• Blinne Ní Ghrálaigh: Lawyer’s closing statement in ICJ case against Israel praised

    This was the powerful closing statement in South Africa’s genocide case against Israel.

    Senior advocate #Blinne_Ní_Ghrálaigh addressed the International Court of Justice on day one of the hearing.

    ICJ: Blinne Ní Ghrálaigh’s powerful closing statement in South Africa case against Israel
    https://www.youtube.com/watch?v=ttrJd2aWF-Y&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.thenational.sco

    https://www.thenational.scot/news/24042943.blinne-ni-ghralaigh-lawyers-closing-statement-icj-case-israel

    #Cour_internationale_de_justice (#CIJ) #Israël #Palestine #Afrique_du_Sud #justice #génocide

    • Israël commet-il un génocide à #Gaza ? Le compte rendu d’une #audience historique

      Alors que les massacres israéliens à Gaza se poursuivent, l’Afrique du Sud a tenté de démontrer, jeudi 11 et vendredi 12 janvier devant la justice onusienne, qu’un génocide est en train d’être commis par Israël à Gaza.

      « Une #calomnie », selon l’État hébreu.

      Devant le palais de la Paix de #La_Haye (Pays-Bas), la bataille des #mots a commencé avant même l’audience. Jeudi 11 janvier au matin, devant la #Cour_de_justice_internationale_des_Nations_unies, des manifestants propalestiniens ont exigé un « cessez-le-feu immédiat » et dénoncé « l’#apartheid » en cours au Proche-Orient. Face à eux, des familles d’otages israélien·nes ont montré les photos de leurs proches kidnappés le 7 octobre par le Hamas.

      Pendant deux jours, devant 17 juges internationaux, alors que les massacres israéliens à Gaza continuent de tuer, de déplacer et de mutiler des civils palestiniens (à 70 % des femmes et des enfants, selon les agences onusiennes), le principal organe judiciaire des Nations unies a examiné la requête, précise et argumentée, de l’Afrique du Sud, destinée à imposer au gouvernement israélien des « #mesures
      _conservatoires » pour prévenir un génocide de la population palestinienne de Gaza.

      La première et plus urgente de ces demandes est l’arrêt immédiat des #opérations_militaires israéliennes à Gaza. Les autres exigent des mesures urgentes pour cesser les tueries, les déplacements de population, faciliter l’accès à l’eau et à la nourriture, et prévenir tout génocide.

      La cour a aussi entendu les arguments d’Israël, qui nie toute #intention_génocidaire et a martelé son « #droit_à_se_défendre, reconnu par le droit international ».

      L’affaire ne sera pas jugée sur le fond avant longtemps. La décision sur les « mesures conservatoires », elle, sera rendue « dès que possible », a indiqué la présidente de la cour, l’États-Unienne #Joan_Donoghue.

      Rien ne dit que les 17 juges (dont un Sud-Africain et un Israélien, Aharon Barak, ancien juge de la Cour suprême israélienne, de réputation progressiste mais qui n’a jamais critiqué la colonisation israélienne) donneront raison aux arguments de l’Afrique du Sud, soutenue dans sa requête par de nombreux États du Sud global. Et tout indique qu’une décision sanctionnant Israël serait rejetée par un ou plusieurs #vétos au sein du #Conseil_de_sécurité des Nations unies.

      Cette #audience solennelle, retransmise sur le site de l’ONU (revoir les débats du jeudi 11 et ceux du vendredi 12), et relayée par de nombreux médias internationaux, a pourtant revêtu un caractère extrêmement symbolique, où se sont affrontées deux lectures radicalement opposées de la tragédie en cours à Gaza.

      « Israël a franchi une limite »

      Premier à prendre la parole, l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, #Vusi_Madonsela, a d’emblée replacé « les actes et omissions génocidaires commis par l’État d’Israël » dans une « suite continue d’#actes_illicites perpétrés contre le peuple palestinien depuis 1948 ».

      Face aux juges internationaux, il a rappelé « la Nakba du peuple palestinien, conséquence de la #colonisation_israélienne qui a [...] entraîné la #dépossession, le #déplacement et la #fragmentation systématique et forcée du peuple palestinien ». Mais aussi une « #occupation qui perdure depuis cinquante-six ans, et le siège de seize ans imposé [par Israël] à la bande de Gaza ».

      Il a décrit un « régime institutionnalisé de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires, mises en place [par Israël – ndlr] pour établir sa #domination et soumettre le peuple palestinien à un apartheid », dénonçant des « décennies de violations généralisées et systématiques des #droits_humains ».

      « En tendant la main aux Palestiniens, nous faisons partie d’une seule humanité », a renchéri le ministre de la justice sud-africain, #Ronald_Ozzy_Lamola, citant l’ancien président Nelson Mandela, figure de la lutte contre l’apartheid dans son pays.

      D’emblée, il a tenté de déminer le principal argument du gouvernement israélien, selon lequel la procédure devant la Cour internationale de justice est nulle et non avenue, car Israël mènerait une #guerre_défensive contre le #Hamas, au nom du #droit_à_la_légitime_défense garanti par l’article 51 de la charte des Nations unies – un droit qui, selon la Cour internationale de justice, ne s’applique pas aux #Territoires_occupés. « Gaza est occupée. Israël a gardé le contrôle de Gaza. [...] Ses actions renforcent son occupation : la légitime défense ne s’applique pas », insistera un peu plus tard l’avocat Vaughan Lowe.

      « L’Afrique du Sud, affirme le ministre sud-africain, condamne de manière catégorique la prise pour cibles de civils par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023. Cela étant dit, aucune attaque armée contre le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même marquée par la commission des #crimes atroces, ne saurait constituer la moindre justification ni le moindre prétexte, pour se rendre coupable d’une violation, ni sur le plan juridique ni sur le plan moral », de la #convention_des_Nations_unies_pour_la_prévention_et_la_répression_du_crime_de_génocide, dont est accusé l’État hébreu.

      « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre, a-t-il insisté, a franchi cette limite. »

      Un « génocide » au caractère « systématique »

      #Adila_Hassim, principale avocate de l’Afrique du Sud, s’est évertuée à démontrer méthodiquement comment Israël a « commis des actes relevant de la définition d’#actes_de_génocide », dont elle a martelé le caractère « systématique ».

      « Les Palestiniens sont tués, risquent la #famine, la #déshydratation, la #maladie, et ainsi la #mort, du fait du siège qu’Israël a organisé, de la #destruction des villes, d’une aide insuffisante autorisée à atteindre la population, et de l’impossibilité à distribuer cette maigre aide sous les #bombardements incessants, a-t-elle énuméré. Tout ceci rend impossible d’avoir accès aux éléments essentiels de la vie. »

      Adila Hassim s’est attelée à démontrer en quoi la #guerre israélienne cochait les cases du génocide, tel qu’il est défini à l’article 2 de la convention onusienne : « Des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. »

      Le « meurtre des membres du groupe », premier élément du génocide ? Adila Hassim évoque le « meurtre de masse des Palestiniens », les « 23 000 victimes dont 70 % sont des femmes ou des enfants », et « les 7 000 disparus, présumés ensevelis sous les décombres ». « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », dit-elle, une phrase empruntée aux responsables de l’ONU, répétée de nombreuses fois par la partie sud-africaine.

      Hasssim dénonce « une des campagnes de bombardement les plus lourdes dans l’histoire de la guerre moderne » : « 6 000 bombes par semaine dans les trois premières semaines », avec des « #bombes de 900 kilos, les plus lourdes et les plus destructrices », campagne qui vise habitations, abris, écoles, mosquées et églises, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, camps de réfugié·es inclus.

      « Les Palestiniens sont tués quand ils cherchent à évacuer, quand ils n’ont pas évacué, quand ils ont pris la #fuite, même quand ils prennent les itinéraires présentés par Israël comme sécurisés. (...) Des centaines de familles plurigénérationelles ont été décimées, personne n’ayant survécu (...) Personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés (...) Ces massacres ne sont rien de moins que la #destruction_de_la_vie_palestinienne, infligée de manière délibérée. » Selon l’avocate, il existe bien une #intention_de_tuer. « Israël, dit-elle, sait fort bien combien de civils perdent leur vie avec chacune de ces bombes. »

      L’« atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », et la « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », autres éléments constitutifs du génocide ? Adila Hassim évoque « la mort et la #mutilation de 60 000 Palestiniens », les « civils palestiniens arrêtés et emmenés dans une destination inconnue », et détaille le « #déplacement_forcé de 85 % des Palestiniens de Gaza » depuis le 13 octobre, sans retour possible pour la plupart, et qui « répète une longue #histoire de #déplacements_forcés de masse ».

      Elle accuse Israël de « vise[r] délibérément à provoquer la faim, la déshydratation et l’inanition à grande échelle » (93 % de la population souffrent d’un niveau critique de faim, selon l’Organisation mondiale de la santé), l’aide empêchée par les bombardements et qui « ne suffit tout simplement pas », l’absence « d’eau propre », le « taux d’épidémies et de maladies infectieuses qui s’envole », mais aussi « les attaques de l’armée israélienne prenant pour cible le système de santé », « déjà paralysé par des années de blocus, impuissant face au nombre de blessures ».

      Elle évoque de nombreuses « naissances entravées », un autre élément constitutif du génocide.

      « Les génocides ne sont jamais annoncés à l’avance, conclut-elle. Mais cette cour a devant elle 13 semaines de #preuves accumulées qui démontrent de manière irréfutable l’existence d’une #ligne_de_conduite, et d’#intentions qui s’y rapportent, justifiant une allégation plausible d’actes génocidaires. »

      Une « #déshumanisation_systématique » par les dirigeants israéliens

      Un autre avocat s’avance à la barre. Après avoir rappelé que « 1 % de la population palestinienne de Gaza a été systématiquement décimée, et qu’un Gazaoui sur 40 a été blessé depuis le 7 octobre », #Tembeka_Ngcukaitobi décortique les propos des autorités israéliennes.

      « Les dirigeants politiques, les commandants militaires et les représentants de l’État d’Israël ont systématiquement et explicitement exprimé cette intention génocidaire, accuse-t-il. Ces déclarations sont ensuite reprises par des soldats, sur place à Gaza, au moment où ils anéantissent la population palestinienne et l’infrastructure de Gaza. »

      « L’intention génocidaire spécifique d’Israël, résume-t-il, repose sur la conviction que l’ennemi n’est pas simplement le Hamas, mais qu’il est à rechercher au cœur même de la société palestinienne de Gaza. »

      L’avocat multiplie les exemples, encore plus détaillés dans les 84 pages de la requête sud-africaine, d’une « intention de détruire Gaza aux plus hauts rangs de l’État » : celle du premier ministre, #Benyamin_Nétanyahou, qui, à deux reprises, a fait une référence à #Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer ; celle du ministre de la défense, qui a comparé les Palestiniens à des « #animaux_humains » ; le président israélien #Isaac_Herzog, qui a jugé « l’entièreté de la nation » palestinienne responsable ; celle du vice-président de la Knesset, qui a appelé à « l’anéantissement de la bande de Gaza » (des propos condamnés par #Nétanyahou) ; ou encore les propos de nombreux élus et députés de la Knesset appelant à la destruction de Gaza.

      Une « déshumanisation systématique », dans laquelle les « civils sont condamnés au même titre que le Hamas », selon Tembeka Ngcukaitobi.

      « L’intention génocidaire qui anime ces déclarations n’est nullement ambiguë pour les soldats israéliens sur le terrain : elle guide leurs actes et leurs objectifs », poursuit l’avocat, qui diffuse devant les juges des vidéos où des soldats font eux aussi référence à Amalek, « se filment en train de commettre des atrocités contre les civils à Gaza à la manière des snuff movies », ou écoutent un réserviste de 95 ans les exhorter à « tirer une balle » sur leur « voisin arabe » et les encourager à une « destruction totale ».

      L’avocat dénonce le « manquement délibéré de la part du gouvernement à son obligation de condamner, de prévenir et de réprimer une telle incitation au génocide ».

      Après une plaidoirie technique sur la capacité à agir de l’Afrique du Sud, #John_Dugard insiste : « Gaza est devenu un #camp_de_concentration où un génocide est en cours. »

      L’avocat sud-africain #Max_du_Plessis exhorte la cour à agir face à Israël, qui « depuis des années (...) s’estime au-delà et au-dessus de la loi », une négligence du droit rendue possible par l’#indifférence de la communauté internationale, qui a su, dans d’autres conflits (Gambie, Bosnie, Ukraine) décider qu’il était urgent d’agir.

