• Le #numérique, arme de marchandisation de l’humanité
    https://lvsl.fr/le-numerique-arme-de-marchandisation-de-lhumanite

    Derrière l’illusion de liberté et de gratuité, le numérique tend à marchandiser tous les aspects de nos vies, jusqu’aux plus intimes. Les êtres humains sont-ils condamnés à transformer leur existence en simples produits échangés sur un marché global, à l’image des #influenceurs ?

    #Mirages_numériques #addiction #GAFAM #marché #réseaux_sociaux #smartphone

  • « Nos sociétés doivent prendre conscience que l’industrie du tabac les empoisonne en tant que telles »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/04/22/nos-societes-doivent-prendre-conscience-que-l-industrie-du-tabac-les-empoiso

    Fumer nuit à la santé des personnes et de l’environnement mais aussi, bien plus globalement, à celle des sociétés humaines, expliquent les deux professeurs de pneumologie dans une tribune au « Monde ». Ainsi, au travers d’une dépendance qui commence trop souvent dès l’enfance, le tabac s’attaque à toutes les formes de liberté.

    C’est fastoche vu que j’ai arrêté depuis 6 mois, je ferais mieux de la fermer. N’empêche que oui, ma motivation a été politique. Comment pouvais-je concevoir le mot liberté si j’étais entravée par cette saloperie. D’autant que l’industrie du tabac a toujours la perversité de jouer sur la notion de liberté, que le tabac est fait pour rendre les femmes libres, féministes, et même topo pour les hommes de l’ouest sauvage.
    Ça m’arrive quotidiennement maintenant de gouter à cette libération, le pied, de nez, de poumons.

    #paywall

  • L’#IA va-t-elle nous rendre crétins ?

    Les effets du recours à l’#intelligence_artificielle sur les individus suscitent l’inquiétude d’un grand nombre de scientifiques. Ils expriment la crainte qu’elle affaiblisse la capacité de chacun à #penser par soi-même.

    En nous connectant à des contenus de piètre qualité ou en les générant à notre place, l’IA affaiblit notre #esprit_critique.

    Baisse des résultats des tests Pisa, évaluations alarmantes des #capacités_cognitives et effondrement de la #lecture. Ces jours-ci encore, ce constat du déclin de l’#intelligence des jeunes et des adultes alarme le Financial Times. L’état de tutelle des consciences par les écrans où président des IA n’est pas étranger à l’épidémie de #solitude grandissante, affectant aussi nos facultés émotionnelles et sociales. Quel est le rôle de l’IA dans tout cela ?

    L’#IA_prédictive, d’abord, optimise sans cesse nos interfaces numériques afin de nous rendre #accros. L’#économie_de_l’attention repose sur cette absorption du #temps conscient pour extraire des données et influencer les #comportements. L’ingénieur Andrej Karpathy, acteur de la Vallée du silicium, le dit sans détour : « Tiktok, c’est du crack digital qui a attaqué mon cerveau ! » L’#addiction est un fait générationnel. La moitié des adolescents aux États-Unis sont presque constamment connectés. Connectés à quoi ? La « #pourriture_cérébrale » ! Soit des contenus de piètre qualité qui détériorent les #capacités_mentales.

    D’ailleurs, l’expression a été élue mot de l’année par le dictionnaire d’Oxford. Gageons qu’elle rejoigne celle de « #crétin_digital » forgée par Michel Desmurget pour caractériser la surexposition aux écrans. L’IA générative, ensuite, crée du contenu sans #effort. Dans les années 1980, le philosophe Ellul écrivait que si « vous mettez un appareil entre les mains d’un imbécile, il ne deviendra pas intelligent pour cela ». L’actualité continue de lui donner raison. Même les consultants de McKinsey sont trompés par des résultats erronés de ChatGPT. Plus ils y recourent et moins ils sont moins performants et créatifs. Allant dans le même sens, une étude de Microsoft et de l’université Carnegie démontre que l’usage des IA génératives au travail diminue l’esprit critique.

    L’IA interactive, enfin, crée une relation avec l’utilisateur. L’université de Cambridge alerte sur l’essor de ces compagnons IA ouvrant la voie à la capture et la #manipulation de nos intentions. Ce n’est plus seulement l’#attention, mais l’#intention qui est l’objet de la machinerie algorithmique. Même les choix les plus ordinaires (quel film regarder ? quel cadeau offrir ?) sont délégués et toute faculté que l’on n’exerce plus finit par s’atrophier. Ces études ne sont pas anecdotiques, puisque le MIT a recensé pas moins de 777 #risques documentés scientifiquement de l’IA répartis en 23 catégories, dont la #dépendance_affective et la #perte_d’autonomie.

    Le « #capitalisme_numérique colonise tous les lieux que nous dés-habitons », écrit la philosophe Rouvroy. Il en est de même de nos esprits. Le temps d’écran est la continuation du temps de travail. La destruction de nos intelligences est le corollaire de la production au sein de ce #capitalisme. Pour nous maintenir dans un défilement morbide de pourriture cérébrale devant un écran, il faut d’abord nous transformer. La fainéantise d’Oblomov a remplacé le puissant Stakhanov.

    Alerte ! Après la télévision, les jeux vidéo, le rap, les réseaux sociaux numériques, voici la nouvelle innovation qui menace l’intelligence de l’humanité tout entière : l’IA. Les prophéties alarmistes réitérées à chaque nouveauté technologique, fleurissent sur la #crétinisation annoncée des masses, et encore plus sur celle d’une jeunesse déjà régulièrement qualifiée de crétine (digitale).

    Selon plusieurs études récentes, l’IA séduirait la population, fascinée par les #performances de l’outil. Beaucoup de bruit pour une banale évidence : l’absence ou la fragile #éducation – ici, au numérique – nuit gravement à l’exercice d’un esprit critique. Immense boîte noire, nourrie par d’innombrables corpus de textes et d’images, bien souvent sans le consentement de leurs auteurs, l’usage de l’IA générative nous pousse à interroger notre rapport aux #sources, à l’#information, à la #propriété_intellectuelle. Elle nous rappelle combien l’éducation est la clé d’un regard distancié et critique, d’un pouvoir d’agir informé sur le monde. Mais l’IA ne porte aucune responsabilité. Aucune.

