• (Ma mère, vous revient-il encore, après plus de vingt années, ce poids plus lourd en vous, par les lourds soleils ? Je pense à votre jeunesse d’alors, ma mère, petite sœur, qui n’aviez pas l’âge de Maria ; sous votre robe, sous votre peau, j’avais chaud aussi, et vous me traîniez comme un de ces fruits d’été dont vous aviez envie… ah ! ma mère, comme je vous adore d’être restée inconnue !)

    [...]

    « Mère, que quinze années me tombent dessus encore et que je les passe à me poivrer et à aimer, et qu’ensuite je meure, si de l’amour que je porte n’a éclos que l’amour ! Tout sera oublié, comme ces impressions que je laisse se gaspiller, tiédeur des soirs, fraîcheur des couloirs, déclin de la prison vers l’automne, je ne vous retrouverai pas. »

    La Cavale Partie I Chapitre IX

    #maternité #mère #adoption

  • Cette #hospitalité_radicale que prône la philosophe #Marie-José_Mondzain

    Dans « Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays », Marie-José Mondzain, 81 ans, se livre à un plaidoyer partageur. Elle oppose à la #haine d’autrui, dont nous éprouvons les ravages, l’#amour_sensible et politique de l’Autre, qu’il faudrait savoir adopter.

    En ces temps de crispations identitaires et même de haines communautaires, Marie-José Mondzain nous en conjure : choisissons, contre l’#hostilité, l’hospitalité. Une #hospitalité_créatrice, qui permette de se libérer à la fois de la loi du sang et du #patriarcat.

    Pour ce faire, il faut passer de la filiation biologique à la « #philiation » − du grec philia, « #amitié ». Mais une #amitié_politique et proactive : #abriter, #nourrir, #loger, #soigner l’Autre qui nous arrive ; ce si proche venu de si loin.

    L’hospitalité fut un objet d’étude et de réflexion de Jacques Derrida (1930-2004). Née douze ans après lui, à Alger comme lui, Marie-José Mondzain poursuit la réflexion en rompant avec « toute légitimité fondée sur la réalité ou le fantasme des origines ». Et en prônant l’#adoption comme voie de réception, de prise en charge, de #bienvenue.

    Son essai Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays se voudrait programmatique en invitant à « repenser les #liens qui se constituent politiquement et poétiquement dans la #rencontre de tout sujet qu’il nous incombe d’adopter ».

    D’Abraham au film de Tarkovski Andreï Roublev, d’Ulysse à A. I. Intelligence artificielle de Spielberg en passant par Antigone, Shakespeare ou Melville, se déploie un plaidoyer radical et généreux, « phraternel », pour faire advenir l’humanité « en libérant les hommes et les femmes des chaînes qui les ont assignés à des #rapports_de_force et d’#inégalité ».

    En cette fin novembre 2023, alors que s’ajoute, à la phobie des migrants qui laboure le monde industriel, la guerre menée par Israël contre le Hamas, nous avons d’emblée voulu interroger Marie-José Mondzain sur cette violence-là.

    Signataire de la tribune « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France » condamnant le pilonnage de Gaza, la philosophe est l’autrice d’un livre pionnier, adapté de sa thèse d’État qui forait dans la doctrine des Pères de l’Église concernant la représentation figurée : Image, icône, économie. Les sources byzantines de l’imaginaire contemporain (Seuil, 1996).

    Mediapart : Comment voyez-vous les images qui nous travaillent depuis le 7 octobre ?

    Marie-José Mondzain : Il y a eu d’emblée un régime d’images relevant de l’événement dans sa violence : le massacre commis par le Hamas tel qu’il fut en partie montré par Israël. À cela s’est ensuite substitué le tableau des visages et des noms des otages, devenu toile de fond iconique.

    Du côté de Gaza apparaît un champ de ruines, des maisons effondrées, des rues impraticables. Le tout depuis un aplomb qui n’est plus un regard humain mais d’oiseau ou d’aviateur, du fait de l’usage des drones. La mort est alors sans visages et sans noms.

    Face au phénomène d’identification du côté israélien s’est donc développée une rhétorique de l’invisibilité palestinienne, avec ces guerriers du Hamas se terrant dans des souterrains et que traque l’armée israélienne sans jamais donner à voir la moindre réalité humaine de cet ennemi.

    Entre le visible et l’invisible ainsi organisés, cette question de l’image apparaît donc extrêmement dissymétrique. Dissymétrie accentuée par la mise en scène des chaînes d’information en continu, qui séparent sur les écrans, avec des bandes lumineuses et colorées, les vues de Gaza en ruine et l’iconostase des otages.

    C’est avec de telles illustrations dans leur dos que les prétendus experts rassemblés en studio s’interrogent : « Comment retrouver la paix ? » Comme si la paix était suspendue à ces images et à la seule question des otages. Or, le contraire de la guerre, ce n’est pas la paix − et encore moins la trêve −, mais la justice.

    Nous assistons plutôt au triomphe de la loi du talion, dont les images deviennent un levier. Au point que visionner les vidéos des massacres horrifiques du Hamas dégénère en obligation…

    Les images deviennent en effet une mise à l’épreuve et une punition. On laisse alors supposer qu’elles font suffisamment souffrir pour que l’on fasse souffrir ceux qui ne prennent pas la souffrance suffisamment au sérieux.

    Si nous continuons à être uniquement dans une réponse émotionnelle à la souffrance, nous n’irons pas au-delà d’une gestion de la trêve. Or la question, qui est celle de la justice, s’avère résolument politique.

    Mais jamais les choses ne sont posées politiquement. On va les poser en termes d’identité, de communauté, de religion − le climat très trouble que nous vivons, avec une indéniable remontée de l’antisémitisme, pousse en ce sens.

    Les chaînes d’information en continu ne nous montrent jamais une carte de la Cisjordanie, devenue trouée de toutes parts telle une tranche d’emmental, au point d’exclure encore et toujours la présence palestinienne. Les drones ne servent jamais à filmer les colonies israéliennes dans les Territoires occupés. Ce serait pourtant une image explicite et politique…

    Vous mettez en garde contre toute « réponse émotionnelle » à propos des images, mais vous en appelez dans votre livre aux affects, dans la mesure où, écrivez-vous, « accueillir, c’est métamorphoser son regard »…

    J’avais écrit, après le 11 septembre 2001, L’#image peut-elle tuer ?, ou comment l’#instrumentalisation du #régime_émotionnel fait appel à des énergies pulsionnelles, qui mettent le sujet en situation de terreur, de crainte, ou de pitié. Il s’agit d’un usage balistique des images, qui deviennent alors des armes parmi d’autres.

    Un tel bombardement d’images qui sème l’effroi, qui nous réduit au silence ou au cri, prive de « logos » : de parole, de pensée, d’adresse aux autres. On s’en remet à la spontanéité d’une émotivité immédiate qui supprime le temps et les moyens de l’analyse, de la mise en rapport, de la mise en relation.

    Or, comme le pensait Édouard Glissant, il n’y a qu’une poétique de la relation qui peut mener à une politique de la relation, donc à une construction mentale et affective de l’accueil.

    Vous prônez un « #tout-accueil » qui semble faire écho au « Tout-monde » de Glissant…

    Oui, le lien est évident, jusqu’en ce #modèle_archipélique pensé par Glissant, c’est-à-dire le rapport entre l’insularité et la circulation en des espaces qui sont à la fois autonomes et séparables, qui forment une unité dans le respect des écarts.

    Ces écarts assument la #conflictualité et organisent le champ des rapports, des mises en relation, naviguant ainsi entre deux écueils : l’#exclusion et la #fusion.

    Comment ressentir comme un apport la vague migratoire, présentée, voire appréhendée tel un trop-plein ?

    Ce qui anime mon livre, c’est de reconnaître que celui qui arrive dans sa nudité, sa fragilité, sa misère et sa demande est l’occasion d’un accroissement de nos #ressources. Oui, le pauvre peut être porteur de quelque chose qui nous manque. Il nous faut dire merci à ceux qui arrivent. Ils deviennent une #richesse qui mérite #abri et #protection, sous le signe d’une #gratitude_partagée.

    Ils arrivent par milliers. Ils vont arriver par millions − je ne serai alors plus là, vu mon âge −, compte tenu des conditions économiques et climatiques à venir. Il nous faut donc nous y préparer culturellement, puisque l’hospitalité est pour moi un autre nom de la #culture.

    Il nous faut préméditer un monde à partager, à construire ensemble ; sur des bases qui ne soient pas la reproduction ou le prolongement de l’état de fait actuel, que déserte la prospérité et où semble s’universaliser la guerre. Cette préparation relève pour moi, plus que jamais, d’une #poétique_des_relations.

    Je travaille avec et auprès d’artistes − plasticiens, poètes, cinéastes, musiciens −, qui s’emparent de toutes les matières traditionnelles ou nouvelles pour créer la scène des rapports possibles. Il faut rompre avec ce qui n’a servi qu’à uniformiser le monde, en faisant appel à toutes les turbulences et à toutes les insoumissions, en inventant et en créant.

    En établissant des #zones_à_créer (#ZAC) ?

    Oui, des zones où seraient rappelées la force des faibles, la richesse des pauvres et toutes les ressources de l’indigence qu’il y a dans des formes de précarité.

    La ZAD (zone à défendre) ne m’intéresse effectivement que dans la mesure où elle se donne pour but d’occuper autrement les lieux, c’est-à-dire en y créant la scène d’une redistribution des places et d’un partage des pouvoirs face aux tyrannies économiques.

    Pas uniquement économiques...

    Il faut bien sûr compter avec ce qui vient les soutenir, anthropologiquement, puisque ces tyrannies s’équipent de tout un appareil symbolique et d’affects touchant à l’imaginaire.

    Aujourd’hui, ce qui me frappe, c’est la place de la haine dans les formes de #despotisme à l’œuvre. Après – ou avant – Trump, nous venons d’avoir droit, en Argentine, à Javier Milei, l’homme qui se pose en meurtrier prenant le pouvoir avec une tronçonneuse.

    Vous y opposez une forme d’amitié, de #fraternité, la « #filia », que vous écrivez « #philia ».

    Le [ph] désigne des #liens_choisis et construits, qui engagent politiquement tous nos affects, la totalité de notre expérience sensible, pour faire échec aux formes d’exclusion inspirées par la #phobie.

    Est-ce une façon d’échapper au piège de l’origine ?

    Oui, ainsi que de la #naturalisation : le #capitalisme se considère comme un système naturel, de même que la rivalité, le désir de #propriété ou de #richesse sont envisagés comme des #lois_de_la_nature.

