• Manifestation pour la Palestine : arrestation d’un perturbateur apparemment armé
    https://www.off-investigation.fr/manifestation-pour-la-palestine-arrestation-un-perturbateur-appare

    Silence radio. Aucun grand média français n’a pour l’heure fait état de l’interpellation filmée d’un homme visiblement armé, le 7 décembre 2024 à Paris, en marge d’une manifestation de solidarité pour la Palestine et le Liban. Depuis que la vidéo en question ainsi qu’un témoignage nous ont été rapportés, Off-investigation a tenté à de multiples reprises, mais en vain, de joindre les commissariats alentours. 7 décembre 2024, XIème arrondissement de Paris. Alertés d’un comportement dangereux de la part d’un individu potentiellement armé, trois policiers mettent en joue un homme et l’immobilisent au sol après avoir repéré un objet à sa […]Lire la suite : Manifestation pour la Palestine : arrestation d’un perturbateur apparemment (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Contrats UE-Pfizer : von der Leyen sur la sellette
    https://www.off-investigation.fr/contrats-ue-pfizer-von-der-leyen-sellette

    Connaitra-t-on un jour le contenu des textos qu’Ursula von der Leyen a échangés avec le patron de Pfizer en amont d’un contrat pour l’achat de vaccins Covid, signé entre l’UE et le labo américain en mai 2021 ? Alors que la Cour de justice de l’UE a examiné le 15 novembre une demande du New York Times visant à obtenir les SMS en question, le parquet belge étudie la plainte d’un ancien lobbyiste contre la présidente de la Commission européenne. Que reste-t-il des grandes promesses de transparence européenne ? Pas grand-chose, si l’on en juge par l’audience du 15 novembre […]Lire la suite : Contrats UE-Pfizer : von der Leyen sur la (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Contrats UE-Pfizer : le SMS-Gate devant les justices européenne et belge
    https://www.off-investigation.fr/contrats-ue-pfizer-le-sms-gate-devant-les-justices-europeenne-et-b

    Connaitra-t-on un jour le contenu des textos qu’Ursula von der Leyen a échangés avec le patron de Pfizer en amont du plus gros contrat jamais signé entre l’UE et le géant pharmaceutique américain ? Après que la Cour de justice de l’UE a examiné le 15 novembre une demande du New York Times visant à obtenir les SMS en question ; le 6 décembre, le parquet belge étudie de son côté la plainte d’un ancien lobbyiste contre la présidente de la Commission européenne. Que reste-t-il des grandes promesses de transparence européenne ? Pas grand-chose, si l’on en juge par l’audience […]Lire la suite : Contrats UE-Pfizer : le SMS-Gate devant les justices européenne et (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Le gouvernement Barnier censuré par 331 députés Lui et le chaos
    https://www.off-investigation.fr/le-gouvernement-barnier-censure-par-331-deputes-lui-et-le-chaos

    Depuis la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron et ses opposants s’accusent mutuellement de plonger la France dans une crise sans précédent, sur fond d’échec budgétaire et d’appels répétés à la démission du chef de l’État. Mais en refusant toute cohabitation et toute inflexion de sa politique « pro-business » depuis les élections législatives, c’est bien le président de la République qui rend la France ingouvernable. Celui qui s’était illustré par la longévité de ses bons et loyaux services à Bruxelles (avec plus de quinze ans en poste à la Commission européenne) n’aura pas réussi à rester à Matignon plus de trois […]Lire la suite : Le gouvernement Barnier censuré par 331 députés Lui et le (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Taxis : l’Agence France Presse a minimisé le blocage de Paris
    https://www.off-investigation.fr/taxis-lagence-france-presse-a-minimise-le-blocage-de-paris

    Alors qu’une fronde de milliers de chauffeurs de taxi provoquait une nette augmentation des bouchons habituels en Île de France mardi matin (500 km contre une moyenne d’à peine 300km à cette heure), l’AFP a dissimulé, puis minimisé cette information majeure pourtant relayée par d’autres médias dès les premières heures de la matinée. Sur le pied de guerre partout en France depuis quelques jours contre une tarification à la baisse du transport de malades par la sécurité sociale, plusieurs milliers de chauffeurs de taxi ont instauré des barrages filtrants lundi 1er décembre en Rhône-Alpes et dans le sud de la […]Lire la suite : Taxis : l’Agence France Presse a minimisé le blocage de (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Scandale OCCRPComment l’administration Biden influençait l’investigation mondiale
    https://www.off-investigation.fr/scandale-occrpcomment-ladministration-biden-influencait-linvestiga

    L’élection de Donald Trump à la Maison Blanche met un terme aux grandes guerres informationnelles menées par les administrations démocrates sous Barack Obama et Joe Biden. Le premier épisode de cette nouvelle ère se matérialise par les révélations concernant le consortium de journalistes d’investigation OCCRP qui se révèle être un faux nez du gouvernement US. Décryptage. Et le pot aux roses fût enfin révélé. C’est Mediapart, en partenariat avec Drop Site News (US), Il Fatto Quotidiano (Italie), Reporters United (Grèce) et la télé publique allemande NDR (qui a finalement annulé la diffusion de son sujet), qui a fait œuvre de […]Lire la suite : Scandale OCCRPComment l’administration Biden influençait l’investigation (...)

    #Enquêtes #Accès_libre

  • Révélations sur un réseau d’investigation financé par Washington
    https://www.off-investigation.fr/revelations-sur-un-reseau-investigation-finance-par-washington

    A coups de financements considérables, l’administration étasunienne s’efforce de façonner la ligne éditoriale d’un des plus importants réseaux de médias d’investigation au monde, l’« Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) ». Un consortium avec lequel collabore notamment le journal Le Monde, qui semble peu préoccupé par les finances de cette organisation. En collaboration avec la télévision publique allemande NDR (qui a finalement annulé la diffusion de son sujet), les médias d’investigation Mediapart, Drop Site News, Il Fatto Quotidiano et Reporters United ont publié le 2 décembre une enquête qui révèle comment Washington finance abondamment un des plus vastes réseaux de […]Lire la suite : Révélations sur un réseau d’investigation financé par (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Espionnage de Ruffin : Bernard Arnault s’emporte au tribunal
    https://www.off-investigation.fr/espionnage-de-ruffin-bernard-arnault-semporte-au-tribunal

    Bernard Arnault était au tribunal judiciaire de Paris le 28 novembre 2024 pour être entendu comme témoin dans le procès de Bernard Squarcini. Entre 2013 et 2016, l’ancien patron du Renseignement intérieur, surnommé le « squale » avait fait espionner François Ruffin et son journal Fakir par des officines privées pour le compte de LVMH. Récit d’une audience tendue au cours de laquelle Bernard Arnault s’est étonné d’être mis en cause alors qu’il avait payé 10 millions d’euros pour échapper à tout procès. Ce jeudi 28 novembre à 9h30 du matin, la présence au tribunal de l’homme le plus riche de France […]Lire la suite : Espionnage de Ruffin : Bernard Arnault s’emporte au (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Présidentielle 2007 Quand Sarkozy préfèrait Ferrari à PPDA
    https://www.off-investigation.fr/sarkozy-prefere-ferrari-a-ppda

