#Covid-19 #migrant #migration #coreedusud #visa #gouvernance #adaptation Residency visa rule changes ‘nothing to do with the COVID-19’: Justice Ministry
▻http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200722000752
#Covid-19 #migrant #migration #coreedusud #visa #gouvernance #adaptation Residency visa rule changes ‘nothing to do with the COVID-19’: Justice Ministry
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Enquête : les dernières heures d’Adama Traoré
17 juil. 2020 par l’équipe vidéo du Monde, en partenariat avec le collectif d’experts Forensic Architecture
Que s’est-il passé le 19 juillet 2016, jour de la mort d’Adama Traoré ? Une enquête vidéo du Monde.
Le 19 juillet 2016, dans la cour de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, Adama Traoré gît, inanimé. Il est 19 h 05 quand le médecin du SAMU appelé sur place déclare son décès. Depuis, au gré des expertises contestées et des témoignages contradictoires, cette affaire judiciaire hors norme ne s’est jamais refermée.
Grâce à l’analyse des images de vidéosurveillance, au recoupement des échanges radio des forces de l’ordre, aux récits de témoins et à des simulations 3D, l’équipe vidéo du Monde, en partenariat avec le collectif d’experts Forensic Architecture, a reconstitué les deux heures critiques qui ont précédé la mort d’Adama Traoré.
►https://www.youtube.com/watch?v=1l_bgcUKO40
INFO OBS. Adama Traoré : les échanges radio révèlent que l’interpellation « a dégénéré » et duré 7 minutes
▻https://www.nouvelobs.com/justice/20200713.OBS31144/info-obs-ca-a-degenere-ce-que-revelent-les-echanges-radio-de-l-affaire-ad
Que s’est-il vraiment passé au moment de l’interpellation d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise ? Combien de temps le décubitus ventral a-t-il duré ? Si les avocats des gendarmes affirment de concert que l’intervention des agents n’est pas en cause dans le processus qui a conduit Adama Traoré à la mort, les échanges téléphoniques et radio passés le jour du drame indiquent, au contraire, que c’est bien l’arrestation qui « a dégénéré ». « L’Obs » a pu consulter le procès-verbal, daté du 6 septembre 2016, qui contient la retranscription de ces communications, téléphoniques et radiophoniques, émises et reçues par le centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg). Le document détaille les échanges des agents des forces de l’ordre avec leur hiérarchie entre 17h14, moment de la première interpellation « au niveau de la place centrale à Beaumont-sur-Oise », et 18h35, où un adjudant-chef déclare qu’Adama Traoré « est en arrêt cardiaque depuis cinquante minutes ».
Dès le départ, les informations échangées le 19 juillet 2016 sur les ondes apparaissent confuses. A 17h14, le peloton de surveillance et d’intervention de l’Isle-Adam annonce « objectif interpellé, objectif interpellé ». Mais demande, dans la minute qui suit, un renfort. A 17h29, c’est un équipage de Persan qui signale : « Rue de la République, un individu menotté serait en train de se cacher. » Il s’agit alors d’Adama Traoré qui se réfugie dans le logement du témoin, entendu la semaine dernière.
C’était octobre 2019, et le Gisti faisait ce communiqué...
#Allocation_pour_demandeurs_d’asile : NON au changement de fonctionnement de la carte
L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) a annoncé le 2 août dernier que la carte de retrait remise aux demandeurs et demandeuses d’asile pour utiliser l’allocation pour demandeur d’asile (ADA) deviendrait - à partir du mois de septembre - uniquement une carte de paiement. De ce fait, elle ne permettra plus de retirer de l’argent liquide dans les distributeurs de billets. Elle n’autorisera pas non plus les virements vers un compte bancaire ou les paiements sur internet.
Finalement, l’Ofii a publié un communiqué afin d’annoncer que la mise en place de cette nouvelle carte était reportée au 5 novembre.
Les associations membres de la CFDA et de la Fédération des acteurs de la solidarité, mobilisées quotidiennement auprès des personnes exilées, s’alarment des graves conséquences de cette mesure qui va plonger les personnes demandant l’asile dans une situation encore plus précaire. Rappelons que le montant de l’Ada est nettement inférieur aux besoins d’une personne (6.80 euros par jour pour une personne isolée).
Même si la France a l’obligation d’héberger l’ensemble des personnes demandant l’asile pendant toute la procédure, moins de la moitié d’entre elles est hébergée par l’État, dans les structures qui leur sont dédiées. Les personnes qui ne sont pas prises en charge dans les structures réservées aux demandeurs d’asile sont dès lors contraintes de trouver un hébergement par leurs propres moyens (locations, colocations, sous-locations, hébergements solidaires), de faire appel aux structures d’hébergement d’urgence ou, en l’absence de places suffisantes dans ces dispositifs, de rester à la rue.
Dans le cas où les personnes qui ne sont pas hébergées par l’Etat parviennent à accéder à un logement privé, le règlement des loyers ne peut en général s’effectuer que par virement, ou en espèces, l’État n’ayant aucun moyen de contraindre les acteurs privés à s’équiper de terminaux de paiement électronique. Dès lors, les personnes concernées risquent donc tout simplement de perdre leur hébergement du jour au lendemain, alors même que la loi attribue une allocation d’un montant légèrement supérieur (quoique nettement insuffisant pour se loger dignement : 7€40 par jour pour les personnes isolées non hébergées) afin de financer cet hébergement personnel.
Les demandeurs d’asile n’ayant accès à aucune solution de logement ou d’hébergement et qui survivent dans la rue seront nécessairement confrontés à une dégradation accrue de leurs conditions de vie.
Le bénéfice avancé par l’Ofii, à savoir la possibilité de jouir des sommes inaccessibles en raison des seuils de retrait, justifie que la carte devienne une carte de paiement, mais ne justifie en rien la suppression de la possibilité de faire des retraits. Le retrait d’espèce relève des services bancaires de base et l’argent liquide est nécessaire pour de nombreux actes de la vie quotidienne.
Vexatoire et lourde de conséquences, cette mesure semble surtout destinée à exercer un contrôle accru sur les demandeurs et demandeuses d’asile dans l’utilisation de la maigre allocation qui leur est versée en contrepartie de l’interdiction de travailler qui leur est imposée.
Pour justifier la mise en place de ce dispositif, l’#Ofii invoque le coût élevé du système de carte de retrait et le risque que la manipulation d’argent liquide génère du « racket » : or, ces arguments ne s’appuient sur aucun élément concret, objectif et vérifiable.
L’Ofii se réfère également à la réussite de ce système en Guyane. Or, telle n’est pas l’appréciation de nos associations présentes sur place : elles ont au contraire constaté que le passage à une carte de paiement a réduit le pouvoir d’achat et compliqué la vie courante des demandeurs d’asile, qui ne peuvent plus acheter de nourriture au marché, ni acheter du gaz, ni payer des tickets de bus.
L’Ofii a enfin évoqué la possibilité d’effectuer tout de même des retraits d’espèces auprès des commerçants qui pratiquent le « cashback » (le commerçant remet de l’argent liquide au client payant par carte bancaire pour un montant supérieur au bien acheté). Pourquoi mettre en avant cette pratique qui a été surtout mise en place dans les zones rurales pour pallier le manque de DAB, et au demeurant refusée par de nombreux commerçants, plutôt que de laisser la possibilité aux personnes de payer et de retirer de l’argent simplement avec leur carte ?
En outre, la décision de faire payer les paiements dans les commerces 0,50 € au-delà de 25 par mois (moins d’un paiement par jour) est scandaleuse : elle revient à reporter les frais de fonctionnement de la carte proposée par l’Ofii sur des personnes qui sont sans ressources.
Voici quelques-unes des conséquences qu’entraînera cette mesure pour les demandeurs d’asile :
- une baguette à 1,10 €, achetée dans les boulangeries qui acceptent le paiement à partir d’un euro, reviendra, après l’utilisation des 25 paiements autorisés, à 1,60 € ;
– un ticket de métro coûtera 2,40 € au lieu de 1,90 € ;
– il sera impossible de payer un hébergement si le logeur n’est pas équipé d’un terminal de paiement ;
- il sera impossible d’acheter des aliments de première nécessité à bas prix vendus par des commerçants ne disposant pas de terminal de paiement ou sur les marchés.
Pour toutes ces raisons, les associations membres de la CFDA et de la Fédération des acteurs de la Solidarité demandent au ministère de l’Intérieur et à l’Ofii de revenir sur cette décision et de mettre en place une carte permettant à la fois le retrait d’espèces et la possibilité de payer sur un terminal de paiement.
▻https://www.gisti.org/spip.php?article6245
#asile #migrations #réfugiés #France #allocation #ADA #cash #liquide #carte #frais #carte_de_crédit #carte_de_paiement #carte_de_retrait
Juillet 2020...
Réponse de LeClerc :
en ayant connaissance du taux de commission afférent. La direction du centre E. Leclerc de Paris 19ème jointe à l’instant, vient de nous confirmer que ces cartes continueront d’être acceptées dans ce magasin.
▻https://twitter.com/LeclercBonPlan/status/1280926979274027011
#commission #taux_de_commission
via @odilon que je remercie
Fresque anti « violences policières » : le maire de Stains mis en demeure de la modifier
Publié le 03/07/2020
▻https://www.ouest-france.fr/faits-divers/violences/fresque-anti-violences-policieres-le-maire-de-stains-mis-en-demeure-de-
Le maire PCF de Stains (Seine-Saint-Denis) Azzédine Taïbi a été mis en demeure par le préfet de Seine-Saint-Denis de modifier la fresque « contre le racisme et les violences policières », a indiqué vendredi l’élu à l’AFP.
Le syndicat alliance s’indigne
« Monsieur le préfet me met en demeure de supprimer le mot + policières + de la fresque. Cette injonction était celle du syndicat de policiers Alliance. Je ne saisis pas le sens de cette mise en demeure infondée », a déclaré M. Taïbi qui a mandaté son avocat Arié Alimi « afin d’étudier les suites à donner au préfet ». (...)
VIDÉO. La fresque en hommage à Adama Traoré et George Floyd vandalisée à Stains | Actu Seine-Saint-Denis
▻https://actu.fr/ile-de-france/stains_93072/video-la-fresque-en-hommage-a-adama-traore-et-george-floyd-vandalisee-a-stains_
Après plusieurs semaines de bras de fer entre le syndicat de police Alliance et la famille d’Adama Traoré et au lendemain de la mise en demeure du préfet de Seine-Saint-Denis de la modifier ; la fresque peinte à Stains en hommage au jeune homme de 24 ans mort en 2016 a été dégradée par plusieurs inscriptions, a-t-il été constaté samedi 4 juillet 2020.
Plusieurs inscriptions sur la fresque
Le mot « violences policières », qui choquait les policiers en premier lieu et que le maire avait reçu l’ordre de faire effacer est toujours là, après la série de tags sur la fresque. Ces derniers, à hauteur d’homme, ont été faits sur les visages d’Adama Traoré et de George Floyd. On peut y lire « extorsion, vol, stop aux Traoré et braqueur de femmes enceintes ».
#ONESTENSEMBLE
@Mokobe113
Les renforts sont venus repeindre la fresque
Bravo les frères
#JusticePourAdama
Bagui, le frère d’Adama Traoré, renvoyé aux assises pour « tentative d’assassinat »
Par V.G. avec AFP - Le 2 juillet 2019 - Le Parisien
▻https://www.leparisien.fr/faits-divers/bagui-le-frere-d-adama-traore-renvoye-aux-assises-pour-tentative-d-assass
Soupçonné d’avoir tenté d’assassiner des membres des forces de l’ordre pendant les violences ayant suivi la mort de son frère Adama en juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) Bagui Traoré a été renvoyé aux assises par la justice, a-t-on appris ce mardi de sources proches du dossier. Il y a trois ans, le décès dans une cour de gendarmerie d’Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans, avait généré cinq nuits d’affrontements dans le Val-d’Oise. Treize gendarmes et policiers avaient été légèrement blessés par arme à feu.
Mis en examen depuis mars 2017 pour tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique, Bagui Traoré, 27 ans, avait été renvoyé devant un tribunal par un juge d’instruction mais pour des qualifications moins graves de violences volontaires, un délit.
Le parquet de Pontoise avait alors fait appel. Mardi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a suivi l’analyse du ministère public et ordonné un renvoi devant une cour d’assises pour « tentative d’assassinat ». Bagui Traoré doit être jugé au côté de cinq autres personnes, mais l’arrêt de la chambre de l’instruction n’est pas définitif. Les parties ont cinq jours pour se pourvoir en cassation. (...)
