• Asile et migration - Le #Rwanda en discussions « initiales » avec les États-Unis sur un #accord_migratoire

    Kigali et Washington ont initié une discussion pour accueillir des migrants en provenance des États-Unis, a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères aux médias d’État. L’administration du président Donald Trump a lancé une vaste campagne d’#expulsions, négociant des arrangements très controversés pour envoyer des migrants vers des pays tiers.

    Le ministre des Affaires étrangères #Olivier_Nduhungirehe a confirmé des informations antérieures selon lesquelles le Rwanda figurait parmi les pays en discussion avec Washington concernant un accord sur les migrants, suite à une question posée à la télévision d’État dimanche. « Ces informations sont vraies, nous sommes engagés dans des discussions avec le gouvernement des États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré.

    « Je dirais que les discussions en sont à leurs stades initiaux, mais nous continuons à parler de ce problème des migrants », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Contacté par l’AFP, il a déclaré : « Vous serez informés lorsque les discussions seront finalisées ».

    L’accord de Washington avec El Salvador a créé un tollé, notamment après qu’un responsable américain a reconnu que les autorités avaient expulsé par erreur un Salvadorien, mais que les États-Unis ne pouvaient pas le faire revenir.

    Le Rwanda, petit pays d’environ 13 millions d’habitants, a été critiquée par des ONG pour son bilan en matière de droits humains et une liberté d’expression de plus en plus restreinte.

    Ce pays de la région des Grands Lacs avait précédemment conclu un accord similaire de plusieurs millions de dollars avec la Grande-Bretagne pour accueillir des migrants illégaux expulsés. Cependant, l’accord - controversé - a été immédiatement annulé après l’élection d’un nouveau gouvernement britannique l’année dernière. La Cour suprême britannique avait statué que l’envoi de migrants au Rwanda dans le cadre de cet accord serait illégal car il « les exposerait à un risque réel de mauvais traitements ».

    https://www.lalibre.be/dernieres-depeches/2025/05/05/asile-et-migration-le-rwanda-en-discussions-initiales-avec-les-etats-unis-su
    #trumpisme #USA #Etats-Unis #migrations #réfugiés #externalisation

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    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

  • Le Rwanda en discussions « initiales » avec les États-Unis sur un accord migratoire (ministre)
    https://www.dakaractu.com/Le-Rwanda-en-discussions-initiales-avec-les-Etats-Unis-sur-un-accord-migr

    Le Rwanda en discussions « initiales » avec les États-Unis sur un accord migratoire (ministre)
    Le Rwanda et Washington sont aux premiers stades de discussions pour accueillir des migrants en provenance des États-Unis, a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères aux médias d’État.
    Washington a lancé une vaste campagne d’expulsions, l’administration du président Donald Trump négociant des arrangements très controversés pour envoyer des migrants vers des pays tiers.Ce pays des Grands Lacs - souvent considéré comme un îlot de stabilité dans la région - avait précédemment conclu un accord similaire de plusieurs millions de dollars avec la Grande-Bretagne pour accueillir des migrants illégaux expulsés. Cependant, il a été immédiatement annulé après l’élection d’un nouveau gouvernement l’année dernière.
    Le ministre des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe a confirmé des informations antérieures selon lesquelles le Rwanda figurait parmi les pays en discussion avec Washington concernant un accord sur les migrants, suite à une question posée à la télévision d’État dimanche. « Ces informations sont vraies, nous sommes engagés dans des discussions avec le gouvernement des États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré. Évoquant l’accord similaire avec les Britanniques, M. Nduhungirehe a indiqué qu’un tel accord « n’est pas quelque chose de nouveau pour nous ». Cependant, bien qu’il ait confirmé que les deux nations étaient engagées dans des discussions « en cours », il a précisé qu’elles « ne sont pas encore conclusives pour déterminer la direction que cela prendra ».
    « Je dirais que les discussions en sont à leurs stades initiaux, mais nous continuons à parler de ce problème des migrants », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Contacté par l’AFP au sujet des discussions, il a déclaré : « Vous serez informés lorsque les discussions seront finalisées. »
    L’accord de Washington avec El Salvador a créé un tollé, notamment après qu’un responsable américain a reconnu que les autorités avaient expulsé par erreur un Salvadorien, mais que les États-Unis ne pouvaient pas le faire revenir. L’accord Kigali-Londres était également controversé, la Cour suprême britannique ayant statué que l’envoi de migrants au Rwanda dans le cadre de cet accord serait illégal car il « les exposerait à un risque réel de mauvais traitements ».
    Le Rwanda, petit pays d’environ 13 millions d’habitants, a été critiquée par des ONG pour son bilan en matière de droits humains et une liberté d’expression de plus en plus restreinte. Il a également fait face à une pression croissante concernant son implication en République démocratique du Congo, dont l’est a été à nouveau plongé dans un conflit après une offensive éclair d’un groupe militaire qu’il soutient.

    #Covid-19#migration#migrant#rwanda#etatsunis#accordmigratoire#expulsion#politiquemigratoire#droit#sante

  • "Il y a une vraie crainte de se faire contrôler" : En #Mauritanie, les vagues d’arrestations de migrants sèment la peur

    Depuis presque deux mois, les #arrestations de personnes en situation irrégulière sont quasi-quotidiennes en Mauritanie. Après un passage en #détention, elles sont ensuite renvoyées aux frontières avec le Sénégal ou le Mali. Un climat qui sème la #peur dans le pays où sont présents quelque 200 000 migrants.

    « Surtout pour les migrants Subsahariens, la situation peut être qualifiée de critique », estime Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur, contacté par InfoMigrants. Depuis fin-février, la Mauritanie mène une campagne d’arrestations et d’#expulsions de migrants en situation irrégulière. Selon l’OIM en 2024, ils sont environ 200 000 migrants en Mauritanie. « C’est tous les jours qu’il y a des #refoulements. La police arrête même des gens dans leurs maisons, des hommes lorsqu’ils vont au travail... Les refoulements ne touchent plus que les migrants en transit mais tout le monde », raconte l’associatif.

    De nombreux migrants arrêtés sont envoyés notamment à #Rosso, au #Sénégal, à la frontière mauritanienne. C’est le cas de Diallo, arrêté par la police à Nouakchott, la capitale. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Pendant deux jours, on est enfermés dans un centre où si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il à RFI.

    Même scène pour Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, qui a été expulsée à Rosso malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « (Un policier) m’a attrapé à la maison, j’étais couchée donc, il (est venu), il (a cogné). Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y avait pas à manger », confie la jeune femme à RFI.

    « Les gens se cachent »

    Si les précédentes vagues d’interpellations touchaient principalement les migrants interceptés en partance vers l’Europe, cette fois-ci, tous les profils semblent concernés. Adamou*, un étudiant d’une trentaine d’années craignant de se faire refouler à son tour malgré sa carte d’étudiant, a décidé de faire un aller-retour au Sénégal pour assurer son avenir en Mauritanie. « Comme ça si on me contrôle, je peux dire que j’ai un visa pour 3 mois », explique-t-il à InfoMigrants. Car lorsqu’un ressortissant d’un pays de la Cédéao rentre en Mauritanie, il dispose d’un visa valable 90 jours.

    Selon lui, nombre de ses compatriotes en Mauritanie ont été arrêtés puis refoulés. « Certains avec qui je suis en contact sont à Rosso mais le Sénégal ne veut pas d’eux, d’autres ont été renvoyés vers le Mali. Il y en a un aujourd’hui qui est à Bamako », indique-t-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, il y a une vraie crainte de se faire contrôler et arrêter. Chaque jour ça arrive ».

    Et cette peur se ressent dans les rues, selon Abdoulaye Diallo. « Avant, il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants… Mais maintenant, on voit vraiment l’absence des migrants dans la ville. Les gens se cachent », raconte-t-il.

    « Ici, les migrants vivent du #travail_informel parfois depuis plusieurs années »

    Une situation qui risque de plonger nombre de personnes en situation irrégulière dans la #précarité car l’augmentation des arrestations et des contrôles « crée un #climat_répressif », analyse une humanitaire, contactée par InfoMigrants, qui a souhaité rester anonyme. « Depuis le mois de mars, les arrestations ne sont plus uniquement liées aux interceptions et débarquements de pirogues en direction de l’Europe », dit-elle.

    Pour éviter d’être arrêtés, les migrants sont de plus en nombreux à demander un titre de séjour. Ainsi, « les services d’enregistrement de migration sont débordés et il y a énormément de queues », explique l’humanitaire. À ça, « il faut ajouter les nouveaux visas électroniques ». Ainsi, entre le nouveau système et l’augmentation de la demande, « on a un ralentissement général de la #régularisation ». « Ils auraient pu laisser un délai avant d’arrêter les gens afin qu’ils puissent faire les demandes », souffle Amadou.

    « Un travail de routine »

    Selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères interrogé par RFI, Mohamed Salem Ould Merzoug, « il n’y a pas, à proprement parler, de mesures particulières enclenchées ». « Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même : appliquer la règle de droit et être très ferme, par rapport aux réseaux de migrants irréguliers en particulier », a-t-il dit.

    Ces opérations sont « un travail de routine », concernant des migrants n’ayant pas régularisé leur situation, selon le ministre qui n’a pas donné de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Il assure que sur les 130 000 migrants recensés en 2022, seulement 7 000 ont renouvelé leur titre de séjour.

    Dans ces vagues d’arrestation, certains y voient un lien avec l’#accord conclu entre la Mauritanie et l’#Union_européenne. En mars 2024, la Mauritanie a signé avec Bruxelles un partenariat visant à lutter contre l’immigration illégale. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien.

    Ces dernières années, la Mauritanie est devenue l’un des premiers points de départ des migrants en direction de l’Europe. En 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué aux Canaries, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique en 2024, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno de l’ONG espagnole.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64098/il-y-a-une-vraie-crainte-de-se-faire-controler--en-mauritanie-les-vagu
    #rafles #migrations #réfugiés #répression

    voir aussi :
    La Mauritania di nuovo nel mirino della Spagna e dell’Unione europea
    https://seenthis.net/messages/1069805

    Réadmission des migrants venant d’Europe : #Soueisssya, ciblée pour un centre de transit ?
    https://seenthis.net/messages/1044463

    L’UE octroie 210 millions d’euros à la #Mauritanie pour lutter contre l’immigration clandestine
    https://seenthis.net/messages/1041503

    • À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, des centaines de migrants « dans une situation de #détresse »

      Plusieurs semaines après le début de la campagne d’expulsions de migrants menée par les autorités mauritaniennes, des centaines de migrants se retrouvent bloqués à Rosso, ville transfrontalière entre la Mauritanie et le Sénégal. Un afflux qui rend la situation humanitaire difficile dans la région.

      « Les policiers nous ont arrêtés alors qu’on se rendait au travail. Je n’ai pas les moyens pour retourner chez moi. Je n’ai pas non plus d’argent pour manger ou acheter des médicaments, je ne sais pas quoi faire ». Dans une vidéo transmise à InfoMigrants, un migrant nigérian raconte sa détresse après avoir été arrêté en Mauritanie puis envoyer à la frontière avec le Sénégal, à Rosso. Son corps est couvert de blessures.

      Depuis le début de l’année, de tels témoignages se multiplient. « Ils nous ont tabassés et amenés en prison sans rien nous dire » et « pris tout ce qu’on possédait : argent, montres, téléphones », racontait Ismaïla à l’AFP après son arrestation par la police mauritanienne. « Ils nous ont (ensuite) menottés et nous ont mis dans des bus surchargés pour nous expulser comme des vauriens », raconte-t-il depuis Rosso, du côté sénégalais de la frontière.
      « Nous n’avons pas assez pour tout le monde »

      Si des centaines de migrants se retrouvent à errer dans la précarité dans cette localité frontalière du Sénégal, c’est parce que depuis plusieurs semaines, la Mauritanie mène une campagne d’expulsions de migrants en situation irrégulière. Ainsi, des centaines d’exilés, notamment sénégalais, maliens, ivoiriens, guinéens ou encore gambiens, sont bloqués de chaque côté de la frontière « dans une situation de détresse ». Leur nombre total est difficile à établir.

      « Nous essayons de les aider mais nous n’avons pas assez pour tout le monde. Ils manquent d’eau, de nourriture, de médicaments, n’ont pas de logements », raconte un humanitaire mauritanien sur place à InfoMigrants.

      Selon lui, des refoulements ont lieu quasiment tous les jours. « Au moins deux bus d’au moins 60, voire 70 personnes, arrivent régulièrement à Rosso », commente-t-il. Un flux ininterrompu de personnes qui fait grossir les bidonvilles de la région. « On a ouvert deux foyers ces deux derniers mois dans deux maisons qu’on a réhabilitées - qui n’ont toutefois par l’eau courante, ni l’électricité - parce que les gens arrivent et restent. Ils errent dans la ville », raconte-t-il. « On essaye de trouver un représentant pour chaque nationalité afin d’organiser les choses mais chaque jour presque, on nous appelle pour nous signaler un nouveau groupe (qui arrive) », ajoute-t-il.
      « On ne peut pas jeter les gens comme du bétail »

      Conséquences de ces expulsions mauritaniennes, des centaines de personnes se retrouvent coincés dans cette ville à la frontière avec le Sénégal. Faute de documents de séjour en règle, elles ne peuvent ni retourner en Mauritanie, ni transiter par le Sénégal - qui refusent de laisser passer des personnes sans documents d’identité valides.

      « La Mauritanie n’a pas respecté les règles. Les autorités ont juste envoyé ces gens à la frontière. Mais on ne peut pas jeter les gens comme du bétail », tance le président du conseil des Guinéens au Sénégal, Diallo Amadou Oury, qui s’inquiète pour sa communauté à Rosso. Et d’ajouter : « La Mauritanie aurait dû aviser ces ressortissants puis les expulser en bonne et due forme, vers leur pays ».

      Actuellement, quelque 300 ressortissants guinéens sont à Rosso, des deux côtés de la frontière « et d’autres arrivent presque tous les jours ».

      « Ces gens sont dans une situation humanitaire grave. Ils sont exposées à tout à Rosso : faim, maladies, problèmes sanitaires, etc. Il y a des femmes et des enfants. Certains vivent à même le sol sur de la terre battue », commente de son côté le président du conseil des Guinéens en Mauritanie, Mamadou Bobo Bah.

      Côté sénégalais, les plus chanceux atterrissent dans les locaux de la Croix-Rouge où ils sont pris en charge. Mais selon le président du comité local de l’organisation à Rosso, Mbaye Diop à l’AFP, l’affluence de migrants est telle que début mars, ils n’avaient déjà plus de place pour tous les accueillir.

      Ces expulsions de migrants sont des opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière, selon les autorités mauritaniennes qui n’ont pas donné de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Face aux critiques d’ONG ou d’autres pays qui ont dénoncé des expulsions « inhumaines », le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a déclaré que les expulsions étaient « faites dans le respect des conventions internationales ». Et selon le gouvernement, les migrants sont refoulés vers les postes frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays.
      « Ils résidaient en Mauritanie et travaillaient »

      Certains voient dans ces vagues d’arrestations un lien avec l’accord conclu entre la Mauritanie - pays devenue l’un des principaux points de départ pour les migrants souhaitant rejoindre l’Europe en prenant la mer - et l’Union européenne.

      En mars 2024, la Mauritanie a signé avec Bruxelles un partenariat visant à lutter contre l’immigration illégale. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien.

      Mais les migrants l’assurent, ils ne voulaient pas « prendre la pirogue » pour rejoindre l’Europe.

      « Ils résidaient en Mauritanie et travaillaient. Certains ont même encore une famille en Mauritanie qui n’a pas été arrêtée », assure Diallo Amadou Oury. La semaine dernière, plusieurs sources confiaient déjà à InfoMigrants que, contrairement à de précédentes vagues d’interpellations, les migrants interceptés n’étaient plus seulement des personnes en partance vers l’Europe mais que tous les profils semblaient concernés.

      « Il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants », racontait Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur. « Mais maintenant, on voit vraiment l’absence des migrants dans la ville ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/64210/a-rosso-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie-des-centaines

  • Chi chiede asilo torna in Italia : l’accordo con Tirana è carta straccia

    La Corte d’appello della capitale non convalida il trattenimento a #Gjader di un cittadino del Marocco: mancano i requisiti del protocollo. Ma Piantedosi esulta per il primo rimpatrio di un migrante del Bangladesh che, comunque, è dovuto ripassare da Roma.

    C’è un buco nella seconda fase del protocollo Roma-Tirana: se un migrante trasferito da un Cpr italiano a quello di Gjader fa domanda d’asilo non può essere trattenuto in Albania. Lo ha stabilito ieri la Corte d’appello della capitale nel primo caso di questo tipo, per un uomo del Marocco. Una sentenza esplosiva che manda in cortocircuito il nuovo tentativo del governo di riempire i centri d’oltre Adriatico.

    DOPO LA RICHIESTA di protezione internazionale, infatti, serve una nuova udienza di convalida della detenzione e siccome riguarda un richiedente asilo la competenza passa dal giudice di pace alla Corte d’appello. Che ieri ha stabilito l’assenza di requisiti per il trattenimento in Albania. L’uomo dovrà essere riportato in Italia e andrà anche liberato, difficile ci siano i tempi tecnici per un’altra udienza.

    Dei primi 40 migranti trasferiti dal territorio nazionale l’11 aprile tre erano già stati rimandati indietro nei giorni scorsi. Due per ragioni sanitarie e uno per il ricorso pendente al momento della deportazione. Un “irregolare” di origini algerine è stato invece spedito a Gjader l’altro ieri. Erano quindi in 38 nel centro alla decisione della Corte sul trentenne marocchino, difeso dagli avvocati Donato Pianoforte e Ginevra Maccarrone.

    L’UOMO ERA ARRIVATO in Italia nel 2021. Nel 2023 ha ricevuto una condanna penale. Dopo averla scontata non è stato liberato, ma è finito nel Cpr di Potenza. Da là lo hanno portato a Gjader, dove ha chiesto asilo per la prima volta. In 24 ore la commissione ha risposto negativamente, consegnandogli un diniego. La domanda è stata esaminata seguendo la procedura prevista per chi si trova in detenzione amministrativa. Procedura «accelerata» ma diversa da quella «accelerata di frontiera», riservata a chi non è mai entrato nel territorio nazionale. Come le persone salvate in acque internazionali e mandate in Albania nei primi tre round di trasferimenti: il target iniziale del progetto.

    Poi a fine marzo, per scavalcare lo stop dei giudici sul tema «paesi sicuri», il governo ha modificato la legge di ratifica del protocollo estendendo l’uso dei centri agli “irregolari”. Per l’esecutivo l’ampliamento di funzioni è possibile senza toccare l’accordo con Tirana perché quel testo consente la permanenza in Albania «al solo fine di effettuare le procedure di frontiera o rimpatrio». Le prime per i richiedenti mai entrati in Italia, le seconde per gli “irregolari” destinatari di espulsione già sul territorio nazionale. Ma se il migrante chiede asilo successivamente si crea un terzo caso che richiede, appunto, un’altra procedura. Sta qui il buco, l’errore di sistema. Il cittadino marocchino era alla prima richiesta, parzialmente diversa sarebbe una «domanda reiterata», presentata dopo uno o più dinieghi. Anche in questo caso, però, l’esame seguirebbe un iter accelerato ma non «di frontiera».

