• For Democratic Governance of Universities: The Case for Administrative Abolition

    In this essay, we argue for administrative abolition, that is, the elimination of all college presidents, provosts, deans and other top level administrators who we argue form a parasitical group that was developed over time in order to exercise both political and financial control over faculty, staff and students. We examine the way that the idea of “shared governance” disguises the de facto dictatorship of administration over faculty self-governance, explore the history of how this power grab took place and furthermore explore alternative forms of faculty self-management in both US history and abroad (especially in Latin America).

    https://muse.jhu.edu/article/917791

    #université #ESR #abolitionnisme #abolitionnisme_administratif #gouvernance #gouvernance_démocrtique #gouvernance_partagée #dictature_de_l'administration #auto-gouvernance #alternative #administration

  • La #CSNP invite à mieux anticiper l’impact de l’#IA sur la société
    https://www.banquedesterritoires.fr/la-csnp-invite-mieux-anticiper-limpact-de-lia-sur-la-societe

    Après un premier avis en 2020 sur l’#intelligence_artificielle (IA) centré sur sa dimension économique, la commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) revient sur le sujet dans son avis(https://csnp.fr/wp-content/uploads/2024/01/AVIS-N%C2%B02024-01-du-17-JANVIER-2024-pour-mieux-encadrer-lusage-de-lintellige) n°2024-01 du 17 janvier 2024. Les parlementaires insistent plus particulièrement sur les enjeux sociétaux de l’IA, le tsunami de l’#IA_générative étant passé par là. Signé de Mireille Clapot, députée de la Drôme et présidente de la CSNP, l’avis souligne l’urgence à réguler l’IA tout en invitant les pouvoirs publics à amortir ses effets sociétaux et à contribuer à l’émergence d’une IA frugale.

    #régulation #formation #administrations_publiques

  • #José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »

    Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.

    Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.

    Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.

    Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.

    Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.

    Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?

    José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.

    Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »

    J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.

    Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.

    Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.

    Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?

    Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.

    À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.

    On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.

    En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.

    Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?

    Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.

    Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.

    Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.

    Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?

    Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.

    J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.

    Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...

    Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.

    Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.

    Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.

    Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?

    Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.

    Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.

    Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.

    J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-

    #accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier

  • Le scandale de la disparition de 7 milliards d’euros de l’association patronale de garantie des salaires embarrasse l’#Unédic
    https://www.lejdd.fr/societe/le-scandale-de-la-disparition-de-7-milliards-deuros-de-lassociation-patronale-

    Le scandale de la disparition de 7 milliards d’euros de l’association patronale de garantie des salaires embarrasse l’Unédic

    Des milliards évaporés sans que personne ne s’inquiète. Des salariés qui portent plainte après avoir découvert qu’une partie de l’argent du fonds de garantie patronal ne leur est pas parvenue. Les révélations de l’ex-directrice du régime de garantie des salaires ont conduit à l’ouverture d’une enquête. Mais tout est fait pour décrédibiliser Houria Aouimeur-Milano.
    Raphaël Stainville

    #paywall

    • C’était dans Le Monde il y a une semaine, mais, en effet, pratiquement pas repris dans le reste des médias…

      L’ex-directrice du régime de garantie des salaires n’obtient pas le statut de lanceuse d’alerte
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/07/l-ex-directrice-du-regime-de-garantie-des-salaires-n-obtient-pas-le-statut-d

      Le conseil de prud’hommes de Paris a rejeté, mardi 7 novembre, la demande d’Houria Aouimeur, qui affirmait avoir révélé au grand jour un détournement de fonds de plusieurs milliards d’euros, au détriment du dispositif permettant de payer les travailleurs employés dans des entreprises en difficulté.

      C’est un coup dur pour celle qui affirmait avoir révélé le scandale des entreprises en difficulté. Mardi 7 novembre, Houria Aouimeur, l’ancienne directrice nationale du régime de garantie des salaires AGS, a été déboutée de toutes ses demandes par le conseil de prud’hommes de Paris. Elle réclamait, en particulier, le statut de lanceuse d’alerte dans une affaire de détournement de fonds, mais les juges, saisis en référé, ont refusé de lui donner gain de cause.

    • L’affaire prend une nouvelle dimension, à l’automne 2022, lorsque l’Unédic – l’employeur des personnels du régime AGS, donc de Mme Aouimeur – s’intéresse aux « frais de mission, de réception et de déplacement » de la directrice nationale et de ses proches collaborateurs. Une première « évaluation » met en évidence des dépenses très élevées : notes de restaurants, courses en taxi… Une autre expertise – du cabinet PwC – parvient à des constats similaires tout en pointant du doigt des contrats et des marchés passés avec des prestataires dans des conditions irrégulières. Du fait de tous ces « manquements », l’Unédic – qui est le patron de Mme Aouimeur – décide de la licencier, en février, pour « faute lourde ».

      Mme Aouimeur réfute les accusations portées contre elle, tout en soutenant que la rupture de son contrat de travail est une mesure de représailles destinée à la faire taire, après avoir mis au grand jour des détournements de fonds colossaux. Elle a engagé plusieurs procédures, dont l’une vise à obtenir l’annulation de son licenciement et la réintégration à son poste, en invoquant le fait qu’elle a été une lanceuse d’alerte.

      Mais le conseil de prud’hommes de Paris, statuant en « départage » (c’est-à-dire à l’issue d’une audience présidée par un magistrat professionnel), considère que Mme Aouimeur « ne peut revendiquer [ce] statut ». Dans son ordonnance rendue mardi, que Le Monde a pu consulter, il fait notamment valoir qu’elle avait été recrutée « avec pour mission spécifique d’engager un audit » sur des « anomalies » détectées dans le régime AGS au cours des semaines précédant son embauche. Elle en « a rendu compte à la direction de l’Unédic, dans le cadre de l’exécution de son contrat de travail », ce qui a conduit cette dernière à déposer plainte. Autrement dit, Mme Aouimeur a rempli la tâche qui lui était dévolue – ni plus ni moins.
      « C’est une décision importante car elle protège les vrais lanceurs d’alerte de ceux et celles qui se prévalent de ce statut, de mauvaise foi, à des fins personnelles, pour masquer leurs propres turpitudes », réagit Me Frédéric Benoist, l’avocat de l’Unédic. De son côté, Me Stéphanie Lamy, l’avocate de Mme Aouimeur, exprime sa déception : « C’est un message décourageant envoyé aux lanceurs d’alerte. » Le dossier n’est pas clos pour autant. L’ex-responsable du régime AGS a l’intention de faire appel de l’ordonnance prononcée mardi. Par ailleurs, elle a saisi les prud’hommes pour contester, sur le fond, la rupture de son contrat de travail. L’audience aura lieu le 28 mars 2024.
      https://archive.ph/GM93D

    • Oui, tout le monde sait que le JDD est passé à l’extrême droite. Mais il reste peut-être quelques journalistes de qualité à qui on avait promis un papier …

  • [Psylence Radio] #administration_provisoire_de_biens
    https://www.radiopanik.org/emissions/psylence-radio/administration-provisoire-de-biens

    Émission spéciale sur l’administration provisoire de biens, renommée aujourd’hui « régime d’incapacité » ou « protection judiciaire ».

    Nous y ferons un focus sur la nouvelle campagne d’information de l’Autre « lieu » : Des repères dans l’impasse / #régime_de_protection des personnes majeures.

    Nos chroniqueur.euses Pascale et Karim, et nos invité.es Damien Dupuis, avocat et administrateur et Miss « T’auras plus mon fric » seront là pour lever certains voiles et surtout en apprendre plus sur cette loi du 17 mars 2013.

    Une émission informative tant pour les personnes qui pourraient faire l’objet de ces régimes de protection que les personnes (proches, professionnels…) qui pourraient être amenées à exercer de tels mandats.

    Bonne écoute !

    Et pour retrouver les infos sur la question ça se passe ici (...)

    #santé_mentale #autrelieu #santé_mentale,autrelieu,administration_provisoire_de_biens,régime_de_protection
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/psylence-radio/administration-provisoire-de-biens_16631__1.mp3

  • Le Hamas et le kibboutz - AOC media par Sylvaine Bulle
    https://aoc.media/analyse/2023/10/10/le-hamas-et-le-kibboutz

    J’avoue n’avoir jamais fréquenté de kibboutz, et je veux bien croire qu’une partie des personnes assassinées étaient de gauche, anarchistes, écologistes, démocrates, etc. mais cette lecture qui semble totalement effacer la dimension nationaliste et coloniale du kibboutz dans l’histoire israélienne (dont je suis loin d’être un expert) me parait assez hallucinante. Le dit mouvement démocrate, de son côté, vient de se rallier massivement au gouvernement et à la guerre totale contre Gaza, malgré il est vrai, des critiques sévères des dysfonctionnements militaires ayant permis à l’offensive d’atteindre un bilan aussi brutal.

    En mémoire des centaines de kibboutzik,
    assassiné-s, enlevé-es dans les kibboutzim de Be’eri et de Kfar Aza les 7 et 8 octobre 2023.
     

    Le kibboutz de Be’eri est un des plus anciens d’Israël. Au minimum cent de ses résidents y ont été assassinés vendredi et samedi 7 et 8 octobre 2023 par des membres du Hamas, ayant transpercé avec facilité la barrière de sécurité a peine distante de 5 kilomètres.

    D’autres ont été pris-es comme otages. Parmi ces victimes se trouvent en très grande majorité des activistes, pacifistes, anarchistes, écologistes, opposants à l’occupation des Territoires Palestiniens, et tout simplement des militants engagés dans la critique interne de l’État d’Israël et de sa pente illibérale. À quelques kilomètres de Be’eri, aujourd’hui dévasté, se tenait la rave-party de la paix. Elle comptait plus de mille jeunes (dont deux cent cinquante ont moins ont été assassinés), qui s’étaient rassemblés dans le cadre d’une manifestation libertaire et hippie, elle-même représentative d’une frange importante de la jeunesse israélienne et sorte d’illustration des zones d’autonomie temporaire[1]. Ce sont donc des voix de la démocratie qui ont été éteintes par la seule volonté du Hamas ou de ses troupes, ayant surgi au milieu d’espaces géographiquement proches de Gaza, mais généralement hors d’atteinte.

    Nous croyions cela impossible, mais c’est pourtant bien une symétrie qu’il faut opérer par l’analysé : entre d’un côté, les formes de vie libertaires, ou portées par des communautés alternatives, et de l’autre une armée politique et désormais militaire, agissant par cruauté.

    • Aoc c’est le ridicule de la gauche du centre, avec parfois des papiers.

      mais non, @arno, leur kif c’est de préparer une théocratie (l’une contre l’autre, en miroir, quitte à s’arranger, des deux côtés, avec le Veau d’or) dans laquelle ni les raveurs ni les pédés ni bien sûr les juifs n’auront leur place et où les femmes auront la leur, à condition de n’en pas bouger, et de fabriquer et élever des petits mecs et des génitrices. leur kif c’est d’exhiber des viols des meurtres de vieilles et d’enfants et des exactions en balançant des vidéos gore.

      si tu piges pas @arno pas que le massacre de civils - gauchistes ou pas- c’est pour le moins un souci, si tu ne le pige que lorsque c’est le résultat d’opérations armées d’Israël - soutien du Hamas ou pas - je ne peux que te plaindre vu le campisme, non pas « naïf » mais odieux dont tu sembles incapable de te départir.