      « Gaza est devenu inhabitable », poursuit l’avocate irlandaise #Blinne_Ni_Ghralaigh. Elle énumère d’autres chiffres : « Au rythme actuel », égrène-t-elle, « 247 Palestiniens tués en moyenne chaque jour », dont « 48 mères » et « plus de 117 enfants », et « 629 blessés ». Elle évoque ces enfants dont toute la famille a été décimée, les secouristes, les enseignants, les universitaires et les journalistes tués dans des proportions historiques.

      « Il s’agit, dit-elle, du premier génocide de l’Histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel, dans l’espoir vain que le monde fasse quelque chose. » L’avocate dévoile à l’écran les derniers mots du docteur #Mahmoud_Abu_Najela (Médecins sans frontières), tué le 23 novembre à l’hôpital Al-Awda, écrits au feutre sur un tableau blanc : « À ceux qui survivront. Nous avons fait ce que nous pouvons. Souvenez-vous de nous. »

      « Le monde, conclut Blinne Ni Ghralaigh, devrait avoir #honte. »

      La réponse d’Israël : une « calomnie »

      Vendredi 12 janvier, les représentants d’Israël se sont avancés à la barre. Leur argumentation a reposé sur deux éléments principaux : un, la Cour internationale de justice n’a pas à exiger de « mesures conservatoires » car son armée ne commet aucun génocide ; deux, si génocide il y a, il a été commis par le Hamas le 7 octobre 2023.

      Premier à prendre la parole, #Tal_Becker, conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, invoque l’Histoire, et le génocide infligé aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, « le meurtre systématique de 6 millions de juifs dans le cadre d’une destruction totale ».

      « Israël, dit-il, a été un des premiers États à ratifier la convention contre le génocide. » « Pour Israël, insiste-t-il, “#jamais_plus” n’est pas un slogan, c’est une #obligation_morale suprême. »

      Dans « une époque où on fait bon marché des mots, à l’heure des politiques identitaires et des réseaux sociaux », il dénonce une « #instrumentalisation » de la notion de génocide contre Israël.

      Il attaque une présentation sud-africaine « totalement dénaturée des faits et du droit », « délibérément manipulée et décontextualisée du conflit actuel », qualifiée de « calomnie ».

      Alors que les avocats sud-africains avaient expliqué ne pas intégrer les massacres du Hamas dans leur requête devant la justice onusienne, car « le Hamas n’est pas un État », Tal Becker estime que l’Afrique du Sud « a pris le parti d’effacer l’histoire juive et tout acte ou responsabilité palestiniens », et que les arguments avancés « ne se distinguent guère de ceux opposés par le Hamas dans son rejet d’Israël ». « L’Afrique du Sud entretient des rapports étroits avec le Hamas » et le « soutient », accuse-t-il.

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », dit-il en revenant longuement, images et enregistrements à l’appui, sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes palestiniens le 7 octobre, « le plus important massacre de juifs en un jour depuis la #Shoah ».

      « S’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël », dit-il, évoquant le « #programme_d’annihilation » des juifs par le Hamas. « Israël ne veut pas détruire un peuple, poursuit-il. Mais protéger un peuple : le sien. »

      Becker salue les familles d’otages israéliens présentes dans la salle d’audience, et montre certains visages des 130 personnes kidnappées dont le pays est toujours sans nouvelle. « Y a-t-il une raison de penser que les personnes que vous voyez à l’écran ne méritent pas d’être protégées ? », interroge-t-il.

      Pour ce représentant de l’État israélien, la demande sud-africaine de mesures conservatoires revient à priver le pays de son droit à se défendre.

      « Israël, poursuit-il, se défend contre le Hamas, le Djihad palestinien et d’autres organisations terroristes dont la brutalité est sans limite. Les souffrances sont tragiques, sont déchirantes. Les conséquences sont parfaitement atroces pour les civils du fait du comportement du Hamas, qui cherche à maximiser les pertes de civils alors qu’Israël cherche à les minorer. »

      Becker s’attarde sur la « #stratégie_méprisable » du Hamas, une « méthode de guerre intégrée, planifiée, de grande ampleur et odieuse ». Le Hamas, accuse-t-il, « a, de manière systématique, fondu ses opérations militaires au sein de zones civiles densément peuplées », citant écoles, mosquées et hôpitaux, des « milliers de bâtiments piégés » et « utilisés à des fins militaires ».

      Le Hamas « a fait entrer une quantité innombrable d’armes, a détourné l’aide humanitaire ». Remettant en cause le chiffre « non vérifié » de 23 000 victimes (pourtant confirmé par les Nations unies), Tal Becker estime que de nombreuses victimes palestiniennes sont des « militants » qui ont pu prendre « une part directe aux hostilités ». « Israël respecte le droit », martèle-t-il. « Si le Hamas abandonne cette stratégie, libère les otages, hostilités et violences prendront fin. »

      Ponte britannique du droit, spécialiste des questions juridiques liées aux génocides, #Malcom_Shaw embraie, toujours en défense d’Israël. Son discours, technique, est parfois interrompu. Il se perd une première fois dans ses notes, puis soupçonne un membre de son équipe d’avoir « pris [sa] #plaidoirie pour un jeu de cartes ».

      Shaw insiste : « Un conflit armé coûte des vies. » Mais Israël, dit-il, « a le droit de se défendre dans le respect du #droit_humanitaire », citant à l’audience les propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 19 octobre 2023. Il poursuit : « L’#usage_de_la_force ne peut constituer en soi un acte génocidaire. » « Israël, jure-t-il, ne cible que les cibles militaires, et ceci de manière proportionnée dans chacun des cas. »

      « Peu d’éléments démontrent qu’Israël a eu, ou a, l’intention de détruire tout ou partie du peuple palestinien », plaide-t-il. Shaw estime que nombre de propos tenus par des politiciens israéliens ne doivent pas être pris en compte, car ils sont « pris au hasard et sont sortis de leur contexte », parce qu’ils témoignent d’une « #détresse » face aux massacres du 7 octobre, et que ceux qui les ont prononcés n’appartiennent pas aux « autorités pertinentes » qui prennent les décisions militaires, à savoir le « comité ministériel chargé de la sécurité nationale » et le « cabinet de guerre ».

      Pour étayer son argumentation, Shaw cite des directives (non publiques) de Benyamin Nétanyahou destinées, selon lui, à « éviter un désastre humanitaire », à proposer des « solutions pour l’approvisionnement en eau », « promouvoir la construction d’hôpitaux de campagne au sud de la bande de Gaza » ; les déclarations publiques de Benyamin Nétanyahou à la veille de l’audience (« Israël n’a pas l’intention d’occuper de façon permanente la bande de Gaza ou de déplacer sa population civile ») ; d’autres citations du ministre de la défense qui assure ne pas s’attaquer au peuple palestinien dans son ensemble.

      « La requête de l’Afrique du Sud brosse un tableau affreux, mais incomplet et profondément biaisé », renchérit #Galit_Rajuan, conseillère au ministère de la justice israélien, qui revient longuement sur les #responsabilités du Hamas, sa stratégie militaire au cœur de la population palestinienne. « Dans chacun des hôpitaux que les forces armées israéliennes ont fouillés à Gaza, elles ont trouvé des preuves d’utilisation militaire par le Hamas », avance-t-elle, des allégations contestées.

      « Certes, des dommages et dégâts ont été causés par les hostilités dans les hôpitaux, parfois par les forces armées israéliennes, parfois par le Hamas, reconnaît-elle, mais il s’agit des conséquences de l’utilisation odieuse de ces hôpitaux par le Hamas. »

      Rajuan martèle enfin qu’Israël cherche à « atténuer les dommages causés aux civils » et à « faciliter l’aide humanitaire ». Des arguments connus, que de très nombreuses ONG, agences des Nations unies et journalistes gazaouis présents sur place réfutent régulièrement, et que les journalistes étrangers ne peuvent pas vérifier, faute d’accès à la bande de Gaza.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/120124/israel-commet-il-un-genocide-gaza-le-compte-rendu-d-une-audience-historiqu

    • Gaza, l’accusa di genocidio a Israele e la credibilità del diritto internazionale

      Il Sudafrica ha chiesto l’intervento della Corte internazionale di giustizia dell’Aja per presunte violazioni di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948. Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, presente alla storica udienza, aiuta a comprendere il merito e le prospettive

      “Quello che sta succedendo all’Aja ha un significato che va oltre gli eventi in corso nella Striscia di Gaza. Viviamo un momento storico in cui la Corte internazionale di giustizia (Icj) ha anche la responsabilità di confermare se il diritto internazionale esiste ancora e se vale alla stessa maniera per tutti i Paesi, del Nord e del Sud del mondo”. A parlare è Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, già nel team legale delle vittime di Gaza di fronte alla Corte penale internazionale (Icc), che ha sede sempre all’Aja.

      Non vanno confuse: l’aula di tribunale ripresa dalle tv di tutto il mondo l’11 e il 12 gennaio scorsi, infatti, con il team legale sudafricano schierato contro quello israeliano, è quella della Corte internazionale di giustizia, il massimo organo giudiziario delle Nazioni Unite, che si esprime sulle controversie tra Stati. L’Icc, invece, è indipendente e legifera sulle responsabilità penali individuali.

      Il 29 dicembre scorso il Sudafrica ha chiesto l’intervento della prima per presunte violazioni da parte di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948, nei confronti dei palestinesi della Striscia di Gaza. Un’udienza storica a cui Mariniello era presente.

      Professore, qual era innanzi tutto l’atmosfera?
      TM A mia memoria mai uno strumento del diritto internazionale ha avuto tanto sostegno e popolarità. C’erano centinaia, probabilmente migliaia di persone all’esterno della Corte, emittenti di tutto il mondo e apparati di sicurezza, inclusi droni ed elicotteri. Sentire anche le tv più conservatrici, come quelle statunitensi, parlare di Palestina e genocidio faceva comprendere ancora di più l’importanza storica dell’evento.

      In estrema sintesi, quali sono gli elementi più importanti della tesi sudafricana?
      TM Il Sudafrica sostiene che Israele abbia commesso atti di genocidio contro la popolazione di Gaza, ciò significa una serie di azioni previste dall’articolo 2 della Convenzione sul genocidio, effettuate con l’intento di distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto, in questo caso i palestinesi di Gaza. Questi atti, per il Sudafrica, sono omicidi di massa, gravi lesioni fisiche o mentali e l’imposizione di condizioni di vita volte a distruggere i palestinesi, come l’evacuazione forzata di circa due milioni di loro, la distruzione di quasi tutto il sistema sanitario della Striscia, l’assedio totale all’inizio della guerra e la privazione di beni essenziali per la sopravvivenza. Ciò che caratterizza un genocidio rispetto ad altri crimini internazionali è il cosiddetto “intento speciale”, la volontà cioè di voler distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto. È l’elemento più difficile da provare, ma credo che il Sudafrica in questo sia riuscito in maniera solida e convincente. Sia in aula sia all’interno della memoria di 84 pagine presentata, vi sono, infatti, una serie di dichiarazioni dei leader politici e militari israeliani, che proverebbero tale intento. Come quella del premier Benjamin Netanyahu che, a inizio guerra, ha invocato la citazione biblica di Amalek, che sostanzialmente significa: “Uccidete tutti gli uomini, le donne, i bambini e gli animali”. O una dichiarazione del ministro della Difesa, Yoav Gallant, che ha detto che a Gaza sono tutti “animali umani”. Queste sono classiche dichiarazioni deumanizzanti e la deumanizzazione è un passaggio caratterizzante tutti i genocidi che abbiamo visto nella storia dell’umanità.

      Qual è stata invece la linea difensiva israeliana?
      TM Diciamo che l’impianto difensivo di Israele è basato su tre pilastri: il fatto che quello di cui lo si accusa è stato eseguito da Hamas il 7 ottobre; il concetto di autodifesa, cioè che quanto fatto a Gaza è avvenuto in risposta a tale attacco e, infine, che sono state adottate una serie di precauzioni per limitare l’impatto delle ostilità sulla popolazione civile. Israele, inoltre, ha sollevato il tema della giurisdizione della Corte, mettendola in discussione, in quanto non vi sarebbe una disputa in corso col Sudafrica. Su questo la Corte si dovrà pronunciare, ma a tal proposito è stato ricordato come Israele sia stato contattato dal Sudafrica in merito all’accusa di genocidio e non abbia risposto. Questo, per l’accusa, varrebbe come disputa in corso.