    D’où l’appellation de « #jungle_de_Calais », qui fait référence à un état de nature et d’ensauvagement, alors que le film de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, L’Héroïque lande. La frontière brûle (2018), montre magnifiquement que ce refuge n’était pas une #jungle mais une cité et une sociabilité créées par des gens venus de contrées, de langues et de religions différentes.

    Vous est-il arrivé personnellement d’accueillir, donc d’adopter ?

    J’ai en en effet tissé avec des gens indépendants de mes liens familiaux des relations d’adoption. Des gens dont je me sentais responsable et dont la fragilité que j’accueillais m’apportait bien plus que ce que je pouvais, par mes ressources, leur offrir.

    Il arrive, du reste, à mes enfants de m’en faire le reproche, tant les font parfois douter de leur situation les relations que je constitue et qui tiennent une place si considérable dans ma vie. Sans ces relations d’adoption, aux liens si constituants, je ne me serais pas sentie aussi vivante que je le suis.

    D’où mon refus du seul #héritage_biologique. Ce qui se transmet se construit. C’est toujours dans un geste de fiction turbulente et joyeuse que l’on produit les liens que l’on veut faire advenir, la #vie_commune que l’on désire partager, la cohérence politique d’une #égalité entre parties inégales – voire conflictuelles.

    La lecture de #Castoriadis a pu alimenter ma défense de la #radicalité. Et m’a fait reconnaître que la question du #désordre et du #chaos, il faut l’assumer et en tirer l’énergie qui saura donner une forme. Le compositeur Pascal Dusapin, interrogé sur la création, a eu cette réponse admirable : « C’est donner des bords au chaos. »

    Toutefois, ces bords ne sont pas des blocs mais des frontières toujours poreuses et fluantes, dans une mobilité et un déplacement ininterrompus.

    Accueillir, est-ce « donner des bords » à l’exil ?

    C’est donner son #territoire au corps qui arrive, un territoire où se créent non pas des murs aux allures de fin de non-recevoir, mais des cloisons – entre l’intime et le public, entre toi et moi : ni exclusion ni fusion…

    Mon livre est un plaidoyer en faveur de ce qui circule et contre ce qui est pétrifié. C’est le #mouvement qui aura raison du monde. Et si nous voulons que ce mouvement ne soit pas une déclaration de guerre généralisée, il nous faut créer une #culture_de_l’hospitalité, c’est-à-dire apprendre à recevoir les nouvelles conditions du #partage.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/271123/cette-hospitalite-radicale-que-prone-la-philosophe-marie-jose-mondzain
    #hospitalité #amour_politique

    via @karine4

    • Accueillir - venu(e)s d’un ventre ou d’un pays

      Naître ne suffit pas, encore faut-il être adopté. La filiation biologique, et donc l’arrivée d’un nouveau-né dans une famille, n’est pas le modèle de tout accueil mais un de ses cas particuliers. Il ne faut pas penser la filiation dans son lien plus ou moins fort avec le modèle normatif de la transmission biologique, mais du point de vue d’une attention à ce qui la fonde : l’hospitalité. Elle est un art, celui de l’exercice de la philia, de l’affect et du lien qui dans la rencontre et l’accueil de tout autre exige de substituer au terme de filiation celui de philiation. Il nous faut rompre avec toute légitimité fondée sur la réalité ou le fantasme des origines. Cette rupture est impérative dans un temps de migrations planétaires, de déplacements subjectifs et de mutations identitaires. Ce qu’on appelait jadis « les lois de l’hospitalité » sont bafouées par tous les replis haineux et phobiques qui nous privent des joies et des richesses procurées par l’accueil. Faute d’adopter et d’être adopté, une masse d’orphelins ne peut plus devenir un peuple. La défense des philiations opère un geste théorique qui permet de repenser les liens qui se constituent politiquement et poétiquement dans la rencontre de tout sujet qu’il nous incombe d’adopter, qu’il provienne d’un ventre ou d’un pays. Le nouveau venu comme le premier venu ne serait-il pas celle ou celui qui me manquait ? D’où qu’il vienne ou provienne, sa nouveauté nous offre la possibilité de faire œuvre.

      https://www.quaidesmots.fr/accueillir-venu-e-s-d-un-ventre-ou-d-un-pays.html
      #livre #filiation_biologique #accueil

  • Bekannt durch Filmhit »The Blind Side« : Michael Oher sagt, er sei nie adoptiert worden
    https://www.spiegel.de/panorama/justiz/michael-oher-bekannt-durch-den-film-the-blind-side-sagt-er-sei-nie-adoptiert

    Dans le film The Blind Side c’est une belle histoire pleine d’empathie sur une riche famille charitable blanche qui adopte un jeune noir d’une famille précaire et l’encourage à devenir une star de foioball américain. En réalité le jeune homme n"a jamais été adopté et ses beau parents ont signé des contrat lucratifs en son nom et ont gardé des sommes importantes de ses revenus pour leurs propres enfants. Ils l’ont fait travailler comme s’il était leur esclave surdoué. Bien entendu ils ne veulent rien savoir. "On l’aimera toujours" disent-ils.

    25.8.2023 - Weiße Familie nimmt schwarzes Ghetto-Kind auf – und macht es zum Footballprofi: Der Film über diese wahre Geschichte brachte Sandra Bullock einen Oscar ein. Nun geht der Junge von damals gegen die Pflegeeltern vor.

    Die Mutter drogenabhängig, der Vater im Knast: Michael Oher wächst in schwierigen Verhältnissen auf. Gefördert von einer Pflegemutter reift der Jugendliche zum Football-Spieler. Dass dies der Stoff für feinstes Wohlfühlkino sein kann, erkannte auch Hollywood. »Blind Side – Die große Chance« (im Original »The Blind Side«) wurde 2009 zum Hit, Sandra Bullock in der Rolle der Pflegemutter Leigh Anne Tuohy gewann für ihre Darstellung einen Oscar – und Oher wenige Jahre später den Super Bowl.

    Eine Geschichte mit Happy End also? Womöglich nicht. Der heute 37 Jahre alte Oher hatte den Film und die Darstellung seiner Person darin schon früh kritisiert. Nun legt er nach: Am Montag hat Oher vor einem Gericht in Tennessee eine Petition eingereicht, in der es übereinstimmenden Medienberichten zufolge heißt: Oher sei nie rechtmäßig von den Tuohys adoptiert worden. Man habe ihn vielmehr angelogen und ihn so dazu gebracht, Papier zu unterschreiben, welche die Tuohys nicht zu seinen Adoptiveltern, sondern lediglich zu seinen Vormündern machen würde – damit diese Millionen mit seiner Lebensgeschichte verdienen konnten.

    »Die Lüge von Michaels Adoption ist eine Lüge, anhand derer sich Leigh Anne Tuohy und Sean Tuohy auf Kosten ihres Mündels bereichert haben«, heißt es demnach in der Akte. So hätten die Tuohys nach Ohers Unterschrift zahlreiche Geschäfte abgeschlossen, bei denen Geld auf die Konten des Paares und ihrer beiden inzwischen erwachsenen leiblichen Kinder geflossen sei. Oher, der der Akte zufolge erst nach seinem 18. Geburtstag das Dokument über die Vormundschaft unterzeichnet habe, habe nichts davon gesehen.

    »Total daneben«

    Ein Anwalt der Tuohys teilte der Nachrichtenagentur AP mit, man werde eine Antwort auf die Anschuldigungen vor Gericht einreichen. Sean Tuohy sagte »The Daily Memphian«: »Wir sind am Boden zerstört. Der Gedanke, dass wir mit einem unserer Kinder Geld verdienen würden, ist erschütternd. Aber wir werden Michael mit 37 genauso lieben, wie wir ihn mit 16 geliebt haben.«

    Oher war nie glücklich mit dem Film über sein Leben. Niemand habe sich mit ihm unterhalten, sagte er damals, kein Regisseur, kein Schauspieler, keine PR-Abteilung. Verarmter Junge aus verwahrlostem Elternhaus, adoptiert von reichen Weißen, schafft es in die NFL – das habe den Machern offenbar als Basis genügt. Vor allem der Football-Teil habe ihm nicht gefallen, so Oher damals. Die Darstellung seiner Person sei »total daneben« gewesen. »Ich habe das Spiel von klein auf gelernt. Niemand musste mir beibringen, wie man blockt.« Oher spielt dabei auf eine der Schlüsselszenen des Films an, in dem Bullock als Football-Fan Tuohy dem Jungen zeigt, wie man sich einem Gegner erfolgreich in den Weg stellt.
    Schadensersatz und Gewinnanteil

    Nun also die Klage. Warum erst jetzt? Oher habe die sogenannte Lüge erst im Februar 2023 entdeckt. Bis zu diesem Zeitpunkt sei er davon ausgegangen, »dass die Vormundschaft ihn zu einem Mitglied der Tuohy-Familie machen würde, während sie ihm in Wirklichkeit keine familiäre Beziehung zu den Tuohys verschaffte«, heißt es in der Akte. »Zu keinem Zeitpunkt haben die Tuohys Michael darüber informiert, dass sie die letztendliche Kontrolle über alle seine Verträge haben würden, und infolgedessen hat Michael nicht verstanden, dass er, wenn die Vormundschaft bewilligt wurde, sein Recht, für sich selbst Verträge abzuschließen, mit seiner Unterschrift aufgab«, heißt es in der Petition.

    #racisme #exploitation #adoption #USA

  • Le Droit à l’oncle, par Anselm Jappe - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme
    http://www.palim-psao.fr/2021/04/le-droit-a-l-oncle-par-anselm-jappe.html

    A peu près toutes les forces en présence – les partis politiques, les associations en tout genre, les manifestants dans les rues, les média généraux et spécialisés – s’écharpent uniquement sur les détails de l’application de la PMA : pas du tout sur le principe.

    […]

    On a proclamé le « droit à l’enfant ». Quelle drôle d’idée ! Existe-t-il le droit à avoir un oncle ? Puis-je demander à la technoscience de me créer un oncle, parce que la nature ne m’en a pas donné et ma vie est incomplète sans un oncle ? Et un autre être humain peut-il constituer un « droit » pour moi ?

