• #Chronovélo #cours_Berriat : de la #contrainte naîtront les nouveaux #usages

    Depuis plusieurs mois, trois unions de quartier font part dans la presse locale (https://www.placegrenet.fr/2023/10/20/chronovelo-grenoble-fontaine-trois-unions-de-quartier-refusent-le-futur-sens-unique-cours-berriat-sans-faire-lunanimite/616121) de leur désaccord concernant le tracé de la piste cyclable Chronovélo n°1 sur la portion du cours Berriat entre J. Jaurès et l’Estacade (https://www.ledauphine.com/transport/2023/11/22/isere-grenoble-mise-en-sens-unique-du-cours-berriat-les-unions-de-quarti). Afin de maintenir un double-sens automobile, leurs membres souhaitent que la Chronovélo soit réduite en largeur, alors que l’aménagement prévu est déjà en-deçà des recommandations du CEREMA (https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du).

    Parlons-Y Vélo vous explique pourquoi il s’agit d’une (très) mauvaise idée.
    Le transit, un faux débat

    Ces unions de quartier expriment des craintes quant à l’augmentation du trafic dû au report de circulation sur la rue Nicolas Chorier. Cependant, nous refusons de nous appuyer sur des craintes non étayées pour justifier une dégradation de l’aménagement cyclable prévu. Focaliser le débat sur le trafic de transit n’est qu’une expression de la peur du changement.

    Comme les unions de quartiers, nous constatons, que l’automobile dans les espaces urbains est source de bruits, de pollutions, de dangers en particulier pour les plus vulnérables. Il convient de rappeler que 99,8 % des piétons tués en France l’ont été par un conducteur de véhicule motorisé (Libération, 2023).

    Le trafic de transit, par définition, ne s’arrête pas dans le quartier, il le pollue uniquement. Nous proposons donc de revoir totalement le plan de circulation du quartier afin qu’il n’accueille plus de trafic de transit sur aucune de ses rues traversantes. Il s’agit du principe de « #plan_en_marguerite ». Ce type de plan de #circulation existe dans d’autres villes européennes dont personne ne viendrait questionner l’attractivité ou la vitalité commerciale : Gand en Belgique, Barcelone en Espagne, par exemple.

    Ce type de #plan_de_circulation est un des leviers pour imposer une contrainte sur le #trafic_automobile, sans empêcher l’utilisation de la #voiture pour les besoins des résident-e-s. Cependant, celle-ci perd en #attractivité par rapport aux autres modes de transport. Le quartier Chorier-Berriat est longé par deux lignes de tramway, dispose de nombreux arrêts de bus métropolitains, et jouxte la gare de Grenoble et ses nombreuses destinations routières et ferroviaires. En 2020, les données INSEE montrent que voiture, marche et vélo sont déjà proches en part d’utilisation pour les trajets domicile-travail, il ne suffit que d’un coup de pouce pour renverser la balance.

    La contrainte sur le trafic, un levier majeur pour son évaporation

    Il est aujourd’hui inutile de rappeler les bienfaits des modes actifs sur la santé, et le besoin de décarboner les transports de courte ou longue distance. un espace public libéré des voitures permet d’autres usages : végétalisation, jeux d’enfants, extension commerçante , bancs, etc. Contraindre les #accès_automobiles amène un effet qui ne revient presque jamais dans le débat public : il s’agit de l’#évaporation_du_trafic, qui a été récemment confirmée par une thèse (https://transitec.net/fr/actualites/item/11224-levaporation-du-trafic-un-concept-confirme-par-une-these.html). Il est donc faux de considérer le trafic automobile comme une donnée constante : celui-ci évolue selon les choix qui sont faits sur l’espace public.

    Le projet Cœur de Ville – Cœur de Métropole de Grenoble, qui a consisté entre autres à la suppression du transit sur l’axe Rey-Sembat-Lyautey en hyper-centre, a été un très bel exemple d’évaporation du trafic. après 1 an de mise en place, 4% du trafic en entrée du centre-ville avait disparu (https://www.eco-compteur.com/ressources/grenoble-alpes-metropole-france). La #fréquentation_piétonne, elle, a bondi.

    Mais pour le #secteur_Berriat, malgré de nombreux compteurs de trafic automobile présents sur les routes de la Métropole, il est impossible de pouvoir juger de l’évolution… faute de la diffusion des données. À l’instar des unions de quartier, nous attendons avec impatience la publication de chiffres à ce sujet. Le silence actuel profite aux marchands de peur, et contribue à des débats passionnés, sans étaiement objectif possible. Nous le regrettons.

    La qualité de ville, la vraie question

    Si la #part_modale du vélo à Grenoble a fortement augmenté depuis 2015 (https://www.ledauphine.com/transport/2023/11/27/isere-velo-grenoble-fait-la-course-en-tete), c’est grâce à l’arrivée d’un nouveau public sur les bicyclettes, qui n’osait pas utiliser ce transport jusqu’alors : femmes, enfants, personnes âgées, etc. ainsi que le développement de nouvelles pratiques : vélos adaptés aux PMR, vélos couchés, cyclologistique. Rappelons qu’un enfant doit rouler hors du trottoir dès ses 8 ans, ce qui implique qu’il puisse le faire sur la chaussée. Ces nouvelles utilisations du vélo sont permises par la largeur importante du réseau Chronovélo. En effet, une piste cyclable large ne permet pas seulement d’absorber un trafic plus important ; elle offre un cadre sécurisé et agréable aux personnes plus lentes ou disposant de vélos-cargos ou tricycles, sans être gênées par les cyclistes plus aguerris ou plus rapides. Ainsi, une largeur de 4 mètres est indispensable pour garantir une pratique du vélo accessible à toutes et à tous.

    Dans ce contexte, quel intérêt de questionner la population sur 250 mètres de voirie qui passeraient à sens unique, sur un cours qui mérite aujourd’hui une rénovation totale de ses espaces et de ses usages ? Pourquoi s’attarder sur ce qui est finalement un petit sujet, au regard de la question existentielle qui s’est toujours posée aux urbanistes : quelle ville voulons-nous ? Souhaitons-nous des rues où la voiture n’a pas ou peu de contraintes, au détriment d’alignements d’arbres (même à l’ombre en été), de terrasses (qui seront à l’ombre en été, ce qui n’est pas si mal, non ?) et de pavés perméables pour laisser entrer l’eau de pluie dans le sol ? Bref, nous sommes déçus de voir que le débat ne s’intéresse qu’à la circulation de quelques voitures, et qu’il est amené toujours de la même façon : des oppositions de principe au moindre changement d’habitude.
    Avec le temps, les avis changent

    En 2016, les unions de quartier Centre-Ville et Championnet rejoignaient Grenoble à Cœur , pour s’opposer à CVCM Grenoble et de facto au passage de la Chronovélo sur Rey-Sembat-Lyautey. En 2018, une partie des membres des unions de quartier Berriat, Centre-Ville et Championnet s’opposaient au passage de la Chronovélo sur l’axe Lafontaine-Berriat (https://www.placegrenet.fr/2018/12/10/plan-chronovelo-le-velo-qui-marche/530046). Puis, ces mêmes membres se sont opposées à la bordure (https://www.placegrenet.fr/2019/04/07/chronovelo-bordure-le-velo-qui-marche/530545) de séparation entre la Chronovélo et la voie routière . Aujourd’hui, peu ou prou les mêmes personnes se déclarent « favorables » à la Chronovélo. Il y a donc bon espoir de les voir défendre des Chronovélo suffisament larges dans les années qui viennent, sur les futurs projets… peut-être les quais rive gauche ?

    https://parlons-y-velo.fr/chronovelo-cours-berriat-de-la-contrainte-naitront-les-nouveaux-usage
    #vélo #aménagement_du_territoire #urbanisme #Grenoble

    • Rendre sa #voirie cyclable : les clés de la réussite - Un #guide pratique du #Cerema

      Comment transformer progressivement la voirie pour encourager la pratique du vélo en ville ? Le Cerema publie un guide pratique pour aider les collectivités et acteurs de la mobilité à développer des aménagements attractifs et performants, à travers 8 #leviers_d'action.

      Améliorer la qualité des #aménagements_cyclables

      Il a été conçu pour répondre à un besoin des collectivités, qui cherchent de plus en plus à généraliser les aménagements cyclables en ville. Pour cela, il faut transformer en profondeur la voirie et amener à une modification des pratiques.

      Largement illustré, ce document disponible sur la boutique en ligne du Cerema présente des exemples de bonnes pratiques, des schémas explicatifs, les éléments réglementaires et signale des points d’attention. Il fournit aussi des références et ressources pour approfondir les différents sujets.

      "La France ambitionne une forte croissance de la part modale vélo, qui ne peut se réaliser que si les aménagements cyclables proposés s’adaptent pour accueillir les nouveaux cyclistes, qu’il s’agisse d’enfants à vélo, de familles avec des remorques, ou d’utilisateurs de vélo cargo.

      Cette ambition suppose de réinterroger l’offre quantitative mais également qualitative des aménagements cyclables. C’est pour aider les aménageurs à relever ce défi que le Cerema publie aujourd’hui ce guide « #voirie_cyclable »" (Thomas Jouannot - Cerema)

      Il a été réalisé collectivement au Cerema, à la suite de nombreux échanges avec les collectivités notamment au cours de webinaires organisés pour accompagner la mise en place d’aménagements cyclables temporaires et leur pérennisation.

      https://www.cerema.fr/fr/actualites/rendre-sa-voirie-cyclable-cles-reussite-guide-pratique-du

    • L’évaporation du trafic, un concept confirmé par une thèse !

      Les retombées d’une thèse de doctorat engagée par Transitec sur l’évaporation du trafic nous permettront de conforter des démarches encore plus ambitieuses pour les projets de #mobilité à venir ! Une belle mise en lumière de la « part des anges » du trafic automobile.

      Notre collègue #Pauline_Hosotte a soutenu publiquement sa thèse de doctorat ès sciences, intitulée L’évaporation du trafic, opportunités et défis pour la mobilité d’aujourd’hui et demain. Cette recherche de quatre ans, sur une thématique orpheline tant dans la littérature que dans la pratique de l’ingénierie, a été réalisée grâce à une collaboration entre notre bureau et le Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR) de l’EPFL, sous la direction du Prof. Vincent Kaufmann.

      Défendue à huis clos quelques mois auparavant, devant un jury de scientifiques et praticiens, la thèse a été acceptée sans réserves et proposée à l’unanimité par ce jury pour le prix 2022 de distinction pour une thèse remarquable.

      Pourquoi l’évaporation du trafic ?

      Quotidiennement, nous observons le phénomène dit d’évaporation du trafic, qui conduit à constater qu’en cas de restriction de circulation volontaire ou non, une certaine part de trafic « disparaît » spontanément, et parfois durablement. Dans un contexte et une époque où la saturation des réseaux et la volonté de réorienter les politiques de mobilité vers une meilleure maîtrise de la voiture revêtent une grande importance, ce sujet est porteur de défis et d’opportunités. Quasiment absent de la littérature scientifique et largement méconnu, la thématique de l’évaporation du trafic méritait une plus grande attention. Ce travail de thèse comble ainsi une lacune et les enseignements qu’il apporte sont riches pour gérer non seulement la mobilité d’aujourd’hui, mais également pour façonner celle de demain.

      L’évaporation du trafic est parfois un sujet de fantasmes : les plus ambitieux considèrent qu’elle devrait tout permettre, les plus réticents que c’est un concept "fumeux". Certaines collectivités pourraient être tentées d’intégrer une part d’évaporation dans chaque projet de requalification de l’espace public, ce qui permettrait de faciliter l’action publique. Il n’existe en effet aucun consensus sur la valeur à lui faire prendre, ce qui permet, en gros, de mettre un voile bien peu pudique sur tous les effets néfastes des politiques publiques sur le mode voiture.

      Pourquoi une thèse ?

      Puisque nous croyons en ce phénomène sans pour autant penser qu’il suffit à justifier tout et n’importe quoi, nous avons voulu étayer scientifiquement ce qui se cachait derrière l’évaporation, en nous appuyant sur cette thèse. Le sujet n’est évidemment pas apparu aussi récemment chez nous, mais nous espérons pouvoir consolider certaines situations en nous appuyant sur ce travail, que nous jugeons important et fondateur pour de nouvelles approches de la mobilité plus ambitieuse en cette période de crise climatique.

      Et la suite ?

      Outre la maitrise de ce sujet que nous transmettons à chaque membre de notre équipe et la méthode que nous développons en ce sens au niveau technique, nous travaillons à la rédaction d’un document vulgarisateur et appliqué à nos métiers. Il prendra la forme d’une « pause technique », notre série de publications de partage de connaissance dont le premier numéro sur la mobilité des femmes en Afrique est sorti en 2021 et dont le second, consacré à l’essor du vélo à Paris et les enseignements à en tirer, vient de paraître.

      Vous voulez en savoir plus ?

      Pour échanger de manière plus spécifique à vos propres enjeux autour de cette thématique d’actualité, nous organisons volontiers des séances de présentation et de discussion particulières en présentiel ou visioconférence.

      https://transitec.net/fr/actualites/item/11224-levaporation-du-trafic-un-concept-confirme-par-une-these.html

  • « Au lieu d’une inflation technique coûteuse pour l’environnement, pourquoi ne pas simplement réglementer le poids des voitures ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/08/au-lieu-d-une-inflation-technique-couteuse-pour-l-environnement-pourquoi-ne-

    Au cœur de l’été, les nouvelles normes européennes de sécurité des automobiles ont commencé à entrer en vigueur dans une grande indifférence, comme toutes ces mesures techniques qui semblent aller de soi. Après tout, l’amélioration de la sécurité routière est une cause assez consensuelle – nul ne souhaite tuer, ou être tué, dans un accident de la route –, et le renforcement des véhicules par l’innovation est un moyen qui échappe à toute forme de débat ou de discussion. Derrière des mesures en apparence indolores se dissimule pourtant tout un impensé politique : celui d’un certain rapport à la technologie, investie de toutes sortes de pouvoirs et envisagée comme unique pourvoyeuse de solutions à chaque problème – y compris à ceux dont elle est responsable.

    Ces nouvelles normes automobiles sont un cas d’espèce. Depuis le 7 juillet, tout véhicule (neuf) à quatre roues commercialisé dans l’Union européenne doit être équipé d’une myriade de #systèmes_électroniques et de #capteurs permettant l’aide au maintien de la trajectoire, le freinage d’urgence autonome, l’adaptation « intelligente » de la vitesse, l’alerte en cas de distraction ou de somnolence du conducteur, la détection d’obstacles à l’arrière du véhicule, etc.
    Voitures et camions devront aussi avoir passé l’épreuve de nouveaux crash-tests plus exigeants, ce qui va mécaniquement conduire à leur alourdissement, relève l’UFC-Que choisir. Il est impossible d’anticiper l’impact que ces mesures auront sur l’accidentologie, mais il est certain qu’elles contribueront non seulement à accroître la quantité d’énergie nécessaire à faire rouler nos voitures, mais aussi à aggraver leur empreinte environnementale, avec à leur bord plus d’électronique et plus d’écrans, donc plus d’eau et d’énergie nécessaires à leur fabrication, plus de métaux, de terres rares, de plastiques, etc. L’ampleur des bénéfices est incertaine, les inconvénients sont assurés.

    Réductionnisme technique

    On touche ici au paradoxe le plus cocasse de la fabrique des politiques publiques européennes, dont chacune semble dotée de son gouvernail propre. Tandis qu’à un étage du Berlaymont on pédale fort pour aller vers le nord, on manœuvre âprement à l’étage du dessous pour mettre le cap au sud (d’où l’importance cardinale des porte-parole de la Commission, dont la tâche est ensuite d’échafauder des déclarations capables de nous convaincre que le nord et le sud se trouvent en réalité, plus ou moins, dans la même direction).

