• Fleuron des droits des femmes, la maternité des Lilas en proie à des accusations de violences | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040423/fleuron-des-droits-des-femmes-la-maternite-des-lilas-en-proie-des-accusati

    En décembre 2020, sept soignantes ont porté plainte contre un anesthésiste de l’établissement. Elles l’accusent de harcèlement et d’agressions sexuelles, et dénoncent le manque de soutien de leur direction. Le Conseil de l’Ordre a rejeté les requêtes de 23 sages-femmes.

    Elsa Sabado

    4 avril 2023 à 11h41

    Accouchement dans le silence, dans le noir ou dans l’eau, chant prénatal... La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), qui lutte depuis plusieurs années pour sa survie, promet aux parents un cocon pour accueillir leur nouveau-né dans un environnement exempt de violences. Parce qu’elles poursuivent cette ambition, des soignantes de la maternité (MDL) ont dénoncé les violences qu’elles disent avoir subies au sein de leur propre institution.

    https://jpst.it/3aqbA

    #maternité_des_lilas #accouchement_sans_douleur #accouchement_physiologique #psycho_prophylaxie_obstétricale #orthogénie #planning_familial #IVG #avortement #féminisme #ARS #Agence_régionale_de_Santé #Politique_de_santé #T2A

  • Troisième et dernier billet sur la maternité des Lilas
    (version disponible aussi en PDF - 26 pages A4)
    Pas seulement dans ton jardin
    - La maternité des Lilas : une lutte locale ?
    - On aime la mater et ça fait du bien de l’aimer
    - À propos du collectif de soutien
    - Les limites de la stratégie communicationnelle
    - La maternité des Lilas, c’est quoi, en fait ?
    - Service d’orthogénie et d’accouchement physiologique
    - Les modalités financières et les objectifs sociaux du service
    - Les salarié·es
    - Le représentant légal, angle mort et boulet
    - La proposition d’une maternité des Lilas de service publique
    - Les conséquences d’une intégration en service public
    - À propos des usines à bébés
    - Sanctuaire ou partage ?

    Pas seulement dans ton jardin – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/11/14/pas-seulement-dans-ton-jardin

    On aime la mater et ça fait du bien de l’aimer

    Revenons en juin 2011, quand l’ARS refuse de donner son accord au projet de construction d’une nouvelle maternité aux Lilas, sur le terrain Güterman.

    L’urgence était à « l’action ». Tout le monde sait que pour agir rapidement, il faut se faire connaître et, pour cela, quoi de mieux que l’action spectaculaire ?

    Ça tombe bien : la mater, avec son ambiance bienveillante et ses nourrissons, est plutôt photogénique. Elle attire la lumière. Elle retourne une image rassurante et consensuelle. C’est un bon départ pour se faire connaître, surtout quand on appartient à un secteur d’activité qui renvoie, globalement, une vision de la réalité beaucoup moins glamour.

    Tapez dans votre moteur de recherche « maternité des Lilas » et observez les vidéos associées à votre requête.

    Vous constaterez alors que les mots clés « maternité des Lilas » correspondent à un objet médiatique et politique qui ne cadre pas vraiment avec la réalité des services de santé en France.

    Une réalité qui est accessible à tout à chacun, dès lors qu’on se rend à l’hôpital pour une urgence : des lits installés dans les couloirs, le déficit d’équipements et de moyens médicaux, le manque de personnel, l’exaspération du public, les agressions des agent·es… sans parler de la partie immergée de l’iceberg, qui remonte périodiquement à la surface, par blocs entiers, tels que – tiens, parlons-en justement – les violences obstétricales, la fermeture des maternités et des services de pédiatrie, la pénurie d’infirmières et de médecins de villes, la maltraitance des patient·es souffrant de troubles psychiatriques et des personnes en situation de handicap, les systèmes informatiques des hôpitaux qui sont à l’origine de la diffusion d’informations confidentielles des usagers, après avoir été hackés… soit, autant de situations parmi d’autres, caractérisant l’état des services publics de santé, à laquelle il faudrait, bien entendu, ajouter la gestion de la crise du COVID19 qui représente, à elle seule, un dossier à charge qui vaut largement son pesant de cacahouètes.

    Toutes ces images anxiogènes s’évaporent au contact de la maternité des Lilas, y compris quand il est question des péripéties qui l’opposent à l’ARS. Parfois, même, c’est rigolo aux Lilas. On voit des jeunes femmes sympas, plein d’énergie, avec de jolies couleurs, qui chantent et qui dansent. Et puis toutes ces vidéos disponibles sur Youtube, dix après. Vraiment cool.

    Quand l’objet politique et médiatique « maternité des lilas » rencontre le sujet de société « service public de santé en France », ce dernier joue presque toujours le rôle de figure repoussoir. Le discours, surtout porté par les usag.ères des Lilas et relayé par les médias, pourrait presque toujours se résumer à ce type de propos : Aux Lilas, ce n’est pas comme les autres maternités. On prend vraiment soin des patientes. Ce n’est pas une usine à bébés et on ne veut pas qu’elle le devienne. C’est pour cela qu’il faut la soutenir.

    Pour conclure, sur le registre de l’activisme, rappelons que le simple terme de « La maternité des Lilas » représente, à lui seul, un symbole fort au-delà même de la sphère militante féministe. Il n’est pas nécessaire de déployer tout un argumentaire pour convaincre. Il suffit de lancer le message essentiel « Attention, la maternité des Lilas est en danger ! » pour voir arriver le beau monde et inciter tout à chacun·e ayant une conscience progressiste de lui venir en aide, surtout quand cela ne consiste qu’à signer une pétition en ligne.