      Che cosa chiede il Sudafrica?
      TM In questo momento l’accusa non deve dimostrare che sia stato commesso un genocidio, ma che sia plausibile. Questa non è un’udienza nel merito, siamo in una fase d’urgenza, ma di richiesta di misure cautelari. Innanzitutto chiede il cessate fuoco, poi la rescissione di tutti gli ordini che possono costituire atti di genocidio. Si domanda alla Corte di imporre un ordine a Israele per preservare tutte le prove che potrebbero essere utili per indagini future e di porre fine a tutti gli atti di cui il Sudafrica lo ritiene responsabile.

      Come valuta le due memorie?
      TM La deposizione del Sudafrica è molto solida e convincente, sia in merito agli atti genocidi sia all’intento genocidiario. E credo che anche alla luce dei precedenti della Corte lasci veramente poco spazio di manovra. Uno dei punti di forza è che fornisce anche una serie di prove in merito a quello che è successo e che sta accadendo a Gaza: le dichiarazioni dei politici israeliani, cioè, hanno ricevuto un’implementazione sul campo. Sono stati mostrati dei video di militari, ad esempio, che invocavano Amalek, la citazione di Netanyahu.

      In realtà il Sudafrica non si limita allo scontro in atto, ma parla di una sorta Nakba (l’esodo forzato dei palestinesi) ininterrotto.
      TM Ogni giurista dovrebbe sempre analizzare qualsiasi ostilità all’interno di un contesto e per questo il Sudafrica fa riferimento a 75 anni di Nakba, a 56 di occupazione militare israeliana e a 16 anni di assedio della Striscia.

      Come valuta la difesa israeliana?
      TM Come detto, tutto viene ricondotto all’attacco di Hamas del 7 ottobre e a una risposta di autodifesa rispetto a tale attacco. Ma esiste sempre un contesto per il diritto penale internazionale e l’autodifesa -che per uno Stato occupante non può essere invocata- non può comunque giustificare un genocidio. L’altro elemento sottolineato dal team israeliano, delle misure messe in atto per ridurre l’impatto sui civili, è sembrato più retorico che altro: quanto avvenuto negli ultimi tre mesi smentisce tali dichiarazioni. Basti pensare alla privazione di beni essenziali e a tutte le informazioni raccolte dalle organizzazioni internazionali e dagli organismi delle Nazioni Unite. A Gaza non esistono zone sicure, ci sono stati casi in cui la popolazione evacuata, rifugiatasi nelle zone indicate da Israele, è stata comunque bombardata.

      Ora che cosa pensa succederà?
      TM La mia previsione è che la Corte si pronuncerà sulle misure cautelari entro la fine di gennaio e l’inizio di febbraio, quando alcuni giudici decadranno e saranno sostituiti. In alcuni casi ha impiegato anche solo otto giorni per pronunciarsi. Ora ci sono delle questioni procedurali, altri Stati stanno decidendo di costituirsi a sostegno di Israele o del Sudafrica.

      Che cosa implica tale sostegno?
      TM La possibilità di presentare delle memorie. La Germania sosterrà Israele, il Brasile, i Paesi della Lega Araba, molti Stati sudamericani, ma non solo, si stanno schierando con il Sudafrica.

      Il ministro degli Esteri italiano, Antonio Tajani, ha dichiarato che non si tratta di genocidio.
      TM L’Italia non appoggerà formalmente Israele dinnanzi all’Icj. La Francia sarà neutrale. I Paesi del Global South stanno costringendo quelli del Nord a verificare la credibilità del diritto internazionale: vale per tutti o è un diritto à la carte?

      Se la Corte decidesse per il cessate il fuoco, quali sarebbero le conseguenze, visto che non ha potere politico?
      TM Il parere della Corte è giuridicamente vincolante. Il problema è effettivamente di esecuzione: nel caso di un cessate il fuoco, se non fosse Israele ad attuarlo, dovrebbe intervenire il Consiglio di sicurezza.

      Con il rischio del veto statunitense.
      TM Siamo sul terreno delle speculazioni, ma se la Corte dovesse giungere alla conclusione che Israele è responsabile di un genocidio a Gaza, onestamente riterrei molto difficile un altro veto degli Stati Uniti. È difficile al momento prevedere gli effetti dirompenti di un’eventuale decisione positiva della Corte. Certo è che, quando si parla di Israele, la comunità internazionale, nel senso dei Paesi occidentali, ha creato uno stato di eccezione, che ha sempre posto Israele al di sopra del diritto internazionale, senza rendersi conto che le situazioni violente che viviamo in quel contesto sono il frutto di questo eccezionalismo anche a livello giuridico. Fino a quando si andrà avanti con questo contesto di impunità non finiranno le spirali di violenza.

      https://altreconomia.it/gaza-laccusa-di-genocidio-a-israele-e-la-credibilita-del-diritto-intern

    • La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher un génocide à Gaza

      Selon la plus haute instance judiciaire internationale, « il existe un #risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » aux Palestiniens de Gaza. La Cour demande à Israël de « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission […] de tout acte » de génocide. Mais n’appelle pas au cessez-le-feu.

      Même si elle n’a aucune chance d’être appliquée sur le terrain, la #décision prise vendredi 26 janvier par la plus haute instance judiciaire des Nations unies marque incontestablement un tournant dans la guerre au Proche-Orient. Elle intervient après quatre mois de conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1 200 morts et des milliers de blessés, conduit à la prise en otage de 240 personnes, et entraîné l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, dont le dernier bilan s’élève à plus de 25 000 morts.

      La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye (Pays-Bas), a expliqué, par la voix de sa présidente, la juge Joan Donoghue, « être pleinement consciente de l’ampleur de la #tragédie_humaine qui se joue dans la région et nourri[r] de fortes #inquiétudes quant aux victimes et aux #souffrances_humaines que l’on continue d’y déplorer ». Elle a ordonné à Israël de « prendre toutes les #mesures en son pouvoir pour prévenir la commission à l’encontre des Palestiniens de Gaza de tout acte » de génocide.

      « Israël doit veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette aucun des actes » de génocide, affirme l’#ordonnance. Elle « considère également qu’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ».

      La cour de La Haye, saisie à la suite d’une plainte de l’Afrique du Sud, demande « en outre » à l’État hébreu de « prendre sans délai des #mesures_effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’#aide_humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ».

      Enfin, l’ordonnance de la CIJ ordonne aux autorités israéliennes de « prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des #éléments_de_preuve relatifs aux allégations d’actes » de génocide.

      La juge #Joan_Donoghue, qui a donné lecture de la décision, a insisté sur son caractère provisoire, qui ne préjuge en rien de son futur jugement sur le fond des accusations d’actes de génocide. Celles-ci ne seront tranchées que dans plusieurs années, après instruction.

      La cour « ne peut, à ce stade, conclure de façon définitive sur les faits » et sa décision sur les #mesures_conservatoires « laisse intact le droit de chacune des parties de faire valoir à cet égard ses moyens » en vue des audiences sur le fond, a-t-elle poursuivi.

      Elle considère cependant que « les faits et circonstances » rapportés par les observateurs « suffisent pour conclure qu’au moins certains des droits » des Palestiniens sont mis en danger et qu’il existe « un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé ».

      Environ 70 % de #victimes_civiles

      La CIJ avait été saisie le 29 décembre 2023 par l’Afrique du Sud qui, dans sa requête, accuse notamment Israël d’avoir violé l’article 2 de la Convention de 1948 sur le génocide, laquelle interdit, outre le meurtre, « l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe » visé par le génocide, l’imposition de « conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » ou encore les « mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».

      Le recours décrit longuement une opération militaire israélienne qualifiée d’« exceptionnellement brutale », « tuant des Palestiniens à Gaza, incluant une large proportion de femmes et d’enfants – pour un décompte estimé à environ 70 % des plus de 21 110 morts [au moment de la rédaction du recours par l’Afrique du Sud – ndlr] –, certains d’entre eux apparaissant avoir été exécutés sommairement ».

      Il soulignait également les conséquences humanitaires du déplacement massif des populations et de la destruction massive de logements et d’équipements publics, dont des écoles et des hôpitaux.

      Lors des deux demi-journées d’audience, jeudi 11 et vendredi 12 janvier, le conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, Tal Becker, avait dénoncé une « instrumentalisation » de la notion de génocide et qualifié l’accusation sud-africaine de « calomnie ».

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », avait poursuivi le représentant israélien, affirmant que « s’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël ». « Israël ne veut pas détruire un peuple mais protéger un peuple : le sien. »
      Gaza, « lieu de mort et de désespoir »

      La CIJ, de son côté, a fondé sa décision sur les différents rapports et constatations fournis par des organisations internationales. Elle cite notamment la lettre du 5 janvier 2024 du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, décrivant la bande de Gaza comme un « lieu de mort et de désespoir ».

      L’ordonnance rappelle qu’un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 21 décembre 2023 s’alarmait du fait que « 93 % de la population de Gaza, chiffre sans précédent, est confrontée à une situation de crise alimentaire ».

      Le 12 janvier 2024, c’est l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui lançait un cri d’alerte. « Cela fait maintenant 100 jours que cette guerre dévastatrice a commencé, que la population de Gaza est décimée et déplacée, suite aux horribles attaques perpétrées par le Hamas et d’autres groupes contre la population en Israël », s’alarmait-il.

      L’ordonnance souligne, en miroir, les multiples déclarations de responsables israéliens assumant une répression sans pitié dans la bande de Gaza, si nécessaire au prix de vies civiles. Elle souligne que des rapporteurs spéciaux des Nations unies ont même pu s’indigner de « la rhétorique manifestement génocidaire et déshumanisante de hauts responsables du gouvernement israélien ».

      La CIJ pointe par exemple les propos du ministre de la défense Yoav Gallant du 9 octobre 2023 annonçant « un siège complet de la ville de Gaza », avant d’affirmer : « Nous combattons des animaux humains. »

      Le 12 octobre, c’est le président israélien Isaac Herzog qui affirmait : « Tous ces beaux discours sur les civils qui ne savaient rien et qui n’étaient pas impliqués, ça n’existe pas. Ils auraient pu se soulever, ils auraient pu lutter contre ce régime maléfique qui a pris le contrôle de Gaza. »

      Et, à la vue des intentions affichées par les autorités israéliennes, les opérations militaires dans la bande de Gaza ne sont pas près de s’arrêter. « La Cour considère que la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza risque fort de se détériorer encore avant qu’elle rende son arrêt définitif », affirme l’ordonnance.

      « À la lumière de ce qui précède, poursuivent les juges, la Cour considère qu’il y a urgence en ce sens qu’il existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé aux droits qu’elle a jugés plausibles avant qu’elle ne rende sa décision définitive. »

      Si la décision de la CIJ est juridiquement contraignante, la Cour n’a pas la capacité de la faire appliquer. Cependant, elle est incontestablement une défaite diplomatique pour Israël.

      Présente à La Haye, la ministre des relations internationales et de la coopération d’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a pris la parole à la sortie de l’audience. Si elle a regretté que les juges n’aient pas appelé à un cessez-le-feu, elle s’est dite « satisfaite que les mesures provisoires » réclamées par son pays aient « fait l’objet d’une prise en compte » par la Cour, et qu’Israël doive fournir un rapport d’ici un mois. Pour l’Afrique du Sud, lancer cette plainte, a-t-elle expliqué, « était une façon de s’assurer que les organismes internationaux exercent leur responsabilité de nous protéger tous, en tant que citoyens du monde global ».

      Comme l’on pouvait s’y attendre, les autorités israéliennes ont vivement critiqué les ordonnances d’urgence réclamées par les juges de La Haye. Si le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’est réjoui de ce que ces derniers n’aient pas réclamé, comme le demandait l’Afrique du Sud, de cessez-le-feu – « Comme tout pays, Israël a le droit fondamental de se défendre. La CIJ de La Haye a rejeté à juste titre la demande scandaleuse visant à nous priver de ce droit », a-t-il dit –, il a eu des mots très durs envers l’instance : « La simple affirmation selon laquelle Israël commet un génocide contre les Palestiniens n’est pas seulement fausse, elle est scandaleuse, et la volonté de la Cour d’en discuter est une honte qui ne sera pas effacée pendant des générations. »

      Il a affirmé vouloir continuer « à défendre [ses] citoyens dans le respect du droit international ». « Nous poursuivrons cette guerre jusqu’à la victoire absolue, jusqu’à ce que tous les otages soient rendus et que Gaza ne soit plus une menace pour Israël », a ajouté Nétanyahou.

      Jeudi, à la veille de la décision de la CIJ, le New York Times avait révélé que les autorités israéliennes avaient fourni aux juges de La Haye une trentaine de documents déclassifiés, censés démonter l’accusation de génocide, parmi lesquels « des résumés de discussions ministérielles datant de la fin du mois d’octobre, au cours desquelles le premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné l’envoi d’aide, de carburant et d’eau à Gaza ».