    L’Union européenne s’est ainsi dotée d’objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % à l’horizon 2030, mais contraint dans le même temps son industrie #automobile à alourdir l’empreinte environnementale et climatique de ses voitures. On rétorquera que le mouvement en cours, fortement poussé par l’UE, est à l’électrification du parc. C’est juste. Mais l’énergie issue des renouvelables ou des centrales nucléaires n’est pas inépuisable : d’importants efforts de sobriété seront nécessaires dans tous les secteurs si l’on veut se passer des fossiles. Dans tous les secteurs, donc, sauf l’automobile – notons au passage qu’ une petite Renault Zoe ou une Peugeot 208 électrique pèse 1,5 tonne, c’est-à-dire environ trois fois plus qu’une 2CV.

    Présenté ainsi, le problème semble revenir à un arbitrage entre la protection de l’environnement et la sécurité des personnes. Mais ce faux dilemme est en réalité le fruit d’un réductionnisme technique. Quand on a un marteau dans la tête, tout prend la forme d’un clou. En réalité, les immenses progrès accomplis en matière de sécurité routière au cours du demi-siècle écoulé (de 18 000 morts par an en France en 1973 à un peu plus de 3 000 aujourd’hui) ont pour leur plus grande part été rendus possibles par des mesures socio-économiques (port de la ceinture obligatoire, limitations de vitesse, lutte contre l’alcool au volant, etc.) plutôt que par des miracles de la technique. Gageons aussi que la gratuité des autoroutes réduirait de manière significative la mortalité routière.

    Les véhicules lourds tuent plus

    Bien sûr, les voitures les plus modernes et les plus lourdes sont aussi plus sûres que jamais. C’est juste, mais là encore tout dépend du point de vue. Les choses ne sont pas exactement les mêmes selon que vous êtes à l’intérieur, ou à l’extérieur, de ces monstres d’acier. Dans une minutieuse analyse des données de l’#accidentologie américaine, l’hebdomadaire The Economist – peu suspect de luddisme ou de menées écologistes – montre, dans son édition du 7 septembre, qu’à l’échelle de la population les véhicules les plus lourds en circulation coûtent environ dix fois plus de vies humaines qu’ils n’en sauvent.

    Osons une suggestion au régulateur : en lieu et place d’une inflation technique coûteuse pour l’environnement et marginalement utile pour la sécurité, pourquoi ne pas tout simplement réglementer le poids des automobiles ? Une telle mesure aurait pour elle de réconcilier les objectifs de sécurité routière de l’Europe avec ses ambitions environnementales. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Quitte à les réguler, pourquoi autoriser la mise sur le marché d’automobiles de plus de 2 tonnes capables d’atteindre 100 km/h en moins de quatre secondes et de filer à plus de 200 km/h, lorsque la vitesse la plus élevée autorisée n’excède pas 130 km/h ?

    En définitive, nous consommons des ressources et développons des trésors de technologie pour rendre plus sûres des automobiles que nous rendons de plus en plus dangereuses par la #surconsommation de ressources et le développement d’autres trésors de technologie. On ne sait trop comment peut finir cette escalade. Tourner en rond en détruisant au passage le climat et l’environnement : n’y a-t-il pas mieux à faire de la science et de la technique ?

    • La question c’est aussi de savoir si on peut faire des voitures électriques plus petites que la Zoé et qui peuvent se vendre. Il y a bien la Dacia spring qui doit faire 1 tonne mais l’autonomie est de moins de 300 km (soit 100 de moins que la Zoé).
      Autant dire qu’on n’est pas prêt de voir des mesures d’amaigrissement des bagnoles parce qu’aucun-e politicien-ne ne se fera élire avec une telle proposition (qu’on se rappelle juste la levée de boucliers quand il y avait eu le projet des autoroutes à 110, et aussi la limite à 80 sur les routes départementales...).

      Gageons aussi que la gratuité des autoroutes réduirait de manière significative la mortalité routière.

      Oui mais par contre avec des voitures thermiques ça augmente la consommation de pétrole. Sans compter que les autoroutes sont une aberration écologique.

    • Si toutes les électriques pouvaient ne faire « que » 1500kg, ce serait un meilleur début (faute d’être bon). Pour rappel, en électrique, dès que tu es à 130, tu consommes double, donc tu roules à 110, si vraiment tu veux faire de la distance. Ajoutons que 70 euros le « plein » en charge rapide, pour 200 km de parcourus à 110-130, tu te dis que tu ferais mieux d’avoir une thermique. D’autant que, expérience qui vaut ce qu’elle vaut, la voiture toute neuve (une 308 essence 130 ch), elle nous a permis, cet été, à deux reprises, d’avoir une autonomie de 800 km sur autoroute, vitesse moyenne entre 110 et 130, réservoir 52 litres, 90 euros pour le remplir, PV 1300kg. Presque pareil que la précédente, qui était une diesel 130 ch (on lui faisait faire 900 km). C’est pour dire que sur les moteurs essence aussi, ils font de vrais progrès en termes de consommation.

      Pour l’usage quotidien, quelques dizaines de km par jour, l’électrique fonctionne très bien, c’est un vrai confort de conduite. Cette lubie de tous avoir une voiture pour faire le voyage annuel jusqu’à l’autre bout de la France, est délétère.

      Notez que sur les électriques, le moteur n’accélère plus au delà d’une certaine vitesse : 150 sur les 208, par exemple.

  • Migrants : « Le gouvernement doit faire la lumière sur les pratiques à l’œuvre à la frontière franco-britannique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/06/migrants-le-gouvernement-doit-faire-la-lumiere-sur-les-pratiques-a-l-uvre-a-

    Migrants : « Le gouvernement doit faire la lumière sur les pratiques à l’œuvre à la frontière franco-britannique »
    Collectif
    Après le naufrage le 3 septembre dans la Manche d’un bateau emmenant des migrants vers le Royaume-Uni, entraînant la mort de douze personnes, un collectif rassemblant des députés de gauche, des artistes, dont la romancière Annie Ernaux, le chanteur JoeyStarr ou l’actrice Corinne Masiero, ainsi que des intellectuels demande la création d’une politique d’accueil inconditionnel.
    Il faut venir à Calais pour s’en rendre compte. Murs, barbelés, grillages, blocs de béton ont remplacé les terrains forestiers dans cette ville où la pauvreté sévit durement et où les habitants vivent dans une prison à ciel ouvert. Bienvenue en absurdie, où l’arsenal répressif est poussé à l’extrême pour décourager les personnes en situation de migration à s’installer. A Calais, les pires dispositifs sont à l’œuvre pour lutter obstinément contre les « points de fixation » : destruction et vol de biens, détournement des procédures judiciaires, entrave à l’accès à l’eau et à l’aide alimentaire, construction de clôtures, installation de rochers, harcèlement et intimidations.
    Depuis la signature des accords du Touquet en 2003, visant à partager la gestion du contrôle des flux migratoires entre la France et le Royaume-Uni, la frontière britannique s’est déplacée à Calais où la police française est devenue le bras armé de la politique migratoire britannique. Cette technique visant à rendre les territoires situés sur le littoral de la Manche aussi inhospitaliers que possible n’a eu pour effet que de militariser encore plus la frontière. Non seulement cette militarisation n’a pas empêché la hausse des traversées, mais elle les rend plus dangereuses. Pressurisées à Calais, de plus en plus de personnes en situation d’exil tentent à la hâte la traversée en partant du bas du littoral, ce qui augmente la durée de la traversée et les risques de naufrage.
    Les conséquences sont dramatiques. Le 3 septembre, douze personnes sont mortes dans la Manche et deux autres sont portées disparues au large de Wimereux, près de Boulogne-sur-Mer. Ainsi, 2024 devient l’année la plus meurtrière à la frontière, selon Utopia 56. Depuis le début de l’année, trente-cinq personnes sont mortes en mer (noyades, chocs thermiques, piétinements…).
    Cette situation humanitaire désastreuse nourrit à la fois les réseaux mafieux qui tirent parti de cette misère humaine, mais également les partis d’extrême droite qui voient dans cette désertion de la puissance publique, une occasion d’engranger des voix. Les voix de celles et ceux qui se sentent abandonnés face à la gestion de cette misère humaine, sommés de gérer à leur petite échelle les conséquences des dérèglements du monde.
    Cette réalité quotidienne ne fait malheureusement plus la une des journaux, malgré les alertes répétées des associations installées à Calais comme Utopia 56, qui font face à l’horreur sur le terrain et à la surdité au sommet de l’Etat. Tout comme la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui ont condamné à plusieurs reprises la France, ces associations dénoncent des atteintes intolérables aux droits fondamentaux dont sont victimes les personnes exilées aux frontières françaises.
    Le 23 mars, le collectif de journalistes d’investigation Lighthouse Reports, dans une enquête publiée dans les grands quotidiens Le Monde, The Guardian et Die Welt, a révélé les techniques inhumaines opérées par les forces de police et de gendarmerie françaises en mer en dehors de tout cadre juridique pour empêcher les traversées, quitte à mettre en danger la vie d’autrui : perçage de la coque des bateaux, lancement de filet pour paralyser l’hélice, manœuvre pour faire chavirer les embarcations…
    L’enfer vécu par les exilés n’a eu d’égal que l’absence de réactions publiques. Nous sommes-nous habitués à l’innommable ? Quand les représentants de la loi deviennent illégalité, peut-on encore parler d’Etat de droit en France ?
    Face aux violences répétées par les forces de l’ordre à l’encontre des personnes exilées, face aux violences engendrées pour toutes les personnes vivant sur le littoral, nous devons, aujourd’hui, regarder la réalité en face. Les accords du Touquet, qui auraient dû être révisés, ne permettent pas le respect de l’Etat de droit à la frontière franco-britannique.Ce sont essentiellement les associations sur place, impressionnantes de solidarité, qui luttent contre ces conditions d’existence indignes en donnant aux personnes exilées des moyens de subsistance auxquels toute personne a droit : de l’eau, de la nourriture, un toit, même s’il s’agit de tentes systématiquement lacérées lors des opérations d’évacuation.
    A cette crise de l’humanité s’ajoute un déni de réalité. Ce n’est pas en construisant des murs plus hauts, en armant mieux la police, en pratiquant la politique dite « du zéro point de fixation » que les personnes en situation d’exil cesseront de fuir leur pays pour des raisons politiques, économiques, climatiques. Le repli sur soi ne fermera pas nos frontières. Mais le non-accueil, lui, aggrave la situation. En mettant tout le monde en situation de vulnérabilité : personnes exilées, associations et habitants.
    Nous, citoyens, élus de la nation, appelons le gouvernement à organiser une politique de l’accueil inconditionnel, à garantir le respect de la dignité de la personne humaine, et à faire la lumière sur les pratiques à l’œuvre à la frontière franco-britannique. Réaffirmons les valeurs de solidarité et de fraternité qui sont les marques de notre histoire.Sont signataires de cette tribune : Ariane Ascaride, actrice ; Arthur Delaporte, député (Parti socialiste) du Calvados ; Annie Ernaux, écrivaine, Prix Nobel de littérature 2022 ; Jean-François Coulomme, député (La France insoumise) de Savoie ; Elsa Faucillon, députée (Parti communiste français) des Hauts-de-Seine ; Charles Fournier, député (Les Ecologistes) d’Indre-et-Loire ; Robert Guédiguian, réalisateur de cinéma et producteur ; Corinne Masiero, actrice ; Danielle Simonnet, députée (groupe Ecologiste et social) de Paris ; JoeyStarr, chanteur et acteur.

    #Covid-19#migrant#migration#france#politiquemigratoire#frontiere#calais#accueil#sante

  • Centri migranti Albania, sindacati della penitenziaria contro il governo : in Italia caos carceri ma si inviano agenti nei “campi di prigionia”

    I centri italiani per migranti costruiti in Albania e voluti dal governo di Giorgia Meloni continuano a far discutere. Nelle ultime ore, in particolare, a causa dell’uso di agenti italiani della penitenziaria pronti a essere dispiegati a vario titolo nelle strutture di Shengjin e Gjader. Alcuni sindacati hanno infatti protestato contro le scelte dell’esecutivo con un comunicato ufficiale, sottolineando come al momento, visto il caos totale all’interno delle carceri italiane, dovrebbe essere altre le priorità in merito all’utilizzo di risorse.
    Centri migranti Albania, sindacati della penitenziaria contro il governo

    A diffondere un comunicato sono stati la Federazione sindacale del Coordinamento sindacale penitenziario insieme alla Confederazione autonoma italiana polizia penitenziaria. Due sindacati che si dicono basiti “dalla notizia del provvedimento con cui l’Esecutivo avrebbe deciso l’invio in Albania, per un accordo internazionale tra i leader dei due Paesi di circa cinquanta unità del Corpo della polizia penitenziaria dei diversi ruoli e qualifiche con trattamento di missione Internazionale e con regole di ingaggio del tutto discutibili e non condivise con le organizzazioni sindacali”. Cinquanta agenti che quindi andranno a lavorare sull’altra sponda dell’Adriatico.

    Il problema, però, è che mentre il governo continua a porre attenzione e risorse sul piano Albania, la situazione nelle carceri italiane è sempre più emergenziale. Un aspetto rimarcato dai sindacati che criticano la missione “quando in Italia si registra una popolazione detenuta di oltre 62mila persone ristrette contro una capienza di 44mila posti letto e un organico di polizia al di sotto di 20mila unità, con 10.700 agenti feriti e diverse rivolte, tentativi di sommosse, autolesionismi a centinaia, suicidi 67 detenuti e 7 poliziotti“. La priorità per le organizzazioni di penitenziaria dovrebbe essere il quadro interno, non i centri in Albania in una “struttura che ricorda inquietantemente un campo di prigionia. E ora si parla addirittura di inviare i baschi verdi a presidiare questo complesso”.

    L’accordo Italia Albania sui centri per migranti

    I due centri sono stati previsti e costruiti dopo l’accordo tra il governo italiano di Meloni e quello albanese di Edi Rama firmato il 6 novembre del 2023. Le strutture sono gestite e controllate dall’Italia nel territorio albanese e serviranno – almeno sulla carta – per l’esame delle domande di asilo dei richiedenti asilo. I migranti che vi saranno trasferiti saranno quelli salvati in mare da navi miliari italiane. I due centri, quello nel porto di Shengjin e quello di Gjader, avranno in teoria due ruoli diversi: il primo dedicato alle procedure di sbarco e identificazione, mentre il secondo al trattamento delle domande e alla contemporanea accoglienza. Secondo quanto stabilito da Roma e Tirana, i migranti trasferiti in Albania potranno essere al massimo 3000 al mese, per un totale di 36mila all’anno. Il tutto per un costo enorme, potenzialmente pari a 635 milioni in cinque anni. Ad aggiungersi alla bilancia dei costi rispetto ai vantaggi, c’è anche il fatto che della cifra totale, come si vede in un rapporto di Openpolis, più di un terzo – cioè quasi 252 milioni – è prevista per le trasferte dei funzionari italiani. Una voce di spesa che sarebbe stata ben diversa in caso di costruzione dei centri in Italia.
    Molteni: protocollo con Albania utile e moderno, un modello per la gestione dei flussi

    Chi continua a lodare il piano Albania è Nicola Molteni. In un’intervista a La Stampa, il sottosegretario all’Interno della Lega ha parlato di quanto sia importante l’accordo con Tirana per Roma: “Credo che il protocollo con l’Albania sia utile, necessario e moderno. Un’iniziativa che sui territori extra Ue sarà il futuro. È un accordo di deterrenza per le partenze e di alleggerimento delle nostre strutture approvato da 15 Paesi europei. La struttura in Albania sarà il modello per la gestione dei flussi migratori”.

    https://www.ilriformista.it/centri-migranti-albania-sindacati-penitenziaria-contro-governo-italia-c
    #Albanie #Italie #externalisation #syndicats #migrations #réfugiés #asile #polizia_penitenziaria

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    https://seenthis.net/messages/1043873

    • ’Migrant centers in Albania like prison camps’ say Italian unions

      Italian prison officers’ unions have protested the deployment of 50 correctional officers to Albania to guard new migrant holding facilities, stating that they are being “sent on a mission with rules that were not shared.”