      #administration_de_la_sauvagerie

    • Qu’est-ce qui te laisse croire que je défends le meurtre de civils quand c’est commis par le Hamas, ou que j’ignore que ce sont des ultra-réactionnaires ? Tu me fatigues avec tes imputations.

      Je me méfie du campisme, mais par contre ce que je vois systématiquement, à chaque conflit qui démarre, ce sont les articles écrits spécifiquement à destination de « la gauche » occidentale, pour expliquer que tel camp est ultra-réactionnaire (ce qui est vrai), alors que l’autre serait ultra-progressiste. Ce qui est généralement faux. On l’a à chaque fois, et pour le coup ça c’est un campisme proche du ridicule.

      Sinon, cette phrase :

      leur kif c’est d’exhiber des viols des meurtres de vieilles et d’enfants et des exactions en balançant des vidéos gore

      Tu fais référence à quoi ? J’ai vu passer la menace de tuer un otage à chaque bombardement, et oui tout le monde considère que ce serait un nouveau niveau dans l’horreur, mais je n’ai pas vu qu’ils l’avaient fait. Je n’ai pas vu qu’ils diffusaient des vidéos de viol « de vieilles et d’enfants », ni même de viols tout court.

    • ce qui me le « laisse croire » c’est cette manière de le minimiser, de ne pas en parler.
      je n’ai pas regardé beaucoup d’images de la propagande du Hamas, juste suffisamment pour savoir que je n’ai aucun rapport avec cette fierté d’einsatzgruppen que je vomis. ces amoureux de la mort, celle de leurs « martyrs » comme de celleux qu’ils immolent.
      voilà le réalisme dont je me prévaut pour ma part.

      edit il était question, avant tout, de meurtres de civils en fuite par centaines, traqués dans leurs refuges

      https://www.liberation.fr/checknews/de-nombreuses-videos-attestent-de-crimes-de-guerre-perpetres-par-le-hamas

      Parmi les premières images qui ont circulé samedi, une vidéo montrait le corps inerte d’une femme presque nue, gisant désarticulée à l’arrière d’un pick-up, tandis qu’un groupe de ravisseurs étaient assis autour d’elle. Deux hommes lui crachent dessus. Grâce à ses tatouages et ses dreadlocks, cette citoyenne de nationalités israélienne et allemande, a été identifiée comme l’une des participantes du festival de musique électronique où le Hamas a semé la mort.

      Ces images ont renforcé les craintes de viols qu’ont pu ou que pourraient subir les victimes de ces attaques. Le magazine conservateur américain The Tablet, spécialisé dans la culture juive, fait mention de viols de femmes à côté des cadavres de leurs amis, lors de la tuerie du festival. L’article a été très largement partagé sur les réseaux sociaux. Il ne repose sur le témoignage que d’un seul survivant.

      c’est plutôt lorsque l’on a le temps que le guerre s’accompagne de viols (pas souvenir de cas rapporté à propos de Tsahal, ils doivent être trop pressés).

      pour ce qui est du réalisme évoqué. deux écueils. sacraliser la vie. faire de la suppression d’une de ses manifestations un simple signe. ça ne vaut évidemment pas qu’en Palestine, où il semble que cela ne vaille plus rien, voire que cela devienne une manière de « marquer des points »

    • Mais ça fait des années qu’on est tous, ici, inquiets des risque des radicalisation du Hamas. Qui est certes ultra-réactionnaire dès ses origines, mais qui avait aussi une certaine rationalité politique, et qui était loin d’être Daesh.

      Et personne n’ignore que c’est un vrai risque, avec l’aggravation de la situation en Palestine et la volonté politique évidente (israélienne et internationale) de faire disparaître totalement le sort des palestiniens.

      Il y a ce matin une vidéo avec Dominique Vidal sur le Média, avec un autre spécialiste de la Palestine, qui conviennent que si le Hamas descend au niveau de Daesh, ça va être un coup terrible pour les Palestiniens eux-mêmes, et provoquer l’effondrement de la solidarité internationale (y compris arabe).

      Mais dans le même temps, il faut aussi se méfier des manipulations et des surinterprétations. Parce que c’est la guerre, et qu’on va être rapidement noyés dans des flots d’analyses justifiant les « victimes collatérales » (alors que, dans la doctrine israélienne, elles ne sont pas collatérales).

      En 2006, on a été en France submergés par un flot continu de pures fabrications qui ne servaient qu’à une chose : justifier le massacre des Libanais sous les bombes israéliennes. Et une partie non négligeable de ces fabrications étaient spécifiquement destinées aux gauches occidentales. Et les échanges avec mes amis progressistes libanais étaient à peu près à l’opposé de qu’on racontait aux « progressistes » occidentaux sur les interwebz.

      (Je ne sais pas si tu as compris que je suis marié à une Libanaise et que nos enfants portent des prénoms que l’on retrouve dans des chansons de Fayrouz et d’Asmahane. Je te dis ça pour que tu comprennes que ni sur le Liban, ni sur la Syrie, ni sur la Palestine, je ne « minimise » : je suis de plus en plus désespéré de la situation, et je pense que les belles indignations occidentales n’apporteront jamais que du malheur dans la région.)

    • à Haaretz et ailleurs on a du souligner l’ignominie de la terreur et des persécutions exercées à l’encontre des palestiniens des territoires occupés par des colons israéliens appuyés par Tsahal en utilisant le terme pogroms.
      c’est finalement le Hamas qui le 7 octobre aura, avec ces centaines de civils tués, le plus fidèlement approché le pogrom authentique.
      ils le doivent davantage à ces colons qu’à l’Iran.

    • c’est finalement le Hamas qui le 7 octobre aura, avec ces centaines de civils tués, le plus fidèlement approché le pogrom authentique.

      Mais encore une fois : objectivement, non. Le déséquilibre du nombre de morts est énorme. Ça a été rappelé ici par exemple :
      https://seenthis.net/messages/1020205

      Tu as peut-être raté cette interview de Simone Bitton :
      https://seenthis.net/messages/1020403

      Jamais la Palestine n’a eu cet honneur, alors que je peux vous rappeler une bonne dizaine d’épisodes avec plus de 500 morts palestiniens en deux jours. Des grand-mères et des enfants palestiniens massacrés, il y en a eu ! Les grand-mères israéliennes ne sont pas les premières, et croyez que mon cœur saigne pour elles !

      Sur la volonté délibérée de cibler les civils et les infrastructures civiles, là aussi c’est documenté :
      https://seenthis.net/messages/1020473

      La propagande absolument sidérante qui parvient à faire passer au niveau international les 300 morts et les 20 000 estropiés de la Marche du retour qui n’a donc ciblé que des manifestants palestiniens (bon sang : 2018-2019 et j’ai l’impression que c’est déjà totalement oublié) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_du_retour

    • cela remonte à loin le désespoir, disons (tout légitimisme déférent pour l’OLP mis à part), depuis 1982. là où il y a des religieux, je préfère le « multiconfessionnel » avec des minoritaires, ici, des chrétiens, sur des postions avancées parce que minoritaires, experts de la minorité ! c’est ce qu’Israël a détruit en son sein (Scholem ? un marginal) comme à Sabra et Chatila

      je garde l’idée que la « solidarité arabe » a toujours été instrumentalisée par les états concernés. le nationalisme auquel était inévitablement (?) arrimé la diaspora palestinienne a évité beaucoup de souci à ces états durant les années 70.

      (ayant vécu de longues et belles années avec une femme d’origine libanaise, j’ai bien noté, @arno, ta/votre proximité avec le Liban)

      je suis pas indigné par le Hamas, je trouve ça répugnant. vomitif mis à part, ça laisse démuni. au point qu’façon trotskiste standard j’me dis qu’y faudrait que la révolution (palestinienne) change de direction. eh ! zut. j’ai 0 qualif de ce côté. fatigue.

    • non, j’ai pas raté Bitton, ni ce que tu mets en avant de la doctrine israélienne de la guerre asymétrique (en oubliant leurs consédération sur le fait que cela ne peut qu’être limité dans le temps sous peine de se retourner contre eux : indignation contre les crimes de guerre, discours humanitaires, etc). je sais pas combien de crédit temps le Hamas leur à donné cette fois. on va le découvrir.

      mais les pogroms, c’est pas affaire quantitative, je t’assure ! l’ambiance compte beaucoup ! par exemple ça compte beaucoup d’interrompre, de faire effraction dans la vie quotidienne, ordinaire (c’est pas des manifs qui sont visées dans un pogrom), ça compte beaucoup d’aller chercher des civils dans les caves, les chiottes, pas juste dans « l’espace public », c’est un marqueur tout spécial de domination.

    • à part ça il n’y a aucune « radicalisation » du Hamas. il n’iront jamais au fond ni à la racine de rien, de rien d’autre que leur nationalisme fondamentaliste religieux. le fond, ils l’ont touché d’emblée. je vois pas sur quoi ils pourraient rebondir (mention spéciale à l’inutilité du FPLP et tutti quanti).

  • Erneut Probleme bei Einführung - Verkehrsverwaltung meldet Datenverlust | rbb24
    https://www.rbb24.de/panorama/beitrag/2023/09/berlin-e-akte-martina-klement-datenverlust-abgeordnetenhaus.html
    Berlin : le gouvernement de la ville décide l’achat d’une suite de logiciels d’administration, résultat : des pertes de données massives. On verra si on le fournisseur saura sauver le projet.

    Mo 04.09.23 Bei der Einführung der elektronischen Akte in der Berliner Verwaltung gibt es offenbar neue Probleme: In der Verkehrsverwaltung sollen Hunderte Daten nicht mehr auffindbar sein. Die zuständige Staatssekretärin sieht den Hersteller in der Verantwortung.

    Mehrere Berliner Behörden berichten über Verlust von Datensätzen
    Auslöser offenbar Fehler bei Umstellung auf elektronische Akte
    Wegen früherer Probleme hat Software-Anbieter bereits Workshops für Behördenmitarbeiter angeboten

    Bei der Einführung der elektronischen Akte in der Berliner Verwaltung gibt es erneut Probleme. Offenbar wurden im Zuge der Einführung Daten gelöscht, wie die Berliner Chief Digital Officer Martina Klement am Montag im Abgeordnetenhaus berichtete. Klement ist als Staatssekretärin für Digitalisierung und Verwaltungsmodernisierung verantwortlich.

    Laut Klement schlug die Verkehrsverwaltung in der vergangenen Woche als erste Alarm: Datensätze seien nicht mehr auffindbar. Nachprüfungen hätten dann gezeigt, dass insgesamt vier Verwaltungen betroffen waren: neben der Verkehrsverwaltung auch die Innenverwaltung, die Senatskanzlei und das Bezirksamt Mitte. 800 bis 900 Daten seien verschwunden. Die Aufklärung des Falls laufe, so Klement. Um welche Daten es sich handelt, blieb zunächst unklar. Die Datenschutzbeauftragte sei bereits informiert, sagte Klement. Einen Datendiebstahl durch Hacker schloss sie aus.