    IL CASO DI IERI era prevedibile, già il 12 aprile il manifesto aveva scritto che ci sono varie strade per invocare quel controllo giurisdizionale che il governo vuole evitare a tutti i costi. Chiedere asilo era la seconda di tre. Potrebbe sembrare l’ennesimo cavillo giuridico, uno di quelli evocati dal ministro dell’Interno Matteo Piantedosi alla presentazione del decreto, ma succede esattamente il contrario. È l’esecutivo che, con la sponda della Commissione Ue, sta giocando sul filo di leggi nazionali, dettato costituzionale e normative europee per provare ad attuare un progetto che solleva numerose illegittimità dal punto di vista dei diritti fondamentali.

    In primis il diritto alla libertà personale che non a caso i costituenti hanno messo al riparo dagli abusi dell’autorità con la doppia riserva, di legge e di giurisdizione, prevista dall’articolo 13 della Costituzione. La verità è che il progetto Albania è sempre più un test sui margini di arbitrio del potere esecutivo. Una dinamica preoccupante, soprattutto guardando a ciò che avviene negli Usa di Trump: non a caso sullo stesso terreno dell’immigrazione.

    SEMPRE ieri, giusto tre ore dopo il deposito della sentenza, Piantedosi ha annunciato: «Primo rimpatrio dall’Albania di un cittadino straniero trattenuto a Gjader». È un uomo del Bangladesh di 42 anni con precedenti, ritenuto «socialmente pericoloso». Dal Viminale, però, confermano che tutti i rimpatri devono avvenire dall’Italia. Quindi il migrante è stato spedito in Albania la settimana scorsa, parcheggiato per un po’, riportato indietro e poi rimpatriato.

    L’unico successo della mossa potrebbe essere distogliere l’attenzione da quanto stabilito dalla Corte d’appello. Per qualche giorno forse funzionerà. Ma da ieri le fondamenta del protocollo Albania sono ricominciate a crollare.

    https://ilmanifesto.it/chi-chiede-asilo-torna-in-italia-laccordo-con-tirana-e-carta-straccia

    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #Italie #Albanie #justice

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • Migration Outsourcing to Albania: The Italian PM’s On-Again, Off-Again Grand Plan

      Despite the Italian migrant centres in Albania officially opening in October, the facilities have lain empty over a legal dispute. Migrants are now once again being sent there, though the project remains a source of controversy as well as hope for local communities.

      In the Albanian port of Shengjin, November’s icy coastal winds turn hands blue with the cold. The view of the water’s surface is dotted with rusted boats, which appear as if they have remained there, unmoved, for a long time. A truck cuts across the horizon, hauling away the last batches of debris left over from the construction of a migrant reception centre. The facility, set against the backdrop of empty port buildings and ships, looks sleek and modern. With its high metal walls and containers located inside, it resembles a prison.

      Shengjin is set to be the first stop for irregular migrants caught by the Italian coast guard in international waters. Here they will be held for a limited time, undergoing a short interview and health check, before being moved to a detention centre in Gjader, around 20 kilometres inland.

      The two facilities form the foundations of Italian Prime Minister Giorgia Meloni’s flagship immigration project. The idea behind it is simple – outsourcing migrant asylum procedures from Italy to Albania, which is just across the sea.

      “It is a new, courageous, unprecedented path, but one that perfectly reflects the European spirit and has all the makings of a path to be taken with other non-EU nations as well,” Meloni declared to the Senate in February last year.

      It is also proving a costly path: the building of the facilities alone has soaked up around 100 million euros already, with an estimated 700 million more to be spent over the five years of the agreement with Albania. Opposition politicians in Italy and a source closely connected to the Italian embassy in Tirana disclose that the final cost will be closer to 1 billion euros.

      Only a specific group of migrants will come to Albania: adult men, physically and mentally healthy, from 19 countries deemed safe by the Italian government. Authorities aim to use the offshore facilities to fast-track the processing of their asylum claims – a procedure that sometimes takes years in Italy will be shortened to 28 days in the case of migrants brought to Albania.

      That is, if the project finally get properly up and running. Despite being launched in October, Meloni’s plan has faced multiple setbacks in the Italian courts. The facilities built to detain up to 30,000 asylum seekers annually have so far been used only for two groups of migrants of Egyptian and Bangladeshi origin – one of 16 people and another of eight.

      Both groups were ordered by the Civil Court of Rome to be returned to Italy immediately. But after a two-month hiatus, on January 26, an Italian Navy ship set sail with 49 migrants from those two countries on board, which arrived in Shengjin three days later, on January 28.

      Headed home

      Shengjin is a small resort town northwest of Tirana that attracts Albanian and foreign tourists during the summer months. In autumn, the town seems almost deserted, with empty bars lining the seaside promenade. Only in some bars can a few men be found drinking an afternoon beer.

      One such place is a dingy tavern near the harbour, frequented by a group of Italian carabinieri and policemen who had emerged from behind the high gate of the reception centre. One of them sits on a plastic chair in front of the entrance and regards us from behind sunglasses.

      “I didn’t volunteer to be here; I was assigned. I won’t say whether it’s good or bad, it’s just that the decision was made,” he says offhandedly.

      Surely, the pay rate is higher than for serving at home, we ask?

      “It depends on where you served before. I may come out a little better, someone else not necessarily. And the work? Now it’s mostly paperwork, because we don’t have any migrants. Basically, there’s no point in me being here. I’m going back in a couple of days, because it was decided that I would be more useful in [Italy],” he says.

      There are many more like him. In December, more than half of the Italian officers were returned home, because the legal skirmishes between the Italian courts and the authorities will inevitably mean the project cannot start for at least another six months.

      One main street leads from the port to the town centre. Along the way we meet a few locals, but most don’t want to talk about the reception centre. In this post-communist country, people are taught not to discuss political topics openly.

      A few, however, enthusiastically argue that this project is an opportunity for local, small-scale entrepreneurs to make money; others are sure nothing good will come from it for them.

      “What could the city possibly gain from it? After all, no one will make any money on these migrants, and Italian officials sit and eat at the hotel,” BIRN hears from one among a group of men in their 20s.

      “We don’t want this camp for many reasons, but mostly because it will be against the rights of those migrants being sent here,” says one of two elderly men smoking cigarettes in the nearby hotel’s fancy restaurant. “They started their journey to be in Italy, not in Albania. Who has the right to change their route? And besides, for us there is nothing to be gained from it.

      Dancing to a different beat

      Before leaving Shengjin, we meet with an MP from the opposition Democratic Party of Albania, Agron Gjekmarkaj, who is from this coastal area. We talk in a restaurant near one of the local gas stations.

      “People feel that this is purely a propaganda move by Prime Minister Meloni. Her country has enough capacity to receive these migrants at home. It’s just a matter of convincing her citizens that she has gotten rid of the problem. And what concerns us most is how our prime minister is using his power for her own interests,” Gjekmarkaj argues.

      Albanian Prime Minister Edi Rama of the ruling Socialist Party is a controversial figure, wielding power with a heavy hand in a country that continues to struggle with corruption, social injustice and high levels unemployment three and a half decades after the end of Communism.

      “There is a perception that Prime Minister Rama has done Meloni a personal favour to strengthen his position with the Italian government,” Gjekmarkaj says. “This is not the first time he has done something like this. But for our country to build facilities reminiscent of prisons for migrants is just ruining our image.”

      From what Gjekmarkaj and others say, no one – apart from the prime ministers themselves – and not even members of the ruling party knew about the Italian-Albanian project before it was officially announced. This is because, they say, Rama is not in the habit of consulting other officials about his decisions.

      The Democratic Party MP argues that he is not against granting asylum to those fleeing from Africa or the Middle East. He stresses that Albanians are themselves a nation of migrants; today, more than 40 per cent of this nation of 5 million people work abroad due to the lack of prospects and low wages in their own country.

      “However, we cannot accept being treated as a country on which others can dump their problems,” Gjekmarkaj adds.

      He is not the only one to oppose the project. The Vatican, international NGOs and the Italian opposition, among others, have also expressed their doubts or disagreement.

      “What remains in Albania is a colossal structure built by local entrepreneurs with the taxes of Italian families, a structure destined to rot. What remains in Albania is the face of Giorgia Meloni, the author of an unprecedented waste of resources, wanted only on an electoral whim,” wrote former Italian prime minister Matteo Renzi on X in November. “And the judges have nothing to do with this, make no mistake: the Albania operation does not hold up, both in terms of numbers and the law.”

      Building walls and fences

      Shengjin might be the planned first stop for irregular migrants, but if the Albanian operation does eventually take off, they will spend most of the time in the detention centre – a facility located further north, on a road which leads to the centre of a village called Gjader.

      You can’t see the high steel fences from the heart of this small hamlet, but you can’t miss them going in or out of it. Those fences are an eyesore for the inhabitants, many of whom have relatives who have migrated themselves. Aleksander Preka, the village head, claims that some people felt it was testimony to how their loved ones are also treated abroad.

      Whatever reservations they might have, however, pale in comparison to the potential benefits that the Italian investment promises.

      “Until now, the people of Gjader saw only good things coming from this deal. They are selling more products, and they received a promise from the Italian embassy that they would get an improved energy system,” states Preka.

      The detention centre – unlike the one in Shengjin – also brings with it a promise of better employment opportunities. BIRN met people who work there, either hired to clean or help construct the facilities. The 400-euro monthly salary that the camp’s authorities offer may not seem like much to Italians, but in Gjader it is an enticing offer. Preka says that once Meloni’s project gets under way, it will create a significant influx of jobs.

      “We were promised by the municipal authorities that if the camp reaches its capacity, at least 150 people from the area will work there. And when we met with the Italian ambassador, we made a deal that if we don’t protest against the project, any additional workforce that will be needed will have to come from the village,” he says.

      If these promises are kept, Meloni may have thrown Gjader a lifeline. The village used to have a state agricultural cooperative and a military airfield during Communism, which ensured the availability of work for anyone living here. But those times are long gone; Gjader is now depopulating at a steady clip.

      Locals show us how many of the houses along the main road are abandoned as people leave for either the bigger cities or abroad. Agriculture and remittances from family members working in Italy, Germany or Austria are the main sources of income here. So even though we hear some concerns about the ethics of turning some of Gjader’s territory into a ‘prison’ for migrants headed to another country, no one with whom we talked directly opposes the project.

      Rrok Rroku, who claims to be the former mayor of the commune in Gjader, states that despite his opposition to the current local administration, he also would have allowed the facilities to be built.

      “Those who say that it’s a prison do so for political reasons. I have been inside the centre and the conditions there are really good. And yes, there are walls around it, because the people that will come here want to go to the European Union, so if there aren’t walls, we won’t be able to keep them in for even those 28 days,” he points out.

      He also justifies Meloni’s project: “Migration is a problem for all of the European countries, even the developed ones. Some are building fences; some are building walls. If I live in my home with my family and 10 other people come, I can’t house and feed everyone.”

      Dangerous precedent

      Outside of Gjader, we come across many who openly criticise the plan cooked up by these two prime ministers. Even before the centres in Albania were finished, human rights organisations pointed out that Meloni and Rama’s project could prove a dangerous precedent in European migration law.

      “Experience shows that offshore asylum schemes can’t be implemented in a way that respects people’s rights and international law,” says Judith Sunderland, associate Europe and Central Asia director at Human Rights Watch.

      “The 16 men taken to Albania by an Italian Navy ship are being put at risk for the sake of a terrible experiment,” she comments about the group of migrants who were eventually returned to Bari in Italy by a court, but are likely to be part of the group of 49 who were sent back to Shengjin on January 25.

      In the Albanian capital of Tirana, BIRN meets with Erida Skendaj, a lawyer and representative of the Albanian Helsinki Committee, which, like Sunderland, has had concerns about the project from the very outset. His organisation issued a statement and an open letter to the Albanian prime minister, demanding he rip up the deal, as it violates human rights and was adopted without public consultation.

      “We have not received any response,” says Skendaj.

      The lawyer is particularly worried about the fast-track asylum procedure, which she believes is aimed at deporting foreigners to their countries of origin as quickly as possible. “Besides, sending migrants to Albania, meaning outside the EU, is illegal. Non-EU countries do not provide the same protection of human rights as member countries,” she points out.

      Less critical of the agreement is Albania’s ombudsman, Erinda Ballanca. As she welcomes us into her office, she puts things straight from a legal perspective: “The project and whether it was possible or not to implement, went through the Constitutional Court of Albania. It declared that the deal is in line with the law.”

      Still, she has some concerns about certain parts of the project from a human rights perspective, especially the lack of transparency in the process of drafting and negotiating the agreement, as well as the double standards shown towards migrants.

      “Those who come to our country to ask for asylum are not held in the detention centres, whereas other migrants will be sent to the Italian facilities, also in Albania, which they cannot leave. This could be discrimination,” Ballanca points out.

      She presented those doubts to the Constitutional Court, which acknowledged that the Italian law – meaning EU law – must be applied and prevail in that case. “But we are not against the agreement in principle,” she adds.

      Facility fears

      People who have had the chance to visit the centres voice their concerns as well. Damien Boeslager, a member of the European Parliament from the Volt Europa party, inspected the facility in Gjader in November.

      “It’s very much a container village, reminding me of similar facilities in EU member states. It looks very uncomfortable, very prison-like. It’s mostly concrete with very high walls around it – not a place where you’d want human beings to be,” he says.

      Boeslager thinks the Italian government has merely created an ex-territorial camp in Albania, while everything would be much better if it were located in Italy. “It’s got a very small capacity, so it’s not a systemic solution. This is a propaganda move to send the signal that migration is being dealt with,” he claims.

      But a number of European leaders don’t seem too concerned about the humanitarian aspect of outsourcing the processing of asylum claims. On the contrary, Meloni’s flagship project is being observed with great interest from the outside.

      Ursula von der Leyen, president of the European Commission, openly called on other member states to “explore the idea of developing return hubs outside the EU”. Keir Starmer, the prime minister of the UK – which had already tried to implement a plan of relocating asylum seekers and irregular migrants to Rwanda under the previous Conservative government – admitted that he had discussed the concept of the Albanian project with Meloni herself.

      And in Albania, more than one source told BIRN that representatives of the Dutch government had visited the centre in Gjader and inquired about the possibility of building a similar facility.

      This interest petered out as soon as Meloni’s program hit a legal speed bump. Days before the official inauguration of the centres on October 11, the Court of Justice of the European Union (ECJ) ruled that a state cannot be deemed a “safe third country” by any EU government if there is a risk of persecution in any of its parts or territories. That is why the migrant groups from Bangladesh and Egypt – two countries with numerous well-documented human rights issues – were immediately returned to Italy.

      This decision put the Italian designation of 19 safe third countries under additional scrutiny, and the ECJ has now been asked to review whether the list prepared by Meloni’s government is compliant with EU law. The ECJ is set to hear the case on February 25.

      Regardless of whether that decision goes the prime minister’s way or not, sources have told BIRN of their confidence that, in time, the centres will start to function as planned. The source close to the Italian embassy in Tirana assures that a legal solution will be found, even if only because of the fact that any other outcome would be embarrassing for both Italy and Albania.

      Meloni has already used the decision of the court in Rome to further the idea that the Italian judiciary is acting against the people’s interests and that it is obstructing the current government’s plans in the name of a political vendetta. She also stated that, “the centres for migrants in Albania will work, even if I have to spend every night there from now until the end of the term of the Italian government.”

      Yet even if Meloni gets her way and the centres do get up and running, questions over the value and logic of them remain. Offshoring definitely is a new solution, as Meloni claims, but it will also be a costly one, with many legislative question marks continuing to hang over it.

      https://balkaninsight.com/2025/01/28/migration-outsourcing-to-albania-the-italian-pms-on-again-off-again-g

  • Il “clima di terrore” tra i lavoratori dei centri per migranti in Albania

    Riservatezza e “obbligo di fedeltà” sono alcune delle clausole che i dipendenti di Medihospes Albania hanno dovuto sottoscrivere per iniziare a lavorare nelle strutture di #Shëngjin e #Gjadër. Gli operatori lamentano cattiva gestione e licenziamenti improvvisi. A un anno dall’aggiudicazione dell’appalto, la prefettura di Roma e il gestore non hanno ancora firmato il contratto. Mentre il governo ha riavviato i trasferimenti nella massima opacità. La nostra inchiesta.

    “Firmando il contratto abbiamo dovuto accettare una clausola che prevede ‘l’obbligo di fedeltà’: all’interno dei centri c’era un clima di terrore”, dice Arben, nome di fantasia di un ex dipendente della Cooperativa #Medihospes, l’ente gestore delle strutture per migranti di Shëngjin e Gjadër, in Albania, volute dal Governo Meloni. Un castello di carta retto da silenzio e “fedeltà” che poche informazioni fanno crollare in fretta.

    Documenti ottenuti da Altreconomia dimostrano infatti la confusionaria gestione del ministero dell’Interno dopo la frettolosa apertura di metà ottobre 2024, quando i centri erano in gran parte inagibili. A pochi mesi di distanza, la sostanza non è cambiata: il nuovo avvio dell’11 aprile è avvenuto nel buio più totale e ancora senza un contratto esistente tra la prefettura di Roma e Medihospes.

    Riavvolgiamo però il nastro per capire che cosa è successo. Esattamente un anno fa, il 16 aprile 2024, viene aggiudicato l’appalto da oltre 133 milioni di euro per la gestione dei centri e quando la presidente del Consiglio Giorgia Meloni si reca in Albania il 5 giugno 2024 per inaugurarli, l’apertura sembra imminente. Non è così: tutto resta fermo per settimane con l’esecutivo che posticipa di mese in mese l’apertura. Poi, in pochissimi giorni arriva un’accelerazione.

    L’8 ottobre avviene il doppio passaggio di “consegna” della struttura di Gjadër, il cuore del progetto albanese che prevede oltre 800 posti tra l’hotspot, il Cpr e la sezione destinata al carcere: il ministero della Difesa italiano, che ha svolto i lavori, consegna le strutture alla prefettura di Roma che a sua volta ne affida la gestione a Medihospes. Il documento, ottenuto da Altreconomia, sottolinea che l’avvio è parziale e “in via d’urgenza” ma il motivo dell’improvvisa fretta del governo non è indicato. Quel che è lampante, invece, è il ritardo dei lavori come dimostra la mappa allegata al verbale di inizio attività in cui vengono delimitate le aree ancora oggetto di cantiere che coprono gran parte del perimetro dei centri.

    I problemi non sono solo relativi agli spazi inagibili. Con una nota del 14 ottobre 2024, a tre giorni dall’arrivo dei primi migranti intercettati in mare, Medihospes indica alla prefettura tutte le criticità di un avvio della gestione così precipitoso. “Sono state consegnate all’ente gestore due palazzine alloggi ma, come poi verificato nelle ore successive presso il sito di Gjadër, solo una è utilizzabile dal personale atteso che la seconda è priva di letti”. I posti destinati ad alloggi per l’ente gestore “da capitolato risultano essere 60” mentre al 14 ottobre erano stati consegnati “soli 24 posti e non 48”, come era stato evidentemente pattuito. Secondo la cooperativa ciò rappresenta una “enorme criticità che comporta un notevole aggravio dei costi per la conseguente sistemazione del personale trasfertista”.

