• « S’adapter à un monde invivable n’est pas une option ». Sur l’#IA et l’#enseignement

    Le discours fataliste de l’adaptation à un monde envahi par les intelligences artificielles est un #renoncement aux objectifs émancipateurs du #service_public de l’éducation. On peut le mettre en parallèle avec le discours de l’#adaptation au #changement_climatique qui fait oublier l’objectif prioritaire : son #atténuation.

    C’est un article de plus, un article de trop, un énième éloge de la disruption des pratiques pédagogiques par l’IA. Avec une phrase qui revient à chaque fois que le thème est abordé, que ce soit institutionnellement, médiatiquement, politiquement : « la question n’est plus de savoir s’il faut s’opposer aux IA, mais comment on va #vivre_avec ces outils que les étudiants utilisent dorénavant massivement »

    Ce discours d’un apparent bon sens (on n’arrête pas le progrès) dissimule mal le fait que la question de s’opposer aux IA n’a, en réalité, jamais été politiquement, économiquement posée, comme nous l’avons déjà écrit ici (https://blogs.mediapart.fr/amelie-hart/blog/090225/education-nationale-there-no-ia-alternative) par exemple. De multiples ouvrages, articles, travaux documentaires sont parus et paraissent chaque jour encore pour analyser avec la plus grande précision les mécanismes et les enjeux du développement des IA. Cette abondante production intellectuelle montre bien l’existence d’arguments qui DEVRAIENT être pris au sérieux dans le cadre de la prise de décision politique, par exemple quand il s’agit d’ouvrir massivement la porte aux IA dans les #services_publics en général et celui de l’éducation en particulier. Pourtant, dans une réalité parallèle, de réunions de « concertation » ministérielles en webinaires et autres formations à destination des enseignant·es, il est toujours question d’un débat désormais dépassé – avant d’avoir eu lieu. Il existe un « phénomène », présent dans nos vies comme la pluie ou le soleil, on n’y peut rien, pas plus qu’on ne peut agir sur la météo, ou le climat… Ah bon, vraiment ?

    IA et #climat : un même renoncement

    Ce discours de la #fatalité rappelle la manière dont sont pris en compte aujourd’hui les enjeux du changement climatique et de ses conséquences dramatiques pour l’humanité. Les pouvoirs publics main dans la main avec les intérêts économiques capitalistes ne veulent plus réfléchir aux moyens de freiner le réchauffement global et l’effondrement du vivant (si tant est qu’ils aient un jour été sincères dans leur volonté de s’attaquer aux causes de ces deux problèmes). Il ne s’agit plus que de « s’adapter », dans une logique techno-solutionniste mortifère.

    Le discours de l’adaptation est un discours de renoncement à la lutte, un discours de #lâcheté. En tant qu’enseignant·es, du primaire jusqu’au supérieur, notre devoir moral envers les enfants, adolescent·es et jeunes adultes que nous formons n’est pas de les préparer à construire leur vie sur une planète rendue invivable par notre inaction, en « s’adaptant ». Pas plus qu’il n’est de les former à un monde totalement envahi par les intelligences artificielles, en particulier génératives. Notre devoir moral est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ATTÉNUER de toute urgence le dérèglement climatique, le frein au développement tous azimuts des IA jouant d’ailleurs un rôle dans cette atténuation.

    La #consommation contre l’#émancipation

    Il est curieux que dans un monde éducatif qui se montre, heureusement, capable de s’opposer – au moins dans les programmes officiels et valeurs revendiquées – au monde tel qu’il semble aller de soi, inégalitaire, violent, machiste etc., on renonce à toute ambition émancipatrice dès qu’il s’agit d’évolutions technologiques. Même en matière d’éducation aux enjeux environnementaux et climatiques il existe des contenus, des pratiques, des formations, des projets qui tentent de faire des jeunes des acteurs et actrices d’une autre trajectoire pour la planète. En matière de formation et d’éducation au numérique en général et à l’intelligence artificielle en particulier il n’existe que le fatalisme, et le consumérisme : comment s’emparer de telle ou telle nouveauté à l’intérêt pédagogique incontesté proposée par des industriels désintéressés ? Le tout s’accompagnant d’hypocrites dénégations : bien sûr qu’il ne faut pas réfléchir à partir de l’outil, en s’obligeant à l’utiliser parce qu’il existe, mais bien à partir des besoins identifiés par les professionnel·les… Mais qui avait ressenti le besoin des IA génératives généreusement mises à disposition par OpenAI, Meta, Google etc avant qu’elles n’existent par la grâce de stratégies industrielles aux objectifs assez peu pédagogiques, on en conviendra ? Qu’importe, désormais vous apprendrez de l’école à l’université à quel point le monde ne peut se passer ces outils, et vous non plus.

    Il est urgent que le monde se défasse le plus vite et le plus largement possible de tout ce qui contribue à maintenir, a fortiori à augmenter la production de gaz à effet de serre. Il est urgent d’apprendre à se passer des IA, surtout des IA génératives, avant que nous en ayons été rendus dépendant·es, comme nous le sommes des énergies fossiles. Un enseignement émancipateur tel que, espérons-le, la majorité des professeur·es du service public le conçoit, doit libérer les esprits du fatalisme et encourager à l’#action, voire à la #lutte.

    S’adapter à un monde invivable n’est pas une option.

    https://academia.hypotheses.org/62113
    #AI #intelligence_artificielle #ESR #dépendance

  • Action contre KNDS
    https://nantes.indymedia.org/posts/145317/action-contre-knds

    KO KNDS ? Dans les premières heures du 7 mai à Saint-Chamond, nous avons mené une action contre un poste de transformation. Un tag KO KNDS a été laissé sur place. On espère avoir interrompu l’alimentation électrique de la zone industrielle sud de la ville. On a visé tout particulièrement l’écoquartier…

    #Action_directe #France #Global

  • Radio Vladimir
    https://www.obsarm.info/spip.php?article696

    Filipp Dzyadko a publié un roman dystopique où une société secrète d’opposants russes crée un émetteur clandestin, « Radio Martyn ». Deux mois plus tard, il apprend que Vladimir Roumiantsev, un ouvrier chauffagiste, a bricolé une radio de reportages sur la guerre en Ukraine, d’un faible rayon d’émission mais suffisant pour que Roumiantsev soit arrêté, condamné et emprisonné sans qu’il soit prouvé que quiconque ait capté ses émissions qui, selon la justice, « attestent que son créateur porte (…) #Fiches_de_lecture

    / #La_trois, #Actions_contre_la_guerre

  • Les réfractaires depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie (21ème épisode • mai 2025)
    https://www.obsarm.info/spip.php?article695

    Depuis octobre 2022, Guy Dechesne recense longuement les actes de désertion, d’insoumission, de désobéissance et d’exil posés pour refuser de combattre, les actions de désobéissance civiles pour entraver la guerre et les appuis que les réfractaires reçoivent tant dans les pays concernés qu’à l’étranger dans le prolongement d’un dossier paru dans le numéro 164-165 de « Damoclès » Les chroniques ont été rassemblées dans un ouvrage co-édité avec les éditions Syllepse et disponible auprès de (…) #Résistances_aux_guerres

    / #Actions_contre_la_guerre, #Antimilitarisme, #Guerres

  • Tout le monde déteste Elon
    https://carfree.fr/index.php/2025/04/24/tout-le-monde-deteste-elon