    Bezirke wollen E-Akte Anfang 2025 einführen

    Man sei in Kontakt mit der verantwortlichen Firma, die in Berlin die E-Akte einführen soll, sagte Klement. „Das ist nicht gerade ein vertrauensbildender Vorfall“, kommentierte sie. Sie halte aber zunächst weiter an dem Projekt fest. „Mein Ziel ist es nach wie vor, dieses Produkt zu retten.“ Es soll zeitnah geklärt werden, ob die Firma den Auftrag noch erfüllen kann.

    Der Vorfall reiht sich ein in eine lange Liste von Pannen bei der Einführung der E-Akte. Zuletzt hatten auch mehrere Bezirke über massive Probleme mit der elektronischen Akte berichtet. In Teilen wurde das Projekt bereits als gescheitert bezeichnet. Wie Klement erklärte, hatte der Anbieter zuletzt Workshops angeboten, bei denen die Programmierer der Software für die E-Akte mit den Anwendern aus den Verwaltungen zusammengekommen sind, um die zahlreichen Probleme - etwa mit der Benutzbarkeit und Barrierefreiheit - zu klären.

    Laut Koalitionsvertrag soll die E-Akte spätestens bis zur nächsten Wahl in der Berliner Verwaltung eingeführt sein. In den Bezirken wird für den Start bereits Anfang 2025 angepeilt.

    Sendung: rbb24 Abendschau, 04.09.2023, 19.30 Uhr

    Elektronische Akte
    https://www.itdz-berlin.de/dienstleistungen/verwaltungsservice/elektronische-akte

    Die elektronische Akte ist ein wichtiger Baustein bei der Umsetzung des Berliner E-Government Gesetzes – und ein hilfreicher dazu. Schließlich beschleunigt und vereinfacht sie Verwaltungsabläufe deutlich.

    Die Kommunikation über elektronische Medien oder Online-Kanäle ist heute eine Selbstverständlichkeit. Eine moderne Verwaltung sollte ihren Bürgerinnen und Bürgern daher ebenfalls ermöglichen, einen Großteil der Behördengänge online erledigen zu können. Ein wichtiges digitales Puzzleteil ist dabei die Aktenbearbeitung in der Berliner Verwaltung, die komplett in die Online-Welt übersetzt werden wird. Damit folgt Berlin den Vorgaben der EU und dem Bund und trägt seinen Teil zur Digitalisierung der Verwaltung bei. Das Berliner E-Government-Gesetz verpflichtet Berliner Behörden, Akten ab 2023 ausschließlich elektronisch zu führen. Das IT Dienstleistungszentrum Berlin besitzt in diesem Sektor bereits 10 Jahre Erfahrung, unterstützt die Ämter bei der Einführung und Umsetzung und bindet dabei bis zu 80.000 Arbeitsplätze an die sogenannte E-Akte an. Diese elektronische Akte muss alle Eigenschaften und Anwendungsfälle des klassischen Aktenordners digital nachbilden. Auch der Umgang mit Akten und die Wege, die sie innerhalb der Verwaltung nehmen können, zählen dazu.

    E-Akte mit zahlreichen Vorteilen
    Im Vergleich zur papiergebundenen Aktenführung spart die E-Akte natürliche Ressourcen und Lagerfläche für die Aktenbestände. Zudem können Mitarbeitende der Verwaltung immer auf die aktuellsten Dokumente und einheitliche Arbeitsstände zugreifen – und das über alle Abteilungen hinweg. Auch die Ersparnis bei Zeit und Kosten wird aufgrund der einfachen Handhabung des Systems und dem geringen Realisierungsaufwand erheblich sein.

    Manuell wird digital

    Heften, Weiterreichen, Unterschreiben, Kommentieren, Stempeln – manuelle Tätigkeiten, die digital ersetzt werden. Daher besteht die E-Akte aus drei wesentlichen Teilen:

    – Ein Dokumentenmanagementsystem, das sicherstellt, dass alle relevanten Unterlagen auch einem Verwaltungsvorgang zugeordnet werden und vor Manipulationen geschützt sind.
    – Ein Vorgangsbearbeitungssystem, das dafür sorgt, dass Mitarbeitende je nach Zuständigkeit und Instanz in den elektronischen Unterlagen arbeiten können.
    – Ein System zur Langzeitspeicherung, um sicherzustellen, dass digitale Aktenbestände vorschriftsgemäß und sicher aufbewahrt werden.

    Erfolgreiche Pilotprojekte

    Um die E-Akte erfolgreich in der Verwaltung einzuführen, unterstützt das ITDZ Berlin die Verwaltungen bei der Standardisierung des landesweiten Geschäftsprozessmanagements. Schließlich müssen bestehende IT-Anwendungen für diverse Fachverfahren die Daten mit der E-Akte austauschen können. Zudem lässt das ITDZ vorhandene Aktenbestände digitalisieren, um sie in die E-Akte zu überführen. Wie das heute schon erfolgreich funktioniert, zeigen rund 2.500 Nutzer, die bereits mit elektronischen Akten arbeiten. Dazu gehören Mitarbeitende des Rechnungshofs von Berlin, der Senatskanzlei sowie der Senatsverwaltungen für Inneres und Sport, Finanzen sowie Wirtschaft, Energie und Betriebe.

    Einführung der Digitalen Akte in Berlin – Zuschlag geht an die Firma Materna Information & Communications SE
    https://www.berlin.de/sen/inneres/presse/pressemitteilungen/2020/pressemitteilung.1019940.php

    Pressemitteilung vom 19.11.2020

    Die Senatsverwaltung für Inneres und Sport hat im Rahmen eines EU-weiten Vergabeverfahrens den Zuschlag zur Einführung der Digitalen Akte in allen Berliner Behörden erteilt. Da der Vertrag damit wirksam geschlossen wurde, ist keine vergaberechtliche Anfechtung mehr möglich. Die Firma Materna wird mit der Software „nscale“ des Herstellers Ceyoniq die Standardsoftware für den künftigen IKT-Basisdienst Digitale Akte bereitstellen.

    Dazu sagte die zuständige Staatssekretärin für Informations- und Kommunikationstechnik, Sabine Smentek: „Die Digitale Akte ermöglicht eine elektronische Abwicklung von Arbeitsprozessen und gleichzeitig eine digitale Ablage für alle Schriftstücke. Das erleichtert die Sachbearbeitung in den Verwaltungen enorm. Sie ist ein Meilenstein in der Umsetzung des E-Government Gesetzes. Wir freuen uns, mit einem starken Partner an unserer Seite nunmehr das Projekt weiter vorantreiben zu können. Die traditionelle Umlaufmappe wird es in wenigen Jahren in der Berliner Verwaltung nicht mehr geben.“

    Dank der parallel zum Vergabeverfahren betriebenen Vorbereitungen durch das Projektteam der Senatsverwaltung für Inneres und Sport sowie der beteiligten Verwaltungen könne jetzt mit der technischen Umsetzung begonnen werden, so die Staatssekretärin für Informations- und Kommunikationstechnik.

    Die Senatsverwaltung für Inneres und Sport wird gemeinsam mit den Projektpartnern msg systems ag, IMTB Consulting GmbH und Materna das Projekt zur Einführung der E-Akten-Software – die auch in Nordrhein-Westfalen genutzt wird – im Land Berlin durchführen. Nach einer Pilotphase wird die Digitale Akte stufenweise in allen Behörden des Landes Berlins eingeführt. Den technischen Betrieb übernimmt der zentrale IT Dienstleister des Landes Berlin, das IT-Dienstleistungszentrum Berlin (ITDZ). Ziel ist die flächendeckende Einführung der Digitalen Akte für rund 70.000 PC-Arbeitsplätze bis 2025.

    Kontakt
    Senatsverwaltung
    für Inneres und Sport
    Pressestelle

    Klosterstraße 47
    10179 Berlin

    nscale E-Government Innovativ. Zukunftsgerichtet. Bürgernah.
    https://ceyoniq.com/e-government

    nscale eGov - Die digitale E-Akte für:
    Für eine glaubwürdige Verwaltung und mehr Bürgernähe.
    Die Städte der Zukunft sind offen, vernetzt und effizient. Doch die Herausforderungen von öffentlichen Verwaltungen sind vielfältig: regulatorische Vorgaben, die Sicherstellung eines durchgängigen Informationsflusses ohne Medienbrüche und nicht zuletzt der demografische Wandel zwingen Städte und Kommunen zur Modernisierung.

    Eine Welt ohne Papierberge, Aktenschränke und Wartemarken.
    Für eine moderne Verwaltung ist es deshalb notwendig, die Digitalisierung ihrer Kommunikation und Dienstleistung voranzutreiben – damit der Sprung in die digitale Zukunft gelingt. Doch noch immer bestehen die Akten in vielen kommunalen Verwaltungen aus Papier. Und auch von einem vollständig digitalisierten Behördengang sind viele öffentliche Institutionen weit weg.

    Viele Systeme, mehr Anforderungen - weniger Personal.
    Immer mehr gesetzliche Vorgaben, ein steigender Bedarf an digitalen Services, eine älter werdende Belegschaft und der Fachkräftemangel fordern öffentliche Verwaltungen heraus. Hinzu kommt eine Vielfalt an unterschiedlichen IT-Systemen, die im Zuge des digitalen Wandels die komplette Organisationsstruktur einer Landesbehörde sprichwörtlich verkomplizieren und deswegen ineffizient machen können.

    Innovative Technologien nutzen.
    Um den Herausforderungen einer zunehmend digitalen Arbeitswelt und Gesellschaft zu begegnen, muss das gesamte Potential der Informationstechnologie ausgeschöpft werden. Schnelle und medienbruchfreie Verwaltungsprozesse für mehr Effizienz und Bürgernähe sind Voraussetzungen für eine gelungene Transformation von Landesbehörden. Mit nscale eGov bieten wir eine digitale Lösung, die speziell für die öffentliche Verwaltung entwickelt wurde und sich auf dem aktuellen Stand der Technik befindet.

    Digitaler Aufbruch - neue Herausforderungen.
    Die Digitalisierung bedeutet Vernetzung aller Bereiche von Wirtschaft und Gesellschaft. Im Sinne des digitalen Wandels ist es notwendig, dass auch zentrale Anlaufstellen wie öffentliche Bundesbehörden ihre Kommunikation, Prozesse sowie Angebote neu definieren und entsprechend digitalisieren. Im Zusammenspiel mit einer nutzergerechten Umsetzung der gesetzlichen Anforderungen und der Einführung von digitalen Lösungen, kann die Modernisierung von öffentlichen Verwaltungen gelingen.