    Décidément, on aime la mater et ça fait du bien de l’aimer.

    La maternité des Lilas a la chance de bénéficier d’un réseau de célébrités qui servent de précieux relais auprès des grands médias, ce qui accentue d’autant l’effet charismatique évoqué ci-dessus.

    Contentons-nous, pour l’instant, du constat suivant : la mobilisation de la maternité des Lilas fait l’objet d’un accompagnement médiatique assez exceptionnel et plutôt bienveillant.

    Il semble que, dès le départ, la visibilité médiatique, sous sa forme parfois la plus caricaturale, a représenté la stratégie prioritaire adoptée par le collectif de soutien. La maternité des Lilas s’est souvent mise en scène à l’écran, voire dans la rue.

    La stratégie de communication s’est emballée et, bingo, le truc a fonctionné.

    Tant que la mayonnaise prenait il n’y avait aucune nécessité de savoir et de faire savoir que l’objet « la maternité des Lilas » ne se limitait pas aux images d’Épinal retournées par les écrans. Il n’était nullement nécessaire de préciser que cet objet embarquait un représentant légal, totalement invisible, qui allait s’avérer plutôt encombrant. Hors de question, aussi, d’étaler au grand jour le fait que les principales porte-paroles, sous couvert d’un discours unitaire, étaient en réalité porteuses de tensions internes, représentant, des intérêts spécifiques, voire divergeant.

    La priorité, au début, était d’obtenir le maintien de « la maternité des Lilas aux Lilas ». Incontestablement, cette stratégie pouvait s’avérer gagnante.

    Après le succès de la manif de septembre 2011, l’ARS a été contrainte de faire marche arrière, moyennant quelques concessions, à première vue, mineures. Personne n’avait vu que l’État menait tout son petit monde en bateau, mais là n’est pas la question. La stratégie de com avait été vraiment super canon successful, tu vois, et ça faisait du bien d’y croire. Tout semblait réglé. Nous y avons presque cru.

    Et alors, où est le problème ? Me direz-vous.

    Le problème ne porte pas sur la médiatisation elle-même. On sait qu’il faut faire avec, même si le sujet mériterait d’être approfondi.

    Par contre, le soucis vient quand on en reste à l’image laissée par les médias et, d’autant plus, quand cette image plaisante et simplificatrice, qui s’avère totalement erronée, est intégrée par les protagonistes de la lutte elles-mêmes et eux-mêmes : salarié·es, collectif de soutien et sympathisant·es.

    #maternité_des_Lilas #accouchement_physiologique #féminisme #lutte_sociale #lutte_syndicale #lutte_locale #lutte_globale #usines_à_bébés #santé_publique #savoir-faire_professionel #médiatisation_lutte_sociale #service_public #biens_communs #sanctuariser_vs_partager #logiques_industrielles #sens_donné_au_travail #automatisation #dématérialisation_services #dégradation_qualité_service_rendu

  • Accouchement physiologique : quel avenir ? – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/10/19/accouchement-physiologique-quel-avenir

    Ce texte a été mis en ligne le 19 octobre 2022, soit, à un moment où l’on sait que la maternité des Lilas échappe à la menace de la fusion avec la clinique Vauban de Livry-Gargan et que l’on connaît le nouveau schéma général imposé par l’ARS.

    Selon ce schéma, le service d’orthogénie reste aux Lilas et le service d’accouchement est adossé à une structure médicale d’une autre ville.

    Fait nouveau, qui mérite d’être souligné, il est prévu que cet adossement se fasse auprès d’un établissement public. Deux hypothèses, au titre de nouveau prétendant au mariage forcé, sont à nouveau sorties du tiroir de l’ARS : d’une part, le grand retour du CHI André Grégoire de Montreuil et, d’autre part, la clinique des Bluets, réputée pour être historiquement proche de la maternité des Lilas, du point de vue des méthodes d’accouchement physiologique1.

    Les menaces sur la fin du bail de la maternité semblent levées mais les problèmes posés par les dérives de gestion de l’association Naissance (qui représente officiellement la maternité des Lilas) restent entiers2.

    Je tâcherai, dans un autre texte, de comprendre comment et pourquoi nous en sommes arrivés là. Pour l’heure, il me semble que la priorité devrait être de permettre à la maternité de « sortir de la nasse ».

    En rédigeant les lignes qui suivent, je me suis humblement donné comme but, de contribuer à cet objectif. J’aurais, bien entendu l’occasion de défendre ces positions, lors de la prochaine réunion publique du collectif de soutien à la maternité des Lilas.
    Analyse de la situation, à chaud

    Les informations fournies en octobre 2022 permettent de lever le doute sur les hypothèses des plus inquiétantes que j’ai évoquées après la parution de l’article du Monde du 28 août 2022.

    La maternité dispose donc encore d’un répit supplémentaire, ce qui n’est pas du luxe.

    On pourra dire, comme cela a été évoqué en réunion, que le « recul » de l’ARS représente une victoire, faisant suite à la mobilisation qui s’est mise en place depuis le printemps dernier (rassemblements, pétitions, articles de presse, etc.). Sans aucun doute !