    Les militants de Everyone Hates Elon (« Tout le monde déteste Elon ») ont sauvé une #tesla de la casse et ont invité les Britanniques à venir la détruire. L’action a permis Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #action_directe #activisme #angleterre #destruction #elon_musk #londres #vidéo

  • Changer de camp • 14 volte-faces au XXème siècle
    https://www.obsarm.info/spip.php?article691

    Sous la direction d’Étienne Augris, douze auteurs se sont penchés sur les parcours de quatorze personnalités impliquées à des titres divers dans la vie politique du siècle dernier en France. Des personnalités connues, d’autres moins, mais toutes ont un point commun : elles ont, au cours de leur vie, de leur carrière, changé de camp. Parfois plusieurs fois, avec des aller-retours surprenants. Une certitude ressort de ces récits de vie : les périodes de guerre sont troubles, les alliances se (…) #Fiches_de_lecture

    / #Actions_contre_la_guerre, #La_deux

  • Il ne suffit pas de vouloir une #écologie_antiraciste : le #zéro_déchet, la #colonialité et moi

    On parle souvent des #écologies_décoloniales. On voit moins les #écologies_coloniales interroger leur propre colonialité. C’est ce qu’on va faire ici, en étudiant la colonialité dans le zéro déchet et les écologies de la #sobriété.

    #Colonial n’est pas un compliment. Et si j’étais du mauvais côté ? Si mon #écologie était une de ces écologies coloniales qui s’ignorent ? Plus j’y pense plus c’est crédible, plus je creuse plus ça devient évident. Dans ce billet, je tente de conscientiser la dimension coloniale du #zero_waste et des écologies similaires.

    Pour ça je vais dérouler les implicites du « point de vue zéro déchet » et montrer ce qu’ils ont de problématique. L’idée est de partir du #zéro_gaspillage et d’arriver à la #décolonialité. J’essaie de baliser un parcours qui aide mes camarades écologistes à voir en quoi iels sont concerné⋅es par la #critique_décoloniale, de tracer un chemin que d’autres pourraient emprunter, sans forcément connaître cette pensée en amont.

    Je pars du zéro #gaspillage parce que c’est là où je suis, ce que je connais le mieux, mais la colonialité que je découvre concerne l’écologie de façon beaucoup plus large.

    Des écueils et une méthode

    Mais il y a des écueils. En tant qu’européen blanc issu d’une famille de colons1 je suis mal placé pour comprendre les questions de colonialité et de #racisme. Bénéficier d’avantages dans un système de pouvoir produit de l’#ignorance chez les dominant·es, une incapacité à reconnaître des choses évidentes du point de vue des dominé⋅es2.

    À supposer que je surmonte cet obstacle, je ne suis toujours pas légitime. En abordant ces sujets, je risque d’invisibiliser la voix de personnes plus compétentes que moi et sur qui s’appuie ma réflexion. Même si j’identifie des limites réelles à l’approche zéro gaspillage, je ne suis pas expert en #décolonialité.

    Alors pourquoi parler du sujet ? D’abord parce qu’on n’avancera jamais si j’attends de me sentir à l’aise pour discuter de racisme et de colonialité. Mon écologie est d’une #blanchité aveuglante : étudier sa colonialité est une façon d’adresser une partie du problème. Ensuite, parce que je ne prétends pas produire un discours scientifique ou exhaustif. Je présente un témoignage, un parcours de conscientisation personnel, limité et imparfait.

    Dans les paragraphes qui suivent, j’aborde un à un des aspects du zéro déchet. Pour chaque aspect j’émets une critique, puis je la rattache à une facette de la colonialité. C’est cette dernière qui donne une unité aux défauts présentés ici.

    Un « nous » d’humanité générale

    Préserver « nos #ressources », changer « nos modes de productions », réduire « nos #déchets » : les discours zero waste utilisent régulièrement le possessif « #nos ». Ce n’est pas un usage fréquent, mais il n’est pas anecdotique. On peut même résumer l’approche zéro gaspillage à On peut même résumer l’approche zéro gaspillage à « ne pas faire de nos ressources des déchets3 » (je souligne).

    Mais qui est derrière ces possessifs ? À quel « #nous » renvoient ces expressions ? Je ne crois pas qu’ils ciblent un groupe limité de personnes physiques, des gens qu’on pourrait compter. C’est un « nous » général, qui désigne un ensemble plus abstrait. Selon moi, il englobe toute l’humanité.

    Puisque le zéro déchet pense à l’échelle mondiale, qu’il s’intéresse à l’#intérêt_commun et est anthropocentré, son horizon semble bien être celui de l’#humanité. J’en fais l’expérience dans mes propres textes, quand j’écris « nos besoins », « notre situation » ou « notre planète » dans les articles précédents.

    Un point de vue de nulle part

    Mais les écologistes qui tiennent ces discours en France ne représentent pas toute l’humanité. Ils et elles sont situées sur toute une série de plans : social, économique, géographique… Avec ce « nous », iels endossent un point de vue désitué et désincarné, qui ne correspond à personne. Ce faisant, iels invisibilisent leur propre situation d’énonciation concrète et oublient son impact sur leurs façons d’agir et leur rapport au monde.

    Dans un mouvement inverse, iels invisibilisent la pluralité des voix et la diversité des points de vue au sein des groupes humains. En prétendant que leur voix est universelle, capable d’exprimer celle de « l’humanité », ces écologistes minorent la place des #désaccords, des #conflits et des #hiérarchies entre êtres humains.

    Ce double mouvement n’est possible que pour des personnes habituées à être légitimes, écoutées, à bénéficier d’avantages au sein d’un #système_de_pouvoir. Elles ne perçoivent pas ce que leur position a de singulier et ne s’étonnent pas que leur voix puisse énoncer des normes valables partout. Cette attitude semble correspondre à une facette de la colonialité, qui véhicule un #universalisme, voire un #universalisme_blanc.

    L’illusion d’une #humanité_unie

    Tout se passe comme si l’appartenance à la même espèce créait un lien fort entre les humains, que de ce simple fait, chaque membre de l’espèce avait des intérêts communs ou convergents. De quoi toutes et tous « nous » réunir dans même groupe : l’humanité.

    Les êtres humains auraient collectivement un intérêt commun à maintenir un climat stable et biodiversité abondante. Chacun⋅e aurait une bonne raison, même indirecte ou lointaine, d’agir dans ce sens. Par exemple, si je ne veux pas souffrir d’une chaleur mortelle lors de canicules intenses et fréquentes. Ou si j’ai peur que des guerres pour les ressources en eau, en terres fertiles, en ressources énergétiques ou en métaux adviennent sur mon territoire.

    Mais est-ce vraiment ce qu’on constate ? Partout les #intérêts_divergent, y compris dans des petits groupes. Qui a vraiment les mêmes intérêts que sa famille, ses ami⋅es ou ses collègues ? Plus le collectif est large, moins on trouve d’unité, d’uniformité et d’intérêts partagés. Les liens qu’on y découvre sont faibles, indirects et peu structurants. Chercher des #intérêts_convergents et significatifs à l’échelle de l’humanité semble largement illusoire.

    D’autant que certains ne sont même pas d’accord sur les limites de ce groupe. Qui compte comme un être humain ? Quand certains déshumanisent leurs ennemis en prétendant qu’iels sont des vermines. Que leur génocide n’en est pas un, puisqu’iels ne sont même pas « humains ». Qu’on peut en faire des esclaves, les dominer et les tuer « comme des animaux », puisqu’iels ne sont ne sont pas comme « nous ».