    Ont une #responsabilité les professionnels de l’information qui jouent aux apprentis sorciers, se pâmant devant une IA « trop forte », s’émerveillant de ses #performances comme s’ils assistaient à une démonstration de magie. Ont une responsabilité ceux qui s’évertuent à pointer les « erreurs » commises par une IA, surpris qu’un programme conçu pour générer du contenu à partir de #modèles_statistiques « se trompe », et lui reprochant de nous attirer dans les limbes des approximations, méprises et autres faussetés. Dans les deux cas est alimenté le fantasme d’une IA autonome, quasi divine, que nous utilisons, impuissants.

    Prenons le temps. Ne nous jetons pas à corps et esprits perdus dans les multiples potentialités et/ou affres de l’IA. Le procès en crétinisme évite le vrai procès, citoyen celui-ci : de quelle IA voulons-nous ? De celle qui récupère des données que nous cédons sur le Web à des industries sans éthique ? De celle qui, à l’empreinte écologique colossale, condamne un peu plus (vite) l’avenir de notre planète ? De celle à laquelle nous déléguons jusqu’à notre créativité singulière au profit de l’hégémonie d’un savoir standardisé, aseptisé et parfois, pour ne pas dire bien souvent, biaisé ? De celle que l’on utilise pour contribuer à cette accélération dénoncée par Hartmut Rosa qui nous asservit chaque jour davantage aux dogmes les plus avilissants qui soient ?

    Prenons le temps. Celui de mesurer des choix, vertigineux mais aussi passionnants, qui nous reviennent. Celui de prendre nos responsabilités, individuelles et collectives, en décidant de la place que nous souhaitons accorder à une #innovation qui n’est en aucun cas toute-puissante. Celui de faire société, en exerçant notre capacité à « penser d’après nous-mêmes » selon l’intemporelle pensée de Condorcet. L’IA n’a ni cerveau ni valeurs. Nous si. À nous de jouer. Sérieusement.

    https://www.humanite.fr/en-debat/citoyennete/lia-va-t-elle-nous-rendre-cretins

    via @freakonometrics

  • Pourquoi les personnes âgées qui font du sport boivent plus d’alcool que les autres

    « Des niveaux d’activité physique plus élevés ont été associés à une consommation d’alcool plus élevée chez les personnes âgées » : telle est la principale conclusion d’une étude menée par l’Université de médecine de Vienne, en Autriche, publiée la semaine dernière dans la revue European Psychiatry. https://www.cambridge.org/core/journals/european-psychiatry/article/physical-activity-in-older-adults-as-a-predictor-of-alcohol-consumption-a-longitudinal-analysis-of-3133-individuals-in-the-share-study/11A8FF9F2903613E4A7650CBCEE0998C

    Comment donc interpréter ces résultats, alors que l’on considère généralement que l’activité physique peut avoir un effet positif sur les maladies psychiques, y compris la dépendance à l’alcool. Les auteurs de l’étude avancent plusieurs explications possibles, sans privilégier l’une plutôt que l’autre.

    #alcool #addiction #alcoolisme #société #sport #activité_physique #santé

    Source : https://www.rts.ch/info/dialogue/2025/article/seniors-sportifs-lien-surprenant-avec-la-consommation-d-alcool-28834383.html

    • Possible, mais l’âge est déterminant.

      A l’instar de plusieurs études internationales, les données sanitaires suisses montrent que les personnes âgées boivent plus d’alcool que les jeunes.

      Les événements marquants comme la retraite ou la perte de proches peuvent expliquer la propension des personnes âgées à boire davantage, sans compter la vision du monde imposée par les médias, blogs et autres.

    • Ça se discute... si les vieux boivent plus fréquemment, les jeunes se rabattent sur la quantité. En tout cas en France.

      Mais en fait mon commentaire se basait plus sur le lien entre sport et picole qui touche clairement aussi les jeunes et les personnes entre deux ages. Je parle personnellement, mais aussi par rapport à ceux que j’ai lu ou aux témoignages recueillis, le sujet m’intéressant  : dit simplement, je n’ai jamais eu autant envie de me mettre des mines que quand je suivais des activités sportives intensives (j’avoue, c’est plus un argument de comptoir, littéralement, que scientifique).

      Il est d’ailleurs un peu bizarre que les chercheurs ne donnent pas dans qui expliquerait ce lien la première hypothèse qui me soit venue à l’esprit  : il y a une similitude entre sensation de griserie de l’alcool et celle des endomorphines.

  • Harm reduction must replace punitive drug policies - The Lancet Global Health
    (édito du Lancet du 06/12/2024)
    https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(24)00525-4/fulltext

    The so-called war on drugs has failed. In the last century, countries have increasingly attempted absolute prohibition of drug use, often via penal measures. Despite global action, these policies have not deterred drug use: we have reached record levels of “abuse, illicit cultivation and production and manufacture of narcotic drugs and psychotropic substances”, as acknowledged at the 2024 UN Commission on Narcotic Drugs. Drug trafficking networks have become increasingly sophisticated and violent, and deaths related to drug use have increased.

    The disastrous impact of punitive attempts at complete drug elimination have been felt most keenly by society’s most vulnerable individuals. Despite drug use being prevalent across all socioeconomic and demographic groups, arrests for and punishment of drug offences are concentrated among young people and economically disadvantaged, culturally marginalised, and racially minoritised populations, further encumbering these groups with criminal records. If the purpose of drug policy is to reduce health and social harms, we have severely botched our response. We must drastically amend our approach.

    On Dec 5, the Global Commission on Drug Policy published a call-to-action report, Beyond Punishment: From Criminal Justice Responses to Drug Policy Reform. This report urges immediate humane and evidence-based reframing of the problem and the solution: to lessen the damage of illicit drug use and dependency, we must put harm reduction strategies at the centre of our response and tackle the social determinants of drug use.