    Une fois Nicolas Sarkozy parvenu à l’Elysée, en 2007, les puissants propriétaires de médias qui le soutiennent vont redoubler de complaisance. Emissions censurées, présentateurs évincés, directeurs de l’information mis sur la touche, tout est fait pour ne pas froisser le nouveau locataire de l’Elysée. N’hésitant pas à interférer dans les programmes de France Télévision ou sur les présentateurs de TF1, ce dernier se comporte en roi des médias, voire, selon le bon mot de Laurent Joffrin, en « monarque Républicain ».Lire la suite : Présidentielle 2007 Quand Sarkozy préfèrait Ferrari à PPDA

    #Main_basse_sur_la_presse #Séries #Accès_libre

  • 🪙 Chaque année l’Afnic reverse à la Fondation Afnic pour la solidarité numérique 1,3 million d’euros issus de ses revenus liés à la gestion des noms de domaine en .fr.

    💡 Lumière sur 4 appli pour la santé et la protection des personnes vulnérables lauréats de la Fondation :

    ✅ Keep A Breast Foundation Europe ,

    ✅ Kolibri par Association Marion La Main Tendue,

    ✅ Roseapp par RoseUp Association

    ✅ StreetNav par StreetCo

    🫶 Découvrez ces applications avec Isabel Toutaud, Déléguée générale de la Fondation Afnic sur https://www.afnic.fr/observatoire-ressources/papier-expert/fondation-afnic-lumiere-sur-4-appli-pour-la-sante-et-la-protection-des-personn

    #Santé #Solidarité #Numérique #PointFR #SolNum #Handicap #Accessibilité #PersonnesVulnérables

  • Bernard Arnault : ces huit « barbouzeries » qu’il n’assume pas
    https://www.off-investigation.fr/bernard-arnault-ces-huit-barbouzeries-quil-nassume-pas

    Ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini est jugé depuis mi-nivembre pour avoir, entre 2013 et 2016, fait espionner François Ruffin à la demande du groupe LVMH, alors inquiet de la sortie de « Merci patron ». Retour sur 40 ans de « barbouzeries » organisées sous l’égide de Bernard Arnault. Les premières traces de barbouzeries repérées dans le sillage de Bernard Arnault (PDG de LVMH, propriétaire du Parisien et des Echos) remontent aux années 1980. À l’époque, dans le nord de la France, il démantèle le groupe textile Boussac pour n’en conserver que les pépites : Dior et le Bon marché. Il cherche […]Lire la suite : Bernard Arnault : ces huit « barbouzeries » qu’il n’assume (...)

    #Enquêtes #Accès_libre

  • Harcèlement sexuel et travail dissimulé : les réquisitions s’alourdissent contre Morandini
    https://www.off-investigation.fr/harcelement-sexuel-et-travail-dissimule-les-requisitions-salourdis

    EXCLUSIF | Les 25 et 26 novembre dernier, Jean-Marc Morandini a comparu en appel à Paris après avoir été condamné en 2023 pour « harcèlement sexuel » et « travail dissimulé » en tant que producteur des « Faucons », une série audiovisuelle qui se passionnait pour les vestaires d’une équipe de foot. Malgré l’ampleur médiatique de ce scandale révélé en 2016 par les Inrocks, seul Off Investigation était présent lors de ces deux jours d’audience. Du 25 au 26 novembre, la Cour d’Appel de Paris a accueilli une audience très intimiste, celle de Jean-Marc Morandini, jugé en appel pour des faits de harcèlement sexuel et […]Lire la suite : Harcèlement sexuel et travail dissimulé : les réquisitions s’alourdissent contre (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Novembre 2024 : Pratiques à la #frontière : retour à la hausse des #réadmissions de personnes exilées

    Éléments de contexte

    Depuis le mois de février 2024 nous avons assisté à une évolution des pratiques policières à la frontière et une très nette diminution du nombre de personnes refoulées (voir le lexique 👇) vers l’Italie (voir dans nos précédentes lettres d’information : https://tousmigrants.weebly.com/juillet-aoucirct--septembre.html).

    Ce changement significatif fait suite à une décision majeure, rendue par la #Cour_de_justice_de_l’Union_européenne (#CJUE) le 21 septembre 2023, puis reprise dans un arrêt du #Conseil_d’État le #2_février_2024. Si ces arrêts n’ont pas permis de remettre en question le constant renouvellement du rétablissement du contrôle aux frontières intérieures par les gouvernements français successifs depuis 2015 en totale violation des normes européennes, ils viennent néanmoins confirmer l’illégalité des pratiques appliquées aux #frontières_intérieures françaises par les #forces_de_l’ordre et dénoncées par les associations depuis de nombreuses années. Plus d’informations à ce sujet sur notre site.

    Depuis février, la majorité des personnes exilées qui souhaitaient se rendre en #France depuis l’#Italie et qui se présentaient au poste de la #Police_aux_Frontières de #Montgenèvre en exprimant leur souhait de demander l’#asile en France étaient admises sur le territoire français.

    Cette évolution n’a néanmoins rien changé concernant les pratiques de contrôles ciblés et discriminatoires, ni n’a permis de mettre un terme définitif aux #refoulements vers l’Italie. Ce qui a cependant changé avec les #arrêts de septembre 2023 et février 2024, ce sont le cadre et les procédures dans lesquels s’inscrivent les refoulements. Entre février et novembre, dans la grande majorité des situations, les personnes exilées qui étaient renvoyées vers l’Italie étaient en réalité « réadmises » dans le cadre de l’#accord_de_Chambéry de 1997 : #accord_bilatéral entre l’Italie et la France, permettant à la France de réadmettre en Italie les personnes exilées passées par l’Italie qui ne sont pas autorisées à accéder au territoire français et qui ne demandent pas l’asile en France. En outre, sur cette même période, de graves dysfonctionnements dans l’#accès_aux_droits ont continué d’être observés, notamment l’accès à l’asile, à la santé, à des interprètes, etc. Plus d’infos dans notre dernière newsletter.

    Situation actuelle

    Ce relatif répit n’aura malheureusement été que de courte durée. Nous le redoutions, et c’est sans réelle surprise que nous observons depuis début novembre un retour à la hausse des réadmissions (voir le lexique 👇) de personnes exilées, a priori désireuses de demander l’asile en France, en totale contradiction avec les décisions de la CJUE et du Conseil d’État. D’abord légère, cette augmentation des décisions de réadmission n’a cessé de croître, jusqu’à redevenir aujourd’hui majoritaire par rapport au nombre de personnes admises. Tout porte à croire que les pratiques des forces de l’ordre ont pris un nouveau tournant pour se rapprocher des pratiques répressives en vigueur mises en œuvre par la #PAF sur les autres lieux de passages de la frontière franco-italienne (Menton, tunnel du Fréjus…).