    Une faiblesse militante

    Pour la géographe #Rachele_Borghi, croire que nous somme toustes « dans le même bateau » est un des symptômes de la colonialité (Décolonialité & privilège, p. 110). Et c’est bien de ça qu’il s’agit : les écologies de la sobriété semblent croire que nous partageons la même situation critique, toustes embarqués dans un seul bateau-planète.

    Cette vision explique en partie l’insistance du zéro gaspillage sur la #non-violence et la #coopération. Le mouvement pousse à voir ce qui rapproche les personnes, ce qu’elles ont à gagner en collaborant. Il regarde l’intérêt général, celui qui bénéficie à « tout le monde », sans considération de #race, de #classe, de #genre, et ainsi de suite. Il passe un peu vite ce que chaque groupe a à perdre. Il ignore trop facilement les inimitiés profondes, les conflits irréconciliables et les #rapports_de_force qui traversent les groupes humains.

    Cette attitude constitue une véritable faiblesse militante. Faute d’identifier les tensions et les rapports de force, on risque d’être démuni lorsqu’ils s’imposent face à nous. On est moins capable de les exploiter, de savoir en jouer pour faire avancer ses objectifs. Au contraire, on risque de les subir, en se demandant sincèrement pourquoi les parties prenantes refusent de coopérer.

    Le spectre de l’#accaparement_des_ressources

    Plus profondément, un tel point de vue active un risque d’accaparement des #ressources. Si on pense parler au nom de l’humanité et qu’on croît que tous les êtres humains ont objectivement des intérêts convergents, il n’y a plus de conflits sur les ressources. Où qu’elles soient sur Terre, les #ressources_naturelles sont « nos » ressources, elles « nous » appartiennent collectivement.

    En pensant un objet aussi large que « l’humanité », on évacue la possibilité de conflits de #propriété ou d’#usage sur les ressources naturelles. L’humanité est comme seule face à la planète : ses divisions internes n’ont plus de pertinence. Pour assurer sa survie, l’humanité pioche librement dans les ressources naturelles, qui sont au fond un patrimoine commun, quelque chose qui appartient à tout le monde.

    Dans cette perspective, je peux dire depuis la France que j’ai des droits4 sur la forêt amazonienne au Brésil, car elle produit un air que je respire et abrite d’une biodiversité dont j’ai besoin. Cette forêt n’appartient pas vraiment à celles et ceux qui vivent à proximité, qui y ont des titres de propriété, ou même à l’État brésilien. C’est un actif stratégique pour l’humanité entière, qui « nous » appartient à tous et toutes.

    Sauf que rien ne va là-dedans. À supposer qu’on ait tous et toutes des droits sur certains #biens_communs, ça ne veut pas dire qu’on ait des droits équivalents. La forêt amazonienne m’est peut-être utile, dans un grand calcul mondial très abstrait, mais ce que j’en tire est infime comparé à ce qu’elle apporte à une personne qui vit sur place, à son contact direct et régulier.

    Les ressources naturelles sont ancrées dans des territoires, elles font partie d’écosystèmes qui incluent les humains qui vivent près d’elles. « Tout le monde » n’est pas aussi légitime à discuter et décider de leur avenir. N’importe qui ne peut pas dire que ce sont « ses » ressources, sans jamais avoir été en contact avec.

    Une attitude de colon

    Croire l’inverse, c’est faire preuve d’une arrogance crasse, adopter l’attitude d’un colon, qui arrivant de nulle part dit partout « Ceci est à moi » sur des terrains exploités par d’autres. Il faut une assurance démesurée, un sentiment de légitimité total, pour dire « nos ressources » en parlant de celles qui sont littéralement à autrui.

    Les écologistes qui adoptent ce point de vue ne semblent pas conscient⋅es que leur vision fait écho à des #logiques_prédatrices qui elles aussi, se sont parées de discours positifs et altruistes à leurs époques. Après la mission civilisatrice, la #mission_écologique pourrait prendre le relais. On ne viendrait plus exploiter les richesses des colonies pour l’Europe, mais protéger les ressources naturelles pour l’humanité. Un risque d’autant moins théorique qu’on a déjà évoqué les ambiguïtés et l’utilitarisme du zéro déchet.

    L’#impensé_colonial se manifeste aussi par une absence d’inversion des rôles. On pense le monde comme plein de ressources pour « nous », mais on ne pense jamais « chez soi » comme une ressource pour les autres. Quand on parle de l’épuisement des ressources en sable, on n’imagine pas renoncer aux plages françaises pour satisfaire les besoins d’autres pays qui veulent fabriquer du béton.

    Le « nous » d’humanité générale éclate en morceaux : son caractère fictif devient manifeste. Mis face à une #prédation qui touche à des ressources situées sur notre #territoire, nous, Français⋅es, cessons de considérer que tout est un #bien_commun et que nos intérêts se rejoignent avec ceux du reste du monde. Les crises du climat, de la biodiversité et de l’eau n’ont pas disparues. Mais notre approche ne permet plus d’y pallier.

    Une approche individualiste et dépolitisante

    Un autre défaut de l’approche zéro gaspillage est son aspect individualiste. Le zero waste veut prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes, mais sa méthode d’action consiste à ne pas consulter les personnes. On s’informe sur ce qui leur arrive, sur leurs conditions de vie et de travail, mais on n’entre pas en contact avec elles. On veut agir pour ces personnes, mais sans devoir leur parler.

    Je vois trois dimensions à cette attitude. D’abord, une telle discussion est matériellement impossible : il y a trop de parties prenantes dans la production mondiale. L’ambition de toutes les prendre en considération est vouée à l’échec. Ensuite, une écologie qui imagine prendre en compte l’intérêt de toute l’humanité n’a pas besoin de parler aux autres. Elle croit pouvoir se projeter dans leurs situations et connaître leurs intérêts. Enfin, un certain mépris de classe n’est pas à exclure. On n’a pas envie de parler à celles et ceux qu’on estime inférieur⋅es : les fréquenter rend visible la #domination et les #injustices dont on profite.

    Depuis ma situation individuelle, je tente d’agir pour les autres, mais sans construire de liens explicites, de relations bidirectionnelles. C’est tout l’inverse d’une approche collective et politique. Certes, la matière et le cycle de vie des objets créent un lien invisible entre les personnes, mais il en faut plus pour créer des solidarités concrètes – pas juste des relations économiques entre clients et fournisseurs.

    Alors que le zéro gaspillage est un projet politique, dont le concept central est intrinsèquement politique, j’ai l’impression qu’il a du mal à dépasser une approche individuelle, à construire de l’#action_collective et des #solidarités. Il reste en ça prisonnier d’une époque néolibérale où les modèles mentaux partent de l’individu, parfois y restent, et souvent y retournent.

    Un risque de #paternalisme

    L’approche zéro gaspillage comporte aussi un risque de paternalisme (https://plato.stanford.edu/entries/paternalism). Si on définit l’intérêt d’autrui sans échanger avec lui, sans écouter sa voix et ses revendications explicites, on va décider seul de ce qui est bon pour lui, de ce qui correspond à ses besoins. On va considérer comme dans son intérêt » des choix que la personne rejetterait, et rejeter des choix qu’elle jugerait positifs pour elle. C’est précisément ce qu’on appelle du paternalisme : agir « dans l’intérêt » d’une personne, contre la volonté explicite de cette personne elle-même.