      Cependant, souligne le quotidien états-unien, les documents « ne comprennent pas les ordres des dix premiers jours de la guerre, lorsqu’Israël a bloqué l’aide à Gaza et coupé l’accès à l’électricité et à l’eau qu’il fournit normalement au territoire ».

      Nul doute que cette décision de la plus haute instance judiciaire des Nations unies va renforcer les appels en faveur d’un cessez-le-feu. Après plus de quatre mois de combats et un bilan lourd parmi la population civile gazaouie, Nétanyahou n’a pas atteint son objectif d’éradiquer le mouvement islamiste. Selon les Israéliens eux-mêmes, près de 70 % des forces militaires du Hamas sont intactes. De plus, les familles d’otages toujours aux mains du Hamas ou d’autres groupes islamistes de l’enclave maintiennent leurs pressions.

      Le ministre palestinien des affaires étrangères Riyad al-Maliki s’est réjoui d’une décision de la CIJ « en faveur de l’humanité et du droit international », ajoutant que la communauté international avait désormais « l’obligation juridique claire de mettre fin à la guerre génocidaire d’Israël contre le peuple palestinien de Gaza et de s’assurer qu’elle n’en est pas complice ». Le ministre de la justice sud-africain Ronald Lamola, cité par l’agence Reuters, a salué, lui, « une victoire pour le droit international ». « Israël ne peut être exempté du respect de ses obligations internationales », a-t-il ajouté.

      De son côté, la Commission européenne a appelé Israël et le Hamas à se conformer à la décision de la CIJ. L’Union européenne « attend leur mise en œuvre intégrale, immédiate et effective », a-t-elle souligné dans un communiqué.

      La France avait fait entendre pourtant il y a quelques jours une voix discordante. Le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné avait déclaré, à l’Assemblée nationale, qu’« accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral ». Dans un communiqué publié après la décision de la CIJ, le ministère a annoncé son intention de déposer des observations sur l’interprétation de la Convention de 1948, comme le lui permet la procédure. « [La France] indiquera notamment l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention. Comme le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a eu l’occasion de le noter, les mots doivent conserver leur sens », indique le texte.

      Les États-Unis ont estimé que la décision était conforme à la position états-unienne, exprimée à plusieurs reprises par Joe Biden à son allié israélien, de réduire les souffrances des civils de Gaza et d’accroître l’aide humanitaire. Cependant, a expliqué un porte-parole du département d’État, les États-Unis continuent « de penser que les allégations de génocide sont infondées » et notent « que la Cour n’a pas fait de constat de génocide, ni appelé à un cessez-le-feu dans sa décision, et qu’elle a appelé à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages détenus par le Hamas ».

      C’est dans ce contexte que se déroulent des discussions pour obtenir une trêve prolongée, la deuxième après celle de novembre, qui avait duré une semaine et permis la libération de plusieurs dizaines d’otages.

      Selon les médias états-uniens, Israël a proposé une trêve de 60 jours et la libération progressive des otages encore retenu·es. Selon ce projet, a affirmé CNN, les dirigeants du Hamas pourraient quitter l’enclave. Selon la chaîne d’informations américaine, « des responsables américains et internationaux au fait des négociations ont déclaré que l’engagement récent d’Israël et du Hamas dans des pourparlers était encourageant, mais qu’un accord n’était pas imminent ».

      Le Washington Post a révélé jeudi que le président américain Joe Biden allait envoyer dans les prochains jours en Europe le directeur de la CIA, William Burns, pour tenter d’obtenir un accord. Il devrait rencontrer les chefs des services de renseignement israélien et égyptien, David Barnea et Abbas Kamel, et le premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani. Vendredi soir, l’Agence France-Presse (AFP) a affirmé qu’ils se retrouveraient « dans les tout prochains jours à Paris », citant « une source sécuritaire d’un État impliqué dans les négociations ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/260124/la-cour-internationale-de-justice-ordonne-israel-d-empecher-un-genocide-ga

  • I grandi marchi della fast fashion non vogliono rinunciare al petrolio russo

    Nel 2023 le due principali società produttrici di poliestere, l’indiana #Reliance industries e la cinese #Hengli group, hanno continuato a utilizzare il greggio di Mosca. La maggior parte dei brand -da #Shein a #H&M, passando per #Benetton- chiude un occhio o promette impegni generici. Il dettagliato report di #Changing_markets.

    Quest’anno i principali produttori globali di poliestere, la fibra tessile di origine sintetica derivata dal petrolio, non solo non hanno interrotto i propri legami con la Russia ma al contrario hanno incrementato gli acquisti della materia prima fondamentale per il loro business. È quanto emerge da “#Crude_Couture”, l’inchiesta realizzata da Changing markets foundation pubblicata il 21 dicembre, a un anno di distanza dalla precedente “Dressed to kill” che aveva svelato i legami segreti tra i principali marchi della moda e il petrolio di Mosca.

    “Quest’indagine -si legge nell’introduzione- evidenzia il ruolo fondamentale svolto dall’industria della moda nel perpetuare la dipendenza dai combustibili fossili e segnala una preoccupante mancanza di azione per rompere i legami con il petrolio russo”. Un’inazione, sottolineano i ricercatori, che sta indirettamente finanziando la guerra in Ucraina. E non si tratta di un contributo di poco conto: le fibre sintetiche, infatti, pesano per il 69% sulla produzione di fibre e il poliestere è di gran lunga il più utilizzato, lo si può trovare infatti nel 55% dei prodotti tessili attualmente in circolazione. Se non ci sarà una netta inversione di tendenza, si stima che entro il 2030 quasi tre quarti di tutti i prodotti tessili verranno realizzati a partire da combustibili fossili.

    Il poliestere è fondamentale per l’esistenza dell’industria del fast fashion, e ancora di più per i marchi di moda ultraveloce come Shein: un’inchiesta pubblicata da Bloomberg ha mostrato che il 95% dei capi prodotti dal marchio di moda cinese conteneva materiali sintetici mentre per brand come #Pretty_Little_Thing, #Misguided e #Boohoo la percentuale era dell’83-89%.

    Al centro delle due inchieste realizzate da Changing markets ci sono due importanti produttori di questo materiale: l’indiana #Reliance_industries (con una capacità produttiva stimata in 2,5 milioni di tonnellate all’anno) e la cinese #Hengli_group. I filati e i tessuti che escono dai loro stabilimenti vengono venduti ai produttori di abbigliamento di tutto il mondo che, a loro volta, li utilizzano per confezionare magliette, pantaloni, cappotti, scarpe e altri accessori per importanti brand. Su 50 marchi presi in esame in “Dressed to kill” 39 erano direttamente o indirettamente collegati alle catene di fornitura di Hengli group or Reliance industries, tra questi figurano #H&M, #Inditex (multinazionale spagnola proprietaria, tra gli altri, di #Bershka e #Zara), #Adidas, #Uniqlo e #Benetton.

    Anche dopo la pubblicazione di “Dressed to kill”, Reliance e Hengli hanno continuato ad acquistare petrolio russo. A marzo 2023 l’India ha acquistato da Mosca la quantità record di 51,5 milioni di barili di greggio: “Insieme a Nayara Energya, la principale compagnia petrolifera indiana, Reliance industries ha rappresentato più della metà (52%) delle importazioni totali”, si legge nell’inchiesta. In crescita anche le importazioni cinesi (+11,7% rispetto all’anno precedente). “Nel maggio 2023, #Hengli_Petrochemical ha ricevuto 6,44 milioni di barili di greggio russo, come riportato dai dati di tracciamento delle navi dell’agenzia Reuters -scrivono gli autori del report-. Queste tendenze rivelano il persistente legame tra le aziende di moda che si riforniscono da questi produttori di poliestere e il petrolio russo”. Oltre alla violazione delle sanzioni imposte a Mosca da diversi governi, compresi quello degli Stati Uniti e dell’Unione europea.

    I ricercatori di Changing markets hanno quindi deciso di tracciare un bilancio e hanno inviato un questionario a 43 brand (compresi i 39 già presi in esame in “Dressed to kill”) per verificare se avessero interrotto i rapporti con Reliance ed Hengli. Appena 18 hanno risposto alle domande e solo due aziende (Esprit e G Star Raw) hanno dichiarato di aver tagliato i ponti con i due produttori. Una terza (Hugo Boss) si è impegnata a eliminare gradualmente il poliestere e il nylon: “Le altre rimangono in silenzio o minimizzano l’urgenza della crisi ucraina con vaghe promesse di cambiamento a diversi anni di distanza o con false soluzioni, come il passaggio al poliestere riciclato, per lo più da bottiglie di plastica”, si legge nel report.

    Tre società (H&M, C&A e Inditex) hanno risposto al questionario “distogliendo l’attenzione” dal legame con il petrolio russo per enfatizzare future strategie di transizione dal poliestere vergine a quello riciclato (da bottiglie di plastica) o verso materiali di nuova generazione. H&M ad esempio ha dichiarato la propria intenzione di non approvvigionarsi più di poliestere vergine entro il 2025 “tuttavia non ha chiarito le sue attuali pratiche per quanto riguarda i fornitori di poliestere legati al petrolio russo”. Analogamente, la catena olandese C&A afferma di volersi concentrare su materiali riciclati e di nuova generazione senza fornire informazioni sui legami con i fornitori oggetto dell’inchiesta. Nemmeno la spagnola Inditex ha risposto alle domande in merito a Reliance ed Hengli. Anche l’italiana Benetton avrebbe fornito risposte insufficienti o generiche: “Si è impegnata vagamente a una transizione verso materiali ‘preferiti’ -scrivono gli autori dell’inchiesta-, senza specificare però l’approccio ai materiali sintetici”.

    Tra quanti non hanno risposto al questionario c’è proprio Shein ma i suoi legami con il produttore indiano di poliestere sono evidenti: a maggio 2023 infatti le due società hanno sottoscritto un accordo in base al quale il colosso può utilizzare le capacità di approvvigionamento, l’infrastruttura logistica e l’ampia rete di negozi fisici e online di Reliance Retail, segnando così il ritorno di Shein in India dopo una pausa di tre anni. “Poiché il poliestere rappresenta il 64% del mix di materiali del brand e il 95,2% dell’abbigliamento di contiene plastica vergine, l’imminente collaborazione con Reliance suggerisce che una parte significativa delle circa 10mila novità giornaliere di Shein potrebbe in futuro essere derivata da prodotti di plastica vergine prodotti grazie a petrolio russo”, conclude il report.

    https://altreconomia.it/i-grandi-marchi-della-fast-fashion-non-vogliono-rinunciare-al-petrolio-

    #Russie #pétrole #fast-fashion #mode #polyester #rapport #textile #industrie_textile #industrie_de_la_mode

    • Fossil Fashion

      Today’s fashion industry has become synonymous with overconsumption, a snowballing waste crisis, widespread pollution and the exploitation of workers in global supply chains. What is less well known is that the insatiable fast fashion business model is enabled by cheap synthetic fibres, which are produced from fossil fuels, mostly oil and gas. Polyester, the darling of the fast fashion industry, is found in over half of all textiles and production is projected to skyrocket in the future. Our campaign exposes the clear correlation between the growth of synthetic fibres and the fast fashion industry – one cannot exist without the other. The campaign calls for prompt, radical legislative action to slow-down the fashion industry and decouple it from fossil fuels.

      Crude Couture: Fashion brands’ continued links to Russian oil

      December 2023

      Last year, our groundbreaking ‘Dressed to Kill’ investigation delved deep into polyester supply chains, unveiling hidden ties between major global fashion brands and Russian oil. We exposed Russia’s pivotal role as a primary oil supplier for key polyester producers India’s Reliance Industries and China’s Hengli Group, which were found to be supplying fibre for the apparel production of numerous fashion brands.