    Néanmoins, il me semble indispensable de rester lucide :

    Primo, depuis plus de dix ans, ce n’est pas la première fois que l’ARS revient sur ce qu’elle a dit ; d’une certaine manière, cela constitue même sa spécialité.

    Quels que soient les obstacles rencontrés, en dépit de ses contradictions ou de ses propres revirements, l’agence régionale de Santé Île-de-France, tel le gros matou d’un dessin animé, retombe toujours sur ses pattes pour finalement parvenir à ses fins.

    Qui pourrait honnêtement prétendre que la situation actuelle de la maternité des Lilas représente une avancée par rapport à celle de juin 2011 ?

    Si l’on regarde sur le temps long, ces multiples revirements s’orientent toujours vers le même but : celui d’empêcher la maternité de continuer d’exister selon les principes féministes inscrits dans ses pratiques professionnelles.

    Secundo, on est bien obligé de reconnaître que le nouveau projet de l’ARS se présente ni plus ni moins sous la forme brutale d’une mutilation. On connaissait la vente à la découpe, nous avons ici affaire ni plus ni moins à une forme de « restructuration publique à la découpe ».

    #maternité_des_lilas #accouchement_physiologique #orthogénie #planning_familial #IVG #avortement #féminisme #ARS #Agence_régionale_de_Santé #Politique_de_santé #injonctions_de_l_État #adossement_administratif #déficit_hôpitaux #patrimoine_féministe_professionnel

  • Mise à jour, suite à la réunion du 11/10/2022

    Chronologie de la maternité des Lilas – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/10/07/chronologie-commentee-de-la-maternite-des-lilas

    Septembre 2022 : des rencontres ont lieu au cours desquelles l’ARS précise ses positions auprès des représentants de la maternité et du maire des Lilas.

    Le 11 octobre 2022, lors de la réunion du collectif de soutien, de nouvelles informations, provenant, pour l’essentiel, de ces rencontres avec l’ARS, sont mises à la connaissance du public :

    L’ARS se prononce contre le projet d’intégration à la clinique Vauban du groupe Avec, à Livry-Gargan.
    L’adossement à un établissement public serait désormais privilégié.
    L’ARS admet que le fonctionnement d’un service d’accouchement physiologique, tel qu’il a lieu aux Lilas, est nécessairement déficitaire mais elle estime que le montant du déficit actuel (4,5 M€ annuel) est trop important.
    Selon plusieurs témoignages (le maires des Lilas et des salariées), l’ARS aurait clairement affirmé que le service d’accouchement physiologique ne restera pas aux Lilas. Même l’hypothèse d’un déménagement sur un autre site de la ville serait exclu.
    Le schéma général de l’ARS semble se dessiner ainsi : d’une part, le service d’orthogénie (planning familial et IVG) resterait aux Lilas et, d’autre part, le service d’accouchement serait déplacé sur une autre structure publique, dans une autre ville, à proximité.
    L’orthogénie, qui resterait donc aux Lilas, serait éventuellement complétée par d’autres formes de services, telle qu’une « maison des naissances ».
    Concernant l’accouchement, L’ARS ne se prononce pas clairement pour savoir s’il s’agirait de maintenir une maternité de « niveau 1 », tel qu’à la maternité des Lilas, ou si cela aurait pour conséquence de fusionner vers des maternités de niveaux 2 ou 3. Cette question est centrale depuis 2011, car le fait de revendiquer le maintien du niveau 1 équivaut à garantir le maintien de l’accouchement physiologique, tel qu’il est pratiqué à la maternité des Lilas.
    Deux pistes principales d’adossement semblent être mises sur la table : la clinique des Bluets et, à nouveau, le CHI André Grégoire à Montreuil mais, cette fois-ci, il ne s’agirait plus d’occuper un local désaffecté, comme en 2013. Le maire a également évoqué la possibilité de l’hôpital Robert-Debré mais cette hypothèse a été catégoriquement rejetée par plusieurs professionnel·les.
    La menace qui pesait sur le non-renouvellement du bail semble levée. Par contre, la direction de l’association Naissance, qui pose de sérieux problèmes de confiance et de crédibilité, est dénoncée pour les différentes formes de dérives qui ont émaillé sa gouvernance. L’association Naissance semble être reconnue de façon unanime comme étant une facteur d’aggravation de la crise qui touche la maternité des Lilas alors qu’elle est censée la représenter officiellement.

    #maternité_des_lilas #accouchement_sans_douleur #accouchement_physiologique #psycho_prophylaxie_obstétricale #orthogénie #planning_familial #IVG #avortement #féminisme #ARS #Agence_régionale_de_Santé #Politique_de_santé #T2A

  • Chronologie de la maternité des Lilas – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/10/07/chronologie-commentee-de-la-maternite-des-lilas

    L’histoire récente de la maternité des Lilas a été marquée par un nouveau rebondissement au printemps 2022. L’incroyable succession de péripéties, que cet établissement a rencontré depuis plus de dix ans pour continuer à exercer son activité, semblait d’ailleurs continuer à s’emballer en août dernier.

    Militant de la CGT des agents territoriaux des Lilas, comme beaucoup de personnes, j’ai participé localement aux mobilisations sociales qui se sont déroulées dans la ville pour « soutenir la mater », notamment de 2011 à 2014.