    Pensez aux travailleurs et travailleuses de la décharge de déchets électroniques d’Agbogbloshie au Ghana (https://fr.wikipedia.org/wiki/Agbogbloshie), qui sont interviewés dans le documentaire Welcom to Sodom (https://www.welcome-to-sodom.com). Iels expliquent que travailler là est là meilleure situation qu’iels ont trouvé, que c’est pire ailleurs : pas sûr qu’iels soient enthousiastes à l’idée d’une réduction globale des déchets. Certes, leur environnement serait moins pollué, leur santé moins en danger, etc. mais leur source de revenu disparaîtrait. Une écologie qui minore les désaccords, la diversité des points de vue et les conflits possibles montre encore une fois ses limites.

    Ce risque de paternalisme rejoint la question de la colonialité. Les Européens et les Européennes ont une longue tradition de hiérarchisation des races, qui met les blancs en haut et les personnes colonisées non-blanches en bas. Les personnes qu’on envahit, domine et tue sont présentées comme incapables de savoir ce qui est bon pour elles. Mais le colonisateur « sait ». Il est prêt à « se sacrifier » pour l’intérêt de ces peuples, qui « ne lui rendent pourtant pas ». Un tel point de vue s’exprime notoirement dans le poème raciste et colonialiste de l’écrivain Rudyard Kipling, Le fardeau de l’homme blanc (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Fardeau_de_l%27homme_blanc).

    Mais n’est-ce pas quelque chose de similaire qu’on entend, quand j’écris dans l’article précédent (https://blog.whoz.me/zerowaste/le-point-de-vue-zero-dechet) que le zéro gaspillage consiste à mettre son intérêt direct en retrait, au profit de celui d’une personne plus loin dans la chaîne de production ? Le mépris s’est (peut-être) effacé, mais le discours sur le sacrifice altruiste est toujours là.

    Une position centrale qui interroge

    Avec la sobriété, les écologistes occidentaux trouvent une narration qui leur donne une place centrale, positive et active dans la lutte contre les injustices climatiques. Ce sont elles et eux qui proposent d’engager les sociétés contemporaines vers un #futur_désirable. Iels produisent des idées et expérimentent des pratiques qu’iels appellent à devenir la norme (#réemploi, #réparation, etc.). À la fois innovantes, précurseures, bienveillantes, ces personnes n’ont presque rien à se reprocher et plus de raison de se sentir coupables.

    Mais on devrait interroger une #narration qui vous donne la meilleure place, légitime vos choix et vos actions, sans jamais leur trouver d’aspects négatifs. Un tel #discours semble trop parfaitement bénéficier à celui ou celle qui s’y retrouve pour ne pas éveiller un soupçon.

    Je peine à ne pas voir dans la sobriété une sorte de version non-interventionniste du « #sauveur_blanc 5 ». Au lieu de prendre l’avion pour aller « aider » des enfants pauvres dans un pays du Sud, on « agit » à distance, par des effets indirects, incertains, et à moyen terme.

    On s’épargne l’aspect grossièrement raciste et paternaliste d’un « #tourisme_humanitaire » qui intervient sur place, perturbe les dynamiques locales, et laisse les conséquences à gérer à d’autres. Mais cet horizon d’agir de chez soi pour les dominés me semble prolonger des logiques similaires. On passe au sauveur « sans contact », qui sauve par un ruissellement de sobriété.

    On reste dans l’idée de porter secours aux « victimes » d’un système… dont on est l’un des principaux bénéficiaires. Un système construit par son pays, ses institutions, voire ses ancêtres… Et qui nous fabrique par notre éducation et nos socialisations.

    Des logiques d’#appropriation

    D’autant que les écologistes de la sobriété font preuve d’attitudes questionnables, qui tranchent avec leurs postures altruistes. Si j’ai les moyens d’acheter neuf, mais que je choisis l’occasion, je fais une excellente affaire, bien au-delà de l’intention écologique. On peut voir ça comme une façon pour un riche de récupérer des ressources peu chères, qui auraient sinon bénéficié à d’autres catégories sociales.

    En glanant Emmaüs et les #recycleries solidaires, les riches écolos s’introduisent dans des espaces qui ne leur étaient pas destinés au départ. Leur pouvoir économique peut même déstabiliser les dynamiques en place. Emmaüs s’alarme de la baisse de qualité des dons reçus, les objets de valeur étant détournés par des nouveaux #circuits_d’occasion orientés vers le profit ou la #spéculation (#Vinted, néo-friperies « #vintage », etc.).

    Par ailleurs, la façon dont les écologistes de la sobriété se réapproprient des pratiques antérieures questionne. Éviter le gaspillage, emprunter plutôt qu’acheter, composter, réparer, consigner : ces pratiques n’ont pas été inventées par le zéro déchet. L’approche zero waste leur donne surtout une nouvelle justification, une cohérence d’ensemble, et les repositionne au sein de la société.

    Des pratiques anciennement ringardes, honteuses, ou marginales deviennent soudainement à la mode, valorisées, et centrales quand des privilégié·es s’en emparent. L’histoire de ces usages est effacée, et les écolos les récupèrent comme marqueurs de leur groupe social. Une logique qui rappelle celle de l’#appropriation_culturelle, quand un groupe dominant récupère des éléments d’une culture infériorisée, les vide de leur signification initiale et en tire des bénéfices au détriment du groupe infériorisé.

    Une vision très abstraite

    Ma dernière critique porte sur le caractère très abstrait du zéro gaspillage. Les concepts centraux du mouvement présentent un fort niveau d’#abstraction. J’ai détaillé le cas du « gaspillage », mais on peut aussi évoquer les idées de « ressource » ou de « matière ».

    Une « #ressource » n’est pas vraiment une réalité concrète : le mot désigne la chose prise comme moyen d’un objectif, intégrée à un calcul utilitaire qui en fait une variable, un élément abstrait. La « #matière » elle-même relève d’une abstraction. Ce n’est pas un composé précis (de l’aluminium, de l’argile, etc.), mais la matière « en général », détachée de toutes les caractéristiques qui permettent d’identifier de quoi on parle exactement.

    Les dimensions géopolitiques, économiques et sociales liées à une « ressource » naturelle particulière, ancrée dans un territoire, sont impensées. Paradoxalement le zéro déchet insiste sur la matérialité du monde via des concepts qui mettent à distance le réel concret, la matière unique et spécifique.

    Le zéro déchet mobilise aussi ce que lea philosophe non-binaire #Timothy_Morton appelle des #hyperobjets : « l’humanité », la « planète », le « climat », les « générations futures »… Ces objets s’inscrivent dans un espace gigantesque et une temporalité qui dépasse la vie humaine. Ils sont impossibles à voir ou toucher. Quand on parle de « l’humanité » ou de « la planète », on cible des choses trop grosses pour être appréhendées par l’esprit humain. Ce sont des outils intellectuels inefficaces pour agir, qui mènent à une impasse politique.

    Cette fois-ci, le lien à la colonialité m’apparaît mois clairement. Je saisis qu’il y a un lien entre ces abstractions et la modernité intellectuelle, et que la #modernité est intimement liée à la colonisation. J’ai déjà parlé de la dimension calculatoire, optimisatrice et utilitariste du zéro déchet, mais la connexion précise avec la colonialité m’échappe6.