    Harm reduction practices pragmatically recognise that drug use will occur, but they attempt to reduce the adverse health and social effects of drugs. Effective examples include needle and syringe programmes (NSPs), which provide sterile equipment; peer-distributed naloxone, whereby people with lived experience distribute this opioid antagonist that can rapidly reverse an opioid overdose; and opioid agonist therapy (OAT), which replaces illicit opioids with safer alternatives, such as methadone and buprenorphine. Supervised consumption sites often combine several measures, enabling people to use drugs in private spaces, equipped with clean and safe drug paraphernalia, and under medical supervision in case of overdose. But despite their known benefits, a 2023 systematic review in The Lancet Global Health found that high coverage of OAT and NSPs was present in only five countries, comprising just 2% of the global population of people who inject drugs, at a considerable risk to their health. Crucially, harm reduction measures should confer no risk of sanctions (such as fines, monitoring, or enforced treatment), to ensure participation.
    If we wish to reduce drug usage and dependency and the profound social and economic harms of punitive drug policies, decriminalisation for drug use, possession, personal cultivation, and non-commercial supply will be essential. Decriminalisation does not increase drug use, but it improves health outcomes by encouraging more people with substance use disorders into treatment. There are also broader societal benefits of decriminalisation, including prevention of mass incarceration (currently 20% of the global prison population is incarcerated for drug offences) and the concomitant impairments to education, housing, and employment opportunities—particularly those disproportionately applied to Black and Indigenous people—and with the additional advantage of reducing criminal justice costs to society, which can be reinvested into some of the root causes of problem drug use.
    Problem drug use and physical dependency—contrary to popular belief—only affect around 10% of those who use drugs. Vulnerability to problem drug use is multifactorial, but it is predominantly triggered or exacerbated by adverse childhood experiences (such as food deprivation or domestic violence exposure), traumatic experiences (such as loss of housing), and inadequate medical management of health conditions. Those prone to addiction tend to use substances to self-medicate throughout their lifetime, even to their own detriment. Without a supportive environment, relapse is common. As such, we need broad family-oriented programmes to tackle the social determinants of substance addiction during childhood. In adults, illicit substance use can also be a response to the indignity of insecure housing or incarceration, food and health insecurity, and lack of clean water and sanitation, so these are the factors that must first be tackled to attenuate problem drug use.
    Prohibition has not worked. Humane, evidence-based strategies are the only way forward.

    • « L’échec de la “guerre d’Etat” menée à grands coups de trompette contre les drogues invite à changer de politique », Michel Henry, Essayiste
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/26/l-echec-de-la-guerre-d-etat-menee-a-grands-coups-de-trompette-contre-les-dro


      Un important dispositif policier attend au palais de justice de Paris l’arrivée du convoi transportant le trafiquant de drogue Mohamed Amra, extradé de Roumanie, le 25 février 2025. JULIEN DE ROSA/AFP

      A rebours du tapage politique et médiatique, deux députés ont livré, au terme d’un travail fouillé, un constat sans surprise : la « guerre d’Etat » menée à grands coups de trompette contre les #drogues est un « échec institutionnel », indiquent Antoine Léaument (La France insoumise, Essonne) et Ludovic Mendes (Renaissance, Moselle), dans leur rapport parlementaire remis le 17 février. Cet échec, connu depuis des décennies, invite à changer de politique. Il est, hélas, nié par nos responsables, qui s’enferrent dans l’erreur.

      Un seul exemple de cet échec : selon les estimations d’Europol, il faudrait saisir « 82 % des produits stupéfiants importés pour parvenir à atteindre véritablement les organisations criminelles et les empêcher de faire des bénéfices sur ces importations ». Voilà ce qu’indique Quentin Mugg, officier de liaison à l’agence européenne de police criminelle, aux députés.

      « Ne pas se tromper de cible »

      Atteindre ce pourcentage est évidemment impossible. Les fonctionnaires antistups se plaignent régulièrement qu’ils « vident l’océan à la petite cuillère ». Mais qui les écoute ? Le rapport n’a suscité qu’une large indifférence. C’est que le rouleau compresseur est puissant. Il veut imposer l’idée que seul le couple « prohibition-répression » des usagers peut mettre à mal le #trafic de stupéfiants, rebaptisé « #narcotrafic » pour mieux hystériser la situation. Récemment, le gouvernement a même lancé une « campagne de culpabilisation » des consommateurs, tenus pour responsables des violences liées au trafic [« Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez. », ndc]. Nouvelle erreur.

      Pour les rapporteurs, il est « essentiel de ne pas se tromper de cible ». Et selon eux, « lutter contre le consommateur ne permettra pas d’endiguer durablement le trafic de stupéfiants ». Ainsi, le recours accru à des amendes forfaitaires frappant les usagers « ne contribue ni à faire diminuer l’offre, ni à endiguer l’expansion du trafic ». Il n’empêche même pas la consommation d’augmenter.

      Mêmes errements pour les démantèlements des points de deal. On a compté 20 000 opérations en 2023, 12 000 au premier trimestre 2024. Soit un nombre d’actions « cinq fois supérieur au nombre de points de deal listés, preuve de leur reconstitution rapide une fois l’opération réalisée ». Supprimez un point de deal, il se reporte à côté. Ces coups de com complaisamment relayés ne déstabilisent pas durablement les réseaux, car ils se concentrent sur le revendeur, « petite main » du trafic et donc « aisément remplaçable ». Et ils « exigent un déploiement considérable de moyens humains » – en pure perte.

      Pour les députés, il importe au contraire de soulager les forces de l’ordre et de les concentrer sur la lutte contre les trafiquants « du haut du spectre ». Comment ? D’abord, par une #dépénalisation de l’usage. Cinq millions de personnes consomment du cannabis ; avec une telle masse, impossible d’éradiquer l’usage. Mais toute dépénalisation est écartée par le gouvernement. Il réserve à leur rapport le même sort qu’au précédent, qui, en 2021, formulait des recommandations semblables : la poubelle.
      Face aux vérités dévastatrices que les rapports contiennent, les politiques préfèrent fermer les yeux et invoquer une forme de pensée magique. La réalité contredit leurs actions ? Changeons la réalité ! Mais ce n’est pas en niant les faits que l’on trouvera la solution. Et les faits sont têtus : « La guerre aux drogues est un échec, la prohibition ne marche pas », a répété The Lancet le 5 décembre 2024. La répression n’a pas fait baisser la consommation, qui atteint des « records », selon la prestigieuse revue médicale britannique, qui préconise « des stratégies humanistes basées sur des preuves scientifiques ».