    Si la police aux frontières peut ainsi décider de réadmettre en Italie autant de personnes depuis plusieurs semaines, c’est parce qu’elle a tout simplement décidé d’ignorer leur droit d’accès à la demande d’asile (soit en ne leur proposant pas d’interprète, rendant impossible pour certaines personnes d’exprimer leur souhait de demander l’asile, soit en ignorant tout simplement leur demande, selon les témoignages recueillis auprès des personnes refoulées). Un droit bafoué, pourtant reconnu droit fondamental en France, appliqué de façon apparemment aléatoire : à situations égales, les pratiques sont différentes.

    –-

    Qu’il s’agisse ou non de demandeurs et demandeuses d’asile, nous déplorons l’ineffectivité des droits des personnes exilées visées par les procédures de réadmission entreprises par les autorités françaises. Nous continuons à documenter la situation, comme nous l’avons toujours fait, au travers notamment de notre engagement avec le collectif maraude, lors des sessions d’observation, ou grâce aux précieux témoignages recueillis de part et d’autre de la frontière.

    https://tousmigrants.weebly.com/octobre--novembre.html
    #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #Briançonnais #contrôles_frontaliers #accord_de_réadmission

    Newsletter Tous Migrants du 21.11.2024

    ping @karine4

  • « Nous assistons à une escalade de la #prédation_minière »

    Une nouvelle #ruée_minière a commencé et touche aussi la #France. Au nom de la lutte contre la crise climatique, il faudrait extraire de plus en plus de #métaux. Celia Izoard dénonce l’impasse de cette « #transition » extractiviste. Entretien.

    Basta/Observatoire des multinationales : Il est beaucoup question aujourd’hui de renouveau minier en raison notamment des besoins de la transition énergétique, avec la perspective d’ouvrir de nouvelles mines en Europe et même en France. Vous défendez dans votre #livre qu’il ne s’agit pas du tout d’un renouveau, mais d’une trajectoire de continuité. Pourquoi ?

    #Celia_Izoard : Les volumes de #métaux extraits dans le monde aujourd’hui augmentent massivement, et n’ont jamais cessé d’augmenter. Ce qui est parfaitement logique puisqu’on ne cesse de produire de nouveaux objets et de nouveaux équipements dans nos pays riches, notamment avec la #numérisation et aujourd’hui l’#intelligence_artificielle, et qu’en plus de cela le reste du monde s’industrialise.

    En conséquence, on consomme de plus en plus de métaux, et des métaux de plus en plus variés – aussi bien des métaux de base comme le #cuivre et l’#aluminium que des métaux de spécialité comme les #terres_rares. Ces derniers sont utilisés en très petite quantité mais dans des objets qui sont partout, comme les #smartphones, et de façon trop dispersive pour permettre le #recyclage.

    Et la production de tous ces métaux devrait continuer à augmenter ?

    Oui, car rien ne freine cette production, d’autant plus qu’on y ajoute aujourd’hui une nouvelle demande qui est un véritable gouffre : celle de métaux pour le projet très technocratique de la transition. « Transition », dans l’esprit de nos élites, cela signifie le remplacement des #énergies_fossiles par l’#énergie_électrique – donc avec des #énergies_renouvelables et des #batteries – avec un modèle de société inchangé. Mais, par exemple, la batterie d’une #voiture_électrique représente souvent à elle seule 500 kg de métaux (contre moins de 3 kg pour un #vélo_électrique).

    Simon Michaux, professeur à l’Institut géologique de Finlande, a essayé d’évaluer le volume total de métaux à extraire si on voulait vraiment électrifier ne serait-ce que la #mobilité. Pour le #lithium ou le #cobalt, cela représenterait plusieurs décennies de la production métallique actuelle. On est dans un scénario complètement absurde où même pour électrifier la flotte automobile d’un seul pays, par exemple l’Angleterre ou la France, il faut déjà plus que la totalité de la production mondiale. Ce projet n’a aucun sens, même pour lutter contre le #réchauffement_climatique.

    Vous soulignez dans votre livre que l’#industrie_minière devient de plus en plus extrême à la fois dans ses techniques de plus en plus destructrices, et dans les #nouvelles_frontières qu’elle cherche à ouvrir, jusqu’au fond des #océans et dans l’#espace

    Oui, c’est le grand paradoxe. Les élites politiques et industrielles répètent que la mine n’a jamais été aussi propre, qu’elle a surmonté les problèmes qu’elle créait auparavant. Mais si l’on regarde comment fonctionne réellement le #secteur_minier, c’est exactement l’inverse que l’on constate. La mine n’a jamais été aussi énergivore, aussi polluante et aussi radicale dans ses pratiques, qui peuvent consister à décapiter des #montagnes ou à faire disparaître des #vallées sous des #déchets_toxiques.

    C’est lié au fait que les teneurs auxquelles on va chercher les métaux sont de plus en plus basses. Si on doit exploiter du cuivre avec un #filon à 0,4%, cela signifie que 99,6% de la matière extraite est du #déchet. Qui plus est, ce sont des #déchets_dangereux, qui vont le rester pour des siècles : des déchets qui peuvent acidifier les eaux, charrier des contaminants un peu partout.

    Les #résidus_miniers vont s’entasser derrière des #barrages qui peuvent provoquer de très graves #accidents, qui sont sources de #pollution, et qui sont difficilement contrôlables sur le long terme. Nous assistons aujourd’hui à une véritable #escalade_technologique qui est aussi une escalade de la #prédation_minière. La mine est aujourd’hui une des pointes avancées de ce qu’on a pu appeler le #capitalisme_par_dépossession.

    Comment expliquer, au regard de cette puissance destructrice, que les populations occidentales aient presque totalement oublié ce qu’est la mine ?

    Il y a un #déni spectaculaire, qui repose sur deux facteurs. Le premier est la religion de la #technologie, l’une des #idéologies dominantes du monde capitaliste. Nos dirigeants et certains intellectuels ont entretenu l’idée qu’on avait, à partir des années 1970, dépassé le #capitalisme_industriel, qui avait été tellement contesté pendant la décennie précédente, et qu’on était entré dans une nouvelle ère grâce à la technologie. Le #capitalisme_post-industriel était désormais avant tout une affaire de brevets, d’idées, d’innovations et de services.