    Précision importante : je considère que je n’étais qu’un militant de base, plutôt en retrait et beaucoup moins impliqué que bien d’autres personnes dans cette lutte (y compris dans mon syndicat, où Jean-Pierre Blouch, était en permanence sur la brèche). Néanmoins je considère, qu’avec les moyens du bord, je me suis réellement investi sur la mater et qu’il s’agit d’une expérience importante.

    Mes motivations militantes dans cette implication étaient et demeurent d’une extrême simplicité : défendre localement, au sein de mon Union locale, les intérêts des salarié·e·s contre leur patron et contre l’État ; se battre contre la délocalisation et la perte d’emplois ; soutenir les conquêtes féministes que sont l’accouchement physiologique, le droits des femmes à disposer de leur corps, le planning familial et l’IVG.

    Je n’ai jamais été regardant sur mon investissement militant quand je suis convaincu qu’il faut défendre une cause. Toutefois, j’ai été saisi d’un malaise en avril dernier, quand j’ai vu que les choses s’emballaient à nouveau. Ce sentiment s’est accentué en août.

    Repartir comme en 40, tel qu’on me l’a gentiment suggéré, me semblait inconcevable. J’avais tout un tas de bonnes raisons pour ne pas m’associer « aux mobilisations sur la défense de la mater » du printemps dernier, mais ce détachement, en définitive, m’a poursuivi et je n’y ai pas retrouvé mon compte, non plus.

    Alors, plutôt que de foncer tête baissée, d’un côté ou de l’autre, il m’a semblé indispensable d’établir une chronologie, pour me remettre en mémoire le mieux possible les enchaînements des faits. Ce n’est qu’au prix de cet effort de reconstitution, parfois, accompagnée d’analyses que nous avions déjà formulées, qu’il me sera possible, de me positionner correctement sur ce qui se passe aujourd’hui autour de la mater.

    Cela commence par tâcher de savoir s’il s’agit encore d’une lutte, au sens, en tout cas, où je l’entends.

    Cette chronologie commentée se définit clairement comme étant partisane, mais je me suis efforcé qu’elle soit construite à partir de faits incontestables et sourcés sur le web.

    Je propose de partager ce travail car il est probable que d’autres personnes doivent éprouver la même nécessité que moi de redéployer les multiples étapes de cette lutte, après l’avoir côtoyée, même de loin. Gageons qu’au-delà de ce type de motivation, on puisse aussi trouver, dans ce document, toute forme possible d’intérêt.

    Les contributions permettant de corriger ou de compléter les informations qui figurent dans cette chronologie, à partir d’éléments factuels et sourcés, seront les bienvenues.

    #maternité_des_lilas #accouchement_sans_douleur #accouchement_physiologique #psycho_prophylaxie_obstétricale #orthogénie #planning_familial #IVG #avortement #féminisme #ARS #Agence_régionale_de_Santé #Politique_de_santé #T2A #tarification_à_l'activité #promesses_non_tenues_François_Hollande

  • En France, le bébé de Marina a été placé après un accouchement à domicile | Camille Wernaers
    https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_en-france-le-bebe-de-marina-a-ete-place-apres-un-accouchement-a-domicile

    Cette histoire, c’est celle de Marina, qui a accouché en France à son domicile le samedi 5 juin. L’accouchement se déroule sans encombre, après 7 heures de travail. Avec son compagnon, elle décide de faire ce qu’on appelle un “placenta lotus”, c’est-à-dire qu’elle ne coupe pas le cordon ombilical qui reste relié au placenta. Le cordon ombilical finit par sécher et par tomber tout seul, il n’est pas coupé d’un coup. Source : Les Grenades

    • La masturbation constituerait alors un moyen d’émancipation des femmes face au tout médical et à l’accouchement standardisé, leur permettant de reprendre le contrôle de leur corps et de la venue au monde de leur enfant.

    • Je comprends pas le besoin de lier ça a des trucs mystiques et/ou essentialistes « énergie féminine de la terre et du ciel », « puissance féminine », etc.

      Concrètement elles ont vécu le fait de récupérer l’autonomie sur leur corps, d’être enfin un peu plus maitresse de leur corps et donc de leur vie, sans ingérence extérieure. Point. C’est une magnifique chose en soi !

      Quelque soit son sexe, quelque soit les caractéristiques de son corps. Suivant le corps qu’on a et les événements qu’on vit, les manières d’être autonome sont différentes, et là pour elles, en tant que femmes pendant un accouchement, c’est le fait de stimuler des zones érogènes, le clitoris.

      #femmes #accouchement #accouchement_physiologique #naissance #douleur #péridurale #masturbation #clitoris #autonomie

    • Je ne connaissais pas cette pratique, perso j’ai vécu l’expérience de l’enfantement (à la maison) comme un retour profond sur moi même. Je ne suis pas mystique mais il y a effectivement quelque chose de la transcendance, l’idée violente de mort que l’on peut éprouver aussi quand on jouit, bien au-delà d’un simple processus physiologique que certains hommes voudraient imposer. J’ai aussi des copines qui ont joui en accouchant (à la maison parce qu’à l’hôpital ou dans une maternité classique je suppose que ce n’est pas possible de se détendre assez), sur le nombre de femmes qui enfantent ça doit être un nombre réduit, mais ça arrive bien.
      (l’article note une étude qui évoque un orgasme entre 0,3% et 0,7% des naissances étudiées)
      Et pour les règles, se masturber ou faire l’amour semble fonctionner pour réduire les douleurs.
      Un jour, les femmes vivront peut être la libération sexuelle, la vraie, celle qui appartient à chacune d’elle, dans la connaissance et la reconnaissance des sensations de leur corps, sans jugement moral. Et pas la libération phallique des années 70 qui a occulté les femmes et a consisté à les insulter quand elles refusaient d’être violées.