      Now, a year later, we returned to the fashion companies to evaluate if they have severed ties with these suppliers. Shockingly, our latest report reveals an alarming trend: the two leading polyester producers are increasingly reliant on war-tainted Russian oil in 2023. Despite prior warnings about these ties, major fashion brands continue to turn a blind eye, profiting from cheap synthetics, while Ukraine suffers. Only two companies – Esprit and G Star Raw – said they cut ties with the two polyester producers, while Hugo Boss committed to phase out polyester and nylon. The others remain silent or downplay the urgency of the Ukrainian crisis with vague promises of change several years ahead or with false solutions, such as switching to recycled polyester – mostly from plastic bottles. This investigation sheds light on the fashion industry’s persistent dependance on fossil fuel and their lack of action when it comes to climate change and fossil fuel phase out.

      https://changingmarkets.org/portfolio/fossil-fashion

  • « Wolfgang #Schäuble et Jacques #Delors : une logique, un couple, des enfants »

    Qui aura la garde ? :-D :-D :-D

    Faisons l’#amour, avant de nous dire #adieu... :-D :-D :-D

    « L’un défendait l’#austérité budgétaire et voulait l’appliquer à toute l’#Europe. L’autre représentait cette deuxième #gauche acquise au #libéralisme bruxellois et au #Marché unique. Le premier assumait fort bien son statut de père fouettard. Le second s’accommoda mal d’une impossible Europe sociale. Mais, ils finirent d’une certaine façon par faire bon ménage dans une UE faites de critères, de normes et de technocratie. (...) »

    #politique #comique #fédéralisme #social #humour #tragique #fraternité #changement #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/economie/wolfgang-schauble-et-jacques-delors-une-logique-un-couple-des-enfants#utm_

  • [PBG] The final emission - PBG, c’est fini !
    https://www.radiopanik.org/emissions/pbg/the-final-emission-pbg-cest-fini

    Trop, c’est trop.

    Après des années d’incurie et de blagues catastrophiques, la flicaille du bon goût décide de rendre les armes et d’en finir avec cette émission. Le 09 juin, c’est la toute dernière ! Pour de vrai ! Pour enterrer PBG en beauté, on vous invite alors toutes et tous pour cette dernière émission qui aura lieu le 09 juin de 17h30 à 19h, en direct, dans la salle principale de la galerie du Sterput.

    Quand : vendredi 9 juin 2023 À quelle heure : 17h30-20h Où : Sterput - Rue de Laeken, 122 - 1000 Bruxelles Combien : Entrée libre + d’infos : Voir l’event FB

    Le PBG Radio-Show a animé pendant près de 10 ans sur les ondes de Radio Panik vos longues fins d’après-midis des 2èmes et 4èmes vendredis du mois, soit pour vous aider à supporter la vacuité du week-end à venir, soit (et plutôt) pour mieux (...)

    #the_end #trop_c'est_trop #adieu_pbg #une_dernière_pour_la_route #the_end,trop_c’est_trop,adieu_pbg,une_dernière_pour_la_route
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/the-final-emission-pbg-cest-fini_16066__1.mp3

  • #Adieu_Paure_Carnavas
    https://www.youtube.com/watch?v=LIYIIX9no98

    Adieu paure, adieu paure
    Adieu paure Carnavas !
    Tu te’n vas et ièu m’entorni,
    Adieu paure Carnavas !

    Adieu ta bèla joinessa
    Vai ti sias pron divertit
    As acabat tei richessas
    Ara deves te’n repentir
    S’es verai qu’as fach ripalhas
    Qu’as dansat dins de palais
    Vai ! Resta nu sus la palha
    E plen de fen coma un ai

    Adieu tu que ti chalavas
    Que ti sias vist’ adorar
    Adieu lei sous qu’escampavas
    Ara la roda a virat
    Ti fau cambiar de regime
    Et se vos pas lo subir
    Per ti punir de tei crimes
    Marrias ! anam ti chabir

    Adieu vielh paire dei vicis
    Lo carema es arribat
    Es lo jorn de la justicia
    Adieu tu cu vas crebar
    Tot lo pople ti saluda
    Eu se’n torna et tu te’n vas
    Ta darriera oro es venguda
    Adieu paure Carnavas !

    –---

    Adieu pauvre, adieu pauvre
    Adieu pauvre Carnaval !
    Tu t’en vas, et je m’en retourne
    Adieu pauvre Carnaval !

    Adieu ta belle jeunesse
    Tu t’es assez amusé
    Tu as épuisé tes richesses
    Maintenant tu dois te repentir
    S’il est vrai que tu as fait ripailles
    Que tu as dansé dans des palais
    Va ! Reste nu sur la paille
    Plein de foin comme un âne

    Adieu toi qui t’es régalé
    Qui t’es vu adoré
    Adieu l’argent que tu as gaspillé
    Maintenant la roue a tourné
    Il te faut changer de régime
    Et si tu ne veux pas le subir
    Pour te punir de tes crimes
    Vaurien ! nous allons te liquider

    Adieu vieux père des vices
    Le carême est arrivé
    C’est le jour de la justice
    Adieu toi qui va crever
    Tout le peuple te salue
    Il s’en retourne et tu t’en vas
    Ta dernière heure est venue
    Adieu pauvre Carnaval !

    #occitant #chant_populaire #chanson #carnaval #musique #pauvreté #justice #justice

  • Les géants de l’habillement fragilisés par le confinement prolongé du Vietnam
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Les-geants-de-l-habillement-fragilises-par-le-confinement-prolong

    Chaussures de sport, sweat-shirts, pantalons de survêtement : le confinement strict et prolongé du Vietnam en raison du coronavirus a provoqué des pénuries de produits chez des marques internationales telles que #Nike et #Gap, devenues de plus en plus dépendantes des fabricants de ce pays d’Asie du Sud-Est.

    Dans son usine de tissus à l’est de Hanoï, Claudia Anselmi, la directrice de Hung Yen Knitting & Dyeing, sous-traitant pour plusieurs géants européens et américains de l’habillement, se demande chaque jour si les machines vont devoir s’arrêter.

    Lorsque la dernière vague de #Covid-19 a frappé le pays au printemps, la production a chuté de 50%, et l’Italienne est confrontée à des problèmes d’approvisionnement.

    « Les restrictions de voyage ont mis en péril toute la logistique d’entrée et de sortie... cela a créé de longs, longs retards » dans la livraison du fil utilisé dans des maillots de bain et des vêtements de sport pour des clients tels que #Nike, #Adidas et Gap, a-t-elle déclaré à l’AFP.

"Nous ne survivons que si nous avons du #stock".

    Ajouter à cela des mesures de #confinement contrôlées de manière stricte qui ont empêché de nombreux vietnamiens de se rendre au travail ou de circuler pendant de longues périodes.

    

Plusieurs chauffeurs du delta du Mékong ont dû attendre trois jours et trois nuits dans leur véhicule avant d’entrer dans Can Tho (sud), a raconté Hamza Harti, le responsable de l’entreprise de logistique FM Logistic lors d’une table ronde à la chambre de commerce française de Hanoï. « Ils étaient sans nourriture, sans rien ».

 

    Accélérées par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, les relocalisations d’usines de la #Chine vers l’Asie du Sud-Est se sont amplifiées ces dernières années, particulièrement au bénéfice du Vietnam.


    Risques de rupture d’approvisionnement
    Mais les mesures sanitaires exposent désormais les #multinationales à des risques de rupture d’#approvisionnement.



    L’équipementier Nike, qui produit la moitié de ses chaussures dans le pays communiste, a annoncé des pénuries et a revu ses prévisions de vente à la baisse, déclarant que 80% de ses usines dans le sud du pays ont dû fermer.



    Le japonais Fast Retailing, propriétaire de la marque #Uniqlo, a également mis sur le compte du blocage du Vietnam des retards dans la production de ses vêtements.

    #Adidas a de son côté estimé que la baisse de ses ventes pourrait atteindre jusqu’à 500 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.

    

Plusieurs marques dont Nike et Adidas ont annoncé qu’elles envisageaient de produire temporairement ailleurs qu’au Vietnam.


    Dans une lettre adressée au Premier ministre Pham Minh Chinh, plusieurs associations d’entreprises américaines, européennes, sud-coréenne et du sud-est asiatique ont tiré la sonnette d’alarme, avertissant que 20% de leurs membres fabricants avaient déjà quitté le pays.

"Une fois la production déplacée, il est difficile d’y revenir", ont-ils écrit.

    Nguyen Thi Anh Tuyet, directrice générale adjointe de Maxport Vietnam, dont les 6.000 employés fabriquent des vêtements de sport pour des entreprises comme #Lululemon, #Asics et Nike, a déclaré à l’AFP que l’entreprise était « très inquiète » de voir ses clients retirer leurs commandes, même si elle est l’une des rares à avoir traversé ces derniers mois pratiquement indemne.



    Sans clients étrangers, « nos travailleurs se retrouveraient sans emploi », a-t-elle ajouté. La pandémie n’a pas seulement frappé l’industrie textile du pays, elle menace également le café, le Vietnam étant le premier producteur mondial de robusta.


    Les constructeurs automobiles n’y ont pas échappé non plus : #Toyota a réduit sa production pour septembre et octobre, en partie à cause du virus, et a déclaré à l’AFP que « l’impact a été important au Vietnam », ainsi qu’en Malaisie.

    

Les pénuries ont été aggravées par un regain de la demande en Occident, après un effondrement au plus fort de la crise du Covid-19.

Dans son usine textile près de Hanoï, Mme Anselmi pense que les entreprises resteront au Vietnam si le pays parvient à retrouver une certaine normalité en octobre :

    « Si nous pouvons permettre aux usines de travailler, je pense que la confiance (dans le Vietnam) est toujours là ».

    #Textile #Vietnam #Italie #café #vêtements #industrie_textile #conditions_de_travail #exploitation #mode #coronavirus #capitalisme #chaîne_d'approvisionnement #mondialisation #pénuries

  • Eritrean refugees in Ethiopia resist camp closure amid COVID-19 fears

    ‘If the government tells us to go, then we have no choice but to go.’

    A plan by the Ethiopian government to relocate around 27,000 Eritrean refugees to two already overcrowded camps is yet to be shelved, despite concerns by aid organisations over both the risk of spreading COVID-19 and the confusion the stated policy has caused.

    The government announced plans in April to close #Hitsats refugee camp and relocate its residents to #Adi_Harush and #Mai_Aini, two other Eritrean camps also located in Ethiopia’s northern Tigray region.

    The UN’s refugee agency, UNHCR, has warned that both Adi Harush and Mai Aini are “already operating at full capacity”, and says that moving the Hitsats residents could “expose the refugees to the risk of COVID-19 infection and outbreak in the camps”.

    Aid workers say all four Eritrean refugee camps in Ethiopia, sheltering a total of about 100,000 people, are severely overcrowded, food is in short supply, and there is poor access to water – crucial for the additional sanitation needs as a result of COVID-19.

    Underlining the threat, a 16-year-old Eritrean girl in Adi Harush in June became the first refugee in the country to test positive for the coronavirus.

    Several other camp residents have since been diagnosed with COVID-19, according to an aid worker in Adi Harush, who asked for anonymity. Ethiopia’s ministry of health did not respond to a request for confirmation from The New Humanitarian.

    “Everyone is very afraid now,” said Tesfay, speaking by phone from Hitsats, who asked that a pseudonym is used to protect his identity.

    “We live with sometimes 15 or 16 people in one room,” he told TNH. “So we don’t know how to quarantine ourselves and it feels impossible to control our environment or protect ourselves from the disease.”

    Ethiopia has recorded close to 30,000 COVID-19 cases with around 530 deaths.

    Water woes

    Along with Ethiopia’s Agency for Refugee and Returnee Affairs (ARRA), UNHCR is working to instal hand-washing facilities, set up quarantine centres, and provide protection equipment to healthcare workers – but acknowledges that more needs to be done.

    Tigray is a bone-dry region where access to water is a perennial problem. While the average daily per capita water supply across the four camps is 19.5 litres, in Hitsats it is just 16 litres – well below the minimum humanitarian standard of 20 litres per person per day.

    Ann Encontre, the head of UNHCR in Ethiopia, said “efforts are being made to address the [water] shortage”, but the refugee agency has so far raised only 30 percent of its $385 million budget for 2020 – including the additional financing needed for its coronavirus response.

    “Because we are refugees, if the government tells us to go, then we have no choice but to go.”

    Established in 2013 in response to overcrowding in Adi Harush and Mai Aini, the Hitsats camp consists of more than 1,300 small concrete block shelters – measuring four metres by five metres – which serve as the cramped, shared living quarters for the refugees.

    Despite the bleak conditions, “none of us want to go to Mai Aini or Adi Harush,” said Tesfay, who fled Eritrea after being jailed for refusing compulsory military conscription. “But because we are refugees, if the government tells us to go, then we have no choice but to go.”
    In the dark

    Four months after the announcement, no relocations have happened, and UNHCR says it is yet to receive any official timeline for the closure of Hitsats, adding to the sense of confusion.

    “Neither information on the government’s plans around the future of Hitsats nor on the options available for the refugees living in the camp have been forthcoming,” said Laetitia Bader, Horn of Africa director at Human Rights Watch.