    […]

    On sait qu’actuellement il est assez difficile et coûteux d’adopter un enfant. Mais ne serait-il pas, tout compte fait, plus facile de changer les lois humaines que les lois biologiques ? On dirait que la préférence accordée à la PMA plutôt qu’à l’adoption cache un désir très archaïque, très « essentialiste » ou « naturaliste » : avoir un enfant « de son propre sang », avec son propre ADN. Il est étrange que des gens qui fustigent à longueur de journée les mentalités « rétrogrades » ou « traditionalistes » de leurs adversaires pratiquent eux-mêmes une attitude qui est on ne peut plus bourgeoise et « biologique ». Un enfant qui ne soit pas de mon sperme ou de mes ovocytes ne m’intéresse pas…

    […]

    Mais on peut aussi en conclure que le recours à des solutions médicales témoigne, pour le moins, d’un terrible manque d’imagination : plutôt que de recourir au symbolique – à des enfants acceptés comme « fils » même si génétiquement ils ne le sont pas – on pratique de la zoologie médicalement assistée. Une« zoologie appliquée » : les êtres humains sont réduits, comme un cheptel, à leurs caractéristiques biologiques qu’il s’agit de transmettre. C’est le principe fondamental de l’élevage, dont la résurgence chez des gens qui passent leur vie à tonitruer contre l’« essentialisme » et le « naturalisme » en prônant la « déconstruction » est pour le moins surprenante…

    #PMA #Anselm_Jappe #essentialisme #enfants #adoption #droit_à_l'enfant #solutionnisme_technologique #critique_techno

    • Déjà signalé par PMO ici :

      https://seenthis.net/messages/912044

      Si vous n’avez pas le temps de lire Alertez les bébés ! Objections aux progrès de l’eugénisme et de l’artificialisation de l’espèce humaine, ni Le Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme (toujours en vente), vous pouvez lire le fidèle résumé qu’en fait Anselm Jappe, théoricien reconnu de la critique de la valeur et bloggeur sur Médiapart (ici et en PDF ci-dessous).

      Blague à part, c’est une sorte d’événement que sept ans après nos alertes contre La Reproduction artificielle de l’humain , un authentique anti-capitaliste rejoigne publiquement notre critique, quitte à nous rejoindre également sur les listes noires des petites meutes techno-progressistes. Vous verrez que, à ce rythme, un François Ruffin qui vient de se découvrir une hostilité « métaphysique » au progrès, ou l’anti-capitaliste Hervé Kempf et ses « collaborateur-ice-s » pro-PMA de Reporterre, finiront par rallier l’écologie radicale et anti-industrielle avant 2050.

      Jappe se met enfin un peu sérieusement à la #technocritique. Vieux motard que j’aimais...

  • La sociologue et l’ourson

    De septembre 2012 à mai 2013 la #France s’enflamme autour du projet de loi sur le mariage pour tous. Tout le pays en parle. Quoi ? Juste pour quelques unions ? Non, non, non, le débat s’avère complexe et ouvre de nombreuses questions. Durant ces neuf mois Etienne Chaillou et Mathias Théry ont enregistré les conversations téléphoniques entre la sociologue de la #famille #Irène_Théry et son fils Mathias. De ces enregistrements ils ont fait leur cinéma : un cinéma d’ours en peluches, de jouets, de bouts de cartons... et d’humains. Portrait intime et feuilleton national, ce film nous fait redécouvrir ce que nous pensions tous connaître parfaitement : la Famille.

    https://lcp.fr/programmes/la-sociologue-et-l-ourson-60971

    #famille #mariage_pour_tous #mariage #homosexualité #homoparentalité #manif_pour_tous #code_civil #lien_de_couple #insémination_artificielle #PMA #fécondation_in_vitro #gestation_pour_autrui #adoption #modèles_familiaux #modèle_familial #mystère_de_paternité #présomption_de_paternité #lien_de_sang
    #documentaire #film #film_documentaire (en partie #film_d'animation)

  • Recherche : la majorité adopte une loi rejetée par le monde universitaire

    Les députés ont adopté jeudi la loi de programmation de la recherche voulue par le gouvernement. Le monde universitaire, qui doit organiser une rentrée en pleine pandémie, est très hostile à un projet qui ne répond en rien aux besoins pressants.

    « Scandaleux, difficile, déprimant. » Voilà comment Marie Sonnette, sociologue à l’université d’Angers et membre active du collectif « Facs et labos en lutte », a vécu le vote par les députés de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, dite LPPR.

    Présenté en juillet devant le conseil des ministres après plusieurs reports, le texte a en effet été adopté jeudi à l’Assemblée nationale en première lecture. Depuis son annonce jusqu’au début de l’actuelle navette parlementaire, il a suscité de vives oppositions, dont l’expression a notamment été favorisée par la mobilisation plus vaste contre la réforme des retraites.

    Cette dernière semaine, un avis quasi unanime et « au vitriol » du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a conforté l’hostilité au texte d’une large majorité de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont avaient déjà témoigné les prises de position de centaines de directeurs de laboratoires, ou les grèves ayant affecté des dizaines d’universités ainsi que de nombreuses revues académiques. Par contraste, il ne s’est récemment trouvé que cinq professeurs au Collège de France – une des institutions les plus privilégiées – pour défendre explicitement la loi dans une tribune au Monde.

    Pour la maîtresse de conférences contactée par Mediapart, le spectacle est logiquement pénible de voir le même projet adopté « par 68 personnes dans une salle [les députés qui siégeaient – ndlr], en prétendant que la recherche sera géniale sur les dix prochaines années, alors qu’on sait que les financements restent sous-dimensionnés et la précarité toujours aussi massive. Ce dont on a besoin, on le crie depuis longtemps et rien dans la loi n’apporte de réponse. »

    Du côté de la majorité, on reconnaît d’ailleurs la portée limitée du texte. « On ne va pas faire la révolution, mais nous allons quand même lever des blocages », concédait Danièle Hérin, députée LREM et rapporteuse générale du texte cette semaine à l’Assemblée. Une posture sobre en comparaison de l’emphase de Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui a évoqué dans l’hémicycle des « moyens massifs », censés rattraper une « décennie perdue ».

    À première vue, les chiffres peuvent effectivement impressionner. Il s’agit d’engager 25 milliards d’euros de crédits supplémentaires au cours des dix prochaines années. Une perspective cependant très incertaine, ce que n’a pas manqué de relever le Conseil d’État dans son examen préalable. « Avec un tel horizon, la portée de la programmation des crédits budgétaires ne peut être que limitée, spécialement en fin de période », écrit le Conseil, avant de souligner le risque d’insincérité d’un tel engagement.

    « Pourquoi 10 ans ?, renchérit la députée communiste Elsa Faucillon. On ne voit pas la couleur de l’investissement à court terme. Les députés de la majorité entretiennent ce leurre entre engagements pérennes et engagements lointains. » Car pour 2021, seuls 400 millions d’euros supplémentaires sont prévus, et 800 millions en 2022, soit 5 % de l’enveloppe globale.

    « J’étais favorable à mettre davantage d’argent dès la première année, répond Danièle Hérin, mais comme le plan de relance va permettre d’investir 2 milliards par an supplémentaires, et que des sources de financement régionales et européennes vont arriver, je pense que cela reste raisonnable. » Mais là encore, l’addition est brouillonne puisque les six milliards sur trois ans du plan de relance ne sont pas uniquement dédiés à la recherche mais aussi à l’innovation, en sachant qu’au sein même de la recherche, le privé est concerné autant que le public.

    « On pilote à vue », s’inquiètent également les parlementaires socialistes, qui regrettent l’absence de « trajectoire budgétaire » dans celui adopté jeudi. L’objectif officiel d’investir 1 % du PIB dans la recherche publique ne serait selon eux pas tenu, en raison de simulations budgétaires trop faibles et calculés hors inflation. « On veut construire une belle maison, mais on prend le risque de se retrouver avec un appartement un peu minable à la fin », résume la présidente du groupe des députés PS, Valérie Rabault.

    La majorité n’en démord pas et vante les augmentations salariales concrètes à venir, pour des professions notoirement sous-payées au regard de leur niveau de diplôme. « Plus aucun chercheur ne pourra démarrer sa carrière à moins de deux fois le Smic, contre 1,4 fois le Smic aujourd’hui, soutient la députée LREM Valérie Gomez-Bassac, également rapporteuse du texte. Nous allons aussi verser des primes, entre 1000 et 1300 euros par an pour les titulaires en poste. Les doctorants verront leur allocation de recherche augmenter de 30 % d’ici 2023. Et nous financerons 20 % de thèses en plus. »

    Des salaires légèrement améliorés, par la voie de primes majoritairement, contre un statut encore un peu plus détricoté ? La méthode n’est pas nouvelle, elle guide la transformation de la fonction publique depuis plusieurs décennies, créant des formes nouvelles d’emploi public à tour de bras. « Ces dispositifs sont facultatifs, précise Danièle Hérin. Chacun des établissements sera libre de choisir les outils qui lui conviennent pour remplir ses objectifs. » Libre, mais dans un cadre budgétaire qui restera contraint...

    De nouvelles voies sont donc au programme pour retenir les talents en France, selon le gouvernement. D’une part les « chaires juniors », sur lesquelles pourront postuler les jeunes chercheurs, sur le modèle des « tenure track » du système anglo-américain. Soit un contrat de six ans maximum, parallèle au processus d’intégration comme maître de conférences, et qui pourra, sans obligation, déboucher sur une titularisation comme professeur d’université. « Une procédure de titularisation dérogatoire au droit de la fonction publique », a estimé le CESE, qui risque de mettre encore plus les chercheurs en concurrence.

    D’autre part, les CDI de mission, qui permettront de recruter un chercheur sur la durée d’un projet de recherche. L’exemple souvent brandi par la majorité est celui des études spatiales, où une équipe pourrait recruter quelqu’un sur les vingt années que pourrait durer la mission… si celle-ci est bien financée. Joli tour de passe-passe rhétorique, ce CDI pouvant s’arrêter à tout moment, a glosé l’opposition. « Vous pouvez continuer à nous expliquer qu’il est sécurisant et qu’il n’est pas précaire, a remarqué la députée France insoumise Muriel Ressiguier lors de l’examen de ce point en commission. Ça ne change pas le sens de ce qu’il est réellement : un contrat précaire dont personne ne veut. »

    Sans bouleverser totalement les équilibres, la loi entérine surtout le principe d’une recherche « par projet », où il faut constamment se saisir de son bâton de pèlerin afin de trouver des ressources financières, auprès de l’Agence nationale de la recherche (ANR), de l’Europe, des régions, ou des contributeurs privés. « Nous augmentons aussi la part du soutien de base aux structures de 10 % », plaident les défenseurs du texte au Parlement, sans démentir le fait que l’ANR ne devienne le principal opérateur de financement de la recherche.
    La difficile résistance au rouleau compresseur managérial

    Cette « logique de mise en concurrence des formations et des chercheurs », explique à Mediapart la sociologue Séverine Chauvel, s’inscrit dans « la grande course aux classements » internationaux qui sert de guide à la politique de recherche française. « Il y a de l’argent annoncé dans le LPPR mais on ne souhaite pas qu’il soit injecté de cette façon, et en négligeant autant la question d’enseignement. Le vrai problème, poursuit la maîtresse de conférences à l’Université Paris-Est-Créteil, c’est que nous sommes déjà sous-dotés alors qu’on anticipe une ascension démographique des étudiants. Ce qui manque, ce sont des postes et des financements pérennes. »

    Or, ces dernières années, les crédits pérennes sont déjà passés de 65 à 61 % des sommes totales allouées. « Dans ce texte, on peut tout à faire imaginer que ce ratio s’inverse, prévient la socialiste Valérie Rabault. C’est très grave quand on veut faire de la recherche de long terme. » À cet égard, le PS a d’ailleurs beaucoup à se faire pardonner.