      Au passage, The Lancet rappelle que, « contrairement à la croyance populaire », l’usage problématique de drogues et la dépendance physique n’affectent que 10 % des usagers. Il y a donc, très majoritairement, un usage sans dommage grave, pour 90 % des personnes concernées. Voilà qui change le regard et conduit à se poser les bonnes questions. Pourquoi utilise-t-on des drogues ? Parce que, au départ au moins, on en tire un bénéfice : la détente, la découverte d’états de conscience modifiés, le lien social, l’amusement, l’énergie. Si l’on ignore cette démarche, on fait fausse route.

      Approche idéologique

      Une gestion responsable des drogues se construit à partir de cette question. A cette aune, le critère légal ou non des produits s’avère absurde. Pourquoi autoriser les drogues les plus dangereuses, comme l’alcool (41 000 morts par an en France, selon une estimation de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, sans compter les dégâts collatéraux, et un coût social annuel estimé à 102 milliards d’euros) ? Ou le tabac (75 000 morts, coût social de 156 milliards d’euros) ? Pourquoi interdire le cannabis (120 morts attribués à des accidents de la route, et un coût social, toutes drogues illicites confondues, de 7,7 milliards d’euros) ?

      Aveuglé par une approche idéologique, le ministère de l’intérieur mène la danse. Il est temps que le ministère de la santé, muré dans le silence, reprenne la main. Il l’a fait en partie, en autorisant in extremis, fin décembre 2024, une prolongation provisoire de l’expérimentation thérapeutique du cannabis. Bien que saluée pour ses aspects positifs, celle-ci a failli finir au panier par pur obscurantisme. Le gouvernement était prêt à sacrifier les 1 800 patients qui en bénéficient, de peur de reconnaître un avantage à ce produit diabolisé. Dans cette logique, doit-on aussi interdire la morphine ? Ubu est aux commandes.

      Pour ramener un peu de rationalité et « assécher l’offre illégale », les deux députés proposent d’inventer un modèle français de régulation des stupéfiants. Cette #légalisation, pour dire le mot qui fâche, serait confiée à une entité administrative indépendante : l’Autorité de régulation du cannabis, qui superviserait une filière française du cannabis. Dans 24 Etats américains, des marchés régulés produisent un chiffre d’affaires annuel de 25 milliards de dollars (23,11 milliards d’euros), avec 300 000 emplois à plein temps. Ils ont rapporté 3 milliards de dollars de taxes en 2022.

      Selon une estimation, le fisc français pourrait récupérer d’un marché légal 240 à 360 millions d’euros par an. Pas le Pérou, mais un début. Pour débattre d’un « modèle de régulation », Antoine Léaument et Ludovic Mendes suggèrent d’engager une « démarche participative » à l’échelle du pays. Glissons cette idée au président de la République, en quête de sujets de référendum ou de débat public.

      Michel Henry est essayiste et journaliste indépendant basé à Marseille. Il est l’auteur, notamment, de Drogues. Pourquoi la légalisation est inévitable (Denoël, 2011) et le coauteur, avec Philippe Cavaroz, de Revivre. 12 étapes pour sortir de l’addiction (Actes Sud, 2022).

      #automédication #addiction

  • Global Health NOW : How a ‘Safer’ Opioid Caused a New Devastation ; How to Keep Doing Global Health ; and Rootsy Music
    https://mailchi.mp/d7e0e223b68c/global-health-now-how-a-safer-opioid-caused-a-new-devastation-how-to-keep-do

    Bon, l’expérience de l’Oxycondne et des salopards de sackler n’a pas suffit. Même recettes sous un autre nom, par d’autres acteurs... et on rejoue la même partition : addiction, détournement, décès, crise mortelle...
    Il paraît qu’en Europe on aurait des commissions pour vérifier la dangerosité des médicaments.... leur pouvoir doit s’arrêter rtès tôt n’est-ce pas ?

    How a ‘Safer’ Opioid Caused a New Devastation

    Across the globe, prescriptions of the painkiller tapentadol have spiked over the last five years—eclipsing oxycodone in some countries—as the drug’s German maker Grünenthal promotes the drug as a “less addictive” option to other opioids.

    But as prescriptions have increased, so have reports of addiction, overdose, and death. And the claims the company has made about the drug’s safety have “no convincing evidence,” finds an investigation by The Examination and journalistic partners in 10+ countries.

    Background: Grünenthal’s efforts to promote tapentadol have involved:

    Funding studies in medical journals to support its claim of relative safety

    Paying millions to doctors, medical organizations, and patient groups across Latin America and Europe

    Educational messaging about the drug’s “minimum potential of abuse” that downplayed respiratory side effects, and marketing the drug as “highly effective” for chronic pain—a tactic that flouts safety guidelines from the WHO, US, and UK

    Global impact:

    In Australia: Coroners have reported dozens of tapentadol-related overdose deaths.

    In India: Psychiatrists are seeing a trend of teenage boys injecting tapentadol.

    In the U.S.: Addiction doctors warn of an uptick in tapentadol dependency.

    Blind spot: Many countries are not tracking tapentadol-related dependency, meaning the true scope of the problem remains largely unknown.

    Pour un rapide survol des horreurs causées par MundiPharma et Purdue Pharma :
    Addiction sur Ordonnace de Patrick Radden Keefe
    https://cfeditions.com/addiction

    #Addiction #Opioides

  • NARCO PLANÈTE - Partie 1 : Petite #histoire des #drogues et de leur économie. Une analyse de Sarah Fautré • Barricade asbl 2024
    https://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/narco-planete-partie-1-petite-histoire-drogues-leur-economie

    Cela fait des décennies que certaines substances psychotropes, appelées plus communément drogues, sont interdites par plusieurs traités internationaux. Et pourtant, malgré cette interdiction, il ne se passe pas un jour sans que les médias traditionnels aient pour titres des règlements de compte entre dealers, la toxicomanie de rue, un coup de filet au port d’Anvers ou les problèmes d’addiction d’une star du show-business. En résumé : les drogues, leur commerce et leurs effets, ont une place prépondérante dans nos #sociétés. Avant d’être interdites au début du xxe siècle sous l’influence des pays occidentaux et principalement des États-Unis, elles ont fait partie de l’économie mondiale des plus grands empires coloniaux pour devenir plus tard le fer de lance de l’industrie pharmaceutique. Leur contrôle, par la (...)