    Les mines, comme le reste de la production d’ailleurs, avaient disparu de ce paysage idéologique. Le #mythe de l’#économie_immatérielle a permis de réenchanter le #capitalisme après l’ébranlement des mouvements de 1968. Le second facteur est #géopolitique. Aux grandes heures du #néo-libéralisme, le déni de la mine était un pur produit de notre mode de vie impérial. Les puissances occidentales avaient la possibilité de s’approvisionner à bas coût, que ce soit par l’#ingérence_politique, en soutenant des dictatures, ou par le chantage à la dette et les politiques d’#ajustement_structurel. Ce sont ces politiques qui ont permis d’avoir par exemple du cuivre du #Chili, de #Zambie ou d’#Indonésie si bon marché.

    Les besoins en métaux pour la #transition_climatique, si souvent invoqués aujourd’hui, ne sont-ils donc qu’une excuse commode ?

    Invoquer la nécessité de créer des mines « pour la transition » est en effet hypocrite : c’est l’ensemble des industries européennes qui a besoin de sécuriser ses approvisionnements en métaux. La récente loi européenne sur les métaux critiques répond aux besoins des grosses entreprises européennes, que ce soit pour l’#automobile, l’#aéronautique, l’#aérospatiale, les #drones, des #data_centers.

    L’argument d’une ruée minière pour produire des énergies renouvelables permet de verdir instantanément toute mine de cuivre, de cobalt, de lithium, de #nickel ou de terres rares. Il permet de justifier les #coûts_politiques de la #diplomatie des #matières_premières : c’est-à-dire les #conflits liés aux rivalités entre grandes puissances pour accéder aux #gisements. Mais par ailleurs, cette transition fondée sur la technologie et le maintien de la #croissance est bel et bien un gouffre pour la #production_minière.

    Ce discours de réenchantement et de relégitimation de la mine auprès des populations européennes vous semble-t-il efficace ?

    On est en train de créer un #régime_d’exception minier, avec un abaissement des garde-fous réglementaires et des formes d’extractivisme de plus en plus désinhibées, et en parallèle on culpabilise les gens. La #culpabilisation est un ressort psychologique très puissant, on l’a vu durant le Covid. On dit aux gens : « Si vous n’acceptez pas des mines sur notre territoire, alors on va les faire ailleurs, aux dépens d’autres populations, dans des conditions bien pires. » Or c’est faux. D’abord, la #mine_propre n’existe pas.

    Ensuite, la #loi européenne sur les #métaux_critiques elle prévoit qu’au mieux 10% de la production minière soit relocalisée en Europe. Aujourd’hui, on en est à 3%. Ce n’est rien du tout. On va de toute façon continuer à ouvrir des mines ailleurs, dans les pays pauvres, pour répondre aux besoins des industriels européens. Si l’on voulait vraiment relocaliser la production minière en Europe, il faudrait réduire drastiquement nos besoins et prioriser les usages les plus importants des métaux.

    Peut-on imaginer qu’un jour il existe une mine propre ?

    Si l’on considère la réalité des mines aujourd’hui, les procédés utilisés, leur gigantisme, leur pouvoir de destruction, on voit bien qu’une mine est intrinsèquement problématique, intrinsèquement prédatrice : ce n’est pas qu’une question de décisions politiques ou d’#investissements. L’idée de « #mine_responsable » n’est autre qu’une tentative de faire accepter l’industrie minière à des populations en prétendant que « tout a changé.

    Ce qui m’a frappé dans les enquêtes que j’ai menées, c’est que les industriels et parfois les dirigeants politiques ne cessent d’invoquer certains concepts, par exemple la #mine_décarbonée ou le réemploi des #déchets_miniers pour produire du #ciment, comme de choses qui existent et qui sont déjà mises en pratique. À chaque fois que j’ai regardé de plus près, le constat était le même : cela n’existe pas encore. Ce ne sont que des #promesses.

    Sur le site de la nouvelle mine d’#Atalaya à #Rio_Tinto en #Espagne, on voir des panneaux publicitaires alignant des #panneaux_photovoltaïques avec des slogans du type « Rio Tinto, la première mine d’autoconsommation solaire ». Cela donne à penser que la mine est autonome énergétiquement, mais pas du tout. Il y a seulement une centrale photovoltaïque qui alimentera une fraction de ses besoins. Tout est comme ça.

    Le constat n’est-il pas le même en ce qui concerne le recyclage des métaux ?

    Il y a un effet purement incantatoire, qui consiste à se rassurer en se disant qu’un jour tout ira bien parce que l’on pourra simplement recycler les métaux dont on aura besoin. Déjà, il n’en est rien parce que les quantités colossales de métaux dont l’utilisation est planifiée pour les années à venir, ne serait-ce que pour produire des #batteries pour #véhicules_électriques, n’ont même pas encore été extraites.

    On ne peut donc pas les recycler. Il faut d’abord les produire, avec pour conséquence la #destruction de #nouveaux_territoires un peu partout sur la planète. Ensuite, le recyclage des métaux n’est pas une opération du saint-Esprit ; il repose sur la #métallurgie, il implique des usines, des besoins en énergie, et des pollutions assez semblables à celles des mines elles-mêmes.

    L’accent mis sur le besoin de métaux pour la transition ne reflète-t-il pas le fait que les #multinationales ont réussi à s’approprier ce terme même de « transition », pour lui faire signifier en réalité la poursuite du modèle actuel ?

    Le concept de transition n’a rien de nouveau, il était déjà employé au XIXe siècle. À cette époque, la transition sert à freiner les ardeurs révolutionnaires : on accepte qu’il faut des changements, mais on ajoute qu’il ne faut pas aller trop vite. Il y a donc une dimension un peu réactionnaire dans l’idée même de transition.

    Dans son dernier livre, l’historien des sciences #Jean-Baptiste_Fressoz [Sans transition - Une nouvelle histoire de l’énergie, Seuil, 2024] montre que la #transition_énergétique tel qu’on l’entend aujourd’hui est une invention des #pro-nucléaires des États-Unis dans les années 1950 pour justifier des #investissements publics colossaux dans l’#atome. Ils ont tracé des belles courbes qui montraient qu’après l’épuisement des énergies fossiles, il y aurait besoin d’une #solution_énergétique comme le #nucléaire, et qu’il fallait donc investir maintenant pour rendre le passage des unes à l’autre moins brutal.

    La transition aujourd’hui, c’est avant tout du temps gagné pour le capital et pour les grandes entreprises. Les rendez-vous qu’ils nous promettent pour 2050 et leurs promesses de #zéro_carbone sont évidemment intenables. Les technologies et l’#approvisionnement nécessaire en métaux n’existent pas, et s’ils existaient, cela nous maintiendrait sur la même trajectoire de réchauffement climatique.