    Ancora. “Il numero delle aree destinate a spogliatoio del personale dell’ente gestore risulta assolutamente insufficiente”. Un’altra criticità è l’assenza di un locale da destinare a mensa o sala per la distribuzione dei pasti, così come l’affidamento a Medihospes della gestione di una “control room” non rientrante nelle prestazioni previste dal capitolato e dagli atti di gara. Solo per questa attività, comunicata all’ente gestore a sette giorni dall’avvio del servizio, serviranno un totale di 336 ore settimanali per le operazioni di videosorveglianza, antintrusione, antincendio, gestione di accessi e la filodiffusione.

    La cooperativa si mette addirittura a disposizione per fornire servizi non previsti del bando di gara, compresa la citata “control room”. Il confine tra gestione e sorveglianza si fa così progressivamente sempre più labile. Tanto che l’ente segnala le problematiche relative ai “varchi con cancelli motorizzati, non essendoci cancelli pedonali per entrare nei singoli lotti”. Medihospes sottolinea che “l’apertura frequente dei cancelli carrabili aumenterebbe il rischio di tentativi di fuga dal singolo lotto verso le aree comuni”, auspicando la realizzazione di “cancelli metallici dotati di tornello” così da garantire un maggior controllo.

    Insomma, i centri allora sono ancora lontani dall’essere pronti ma il 15 ottobre, mentre la nave Libra sta trasportando le prime persone soccorse al largo di Lampedusa verso le coste albanesi, arriva la firma del “verbale di esecuzione anticipata”. La giustificazione indicata dalla prefettura è “l’esigenza e l’urgenza di assicurare nell’interesse pubblico l’avvio del servizio di accoglienza e dei servizi connessi”.

    “La mancata firma del contratto sembra testualmente fondarsi su ragioni di urgenza che tuttavia sono correlate all’interesse pubblico di vedere avviati i centri -osserva Maria Teresa Brocchetto, avvocata amministrativista di Milano e socia dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi)– con una formulazione che suona solo tautologica e lascia inspiegata la ragione stessa dell’urgenza, a fronte di un protocollo della durata di cinque anni e di un contratto di gestione della durata di due anni prorogabile per altri due”. Un contratto che ancora oggi, a un anno di distanza, non sembra essere stato firmato.

    La confusione organizzativa poi ha avuto effetti negativi soprattutto sui lavoratori assunti da Medihospes, che a luglio 2024 ha aperto una filiale con sede a Tirana. “Ho siglato il contratto la notte prima dell’arrivo della nave Libra, non ho avuto neanche il tempo per leggere attentamente tutte le clausole”, riprende Arben, che racconta di non aver mai neanche ricevuto una copia dell’originale. “Ci è stata consegnata solo la fotocopia ma due mesi dopo la firma”, aggiunge, raccontando poi nel dettaglio come ha vissuto la prima operazione del governo. “Quando le prime persone sono arrivate sembravano spaventate, con gli sguardi assenti e sopraffatti dalle informazioni ricevute nell’hotspot di Shëngjin. Anche per noi è stato difficile seguire queste procedure”.

    Dopo il primo sbarco non sono stati solo i migranti ad affrontare la confusione ma anche gli operatori albanesi che non avevano ricevuto alcuna formazione. “Ci è stato detto di mantenere un ruolo di osservazione durante quella operazione. Non conoscevamo altri colleghi, né avevamo una visione d’insieme sul funzionamento dei centri. Fino alla fine di dicembre non abbiamo avuto nemmeno un ufficio”, sottolinea l’ex lavoratore, criticando la cattiva gestione e il caos della prima operazione avvenuta in fretta e furia. Tanto che i turni di lavoro sono stati forniti ai lavoratori molto tardi. “Tra le nove e le dieci della sera prima, e questo è accaduto anche nella seconda operazione”, spiega Arben.

    Inoltre, la prima formazione dello staff, durante la quale i lavoratori sono stati istruiti su tutte le procedure che si svolgono a Shëngjin e Gjadër con esercizi di simulazione sarebbe avvenuta solo una settimana dopo il primo trasferimento. Le sessioni informative sarebbero state condotte da Benedetto Bonaffini, imprenditore di Messina e già vicepresidente nazionale della Federazione italiana esercenti pubblici e turistici (Fiepet) di Confesercenti nonché colui che ha supportato Medihospes (allora Senis Hospes, come raccontato qui) a implementare le proprie attività nella città siciliana, soprattutto nell’ambito dell’accoglienza dei minori stranieri non accompagnati.

    I lavoratori albanesi assunti da Medihospes nei primi mesi di attività nei centri sono stati 99. Il contratto che hanno firmato ha stringenti clausole di riservatezza e fedeltà

    Nonostante gli esorbitanti investimenti per i centri stimati in 800 milioni di euro, i lavoratori hanno poi lamentato l’assenza di condizioni adeguate di base per il personale, tra cui il fatto che hanno dovuto viaggiare a proprie spese per coprire i venti chilometri di distanza che separano l’hotspot di Shëngjin ai centri di Gjadër. “Il mio turno più lungo è durato dalle otto del mattino alle undici di sera, anche se per legge non possiamo lavorare più di 12 ore -denuncia il lavoratore-. La cooperativa ci ha pagato tutti gli straordinari che abbiamo lavorato, ma non ci ha riconosciuto l’aumento del 25% del salario per le ore extra dopo le 19 previsto dal contratto”.

    Sulla base di una lista interna di lavoratori ottenuta da Altreconomia, Medihospes Albania avrebbe assunto 99 lavoratori nei primi mesi di attività dei centri. Tra ottobre 2024 e metà gennaio 2025 sono stati contrattualizzati dieci mediatori, 14 informatori legali, sette operatori sociali e altri professionisti sanitari e amministrativi. Uno di questi ci ha mostrato il contratto di lavoro, basato sul diritto albanese, evidenziando le stringenti clausole di riservatezza che hanno costretto molti dei suoi colleghi a non parlare con i giornalisti. L’articolo 11 s’intitola “Riservatezza”, quello successivo “Obbligo di fedeltà” e prevede il dovere dei lavoratori a “mantenere segrete tutte le informazioni relative all’attività del datore di lavoro, informazioni di cui è venuto a conoscenza durante il periodo di impiego presso il datore di lavoro”. Anche dopo la fine del rapporto di lavoro.

    Oltre al contratto, i lavoratori hanno dovuto firmare poi un codice di condotta, ovvero un documento interno che stabilisce le linee guida per garantire standard etici e professionali. Quest’ultimo li obbliga a consegnare il telefono all’ingresso del centro e a riporlo in un armadietto chiuso a chiave per utilizzarlo solo durante le pause, tranne nei casi in cui abbiano presentato al direttore del centro la richiesta di tenere il cellulare per esigenze di salute. Se non rispettano il codice di condotta, le persone assunte rischiano di incorrere in sanzioni che vanno dall’ammonimento scritto alla risoluzione del contratto. Come sostengono diversi ex dipendenti sentiti da Altreconomia, i rischi di infrangere il dovere di riservatezza ha fatto sì che si diffondesse paura nel denunciare potenziali abusi per timore di azioni legali o di licenziamento da parte dell’ente gestore.

    “Alcuni colleghi mi hanno raccontato di aver firmato il contratto il 3 febbraio quando i migranti erano già stati riportati in Italia. Appena due ore dopo la firma sono stati informati in una riunione che il rapporto di lavoro si sarebbe concluso a metà febbraio” – Arben

    Licenziamento che è comunque arrivato, per molti di loro, a metà febbraio. Infatti, dopo la conclusione dei primi tre mesi di contratto a gennaio 2025, alcuni dipendenti sono stati richiamati in vista del terzo tentativo del governo italiano di trasferire i migranti dopo i due “fallimenti” di ottobre. Ai lavoratori è stato fatto firmare un contratto di sei mesi ma le cose non hanno funzionato come il Governo Meloni auspicava: il 31 gennaio tutti e 43 i migranti portati in Albania hanno fatto rientro in Italia su decisione del Tribunale di Roma, che ha applicato la legge. “Alcuni colleghi mi hanno raccontato di aver firmato il contratto il 3 febbraio quando i migranti erano già stati riportati in Italia -sottolinea Arben-. Appena due ore dopo la firma sono stati informati in una riunione che il rapporto di lavoro si sarebbe concluso a metà febbraio”. La “giustificazione” data dall’ente gestore è stata fatta risalire a “una serie di pronunce giudiziarie contraddittorie e non conformi agli orientamenti della Corte di cassazione”, come si legge nella comunicazione di interruzione del contratto di lavoro inviata ai dipendenti da Walter Balice, l’amministratore di Medihospes Albania.

    L’ennesimo tentativo di rendere operativi i centri è iniziato come detto l’11 aprile di quest’anno con il trasferimento a Gjadër di 40 persone straniere rinchiuse nei Centri di permanenza per il rimpatrio (Cpr) italiani. Due sono già tornate in Italia ma è una delle poche informazioni note. L’operazione è infatti avvenuta nella più totale opacità. “Non abbiamo potuto avere accesso alla lista di chi è rinchiuso e ci sono già stati gravi atti di autolesionismo -racconta Rachele Scarpa, parlamentare del Partito democratico che ha visitato i centri il 16 aprile-. Sul contratto, invece, l’ente gestore non ha potuto rispondere altro che ‘no comment’”.

    I nodi critici rimangono così molti. Non si sa se è previsto un importo minimo garantito a Medihospes per questi mesi di stop forzato delle strutture ma soprattutto la prefettura oggi sembra trovarsi in una posizione scomoda con l’ente gestore, vista la mancata firma del contratto a un anno dall’aggiudicazione dell’appalto. La prefettura di Roma non ha risposto alle nostre richieste di chiarimento, così come la cooperativa che si è limitata a dire che “essendo un fornitore” non gli è permesso commentare quello che succede nei centri in Albania.

    https://altreconomia.it/il-clima-di-terrore-tra-i-lavoratori-dei-centri-per-migranti-in-albania
    #Albanie #Italie #externalisation #travail #conditions_de_travail #contrat_de_travail #Medihospes_Albania #licenciement #sous-traitance #privatisation #obbligation_de_loyauté #migrations #réfugiés #asile #control_room #Benedetto_Bonaffini #code_de_conduite #Walter_Balice

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • Automutilation, « violation flagrante des droits », expulsion coûteuse... Les transferts de migrants vers l’Albanie sous le feu des critiques

      Dix jours après le transfert de 40 migrants d’Italie vers l’Albanie en vue d’une expulsion vers leur pays d’origine, deux personnes ont dû être rapatriées en Italie pour des cas d’automutilation et deux autres pour des questions juridiques. Dans la structure de Gjadër, les exilés sont confrontés à une « violation fragrante de leurs droits », estiment des parlementaires qui ont visité les lieux. Les autorités italiennes, de leur côté, vantent le « premier rapatriement d’un citoyen étranger » détenu en Albanie.

      Les revers s’enchaînent pour le gouvernement italien dirigé par la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni. Dix jours après le transfert en Albanie de 40 migrants, quatre d’entre eux sont déjà de retour en Italie, indique la presse locale.

      Le 11 avril, 40 exilés maintenus en centre de rétention italien ont été expulsés vers le centre albanais de Gjadër, dans le cadre d’un accord entre Rome et Tirana. Ils sont désormais enfermés dans la structure en attendant leur renvoi dans leur pays d’origine. Une procédure qui peut prendre des mois.

      Très peu d’informations ont filtré sur la nationalité et le profil de ces personnes. Selon Rome, plusieurs d’entre elles ont des casiers judiciaires pour des faits de violences, de tentative de meurtre ou de trafic de drogue.
      Inaptes à la détention

      Mais ce transfert, largement salué par le gouvernement, semble déjà avoir du plomb dans l’aile. Quelques jours après leur arrivée en Albanie, deux migrants ont été rapatriés vers l’Italie pour des cas d’automutilation. Du fait de leur état psychologique, ils ont été jugés inaptes à ce type de détention.

      Deux autres ont été renvoyés sur le sol italien pour des questions juridiques : l’un car son appel sur sa demande d’asile n’a pas encore été traitée par la justice italienne, l’autre parce qu’il a déposé une demande de protection internationale à son arrivée en Albanie.

      En effet, l’accord entre les deux pays stipulent que seuls les migrants jamais entrés en Italie et les personnes en situation irrégulière présente sur le territoire national peuvent être transférés en Albanie. En demandant l’asile, même une fois arrivé sur le sol albanais, cette personne n’entre dans aucune de ces deux catégories, et ne peut donc être retenue à Gjadër.
      Première expulsion controversée vers le Bangladesh

      Le gouvernement, lui, préfère mettre en avant la réussite de son projet. Samedi 19 avril, le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi s’est ainsi réjoui sur X du « premier rapatriement d’Albanie d’un citoyen étranger détenu au centre de Gjadër ». « Les opérations de rapatriement des migrants irréguliers se poursuivront dans les prochains jours comme le prévoit la stratégie du gouvernement pour une action plus efficace de lutte contre l’immigration illégale », a-t-il martelé.

      Mais le ministre omet de préciser que pour parvenir à cette évacuation, le processus a été long et coûteux. Selon la presse italienne, ce ressortissant bangladais de 42 ans a été transféré fin mars du centre de rétention de Pian del Lago, à Caltanissetta (Sicile) où il se trouvait, vers celui de Brindisi (Sicile). C’est depuis cette structure que les 40 exilés ont été envoyés en Albanie le 11 avril. Après six jours dans le centre de Gjadër, le Bangladais a été rapatrié en l’Italie, et enfin expulsé vers Dacca. Les expulsions d’étrangers vers un pays tiers ne pouvant se faire directement depuis le sol albanais.

      Au total, cette expulsion a coûté pas moins de 6 000 euros aux autorités italiennes, contre 2 800 euros si l’homme n’avait pas été transféré en Albanie, d’après les calculs de la Repubblica.

      « Comment peut-on qualifier, sinon de farce, le fait de déplacer un migrant déjà détenu dans un CPR [centre de rétention, ndlr] en Italie vers l’Albanie et de le rapatrier, alors qu’il aurait pu être rapatrié directement d’Italie, plus tôt et sans frais supplémentaires pour la communauté ? », s’est interrogé sur les réseaux sociaux le vice-président du parti libéral Italia Viva, Davide Faraone. « Les CPR en Italie ne sont pas pleins (...) Il n’existe aucune situation de surpopulation justifiant l’utilisation de centres albanais inutiles et les mouvements de navires militaires le long de la Méditerranée », a insisté le responsable politique.
      « Opacité et manque d’accès à l’information »

      Dès les premiers jours, les transferts vers l’Albanie ont suscité de vives critiques. Lors d’une visite dans la structure de Gjadër mi-avril, la députée italienne Rachele Scarpa, du Parti démocrate (centre gauche), et l’eurodéputée Cecilia Strada (Alliance progressiste des socialistes et démocrates) ont pu rencontrer quatre des quarante migrants retenus.

      Selon ces femmes politiques, toutes les personnes « ont appris dès leur arrivée qu’elles seraient transférées en Albanie. Aucune information préalable n’a été donnée, en violation flagrante de leurs droits ». L’un des exilés a raconté avoir été réveillé à 3h du matin dans le centre de rétention italien où il se trouvait, et qu’il avait découvert qu’il était en Albanie qu’après l’atterrissage. Il n’avait pas eu accès à un avocat.

      Les parlementaires dénoncent aussi le manque de transparence du gouvernement. « L’ensemble de l’opération en Albanie est mené dans l’opacité et dans un manque d’accès à l’information pourtant cruciale pour l’exercice adéquat de nos pouvoirs d’inspection en tant que parlementaires. »

      Avec le transfert de 40 exilés début avril, le gouvernement italien tente de « remettre en activité » les centres d’accueil pour demandeurs d’asile que Rome a construit à grands frais en Albanie. Fin mars, le Conseil des ministres avait adopté un décret-loi permettant de recycler les structures en centres de rapatriement pour migrants en situation irrégulière.

      Un projet de reconversion qui témoigne de l’inutilité de ces centres alors que la justice italienne a refusé à plusieurs reprises de valider la détention en Albanie de migrants interceptés en mer, exigeant même leur rapatriement sur le territoire italien.

      La Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni défend, depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2022, un projet de d’externalisation du traitement de l’immigration dans un pays tiers, présenté comme un « modèle » pour toute l’Europe.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/64111/automutilation-violation-flagrante-des-droits-expulsion-couteuse-les-t

  • Il governo sta cercando di rendere utilizzabili i centri in Albania

    La novità è che uno dei due verrà usato come un qualsiasi CPR italiano per i migranti: resterà però in gran parte inutilizzato, come l’altro.

    Nel Consiglio dei ministri di venerdì il governo ha approvato un decreto-legge per cercare di superare alcuni dei molti problemi dei centri per migranti in Albania, che dopo un anno e mezzo dall’accordo tra i governi italiano e albanese non sono ancora entrati in funzione: ogni volta che il governo ha provato a mandarci persone migranti il tribunale competente non ne ha convalidato il trattenimento in quelle strutture, ritenendolo in contrasto con le norme europee.

    Per tentare di renderli operativi il decreto in questione ha stabilito che uno dei due centri, quello di Gjader, potrà essere usato come centro di permanenza per il rimpatrio: è il nome esteso dei cosiddetti CPR, i posti in cui vengono mandate le persone che hanno già ricevuto un decreto di espulsione e aspettano di essere rimpatriate, dopo che è stata rifiutata loro la richiesta d’asilo. Ne esistono già dieci in Italia, che peraltro hanno diversi problemi per documentate violazioni dei diritti umani e perché inefficaci nelle procedure di rimpatrio.

    Il ministro dell’Interno Matteo Piantedosi ha detto che al momento il centro di Gjader ha 48 posti nella parte adibita a CPR, che dovrebbero diventare 140 a regime. Significa che comunque una larga parte del centro di Gjader resterà inutilizzata: la struttura infatti era già pensata originariamente per essere divisa in tre parti, con un centro di trattenimento da 880 posti, un CPR da 144 posti e un carcere da 20 posti. La differenza è che nella parte adibita a CPR verranno mandate persone migranti che si trovano già in Italia, e non quelle intercettate nel mar Mediterraneo come prevedevano i piani iniziali del governo.

    Non è chiaro invece cosa succederà all’altro centro, quello di Shengjin, che è molto più piccolo di quello di Gjader ed è pensato come un hotspot per le prime procedure di identificazione dei richiedenti asilo (e quindi non può essere usato per la detenzione amministrativa, come un CPR). Per ora rimarrà sostanzialmente inutilizzato.

    In origine la funzione dei centri in Albania era molto diversa. Nella narrazione del governo i centri servivano per dirottare altrove migranti soccorsi in mare che con ogni probabilità non avrebbero avuto diritto all’asilo, senza neanche farli passare per l’Italia. Diversi esponenti di Fratelli d’Italia e la stessa Meloni hanno detto più volte che l’obiettivo era creare anche un effetto di deterrenza: secondo Meloni, sapere che l’Italia non fa arrivare i migranti nel territorio dell’Unione Europea, ma che li dirotta in altri paesi, avrebbe potuto scoraggiare le partenze delle persone migranti.