      L’objectif de ce livre ( Naissance orgasmique, guide pour vivre une naissance sûre et satisfaisante. https://www.lalibrairie.com/livres/naissance-orgasmique--vivre-une-naissance-sure-et-satisfaisante_0-56782) est simple : « Nous avions toutes deux l’ambition de remettre la puissance et la beauté de la naissance entre les mains des femmes et de celleux qui les soutenaient. »

      #jouir ##enfantement

    • woo, en france

      En moyenne, en 2016, 82% des femmes se sont vues poser une péridurale pendant leur accouchement …

      Les femmes n’ont pas fini de souffrir.
      #sexisme_médical
      Dire qu’il y a des opérations de cancer du sein qui se font sous hypnose… (pas dans une secte hein, à Curie)
      Dire encore, que les avortements pouvaient se faire sans douleur et sans anesthésie (méthode #Karman)
      C’est juste terrible d’imposer ces schémas de pensée qui ne font jamais que citer advitam la bible, combien de temps encore pour reprendre nos corps ?

    • A regarder de plus près les années 70, tu te rends compte du continuum du pouvoir terrifiant que les hommes se sont arrogés sur les femmes, en les critiquant sur le biais sexuel, sur la maternité, sur les soins d’élevage des enfants.
      Et surtout en utilisant de pseudos arguments scientifiques en psychanalyse ou en sexologie.

      Recenser les accusations et les reproches faits aux femmes qui avaient pour but de restreindre leurs libertés et le champ de leurs savoirs serait intéressant.
      Et montrer comment ces répercussions persistent aujourd’hui et sont de l’ordre d’une acceptation culturelle des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants.
      #1979

  • Savoirs des femmes. Médecine traditionnelle et nature (Maurice, Rodrigues, La Réunion) | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2014-3-page-51.htm#

    Les accoucheuses traditionnelles semblent, pour la plupart d’entre elles, avoir possédé de réelles compétences obstétricales et les témoignages tendent à montrer que ces compétences étaient déterminantes pour la réputation d’une personne : une matrone que la rumeur publique désignait comme incapable n’exerçait que peu de temps par manque de sollicitations.

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    Les descriptions faites par les matrones réunionnaises et rodriguaises et par les dayi mauriciennes attestent d’un suivi tant prénatal (palpation, examen, toucher, administration de tisanes, conseils prophylactiques) que post-natal (suivi des suites de couches, bains cicatrisants, soins au nouveau-né), d’une grande disponibilité et d’une profonde conscience professionnelle. De plus, les différents récits d’accouchement mettent en évidence diverses techniques obstétricales particulièrement difficiles à mettre en œuvre, révélatrices d’un niveau de technicité élevé, telles que, par exemple, le fait de faire rentrer le bébé dans le corps de sa mère en cas de mauvaise présentation ou les techniques destinées à retourner l’enfant in utero et à le placer en bonne position dans le bassin de sa mère.

    Dès les débuts de l’expansion du pouvoir de la biomédecine, que l’on peut situer au début du XXe siècle pour La Réunion, aux alentours des années 1940 pour Maurice et de manière plus récente, dans les années 1970, pour Rodrigues, les savoirs féminins ont été critiqués, dévalorisés, taxés de croyances, de superstitions. De nombreux articles de presse du début du siècle, à La Réunion notamment, attribuent (à tort ou à raison) les morts en couches aux seules matrones, qui sont également accusées d’être sales, ignorantes, accusations qui furent aussi, jadis, en Europe, présentes lors de la prise de pouvoir des obstétriciens hommes sur les femmes et leurs savoirs .

    Comme en Europe, la terre des femmes, celle où l’on plantait un arbre à la naissance d’un enfant, celle dans laquelle étaient enterrés les placentas des nouveau-nés, devenait terre des hommes. Mais les femmes n’ont pas, pour autant, abandonné leurs traditions. Habituées, par l’histoire, à être minoritaires et à se battre pour garder leurs savoirs, elles ont appris à les cacher, à se faire discrètes, forme de résistance sans doute, significative d’un conflit interne.

    En effet, quelle que soit l’île concernée, une double attitude apparaît, associée à un double discours.

    #Mascareignes #sorcières #femmes #océan_indien #femmes_médecins #accouchement_à_domicile #care #massage_in_utero #colonialisme #écoféminisme
    #enfantement

    (pour l’avortement, les feuilles d’ananas étaient préconisées)

  • Une aire d’#accouchement d’urgence inaugurée après la fermeture de la #maternité du Blanc
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/une-aire-d-accouchement-d-urgence-inauguree-apres-la-fermeture-de-la-mate

    Un lit est également installé pour que la femme enceinte se couche au moment de la naissance du bébé. Dans cette aire d’accouchement, une application pour smartphone est présentée. À travers des vidéos, elle explique les gestes à adopter en cas d’accouchement d’urgence. Une application très utilisée notamment en Éthiopie. « Là-bas, les femmes accouchent dans la brousse. C’est vrai que nous aussi, aujourd’hui, on a un peu le sentiment d’être dans la brousse en Brenne », précise une aide soignante.