    Die Zeiten von Akten auf dem Schreibtisch sind vorbei.
    Die Suche nach Informationen ist lästig und zeitintensiv. Laufzettel und die manuelle Verwaltung von Papierakten sind mehr als ineffizient. In Zukunft ist es für alle Bundesbehörden verpflichtend, ihre Services online anzubieten, doch das Vorhandensein von unterschiedlichen IT-Systemen verhindert einen reibungslosen Informationsfluss und behindert die Verwaltungsprozesse.

    https://ceyoniq.com/broschuren/nscale-egov-die-e-akte-loesung-fuer-die-oeffentliche-verwaltung

    nscale eGov – die E-Akte für die öffentliche Verwaltung
    https://www.youtube.com/watch?v=IsbA_tJu_oU


    13,946 views Mar 21, 2023

    nscale eGov ist eine für die öffentliche Verwaltung entwickelte fachliche Lösung auf Basis der Informationsplattform nscale. nscale eGov ermöglicht eine einfache und aktenmäßige Ablage von Schriftgut und erlaubt die schnelle und flexible Bearbeitung von Posteingängen und Geschäftsgängen.

    nscale eGov verwaltet Schriftgut in Form von Akten, Vorgängen, Dokumentordnern und Dokumenten, die mit zusätzlichen Informationen versehen werden. Über Attribute findet eine Verstichwortung der Informationen in Akten, Vorgängen und Dokumenten statt.
    Die Bedienoberfläche von nscale eGov wurde speziell für die Anforderungen im behördlichen Sektor erstellt. Daher orientieren sich die Bezeichnungen für Objekte und Funktionen an der Behördensprache.

    #Allemagen #Berlin #numérisation #administration #politique #perte_de_données #wtf

  • M. Drainville, avant-hier, j’ai démissionné de mon poste d’enseignante Annie Légaré-Bilodeau - Le devoir

    M. Drainville, vous me demandez de l’aide. Moi, cette semaine, j’ai démissionné.

    Oui, dans cette situation catastrophique que vit le Québec, après 15 ans d’enseignement, j’ai démissionné d’un travail que j’adorais. J’ai quitté des élèves en or malgré les beaux défis qu’ils m’offraient, des collègues devenus amis consternés devant mon départ, des projets que je souhaitais poursuivre, ma classe pleine de matériel que j’ai bâti avec les années.

    Je n’ai pas quitté mon emploi pour une autre occasion. Je devrai me retrousser les manches et me mettre en recherche d’emploi. Je l’ai quitté parce que je suis mère de trois enfants et que la composition de ma tâche ne m’aurait pas permis d’être présente pour eux les soirs et les fins de semaine : 21,5 périodes d’enseignement dans quatre écoles sur 70 km de territoire (antérieurement cinq écoles sur 135 km) ; groupes à cycles multiples (ex. : préscolaire, deuxième et troisième années dans la même classe).


    Pourquoi cette tâche est-elle problématique ? Parce que quatre écoles, ça signifie quatre projets éducatifs à s’approprier, quatre plans de lutte contre l’intimidation et la violence, plusieurs façons différentes de fonctionner avec les multiples directions, quatre fois plus de procès-verbaux à lire parce qu’on ne peut pas assister à toutes les réunions, quatre fois plus de courriels des directions et des équipes-écoles, quatre fois plus de groupes scolaires par messagerie qui font sonner mon téléphone sans arrêt. J’en passe.

    Les groupes à cycles multiples ? J’adore, mais ça demande beaucoup de préparation. Adapter une activité de premier cycle pour la rendre accessible au préscolaire et en faire une version avec un volet écriture pour les élèves de troisième année. Refaire constamment les planifications de cours parce qu’elles ne sont pas réutilisables d’une école à l’autre, la composition des groupes étant différente. Coordonner deux situations d’évaluation en même temps en courant d’un local à l’autre. Créer du matériel sans arrêt parce qu’il n’existe pas beaucoup d’activités clés en main pour plus de deux niveaux à la fois.

    Oui, c’est beaucoup de travail. Beaucoup de travail, mais avec moins de temps pour le faire : 21,5 périodes d’enseignement par semaine, ça laisse très peu d’heures de travail personnel par jour (planification, correction, photocopies, suivi d’élèves, rencontres, comités). En considérant les déplacements, ce temps est presque réduit à néant et crée un surplus de travail à la maison. Les heures sont placées dans l’horaire et le calcul mathématique semble fonctionner, mais la réalité est tout autre.

    J’avais l’habitude de demander une petite réduction de tâche (trois périodes) pour enseigner dans trois écoles au lieu de quatre. Ça me permettait de concilier travail et famille, de faire un meilleur suivi des élèves et de m’impliquer dans les milieux. On m’a dit qu’à cause de la pénurie de main-d’oeuvre, ce n’était plus possible. Jusqu’à la dernière minute, j’ai souhaité un changement. Cet été, j’ai acheté un chandail avec un robot dans une friperie en me disant qu’il ferait rire mes élèves lorsque je le porterais pour notre projet sur ce thème. Il restera finalement dans les tiroirs parce que pour moi, M. Drainville, une tâche comme celle-là, ce n’était pas possible non plus.

    Vous me demandez de l’aide, voici quelques conseils :

    Prenez soin de vos enseignants encore présents. Ce n’est pas pour rien que 1000 d’entre eux, non retraités, quittent par année. Je connais personnellement cinq personnes qui ont leur brevet et n’enseignent pas. Quatre d’entre elles seraient encore présentes si le système n’était pas venu à bout de leur motivation.

    Acceptez les réductions de tâches chez les enseignants permanents qui le demandent. Ça évite beaucoup de départs en maladie. Ça fait des gens investis et heureux, capables d’offrir un bon service à l’élève. Mais ne devrions-nous pas tous pouvoir l’être sans réduction salariale ?

    Révisez les balises de composition des tâches. Soyez à l’écoute lors des négociations. On ne fait pas de caprices. On veut sauver l’éducation.

    Qui me remplacera ? Probablement une enseignante nouvellement diplômée et motivée, heureuse d’obtenir une tâche à temps plein. Ou peut-être pas. Si oui, je lui souhaite sincèrement la meilleure des expériences. Mais commence-t-elle sa carrière dans des conditions qui lui permettront de s’épanouir professionnellement et de ne pas se questionner d’ici cinq ans ? J’en doute. Ah, oui… un dernier conseil avant que l’on se quitte.

    Écoutez les experts en éducation. Égide Royer m’a enseigné plusieurs cours au deuxième cycle. Lorsqu’il dit que les nouveaux enseignants ne doivent pas commencer leur carrière dans les contextes les plus complexes, il sait de quoi il parle. Ne répétez pas mon histoire et faites en sorte de garder vos enseignants qui choisissent ces situations par passion.

    #enseignant #enseignante #enseignement #éducation #pénurie #école_publique #école #démission #administration #quebec mais c’est la même chose partout #réalité

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/796904/libre-opinion-m-drainville-avant-hier-j-ai-demissionne

  • Ce que Jean-Marc Jancovici ne comprend pas | Mouais, le journal dubitatif

    https://blogs.mediapart.fr/mouais-le-journal-dubitatif/blog/250523/ce-que-jean-marc-jancovici-ne-comprend-pas

    L’air de rien, malgré son apparente approche globale, la pensée de Jancovici est très simple, et même très simpliste. Pour lui, tout se résume aux flux physiques : l’économie, le progrès social et technologique, la marche du monde. Y’a de l’énergie, y’a de la thune, y’a plus d’énergie, y’a plus de thune. « Les faits physiques n’ont pas besoin d’être politisés » (3) dit-il. Quand il répète que « la décroissance, on ne va pas y échapper », c’est finalement par rationalité physique selon lui. C’est largement sous-estimer les fous furieux qui nous gouvernent, prêts à aller aux confins de l’univers chercher de nouvelles sources d’énergie, et surtout, prêts à ce que les trois quarts de l’humanité meurent pendant qu’ils seront bunkérisés dans les derniers endroits viables de la planète. Jancovici, qui n’est d’ailleurs pas un scientifique, il le dit lui-même, martèle un discours qui confère souvent au scientisme, idéologie selon laquelle tous les problèmes qui concernent l’humanité pourraient être réglés suivant le paradigme de la méthode scientifique : « Les lois de la physique et des mathématiques seront respectées de toute façon » (4) prévient JMJ. Bien évidemment que chacun connaît l’irréversibilité de la catastrophe en cours, la dérégulation climatique, ainsi que le réchauffement planétaire. Ce sur quoi sur nous pouvons avoir prise pour s’adapter, prévoir, éviter, c’est le politique, au sens premier du terme, c’est-à-dire l’organisation de la cité.

    Et c’est là où le bât blesse. Ce que Jean-Marc Jancovici ne comprend pas, c’est qu’aucune forme d’avancée écologiste ne sera possible tant que la bourgeoisie, dont il fait partie, sera aux commandes. D’ailleurs l’a-t-on déjà vu soutenir une quelconque lutte écolo ? Car ce n’est que par la lutte et l’organisation que le progrès social advient, que l’on construit des alternatives viables et non par la magie de l’invention machinique ou par la formation scientifique.

  • Spéciale forêt : en France, elle « est aujourd’hui dans un mauvais état de conservation écologique »
    https://www.youtube.com/watch?v=wxeUVoTIDkA


    Sylvain Angerand, ingénieur forestier et fondateur de l’association Canopée, Régine Touffait, ingénieure forestière à la direction des risques naturels de la forêt à l’ONF et Gilles Boeuf, biologiste et ancien président du Musée d’histoire naturelle, évoquent l’état des forêts françaises à 8h20.

  • « Nous poussons la planète vers un avenir climatique où seule une partie de sa surface sera habitable »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/12/nous-poussons-la-planete-vers-un-avenir-climatique-ou-seule-une-partie-de-sa

    Hans-Otto Pörtner estime impossible de s’adapter à un réchauffement de 4 °C, comme la France s’y prépare actuellement.

    […]

    En Afrique, le changement climatique risque de faire reculer les progrès réalisés en matière de développement, ce qui est très inquiétant, alors que le continent pourrait abriter 40 % de la population mondiale à la fin du siècle. Si les plus pauvres et les plus vulnérables subissent le plus durement le changement climatique, en réalité, personne ni aucune région n’est à l’abri de ses effets.

    #climat
    #paywall

    • L’humanité et la nature sont poussées chaque jour davantage jusqu’à leurs limites par les impacts toujours plus ravageurs, généralisés et souvent irréversibles du changement climatique d’origine humaine. Ce sombre bilan est celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a publié une synthèse de huit ans de travaux en mars.

      Dans un entretien au Monde, la biogéographe sud-africaine Debra Roberts et le climatologue allemand Hans-Otto Pörtner, deux scientifiques coprésidents du groupe de travail 2 du GIEC – celui chargé d’étudier la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes et les moyens de s’adapter –, préviennent que nous ne sommes pas préparés aux impacts extrêmes ni aux « surprises » que nous réserve le dérèglement climatique. Hans-Otto Pörtner estime impossible de s’adapter à un réchauffement de 4 °C, comme la France s’y prépare actuellement.