    #politiquedrogues #addictions

  • NARCO PLANÈTE - Partie 2 : Pour ne pas tirer sur les ambulances, ni sur les salles de consommation à moindre risque. Une analyse de Sarah Fautré | Barricade asbl 2024
    https://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/narco-planete-partie-2-ne-pas-tirer-sur-ambulances-ni-sur-salles

    2024 aura été source de nombreux changements, entre autres électoraux. Dans cette valse de nouvelles orientations politiques, certaines personnalités ont annoncé vouloir fermer les salles de consommation à moindre risque (SCMR), les mal nommées « salles de shoot ». Qualifiées d’inefficaces ou supposées créer des « appels d’air », elles demeurent, quoi qu’en disent leurs détracteur·rice·s, des espaces sociosanitaires indispensables. Un bref retour sur l’histoire de ces salles, tant au niveau international qu’à l’échelle de la cité ardente, nous permettra d’acter leur nécessité dans un monde de plus en plus en prise avec l’augmentation de la pauvreté et de l’usage de #drogues.

    -- (...)

    #société #politiquedrogues #addictions #histoire

  • #Suisse Des dentifrices (français) pour enfants qui contiennent du sucre sur le marché RTS - Marie Tschumi - Myriam Semaani

    Certains dentifrices pour enfants vendus en Suisse contiennent du glucose, autrement dit du sucre. D’autres ne contiennent pas de fluor.
    Sont-ils dangereux pour la santé bucco-dentaire des petits ?
    À quoi faut-il faire attention ?
    L’émission On en parle a posé la question à Yoann Cantin, chef dʹune clinique spécialisée dans la médecine dentaire pédiatrique à Genève.

    L’émission On en parle a trouvé du sucre dans les dentifrices de quatre marques différentes dont les produits sont fabriqués en France, notamment #Centifolia #Kids et #Douce_Nature Kids. Les dentifrices sont vendus en Suisse.


    Du glucose pour améliorer le goût
    Interpellée par On en parle, la marque Centifolia n’a pas donné suite. Douce Nature précise cependant que leurs dentifrices pour enfants contiennent du glucose pour améliorer le goût et en faible quantité, soit 0,05% de la formule. Selon la marque, la dose déposée sur la brosse à dents d’un enfant est très petite, ce qui fait que le pourcentage de glucose reste très faible. Sans compter que le dentifrice n’est pas avalé. Douce Nature affirme cependant ne pas être favorable à l’ajout de glucose si cela n’est pas nécessaire et qu’il est prévu de faire évoluer ses dentifrices à court terme.

    « Tout sucre évitable est bon à être évité, surtout aujourd’hui dans un monde où le sucre est partout », explique Yoann Cantin dans l’émission On en parle du 5 février 2025.

    Chef d’une clinique spécialisée dans la médecine dentaire pédiatrique à Genève, il est l’auteur du livre « Prendre soin de ses dents, c’est important : comment préserver la santé bucco-dentaire de vos enfants dès le plus jeune âge. » Le spécialiste affirme que le sucre, une substance addictive, n’a rien à faire dans un dentifrice. « En trouver dans les dentifrices est un non-sens, peu importe la dose. Le sucre ajouté n’est pas conseillé avant 12, voire 18 mois. De plus, le contact du sucre avec les dents, même sans avaler le dentifrice, provoque des caries. »

    Le fluor absent des ingrédients
    Une grande partie des autres dentifrices examinés, essentiellement bio, excluent le fluor. Pourtant, cet ingrédient a longtemps été vanté comme élément indispensable pour lutter contre les caries.

    « Si le taux de fluor est trop grand, il peut engendrer des fluoroses qui se traduisent par un défaut de structure des dents, voire des os. Le dosage dépend de l’âge de l’enfant et tout est noté sur l’emballage du dentifrice. La quantité de dentifrice aussi est importante, qu’elle soit du volume d’un grain de riz ou d’un petit pois selon l’âge », précise Yoann Cantin, qui rappelle qu’une quantité de fluor adaptée est tout de même bénéfique pour la santé des enfants.

    Un réel danger en cas de négligence
    « Il y a deux piliers essentiels à la bonne santé bucco-dentaire : l’alimentation et l’hygiène buccale. Si l’un de ces deux points est négligé, il peut y avoir des répercussions graves dans la bouche d’un tout petit. Encore aujourd’hui, souvent par manque de connaissances ou à cause de fausses croyances, des bébés de moins de trois ans doivent se faire opérer, car la dégradation de leurs dents nécessite des soins, parfois radicaux, comme des extractions multiples », conclut Yoann Cantin.

    Source : https://www.rts.ch/info/sante/2025/article/dentifrices-pour-enfants-attention-au-sucre-et-au-manque-de-fluor-28781475.html
    #Enfants #Dents #glucose #addiction

  • Les niveaux d’usage des drogues illicites en France en 2023 | OFDT
    https://www.ofdt.fr/actualite/les-niveaux-d-usage-des-drogues-illicites-en-france-en-2023-2123

    En 2023, la part des expérimentateurs de #cannabis a continué d’augmenter et concerne désormais plus de la moitié de la population française âgée de 18 à 64 ans. En revanche, les autres indicateurs d’usage de cannabis relatifs à une consommation actuelle n’ont pas augmenté entre 2017 et 2023 à l’exception de ceux concernant les adultes les plus âgés (55-64 ans). Aujourd’hui, les usages de cannabis restent le fait des jeunes générations (plus de 30 % des adolescents âgés de 17 ans en avaient déjà consommé en 2022).

    La consommation des #drogues_illicites autres que le cannabis, qui avait connu une période de stabilisation entre 2014 et 2017, présente en 2023 des niveaux d’usage en forte augmentation quelle que soit la substance psychoactive, et notamment pour les stimulants. Près d’un adulte sur dix a déjà consommé au moins une fois de la #cocaïne en poudre dans la vie, et un sur douze a déjà consommé de la #MDMA. Ces augmentations s’inscrivent dans un contexte de disponibilité accrue des drogues, en France comme en Europe.