  • Vaucluse : une caissière met en cause Auchan après son accouchement prématuré
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/vaucluse-une-caissiere-met-en-cause-auchan-apres-son-accouchement-premature

    Une employée du magasin Auchan Le Pontet Avignon Nord a accouché cinq semaines avant terme, quelques jours après le déclenchement d’une procédure disciplinaire engagée, selon elle, après l’annonce de sa grossesse.

    Après la fausse couche d’une caissière d’Auchan City à Tourcoing, voilà une nouvelle affaire qui embarrasse l’enseigne de grande distribution. Le syndicat FO du magasin Auchan au Pontet (Vaucluse) impute au magasin la responsabilité de l’accouchement prématuré d’une caissière, le 28 décembre dernier, indique l’organisation à L’Express, confirmant une information de France Bleu Vaucluse. 
    En cause, selon le syndicat, le « stress très avancé » et les « pressions » subies par la jeune femme de 19 ans, après avoir annoncé son état de grossesse. 

    « Ma fille était brisée »
    Selon le récit du syndicat, H., embauchée le 24 octobre en contrat de qualification professionnelle, est enceinte de sept mois lorsqu’elle sollicite, le 22 décembre, un entretien auprès de sa responsable de caisse pour lui annoncer sa grossesse. « Lorsqu’elle a appris la nouvelle, sa cheffe lui a tendu une feuille blanche et lui a lancé : ’Je n’ai plus besoin de toi, tu dégages ! Tu me signes ta démission sur le champ ! », relate à L’Express le père de la jeune femme. 

    « Ma fille signe et sort de là en pleurs. Elle était brisée. Je ne sais pas ce qu’il s’est dit, mais entre quatre yeux, vous faites écrire ce que vous voulez à un gamin de 19 ans, qui ne connaît pas le monde du travail », fulmine-t-il. 


    Procédure disciplinaire
    Sonnée, la famille de la caissière alerte FO, qui prend aussitôt rendez-vous avec la direction du magasin. « Pendant l’entretien, on nous assure qu’elle a fait des irrégularités en caisse, mais sans nous dire de quoi il s’agit. Puis on nous explique qu’une procédure disciplinaire va être engagée », se rappelle Jean-Michel Prud’homme, délégué syndical FO au magasin. 

    Le 24 décembre, H. se fait remettre en main propre une lettre la convoquant le 3 janvier à un entretien disciplinaire en vue d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. « Ma fille était mal, à l’ouest. A Noël, elle avait des douleurs au ventre », poursuit le père de famille. « Le lundi 26, elle retourne travailler, mais elle apprend qu’elle est mise d’office en congé maternité. Deux jours plus tard, elle est hospitalisée et donne naissance à son fils, avec cinq semaines d’avance. » 

    Pas de lien entre la grossesse et la sanction, selon la direction
    Pour FO, le choc psychologique qu’elle a subi n’y est vraisemblablement pas étranger. « Le stress avancé -ce sont les médecins qui le disent- ça peut être une cause d’accouchement prématuré », observe Jean-Michel Prud’homme, qui pointe des « dérives managériales récurrentes au niveau des caisses » dans ce magasin. 
    Contactée par L’Express, la direction d’Auchan dément tout « lien entre la grossesse [de la caissière] et sa procédure disciplinaire ». « Nous n’avons appris l’état d’avancement de sa grossesse que par un courrier, que nous avons reçu en recommandé le 26 décembre », assure cette source, avant de préciser que la procédure disciplinaire était « désormais caduque ». La jeune femme « pourra reprendre le travail après son congé maternité, jusqu’à la fin de son contrat », promet-on. 
    FO, de son côté, demande la conversion de son contrat de qualification en CDI. « Elle rentre mi-avril de son congé maternité, et son contrat se termine... début mai », ne manque pas de souligner Jean-Michel Prud’homme. 

    #auchan #mulliez #caissiére #19ans #accouchement_prématuré #Femme #harcèlement #violence_aux_femmes #qualification_professionnelle

  • Ordre des sages-femmes : le règne du catastrophisme, de l’ignorance et du sexisme | Marie accouche là
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2016/06/07/ordre-des-sages-femmes-le-regne-du-catastrophisme-de-li

    Intéressant

    J’ai longtemps cru que la médecine était une discipline scientifique. Vu l’importance des sciences et des mathématiques dans les études des futurs médecins, j’ai pensé que les praticiens maitrisaient la démarche scientifique consistant à observer les faits et les éléments, émettre des hypothèses, faire appel à un raisonnement rigoureux, s’appuyer sur des résultats validés, pour conclure par un diagnostic étayé débouchant sur une proposition de traitement rationnel.

    #médecine #accouchement #sexisme

  • Je pensais l’avoir déjà signalé... voici un reportage édifiant, mais quelle histoire triste... envie de hurler de rage en le regardant !
    Cela s’est passé il y a une année, à la frontière entre la #Suisse et l’#Italie, à #Brig plus précisément...

    Un reportage-enquête a reconstruit l’histoire :
    "Terminus Brig"

    L’affaire avait ému toute la Suisse : l’été dernier, une jeune mère de famille syrienne a perdu son bébé en gare de Brig, sans que personne ne lui porte secours. Suha traversait la Suisse avec son mari, ses autres enfants et ses parents, pour se rendre en Allemagne. Elle a été refoulée à la frontière de Vallorbe, sans visa valable. Sommes-nous devenus inhumains ou simplement dépassés par le drame des migrants ?

