• Air France-KLM dans le chaos après le coup de force de l’Etat hollandais
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/air-france-klm-dans-le-chaos-apres-le-coup-de-force-de-l-etat-hollandais-8

    Le gouvernement néerlandais a acquis une participation de 12,68% dans Air France-KLM afin de renforcer son influence dans le groupe aérien, et compte porter cette part au niveau de celle de la France, soit 14,3%%. La présence de deux États au capital avec une vision stratégique différente rend la gestion du groupe complètement ingérable.
    Quinze ans après sa création, Air France-KLM va à vau-l’eau. Annoncée la semaine dernière, la nouvelle organisation d’Air France-KLM n’a pas clos une énième période de tensions entre le groupe et sa filiale néerlandaise. Comme il fallait le redouter, elle a au contraire ouvert une crise sans précédent qui va fragiliser le groupe pour longtemps.

    L’annonce, ce mardi, du gouvernement néerlandais de l’achat sur le marché de 12,68% du capital d’Air France-KLM avec la volonté clairement affichée de porter cette participation au niveau de celle de la France (14,3%) pour peser sur les décisions du groupe, plonge ce dernier dans le désordre et porte un gros coup aux relations entre la France et les Pays-Bas. Qu’un État étranger entre en catimini au capital d’un groupe privé français dont le premier actionnaire est l’État français constitue un acte très agressif de La Haye à l’égard de Paris. Que n’aurait-on dit si l’inverse s’était produit ? A chaud, l’attaque n’a pourtant pas provoqué de réaction violente de la France.

    • Le Monde, en édito, je vous prie, en défenseur du #capitalisme_à_la_française, de ses arrangements entre copains, de la chasse gardée que sont les présidences d’entreprises publiques pour les hauts fonctionnaires,…

      Air France-KLM, un raid contre-productif
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/28/air-france-klm-un-raid-contre-productif_5429450_3232.html

      Editorial. En montant au capital de la compagnie aérienne sans en avertir ses partenaires, à commencer par l’Etat français, les Pays-Bas risquent de fragiliser le groupe.
      […]
      A l’origine de cette offensive à la hussarde, les velléités de Ben Smith de siéger au conseil de surveillance de KLM, qui, rappelons-le, est une filiale à 100 % du groupe binational. Aussi étrange que cela puisse paraître, ses prédécesseurs avaient docilement renoncé à cette prérogative, pourtant logique sur le plan de la gouvernance.
      […]
      Depuis 2004, date du rapprochement entre les deux compagnies aériennes, les Néerlandais ont dû supporter l’interventionnisme incessant de l’Etat français. Celui-ci s’est souvent comporté en actionnaire calamiteux, arbitre partisan de relations sociales rongées par le corporatisme, sans pour autant fixer de cap clair à l’entreprise.
      Si la période a pu être agaçante pour les Néerlandais, elle leur a plutôt bien réussi. KLM a doublé de taille et, grâce au rapprochement avec les Français, sa rentabilité, toutes choses égales par ailleurs, est aujourd’hui supérieure de 30 % à celle de son partenaire. Dans le même temps, Air France a fait du surplace.

      Dès lors, on comprend les réticences à laisser le manche à un pilote moins performant, prompt à dilapider les fruits des efforts d’un copilote qui n’aurait pas son mot à dire sur le plan de vol. Mais la méthode est contre-productive et le moment mal choisi.

      Et quel moment serait opportun, à votre avis, pour appeler l’#actionnaire_calamiteux (#sûr_de_lui_et_dominateur aurait dit un grand ancien…) au respect de ses actionnaires minoritaires et, accessoirement, de ses engagements ?