    È una convinzione molto discutibile, ma in ogni caso il nuovo decreto sconfessa questo proposito, perché nel centro di Gjader saranno fatte arrivare persone che si trovano già sul territorio italiano. In sostanza il centro di Gjader funzionerà come tutti gli altri CPR italiani, con l’unica differenza che si trova in Albania.

    I due centri in origine erano destinati ai migranti a cui poteva essere applicata una procedura accelerata, la cosiddetta procedura di frontiera o di rimpatrio, che prevede un esame semplificato delle domande di asilo: può essere applicata solo ai migranti che provengono da paesi definiti “sicuri”, cioè in cui non vengano negati i diritti fondamentali, o comunque in cui non ci siano motivi di considerare a rischio l’incolumità delle persone che dovessero ritornarci.

    All’interno dell’Unione Europea le domande presentate da persone provenienti da paesi considerati sicuri possono essere giudicate inammissibili e quindi respinte, con la conseguente espulsione di chi le presenta. Ogni paese dell’Unione però può decidere autonomamente quali paesi considerare sicuri, sulla base di alcuni criteri condivisi: il problema è che l’Italia considera sicuri anche paesi che non hanno ordinamenti democratici né rispettano effettivamente i diritti umani.

    È il motivo principale per cui finora i centri in Albania sono rimasti inattivi: i tribunali che hanno giudicato il trattenimento dei migranti hanno ritenuto che non potessero ricevere la procedura accelerata per il rimpatrio, perché i loro paesi d’origine non si possono considerare sicuri. Lo hanno fatto soprattutto sulla base di una sentenza del 4 ottobre scorso della Corte di Giustizia dell’Unione Europea, il principale tribunale dell’Unione, secondo cui possono essere considerati «paesi d’origine sicuri» solo quelli in cui il rispetto dei diritti umani e della sicurezza di tutti gli individui sia riconosciuto «in maniera generale e uniforme» su tutto il territorio nazionale e per tutte le persone.

    Quasi nessuno dei 22 paesi che fanno parte della lista stilata dal governo italiano rispetta questi due criteri, compresi l’Egitto e il Bangladesh, da cui provenivano le persone migranti portate finora in Albania.

    Il governo aveva assicurato che sarebbe comunque riuscito a rendere operativi i centri grazie alle nuove regole europee in materia di immigrazione, che dovrebbero però entrate in vigore solo entro il 2026. Fino ad allora è possibile che il centro di Gjader riuscirà a svolgere solo la funzione di CPR restando in larga parte inutilizzato; quello di Shengjin invece potrebbe restare inutilizzato del tutto.

    https://www.ilpost.it/2025/03/28/governo-decreto-centri-albania
    #CPR #centres_de_détention_administrative #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #Albanie #Italie #externalisation

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • Albania. I due centri trasformati in CPR?

      Meloni, in crescente affanno di fronte ai continui dinieghi della magistratura che non convalida l’applicazione della procedura di asilo rapida, prevista dalla legge Cutro, intende trasformare i due centri di Shengjin e Gjader in CPR.
      Per farlo servirà un passaggio legislativo e la revisione del trattato di Tirana, perché le due prigioni erano state concepite per richiedenti asilo rastrellati nel Mediterraneo, non per i senza documenti con decreto di espulsione fermati in Italia.

      https://radioblackout.org/2025/02/albania-i-due-centri-trasformati-in-cpr

    • Migrants : Rome veut recycler ses centres en Albanie en bases de rapatriement

      Le Conseil des ministre italiens a adopté vendredi un décret-loi prévoyant de convertir les centres les centres d’accueil pour demandeurs d’asile en Albanie en centres de rapatriement pour les migrants en situation irrégulière. L’opposition dénonce un projet de « propagande » qui a coûté des « centaines de millions d’euros ».

      C’est une décision qui doit permettre de « remettre en activité immédiatement » les centres d’accueil pour demandeurs d’asile que Rome a construit à grands frais en Albanie. Vendredi 28 mars, le Conseil des ministres a adopté un décret-loi permettant de recycler les structures en centres de rapatriement pour migrants en situation irrégulière.

      Un projet de reconversion qui témoigne de l’inutilité de ces centres alors que la justice italienne a refusé à plusieurs reprises de valider la détention en Albanie de migrants interceptés en mer, exigeant même leur rapatriement sur le territoire italien.

      La Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni défend, depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2022, un projet de d’externalisation du traitement de l’immigration dans un pays tiers, présenté comme un « modèle » pour toute l’Europe.

      Pour cela, elle avait signé, en novembre 2023, un accord avec son homologue albanais Edi Rama, afin d’ouvrir deux centres gérés par l’Italie en Albanie, dans les localités de Gjadër et Shëngjin.

      Fulvio Vassallo Paleologo, avocat spécialiste des questions d’immigration, met en garde contre la légalité de cette nouvelle approche et prévoit une nouvelle « avalanche de recours en justice ». Pour lui, ce projet « relève essentiellement de la propagande » et « a une portée hautement symbolique pour le gouvernement, qui ne veut pas donner à voir l’échec du modèle Albanie ».
      Blocages juridiques

      Ces centres étaient devenus opérationnels en octobre, mais les juges italiens ont exigé le renvoi dans la péninsule des quelques migrants qui y avaient été transférés.

      Le gouvernement avait pourtant établi une liste de pays dits « sûrs » afin que les demandes d’asile de personnes originaires de ces pays puissent y être traitées de façon accélérée.

      Mais les juges ont invoqué une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) selon laquelle les pays de l’UE ne peuvent décréter « sûr » l’ensemble d’un pays alors même que certaines régions de ce même pays ne le sont pas.

      Le gouvernement avait réagi en adoptant une loi réduisant la liste des « pays sûrs » à 19 (au lieu de 22), assurant que toutes les zones de ces pays étaient sûres. Le débat est désormais remonté devant la CJUE, qui se prononcera au plus tôt en mai ou juin.

      Cette situation à l’arrêt est devenue un casse-tête politique pour Giorgia Meloni. L’ancien Premier ministre et sénateur centriste Matteo Renzi, qui s’est rendu dans les centres albanais mercredi, s’est dit « choqué » à l’issue de sa visite. « Cela fait mal au cœur de voir le gâchis de centaines de millions d’euros littéralement jetés par la fenêtre par le gouvernement italien », a-t-il affirmé sur X.

      « Ces centres sont vides, coûtent beaucoup d’argent et ne servent à rien », confirme Me Guido Savio, avocat spécialiste du droit de l’immigration, interrogé par l’AFP. La « logique » du gouvernement, avec sa décision de vendredi, c’est, « faisons voir que ces centres, en fin de compte, on les fait fonctionner d’une manière ou d’une autre », explique-t-il.
      Projet européen d’externalisation

      En outre, cela permettrait au gouvernement d’anticiper le projet de règlement en discussion au niveau européen qui devrait entrer en vigueur en 2027 et qui prévoit une externalisation des centres pour migrants dans des pays tiers.

      Pour Giorgia Meloni, « l’avantage serait de dire : ’Vous voyez, l’Europe nous suit, nous sommes les chefs de file et l’Europe fait après nous les choses que nous avons faites en premier’ », estime Me Savio.

      De son côté, le gouvernement s’est employé à vendre sa mini-réforme annoncée vendredi à l’opinion publique : le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi estime ainsi que grâce à leur nouveau rôle, les centres albanais permettront de « renvoyer chez eux des individus qui sinon finissent par rendre nos villes moins sûres ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/63692/migrants--rome-veut-recycler-ses-centres-en-albanie-en-bases-de-rapatr

  • Government considering sending failed asylum seekers to overseas ’migrant hubs’

    Labour’s strategy to tackle small boat arrivals comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover on Saturday.

    The government is considering sending failed asylum seekers, including those arriving on small boats, to overseas ’#migrant_hubs', Sky News understands.

    A Home Office source has told political correspondent #Amanda_Akass that the government is in the “very early stages” of discussions around the idea, and is keen to learn about what Italy has been doing in Albania.

    The right-wing Italian government has built two facilities in the Balkan country aiming to hold migrants there while processing their asylum requests.

    Government sources told The Times newspaper that UK ministers are planning to approach countries in the western Balkans including Albania, Serbia, Bosnia and North Macedonia.

    It comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover, Kent, on Saturday.

    On Friday, 246 people made the perilous journey across the Channel from France in five boats - bringing the provisional total for the year so far to 5,271.

    On Thursday, 341 people crossed in six boats.

    This is the earliest point in the year that crossings have reached the 5,000 mark since data on Channel crossings was first reported in 2018.

    Labour’s strategy is expected to differ substantially from the previous Tory government’s Rwanda plan, which aimed to deport all migrants who arrived in the UK illegally, regardless of whether or not their asylum claims would be successful.

    The Supreme Court ruled in 2023 that Rwanda was considered an “unsafe” country.

    Amanda Akass said the Home Office source “won’t say which countries are being considered because they don’t want to pre-empt any discussions which haven’t even officially begun yet”.

    “But I am told that the government is closely looking at the example of Italy, which has a treaty with Albania and has built two detention centres in Albania to house asylum seekers while their claims are being processed there.”

    Akass noted there have been legal challenges to that deal, adding: “But it looks like the government are watching that to see what the outcome may be.”

    https://news.sky.com/story/government-considering-sending-failed-asylum-seekers-to-overseas-migrant-h
    #accord #UK #Angleterre #Balkans #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #pays_tiers #renvois #expulsions #Manche

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Accordo Danimarca-Kosovo : un modello per la nuova politica migratoria dell’UE

    Il trattato che permette a Copenaghen di inviare in Kosovo fino a 300 detenuti, inclusi migranti soggetti a un ordine di rimpatrio, è il modello di esternalizzazione dei centri detentivi per il rimpatrio più vicino ai «return hubs» proposti dalla Commissione europea. I rischi di quel modello sono già evidenti

    C’è uno spettro che aleggia sulla nuova strategia della Commissione europea sui rimpatri , che condizionerà il dibattito sulla politica migratoria dei 27 Paesi membri dell’UE nei prossimi mesi. È un accordo finora poco considerato nel dibattito pubblico europeo che, con tutti i suoi rischi e punti controversi, potrebbe fungere da modello per l’esternalizzazione dei centri per il rimpatrio di persone migranti provenienti da Paesi esterni all’UE.

    È l’accordo tra Danimarca e Kosovo siglato nel 2021 – ma non ancora implementato –, che prevede per la Danimarca un parziale utilizzo della prigione kosovara di Gjilan. L’accordo permette, in sostanza, a uno stato membro dell’Unione europea di inviare detenuti dalla cittadinanza straniera in un Paese terzo esterno all’UE per scontare la pena, o anche nell’attesa del rimpatrio. «Si tratta del fenomeno della crimmigration: la migrazione viene sempre più trattata sotto un’ottica securitaria», avverte Silvia Carta, advocacy officer a PICUM, una rete europea di organizzazioni che si occupano dei diritti delle persone migranti prive di documenti.

    Sia l’accordo bilaterale cercato dal governo danese sia la nuova proposta presentata dalla Commissione europea contribuiscono a suggerire ai cittadini che esiste un nesso quasi immediato tra migrazione e criminalità, e che queste persone vengono trasferite in centri per il rimpatrio «perché se lo sono meritate».

    Questo nella realtà non è vero, spiega Carta, rimarcando che le deroghe in materia di diritti fondamentali per le persone considerate «un rischio per la sicurezza» possono essere usate "in maniera strumentale e discriminatoria, a prescindere dal fatto che la persona abbia ricevuto condanne in passato e conferendo ai rimpatri una funzione punitiva, al di là dei principi del diritto penale”.
    Il primo passo verso l’esternalizzazione della detenzione

    Era il 15 dicembre 2021 quando i governi di Copenaghen e Pristina siglavano il trattato per l’affitto di spazi carcerari in Kosovo «ai fini dell’esecuzione delle sentenze danesi». L’intesa prevede il trasferimento di 300 detenuti nell’istituto penitenziario di Gjilan – tutti cittadini stranieri che stanno scontando attualmente una pena in Danimarca, «comprese persone a cui è stato imposto un provvedimento di espulsione» e persone «in custodia» per l’esecuzione di tale provvedimento.

    Secondo quanto previsto dal trattato, l’affitto dell’istituto penitenziario di Gjilan ha una durata iniziale di cinque anni, con la possibilità di prorogarlo per altri cinque. In cambio il governo danese destina a Pristina 15 milioni di euro per ogni anno di durata dell’accordo (fino a un massimo di 150 milioni), oltre a 5 milioni per ristrutturare la struttura carceraria e dotarla degli standard detentivi previsti dai regolamenti danesi.

    Dopo la ratifica del 23 maggio 2024 da parte del Parlamento del Kosovo, l’accordo è ora formalmente in vigore, ma la sua attuazione deve ancora iniziare. «L’opinione pubblica non ha avuto informazioni e non c’è stato alcun dibattito sulla questione», spiega Fatmire Haliti, avvocata e responsabile di programma presso il Kosova Rehabilitation Center for Torture Victims (KRCT), sottolineando come non ci sia finora mai stata alcuna consultazione con le associazioni per i diritti umani o altri meccanismi di monitoraggio.

    In una risposta scritta rilasciata a OBCT e Føljeton, il ministero della Giustizia danese sottolinea che, se un individuo non coopera con l’ordine di rimpatrio e «non può essere allontanato con la forza», il trattato prevede la possibilità di far rientrare il cittadino straniero in Danimarca, «temporaneamente o in modo più permanente». Tuttavia, alcune disposizioni prevedono che l’individuo possa essere tenuto in custodia nel carcere di Gjilan «se c’è una ragionevole possibilità che possa essere espulso nel suo Paese d’origine».
    Un nuovo modello per la politica migratoria UE?

    Uno dei punti più delicati dell’accordo Danimarca-Kosovo riguarda proprio il fatto che rende possibile nei fatti l’esternalizzazione del sistema detentivo di un Paese membro dell’UE, aggiungendo la prospettiva dell’espulsione «direttamente nel Paese d’origine dopo aver scontato la pena». Un modello che diventa ancora più rilevante ora che la Commissione europea ha presentato la sua nuova proposta di Regolamento UE sui rimpatri, che prevede anche i cosiddetti return hubs, o centri per il rimpatrio.

    Si tratta di centri collocati al di fuori del territorio dei 27 Paesi membri dell’UE, dove le persone la cui domanda di asilo è stata respinta potrebbero essere inviate prima del rimpatrio, fatta eccezione per i minori non accompagnati e le famiglie con minori. Un accordo specifico con il Paese terzo disposto ad accogliere uno o più di questi centri dovrà stabilire «le modalità di trasferimento e le condizioni per il periodo di permanenza», che potrà essere «a breve o a lungo termine», specifica il testo legislativo.

    A questo si aggiunge la questione del rimpatrio per chi è considerato un «rischio per la sicurezza» – una categoria molto estesa ("chi minaccia l’ordine pubblico, la sicurezza pubblica o la sicurezza nazionale") che può comportare una detenzione «separata» rispetto agli altri detenuti, senza un termine chiaro e con un divieto d’ingresso nell’Ue per ulteriori dieci anni.

    La proposta della Commissione lascia ampio margine di manovra agli Stati membri, ma è evidente che il modello lanciato dalla Danimarca con il Kosovo è molto in linea con la nuova proposta legislativa di Bruxelles. A partire dal fatto che a Gjilan possono essere inviate anche persone che si trovano in custodia per via di un provvedimento di espulsione, indipendentemente dalla presenza di un procedimento penale a loro carico.

    Tuttavia, «sappiamo che con le norme attuali non ci può essere la certezza che le procedure di asilo o di valutazione di altri rischi in materia di diritti fondamentali siano state compiute nel merito del caso individuale,» avverte ancora Silvia Carta di PICUM. Il rischio, dunque, è che una persona venga immessa nella procedura di rimpatrio «senza aver avuto tutte le possibili garanzie, come il diritto a presentare ricorso».

    L’accordo Danimarca-Kosovo ha già attirato l’attenzione di altri stati dell’Unione, come dimostra l’accordo di coalizione del nuovo governo belga guidato da Bart De Wever, che lo indica esplicitamente come un «esempio» da replicare. «Sappiamo che diversi Paesi hanno contattato il Kosovo in merito alla possibilità di firmare accordi simili a quello siglato con la Danimarca», conferma Fatmire Haliti, del Kosova Rehabilitation Center for Torture Victims. Allo stato attuale, tuttavia, Pristina «non dovrebbe stipulare ulteriori accordi», dal momento che il Paese «non è adeguatamente preparato per la loro attuazione».
    L’impatto sui Paesi candidati

    Oltre alle preoccupazioni per il rispetto dei diritti umani, c’è un altro fattore di rischio da considerare: l’impatto sui Paesi terzi che potrebbero finire per ospitare questi centri detentivi. «Attualmente ci sono oltre 200 detenuti nel carcere di Gjilan, ma gli altri centri di detenzione del Kosovo non hanno la capacità di accoglierli. Qualsiasi piano di trasferimento porterebbe quindi al sovraffollamento», avverte Haliti. Questo tema si lega alla questione dei doppi standard nelle condizioni detentive. «Mentre il carcere di Gjilan sarà migliorato per soddisfare gli standard danesi, negli altri penitenziari del Kosovo gli standard rimarranno inferiori, creando disuguaglianza nel sistema carcerario», continua l’avvocata kosovara, che ricorda come l’investimento danese di 5 milioni di euro per la ristrutturazione «è quasi pari al costo sostenuto per la costruzione dieci anni fa».

    A tutto questo si somma un’altra questione che sta mettendo in agitazione le organizzazioni della società civile. «Se queste persone non potranno ritornare in Danimarca e non faranno richiesta di asilo in Kosovo, cosa succederà quando la condanna terminerà?», si chiede Orjana Demaliaj, responsabile di paese presso il Jesuit Refugee Service (JRS). In base all’accordo, i detenuti saranno ri-trasferiti in Danimarca «prima della loro liberazione», a meno che non ci sia un accordo tra Copenaghen e un Paese terzo per il rimpatrio «al momento della liberazione». Se questo è ciò che si legge sulla carta, la realtà può essere molto più sfumata.

    Un cono d’ombra è rappresentato da tutte le persone che si trovano in custodia in attesa del rimpatrio, ma i cui Paesi di origine non accettano di collaborare sul trasferimento. L’esperienza sul campo indica che possono crearsi situazioni problematiche, in cui potrebbero cadere anche i casi più a rischio tra quelli inviati dalla Danimarca. «In Kosovo esistono centri di detenzione per stranieri che non hanno documenti di identificazione e non hanno presentato domanda di asilo, oppure che non hanno lasciato il Paese entro due settimane dopo il respingimento della domanda ma non hanno commesso reati», spiega Demaliaj.

    Non sono centri pensati per il rimpatrio, e «da lì non si può uscire per un anno», continua l’esperta del Jesuit Refugee Service. Ciò che succede al termine dell’anno di detenzione è «l’inizio di un circolo vizioso», dal momento che «semplicemente si apre la porta del centro, e il governo afferma che è stata risolta la questione senza dare ulteriori informazioni». Mentre queste persone migranti continueranno la rotta balcanica – o finiranno di nuovo in un centro di detenzione, se fermate dalle forze dell’ordine –, Demaliaj punta il dito contro le istituzioni, a cui «interessa solo mettere una ’x’ sui progressi nel Rapporto annuale sui criteri richiesti al Kosovo dall’Unione europea, anche in assenza di risultati».