    Balayer devant sa porte

    Bien sûr, tout ce que je dis dans ce billet vaut aussi pour mon travail et les articles précédents. Mes critiques concernent autant le zéro déchet en général que la manière spécifique que j’ai de l’aborder. La colonialité que je reconnais dans le zero waste ne m’est pas extérieure.

    Et encore, ma position sociale et raciale font que je passe forcément à côté de certaines choses. Je sais que mes textes sont marqués de colonialité et de blanchité, par des aspects que je ne perçois pas, ou mal.

    Alors que la blanchité de l’écologie est le point de départ de ma réflexion, j’ai échoué à penser directement le lien entre suprématie blanche et sobriété. Cette réflexion sur la colonialité pourrait n’être qu’un détour, un moyen de ne pas aborder le problème, en en traitant un autre.

    Dans l’impasse

    Le système économique que le zéro gaspillage nous fait voir comme absurde a une histoire. Il est l’héritier de la colonisation du monde par l’Europe depuis le 15e siècle. Il naît d’un processus violent, d’exploitation et de #dépossession de personnes non-blanches par les européens. Son racisme n’est pas un aspect extérieur ou anecdotique.

    Une écologie qui veut sérieusement remettre en cause ce système ne peut pas être composée que de personnes blanches. Au-delà de ses « bonnes » intentions7, une #écologie_blanche est condamnée à reproduire des logiques de domination raciale et coloniale. En ne prenant pas en compte ces dominations, elle prolonge les façons de faire et de penser qui ont conduit à la crise climatique.

    Mais il ne suffit pas de vouloir une écologie décoloniale et antiraciste : il faut comprendre le problème avec l’écologie qui ne l’est pas. C’est ce j’ai tenté de faire dans cet article, malgré ma compréhension limitée de ces sujets. Le risque d’être imprécis, insuffisant, ou même erroné m’a semblé plus faible que celui ne pas en parler, ne pas ouvrir la discussion.

    Et pour qu’elle continue, je vous invite à vous intéresser à celles et ceux qui m’ont permis de recoller les morceaux du puzzle, de reconnaître un motif colonial dans le zéro gaspillage. Ils et elles ne parlent jamais de zéro déchet, rarement d’écologie, mais sans leurs apports, cet article n’existerait pas.

    En podcast

    Kiffe ta race (Rokhaya Diallo, Grace Ly)
    Le Paris noir (Kévi Donat)
    Code Noir (Vincent Hazard)
    Des Colonisations (Groupe de recherche sur les ordres coloniaux)
    Décolonial Voyage (Souroure)
    Décoloniser la ville (Chahut media)
    Isolation termique (Coordination Action Autonome Noire)
    Je ne suis pas raciste, mais (Donia Ismail)

    En livre & articles

    L’ignorance blanche (Charles W. Mills)
    Décolonialité & Privilège (Rachele Borghi)
    Amours silenciées (Christelle Murhula)
    La charge raciale (Douce Dibondo)
    La domination blanche (Solène Brun, Claire Cosquer)
    Le racisme est un problème de blancs (Reni Eddo-Lodge)
    Mécanique du privilège blanc (Estelle Depris)
    Voracisme (Nicolas Kayser-Bril)

    En vidéo

    Histoires crépues

    Notes

    Mes grands-parents et mon père naissent dans le Protectorat français de Tunisie. Ma famille quitte la Tunisie six ans après l’indépendance, lors de la crise de Bizerte. ↩︎
    J’hérite de cette idée générale de sa version spécifique proposée par Charles W. Mills dans son article L’ignorance blanche. ↩︎
    On retrouve cette idée dans Recyclage, le grand enfumage en 2020, même si la formulation de Flore Berligen (p. 15) est plus subtile. À l’inverse, cet article de 2015 reprend littéralement la formule. ↩︎
    Pas au sens de « droit » reconnu par un État ou une structure supra-nationale. C’est un droit au sens de revendication légitime, qui possède une valeur impersonnelle et qui mérite d’être prise en compte par tous et toutes, indépendamment de qui formule cette revendication. C’est un usage du mot « droit » qu’on retrouve en philosophie. ↩︎
    Toutes les personnes qui font du zéro déchet et prônent la sobriété ne sont évidemment pas blanches. Mais vu la quantité de blancs et de blanches dans le mouvement, on ne peut pas faire abstraction de cette dimension pour réfléchir à cette écologie. ↩︎
    Ma copine me souffle que le lien est simple : tout notre système intellectuel (politique, épistémologique, etc.) est produit par des colonisateurs. Il accompagne et légitime la colonisation. Même si je suis d’accord, c’est trop long à détailler à ce stade de l’article. ↩︎
    N’oubliez pas : le racisme n’est jamais une question d’intention. Ce sont les effets concrets et la domination qui constituent un acte comme raciste, pas l’intention de la personne qui le commet. ↩︎

    https://blog.whoz.me/zerowaste/il-ne-suffit-pas-de-vouloir-une-ecologie-antiraciste-le-zero-dechet-la-col
    #dépolitisation #individualisme #innovations #second_hand

  • Trump a-t-il commis le plus grand #délit_d'initié de tous les temps ? - Next
    https://next.ink/180214/trump-a-t-il-commis-le-plus-grand-delit-dinitie-de-tous-les-temps

    Sans crier gare, Donald Trump a annoncé mercredi la suspension des #droits_de_douane dits réciproques qu’il venait de mettre en œuvre contre des dizaines de pays, entraînent l’envol immédiat de tous les #indices #boursiers américains. Problème : le président des États-Unis avait incité, quatre heures plus tôt, ses abonnés à acheter des #actions...

    Tu m’étonnes. On en parlait il n’y a pas si longtemps...

    https://seenthis.net/messages/1108471

    • On se demande si ces tactiques court-termistes de l’administration Trump ne finiront pas par se retourner contre les fauteurs de trouble. La Chine opportunément se débarrasse de ses actifs américains. Elle a bien compris que le point faible des États-Unis, c’est sa dette souveraine :

      https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/bons-du-tresor-americain-comment-la-guerre-commerciale-chine-etats-unis-

      Avec l’offensive protectionniste de Donald Trump début avril et l’escalade avec la Chine, le marché de la dette des États connaît de violentes secousses, en particulier du côté des bons du Trésor américain.

    • Ces gens n’ont aucun sens des responsabilités. Ils s’amusent depuis ce que leur nombril leur dit de faire. Violences, punitions, vulgarités, et utilisation de tous les outils qu’on accepte de leur laisser à disposition, même quand ils n’en comprennent que la moitié de leur fonctionnement.

      Le reste du monde regarde avec beaucoup de consternation et de patience. Malgré tout.

      Il y avait l’autre jour un documentaire sur l’invasion de la Sicile par des chevaliers normands autour de l’an 1000. Ces chevaliers ont pris le pouvoir en Sicile par la violence, contre les sarrasins d’alors. Ils te décrivent la reddition du dirigeant arabe de la grosse ville qui après plusieurs mois de siège avait toujours l’eau courante et de quoi se nourrir. Et en fait, on t’explique que les chevaliers étaient des rustres incultes, sales et vulgaires, et que les élites dirigeantes du coin ont compris qu’il fallait malgré tout composer avec ces barbares, en acceptant de les laisser à la tête des instances dirigeantes, et en collaborant avec eux. Ils sont devenus les meilleurs amis du monde, mais ce sont bien les barbares qui avaient la couronne.