    Abstinence, ennui et dépendance
    https://shs.cairn.info/revue-cliniques-2014-1-page-52

    Au risque de tout perdre, moi qui suis à peu près abstinent de toute conduite addictive sauf du tabac et de la connerie. J’ai comme l’idée à mes 70 ans si je me les souhaite de rallumer la chaudière — histoire de finir en feu d’artifice et de bien faire chier mon monde avant de partir.
    #alcool #addiction #abstinence #ennui

  • Global Health NOW : The Purdue Playbook’s International Influence ; Hope Amid South Africa’s Heroin Epidemic ; and Risk Reduction Starts at Home
    https://mailchi.mp/4539a554af68/global-health-now-the-purdue-playbooks-international-influence-hope-amid-sou

    Tiens, tiens...
    En attribuant la Légion d’Honneur à Raymond sackler, l’Ambassadeur de la france à Washington déclarait : « vous avez par la suite créé Mundipharma, qui se développe et a créé de nombreux em- plois en France ». C’était en attendant les emplois de croquemorts ?
    Quelle foutaise. Rappelez-moi qui était président en 2013 ?
    Bon, j’ai déjà dit tout le mal que je pensais dans la postaface du livre "Addiction sur Ordonnance" de Patrick radden Keefe
    https://cfeditions.com/addiction

    The Purdue Playbook’s International Influence

    While Purdue Pharma is bankrupt and facing a torrent of litigation in the U.S., its global counterparts are still profiting in the hundreds of millions from opioid sales, a joint investigation by a collaboration of journalistic publications in eight countries has found, per The Examination.

    Overview: The multinational company Mundipharma made $531 million in profits from nine of its companies in Europe and Australia between 2020 and 2022 alone.

    Among the beneficiaries: The Sackler family, which owns Mundipharma—and which faces ongoing litigation over Purdue’s alleged role in the U.S. opioid crisis.

    Old playbook: The investigation found that the company has adapted its old tactics used in the U.S. to persuade international doctors to prescribe painkillers, per The Washington Post (gift article).

    In Germany: Mundipharma sponsored a patients group that encourages opioid use.

    In Brazil: The company paid doctors to hold classes on treating pain.

    In China: An internal company investigation raised concerns that scientific advisory boards were promoting products.

    In Italy: Prosecutors have accused Mundipharma managers of paying kickbacks to doctors.

    The Quote: “We are entering into the same situation in Europe as in the United States 15 years ago,” said Andrea Burden at ETH Zurich university.

    #Purdue_pharma #Opioides #Addiction_sur_ordonnance

  • L’alcool, cause majeure mais sous-estimée de la violence ordinaire | Luc Bronner
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/16/l-alcool-cause-majeure-mais-sous-estimee-de-la-violence-ordinaire_6250521_32

    Sur plus de huit cents dossiers de #violences volontaires étudiés dans le ressort du tribunal [de Béziers], il apparaît que, dans les trois quarts des cas, les auteurs avaient consommé de l’#alcool, des stupéfiants ou les deux. « La place de l’alcool et des stupéfiants dans ces violences est inversement proportionnelle à celle qu’elle occupe dans les débats publics, insiste le procureur. En matière de #délinquance, on ne regarde que les conséquences, on s’intéresse peu aux causes profondes. »

    L’OPA intellectuelle et politique réalisée par la droite et l’extrême droite sur les sujets de sécurité en France depuis deux décennies a popularisé l’idée que le pays était soumis à un niveau inédit de violences provoquées, pêle-mêle, par les jeunes, les jeux vidéo, le cannabis, l’immigration, l’islam radical, etc. Après une série de faits divers, en mai 2023, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avait lui-même repris l’idée d’un processus de « décivilisation » pour expliquer la montée des délits et des crimes en France. Or, une des constantes de ces violences réside plutôt dans un des piliers, de fait, de notre « civilisation » : les addictions et leurs conséquences (en particulier pour l’alcool), banalisées au point d’en être devenues presque invisibles alors que cette circonstance aggravante remplit les cellules de garde à vue, les tribunaux puis les prisons, que ce soit à Béziers, autoproclamée « capitale mondiale du #vin », une des villes où l’extrême droite a triomphé au premier tour des législatives (68 %), ou dans le reste du territoire.

    Les premiers à en témoigner sont ceux qui prennent des coups. Selon une enquête de victimation publiée fin 2023 par le ministère de l’intérieur, 27 % des personnes #victimes de violences physiques estimaient que leurs agresseurs étaient sous l’emprise d’alcool ou de drogue. Dans son programme de travail, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (#Mildeca) a retenu le chiffre de 30 % à 40 % des cas de condamnations pour violences dans lesquels l’alcool serait impliqué. « On est certain que c’est un cofacteur très important des violences du quotidien », relève Nicolas Prisse, président de la Mildeca.

    Le tableau est particulièrement sombre pour les violences intrafamiliales. Au centre de formation à la police judiciaire de la gendarmerie, à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’adjudante-cheffe Sophie Merle fait parler la vingtaine de gendarmes appelés à devenir des référents dans ce domaine. C’est sur l’alcool qu’ils s’arrêtent le plus longuement pour témoigner de leur expérience. « A un moment, pour les interventions de nuit, on s’est dit qu’on allait noter chaque fois que l’alcool était impliqué. Finalement, c’est l’inverse, on relève plutôt quand il n’y a pas d’addictions tellement c’est rare », pointe une officière en poste dans l’Oise. « La nuit, c’est présent dans 90 % de nos interventions », souligne la militaire. « Ça désinhibe complètement », ajoute un gendarme. « C’est massif, parce que c’est un produit en vente libre et pas cher », complète l’adjudante-cheffe.

