova a indagini così complesse - ricordiamo, su tutte, quella riguardante l’istruttore di yoga del Luganese - è un lavoro di cesello; un lavoro nel quale, alla fine, ciascun particolare potrebbe fare la differenza.

      Fermo restando il principio della presunzione d’innocenza, dal quale ogni possibile ragionamento deve necessariamente prendere le mosse, se qualcosa c’è stato va ricercato nel passato dell’uomo di fede il quale, in questi anni, ha girato in lungo e in largo il Ticino nell’àmbito del suo ministero. Sarà compito degli inquirenti, partendo dalla segnalazione fatta dalla presunta vittima, raccogliere ulteriori testimonianze da mettere poi a confronto con la tesi del sacerdote. E capire se ci si trova di fronte a un caso isolato o se vi siano altri episodi e altre persone coinvolte.

      Questa sera il Corriere del Ticino è riuscito a mettersi in contatto telefonico con il difensore di don Rolando Leo per raccogliere la versione dell’indagato. «Sono stato con il mio cliente a lungo, oggi, al momento siamo in una fase complessa e molto delicata, preferiamo per questo evitare ogni dichiarazione», ha detto il legale, rinviando ai prossimi giorni un eventuale nuovo passaggio.

      «Fatti non avvenuti al Papio»

      Chi, oggi, ha vissuto un’altra giornata difficile è stato sicuramente il rettore del Papio, don Patrizio Foletti, al quale molti si sono rivolti per capire quanto accaduto al cappellano del Collegio.

      In una lettera inviata alle famiglie degli allievi, don Foletti - insieme con il suo vice Paolo Scascighini - non ha nascosto i fatti, ma ha anche tentato di rassicurare sul futuro dell’istituzione. «Desideriamo prendere contatto con voi a seguito delle notizie che ci hanno raggiunto» e «concernenti don Rolando - si legge nella lettera -. Precisiamo soltanto che, a tutt’oggi, i fatti non sembrano toccare l’attività di don Rolando in Collegio. Siamo ovviamente sconcertati e addolorati come voi, e stiamo già facendo quanto possibile per iniziare in modo sereno l’anno scolastico. Dignità e rispetto della persona restano, come sempre anche in passato, al centro delle attenzioni del Collegio. In attesa di rivedervi restiamo a disposizione per ascoltare il vostro disagio».

      Al CdT, il rettore ha ripetuto i propri sentimenti di costernazione e di sconforto. Ma ha pure sottolineato come «le prime reazioni» interne alla scuola siano state positive. «Di una cosa sono certo - ha aggiunto don Foletti - il Collegio è estraneo a quanto accaduto».

      Se il Papio ha scelto di scrivere alle famiglie, la Diocesi - almeno per il momento - si è limitata al comunicato stampa diffuso giovedì pomeriggio. Ogni altra richiesta di commento è stata sin qui cortesemente respinta, «nel rispetto - dicono dalla Curia - della privacy delle persone coinvolte». Nessuna conferenza stampa è in programma nei prossimi giorni.

      https://www.cdt.ch/news/ticino/il-legale-del-sacerdote-siamo-in-una-fase-complessa-e-preferiamo-non-esprimerci-

  • Wide-Ranging Cases of Sexual Abuse in Swiss Catholic Church

    An independent team of historians was given unprecedented access to archives of the Swiss Catholic Church to investigate cases of sexual abuse within the church. The UZH researchers have now documented 1,002 cases of sexual abuse committed by Catholic clerics, church staff and members of Catholic orders that have occurred in Switzerland since the mid-20th century. They also examined how church officials dealt with cases of abuse and the availability and significance of archive sources. These new findings pave the way for further research.

    In 2022, the Swiss Bishops’ Conference, the Conference of Unions of Orders and Other Communities of Consecrated Life (KOVOS) and the Central Roman Catholic Conference of Switzerland (RKZ) commissioned the Department of History of the University of Zurich to shed light on sexual abuse in the Catholic Church since the mid-20th century. A team of four researchers led by professors Monika Dommann and Marietta Meier have now completed the year-long pilot study. The study covered all dioceses in all language regions of Switzerland as well as state-church institutions and Catholic religious orders. In other words, the researchers examined the Swiss Catholic Church as a whole.