[Et la #Poésie, alors ?] Intime, destin collectif : poèmes mis en musique
▻http://www.radiopanik.org/emissions/et-la-poesie-alors-/intime-destin-collectif-poemes-mis-en-musique
• Endre Ady : Fölszállott a páva – Le paon s’alla percher (trad. Guillaume Métayer)
Mise en musique : Zoltan Kodaly — interprété par le chœur Béla Bartók de Pécs
• Johann Wolfgang von Goethe : Erlkönig — Le roi des Aulnes (trad. Jean Malaplate)
Mise en musique : Franz Schubert, adaptation pour piano seul : Franz Liszt — interprété par Louis Schwizgebel
• Paul Verlaine : La mer est plus belle que les cathédrales
Mise en musique : Claude Debussy — interprété par Marianne Crebassa et Fazil Say
• Guillaume Apollinaire : Marie
Mise en musique : Francis Poulenc — interprété par le chœur Aedes
• Pablo Neruda : Los libertadores — Les libérateurs (trad. Claude Couffon)
Mise en musique : Mikis Theodorakis — interprété par Maria Farantouri, le chœur St Jacob et le Stockholm Orchestra
Par et avec (...)
#Adaptations_musicales #Poésie,Adaptations_musicales
▻http://www.radiopanik.org/media/sounds/et-la-poesie-alors-/intime-destin-collectif-poemes-mis-en-musique_09344__1.mp3
#Affaire_Traoré : les trois gendarmes ont-ils été « récompensés » ? - Par La rédaction | Arrêt sur images
▻https://www.arretsurimages.net/articles/affaire-traore-les-trois-gendarmes-ont-ils-ete-recompenses
Pour résumer notre enquête, voici les faits en quelques points :
– Assa Traoré a prétendu que les trois gendarmes mis en cause dans la mort de son frère avaient été médaillés par le ministre de l’Intérieur. Comme l’a expliqué Salhia Brakhlia le 3 juin, c’est faux. Ils n’ont reçu aucune médaille.
– Une supérieure hiérarchique des trois #gendarmes, Emilie Million-Brodaz, a bien reçu une #médaille en novembre 2017. Celle-ci lui a été attribuée pour son travail dans le contexte des émeutes de 2016 et 2017, consécutives à la mort d’#Adama_Traoré, en raison d’une blessure sur le terrain.
– Il est vrai que les trois gendarmes mis en cause dans l’affaire ont reçu une prime pour l’année 2016, année de l’interpellation d’Adama Traoré. Mais les critères d’attribution de cette prime ne sont pas clairement établis, et ils ne sont pas les seuls à avoir reçu une telle prime.
– Le gendarme Arnaud Gonzales, dont Assa Traoré dit qu’il a « été promu » n’a pas reçu une promotion, mais obtenu une nouvelle qualification après avoir passé un concours.
– Le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a bien fait sa première visite officielle au commissariat des trois gendarmes mis en cause, à l’#Isle-Adam, mais les trois gendarmes n’étaient pas présents et n’ont donc pas pu être récompensés à cette occasion.
En clair, rien ne prouve que les récompenses obtenues par Romain Fontaine, Arnaud Gonzales, Matthias Urhin et leur supérieure Emilie Million-Brodaz soient liées à l’interpellation d’Adama Traoré. La visite de Bruno Le Roux n’a pas non plus de lien direct avec la mort du jeune homme. En revanche, ces #récompenses et cette visite interviennent toutes dans un contexte particulier : celui des émeutes qui ont suivi la mort d’Adama Traoré, en 2016 et 2017. Un contexte tendu pour les gendarmes, et lourd de sens pour la famille Traoré.
Merci Arrêt sur Images de publier les noms des trois présumés assassins, mais #Assa_Traoré n’est-elle pas poursuivie pour l’avoir fait ?
Imen Mellaz
@Mellazimen
▻https://twitter.com/Mellazimen/status/1272929930611953666
Cette femme, c’est ma mère. 50 ans, infirmière, elle a bossé pendant 3 mois entre 12 et 14 heures par jour. A eu le covid. Aujourd’hui, elle manifestait pour qu’on revalorise son salaire, qu’on reconnaisse son travail. Elle est asthmatique. Elle avait sa blouse. Elle fait 1m55.
On ose me dire au téléphone, évidemment, « qu’on ne sait pas ce qu’il s’est passé avant ces vidéos, mais ayez confiance, si elle n’a rien fait on la relâche ». Oui, comme #AdamaTraore par exemple ? Bien sûr, « ayez confiance ». Elle est actuellement en garde à vue.
Rien ne justifie de TOUTE FACON une telle interpellation. Pas quand on est désarmée, pas en blouse, pas quand on fait 1m55, pas face à autant de robocop. Non, non et non.
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Remy Buisine
@RemyBuisine
▻https://twitter.com/RemyBuisine/status/1272935058630983681
Une femme en blouse blanche, tirée par les cheveux, durant une interpellation, finira évacuée le visage en sang durant la manifestation aux Invalides. Elle réclamera à plusieurs reprises sa Ventoline.
Images issue de mon direct sur @brutofficiel
(1H45). #soignants
Là-bas si j’y suis
@LabasOfficiel
▻https://twitter.com/LabasOfficiel/status/1272979418424762369
Devant le comissiariat du 7ème arrondissement, Benjamin Amar porte parole de la CGT 94 demande la libération de Farida infirmière ivryéene lors de la manifestation des soignants aujourd’hui.
Comme elle est de ces gilets jaunes qui ont infiltré depuis des années les services de santé pour faire black bloc avec des blouses blanches et qu’elle a été filmée (et diffusée sur BFN) en train de jeter des morceaux de bitume sur des rangées de policiers au loin il va falloir accepter de défendre quelqu’une de pas tout à fait innocente. La demande de mansuétude adressée au gouvernement par ce porte parole de la CGT 94 est un peu courte. Je prédis bien du plaisir à la FI pour tenir le coup, d’autant que pour se dépêtrer de Dijon (qui sert de prétexte pour le présenter comme hostile à la police, il y a des procès fondamentalement injustes) et courir après l’extrême droite JLM a déclaré qu’il ne fallait pas accorder l’asile à des criminels tchétchènes.
à suivre...
Analyse de #Cédric_Mas sur twitter :
Cette après-midi aux Invalides, nous avons eu l’illustration parfaite de l’impasse tactique dans laquelle se trouve le maintien de l’ordre en France en 2020 #soignants
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272892448361103362/pu/vid/1280x720/k2as81w-58y7njpf.mp4?tag=10
2/ les images et témoignages montrent une manifestation de contestation importante en nombre avec des personnes qui ne sont pas - au départ - venues pour « casser du flic », détruire ou piller.
►https://video.twimg.com/amplify_video/1272993663736520704/vid/1280x720/0BYg26H4Smr51TQm.mp4?tag=13
3/ à l’arrivée aux Invalides, il semblerait que des éléments violents aient profité de la masse pour provoquer les FDO déployées en nombre, et en tenue de combat.
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272885796446638085/pu/vid/480x270/KSKv71h02ODXkmjx.mp4?tag=10
4/ les FDO ont alors lancé des gaz lacrymogènes en nombre.
L’incompréhension est totale dans la foule car la plupart des manifestants n’a pas compris ces lacrymos dont les effets d’escalade de la tension sont manifestes (détonations, fumées agressives).
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272884457712816129/pu/vid/480x270/Zxx1QqDDd2zJjeoN.mp4?tag=10
5/ une nouvelle fois, la situation a rapidement dégénéré, les éléments violents bénéficiant du soutien de la foule contre des FDO qui se déploient autour en bloquant des accès.
L’escalade est enclenchée, et les FDO perdent le contrôle de la situation.
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272878625709268994/pu/vid/1280x720/UIza8oKcJgEi8-kX.mp4?tag=10
6/ la violence se développe et la foule réagit à l’escalade par effet d’entraînement.
Les éléments violents antipoliciers obtiennent donc le soutien de la masse contre les FDO soumises à une pluie de projectiles.
Le piège tactique se referme sur les FDO.
7/ Le soutien d’une masse critique est indispensable aux éléments violents, au départ minoritaires, pour faire basculer le rapport de force.
Les FDO ne peuvent pas gagner face à une foule compacte & déterminée.
L’objectif est de tout faire pour éviter ça.
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272901544162275330/pu/vid/640x360/oBCGoKJyjN6I3ady.mp4?tag=10
8/ c’est ainsi que des manifestants basculent dans des actes violents.
L’effet d’entraînement d’une foule soumise à une perte de contrôle et au chaos est bien connu et documenté.
Pourquoi continue-t-on de l’ignorer ?
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272966203548581888/pu/vid/1280x720/NKTeZym4TuckSVR4.mp4?tag=10
9/ la doctrine actuelle du MO pousse les FDO à aller au contact pour interpeller dans l’action des personnes repérées.
La prise de risque (regardez la pluie de projectiles) est extrême pour un objectif (interpeller UNE personne) limité.
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272905540142850050/pu/vid/640x360/bTfESaIhgLZoDQFs.mp4?tag=10
10/ le résultat ?
Un échec du maintien de l’ordre.
Outre les dégâts matériels, les blessés (FDO & manifestants) des clivages aggravés, une escalade des affrontements dans la rue et une société blessée et désunie.
Bravo pour ce résultat.
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272980320573415426/pu/vid/640x360/iceNAdAYNNI0ym38.mp4?tag=10
11/ et surtout un rapport Police/Population encore dégradée, chacun restant enfermé dans sa logique étroite.
La crispation autour de cette image symbole d’une crise des institutions en est un exemple.
12/ Pourquoi ?
Pourquoi continuer à militariser le maintien de l’ordre ?
Continuer à appliquer une doctrine qui pousse à l’escalade et comble les désirs des provocateurs de tous bords ?
Une doctrine qui ne marche pas.
13/ Chaque manifestation, depuis plusieurs années, c’est pareil.
Quel intérêt d’engager des FDO « contre » une foule qui ne comprend pas et réagit en se « défendant » ?
Incompréhension et escalade sont les 2 phases qui se répètent.
14/ par exemple, la manifestation arrivée aux Invalides bloquées par les FDO qui ne sait où aller.
Et qui s’amasse sans but avant que les lacrymos lancés en « réaction » à des violences périphériques ne lui en donne un en « réaction ».
Incompréhension & escalade.
▻https://twitter.com/vladogb/status/1272875394262335488?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
15/ combien de manifestations faudra-t-il encore avant que le ministère de l’intérieur ne change une doctrine du maintien de l’ordre qui rate à chaque fois.
Et transforme une manifestation consensuelle en énième séquence de violences urbaines ?
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1272965850941870087/pu/vid/1280x592/alWF-HAP4PMqHhS9.mp4?tag=10
16/ Tant que ces questions n’auront pas d’autres réponses que « faudrait vous-y voir » ou « on peut pas faire autrement car sinon c’est la chienlit qui aura gagné », ne vous étonnez pas que chaque manifestation importante se finisse comme ça.
▻https://twitter.com/CedricMas/status/1273008378969755648
►https://threadreaderapp.com/thread/1273008301396148230.html
–------
–-> L’analyse est intéressante notamment pour la reconstruction de la scène qui s’est déroulée autour de ce qu’il appelle l’#image-symbole de la journée :
image-symbole qui a été « contestée » par des enregistrements vidéos qui la précède où l’on voit la même personne jeter des cailloux et faire le doigt d’honneur sur les forces de l’ordre :
Pour une idée du fameux contexte, une des nombreuses charges sur l’esplanade des Invalides, des attaques policières répétées sur une place dont on veut dégager les manifestants, bien avant l’heure de la dispersion acceptée par la pref (18h) : une infirmière piétinée par les policiers (source pourrie, je n’en ai pas trouvé d’autre)
▻https://twitter.com/RTenfrancais/status/1272991257023873029
Sans compter qu’auparavant, les FDO, dont les lâches des BRAV ont (symboliquement) pris cher lors d’une de ces incursions parmi les manifestants. Voir cette vidéo de Stéphanie Roy, qui sera elle-même assez gravement blessée aux jambes par l’explosion d’une grenade de désencerclement
▻https://twitter.com/Steph_Roy_/status/1272901704950910977
Les nouvelles grenades de désencerclement (fabriquée par Alsetex, l’État en a commandé 40.000 pour 1 840 000€) ont - comme de coutume - été utilisées de façon offensive, lors de charges
Une analyse réformatrice du #maintien_de_l'ordre tel qu’il s’exerce, avec de nombreuses vidéos prises hier par un « historien militaire », Cédric Mas (via André Gunthert) pour illustrer une « impasse tactique » (les modalités de l’action policière sont la première cause de violence)
"Les casseurs sont des éléments anti-ouvriers."