    Les scientifiques constatent, dépités, le peu d’échos des discours sur la #prévention. « Les responsables politiques ne s’attaquent pas à ce sujet. Ils savent très bien que le coût social des #addictions est élevé. Mais ils font le calcul que le coût électoral l’est aussi », relève Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS. « Bien qu’il représente le #psychotrope le plus fortement associé aux violences, on attend toujours une opération “place nette XXL” pour l’alcool dans l’un des pays les plus consommateurs du monde, ajoute le professeur en psychologie sociale, Laurent Bègue-Shankland. Le coût astronomique de l’alcool pour la société française devrait réveiller le monde politique et pousser à une cure collective de désintoxication. » Un coût social et sanitaire annuel évalué par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) à 102 milliards d’euros pour l’alcool, contre un peu moins de 8 milliards pour les #drogues illégales. Une différence due à l’impact sanitaire de l’alcool avec plus de 40 000 morts de maladie par an.

    • Voilà.

      Si je picole (ce qui m’arrive fort peu), je ne me mets pas à taper tout le monde ou à agresser.

      Quand on était jeunes, c’est arrivé une fois à monsieur de se montrer agressif sous alcool. J’ai été très claire : ce serait la dernière fois.
      Plus jamais eu de problème d’agressivité.

      L’alcool, dans un coin comme le Gers rural, c’est une autre histoire, mais pour moi, c’est clair que les virilistes sont restés bloqués à l’époque où ça permettait de justifier tranquillou des pains dans la gueule qui ne passaient pas socialement quand t’étais à jeun et tout aussi agressif.
      Y a toujours la très forte ritualisation de la 3e mi-temps de rugby, une bonne occase de profiter des filles sans se faire rejeter par la communauté ensuite.

      En fait, je distingue très bien l’alcoolisme qui est un gros problème de santé et d’addiction de la violence qui est un problème patriarcal.

  • Documentaire • "Loterie Nationale, 2.0 : évolution ou dérive ?"
    https://staging.rtc.be/info/societe/loterie-nationale-20-evolution-ou-derive/1515786

    Dans le cadre d’Actu L, RTC a reçu Thomas Rorive pour son documentaire "Loterie Nationale, 2.0 : évolution ou dérive ?", en mai 2023. Il s’agit d’un reportage long format sur le monde des jeux de hasard et singulièrement sur la position quasi-monopolistique de la Loterie Nationale. Alors, la Loterie Nationale évolue-t-elle avec son temps ou au contraire bénéficie-t-elle des largesses de son actionnaire, l’Etat Belge, c’est l’enjeu de ce reportage.

    -- Permalien

    #addiction #belgique

  • Les corps sont devant les écrans - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/01/02/les-corps-sont-devant-les-ecrans

    « Toutes les raisons de faire une révolution sont là. Il n’en manque aucune. Le naufrage de la politique, l’arrogance des puissants, le règne du faux, la vulgarité des riches, les cataclysmes de l’industrie, la misère galopante, l’exploitation nue, l’apocalypse écologique – rien ne nous est épargné, pas même d’en être informés. Toutes les raisons sont réunies, mais ce ne sont pas les raisons qui font les révolutions, ce sont les corps. Et les corps sont devant les écrans. »
    Le comité invisible

  • DRY JANUARY, ÉCOLOGIE : POURQUOI LE POUVOIR A-T-IL SI PEUR DE LA SOBRIÉTÉ ? - Blast le souffle de l’info
    https://video.blast-info.fr/w/9885ed4e-386b-4b3b-bcb5-dc2e454939e6

    Est-ce que tu fais le dry january ? C’est LA question que l’on vous a peut-être déjà posée ce mois-ci. Le Dry January ou défi de janvier est une initiative qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant un mois pour faire le point sur sa consommation et prendre de la distance. En France, c’est la 5ème édition de ce mouvement né au Royaume-Uni en 2013, et cette année pourrait être record puisqu’un tiers des Français envisageait d’arrêter de boire durant le mois de janvier… Cette pause permettrait en partie de reposer son foie, de gagner en qualité de sommeil, de retrouver une meilleure concentration, de regagner de l’énergie mais aussi de mieux maîtriser sa consommation d’alcool à long terme.
    Pourtant, malgré tous ces bienfaits pour la santé, le dry january n’est pas soutenu par les pouvoirs publics, mais essentiellement par des acteurs privés et associatifs. Alors que la consommation d’alcool représente un enjeu de santé publique majeur en France. Elle est à l’origine chaque année de 41 000 décès et de 30 000 nouveaux cas de cancers. 22% des Français déclarent avoir une consommation à risque, qui dépassent les plafonds recommandés. C’est-à-dire pas plus de 2 verres par jour et 10 par semaine.
    Mais comme avec la consommation en général et la nécessaire sobriété face à la situation écologique, le gouvernement prône, une fois encore, de petits changements à la marge, plutôt qu’une action d’envergure. Les lobbies semblent toujours faire la loi, peu importe les dizaines de milliers de vies qui sont en jeu…
    Alors, face aux enjeux de santé majeurs mais aussi face à l’urgence écologique, ne serait-il pas temps de réhabiliter la sobriété ? Pourquoi les politiques en ont-ils si peur ? Et quel est le véritable poids des lobbies mais aussi de la norme sociale face à la sobriété ?
    Réponses dans cette émission de Paloma Moritz.

    #alcoolisme #addiction #sobriété #lobby_des_alcooliers #ANEV (association nationale des élus de la vigne et du vin)

  • En Espagne, le mouvement « Adolescence sans portable » crée un débat national
    https://www.france24.com/fr/europe/20240107-en-espagne-le-mouvement-adolescence-sans-portable-cr%C3%A9e-un-d%

    La mesure a déjà fait réfléchir le gouvernement. Le 13 décembre 2023, la ministre de l’Éducation, Pilar Alegría, a proposé aux communautés autonomes d’interdire le téléphone en primaire et de restreindre son utilisation au secondaire, en fonction de chaque établissement.

    L’ Espagne pense à réfréner le fléau électronique qui fait des ravages sur les enfants. En france on en est encore à se trainer Babylala de la Régression et son interdiction de robes.

    #addiction_numérique

  • One in Five People Check Their Phones During Sex – Yes, Really
    https://www.vice.com/en/article/m7bk9v/checking-phone-during-sex-study

    « Five to one baby,
    One in five »
    chantait Jim Morrisson (The Doors)
    Bon, à l’époque il parlait des fumeurs de joints en Californie...

    “I once had an ex-boyfriend who was addicted to gambling,” Katy, whose name has been changed for privacy reasons, tells VICE. “We were having sex doggy style and he started going really slow, for ages. I looked around and he was on his phone, checking his bets.”