    With a few exceptions, the project team was able to access the church’s archives without any major hurdles, sifting through tens of thousands of pages of previously secret documents compiled by Catholic Church officials since the mid-20th century. In addition, the researchers held numerous interviews with people affected by sexual abuse and with other parties.
    Tip of the iceberg

    The team of researchers found evidence of a wide range of sexual abuse. The cases range from problematic boundary violations to severe systematic abuse lasting several years. Overall, 1,002 cases were identified, involving 510 accused persons and 921 victims. Thirty-nine percent of victims were female, while 56 percent were male. For the remaining 5 percent, the sex could not be determined from the sources. The vast majority of the accused were men. Seventy-four percent of the documents reviewed during the study concerned sexual abuse of minors. In 14 percent of cases, the victims were adults, while the age of the victims could not be determined in 12 percent of cases.

    “The cases we identified are without a doubt only the tip of the iceberg,” say Monika Dommann and Marietta Meier. Numerous archives that likely contain further evidence of abuse have yet to be made available, such as archives of religious orders, documents created in the dioceses and the archives of Catholic day schools, boarding schools and children’s homes as well as government archives. In two dioceses, the researchers found evidence that documents had been destroyed. Moreover, there is evidence that not all reported cases of sexual abuse were consistently recorded in writing and subsequently archived. “Given what we know from research on the dark figure of crime, we assume that only a small percentage of cases was ever reported in the first place,” say the historians.
    Sexual abuse in pastoral work

    The study documents cases of sexual abuse for the whole of Switzerland and for the entire period under investigation. It identifies three social spaces with specific power constellations in which sexual abuse occurred. The most prominent of these spaces was pastoral work, in which well over 50 percent of sexual abuse cases took place. Certain elements of pastoral work were particularly affected, including spiritual care (during confession or when seeking guidance), altar service and religious education. This includes priests’ involvement in kids or youth clubs and associations.

    According to the study, a second major social space in which sexual abuse took place was the church’s educational and welfare settings, which fulfilled key social functions, especially in the first half of the 20th century. Around 30 percent of analyzed cases of sexual abuse were committed in Catholic children’s homes, day schools, boarding schools and similar institutions. Finally, Catholic religious orders and other communities as well as new spiritual communities and movements made up the third social space (just under 2 percent of cases). Here, the search for sources proved particularly difficult.
    Systematic cover-up by the church

    Under ecclesiastical law, sexual abuse of minors has long been a severe criminal offense. “However, our study reveals that ecclesiastical criminal law was hardly ever applied in the cases we investigated. Instead, many cases were kept secret, covered up or trivialized,” say the researchers. Church officials would systematically reassign clerics accused of or known to have committed sexual abuse to different posts, sometimes transferring them abroad, to avoid criminal prosecution by secular authorities and enable the clerics to continue working. In doing so, the interests of the Catholic Church and its dignitaries were given precedence over the welfare and safety of parishioners.

    This practice didn’t fundamentally change until the 21st century, when more and more scandals about the Catholic Church’s handling of sexual abuse cases came to light. As a result, the Swiss Bishops’ Conference issued guidelines on how to handle and prevent cases of sexual abuse and established professional bodies in the dioceses to deal with reported cases. However, to this day these bodies differ significantly in their approaches, and their level of professionalization also varies.
    Further research needed

    The pilot project is the first systematic attempt to conduct an academic investigation into the scope and scale of sexual abuse in the Swiss Catholic Church. Fundamental issues concerning access to archives, investigative status and documentation of abuse cases within the Catholic Church as well as previous efforts to examine and prevent such cases have now been addressed. The study provides the basis for further research. The research team believes that future studies need to examine further archives and expand the data. This will make it possible to reach more detailed conclusions about the quantity of sexual abuse that occurred as well as more accurately pinpointing when and where cases arose more frequently.