    Ces promesses ne tiennent pas debout, mais elles permettent de repousser à 2050 l’heure de rendre des comptes. Ce sont plusieurs décennies de gagnées. Par ailleurs, le terme de transition est de plus en plus utilisé comme étendard pour justifier une #croisade, une politique de plus en plus agressive pour avoir accès aux gisements. Les pays européens et nord-américains ont signé un partenariat en ce sens en 2022, en prétendant que certes ils veulent des métaux, mais pour des raisons louables. La transition sert de figure de proue à ces politiques impériales.

    Vous avez mentionné que l’une des industries les plus intéressées par la sécurisation de l’#accès aux métaux est celle de l’#armement. Vous semblez suggérer que c’est l’une des dimensions négligées de la guerre en Ukraine…

    Peu de gens savent qu’en 2021, la Commission européenne a signé avec l’#Ukraine un accord de partenariat visant à faire de ce pays une sorte de paradis minier pour l’Europe. L’Ukraine possède de fait énormément de ressources convoitées par les industriels, qu’ils soient russes, européens et américains. Cela a joué un rôle dans le déclenchement de la #guerre. On voit bien que pour, pour accéder aux gisements, on va engendrer des conflits, militariser encore plus les #relations_internationales, ce qui va nécessiter de produire des #armes de plus en plus sophistiquées, et donc d’extraire de plus en plus de métaux, et donc sécuriser l’accès aux gisements, et ainsi de suite.

    C’est un #cercle_vicieux que l’on peut résumer ainsi : la ruée sur les métaux militarise les rapports entre les nations, alimentant la ruée sur les métaux pour produire des armes afin de disposer des moyens de s’emparer des métaux. Il y a un risque d’escalade dans les années à venir. On évoque trop peu la dimension matérialiste des conflits armés souvent dissimulés derrière des enjeux « ethniques ».

    Faut-il sortir des métaux tout comme il faut sortir des énergies fossiles ?

    On a besoin de sortir de l’extractivisme au sens large. Extraire du pétrole, du charbon, du gaz ou des métaux, c’est le même modèle. D’ailleurs, d’un point de vue administratif, tout ceci correspond strictement à de l’activité minière, encadrée par des #permis_miniers. Il faut cesser de traiter le #sous-sol comme un magasin, de faire primer l’exploitation du sous-sol sur tout le reste, et en particulier sur les territoires et le vivant.

    Concrètement, qu’est ce qu’on peut faire ? Pour commencer, les deux tiers des mines sur la planète devraient fermer – les #mines_métalliques comme les #mines_de_charbon. Ça paraît utopique de dire cela, mais cela répond à un problème urgent et vital : deux tiers des mines sont situées dans des zones menacées de #sécheresse, et on n’aura pas assez d’#eau pour les faire fonctionner à moins d’assoiffer les populations. En plus de cela, elles émettent du #CO2, elles détruisent des territoires, elles déplacent des populations, elles nuisent à la #démocratie. Il faut donc faire avec une quantité de métaux restreinte, et recycler ce que l’on peut recycler.

    Vous soulignez pourtant que nous n’avons pas cessé, ces dernières années, d’ajouter de nouvelles technologies et de nouveaux objets dans notre quotidien, notamment du fait de l’envahissement du numérique. Réduire notre consommation de métaux implique-t-il de renoncer à ces équipements ?

    Oui, mais au préalable, quand on dit que « nous n’avons pas cessé d’ajouter des nouvelles technologies polluantes », il faut analyser un peu ce « nous ». « Nous » n’avons pas choisi de déployer des #caméras_de_vidéosurveillance et des #écrans_publicitaires partout. Nous n’avons pas choisi le déploiement de la #5G, qui a été au contraire contesté à cause de sa consommation d’énergie.

    La plupart d’entre nous subit plutôt qu’elle ne choisit la #numérisation des #services_publics, instrument privilégié de leur démantèlement et de leur privatisation : l’usage de #Pronote à l’école, #Doctissimo et la télémédecine dont la popularité est due à l’absence de médecins, etc. Dans le secteur automobile, la responsabilité des industriels est écrasante. Depuis des décennies, ils ne cessent de bourrer les véhicules d’électronique pour augmenter leur valeur ajoutée.

    Ces dernières années, ils ont massivement vendu d’énormes voitures électriques parce qu’ils savaient que le premier marché de la voiture électrique, c’était d’abord la bourgeoisie, et que les bourgeois achèteraient des #SUV et des grosses berlines. Donc quand je dis que nous devons réduire notre #consommation de métaux, j’entends surtout par-là dénoncer les industries qui inondent le marché de produits insoutenables sur le plan des métaux (entre autres).

    Mais il est vrai que nous – et là c’est un vrai « nous » - devons réfléchir ensemble aux moyens de sortir de l’#emprise_numérique. Du point de vue des métaux, le #smartphone n’est pas viable : sa sophistication et son caractère ultra-mondialisé en font un concentré d’#exploitation et d’#intoxication, des mines aux usines d’assemblage chinoises ou indiennes.

    Et bien sûr il a des impacts socialement désastreux, des addictions à la #surveillance, en passant par la « #surmarchandisation » du quotidien qu’il induit, à chaque instant de la vie. Là-dessus, il faut agir rapidement, collectivement, ne serait-ce que pour se protéger.

    https://basta.media/nous-assistons-a-une-escalade-de-la-predation-miniere
    #extractivisme #minières #électrification #acidification #contamination #hypocrisie #relocalisation #prédation #guerre_en_Ukraine #militarisation #déplacement_de_populations #dématérialisation #industrie_automobile

  • Evasion fiscale Quand l’UE ferme les yeux sur un cartel chinois
    https://www.off-investigation.fr/evasion-fiscale-quand-ue-ferme-les-yeux-sur-un-cartel-chinois

    Exclusif. Le Parquet européen en charge de la lutte contre les infractions financières (souvent désigné par son acronyme anglais « EPPO ») refuse de se saisir d’un dossier portant sur « une possibilité de fraude à grande échelle » impliquant les fabricants chinois de smartphone OPPO et VIVO. Pire, la justice européenne aurait caché le dossier aux juridictions financières des Etats européens potentiellement lésés. L’affaire laisse perplexe sur la politique de l’Union européenne en matière de lutte contre l’évasion fiscale. Le 27 juillet 2023, Frédéric Baab, Procureur européen délégué pour la France, recevait à son bureau parisien un signalement sur […]Lire la suite : Evasion fiscale Quand l’UE ferme les yeux sur un cartel (...)