    “The lack of clarity makes it difficult, notably for humanitarian actors, to assess the impact and plan for any viable, safe alternatives,” Bader told TNH, noting that the uncertainty “risks creating significant confusion and fear for the Eritrean camp residents”.

    In a letter in April informing UNHCR and other aid organisations of the decision to relocate the Hitsats refugees, ARRA said there were “relatively quality services and many unoccupied shelters available” at Adi Harush and Mai Aini, and insisted the move would be carried out in a “very coordinated way that can ensure the safety and dignity of the persons of concern”.

    Encontre said her office has “not observed any expansion of shelters or other infrastructure in either Mai Aini or Adi Harush, or any other preparations to absorb the refugees from Hitsats”.

    ARRA cited a lack of funding from UNHCR – which helps finance the Ethiopian government agency – as one of the reasons behind its decision to close Hitsats.

    Although UNHCR has cut ARRA’s funding by 14 percent this year, “this would not justify a camp closure,” said Encontre.

    TNH reached out to ARRA numerous times for comment, but did not receive a response.
    Struggling with a refugee surge

    Ethiopia has a long tradition of hosting refugees, currently sheltering around 769,000. Eritrean arrivals are typically escaping persecution by a violent and authoritarian government, an economy that cannot provide enough jobs, or are looking to reunite with family members who have already made the journey.

    Last year, there was a surge of 70,000 refugees following a peace deal in 2018 normalising relations between the two countries who fought a two-year war that ended in 2000.

    The influx “overwhelmed key infrastructure in the three camps, particularly shelter, water, and sanitation facilities,” Encontre told TNH. “This is precisely why UNHCR maintains the position that the planned consolidation of Hitsats camp requires adequate planning and time, as well as resources, to be able to expand the necessary infrastructure before any large-scale movement can take place.”

    “Everyone in the camp is very scared to speak about what’s happening here.”

    ARRA has given the Hitsats refugees the option of moving from the camp to cities or towns as part of Ethiopia’s progressive “out of camp” policy. More than 20,000 Eritrean refugees live in urban areas, according to UNHCR.

    But Tesfay said most people in Hitsats, located about 45 kilometres from the nearest town of Shire, do not have the money or connections to survive outside the camp.

    As the months have passed since the closure announcement, distrust has grown between the refugees at Hitsats and ARRA staff, and officials have been accused of trying to pressure the camp’s refugee committee into persuading their fellow refugees to leave.

    “They are causing infighting and disturbing the camp,” Tesfay said of the ARRA staff in Hitsats. “Now, everyone in the camp is very scared to speak about what’s happening here.”

    https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/08/17/Ethiopia-Eritrea-refugee-camps-coronavirus

    #covid-19 #coronavirus #asile #migrations #réfugiés #Ethiopie #camps_de_réfugiés #réfugiés_érythréens

    ping @ceped_migrinter_afrique

  • « Continuer à produire au Xinjiang est irresponsable » pour les Ouïghours
    https://www.liberation.fr/planete/2020/07/26/continuer-a-produire-au-xinjiang-est-irresponsable_1795285

    Coordinatrice d’Ethique sur l’étiquette, l’une des 180 ONG à l’origine d’un appel, Nayla Ajaltouni explique que le secteur de l’habillement a un an pour vérifier que les sous-traitants n’ont pas recours au travail forcé. Abercrombie & Fitch, Adidas, C&A, Calvin Klein, Cerruti, Gap, H&M, Fila, Ikea, Lacoste, Muji, Nike, Patagonia, Puma, The North Face, Polo Ralph Lauren, Tommy Hilfiger, Uniqlo, Victoria’s Secret, Woolsworth et d’autres encore… Ces marques et distributeurs ont tous, à un (...)

    #Ralph_Lauren #Adidas #Ikea #Lacoste #Nike #Islam #prison #travail

  • Zurück in die Diktatur

    Seit Jahren ist Eritrea das wichtigste Herkunftsland von Asylsuchenden in der Schweiz. Weil die Behörden die Asylpraxis schrittweise verschärft haben, müssten immer mehr Eritreerinnen und Eritreer in ihre Heimat zurückkehren. Freiwillig aber geht fast niemand und unfreiwillige Rückkehrer akzeptiert das eritreische Regime nicht. Deshalb werden die politischen Forderungen immer lauter, die sogenannte «freiwillige Rückkehr» zu fördern und mehr abgewiesene Asylsuchende zur Ausreise zu bewegen. Doch was erwartet die Menschen, die zurückkehren müssen? Weshalb kehrt überhaupt jemand in eine Diktatur zurück? Und wie schlimm ist die Menschenrechtslage in Eritrea wirklich?

    «Eritreer, die eine Wegweisung erhalten haben, können jederzeit freiwillig zurückkehren», sagte 2019 Mario Gattiker, der Chef des Schweizer Staatssekretariats für Migration (SEM). Jedes Asylgesuch werde sorgfältig und einzeln geprüft, ergänzt ein SEM-Sprecher auf Anfrage. Wegweisungen würden nur ausgesprochen, wenn aus Sicht des SEM keine konkrete Bedrohung bestehe.

    Unsere Recherche zeigt aber, dass die Schweizer Behörden nicht wissen, was mit Rückkehrern in Eritrea passiert. Im aktuellsten Eritrea-Bericht des SEM steht: «Eine Überwachung zurückgekehrter ehemaliger Asylbewerber ist nicht möglich. Dies bedeutet, dass es an wesentlichen Informationsquellen (…) fehlt.» Und: «Eine Quelle besagt, dass Gerüchten zufolge einige inhaftiert sind und andere nicht. In den meisten Fällen gibt es jedoch keinerlei Informationen.» Das SEM kann keinen einzigen dokumentierten Fall eines illegal ausgereisten Eritreers vorlegen, der nach seiner Rückkehr unbehelligt geblieben ist.

    Jetzt hat REFLEKT in Zusammenarbeit mit dem Online-Magazin Republik erstmals fünf Geschichten von Rückkehrerinnen und Rückkehrern rekonstruiert. Ihre Reisen sind auf der folgenden Karte dargestellt.

    Zwei der Rückkehrer, Tesfay und Yonas (beide Namen geändert), erhielten in der Schweiz kein Asyl, kehrten nach Eritrea zurück und flohen dann ein zweites Mal aus ihrer Heimat. Tesfay sagt, dass er nach der Rückkehr ein offizielles Aufgebot erhalten habe und aufgrund von Erfahrungsberichten davon ausgehen musste, inhaftiert, gefoltert oder anderswie bestraft zu werden. Yonas sagt, dass er am Flughafen von Mitarbeitern des Geheimdienstes abgeholt wurde, die ihn mit dem Auto in eine circa zwanzig Fahrtminuten entfernte Wohnung brachten. Dort sei er in einer Einzelzelle festgehalten, mehrmals verhört sowie gefoltert worden.

    Solche Fälle dürfte es eigentlich nicht geben. Die Schweizer Behörden gehen davon aus, dass weggewiesene Eritreerinnen und Eritreer zurückkehren können, ohne in ihrer Heimat eine unverhältnismässige Strafe fürchten zu müssen. Die Erzählungen der Rückkehrer widersprechen dieser Annahme. Sie zeigen, dass eine Rückkehr nach Eritrea problematisch sein kann. Und: Wenn Yonas tatsächlich gefoltert wurde, hätte die Schweiz mit seiner Wegweisung wohl das Folterverbot nach Artikel 3 der Europäischen Menschenrechtskonvention verletzt. Doch ob sein Fall jemals juristisch aufgearbeitet wird, ist unklar. Weil das Staatssekretariat für Migration seinen Fall für abgeschlossen hält, müsste er auf illegalem Weg in die Schweiz einreisen, um von den Behörden angehört zu werden.

    Unsere Recherche wirft dringliche Fragen auf:

    Wissen die Schweizer Behörden genug über die Lage in Eritrea, um einschätzen zu können, wie gefährlich eine Rückkehr ist?
    Wie will die Schweiz abgewiesene Asylsuchende dazu bringen, zurückzukehren, wenn sie keinen einzigen Fall einer problemlosen Rückkehr vorlegen kann?
    Ist es unter diesen Umständen vertretbar, die selbstständige Rückkehr zu fördern?
    Und weshalb weiss die Schweiz so wenig über ihre Rückkehrer, wenn es doch möglich ist, sie aufzuspüren?

    Nothilfe

    Immer mehr eritreische Asylsuchende erhalten einen negativen Entscheid und müssen mit Nothilfe über die Runden kommen. Sie dürfen keinen offiziellen Sprachkurs besuchen und dürfen nicht arbeiten. Sie sollen sich nicht integrieren und nicht integriert werden, denn aufgrund ihres negativen Asylentscheids sind sie in der Schweiz unerwünscht. In einigen Kantonen wird praktisch kein Geld an die BezügerInnen ausbezahlt, stattdessen erhalten sie Essen, Kleidung sowie Unterkunft und können medizinische Versorgung in Anspruch nehmen. In anderen Kantonen gibt es 6 bis 12 Franken pro Person und Tag.

    Im Kanton Bern gibt es 8 Franken. Die folgenden Bilder zeigen, was sich damit kaufen lässt:

    Trotz schwierigster Bedingungen harren viele abgewiesene Asylsuchenden aus Eritrea in der Schweiz aus oder reisen in andere europäische Länder weiter – nur ganz wenige kehren in ihre Heimat zurück.

    Rund 150 Eritreerinnen und Eritreern sind laut Staatssekretariat für Migration in den letzten drei Jahren selbstständig zurückgekehrt. Das SEM verweist auf diese Zahlen und sagt, dass eine freiwillige Rückkehr für abgewiesene Asylsuchende möglich ist. Die Statistik zeigt aber, dass nur wenige dieser Ausgereisten einen negativen Bescheid hatten und von der Nothilfe lebten. Die Rückkehrer sind nicht in erster Linie Personen, die gehen müssen, sondern solche, die bleiben könnten – ältere Personen zum Beispiel oder regimetreue Eritreerinnen und Eritreer aus der früheren Fluchtgeneration.

    Keiner der fünf Rückkehrer, deren Geschichten wir rekonstruieren konnten, ist wirklich freiwillig zurückgekehrt. Die meisten standen unter starkem psychischem Druck, einer hatte einen Suizidversuch hinter sich, zwei weitere hatten laut Beschreibungen von Augenzeugen schwere psychische Probleme.

    Von all den Personen mit Nothilfe, mit denen wir in der Schweiz gesprochen haben, konnte sich keine einzige eine Rückkehr in die Heimat vorstellen. Niemand weiss genau, was ihn oder sie bei einer Rückkehr erwarten würde, doch alle befürchten das Schlimmste. So auch Merhawit (Name geändert), die mit Nothilfe im Kanton Bern lebt:

    https://www.youtube.com/watch?v=-0AkqYYW8Iw&feature=emb_logo

    Die Vorstellung, dass abgewiesene Asylsuchende nach Eritrea zurückkehren, wenn man sie nur schlecht genug behandelt, scheint falsch zu sein. Die Zermürbungsstrategie der Schweiz funktioniert in diesem Fall nicht.

    Allein in den letzten drei Jahren sind rund 1500 Eritreerinnen und Eritreer unkontrolliert aus der Schweiz abgereist oder untergetaucht – zehn Mal mehr als selbständig nach Eritrea zurückgekehrt sind. Viele von ihnen sind etwa in Belgien gelandet, von wo aus sie versuchen, nach England weiterzureisen. Für die Schweiz geht die Rechnung auf: Seit 2017 haben die Abgänge eritreischer Asylsuchender deutlich zugenommen und die Ankünfte nahmen ab. Die Last der Schweizer Asylpolitik tragen andere Staaten – und all die Eritreerinnen und Eritreer, die nun durch Europa irren.

    Diktatur

    Seit Jahren diskutiert die Schweiz darüber, wie schlimm die Menschenrechtslage in Eritrea wirklich ist. Wer ins Land reist, kann weder Gefängnisse besuchen noch offen mit Betroffenen sprechen. Äussern sich Asylsuchende in Europa, heisst es, die müssten ja übertreiben, damit sie einen positiven Entscheid erhalten. Dieser Mangel an Quellen ohne Eigeninteresse hat zu einem Misstrauen gegenüber Informationen zu Eritrea geführt.

    Deshalb sind wir ins Nachbarland Äthiopien gereist, um mit Eritreern zu sprechen, die das Land vor Kurzem verlassen haben, die nicht nach Europa reisen wollen und die unabhängig vom Druck einer Asylbehörde oder einer Regierung erzählen können. Zehn Personen, die zwischen 2016 und 2019 geflohen sind, haben mit uns über ihr ehemaliges Leben, ihren Alltag, über Folter, Gefängnisse und den eritreischen Nationaldienst gesprochen.