    Among other things, future studies should investigate the role of the state, especially in charitable and educational contexts, as many services in this area are delegated to the church, particularly in predominantly Catholic regions. Finally, a further focus needs to be placed on exploring the elements specific to the Catholic Church that may have abetted sexual abuse in the church, including the church’s views on sexual morals, celibacy, gender roles as well as its ambivalent stance on homosexuality. The characteristics of the Catholic community, which tacitly accepted and partly supported the described dynamics of concealment and denial, also require further investigation. “Statements and reports made by the people affected as well as by contemporary witnesses should be given great consideration in such a process, and the church’s archives should be evaluated in light of these witness statements,” say the historians Dommann and Meier.

    https://www.news.uzh.ch/en/articles/media/2023/Sexual-Abuse.html

    Conférence de presse:
    https://www.youtube.com/watch?v=ViOMQSzS6Rk

    #abus #abus_sexuels #étude #Suisse #église #église_catholique #rapport #histoire #archives

  • The Long Shadow of German Colonialism. Amnesia, Denialism and Revisionism

    From 1884 to 1914, the world’s fourth-largest overseas colonial empire was that of the German #Kaiserreich. Yet this fact is little known in Germany and the subject remains virtually absent from most school textbooks.

    While debates are now common in France and Britain over the impact of empire on former colonies and colonising societies, German imperialism has only more recently become a topic of wider public interest. In 2015, the German government belatedly and half-heartedly conceded that the extermination policies carried out over 1904–8 in the settler colony of German South West Africa (now Namibia) qualify as genocide. But the recent invigoration of debate on Germany’s colonial past has been hindered by continued amnesia, denialism and a populist right endorsing colonial revisionism. A campaign against postcolonial studies has sought to denounce and ostracise any serious engagement with the crimes of the imperial age.

    #Henning_Melber presents an overview of German colonial rule and analyses how its legacy has affected and been debated in German society, politics and the media. He also discusses the quotidian experiences of Afro-Germans, the restitution of colonial loot, and how the history of colonialism affects important institutions such as the Humboldt Forum.

    https://www.hurstpublishers.com/book/the-long-shadow-of-german-colonialism
    #livre #Allemagne #colonialisme #colonialisme_allemand #histoire_coloniale #histoire #héritage #héritage_colonial #Allemagne_coloniale #Afro-allemands #impérialisme #impérialisme_allemand #Namibie #génocide #amnésie #déni #révisionnisme

    ping @_kg_ @cede @reka

    • German colonialism in Africa has a chilling history – new book explores how it lives on

      Germany was a significant – and often brutal – colonial power in Africa. But this colonial history is not told as often as that of other imperialist nations. A new book called The Long Shadow of German Colonialism: Amnesia, Denialism and Revisionism aims to bring the past into the light. It explores not just the history of German colonialism, but also how its legacy has played out in German society, politics and the media. We asked Henning Melber about his book.
      What is the history of German colonialism in Africa?

      Imperial Germany was a latecomer in the scramble for Africa. Shady deals marked the pseudo-legal entry point. South West Africa (today Namibia), Cameroon and Togo were euphemistically proclaimed to be possessions under “German protection” in 1884. East Africa (today’s Tanzania and parts of Rwanda and Burundi) followed in 1886.

      German rule left a trail of destruction. The war against the Hehe people in east Africa (1890-1898) signalled what would come. It was the training ground for a generation of colonial German army officers. They would apply their merciless skills in other locations too. The mindset was one of extermination.

      The war against the Ovaherero and Nama people in South West Africa (1904-1908) culminated in the first genocide of the 20th century. The warfare against the Maji Maji in east Africa (1905-1907) applied a scorched earth policy. In each case, the African fatalities amounted to an estimated 75,000.

      “Punitive expeditions” were the order of the day in Cameroon and Togo too. The inhuman treatment included corporal punishment and executions, sexual abuse and forced labour as forms of “white violence”.

      During a colonial rule of 30 years (1884-1914), Germans in the colonies numbered fewer than 50,000 – even at the peak of military deployment. But several hundred thousand Africans died as a direct consequence of German colonial violence.
      Why do you think German debate is slow around this?

      After its defeat in the first world war (1914-1918), the German empire was declared unfit to colonise. In 1919 the Treaty of Versailles allocated Germany’s territories to allied states (Great Britain, France and others). The colonial cake was redistributed, so to speak.

      This did not end a humiliated Germany’s colonial ambitions. In the Weimar Republic (1919-1933) colonial propaganda flourished. It took new turns under Adolf Hitler’s Nazi regime (1933-1945). Lebensraum (living space) as a colonial project shifted towards eastern Europe.