    Luis Lema et Frédéric Choffat ont reconstitué l’Odyssée de Suha et de sa famille, d’Alep aux plages débordées d’Italie, en passant par la Méditerranée, fatale à tant de migrants. La trajectoire d’une famille heureuse, que la guerre a fait fuir….


    https://www.rts.ch/play/tv/les-coulisses-de-levenement/video/terminus-brig?id=6856237&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da

    #refoulement #push-back #asile #migration #réfugiés #Syrie #déshumanisation #train #frontière #Valais #mourir_aux_frontières #Syrie #film #documentaire #enquête #empreintes_digitales #garde-frontière #refoulement_en_chaîne #avortement #omission_de_secours #Domodossola #Schengen #itinéraire_migratoire

    #Parcours_migratoire de la famille :
    Alep, puis fuite vers un village en campagne, là où habite la famille du père, pendant quelques semaines, pensent-ils, mais la guerre arrive au village —> le père rejoint un cousin à Tripoli. Il trouve du travail, 4 mois après la famille le rejoint. Ils croient rester là quelques mois, le temps que la situation en Syrie se calme, mais début du chaos en #Libye —> #Méditerranée (prix payé pour la traversée de la famille : 12’000 EUR), départ du port de Zuwara —> bateau secouru par la marine militaire italienne dans le cadre de #Mare_Nostrum —> Naples —> Milan. Idée de départ : rejoindre une partie de la famille installée en Allemagne. L’Italie n’a pas enregistré leurs empreintes digitales. Sur conseil d’un migrant à la gare de Milan, le père de famille décide de prendre le train Milan —> Paris —> Munich. Mais... #Terminus_Brig !

    Après le drame de la perte du bébé, la famille est restée en Italie, où elle a obtenu le statut de réfugié.

    Témoignage de Bertrand Kiefer, médecin membre de la commission nationale d’éthique (Suisse) :
    « La #démocratie est quelque chose de très délicat qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu et il faut sans cesse refuser les moments où elle commence à abandonner les droits de l’homme, à abandonner cette difficulté qu’il y a de traiter chaque humain comme un être humain, d’où qu’il vienne et pas seulement le citoyen. Arrêter de séparer en plusieurs groupes la communauté humaine. On est tous des humains. Dans la #déshumanisation, il y a toujours un peu d’esprit totalitaire qui s’installe »
    #frontière_sud-alpine

    • Mort-né d’une Syrienne : débats devant le Tribunal militaire 4

      Berne, 07.11.2017 - Le 22 novembre 2017, le Tribunal militaire 4 se réunira pour les débats dans une affaire impliquant un membre du Corps des gardes-frontière. L’accusation reproche à ce dernier d’être responsable de la mort de l’enfant à naître d’une Syrienne qui était en transit de France vers l’Italie.

      https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-68691.html

    • Fausse-couche lors du renvoi d’une réfugiée syrienne : un douanier sur le banc des accusés

      Un douanier est accusé d’être responsable de la mort du bébé que portait une réfugiée syrienne de 22 ans. Dans la nuit du 3 au 4 juillet 2014, il avait renvoyé celle-ci vers l’Italie, malgré les fortes douleurs dont elle se plaignait


      https://www.letemps.ch/suisse/2017/11/22/faussecouche-lors-renvoi-dune-refugiee-syrienne-un-douanier-banc-accuses

    • « Tout le monde était responsable d’appeler un médecin »

      Deuxième jour du #procès d’un garde-frontière accusé d’avoir refusé de l’aide à une réfugiée syrienne qui faisait une fausse couche. Le procureur requiert sept ans de prison pour homicide

      https://www.letemps.ch/suisse/2017/11/23/monde-etait-responsable-dappeler-un-medecin

      Petit commentaire :

      Depuis le drame, « beaucoup de choses ont changé », a encore affirmé Jean-Luc Boillat. Les trajets entre Vallorbe et Brigue ne sont plus effectués par les gardes-frontière eux-mêmes en fourgonnettes, ils ont été délégués à une entreprise de transport par autocar.

      –-> la #privatisation du transport comme solution pour éviter d’autres drames... oui, bien sûr !

    • Un garde-frontière devant la justice après la fausse couche d’une réfugiée

      Un garde-frontière suisse accusé de la mort de l’enfant à naître d’une réfugiée syrienne comparaît depuis mercredi devant le Tribunal militaire à Berne. La femme avait fait une fausse couche lors de son renvoi en Italie en 2014.

      https://www.rts.ch/info/suisse/9107369-un-gardefrontiere-devant-la-justice-apres-la-fausse-couche-dune-refugiee

      Commentaire de Liliane Maury-Pasquier (conseillère aux Etats, PS) sur twitter :

      Un garde-frontière jugé pour n’avoir pas écouté les plaintes d’une réfugiée syrienne enceinte. Comment les médias peuvent-ils utiliser le terme de #fausse-couche pour une #grossesse de 7 mois !?! C’est un #accouchement_prématuré !!! Et c’est grave ! C’est un enfant qui est mort !

      https://twitter.com/votrevoix/status/933348619138293761

    • Syrerin bringt totes Kind zur Welt - weil ein Grenzwächter nicht hilft

      Eine Syrerin erlitt auf der Flucht eine späte Fehlgeburt - und ein Schweizer Grenzbeamter untersagte ihr ärztliche Hilfe, obwohl er ihre Lage erkennen musste.
      Nun wurde der Wächter vor dem Militärgericht in Bern zu einer Freiheitsstrafe von sieben Monaten auf Bewährung verurteilt.
      Der Schweizer hatte dem Vater des toten Kindes vorgeworfen, seine schwangere Frau mit der Reise selbst in Gefahr gebracht zu haben.