    Gli accordi per l’esternalizzazione della detenzione e dei rimpatri di persone migranti si inseriscono esattamente in questo quadro. «I Paesi candidati sono disposti a siglare qualsiasi tipo di intesa pur di fare bella figura» con i Paesi membri e con Bruxelles, «in modo da accelerare il proprio processo di integrazione», è l’accusa di Demaliaj. Un’aspra critica non viene risparmiata nemmeno all’Unione europea, «che sta sfruttando questa disponibilità» per i propri fini – e per un preoccupante cambio di rotta nella politica migratoria.

    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/Accordo-Danimarca-Kosovo-un-modello-per-la-nuova-politica-migratoria

    #accord #Danemark #Kosovo #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #crimmigration #détention #prisons #Gjilan #pays_tiers #renvois #expulsions #emprisonnement

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • #Siria. #pulizia_etnica degli #alawiti e accordi con la Siria del Nord
    https://radioblackout.org/2025/03/siria-pulizia-etnica-degli-alawiti-e-accordi-con-la-siria-del-nord

    Secondo quanto scrive l’agenzia Anbamed: “In tre giorni, più di mille persone, fra cui 745 civili, sono state uccise negli scontri fra le forze di sicurezza siriane e le milizie leali a Bashar Assad nella regione di Latakia. I civili sono stati uccisi in esecuzioni sommarie. Sui social sono state pubblicate foto di decine di […]

    #L'informazione_di_Blackout #accordi_Tahir_al-Sham_SDF

  • Rwanda : Londres refuse de payer à Kigali le solde de l’ancien accord sur l’expulsion de migrants
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/05/rwanda-londres-refuse-de-payer-a-kigali-le-solde-de-l-ancien-accord-sur-l-ex

    Rwanda : Londres refuse de payer à Kigali le solde de l’ancien accord sur l’expulsion de migrants
    Le Monde avec AFP
    Le gouvernement britannique a annoncé, mercredi, qu’il ne paierait pas le solde réclamé par Kigali d’un accord qui visait à expulser des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda, mais qui a été abandonné l’an dernier.« Comme indiqué clairement dans des notes verbales [des communications diplomatiques] entre le Royaume-Uni et le Rwanda, aucun autre paiement ne sera effectué », a écrit le ministère de l’intérieur britannique dans un communiqué. « Le Rwanda a renoncé à tout paiement supplémentaire », affirme-t-il. Kigali avait pourtant officiellement réclamé, lundi, le règlement du solde de l’accord, soit 50 millions de livres sterling (environ 60 millions d’euros), sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays.
    Le gouvernement conservateur de Boris Johnson avait annoncé en 2022 le projet très controversé d’expulser au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Mais il ne s’est jamais concrétisé. A son arrivée au pouvoir, en juillet 2024, le travailliste Keir Starmer a en effet annoncé l’abandon de l’accord avec le Rwanda. Il s’agissait de « gaspillage de l’argent du contribuable », écrit le ministère de l’intérieur dans son communiqué.Le Rwanda avait alors prévenu que l’accord ne prévoyait pas la restitution des fonds déjà versés par Londres à Kigali (240 millions de livres sterling, soit 288 millions d’euros). Il restait 50 millions de livres sterling à payer.
    Les relations entre Londres et Kigali sont actuellement tendues. Le Royaume-Uni a annoncé la semaine dernière la suspension de la majorité de ses aides financières au Rwanda, en réponse à l’offensive du groupe armé M23 allié aux forces rwandaises dans l’est de la République démocratique du Congo.Le gouvernement rwandais a dénoncé ces « mesures punitives » et riposté en demandant le versement des « fonds auxquels le Royaume-Uni est légalement tenu » dans le cadre de l’ancien accord migratoire.
    Le M23 (Mouvement du 23 mars), qui a repris les armes fin 2021 et est appuyé par 4 000 soldats rwandais déployés dans la région, selon des experts de l’ONU, s’est emparé mi-février de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, après avoir pris fin janvier le contrôle de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu

    #Covid-19#migration#migrant#rwanda#royaumeuni#accordmigratoire#conflit#sante

  • Has Italy’s Albania migrant deal completely failed ?

    One year after Albania’s parliament ratified the country’s migration centers deal with Italy, the two migrant holding centers constructed in Shengjin and Gjader stand completely empty. What happens next?

    Everything has returned to normal in the village of Gjader and the port town of Shengjin in northwestern Albania.

    Almost exactly a year to the day when the parliament ratified the country’s migrant center agreement with Italy, not a single migrant is in either of the facilities constructed in Gjader and Shengjin.

    The agreement signed by Italy and Albania in November 2023 and ratified by the Albanian parliament on February 22, 2024, envisioned that Italy would build migrant holding centers in Albania that would house up to 36,000 irregular migrants a year while their asylum applications are processed by Italy.
    Series of setbacks for the Italian government

    Since then, over 70 migrants — mainly from Africa and South Asia — have been transferred to Albania in three different groups.

    The first ship, which had 16 migrants on board, was sent to Albania on October 16. All of them were sent back to Italy after a court in Rome ruled that the transfer was unlawful and that repatriating them to their countries of origin could breach international legal protections.

    Two more migrant transfers followed: One group of eight was sent to Albania on November 8 and another group of 49 on January 28.

    In both cases, the Rome Court of Appeal ruled that the migrants could not be held in Albania until the European Court of Justice in Luxembourg has ruled on whether the asylum seekers’ countries of origin are considered safe for repatriation.

    The European Court of Justice is expected to rule on the matter on February 25.
    Monitors have left Albania

    Meanwhile, both Italian officials and NGO experts monitoring the situation in Albania have already left the country “until further notice.”

    Francesco Ferri, a migration expert at ActionAid, has been part of a delegation monitoring conditions in the Albanian centers since they were set up.

    “The delegation from Tavolo Asilo e Immigrazione [a national alliance of NGOs and civil society organizations that seeks to protect migrants’ rights in Italy] has conducted monitoring missions in Albania to observe the facilities set up and the context in which they operate,” he told DW. “We are currently no longer in Albania, but we continue to monitor the situation closely from a distance and are ready to return for further observation activities.”
    ’Scared, bewildered and disoriented’ migrants

    All 73 migrants transferred to Albania had tried to reach Italy or Malta by boat from Libya and were, according to Ferri, “seriously afraid of being sent back to their countries of origin.”

    “We met individuals who were scared, bewildered and disoriented,” he said. “They had no awareness of the procedures, were not adequately prepared to apply for asylum, and were in conditions of isolation. Their situation clearly demonstrates how the Albania model entails a systemic violation of rights.”

    According to the website Infomigrants, the Italian government is now considering plans to repurpose the centers. One option believed to be on the table is the transformation of the centers into “repatriation facilities.” However, it seems likely that this plan, too, would face opposition.

    Ferri is strictly opposed to such an alternative use. “It must be entirely rejected,” he said, “as it would lead to further severe human rights violations. The risk of stabilizing and expanding these structures remains real, especially if the outsourcing model were to be replicated elsewhere. The analysis of its outcomes so far indicates that the definitive closure of these centers is the only alternative.”
    ’A clamorous failure’

    Despite the attempts of both governments to make the agreement work, many experts and opposition parties in Italy have been against it from the word go. They consider the project an abuse of human rights and — at an estimated total cost of €1 billion ($1.04 billion) — a waste of money, too.

    Elly Schlein, the leader of Italy’s center-left Democratic Party, has described the agreement as “a clamorous failure,” called on Italian Prime Minister Giorgia Meloni to resign, and said that the migrant center model in Albania will never work.

    Ferri agrees. “Very few people have been transferred, and all of them were subsequently returned to Italy,” he says. “The centers remained empty for most of the year and, during operational periods, hosted only a very limited number of individuals. Organizational difficulties, legal challenges and the political context have hindered its [the agreement’s] implementation.”
    Meloni determined to make the agreement work

    DW contacted the Italian government, asking it for its assessment of the success of the agreement and whether it intends to repurpose the centers. No response had been received by the time of publication.

    However, speaking at an event with senior police officers just a few days ago, Meloni said that her government was determined to continue with the Italy-Albania agreement.

    “We are committed to finding a solution to every obstacle,” she said, adding that “Italian citizens are asking their government to stop illegal migration because it causes insecurity.”

    The agreement has been the subject of debate between the Albanian government and the opposition right from the start. Indeed, the opposition Democratic Party of Albania has vowed that should it win the parliamentary election on May 11, “the contract with Italy will not be renewed.”
    A test case for Europe

    Earlier this week, European Commissioner for Internal Affairs and Migration Magnus Brunner met with Giorgia Meloni and discussed “the possible early adoption of the new concept of a safe country of origin.”

    Before traveling to Italy, Brunner told the Italian media that the legislative package on migrant repatriations being examined by the European Commission would be “very ambitious” and would include “clear obligations on repatriations,” "strict rules for those representing a threat to security" and a “more coordinated” framework at European level.

    Francesco Ferri is still very concerned.

    “The risk remains that European governments will continue to explore outsourcing solutions, thereby reducing protections for asylum seekers and shifting the responsibility for international protection beyond the borders of the EU,” he said.

    https://www.infomigrants.net/en/post/63018/has-italys-albania-migrant-deal-completely-failed

    #Albanie #externalisation #migrations #réfugiés #Italie #échec

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Le #masculin l’a-t-il toujours emporté sur le #féminin ?

    La #règle de #grammaire « le masculin l’emporte sur le féminin » ne date que du 17ème siècle. Difficile à croire, et pourtant. Avant cette époque, on utilisait les #accords_de_proximité et de majorité, et les noms de #métiers exercés par des femmes étaient tous féminisés. On parlait de poétesse ou encore de peintresse.

    La langue française avant le 17ème siècle

    Des documents datant du 13ème siècle, prouvent que des femmes travaillaient hors du foyer depuis longtemps et que leurs métiers étaient nommés au féminin. Cette découverte m’a beaucoup surprise, croyant que les femmes avaient toujours souffert de la domination masculine dans la #langue_française.

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le masculin ne l’a donc pas toujours emporté. Cela ne signifie pas pour autant que les femmes étaient traitées de manière égale aux hommes. Sous #Napoléon, les femmes étaient tenues de prendre le nom et le prénom de leur mari. Par exemple, on disait « madame Pierre Dufour ». Avec une telle appellation, on peut se demander, comment une femme existe-t-elle par et pour elle-même ?

    Comment s’est imposée la règle du « masculin l’emporte sur le féminin » ?

    Au 17ème siècle et plus particulièrement en 1635, la langue française atteint un statut de prestige, notamment avec la création de la fameuse #Académie_française. À cette époque, c’est #Richelieu qui est chargé de mettre en place cette institution de #régulation de la langue. L’assemblée de l’Académie française, composée d’hommes nobles ayant servi le royaume, décide que le masculin doit l’emporter sur le féminin dans la langue, puisque l’homme est plus noble que la femme : « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » (Beauzée, Grammaire générale, 1767).

    À l’époque, il s’agit d’une #décision_politique visant à invisibiliser les femmes de pouvoir. Le refus de voir les femmes agir sur le même terrain qu’eux, les amène à masculiniser la langue et notamment les noms de métier : « Il faut dire cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre ; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. », écrit Andry de Boisregard (Réflexions sur l’usage présent de la langue françoise, 1689).

    C’est seulement plus tard qu’on tente d’expliquer cette règle, en disant que le masculin générique fait le neutre.

    Les conséquences néfastes de la masculinisation de la langue française

    Le problème réside dans le fait que, en n’incluant pas les femmes dans la langue, nous les rendons invisibles. Notre cerveau associe le masculin générique à des #représentations masculines. Son utilisation influence donc nos représentations mentales, et participe par conséquent à invisibiliser les femmes dans la langue et dans la société.

    Grammaticalement, cette règle est inutile et cause des dommages. « Cette règle incrustée dans la tête des enfants y installe un message politique sans doute tout aussi nocif que les #stéréotypes de sexe », écrit Eliane Viennot.

    Comment s’exprimaient les gens avant d’utiliser le #masculin_générique ?

    Avant l’utilisation du masculin générique soit du « masculin qui l’emporte », on féminisait les noms de métiers, et on adoptait l’accord de majorité et celui de proximité.

    L’accord de majorité se réfère à l’accord grammatical basé sur le genre qui était le plus représenté. Exemple d’accord de majorité : s’il y avait 10 femmes et 2 hommes dans un groupe, on pouvait aisément dire « Elles étaient présentes ».

    L’accord de proximité signifie que l’on accordait avec le substantif le plus proche. La règle d’accord en genre et en nombre avec le substantif le plus proche (règle de proximité), était utilisée par tout le monde jusqu’au 17ème siècle et restait en usage courant jusqu’à la Révolution. Exemple d’accord de proximité : « Le client et la cliente présente » ou encore « Les hommes et les femmes intelligentes ».

    Qui régule la langue aujourd’hui ?

    On peut se demander si en réadoptant ces accords ou en féminisant des noms de métiers, nous ne risquerions pas de faire des erreurs, d’autant plus que notre correcteur automatique nous reprend systématiquement. La question à se poser est donc la suivante : qui régule la langue ? Les dictionnaires ont-ils un rôle de régulation de la langue ? Est-ce l’Académie française ou alors, est-ce l’usage ? Eh bien, c’est l’usage qui régule la langue. Nous avons donc toutes et tous le pouvoir de faire évoluer la langue française, pour la rendre, ainsi que la société, plus juste et équitable.
    Conclusion

    Le langage inclusif n’est pas une nouvelle lubie féministe. Avant le 17ème siècle, il se pratiquait naturellement. Aujourd’hui, la langue inclusive se soucie de contourner la règle injuste du masculin qui l’emporte pour promouvoir la justice et d’égalité. Alors, pour celles et ceux pour qui le langage inclusif résonne, sachez qu’en l’utilisant, vous participez grandement à faire évoluer les mœurs.

    https://jeannesorin.com/le-masculin-lemporte-t-il-sur-le-feminin-depuis-toujours
    #français #langue #égalité #accord_de_majorité #accord_de_proximité #histoire #féminisation #masculinisation #invisibilisation #historicisation

  • Traversées de la Manche : Paris annonce des effectifs de police supplémentaires et la construction du CRA de Dunkerque - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63100/traversees-de-la-manche--paris-annonce-des-effectifs-de-police-supplem

    Traversées de la Manche : Paris annonce des effectifs de police supplémentaires et la construction du CRA de Dunkerque
    Par La rédaction Publié le : 27/02/2025
    Réunis ce jeudi au Touquet, dans le Pas-de-Calais, le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau et son homologue britannique, Yvette Cooper, ont détaillé le renforcement du dispositif de contrôle de la frontière : patrouilles supplémentaires d’ici l’été, nouveaux enquêteurs sur les réseaux de trafiquants, construction du centre de rétention de Dunkerque d’ici 2027... Côté mer, les interventions des sapeurs-pompiers auprès des rescapés dans la Manche seront désormais financées par les Britanniques.
    Le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau et son homologue britannique, Yvette Cooper, se sont rencontrés au Touquet (Pas-de-Calais) ce jeudi 27 février. Les deux ministres ont annoncé un accord pour prolonger jusqu’en 2027 (au lieu de mars 2026) le traité de Sandhurst, signé en 2018, afin de renforcer les moyens de surveillance de la frontière.
    Le calendrier a été repoussé notamment pour pouvoir mener à bien des projets immobiliers. En premier lieu, la construction d’un nouveau centre de rétention administrative (CRA) de Dunkerque, annoncé de longue date, pour lequel les procédures administratives viennent de s’achever. Mais aussi des projets d’amélioration de bâtiments de gendarmerie et de l’hébergement des forces de l’ordre.
    L’autre but de cette réunion : toujours mieux se coordonner pour lutter contre les traversées irrégulières de la Manche. « Sur les sept premières semaines de 2025, les traversées réussies ont diminué de 41 % et le nombre de migrants qui ont traversé a diminué de 32 % », s’est félicité Bruno Retailleau, attribuant à la mobilisation des forces de l’ordre cette baisse statistique. Chaque jour, 1 200 effectifs sont déployés le long du littoral pour la prévention des départs. Dont 730 sont financés par ces accords de Sandhurst, a encore indiqué le ministre.
    Des nouveaux effectifs viennent d’arriver ou vont venir renforcer, en 2025, les équipes déjà présentes, a-t-il détaillé. D’abord, 75 agents supplémentaires renforcent la police aux frontières (PAF) de Calais depuis début décembre. Ensuite, 32 policiers, « et bientôt 13 gendarmes », commencent à patrouiller, depuis le 31 janvier, dans les transports en commun de « Calais, Dunkerque et les transports régionaux » pour sécuriser « le quotidien » des habitants.
    Cette présence dans les transports publics était une demande de longue date émise par un certain nombre de maires du littoral. Dans un communiqué diffusé le 20 novembre, des élus de Calais, Sangatte ou encore Marck, avaient demandé à l’État un sursaut concernant la situation migratoire dans la Manche. « De jour comme de nuit, les maires sont en première ligne, contraints de faire face, sans détenir les moyens nécessaires, à une problématique dont la gestion incombe pourtant à l’État », affirmaient-ils alors.
    Toujours dans le cadre du soutien financier britannique, le ministre de l’Intérieur prévoit de renforcer le dispositif policier en amont de la période estivale, propice aux traversées de la Manche. « Soixante-quinze effectifs supplémentaires pour les compagnies de marche » ainsi que « 47 policiers adjoints » dans les commissariats de Calais et Dunkerque arriveront progressivement entre mars et mai.
    Mais l’argent britannique va aussi être orienté dans la prise en charge des naufragés. Les interventions du service départemental d’incendie et de secours (SDIS), liées aux sauvetages, vont être désormais financées par les Britanniques. Ces sapeurs-pompiers sont presque systématiquement présents lors des débarquements à quai de personnes secourues dans la Manche par les moyens de l’État. « Douze pour cent de leurs interventions sont dédiées au sauvetage des migrants soit en mer soit à terre », précise Bruno Retailleau.
    Dans le cadre de l’accord franco-britannique, des formations vont se poursuivre pour la surveillance du littoral, notamment la manipulation de drones. L’Intérieur envisage aussi, d’ici 2027, le renforcement des réservistes et de leur équipement.
    En outre, face aux nouvelles techniques des passeurs - qui mettent leur embarcation à l’eau et demandent aux migrants de les rejoindre en s’enfonçant dans l’eau -, le ministre de l’Intérieur envisage un "changement de doctrine. « Dans la bande côtière, dans les premiers 300m, il faut que l’on puisse revoir notre organisation, pour que l’on puisse arraisonner ces bateaux lorsqu’ils arrivent pour prendre les migrants. Il faudrait sans doute prévoir que la gendarmerie nationale, qui a des forces maritimes, puisse intervenir », a-t-il évoqué.Les moyens d’investigation contre les réseaux de passeurs vont également être renforcés. Bruno Retailleau a donné, là encore, quelques détails. Quatorze enquêteurs supplémentaires vont rejoindre le groupe d’appui opérationnel (GAO) de Dunkerque au 1er mars. Leur chef « sera issu du RAID », a souligné le ministre de l’Intérieur.Les capacités de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) vont également être augmentées de six enquêteurs. Début février, le ministre de l’Intérieur avait annoncé la création d’une cellule d’échange de renseignements sur le trafic de migrants. Celle-ci va connecter l’OLTIM aux services de renseignements des autres ministères, notamment Bercy.
    Le gouvernement britannique affirmait, début 2024, avoir démantelé 82 réseaux criminels responsables du trafic de migrants par « small boats » depuis la création de la cellule de renseignement commune entre France et Royaume-Uni en juillet 2020. Ces réseaux font preuve d’une « violence croissante » à l’encontre des forces de l’ordre, ont insisté Yvette Cooper et Bruno Retailleau lors de leur conférence de presse.Patrick Stefanini, représentant spécial sur l’immigration auprès du ministre de l’Intérieur, a aussi souligné la nécessité d’"agir en amont", dans les pays « de transit, à l’intérieur comme en dehors de l’Union européenne (UE), et dans les pays d’origine ». L’Intérieur a récemment rencontré le ministre des Affaires étrangères irakien pour évoquer notamment le sujet des filières de passage irako-kurdes.
    La volonté d’"impliquer l’UE dans la défense de cette frontière extérieure"
    En décembre 2024, lors d’un déplacement à Ambleteuse, le ministre de l’Intérieur avait déjà annoncé le renforcement des effectifs de police le long du littoral, mais aussi le lancement d’une mission de lutte contre l’immigration clandestine, confiée au nouveau préfet délégué pour la défense et la sécurité dans les Hauts-de-France, Vincent Lagoguey.Reste à savoir si ces nouvelles annonces auront un effet à long terme sur les traversées irrégulières. Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le Premier ministre britannique Keir Starmer a également enchaîné les annonces : gel des avoirs des passeurs, création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche, accords avec de nombreux pays afin d’"accroître le partage de renseignements", impossibilité pour les personnes arrivées de manière irrégulière au Royaume-Uni d’obtenir la naturalisation...
    Autant de mesures qui n’ont eu que très peu d’effets sur les traversées vers les côtes anglaises. En 2024, près de 37 000 migrants sont parvenus à atteindre les rives britanniques. C’est 25% de plus qu’en 2023. Dans le même temps, l’année 2024 a été une année record en matière de personnes décédées dans le cadre des traversées. Au moins 78 personnes sont mortes selon les autorités françaises - 82 selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dont 14 enfants.(...)