      *Le rapport du GIEC indique que le changement climatique a déjà entraîné des « effets négatifs généralisés ». Quels sont les principaux ?*

      Debra Roberts : Entre 3,3 milliards et 3,6 milliards d’humains, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent dans des zones qui sont hautement vulnérables au changement climatique. Beaucoup de ces personnes sont en même temps exposées à d’autres pressions qui interagissent entre elles, telles que le sous-développement, une grande pauvreté, une mauvaise gouvernance et un manque de financement. En Afrique, le changement climatique risque de faire reculer les progrès réalisés en matière de développement, ce qui est très inquiétant, alors que le continent pourrait abriter 40 % de la population mondiale à la fin du siècle. Si les plus pauvres et les plus vulnérables subissent le plus durement le changement climatique, en réalité, personne ni aucune région n’est à l’abri de ses effets.

      Les écosystèmes sont également très durement touchés. Nombre d’entre eux, comme les coraux d’eau chaude ou les zones humides côtières, pourraient disparaître en grande partie si nous dépassons un réchauffement de 1,5 °C, l’un des objectifs de l’accord de Paris [la planète s’est déjà réchauffée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle] . Si nous dépassons 2 °C, nous pourrions perdre de 7 % à 18 % des espèces en Afrique. Ces impacts seront irréversibles, même si nous revenons un jour à 1,5 °C. Cela constitue un défi existentiel pour les sociétés humaines tant nous dépendons de la nature pour faire face au changement climatique et soutenir nos moyens de subsistance.

      Le risque existe-t-il donc de dépasser les limites humaines et celles des écosystèmes ?

      Hans-Otto Pörtner : De nombreuses zones du monde subissent déjà des chaleurs extrêmes, surtout autour de l’équateur, comme l’Amazonie, le Sud et le Sud-Est asiatique, et les régions méditerranéennes endurent des sécheresses intenses, qui réduisent la productivité agricole. Ces conditions dépassent de plus en plus souvent les limites de l’adaptation humaine et mettent en péril notre survie. En Europe, nous avons également été frappés par des événements climatiques extrêmes, notamment des canicules qui ont entraîné des milliers de morts en France, en Allemagne et même au Royaume-Uni. Partout dans le monde, les espèces animales et végétales sont aussi contraintes de migrer et les tropiques perdent de la vie animale.

      Nous poussons maintenant la planète vers un avenir climatique où seule une partie de sa surface sera habitable par les animaux, y compris les humains. L’habitabilité future des tropiques est notamment posée. Notre espèce est l’une des plus vulnérables en raison de la complexité de nos systèmes d’infrastructures, de notre économie et de notre interdépendance mondiale. Le fait que nous ayons colonisé tous les coins de la planète nous rend dépendants de notre climat actuel. Et nous jouons avec lui.

      Est-on suffisamment préparé à ces impacts qui vont encore s’aggraver ?

      D. R. : Les habitants sont désormais conscients des impacts, mais nos mesures d’adaptation au changement climatique sont encore fragmentées, à petite échelle et progressives. Or, nous avons besoin de grandes approches transformatrices. Le fossé de l’adaptation, celui entre les impacts et nos réponses, se creuse. Nous créons un avenir qui devient profondément injuste et invivable pour un grand nombre de personnes pauvres et vulnérables.

      H.-O. P. : Il y a un énorme déficit d’adaptation dans les sociétés. Avant, nous aurions cru que des pays riches comme le Canada ou l’Australie s’en sortiraient face au changement climatique. Désormais, ce n’est plus garanti. Le Canada est en train d’apprendre qu’il n’a pas les ressources pour lutter contre les incendies, et il fait même venir des centaines de pompiers des Etats-Unis et d’Afrique du Sud pour l’aider. En Allemagne, nous avons connu des inondations majeures en 2021, dont les réparations se sont élevées à 30 milliards d’euros, ce qui est largement à la portée de nos ressources. Imaginez maintenant qu’un tel événement se reproduise trois ou quatre fois certaines années. Cela nous amènerait à la limite de ce que nous pouvons supporter. Quant à la France, comment va-t-elle maintenir ses centrales nucléaires, qui dépendent des rivières pour être refroidies, dans un contexte de pénurie d’eau ?

      Nous poussons nos capacités jusqu’à une limite. Mais les gens n’en sont pas pleinement conscients. Notre espèce manque de vision à long terme, nous ne réagissons qu’à l’immédiat. Ce que montrent les gigantesques incendies au Canada, en Australie ou en Sibérie, c’est que nous ne sommes ni préparés à ce qui nous attend ni aux surprises que nous réserve le changement climatique.

      Comment peut-on s’adapter concrètement ?

      H.-O. P. : La réduction des émissions de gaz à effet de serre est une précondition essentielle. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas dépasser un réchauffement de 1,5 °C. Nous devons repartir de zéro : éduquer les élèves, nos décideurs politiques et nos chefs d’entreprise, changer notre alimentation et nos manières de nous déplacer, en particulier dans les pays occidentaux. Nous avons besoin d’une véritable transformation, mais je ne pense pas que les hommes politiques le comprennent et beaucoup d’habitants ne veulent pas changer. C’est trop inconfortable.

      D. R. : De nombreuses personnes ne peuvent aussi pas changer, notamment dans les pays en développement, parce qu’elles n’ont pas accès aux ressources nécessaires ou même simplement à une qualité de vie décente. Il y a un gros manque de financements climatiques, en particulier pour ce qui concerne l’adaptation, où il faut des milliards, voire des milliers de milliards, en plus chaque année.

      Pour nous adapter, nous appelons, dans le rapport du GIEC, à protéger de 30 % à 50 % des écosystèmes et à développer des solutions axées sur eux. Nous devons aussi adapter les infrastructures urbaines aux sécheresses et aux inondations, repenser l’aménagement du territoire, mais aussi fournir à tous un logement décent et un accès aux services de base. Pour accroître la sécurité alimentaire, nous devons réfléchir à l’utilisation de cultures résistantes à la sécheresse ou à l’agroforesterie. Mais toutes ces actions peuvent avoir des impacts négatifs si elles sont mal mises en œuvre, déboucher sur de la « maladaptation », comme l’installation de climatiseurs qui aggravent le réchauffement. Il faut y penser.

      Les technologies sont-elles nécessaires dans les politiques d’adaptation ?

      H.-O. P. : Elles sont essentielles, et de plus en plus nécessaires à mesure que le réchauffement augmente. Mais, en les utilisant, nous risquons de dépasser nos capacités d’adaptation au changement climatique et celles des écosystèmes. Les climatiseurs peuvent sauver des vies dans des conditions extrêmes, mais ils peuvent aussi augmenter les émissions si l’énergie qu’ils consomment n’est pas renouvelable. Il y a un équilibre délicat à trouver.

      D. R. : Face à une menace existentielle, nous devons considérer toutes les solutions, et les technologies en font partie. Mais l’accès à la technologie dépend des moyens financiers, qui font défaut aux pays en développement. Nous avons besoin d’une redistribution des ressources et d’un transfert de technologies vers ces pays. Je pense que c’est là où réside le problème : le débat sur le climat n’a porté que sur le climat. Il ne s’est pas inscrit dans le cadre plus large du débat sur le développement.

      Qu’est-ce qui vous permet de garder de l’espoir ?

      D. R. : En ce qui me concerne, je ne vends pas de l’espoir. L’espoir ne met pas un toit au-dessus de votre tête. Il ne vous donne pas d’eau potable. Il ne vous protège pas. Je crois au travail acharné. Le rapport de synthèse du GIEC indique que nous devons réduire nos émissions de 60 % d’ici à 2035. Cette baisse sera prédéterminée par les actions mises en place d’ici à 2025. C’est donc au cours des deux prochaines années qu’il faudra travailler dur. Nous avons les outils et les ressources pour y parvenir, mais nous devons voir s’il y a une volonté politique et sociétale de se mettre au travail.

      H.-O. P. : Je pense que, à mesure que le changement climatique et les pertes et dommages vont s’aggraver, les gens vont commencer à agir et le nombre de climatosceptiques va diminuer. Le changement climatique est un professeur pour l’humanité. Cela aurait été bénéfique de commencer plus tôt, alors que nous savons depuis près de cent ans que le changement climatique est en cours et qu’il s’agit d’un défi. Plus nous attendons, plus il sera difficile de rattraper le temps perdu et plus il y aura de souffrances. Mais nous sommes condamnés à ne pas abandonner cette lutte. Il y aura un revirement forcé à la fin parce qu’un réchauffement de 4 °C en moyenne n’est pas un avenir vivable.

      Ne pensez-vous pas que la France puisse s’adapter à un réchauffement de 4 °C en métropole – ce qui correspond à près de 3 °C en moyenne mondiale –, la trajectoire vers laquelle nous mènent les promesses actuelles des pays ?

      H.-O. P. : Nous ne pouvons pas nous adapter à 4 °C au niveau mondial et je suis sceptique quant à la capacité de le faire au niveau régional à 4 °C comme le propose la France. Je ne pense pas que les politiques d’adaptation puissent faire face aux vagues de chaleur ou aux sécheresses estivales qu’un tel réchauffement entraînerait dans certaines régions, en particulier le long de la côte méditerranéenne. En extrapolant à partir des connaissances actuelles, cela ne semble pas réaliste. Par exemple, à un moment donné, on ne pourra pas limiter le nombre de décès lors des vagues de chaleur. Avec le réchauffement actuel, la France doit déjà transporter de l’eau douce dans des endroits où il n’y en a pas à cause de la sécheresse. Dans le futur, tout va empirer. Il s’agira d’un effort massif. Le pays atteindra les limites de ses ressources, et même au-delà. Sans compter l’arrivée massive de migrants climatiques, qui ne pourront plus vivre là où ils sont actuellement. Ce sera un énorme défi et l’Europe ne pourra pas construire des murs, ni l’Amérique du Nord.

      D. R. : Je serais prudente avec cette crainte d’énormes migrations, qui, implicitement, proviendraient des pays en développement. Beaucoup de migrations ont lieu à l’intérieur des pays ou concernent les ménages à revenus moyens, car les pauvres n’ont tout simplement pas les moyens de se déplacer.

      H.-O. P. : L’alternative, ce sont des mortalités de masse. Soit les gens auront la capacité de se déplacer, soit ils mourront sur place. Nous avons encore actuellement la capacité d’aller vers un monde plus soutenable, mais nous la perdons au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers un avenir frappé par le changement climatique.p

  • La cyberattaque de la ville de Lille estimée à plus d’un million d’euros Par A. D. D.

    Plus de deux mois après l’attaque informatique qui a touché la mairie, plusieurs services demeurent impactés. La ville ne peut toujours pas facturer la cantine. Les salaires comme les factures sont réglées par les Finances publiques… Dans ce contexte et face à la charge de travail des agents, Martine Aubry a décidé de reporter le bilan politique de mi-mandat.

    Survenue le 1er mars, la cyberattaque avait mis à l’arrêt tout le réseau informatique : 300 serveurs et quelque 3 500 ordinateurs. À ce jour, seuls 850 PC et messageries ont pu être rétablis.