L’infirmière interpellée mardi à Paris en marge de la manifestation des soignants est "sous le choc", témoigne sa fille
franceinfo - Radio France - Mis à jour le 17/06/2020 | 21:45
▻https://www.francetvinfo.fr/economie/greve/greve-des-medecins/l-infirmiere-interpellee-mardi-a-paris-en-marge-de-la-manifestation-des
L’infirmière relâchée par la police mercredi 17 juin, après avoir été interpellée la veille en marge de la manifestation des soignants à Paris, est « sous le choc, épuisée physiquement et psychologiquement » selon sa fille.
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Quotidien
@Qofficiel
7:38 PM · 17 juin 2020
▻https://twitter.com/Qofficiel/status/1273309129671684096
« La question qu’il faut se poser, c’est comment une dame de 51 ans, mère de 2 enfants, comment a-t-elle pu en venir là ?! »
Après une interpellation musclée à Paris hier, Farida, infirmière, a été libérée aujourd’hui. Sa fille a pris la parole
Honte au président de la violence.
Honte à ses sbires.
Honte à ceux qui acceptent et valident cette violence sans bornes.
Cette violence devrait disqualifier à jamais ce président et son gouvernement.
Où sont les Français sensés qui souhaitent que ce cauchemard prenne fin ?
Les soignants ne réclament aucune médaille. En revanche, sur celles des forces de l’ordre on peut graver « Molochs, forts avec les faibles et faibles avec les forts ». Le geste de Farida est un geste de désespoir mais aussi de courage. Pour moi, elle est une héroïne, une combattante, une princesse du quotidien.
►https://www.mediapart.fr/journal/france/190620/l-air-libre-farida-c-l-infirmiere-violemment-interpellee-paris-se-livre
« À l’air libre » : Farida C., l’infirmière violemment interpellée à Paris, se livre
19 JUIN 2020 PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART
Au programme de notre émission en accès libre : le témoignage de l’infirmière Farida C., violemment interpellée lors de la manifestation des hospitaliers mardi à Paris,
Prise de parole. "On veut mettre du soin dans le soin" , dit Farida C., menottée durant 8 heures à un banc en GAV. Elle a travaillée en puériculture, puis en gériatrie, avant de faire fonction de cadre infirmière.
Elle dit excellemment ce qu’est l’hôpital, la charge de travail qui augmente, le personnel et le temps qui manquent, ce travail réduit à des actes qu’il faut minuter, le travail de codage administratif chronophage exigé des soignants, volé aux patients, la destruction de la relation de soin par une institution de santé pathogène.
"Une infirmières ne fait pas que des piqûres et des pansements, une infirmière s’assoit, apporte du réconfort à un patient".
"Une aide soignante rêverait de prendre du temps pour faire une toilette à une personne âgée, c’est le seul contact que la personne âgée a et quant on fait les toilettes vite, quand tout est chronométré, qu’on ne peut pas poser la main sur un patient et lui dire ne vous inquiétez pas, on est là ! On rentre chez soi, on est frustrée". " On se sent coupable".
Elle insiste (bien classiquement, selon une modalité syndicale) sur les « promesses » faites par Macron dont les manifestantes sont venues réclamer la mise en oeuvre : augmentation de salaire, amélioration des conditions de travail, embauches répondant aux besoins ("soigner comme on a envie" dit-elle, et jamais elle ne prononcera le mot « médecin », mandarinat et porte parole médiatiques, à la trappe), accès à une formation continue dont elle a elle pu faire usage pendant ses 17 ans d’APHP et pour laquelle on attribue aujourd’hui difficilement les congés nécessaires à un personnel débordé et en sous effectif. Ce on, c’est elle aussi, en tant que cadre infirmière... embringuée par-devers elle dans cette destruction, et réclamant pour les suivants cette possibilité d’être payé pour se former plutôt qu’enfermé dans le même emploi
Farida C. dit une ambiance, ses effets. On sait la fuite des soignants vers des emplois hors hôpital. Ces dires nous en fait éprouver et mieux comprendre les motifs.
Et elle ne plie pas : "On asphyxie déjà dans le hôpitaux, et on nous rajoute des gaz quand on vient exprimer notre colère" . L’arrestation était violente ? Elle de répondre : "cauchemar", "je ne réalise pas encore" . Son résumé : "j’ai eu de la boue dans la bouche" . Elle veut que ça claque, elle le répète.
On est loin de nos escamoteurs stipendiés (après l’avoir menotté, l’emmenant vers la GAV : "on est filmés, pas de violence", "reçu, reçu" ). Et ça réconforte.
#soin #hôpital #travail #violence_sociale #maltraitance #malades #société_d'abandon
Merci @colporteur pour avoir résumé et analysé cette vidéo extraordinaire de vérité, je voulais le faire mais n’en avais pas eu le temps.
#toctoc vraiment elle devrait être vu plus encore, c’est une vidéo, une personne, qui, malgré le terrible qu’elle raconte, donne de la force, des arguments et du bon sens pour la lutte pour le bon soin de tous.
@parpaing je trouve aussi qu’une voix, une prise de parole, c’est (ça peut être) fort, il arrive que la parole soit « pleine » Et sa manière de prendre le temps, sa gestuelle, etc. au moment de répondre à « vous regrettez ? » ou je sais plus quoi, elle est forte également, singulière.
J’ai simplement cité et commenté une partie de ses propos, quitte à surinterpréter peut-être du sous-jacent pour appuyer le point de vue (par exemple, son silence à propos des médecins patrons et porte-paroles, tactique, lui aussi ?). Une analyse ça demanderait du temps et la mobilisation d’outils. Le propos est feuilleté d’éléments multiples. Et j’ai pas le temps, ni « spontanément » les dispositions nécessaires :). Pour @rézo, faudrait j’imagine l’extrait et pas plus, utiliser un seen dédié ?
Si j’ai pris un petit temps c’est de ressentir une inquiétude que je cois partagée. J’avais posté ce qui suit sur cuicui " Des mois de grève dans les hostos mais pas sans continuité des soins, une fausse reconnaissance à la faveur de la pandémie, de petits gestes émeutiers isolées et vite réprimés, pour gagner camarades #soignants, il va bien falloir répondre à question « comment nuire davantage ? » "...
Une autre interview de Farida C.
Par Taha Bouhafs ( ▻https://mobile.twitter.com/T_Bouhafs ) sur Là bas s’y j’y suis
La question n’est pas de savoir pourquoi il y a des gens qui jettent des pierres sur la police, mais de savoir pourquoi il y en a si peu. Wilhelm Reich
Il nous semble qu’une des forces de cette image, c’est qu’elle contrebalance les contrastes exposés ci-dessus (force vs faiblesse, masculinité vs féminité) à travers une opposition qui inverse la polarité : nous voyons le visage de la soignante, tandis que tous les autres visages se dérobent à notre regard. En cela, la figure de l’infirmière nous paraît doublement incarnée : elle est une individualité – et d’ailleurs, elle est rapidement reconnue, nommée et identifiée, pendant la soirée du 16, parce que son visage est celui d’une personne. À l’inverse, aucun des policiers présents sur l’image ne peut être identifié, ni même associé à une identité singulière, parce que leurs visages nous sont cachés : ils sont de dos, ou coupés par le cadre, leurs visages sont masqués par d’autres corps, ou par la visière, le casque et le masque qu’ils portent. Ce contraste fait que seule l’infirmière paraît humaine, assimilable à une conscience, tandis que tous les autres protagonistes sont sans individualité, et en cela, renvoyés à une simple fonction, et à un corps social indifférencié. Le visage de l’infirmière attire d’autant plus le regard qu’il forme l’une des seules zones claires de l’image : s’élevant au-dessus de la blouse blanche, il attire à lui la lumière, dans cet environnement bleu marine. La matité de la peau contraste avec les surfaces brillantes qui l’entourent : reflets soyeux des uniformes bleu marine, éclats de genouillères, brillance des visières. Attirant l’œil, le visage peut alors livrer son expression, la seule lisible dans toute l’image : sourcils levés, bouche ouverte, iris bruns tournés incrédules vers le policier au premier plan, ou vers un homme en léger hors champ qui pourrait bien être en train de photographier, ce visage nous est lisible. Donc nous le lisons : il imprime, à lui seul, sa tonalité affective à l’image. Il n’exprime ni colère, ni mépris : juste une paisible incrédulité. Bien sûr, nous savons, par les éléments de contextualisation qui ont fleuri d’emblée sur les réseaux sociaux, que ce n’est absolument pas l’état d’esprit de cette infirmière à ce moment-là. Mais c’est ce qu’exprime cette photo, l’incrédulité d’une femme, seule et sans défense, maintenue à genoux par huit hommes lourdement équipés.
▻https://album50.hypotheses.org/4348
Adama Traoré : les zones d’ombre d’une affaire devenue un symbole
Par Nicolas Chapuis Publié hier, 1é juin 2020 à 20h53, mis à jour à 07h19
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/12/adama-traore-les-zones-d-ombre-d-une-affaire-devenue-un-symbole_6042694_3224
Depuis 2016, les experts médicaux se contredisent sur les causes de la mort du jeune homme, dont le nom est aujourd’hui scandé dans les manifestations contre les violences policières et le racisme. « Le Monde » retrace cette affaire judiciaire hors norme et met au jour les incohérences d’un témoin clé.
Une silhouette musculeuse débouche à vélo dans la rue du Beffroi, à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Vêtu d’un bermuda et d’une chemisette à carreaux, Adama Traoré pédale en direction de son frère, Bagui, assis sur un plot. Il est 17 h 05 en ce mardi 19 juillet 2016, et c’est son anniversaire. Le jeune homme a 24 ans. Très exactement deux heures plus tard, à 19 h 05, son décès sera prononcé dans la cour de la gendarmerie de Persan.
Quatre ans plus tard, le nom d’Adama Traoré est brandi dans les manifestations contre les violences policières et le racisme, qui secouent le pays depuis le 2 juin. Comme un pendant français de George Floyd, cet homme noir asphyxié le 25 mai par un policier blanc à Minneapolis (Minnesota), dont la mort a provoqué une vague internationale de protestation.
Lire aussi « Justice pour Adama ! » : 20 000 personnes rassemblées à Paris contre les violences policières
Le décès d’Adama Traoré est beaucoup plus nébuleux que le meurtre de l’Américain, filmé en direct par des passants. Pour sa famille, il est mort en raison d’une interpellation trop musclée. Pour les gendarmes, il a été victime d’un malaise cardiaque, en raison d’un effort trop important lors de sa fuite.
Le Monde a retracé le déroulé de cette après-midi de juillet 2016, mettant au jour le parcours exact de la fuite d’Adama Traoré, les zones d’ombre de l’interpellation, les conditions très dégradées dans lesquelles les pompiers sont intervenus pour tenter de réanimer, en vain, Adama Traoré. L’examen minutieux des nombreux témoignages et des images de vidéosurveillance permet aujourd’hui de relever les incohérences dans l’audition du principal témoin de la scène, des déclarations sur lesquelles s’appuient pourtant les expertises médicales écartant toute responsabilité des gendarmes.
La course-poursuite
La photo d’un jeune homme noir est présentée aux militaires du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Persan, ce mardi après-midi. Il ne s’agit pas d’Adama Traoré mais de son frère, Bagui, recherché par les forces de l’ordre pour extorsion de fonds sur personne vulnérable. Ils ont pour mission de l’interpeller s’ils le croisent dans les rues de Beaumont-sur-Oise, où il a ses habitudes dans deux bars, le Balto et Le Paddock.
Fabrice Riceputi sur Twitter : « @partisocialiste @faureolivier @CorinneNara @BorisVallaud @PatrickKanner @ArielWeilT @mdesgayets @MxSauvage @Pau_Langevin @dassouline @StephanTroussel
Pour #Rémi_Fraisse et#Adama_Traoré, vous aviez piscine ? » / Twitter
▻https://mobile.twitter.com/campvolant/status/1270455027052797952
« Ça nous dépasse et c’est ce qu’on veut » : comment le comité Adama a réussi une mobilisation surprise contre les violences policières, Abel Mestre et Louise Couvelaire
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/08/justice-pour-adama-histoire-d-une-mobilisation_6042118_3224.html
Le 2 juin, au moins 20 000 personnes manifestaient à Paris, à l’appel du comité La Vérité pour Adama Traoré, mort en 2016 après une interpellation par les gendarmes. Jeunes des quartiers, « gilets jaunes », lycéens : l’ampleur du rassemblement a pris tout le monde de court.
