#adjani

  • Possession - Andrzej Zulawski


    J’avoue mon inculture, je n’avais jamais vu de film d’Andrzej Zulawski avant. Résultat, je n’avais pas d’idée préconçue à part celle de regarder un film qui s’appelle Possession est qui est plus ou moins classé comme un film de genre, ce qu’il n’est pas au final. (Au début, j’ai eu l’impression d’avoir devant les yeux un film de couple « à la française » - ce qu’il est sans l’être).
    Quel malaise !
    J’ai eu mal pour #Adjani pendant tout le film, je l’avais déjà vu jouer la dérive mentale mais là, vu les extrêmes par lesquels passent les deux personnages du film qu’elle incarne, je me suis demandée pendant tout a projection comment elle avait pu atteindre un tel niveau d’expression de la folie. (De fait, à ce que je lis maintenant, elle déteste ce film et en est sortie meurtrie.)

    Quand à la folie, difficile à dire quelle est celle qui s’exprime, celle d’un mari jaloux, d’une femme sous la coupe du malin, de doubles inquiétants (ce qui me vient là comme référence les concernant c’est le village des damnés )... La musique typique des années 80 (claviers envahissants) et la façon de tourner (extérieurs gigantesques, vides, intérieurs tassés étouffants) et le montage mettent la touche finale à ce film absolument bizarre...et déroutant. L’ensemble se passe dans un semblant de quotidien (courses, cuisine, jouer avec le gamin), où chaque avancée vers la démence semble perçue par les personnages comme une banalité comme prendre son petit déjeuner. Mais filmé de façon glaciale et brutale.
    #film #cinéma
    ps : Sam Neill que j’aime détester, montre aussi sa capacité à jouer aussi bien la jalousie dévorante, la folie meurtrière qu’une espèce de candeur malsaine.