    Pendant sa campagne présidentielle de 2012, François Hollande avait en effet relayé les nombreuses critiques contre une gestion managériale de la recherche, débouchant sur une mise en concurrence généralisée au détriment de la stabilité et des libertés académiques. Loin de contrecarrer la tendance, son quinquennat a pourtant été marqué par une forte continuité avec les années Sarkozy déjà mal vécues par les enseignants-chercheurs.

    Physicien et professeur à l’université Paris-Diderot, Bruno Andreotti confirme que le PS a accumulé un « passif énorme » avec ce mandat présidentiel. Dans les années précédentes, rappelle-t-il, la recherche par projets avait pu paraître séduisante à certains proches du milieu socialiste, et être légitimée dans le contexte d’une réaction contre le mandarinat universitaire, cherchant à émanciper les jeunes chercheurs de titulaires au pouvoir excessif. Depuis, la logique managériale (et la précarisation l’accompagnant) s’est étendue à l’ensemble de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    À l’occasion du vote de la loi LPPR, le groupe socialiste animé par Valérie Rabault s’est donc efforcé d’accomplir un travail de fond, consistant non seulement à porter la critique contre la LPPR mais aussi à formuler « 25 propositions pour la recherche, les chercheurs et les universités », dessinant un contre-projet de loi alternatif à celui de la Macronie. Une démarche facilitée par la présence d’Isabelle This Saint-Jean au secrétariat national des études du PS : elle-même universitaire, elle est une ancienne présidente du collectif « Sauvons la recherche » et fut très mobilisée en 2009 contre la politique de la droite en la matière.

    Les collectifs en lutte contre la LPPR ont par ailleurs vu leurs combats relayés par les députés de la France insoumise et du parti communiste, dénonciateurs d’une loi « mortifère ». La discussion du texte a aussi été l’occasion pour eux de formuler des contre-propositions, Muriel Ressiguier ayant par exemple déposé des amendements en faveur d’« un plan d’investissement dans l’enseignement supérieur », du « recrutement de nouveaux enseignants-chercheurs » et d’« une politique de reconnaissance renforcée du doctorat ».

    Les équilibres à l’Assemblée ne laissaient cependant aucun doute sur l’issue du vote et les marges de négociation du texte. « Il n’y avait aucun moyen de passer quoi que ce soit et on le savait, d’où le faible travail de lobbying des universitaires », constate Bruno Andreotti, qui souligne la différence avec les années Hollande, lorsque les élus écologistes, notamment Isabelle Attard, constituaient des relais possible pour corriger la politique socialiste.

    De façon plus générale, souligne-t-il à Mediapart, les parlementaires ayant une véritable connaissance technique du système et du dossier se compteraient sur les doigts d’une seule main. « Le spectacle de la discussion à l’Assemblée était en dessous de tout, notamment lorsque des rapporteurs lisent des notes préparées par le cabinet de la ministre, dont on s’aperçoit qu’ils ne comprennent rien. »

    La critique d’une ignorance de leur métier revient d’ailleurs souvent dans la bouche des universitaires interrogés par Mediapart. Séverine Chauvel estime ainsi que la LPPR a été l’occasion, de la part de la majorité au pouvoir, de « mensonges » mais aussi de « propos attestant une méconnaissance totale de l’enseignement supérieur ». La pilule passe d’autant plus mal dans le contexte chaotique à l’université, en pleine rentrée marquée par la pandémie (lire notre article sur « la grande débrouille »).

    « On bosse comme des fous pour faire fonctionner nos universités dans des conditions catastrophiques, confirme Marie Sonnette. Et dans cette rentrée que nous avons l’impression de vivre un peu comme sur le Titanic, tout continue comme si de rien n’était, sans consultation des enseignants-chercheurs, hormis des responsables d’instance. » Concentrée sur la recherche plutôt que sur les conditions de travail et d’apprentissage des étudiants, la LPPR apparaît ainsi en décalage profond avec le vécu des premiers concernés, sans dessiner le moins du monde un horizon qui les rassure.

    Outre le découragement de celles et ceux qui auraient pu envisager une carrière dans le milieu (lire ce témoignage), les titulaires en viennent à parler entre eux de « démission », chose impensable il y a quelques années à peine, tant les postes d’enseignement et de recherche sont convoités et exigent de sacrifices avant d’être obtenus. Avant qu’une éventuelle vague d’« exit » se matérialise, les mobilisations devraient se poursuivre, en particulier si un répit s’annonce après les errements de la rentrée. Les réflexions sur les modalités d’action se poursuivent et des résistances sont à attendre, veut croire Séverine Chauvel. En dépit des échecs essuyés, Marie Sonnette relève que sans mobilisation, la LPPR aurait été « encore plus violente » et la réforme des retraites serait déjà passée.

    Il reste que l’enseignement supérieur et la recherche sont des secteurs tellement fragmentés et divisés par ses multiples tutelles et formes de contrats, que le rouleau compresseur managérial peut y faire son œuvre avec d’autant plus de facilité.

    « La mobilisation de 2009 avait été la plus importante depuis Mai-68, et elle n’a débouché sur rien, cela a laissé des traces », ajoute Bruno Andreotti, qui estime par ailleurs qu’« on ne se défend ni plus, ni mieux, ni moins mal que les réseaux ferrés, les journalistes du service public, les hôpitaux, qui se font démolir leurs métiers comme nous. Sans innovation politique, il ne peut pas se passer grand-chose. »

    En attendant les futures échéances politiques nationales, la loi de programmation de la recherche doit être discutée à la fin du mois prochain au Sénat.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/260920/recherche-la-majorite-adopte-une-loi-rejetee-par-le-monde-universitaire?on

    #LPPR #recherche #France #université #facs #assemblée_nationale #première_lecture #vote #loi_de_programmation_pluriannuelle_de_la_recherche #adoption #hostilité #financement #budget #salaire #primes #fonction_publique #ESR #enseignement_supérieur #chaires_juniors #tenure_track #titularisation_dérogatoire ##titularisation #concurrence #CDI_de_mission #contrat_précaire #précarisation #recherche_par_projet #ANR #résistance #classements #classements_internationaux #postes #financements_pérennes #libertés_académiques #liberté_académique #logique_managériale #ignorance #mensonges #méconnaissance #conditions_de_travail #découragement #démission

    Ajouté à la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/820330

    • L’Assemblée en marche derrière Vidal : préparons la riposte !

      Aujourd’hui 24 septembre 2020, 48 député·es ont voté en faveur de la « loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 » (LPPR) après trois séances mêlant l’incompétence, le cynisme et la suffisance. Cette loi, dont l’examen se fait en procédure accélérée conformément au souhait du gouvernement, a donc été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. Prochaine étape : le Sénat vers la mi-octobre.

      Au fil des prises de parole et des amendements, adoptés ou rejetés par des député·es LREM réduit·es au rôle de pousse-bouton, nous avons vu se clarifier encore l’objectif de destruction de l’université et de la recherche publiques, de casse de notre service public.

      Pour connaître le détail de ces « discussions », vous pouvez notamment vous replonger dans les fils Twitter du Groupe Jean-Pierre Vernant – le 1er jour, le 2ème jour et le 3ème jour – ou lire les publications d’Academia à ce sujet.

      Dans l’ensemble, le texte a peu changé lors de l’examen et les rares modifications ont été pour le pire. Ainsi, un amendement adopté facilite la marchandisation du titre de docteur, au détriment des chercheur·ses qui conduisent réellement des recherches doctorales – il a finalement été neutralisé in extremis. Dans le même temps a été rejeté un amendement qui visait à graver dans le marbre les libertés académiques, afin d’offrir des garanties minimales pour la liberté de recherche des chercheur·ses précaires.
      L’article 13, intégré à la section IV intitulée « renforcer les interactions de la recherche avec l’économie et de la société », permet non seulement de privatiser les fruits de la recherche publique, mais il autorise même les chercheur·ses et enseignant·es-chercheur·ses à devenir associé·es ou dirigeant·es d’une société valorisant les travaux… d’un·e collègue.
      Bref : c’est bien un projet de loi de précarisation et de privatisation de la recherche.

      Ce projet de LPPR (nous ne voyons aucune raison de changer la dénomination de ce projet de loi dont le contenu ne fait qu’empirer) s’inscrit également dans la lignée xénophobe de « Bienvenue en France ». L’article 7 met ainsi en place des dérogations au droit du travail pour les chercheur·ses étrangèr·es accueilli·es dans le cadre d’un séjour de recherche, que les universités peuvent désormais faire travailler sans leur fournir de contrat de travail, ni payer leurs cotisations sociales. Le projet de loi en fait donc officiellement des travailleur·ses de seconde classe. Dans le même esprit l’amendement 609, adopté, prévoit que des « formules de financement à la carte, telles que des coupons, pourront être définies pour soutenir le développement des missions d’expertise de doctorants auprès de petites et moyennes entreprise ». Par chance, c’est un amendement au rapport annexé, sans grande valeur légale, mais son adoption, conformément aux désirs de la Ministre, est éloquente.

      Pour en savoir plus sur les amendements adoptés, voici une très bonne analyse d’Academia.

      En ce jeudi 24 septembre, nous avons donc des raisons d’être inquièt·es et en colère. Le cœur de ce projet demeure extrêmement dangereux : il promet d’accroître les inégalités dans l’enseignement supérieur, d’aggraver la précarité, de renforcer les inégalités de genre et les autres dominations structurelles, de mettre l’existence même de notre service public en péril et de détruire les conditions dont nous avons besoin pour produire de la science. Tous ces éléments sont notamment documentés dans cette note des économistes atterré·es.

