• L’Université face au déferlement numérique
    https://journals.openedition.org/variations/740
    Thomas Bouchet, Guillaume Carnino et François Jarrige

    En dépit des idéologies de l’horizontalité et du partage invoquées pour légitimer ces nouvelles technologies numériques, c’est bien l’imposition par en haut qui l’emporte dans les faits. L’université numérique ne constitue que l’un des éléments d’une politique plus vaste de numérisation à l’œuvre dans tous les domaines, mais elle en est l’un des laboratoires privilégiés. L’enseignement supérieur et la recherche sont ainsi au cœur de la récente loi « Pour une République numérique » adoptée par l’Assemblée nationale à la fin du mois de janvier 2016 et portée conjointement par le ministre de l’économie Emmanuel Macron et la secrétaire d’État au numérique Axelle Lemaire. Reposant largement sur un rapport remis par le Conseil du numérique – instance de lobbying créé en 2011 par le gouvernement Fillon, sous la présidence Sarkozy, afin de militer activement pour « la métamorphose numérique de la société » – ce texte de loi entend à la fois accroître les régulations afin de protéger les utilisateurs de l’internet, et créer les conditions d’un déploiement général du Net désormais pensé comme un « droit fondamental » pour tous les citoyens. La numérisation de l’enseignement supérieur et de la recherche est au cœur du texte de loi et les articles le concernant ont été parmi les plus discutés. Elle prévoit notamment de faciliter l’accès aux données publiques pour la recherche, de favoriser l’accès ouvert aux travaux de recherche financés sur fonds publics, mais aussi d’intensifier la « pédagogie numérique ». Au nom de l’accès universel au savoir – idéal que personne ne contestera – et de l’adaptation continue des formations au marché du travail et à ses besoins, le projet de loi prévoit aussi que les formations en ligne (notamment via les MOOC : Massive Open Online Courses) pourront se substituer aux cours dits en présentiel et devenir diplômantes : « La République doit s’appuyer sur les nouveaux moyens apportés par l’univers numérique pour donner à tous les habitants de tous nos territoires les moyens d’accéder aux formations indispensables à une adaptation permanente aux évolutions économiques et sociétales induites par la mondialisation numérique ».

    Ce texte est un peu daté...
    Depuis 2016 les choses se sont accélérées à coup d’injonctions de l’UE et du ministère de la recherche : https://seenthis.net/messages/851586

    #Open_access #numérisation #accès_ouvert #informatisation

    • Texte issu du numéro 19 de la revue Variations autour de la critique des humanités numériques.
      https://journals.openedition.org/variations/670

      Alors que le printemps arrive en Europe, Variations refleurit aussi, avec une nouvelle livraison. Le dix-neuvième numéro de la revue est celui d’une relance éditoriale autour d’un dossier thématique visant à nommer les impensés de la transformation numérique des sciences humaines et sociales. Dans le fourmillement actuel des travaux sur la question, il nous a semblé nécessaire de présenter les enjeux d’une approche critique des humanités numériques...

  • L’accès et la circulation des savoirs se font dans un monde de plus en plus ouvert. Les données en libre accès se multiplient, mais leurs usages ne vont pas de soi… #numérique #internet #usages #openaccess

    https://sms.hypotheses.org/24810

    Open source, open educational resources, open data, open courses, ces différentes expressions anglophones traduisent la multiplication des données actuellement accessibles en mode ouvert sur le web. Elles modifient progressivement les modalités d’accès et de circulation des savoirs à l’ère des géants du numérique –les GAFAM. Dans les domaines de l’éducation comme des données publiques, leurs usages ne vont pas forcément de soi.

    Ces questionnements ont fait l’objet d’un ouvrage collectif coordonné par Luc Massou, Brigitte Juanals, Philippe Bonfils et Philippe Dumas, regroupant une sélection de communications sur les sources ouvertes numériques dans le secteur éducatif et social réalisées lors d’un colloque à l’université Aix-Marseille en 2016 (...)

    • La #science_ouverte doit être interrogée bien au-delà de ce premier discours consensuel sur l’ouverture des données et des publications (soit un mouvement contre les éditeurs privés et l’appropriation commerciale du savoir - mouvement qui, soit dit au passage, est en phase d’institutionnalisation depuis quelques années).
      Plusieurs points sont systématiquement refoulés : le coût écologique de l’ouverture des données, la gouvernance économique (volonté de réduire les coûts), la transformation (voir la destruction) des métiers d’éditeur et de bibliothécaire...
      Les politiques scientifiques d’évaluation sont également systématiquement passés sous silence (le fameux #publish_or_perish). Je vous invite à lire ce très bon texte de #Peter_Sloterdijk (https://seenthis.net/messages/54405) sur l’augmentation du plagiat comme conséquence du publish or perish (ou publier pour publier à défaut d’être lu : le pacte de non-lecture).
      Ce que l’ouverture des données va également permettre, c’est le recours massif aux robots (#machine_learning), seuls capables de rechercher les mots clefs souhaités dans un corpus numérique monstrueux. Cela pose et posera des questions épistémologiques qui ne sont pour le moment jamais évoqués dans cet appel à une science 2.0 (ou e-science) jamais nommée.

      P.-S. Je parle essentiellement ici des SHS.

      #informatisation #accès_ouvert #open_access

  • Le grenier des savoirs
    https://www.revues.scienceafrique.org

    Donner la possibilité aux chercheurs et chercheuses d’Afrique, d’Haïti et du reste du monde de faire connaître et de partager de manière libre et ouverte leurs recherches et leurs textes pour construire une science pluriverselle de qualité, visible et accessible à tous et toutes, dans la perspective de la justice cognitive et au service du bien commun.

    Catalogue : https://www.revues.scienceafrique.org/catalog

    #accès_ouvert

  • Des écrits apocryphes chrétiens bientôt accessibles en un clic - protestinfo
    http://protestinfo.ch/201611028175/8175-des-ecrits-apocryphes-chretiens-bientot-accessibles-en-un-clic.html

    Le Fonds national suisse de la recherche scientifique vient d’octroyer plus de deux millions de francs au prof. Frédéric Amsler et à son équipe. Leur projet consiste à réaliser l’édition critique de plusieurs textes apocryphes chrétiens, qui sera aussi disponible en ligne et en libre accès.

    #apocryphes #bibles #recherche #accès_ouvert #édition_critique