Les jeunes des quartiers « qui ne se mobilisent jamais », des personnalités « qu’on avait jamais vues avant », des « gilets jaunes » « qui n’imaginaient pas avoir des points communs avec cette lutte », des lycéens militants du climat « qui veulent que le monde change », des Blancs plus aisés aussi « qui commencent à comprendre qu’ils ont leur part dans ce combat ». Ils étaient tous là, le mardi 2 juin, devant le tribunal judiciaire de Paris, pour faire entendre leur voix et leur colère face aux violences policières, à l’appel du comité La Vérité pour Adama, ce jeune homme de 24 ans mort sur le sol de la caserne de Persan (Val-d’Oise) en juillet 2016, après une interpellation musclée par les gendarmes. 20 000, selon la Préfecture de police, au moins 60 000, selon les organisateurs.
Sa sœur, Assa Traoré, ne s’y attendait pas. Ni les militants aguerris qui l’entourent. « Cette mobilisation marque une rupture générationnelle, analyse Almamy Kanouté, du comité Adama. Ils sont jeunes, voire très jeunes. » Personne n’avait vu venir l’ampleur de la mobilisation, qui s’est poursuivie ce week-end dans plusieurs villes de France. Un peu plus de 23 000 personnes au total se sont rassemblées à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux…
« Conscientisation accélérée »
Dans les rangs des militants, on parle d’une conjonction d’événements participant à une « conscientisation accélérée » sur le sujet d’une génération – celle qui marche aussi pour le climat – qui ne craint pas de renverser les normes, d’une « coïncidence parfaite » après des décennies de lutte contre le racisme et quatre années de combat du comité Adama, une machine de guerre qui ne s’essouffle pas, bien au contraire.
Sans QG ni financements pérennes, mis à part la vente de tee-shirts, c’est dans le Val-de-Marne, dans le salon d’Assa Traoré, que tout se passe et se pense, autour d’un grand canapé en cuir noir qui mange la moitié de la pièce.
« Justice pour Adama », c’est avant tout un combat pour la vérité sur la mort d’Adama Traoré ; c’est une procédure judiciaire à rebondissements, jalonnée d’expertises et de contre-expertises médicales ; c’est un visage, celui d’Assa Traoré, la grande sœur charismatique, figure de proue de la lutte contre les violences policières ; c’est, en coulisses, un comité qui œuvre pour multiplier ses actions dans les quartiers populaires, faire tourner sa propre plate-forme d’informations sur les réseaux sociaux et construire des alliances stratégiques avec des organisations de la gauche extra-parlementaire.
Depuis le 2 juin, c’est un slogan, un cri de colère et de ralliement, la version française du mouvement de protestations planétaire né aux Etats-Unis le 25 mai, jour de la mort – filmée – de George Floyd, afro-américain de 46 ans, lors de son interpellation par un policier blanc. « Justice pour Adama », c’est la traduction de ses derniers mots, « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer »), qui s’affichent dans toutes les manifestations. « Ce sont aussi ceux que mon frère a prononcés avant de mourir », martèle Assa Traoré. L’onde de choc mondiale provoquée par les images de la mort de George Floyd et la vague Black Lives Matter « a mis une claque à la planète » , dit-elle. Et trouvé un écho en France.
« Adama » est partout
Le confinement et la succession d’histoires de violences policières pendant cette période ont « créé une indignation qui s’est propagée sur les réseaux sociaux pendant des semaines », a observé Massy Badji, 37 ans, entrepreneur social à Châtillon (Hauts-de-Seine) et professeur dans un lycée pro. « Après tout ça, je ne pouvais plus rester derrière mon écran d’ordinateur sans rien faire », raconte Saly, la vingtaine, gestionnaire dans une entreprise des Hauts-de-Seine. Le 2 juin, elle est allée manifester pour la première fois de sa vie. Pour George Floyd et pour Adama Traoré, dont elle connaissait « évidemment ! » l’histoire.
Cela fait quatre ans que la grande sœur d’Adama scande et impose le prénom de son petit frère, « partout où il y a de l’injustice, de l’inégalité et de la répression », explique Assa Traoré, qui refuse de parler de « convergence des luttes ». « Chacun garde sa spécificité, mais on peut faire alliance, être là les uns pour les autres quand il faut. » « Adama » est partout.
On l’a vu se battre aux côtés des agents de nettoyage des gares ; défiler avec des cheminots du syndicat SUD-Rail pendant les manifestations des « gilets jaunes » en décembre 2018 ; rejoindre les jeunes de Youth for Climate en septembre 2019 ; occuper un centre commercial avec les écologistes du mouvement Extinction Rebellion (XR) un mois plus tard et apporter son soutien au collectif contre l’enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse).
Le comité est surtout, de toutes les manifestations et marches blanches contre les violences policières. Et, plus discrètement, dans les quartiers populaires de France. Cela fait trois ans que, avec les membres du comité Adama, Assa Traoré arpente les cités du pays pour « discuter avec les jeunes ».
« La voix des quartiers »
Symbole le plus connu en France de la lutte contre les violences policières, « Justice pour Adama » devient aussi celui d’un combat, « la voix des quartiers » contre « le racisme, les discriminations et les inégalités », et occupe le vide laissé par les organisations antiracistes traditionnelles des années 1980 [Pas bravo Le Monde : SOS race a été crée par le PS pour faire le vide là où de nombreuses formes d’auto-organisation des premiers concernés se développaient...] Aussi bien SOS-Racisme que le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) sont en perte de vitesse depuis plusieurs années. « Le comité Adama est devenu un point d’accroche pour la communauté noire, pour les Arabes aussi, pour tous ceux qui n’avaient plus d’organisation ou de figure à laquelle se raccrocher », commente Assa Traoré.
Conscient d’avoir un rôle politique à jouer pour construire un mouvement populaire large, il n’est pas question pour autant pour le comité d’être sous la tutelle d’un parti comme le furent à leur époque SOS-Racisme (Parti socialiste) et le MRAP (Parti communiste), malgré l’appui de plusieurs d’entre eux, comme notamment le Nouveau Parti anticapitaliste, La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts, ou le Parti communiste. « Personne ne pourra nous récupérer, on a appris des erreurs de nos aînés , lance Youcef Brakni, du comité Adama. Nous sommes politisés et politiques, mais au sens noble du terme. »
Le comité accepte néanmoins le soutien d’élus à titre individuel, comme celui des députés « insoumis » Eric Coquerel et Clémentine Autain (Seine-Saint-Denis), ou la sénatrice Verte de Paris Esther Benbassa. « Eux étaient bienvenus mardi. En revanche, François Ruffin aurait été reçu autrement… », souligne Madjid Messaoudene, élu municipal sur le départ à Saint-Denis et soutien actif de longue date du comité Adama. Le député de [l’IGPN de] la Somme avait, en effet, déclaré en septembre 2017 lors d’un meeting qu’il voulait « mener l’enquête d’abord » avant de « se positionner ». Des propos qui lui sont encore reprochés aujourd’hui.
« Le comité Adama dénonce un système, comme nous, les anticapitalistes, et comme beaucoup d’autres », explique Anasse Kazib, cheminot syndicaliste SUD-Rail, présent à toutes les marches pour Adama, organisées chaque été à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), où habitait le jeune homme.
Soutien aux « gilets jaunes »
C’est le cas de l’Action antifasciste Paris-banlieue (AFA). Ses militants étaient tous là mardi soir, il était même prévu qu’ils interviennent – un texte avait été écrit – mais ils ont « finalement fait la sécu ». Camille, l’un de ces antifascistes, raconte : « On est en lien avec eux depuis juillet 2016. Les ex du Mouvement de l’immigration et des banlieues [MIB] qui sont proches de nous ont joué un rôle. Et notre composition sociale et raciale fait que les choses se font naturellement. C’est une génération des quartiers populaires qui lutte avec des petits Blancs. » Les antifascistes de l’AFA estiment que ce que subissent les militants radicaux depuis les manifestations contre la loi travail en 2016 est la reproduction de ce qu’il se passe depuis des décennies dans les quartiers populaires contre « les Noirs et les Arabes ».
Autre point de convergence : le mouvement des « gilets jaunes ». Le comité Adama a soutenu les manifestants et les antifascistes ont été de tous les « actes », participant à certains points de blocage, comme au Marché international de Rungis. « Tous les “gilets jaunes” de Rungis étaient là mardi soir », assure Camille. Pour lui, il y a un point commun entre le comité Adama, les « gilets jaunes », les zadistes ou encore le cortège de tête dans les manifestations syndicales : « Assumer l’antagonisme avec la police. » Edouard (un prénom d’emprunt), militant autonome et également « gilet jaune », abonde : « On voit que la lutte contre les violences policières et la lutte contre le gouvernement est un tout, presque une continuité. »
En arrière-plan, c’est la lutte contre un système « de domination » qui se joue, avec des messages venus d’outre-Atlantique fondés sur le « privilège blanc ». Ils ont inondé les réseaux sociaux et particulièrement Instagram depuis la mort de George Floyd : « Muted, listen and educate yourself » (« Taisez-vous, écoutez et éduquez-vous »), pouvait-on lire sur de multiples comptes, très relayés dans les milieux artistiques et de la mode.
« On s’inscrit complètement dans cette logique en dénonçant le racisme systémique dans la police », acquiesce Assa Traoré. « On a longtemps été parasités par le Parti des indigènes de la République qui ne représente rien et qui n’a fait que créer des polémiques, explique Youcef Brakni. Aujourd’hui, il y a un changement de paradigme, une digue est en train de sauter. »
« Je dois être là »
Ces événements marquent le début « d’une prise de conscience, en tant que Blanche », abonde Cloé, 31 ans, réalisatrice de fictions et de films publicitaires, à Paris. « Je croyais être très au clair sur mon antiracisme, j’avais tout faux. Le 2 juin, je me suis dit : c’est le moment, je ne dois pas parler pour eux, mais je dois être là. » Pour les militants de l’antiracisme décolonial ou politique, Cloé est une « alliée ». « L’antiracisme des alliés est une transformation radicale, analyse la sociologue Nacira Guénif, proche des milieux décoloniaux. Ils sont en train de comprendre qu’il ne faut pas faire à notre place, mais avec nous. »
« La jeune génération a moins de réticences à se remettre en question, à questionner la norme, à utiliser des mots qui font peur aux générations précédentes, affirme Dawud, militante afro-féministe parisienne de 28 ans. Pour eux, parler de “blanc” ne pose aucun problème. »
Comme Gabriel, lycéen parisien de 16 ans, venu manifester samedi 6 juin place de la Concorde, à Paris, qui ne veut « plus de ce monde-là », ne veut « plus laisser passer ça ». « Ça », c’est « la violence de la police » envers les minorités ; « ça », c’est « la planète qu’on saccage » ; « ce monde-là », c’est aussi « la couleur de ma peau, blanche, qui, de fait, me confère une position dominante dans la société ». « Tout ça, c’est le même combat », conclut-il.
« Même sans nous, le mouvement continue constate, satisfait, Youcef Brakni. Le comité Adama n’était à l’origine d’aucun des appels à manifester ce week-end. « Ça ne nous appartient plus, ça nous dépasse, et c’est ce qu’on veut. A chacun de prendre part au combat. »
Face à l’événement. La classe dominante a le droit d’être informée de ce qui la menace. On en vient à ne pas dire (trop) n’importe quoi.
#confinement #Irruption #police #racisme #justice #violences_policières #Morts_aux_mains_de_la_police #Adama_Traoré #Recomposition_politique #Manifestation_du_2_juin_2020 #Luttes #Faire_alliance #politisation #antiracisme #Vérité_pour_Adama_Traoré #cortège_de_tête #Gilets_jaunes #antifascistes #quartiers_populaires #lycéens #banlieues #cités
Le comité Adama appelle à un rassemblement national massif ce samedi à Paris
▻https://twitter.com/laveritepradama/status/1270074397290835976
Notre avocat a été contacté aujourd’hui par le cabinet de Madame Nicole Belloubet, ministre de la justice, garde sceaux.
Il lui a été proposé d’organiser une rencontre entre le garde des sceaux et la famille d’Adama Traore.
Contrairement à ce qu’affirme certains médias, sans avoir attendu la réponse de la famille Traoré, celle-ci refuse de rencontrer la garde des sceaux pour échanger.
Elle demande depuis quatre ans que les gendarmes entre les mains desquels est mort Adama Traoré soient convoqués devant la justice, interrogés et mis en examen.
La famille d’Adama Traoré rappelle qu’elle attend des avancées judiciaires, et non des invitations à la discussion qui n’auraient aucune finalité procédurale.
C’est la raison pour laquelle le comité Adama appelle à un rassemblement nationale massif ce samedi au départ de la Place de la République à 14h30.
La conférence de presse se déroulera demain 9 juin à 12h00 49bis Rue Louis Blanc, 75010 Paris.
Bien joué ! Accepter un tel rendez-vous c’était devenir des justiciables plus égaux d’autres hors de tout cadre juridique, rendre service au gouvernement.
C’est exceptionnel que le leurre si terriblement efficace de la reconnaissance institutionnelle ne fonctionne pas.