      On August 31, two organizations representing Italy’s penitentiary police — the Italian Autonomous Confederation of Penitentiary Police and the Officers’ Union Coordination — released a statement expressing that their members were “stunned by the report of a measure” in which the government decided to send around 50 penitentiary police units of various roles and qualifications to Albania. This deployment is part of an international mission under an agreement between the leaders of Italy and Albania, involving controversial rules of engagement that have not been discussed with the unions.

      Italian Prime Minister Giorgia Meloni and her Albanian counterpart Edi Rama have signed an agreement to build two migrant hosting facilities in Albania for the detention of migrants who attempt to reach Italy by sea while their asylum claims are examined.

      The centers, which are slated to open this month, are to be paid for by the Italian cabinet.

      Difficulties experienced by penitentiary police in Italy

      The mission occurs “when Italy is registering a population of over 62,000 detainees against a capacity of 44,000 beds and a police corps lacking 20,000 officers, with 10,700 wounded officers and many riots, protest attempts, hundreds of episodes of self-harm and the suicides of 67 detainees and seven police officers,” the statement said.

      The two unions added that “what appears to be taking shape in Albania is a facility that disturbingly reminds us of prison camps.”

      “And now there is talk of sending the green berets”, members of an anti-terror finance police unit, “to patrol this complex,” they noted.

      The agreement between Italy and Albania

      The agreement between Rome and Tirana, signed on November 6 last year, is based on an old cooperation treaty between the two countries and provides for the construction of two repatriation centers for migrants — managed and controlled by Italy on Albanian territory — for the speedy process of asylum requests.

      Part of the migrants rescued at sea by Italian Navy vessels will be transferred to Albania, a non-EU country considered as safe by Italy.

      https://www.infomigrants.net/en/post/59571/migrant-centers-in-albania-like-prison-camps-say-italian-unions

  • Crime d’EtatL’affaire Boulin relancée par un témoin décisif
    https://www.off-investigation.fr/crime-detatlaffaire-boulin-relancee-par-un-temoin-decisif

    Un témoin décisif s’est fait connaître dans l’affaire Robert Boulin, du nom de cet ancien ministre du Travail retrouvé mort dans un étang en 1979. Et déclaré suicidé par la police et la justice alors que de nombreux indices montrent qu’il a été assassiné. C’était moins une. Courant 2022, alors que la justice française s’apprête à prononcer un non lieu dans l’affaire Boulin, un témoin se manifeste spontanément avant d’être discrètement entendu par la juge d’instruction en charge du dossier en 2023. Et comme l’a confirmé le parquet de Versailles à l’AFP le 30 août dernier, « cette audition relance l’instruction […]Lire la suite : Crime d’EtatL’affaire Boulin relancée par un témoin (...)

    #Actu #Accès_libre

  • « In Albania tutti trattenuti. Così si violano le norme Ue »

    Per i giudici di Palermo la detenzione è legittima solo come extrema ratio, da valutare caso per caso. «Ma a #Shengjin e #Gjader si presuppone che la reclusione sarà generalizzata: verrebbe a mancare la logica graduale prevista dalle direttive europee», afferma l’esperta di diritto dell’Unione #Daniela_Vitiello

    «Nei centri in Albania viene a mancare la logica graduale della direttiva Ue che prevede il trattenimento dei richiedenti asilo solo come extrema ratio», afferma Daniela Vitiello. Ricercatrice di diritto dell’Unione europea presso l’università degli studi della Tuscia e responsabile di un’unità di ricerca del centro di eccellenza Jean Monnet sull’integrazione dei migranti in Europa, con il manifesto commenta le recenti decisioni del tribunale di Palermo sulla detenzione dei richiedenti asilo a Porto Empedocle. Confermata in un caso, non convalidata negli altri cinque.

    Queste decisioni dicono qualcosa anche sul progetto dei centri in Albania?
    Le decisioni di non convalida dei trattenimenti, ma anche la prima di convalida, vanno nella direzione indicata dalle Sezioni unite della Cassazione nell’ordinanza di rinvio alla Corte di giustizia, dopo i ricorsi contro gli analoghi provvedimenti dello scorso autunno del tribunale di Catania. La Cassazione dà un’interpretazione costituzionalmente orientata della disciplina italiana sulla garanzia finanziaria, evidenziando che la garanzia costituisce una causa generale di esclusione del trattenimento e non una «misura alternativa» ai fini della verifica dei presupposti per l’ingresso e il soggiorno, secondo quanto previsto dalla «direttiva accoglienza» dell’Ue. In pratica il diritto Ue prevede che il trattenimento sia in ogni caso l’extrema ratio, oggetto di una valutazione caso per caso, nel rispetto dei principi di necessità e proporzionalità. Lo Stato membro ha comunque l’obbligo di prevedere misure meno afflittive. Per questo il giudice di Palermo sottolinea la natura facoltativa del trattenimento e che le misure qualificate come «alternative» nel diritto italiano (consegna del passaporto e prestazione della cauzione) sono in realtà di natura diversa. Ciò è rilevante rispetto ai centri in Albania perché il protocollo del 6 novembre 2023 individua solo un’area per l’arrivo dei migranti (Shengjin) e un’area per il loro trattenimento durante la verifica dei requisiti e per il rimpatrio (Gjader); per cui si presuppone che il trattenimento generalizzato debba essere la regola in queste procedure extraterritoriali. Senza alternative. Verrebbe così a mancare la logica graduale della detenzione amministrativa prevista come ultima ratio.

    È l’unico problema?
    No. Per giungere nei centri ci sarà un trasferimento forzato a bordo di navi militari italiane, che costituiscono territorio della Repubblica. Soccorsi, se così vogliamo definirli, di questo tipo non possono essere qualificati come operazioni di ricerca e soccorso (Sar) perché ciò implicherebbe lo sbarco in un luogo sicuro (place of safety). È difficile credere che strutture di trattenimento in cui le persone sono soggette a un regime di isolamento e privazione della libertà di movimento (se non addirittura della libertà personale) possano essere qualificate come tali. Questo tipo di regime detentivo generalizzato potrebbe porsi in contrasto con il diritto alla libertà e alla sicurezza dei migranti, ponendo problemi rispetto al diritto costituzionale, dell’Ue e alla Convezione europea dei diritti dell’uomo.

    Altre criticità sono state sollevate in merito al diritto di difesa.
    Sì, perché il contatto con i legali rischia di essere vanificato, soprattutto a causa della extraterritorialità dei centri. Probabilmente sarà offerto ai migranti un elenco di avvocati per il gratuito patrocinio, ma non è detto che questi abbiano competenze specifiche in materia migratoria e d’asilo. Inoltre, è verosimile che le comunicazioni con gli assistiti avvengano attraverso posta elettronica: l’intermediario sarebbe un responsabile della pubblica amministrazione, cioè la controparte, con una sostanziale compressione del diritto di difesa e la possibile conseguenza di convalide a catena e conseguenti espulsioni collettive.

    A giugno 2026 entra in vigore il Patto Ue su immigrazione e asilo. Cosa cambia per il trattenimento dei richiedenti asilo?
    L’approccio hotspot, già attivo in Italia da anni per una prima identificazione e incanalamento nelle procedure corrette, si accompagna al trattenimento generalizzato ai fini dello screening, che dura tra le 24 e le 48 ore per rispettare l’articolo 13 della Costituzione. Il nuovo Patto istituzionalizza l’approccio hotspot e collega ancor più strettamente la fase dell’accertamento (screening) con le successive procedure di asilo e rimpatrio alla frontiera, rendendo il trattenimento la regola e ponendo una serie di interrogativi di sostenibilità amministrativa e legittimità giuridica, sia rispetto al diritto interno, che europeo e internazionale.

    https://ilmanifesto.it/in-albania-tutti-trattenuti-cosi-si-violano-le-norme-ue
    #Albanie #détention #Italie #accord #rétention #extrema_ratio #nécessité #proportionnalité #rétention_généralisée #externalisation #droit #screening #approche_hotspot

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  • Comment partager une #image de façon accessible ?

    On entend souvent dire, sur les réseaux sociaux, qu’il est facile de mettre une alternative à une image pour qu’elle soit accessible. Pourtant, il y a de nombreux types d’images différents (illustrations, photographies, graphiques, textes, infographies…) et la façon de les rendre accessibles peut varier. En effet, selon les besoins d’accessibilité des différents types de handicaps concernés, les solutions ne sont pas toujours les mêmes. On pense souvent aux personnes aveugles qui ne voient pas les images, mais les personnes malvoyantes ou les personnes ayant un handicap cognitif tel que la dyslexie, par exemple, peuvent également être impactées lorsqu’une image contient du texte.

    Nous avons donc rédigé ce guide afin de guider les personnes qui contribuent des contenus : les rédacteurs et rédactrices web dont c’est le métier, mais également toute personne qui publie des contenus (réseaux sociaux, mails, blog, documents Word et PowerPoint…). Les cas présentés sont ceux qu’il est fréquent de rencontrer lorsque l’on contribue des contenus. Ce guide n’aborde pas les points techniques.

    Nous avons choisi de prendre le parti de l’accessibilité réelle et donc d’aller un peu plus loin que ce que demande la conformité aux normes d’accessibilité, notamment en ce qui concerne les images contenant du texte.

    Point de vigilance : une même image peut être concernée par plusieurs cas de figure. Par exemple, elle peut à la fois contenir du texte, être dans un lien et avoir une légende. Il faut donc bien vérifier chaque point et user de réflexion.

    Note : la forme et le fond de cet article ont notamment été inspirés par l’arbre de décision pour les alternatives d’image du W3C nommé « An alt Decision Tree ».

    Sommaire :

    Définition préalable : une alternative d’image doit être courte et concise
    L’image est-elle partagée sur un réseau social qui rend visible l’alternative d’image ?
    L’image contient-elle du texte ?
    L’image est-elle dans un lien ou un bouton qui permet de l’afficher en grand ?
    L’image a-t-elle ou doit-elle avoir une légende ?
    L’image donne-t-elle de l’information ?
    L’image est-elle purement décorative ou sans intérêt pour les personnes ?
    L’image n’est dans aucun des cas présentés ?

    Le reste à lire ici :

    https://www.copsae.fr/partager-image-accessible

    #accessibilité #alt #handicap #personnes_aveugles #cécité #personnes_malvoyantes #handicap_cognitif #dyslexie #guide #manuel

    ping @arno

  • Corruption : ces affaires que Macron veut enterrer
    https://www.off-investigation.fr/corruption-ces-affaires-que-macron-veut-enterrer

    Depuis plus d’un an, le gouvernement refuse à Anticor un agrément qui lui est indispensable pour engager ou poursuivre certaines procédures en justice. L’association est ainsi entravée dans plusieurs affaires qu’elle suit, dont certaines impliquent directement l’exécutif. Le 28 août, l’association Anticor a une nouvelle fois saisi en référé le tribunal administratif de Paris dans l’affaire de l’agrément ministériel dont elle est privée depuis juin 2023. Ce nouveau recours intervient deux semaines après que le tribunal en question a « enjoint au Premier ministre de réexaminer la demande d’agrément d’Anticor dans un délai de quinze jours », exprimant notamment « un doute sérieux » […]Lire la suite : Corruption : ces affaires que Macron veut (...)

    #Enquêtes #Accès_libre

  • L’Espagne signe un accord de gestion des flux migratoires avec la Mauritanie et la Gambie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59465/lespagne-signe-un-accord-de-gestion-des-flux-migratoires-avec-la-mauri

    L’Espagne signe un accord de gestion des flux migratoires avec la Mauritanie et la Gambie
    Par La rédaction Publié le : 29/08/2024
    Au cours de sa visite en Afrique de l’Ouest, le Premier ministre espagnol a signé des accords avec la Gambie et la Mauritanie. Le but : renforcer la coopération pour lutter contre les passeurs et œuvrer en faveur d’une migration régulée. Pedro Sánchez s’est notamment engagé à mettre en place un processus de sélection des travailleurs mauritaniens autorisés à venir travailler en Espagne. En échange, les autorités mauritaniennes prévoient de durcir la législation locale sur l’immigration clandestine.
    C’est une tournée en Afrique de l’Ouest sur laquelle le Premier ministre espagnol compte beaucoup. Pedro Sánchez souhaite, via la signature d’accords bilatéraux, faire baisser les traversées de l’Atlantique, qui connaissent cet été des records.
    Mardi 26 et mercredi 27 août, Pedro Sánchez a ainsi signé avec la Mauritanie et la Gambie des « mémorandums d’entente » bilatéraux de « migration circulaire », a indiqué le gouvernement espagnol. Il s’agit de mettre en place un cadre pour permettre des entrées régulières sur le sol espagnol en fonction des besoins de main-d’œuvre. Cette migration contrôlée est censée faire une place particulière aux jeunes et aux femmes.
    Madrid a aussi signé avec ses deux partenaires des textes en vue de renforcer la collaboration contre la criminalité organisée sous toutes ses formes. Le Premier ministre espagnol a précisé qu’il s’agissait principalement de combattre le trafic d’êtres humains, lors d’une rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, selon des propos rapportés par l’agence nationale mauritanienne.
    En retour, la présidence mauritanienne promet de durcir sa législation contre l’immigration irrégulière. Elle a annoncé lundi une réunion le 2 septembre des députés pour examiner des textes prévoyant la création d’un tribunal spécialisé chargé de réprimer le trafic des migrants et la mise en place de nouvelles dispositions pénales, selon un décret rendu public.
    Selon une source de la présidence du gouvernement espagnol, la Mauritanie abrite actuellement quelque 200 000 réfugiés victimes de l’instabilité au Sahel. Parmi eux, de très nombreux Maliens, qui sont des candidats potentiels à un départ vers les Canaries, porte d’entrée de l’Europe pour des milliers d’Africains qui prennent depuis des années la périlleuse route de l’Atlantique à la recherche d’un avenir meilleur.
    L’Espagne fait en effet face à une accélération spectaculaire des arrivées de migrants illégaux, essentiellement via l’archipel des Canaries. Entre le 1er janvier et le 15 août, plus de 22 000 migrants sont arrivés aux Canaries, contre près de 10 000 pour la même période de l’an dernier, soit une augmentation de 126%. Pour l’ensemble de l’Espagne, la hausse est de 66% (de 18 745 à 31 155).
    La Mauritanie et la Gambie sont les points de départ d’une grande partie des migrants. Le Sénégal, troisième et dernière étape de la tournée de Pedro Sánchez jusqu’à jeudi, en est un autre sur la côte ouest-africaine, entre la Mauritanie au nord et la Gambie au sud.
    Le chef du gouvernement socialiste a préconisé fermeté contre les filières et humanité vis-à-vis des migrants. Il a souligné « qu’il n’y a pas si longtemps encore, l’Espagne était aussi un pays de migrants ». « L’immigration n’est pas un problème, mais une nécessité qui s’accompagne de certains problèmes », a-t-il dit. En particulier, « nous devons lutter contre les mafias qui font le commerce d’êtres humains » et qui profitent « des conditions terribles et du désespoir de ceux qui ont recours à la migration irrégulière ».
    L’Espagne s’est aussi engagée à promouvoir « des migrations sûres, ordonnées et régulières » et à « garantir un traitement juste et humain des migrants ».Le projet pilote de « migration circulaire » avec la Mauritanie, d’une durée initiale d’un an, prévoit que l’Espagne communiquera des offres d’emploi à Nouakchott, qui sélectionnera des candidats pour venir travailler sur le sol espagnol. Ils passeront des entretiens et le cas échéant des tests, devront obtenir un visa et signer un contrat, et s’engager à retourner dans leur pays à la fin du contrat. Le mémorandum ne fournit pas de chiffre d’offres potentielles.Par ailleurs, dans le domaine de la défense et la sécurité, « l’Espagne contribuera à hauteur d’un demi-million d’euros à une initiative de formation » en Mauritanie [...] L’Espagne lancera prochainement en Mauritanie un Institut Cervantes, institution de promotion linguistique et culturelle.
    Avec la Gambie aussi, Madrid veut mieux coopérer. L’Espagne « souhaite donner un nouvel élan à ses relations avec l’Afrique », a déclaré Pedro Sanchez en Gambie où il effectuait la première visite officielle d’un chef de gouvernement espagnol depuis l’établissement de relations bilatérales. Il a rendu visite à des agents de la Guardia Civil et de la Police espagnoles déployés sur le port de Banjul au nom de la coopération sur la migration et contre les trafics.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#gambie#mauritanie#migrationirreguliere#routemigratoire#migrationcirculaire#cooperation#accordmigratoire#sante#trafic

  • What is the Italy-Albania deal on migration ?