    #Covid-19#migration#migrant#france#royaumeuni#accordmigratoire#frontiere#manche#traversee#trafic#migrationirrreguliere#sante

  • La France va demander un réexamen des accords bilatéraux avec l’Algérie et menace de les remettre en cause
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/26/la-france-va-demander-au-gouvernement-algerien-que-soit-reexaminee-la-totali

    La France va demander un réexamen des accords bilatéraux avec l’Algérie et menace de les remettre en cause
    Le Monde
    Pour débattre des moyens visant à « reprendre le contrôle des flux migratoires » et définir ses « orientations » en la matière, François Bayrou a réuni, mercredi 26 février, une partie de son gouvernement, divisé sur le sujet, sur fond de tensions croissantes avec Alger.
    A partir de 14 heures, une dizaine de ministres se sont rassemblés autour du premier ministre pour un comité interministériel de contrôle de l’immigration. A l’issue de ce premier échange, François Bayrou a pris la parole aux côtés de Bruno Retailleau et Elisabeth Borne.
    « La question de l’asile ou de la demande d’asile est aujourd’hui dévoyée comme un moyen de franchir les frontières », a affirmé le premier ministre. « Aujourd’hui, des questions et des problèmes de sécurité, d’ordre public, de relations internationales, se posent. » Annoncé à la fin de janvier puis reporté, ce rendez-vous s’est tenu après l’attaque survenue samedi à Mulhouse (Haut-Rhin), pour laquelle un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’en avoir blessé sept autres. « Nous avons vécu à Mulhouse un drame de plus », a commenté mercredi François Bayrou. Le drame de Mulhouse a été rendu possible « parce que quatorze fois ce ressortissant a été présenté à la réadmission, et quatorze fois a été refusé », a déclaré le premier ministre. Au vu de cette situation « inacceptable » et qui ne peut « plus perdurer », la France va demander au gouvernement algérien de « réexaminer la totalité des accords entre les deux pays et la manière dont ils sont exécutés ». « Nous leur donnerons un mois, six semaines », a précisé M. Bayrou.
    Pendant ce temps, « une liste d’urgence sera présentée au gouvernement algérien de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays », a poursuivi M. Bayrou. Evoquant les accords de 1968 entre la France et l’Algérie, le premier ministre a annoncé que si des voies ne se trouvent pas pour rendre possible le respect des accords, le gouvernement français considérera que « les termes consentis seront remis en cause et, au bout du chemin, ce sont les accords qui seront remis en cause ».
    Devant la presse, le premier ministre a par ailleurs dit qu’il avait demandé un « audit interministériel » sur la « politique de délivrance des visas » par la France, et avoir « signé [mardi] soir une lettre de mission » demandant cet audit aux inspections générales de la police et des affaires étrangères. « La France respecte les accords, et donne des avantages considérables aux ressortissants algériens, cette situation ne pourra pas durer si les accords ne sont pas respectés, même si ce n’est pas notre souhait », a répété le premier ministre, qui a affirmé ne pas avoir la volonté d’entrer dans « l’escalade » avec l’Algérie.
    Dans ce contexte de relations qui ne cessent de se dégrader entre la France et l’Algérie, le Conseil de la nation – équivalent du Sénat en Algérie – a annoncé mercredi la « suspension de ses relations » avec le Sénat français. Dans un communiqué, le Conseil dit protester contre la visite, lundi et mardi, du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental, territoire où l’Algérie soutient les indépendantistes du Polisario contre le Maroc.
    Au début de la conférence de presse à l’issue du comité interministériel de contrôle de l’immigration mercredi, François Bayrou a déclaré que « le gouvernement est absolument déterminé à faire en sorte que le contrôle de l’immigration légale soit adapté à notre capacité d’accueil, notamment par le travail ». Pour le renforcement de la lutte contre l’immigration illégale, le premier ministre a évoqué la mise en place d’une « organisation particulière ». La première de ces décisions sera, a-t-il précisé, « le recours à la force aux frontières », qui sera « généralisé à l’ensemble des frontières de l’Hexagone ». A Mayotte, des radars seront redéployés, et une surveillance par satellites permettra, selon le premier ministre, de « repérer les embarcations dont les trafiquants se servent pour l’immigration illégale ».
    Au sujet du pacte européen asile et migration, le premier ministre a annoncé « des évolutions de la législation française pour mettre en place des adaptations nécessaires » auront lieu dans les mois à venir. « Tous ceux qui entrent sur le territoire doivent être identifiés et suivis », a poursuivi François Bayrou, estimant que c’était « important pour le contrôle des flux », notamment.
    « La situation à laquelle nous faisons face sur le littoral nord est inacceptable », a encore déclaré le premier ministre, mercredi. Le gouvernement français sera par ailleurs à l’initiative « pour faire évoluer notre collaboration avec le Royaume-Uni, avant un accord global avec l’Union européenne », a ajouté M. Bayrou. (...).

    #Covid-19#migrant#migration#france#frontiere#algerie#accordmigratoire#migrationirreguliere#pacteasilemigration#sante#mayotte

  • Entre la France et l’Algérie, la tension monte sur les accords migratoires
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/02/28/entre-la-france-et-l-algerie-la-tension-monte-sur-les-accords-migratoires_65

    Entre la France et l’Algérie, la tension monte sur les accords migratoires
    Par Frédéric Bobin
    Comme si la rupture était dans l’air entre la France et l’Algérie, chacun raconte comment l’autre en est à l’origine. Au lendemain de l’ultimatum fixé par Paris pour forcer Alger à réadmettre une « liste d’urgence » de personnes expulsées sous peine d’une « remise en cause » des accords migratoires bilatéraux, le ministère algérien des affaires étrangères a réagi, jeudi 27 février, en affirmant que « l’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière ». « [Elle] rejette catégoriquement les ultimatums et les menaces », ajoute le communiqué algérien.
    En écho, le premier ministre, François Bayrou, déclare vendredi au Figaro que « cette crise ne vient pas du gouvernement français, [mais] du refus des dirigeants algériens de remplir les obligations auxquelles ils se sont engagés ». La posture offensive adoptée, mercredi, par Paris vis-à-vis d’Alger, à l’issue du comité interministériel de contrôle de l’immigration, dans un contexte alourdi par l’attentat mortel du 22 février à Mulhouse – dont le suspect principal est un ressortissant algérien ayant fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire non exécutée par l’Algérie – s’inscrit dans une escalade des tensions bilatérales sans précédent depuis deux décennies.
    Il faut remonter à 2005, lors de la crise autour d’un article de loi évoquant « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », pour retrouver une telle animosité entre les deux capitales. Et encore, l’Algérie n’avait pas alors décidé du « retrait » – mesure plus grave que le « rappel » – de son ambassadeur en poste à Paris, comme c’est le cas depuis le 30 juillet 2024 en réaction à la reconnaissance par Emmanuel Macron de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental, l’événement déclencheur de la crise. Depuis lors, les contacts politiques sont suspendus entre Paris et Alger tandis que les relations économiques et commerciales sont au plus bas.
    Dans cette épreuve de force inédite, le narratif du gouvernement algérien se décline autour de trois éléments. D’abord, la prétention au légalisme. Le communiqué du ministère des affaires étrangères impute ainsi à « la partie française » les « manquements constatés aux obligations nationales et internationales », allusion à la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre fin janvier l’expulsion en urgence absolue de l’influenceur algérien « Doualemn » prise par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. Le dialogue de sourds avec la France qui, elle, assure que le non-respect provient de l’autre partie – ainsi de son refus répété de réadmettre le suspect de l’attentat de Mulhouse avant la survenue du drame – ne saurait être plus total.
    Ensuite, l’Algérie invoque la « réciprocité » pour menacer la France de riposter sur le même terrain des mesures restrictives en matière migratoire. Elle « appliquera une réciprocité stricte et immédiate à toutes les restrictions apportées aux mobilités entre l’Algérie et la France », a précisé le communiqué du ministère des affaires étrangères d’Alger.Outre l’accord de 1968, jugé par Paris excessivement favorable à l’Algérie – laquelle le juge toutefois de facto « vidé de toute sa substance » à la suite de plusieurs révisions –, l’enjeu de ses « mobilités » tourne autour d’un accord de 2013 sur l’exemption réciproque de visas au bénéfice de titulaires de passeports diplomatiques.
    A Paris, on estime que les dirigeants algériens ont dévoyé l’esprit de cet accord en distribuant ces passeports diplomatiques à leurs familles à des fins de voyages privés en France. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, avait affirmé mardi que des « mesures restrictives » – et « réversibles » en fonction de la coopération d’Alger – avaient été prises contre des « dignitaires algériens », sans fournir toutefois plus de détails.
    Les autorités algériennes ont évoqué pour leur part l’existence de « deux cas » sur lesquels elles avaient demandé des « explications » à Paris. L’un d’entre eux serait Abdelaziz Khellaf, ancien directeur de cabinet du président Abdelmadjid Tebboune, refoulé début février à son arrivée à l’aéroport d’Orly, selon le journal en ligne Twala.
    Enfin, troisième élément de langage diffusé par les communiqués officiels comme par la presse proche du régime : l’imputation de la crise, et peut-être d’une rupture à venir, à l’extrême droite française « revancharde et haineuse », dont le « pari » est « de prendre en otage » la relation franco-algérienne. Une manière de ménager d’autres sensibilités françaises et de laisser la porte entrouverte.

    #Covid-19#migrant#migration#france#algerie#accordmigratoire#visas#mobilite#sante#passeportdiplomatique

  • François Bayrou réunit un comité interministériel de contrôle de l’immigration, sur fond de tensions entre Paris et Alger
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/26/francois-bayrou-reunit-un-comite-interministeriel-de-controle-de-l-immigrati

    François Bayrou réunit un comité interministériel de contrôle de l’immigration, sur fond de tensions entre Paris et Alger
    Le Monde avec AFP
    Pour débattre des moyens visant à « reprendre le contrôle des flux migratoires » et définir ses « orientations » en la matière, François Bayrou réunit, mercredi 26 février, une partie de son gouvernement, divisé sur le sujet, sur fond de tensions croissantes avec Alger.
    A partir de 14 heures, une dizaine de ministres seront rassemblés autour du premier ministre pour un comité interministériel de contrôle de l’immigration (CICI). Ils discuteront notamment de « la maîtrise des flux migratoires » et des moyens « nationaux, européens et diplomatiques pour renforcer les contrôles », a appris l’Agence France-Presse auprès de Matignon. A l’issue de ce premier échange, prévu pour une heure, François Bayrou prendra la parole, selon la même source.
    Les ministres de l’intérieur, Bruno Retailleau, des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de la santé et du travail, Catherine Vautrin, du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, de la justice, Gérald Darmanin, et de la santé, Yannick Neuder, entre autres, aborderont également la transposition du pacte européen sur la migration et l’asile – adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026 –, qui prévoit un durcissement du « filtrage » aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les Vingt-Sept.
    Créé en 2005, le CICI a été réactivé par M. Retailleau « dans le contexte d’une immigration importante » et « pour répondre aux attentes des Français en faveur d’une plus grande maîtrise des flux migratoires », par un décret du 22 janvier. Annoncé à la fin de janvier puis reporté, ce rendez-vous se tiendra finalement après l’attaque survenue samedi à Mulhouse (Haut-Rhin), pour laquelle un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’en avoir blessé sept autres.
    « Il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois, la réponse a été non », a dénoncé lundi François Bayrou, qui juge « inacceptable » le refus d’Alger de reprendre son ressortissant, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
    Cette nouvelle affaire vient aggraver un peu plus les tensions entre Paris et Alger, qui a refusé à de multiples reprises ces dernières semaines de laisser entrer sur son sol plusieurs de ses ressortissants expulsés de France.
    La question algérienne devrait être au menu des discussions du CICI. Plusieurs solutions ont été évoquées ces dernières semaines, mais elles divisent profondément le gouvernement entre les partisans du « rapport de force », à l’instar de Bruno Retailleau, et ceux de la voie diplomatique, comme Jean-Noël Barrot.Ainsi, le ministre de l’intérieur a récemment plaidé pour « priver un certain nombre de personnalités de la nomenklatura, de diplomates » des « facilités » dont ils bénéficient actuellement. Le chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, a annoncé, mercredi sur France 2, qu’il allait proposer que les délivrances de visas soient réduites « par tous les pays européens en même temps » pour les Etats qui ne reprennent pas leurs ressortissants expulsés. « Quand on le fait à titre national, malheureusement ça ne fonctionne pas », a-t-il plaidé. (...)
    Le ministre de l’intérieur est allé plus loin en suggérant, comme Edouard Philippe et Gabriel Attal, de « remettre en cause de façon plus générale [l’]accord » avec l’Algérie de 1968. « La question n’est pas forcément d’être aussi abrupt que ça, mais en tout cas la question doit être posée aux Algériens de la réciprocité », a jugé, mardi, Marc Fesneau (chef de file des députés MoDem et proche du premier ministre), sur France 2. « Nous avons tendu beaucoup de fois la main auprès de nos amis algériens, et beaucoup de fois cette main n’a pas été saisie », a-t-il encore relevé, en ajoutant qu’« il faut peut-être changer de registre et de braquet ». « Dire “j’arrête les visas pour un pays donné”, ça ne fonctionne pas », a, à l’inverse, insisté dimanche Jean-Noël Barrot. « Lorsqu’on a réduit les visas, on était à 800 » expulsions par an, mais « lorsqu’on a engagé une coopération exigeante, on a multiplié par trois les expulsions », a-t-il illustré.

    #Covid-19#migrant#migration#france#algerie#OQTF#visas#fluxmigratoires#CICI#accordmigratoire#sante

  • #Souveraineté_alimentaire : un #scandale made in #France

    À l’approche du Salon de l’agriculture et alors que la tension dans le monde agricole est toujours palpable, le Sénat devrait adopter mardi, la loi d’orientation pour la #souveraineté_agricole et le renouvellement des générations en #agriculture.

    Dans son 4ème rapport sur l’état des #terres_agricoles en France publié lundi 17 février, Terre de Liens révèle que la France a perdu la capacité à nourrir sa population. En l’état, la nouvelle Loi qui devrait être adoptée ne devrait qu’aggraver 75 ans de déconnexion politique entre #agriculture et #alimentation.

    2100 m2 de terres par habitant, là où il en faudrait le double

    Avec un potentiel nourricier de 130 %, la France dispose en théorie d’assez de terres agricoles pour nourrir sa population. Mais dans son nouveau rapport sur l’état des terres agricoles, Terre de Liens révèle que cette prétendue souveraineté alimentaire est aujourd’hui réduite à une chimère politique. Tandis qu’elle exporte la production de 43 % de ses terres (12 millions d’hectares), la France importe aujourd’hui l’équivalent de 10 millions d’hectares de terres, la surface de l’Islande, pour notre alimentation. Dans ces conditions, en France, la surface de #terres_nourricières est réduite à 2 100 m2 par habitant, quand il en faudrait le double pour nourrir une personne.

    Les #pâtes illustrent l’absurdité de la situation : avec nos 250 000 hectares de #blé_dur cultivés chaque année, nous pourrions aisément produire 15 kg de pâtes par personne, surpassant la consommation moyenne de 8,5 kg/personne. Hélas, le #blé produit sur deux tiers de ces surfaces est vendu hors de nos frontières et de nos estomacs. Résultat : la France importe trois quarts des pâtes et semoules qui nourrissent sa population.

    Ou encore le #lait. Tandis que #Lactalis réduit sa collecte de lait de 9 % en France, laissant sur le carreau plusieurs centaines d’éleveurs laitiers, il n’a pas fait mystère de son intérêt pour le #lait_en_poudre néo-zélandais, dont l’importation est facilitée par un récent accord de #libre-échange.

    La situation de l’agriculture française se résume en un triste palmarès : accro aux #intrants importés pour produire en masse et tenir la cadence des exportations, la France ne cesse d’accroître ses #importations pour remplir nos assiettes. Elles ont doublé en 20 ans.

    Agriculture et alimentation, 75 ans de déconnexion politique

    D’un côté de la chaîne, les agriculteurs·trices crient leur désespoir d’un #revenu indigne face à la #concurrence mondiale. De l’autre, la #précarité_alimentaire des Français augmente et les conséquences de notre alimentation sur notre #santé se chiffrent en milliards.