« Nous ne laisserons pas se reproduire 83 », prévient Youcef Brakni, en hommage à la « marche pour l’Egalité » devenue « marche des Beurs ».
▻https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/face-au-gouvernement-et-a-sos-racisme-le-comite-adama-prefere-laction-a-la
« Il ne faut pas perdre la jeunesse » : l’Elysée craint un vent de révolte
►https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/10/il-ne-faut-pas-perdre-la-jeunesse-l-elysee-craint-un-vent-de-revolte_6042430
Emmanuel Macron prononcera dimanche une allocution depuis l’Elysée. L’occasion pour le chef de l’Etat d’apparaître en père de la nation, alors que les manifestations se multiplient.
[...] « On a fait vivre à la jeunesse quelque chose de terrible à travers le confinement : on a interrompu leurs études, ils ont des angoisses sur leurs examens, leurs diplômes et leur entrée dans l’emploi. Il est normal qu’ils trouvent dans la lutte contre le racisme un idéal, un universalisme » , répète [le père de la nation] à ses interlocuteurs.
Maxime du dentifrice
Pour [le p. de la nation], le confinement a été pénalisant avant tout pour les jeunes, alors qu’il a d’abord été décidé pour protéger les plus âgés, davantage exposés au coronavirus. Un paradoxe qui, si l’on n’y prend garde, pourrait déboucher sur un « conflit de générations », craint M.
[Le p.] partage les analyses de ceux qui estiment que la génération de #Mai_68 est responsable d’un certain nombre de maux du pays mais aussi du monde, notamment en matière d’écologie.
[...] la menace sécessionniste est réelle au sein du pays, affirme-t-on au sein de l’exécutif. Pour le chef de l’Etat, l’affaire George Floyd entre en résonance avec un passé colonial non encore digéré. « La guerre d’Algérie reste un impensé » , aime répéter le locataire de l’Elysée, qui a tenté à plusieurs reprises de faire évoluer les mentalités sur ce sujet depuis le début de son quinquennat mais dit se heurter à l’absence d’interlocuteurs. « Il y a tout un travail à faire avec les historiens, mais cela prend du temps » , explique-t-on au cabinet [du p. de la nation].
[...] « Le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste [le p. de la plantation Uber Frichti Amazon raconte sa vie, ndc]. Cela revient à casser la République en deux », estime en privé le chef de l’Etat, qui souligne notamment les ambivalences des discours racisés [sic] ou sur l’intersectionnalité [et qui] dit ne pas craindre une « FNisation » de la police. « Ce sont des citoyens comme les autres »_ , répète-t-il.
Aujourd’hui, le toujours prêt Pelloux a voulu rendre service au gouvernement en ce jour de manif santé en déclarant sur BFN que place des Invalides des « tshirts Adama ont brûlé deux voitures »...
Il y n’a pas eu de voitures brulées, pas plus que d’attaque par les manifestants du Premier mai 2019 de la Pitié-Salpétrière.
Mort d’Adama Traoré : les juges veulent entendre deux témoins clés
▻https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-d-adama-traore-les-juges-veulent-entendre-deux-temoins-cles-05-06-20
INFO LE PARISIEN. Parmi ces deux témoins figure la personne chez qui le jeune homme de 24 ans s’était réfugié et où il a été interpellé.
Cette demande d’auditionner ces deux témoins était réclamée depuis trois ans par la partie civile et restée jusque-là lettre morte, comme celle d’une reconstitution des faits.
C’est un coup de théâtre dans l’affaire Adama Traoré. Les juges viennent de signifier à la famille du jeune homme de 24 ans -décédé en 2016 dans la caserne de Persan (Val-d’Oise) près de deux heures après son interpellation par les gendarmes- qu’ils envisageaient d’entendre, début juillet, deux témoins du dossier. Une demande réclamée depuis trois ans par la partie civile et restée jusque-là lettre morte, comme celle d’une reconstitution des faits.
Le premier témoin est la personne au domicile de laquelle s’était réfugié Adama Traoré et où il a été arrêté après avoir échappé à une première interpellation dans la rue. Il a été entendu une seule fois par les #gendarmes dans des conditions dénoncées par la famille de la victime. Le second est une femme qui a assisté à l’interpellation avortée du jeune homme de 24 ans à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) et qui n’a encore jamais été auditionnée. Les auditions de ces deux témoins, jugées capitales par la partie civile pour comprendre les circonstances de l’interpellation d’Adama Traoré, doivent se faire en présence de Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille de la victime.
#défense_militante #témoins #instruction #Adama_Traoré #justice #la_lutte_paie
La Rumeur : « L’affaire George Floyd est un miroir tendu par les Etats-Unis » , Stéphanie Binet
▻https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/05/la-rumeur-l-affaire-george-floyd-est-un-miroir-tendu-par-les-etats-unis_6041
Le groupe de rap La Rumeur, qui a gagné un procès contre le ministère de l’intérieur en 2010 sur les violences policières, réalise un documentaire sur Adama Traoré.
Parmi les plus de 20 000 personnes présentes lors de la manifestation du 2 juin devant le Tribunal de grande instance de Paris à l’appel du comité Vérité et justice pour Adama Traoré, il y avait le groupe de rap La Rumeur. Hamé Bourokba, un de ses deux leaders, y filmait des images pour le documentaire Pour Adama , qu’il compte diffuser en 2021 et qui retrace le combat de la famille Traoré pour déterminer les responsabilités dans la mort d’Adama en juillet 2016.
Rappeurs engagés dans les années 1990 et 2000, aujourd’hui cinéastes, Hamé Bourokba et Ekoué Labitey n’ont cessé, dans leurs textes et leurs films, de dénoncer les violences policières. A la suite de la publication en 2002 d’un article titré « Insécurité sous la plume d’un barbare » dans le fanzine qui accompagnait leur premier album, L’Ombre sur la mesure , et évoquait les « centaines de [leurs] frères abattus par les forces de police, sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété » , le ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, leur avait intenté un procès pour « atteinte à l’honneur et à la considération de la police nationale » . Après huit ans de procédure, la justice leur donnait raison en cassation en 2010. Dix ans plus tard, Hamé et Ekoué analysent la situation actuelle.
Comment expliquer cette mobilisation en France ? Les pancartes dans les manifestations à Paris, Toulouse et Montpellier indiquent : « Black lives matter, ici aussi, en France ».
H. B. : L’affaire George Floyd est un miroir tendu par les Etats-Unis et les gens, ici, s’y voient. Ils y reconnaissent des aspects de leur réalité qui se produisent aussi en France. Il y a eu quelque chose aussi d’assez troublant : dans les jours qui ont suivi la mort de Floyd, la première expertise a tout de suite cherché à exonérer les policiers en dépit de l’évidence et des images vues par tous. Ceux qui s’intéressent de près à l’affaire Adama Traoré ont assisté à la même volonté d’enterrer une affaire en exonérant les forces de l’ordre de leur responsabilité et en produisant des expertises douteuses. Ça n’arrive pas dans n’importe quel contexte non plus.
Pourquoi maintenant, justement ?
H. B. : Nous avons tous été mis entre parenthèses pendant deux mois et, à peine déconfinés, nous sommes face à une crise. La crise politique est consommée avec la défiance vis-à-vis du gouvernement actuel, la façon dont il a géré les débuts de la crise sanitaire, son incapacité à mettre la population en sécurité en livrant ne serait-ce que du gel et des masques, l’imbroglio de la communication, sa volonté de maintenir mordicus les élections municipales pour décréter deux jours plus tard le début du confinement… On est dans une crise de confiance politique, et nous basculons dans une crise économique et financière d’une ampleur inédite. Il y a un contexte général où on a l’impression d’être tous à poil. Il y a de quoi provoquer l’inquiétude et la colère. Avant de décréter le confinement, le gouvernement était occupé à parachever le démantèlement du système des retraites par répartition. C’est comme si, au cours de ces semaines, tout s’était vu : le visage hideux et peu reluisant de l’avenir qui nous attend. Ce rassemblement a eu une espèce de vertu cathartique, comme s’il sonnait un déconfinement populaire et militant. Ce n’est pas un hasard si c’est la question des violences policières qui cristallise cette colère, car elles sont un condensé assez flagrant de la violence sociale et politique.
Depuis combien de temps préparez-vous ce documentaire sur l’affaire Adama Traoré ?
H. B. : Depuis trois ans. C’est un projet au long cours, il s’agit à la fois de documenter un combat, d’entrer dans le détail de l’affaire et faire aussi le portrait d’une famille. Avant mon arrivée à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), le comité Vérité et justice pour Adama filmait déjà beaucoup sa lutte, postait ses vidéos, des lives sur sa page Facebook. L’idée était de rassembler cette mémoire du combat en train de se faire, de l’organiser en un film et d’y ajouter mon regard. Ce film est le nôtre et le leur.
En quoi cela résonne-t-il avec l’histoire de La Rumeur ?
E. L. : En vingt ans, il suffit de se plonger dans nos archives pour se rendre compte que nous étions à l’avant-garde de ces questions. Nous avons été en procès pendant huit ans avec l’Etat. Nous prenons le parti des gens qui n’intéressent personne, dont les vies sont tout sauf spectaculaires mais qui sont finalement les forces vives de ce pays et qui, dans une crise sociale et économique, subissent le système silencieusement mais avec la plus grande violence.
Que vous inspire aujourd’hui la présence, dans les manifestations, de célébrités comme Omar Sy, Camélia Jordana ou Sara Forestier ?
H. B. : C’est très bien qu’un maximum de monde s’empare de cette question-là. Elle ne nous appartient pas. Ce dont je me félicite, c’est qu’elle se pose aujourd’hui dans des termes qui étaient peu consensuels il y a quinze ou vingt ans. Le ministère de l’intérieur nous a attaqués en justice pour un article qui ne dévoilait pourtant aucun scoop. Nous pointions des brutalités qui avaient conduit à des morts et qui étaient jusque-là impunies. La réaction du pouvoir policier à cette époque étant disproportionnée, c’est dire la panique qui a pu les gagner devant l’ampleur du rassemblement du mardi 2 juin. Pourtant le mot d’ordre du comité Vérité et justice pour Adama est que la justice s’applique avec la même rigueur quels que soient la victime et le coupable présumés. Il ne demande pas la lune, juste l’égalité de traitement.
Quand le ministère de l’intérieur vous intente un procès pour diffamation en 2002, comment l’interprétez-vous ?
H. B. : Ils nous ont fait un grand honneur en nous permettant d’exposer nos arguments devant cinq cours différentes. Attaquer un groupe de rap, il y a quinze ans… Il y avait déjà quelque chose de bête et méchant dans la censure. Nous refuser le droit de légitimement poser des mots sur la réalité des violences policières qui touche de plein fouet les cités et les quartiers depuis des décennies ne les fait en rien disparaître.
Depuis que vous avez gagné votre procès, avez-vous vu les choses évoluer ?
H. B. : Ce qui a changé, c’est que les violences policières frappent désormais des catégories de la population qui jusque-là ne les connaissaient pas. Je pense aux récents mouvements sociaux depuis la loi travail et aux « gilets jaunes », dont certains ont même perdu un œil, une main. Il y a eu des incarcérations, puis une lenteur en revanche à instruire les plaintes de manifestants violentés. Ce qui a changé, c’est que la société française devient plus violente, dans le sens où la proportion de personnes et de familles qui sont sur la paille ou vont s’y retrouver explose.
Le député La République en marche de Paris, Hugues Renson, affirme que « notre modèle républicain est fort heureusement très éloigné du passé ségrégationniste américain ». Qu’en pensez-vous ?
E. L. : Qu’il continue de le penser, que voulez-vous que je vous dise ? Force est de reconnaître, par exemple, que la situation des Antilles n’est pas historiquement si éloignée. Il y a évidemment des différences et j’invite ce responsable politique à plus de nuance. Nous, dans nos disques, on dresse des constats et, depuis une vingtaine d’années, les faits nous donnent raison.
H. B. : Nous ne sommes pas idiots au point de dire que la France, c’est les Etats-Unis. Ce sont deux pays différents avec des histoires différentes, un rapport au rôle de l’Etat différent, etc. Ce qui nous a relativement préservés de la violence très crue du modèle américain, ce sont les quelques protections sociales qui nous restaient.