    An agreement between Italy and Albania will see some migrants who are rescued at sea transferred to centers outside the EU’s borders for their asylum claims to be processed. InfoMigrants takes a look at what is in the deal.

    Since the leaders of Italy and Albania signed the deal last year agreeing to cooperate on the processing of asylum claims, most of the news reports have been about the costs and delays in the project. But what is actually in the agreement, or Protocol, as it is called, between the Italian and Albanian republics?

    Essentially, this deal provides for some (but not all) migrants who are rescued at sea by Italian ships to be taken directly to Albania, where their asylum claims will be processed.

    Italian Prime Minister Giorgia Meloni has said this will reduce the number of undocumented migrants coming to Italy, and has the potential to become “part of the solution” for the EU.

    Two centers have been constructed in Albania for asylum seekers to be processed and detained prior to deportation or sent on to Italy. As of August 2024, they were yet to open.

    Some EU member states and the European Commission, as well as the UK prime minister Keir Starmer, have welcomed the agreement. But the deal has many critics: the UN refugee agency, for one, has raised concerns about its impact on human rights, while the opposition in Italy has called the centers “Italy’s Guantanamo.”
    The context

    Albania is not a member of the European Union or the Schengen Area. It applied for EU membership in 2009 and is in accession negotiations, so it is in the country’s interests to show support and cooperation for the policies of the bloc.

    Italy’s government came to power on the back of promises to cut irregular migration, and the deal with Albania is one of several measures aimed at achieving that. Others include enhanced cooperation with Libya and Tunisia to boost border control and prevent migrant departures.

    The prime ministers of the two countries announced that the agreement had been signed on November 6, 2023 and would run for five years, to be automatically extended. It was agreed that centers would be built in the Albanian towns of Shengjin, about 75 kilometers south of the Albanian capital Tirana, and Gjader. They will be able to accommodate jointly up to 3,000 people at a time.

    The facilities, though on Albanian soil, will be staffed by Italian personnel and will operate under Italian jurisdiction. External security will be provided by Albanian staff.

    The cost of the scheme has been reported to be 670 million euros over five years, paid for by the Italian government.

    Who will be sent to the Albanian centers?

    The agreement will apply to a limited number of asylum seekers, amounting to a small proportion of the total number of people arriving in Italy.

    Importantly, it only concerns people who are rescued at sea and taken onboard vessels of Italian authorities outside the territorial waters of Italy or other EU member states.

    It is also restricted to those migrants who come from countries deemed ’safe’ by Italy. As of May 7, 2024 there were 22 such countries: Albania, Algeria, Bangladesh, Bosnia and Herzegovina, Cameroon, Cape Verde, Colombia, Gambia, Georgia, Ghana, Egypt, Ivory Coast, Kosovo, Nigeria, North Macedonia, Montenegro, Morocco, Peru, Senegal, Serbia, Sri Lanka, Tunisia.

    While the agreement itself does not mention them specifically, Italian authorities have said the deal does not apply to vulnerable people, such as pregnant women and minors.

    However, concerns have been raised about the process of screening migrants onboard rescue ships, and whether rescuers will be able to identify those who are vulnerable to ensure that they are not sent to Albania.
    How will it work?

    Migrants who fit the above criteria will be sent directly to Albania after they are picked up at sea. Once there, they will be able to apply for asylum in Italy.

    The Italian government has said the aim is to examine claims under accelerated or ’fast-track’ border procedures within 28 days. The current general procedure in Italy takes months.

    All those whose applications for protection are accepted will be brought to Italy.

    Since the migrants will be from countries that are deemed safe, it is expected that the majority of applications will be refused.

    Rejected applicants will be detained before being returned to their countries. However, as many governments refuse to take back their citizens, it is possible that migrants will remain in detention for extended periods.

    What will happen inside the centers?

    Migrants who are taken to the two centers in Albania will be formally identified and fingerprinted.

    The fast-track asylum procedures will be applied to those from ’safe’ countries and to those who have eluded border controls or attempted to do so. Those due for detention and expulsion will be sent to the Gjader center.

    Critics, such as Human Rights Watch’s Judith Sunderland, have pointed out that even in countries that are considered safe, people can still face human rights violations. Sunderland is concerned that fair asylum procedures cannot be guaranteed under the deal.

    The UN refugee agency UNHCR announced in August 2024 that it would monitor the first three months of the agreement “to help safeguard the rights and dignity of those subject to it.”

    What does Italy want out of the deal?

    Italy has said it will relieve overcrowding in its reception centers. Prime Minister Meloni also says the centers will act as an “extraordinary deterrence” for people thinking of coming to Italy.

    Arrivals in Italy this year have already dropped, however, compared with last year. There is also disagreement about whether deterrent policies have the intended effect.

    What will Albania get out of the deal?

    The agreement is seen as a step towards securing Italy’s support for Albania’s bid to join the EU. Albanians have also said it is a way of repaying Italy for its welcoming stance towards Albanians fleeing poverty after the fall of communism in 1991.

    Is the deal the same as the defunct UK-Rwanda deal?

    No. A major difference is that under the Rwanda plan of the previous UK government, people sent to the East African country would not have been able to return to the UK even if Rwanda granted them refugee status.

    Another distinction is that migrants sent to Albania will be under Italy’s jurisdiction, whereas if asylum seekers had been sent to Rwanda, they would have been subject to the laws of that country.

    Even though the Italian state will be responsible for asylum applications made in Albania, concerns have been expressed that it may not be possible to guarantee the same level of protection, in terms of both asylum procedures and physical reception conditions, outside Italian territory.

    An English translation of the Protocol between the governments of Italy and Albania can be found here: https://odysseus-network.eu/wp-content/uploads/2023/11/Protocol-between-the-Government-of-the-Italian-Republic-and-the-Cou

    https://www.infomigrants.net/en/post/59313/what-is-the-italyalbania-deal-on-migration

    #migrations #réfugiés #asile #Albanie #accord #Italie #externalisation

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  • Aux urgences de Brest, un « mur de la honte » pour dénoncer les temps d’attente sur les brancards - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/sante/aux-urgences-de-brest-un-mur-de-la-honte-pour-denoncer-les-temps-dattente

    Madame A., 95 ans, est restée vingt heures trente sur un brancard. Monsieur K., 91 ans, y a passé vingt-neuf heures. Et ainsi de suite. Pour dénoncer les temps d’attente extravagants et dans des conditions terribles des malades âgés aux urgences du CHU de Brest (Finistère), la CGT de l’hôpital a décidé d’une action coup de poing mardi.

    Pendant une heure, six grands panneaux ont été déployés sur le parking sur lesquels ont été affichées des dizaines de feuilles A4 avec les profils des patients de plus de 75 ans qui, entre le 10 juillet et le 7 août, ont dû patienter sur un brancard avant qu’on ne leur trouve un vrai lit d’hôpital à l’issue de leur prise en charge aux urgences. Débordé, le personnel paramédical du service est en grève depuis le 4 juillet, tout en continuant à assurer les soins. Et l’engorgement de cet hôpital est loin d’être un cas isolé cet été.

  • Tutti i costi e i dubbi dell’accoglienza dei migranti in Albania

    Il protocollo firmato tra Roma e Tirana per la costruzione di centri di prima accoglienza in Albania presenta costi considerevoli e molti problemi di natura legale. L’accordo tuttavia difficilmente potrà raggiungere gli obiettivi dichiarati.

    - Nelle previsioni del governo la gestione dei centri di accoglienza in Albania avrà un costo di 653 milioni di euro in 5 anni.
    - La spesa prevista per la gestione delle strutture ammonta però a 30 milioni, gli oltre 600 milioni rimanenti dunque servono a finanziare altri aspetti dell’operazione.
    - Tra le spese che non sarebbero state sostenute se i centri fossero stati costruiti in Italia si trovano 252 milioni di euro per le trasferte dei funzionari ministeriali.
    – Al di là dei costi dell’operazione la gestione di queste strutture in uno stato estero complica la logistica dell’accoglienza.

    Il 6 novembre 2023 è stato firmato a Roma il protocollo Italia-Albania per il “rafforzamento della collaborazione in materia migratoria“, ratificato poi dal parlamento italiano lo scorso febbraio.

    Legge di ratifica del
    protocollo Italia-Albania.

    L’accordo prevede l’istituzione di due centri in Albania, uno per la primissima accoglienza (nella località di Shengjin) e l’altro con funzioni di Hotspot e centro di permanenza e rimpatrio (Cpr), a Gjader. I centri si trovano a circa 20 km l’uno dall’altro, nel nord del paese. Nelle intenzioni del governo queste strutture dovrebbero iniziare ad essere operative a partire dal prossimo 20 maggio, anche se inizialmente con una capienza ridotta.

    Una relazione tecnica (https://www.senato.it/application/xmanager/projects/leg19/attachments/documento_evento_procedura_commissione/files/000/429/065/A.S._995_-_R.t._di_passaggio.pdf) ricostruisce le spese a preventivo ipotizzando un costo di circa 650 milioni di euro in 5 anni, di cui solo una piccola parte riguarda però la gestione dei centri.

    È evidente che si tratti di una spesa considerevole che tuttavia non sembra utile né per favorire i rimpatri, né per migliorare la logistica dell’accoglienza o l’integrazione di coloro che vedranno riconosciuta la loro richiesta di protezione internazionale.
    Le persone accolte e i costi di gestione

    Per calcolare i costi di gestione bisognerebbe intanto conoscere il numero di persone che saranno accolte in questi centri e per quanti giorni. Ad oggi tuttavia non è neanche chiaro quale sia il numero massimo di persone che potrebbero essere ospitate nelle due strutture.

    Il governo infatti ha più volte sostenuto che in Albania saranno accolte 3mila persone al mese, per un totale di 36mila persone l’anno. In effetti anche il protocollo fa riferimento a questa cifra, indicandola però come limite massimo e non come la presenza media. Eppure come è noto, in particolare nei centri di prima accoglienza, il numero di persone accolte può variare significativamente. Infatti mentre a metà agosto 2023 il ministero dell’interno indicava in quasi 2.599 persone le presenze negli hotspot italiani, lo scorso 15 marzo, invece, questo numero arrivava ad appena 712.

    Ma anche dando per buoni i numeri massimi del governo, queste cifre continuano a destare dubbi. Infatti, nella manifestazione d’interesse pubblicata dal ministero dell’interno per la gestione delle strutture, si parla di una capienza massima poco superiore a mille persone, di cui 880 nell’hotspot e 144 nel Cpr.

    Sempre questo documento stima un costo massimo di 34 milioni di euro l’anno per la gestione delle due strutture: una cifra molto alta, anche se distante dai 650 milioni di costi complessivi.

    Secondo la relazione tecnica però la spesa effettiva, calcolata sui costi storici per la gestione di strutture di questo tipo, dovrebbe aggirarsi interno ai 30 milioni di euro circa in 5 anni (4,4 milioni di euro nel 2024 e 6,5 milioni l’anno tra 2025 e 2028).
    Gli altri costi del protocollo

    Prendendo per buone queste cifre, rimangono oltre 600 milioni di euro che non riguarderebbero spese di gestione. Alcune di queste voci di costo sarebbero state forse simili se i centri fossero stati costruiti in Italia. Parliamo ad esempio dei costi per la realizzazione e la manutenzione delle strutture.

    Altre invece sono chiaramente aggiuntive. Si tratta in particolare di 95 milioni di euro per il noleggio delle navi, di quasi 8 milioni di euro di assicurazioni sanitarie per operatori italiani in missione all’estero e di ben 252 milioni di costi per le trasferte dei funzionari del ministero dell’interno, della giustizia e della salute.

    Una cifra esorbitante, pari a una media di 138mila euro al giorno, necessaria a pagare viaggi, diarie, vitto e alloggio del personale interforze, dei funzionari prefettizi, di quelli del dipartimento dell’amministrazione penitenziaria (Dap), del personale sanitario di frontiera (Usmaf) e di quello dell’istituto nazionale per la promozione della salute delle popolazioni migranti (Inmp). Tutte spese che sarebbero state evitate se questo personale avesse lavorato nelle sue consuete sedi di lavoro, invece che all’estero.

    Su altre voci di spesa infine risulta difficile valutare se e in che misura sarebbero state diverse nel caso in cui si fosse deciso di istituire nuove strutture in Italia. Questo tuttavia è più che sufficiente per chiedersi se si tratti di una spesa effettivamente necessaria e per quale scopo.

    Restano poco chiari gli obiettivi dell’accordo

    Certo 650 milioni di euro sono una cifra consistente. Tuttavia per valutare una spesa pubblica bisogna innanzitutto considerare l’obiettivo che ci si pone e la capacità di quella misura di raggiungerlo.

    «[L’accordo, ndr.] si pone sostanzialmente tre obiettivi: contrastare il traffico di esseri umani, prevenire i flussi migratori illegali e accogliere solamente chi ha davvero diritto alla protezione internazionale.» (Giorgia Meloni, conferenza stampa del 6 novembre 2023)

    Dai termini dell’accordo tuttavia non è chiaro come la creazione di due centri in Albania possa contrastare il traffico di esseri umani e prevenire i flussi migratori illegali. Quanto ad accogliere solamente chi ha davvero diritto alla protezione internazionale la questione si porrebbe negli stessi termini anche se i centri fossero costruiti in Italia.

    «Le autorità italiane, al termine delle procedure eseguite in conformità alla normativa italiana, provvedono all’allontanamento dei migranti dal territorio albanese.» (Protocollo Italia-Albania, articolo 9)

    Infatti se al termine delle procedure di esame la domanda dovesse essere accolta i titolari di protezione dovranno essere portati in Italia. Ma lo stesso avverrebbe anche nel caso in cui si proceda effettivamente al rimpatrio di queste persone, operazione che, a quanto sembra, dovrebbe comunque avvenire dall’Italia. Infine non può essere trascurata la possibilità che un richiedente a cui è stata negata la protezione e per cui sono state avviate le procedure di rimpatrio debba essere a un certo punto rilasciato per lo scadere dei termini massimi di trattenimento in un Cpr. Infatti, è bene tenere presente che meno della metà delle persone trattenute in un Cpr nel 2022 è stato poi effettivamente rimpatriato. Il rilascio tuttavia non potrebbe avvenire in Albania e quindi sarebbe comunque necessario portare queste persone in Italia, malgrado la loro posizione irregolare.