      En fait, encore aujourd’hui, on a des barbares qui ne veulent pas qu’on leur enlève la couronne, et on a les civilisés qui patientent et qui se demandent à quel moment les caprices des psychopathes vont cesser.

      J’ai retrouvé la référence que j’évoque :
      https://seenthis.net/messages/1108967

    • Ça me fait penser à l’épisode Covid de mars-avril 2020 où les valeurs boursières étaient descendues très bas. Je suis infoutu de me souvenir quelle politicarde avait également suggéré au citoyen lambda d’acheter des actions en profitant de l’opportunité. J’hésite entre Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher. De toute façon, une aristocrate rompue à l’art de l’investissement ...

    • Et à propos de brutalisation : ce passage du WSWS :

      Trump a déclaré que, parce que la Chine avait pris des mesures de rétorsion contre les hausses de droits de douane américaines, les droits de douane sur les produits chinois seraient portés à 125 % « avec effet immédiat ».

      À une époque antérieure, un tel blocus économique aurait été considéré comme un acte de guerre.

      On y retrouve aussi le narratif sur les obligations du trésor US.

      https://www.wsws.org/fr/articles/2025/04/11/pers-a11.html

    • Ce sont des actes de guerre, mais en face, on a quelques esprits de responsabilité. Les 4 dernières années, ces actes étaient pris par un vieillard sénile. Désormais, ces actes sont pris par un vieillard atrabilaire. Mais on va te me dire que c’est bien pire désormais, bien que les effets soient exactement les mêmes. L’obligation pour qui veut continuer à commercer avec les US à s’aplatir face à de purs actes de despotisme. La destruction des pipelines nordstream font partie de ces actes despotiques que chez nous, on ne doit désigner que comme des incitations amicales à se détourner du diable russe.

  • Les réfractaires depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie (20ème épisode • avril 2025)
    https://www.obsarm.info/spip.php?article690

    Depuis octobre 2022, Guy Dechesne recense longuement les actes de désertion, d’insoumission, de désobéissance et d’exil posés pour refuser de combattre, les actions de désobéissance civiles pour entraver la guerre et les appuis que les réfractaires reçoivent tant dans les pays concernés qu’à l’étranger dans le prolongement d’un dossier paru dans le numéro 164-165 de « Damoclès » Les chroniques ont été rassemblées dans un ouvrage co-édité avec les éditions Syllepse et disponible auprès de (…) #Résistances_aux_guerres

    / #Actions_contre_la_guerre, #Antimilitarisme, #Guerres, #La_une

  • Questo patto uccide!
    https://migreurop.org/article3400.html

    10 aprile 2025 – Nulla da festeggiare! Le logiche di oppressione sono sempre ovunque le stesse. Da Belgrado ad Atene, da Roma a Bruxelles i governi nazionali soffocano le aspirazioni dei più indifesi, mirano ad annientare la solidarietà e perseguitano quelli che non si rassegnano a chinare il capo. Puntano a trasformare la vita umana in una costante lotta per la sopravvivenza, dove i confini uccidono e le persone in movimento sono costantemente criminalizzate. Il 10 aprile 2024 il (…) #Actions_collectives

    https://drive.proton.me/urls/EZZMC5B7V8#nq2ntM0BJzvQ

  • Enquêter sur les chemins du RSA dans les milieux ruraux
    https://metropolitiques.eu/Enqueter-sur-les-chemins-du-RSA-dans-les-milieux-ruraux.html

    La numérisation, censée parer aux #inégalités d’accès aux allocations sociales, peut-elle au contraire les renforcer ? Clara Deville a mené une enquête sociologique sur les effets de cet instrument d’action publique en milieu rural. Depuis une vingtaine d’années, le débat public français sur l’aide sociale est à la fois marqué par la question budgétaire et par celle des ayants #droit ne menant pas les démarches pour accéder aux allocations (Warin 2006 ; Fragonard 2012). Plus récemment, les politiques #Commentaires

    / droit, #numérique, inégalités, #accès_aux_droits, #mondes_ruraux, #dématérialisation, #minima_sociaux, action (...)

    #action_publique
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_bouquet-pascual.pdf

  • Non à la « casse sociale » au profit de « l’économie de guerre »
    https://www.obsarm.info/spip.php?article688

    Depuis plusieurs semaines nous assistons à un déluge d’annonces en faveur d’un réarmement massif. Que ce soit en provenance du gouvernement ou d’investisseurs privés. Ce ruissellement d’argent en faveur du militaire aura un coût. L’argent magique n’existe pas. Il se fera au détriment d’autres besoins sociaux. C’est pourquoi l’Observatoire des #Armements s’est impliqué dans un collectif associatif œuvrant pour l’ouverture d’un débat en faveur de la mise en place d’une paix juste et durable (…) Armements

    / #Industrie_d'armement, #Économie_de_guerre, #Actions_contre_la_guerre, Dépenses militaires / Budgets

    #Dépenses_militaires_/_Budgets

  • Série d’incendies à #Niort : 15 voitures de bourgeois mis hors service
    https://nantes.indymedia.org/posts/141862/serie-dincendies-a-niort-15-voitures-de-bourgeois-mis-hors-service

    Mais que va devenir le prolétaire sans sa Tesla ? Du 14 septembre 2024 au 18 mars 2025, afin de bousculer le quotidien de petits bourgeois, ou du moins, d’individus se comportant comme tels, 15 de leurs voitures ont été incendiées dans la région de Niort. Aucun de ces véhicules…

    #Action_directe #Anticapitalisme #Bourgeoisie #Local

  • Nach 30 Jahren Exil: Komitee-Gruppe kommt vor Gericht
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1189736.radikale-linke-nach-jahren-exil-komitee-gruppe-kommt-vor-gericht.

    Broschüre zum gescheiterten Anschlag auf den Rohbau des Abschiebegefängnisses in Berlin-Grünau zu Ostern 1995 Foto: Soligruppen-Broschüre

    13.3.2025 von Matthias Monroy - Prozessbeginn gegen die militanten Linken Peter Krauth und Thomas Walter

    Im Oktober 1994 verübte das »K.O.M.I.T.E.E.« einen Brandanschlag auf das Kreiswehrersatzamt in Bad Freienwalde. Die Tat richtete sich gegen die deutsche Unterstützung der türkischen Militärpolitik und die Unterdrückung des kurdischen Befreiungskampfes. Im April 1995 plante die Gruppe, ein im Bau befindliches Abschiebegefängnis in Berlin-Grünau zu sprengen, um ein Zeichen gegen die deutsche Abschiebepolitik zu setzen. Ein »Osterei«, schrieben Sympathisant*innen später in einer Broschüre zu dem Anschlag, der jedoch scheiterte, weil eine vorbeifahrende Polizeistreife die Vorbereitungen entdeckte.

    Hinweise am Berliner Tatort führten zur Identifizierung von Peter Krauth, Thomas Walter und Bernhard Heidbreder als Verdächtige für den Anschlag. Die drei traten daraufhin eine Flucht an, die am Ende Jahrzehnte dauern sollte. Schließlich landeten sie in Venezuela. Dort bauten sie sich ein neues Leben auf und engagierten sich in lokalen Gemeinschaften. Auskunft darüber gibt der 2019 erschienene Film »Gegen den Strom«, der einen Besuch des Polit-Rappers Mal Élevé bei Walter und Krauth begleitet.