#Adama_Traoré #George_Floyd #déconfinement_populaire_et_militant #La_Rumeur #film #documentaire #racisme #police #violences_policières #cités #violence_sociale #luttes
#Rokhaya_Diallo sur Twitter : « Débattre de #racisme et de #violences policières quand on est la seule personne concernée, c’était mon challenge hier sur #RTL ... » / Twitter
▻https://twitter.com/RokhayaDiallo/status/1268423411350601728
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1268423300469923840/pu/vid/640x360/HcCapedIB8QiY_nt.mp4?tag=10
Rokhaya Diallo sur Twitter : « Je pose quand même cet extrait là, parce que c’est une illustration parfaite de la manière dont on criminalise et déshumanise les #victimes de violences policières. Je suis restée sans voix. #AdamaTraore #JusticePourAdama » / Twitter
▻https://twitter.com/RokhayaDiallo/status/1268474167118172161
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1268474125351346178/pu/vid/634x360/x1zzWYtW28Dlu6GF.mp4?tag=10
J’ai arrêté la vidéo quand le mec lui dit : « Je peux vous interrompre si j’estime que vous dites une bêtise. » Mais je continue à l’écouter elle sur #Kiffe_ta_race qui est un super podcast, drôle et intelligent.
J’hésite à vous demande le nom des deux autres pour bien les haïr ou les ignorer et essayer de les oublier pour ne pas vomir...
Déni
Le journaliste Jean-Christophe Buisson affirme que le racisme institutionnalisé n’existe pas dans la police (alors qu’il est amplement documenté). Il avait affirmé en août 2019 que Malik Oussekine n’était pas mort sous les coups de policiers.
Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro magazine est un récidiviste au micro de Vincent Parizot :
▻https://seenthis.net/messages/796389
►https://video.twimg.com/ext_tw_video/1158469972093472768/pu/vid/1280x720/0tb2dfOKiZ3uX18c.mp4?tag=10
"Ellroy a raison lorsqu’il affirme que la véritable histoire des Etats-Unis, c’est l’histoire du crime. C’est aussi vrai pour la France."
François Guérif
« Lettre adressée à mes amis #blancs qui ne voient pas où est le problème... » - Virginie Despentes
▻https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-04-juin-2020
#racisme
#racisme_institutionnel
#france
Je suis blanche. Je sors tous les jours de chez moi sans prendre mes papiers. Les gens comme moi c’est la carte bleue qu’on remonte chercher quand on l’a oubliée. La ville me dit tu es ici chez toi. Une blanche comme moi hors pandémie circule dans cette ville sans même remarquer où sont les policiers.
Des fois, je dis la même chose en rigolant, jaune quand même, mais la vérité, c’est que je ne me souviens pas avoir été arrêté pour un contrôle d’identité...
Bien visé, oui, police et France racistes. Mais « ... je ne me souviens pas avoir jamais vu un homme noir ministre. », c’est du bien trop vite dit (Monnerville, Yamgnane, Bambuck, Pau-Langevin, Désir, Taubira, Yade, Fessel, NDiaye) qui fragilise le point de vue. Je préfère "Ces jeunes savent ce qu’ils disent quand ils disent si tu es noir ou arabe la police te fait peur : ils disent la vérité. Ils disent la vérité et ils demandent la justice. "
Une critique de la notion de #privilège
▻https://seenthis.net/messages/815542#message858214
Cela dit, circuler tranquillement dans la ville est essentiellement un privilège d’homme blanc riche (ou présentant des signes extérieurs d’aisance et d’intégration) dans « la force de l’âge ».
Une femme blanche n’a pas besoin de ses papiers, mais elle doit penser à s’habiller sobrement, à avoir des chaussures qui n’entravent pas la fuite, un sac solide, etc.
Une femme jeune consommable pensera à avoir des écouteurs ou un casque pour ne pas entendre les remarques des hommes croisés.
Mais oui, la peur du flic est essentiellement un problème de n’être pas blanc.
Balkani, par exemple, n’a pas peur de la police, alors qu’il devrait.
En France on n’est pas raciste mais quand on a annoncé que le taux de mortalité en Seine Saint Denis était de 60 fois supérieur à la moyenne nationale, non seulement on n’en a eu un peu rien à foutre mais on s’est permis de dire entre nous « c’est parce qu’ils se confinent mal ».
Sur les ministres noirs, c’était pas loin d’être vrai (une vérité politique, avec les simplifications que cela peut supposer) mais là, le début de cette phrase qui veut pointer un fait tout à fait significatif n’est pas sérieux du tout. Dommage.
Adama Traoré. Le discours percutant d’Aïssa Maïga lors du rassemblement contre les violences policières
Publié le 03/06/2020
▻https://www.ouest-france.fr/societe/adama-traore-le-discours-percutant-d-aissa-maiga-lors-du-rassemblement-
▻https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA2ZTEwZmFlZjBmZGJmZWVlMjU4NGQ2YjkxNjg0NDJjM2Y?width=1260&fo photo @T_Bouhafs
Aïssa Maïga a prononcé un discours très remarqué en marge du rassemblement organisé mardi 2 juin à Paris pour dénoncer les violences policières. Près de 20 000 personnes avaient répondu à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, un homme noir de 24 ans mort en 2016 après son arrestation par les forces de l’ordre. La comédienne a pris le micro et s’est exprimée aux côtés d’Assa Traoré, la sœur du jeune Francilien.
Dans la vidéo relayée sur les réseaux sociaux et repérée par le Huffington Post, Aïssa Maïga dresse un parallèle entre « le combat que nous menons au cinéma, à la télévision et dans le théâtre en France » et celui « de toutes les familles victimes de la brutalité policière ».
L’intervention de @AissaMaiga magistrale #JusticePourAdama pic.twitter.com/6Tcpa75JFT
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) June 2, 2020 (...)
« Ce n’est plus seulement le combat de la famille Traoré, c’est votre combat à vous tous »
▻https://www.bastamag.net/Adama-Assa-Traore-George-Floyd-Justice-Black-lives-matter-manifestation-re
Plus de 20 000 personnes se sont rassemblées le 2 juin à Paris contre les #Violences_policières racistes. En écho au vaste mouvement qui secoue les États-Unis, ces milliers de manifestants ont demande justice aux côtés du Comité Adama et d’autres familles endeuillées par des homicides commis par la police. Personne ne s’attendait à autant d’affluence. Le rassemblement appelé par le Comité Adama le 2 juin a réuni entre 20 000 et 40 000 personnes devant le Palais de justice de Paris, à Porte de Clichy. Adama (...) #Résister
/ #Luttes_sociales, #Reportages, Violences policières, #Discriminations, A la une
#Actu_Coronavirus – 02 juin
▻https://www.les-crises.fr/actu-coronavirus-02-juin
Ce fil d’actualités comprend des informations provenant de trois sources : Les Lives #Covid-19 du Figaro, de 20 minutes et le compte Twitter @Conflits_FR. 02 juin 17h Manifestations : malgré l’interdiction par la préfecture de #police du rassemblement pour #AdamaTraore, les organisations annoncent qu’elles maintiennent la manifestation pour 19h. (@NnoMan1) #JusticePourAdama Manifestations : malgré l’annulation par le #préfet de #police du regroupement prévu pour #AdamaTraore ce soir à 19h, la #police déploie en ce moment un bus d’arrestation, un canon à eau et des voitures banalisées. (@NnoMan1)Lire la suite
#Revue_de_Presse #SRAS-2 #Revue_de_Presse,_Actu_Coronavirus,_Covid-19,_SRAS-2
Marée humaine devant le tribunal de Paris. Justice pour Adama et toutes les victimes des violences policières et racistes
▻https://paris-luttes.info/rassemblement-justice-et-verite-14070
2 juin 2020, une mobilisation anti raciste contre les violences policières qui fera date.
Vue partielle du rassemblement, LA photo envoyée par une riveraine du TGI sur oiseau bleu
Rassemblement historique, 20 000 personnes d’après la police, mais plus probablement entre 30 000 et 60 000 (d’après les vidéos d’ensemble), contre les crimes policiers et leur impunité, le racisme d’État qui frappe tant aux États Unis qu’ici, pour la vérité sur le meurtre d’Adama Traoré et de tant d’autres. Devant le tribunal se sont rassemblé-es beaucoup de jeunes, de femmes, de personnes subissant le racisme et la violence d’État au quotidien... Bravo à tou-tes ! Et tenez-vous prêt-es car c’est pas fini ! Prochain rendez-vous appelé par le Collectif Vies Volées : samedi 6 juin ▻https://twitter.com/ViesVolees/status/1267788161159225346
Deuxième grosse #manifestation_interdite (trés) réussie à Paris depuis la levée du confinement avec maintien de l’ interdiction des rassemblements, après celle du samedi 30 mai avec et pour les sans papiers.
Cette fois, après deux heures de rassemblement où la police a été débordée par le nombre, les forces de l’ordre ont commencé à gazer/nasser lors de la dispersion (retour vers Paris). S’en sont suivi des affrontations et plusieurs manifs improvisées, à Clichy et Paris.
Le succès inespéré de la manif a imposé un suivi à une partie de la presse (entendu sur France culture un récit qui donnait la parole à divers participants et pointait clairement la responsabilité policière dans le déclenchement des « incidents »).
Beaucoup de primo-manifestants, de jeunes.
Lille, plusieurs milliers de manifestants ont réussi à prendre le centre ville
Marseille, plusieurs milliers de manifestants
Grenoble
Nantes, comme à Lille, incursion dans un centre ville habituellement interdit par la police
Lyon, grosse manif qui dame le pion à l’extrême-droite locale très présente en centre ville
▻https://rebellyon.info/Pas-de-Justice-pas-de-Paix-Rassemblement-22363
#police #justice #racisme #violences_policières #Adama_Traoré
Le plan de la Préfecture de police était organisé depuis cet après midi. Les fdo étaient positionnées depuis 17h00 à l’intérieur du palais. Ils ont lancé des gaz lacrymo depuis les étages. Visiblement avec l’accord de la présidence du TGI, causant les incidents. #justicepourAdamatraore
Arié Alimi
La permanence du déni s’effrite ?
Interrogé sur les violences policières lors des questions au gouvernement au Sénat, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a lui appelé à ce que « chaque faute » commise par un membre des forces de l’ordre, « chaque accès, chaque mot, y compris des expressions racistes, fasse l’objet d’une enquête (…), d’une sanction ».
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/03/au-lendemain-de-la-manifestation-interdite-contre-les-violences-policieres-l
Même sur France intox, le déni est moins facile
La belle manif #JusticePourAdama a fait immédiatement bouger les lignes. Par ex., à l’instant, un journaliste de @franceinfo ose bousculer 3 fois la porte parole de l’Intérieur en plein déni sur les contrôles au faciès.
Le combat continue !
Le ministère de l’Intérieur craint l’effet de souffle des manifestations anti-violences policières aux Etats-Unis
▻https://www.lopinion.fr/edition/politique/beauvau-craint-l-effet-souffle-manifestations-anti-violences-218159
Après le succès du rassemblement, organisé mardi soir par les proches d’Adama Traoré, le ministère de l’Intérieur cherche à éteindre les polémiques
[...] Les services de renseignement ont été surpris par l’ampleur de la manifestation mardi : ils s’attendaient à 7 000 à 10 000 participants, contre trois fois plus à Paris.
Affaire Adama Traoré : le directeur général de la gendarmerie assure les gendarmes impliqués de « son soutien »
▻https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/mort-de-george-floyd/affaire-adama-traore-le-directeur-general-de-la-gendarmerie-assure-les-
N’importe quel boss devrait dire qu’il espère que la lumière sera faite et qu’il faut laisser la justice mener son cours... mais pas eux. Eux, soutien comme un crachat sur les victimes.
Manif du 2 juin à Paris, 8 mois de prison ferme pour un feu de poubelle
▻https://www.huffingtonpost.fr/entry/adama-traore-rassemblement-violences-policieres-justice_fr_5eda92aac5
Quelques débordements sporadiques avaient eu lieu au terme de la mobilisation contre les violences policières, le 2 juin
Un homme a été condamné en comparution immédiate à huit mois de prison ferme et incarcéré pour des violences sur les forces de l’ordre en marge de la manifestation organisée mardi à Paris à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, a-t-on appris ce vendredi 5 juin de source judiciaire.
Mort d’Adama Traoré : une nouvelle contre-expertise met en cause les gendarmes
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/02/nouvelle-contre-expertise-independante-dans-l-affaire-adama-traore-le-plaqua
Dans ce document daté du 2 juin, que Le Monde a pu consulter, l’expert, professeur spécialiste des maladies systémiques, dont la sarcoïdose (une maladie inflammatoire avancée par certaines expertises comme étant l’une des causes possibles d’une défaillance cardiaque de la victime), conclut que le « décès fait suite à un syndrome asphyxique. Le syndrome asphyxique fait suite à un œdème cardiogénique. L’œdème cardiogénique fait suite à une asphyxie positionnelle induite par le plaquage ventral. Le plaquage ventral a entraîné “la mise en position corporelle entravant l’échange normal de gaz et avec l’impossibilité de se libérer de cette position”. Aucune autre cause de décès n’est identifiée. » « L’œdème cardiogénique n’est que la conséquence de l’asphyxie et non la cause », est-il précisé. « Ce rapport démonte point par point l’expertise de la semaine dernière et désigne le plaquage ventral comme ayant causé la mort d’Adama Traoré », se félicite Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille.