    Leggi
    L’analisi dell’Asgi.

    E questo ammettendo che nei centri albanesi arrivino solo persone che possono essere effettivamente ospitate in queste strutture. Infatti secondo la normativa italiana le procedure accelerate di frontiera possono essere adottate solo nei confronti di uomini adulti, provenienti da paesi considerati “sicuri” che non si trovino in una condizione di vulnerabilità.

    Perché questo avvenga tuttavia sarà necessario svolgere complesse operazioni di identificazione a bordo delle navi italiane già prima che le persone vengano portate a terra. È difficile però immaginare che queste procedure possano svolgersi in modo ordinato garantendo effettivamente una corretta ripartizione. Valutare la vulnerabilità di una persona infatti richiede tempo, così come stabilirne l’età esatta nei casi dubbi.

    https://www.openpolis.it/tutti-i-costi-e-i-dubbi-dellaccoglienza-dei-migranti-in-albania

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Italy-Albania Protocol : UNHCR to undertake monitoring activities to safeguard and promote fundamental human rights

    In line with its mandate under international law to supervise the application of the 1951 Refugee Convention and provide protection for refugees, UNHCR, the UN Refugee Agency, will monitor the implementation of the Italy-Albania Protocol, to help ensure that the Protocol is implemented in a manner that safeguards the rights and dignity of those subject to it.

    UNHCR was not a party to the negotiation and development of the Protocol and has requested, including in the Italian Parliament, clarification on some aspects of the Protocol. In recent meetings, the Italian government has provided further information on the implementation of the Protocol and reiterated its strong desire that it be in line with international law and standards.

    Based on an exchange of letters with the Italian Ministry of the Interior, the UN Refugee Agency will therefore undertake a role of monitoring and counselling to the people to ensure that the right to seek asylum is protected and that the processes put in place under the Protocol are consistent with relevant international and regional human rights standards, are fair, and promote protection and solutions for those in need of international protection.

    In its monitoring role, with an initial duration of 3 months, UNHCR will seek to improve the protection of asylum seekers and refugees by identifying and reporting to the competent authorities any inconsistencies with international human rights and refugee law and good practice standards, and advocate for enhanced protection safeguards.

    Through this monitoring process, UNHCR will call on the parties to the Protocol to ensure that the modalities of its implementation do not result in the externalization of asylum obligations and responsibility-shifting, which are contrary to international law.

    At the end of the 3-month period UNHCR will make available its recommendations to the Italian government and other interested actors.

    UNHCR’s priority remains the protection of refugees and asylum-seekers, which is the reason for UNHCR’s monitoring engagement. This responsibility is at the core of UNHCR’s mandate, which the Agency has been carrying out all over the world for over 70 years, even in the most difficult and complex situations.

    To address any concerns regarding the independence of its monitoring function, UNHCR will carry out the monitoring activities with funding from sources other than the parties involved.

    https://www.unhcr.org/it/notizie-storie/comunicati-stampa/italy-albania-protocol-unhcr-to-undertake-monitoring-activities-to-safeguard-

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    Réaction de Sea-Watch :

    With the planned centers in #Albania, Italy is pioneering border #externalization. Now, the #UNHCR is planning to participate, claiming “to monitor.” But it’s actually complicity in externalization policies on the backs of the people it is supposed to protect.


    https://x.com/seawatch_intl/status/1823751438729712013

    ping @_kg_

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...
    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Accès aux soins : une quarantaine de communes bretonnes mettent l’État en demeure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090824/acces-aux-soins-une-quarantaine-de-communes-bretonnes-mettent-l-etat-en-de

    Ce mode d’action, éminemment politique, n’est pas inédit. L’initiative des maires de Côtes-d’Armor est d’ailleurs inspirée de celle de douze collègues de Seine-Saint-Denis. En avril, ils avaient pris des arrêtés similaires, enjoignant aux pouvoirs publics de mettre sur pied un « plan d’urgence de l’éducation » face au manque cruel de moyens dans les établissements du département. Mais l’action symbolique n’était pas allée plus loin, la préfecture de Seine-Saint-Denis ayant immédiatement contesté la légalité de ces arrêtés devant le tribunal administratif.
    Dans le département breton, c’est différent. « Les arrêtés de quatre communes ont déjà dépassé le délai pendant lequel la préfecture peut l’attaquer, alors ceux-là peuvent être appliqués », s’étonne Gaël Roblin. Si les élus de ces communes le souhaitent, ils peuvent réclamer 1 000 euros par jour d’astreinte à l’État, jusqu’à ce que les revendications de l’arrêté soient contentées.
    Elles ne s’arrêtent pas au plan d’urgence pour l’accès aux soins réclamé. Concrètement, les élu·es demandent à l’État « de créer pour les hôpitaux des Côtes-d’Armor, les véritables conditions au déploiement des personnels nécessaires ». Et ce « y compris en négociant des accords internationaux avec des États partenaires de la France, comme la République de Cuba, et enfin de favoriser ce déploiement par tout moyen y compris la régularisation des praticiens à diplôme hors Union européenne », du nom de ces médecins étrangers qui peuplent les hôpitaux français dans des conditions précaires.

    [...]

    Si le sujet fédère tant, c’est que « le sentiment d’abandon de l’État et de relégation du territoire prend de l’ampleur parmi les administrés et élus », analyse encore le Guingampais. Si personne n’ignorait le problème, ce sentiment a sauté aux yeux du monde politique local ces derniers mois.
    Et sa traduction électorale fait peur, avec des communes de plus en plus nombreuses dans les terres à mettre le Rassemblement national (RN) en tête des différents scrutins, or ce parti a opportunément fait des #déserts_médicaux l’un de ses chevaux de bataille. Plusieurs candidat·es ont même réussi à se qualifier au second tour des dernières élections législatives. La situation ne s’était jamais vue en Bretagne.

    https://justpaste.it/dmeck

    #hôpital #accès_aux_soins

  • « Lorsque la puissance publique ne parvient plus à offrir des soins, quel risque prend-on à renverser la table ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/09/lorsque-la-puissance-publique-ne-parvient-plus-a-offrir-des-soins-quel-risqu

    Aujourd’hui, l’#accès_aux_soins est une préoccupation majeure des Français, avant même le terrorisme, le contrôle des flux migratoires ou la lutte contre le réchauffement climatique, d’après les enquêtes d’opinion qui se succèdent (voir par exemple l’enquête Ipsos, « Ce qui préoccupe les Français », en juillet).

    Les carences sont connues, documentées et vécues par tous au quotidien. Selon le ministère de la santé, 87 % du territoire est considéré comme un désert médical, et un tiers de la population n’a pas un accès suffisant aux soins. Les #urgences souffrent, craquent, ferment ou trient. L’accès à un spécialiste ou à un centre d’expertise peut prendre des mois, à condition qu’ils acceptent encore de nouveaux patients.

    Ainsi en est-il par exemple des centres antidouleur, des centres médico-psychologiques ou des équipes de #soins_palliatifs auxquels n’ont accès que la moitié des patients qui en auraient besoin alors même qu’ils sont atteints de maladies graves en phase parfois très avancée (Cour des comptes, juin 2023). Trop souvent, l’accès aux soins est affaire de réseau. « Connais-tu un bon médecin spécialiste ? » « Pourrais-tu parler de moi ? » « As-tu quelqu’un dans ta famille qui connaît quelqu’un ? » Le capital social est ainsi devenu la meilleure assurance-maladie, ce qui crée dans le pays un fort sentiment d’insécurité médicale.

    Le soin comme engagement

    Cette réalité est un moteur profond de colère et une des causes majeures du sentiment de déclassement. L’impossibilité de parvenir à être soigné ou à faire soigner ses parents ou ses enfants génère une immense et légitime rancœur. La violence qui s’exerce parfois à l’encontre des #soignants en est une conséquence. Lorsque la puissance publique ne parvient plus à offrir des soins, quel risque prend-on à renverser la table ? Les votes des dernières semaines traduisent aussi cette réalité.

    Soignants, nous ne sommes pas là par hasard. Nous sommes là parce que ce qui compte, c’est l’humain. Infirmiers, aides-soignants, psychologues, pharmaciens ou médecins de toutes disciplines, nous accueillons tous ceux qui demandent de l’aide. Chaque jour, nous accompagnons les personnes dans leur diversité. Pour nous qui les soignons, ces personnes ne sont pas de gauche ou de droite, françaises ou étrangères, avec ou sans papiers, elles sont simplement humaines, et notre mission est de les aider à guérir ou à vivre avec la maladie et de les accompagner parfois jusqu’à la mort.

    En cela, le #soin est un engagement politique au sens le plus élémentaire, c’est notre engagement : prendre soin de tous sans distinction et avec la même attention parce que la relation de soin est un bien commun. Alors même que notre société valorise le pouvoir, le contrôle et la force, nous, soignants, nous sommes là pour entendre la détresse, pour accompagner la souffrance jusqu’à parfois même l’envie de mourir et pour essayer de comprendre, soulager et rassurer. Or, notre service public du soin est exsangue voire maltraitant, pour les personnes qu’il accueille comme pour celles qui y travaillent. Chaque jour, nous faisons avec inquiétude le constat de la fragilité de notre système de #santé et de son incapacité croissante à répondre aux besoins de tous.

    Un choix de société

    Nous sommes dans une période de grande incertitude politique. Dans ce contexte chaotique, nous invitons nos élus, d’où qu’ils viennent, à faire front commun en faveur du soin pour le bénéfice de tous. Comment souhaitons-nous habiter notre Terre pour prendre soin des humains qui la peuplent ? Comment voulons-nous collectivement prendre soin de tous et, en particulier, des personnes malades, vulnérables, âgées ou handicapées ?

    Ces questions font du soin un projet profondément politique, un choix de société au-delà des querelles de partis. Car une société qui n’accompagne pas de manière satisfaisante ceux qui ont le plus besoin d’aide face à la maladie et à la souffrance est une société où se développent la colère et l’indifférence. Soignants, nous ne pouvons nous résoudre à cette défaite annoncée qui serait celle de tous et d’abord des plus fragiles.

    Le soin rassemble et ouvre une perspective de solidarité, de progrès et de fraternité. Il replace le progrès technique au service de l’humain, peut remédier à de nombreuses pathologies sociales (isolement, sentiment d’inutilité, violences de tous ordres…). Il est un éloge de l’attention et nous invite à nous engager les uns pour les autres. Il est l’espoir de recoudre notre société fracturée. Nous espérons que s’impose la « loi du plus faible ». Ce plus faible que nous continuerons d’accompagner quoi qu’il arrive parce que c’est notre métier, notre choix et le cœur battant de notre engagement. Ce cœur qui bat pour toute notre société.

    Parmi les signataires : Pr Georges Abi Lahoud, neurochirurgien, ICVNS Paris, membre de l’académie nationale de chirurgie, Thierry Amouroux, infirmier, porte-parole du SNPI (Syndicat national des professionnels infirmiers), Dr Cyril Boronad, pharmacien, président du Synprefh (Syndicat national des pharmaciens en établissement de santé), Dr Claire Fourcade, présidente de la SFAP (Société Française d’accompagnement et de soins palliatifs), Carole Gauvrit, présidente du CNPAS (Conseil national professionnel des aides-soignants, Dr Raphaël Gourevitch, psychiatre, hôpital Sainte-Anne, délégué de la Société médico-psychologique, Pr Olivier Guérin, président du CNP (collège national professionnel) de gériatrie, Pr Patrice Queneau Membre émérite de l’Académie nationale de médecine, membre émérite de l’Académie nationale de pharmacie, Dr Manuel Rodrigues, président de la SFC (Société française du cancer), Ghislaine Sicre, infirmière, présidente de Convergence Infirmière…

    La liste complète des signataires https://docs.google.com/document/d/18q42X6swl4VX4oY6zPt1os6z2-_9l2cp66sTpT4R3Q8/edit

    #déserts_médicaux

  • Formations et ressources en #accessibilité #web et #numérique – Timothée Goguely
    https://timothee.goguely.com/blog/formations-ressources-a11y-web-numerique
    /media/a11y.png

    Les enjeux, les normes et les bonnes pratiques de l’accessibilité web (et numérique plus généralement) sont malheureusement encore trop méconnues par nombre d’enseignant·es et de professionnel·les du design, du développement et de la rédaction web.

    N’ayant pas du tout été sensibilisé à ce sujet durant mes études, j’ai voulu progressivement monter en compétences ces dernières années, en suivant certaines formations et en parcourant livres, blogs, sites et autres ressources spécialisées.
    Afin d’encourager et de faciliter cet apprentissage par tout un chacun, je vous partage ici une sélection des meilleures d’entre elles.

  • Immigration : en Espagne, le sort des mineurs isolés nourrit des tensions
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/08/immigration-en-espagne-le-sort-des-mineurs-isoles-nourrit-des-tensions_62724