      The Aryan obsession of being a master race culminated in the Holocaust as mass extermination of the Jewish people. But victims were also Sinti and Roma people and other groups (Africans, gays, communists). The Holocaust has overshadowed earlier German crimes against humanity of the colonial era.

      After the second world war (1939-1945), German colonialism became a footnote in history. Repression turned into colonial amnesia. But, as Jewish German-US historian and philosopher Hannah Arendt suggested in 1951 already, German colonial rule was a precursor to the Nazi regime. Such claims are often discredited as antisemitism for downplaying the singularity of the Holocaust. Such gatekeeping prevents exploration of how German colonialism marked the beginning of a trajectory of mass violence.
      How does this colonial history manifest today in Germany?

      Until the turn of the century, colonial relics such as monuments and names of buildings, places and streets were hardly questioned. Thanks to a new generation of scholars, local postcolonial agencies, and not least an active Afro-German community, public awareness is starting to change.

      Various initiatives challenge colonial memory in the public sphere. The re-contextualisation of the Bremen elephant, a colonial monument, is a good example. What was once a tribute to fallen colonial German soldiers became an anticolonial monument memorialising the Namibian victims of the genocide. Colonial street names are today increasingly replaced with names of Africans resisting colonial rule.

      Numerous skulls – including those of decapitated African leaders – were taken to Germany during colonialism. These were for pseudo scientific anthropological research that was obsessed with white and Aryan superiority. Descendants of the affected African communities are still in search of the remains of their ancestors and demand their restitution.

      Similarly, cultural artefacts were looted. They have remained in the possession of German museums and private collections. Systematic provenance research to identify the origins of these objects has only just begun. Transactions such as the return of Benin bronzes in Germany remain a matter of negotiations.

      The German government admitted, in 2015, that the war against the Ovaherero and Nama in today’s Namibia was tantamount to genocide. Since then, German-Namibian negotiations have been taking place, but Germany’s limited atonement is a matter of contestation and controversy.
      What do you hope readers will take away from the book?

      The pain and exploitation of colonialism lives on in African societies today in many ways. I hope that the descendants of colonisers take away an awareness that we are products of a past that remains alive in the present. That decolonisation is also a personal matter. That we, as the offspring of colonisers, need to critically scrutinise our mindset, our attitudes, and should not assume that colonial relations had no effect on us.

      Remorse and atonement require more than symbolic gestures and tokenism. In official relations with formerly colonised societies, uneven power relations continue. This borders on a perpetuation of colonial mindsets and supremacist hierarchies.

      No former colonial power is willing to compensate in any significant way for its exploitation, atrocities and injustices. There are no meaningful material reparations as credible efforts of apology.

      The colonial era is not a closed chapter in history. It remains an unresolved present. As the US novelist William Faulkner wrote: “The past is never dead. It’s not even past.”

      https://theconversation.com/german-colonialism-in-africa-has-a-chilling-history-new-book-explor

      #Cameroun #Togo #Tanzanie #Rwanda #Burundi #Hehe #Ovaherero #Nama #Maji_Maji #expéditions_punitives #abus_sexuels #travail_forcé #white_violence #violence_blanche #violence #Lebensraum #nazisme #Adolf_Hitler #Hitler #monuments #Kolonialelefant #Brême #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique

  • Abusi al confine greco-albanese e le omissioni di #Frontex

    La denuncia in un’inchiesta di Balkan Investigative Reporting Network.

    Continuano le denunce riguardo alle costanti violazioni dei diritti umani attuate nei confronti delle persone migranti lungo la cosiddetta rotta balcanica. Questa volta al centro dell’attenzione torna il confine fra Grecia e Albania dove non cessano i respingimenti e, fatto ancor più grave, sembrerebbe che alcuni agenti di Frontex – l’Agenzia europea che supporta gli Stati membri dell’UE e dell’area Schengen nel controllo delle frontiere – abbiano ricevuto l’ordine di non segnalare le violazioni dei diritti umani commesse sul confine a danno delle persone in transito.