– Le type est vivant
– un flic s’assied sur lui (technique qui a donné naissance au slogan « i can’t breathe » depuis… 2014)
– quand les flics le livrent aux pompiers, il est mort.
Et ça fait depuis 2016 qu’on a besoin de multiplier les expertises et les contre-expertises pour vérifier que, de fois, il ne serait pas décédé de mort naturelle.
#violences_policières #Adama_Traoré #peine_de_mort #police #gendarmerie #IGPN #IGGN même « indépendance »
DOCUMENT RMC - La mort d’Adama Traoré causée par « un syndrome asphyxique par plaquage ventral », affirme une nouvelle expertise médicale
02/06/2020 à 18h26
▻https://rmc.bfmtv.com/emission/la-mort-d-adama-traore-causee-par-un-syndrome-asphyxique-par-plaquage-ven
(...) Cette nouvelle expertise médicale, la quatrième, demandée par la famille du jeune homme, que RMC a pu consulter ce mardi, conclut que « le plaquage ventral a entraîné la ’mise en position corporelle entravant l’échange normal de gaz et avec l’impossibilité de se libérer de cette position ».
Selon le professeur de médecine d’un hôpital parisien, qui a réalisé cette expertise, « aucune autre cause de décès n’est identifiée, l’expertise est donc en faveur du décès faisant suite à un syndrome asphyxique par plaquage ventral ». Il ajoute : « Adama Traoré avait des antécédents médicaux, mais ceux-ci ne constituent pas une maladie évolutive (...) Il n’est pas démontré que ces pathologies ont contribué à causer le décès d’Adama Traoré ».
« Les conclusions de ce rapport sont très claires : le décès d’Adama Traoré résulte du plaquage ventral exercé par les trois gendarmes », explique à RMC Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille Traoré. (...)
Affaire Adama Traoré : une nouvelle expertise dénoncée par la famille
Le rapport remis aux juges ajoute au brouillard déjà épais qui entoure les circonstances de la mort du jeune homme. Les trois médecins concluent que son décès est lié à un état de santé préexistant. La famille, elle, déplore que ce rapport n’évoque pas les circonstances de l’interpellation d’Adama.
Par Elsa Vigoureux
Publié le 29 mai 2020 à 21h44
▻https://www.nouvelobs.com/justice/20200529.OBS29512/affaire-adama-traore-une-nouvelle-expertise-denoncee-par-la-famille.html
Si les trois médecins commis par l’autorité judiciaire reconnaissent n’avoir pas trouvé de « pathologie évidente expliquant cet œdème », il est surprenant de constater que leur rapport ne fait jamais mention ni de l’interpellation, ni des conditions de l’arrestation d’Adama Traoré. Les gendarmes avaient pourtant eux-mêmes expliqué avoir maintenu le jeune homme au sol le 19 juillet 2016, et avoué qu’il avait « pris le poids » de leurs « trois corps » réunis.
Les experts balaient ces circonstances, considérant que la dyspnée qui a conduit Adama Traoré dans un état d’asphyxie fatal est antérieure à cette scène décrite par les forces de l’ordre. Le décès d’Adama Traoré n’a selon eux rien à voir avec l’intervention des gendarmes. Ce serait l’association « d’une sarcoïdose pulmonaire, d’une cardiopathie hypertrophique et d’un trait drépanocytaire » qui auraient « probablement » contribué à la mort d’Adama Traoré, « dans un contexte de stress intense et d’effort physique, sous concentration élevée de tétrahydrocannabinol », principe actif du cannabis.
#Etats-Unis : ce que l’on sait de Derek Chauvin, le policier mis en examen après la mort de George Floyd
▻https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/mort-de-george-floyd/etats-unis-ce-que-l-on-sait-de-derek-chauvin-le-policier-mis-en-examen-
L’acte d’accusation cite également les résultats préliminaires de l’autopsie de George Floyd, qui conclut que sa mort est "probablement" le résultat d’"une combinaison" de facteurs, dont le fait qu’il ait été retenu par la police, mais aussi ses "pathologies sous-jacentes" (le document affirme qu’il souffrait d’hypertension et d’une maladie des artères coronaires) et la "potentielle" présence de stupéfiants dans son organisme. Le médecin légiste affirme qu’aucune constatation physique ne soutient l’hypothèse d’une mort par étranglement ou asphyxie traumatique.
Il a été licencié puis arrêté
Mardi, le chef de la police de Minneapolis avait annoncé le licenciement des quatre policiers présents lors de la mort de George Floyd. Leur identité n’avait alors pas encore été révélée. Les autorités locales et fédérales ont ouvert des enquêtes.
Ce classique pour les noirs : ils sont vivant jusqu’à ce qu’ils croisent un policier, mais ce n’est pas la police qui les a tués :
mais aussi ses « pathologies sous-jacentes » (le document affirme qu’il souffrait d’hypertension et d’une maladie des artères coronaires) et la « potentielle » présence de stupéfiants dans son organisme.
Accessoirement, c’est beau comme du J.-D. Michel :
►https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html
Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue, ce sont les pathologies chroniques qui rendent une infection au SARS-CoV-2 potentiellement fatale à certains patients déjà lourdement touchés par ces maladies de société, alors qu’il est il est bénin pour les personnes en bonne santé.
C’est exactement ce que je me suis dit : les flics, c’est comme la covid, ce sont les comorbidités qui tuent.
#impunité jusqu’à ce que quelques millions de dollars de dégâts suivent sa mise à pied, et qu’il soit nécessaire de l’inculper. Il y aura fallut aussi un #murder_porn à grande diffusion.
#George_Floyd #justice #Police #CV #crimes_policiers #Black_lives_matter
La notion d’« immunité qualifiée ». Décentralisation, difficultés à poursuivre les agents en justice, héritage culturel… Selon le chercheur Jesse Jannetta, les raisons qui ont mené à la mort de George Floyd lors de son interpellation sont multiples, Stéphanie Le Bars
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/31/aux-etats-unis-la-police-est-a-l-aise-avec-l-usage-de-la-force_6041325_3210.
Jesse Jannetta est chercheur, spécialiste des questions de justice et de police pour le think tank Urban Institute de Washington, DC. Il a participé à l’évaluation de l’initiative nationale lancée à partir de 2015 dans six villes américaines pour améliorer les relations entre les forces de l’ordre et la population. Minneapolis (Minnesota), où la mort de George Floyd à la suite d’une arrestation violente suscite depuis plusieurs jours des protestations à travers le pays, en faisait partie.
L’arrestation puis la mort de George Floyd, un Afro-Américain plaqué au sol par un policier blanc de Minneapolis, qui a appuyé durant de longues minutes sur son cou avec son genou sous le regard de ses collègues, a relancé le débat sur les violences policières aux Etats-Unis. Comment expliquez-vous ce type de comportements de la part de policiers ?
Les raisons sont complexes, mais il faut relever en premier lieu la latitude des policiers à user de la force, d’un point de vue juridique, avec notamment la notion d’ « immunité qualifiée » [qui empêche les officiers de police d’être poursuivis pour des actions discrétionnaires dans l’exercice de leurs fonctions] . On a vu dans de nombreux cas la difficulté de la justice à poursuivre des officiers de police qui avaient tué des citoyens, même lorsque les preuves de leurs comportements inappropriés étaient évidentes. Les conventions collectives sont aussi la plupart du temps protectrices et ne facilitent pas les procédures pour que les policiers soient tenus responsables de leurs actes. Selon les termes de ces contrats, il arrive ainsi que des fonctionnaires suspendus ou licenciés soient réintégrés.
Par ailleurs, l’organisation des forces de l’ordre est complètement décentralisée aux Etats-Unis et il existe des milliers d’agences avec des règles différentes. Les standards peuvent donc varier d’une ville à l’autre car la police est en grande partie organisée et gérée par les autorités locales élues. En outre, faute d’un fichier national, un policier renvoyé d’un service de police pour fautes peut être réembauché dans un autre département.
La formation des officiers de police est-elle en cause dans l’utilisation de la force de manière disproportionnée ?
C’est un aspect du problème, mais ce n’est pas le seul. Dans le cas de Minneapolis, par exemple, le sujet n’est pas la formation de ce policier : ce qu’il a fait [mettre le genou sur la nuque d’un homme ne présentant pas de danger immédiat] ne répond à aucune règle et rien ne lui permettait de faire ce geste [Si ce n’est que cette technique d’immobilisation est enseigné aux policiers, pratiquée, Bien que l’on puisse douter que le record d’obstination de 9 minutes soit fréquent, ndc] . Il s’agit davantage d’un problème culturel : que les policiers comprennent ce que doit être leur travail, qu’ils soient conscients qu’ils doivent répondre de leurs actes et que les conséquences peuvent être graves [le policier en question a été inculpé pour meurtre] . Le fait que ses trois collègues présents n’aient pas réagi démontre aussi un échec dans la compréhension de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas. Et montre que la police aux Etats-Unis est à l’aise avec l’usage de la force. C’est cette culture qu’il faut changer, mais il s’agit d’une tâche de longue haleine.
Il faut aussi avoir en tête une spécificité du contexte américain : le fait que le pays soit lourdement armé affecte le comportement des policiers. Face à des citoyens potentiellement armés, le policier veille à sa propre sécurité. Et, s’il est vrai que certaines des personnes tuées par la police ne sont pas armées, beaucoup le sont.
En 2019, quelque mille personnes ont été tuées par la police, parmi lesquelles la part d’Afro-Américains est disproportionnée (23 %, alors que cette communauté représente 12 % de la population totale, selon un décompte du « Washington Post »). Pourquoi ce déséquilibre persistant ?
La police américaine s’est développée dans un contexte historique compliqué et racialisé. Les services de police trouvent une partie de leurs origines dans la #chasse_aux_esclaves et la mise en application des lois sur la #ségrégation_raciale, notamment dans les Etats du Sud, mais aussi ailleurs dans le pays. Les biais que l’on constate aujourd’hui par rapport à la population noire viennent en partie de cette longue histoire et du fait que les policiers, comme le reste de la population, ont tendance à percevoir les hommes noirs plus menaçants que n’importe qui d’autre.
Le travail qui a été fait à Minneapolis et dans cinq autres villes pour aborder ce problème et tenter de rebâtir la confiance entre la police et les communautés afro-américaines a permis quelques améliorations, mais elles sont insuffisantes. Elles demandent beaucoup de temps et d’énergie ; on constate aujourd’hui qu’elles n’ont pas empêché des comportements comme ceux qui ont entraîné la mort de George Floyd. Or, dans le cadre de ce programme, tous les policiers de la ville avaient suivi trois jours de formation au cours desquels avaient été abordés les biais raciaux implicites, l’histoire…
Comment expliquez-vous la flambée de protestation à travers le pays, à la suite de ce nouveau drame ?
Après chaque drame de ce type, on se rend compte que, si les cas précis sont différents, les problèmes sous-jacents sont les mêmes. Et les gens dans les autres villes se disent : « Ça pourrait être nous, cela pourrait se produire chez nous. » Il faut donc continuer à chercher les moyens pour que ces événements arrivent de moins en moins souvent.
#pathologies_sous-jacentes aussi évoquées dans le cas #Adama_Traoré en #France :
Une nouvelle expertise exonère les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré
Louise Couvelaire, Le Monde, le 29 mai 2020
▻https://seenthis.net/messages/857351
Une nouvelle expertise exonère les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré
▻https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/05/29/une-expertise-medicale-exonere-a-nouveau-les-gendarmes-dans-la-mort-d-adama-
La famille du jeune homme mort en 2016 à la suite d’une interpellation musclée conteste les conclusions de cette nouvelle pièce du dossier.
L’article du Monde équilibre avec une partie du point de vue du Comité et des avocats mais ne dit pas que
Nouvelle expertise raciste où les médecins utilisent les termes « sujets de race noire » bâclée par des médecins incompétents. Cette expertise est contraire à tous les principes de la médecine et nous allons saisir le conseil de l’Ordre pour les dénoncer.