      Toutefois, il nous faut être lucides. Nos combats ont déjà porté des fruits : la LPPR n’est pas aujourd’hui ce qu’elle aurait été sans notre mobilisation. Bien des éléments que nous dénoncions (comme les modulations de service pour les enseignant·es-chercheur·ses) ont été sortis du projet de loi. Les mobilisations des précaires ont imposé l’inscription de la mensualisation des vacataires dans la loi. Certes, ce n’est pas assez : nous voulons la fin des vacations, des créations massives de postes et des moyens pérennes.
      Retenons tout de même cet enseignement : l’organisation collective et la lutte paient !

      Or, les collectifs se reforment partout et les avis très défavorables à la LPPR arrivent de toutes parts. Mardi 22 septembre, le Conseil économique social et environnemental (CESE) a adopté à l’unanimité (de la CGT au Medef !) un avis très défavorable au projet de loi, dont les préconisations principales se rapprochent des nôtres : des postes et des financements pérennes. Le même jour, plus de 800 directions de laboratoires, réunies au sein de l’Assemblée des directions de laboratoires, publiaient une tribune dans Le Monde, défendant un « l’ouverture de postes permanents et une meilleure dotation des laboratoires en moyens stables ».

      Où que nous soyons, quel que soit notre statut ou notre fonction : nous ne sommes pas seul·es !

      Cette rentrée 2020 se déroule dans des conditions catastrophiques, mettant cruellement en lumière la précarité et la pauvreté des étudiant·es, mais aussi le manque de moyens et de titulaires – enseignant·es-chercheur·ses comme BIATSS – dans les universités. Nos collègues, camarades et ami·es sont de plus en plus nombreux·ses à n’en plus pouvoir, à être submergé·es par l’écœurement, à quitter l’ESR.

      Mais lundi 21, malgré ce contexte, nous étions plusieurs centaines devant l’Assemblée !

      Ce vote de l’Assemblée est pour nous tou·tes le signal de la remobilisation. Dans les facs et les labos, des réunions et des assemblées générales s’organisent. Pour les nourrir, vous pouvez retrouver ici une sélection d’informations, d’analyses et d’outils militants autour de la LPPR et des autres attaques que subissent l’université et la recherche.

      Nous allons continuer d’interpeler les parlementaires, de dénoncer les conditions indécentes dans lesquelles nous devons accueillir les étudiant·es, de refuser la généralisation de la compétition de tou·tes contre tou·tes et la précarisation de la majorité au profit de quelques privilégié·es tou·tes puissant·es. Nous nous le devons à nous-mêmes, nous le devons à nos collègues et camarades les plus précaires. Nous le devons à l’ensemble de la société.

      Nous nous organisons, nous renforçons nos liens, nos solidarités. Nous construisons patiemment, minutieusement, le rapport de force qui, seul, pour sauver notre service public.

      Pour organiser la suite de la mobilisation, une rencontre nationale dématérialisée pour l’université et la recherche publiques aura lieu le 1er octobre 2020, de 18h à 20h, ici sur Discord. Ouverte à tou·tes, elle nous permettra de construire la prochaine grande mobilisation, au moment du passage de la loi au Sénat (mi-octobre).

      https://universiteouverte.org/2020/09/24/une-bataille-perdue-a-lassemblee-preparons-les-victoires-contre-l

    • LPpR : 48 voix pour, toute la communauté universitaire contre - 23 septembre 2020

      Il aura suffi de deux jours et demi à une poignée de députés pour voter cette loi.
      Que la communauté universitaire rejette en masse (sauf quelques carrièristes), ainsi que le CESE, le HCE, même le CÉ…

      Mais nous les voyons.

      les Valérie Gomez-Bassac, Pierre-Alain Raphan (qui confond doctorant et jeune chercheur), Danièle Hérin (qui ose « Une nouvelle voie de recrutement s’ouvre pour garder et dénicher des talents » les tocards déjà en poste ont apprécié) … qui votent CONTRE un amendement pourtant bien innocent :

      Les libertés académiques sont le gage de l’excellence de la recherche française. La liberté d’expression doit être garantie, en toutes circonstances, au bénéfice des enseignants chercheurs. Rejeté

      Et dès le lendemain, à la surprise générale :

      Thierry Coulhon doit être proposé par le président de la République pour la présidence du Hcéres le 15/10/2020, selon plusieurs sources proches du dossier contactées par @NewsTankHER, le 23/09


      Allégorie d’un poste à moustaches

      Et nous ??

      Pour contrer la LPPR, il faudrait que nous, universitaires, arrêtions d’en jouer le jeu. On ne candidate plus aux AAP délétères, on laisse l’ANR mourir à petit feu, on ne recrute plus de vacataires, on compte toutes nos heures pour faire les 1608 réglementaires et pas une de plus.
      On ne recrute plus de post-docs. On ne se réjouit plus d’avoir des sous pour financer un précaire 6 mois. On ne candidate pas à des financements doctoraux en faisant rentrer à la hache le projet dans une thématique et un vocabulaire start-up nation.
      On arrête de trouver qu’un jeune docteur qui n’a pas fait X années à l’étranger, n’a pas enseigné 432 heures, n’a pas écrit 4 articles dans des revues à comité de lecture, n’est pas compétent pour être MCF.
      Spoiler : on ne le fera jamais. Et cela m’interroge depuis longtemps. Les lois qui détruisent l’université depuis 15 ans, nous avons protesté contre, puis nous les avons sagement mises en œuvre.
      Nous pointons tous nos efforts pour faire tourner la boutique dans des conditions délétères, mais fort peu le fait que nous faisons aussi cela même que nous dénonçons.

      http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8791
      #LPR

    • L’#université_résiliente : lettre ouverte à Frédérique Vidal

      À l’occasion d’une visite de Frédérique Vidal en Alsace, des personnels « résilients » de l’Université de Strasbourg adressent à la ministre une lettre ouverte dans laquelle ils l’alertent sur des conditions de travail déplorables. « La vraie résilience dans nos facultés et laboratoires, c’est le #démerdentiel permanent », écrivent-ils.

      Madame la Ministre,

      Vous visitez ce 1er octobre les universités alsaciennes, sous le signe de la « résilience », la résilience de notre territoire à la crise sanitaire, la capacité de résistance de notre recherche et de notre économie, à travers un appel à projet qui a pour intitulé ce nouveau mot de la lingua néolibérale : « #Résilience ».

      « Résilience, résilience… », le mot est à la mode, dans toutes les bouches, sous toutes les plumes. Un mot magique, suffisamment souple et désémantisé pour laisser entrevoir un espoir de renaissance et masquer toute la souffrance que les choix politiques de votre gouvernement ont provoquée. Un mot à nous endormir debout, seulement destiné à rendre une politique acceptable et un avenir désirable. Mais cet avenir est celui de l’enfer néolibéral, fait de précarité, de concurrence et de souffrance au travail. Madame la ministre, il en va de votre « résilience » comme de votre « excellence » et de vos « gouvernances », dont vos amis et vous-même avez la bouche pleine : un vernis posé par le libéralisme sur la réalité quotidienne que vivent les personnels de l’université et de la recherche.

      Alors, quelques-uns de ces personnels aimeraient vous dire très concrètement, en ce jour de célébration de l’Universelle Résilience dans les salons feutrés du Cardo et du Nouveau Patio, avec quelques invités triés sur le volet, en quoi consiste la résilience ordinaire de milliers d’agents de l’enseignement supérieur et de la recherche.

      La vraie résilience, c’est d’avoir suppléé aux carences de l’État en organisant pendant le confinement des collectes d’argent pour acheter des ordinateurs aux plus démunis et mis en place des livraisons de repas à des étudiants qui mouraient de faim.

      La vraie résilience, c’est d’avoir dû improviser un protocole sanitaire les premiers jours de la rentrée universitaire parce que votre ministère n’a pas été capable de travailler cet été à une circulaire destinée à protéger la santé des personnels et des étudiants.

      La vraie résilience, c’est de devoir désinfecter un bureau ou des tables avec un kleenex parce qu’il n’y a plus de papier.

      La vraie résilience, c’est de se protéger avec des masques achetés sur nos propres deniers et de les offrir à des étudiants qui n’ont pas les moyens de laver l’unique masque tissu qu’ils possèdent.

      La vraie résilience, c’est de refuser de faire cours dans un amphi bondé ou dans une salle sans fenêtre et de partir seul à la recherche d’une solution qui limite la prise de risque pour nous-mêmes et nos étudiants.

      La vraie résilience pour les composantes et laboratoires, c’est de devoir s’équiper en matériel sanitaire sur leurs propres crédits de fonctionnement et devoir s’organiser seuls parce que les services centraux n’ont plus les moyens d’organiser quoi que ce soit et que les budgets sont à sec.

      La vraie résilience dans nos facultés et laboratoires, c’est le démerdentiel permanent.

      La vraie résilience, c’est aussi, pour tous les chercheurs, de trouver la force de chercher encore un peu, après des journées entières consacrées à accomplir des tâches bureaucratiques aliénantes et inutiles ou à répondre à des appels à projets pour avoir des crédits.

      La vraie résilience, c’est d’emmener tous les soirs du travail chez soi, et pour certains d’accepter de travailler 70 ou 80 heures par semaine pour pallier le manque de postes et de personnels, afin que le système ne s’effondre pas totalement.

      La vraie résilience, c’est d’utiliser au quotidien, dans certains laboratoires, des sorbonnes* non conformes et de mettre ainsi en danger la santé et la vie des doctorants et des personnels.

      La vraie résilience, pour les représentants des personnels, c’est de devoir consacrer de plus en plus de temps à accompagner des personnels en souffrance, souvent victimes de pression au travail, de burn out ou de harcèlement, personnels à peine ou mal soutenus par une institution, qui est devenue elle-même une machine à briser les collectifs de travail et à briser des vies professionnelles et personnelles.

      La vraie résilience, pour les milliers de personnels précaires sans lesquels l’université et la recherche ne pourraient pas fonctionner, c’est d’accepter de travailler pour la moitié du salaire qu’ils devraient avoir, dans des conditions déplorables, et de continuer à se battre pour renouveler ou trouver un contrat qui aura les apparences de la décence.

      Face à l’insupportable que vous cautionnez et alimentez, Madame la ministre, les personnels et étudiants des universités auront bientôt complètement oublié ce que veut dire votre mot de « résilience ». Ils n’utilisent déjà plus votre langage et se souviennent de ce que signifie le mot « résistance » et les actions auxquelles ce mot renvoie.

      Madame la ministre, vous avez abandonné l’université. Comme Valérie Pécresse et Geneviève Fioraso avant vous, vous avez trahi l’idée même d’Université. Vous la destinez aux intérêts du privé et avec votre LPR vous nous promettez un enfer de précarité, dont nous ne voulons pas.