    Understandably, this was a bit of a mood killer. As Katy puts it, “You can see why we broke up.” But, while Katy’s ex-boyfriend’s bedroom behaviour might have been the final straw for their relationship, he’s not alone. New research indicates up to one in five people check their phone during sex.

    #Téléphone #Addiction #Sexe

  • Swâmi Petaramesh ⛱ est au Canada, le pays où il est plus facile de fumer des pétards que de téter une vapoteuse.

    Même la vape SAY COMPLIQUAY. Ma cigarette électronique est tombée de le fenêtre de l’hôtel. 4 étages de rebonds pour finir sur un toit inaccessible.
    Adieu petit ange parti trop tôt 😭😭😭

    Alors j’en ai racheté une mais je n’ai pas trouvé le même modèle (hélas), et celle que j’ai achetée est franchement DTL alors que la mienne était entre MTL et RDTL.
    Bon du coup mon e-liquide est bien trop fluide pour ça et ça fuit de partout 😭

    Et puis j’ai découvert que le réservoir de ma nouvelle clopette est de seulement 2 ml et c’est la misère, faut le remplir tout le temps 😫
    J’ai pensé que je m’étais fait avoir avant de découvrir qu’en British Columbia SAY LA LOI : 2ml maximum le réservoir. Les fourbes ! Pourquoi ?

    Alors donc il me faut un liquide plus visqueux (avec un ratio plus de VG et moins de PG) mais aussi un taux de nicotine 2x plus faible parce que le coil DTL de ma nouvelle clope envoie beaucoup plus de vapeur.

    Oui SAY COMPLIQUAY la cigarette électronique. Viscosité, dosage en nicotine, arôme du produit, type de résistance, réglage de la puissance, ouverture du débit d’air, on s’y perd.

    Donc je cherche une boutique de vape. À Vancouver autant tu as des boutiques de cannabis largement visibles tous les cent mètres, autant t’as 3 boutiques de vape qui se courent après.
    Avec des vitrines encore plus opaques et camouflées que des sex shop, SAY LA LOI.

    Je trouve la première, camouflée dehors, genre Apple store dedans. Ils vendent cent modèles de cigarettes électroniques mais AUCUN LIQUIDE ! Mais ⁉️

    Une heure après je trouve un épicier chinois dont une pancarte dit VAPE. Il a un seul modèle de liquide caché derrière son comptoir, il ne comprend rien de ce que je demande, adieu.

    20 minutes après je trouve la 3e. Le type a tous les goûts de fruits de l’univers, fraise, mangue, melon plus chocolat et noix de coco et malabar, mais tabac, non. Il dit que c’est introuvable. Putain 🤯

    Je rentre à l’hôtel, Google Maps, déter, je trouve une autre boutique qui a l’air importante, j’y vais.
    Le type me dit que la nicotine normale c’est old school et qu’il a surtout des sels de nicotine (beaucoup plus forts, la biodisponibilité est supérieure, le dosage différent)..

    Et en plus il a un zillion de tous les fruits du monde mais très très peu de tabac 😫 Misère 🤯
    Il finit par en trouver mais voilà les dosages sont différents et indiqués par bouteille et non au ml. Je suis trop fatigué pour faire des règles de trois 🤯

    Au final en cherchant longtemps il finit par dénicher un bouteille old-old-school qui correspond à peu près à ce que je cherche avec un étiquetage compréhensible mais putain quoi 🤯🤯🤯

    C’est qd même bizarre un pays où les rues empestent la beuh et où t’as un magasin de cannabis tous les 100m, mais où ceux de vape sont planqués comme des sex-shop et où la pancarte de l’hôtel te dit que tu t’exposes à une amende de 250$ si tu vapotes sur le BALCON de ta chambre.

  • La Chine envisage de limiter les mineurs à deux heures par jour sur leur téléphone La Tribune - reuters.com - Reportage Josh Ye à Hong Kong, rédaction de Pékin et Liz Lee ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer

    L’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a exprimé le souhait que les fournisseurs de smartphone introduisent des programmes comprenant des « modes mineur », interdisant aux utilisateurs de moins de 18 ans d’accéder à Internet sur des appareils mobiles entre 22 heures et 6 heures du matin.

    Les fournisseurs devraient également fixer des limites de temps dans le cadre des réformes proposées, a déclaré la CAC.

    Les utilisateurs âgés de 16 à 18 ans auraient droit de passer jusqu’à deux heures par jour sur leur smartphone, les enfants âgés de 8 à 16 ans, une heure, et les enfants de moins de 8 ans à seulement huit minutes.


    HONG KONG (Reuters) - Le régulateur chinois du cyberespace a déclaré mercredi que les mineurs devraient être limités à un maximum de deux heures par jour sur les smartphones, ce qui a fait chuter les actions des entreprises technologiques.

    Toutefois, la CAC estime que les fournisseurs de services devraient permettre aux parents de contrôler ces limites de temps.

    Les actions des entreprises technologiques chinoises ont pour la plupart chuté dans les échanges de l’après-midi à Hong Kong.

    La CAC s’est déclarée ouverte aux commentaires du public jusqu’au 2 septembre.

    Ces dernières années, les autorités se sont montrées de plus en plus préoccupées par les taux de myopie et d’addiction à l’Internet chez les jeunes.

    En 2021, le gouvernement a imposé un couvre-feu aux joueurs de jeux vidéo de moins de 18 ans. Cette mesure a porté un coup dur aux géants du secteur comme Tencent.

    Des plateformes de partage de vidéos comme Bilibili, Kuaishou et ByteDance proposent depuis 2019 des « modes adolescents » qui limitent l’accès des utilisateurs aux contenus et la durée d’utilisation.

    L’application Douyin de ByteDance, qui s’apparente à TikTok, interdit aux adolescents de l’utiliser pendant plus de 40 minutes.

    #enfants #myopie #addiction #jeux_vidéo #smartphone #surveillance #algorithme #géolocalisation #bigdata #facebook #technologisme #iphone

    Source : https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2ZD0W3/la-chine-envisage-de-limiter-les-mineurs-a-deux-heures-par-jour-sur-leur-t