    A renderlo noto è il Balkan Investigative Reporting Network (BIRN) che in un’inchiesta, pubblicata lo scorso giugno 2, riporta il contenuto di alcune e-mail risalenti al 2023 (quindi dopo le dimissioni dell’ex capo Fabrice Leggeri, avvenute nell’aprile 2022) in cui si riconferma che il personale di Frontex è a conoscenza dei pushback illegali che sistematicamente avvengono sul confine greco-albanese.

    Respingimenti che gettano le persone in quella che gli agenti stessi definiscono «un’interminabile partita di ping-pong».

    Inoltre, sembrerebbe che qualcuno all’interno di Frontex, non è chiaro chi, avrebbe fornito «istruzioni implicite di non emettere SIR», vale a dire di non redigere rapporti sulle segnalazioni di incidenti gravi che quindi comportano violazioni dei diritti fondamentali ai sensi delle norme UE ed internazionali.

    Frontex, presente in Albania dal 2018 e più volte criticata per il suo operato in vari Paesi poiché accusata di aver svolto attività di respingimento illegali, dispone infatti di un ufficio denominato Fundamental Rights Office (FRO) 3 a cui spetta il compito di gestire le segnalazioni SIR (Serious Incident Report) e di monitorare il rispetto dei diritti nell’ambito delle attività dell’Agenzia. In più, nel 2019, è stata istituita una procedura che consente a chiunque ritiene che i propri diritti siano stati violati di presentare un reclamo all’ufficio preposto.

    A destare preoccupazione sul confine sono soprattutto le modalità con le quali le autorità gestiscono queste operazioni. Nelle e-mail si legge che la polizia greca conduce le persone migranti al confine e la polizia albanese sistematicamente le respinge, in alcuni casi – rileva il FRO – maltrattandole e, segnala la Commissione europea, senza fornire garanzie agli aspiranti richiedenti asilo, di cui non verrebbero raccolte nemmeno le informazioni base.

    Le autorità albanesi negano di aver partecipato ai respingimenti collettivi, in ogni caso, di certo c’è, prosegue l’inchiesta, che le mancate segnalazioni portano, secondo Jonas Grimhede, capo del FRO, a sottovalutare le infrazioni.

    Queste gravi violazioni, confermano fonti di Melting Pot, colpiscono anche persone con disabilità, donne e minori.

    Eppure, l’agenzia continua a rafforzare la propria presenza nella regione: risale infatti a giugno 2024 il nuovo accordo ratificato con la Serbia, il quinto dopo quelli con Moldavia, Macedonia del Nord, Montenegro e Albania, mentre sono in corso negoziati con la Bosnia-Erzegovina.

    Tali accordi si conformano al regolamento adottato da Frontex nel 2019 che estende il proprio operato in qualsiasi Paese terzo, indipendentemente dal confine con l’Unione Europea, dove può dispiegare agenti ai quali spetta più potere esecutivo nel controllo delle persone in transito (tra il resto, la conferma dell’identità all’ingresso, il controllo documenti, l’accettazione o il respingimento dei visti, l’arresto delle persone prive di autorizzazione e la registrazione delle impronte).
    Frontex non può non sapere

    Alla luce di quanto riportato su BIRN ci si può interrogare sull’effettiva capacità di Frontex nel garantire il rispetto dei diritti umani nei Paesi e nelle operazioni di cui fa parte, dal momento che omettendo le segnalazioni si rende complice degli abusi commessi lungo i confini.

    Soltanto un mese fa un’inchiesta della BBC 4 informava che la Guardia costiera greca, anch’essa tristemente nota per i crimini internazionali commessi negli anni, sarebbe responsabile, nell’arco di tre anni, della morte in mare di oltre quaranta persone, lasciate volutamente in acqua o riportate nel Mediterraneo dopo aver raggiunto le isole greche.