      Vous comprendrez qu’en ce jour nous ayons quelque difficulté à vous souhaiter la bienvenue. Nous vous prions néanmoins de bien vouloir accepter nos salutations les plus résilientes.

      Quelques personnels résistants de l’université de Strasbourg

      *Une sorbonne est une enceinte ventilée et enveloppante qui aspire les polluants et les rejette à l’extérieur. Elles équipent principalement les laboratoires de chimie. Un nombre considérable de sorbonnes ne sont pas aux normes dans les universités et les organismes de recherche. Les crédits ne sont pas suffisants pour les remplacer.

      https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/011020/l-universite-resiliente-lettre-ouverte-frederique-vidal

      #lettre_ouverte

    • LPPr : menaces sur une science indépendante et plurielle

      L’#innovation est « avant tout un mécanisme économique et non scientifique. Comme pour tout investissement, sa raison d’être demeure la #rentabilité et la conquête d’un #marché solvable ». Ces propos, tenus par Henri Guillaume et Emmanuel Macron en 2007 (1), guident de toute évidence l’inquiétant projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).

      https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2020/10/HL191-Actualit%C3%A9-5.-LPPR-menaces-sur-une-science-ind%C3%A9pendante-e

    • #Sondage sur le projet de LPR

      La Conférence de présidents de sections et CID du Comité national (CPCN) réunie le 11 septembre 2020 a décidé de sonder la communauté scientifique sur certains éléments jugés centraux contenus dans le projet de loi de programmation de la recherche. Ce projet de loi est en cours d’examen par le Parlement. La CPCN constate qu’en l’état le projet de loi ne répond pas aux attendus qu’elle avait formulés le 17 janvier 2020, attendus qui s’appuyaient sur un diagnostic et des propositions adoptées le 4 juillet 2019 en session extraordinaire par le Comité national. La CPCN s’interroge sur les actions à entreprendre si la loi est adoptée sans tenir compte des attentes de la communauté scientifique. Le questionnaire vise à sonder l’opinion de la communauté. Pour en savoir plus sur la loi, nous avons listé ici un certain nombre de contributions et de points de vue.

      mercredi 16/09/20 - 16:08 - 0 réponses - lancement du sondage
      mercredi 07/10/20 - 23:59 - 10 321 réponses (parmi 31 134 connexions au questionnaire) - clôture du sondage

      D’après le rapport « L’état de l’Emploi scientifique en France », l’effectif total de R&D du secteur des administration était de 177 199 en 2015. On en déduit que près de 17% des collègues a été informé de ce sondage et y a prêté attention (plus de 30 000 connexions). Parmi ceux-ci, plus d’un tiers à rempli le formulaire (plus de 10 000 réponses).
      Répartition par statuts

      Une question concernait le statut des répondants. Le graphique qui suit permet de constater une diversité de situations. Les enseignants-chercheurs et les chercheurs forment l’effectif le plus important sans que ce soit une surprise étant donné que le questionnaire a été rédigé (et donc pensé) par les présidents du Comité national qui sont sur ces statuts. Pour autant les nombres de doctorants, personnels contractuels, IT et BIATTSS ne sont pas négligeables et montrent que l’intérêt pour une loi de programmation est largement diffusé au sein de la communauté

      Répartition par disciplines

      Une des questions du sondage porte sur le champ disciplinaire dans lequel travaille le répondant. Ce champ disciplinaire est mesuré par le numéro de section du Comité national. Les sections numérotées de 1 à 41 couvrent la totalité des disciplines scientifiques. La répartition des réponses est donnée dans le graphique qui suit. L’enseignement à tirer de ce graphique est que la totalité des disciplines a été sondée. Certaines ont des effectifs (EPST+Universités) plus nombreux que d’autres, ce qui explique pour partie les différences dans le nombre de réponses.

      Taux de réponse des chercheurs CNRS

      2 615 réponses sont faites par des chercheurs du CNRS ce qui représente près de 25% de l’effectif total. Ce taux de réponse est variable d’une section à l’autre comme indiqué sur le graphique suivant. Les couleurs correspondent à la répartition des sections par instituts du CNRS. Tous les grands domaines scientifiques ont participé à plus de 15% des effectifs.

      Attentes de programmation

      Les sondés étaient invités à indiquer quatre priorités de financement. Ils ont classé ces quatre priorités en commençant par (1) la plus importante.

      Sans équivoque, les sujets qui ressortent sont le financement de base des laboratoires, l’emploi de titulaires et les rémunérations de tous les personnels. Un autre sujet d’importance concerne le financement de toutes les thèses et l’augmentation de leur nombre.

      Remarque d’importance : alors même que le nombre d’IT et de BIATSS qui ont répondu au sondage est faible au regard de celui des chercheurs et enseignant-chercheurs, la demande d’augmentation de l’emploi IT et BIATSS exprimée par les sondés est à un haut niveau. 6 608 réponses mettent l’augmentation de l’emploi IT et BIATSS parmi les 4 priorités. La communauté est bien consciente que ces emplois ont fortement baissé ces dernières années et que cela pose des problèmes majeurs dans les laboratoires et les universités.

      On remarque par ailleurs un très faible taux de réponse en faveur de primes individualisées.

      ANR

      On constate sur le tableau précédent que l’augmentation du budget de l’ANR n’est pas une priorité forte. Ce résultat se retrouve dans les réponses indiquées sur le graphique qui suit (réponses à la question "L’augmentation envisagée du budget de l’ANR est"). Dans quasiment tous les cas, les répondants complètent leur appréciation sur l’augmentation du budget de l’ANR prévue dans la LPR en insistant sur l’importance de « mettre la priorité sur les financements de base » ou de ne pas opérer cette augmentation « au détriment des soutiens de base des laboratoires ». L’augmentation du budget de l’ANR est majoritairement (52%) jugée être un aspect négatif du projet de loi. Il manque clairement, aux yeux des répondants, une mesure forte en faveur de l’augmentation des crédits de base des laboratoires.

      Nature des emplois

      L’attente en termes de programmation est dans une très large mesure en faveur de l’augmentation d’emplois de titulaires (tableau précédent). Cela se retrouve dans le graphique qui suit (réponses à la question "Dans le projet de loi, la programmation de l’emploi de titulaires est"). 74% des réponses indiquent que la loi ne répond pas aux attentes sur le sujet. 39% des réponses jugent la programmation insatisfaisante et/ou trop incertaine. 35% la jugent très insatisfaisante.

      Ce résultat est corroboré par les réponses relatives à l’article 3 sur les « agents en voie de titularisation » DR ou PR calqués sur les recrutements appelés « Tenure Tracks » dans le système anglo-saxon. 77% des réponses est critique quant à cette mesure. 34% estime que c’est "Une mauvaise initiative si elle diminue les recrutements en Chargés de recherche et Maitres de conférences. 43% estime que c’est "Une très mauvaise initiative".

      Le même constat se retrouve dans l’opinion au sujet des CDI de mission. Ils recueillent 71% d’opinions négatives, dont pour moitié si c’est au détriment des emplois de titulaires.

      Ampleur de l’effort budgétaire

      Pour finir cette première analyse des résultats nous donnons l’appréciation sur l’effort budgétaire du projet de loi de programmation. Plus de la moitié (54%) des réponses indiquent que la programmation financière est « trop faible » ou « vraiment insiffisante ».

      Conclusion provisoire

      L’analyse du sondage n’est pas terminée. Il est anticipé de tirer des conclusions définitives. Cependant, cette première analyse confirme que pour la communauté scientifique la programmation projetée n’est pas à la hauteur des enjeux. L’augmentation budgétaire prévue n’est pas suffisante et il manque :

      une programmation de la hausse des dotations de bases aux laboratoires (qui rappelons-le ne sont pas des dotations automatiques mais attribuées dans un dialogue avec les établissements de tutelle des laboratoires après évaluation par les pairs),
      une programmation de la hausse de l’emploi de titulaires, dont un fort besoin d’emplois d’ingénieurs et techniciens.

      La réponse du gouvernement, qui sur ce dernier point répond par l’embauche d’agents contractuels et autres contrats précaires (hausse estimée à 15 000 dans l’annexe de la loi, soit 10% de hausse), n’est pas en phase avec les attentes de la communauté. Le Comité national s’est impliqué depuis février 2019 dans l’élaboration collective d’un diagnostic et de propositions pour la recherche. Les principales propositions qu’il a formulées sont à nouveau confirmées par ce sondage.

      https://www.c3n-cn.fr/sondageLPR

    • Note technique sur la programmation budgétaire

      Le projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030, portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur (LPR) –initialement loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) –sera examiné fin octobre au Sénat. Le gouvernement annonce un effort « exceptionnel », « sans précédent », de 25 milliards d’euros, en faveur de la recherche. Le projet de loi LPR s’accompagne d’un protocole d’accord « rémunérations et carrières 2021-2030 » décrit par la ministre F. Vidal comme rien moins que « le plus grand plan de revalorisations et de promotions des carrières scientifiques depuis des décennies ».Dans cette note technique, nous exposons la réalité de la programmation budgétaire de ce projet de loi, en examinant successivement : (1) le budget total programmé pour la recherche (programmes 150, 172 et 193 couverts par la LPR), (2) la part prévue pour l’Université (programme 150), (3) l’articulation au niveau budgétaire entre la LPR et la loi de réforme des retraites —telle qu’elle était prévue avant sa suspension temporaire, dans le contexte de sa reprise annoncée.

      http://rogueesr.fr/wp-content/uploads/2020/10/Note_programmation_budgetaire.pdf
      #budget

    • Info du budget LPR :

      Le projet de loi de finances 2021 apporte une preuve supplémentaire de l’insincérité budgétaire de la loi de programmation de la recherche. Du point de vue du ministère, les “crédits de la mission Enseignement Supérieur et Recherche du Projet de Loi de Finance ( #PLF2021) mentionnent une augmentation de 600 millions € sur les crédits du ministère et de 400 millions € pour la première marche de la #LoiRecherche.” Cependant, chacun peut vérifier dans le projet de loi de finance 2021 [] que les crédits de paiement de cette mission décroissent de 28,664 milliards € à 28,488 milliards €, soit -0,6%.

      Le rapport Rapin de la commission des finances du Sénat [*], déplore le jeu de bonneteau budgétaire du ministère, lié à la dette contractée par la France auprès de l’Agence spatiale européenne (ESA). Cette dette prise en compte, l’évolution budgétaire est évaluée à +104 millions € (+0,36%). Une fois l’inflation soustraite (estimée par l’INSEE à 0,7% en 2020), le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche baisse donc de 100 millions €, environ.