    #Enquêtes #Accès_libre

  • Présidentielle 2007 Quand Bouygues, Arnault, Lagardère et Bolloré promouvaient Sarko
    https://www.off-investigation.fr/presidentielle-2007-sarkozy-bernard-arnault-vincent-bollore-martin

    En 2006, Martin Bouygues, Bernard Arnault, Serge Dassault, Arnaud Lagardère et Vincent Bolloré vont tout faire pour aider Nicolas Sarkozy à remporter la présidentielle. Caviardage par la Tribune d’un sondage favorable à Ségolène Royal, annulation d’un débat Royal-Bayrou sur Canal plus, censure d’un article critiquant la police de l’air et des frontières dans Direct Matin, tout est fait pour inciter les Français à voter pour Nicolas Sarkozy. Lire la suite : Présidentielle 2007 Quand Bouygues, Arnault, Lagardère et Bolloré promouvaient Sarko

    #Main_basse_sur_la_presse #Séries #Accès_libre

    • Comment passer en douceur de la Rolex au bracelet électronique.
      https://www.lecanardenchaine.fr/politique/49450-sarkauserie-minutee

      Le 15 novembre, l’ex-président a donné un cours magistral devant un parterre de 800 élèves et professeurs d’écoles privées. Avec de drôles de conseils à la clé.

      Comment réussir sa vie, c’était l’objet du cours donné par Nicolas Sarkozy, le 15 novembre, sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin, à 800 élèves et professeurs d’écoles d’enseignement supérieur privé («  Le Point  », 16/11).

  • La lettre de motivation, une pièce illégale de plus en plus demandée aux futurs locataires | Slate.fr
    https://www.slate.fr/societe/immobilier-locataires-lettre-de-motivation-exigence-proprietaires-louer-appart

    Il fallait déjà un CDI, des garanties financières démesurées et une armée de garants. Pour louer un appartement, de plus en plus de propriétaires demandent désormais une lettre de motivation pour compléter le dossier. « Entre la densité dans les villes, la baisse des constructions, les résidences secondaires, la France connaît une crise du logement depuis le Covid-19 et les locations sont de plus en plus difficiles à trouver, analyse Juliette Mel, avocate au barreau de Paris, qui exerce au sein du cabinet M2J. Ça a permis aux propriétaires d’élever leur niveau d’exigences, notamment avec la lettre de motivation. »
    Cette pratique, très récente selon l’avocate, a cours dans les zones immobilières sous tension comme à Paris et sa couronne. Ces derniers temps, de nombreuses annonces exigeant ce nouveau document fleurissent sur les plateformes de location –comme pour un studio de 18 mètres carrés à Bordeaux proposé sur Leboncoin, qui a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux. « Je ne veux pas louer à n’importe qui. Cette lettre est un critère qui m’est propre. Libre aux candidats de ne pas postuler », s’est défendu le propriétaire auprès du Figaro après la polémique.

    Trier les locataires 

    Soucieux d’avoir des locataires bons payeurs, les bailleurs souhaitent dorénavant plus que tout des profils stables et rassurants pour occuper leur logement. « Je pars du principe que les “dossiers” exigibles aux locataires ne permettent à aucun moment de savoir qui est la personne, et qu’une relation de confiance doit se nouer », surenchérit le propriétaire bordelais, qui insiste sur l’importance de critères moins froids que la seule solvabilité.
    « Je ne me base pas que sur ça mais ça me donne une première idée et ça m’aide dans ma sélection avant d’organiser les visites, ajoute Marcel, propriétaire de douze logements dans Paris et sa périphérie, interrogé par 20 Minutes. Le plus important pour moi, c’est l’orthographe et les formulations, on peut déjà voir si la personne est éduquée. »

    via @mona sur BS

    #logement #locataires #propriétaires #accès_au_logement #lettre_de_motivation #tri_social #gare_à_la_revanche

  • « En off » avec Lumi Famille Le Pen et argent du RN : le grand tabou
    https://www.off-investigation.fr/en-off-avec-lumi-famille-le-pen-et-argent-du-rn-le-grand-tabou

    Le RN et l’argent, c’est une histoire de famille. Et une histoire de procès. Alors que 27 personnes du parti sont actuellement face à la Justice pour emploi fictif et détournement de fonds publics, Lumi revient sur le rapport à l’argent de la famille Le Pen. En 2004 sur France 2, Marine Le Pen s’était insurgée : « Tout le monde a piqué dans la caisse [publique] sauf le Front National. Les Français n’en ont pas marre d’entendre parler des affaires, les Français en ont marre qu’il y ait des affaires. » Cocasse lorsque 20 ans plus tard, la présidente […]Lire la suite : « En off » avec Lumi Famille Le Pen et argent du RN : le grand (...)

    #_En_Off_avec_Lumi #Vidéos #Accès_libre

  • Quand la presse de Bernard Arnault encense Gabriel Attal
    https://www.off-investigation.fr/quand-la-presse-de-bernard-arnault-encense-gabriel-attal

    Des Echos au Parisien, les marques de presse de Bernard Arnault valorisent l’avenir politique de Gabriel Attal. Unes et sondages exclusifs à l’appui, ces journaux soignent l’image de l’ex-Premier ministre. Après avoir été l’un des sponsors les plus actifs du couple Macron, la première fortune de France a-t-elle trouvé son nouveau poulain ? Bien qu’ils ne soient pas les seuls à sublimer le parcours politique de Gabriel Attal, les journaux de Bernard Arnault sont en tout cas parmi les plus actifs à miser avec ferveur sur la carrière de ce jeune profil directement issu de la bourgeoisie parisienne. « Notre sondage sur […]Lire la suite : Quand la presse de Bernard Arnault encense Gabriel (...)

    #Actu #Accès_libre

  • Gilets jaunes : retour sur un mépris médiatique
    https://www.off-investigation.fr/gilets-jaunes-retour-sur-un-mepris-mediatique

    Le 17 novembre 2018, commençait la mobilisation nationale des Gilets jaunes qui fait désormais partie intégrante de l’histoire des luttes sociales en France. Dès sa première déferlante, cette marée jaune fluo a pris de court la plupart des plateaux de télé qui, des semaines durant, lui ont réservé mépris et haine de classe. À l’origine, la colère est partie d’une taxe sur le carburant supposément écologique – en réalité créée pour compenser le coût du CICE, un crédit d’impôts accordé aux entreprises (France Info, 27/12/2018) – mais qui devait frapper en premier lieu les classes populaires et moyennes vivant en […]Lire la suite : Gilets jaunes : retour sur un mépris (...)

    #Uncategorized #Accès_libre

  • UE-Mercosur : plusieurs actions d’agriculteurs en France
    https://www.off-investigation.fr/ue-mercosur-plusieurs-actions-agriculteurs-en-france

    Alors que l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur est en pleine négociation, des rassemblements s’organisent en France et à Bruxelles. A l’initiative, les syndicats d’agriculteurs s’inquiètent notamment de la concurrence déloyale que cet accord pourrait générer. Le syndicat d’agriculteurs Confédération Paysanne et le collectif Stop Mercosur organisent ce mercredi 13 novembre un rassemblement à Paris, à partir de midi, devant le ministère de l’Économie et des Finances. Le but : s’opposer à l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur ­— un marché commun regroupant le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie. Dans la région […]Lire la suite : UE-Mercosur : plusieurs actions d’agriculteurs en (...)