    Immigration : en Espagne, le sort des mineurs isolés nourrit des tensions
    Par Sandrine Morel (El Vellon et Fuenlabrada [Espagne], envoyée spéciale)
    Le calme semble revenu dans le village espagnol d’El Vellon, en ce début août. Deux mois ont passé depuis les incidents qui se sont produits autour du centre d’accueil pour mineurs étrangers de cette commune de 2 000 habitants, située à 50 kilomètres au nord de Madrid. Le 9 juin, des habitants en colère ont tenté de pénétrer à l’intérieur du bâtiment pour en découdre avec les jeunes migrants qu’ils accusaient d’avoir commis une agression – sur qui ? les versions divergent – et d’avoir volé deux téléphones portables. L’accueil des mineurs étrangers non accompagnés, les menas (pour menores extranjeros no acompañados, « mineurs étrangers non acccompagnés »), comme on les appelle en Espagne, provoque, ces derniers mois, de fortes tensions politiques. Jusqu’ici absente des controverses politiques, l’immigration est désormais devenue, de ce côté des Pyrénées aussi, un sujet inflammable.
    Devant la porte du centre d’accueil, un pavillon loué par le gouvernement régional de la Communauté de Madrid, un travailleur social réticent à parler à la presse assure que les onze jeunes migrants isolés hébergés « ne veulent pas d’histoires ». Chez les élus locaux, les opinions sont tranchées. La maire socialiste d’El Vellon, Catalina Llorente, a affirmé, en juin, que « 90 % des méfaits attribués à ces jeunes n’ont pas été commis par eux », tandis que le maire conservateur de la localité voisine de Pedrezuela, Rodrigo Garcia, les a accusés de « semer la panique et de mettre en danger le vivre-ensemble pacifique des citoyens ».
    Les habitants du village, eux aussi, sont divisés. « Ces jeunes sont l’objet d’une campagne de dénigrement orchestrée par la droite, estime Gustavo Diaz, conseiller fiscal de 46 ans, qui réside à 40 mètres du pavillon. Avant même l’installation du centre, l’association des jeunes du village a publié un communiqué pour dire qu’ils [les menas] représentaient un danger et qu’elle n’en voulait pas. La semaine dernière, il y a eu une agression au couteau, ils ont été accusés alors que ce n’était pas eux. Dès qu’il y a un incident ou une agression dans le coin, ils sont les boucs émissaires… »
    Laura (les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver l’anonymat), qui promène son chien, a participé à une manifestation, le 12 juin, devant les portes du centre, pour exiger sa fermeture. Elle affirme, au contraire, que « ces jeunes sont agressifs, ils s’en prennent aux jeunes d’ici et ne s’intègrent pas ». Raul, un quinquagénaire employé d’une entreprise d’entretien des routes, attablé à un café de la place du village, les juge responsables du sentiment d’insécurité qui l’« empêche de sortir le soir dans son village avec [ses] enfants ». « Moi, je parle avec les jeunes, l’interrompt Susana, une femme de ménage de 41 ans. Ils sont passés par des expériences difficiles, ils sont sympas, et l’un d’eux m’a même offert un bracelet », dit-elle en montrant une fine chaîne argentée autour de son poignet.
    Ces tensions interviennent dans un contexte de pression migratoire accrue. Entre le 1er janvier et le 31 juillet, 27 600 migrants sont entrés illégalement en Espagne par la mer, dont 21 500 par les îles Canaries, soit une augmentation de 152 % par rapport à 2023, selon le ministère de l’intérieur. Dans les embarcations de fortune qui débarquent dans l’archipel, 10 % à 15 % des arrivants sont des mineurs isolés, selon l’Office des réfugiés de l’ONU.
    La plupart viennent du Mali (43 %) et du Sénégal (20 %), mais aussi du Maroc (9 %), dont les ressortissants sont de plus en plus nombreux à emprunter la dangereuse route canarienne pour gagner l’Europe, du fait des contrôles accrus dans le détroit de Gibraltar. Si, au 31 décembre 2023, sur les quelque 15 000 personnes de 16 à 23 ans bénéficiant d’un permis de résidence, comme mineur non accompagné ou ancien mena, les Marocains comptaient pour 68 %, leur proportion ne cesse de baisser.Cet afflux de mineurs isolés a poussé le président des Canaries, Fernando Clavijo (régionaliste), à tirer la sonnette d’alarme, en juin, et à demander aux autres régions autonomes espagnoles de prendre en charge, par solidarité, une partie de ces jeunes. « Nous devons honorer les traités internationaux, respecter les droits des enfants et les droits humains », a-t-il insisté, le 28 juillet, appelant les gouvernements locaux à ne pas « transformer un drame humanitaire en un problème politique ».
    Près de 6 000 mineurs isolés se trouvent sur l’archipel des Canaries, alors que le nombre de places pour les accueillir est de 2 000. Cependant, et alors que des centaines d’entre eux sont entassés dans les centres existants et sous des tentes installées en urgence, les autres régions n’ont accepté de prendre en charge que 350 jeunes. Un chiffre encore trop élevé pour le parti d’extrême droite Vox qui, en représailles au feu vert donné par le Parti populaire (droite, PP), a rompu, le 12 juillet, ses accords de coalition formés avec la droite dans les régions de Castille-et-Léon, Valence, Aragon et Murcie.
    Le 26 juillet, le PP, Vox et Junts (droite indépendantiste catalane) ont voté contre le projet de loi du gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, visant à organiser de manière automatique la répartition des mineurs isolés sur l’ensemble du territoire en fonction des places disponibles. Mercredi 7 août, le gouvernement andalou a accusé Madrid de transférer des mineurs sur la péninsule au mépris de la loi.Les communautés autonomes accusent le gouvernement central d’improviser. « Nous avons besoin d’ordre aux frontières et d’un financement dans la durée pour assurer l’accueil des mineurs », déclare la directrice générale chargée de l’enfance, de la famille et de la natalité du gouvernement régional (PP) de Madrid, Silvia Valmaña. « Pedro Sanchez doit aussi décréter une situation d’urgence, afin que nous disposions d’instruments législatifs souples et d’une base légale pour les décisions à prendre dans l’urgence. »
    La dernière décision du gouvernement régional de Madrid fait polémique. Pour accueillir les mineurs étrangers isolés, qu’ils arrivent des Canaries ou de l’aéroport de Barajas, où certains profitent de l’escale pour demander l’asile, la région de Madrid veut aménager un ancien centre de recherche du groupe aéronautique EADS, un bâtiment de 4 000 mètres carrés abandonné depuis 2009 et situé en marge de la commune de Fuenlabrada, située à 20 kilomètres au sud de Madrid.
    D’un côté se trouve l’immense zone industrielle de Cobo Calleja et ses centaines d’entrepôts de vente en gros. De l’autre, le parc de la Cantueña, colline pelée et jaunie par le soleil, s’étendant sur 120 hectares. Accolé à l’autoroute de Tolède et soumis au vrombissement incessant des voitures, le site, qui devrait accueillir, dès septembre, 96 menas, pourrait difficilement être plus isolé. Pis, la passerelle qui traverse l’autoroute conduit à une autre zone industrielle dominée par les néons d’un club de strip-tease et de passes.« Ni l’endroit ni le type d’accueil ne sont corrects, c’est une sorte de grand conteneur pour cacher ces jeunes et faire comme s’ils n’existaient pas, s’insurge Javier Ayala, le maire socialiste de Fuenlabrada et principal opposant au centre. La droite me traite de raciste. Nous demandons, au contraire, de traiter ces jeunes comme des personnes et pas des numéros, de les installer par petits groupes dans de petites structures intégrées aux quartiers, pour qu’ils aient accès à des programmes socio-éducatifs. »
    « Il s’agira d’un centre de premier accueil pour des jeunes de 16 à 18 ans, où ils disposeront d’une aide médicale d’urgence, apprendront l’espagnol et pourront commencer une formation professionnelle, le temps que l’administration s’occupe de leurs papiers, rétorque Mme Valmaña. Ils n’y resteront que trois à cinq mois avant de rejoindre une structure plus petite et adaptée à l’insertion. » Les centres de la région de Madrid, selon l’élue, se trouvent à la « limite de leurs capacités », et le nombre de menas est passé de « 1 300 pris en charge sur toute l’année 2023 à 1 500 sur les six premiers mois de 2024 ». « Auparavant, l’Espagne n’était qu’une porte d’entrée en Europe, à présent, beaucoup viennent ici avec l’intention d’y rester », ajoute Mme Valmana.
    « Nous continuons à traiter un phénomène structurel, comme s’il s’agissait d’une situation d’urgence, regrette Andres Conde, directeur de Save the Children Espagne. Alors que nous avons besoin d’un mécanisme stable et d’une coresponsabilité de l’ensemble du territoire, nous voyons une utilisation politique du problème et une prolifération des discours haineux. Pourtant, selon les données de la police, rien ne permet de dire que les mineurs isolés commettent plus de délits que la population nationale du même âge. »
    Occupé à baisser l’auvent du bar Casa del Bacalao, sur la place de la mairie d’El Vellon, Anas, 18 ans et un visage encore enfantin, boucles noires et regard brillant, a quitté le centre de menas cette année, mais il est resté dans le village où il s’est fait une place. « C’est un gentil garçon », dit la responsable de la cuisine, Nina Carvalho, originaire du Portugal. Le jeune raconte le périple qui, il y a un an, l’a mené de son village, dans la région d’Agadir, aux Canaries, à bord d’un bateau pneumatique, à la recherche d’un « bon travail ». « Au Maroc, on est payé 5 ou 7 euros par jour, au mieux », dit-il.La traversée a duré trois jours avant qu’il n’accoste à Lanzarote. De là, il a été transféré au centre d’El Vellon. « Celui qui a mis le bazar en juin est parti, et depuis ça va mieux dans le village », dit-il, avant d’aller faire des livraisons avec un jeune Espagnol d’origine marocaine, Jawad Yahyaoui, 28 ans, qui l’a pris sous son aile. « Ce n’est pas facile d’arriver ici sans parents, sans famille, il n’y a rien dans ce village, pas même un centre commercial. Et ces jeunes veulent juste travailler… », assure-t-il.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les mineurs étrangers non accompagnés, si loin de leurs parents : « Je ne peux pas tout raconter à ma mère. Ça la tuerait »
    A ses côtés, Fouad, 21 ans, opine du chef. Lui a quitté le Rif marocain, il y a trois ans. « Je suis parti d’Alhucemas à bord d’un bateau gonflable et je suis arrivé à Malaga », après la traversée du détroit de Gibraltar, raconte-t-il. Il a tenté d’être pris en charge dans des centres pour mineurs en Andalousie et au Pays basque, bien qu’il soit majeur. Il a fini par arriver à El Vellon, où vit un oncle, et il fait des petits travaux de jardinage pour gagner sa vie. Quand il obtiendra des papiers, il retournera voir sa mère qui « pleure depuis trois ans » et cherchera un meilleur emploi, en Espagne ou en France.

    #Covid-19#migration#migrant#migrationirreguliere#espagne#maroc#senegal#mali#MNA#accueil#hebergement#routemigratoire#politiquemigratoire#sante

  • L’accaparement des terres progresse actuellement et s’intensifie

    Le Panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables a récemment publié un rapport soulignant les pressions croissantes sur les terres agricoles. Il a identifié quatre moteurs principaux : la dérégulation et la financiarisation, qui traitent la terre comme un actif spéculatif ; l’expansion des projets de conservation et de compensation carbone qui entrent en compétition pour les terres ; l’exploitation minière, l’étalement urbain et le développement des infrastructures qui empiètent sur les zones agricoles ; et les systèmes alimentaires industrialisés qui favorisent les chaînes corporatives au détriment des petits exploitants. Ces facteurs menacent l’accès équitable à la terre pour les agriculteurs.

    Nettie Webbie, membre fondatrice de La Via Campesina et co-auteure du rapport, a souligné ces défis dans une interview avec Think Ink, en insistant sur la nécessité urgente de réformes politiques pour protéger les terres agricoles et soutenir les agriculteurs à petite échelle.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/01/laccaparement-des-terres-progresse-actuellemen

    #international #accaparement

  • La gestation d’un système de sanctions contre les colons israéliens de Cisjordanie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/20/la-gestation-d-un-systeme-de-sanctions-contre-les-colons-israeliens-de-cisjo


    Un enclos installé par des colons pour y planter des arbes, signe d’un projet de construction d’une nouvelle colonie illégale sur les terres du village bédouin de Mouarrajat (Cisjordanie), le 25 mai 2024.
    VIRGINIE NGUYEN HOANG/HUMA POUR « LE MONDE »

    Quelques dizaines de personnes et d’entités, qui contribuent à l’expulsion des Palestiniens en Cisjordanie, ont été sanctionnées depuis le début de l’année, à l’initiative des Etats-Unis, de l’Union européenne et de la France. D’une portée pour l’instant limitée, ces mesures enclenchent des mécanismes et établissent des précédents, qui inquiètent l’Etat hébreu.

    La décision rendue par la Cour internationale de justice, vendredi 19 juillet à La Haye, qui juge « illicite » l’occupation des territoires palestiniens, promet d’alimenter la réflexion de Washington, de l’Union européenne (UE) et de plusieurs Etats ayant commencé à imposer des sanctions contre des citoyens et des organisations israéliennes, impliqués dans les violences de la colonisation. Ces mesures punitives, dont les plus récentes ont été prises par l’Union européenne le 15 juillet ont été impulsées en décembre 2023 par l’administration américaine de Joe Biden.

    Encore symboliques et réversibles, touchant des dizaines d’individus sans grande autorité et une poignée d’entités, elles n’en brisent pas moins « un tabou » selon un diplomate européen, pour qui « en discuter sérieusement n’était pas même envisageable il y a deux ans ». Aussi fragiles soient-elles, elles enclenchent des mécanismes, posent des précédents juridiques et ouvrent un champ de possibles, qui préoccupent les autorités israéliennes. « Avec les avancées des cours de la justice internationale et ces vagues de sanctions, Israël risque de plus en plus concrètement de se voir assimilé à un Etat paria », résume un autre diplomate européen.

    #paywall

    • Un décret pris par le président Joe Biden en février permet à l’administration de sanctionner des individus et des entités en #Israël, sans passer par le Congrès, pour violences, mais aussi pour avoir contribué à déstabiliser la #Cisjordanie et accaparé de terres palestiniennes. Fort de ce levier juridique, son administration adopte un nouveau train de #sanctions régulièrement, à quelques mois d’intervalle, de manière planifiée et avec des conséquences concrètes : en raison de leurs transactions en dollars, les banques israéliennes, où les personnes et les entités mises sous sanctions disposent de comptes, sont obligées de geler ces avoirs.

      Un levier de pression

      En juin, deux patrons de fermes israéliennes, parmi des dizaines implantées depuis 2017 dans de vastes zones reculées de Cisjordanie, ont ainsi été visés. Ces #colonies_agricoles contribuent au déplacement forcé de Bédouins, à l’ombre de la guerre à Gaza. Ces hommes ont été sanctionnés pour des faits de violences, mais également pour #accaparement_de_terres.

      Une #jurisprudence se construit ainsi, ouvrant la voie à des sanctions contre des organisations plus importantes, voire des responsables politiques. Avant la présidentielle américaine de novembre, plusieurs nouvelles cibles sont évoquées par des sources diplomatiques et des experts : en premier lieu, Regavim, organisation impliquée dans l’implantation des fermes et la destruction de bâti palestinien, ainsi que d’infrastructures financées par l’UE (écoles, panneaux solaires).

      Autre objectif plus ambitieux : fin juin, le Canada a été le premier à sanctionner Amana, la principale entreprise israélienne de BTP en Cisjordanie, matrice du mouvement des #colons, dirigée par Ze’ev « Zambish » Hever. En avril, des fuites dans la presse américaine ont aussi évoqué la possibilité de sanctionner Bezalel Smotrich, le ministre des finances et ministre de tutelle de la Cisjordanie au sein du ministère de la défense, qui a fait de l’annexion pure et simple des territoires la politique officielle du gouvernement israélien.

      Washington a tenté d’user de ces sanctions, prises en parallèle à ses #livraisons_d’armes à Israël, comme d’un levier de pression sur la conduite de la guerre à Gaza. La manœuvre n’a guère eu de succès, mais elle ne se réduit pas à cet objectif, tout comme elle ne peut se résumer à un simple geste envers les électeurs d’origine arabe du Michigan, Etat-clé pour la présidentielle de novembre.

      L’élaboration de ces mécanismes de sanctions est aussi le fruit d’une réflexion sécuritaire, menée par l’armée et le département d’Etat, ce qui peut expliquer en partie pourquoi elle n’a suscité jusqu’ici que peu de critiques de la part des républicains. « Ils considèrent la colonisation comme le principal risque pesant sur la Cisjordanie, y compris pour Israël. Ils veulent renforcer les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, qui sont perçues par leurs proches comme des collaborateurs avec Israël et sont humiliés chaque fois que les colons entrent dans leurs villages », résume une source diplomatique occidentale.

      Côté européen, la France a joué un rôle moteur, aux côtés des Pays-Bas et de la Belgique, pour faire adopter deux petits paquets de sanctions par le Conseil de l’Europe depuis avril. Forcément unanimes, ces initiatives font elles aussi jurisprudence. En juillet, la France avait proposé de sanctionner Regavim. L’Allemagne s’y est opposée. La Hongrie et la République tchèque, chevaux de Troie de la droite israélienne en Europe, freinent aussi les ambitions.

      Cependant, l’UE a sanctionné Tzav 9, un groupement de coupeurs de routes, qui assaillent en Cisjordanie les camions de nourriture destinée à Gaza. Le cas d’Amana est également discuté, sans faire l’unanimité. L’entreprise contesterait fermement sa désignation devant les tribunaux de l’UE. La France a sanctionné elle-même 28 colons violents, sans les nommer.

      Louis Imbert (Jérusalem, correspondant)

      #Palestiniens #CIJ #État_paria

    • En Israël, sur les traces de « Zambish », le colon bâtisseur
      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/11/en-israel-sur-les-traces-de-zambish-le-colon-batisseur_6042441_3210.html

      Ze’ev Hever, entrepreneur au passé terroriste, est le principal constructeur des colonies dans les territoires palestiniens. L’Etat israélien s’apprête à légaliser son « œuvre », en annexant une partie de la Cisjordanie à partir du 1er juillet [2020].