    In merito Statewatch 5 riporta alcuni passi dei fascicoli relativi ai SIR contenuti nei report presentati al consiglio di amministrazione di Frontex, in cui si testimonia la responsabilità delle autorità greche: «L’ufficio (il Fundamental Rights Office appunto) considera credibile e plausibile che 7 persone furono respinte da Samos alle acque territoriali turche nell’agosto 2022 e abbandonate in mare dalla Guardia costiera ellenica, il che ha provocato l’annegamento di uno di loro», e ancora «Un migrante arrivò con la sua famiglia come parte di un gruppo di 22 persone a nord di Lesbo, 17 di loro furono presi da quattro uomini armati mascherati, caricati su un furgone e portati su una spiaggia a sud di Lesbo. Da qui furono respinti in Turchia su una barca e lasciati alla deriva su una zattera di salvataggio, in quella che l’Ufficio valuta come un’operazione coordinata che coinvolge ufficiali greci e individui sconosciuti che hanno agito in accordo».

    Via terra non va affatto meglio. È del 3 luglio la rivelazione, da parte di EUobserver 6, di alcuni documenti interni a Frontex in cui si dice che la Bulgaria avrebbe fatto pressione sui funzionari dell’Agenzia affinché ignorassero le violazioni dei diritti umani al confine con la Turchia in cambio del pieno accesso al confine.

    Nel marzo di quest’anno, invece, è stato reso pubblico un documento interno risalente al 2022 che descrive nel dettaglio le pratiche violente e disumane, deliberatamente ignorate sia da Frontex che dall’UE, subite dai richiedenti asilo nel momento in cui vengono respinti con forza verso la Turchia.

    Operando sul campo fra le varie frontiere risulta impossibile che l’Agenzia non sia al corrente di ciò che avviene e dei metodi utilizzati dalle forze dell’ordine per allontanare le persone migranti, tuttavia decide di non agire.

    Anzi, quando non è l’Agenzia stessa, con o senza forza, a praticare i respingimenti, comunque coadiuva gli abusi, come dimostra nuovamente una recente inchiesta dalla quale è emerso che tra il 2021 e il 2023 Frontex ha condiviso con soggetti libici 2.200 e-mail che comunicavano i dati esatti di geolocalizzazione delle imbarcazioni di rifugiati nel Mediterraneo, permettendone l’intercettazione illegale e il ritorno forzato in Libia.

    L’Agenzia, conclude l’inchiesta del BIRN, ha comunque riconosciuto il problema relativo alle omissioni e ne ha discusso, al di là dell’attività in Albania.

    Al momento la realtà resta preoccupante e continuamente da monitorare. Nemmeno l’uscita dell’ex direttore esecutivo di Frontex, Fabrice Leggeri, dimessosi per le evidenze di violazioni “di natura grave” dei diritti umani (e appena candidato alle elezioni europee con Rassemblement National), ha portato ad un vero cambio nelle sue politiche, perchè non c’è possibilità di riformarla.

    Frontex va abolita, per liberare tuttə.

    https://www.meltingpot.org/2024/07/abusi-al-confine-greco-albanese-e-le-omissioni-di-frontex

    #abus #Grèce #Albanie #frontières #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #push-backs #refoulements #SIR #refoulements_collectifs #violence

    • Frontex Officers Failing to Report Migrant Abuses on Albania-Greece Border

      EU border agents are failing to report rights violations committed against migrants and refugees on the Albanian-Greek border, according to an investigation by #BIRN.

      In February last year, Aija Kalnaja, then the acting head of the European Union’s border agency, Frontex, received a strongly-worded email from the person in charge of making sure the agency adheres to EU law and fundamental human rights in policing the bloc’s boundaries.

      To anyone unfamiliar with the bureaucratic language of Brussels, the subject line might look cryptic: “Albania, ping-pong pushbacks, and avoiding SIRs”.

      But the content was clear: a Frontex officer had just returned from deployment to the border between Albania and EU member Greece with a “very troublesome account” of what was happening there, Jonas Grimheden, head of Frontex’s Fundamental Rights Office, FRO, wrote in the email, obtained by BIRN.

      “Apart from stories of Greek police bringing migrants to the border, and Albanian police returning them in an endless ping-pong game,” Grimheden wrote, the officer said he and his colleagues had “implicit instructions not to issue SIRs”.

      A SIR is a Serious Incident Report, which Frontex officers are ‘obliged’ to file as soon as they became aware of a possible violation of the fundamental rights afforded migrants and refugees under international law, whether committed by border guards of countries that Frontex collaborates with or officers deployed directly by the agency.

      It was unclear who issued the ‘instructions’ the officer referred to.