    Officiellement et à ce stade de l’enquête confiée à la PJ de Lille, 1,7 % des données de la ville ont été copiées par les hackers et publiées sur le darkweb. Les pirates ont subtilisé le fichier paye des agents municipaux et des élus, qui contenait RIB et adresses e-mail. Dans le lot, les policiers ont également retrouvé des coupures de presse.

    L’attaque, revendiquée fin mars par le groupe Royal, « n’a pas eu, pour l’instant, d’effets pervers » selon Martine Aubry qui s’est exprimée sur le sujet au cours d’une conférence de presse mardi. En dehors de mails d’intimidation sur la messagerie de quatre agents, pas de demande de rançon à proprement parler.

    Mais les événements ont entraîné de « grosses difficultés » comme l’a rappelé la maire de Lille. Tous les services ont dû se réorganiser en urgence pour assurer la continuité du service public en revenant au papier et au crayon.

    Impossible de verser le salaire des agents
    Privée d’accès aux logiciels, la ville n’est plus en mesure de payer le salaire des agents (et des élus) depuis mars. C’est la Direction régionale des Finances publiques qui a pris le relais. « Elle s’est montrée très compréhensive », a souligné Martine Aubry. La ville espère un retour à la normale en septembre pour le logiciel paye.

    La DRFIP a également pris en charge le paiement des factures dues aux entreprises et aux associations. « On rouvre les logiciels progressivement, on teste, on doit prendre beaucoup de précautions (…) Rien n’a été dégradé, nous n’avons pas perdu de données », rassurait Martine Aubry. Le logiciel finances a été rouvert en priorité ainsi que celui de l’état civil. Le service, qui reçoit en moyenne 500 demandes d’actes par jour, peut désormais les sortir informatiquement (mais pas les envoyer par Internet pour le moment).

    L’assurance va-t-elle prendre en charge ?
    Côté familles, le paiement de la cantine est suspendu depuis mars mais la facturation devrait reprendre prochainement. Les inscriptions à l’école et à la crèche pour la rentrée prochaine se font normalement.

    Le coût de la cyberattaque est pour le moment estimé à 1 million d’euros, « hors frais de personnel » précise la ville, dont les agents ont été fortement mobilisés ces dernières semaines. Un coût que la ville espère voir pris en charge par son assurance.

    C’est dans ce contexte que la majorité municipale a décidé de reporter la présentation de son bilan de mi-mandat aux Lillois. Prévue fin mai, elle est reportée à fin septembre voire début octobre. « Nous sommes évidemment capables de dire ce que nous avons fait ou pas fait mais nous ne pouvons pas, aujourd’hui, avec le travail qu’ont les agents pour remettre en place les logiciels, leur demander en plus de nous accompagner sur tous les sujets qui seront présentés lors des réunions de quartier. »

    #administration #sécurité #internet #cybersécurité #cyberattaque #sécurité_informatique #dématérialisation des #services_publics #mairie #Lille

    Source : https://www.lavoixdunord.fr/1328944/article/2023-05-17/la-cyberattaque-de-la-ville-delille-estimee-plus-d-un-million-d-euros

  • Politique de l’absurde
    https://laviedesidees.fr/Politique-de-l-absurde

    La dématérialisation de l’accès aux #droits_sociaux, loin de réduire le non-recours, ne fait qu’accentuer la fracture #numérique. Si cette politique peut paraître absurde, elle est parfaitement délibérée. Depuis une dizaine d’années, dans les CAF (Caisse d’allocations familiales) ou les MSA (Mutualité sociale agricole), il faut faire usage des outils numériques pour accéder à ses droits. Qu’il s’agisse de solliciter un rendez-vous, d’obtenir son test d’éligibilité ou encore d’envoyer les pièces justificatives (...) #Essais

    / Société, #inégalités, pauvreté, revenu de solidarité active (RSA), numérique, droits sociaux, (...)

    #Société #pauvreté #revenu_de_solidarité_active_RSA_ #administration
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230502_rsa.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230502_rsa.pdf

    • la mise en œuvre des réformes est toujours prévue avec son taux de #non-recours, ainsi anticipé dans les lignes budgétaires.

      (...) Ces éléments conduisent à pointer les limites conceptuelles de la notion de non-recours, dont la construction même ne permet pas de prendre en compte les déterminants sociaux de l’accès aux droits. Pour réencastrer le problème dans les dynamiques sociales complexes qui le structure, il paraît important de se tenir à distance des pièges à penser qui se forment autour de l’appréhension de la pauvreté et qui réduisent le regard porté sur celles et ceux qui y sont confrontés. Demander le RSA ne requiert pas seulement un ensemble de compétences (numérique, administrative, de mobilité ...) qui permettent ou non de décider de faire valoir son droit. Demander le RSA c’est, plus largement, un parcours qui s’inscrit dans des rapports à l’État qui se constituent sur le temps long, au fil de biographies plus ou moins marquées par les violences qu’exercent les administrations, et qui s’intensifient à mesure que l’on descend dans la hiérarchie sociale.

      (...) Outre l’aggravation des situations de pauvreté de ces personnes et les difficultés sociales qui naissent de ces situations (en termes d’accès aux soins ou encore au logement), un des effets de ces parcours heurtés d’accès aux droits concerne le rapport au politique (Deville, 2022). Que voit-on et que pense-t-on de l’État quand il n’est plus là ? Ce qu’on voit, c’est que l’État s’occupe des « autres », cette figure située juste en-dessous de soi et qui se matérialise régulièrement sous les traits racisés du profiteur d’aide sociale. En l’absence de trace matérielle des pouvoirs publics, la cause retenue aux problèmes rencontrés se mue en mise en concurrence des malheurs, renforçant ainsi les divisions internes aux classes populaires et faisant naître un ressentiment suffisamment grand pour soutenir les votes d’extrême droite.

      #CAF #MSA #dématérialisation #pauvres #RSA #APL #contrôle

  • #Lille ville cyber maudite : le site de la ville inaccessible une partie de la journée suite à un incendie chez son hébergeur Par A. Mu. et A. D.

    Le site de la ville de Lille a été inaccessible pendant une partie de la journée ce mercredi. Sur les réseaux sociaux, la mairie a indiqué que cela était dû à un incendie chez son hébergeur informatique, basé en région parisienne.

    Basé à Clichy (Hauts-de-Seine), l’hébergeur #Ecritel a confirmé un sinistre qui n’a toutefois pas touché directement ses locaux et ses installations. Un feu a effectivement pris vers 5 heures au sous-sol d’un data center, le Global Switch Clichy, avant d’être maîtrisé deux heures plus tard. À la demande des secours, l’électricité a été coupée dans le bâtiment « par précaution », entraînant la mise à l’arrêt forcée des sites Internet hébergés.
    . . . .
    Les sites internet des préfectures maritimes de l’Atlantique, de la Manche, de la mer du Nord et de la Méditerranée étaient également indisponibles, tout comme celui de la préfecture du Pas-de-Calais, pour la même raison.

    #administration #sécurité #internet #cybersécurité #sécurité_informatique #dématérialisation des #services_publics #mairie #Lille

    Source : https://www.lavoixdunord.fr/1320652/article/2023-04-26/lille-le-site-de-la-ville-inaccessible-suite-un-incendie-chez-son-heber

  • Lille : après la cyberattaque, « il faudra des mois pour retrouver une situation normale » S. B. - la voix du nord

    Quelques jours après avoir annoncé que les données personnelles de particuliers avaient été volées, Martine Aubry a fait le point, en conseil municipal, sur la cyberattaque qui bouleverse depuis un mois et demi les services de la Ville.

    Patience, patience. Un mois et demi après la cyberattaque sur la mairie, la remise en ligne des services municipaux ne fait que commencer, a prévenu ce jeudi martine aubry. « Il faudra des mois pour retrouver une situation normale. On y va pas à pas. »

    Le maire est longuement revenu, en conseil municipal, sur le déroulé et les conséquences de l’intrusion dans le réseau informatique de la Ville, survenue dans la nuit du 28 février au 1er mars : l’alerte donnée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), le débranchement salutaire des serveurs de Lille, la réorganisation expresse de la Ville pour maintenir les services publics, la découverte très progressive de l’étendue du vol de données, les premiers (et pour l’instant rares) mails d’extorsion…

    « Associations prioritaires »
    « C’est un moment difficile, une situation inédite et complexe, et je voudrais dire un grand merci aux agents » , a souligné l’édile, en assurant avoir joué la transparence depuis l’origine : _ «  J’en entends dire "on ne sait pas grand-chose" , mais tout ce qu’on sait, on le dit, alors que beaucoup de villes hackées n’en parlent pas. Il y a beaucoup de choses qu’on ne sait pas, et qu’on ne saura peut-être jamais. » Et de réitérer les conseils de vigilance, à destination de tous les Lillois ayant été en contact avec la mairie.

    stéphane baly, au nom du groupe d’opposition écologiste Lille Verte, s’est quant à lui inquiété, entre autres, d’éventuelles perturbations du versement des subventions aux associations. « On a identifié quarante associations prioritaires » _ , à traiter en priorité, a rassuré la première adjointe au maire, audrey linkenheld. Pour les autres, patience, patience.

    Alors que les déclarations d’impôts vont commencer à tomber, la mairie précise que les attestations fiscales pour les frais de garde d’enfant ne pourront pas être éditées comme habituellement par la Ville. Et conseille aux contribuables d’attendre le rétablissement des services municipaux pour compléter leurs déclarations.

    Source : https://www.lavoixdunord.fr/1315891/article/2023-04-13/lille-apres-la-cyberattaque-il-faudra-des-mois-pour-retrouver-une-situa

    #administration #cyberattaque #hacking #ransomware #sécurité #piratage #surveillance #internet #cybersécurité #algorithme #sécurité_informatique #dématérialisation des #services_publics #mairie #Lille #administration

    • Pas un mot, pas une remarque sur ce délire de l’informatisation administrative, qui ne peut générer que des bérézinas .
      Pour rappel, toute informatisation d’un processus humain ne traite que 98 à 99 % des cas maximum.
      Pour le reste, démerdez vous, vous n’existez pas !

    • Les gros bugs au démarrage du temple de la cybersécurité des Hauts-de-France Matthieu Slisse - mediacites.fr

      Le Campus Cyber, projet majeur porté par la région et la métropole de Lille, était inauguré en grande pompe le 5 avril. Si officiellement tout va pour le mieux, la réalité est bien moins reluisante. Retards dans la livraison des locaux, brutal changement de directeur… nos informations pointent une gestion particulièrement erratique.


      koussée vaneecke, la Présidente du Directoire d’EuraTechnologies et florence puybareau, directrice des opérations du Campus Cyber Hauts-de-France échangent à l’occasion de l’édition 2023 du Forum International de la cybersécurité de Lille. / Crédit Photo : Matthieu Slisse – Mediacités _

      S’intéresser de trop près au Campus Cyber Hauts-de-France, nous l’avons appris à nos dépens, c’est risquer de se faire claquer la porte au nez. Le 5 avril dernier, alors que le projet était inauguré en grande pompe par tout le gratin politique local - le président du conseil régional xavier bertrand en tête -, Mediacités a été sommé de rester sur le perron. Contrairement à plusieurs autres rédactions, notre média n’était pas invité.