      http://www.sueddeutsche.de/panorama/schweiz-syrerin-bringt-totes-kind-zur-welt-weil-ein-grenzwaechter-nicht

    • #Procès en appel dans l’affaire du bébé mort-né lors d’un renvoi

      Le procès en appel d’un garde-frontière, condamné en première instance après la fausse couche d’une Syrienne lors d’un renvoi en 2014, s’est ouvert lundi devant un tribunal militaire à Zurich

      Le nouveau procès d’un garde-frontière condamné en première instance après la fausse couche d’une Syrienne lors d’un renvoi en 2014 s’est ouvert lundi devant le Tribunal militaire d’appel 2 à Zurich. La femme lui reproche d’avoir ignoré son état de santé.

      N’importe qui aurait pu se rendre compte qu’elle n’allait pas bien, a déclaré lundi la mère du bébé décédé devant la cour. Des traces de sang étaient visibles sur ses pantalons blancs, selon elle. En outre, son mari et d’autres membres de la famille avaient plusieurs fois demandé de l’aide ainsi qu’une ambulance en raison de ses douleurs.

      Le garde-frontière de 58 ans n’a rien remarqué de particulier chez la Syrienne lorsqu’il a pris la responsabilité du groupe, affirme-t-il pour sa part. Il n’a pas constaté d’agitation particulière, tout était calme, dit-il. Il a bien vu qu’une femme était étendue, mais ne s’est dans un premier temps pas rendu compte qu’elle était enceinte. Il n’a pas vu de sang non plus.
      Collègues italiens informés

      C’est lorsqu’il a fallu la porter dans le train à destination de l’Italie que le militaire a reconnu qu’elle allait moins bien que ce que lui et ses collègues pensaient, a-t-il ajouté. Il a alors informé les services italiens qu’une femme enceinte n’allant pas bien se trouvait dans le train.

      Sur le moment, il considérait intuitivement que c’était la meilleure chose à faire. Aujourd’hui, il ne sait pas si faire appel à une ambulance, qui dans le trafic de fin de journée aurait pu mettre une demi-heure pour arriver de Viège (VS) jusqu’à Brigue (VS), aurait permis de gagner du temps.
      Voyage interminable

      La famille syrienne, dont la femme était enceinte de sept mois, avait été interceptée à la frontière franco-suisse début juillet 2014. Elle tentait de gagner la France depuis l’Italie en compagnie d’un groupe d’une trentaine de réfugiés.

      Les réfugiés ont d’abord été transférés en bus de Vallorbe (VD) à Brigue. Une fois arrivé, le groupe a attendu deux heures et demie à la gare avant de prendre un train régional pour Domodossola (I). Durant ce transfert, la femme enceinte s’est plainte de douleurs et de saignements, problèmes qui se sont aggravés rapidement. Arrivée à Domodossola, la Syrienne accouche à l’hôpital d’un enfant mort-né.
      Urgence non reconnue

      Lors du procès en première instance au Tribunal militaire 4 de Berne en décembre dernier, la défense avait plaidé l’acquittement, estimant que le prévenu avait agi dès qu’il avait reconnu les problèmes de santé de la femme, lorsqu’elle a rejoint le train. Le procureur avait demandé jusqu’à 7 ans de prison selon la variante retenue.

      L’accusé était soumis à une pression certaine pour procéder rapidement à l’expulsion du groupe de réfugiés, a reconnu la cour. Mais il aurait dû se rendre compte au plus tard à Brigue que les plaintes de la réfugiée méritaient un examen médical sur-le-champ.

      Le sergent-major a été reconnu coupable de lésions corporelles par négligence, de tentative d’interruption de grossesse et de violations répétées des prescriptions de service. Il a écopé d’une peine privative de liberté de 7 mois et à une peine pécuniaire de 60 jours-amendes à 150 francs. Les deux sanctions sont assorties du sursis.

      Aucune des parties ne s’est montrée satisfaite du jugement. La défense réclame toujours l’acquittement. L’accusation exige une peine « correcte ». Le verdict du procès en appel est attendu mardi.

      https://www.letemps.ch/suisse/proces-appel-laffaire-bebe-mortne-lors-dun-renvoi

  • Liberté, Libertés chéries : QPC : L’accès aux origines, une fin de non-recevoir
    http://libertescheries.blogspot.fr/2012/05/qpc-lacces-aux-origines-une-fin-de-non.html?spref=tw

    Dans sa décision du 16 mai 2012, le #Conseil_constitutionnel a mis un point d’arrêt à toute revendication constitutionnelle en faveur de la reconnaissance d’un droit d’accès aux origines. Cette solution était attendue, car aucune norme de valeur constitutionnelle ne permet de justifier une telle reconnaissance. Le Conseil aurait pu se borner à prendre acte de ce défaut de fondement constitutionnel. Il ne s’est cependant pas arrêté à ce raisonnement purement négatif, mais a pris nettement position en considérant que ce droit d’accès aux origines porterait atteinte à l’objectif de valeur constitutionnelle que constitue le droit à la santé.

    #accouchement_sous_X #droit_constitutionnel #vie_privée