      En conséquence, ni le glissement vieillesse technicité (0,45% en moyenne), ni le plan de revalorisations et de promotions des carrières scientifiques dont s’enorgueillit le MESRI ne sont financés.

      [] page 211

      http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3360_projet-loi.pdf

      [*] page 30 et 31

      http://www.senat.fr/rap/a20-032/a20-0321.pdf

      Reçu via la mailing-list Rogueesr du 26.10.2020

    • Malgré le vote de la loi recherche, ses opposants ne désarment pas

      L’Assemblée a adopté la loi recherche mardi, mais n’a pas éteint la contestation. Depuis la ministre se retrouve face à un front syndical uni, des présidents d’universités étant sommés d’expliquer leur soutien à ce texte.

      Pas de répit pour Frédérique Vidal. Le vote de sa loi de programmation pour la recherche à l’Assemblée hier n’a pas éteint les revendications des chercheurs, bien au contraire.

      Mercredi matin, les organisations syndicales, toutes les organisations syndicales, ont boycotté la réunion du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elles « dénoncent la méthode employée par le gouvernement pour faire passer en force le texte de la loi de programmation de la recherche » et elles « demandent l’ouverture de négociations pour une autre loi de programmation et un plan pour l’emploi scientifique titulaire construits avec l’ensemble des acteurs et actrices de l’ESR ». Bref, la ministre est appelée à revoir sa copie.

      Les seuls soutiens de Frédérique Vidal dans l’élaboration de cette loi, les présidents des plus grosses universités sont aussi dans le viseur. La communauté leur demande de se positionner individuellement et publiquement sur le texte de loi. Ainsi, Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, a-t-il reçu un courrier de la part du Doyen de sa faculté de Droit, s’enquerant de son avis sur ce texte et sur la méthode suivie pour son élaboration. « Cette information influencera, à n’en point douter, le choix de nombreux membres de notre communauté universitaire dans la perspective prochaine des élections des conseils centraux », menace la lettre.

      L’Université de Strasbourg est membre de l’Udice, l’association des dix « grandes universités de recherche pluridisciplinaires françaises », qui a défendu la LPR et notamment l’article décrié ouvrant un nouveau mode de recrutement des enseignants-chercheurs dans le but « de recruter les meilleurs candidats aux postes d’enseignants-chercheurs ».

      Tout au long des débats autour de cette LPR le gouvernement et ses maigres soutiens ont joué cette musique. Le but de cette loi serait de permettre de recruter des stars, jettant ainsi le discrédit sur les personnes recrutées actuellement.

      Libération a discuté avec un chercheur français, répondant aux critères d’excellence du gouvernement. Sylvain Deville est lauréat en 2011 de la très réputée bourse du conseil européen de la recherche qui lui a octroyé 1,5 million d’euros sur 5 ans pour ses recherches sur les matériaux. Aujourd’hui directeur de recherche au CNRS, il est pourtant opposé à cette loi.

      « Depuis l’épuisement de mon financement ERC, je fais comme tout le monde, je dépose des demandes de financement partout. En quatre ans, je n’ai pu obtenir que deux bourses de thèses qui touchent à leur fin. Cette loi met l’accent sur les appels à projet comme mode de distribution des moyens. Il n’y a pas d’engagement sur les budgets pérennes ni sur l’emploi. Nous sommes les seuls fonctionnaires à qui on ne donne pas les moyens d’exercer leur métier une fois recruté, déplore-t-il. Pour ce chercheur « Les signaux envoyés par la loi sont très négatifs, nous le paierons à long terme. Il est de plus en plus difficile de convaincre les jeunes de se lancer dans une carrière scientifique. Ce que nous demandons, ce sont des financements pérennes et un horizon pas trop bouché pour ceux qui viennent après nous ».

      Un appel intersyndical est lancé pour le 24 novembre pour que la LPR ne soit pas appliquée.

      https://www.liberation.fr/sciences/2020/11/18/malgre-le-vote-de-la-loi-recherche-ses-opposants-ne-desarment-pas_1805944

  • Thread // La génération volée de #La_Réunion : Les #enfants_de_la_Creuse

    Je tiens à m’excuser d’avance si y’a des fautes, j’ai pas pu tout corriger. Et les rt sont appréciés, j’y ai mis du temps 😭
    J’ai pas su où le mettre dans le thread mais les familles d’accueil étaient bien évidemment payées pour accueillir les jeunes réunionnais. Bref let’s go
    On est en 1962. L’île est dans une situation socio-économique très tendue. La Réunion est considérée comme une île du tiers monde et les réunionnais vivent dans des conditions de précarité extrêmes.
    Ils habitent dans des cazes en tôle, la Réunion est en pleine explosion démographique, les revenus sont très faibles voir inexistant.

    Pendant ce temps, la France est au beau milieu des #trente_glorieuses et les campagnes se vident.

    #Michel_Debré (alors député de la Réunion) a une idée, avec l’aide du #Bureau_pour_le_développement_des_migrations_dans_les_départements_d’outre_mer (Le #Bumidom), il lance un plan massif de #repeuplement des #campagnes_métropolitaines.

    Dans les années 60, la plupart des réunionnais n’avaient pas eu l’occasion de s’instruirent et étaient illettrés.
    Pour la majorité des cas, Michel Debré envoyait des assistantes sociales dans les familles pauvres (souvent des familles nombreuses et/ou monoparentale).
    On leurs faisait miroiter une bonne situation pour leurs enfants, qu’ils iraient à l’école, qu’ils deviendraient médecins ou avocats, en bref que leurs vie seraient meilleure mais surtout, que les enfants reviendraient tous les ans.

    D’autres fois, les parents confiaient leurs enfants pour quelques mois à la D.A.S.S, le temps de se rétablir de maladies ou d’économiser un peu d’argent et à leurs retour, les enfants avaient disparus.

    Après ça, on amenait les enfants dans une #pouponnière de St Denis de la Réunion, là bas ils pouvaient rester des années avant qu’ils ne soient considérés comme « adoptables ». Ils pouvait être très jeunes (2/3 ans) comme un peu plus vieux (15/16 ans)

    On les mettait dans l’avion en direction d’Orly et là bas il y avait un #tri. Les enfants étaient placés dans des groupes vers le #Tarn, le #Gers, les #Pyrénées-Orientales, La #Lozère et la #Creuse.

    C’est ici que le cauchemar commence réellement.
    Arrivés en Métropole les enfants sont déclarés #pupilles_de_l’Etat alors même que la majorité avaient encore des parents à La Réunion.

    Les enfants envoyés en Creuse étaient transférés au #foyer_de_Guéret, selon les témoignages ils y avaient tellement de matelas par terre qu’il était difficile de passer.
    Les enfants sont directement couper de leurs cultures et n’ont plus le droit de parler créole.

    Et il y a de nouveau un tri : certaines filles sont envoyées chez les religieuses, les garçons les plus costauds sont envoyé dans les familles d’accueil et les autres peuvent continuer « l’école » (une professeur de l’époque a avouer qu’ils faisaient plus du gardiennage)

    [TW #esclavage, #torture, #viol]
    Je vous partage trois témoignages qui seront beaucoup plus parlants que tous les mots que je pourrais employer pour décrire leurs maux.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1273736383190962177/pu/vid/492x270/hKM1B9Wq7v_rmkJK.mp4?tag=10

    [Tw esclavage]

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1273736735973945346/pu/vid/750x406/fZDHi26kSeLrkD5o.mp4?tag=10

    [Tw torture]
    Celui là est vraiment très très dur, d’ailleurs je vous invite à regarder le témoignage en entier (le lien sera dans les sources plus bas)

    On estime que 15 à 20% des réunionnais exportés ont été victimes de #violences.
    Déjà à l’époque des voix se lèvent pour dénoncer cette injustice dans le journal Témoignages et même jusqu’en France métropolitaine dans Libération.

    Traduction de « mi ça va pas - mi ça va pas » au cas où y’en a qui ont pas compris : « J’y vais pas ! J’y vais pas ! »
    Les personnes qui osaient s’indigner de la situation étaient renvoyés à l’image du défunt Alix Hoair (je savais pas trop où mais fallait que je me mette ce grand monsieur quelque part)

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1273738986062852097/pu/vid/498x270/30Jk92A8U1_ysGH4.mp4?tag=10

    Il a été viré après avoir demandé plusieurs fois à ce que les enfants puissent rentrer en vacances sur leurs île.
    Aujourd’hui on sait que sur le bureau de Michel Debré il y avait des piles de dossiers qui démontraient que le programme était un échec.
    #Debré ou la définition même du négationnisme. Voici sa réponse à une lettre de #Pierre_Denoix (Directeur régional de la santé à l’époque) qui condamne la « #déportation » des réunionnais
    « [...] L’envoi des pupilles est une action marginale. Elle n’est pas moins forte utile pour des enfants dont l’avenir dans cette île est incertain. Et a donné au cours de ces dernières années les meilleurs résultats. »

    Le programme de déportation est arrêté en 1984 sous Mitterand, on estime que pendant ces 22 années 2150 enfants ont été ramenés dans les campagnes métropolitaines (ce chiffre est revu à la hausse très souvent).
    Que deviennent les ex mineure de la Creuse aujourd’hui ?

    Oh et for the culture : on dit « enfants de la Creuse » pour parler de tous les deportés même ceux qui étaient pas en Creuse. C’est parce que le premier réunionnais qui a porté plainte (Jean Jacques Martial) été en Creuse
    En 2002, un réunionnais Jean-Jacques Martial porte plainte contre l’Etat pour séquestration, maltraitance et déportation.
    (Achetez son livre.)

    Le 18 février 2014, grâce à #Ericka_Bareigts l’assemblée national reconnaît la #responsabilité_morale de la France.

