• Adel Ltifi a osé colporter des mensonges lors de la conférence « Les soulèvements démocratiques à l’épreuve du Da’ech » en affirmant avec assurance que Ennahda avait soutenu Ansar al Charia suite aux assassinats de Chokri Belaid puis de Mohammed Brahmi.
    Ennahdha s’est positionné clairement contre Ansar Chariah qui représente à leurs yeux une réelle menace. Désormais cette organisation est déclarée organisation terroriste. De plus le milieu jihadiste n’est pas en phase avec le discours, jugé trop démocrate, voire "laïc", du cheikh Ghanouchi ; et sa condamnation récente des meurtres opérés par Da’ech, son rappel des valeurs de l’Islam, son désir de maintenir la démocratie en Tunisie est un défi courageux lancé aux jihadistes.
    Il y a une volonté de la part "d’intellectuels" arabes en France de favoriser le camp politique arabe qui soutient encore les dictateurs, Nidaa Tounes en est un exemple frappant, ses liens avec Assad annoncent un danger réel et le cheikh Ghanouchi devra composer autrement avec les anciens benalistes réintégrés dans le rouages administratifs tunisiens après la chute de Ben Ali pour ne pas connaitre le même sort que Mohamed Morsi. "Ennahdha était surtout vu comme le parti victime, si ce n’est martyr. Mais on oublie rapidement que l’objectif de Ennahdha depuis la transformation du Mouvement de la Tendance Islamique en Ennahdha, est précisément de gouverner l’Etat tunisien comme il est. De plus l’échec de l’expérience algérienne a conduit les dirigeants de Nahdha à renoncer à l’idée d’une révolution sociale. Ils restent très méfiants et sont encore dans une optique où leur première crainte est d’être chassé du pouvoir. Leur objectif est désormais de sécuriser leur position en tant que premier parti plus que d’incarner l’anti-système. Le prix à payer serait bien trop lourd." Ennahda retrouvant le même statut "semi – légal" connu par les Frères Musulmans avant l’élection démocratique du Président Morsi sa perspective politique de collaboration avec les forces tunisiennes en présence, Nidaa Tounes en l’occurence, ne lui servira certes pas de tremplin politique à long terme si Ennahda est réélu.
    La "coalition gouvernementale islamo-destourienne" semble être en marche sous l’oeil averti et expert des gouvernements occidentaux, espérons que les tunisiens ne soient pas les otages de calculs politiques et de collaborations Nord-Sud dont les intérêts sont autres que le bien être du peuple tunisien.
    Touns Safyin, le pouvoir au peuple tunisien !

    Lilia Marsali

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