      Mais curieux que nous sommes à propos de ce centre dédié à la cybersécurité présenté comme un axe stratégique majeur par la Région et la métropole de Lille, nous avions néanmoins fait le déplacement. L’occasion d’admirer une belle porte close et de s’entendre dire - par la directrice du campus en personne - que nos questions dérangeaient les invités [voir l’encadré En Coulisses]. La curiosité est décidément un bien vilain défaut.

      Il y a pourtant beaucoup à dire sur les débuts chaotiques de ce projet qui semble lancé sur de bien mauvais rails. Afin de pouvoir raconter l’envers du décor de cette trop belle histoire, nous avons échangé avec près d’une dizaine d’acteurs régionaux du secteur de la cybersécurité. La plupart ont accepté de nous répondre… mais uniquement sous couvert d’anonymat. Plusieurs interlocuteurs nous ont en effet dit craindre d’être marginalisés s’ils s’exprimaient sur les failles du Campus Cyber. Et s’ils ont tout de même consenti à parler, c’est irrités par la volonté manifeste des responsables de cacher la poussière sous le tapis.
      . . . . . . . .
      La suite payante : https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2023/04/10/les-gros-bugs-au-demarrage-du-temple-de-la-cybersecurite-des-hauts-de-fra

  • La France, interdite d’exportations de céréales à partir du 25 avril  Keren Lentschner

    . . . . À partir du 25 avril, la France ne pourra plus exporter sa production céréalière en dehors d’Europe. À cette date, l’utilisation de phosphine, un insecticide, sera, en effet, interdite en France pour traiter les cargaisons de céréales dans les cales des bateaux. Or la fumigation de ce produit, utilisé en tablettes, est obligatoire dans de nombreux pays clients de l’Hexagone, à commencer par l’Afrique du nord, pour pouvoir débarquer la marchandise.

    Elle permet d’empêcher la propagation d’insectes d’un pays à l’autre. Sans cela, pas de certificat de traitement à l’arrivée au port. Et les grains risquent de repartir vers l’expéditeur... À la clef, 11,5 millions de tonnes de céréales sont concernées, selon L’Opinion qui a enquêté sur les coulisses de l’affaire. Les céréaliers sont vent debout. « Ces pays-là vont être en manque crucial d’alimentation », a réagi dimanche sur Sud Radio Éric Thirouin, président des producteurs de blé et céréaliers français, qui redoute le risque d’émeutes. « Dans le meilleur des cas, si je puis dire, c’est la Russie qui est le premier exportateur mondial qui les fournira ».

    La décision remonte à fin octobre 2022. Elle a été prise par l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (anses) qui a renouvelé l’autorisation de mise sur le marché du produit sauf au « contact direct avec les céréales ». En cas d’inhalation d’une dose importante, ce gaz à base de phosphure d’aluminium peut provoquer des troubles neurologiques ou respiratoires.

    Spécificité française
    Il n’empêche, cette décision de l’anses est une spécificité française, l’autorisation d’utilisation de la phosphine ayant été renouvelée ces derniers mois dans la plupart des pays européens voisins. « C’est une situation absurde alors même que l’utilisation de cet insecticide figure dans le cahier des charges des pays à qui la France vend ses céréales, déplore Guillaume Kasbarian, député Renaissance, président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, qui a saisi l’anses sur ce sujet. Cela interroge aussi sur la capacité de l’anses à prendre une décision de cette importance sans concertation avec le gouvernement et sans tenir compte du contexte européen ».

    Il semblerait, en effet, que le gouvernement et l’anses divergent sur ce sujet, les ministères de l’Agriculture et des Affaires étrangères plaidant pour l’application du règlement européen, qui autorise l’utilisation de phosphine. « Le risque est immédiat pour notre commerce extérieur et notre filière céréalière, une des filières agricoles excédentaires majeures à l’export (14,5 milliards d’euros en 2022), commente une source gouvernementale. C’est une menace aussi pour la sécurité alimentaire de ces pays dans le contexte international actuel ».

    Dans L’Opinion, l’anses rejette la responsabilité sur le principal fabricant de phosphine, le Néerlandais UPL Holdings, qui ne lui aurait pas transmis le dossier complet car il aurait lui-même renoncé à l’homologation du produit... Ce que le fabricant dément. À l’anses, personne n’était disponible ce lundi 10 avril pour répondre au Figaro.

    Filière stratégique
    « Ce serait un coup d’arrêt à l’export d’une filière stratégique pour la France, insiste le député qui rappelle que l’import dans l’Hexagone de céréales ayant été traitées par fumigation de phosphine est autorisé. On ne peut laisser les céréaliers sans solution. » Pour contourner cette interdiction, certains industriels pourraient être tentés de s’orienter vers des ports européens tels que Gênes ou Anvers pour expédier leurs céréales. Ce qui représenterait un coût supplémentaire et un impact carbone supérieur, déplore un proche du dossier. Une nouvelle audition pourrait être organisée à la Commission des affaires économiques de l’Assemblée dans les prochaines semaines. Les céréaliers, eux, appellent le gouvernement à « se saisir du sujet ».
    #céréales #alimentation #nourriture #faim #exportation #anses #bétise #mauvais à tout #france #administration

    Source : https://www.lefigaro.fr/economie/la-france-interdite-d-exportations-de-cereales-a-partir-du-25-avril-2023041

  • Lille : après la cyberattaque, les coordonnées bancaires des agents et élus sur le darkweb La voix du nord

    La confirmation est tombée ce vendredi 31 mars : parmi les données volées lors de l’attaque numérique menée sur les serveurs de la ville de Lille, se trouvent les coordonnées bancaires des agents et élus municipaux.

    Un mois après la cyberattaque subie par la ville de Lille, alors que les services municipaux sont toujours fortement perturbés par cette intrusion numérique, on en sait un peu plus sur le « caractère personnel » des données soustraites.

    Alors que la Ville rappelait ce jeudi que les données volées revendiquées par les hackers pesaient moins de 2 %, il semblerait que des informations sensibles aient été récupérées. Dans une note interne que nous avons consultée, la ville informe ce vendredi son personnel et ses élus : « Les premiers résultats des analyses possibles à partir des données publiées par les hackeurs sur le darkweb viennent de confirmer que parmi ces données se trouvent les coordonnées bancaires (IBAN) de l’ensemble des agents et élus municipaux. »

    Martine Aubry : « rappeler à tout le monde de ne pas donner son code, quels que soient les messages reçus »
    En réalité, des fiches de paie et des RIB d’agents et élus font partie de la saisie numérique opérée par les pirates. « Mais avec un RIB, on ne fait rien en soi, si on n’a pas les codes et autorisations qui vont avec, précise Martine Aubry. C’est aussi pour ça qu’on a passé une note pour bien rappeler à tout le monde de ne pas donner son code, quels que soient les messages reçus. »

    La ville, par cette communication interne, conseille aux agents et aux élus de « se rapprocher de leurs établissements bancaires » , de « surveiller régulièrement leurs comptes » et, surtout, en cas de message suspect, de ne jamais répondre ou cliquer sur des liens, ni consulter les pièces jointes. La procédure en cas de suspicion d’escroquerie est également rappelée, via le service THESEE (sur le site www.masecurite.interieur.gouv.fr).

    Il faut dès lors espérer que le périmètre des données volées s’arrête là, alors que, comme le rappelle la note interne, des informations concernant les usagers des services municipaux ont elles aussi fuité. « Honnêtement pour l’heure, on n’a pas d’inquiétude particulière. Et d’ailleurs, si on en avait, on le dirait, comme on le fait depuis le début » , assure le maire de Lille.

    #administration #cyberattaque #hacking #ransomware #sécurité #piratage #surveillance #internet #cybersécurité #algorithme #sécurité_informatique #dématérialisation des #services_publics #mairie #Lille #administration

    Source : https://www.lavoixdunord.fr/1310538/article/2023-03-31/lille-apres-la-cyberattaque-les-coordonnees-bancaires-des-agents-et-elu

    • Une base de données se conçoit aussi en fonction des impératifs de sécurité.
      Ba ba du métier.

      J’espère que les informations personnelles de celles et ceux qui ont travaillé à la conception du système informatique de la mairie sont dans les informations disponibles.

  • Le fonctionnement de l’hôpital de Brest toujours affecté par la cyberattaque

    Connexions internet coupées, pas de rendez-vous en ligne ni de paiement par carte bancaire : le fonctionnement de l’hôpital de Brest était toujours affecté lundi par la cyberattaque qui l’a visé il y a dix jours, selon un communiqué de presse. « Suite à la cyberattaque dont a été victime le CHU de Brest, les connexions internet sont coupées », souligne l’hôpital dans un communiqué diffusé lundi.


    Le CHU avait été victime « d’une intrusion dans son système d’information » le jeudi 9 mars à 20h33. Aucun détail n’a été communiqué sur le type de cyberattaque dont il s’agit. « Nous ne recevons aucun e-mail » , précise le CHU lundi, en invitant ses patients à apporter une version papier de leurs résultats et comptes rendus.

    Pas de retour à la normale avant plusieurs semaines
    Il n’est en outre pas possible de prendre rendez-vous en ligne ou par courriel ou de payer par carte bancaire. « Nos logiciels fonctionnent en interne et nos équipes peuvent vous accueillir. Nous vous prions d’accepter toutes nos excuses pour ces désagréments » , précise l’hôpital à l’intention de ses patients.

    Aucun retour à la normale n’est prévu avant plusieurs semaines, a précisé une source interne à un correspondant de l’AFP. La direction de la communication a indiqué qu’un point de situation serait fait « en milieu de semaine ». Le CHU de Brest couvre un territoire comprenant une population de 1,2 million d’habitants et emploie plus de 6500 personnes.

    Plusieurs hôpitaux français ont été la cible de cyberattaques au cours des derniers mois, comme l’hôpital de Versailles en décembre 2022 ou le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes fin août. Dans le cas de l’hôpital de Versailles, les pirates informatiques avaient utilisé le rançongiciel (« ransomware ») Lockbit et réclamé une rançon pour débloquer les données cryptées. En France, les établissements publics ne paient jamais de rançons car la loi le leur interdit.

    #administration #cyberattaque #hacking #ransomware #cyberattaques #sécurité #piratage #surveillance #internet #cybersécurité #algorithme #sécurité_informatique #budget #Brest

    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-fonctionnement-de-l-hopital-de-brest-toujours-affecte-par-la-cyberattaqu

  • Une #enquête explosive sur les #impôts des #milliardaires - Challenges
    https://www.challenges.fr/economie/une-enquete-explosive-sur-les-impots-des-milliardaires_848062

    L’#Institut_des_politiques_publiques #IPP (Ecole d’Economie de Paris), en collaboration avec l’#administration_fiscale à #Bercy, finalise une étude qui devrait démontrer que les #ultra_riches évitent massivement l’#
    impôt en France par rapport au reste de la population. Un constat qui va raviver la polémique sur la suppression de l’#ISF par Emmanuel Macron.