      According to the officer, whose account was also obtained by BIRN in redacted form, so-called ‘pushbacks’ – in which police send would-be asylum seekers back over the border without due process, in violation of international human rights standards – are “a known thing within Frontex” and all the officer’s colleagues were “told not to write a serious incident report because it just went that way there”. Pushbacks, he was saying, were regularly occurring on the Albanian-Greek border.

      Frontex has faced years of criticism for failing to address rights violations committed by member-states in policing the bloc’s borders.

      Now, this BIRN analysis of internal Frontex documents and reporting from the field has unearthed serious indications of systematic pushbacks at the Albanian-Greek border as well as fresh evidence that such unlawful practices are often evading Frontex’s own rights monitoring mechanism.

      Asked whether rights violations were being underreported, a Frontex spokesman told BIRN that such claims were “completely and demonstrably false”.

      At Frontex, every officer is required to report any “suspected violations,” said Chris Borowski.

      Yet Grimheden, the FRO head, said underreporting remains a “highly problematic” issue within the agency. It “undermines the very system we are dependent on,” he told BIRN.
      ‘Sent back badly beaten’

      Three kilometres from Ieropigi, the last Greek village before the border with Albania, stands a Greek army building, disused for decades.

      On the grassy floor are signs of humans having passed through: packets of ready-made food; the ashes of a campfire; words carved in Arabic on the walls.

      Until autumn last year, dozens of migrants and refugees stopped here every day en route to Albania, hoping to then enter Kosovo or Montenegro, then Serbia and eventually Croatia or Hungary, both part of Europe’s passport-free Schengen zone. They would have originally reached Greece from Turkey, either by land or sea, but few see Greece as a final destination.

      When BIRN visited, the weather was wet and fog obscured the hill on the other side of the border, in Albania.

      “I used to meet beaten migrants and ask them if this happened in Albania and they used to reply: ‘They beat us and send us back, they take our money, mobile phones, expensive shoes. Everything they had that was expensive was taken and they were push-backed,” said Spyros Trassias, a local shepherd. “Sometimes they might shout ‘Policia’ and signalled that they were being beaten. Other times smugglers would beat them, take their money and send them back.”

      According to local residents, the number of refugees and migrants trying to cross the border near Ieropigi dropped dramatically after a network of smugglers was dismantled in September last year.

      BIRN did not come across any Greek border patrols, but the head of the Union of Border Guards of Kastoria, Kyriakos Papoutsidis, told BIRN the border is guarded 24-hours a day. Many of those they intercept, he said, have already applied for asylum on the Greek islands or in the capital, Athens. “Any migrant who comes to the area is advised to return to the city where they applied for asylum and must remain there,” Papoutsidis said.
      Warning of ‘collective expulsion’

      Frontex officers have been present on both sides of the border, under a 2019 agreement that launched the agency’s first ever joint operation outside the bloc.

      Just months after deploying, Frontex faced accusations of pushbacks being carried out by Albanian authorities.

      According to documents seen by BIRN, little has changed over the last five years. The FRO has repeatedly raised concerns about Albania’s non-compliance with lawful border management procedures, warning in multiple SIRs that “unlawful collective returns characterised by a lack of safeguards could amount to collective expulsion”.

      In one FRO report from November 2022, in reference to pushbacks, they went as far as to say that the “sum of alleged facts could indicate the existence of a pattern occurring at the border between Albania and Greece”.

      The European Commission, the EU’s executive arm, voiced similar concerns in its 2023 report on Albania’s progress towards EU accession, when it referred to “shortcomings identified in its return mechanism for irregular migrants” and cited continued reports of migrants “being returned to Greece without adequate pre-screening”.

      In July 2023, in a ‘due diligence’ assessment of plans for enhanced collaboration between Frontex and Albania, the FRO noted “cases of ill-treatment” and “allegations of irregular returns” of migrants to Greece. Yet it endorsed the new arrangement, which was rubber-stamped by Tirana and the EU two months later.

      Asked about the allegation of migrants and refugees becoming caught in a game of “endless ping-pong” between Greek and Albanian border police, Grimheden told BIRN: “We have seen and in some locations still see migrants being forced back and forth across borders in different locations in Europe. This is certainly problematic and the parts where Frontex can or can try to influence this, we have taken measures. But the issue is typically far from Frontex involvement”.