▻https://twitter.com/laveritepradama/status/1266440348605255685
Pour qui serait dans le coin ce mardi : « Le 2 juin à 19h nous serons devant le TGI de Paris (17e) »
#Adama_Traoré #expertise_médicale #médecin_expert #sujet_de_race_noire #race-noire #animalisation #Icantbreathe #police #Justice #racisme #impunité_policière
#pathologies_sous-jacentes aussi évoquées dans le cas #George_Floyd aux #USA
Etats-Unis : ce que l’on sait de Derek Chauvin, le policier mis en examen après la mort de George Floyd
France Info, le 30 mai 2020
▻https://seenthis.net/messages/857363
Les huit minutes de l’agonie de George Floyd
►https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/les-huit-minutes-de-lagonie-de-george-floyd
Je n’ai pas rendu la vie, ce matin, à George Floyd, en regardant ces huit minutes. Ces huit minutes ne m’ont rien" appris". D’une certaine manière, c’est toujours la même histoire. La même histoire que la mort d’Eric Garner, en 2014, à New York. La tête d’un Noir plaqué au sol, le corps du policier maintenant son cou, un autre policier impassible empêchant d’approcher les passants qui filment l’homme qui répète ""I can’t breathe""
Cette nuit j’ai très mal dormi. Je n’en ai pourtant vu que deux minutes. Je n’ai pourtant rien appris mois non plus... Mais je venais de passer deux jours à ressurgir et rassembler des témoignages de violences policieres.
Alors ce matin, une musique, UNE, litanique, obsédante, hommage qui ne ravive que la sourde sensation, trompeuse, que rien ne change.
I can’t breathe... I CAN’T BREATHE !
▻https://www.invidio.us/watch?v=PsIiwHHiT3o
▻https://www.youtube.com/watch?v=PsIiwHHiT3o
seenthisé aussi par @reka : ▻https://seenthis.net/messages/856453
#Musique_et_politique #Eric_Garner:
Cody ChesnuTT - Experiment Number One
►https://www.youtube.com/watch?v=KDfXpD0Mjpc
Pussy Riot - I Can’t Breathe
►https://www.youtube.com/watch?v=dXctA2BqF9A
India.Arie - Breathe
►https://www.youtube.com/watch?v=8v-bsi5dyOE
Ledisi - I Can’t Breathe
►https://soundcloud.com/therealledisi/i-cant-breathe
#Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers #USA #racisme #black_lives_matter #racisme_systémique
Toujours sur le même thème, une chanson de Durand Jones & the Indications - Everybody’s Got a Right to Live:
►https://www.youtube.com/watch?v=YvwgdjJ_OJg
Je suis Charlie ? ! (HK, 2019)
#charlots
C’est sûr, #HK ça ne vole pas toujours très haut, mais c’est fédérateur... Et y a quand même aussi #Amine_Bentounsi, #Adama_Traoré, #Zyed_et_Bouna, #Zineb_Redouane, #Ali_Ziri, #Rémi_Fraisse...
Les Pussy Riot (Russie), Parcas, Dillom et Muerejoven (Argentine) - 1312
►https://seenthis.net/messages/858643
►https://www.youtube.com/watch?v=Pm1wkT1vgH0
Les Goguettes - Les gens qui meurent (France)
▻https://seenthis.net/messages/858694
►https://www.youtube.com/watch?v=eYY15t9XjP8
merci pour cette précieuse compilation @sinehebdo <3
Siedah Garrett - The New Frontier (Say Their Names)
▻https://seenthis.net/messages/860147
►https://www.youtube.com/watch?v=z8jowOzmw_c
Thee Sacred Souls - Give Us Justice
▻https://seenthis.net/messages/860515
►https://www.youtube.com/watch?v=UCiTJbp3iGo
Sheila E. avec Lynn Mabry, Sy Smith et Angela Davis - Yes We Can Can
▻https://seenthis.net/messages/861459
►https://www.youtube.com/watch?v=sqDcPc_CIC4
Trois de plus:
▻https://seenthis.net/messages/861786
Jarrod Lawson - Embrace What We Are
►https://www.youtube.com/watch?v=nNetDaN523Y
HER - I’m Not OK
►https://www.youtube.com/watch?v=1DYiZgahAk4
Tank and the Bangas and Friends - What The World Needs Now Is Love
►https://www.youtube.com/watch?v=xNwVBFguaeE
Et encore:
▻https://seenthis.net/messages/862020
Candi Staton - I Wonna Holla
►https://www.youtube.com/watch?v=lSPcnbet6eE
Alicia Keys - Perfect Way To Die
►https://www.youtube.com/watch?v=UM0zcjBlVbU
Jon Batiste - WE ARE
►https://www.youtube.com/watch?v=M1tVtz61zYc
Christian McBride - Medgar Evers’ Blues
►https://www.youtube.com/watch?v=gJQsjbTKaes
The Harlem Gospel Travelers - Fight On!
►http://youtube.com/watch?v=M7cRAvPZmGo
Encore 3
▻https://seenthis.net/messages/862173
Anderson Paak - Lockdown
►https://www.youtube.com/watch?v=TgItkJCm09c
PUBLIC ENEMY - State Of The Union
►https://www.youtube.com/watch?v=OQvDRe79F8k
Et je retrouve ce titre de Human Spirit - Police (1992)
►https://www.youtube.com/watch?v=vbpJIduAdms
Brown Sugar - Black Pride (UK, 1977)
►https://www.youtube.com/watch?v=L7ZWT3YkTVs
Terry Ellis - Angry Black Woman (USA 2020)
►https://www.youtube.com/watch?v=rusYoQijKqw
H.E.R. - I Can’t Breathe (USA)
►https://www.youtube.com/watch?v=IRZWiqBHYaY
Shakura S’Aida - Takin’ It To The Streets (USA, reprise des Doobie Brothers)
►https://www.youtube.com/watch?v=FNK-mpNB3z4
Melissmell et Didier Super - CRS (France)
►https://seenthis.net/messages/863290
►https://www.youtube.com/watch?v=kf0LsmoBQ3E
Tarrus Riley - Healing (Jamaïque)
►https://seenthis.net/messages/863343
►https://www.youtube.com/watch?v=yLHdA-kLqi0
Leon Bridges - Sweeter (USA)
►https://www.youtube.com/watch?v=35AWgksymtA
Tomi Jenkins - Whatever It Takes (USA)
►https://www.youtube.com/watch?v=euCajQ3Cyzc
Black Artists for Black Lives - Feeding Off the Love of the Land (USA, reprise de Stevie Wonder)
►https://www.youtube.com/watch?v=qKGxHzNSdPo
Salaam Remi, Sandra Bland, Black Thought, Cee-Lo Green, Anthony Hamilton, Syleena Johnson & Stephen Marley - Is It Because I’m Black (USA, reprise de Syl Johnson, le papa de Syleena)
►https://www.youtube.com/watch?v=HSCK8zsPLUg
Dean Parrish - Its Time (Wars Foreign and Domestic) (USA, sur sa page facebook il dit qu’il a écrit cette chanson dans les années 1960, qu’il l’a enregistrée en 2007, mais qu’il tient à la sortir maintenant)
►https://www.youtube.com/watch?v=GTfUk_Xwsq8
The Whispers - How Long (USA)
▻https://www.youtube.com/watch?v=uURydZ1HYiA
Rien à voir avec George Floyd, mais au passage je redécouvre une chanson de plus à ajouter sur ma compil consacrée à la #violence_policière :
►https://seenthis.net/messages/576637
Lunatic - Les Vrais Savent (France, 1997)
►https://www.youtube.com/watch?v=hE8bMbxuak8
Skip Marley, HER & Wale - Slow Down
▻https://seenthis.net/messages/867828
►https://www.youtube.com/watch?v=UxljkoKJsqQ
Kamasi Washington, Terrace Martin, 9th Wonder, Robert Glasper et Phoelix - Sleepless Nights
►https://seenthis.net/messages/867846
►https://www.youtube.com/watch?v=bVp4yL043Kc
YK Musics - Vies Volées, Version hommage (2020)
►https://www.youtube.com/watch?v=pxdkNqoNEcA
Xan Der - I Can’t Breathe ! (2020)
►https://www.youtube.com/watch?v=ktYV_e1PcSU
Mal Elevé - Police (2020)
►https://www.youtube.com/watch?v=rFVxXMLOMtw
Swiss - Can’t breathe (2020)
►https://www.youtube.com/watch?v=lla9BulNbbY
Brandon Lewis - Black Man
▻https://www.youtube.com/watch?v=1wl62VqsW0Q
Mica Paris - Broad Daylight
▻https://www.youtube.com/watch?v=SpPH10TCot0
Trois de plus:
▻https://seenthis.net/messages/870713
Dumpstaphunk – Justice/Stand
►https://www.youtube.com/watch?v=vI9292TbdYM
Jorja Smith - By Any Means
►https://www.youtube.com/watch?v=Vq81getV30I
Shirley Jones - There Are No Differences
►https://www.youtube.com/watch?v=cdoiJp6lQZE
Clark King - People Make The World (UK, reprise de Wilson Pickett)
►https://www.youtube.com/watch?v=p-DsK1bkNgg
Abdel-Rahman al-Shantti, 11 ans, rappeur de #Gaza, en hommage à George Floyd:
Khris Royal & Dark Matter Featuring Nigel Hall - I Can’t Breathe
▻https://www.youtube.com/watch?v=WT-HG2i0i2U
L’icône punk berlinoise s’associe au pape du funk sur un titre de dub cosmique en hommage au mouvement Black Lives Matter.
▻https://www.fip.fr/reggae/unity-le-dub-militant-de-nina-hagen-et-george-clinton-18346
▻https://www.youtube.com/watch?v=20gUpEULbXs&feature=youtu.be
New release out > African Electronic Diaspora : Black Lives Matter fundraiser compilation, 28 tracks !
▻https://www.rebelup.org/new-release-out-african-electronic-diaspora-black-lives-matter-fundraiser-compilation-28-tracks/?v=11aedd0e4327
Public Enemy revient avec un nouveau Fight The Power avec Nas, Rapsody, Black Thought, Jahi, YG et QuestLove !
▻https://seenthis.net/messages/874792
▻https://www.youtube.com/watch?v=nNUl8bAKdi4
ALA.NI - Lament for Emmett Till
▻https://seenthis.net/messages/875190
►https://www.youtube.com/watch?v=MdliG5boGwQ
A compilation benefitting the Black lives matter movement. 100% of the proceeds will go to the Black Visions Collective.
Released exclusively on Bandcamp, this collection gathers unreleased tracks, live recordings, vintage cuts, demos, and previously released songs from some of the artists we work with. We put a call out for songs on May 30th and in less than a week this was the amazing response we got.
▻https://roughtradepublishing.bandcamp.com/album/talk-action-zero-a-compilation-benefitting-black-live
Un collectif « African American Expat Singers In Paris » chante un mix de You’ve Got a Friend, What’s Going On et Lean On Me, au moment du confinement et de Black Lives Matter :
►https://seenthis.net/messages/876308
►https://www.youtube.com/watch?v=SMMebGf48TQ
Janelle Monae - Turntables
►https://seenthis.net/messages/685655
►https://www.youtube.com/watch?v=8CFrCk6_0rM
Samora Pinderhughes - For Those Lost, For Those Taken
▻https://seenthis.net/messages/876533
►https://www.youtube.com/watch?v=Krrpfp53c0k
Stevie Wonder - Can’t Put It In The Hands of Fate
▻https://seenthis.net/messages/880893
►https://www.youtube.com/watch?v=Kgdfxeh0WtE
Cory Henry - Black Man
▻https://www.youtube.com/watch?v=BIGPdhMJ_9c
The PLAYlist, avec Aloe Blacc - Hands Up, Don’t Shoot
▻https://www.youtube.com/watch?v=ksa6V6drpDI
Maya Azucena - You Matter
▻https://www.youtube.com/watch?v=MBQw-CduaFY
Tracks - Black Lives Matter et le post-colonialisme dans la culture pop
▻https://www.arte.tv/fr/videos/093211-019-A/tracks
La mort de George Floyd et le mouvement de contestation Black Lives Matter marquent un tournant dans l’histoire culturelle américaine : une deuxième génération de militants, artistes et intellectuels afro-américains fait puissamment entendre sa voix. Au-delà de la simple dénonciation, l’Amérique fouille sa mémoire pour interroger les racines du racisme systémique de la police
Anthony Hamilton et Tamika D. Mallory - Mercy
▻https://www.youtube.com/watch?v=kVJ9I6ceOY8
Izzy & the black trees - I Can’t Breathe
▻https://izzyandtheblacktrees.bandcamp.com/track/i-cant-breathe
L.E.D. and Archie Love - When?
▻https://www.youtube.com/watch?v=AIg7dK4_Ekw
The Lucky Losers - Godless Land
▻https://www.youtube.com/watch?v=mSAr0GeGSbc
Third Man Records is proud to release a black vinyl pressing of Dave Chappelle’s viral video, 8:46.
▻https://thirdmanstore.com/products/846
▻https://www.youtube.com/watch?v=5MkSIRVNVP4
“When I was a student at Duke Ellington, the teachers instilled in me the notion of activism through art,” said Chappelle. "We need more soldiers for great causes on the stage.”