    Dans son rapport, Terre de Liens dresse un état des lieux effarant : entre agriculture et alimentation, 75 ans de déconnexion politique ont conduit à la situation que nous connaissons aujourd’hui. À l’heure où la France entend se doter d’une loi d’orientation agricole pour “préserver” sa souveraineté alimentaire, Terre de Liens appelle le gouvernement à prendre acte que cette dernière n’est plus. Ce dont il s’agit aujourd’hui, c’est de mettre en cohérence production agricole et besoins alimentaires, de toute urgence. Les leviers sont éminemment politiques :

    - La #PAC, dont aujourd’hui 20 % des plus gros bénéficiaires perçoivent 51 % des aides directes, encourage une production industrielle tournée vers le commerce international, au détriment de la durabilité des systèmes. Il est impensable de maintenir en l’état ce levier financier, qui représente en moyenne 74 % du revenu courant avant impôt des agriculteurs·trices, calibré de telle sorte qu’il nous prive de souveraineté alimentaire ;
    – Les #accords_de_libre-échange (#Nouvelle-Zélande, #CETA, #Mercosur) accroissent les kilomètres entre le champ et l’assiette, faisant perdre de vue où et comment est produite l’alimentation. Il est temps d’en finir avec la mauvaise foi du gouvernement qui a signé des dizaines de traités de libre-échange ;
    - Les acteurs de l’aval (transformation, distribution) reçoivent chaque année 16,4 milliards principalement sous forme d’#exonérations_fiscales et de #cotisations_sociales. Or, ces acteurs orientent considérablement la production agricole. Ces exonérations fiscales représentent donc un levier important de politique publique.
    - Le départ massif à la #retraite des agriculteurs entraîne la disparition de 200 #fermes par semaine en France. Une véritable politique d’#accès_à_la_terre et d’installation doit voir le jour sans plus tarder pour remplir les objectifs de renouvellement des générations inscrits dans la loi.

    En l’état, la loi qui devrait être adoptée mardi passe à côté de son objectif : des terres et des agriculteurs·trices pour une souveraineté alimentaire préservée. Sans moyens sur l’enjeu de renouvellement des générations et de la résilience des fermes (le long terme qui devrait être central dans une loi d’orientation), elle a fait semblant de donner des gages aux agriculteurs•trices par un abaissement généralisé des normes qui ne règlera pas leur problème de revenu et consacre dans le même temps une vision de la souveraineté alimentaire calquée sur la balance commerciale de la France.

    https://terredeliens.org/national/actu/souverainet%C3%A9-alimentaire-un-scandale-made-in-france-17-02-2025
    #exportation #rapport

  • Nuovo decreto Albania, l’accordo sarà modificato : il piano del governo italiano per la competenza a Tirana

    L’esecutivo vuole evitare nuovi stop da parte della magistratura: l’ipotesi di un decreto. L’opposizione: una follia, si fermino

    Ripristinare subito l’operatività dei centri albanesi di Gjader e Shengjin, a prescindere dalla decisione della Corte di giustizia europea prevista per il prossimo 25 febbraio. Anche a costo, come soluzione estrema, di togliere la giurisdizione italiana sulle strutture, alla base del trattato siglato con Tirana.

    È l’obiettivo del governo che ha deciso di modificare l’accordo con l’Albania e potrebbe farlo addirittura per decreto.

    Cercando una strada, dopo tre bocciature consecutive dei trattenimenti di migranti da parte dei giudici dell’Immigrazione e della Corte d’Appello, per escludere la competenza dei magistrati italiani sulla gestione dei profughi da rimpatriare. In queste ore si stanno esaminando varie ipotesi per far ripartire i trasferimenti di migranti, ma questa volta con un discorso più ampio che non prevede solo quelli soccorsi in mare e provenienti da Paesi inseriti nella lista italiana di quelli sicuri, ma anche coloro che già si trovano negli hotspot e nei centri di accoglienza sul territorio nazionale.

    Se n’è parlato in una riunione venerdì scorso, durante la quale è emersa la possibilità che i centri albanesi possano essere trasformati in cpr — dedicati quindi esclusivamente al rimpatrio dei profughi ritenuti senza requisiti per ottenere protezione internazionale dall’Italia — oppure in centri di accoglienza. E non si esclude a questo punto che possano essere gestiti da Tirana e non più da Roma.

    In tutti i casi, in attesa del parere dei giudici del Lussemburgo, l’esecutivo ribadisce la volontà di andare avanti. E per questo per oggi è stato programmato un altro vertice. Al centro dell’incontro forse anche la discussione sul nuovo decreto legge — ipotizzato fra gli altri dal ministro per gli Affari europei Tommaso Foti — che potrebbe nei piani del governo fornire una soluzione giuridica affidabile dopo le sentenze contrarie dei giudici sui trattenimenti in Albania.

    Ma le opposizioni attaccano. «Perseverare è diabolico, il governo fermi questa follia che sta creando uno scontro tra poteri senza precedenti e uno spreco di risorse», spiega Simona Bonafè, capogruppo dem in Commissione Affari costituzionali alla Camera, per la quale l’esecutivo «insiste nel tentativo inaccettabile di scegliersi i magistrati e riscrivere le regole in corsa». Per il capogruppo Avs nella stessa commissione, Filiberto Zaratti, «si sono cacciati in un pasticcio, smettano di sperperare i soldi degli italiani».

    Sul tavolo c’è anche la questione libica e le avvisaglie di una nuova ondata di partenze di migranti. I dati del Viminale confermano che gli arrivi nel 2025 sono superiori a quelli dello stesso periodo dello scorso anno: 4.144 contro 3.169. Sebbene nel mese in corso siano inferiori del febbraio 2024 (665 contro 2.301).

    Dalla «Relazione sulla situazione geopolitica del continente africano» approvata dal Copasir emerge che in Libia «sono presenti circa 700 mila immigrati irregolari» e altri «700-800 mila sono in Tunisia». Non pronti a partire, ma non si può escludere che alcuni possano rivolgersi ai canali criminali collegati agli scafisti. Tanto più che il Copasir sottolinea l’esistenza di «un legame fra le organizzazioni che sfruttano i flussi irregolari e quelle terroristiche che pretendono denaro quando le carovane transitano dai territori da loro controllati».

    Uno scenario preoccupante nel quale si inserisce ieri la scoperta di due fosse comuni a Jikharra e Kufra con almeno 49 corpi di migranti. Nella seconda, crocevia in Cirenaica di profughi subsahariani, con segni di tortura, mentre in 76 sono stati liberati dal lager dei trafficanti.

    Sempre ieri sono stati avvistati tre cadaveri in mare nell’Agrigentino, nel tratto poco distante da Marina di Palma dove la corrente ha trascinato un barcone utilizzato dai migranti.

    https://www.corriere.it/politica/25_febbraio_10/sbarchi-accordo-albania-cambia-af8fe828-76b0-4a92-a148-9c8866b4bxlk.shtml

    #décret #nouveau_décret #Albanie #Italie #migrations #réfugiés #externalisation

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • Migrants transferred from Albania appeal Italy protection denial

      Almost half of the migrants transferred from Albania to Italy on February 6 have filed an appeal against the rejection of their asylum requests. This happened on the same day that two migrants lost their lives while trying to reach Italy’s southern island of Lampedusa.

      On February 6, the first appeals were filed by some of the 43 migrants who had been transferred from Italy to a center in Albania before being moved back to Italy. These migrants, mostly from Bangladesh and Egypt, had their asylum applications rejected and were given a deadline to appeal — either by the evening of February 6 or February 7, depending on when they received the rejection notice.

      After a court annulled their detention orders in Albania’s Gjader repatriation center, the migrants were relocated to a facility in Bari, a southern port city in Italy.

      Earlier, on January 28, 49 migrants intercepted off Lampedusa were sent to Albania on the Italian patrol boat Cassiopeia. However, six of them — minors and individuals deemed vulnerable — were later brought back to Italy.

      The remaining migrants stayed only a few days in Albania before an appeals court in Rome suspended their detention while awaiting a decision from the European Court of Justice (ECJ) on whether Albania qualifies as a “safe” country for asylum seekers. This ruling led to their release and rendered the transfer to Albania ineffective.

      This was the third such transfer since October, but unlike before, the Italian government had expected a different result due to a legal change shifting the jurisdiction of the cases from the immigration court to the appeals court.

      Awaiting EU court ruling on ’safe’ country definition

      The key issue now is whether Bangladesh and Egypt, the migrants’ countries of origin, can be considered “safe.” Under a decree issued in December, Italy includes these nations on its official list of safe countries, meaning migrants from these regions can be subjected to fast-track asylum procedures and deported more quickly.

      However, the appeals court ruled that the decree did not consider the specific risks faced by certain groups of people in these countries. The European Court of Justice will now determine if these countries meet the necessary safety standards.

      Meanwhile, the journey of two other migrants tragically ended on February 6 in Lampedusa. They were among about 40 people who arrived on a small nine-meter boat. While most of the group was intercepted by authorities, one person died on the beach, and another passed away shortly after being taken to a clinic.

      https://www.infomigrants.net/en/post/62742/migrants-transferred-from-albania-appeal-italy-protection-denial

      #justice

  • Exclusif : la #Commission_européenne s’apprête à proposer des « #centres_de_retour » pour les migrants

    La Commission européenne réfléchit à une nouvelle législation européenne sur le #retour des migrants, alors que de nombreux pays insistent sur la nécessité d’adopter une ligne dure.

    La Commission européenne est désormais prête à inclure les « centres de retour » situés en dehors des frontières de l’Union et à partir desquels les migrants peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine dans une prochaine proposition législative visant à accélérer le retour des demandeurs d’asile déboutés. Cette information émane des « minutes » d’une réunion informelle des ministres de l’Intérieur de l’UE qui s’est tenue la semaine dernière et qu’euronews a pu consulter.

    Lors du Conseil informel qui s’est tenu à Varsovie le 30 janvier, le nouveau commissaire autrichien à l’immigration, Magnus Brunner, a discuté de propositions « innovantes » pour la gestion de l’immigration avec des représentants des Etats membres de l’espace Schengen et des institutions de l’UE (https://fr.euronews.com/my-europe/2024/10/15/delocalisation-des-migrants-hors-de-lue-la-commission-europeenne-favora). A ce stade, il a surtout été question de la #législation sur les #retours, d’après le compte-rendu.

    Les réunions informelles du Conseil sont des rassemblements réguliers des États membres et des institutions de l’UE, organisés par la présidence tournante du Conseil de l’UE, cette fois-ci dirigée par la Pologne, qui a accueilli l’événement dans sa capitale.

    Interrogé par euronews, un porte-parole de la Commission a refusé de commenter les informations divulguées.

    La proposition de l’UE visant à accélérer le retour des migrants devrait être publiée par la Commission dès la fin de ce mois, donnant ainsi le coup d’envoi du processus législatif.

    Le commissaire Brunner a proposé des « règles plus strictes en matière de #détention » et la « possibilité de développer des centres de retour » au cours de la réunion, selon le document.

    Les centres de retour sont des lieux proposés en dehors de l’UE, où les personnes dont la demande d’asile a été rejetée au sein de l’Union pourraient être envoyées avant d’être renvoyées dans leur pays d’origine. C’est le genre de solution que l’Italie a déjà mis en place après un accord avec l’Albanie, mais qui soulève beaucoup de questions juridiques.

    L’#Autriche, la #Bulgarie, la #République_tchèque, le #Danemark, l’#Allemagne, la #Grèce, l’#Italie, la #Lettonie et #Malte ont accueilli favorablement la proposition de centres de retour et l’ont décrite comme « un moyen de #dissuasion possible de l’#immigration_irrégulière ».

    Les décisions en matière d’immigration sont prises à la majorité qualifiée, ce qui signifie qu’au moins 15 des 27 États membres représentant au moins 65 % de la population de l’Union européenne doivent approuver la proposition.

    Lisbonne et Madrid ont émis des doutes

    D’autres Etats membres, tels que le Portugal et l’Espagne, ont émis des « #doutes » d’un point de vue juridique et opérationnel, tandis que d’autres, tels que l’Irlande et la Belgique, ont « souligné la nécessité de mesures réalistes et réalisables, dans le respect des #droits_fondamentaux », selon le compte-rendu.

    Lors de son audition de confirmation au Parlement européen à l’automne dernier, M. Brunner avait déclaré que l’Union européenne devait rester « ouverte » à l’exploration de « nouvelles idées » pour freiner l’immigration irrégulière.

    L’établissement de ces centres pourrait se faire d’une manière « humaine et juridiquement saine », avait-il déclaré à l’époque, ajoutant qu’une réflexion plus approfondie était nécessaire pour « découvrir à quoi ce type de concept pourrait ressembler » dans la pratique.

    Les organisations humanitaires ont déjà rejeté cette initiative, affirmant que ces centres conduiraient à des détentions sans fin et à des souffrances endémiques. La législation européenne actuelle interdit aux autorités d’envoyer des migrants contre leur gré dans des pays avec lesquels ils n’ont pas de lien.

    Mais la pression politique exercée pour améliorer le #taux_d'expulsion a eu raison de ces avertissements, favorisant une approche plus stricte dans de nombreux États membres.

    La présidente de la Commission, #Ursula_von_der_Leyen, a également soutenu fermement les « centres de retour » dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE avant un sommet de deux jours à Bruxelles dominé par les discussions sur l’immigration en octobre dernier. Dans cette lettre, Mme Von der Leyen estimait qu’un protocole de migration conclu entre l’Italie et l’Albanie - qui a fait l’objet d’une contestation juridique - pourrait déterminer les prochaines étapes de la politique migratoire de l’UE.

    Autres détails de la future #loi

    Mme Brunner a également proposé d’introduire une obligation pour les personnes renvoyées de « coopérer et d’énoncer des conséquences claires » en cas de non-respect des règles, de renforcer les règles pour les « personnes renvoyées qui représentent une #menace_pour_la_sécurité » et de faciliter la reconnaissance mutuelle des décisions de retour au sein de l’Union.

    Les ministres du Danemark, de l’Islande, du Liechtenstein, de la Lituanie, de Malte, de la Norvège, de la Roumanie, de la Slovénie et de la Suède ont salué les « obligations claires des rapatriés et les sanctions » pour ceux qui refusent de coopérer.

    Plusieurs pays ont accepté l’idée d’une #reconnaissance_mutuelle des décisions de retour entre les Etats membres, la France étant la seule à s’y opposer totalement, selon le compte-rendu.

    L’Espagne, soutenue par le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et l’Islande, a demandé un renforcement du rôle de #Frontex, l’agence européenne des frontières, pour les retours. L’agence « a accepté la proposition [...] et a souligné la nécessité d’avoir des ressources adéquates pour cela », selon le compte-rendu.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé dans son discours de réélection l’été dernier qu’elle avait l’intention de tripler le personnel de Frontex.

    Enfin, le document indique que la plupart des Etats membres considèrent qu’il est préférable de rédiger la loi sous la forme d’une #directive plutôt que d’un #règlement, afin de donner aux Etats membres plus de #flexibilité dans son #application.

    Suspension du #droit_d'asile

    Le procès-verbal fait également état d’une discussion sur le trafic de migrants aux frontières de la Russie et du Bélarus, sous le titre « #armement_des_migrants ».

    M. Brunner a rappelé aux États membres qu’ils peuvent prendre les « mesures nécessaires pour s’opposer aux acteurs hostiles » qui envoient des migrants aux frontières de l’UE. Cependant, toute action contre ces #acteurs_hostiles pouvant avoir un impact sur les demandeurs d’asile doit être considérée comme une « mesure exceptionnelle » et doit être conforme au droit international, a-t-il déclaré.

    À cet égard, la Suède a présenté la #suspension des régimes d’asile « dans des circonstances exceptionnelles » comme une réponse possible à ces « acteurs hostiles ».

    Cette idée reflète des initiatives similaires prises récemment par la Finlande et la Pologne.

    Prochaines étapes

    Après la publication de la proposition sur le retour des demandeurs d’asile, la Commission européenne entamera son processus législatif, qui dure généralement deux ans.

    Le commissaire Brunner sera chargé de mettre en œuvre le nouveau #pacte_pour_l'immigration_et_l'asile, la réforme de grande envergure que l’#Union_européenne a achevée en mai après près de quatre ans de négociations acharnées. Le Parlement considère le nouveau pacte comme une réussite historique et souhaite que tous les États membres se conforment aux nouvelles règles.

    Cependant, la Pologne et la Hongrie ont ouvertement déclaré qu’elles ne le feraient pas, ce qui alimente les craintes que la réforme complexe ne s’effondre avant d’avoir eu la chance de produire des résultats.

    Le nouveau commissaire s’est engagé à poursuivre en justice ceux qui ne respectent pas les règles. « Si cela s’avère nécessaire et justifié, des procédures d’infraction pourraient être engagées », a-t-il déclaré.

    https://fr.euronews.com/my-europe/2025/02/04/exclusif-la-commission-europeenne-sapprete-a-proposer-des-centres-de-re
    #migrations #asile #réfugiés #expulsions #innovation #renvois #guerre_hybride #externalisation

    via @karine4

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  • Les transferts de migrants vers les centres mis en place par l’#Italie en #Albanie reprennent

    Le navire militaire Cassiopea est en route vers le port de Shengjin, en Albanie, où seront accueillis les migrants secourus au large de Lampedusa. Les transferts reprennent le modèle introduit par les gouvernements Meloni et Rama.

    Le transfert des migrants vers les centres mis en place par l’Italie en Albanie a repris. Dans une note, le ministère italien de l’Intérieur a informé qu’après les opérations d’évaluation des conditions des personnes interceptées, 49 citoyens étrangers ont été embarqués à bord du navire Cassiopea au large de l’île de Lampedusa pour être transférés vers les centres en Albanie. C’est là que débuteront les procédures d’accueil, de détention et d’évaluation des cas individuels.

    Le Viminale, le ministère de l’Intérieur, a ensuite annoncé que 53 autres migrants avaient spontanément présenté leur passeport pour éviter d’être transférés. « Il s’agit d’une circonstance particulièrement importante, car elle permet d’activer plus rapidement les procédures de vérification des positions individuelles, même en dehors de la détention, augmentant ainsi les chances de procéder au rapatriement de ceux qui n’ont pas le droit de rester dans l’UE », peut-on lire dans la note.

    Les migrants à bord du navire devraient tous être de sexe masculin, adultes, sans vulnérabilité, en bonne santé et originaires de pays identifiés comme « sûrs ». Le navire les transférera vers le hotspot italien installé dans le port de Shengjin et, après les procédures d’identification, les demandeurs d’asile seront transférés vers le centre de Gjader.
    Meloni a sauvé le modèle albanais

    En novembre dernier, le modèle d’externalisation de l’accueil et du rapatriement des migrants a été bloqué pour la deuxième fois par le tribunal des migrants de Rome, avec la suspension de la détention en Albanie de sept migrants originaires d’Égypte et du Bangladesh.

    Pour éviter un nouveau blocage, le gouvernement de Giorgia Meloni a approuvé un décret-loi rebaptisé « décret sur les flux », qui contient une liste actualisée des « pays sûrs » pour les migrants, y compris l’Égypte et le Bangladesh, dans l’intention de contourner l’obstacle juridique imposé par la législation de l’UE avec une règle de rang supérieur à celle du précédent décret interministériel. La loi, qui est entrée en vigueur le 11 janvier, stipule que ce ne sont plus les magistrats de la section de l’immigration qui décideront, mais ceux de la Cour d’appel.

    https://fr.euronews.com/my-europe/2025/01/26/les-transferts-de-migrants-vers-les-centres-mis-en-place-par-litalie-en
    #migrations #externalisation #asile #accord

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    • Italien bringt wieder Migranten ins Nicht-EU-Land Albanien

      Italiens rechtsgerichtete Regierung hat einen dritten Versuch unternommen, außerhalb der EU über Asylverfahren zu entscheiden. 49 Migranten wurden per Schiff in umstrittene Aufnahmezentren nach Albanien gebracht.