    #Actu #Accès_libre

  • La #Sécurité_sociale_de_l’alimentation essaime à gauche malgré beaucoup d’obstacles

    Proposition de loi, expérimentation dans un arrondissement de Paris : l’idée de promouvoir une alimentation saine, durable et produite dans des conditions éthiques s’installe. Mais des #obstacles, notamment financiers, demeurent.

    D’ordinaire, Patricia* distribue à tout-va des colis remplis de denrées. Bénévole de longue date aux Restos du cœur, la quinquagénaire se trouve au meilleur poste d’observation pour déceler les limites de l’#aide_alimentaire. « On ne peut pas donner aux gens qui viennent de la nourriture supplémentaire ; ils ne choisissent pas ce qu’ils mangent. »

    Alors, mi-septembre, elle s’est jointe aux 80 personnes venues dans la salle de la Flèche d’or, dans le XXe arrondissement de Paris, pour dessiner un autre horizon et lancer les premiers jalons pour une expérimentation de la Sécurité sociale de l’alimentation (SSA) dans ce quartier.

    Une trentaine de dispositifs de ce type ont été déjà lancés à travers la France, comme à #Bordeaux, #Montpellier ou #Paris, pour promouvoir un modèle plus vertueux en matière sanitaire, écologique et sociale comme le précise, sur son site, le collectif SSA.

    Moyennant une cotisation, dont le montant sera déterminé lors des réflexions qui seront menées, les participant·es reçoivent chaque mois au minimum 100 euros à dépenser dans les magasins partenaires qui proposent des denrées saines et durables, produites dans de bonnes conditions. Pour démarrer, 100 ou 150 personnes de l’arrondissement vont être choisies pour tester le dispositif. Puis, le principe une fois rodé, 500 personnes pourront en bénéficier.

    Ce temps préparatoire, au cours duquel les habitant·es de l’arrondissement vont pouvoir adhérer au comité citoyen décisionnaire qui devra ensuite réfléchir aux modalités pratiques du projet, est crucial, selon #Lila_Djellali, adjointe au maire du XXe, chargée de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de l’alimentation durable. L’élue écologiste a porté cette idée et fait la promotion de la #démocratie_alimentaire, partout, y compris auprès de député·es qui l’ont écoutée.

    Car cette initiative parisienne n’est pas l’unique preuve de l’intérêt grandissant pour la Sécurité sociale de l’alimentation. Treize député·es de gauche et écologistes, avec à leur tête #Charles_Fournier, ont déposé le 15 octobre une #proposition_de_loi en ce sens.

    Elle entend mettre en place une #expérimentation de cinq ans pour tendre vers l’instauration d’une sécurité sociale de l’alimentation. Des territoires volontaires, une trentaine, pourront, avec l’appui de l’État par un fonds national, tester ce dispositif. Un comité scientifique et citoyen accompagnera les expérimentations pour les évaluer.

    Les député·es entendent ainsi répondre à deux crises persistantes. Celle du monde agricole et aux inégalités structurelles d’accès à une alimentation suffisante et de qualité.

    Dans la salle de la Flèche d’or, ces problématiques sont bien identifiées. Patricia, la bénévole des Restos du cœur, se réjouit de l’émergence de cette alternative. « La Sécurité sociale de l’alimentation s’adresse à tout le monde, aucun justificatif n’est nécessaire, c’est une bonne solution pour ceux qui ont honte de demander de l’aide pour manger. »

    De son côté, Ouardia, une sexagénaire algérienne sans emploi, n’est pas sûre d’avoir bien compris le concept. Elle peine à croire que de l’argent va lui être donné, à elle, une femme sans papiers qui « ne connaît plus le goût de la viande » faute de pouvoir s’en offrir. Elle ne demande qu’à bien manger, elle qui adore cuisiner des produits frais.

    Avant d’être élue dans le XXe arrondissement, Lila Djellali a travaillé dans la restauration et est consultante en création de restaurants. Elle apprécie dans ce projet sa souplesse et son adaptation à chaque contexte local. En effet, les bénéficiaires décident eux-mêmes quels produits vont pouvoir être financés par ce biais. Et surtout, elle loue sa « vocation à aider toute la chaîne, c’est-à-dire les agriculteurs et les agricultrices locales, mais aussi des commerces de proximité et aussi les habitants du XX e dont certains connaissent la précarité ».

    Mener une #bataille_culturelle

    L’anthropologue #Bénédicte_Bonzi, fort critique des dispositifs traditionnels d’aide alimentaire, va accompagner, avec d’autres chercheurs, l’assemblée dans la mise en œuvre du projet. Pour elle, le modèle actuel est à bout de souffle, parce qu’il ne permet pas à tout le monde de se nourrir, et encore moins de manière saine et durable.

    Pire, il met en difficulté celles et ceux qui doivent produire cette alimentation. Alors il faut lui substituer quelque chose de plus adéquat, et non pas « un énième projet social de lutte contre la pauvreté ». Elle reste persuadée qu’il est parfaitement possible d’essaimer à travers la France en créant les conditions nécessaires pour que les personnes intéressées par cette révolution « systémique » se mettent « au travail ».

    Le député écologiste Charles Fournier adhère en tout point au projet, « magnifique », mais reconnaît qu’il doit être consolidé. Il assume : cette proposition de loi a aussi pour objectif de faire exister ce sujet dans un spectre large à gauche et surtout dans le débat public. Pour ce faire, il aimerait qu’elle soit inscrite à l’ordre du jour d’une niche parlementaire du groupe écologiste.

    Cette bataille culturelle doit encore être menée car les obstacles à la généralisation à large échelle d’un tel principe sont légion. Cosignataire de la proposition de loi, l’écologiste Boris Tavernier, nouveau député de Lyon, où a été aussi lancée à la rentrée une expérimentation, connaît le sujet par cœur, en tant que cofondateur de l’association Vrac, en faveur de l’#alimentation_durable.

    Pragmatique, l’élu rêve de donner un élan supplémentaire à la SSA mais recommande aussi d’avancer par paliers. Il considère que l’enjeu de ces expérimentations est de prouver que « la démocratie alimentaire fonctionne ». Pour lui, à leur issue, « il faudra tirer le maximum d’enseignements de ces expérimentations pour les massifier au niveau national et en faire une vraie loi organique ».

    D’autres, au contraire, ne sont pas convaincus par la possibilité de décliner l’idée dans tous les territoires. Le député socialiste Guillaume Garot est de ceux-là. Ancien ministre délégué chargé de l’agroalimentaire sous la présidence Hollande, il a fait de l’#accès_à_l’alimentation son combat. Encore plus dans un contexte d’inflation. Il est le père de la loi de 2016 interdisant le gaspillage alimentaire.