      Toute sa vie, le « roi » des colons israéliens, Ze’ev Hever, a attendu ce jour. Voilà trente ans que le patron d’Amana, l’entreprise de bâtiment des colons, construit en Cisjordanie occupée, peuplant de centaines de milliers de juifs son empire de caravanes et de pavillons à tuiles rouges.

      https://justpaste.it/4b563

  • Les centres italiens pour migrants en Albanie sont prêts

    Symbole de la politique migratoire de Giorgia Meloni, le projet inquiète les habitants, mais est soutenu par l’Exécutif albanais.
    Des #préfabriqués gris protégés par des grilles métalliques prennent le soleil à côté des chalutiers qui mouillent dans l’Adriatique. Avec ses écriteaux en italien, le tout nouveau centre d’identification détonne dans le port de #Shëngjin, situé à 60 km au nord de Tirana. « Le centre est prêt à accueillir les migrants », assure Sander Marashi, le directeur du port. « Après leur débarquement, les personnes seront prises en charge par nos partenaires italiens. Dans ce centre, leurs données personnelles seront enregistrées et elles recevront une assistance médicale avant d’être acheminées vers le centre de #Gjadër. »

    Signé en novembre 2023, l’accord bilatéral d’une durée de cinq ans prévoit le transfert vers l’Albanie de migrants secourus en Méditerranée par les navires italiens. Une résidence albanaise « temporaire » pour des personnes « non vulnérables », le temps de traiter leur demande d’asile, avant un possible renvoi vers leur pays d’origine. Près de 36’000 personnes par an pourraient séjourner dans deux centres albanais, selon les termes de l’accord. Gérés par les autorités italiennes, ces centres devraient ouvrir au 1ᵉʳ août.

    Une dette envers l’Italie

    La transformation de Shëngjin en « hotspot » de la question migratoire inquiète la plupart des habitants. Avec son front de mer bordé de pins maritimes et ses plages de sable, la cité balnéaire fait figure de poumon économique de la région. Chaque été, elle attire des dizaines de milliers de touristes, notamment les Albanais du Kosovo et la diaspora suisse. Les restaurateurs sont largement opposés au projet, mais personne n’ose critiquer ouvertement les choix du premier ministre albanais.

    Soutien fidèle du projet de Meloni, Edi Rama a répété sa « fierté de pouvoir apporter notre aide » et mis en avant une « dette » albanaise envers l’Italie. Une référence à l’arrivée de l’autre côté de l’Adriatique de centaines de milliers de ses compatriotes fuyant la misère et le chaos politique qui ont suivi l’effondrement de la dictature stalinienne en 1991. L’évocation de ces années douloureuses fait mouche dans une société marquée par l’émigration.

    « Quand je vois les réfugiés aujourd’hui, ça me rappelle mes débuts en Italie en 93 », raconte Besnik Sulaj, 63 ans, qui tient un hôtel familial à quelques pas du port. « Des années difficiles : je ne connaissais pas la langue et je n’avais pas à manger, rien. Et des Italiens m’ont aidé. L’arrivée des réfugiés ne me dérange pas et je ne crains rien pour mon business. D’ailleurs, on accueille déjà des réfugiés afghans depuis des années. Le peuple albanais ne fait pas de divisions religieuses, et on n’est pas racistes. On accueille tous les types d’immigrés ! »

    Crainte de la population

    Le ton se fait moins optimiste dans le village de Gjadër, situé à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Depuis quelques semaines, le bruit des tractopelles résonne en continu, et des grilles et des barrières surveillées ont été installées le long de la rivière. C’est au milieu des champs de cette Albanie déshéritée que Giorgia Meloni esquisse un pan crucial de sa politique migratoire. Mais le centre de rétention pour migrants que la présidente du Conseil italien fait construire crispe les habitants de ce village aux maisons modestes et aux jardins vivriers.

    « Personne ne nous a demandé notre avis. L’État décide tout seul, et il se fiche de l’avis du peuple », s’agace Armando, 31 ans. « Mais qu’est-ce qu’on a à gagner avec ces camps ? Tout le village est inquiet. Notre premier ministre n’est pas capable de nous aider, mais il veut aider des Africains et des gens du monde entier. Mais l’Italie n’a pas de terrains pour faire ça chez elle ? Elle en a plein ! »

    Projet contesté

    Giorgia Meloni présente déjà comme un modèle cette externalisation de l’asile dans un pays non membre de l’Union européenne. Pourtant, le projet albanais de la cheffe d’extrême droite est contesté. De nombreuses questions techniques et juridiques sur sa faisabilité restent en suspens, et le coût de sa mise en œuvre pourrait dépasser les 620 millions de francs avancés par les autorités italiennes.

    À la tête du Parti socialiste albanais, Edi Rama est critiqué par la gauche européenne pour son appui aux projets de la droite radicale. Mais pour l’opposition locale, le premier ministre cherche surtout à faire oublier les accusations de collusion avec le crime organisé qui se multiplient contre son Exécutif. Récemment encore, des médias italiens présentaient l’Albanie comme un « narco-État ». « L’ensemble des institutions et des gens très proches du premier ministre sont impliqués dans le trafic de drogue », accuse Gjin Gjoni, le responsable du Parti démocratique de la région de Lezhë. « Les scandales s’accumulent, et c’est dans l’intérêt du gouvernement d’offrir tout ce qu’il peut aux partenaires étrangers pour assurer son maintien au pouvoir. »

    Des ONG et de nombreux experts ont affirmé que cette externalisation de l’asile en Albanie n’était pas conforme au droit européen. Mais plusieurs gouvernants brandissent déjà cet accord, afin de prôner un nouveau durcissement de la politique migratoire de l’UE.

    https://www.tdg.ch/albanie-les-centres-italiens-pour-migrants-sont-prets-378676069954

    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Italie

    –-
    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...
    https://seenthis.net/messages/1043873

    • En Albanie, les centres italiens de rétention de migrants n’ont pas l’adhésion du peuple

      L’Italie construit depuis quelques mois des centres de rétention de migrants en Albanie. Giorgia Meloni en a fait un #symbole de sa politique contre l’immigration. Mais sur place, une partie de la population n’apprécie pas la collaboration du pouvoir albanais avec l’extrême droite italienne.

      Signé en novembre 2023, un accord bilatéral d’une durée de cinq ans prévoit le transfert de l’autre côté de la mer Adriatique de migrants secourus en Méditerranée par les navires italiens, le temps de traiter leurs demandes d’asile, avant un possible renvoi vers leurs pays d’origine.

      Exploités par les autorités italiennes elles-mêmes, ces centres de rétention devraient accueillir 36’000 personnes par année. Cette « externalisation de l’asile » dans un pays non-membre de l’Union européenne est une première sur le continent.

      « Personne ne nous a demandé notre avis »

      Le gouvernement albanais soutient l’accord au nom d’une relation historique particulière avec l’Italie. Le Premier ministre #Edi_Rama, un néolibéral souvent décrit comme autoritaire, a mis en avant la « #dette » de son pays : dans les années 90, l’Italie a accueilli des centaines de milliers d’Albanais fuyant le chaos politique et la misère.

      Mais ce discours ne fait pas l’unanimité. Dans le modeste village de Gjadër, au milieu des champs du nord-ouest de l’Albanie, la construction de l’un de ces futurs camps irrite les habitants. « Personne ne nous a demandé notre avis », s’agace l’un d’eux dans l’émission Tout un monde. « L’Etat décide tout seul et se fiche de l’avis du peuple. Mais nous, qu’est-ce qu’on a à gagner avec ces #camps ? L’Italie a plein de terrains chez elle ! »

      « Cet accord, ça me fait surtout du mal pour les réfugiés »

      À 20km du village, le port de Shëngjin se prépare au transit de ces exilés. Des bâtiments préfabriqués gris protégés par des grilles métalliques ont déjà été installés à côté des chalutiers. Cette cité balnéaire, avec son front de mer bordé de pins maritimes et ses plages de sable, est un centre économique de la région. Les restaurateurs sont largement opposés au projet, mais personne ne critique ouvertement les choix du Premier ministre.

      « Quand je vois les réfugiés aujourd’hui, ça me rappelle ma vie quand je suis arrivé en Italie en 1993. Des années difficiles : je ne savais pas la langue, je n’avais pas à manger, rien. Des Italiens m’ont aidé », témoigne le gérant d’un hôtel proche du port.

      « Cet accord avec l’Italie, ça me fait surtout du mal pour les réfugiés. Mais ça ne va rien changer pour moi ni pour mon business », poursuit cet homme de 63 ans. « Le peuple albanais est le seul qui ne fait pas de divisions religieuses. On n’est pas racistes, on accueille tous les immigrés », ajoute-t-il.

      Perte de #souveraineté de l’Albanie

      Pour l’activiste Arlinda Lleshi, ces centres en Albanie ne sont que « pure #propagande_électorale ». « Ce serait évidemment plus facile et bien moins cher pour l’Italie de s’occuper de ces personnes sur son territoire », estime-t-elle.

      La jeune femme de 27 ans a notamment organisé des manifestations pour dénoncer la perte de souveraineté de son pays. « Pourquoi devrions-nous accepter que l’Albanie soit toujours un vassal des pays étrangers en faisant le jeu de responsables politiques qui veulent rester au pouvoir ? », lance-t-elle. « C’est un accord qui n’a pas de sens et dont nous, les Albanais, n’avons aucun intérêt à tirer ! »

      Critiques humanitaires

      À la tête du Parti socialiste albanais, Edi Rama est aussi critiqué par la gauche européenne pour son soutien à l’agenda de l’extrême droite italienne. Pour l’opposition, le Premier ministre cherche surtout à faire oublier les accusations de collusion avec le crime organisé qui se multiplient contre son administration et à consolider son pouvoir en donnant des gages à des partenaires étrangers.

      Selon de nombreux experts, cette politique de déportation des migrants ne respecte pas le droit international. Mais une quinzaine d’Etats membres de l’UE ont déjà proposé de multiplier ce type d’accord. En Suisse aussi, le Parlement a accepté en juin une motion du PLR qui souhaite qu’un tel « #accord_de_transit » soit conclu avec un pays tiers pour pouvoir y expulser les requérants d’asile érythréens déboutés.

      https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/en-albanie-les-centres-italiens-de-retention-de-migrants-n-ont-pas-l-adhesion-du

    • A Gjadër, in Albania, slitta l’apertura dei centri di detenzione dei migranti

      Reportage dai luoghi dove il governo italiano aveva assicurato l’apertura di hotspot e Cpr prima a fine maggio e poi a inizio agosto. I lavori, pur su turni sfiancanti, devono ancora terminare. I residenti intanto si interrogano sull’impatto su una comunità di 200 anime, che a volte è senz’acqua ed elettricità. Tra speranze di lavoro e disagio per il destino di migliaia di persone.

      Nella città costiera di Shëngjin, in Albania, la stagione estiva è nel pieno. I resort e gli hotel adagiati lungo la costa stanno infatti vivendo il picco. Il Rafaelo Resort, una delle strutture ricettive più grandi e lussuose della città, è zeppo di persone che frequentano bar, ristoranti, centri benessere.

      Il personale di sicurezza, ben visibile all’ingresso, è lì per garantire la sicurezza di tutti gli ospiti, compresi i rifugiati afghani che entrano ed escono dai cancelli del resort. Sono migliaia le persone che, in fuga dal regime dei Talebani, dall’agosto 2021, sono state ospitate temporaneamente nella struttura in attesa del rilascio dei visti per gli Stati Uniti.

      Questo spirito di ospitalità nell’accogliere i rifugiati afghani non sarà riservato, invece, per quelli che verranno portati dalle autorità italiane nel centro di prima accoglienza per migranti, compresi minori, donne e persone vulnerabili, all’interno del porto di Shëngjin, che funzionerà da hotspot. Lì i migranti saranno sottoposti alle procedure di screening prima di essere caricati su furgoni e rinchiusi nei centri di detenzione di Gjadër, a venti chilometri da Shëngjin.

      Da quando la presidente del Consiglio italiana Giorgia Meloni ha inaugurato l’hotspot il 5 giugno 2024, ai giornalisti e ai non addetti ai lavori è severamente vietato entrare nel porto per visitarlo. Un muro di sette metri cinge le strutture prefabbricate della struttura per nasconderlo agli occhi di turisti e residenti mentre le telecamere installate ai bordi controllano quello che succede lungo il perimetro esterno. L’hotspot all’interno del porto è circondato da edifici residenziali e da un grande luna park sul lato sinistro.

      Nelle scorse settimane, dopo gli annunci del governo italiano dell’imminente apertura, i titoli dei giornali si sono rincorsi con la notizia dell’apertura dell’hotspot il primo agosto, nonostante la costruzione dei centri di detenzione a Gjadër sia ancora lontana dall’essere terminata.

      “Pensate davvero che gli italiani porteranno i migranti ora in mezzo a tutti i turisti? Nessuno arriverà qui fino alla fine della stagione estiva”, dice Altin, nome di fantasia di un anziano seduto in un bar accanto al porto. Ha ricevuto questa informazione da un amico ingegnere che lavorava a Gjadër.

      “Ho sentito che stanno lavorando 24 ore su 24 per finire tutto in due o tre settimane. Le cabine sono situate nel porto di Shëngjin e hanno una capacità di 260 persone, ma chissà, forse questo accordo avrà lo stesso destino del piano Ruanda (del governo inglese, ndr)”, aggiunge.

      A fine maggio il ministero dell’Interno italiano ha pubblicato una gara d’appalto da 13,5 milioni di euro per il noleggio di un’unità navale in grado di coprire la distanza “da 15/20 miglia nautiche a Sud/Sud-Ovest dall’isola di Lampedusa, al porto di Shëngjin in Albania”, a partire da metà settembre 2024.

      “Un mio amico lavora vicino al porto -spiega un altro residente- e mi ha raccontato di una nave italiana ancorata lì, che sta misurando la distanza per trovare la rotta più adatta per le navi per far sbarcare i migranti”. Poi indica il Rafaelo Lake Resort, un hotel inaugurato a fine luglio, che dovrebbe ospitare il personale italiano e si trova un chilometro più a Sud del porto, insieme ad altri hotel vicino al lago Këndall.

      L’uomo ci accompagna in un vecchio negozio vicino al porto per presentarci un’anziana signora che ha dei conoscenti che lavorano proprio a Gjadër. “Lo sposo sta lavorando lì, sta installando telecamere e internet, ma che cos’altro sappiamo? Chi ci dice niente?”, sospira facendo eco alla frustrazione di molti nella comunità.

      Più tardi incontriamo Dorian Pali, avvocato e residente a Lezhë. Fa parte di un gruppo di attivisti che protesta contro l’accordo fin dal suo annuncio e ha espresso profonda preoccupazione per la privazione della libertà di tutti i migranti interessati dall’accordo. “Mi oppongo a questo accordo perché tutte le infrastrutture militari dovrebbero rimanere all’esercito e la base non può essere ceduta in questo modo per costruire centri di detenzione”, spiega.

      La base aerea di Gjadër, considerata uno dei siti militari più segreti al mondo, è stata infatti costruita su una collina brulla a venti chilometri da Shëngjin, nel Nord dell’Albania, durante l’era comunista. All’inizio degli anni Novanta la Cia la usava per svolgere missioni di spionaggio nelle ex Repubbliche federali di Jugoslavia. L’ultimo jet è decollato da Gjadër nel 2004 e la base, con la sua ricca storia, è rimasta in gran parte inutilizzata dall’esercito albanese.

      Per raggiungere Gjadër da Shëngjin è necessario noleggiare un’auto perché non ci sono mezzi pubblici. Prenotare un taxi costa circa venti euro per mezz’ora di viaggio. Quando ci avviciniamo alla strada dove si trova la base militare, all’orizzonte appaiono le strutture prefabbricate accatastate. Nonostante le temperature roventi, gli operai locali lavorano instancabilmente per terminare la costruzione. “Ci lavorano circa venti uomini di Gjadër”, dice un ragazzo che serve al bar del villaggio.