    Die Hälfte unserer Interview-Partner ist nach dem Friedensabkommen zwischen Eritrea und Äthiopien ausgereist. Neun mussten während ihrer Zeit in Eritrea Gefängnisstrafen absitzen, die meisten sogar mehrere. Einige verschwanden während Jahren in einer Zelle – fast alle wurden Opfer körperlicher Gewalt. Kein einziger wurde von einem Gericht verurteilt. Keinem wurde gesagt, weshalb er ins Gefängnis muss und für wie lange.

    Die folgende Karte zeigt eine Auswahl von Gefängnissen in Eritrea und was unsere Interview-Partner dort erlebt haben:

    Anhand von Zeugenaussagen und Satellitenbildern konnten wir den exakten Standort eines der wichtigsten Gefängnisse in Eritrea ermitteln. Die folgenden Bilder zeigen hunderte Häftlinge im Innenhof von #Adi_Abeito, wenige Klilometer nördlich der Hauptstadt Asmara.

    Entgegen aller Hoffnungen hat sich die Lage in Eritrea auch nach dem Friedensabkommen mit Äthiopien im September 2018 nicht verbessert. Alle zehn Gesprächspartner sind sich einig, dass die systematischen Menschenrechtsverletzungen weitergehen. «Nach dem Friedensabkommen habe ich wie alle anderen darauf gewartet, dass sich etwas verändert», sagt Abraham (Name geändert), der 2019 geflohen ist. «Aber nichts ist passiert. Es war dasselbe wie zuvor: unlimitierter Nationaldienst, keine Verbesserungen. Also verlor ich die Hoffnung und verliess das Land.»

    Acht unserer zehn Gesprächspartner haben im obligatorischen Nationaldienst gedient, zwei sind vor der Rekrutierung geflohen. Alle acht waren dem militärischen Arm des Nationaldienstes zugeteilt, wobei nur vier tatsächlich in militärischen Funktionen eingesetzt wurden. Die anderen mussten Schiffe entladen oder Gebäude, Strassen und sonstige Infrastruktur bauen. Ihr monatlicher Lohn: zwischen 75 und 950 Nakfa – nach offiziellem Umrechnungskurs 5 bis 60 Franken.

    Der eritreische Nationaldienst werde als Mittel zur Arbeitskraftbeschaffung für das ganze Wirtschaftssystem eingesetzt, schreibt das Schweizer Bundesverwaltungsgericht in seinem Referenzurteil vom 10. Juli 2018. Seine Dauer sei willkürlich festgelegt sowie unabsehbar. Zudem komme es zu Misshandlungen und die Dienstverweigerung werde «rigoros bestraft».
    Das Fazit: Schickt die Schweiz Menschen nach Eritrea zurück, erwartet diese Zwangsarbeit.

    Das britische Upper Tribunal, auf welches sich das Schweizer Urteil in wichtigen Punkten stützt, hält fest, dass die Gefahr, dass jemand bei der Rückkehr in den Nationaldienst einbezogen wird, wohl nicht nur gegen das Zwangsarbeitsverbot, sondern auch gegen das Verbot unmenschlicher Behandlung nach Artikel 3 der EMRK verstösst. Damit wäre der Nationaldienst ein Wegweisungshindernis.

    Dennoch kommt das Schweizer Bundesverwaltungsgericht zum Schluss, dass in bestimmten Fällen eine Wegweisung von eritreischen Asylsuchenden möglich ist – weil es sich in Eritrea nicht um eine «krasse Verletzung» des Zwangsarbeitsverbots handle. Darüber, ob der Entscheid des Schweizer Gerichts rechtlich haltbar ist, müssten nun der Europäische Gerichtshof für Meschenrechte und der UNO-Ausschuss gegen Folter entscheiden. Vor beiden Institutionen sind Fälle weggewiesener eritreischer Asylsuchender hängig.

    https://reflekt.ch/eritrea
    #Erythrée #COI #asile #migrations #réfugiés #dictature #aide_d'urgence #déboutés #Suisse #retour_au_pays #renvois #expulsions #droits_humains #prisons #prisons_secrètes

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    Traduit aussi en tigrinya :
    https://reflekt.ch/wp-content/uploads/2020/02/Teil-1-Tigrinya_Lay.pdf

  • Refugee : The Eritrean exodus
    Série en 5 parties

    Follow Chris Cotter, an American traveler, as he explores a common migration path through Ethiopia and into Israel, tracking the plight of Eritrean refugees. Chris and his crew visit several refugee camps, including the never-before-documented Afar region. The refugees tell stories of oppression, torture, and survival. Searching for solutions, Chris speaks to various NGOs and experts, including Assistant Secretary of State, Anne Richard. The outlook is bleak, but the spirit of the Eritrean refugees is hard to ignore.

    https://www.theeritreanexodus.com

    Part 1 :
    https://www.youtube.com/watch?v=YjouQhlllLY

    Part 2 :
    https://www.youtube.com/watch?v=0WHlK12IOG8

    Part 3 :
    https://www.youtube.com/watch?v=WkDeHGb8uWA

    Part 4 :
    https://www.youtube.com/watch?v=NqP2DQe34wo&t=36s

    Part 5 :
    https://www.youtube.com/watch?v=gqS6AadI4rk


    #réfugiés #réfugiés_érythréens #asile #migrations #Erythrée #Ethiopie #camps_de_réfugiés #frontières #histoire #frontière #indépendance #guerre_d'indépendance #Isaias_Afwerki #service_militaire #dictature #prisons #prisons_souterraines #sous-sol #souterrain #torture #enfants #Shire #Aysaita #Adi_Harush #Mai-Aini #Hitsas #viol #trafic_d'êtres_humains #Sinaï #kidnapping #esclavage #esclavage_moderne #néo-esclavage #rançon #Israël
    #film #film_documentaire #série

    –-> Très nord-américain dans le style, mais des images des camps de réfugiés en Ethiopie très parlantes et que je n’avais jamais vues...

    ping @isskein @karine4

  • These brands spend nearly $100 billion on ads. They want Facebook and Google to raise their game - CNN
    https://edition.cnn.com/2020/01/23/tech/youtube-facebook-advertisers/index.html

    Davos, Switzerland (CNN Business)Some of the world’s biggest advertisers have joined forces with Facebook (FB), YouTube and Twitter (TWTR) in an attempt to prevent harmful online content messing with their campaigns. Companies such as Procter & Gamble (PG), Kellogg (K), Adidas (ADDDF), Unilever (UL), and PepsiCola (PEP), are worried that their ads can pop up next to content they don’t want associated with their brands, such as violent or terrorist videos and hate speech. The Global (...)

    #Procter_&_Gamble #Adidas #Kellogg's #PepsiCo_Inc. #Unilever #Facebook #Twitter #YouTube #censure #lobbying #marketing #publicité (...)

    ##Procter_&_Gamble ##PepsiCo_Inc. ##publicité ##GlobalAllianceforResponsibleMedia-GARM_

  • American robots lose jobs to Asian robots as Adidas shifts manufacturing
    https://nypost.com/2019/11/11/american-robots-lose-jobs-to-asian-robots-as-adidas-shifts-manufacturing

    Adidas plans to close high-tech “robot” factories in Germany and the United States that it launched to bring production closer to customers, saying Monday that deploying some of the technology in Asia would be “more economic and flexible.” The Adidas factories were part of a drive to meet demand for faster delivery of new styles to its major markets and to counter rising wages in Asia and higher shipping costs. It originally planned a global network of similar factories. The German sportswear (...)

    #Adidas #algorithme #robotique #travail

  • Montréal : On a marché pour le climat, mais ça ne marchera pas Sylvain Raymond - 2 octobre 2019 - Le devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/563852/on-a-marche-pour-le-climat-mais-ca-ne-marchera-pas

    J’ai tout d’abord marché d’un pas décidé vers la station de métro Jean-Talon : un camion-benne m’a pourtant klaxonné afin que j’accélère ; certainement pas pour me soutenir dans ma démarche qui visait à affirmer que les changements climatiques représentent un enjeu important pour moi.

    J’ai ensuite senti toute la frénésie qui animait les transports en commun, même si je ne pouvais m’empêcher de remarquer les livreurs de boissons sucrées qui s’affairaient à transporter des centaines de bouteilles en plastique dans les frigos des dépanneurs avoisinants.


    Cependant, je croyais fermement qu’on se rassemblait pour vivre quelque chose de spécial, que c’était peut-être pour cette raison qu’on s’immortalisait à l’aide de selfies sur nos téléphones intelligents pleins de coltan africain.

    Cela dit, il était permis de rêver, car on faisait le nécessaire pour les générations à venir, pour ces enfants dont il n’y a pourtant point de pénurie, mais que nous utilisons comme raison d’agir.

    Et puis on a marché.

    Autour de moi, j’ai vu des gens convaincus de faire quelque chose de symbolique à grands coups de slogans. Mais au-delà des pancartes colorées, j’ai vu les logos #Nike, #Adidas, #Reebok, #Vans, #Converse, #Fila et j’en passe tellement il y en avait ; et ils ne revendiquaient rien. Il n’y a pas si longtemps, manifester en arborant une marque du genre s’apparentait à vaincre le capitalisme en travaillant derrière un comptoir chez McDo ; les marques sont désormais militantes.

    J’en ai donc profité pour faire la pause pipi au Complexe Desjardins, où la foire alimentaire débordait de clients qui souhaitaient prendre une pause de la marche en consommant des aliments transformés industriellement, distribués dans des compartiments difficilement recyclables.

    Lorsque j’ai repris la marche, j’entendais certaines personnes parler de leurs voyages intercontinentaux, en avion, vers l’Inde, ou la Scandinavie. Un petit voyage assez bref, disait-on, question de revenir travailler rapidement avant le prochain voyage.

    Mais on a marché jusqu’au bout.

    Je me suis arrêté autour d’un aménagement paysager composé de quelques plantes et d’arbustes. Il est vrai que les quelque huit kilomètres marchés représentaient une distance relativement longue même si c’était pour démontrer notre intransigeance face à l’inaction politique de nos dirigeants afin d’éviter une apocalypse climatique ; les badauds autour de moi lançaient : « J’ai fait ma part aujourd’hui, je rentre. Et toi ? »

    Mais comme on avait marché, je suis resté.

    Je suis resté pour entendre Greta. La simple mention de son nom a fait qu’une bande de militants s’est ruée dans le bosquet pour mieux la voir, quitte à écraser la verdure. Une femme d’un certain âge, qui tentait de prendre une photo de Greta, n’a pas hésité avant de mettre tout son poids sur les feuilles d’une plante qui n’avait aucun moyen de se défendre. Or, une fois écrasée, cette plante dégageait un passage qui a permis à plus d’une cinquantaine de gens concernés par les changements climatiques de piétiner davantage la végétation : c’était le chemin le plus rapide pour se déplacer à travers la foule.

    J’ai scandé à voix haute : « C’est comme si vous l’écoutez, mais que vous ne l’entendez pas. »
    […]

    Notre ambition pour nous-mêmes dépasse largement notre conception de ce que nous devrons faire pour renverser le désastre climatique. Et c’est tout le défi qui semble même échapper aux avertis : le retour en arrière ne pourra s’opérer que dans le cadre de changements majeurs et profonds de nos manières de consommer ainsi que les manières d’évaluer notre propre confort.

    Les gouvernements ne sont pas le problème, nous ne vivons pas dans un régime dictatorial qui nous impose un mode de vie polluant, et la simple possibilité qu’il puisse y avoir une vague verte aux prochaines élections (mais il n’y en aura fort probablement pas) démontre que le système n’est pas à blâmer ; mais les électeurs…

    Parce qu’on a marché pour se donner bonne conscience.

    On a marché pour dire qu’on a marché, mais encore, on a marché pour publier qu’on a marché afin d’être récompensés par des valeurs algorithmiques qui nous rassurent que nous avions raison de partager le fait que nous avons marché.

    On a marché afin de se conforter dans notre idée que le problème est ailleurs : chez ceux qui ne marchent pas, chez les climatosceptiques, chez les autres. On a marché pour se dire qu’on a fait ce qu’on devait faire. On aurait probablement voté pour Greta si c’était possible, mais surtout pour lui donner la responsabilité de faire quelque chose qui n’altère pas ma perception que je peux avoir de ma propre personne.