    Mais il n’a pas cosigné la proposition de loi sur la SSA, bien que l’idée soit selon lui « stimulante » et « très intéressante du point de vue des valeurs de solidarité et de partage ». Mais il juge qu’il y a encore « beaucoup de haies à franchir avant que ce soit généralisable ».

    Le principal obstacle qu’il identifie : le #coût global (chiffré par le collectif SSA à 120 milliards d’euros) et pour chacun. Surtout dans un moment « où il y a un débat très vif sur la fiscalité dans le pays, ce qui pose la question de l’efficacité des politiques publiques, de l’efficacité des politiques de redistribution ». Lui plaide plutôt en faveur de la mise en œuvre d’une tarification solidaire dans les cantines scolaires, de l’école jusqu’au lycée, et de « vrais programmes d’éducation à l’alimentation ».

    Le #financement : principal obstacle

    Les soutiens de la Sécurité sociale de l’alimentation ne sont pas imperméables à cette critique. Boris Tavernier considère que pour éviter de trop grever les finances des caisses, il faut parvenir à créer un équilibre social parmi les participant·es qui les financent à hauteur de leurs moyens. « L’un des trois piliers aujourd’hui de la sécurité sur l’alimentation reste l’#universalité. Donc si on ne sélectionne que des publics précaires, je pense qu’on rate quelque chose. Parce que les classes moyennes, elles ne mangent pas bien non plus forcément ou comme elles veulent. »

    Le député préconise aussi de bien étudier la question des financements, notamment avec ce fonds national qui sera abondé en partie par l’État, les collectivités locales et enfin par les cotisations des bénéficiaires. « Ce qu’on arrive à voir dans l’expérience de Montpellier, précise Boris Tavernier, c’est que le montant des cotisations des personnes qui participent représentent à peu près 60 % des 100 euros donnés. Et le reste arrive grâce à des fondations privées ou des collectivités locales. »

    Mais comment, dans un contexte déficitaire, convaincre ces dernières de financer ces caisses ? La proposition de loi des parlementaires de gauche prévoit des compensations financières par l’État et les collectivités, financées par une taxe sur les tabacs.

    Ce « changement de société » s’accompagne aussi d’autres questions épineuses. Boris Tavernier craint que des structures comme la FNSEA – le premier syndicat agricole – ou les « lobbies agroalimentaires classiques » freinent tous ces projets. Sans oublier la grande distribution, parfois seule présente dans des endroits isolés : « Faudra-t-il discuter avec elle ? Pour certains militants et militantes, ce n’est pas entendable. »

    Lila Djellali s’est fait une raison. Une généralisation à très grande échelle obligerait « l’agro-industrie et les grandes surfaces à reprendre la main ». Ce qui n’est pas souhaitable selon elle. Mais malgré cette limite identifiée, l’élue considère la #SSA comme un levier qui offre une « acculturation » aux questions d’alimentation à l’ère des scandales agro-alimentaires à répétition.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/101124/la-securite-sociale-de-l-alimentation-essaime-gauche-malgre-beaucoup-d-obs
    #alimentation

    • L’élue verte du XX7me (Hidalgo circus) est dans le civil consultante créatrice de restaurant... La petite bourgeoisie culturelle a un boulevard devant elle pour gérer (avec la mafia de l’agroalimentaire, la FNSEA et tutti frutti « toute la misère du monde »...

  • Surveillance sur internet : le gouvernement va-t-il tous nous ficher ?
    https://www.off-investigation.fr/surveillance-sur-internet-le-gouvernement-va-t-il-tous-nous-ficher

    A l’heure où le monde politico-médiatique fait l’objet d’une défiance grandissante, l’exécutif s’apprête à scruter davantage l’opinion publique en renforçant sa surveillance des activités en ligne des Français. Guillaume Champeau, fondateur de Numerama, pointe « un risque fort de surveillance massive et de fichage de données sensibles ». Comme l’a révélé L’Informé le 30 octobre, le Service d’information du gouvernement (SIG) a lancé un appel d’offre pour renouveler un contrat lui permettant d’observer les activités numériques des Français. L’exécutif entend en effet élargir son contrat d’écoute des réseaux sociaux (social listening) à la navigation des internautes sur les moteurs de […]Lire la suite : Surveillance sur internet : le gouvernement va-t-il tous nous ficher (...)

    #Actu #Accès_libre

    • L’objectif est de capter les tendances de recherche et d’analyser leur répartition géographique pour ajuster les stratégies de communication du gouvernement en fonction de l’évolution des sujets dans l’espace public.

      Au delà de la surveillance, c’est l’aveu d’un vide politique total. Juste brasser des millions pour surveiller ce que disent les gens pour leur ressortir des choses qui vont leur plaire.

  • Médias de la haine : objectif, guerre civile ?
    https://www.off-investigation.fr/medias-de-la-haine-objectif-guerre-civile

    L’équipe d’Off-investigation est heureuse de vous présenter « Médias de la haine : objectif, guerre civile ? ». Signé Gauthier Mesnier et Emma Feyzeau, cet épisode démonstrateur de notre troisième saison documentaire, qui s’intéressera cette année aux coulisses des médias, sera diffusé en #Accès_libre le dimanche 10 novembre à 19h sur Off investigation et sur notre chaîne Youtube. Xénophobie sans limites, mépris décomplexé des pauvres, violence outrancière et immodérée contre la gauche… Personne ne semble pouvoir arrêter le grand n’importe quoi sur les plateaux télés des milliardaires. Comment en est-on arrivé là ? Mi-octobre 2016, devant le siège de Canal +, cela fait […]Lire la suite : Médias de la haine : objectif, guerre civile (...)

    #Emmanuel,un_homme_d’affaires_à_l’élysée–_S3

  • Violences sexuelles à l’hôpital : un agresseur peut-il devenir médecin ?
    https://www.off-investigation.fr/violences-sexuelles-a-lhopital-un-agresseur-peut-il-devenir-medeci

    La perspective d’accueillir un interne condamné pour cinq agressions sexuelles en 2020, a enflammé le CHU de Toulouse. L’ARS le lui a finalement interdit. Mais l’affaire montre des dysfonctionnements graves et une certaine désinvolture dans le milieu universitaire médical concernant les violences sexuelles. Et rien ne dit que cet étudiant ne pourra pas devenir médecin. Lorsqu’elle lit ce nom parmi la liste des internes en médecine qui, comme elle, effectueront leur stage au CHU de Toulouse, Julie, c’est le prénom d’emprunt qu’elle a choisi, n’en revient pas : Nicolas W. Ce jeune homme, elle l’a connu lorsqu’elle étudiait à Tours […]Lire la suite : Violences sexuelles à l’hôpital : un agresseur peut-il devenir médecin (...)

    #Enquêtes #Accès_libre