    Bereits 2014 wurde Heidbreder auf Geheiß des Bundeskriminalamtes (BKA) und Interpol in Venezuela festgenommen, jedoch nicht nach Deutschland ausgeliefert – die Vorwürfe, darunter Brandstiftung und Mitgliedschaft in einer terroristischen Vereinigung, waren nach venezolanischem Recht verjährt. Acht Jahre später hat die dortige Flüchtlingskommission auch einen Asylantrag von Walter und Krauth positiv beschieden. Für Heidbreder kam die Entscheidung aus 2022 zu spät: Der 60-Jährige starb im Jahr zuvor an Krebs.

    Mit dem Flüchtlingsstatus hat Interpol die vom BKA für Walter und Krauth hinterlegten internationalen Haftbefehle gelöscht. Der deutsche Generalbundesanwalt fahndete jedoch weiter. Zwar waren auch in Deutschland nahezu alle Vorwürfe verjährt – übrig blieb allein die »Verabredung zu einem Sprengstoffanschlag« mit einer 40-jährigen Verjährungsfrist bis 2035. Eine Beschwerde der Anwält*innen von Walter und Krauth gegen diesen Paragrafen 30 Strafgesetzbuch, der die bloße Verabredung zu einem Verbrechen weitaus höher bestraft als die tatsächliche Vorbereitung der Tat, nahm das Bundesverfassungsgericht nicht an.

    Während ihrer Flucht hatte das BKA umfangreiche Fahndungsmaßnahmen gegen die drei unternommen. Drei weitere Personen wurden eine Zeitlang zu Beschuldigten. Auch die Schwester eines Beschuldigten wurde mehrere Wochen in Untersuchungshaft genommen, obwohl sie ein Alibi für den Tatzeitraum vorweisen konnte. Mehr als 20 Personen wurden polizeilich oder direkt von der Bundesanwaltschaft für Aussagen vorgeladen, eine von ihnen kam für vier Monate in Beugehaft. Eine weitere Person konnte sich zwar erfolgreich gegen eine Aussagepflicht wehren, doch musste sie erst Durchsuchungen und Überwachungsmaßnahmen ertragen, bis das Gericht ihr recht gab. Ein anderes Mal wurden Gespräche von Anwält*innen abgehört und rechtswidrig aufgezeichnet.

    Mitte der 2000er Jahre überwachte das BKA Linksradikale, die nach Kolumbien reisten. In Ägypten ließen die deutschen Fahnder das Hotelzimmer einer vermeintlichen Kontaktperson verdeckt nach Mobiltelefonen durchsuchen. Als ein Besucher 2006 im Historischen Museum in Berlin von einem öffentlich zugänglichen Rechner die BKA-Internetseite mit dem Fahndungsaufruf für die drei Deutschen aufrief und dort sieben Minuten verweilte, hielten die Ermittler*innen ihn für einen »bislang unbekannten Tatbeteiligten«. Sie zapften den Computer im Museum an, installierten eine Videokamera und legten sich wochenlang auf die Lauer – erfolglos. Selbst die Presse wurde nicht verschont: Die Redaktionsräume der »Taz« wurden durchsucht und eine Redakteurin, die über den Fall berichtet hatte, über Jahre von der Polizei überwacht.

    Während der intensiven Fahndungsmaßnahmen befanden sich die drei Gesuchten offenbar längst in Lateinamerika. Zu Details hielten sich Walter und Krauth auch gegenüber einem Auslandskorrespondenten der »Süddeutschen Zeitung« bei dessen Besuch in Venezuela bedeckt. Walter erklärt aber, dass die Flucht gegen Ende der 1990er Jahre stattfand und ohne Hilfe von Personen, die finanzielle Unterstützung, Unterkunft und Verbindungen anboten, nicht möglich gewesen wäre.

    Anfang dieses Jahres hat der Generalbundesanwalt – zunächst überraschend – Anklage im Zusammenhang mit dem geplanten Anschlag von 1995 gegen Krauth und Walter erhoben. Dahinter steckte ein Deal mit den deutschen Behörden, wie die Verteidiger der beiden schließlich öffentlich machten: Sie würden sich den deutschen Behörden stellen und dafür eine Bewährungsstrafe erhalten. Noch in dieser Woche sollen sie mit einem Flug aus Caracas nach einer Zwischenlandung in Madrid und anschließender Begleitung durch BKA-Beamt*innen in Berlin eintreffen.

    Schon am Montag beginnt dann der Prozess vor dem Kammergericht in Berlin. Nicht nur der Generalbundesanwalt dürfte auf ein Geständnis zu den Anschlägen auf das Kreiswehrersatzamt und den Abschiebeknast gespannt sein. In Zeiten extrem verschärfter staatlicher Migrationsabwehr und Militarisierung sind die Hintergründe zum »Osterei« von 1995 auch für heutige linke Bewegungen interessant.

    #Allemagne #action_directe #justice #histoire

  • Action transnationale contre le racisme des politiques migratoires et pour le droit de migrer
    https://migreurop.org/article3382.html

    À l’occasion de la journée internationale contre le racisme, Migreurop se joint à l’appel pour une action transnationale décentralisée le 21 et 22 mars 2025. POURQUOI ? Pour afficher symboliquement notre rejet des politiques migratoires racistes et meurtrières qui alimentent le racisme et le fascisme. Pour créer des liens entre les différentes organisations et personnes qui défendent le droit à la migration. EN QUOI CELA CONSISTE-T-IL ? Nous appelons collectifs, (…) #Actions_collectives

    https://ongietorrierrefuxiatuak.info/es/agenda/accion-transnacional-contra-el-racismo-de-las-politicas-mi

  • Bien sûr que si, la #biodiversité s’effondre en #Europe

    Un nouveau discours dénialiste émerge : la biodiversité serait saine et sauve en Europe. C’est ce qu’affirme le porte-parole d’un think tank, #Action_Écologie. Les scientifiques s’opposent à cette déclaration, car elle n’est pas scientifiquement valide.

    Nous vivons la sixième #extinction_de_masse : la biodiversité s’effondre. Mais l’Europe fait-elle exception ? C’est ce que sous-entend une interview du porte-parole du think tank « Action Écologie », #Bertrand_Alliot, dans Le Point le 20 octobre 2024 : « La biodiversité ne s’effondre pas en Europe. » Problème : cette citation est scientifiquement fausse.

    La biodiversité européenne est en #danger

    Prenons d’abord le seul cas de la #France. En 2021, l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature), le Muséum d’histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité publiaient un rapport synthétique s’écoulant sur 13 ans (https://www.numerama.com/sciences/692810-biodiversite-plus-de-2-000-especes-sont-menacees-en-france-et-ca-em). Au total, 13 842 espèces évaluées (France métropolitaine et outre-mer) ont été prises en compte : sur cet ensemble, 2 430 ont été classées comme menacées et 187 ont tout bonnement disparu. En proportion, sur le nombre d’espèces étudiées, 17,6 % sont en danger. Ce même rapport montrait que cela empire.