  • Cyberattaque de la mairie de Lille : « on apprend à travailler sans ordinateur » Alice Rougerie

    Retour au papier et au crayon à la mairie de Lille. Les ordinateurs restent éteints, les systèmes informatiques sont désactivés depuis la cyber attaque qu’a subi la ville mardi soir. Et cela pourrait durer.

    Ecran noir toujours sur les ordinateurs de la ville. A la mairie de Lille, une nouvelle organisation se met en place et cela pourrait durer plusieurs semaines. Trois, au moins. « Mais 95% des services fonctionnent normalement pour les usagers, rassure Audrey Linkenheld, première adjointe au maire de Lille, les plus touchés sont l’administratif et le support, cela ne change rien pour les Lillois. » Certes, le standard de la mairie restera coupé jusqu’à lundi mais les services courants fonctionnent : état civil, cantine, etc.

    Par mesure de précaution, tous les ordinateurs des employés restent éteints donc, jusqu’à nouvel ordre. « On se voit, on se parle, on va d’un bureau à l’autre, ça marche bien aussi », ironise l’élue. Une autre mesure, encore plus contraignante, a même été prise :

    Maintenir hors ligne tous les systèmes informatiques : une mesure décidée dès mercredi matin, quelques heures après la cyberattaque. Pas d’informatique, cela veut dire, plus de billetteries pour les services payants de la ville comme le zoo, les piscines ou les musées. Pas question pour la mairie de fermer ces lieux. Mais pas moyen non plus de payer par carte bancaire, seuls les chèques et espèces pourraient être acceptés. Alors sans parler de « gratuité » , la mairie parle pour l’instant de lieux « ouverts ». « Nous réfléchissons à un plan de continuité pour ces activités, précise l’adjointe au maire, il pourrait être présenté en début de semaine prochaine ». 
    . . . . .
    La suite : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/cyberattaque-de-la-mairie-de-lille-c-est-une-source-de-

    #dématérialisation des #services_publics #Cyberattaque #mairie #Lille #administration

    • #Quebec La transition informatique à la SAAQ tourne au cauchemar pour certains commerçants Stéphane Bordeleau - Stéphane Bordeleau - Radio Canada

      Les perturbations entourant l’implantation du système SAAQclic à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) causent de sérieux maux de tête à des commerçants du secteur automobile, dont certains se retrouvent dans l’incapacité complète de livrer des véhicules aux clients.

      C’est notamment le cas de Stéphane Laframboise, président d’Unik Auto Import, une entreprise d’importation de véhicules automobiles, dont les opérations sont paralysées depuis des jours faute de pouvoir mener à bien les processus d’immatriculation à la SAAQ.

      Lorsqu’ils achètent des véhicules à l’extérieur du Québec, les concessionnaires ou les entreprises doivent d’abord les faire intégrer à la banque des véhicules du Québec via les services de la SAAQ. Ils doivent ensuite faire subir une inspection mécanique obligatoire au véhicule et finalement le faire immatriculer au nom du client.

      Tout cela nécessite en moyenne trois rendez-vous à la SAAQ pour un petit commerçant comme Stéphane Laframboise. Du moins avant l’arrivée du nouveau système informatique SAAQclic, qu’il a rebaptisé “le crash”.

      En ce moment, il y a plein de mes véhicules qui sont pris au CN “. Je suis obligé de les laisser là. J’ai aussi un entrepôt que j’ai loué à Lachine [3500 $ par mois] qui est complètement plein de véhicules et j’en ai huit chez nous depuis hier. Ça n’a aucun sens !”

      “J’ai un petit marché. C’est 100 véhicules par année. Ça demande tout l’effort du monde. En ce moment, j’ai 100 000 $ en inventaire, je fais quoi avec ça ? Je ne suis pas Lexus”, s’inquiète l’importateur.

      Tout naturellement, Stéphane Laframboise s’est tourné vers la ligne téléphonique de soutien aux commerçants de la SAAQ, où il a passé des heures sans jamais parler à un humain. La ligne raccroche automatiquement après 3 h 20 d’attente. (#IA)

      Dans l’incapacité de faire intégrer, inspecter et immatriculer les véhicules qu’elle achète, l’entreprise de Stéphane Laframboise est complètement paralysée. “On est foutu, sincèrement […] qu’est-ce que tu veux que je fasse”, se demande le commerçant.

      La situation est aussi problématique dans les plus gros commerces et les concessionnaires de grandes marques, confirme Ian P. Sam Yue Chi, PDG de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec.

      “Oui, on vit des difficultés à l’échelle de tous les concessionnaires du Québec. Vous savez, on en a 890”, explique M. Sam Yue Chi.

      Or, pour les concessionnaires, qui doivent déjà composer avec des délais de livraison en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, l’ajout de délais supplémentaires dus aux problèmes informatiques à la SAAQ n’était pas envisageable.
      . . . . .
      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1960499/saaq-concessionnaires-commercants-delais-majeurs

      #voitures #immatriculation nouveau #logiciel #dématérialisation des #services_public #informatisation

    • #Canada : Hélicoptères militaires : Ottawa devra payer pour résoudre un problème de logiciel La Presse canadienne - Radio Canada

      Un problème logiciel toujours non résolu, défini comme la principale cause d’un accident mortel d’hélicoptère militaire au large des côtes grecques en 2020, sera éventuellement réglé, mais aux frais d’Ottawa − à un coût et dans un délai encore à déterminer.

      Le ministère de la Défense et le constructeur américain Sikorsky Aircraft ont déclaré qu’ils avaient convenu d’un plan pour résoudre le problème du pilote automatique, qui permet à l’ordinateur du CH-148 Cyclone de prendre la place des humains dans certaines situations. Mais près de trois ans après que cet ennui technique a provoqué la chute d’un Cyclone dans la mer Ionienne, tuant les six militaires canadiens à bord, on ne sait toujours pas à quel moment cette solution sera mise en oeuvre


      La porte-parole du ministère de la Défense, Jessica Lamirande, a indiqué dans un courriel qu’il était trop tôt pour discuter des coûts et du calendrier. Une chose a cependant été finalisée : c’est le fédéral qui paiera la note.

      Mme Lamirande a précisé que les mises à niveau prévues des logiciels ne sont pas couvertes par le contrat de 9 milliards de dollars conclu par le gouvernement canadien avec Sikorsky en 2004 pour la livraison et l’entretien de 28 hélicoptères Cyclone.

      . . . . . .
      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1960670/sikorsky-aircraft-helicoptere-militaire-canada-logiciel

  • la pandémi eléfini de manière très officielle le masque est interdit de manière très officieuse qu’st ce qu’on peut faire maintenant ? attendre le prochain virus
    Ellen Queen Of The Bouse sur Twitter

    lapandémi eléfini de manière très officielle le masque est interdit de manière très officieuse qu’st ce qu’on peut faire maintenant ? attendre le prochain virus

    et encore, avec ce qu’ils ont fait, y’a des chances que ni le prochain ni celui d’après ne donnent lieu à quoi que ce soit de particulier. le problème c’est que les dirigeants ont appris.

    c’est un peu comme quand tu foires ta grève et que tu retournes au taf. ils analysent, ils apprennent, il tirent un pattern, ils le reproduisent. là ils ont appris comment rendre les populations insensibles aux morts et aux invalides en pandémie.

    ils ont appris à quels stimuli la population répond le plus fort. ils ont joué sur beaucoup de choses et noté celles qui fonctionnent. depuis ils ne font que des rappels. même plus besoin de se fatiguer. des millions de bénévoles se chargent de la communication. hands clean.

    ils ont volontairement nourri le complotisme comme ils avaient naguère nourri les casseurs de grève. efficace. ça permet de fausser le jeu. c’est comme quand papa crie que maman est folle. après ça, tout ce qui ressemble à quelque chose que maman aurait pu dire ou faire est fou.

    ça verrouille le pattern. tu savais bien que quelque chose était vrai dans le bordel. mais puisque ce sont les mêmes qui ont fini par vriller complètement et devenir de braves bénévoles du pouvoir à leur insu, tu ne peux pas t’approprier quoi que ce soit qui leur ressemble.

    tu ne peux pas dire que les gouvernements font exprès. qu’ils se foutent totalement que leur population crève parce que de toute manière ils en ont trop et dans leur logiciel de pensée trop de population oui ça existe. si tu le dis tu passes de l’autre côté. tu es baisé.

    ce qui est le plus génial (ya des génies pas bien intentionnés) dans l’affaire c’est que comme tu ne peux plus rien faire pour critiquer le pouvoir NI rien faire pour t’opposer à ses ordres implicites auxquels ses bénévoles stupides te contraignent, tu es devenu le problème.

    tu ne peux plus rien. ni dire ni faire. tu es totalement annihilé. tu ne peux pas dire qu’ils interdisent le masque mais tu ne peux pas le porter non plus. tu ne peux pas dire qu’ils empêchent la vaccination mais tu ne peux pas y accéder non plus. tu deviens le problème.

    tu deviens une personne sans masque qui ne se battra pas pour un5eme rappel si déjà tu as accédé au 4e. tu deviens un parent qui scolarise un enfant malade de 4 ans sans aucune forme de protection. tu deviens ta propre victime personne ne t’a jamais physiquement contraint.

    tout comme personne n’a physiquement contraint à la reprise du travail les grévistes mais ils le font toujours. de plus en plus tôt. chaque événement a donné lieu à un apprentissage. chaque méthode de gestion est devenue une science développée pour s’adapter à d’autres usines.

    chaque gestion de crise fait l’objet d’une étude approfondie, de dizaines de réunions, de prospectives diverses pour préparer les suivantes, et chaque défaite t’en garanti 100 autres derrière elle, alors oui, tu as perdu , tout simplement, ton droit à la santé.

    ce ne sont pas des batailles que tu perds à chaque fois, ce sont des droits de l’Homme.

    #Stratégie_du_choc

  • L’insoutenable légèreté de l’air. L’État, la pollution et la lutte des classes | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/alexandre-lauverjat/blog/180223/l-insoutenable-legerete-de-l-air-l-etat-la-pollution-et-la-lutte-des

    Fruit de la lutte des classes, la pollution l’est à plus d’un titre : non seulement en tant que rejeton peu reluisant du système industriel capitaliste qui travaille à la rendre inévitable aux yeux du public, mais aussi parce que, contrairement à l’idée reçue qui voudrait que les catastrophes environnementales frappent l’humanité toute entière sans distinction, la pollution touche inégalement dominants et dominés.

    Ce n’est pas un hasard si la première grande loi nationale contre la pollution de l’air est présentée en 1932 par le sénateur communiste et maire de Boulogne-Billancourt André Morizet[9]. Maire d’une ville industrielle en plein essor, Morizet est un témoin direct des conséquences désastreuses des fumées toxiques sur la santé des ouvriers de sa municipalité. Face aux produits dangereux, ce sont les travailleuses et travailleurs qui sont en première ligne.