    Après avoir marché, j’ai terminé ma journée en sirotant du vin orange importé d’Italie, dans un restaurant à la mode, avant de rentrer chez moi en Uber pour écrire ce texte les poches remplies de factures, mais la tête convaincue que j’avais fait la bonne chose : les trentaines de likes qui s’accumulaient sous une photo que je venais de publier à propos d’une manifestante engagée qui avait trouvé la meilleure manière de viraliser son militantisme ne pouvaient pas mentir.

    Et je me suis dit que c’était précisément ça le problème.

    Moi.

    #climat #santé #changement_climatique #environnement #énergie #manifestation #écologie #pollution #pollutions #responsabilité

  • Julien Denormandie déclare la guerre aux #marchands_de_sommeil et crée un numéro pour les dénoncer
    https://www.banquedesterritoires.fr/julien-denormandie-declare-la-guerre-aux-marchands-de-sommeil-e

    La mesure la plus spectaculaire annoncée à cette occasion consiste en l’ouverture d’une « plateforme d’accompagnement » sous la forme d’une ligne téléphonique – le 0806 706 806 –, permettant de dénoncer les marchands de sommeil ou supposés tels. Explication du ministre du Logement : « Dès que vous vous sentez sous l’emprise de ces malfrats, de ces escrocs, de ces marchands de sommeil, vous appelez et derrière vous avez quelqu’un qui vous accompagne. [...] Le professionnel pourra envoyer les services de la mairie, ou la police du logement, par exemple. » Pour Julien Denormandie, les marchands de sommeil « vivaient dans un sentiment d’impunité. Ils sont maintenant considérés comme des trafiquants de drogue. On applique les mêmes sanctions ».

    #habitat_indigne #pauvreté #adil

  • Escapade dans le quartier #Mistral à #Grenoble avec @isskein... quelques jours après le #décès de #Adam et #Fatih (https://seenthis.net/messages/764718).
    Photos prises le 12 mars 2019

    Je ne sais pas qui sont les auteur·es de ces graffitis, mais je me pose des questions sur les fautes d’orthographe, qui semblent quand même un peu trop nombreuses et presque exagérées...

    Graffitis en la mémoire de Fatih et Adam, mais qui n’ont pas été photographiés dans le quartier Mistral, mais ailleurs dans la ville de Grenoble :


    #BST


    #Adil_Rahmi
    –-> s’agit-il de Adil Rami le footballeur ?


    #police


    #guerre


    #justice #BAC #jeunesse


    #haine


    #corruption


    #vengeance


    #uniforme

    –----------------
    Et des graffitis qui ont été photographiés à Mistral, mais qui n’évoquent pas la mort de Adam et Fatih :

    #violences_policières #graffitis #graffiti #art_de_rue #street-art

  • Le contrôle des données numériques personnelles est un enjeu de liberté collective
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/10/19/le-controle-des-donnees-numeriques-personnelles-est-un-enjeu-de-liberte-coll

    Les révélations des failles de sécurité touchant des services en ligne s’accumulent. Et la collecte de nos données fait peser un risque collectif d’envergure. C’est une litanie. Facebook a admis, vendredi 12 octobre, que des données personnelles de 29 millions d’internautes avaient été subtilisées par des pirates informatiques. Quatre jours auparavant, son concurrent Google confiait qu’une faille avait exposé un demi-million d’utilisateurs de Google+. Il ne s’agit-là que des exemples les plus récents. (...)

    #Adidas #Altaba/Yahoo ! #BritishAirways #CambridgeAnalytica #Equifax #Target #AshleyMadison.com #Uber #algorithme #manipulation #bénéfices #BigData #hacking (...)

    ##Altaba/Yahoo_ ! ##profiling

  • Une loi pour couvrir la France de toitures végétalisées
    01/04/2015

    https://www.lesechos.fr/01/04/2015/LesEchos/21910-351-ECH_une-loi-pour-couvrir-la-france-de-toitures-vegetalisees.htm

    Depuis un décret de juillet 2011, les autorisations d’urbanisme ne peuvent plus s’opposer à la végétalisation des façades et toitures. A contrario, certaines villes comme Paris (lire ci-dessous), Nantes, Rennes, Montreuil ou Lille mènent désormais des politiques volontaristes en la matière. « Notre objectif est de créer les conditions de maintien ou de restauration de la faune et de la flore, en créant des continuités écologiques entre nos confettis d’espaces nature », explique Lise Daleux, adjointe (EELV) à la mairie de Lille, déléguée à la nature en ville.

    recommandations etc…
    #ADIVET association française des toitures et façades végétales
    http://www.adivet.net

    Les bienfaits apportés à la ville par les toits et murs végétalisés sont unanimement reconnus : gestion des eaux pluviales, création d’îlots de fraicheur favorables à la biodiversité, amélioration de la qualité de l’air et du cadre de vie. De nombreuses collectivités souhaiteraient promouvoir et favoriser le développement de la #végétalisation des bâtiments. Certaines d’entre elles, au travers de la révision de leur Plan Local d’Urbanisme ou l’adoption de nouveaux documents d’urbanisme ont déjà initié cette démarche.

    #habitat #toiture #écologie #urbanisme #plu #sedum #biodiversité #Wildroof

    • Lille mène une politique volontariste en la matière ? ? ? ? ? ?

      A Lille, la municipalité betonne systématiquement les espaces verts. Même chose dans toute la métropole.

      Exemple : Démosphére : Fête du printemps
      dimanche 25 mars 2018 à 15h

      Rappelons à la Ville de Lille ses promesses, sauvons le Parc du Belvédère d’un déluge olympique (le projet imposé par la MEL de piscine olympique) ! Préservons un des rares espaces verts dans le quartier Moulins et alertons les habitants de l’urgence de lutter contre la pollution atmosphérique dans notre agglomération.

      Sur le Belvédère, recomposons l’environnement favorable à la flore et la faune mises en danger !
      https://lille.demosphere.eu/rv/5885

      A oui, c’est un article de l’écolo Les Echos. Je n’avais pas bien lu


      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/976-desarmons-le-beton

    • Je comprends que ça t’énerve @bce_106_6. On peut aussi voir cet article comme une bonne nouvelle ça fait un point fort de plus contre les communes qui s’opposeraient à la végétalisation des toitures.

      Actuellement les abeilles survivent mieux en ville pour différentes raisons dont celle d’échapper aux insecticides, il faudra bien cesser de croire à une campagne naturelle moins polluée que la ville et tenter d’améliorer nos conditions de vie.

      #végétalisation

      Je propose de répertorier les initiatives qui vont dans ce sens

      Paris (avec étude du potentiel de végétalisation des toitures avec carte des batiments à toitures plates)

      Rappel :
      • 460 ha brut de toitures plates non végétalisées ;
      • 44 ha de toitures végétalisées existantes (privés et publics) ;
      • 80 ha de toitures plates à fort potentiel de végétalisation.

      https://www.paris.fr/duvertpresdechezmoi

      La Ville de Paris a conçu une série de fiches pratiques à destination du grand public souhaitant végétaliser un mur grâce à des plantes grimpantes. Selon le type de mur (mur de façade ou mur de clôture), le type de structure d’accroche souhaitée (plantes autonomes ou plantes grimpantes sur support) ou la finalité recherchée (plantes ornementales et/ou comestibles), les cinq fiches ci-dessous sont à votre disposition.

    • Je ne m’énerve pas @Touti.
      Mais je ne peux laisser faire croire que la mairie de Lille fasse quoi que ce soit en faveur des communs ou de l’environnement, tout comme le magazine les Echos d’ailleurs.

      Le seul environnement qui retient l’attention des baron(nes) de la ville, de la mel, c’est celui du béton des nouvelles zones commerciales.
      Ils massacrent tout.

      Les seules toitures végétalisables sont celles des grands immeubles en béton, ils vont pouvoir ajouter cet argument à leur propagande.

      En Autriche, particulièrement autour de Vienne, pas mal d’immeubles où l’environnement est intégré, et pas seulement sur les toits.

    • D’ailleurs sur le site du groupe politique de Lise Daleux (interviewée) je lis qu’il existe des permis de végétaliser après étude technique (on va donc tout légiférer et contrôler jusqu’au droit de planter des fleurs ?) mais c’est bien tout. Aucun article n’évoque la végétalisation des toitures et façades. http://elus-lille.eelv.fr/nature-en-ville/une-loi-pour-couvrir-la-france-de-toitures-vegetalisees-les-echos

      Ça va donc faire 7 ans que ce decret est passé, je sors des bureaux de l’urbanisme à Toulouse, ils ne savent pas ce qu’il en est concernant les toitures végétales mais peut-être oui et peut-être non, à voir hein.
      #du_vent

    • Voila le décret 2011-830 JORF n°0161 du 13 juillet 2011 page 12146
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024357913&dateTexte=&categorieLie

      Notice : l’article 12 de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement prévoit que les autorisations d’urbanisme ne peuvent plus s’opposer à l’utilisation de certains matériaux, procédés ou dispositifs écologiquement performants, sauf dans certains secteurs protégés ou délimités par la collectivité territoriale. L’article 20 de la loi prévoit, pour la même collectivité, la possibilité d’autoriser certaines constructions écologiquement performantes à dépasser dans la limite de 30 % certaines des règles d’urbanisme normalement applicables.

      et si tu le lis bien, c’est pas pour Madame Michu et son atelier au fond du jardin qui subira toujours des restrictions, cela permet surtout aux promoteurs de dépasser de 30% des règles.

      Alors là pardon, y sont trop forts, réussir à dépasser de 30% la règle du feu rouge ou même tiens, un passage piéton, voir une isolation NRF des combles. Ou alors c’est un charabia et j’en appelle aux explications d’un·e juriste !

      #dépasser_la_règle_de_30%

    • Donc c’est bien un vocabulaire employé par les urbanistes.
      oct 2010
      http://outil2amenagement.cerema.fr/IMG/pdf/certu-autorisation_d_urbanisme_cle776f2e.pdf

      La loi portant engagement national pour l’environnement étend le régime de boni cation du coef cient d’occupation des sols (COS), sous condition de performance énergétique ou environnementale.

      –---

      La Loi Grenelle 2 apporte une autre nouveauté importante : la bonification ne porte plus seulement sur le COS, ce qui excluait toutes les communes n’en possédant pas mais concerne l’ensemble des règles régissant un volume bâti, c’est-à-dire à la fois, la hauteur de construction, l’emprise au sol et la densité d’occupation du sol . L’évolution vers une approche volumétrique apparait être un progrès notable. Ainsi, pour des tissus urbains hétérogènes (avec une grande diversité dans les formes des parcelles), il peut s’avérer pertinent de permettre au pétitionnaire de choisir le paramètre bonifié (emprise au sol ou hauteur) suivant les besoins de chaque projet de construction.

      –---

      Le dépassement de COS combiné à la majoration du volume constructible pour la réalisation de pro- grammes de logements comportant des logements locatifs sociaux dans des secteurs délimités (article 127-1) ne peut conduire « à un dépassement de plus de 50 % de la densité autorisée par le COS ou du volume autorisé par le gabarit ».

      Je crois comprendre qu’ainsi l’appellation écoquartier permet de dépasser les règles de 50%, un bonus pour les #bétonneurs sur le dos de la bonne conscience écologique.

  • The power of #art and music in Ethiopia’s refugee camps

    In Ethiopia a sense of hopelessness hangs over refugee camps where hundreds of thousands of people are left waiting to build new lives. Lacuna’s writer-in-residence, Rebecca Omonira-Oyekanmi, meets those who have fled home but are yet to find sanctuary, and sees how art and performance are helping them heal.


    https://lacuna.org.uk/migration/art-music-ethiopia-refugee-camps

    #Ethiopie #camps_de_réfugiés #réfugiés #asile #migrations #musique #Adi_Harush

  • Adidas fait poser une mannequin qui ne s’épile pas et soulève une vague de haine - La Libre
    http://www.lalibre.be/lifestyle/mode/adidas-fait-poser-une-mannequin-qui-ne-s-epile-pas-et-souleve-une-vague-de-h


    À #poil, les haineux !

    « Va te raser ! », « Ferme ta gueule, sale féministe imbécile, c’est moche cette merde », « Dégueulasse, proprement dégueulasse » ou encore « Eh bah maintenant c’est sûr, je ne porterai jamais d’Adidas », peut-on lire en commentaires (et encore ce sont les moins « pires »).

    Arvida Byström a même déclaré avoir reçu des menaces de viol dans sa messagerie privée. « Je n’imagine même pas ce que ça fait d’exister dans ce monde sans avoir tous mes privilèges. Plein d’amour, et rappelons-nous que chaque personne est différente. Et merci pour tout le soutien ! » a-t-elle écrit sur son compte Instagram.