      Una guardia di sicurezza di stanza al cantiere di Gjadër, che ha chiesto di rimanere anonima, racconta di come i lavori siano andati a rilento a causa dei disaccordi dell’esercito albanese con il protocollo. “La costruzione non è iniziata ed è rimasta ferma per un mese perché l’esercito non ha dato il permesso, poi concesso dopo molte difficoltà”.

      In quest’area si stanno costruendo tre diverse strutture per i migranti in cui, secondo le promesse fatte dalla cooperativa sociale Medihospes, l’ente italiano che si è aggiudicato l’appalto da oltre 133 milioni di euro per gestire i centri, si svolgeranno numerose attività, laboratori, e sarà addirittura possibile guardare Sky e Dazn. La prima struttura, con 880 posti, dovrebbe ospitare i richiedenti asilo sottoposti alla procedura di frontiera, la cui detenzione dovrebbe durare al massimo 28 giorni. La seconda, con 144 posti, dovrebbe avere invece la funzione di Centro di permanenza per il rimpatrio (Cpr). La terza, con 20 posti, sarà di fatto un carcere e verrà utilizzato per l’applicazione di misure di custodia cautelare nei confronti di cittadini stranieri arrestati o detenuti.

      L’esodo delle giovani generazioni in cerca di migliori opportunità ha trasformato Gjadër, che ora sconta l’inquietante silenzio di una città fantasma. Le strade e i parchi sono vuoti, con solo qualche uomo che passeggia o si siede al bar dell’ingresso.

      “A volte esco per strada e questo silenzio mi fa venire i brividi. Una volta non era così, ma i giovani sono senza speranza e se ne vanno”, dice una signora che pulisce il tavolo in uno dei pochi bar della piccola cittadina. “Qui vivono solo 200 famiglie e la maggior parte degli abitanti rimasti sono anziani”, aggiunge Don Alberto Galimberti, parroco italiano che fa parte della missione cattolica di Blinisht e Gjadër.

      Per coloro che sono rimasti nella comunità l’attenzione si è spostata sui centri per i migranti, visti come un’opportunità di lavoro. Alcuni aspettano aggiornamenti da settimane. “Delle donne della sartoria mi hanno detto che quando i centri apriranno, gli italiani cercheranno operatori sanitari. Il compenso offerto è di circa 1.200 euro”, spiega la commessa del mercato vicino all’ingresso della città. Racconta che, saputo dell’apertura dei centri, si è precipitata dall’amministratore del villaggio per dare il suo nome insieme al marito per lavorare lì, ma non hanno ricevuto risposta e nessuno li ha informati sulle procedure di assunzione.

      Nelle scorse settimane sul sito di Medihospes, la “regina dell’accoglienza” in Italia con quasi 160 milioni di euro di fatturato nel 2023, sono apparse ben 379 posizioni lavorative aperte per i centri albanesi, tra cui mediatori, tecnici di laboratorio, medici, psicologi e assistenti sociali. Un esercito di persone ricercate anche tra i “locali”: gli annunci, infatti, sono scritti anche in albanese. Fa riflettere il fatto che la durata del contratto proposto sia di soli tre mesi.

      Gimi, un residente locale seduto al bar, condivide il suo punto di vista sull’accordo. “Non ho paura dei migranti che verranno a Gjadër. Perché? Perché avere paura? Noi stessi abbiamo cercato rifugio e siamo stati picchiati e tenuti in prigione”. I pochi abitanti del bar hanno espresso le loro preoccupazioni per la mancanza di elettricità e di acqua nel villaggio, che deve far fronte a carenze quotidiane. Tuttavia c’è un barlume di speranza: alcuni credono che gli operai che installano le linee idriche e fognarie nei centri italiani potrebbero giovare anche al villaggio e risolvere la carenza di elettricità e acqua. “Spero che il centro non apra le porte -aggiunge Gimi poco prima di andarsene dal bar-. Sono prigioni e spero che nessuno venga trattenuto lì”.

      https://altreconomia.it/a-gjader-in-albania-slitta-lapertura-dei-centri-di-detenzione-dei-migra

  • Migrazioni, nuovo accordo UE-Serbia
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Serbia/Migrazioni-nuovo-accordo-UE-Serbia-232455

    Nonostante le denunce di cattiva gestione dei flussi migratori e di violazioni dei diritti umani in Serbia, a fine giugno la Commissione europea ha siglato un nuovo accordo con Belgrado per rafforzare la cooperazione nel controllo delle migrazioni

  • Academic journals are a lucrative scam – and we’re determined to change that | Peer review and scientific publishing | The Guardian
    https://amp-theguardian-com.cdn.ampproject.org/c/s/amp.theguardian.com/commentisfree/article/2024/jul/16/academic-journal-publishers-universities-price-s

    Cet article est très bien car il fait un résumé de la situation actuelle de l’édition de revues scientifiques.
    Le problème est que j’ai écrit grosso modo la même chose il y a plus de 20 ans, qu’avant moi Stevan Harnad, Jean-Claude Guédon ou Peter Suber ont écrit déjà la même chose.
    Et si peu change en ce domaine...
    Il y a un paragraphe dans cet article qui dit peut être le pourquoi. Je le remets ici. Mais ça vaut le coup de lire tout l’article.

    academics still face a massive collective action problem: we want a new arrangement but each of us, individually, is strongly incentivised to stick with the status quo. Career advancement depends heavily on publishing in journals with established name recognition and prestige, and these journals are often owned by commercial publishers. Many academics – particularly early-career researchers trying to secure long-term employment in an extremely difficult job market – cannot afford to take a chance on new, untested journals on their own.

    On en est là :
    Restriction des crédits à l’embauche = déversement des crédits à des entreprises prédatrices de la recherche.
    Insécurité des chercheurs et chercheuses = moindre innovation scientifique.

    Giant publishers are bleeding universities dry, with profit margins that rival Google’s. So we decided to start our own

    Arash Abizadeh is a philosopher and the Angus professor of political science at McGill University, Canada

    Tue 16 Jul 2024 08.00 EDT

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    If you’ve ever read an academic article, the chances are that you were unwittingly paying tribute to a vast profit-generating machine that exploits the free labour of researchers and siphons off public funds.

    The annual revenues of the “big five” commercial publishers – Elsevier, Wiley, Taylor & Francis, Springer Nature, and SAGE – are each in the billions, and some have staggering profit margins approaching 40%, surpassing even the likes of Google. Meanwhile, academics do almost all of the substantive work to produce these articles free of charge: we do the research, write the articles, vet them for quality and edit the journals.

    Not only do these publishers not pay us for our work; they then sell access to these journals to the very same universities and institutions that fund the research and editorial labour in the first place. Universities need access to journals because these are where most cutting-edge research is disseminated. But the cost of subscribing to these journals has become so exorbitantly expensive that some universities are struggling to afford them. Consequently, many researchers (not to mention the general public) remain blocked by paywalls, unable to access the information they need. If your university or library doesn’t subscribe to the main journals, downloading a single paywalled article on philosophy or politics can cost between £30 and £40.

    The commercial stranglehold on academic publishing is doing considerable damage to our intellectual and scientific culture. As disinformation and propaganda spread freely online, genuine research and scholarship remains gated and prohibitively expensive. For the past couple of years, I worked as an editor of Philosophy & Public Affairs, one of the leading journals in political philosophy. It was founded in 1972, and it has published research from renowned philosophers such as John Rawls, Judith Jarvis Thomson and Peter Singer. Many of the most influential ideas in our field, on topics from abortion and democracy to famine and colonialism, started out in the pages of this journal. But earlier this year, my co-editors and I and our editorial board decided we’d had enough, and resigned en masse.
    Is it the beginning of the end for scientific publishing? – podcast

    We were sick of the academic publishing racket and had decided to try something different. We wanted to launch a journal that would be truly open access, ensuring anyone could read our articles. This will be published by the Open Library of Humanities, a not-for-profit publisher funded by a consortium of libraries and other institutions. When academic publishing is run on a not-for-profit basis, it works reasonably well. These publishers provide a real service and typically sell the final product at a reasonable price to their own community. So why aren’t there more of them?

    To answer this, we have to go back a few decades, when commercial publishers began buying up journals from university presses. Exploiting their monopoly position, they then sharply raised prices. Today, a library subscription to a single journal in the humanities or social sciences typically costs more than £1,000 a year. Worse still, publishers often “bundle” journals together, forcing libraries to buy ones they don’t want in order to have access to ones they do. Between 2010 and 2019, UK universities paid more than £1bn in journal subscriptions and other publishing charges. More than 90% of these fees went to the big five commercial publishers (UCL and Manchester shelled out over £4m each). It’s worth remembering that the universities funded this research, paid the salaries of the academics who produced it and then had to pay millions of pounds to commercial publishers in order to access the end product.

    Even more astonishing is the fact these publishers often charge authors for the privilege of publishing in their journals. In recent years, large publishers have begun offering so-called “open access” articles that are free to read. On the surface, this might sound like a welcome improvement. But for-profit publishers provide open access to readers only by charging authors, often thousands of pounds, to publish their own articles. Who ends up paying these substantial author fees? Once again, universities. In 2022 alone, UK institutions of higher education paid more than £112m to the big five to secure open-access publication for their authors.

    This trend is having an insidious impact on knowledge production. Commercial publishers are incentivised to try to publish as many articles and journals as possible, because each additional article brings in more profit. This has led to a proliferation of junk journals that publish fake research, and has increased the pressure on rigorous journals to weaken their quality controls. It’s never been more evident that for-profit publishing simply does not align with the aims of scholarly inquiry.

    There is an obvious alternative: universities, libraries, and academic funding agencies can cut out the intermediary and directly fund journals themselves, at a far lower cost. This would remove commercial pressures from the editorial process, preserve editorial integrity and make research accessible to all. The term for this is “diamond” open access, which means the publishers charge neither authors, editors, nor readers (this is how our new journal will operate). Librarians have been urging this for years. So why haven’t academics already migrated to diamond journals?
    ‘Too greedy’: mass walkout at global science journal over ‘unethical’ fees

    The reason is that such journals require alternative funding sources, and even if such funding were in place, academics still face a massive collective action problem: we want a new arrangement but each of us, individually, is strongly incentivised to stick with the status quo. Career advancement depends heavily on publishing in journals with established name recognition and prestige, and these journals are often owned by commercial publishers. Many academics – particularly early-career researchers trying to secure long-term employment in an extremely difficult job market – cannot afford to take a chance on new, untested journals on their own.

    This is why, as editors of one of our field’s leading journals, we feel a strong responsibility to help build collective momentum towards a better arrangement: a publishing model that no longer wastes massive amounts of public resources feeding profits to private corporations, secures editorial independence against the pressures of profit-making and makes research available to everyone, free of charge. This isn’t just an academic problem. A revolution in the publishing landscape could also help stem the tide of disinformation and propaganda in the public sphere. Such an alternative is available, but it’s hard to get there. We want to change that.

    Arash Abizadeh is a philosopher and the Angus Professor of Political Science at McGill University, Canada

    #Open_access #Revues_scientifiques #Edition_scientifique #Accès_libre #Communs_connaissance

  • Canaries : 400 mineurs transférés sur la péninsule pour répondre à la « crise humanitaire » - InfoMigrants
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    Canaries : 400 mineurs transférés sur la péninsule pour répondre à la « crise humanitaire »
    Par Marlène Panara Publié le : 11/07/2024
    Quatre cent jeunes migrants actuellement hébergés aux Canaries vont être transférés dans diverses régions de la péninsule ibérique. Cette décision intervient alors que les structures d’hébergement pour mineurs de l’archipel sont totalement saturées : 6 000 enfants y sont actuellement hébergés, pour une capacité de 2 000 places.
    Les Canaries en « urgence humanitaire ». L’archipel espagnole héberge actuellement près de 6 000 mineurs accompagnés, pour une capacité de 2 000 places. Dans un communiqué publié le 9 juillet, l’antenne espagnole de l’Unicef partage son inquiétude : il s’agit de mineurs « dont les droits ne sont pas respectés en raison de la saturation absolue du système de protection ». « Ces enfants et adolescents arrivés aux îles Canaries après un voyage dangereux ont besoin d’espaces sûrs », martèle l’institution onusienne.
    À l’issue d’une réunion, le 10 juillet, entre le gouvernement espagnol et les membres des communautés autonomes – équivalent des régions en France – le transfert sur la péninsule de 400 jeunes a été décidé. Y compris dans des régions dirigées par la droite espagnole, le Parti populaire (PP), qui jusqu’ici rechignait à accueillir ces mineurs.La région des Asturies (nord-ouest) a par exemple accepté de recevoir 24 mineurs, et touchera 1,28 million d’euros de la part du gouvernement pour les prendre en charge. L’Andalousie et l’agglomération de Madrid, accueilleront elles 30 jeunes, et la Catalogne, 31. Le délégué du gouvernement en Estrémadure, José Luis Quintana, a indiqué que sa région hébergera 30 mineurs. Il a appelé par ailleurs à davantage de « solidarité » face à « un authentique drame humain ».
    La ministre madrilène de la Famille, de la Jeunesse et des Affaires sociales, Ana Dávila, a regretté de son côté que le gouvernement espagnol ait décidé de « faire endosser » aux communautés autonomes « une répartition imposée » qui « ne résout rien ».Aucune modification de la loi sur les étrangers n’a en revanche été actée. L’Unicef avait pourtant appelé les autorités à trouver un accord qui permette « une politique de transfert efficace, agile et solidaire » des enfants. Le texte proposé initialement par le gouvernement proposait en effet de modifier de l’article 35 de la loi sur l’immigration, en rendant obligatoire la solidarité entre communautés. L’accueil de mineurs en provenance des Canaries reste donc dépendant du bon-vouloir des communités autonomes.
    Les îles des Canaries voient débarquer chaque jour ou presque des dizaines de migrants, originaires d’Afrique subsaharienne pour la plupart et du Maroc. Depuis le 1er janvier 2024, un peu plus de 19 000 personnes sont arrivées dans l’archipel, soit en augmentation de 167% par rapport à la même période l’année dernière.
    Parmi eux figurent de nombreux mineurs non accompagnés, hébergés sur les îles espagnoles en attendant leur transfert dans d’autres régions d’Espagne. Ces derniers mois, des polémiques ont surgi après plusieurs témoignages faisant état de mauvais traitements au sein de ces structures.En avril, cinq personnes travaillant dans le centre pour mineurs La Santa de Lanzarote ont été provisoirement suspendus. Ils sont soupçonnés d’avoir forcé au moins cinq jeunes à commettre des délits (vol, destruction de mobiliers...) dans la structure, pour saboter son fonctionnement. Les jeunes qui refusaient étaient privés de sortie, et d’activités de loisirs. Les employés retardaient aussi leur procédure d’obtention de papiers en Espagne. Ceux qui acceptaient percevaient un « salaire hebdomadaire ».
    Ailleurs dans l’archipel, un autre centre pour mineurs a été, à plusieurs reprises, pointé du doigt. Mi-novembre 2023, douze jeunes migrants ont assuré à la justice espagnole avoir été maltraités par des éducateurs et le directeur du centre d’accueil Acorán de Las Palmas, à Grande Canarie. L’un des mineurs, immobilisé par un éducateur, a reçu des « coups violents » de la part du directeur de la structure gérée par l’ONG Fundación Respuesta Social Siglo XXI.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#mineurs#accueil#sante#humanitaire#logement

  • Accessibility at Penn State | Beware Light Weight Fonts
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    As with cursive, extra bold, condensed and script fonts, light fonts may be best suited for headlines or short passages. When a light weight font is used for long passages in body text, the lightness of the characters may be difficult for many readers to clearly see because the ultra thin strokes can cause the letters to blend in with the background (Mandy Michael 2019).

    #web_design #accessibilité