      “We see a number of concerns in several countries that we are operating in, and Albania is one of those. Some countries are more open about addressing identified problems and others less so, at least Albania belongs to the group that is not ignoring the problems.”
      Albania: ‘No irregular migrant is pushed back’

      Albanian authorities deny engaging in pushbacks. According to Albania’s Law on Aliens, anyone entering irregularly can be expelled, particularly if they intend only to transit across Albania. Data from the United Nations refugee agency, UNHCR, shows that in 2023, only 6.5 per cent of 4,307 apprehended migrants were referred to the asylum procedure.

      According to Serious Incident Reports seen by BIRN, groups of migrants and refugees are regularly apprehended either at the border or deep inside Albanian territory, taken to temporary holding facilities, transferred to nearby border crossing points, and told to cross back into Greece on foot.

      In all but one case, the Albanian authorities responded that the groups had been pre-screened – taking their basic information and making an initial assessment of their need for asylum – and served with removal orders.

      Neither the Greek Ministry of Citizens Protection nor Albania’s Ministry of Interior or General Directorate of Border Police responded to requests for comment.

      However, in exchanges with the FRO reviewed by BIRN, Albanian authorities rejected claims of systematic pushbacks.

      “No irregular migrant is pushed back,” the Albanian Ministry of Interior replied to the FRO in exchanges reviewed by BIRN. There was only one case in which four Albanian officers were found to have “led” a group of migrants back towards Greek territory and the officers were punished, it said.

      However, an investigation by the FRO, circulated in October 2023, said allegations of systematic pushbacks were “corroborated by all interviewed Frontex operational staff”.
      Intense discussions within Frontex about underreported violations

      In contrast to the widespread use of violence documented by the FRO in Frontex operations in Bulgaria or neighbouring Greece, most SIRs analysed by BIRN did not contain evidence of force being used by Albanian border police during alleged pushbacks, nor the direct involvement of Frontex personnel.

      One exception was a letter sent in August 2022 to the FRO by a Frontex officer serving in the Kakavije border region of southern Albania. The officer accused a Frontex colleague of mistreating two migrants by “hanging them” out of his vehicle while driving them.

      The letter states that upon being confronted about the incident, the officer in question laughed and claimed he had the protection of important people at Frontex HQ in Warsaw.

      Following up on the letter, the FRO found that despite the incident being “widely discussed” within the pool of Frontex officers on the ground, “no Serious Incident was reported, and no information was shared with the operational team”.

      The Frontex Press Office told BIRN that the officer involved was dismissed from the Frontex operation and his actions reported to his home country.

      The incident “served as a vital lesson and is now used in briefings for new officers to underscore the high standards expected of them”, the press office said.

      In his February 2023 email to Kalnaja, FRO head Grimheden urged her “send a message in the organisation that SIRs need to be issued when they become aware of possible fundamental rights situations – no excuses”.

      It is not clear from the documentation BIRN obtained whether Kalnaja, as acting Frontex head, responded to Grimheden’s email. She was replaced 12 days later when Hans Leijtens took on the leadership of Frontex as Leggeri’s successor.

      According to internal documents seen by BIRN, the issue of non-reporting of rights violations has been the subject of intense discussions within the Frontex Management Board, the agency’s main decision-making body, since at least September 2023.

      In January this year, the FRO issued a formal opinion on “addressing underreporting” to the Board, essentially flagging it as a serious issue beyond only Frontex operations in Albania.

      https://balkaninsight.com/2024/06/28/frontex-officers-failing-to-report-migrant-abuses-on-albania-greece-b

  • La Confessione

    Perché soltanto in Italia non è ancora scoppiato il caso degli abusi nella Chiesa cattolica? Perché il sistema di copertura degli abusatori è ancora in piedi ed efficace, coinvolge decine e decine di preti e vescovi ed è tacitamente approvato da papa Francesco. Il podcast La Confessione ricostruisce come la Chiesa italiana silenzia le denunce delle vittime, copre i preti sotto accusa e nasconde lo scandalo

    https://podcast24.fr/podcasts/la-confessione
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