      Nach einer monatelangen Pause sind erneut Dutzende Asylsuchende von Italien in umstrittene Aufnahmezentren in Albanien gebracht worden. Am Dienstagmorgen lief ein Schiff der italienischen Marine mit 49 Flüchtlingen an Bord im Hafen der albanischen Stadt Shengjin ein, wie die italienische Nachrichtenagentur Ansa berichtete. Dort soll nun über deren Asylanträge entschieden werden.

      Bei den Migranten handelt es sich nach Angaben von Ansa um Männer aus Bangladesch, Ägypten, Gambia und der Elfenbeinküste. Vor der Fahrt nach Albanien waren sie auf dem Weg über das Mittelmeer nach Europa auf einem Boot vor der italienischen Mittelmeerinsel Lampedusa gestoppt worden.

      Seit vielen Jahren gehört Italien zu den Ländern, die von der Fluchtbewegung über das Mittelmeer besonders betroffen sind. Zwar kamen vergangenes Jahr deutlich weniger Migranten an Italiens Küsten an als noch 2023. Im Januar sind jedoch laut der Regierung in Rom wieder mehr als 3.000 Menschen dort eingetroffen - das sind mehr als doppelt so viele wie im gleichen Vorjahreszeitraum (etwa 1.300).
      Italiens Premierministerin Giorgia Meloni bei einem Treffen mit dem albanischen Premierminister Edi Rama

      Kontroverses „Albanien-Modell“

      Italien ist der erste Staat der Europäischen Union, der außerhalb der EU Lager errichtet hat, um dort über Asylanträge von Migranten zu entscheiden. Die rechtsgerichtete Ministerpräsidentin Giorgia Meloni und ihr albanischer Kollege Edi Rama hatten im November 2023 die Einrichtung der von Italien betriebenen Aufnahmelager für Asylbewerber in dem Nicht-EU-Land vereinbart.

      Das „Albanien-Modell“ ist umstritten. Menschenrechtsorganisationen kritisierten das Abkommen scharf. Die Lager zur Auslagerung der Asylverfahren gingen im Oktober in Betrieb, die ersten Überstellungen wurden aber von Gerichten gestoppt und die Menschen wieder nach Italien zurückgeschickt.
      Ein Dorf in Albanien empfängt erste Flüchtlinge für Italien

      Regierung versus Justiz

      Die ersten beiden Versuche waren an der Justiz gescheitert. Nach Auffassung der Richter kamen die nach Albanien gebrachten Migranten nicht aus sicheren Herkunftsländern, in die sie zurückgeschickt werden könnten. Die italienischen Richter beriefen sich in ihrer Entscheidung auf ein Urteil des Europäischen Gerichtshofs (EuGH) in Luxemburg, wonach Herkunftsländer von Migranten nur vollständig als sicher eingestuft werden können, nicht aber einzelne Landesteile.

      Um diese juristische Hürde künftig zu umgehen, verabschiedete Italiens Regierung ein Dekret, das alle Teile der 19 Länder, die auf der Liste der sicheren Herkunftsländer stehen, für „sicher“ erklärt. Richter fochten aber auch diese neue Regelung an.

      Auf Grund der ungeklärten Rechtslage ist daher wie bereits bei den ersten beiden Versuchen unklar, ob die Migranten wie eigentlich vorgesehen das beschleunigte Asylverfahren in den Lagern auf albanischem Boden durchlaufen oder doch nach Italien gebracht werden müssen. Der Europäische Gerichtshof will im Februar klären, ob das Vorgehen Italiens mit EU-Recht vereinbar ist.

      https://www.dw.com/de/italien-bringt-wieder-migranten-ins-nicht-eu-land-albanien/a-71433244

    • Five people sent to Albania detention centers are returned to Italy

      Under the 2023 deal between Italy and Albania, adult males rescued in the Mediterranean Sea would be sent to Italian-run detention centers in Albania to have their asylum claims processed. Pregnant women and children, however, are exempted.

      An Italian navy ship with 49 people rescued in international waters docked in Albania on Tuesday (January 28) for the processing of their asylum applications, the Associated Press (AP) reported. Five of the passengers, however, were said to have been returned to Italy.

      Citing local media reports, AP said two Bangladeshis, two Gambians, and one Ivorian were sent back to Italy, four because they were minors. A fifth was reported to have been deemed a “vulnerable” person.

      The other 44 passengers who were reported to be mostly from Bangladesh, Egypt, Ivory Coast, and Gambia are being held at Albania’s Gjader facility, a former military airport, where their asylum applications will be processed.

      In line with the Italian - Albania deal ratified in 2024, only adult males rescued in the Mediterranean Sea could be sent to the Italian-run detention centers in Albania. People who are deemed “vulnerable” such as children, elderly, and the sick are exempted.
      ’Impossible to identify the vulnerable at sea’

      The Italian Juridical Association for Immigration Studies (ASGI), a group of independent lawyers and scholars focused on migrant rights, published a report last June raising concerns about the proposed procedure of assessing the needs of those rescued while at sea to determine their immediate transfer to Albania.

      “it is practically impossible to carry out a screening with respect to the identification of all vulnerabilities at the same time as rescue at sea ... Despite knowing that asylum seekers with special needs should be brought to Italy, it is already assumed that it will be impossible to identify them before disembarking in Shengjin,” ASGI wrote in the report.

      Euro-Med Human Rights Monitor, a youth-led human rights organization, outlined three contact points where rescued individuals are assessed for their vulnerability: one on the Italian Coast Guard vessel; one on the naval shop carrying people to Albania; and the last in the port of Schengjin.

      According to Euro-Med Human Rights Monitor, only those who visibly and undoubtedly fit the description of “vulnerable” such as women, children, elderly, and disabled persons would be exempted from being sent to Albania. People with hidden vulnerabilities such as mental disorders, and experience of torture of sexual violence would risk being subjected to border control procedures in prison-like centers.
      A third try

      The arrival of the Italian vessel marks the third attempt by Italy to implement its controversial 670 million euro ($730 million) deal with Albania to host migrant detention and processing centers.

      Last October and November, Italian judges refused to approve the detention of two groups of mostly Bangladesh and Egyptian men at the Albanian centers. In their ruling, the Court cited the European Court of Justice (ECJ) decisions on migrant safety to justify that the migrants’ countries of origin were not safe enough to return to should their asylum applications be rejected, because not all areas of the country could be considered safe.

      The ECJ is expected to assess whether Italy’s outsourcing of its migration and asylum policies to Albania aligns with EU laws in the coming weeks.

      Even before these legal tensions were brewing, two Italian prison officers’ unions—the Italian Autonomous Confederation of Penitentiary Police and the Officers’ Union Coordination—protested about the deployment of 50 correctional officers to Albania, saying the migrant centers were “like prison camps”.

      https://www.infomigrants.net/en/post/62522/five-people-sent-to-albania-detention-centers-are-returned-to-italy

    • Migranti, i giudici non convalidano i trattenimenti in Albania: torneranno a Bari

      La decisione dei magistrati della Corte di Appello di Roma: giudizio sospeso e atti rinviati alla Corte di giustizia europea.

      I giudici della Corte di Appello di Roma hanno deciso di non convalidare i trattenimenti dei 43 migranti rinchiusi nei centri costruiti dall’Italia in Albania. E di rinviare gli atti alla Corte di giustizia europea. I migranti devono dunque essere liberati e saranno riportati, conferma il Viminale, in Italia, a Bari, su mezzi della guardia costiera.
      Il terzo no

      È il terzo no all’esperimento del governo Meloni che, nonostante due precedenti dinieghi, una sentenza della Cassazione che affidava sì ai ministri il compito di stilare la lista dei paesi sicuri ma anche ai giudici il dovere di verificarne la validità rispetto ai migranti e i rinvii pregiudiziali pendenti davanti alla Corte di giustizia europea, aveva deciso di forzare la mano. Muovendo un’altra volta, la terza, il pattugliatore della Marina militare da Lampedusa alle coste albanesi carico di un gruppetto di migranti.

      I giudici però hanno deciso ancora di annullare il fermo disposto dal questore, di sospendere il giudizio, rinviare la questione di nuovo all’Europa e liberare dunque i migranti.
      Il provvedimento

      “Il giudizio – si legge nel provvedimento firmato dai magistrati - va sospeso nelle more della decisione della Corte di Giustizia. Poiché per effetto della sospensione è impossibile osservare il termine di quarantotto ore previsto per la convalida, deve necessariamente essere disposta la liberazione del trattenuto, così come ha ripetutamente affermato la Corte Costituzionale in casi analoghi”.

      Alla Corte europea, che il 4 ottobre del 2024 aveva emesso una sentenza spiegando che un Paese può essere ritenuto sicuro solo se lo è in ogni sua parte di territori, i giudici chiedono se la direttiva vada interpretata in modo da dichiarare non sicuro anche un Paese in cui vi siano una o più categorie di persone minacciate o perseguitate.
      Le udienze

      Nel centro di Gjader, dei 49 migranti arrivati martedì scorso, ne erano rimasti 43, dopo che sei di loro erano stati ritrasferiti in Italia perché minorenni o vulnerabili e quindi non sottoponibili alla procedura accelerata di frontiera.

      Le udienze per la convalida dei trattenimenti erano iniziate nella prima mattinata di oggi. In videoconferenza si sono presentati i richiedenti asilo assistiti dai legali incaricati in extremis e sei magistrati della Corte d’appello di Roma, tutti pescati in realtà dalla sezione immigrazione del tribunale civile che era stata esautorata dal governo, modificando il codice di procedura penale, per scegliere giudici ritenuti meno politicizzati.
      Le richieste d’asilo respinte

      Le loro richieste di asilo erano state tutte giudicate già ieri “manifestamente infondate” dalla Commissione territoriale per l’esame dell’iter delle domande di protezione internazionale e dunque respinte. Ora i migranti avranno appena 7 giorni per fare ricorso contro il rigetto della loro domanda. Uno spazio di tempo che per l’Asgi (Associazione studi giuridici sull’immigrazione) rende «concretamente impossibile l’esercizio del diritto di difesa», in aperto contrasto con la Costituzione, la Cedu e le direttive europee.
      Le precedenti bocciature

      Nelle altre due precedenti occasioni, ad ottobre e a novembre, i giudici avevano sospeso il trattenimento e i migranti erano stati tutti riportati in Italia.

      La prima pronuncia risale al 18 ottobre e ha riguardato 12 richiedenti asilo bengalesi ed egiziani portati nel centro di Gjader. I giudici, si legge nelle ordinanze simili tra loro, hanno negato la convalida dei trattenimenti per «l’impossibilità di riconoscere come ’Paesi sicuri’ gli Stati di provenienza delle persone trattenute, con la conseguenza dell’inapplicabilità della procedura di frontiera e, come previsto dal protocollo, del trasferimento al di fuori del territorio albanese delle persone migranti, che hanno quindi diritto ad essere condotte in Italia».

      La seconda decisione è dell’11 novembre. Sette gli stranieri coinvolti, sempre egiziani e bengalesi. Rispetto al primo caso, il governo aveva nel frattempo emanato un decreto per definire la nuova lista di Paesi sicuri. Il provvedimento non è tuttavia servito ad evitare un esito diverso del giudizio.

      I magistrati hanno infatti sospeso il giudizio sulla convalida del trattenimento rimettendo tutto nelle mani della Corte di giustizia europea. Ma la sostanza non è cambiata: i richiedenti asilo sono stati liberati. Nello stesso tempo, i giudici hanno chiesto alla Corte di Lussemburgo chiarimenti sulla compatibilità, definita “dubbia”, del decreto del governo con le norme europee. Il 25 febbraio è attesa la pronuncia su questa materia da parte dell’organismo Ue.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2025/01/31/news/trattenimenti_migranti_albania_sentenza-423973949/?ref=RHLF-BG-P1-S1-T1
      #justice

    • Meloni’s Albania deportation experiment has failed

      Last Tuesday (28 January), as Giorgia Meloni’s government resumed its attempts to force people seeking safety and a better life in Europe into prison camps in Albania, electricity broke down in the port of Shengjin.

      As port staff struggled to get the lights back on, officials realised that among the people they were incarcerating were four children.

      They had to be taken to Italy — now the third time this has happened. The camps have sat empty since they were opened, home only to stray dogs.

      This power failure reflects the challenges facing Meloni’s plan. She has staked not only her moral standing but also her credibility on this deal succeeding, yet it continues to be mired in uncertainty and setbacks.

      On Friday (31 January), the courts ordered that the remaining 43 people taken to Albania were to be returned to Italy.

      Meloni has claimed that people exercising their legal right to claim asylum, or humanitarians providing aid, are criminals. But it is her attempt to strongarm her way past Italian and international law that has led to this mess.

      With each transfer to Albania, the government has claimed to only be returning non-vulnerable people to safe places.

      We know that no one who puts their life at risk in a sea crossing has come from a place of safety, and all face some form of risk.

      Italian authorities have proven incapable of even conducting a ‘proper’ selection process. Meloni’s government has managed to deport minors and vulnerable people to Albania time and again. Even with the deck stacked in their favour, they exposed the deal for what it truly is — an inhumane and reckless political stunt.

      And we know that the countries the government designates as “safe” are nothing of the sort, as the EU’s recent partial retreat on its Tunisia-funding has shown. Authorities in the country are selling sub-Saharan migrants as slaves, further fuelling a cycle of violence and exploitation.

      Some of those shipped to Albania come from Egypt, whose government routinely jails human rights activists and dissidents.

      Even after the Sisi regime’s security forces were infamously implicated in the death of an Italian student, Italian and EU politicians continued to fund those forces.

      Let’s also not forget that most of those arriving on Italian shores have fled Libya; where they have been tortured and even sold into slavery from camps supported by Italian and EU funds.

      These grim deals have fuelled human misery and have only made journeys more dangerous and deadly — which is why the Italian government is now placing all its hope in the Albania deal.
      Propaganda stunt

      It’s not just hope but hard cash that Meloni has thrown into the deal, which is set to cost the Italian public over €800m, with €100m squandered already. And other EU countries look set to follow suit.

      Who gains? Not people incarcerated in camps, not Albanians sold on false promises of regeneration in the camp towns, and not Italians who need affordable homes and secure jobs instead of more wasted resources.

      Beyond the political gains Meloni’s government hopes to reap from this propaganda stunt, the only economic beneficiaries are the corporate profiteers gouging the state to run camps, and perhaps the police agents being paid to lounge on the beach near empty facilities.

      All of this has been tried before. The shameful UK’s deal to fly asylum seekers to Rwanda ended in expensive and illegal failure, with not a single person deported.

      Australia’s offshore detention camps in Nauru — where people were held in brutal and squalid conditions at a cost of half a million Australian dollars per detainee — were found just this month to have violated international law by the UN’s human rights committee.

      In short, every time these deals have been tried, they have hurt — or even killed — people, broken the law, and redistributed public funds to rich contractors.

      Meloni’s reliance on Elon Musk to support the deal could not better symbolise how the wealthy and powerful scapegoat people crossing borders to divide us.

      The longer this deal exists, the more all of our rights are at risk. As someone who was imprisoned by the EU’s most authoritarian government on trumped-up charges, I know all too well the dangers involved in policies that lock people up with no due process.

      It’s not coincidental that the Meloni government is also seeking to drive through a sweeping attack on our civil liberties that begins with an attempt to ban detained migrants and prisoners from protesting the conditions they are being held in.

      The political energy and resources being spent on deportations and prisons in Albania should instead be going toward supporting people; both those born here and those seeking a better life here.

      And the naval ships ferrying people across the Adriatic could instead be used to rescue them, in a year where at least 2,200 more people have drowned on our doorstep.

      It’s time for Meloni’s government to face reality — this unlawful and, hopefully, unsuccessful plan is embarrassing Italy on the world stage. And as other European countries seek to copy Italy and produce their own return hubs, they should learn from our country’s cruel, expensive, experiment.

      https://euobserver.com/migration/ar6aec9598

  • COSA RESTA DELLA #Corte_Penale_Internazionale: MANDATI DI ARRESTO DISATTESI E IL CASO ELMASRY
    https://radioblackout.org/2025/01/cosa-resta-della-corte-penale-internazionale-mandati-di-arresto-disat

    Osama Najeem Elmasry Habish, capo della polizia giuridica libica, oggetto di un mandato di arresto internazionale, è stato rilasciato e comodamente scortato, per decisione del ministro della giustizia Nordio in #libia, che ha scelto di non convalidare l’arresto. Veniva arrestato a Torino nella giornata di martedì 21 Gennaio, mentre pare stesse assistendo ad un match […]

    #Blackout_Inside #accordi_italia-libia
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/giannelli.mp3

  • #cessate_il_fuoco nella striscia di #Gaza: facciamo il punto con Eliana Riva
    https://radioblackout.org/2025/01/cessate-il-fuoco-nella-striscia-di-gaza-facciamo-il-punto-con-eliana-

    “Cessate il fuoco”: è la notizia che da ieri sera poco dopo le 18 occupa le prime pagine di tutti i giornali, dopo la dichiarazione su Truth da parte di Donald Trump che si è intestato l’accordo tra Israele e Hamas. Prima di approfondire in che cosa consista effettivamente, occorre partire dal dato che alle […]

    #L'informazione_di_Blackout #accordo_Israele_Hamas
    https://radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/Eliana-Riva-cessate-il-fuoco-2025_01_16_2025.01.16-10.00.00-escopost.

  • #Externalisation_de_l’asile : une coopération au mépris de la #protection_internationale et de l’#état_de_droit

    Les velléités anciennes des États européens d’externaliser le traitement des demandes d’asile se sont
    récemment concrétisées à travers les « #accords » #Royaume-Uni/#Rwanda et #Italie/#Albanie. Alors que l’initiative britannique a été abandonnée, celle de l’Italie est temporairement bloquée. Après l’annulation des deux premiers transferts d’exilés dans les camps en Albanie et dans l’attente de la décision de la Cour de cassation de Rome sur le recours du gouvernement italien, celui-ci a rappelé le personnel mobilisé sur place.

    Ces #expérimentations, que l’application du Pacte européen sur la migration et l’asile pourrait favoriser, se
    heurtent pour l’instant au droit. Malgré ces revers et leur coût exorbitant, elles suscitent un engouement décomplexé des responsables européens qui ne se cachent plus de vouloir repousser hors de leurs territoires les personnes en demande de protection internationale.

    La médiatisation et l’instrumentalisation de ces feuille- tons politico-juridiques normalisent les violations des droits des exilé·e·s, mais aussi du #droit_international qui les définit et de la hiérarchie des normes qui les garantit, face à une #souveraineté_nationale prétendument bafouée. De même, dans les pays « tiers » parfois autoritaires, les « #partenariats » migratoires conclus par l’Europe contribuent à délégitimer et irrégulariser les personnes exilées, au mépris des droits.

    L’absence de transparence et la rhétorique hypocrite, souvent humanitaire, accompagnant l’externalisation des politiques migratoires européennes ont pu donner l’illusion d’un rempart préservant le #droit_d’asile. Qu’elles concernent explicitement l’asile ou non, celles-ci engendrent pourtant non seulement l’érosion de la protection internationale, mais aussi le délitement de l’état de droit, en Europe comme au-delà.

    https://migreurop.org/article3304.html
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Migreurop #pays_tiers