    Et à l’échelle européenne ? « La biodiversité — la diversité essentielle des formes de vie sur Terre — continue de décliner dans chaque région du monde », indiquait l’IPBES (groupe international d’experts sur la biodiversité sous l’égide de l’ONU) en 2018. Dans ce #rapport (https://files.ipbes.net/ipbes-web-prod-public-files/downloads/spm_2b_eca_digital_20180622.pdf), elle est claire : « La biodiversité de l’Europe et de l’Asie centrale connaît un fort #déclin continu. » Les paysages terrestres et marins sont devenus « plus uniformes dans leur composition en espèces », alerte la plateforme scientifique : « Les écosystèmes ont considérablement diminué en termes de diversité des espèces. Parmi les espèces évaluées vivant exclusivement en Europe et en Asie centrale, 28 % sont menacées. »

    Il est également possible d’aller jeter un œil du côté du Muséum d’histoire naturelle. Celui-ci rappelle sur son site qu’un quart des oiseaux d’Europe ont disparu ces 30 dernières années et que 80 % des insectes ailés ont chuté en l’espace de 40 ans en Europe. Rien qu’à Paris, « 60 % des moineaux ont disparu en 15 ans ». En clair, les sources et les études sont solides quant à l’effondrement de la biodiversité en Europe, et aux enjeux de sauvegarde.

    Sur les réseaux sociaux, des scientifiques reconnus ont pris la parole pour contester la teneur de cette interview. C’est le cas de l’écologue Sophie Leguil, par exemple, dans un thread très complet et à consulter. Elle rebondit notamment sur l’indice Planète vivante (LPI) en zone tempérée, mentionné par Bertrand Alliot, lequel affirme que cet indice indiquerait un redressement de la biodiversité dans les pays riches. « Non, le LPI ne s’intéresse qu’aux vertébrés (une petite proportion du vivant) », nuance Sophie Leguil.

    Elle ajoute : « Si l’on regarde l’évolution du LPI pour l’Europe et l’Asie, on constate que l’augmentation des populations de vertébrés mentionnée précédemment n’a pas duré, malgré des succès de conservation indéniables. » En effet, la lutte pour la sauvegarde de la biodiversité n’est pas sans certaines réussites : mais il est nécessaire de ne pas désinformer sur la réalité de la crise, pour que ces politiques de conservation puissent avoir lieu et être utiles. Quelques réussites ne surpassent la crise du vivant dans son ensemble et le déclin plus global mis en avant par les travaux de recherche.

    En clair : il n’est pas « catastrophiste » d’affirmer que la biodiversité est menacée en Europe. Il s’agit au contraire d’une réalité très concrète (22 % des espèces animales européennes sont menacées d’extinction selon l’IUCN). Les macareux ont fait l’objet d’une étude publiée en 2022 dans une revue scientifique, qui montrait que les oiseaux de mer tels que les mouettes tridactyles et les macareux voient leurs habitats être de plus en plus menacés en Europe : « (…) Les menaces liées au changement climatique mises en évidence par les groupes de conservation des oiseaux de mer européens sont souvent mal comprises et (…) plusieurs menaces mises en évidence par les chercheurs et les groupes de conservation ne font pas l’objet d’actions de conservation claires. »

    Mais, selon Bertrand Alliot, ce ne serait pas grave si le macareux moine venant à disparaître d’une aire spécifique, comme en Bretagne, et il faudrait toujours parler à l’échelle mondiale. Sauf que, comme le pointe Sophie Leguil, en écologie scientifique, il y a aussi une notion fondamentale de diversité génétique locale, importante pour la bonne santé du vivant dans son ensemble. Sauver des espèces dans chaque région où elles habitent sert aussi à préserver les écosystèmes. La biologie de la conservation s’applique à des aires localisées pour de bonnes raisons.
    La désinformation sur la biodiversité

    D’ailleurs, on peut s’étonner de la publication de cette interview au premier jour de la COP16 dédiée à la biodiversité, plus grand sommet international dédié à la crise du vivant (en complément de la COP dédiée au climat — la COP29 attendue pour novembre). Le choix de la personne interviewée, qui n’est ni un scientifique ni un spécialiste reconnu sur les sujets environnementaux — au contraire –, pose question.

    Ses positions sur les réseaux sociaux ne correspondent en rien à la science et font même le jeu du climatoscepticisme. Au moment de son interview, celui-ci déclare sur X que « le récit de la crise climatique commence à s’épuiser et il faut donc nourrir une autre peur : celle de l’effondrement de la biodiversité ». L’occasion de rappeler que la crise climatique n’est pas un récit, encore moins épuisé, mais un fait scientifiquement avéré. C’est une urgence prouvée comme telle par des sources établies, et dont l’origine humaine fait consensus dans la communauté scientifique.

    Ses déclarations sont régulièrement et facilement contestées. En réponse à un rapport de la Ligue de protection des oiseaux montrant l’effondrement des populations d’oiseau, Bertrand Alliot affirmait qu’il y avait à l’inverse une « explosion » des oiseaux d’eau. Cette affirmation aura rapidement été récusée, en réponse, par des spécialistes, en raison de nombreuses confusions. On le voit aussi reposter des considérations absurdes, comme un internaute déclarant qu’« il n’y a tellement plus d’animaux que @letelegramme fait un dossier sur les collisions qui explosent », comme si les collisions avec des animaux sur les routes invalidaient le déclin des espèces.

    Pour éviter le pire, il faut agir, pas dénier la réalité.

    De même, sur son site internet, Action Écologie livre un discours basé sur « le pire n’est pas certain ». Or, le dernier rapport du GIEC montrait justement l’urgence de la situation : pour que le « pire » soit évité, une action rapide et ample est justement nécessaire. Cette déconnexion de la réalité se révèle aussi dans une exploration plus poussée des comptes d’Action Écologie et de Bertrand Alliot sur les réseaux sociaux. On y trouve des interactions et des liens récurrents avec des groupes (« l’association des climatoréalistes ») et personnalités climatosceptiques.

    Si les débats sont possibles en écologie politique et scientifique, sur les solutions comme les méthodologies, ils doivent malgré tout se faire dans le cadre des faits, et en responsabilité. La publication de cette interview apparaît donc assez irresponsable tant les propos sont dénués de source et que le profil de la personne interviewée n’a pas non plus d’ancrage scientifique valide. Durant la crise du covid, nous alertions déjà sur les invitations irresponsables de pseudo-experts dans certains médias : ce constat s’applique aussi à l’environnement.

    https://www.numerama.com/sciences/1829516-bien-sur-que-si-la-biodiversite-seffondre-en-europe.html
    #effondrement #déni #fact-checking

  • Saccage de #Mines
    https://nantes.indymedia.org/posts/140593/saccage-de-mines

    L’état fRançais, main dans la main avec les grandes entreprises extractivistes telles qu’Imerys, envisage la création de plusieurs mines sur son territoire. Son ambition phare : une mine d’extraction de lithium à #Echassières dans l’Allier. Un métal rare essentiel dans la fabrication de batteries électrique. Elle débuterait par un projet pilote…

    #Actions_directes #Extractivisme #Global

  • Les réfractaires à la guerre d’invasion en Ukraine
    https://www.obsarm.info/spip.php?article685

    Protester, déserter, passer la frontière, réciter des poèmes, jouer de la musique interdite, prononcer les mots interdits, écrire sur les billets de banque, coller des papillons sur les murs, accrocher des rubans sur les grilles, demander des comptes aux autorités, défendre les droits… En complément des chroniques publiées sur notre site depuis octobre 2022, cet ouvrage de Guy Dechesne recense les mille et une façons de défier le poutinisme dans une société soumise au knout. Disponible (…) #Ouvrages_et_rapports

    / #Antimilitarisme, #La_une, #Actions_contre_la_guerre, #Droit_international_humanitaire