    Le 18 Février 2016, une commission d’information et de recherche sur les enfants de la Creuse est ouverte. Le but est de mettre en lumière les détails de l’histoire.
    En 2019 et après deux ans d’enquête, la commission « d’un point de vu judiciaire » n’a pas pu « trouver d’éléments probatoires de rafles, de déportation, de vol d’enfants ». 🤡

    [Tw #suicide, hp]

    Beaucoup d’ex mineure de la Creuse (déjà a l’époque) se sont suicidés suite au traumatisme, énormément d’entres eux sont en hôpital psychiatrique et d’autres se sont retrouvés à la Rue.
    Nb : Les mineures de la Creuse avaient énormément de troubles (les adolescents par exemple faisaient encore pipi au lit)
    En 2013, une #statue à la #mémoire des enfants de la Creuse est érigé devant l’aéroport Roland Garros. On y voit une petite fille qui tiens une valise en étant tournée vers la mer. Selon Valérie Andanson (porte parole des enfants déracinés d’outre-mer) « ça signifie le départ »

    À l’heure où je vous parle beaucoup d’ex mineure de la Creuse n’ont toujours pas retrouvé leurs familles.
    //Fin du thread//
    Je tiens à dire qu’il y a énormément de détails dont je n’ai pas parlé sinon le thread aurait été trop long, je vous invite à checké les sources si vous voulez absolument tout savoir
    Je vous invite aussi à follow, je prépare d’autre thread du genre (coucou la stérilisation et l’avortement forcé des femmes qu’il y a eu pendant la période Debré, j’arrive pour vous)
    Sources : - mes connaissances personnelles oups
    – Les enfants de La Réunion un scandale d’Etat oublié :
    https://www.youtube.com/watch?v=pRRzeWyiAF0&feature=emb_logo


    – Le vol d’identité des enfants de la Creuse, le témoignage de Valérie Andanson :
    https://youtu.be/hRdiZGiapoU

    Une enfant de la Creuse témoigne brut :
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=75upsqKjQLQ&feature=emb_logo

    – Les enfants perdus de La Réunion :
    https://www.youtube.com/watch?v=dResl03P1oE&feature=emb_logo

    (Celui là me fait particulièrement mal au cœur)
    –Témoignage d’une enfant de la Creuse :
    https://www.youtube.com/watch?v=ni5WeHkaK5g&feature=emb_logo

    À ABSOLUMENT REGARDER.
    – « Loin... si Loin » : le débat - Guéret 21 juin 2017 :
    https://www.youtube.com/watch?v=-k1cghs7myA&feature=emb_logo

    – Interview d’#Alix_Hoair sur les enfants de La Creuse - Creuse 2003 :
    https://www.youtube.com/watch?v=aKnrlWRiGv8&feature=emb_logo

    J’ai oublié une autre source my bad (elle est pas si importante que ça mais quand même)
    –Remise du rapport sur les réunionnais de la Creuse :
    https://www.youtube.com/watch?v=UOVVzMA9V1M&feature=emb_logo

    Et aussi, regardez la #propagande de l’époque sur le foyer de Guéret :
    https://www.youtube.com/watch?v=O1pPdBK0U0A&feature=emb_logo

    https://threadreaderapp.com/thread/1273729717275951104.html
    https://twitter.com/ChildOfSeshat/status/1273729717275951104

    #France #colonialisme #enfants #enfance #enfants_volés #immigrés_de_force #Réunion #histoire #histoire_coloniale #DASS #adoption #créole #langue #violence

    ping @isskein @karine4 @reka

  • En cette journée des familles, focus sur l’adoption ! Que révèle le traitement de la couleur de peau par les institutions en charge de l’adoption ? #familles #adoption #enfants #racisme

    http://sms.hypotheses.org/10789

    « Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Eux… sont noirs ! »

    La farce est lancée. Le synopsis du film Il a déjà tes yeux tente d’appâter le spectateur en jouant sur l’incongruité supposée d’un agencement familial burlesque. Confier un enfant blanc à des parents noirs, a-t-on idée ? Encore une bêtise de fonctionnaires incompétents ; à croire qu’ils seraient aveugles… Ce film français, réalisé par Lucien Jean-Baptiste, sorti dans les salles en janvier 2017, a cumulé en quelques semaines plus d’un million d’entrées.

    Pourtant, derrière son apparente légèreté, il permet d’interroger sur le ton de l’humour ce qu’on peine trop souvent à voir : la force d’un ordre racial qui distribue les enfants sur une base phénotypique et agence les familles selon des hiérarchies établies. Mais comment comprendre ces différences ? Que révèle le traitement de la couleur par les institutions françaises en charge de la famille ? Et comment les sciences sociales peuvent-elles servir la critique utile et nécessaire de nos impensés raciaux ? (...)

  • La Nation de l’enfant unique

    Portée par une propagande massive, la politique de l’enfant unique en Chine a été appliquée de 1979 à 2015 avec intransigeance. Terrifiant les parents pendant plus de trois décennies, les sanctions et les punitions ont eu un impact désastreux sur le taux de natalité. Rompant le silence, les réalisatrices américaines Nanfu Wang et Jialing Zhang dévoilent le sort de dizaines de milliers d’enfants tués, abandonnés ou enlevés, ainsi que l’ampleur du traumatisme.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/56894_1

    #Chine #propagande #politique_de_l'enfant_unique #représentation #stérilisation_forcée #planning_familial #théâtre #art #avortement_forcé #violence #guerre_démographique #démographie #endoctrinement #déchets_médicaux #brutalité #sexisme #abandon #trafic_d'enfants #trafic_d'êtres_humains #orphelinat #adoption #programme_d'adoption_internationale #infanticide #patriotisme #nationalisme #impuissance #responsabilité #planification_familiale
    #film #film_documentaire #documentaire
    « Nous menons une #guerre_démographique » —> #Peng_Wang, artiste

    • "The Orphans of #Shao"

      The story started as a small notice on a remote Hunan government website detailing a lawsuit filed by families in a small Hunan village against the Family Planning Bureau in their area. While researching the Hunan scandal, we discovered this story of Family Planning confiscations in #Gaoping Village, #Shaoyang_City. After writing about the story in 2006 in the context of the Hunan scandal, we were contacted to cooperate on a Dutch documentary in 2008 about twelve families that lost their children to Family Planning officials. These children were sent to the Shaoyang orphanage, renamed “Shao” and adopted internationally.

      Now, the Chinese journalist that first broadcast the story inside China has published an in-depth book on the event, providing valuable background context to a story that has deep and profound implications to China’s international adoption program. “The Orphans of Shao” "consists of case studies that exemplify more than 35-year long-lasting policy in China, the One-Child Policy. Due to the effect that the National Law has created, Mr. Pang exposed the corrupted adoption system in China. The farmers in many villages are forced to fines that they cannot afford to pay so the officials take their children away. The officials then sell the children for a low price to government orphanages. The orphanages then put these children up for international adoptions and collect the high prices fees for these adoptions. The international adoptions are usually in Europe and in the United States. These families that adopted these children truly believe that the children are orphans. After their children were kidnapped by the officials, the parents embarked on a long and draining odyssey to recover them. After searching fruitlessly for many years, the heartbroken and desperate parents were on the verge of losing all hope."

      These stories must be heard, as painful as they are for most to read. Purchase of the book benefits “Women’s Rights in China,” an NGO dedicated to prevent such stories from happening again.


      http://research-china.blogspot.com/2014/10/the-orphans-of-shao.html
      #livre #Pang_Jiaoming

    • The Consequences Of One Child Nation

      The new documentary ONE CHILD NATION is Chinese-born filmmakers Nanfu Wang (HOOLIGAN SPARROW) and Jialing Zhang’s investigation into the human consequences of China’s One-Child Policy, and the hidden economic incentives that helped to fuel it. The One-Child Policy was written into China’s constitution in 1982 and was in effect until 2015. We spoke with director Nanfu Wang–who also served as the film’s producer, cinematographer, editor, and subject–in New York on July 24. ONE CHILD NATION, which won the U.S. Grand Jury Prize at the 2019 Sundance Film Festival, is now in theaters.

      Science & Film: In your film, you show how government propaganda encouraged people to adhere to the One-Child Policy for the good of the country. Why do you think that was such a persuasive argument?

      Nanfu Wang: For any people, any country, “Make America Great”… collectivism and altruism are ways of getting people to do things–patriotism especially. That’s the way a government makes people forget about their rights, forget about their individuality, and follow the national agenda.

      S&F: One of the shocking parts of ONE CHILD NATION is the revelation of how Chinese adoption agencies took advantage of the One-Child Policy. When and how did you learn about that?

      NW: I learned as we were making the film that something was happening around adoption and that children were being confiscated. Someone introduced me to journalist Jiaoming Pang’s book, The Orphans of Shao, which is about that. It was shocking. I didn’t know any of those things were happening in China. I think because the book was self-published by a very small non-profit organization there wasn’t much readership—even I hadn’t read it before I was making the film. What was even more shocking were the details. For example, there was a family whose first-born child was confiscated and adopted by an American family. There was no violation of the one-child policy [by the family]. The reason that they confiscated the first-born child goes back to when in rural areas when people get married they don’t register for marriage in the courthouse. For thousands of years, the Chinese tradition is that when you get married you have a banquet, two families in the village eat together, celebrate, and then you are officially married. Marriage law was new in the 1940s when the new China was established. In rural areas, a lot of people still don’t get a marriage certificate. So this couple got married that way: the whole village ate together, and they had their first son. Then the government came and said, you don’t have your official marriage certificate, your marriage is illegal, and therefore we are taking your child. That’s how their child was taken away and eventually got adopted here [in America].

      S&F: Do you think there was an economic incentive from the government to confiscate children?

      NW: All orphanages were state owned. When we met the [child] trafficker, he told us how the orphanages hired him. For the international adoption program to work there are several legal steps. Each adoptive family has to get a certificate saying this child was abandoned and is an official orphan. This certificate has to be stamped by the police. The trafficker told us that when he was hired he would get a stack of already stamped blank certificates which left the location out and the name blank; it was all blank paperwork that they made up and submitted.

      S&F: You interviewed one of the women who performed abortions. She said that even in retrospect she would probably do the same thing again. What was that interview like for you?

      NW: My co-director and I watched that and we both felt a lot of empathy towards her because we don’t see her as an evil person–the opposite. We wanted to make it clear that there is no perpetrator in this story; everyone is a victim. We wanted to make it clear the sympathy and empathy we felt for her. We also asked ourselves, what if we were her? What choices would we have made? When I was living in China before I left for the U.S., the last job I had was working at a university as a staffer and one aspect of my job was writing propaganda articles for the university. I aspired to be a good staffer. I aspired to be a good writer. I aspired to be seen as useful and a good worker, so that made me work really hard and be creative. If you are in the position of working for the government and you just want to be a good worker, very likely the person would do the work that is against their own morality simply because that was what they were told was the right thing to do. For someone who grew up in a country and educational system that taught that the collective is always above the individual, you believe that you can’t be selfish. So thinking about that, it’s likely that if I were her I would have made the same decisions. That was scary but definitely made us much more empathetic towards her.

      S&F: This makes me think about the Nazis and soldiers during World War II.

      NW: Similar. The ideology and mindset of following orders is all about how you make a good person do evil things.

      S&F: What do you think about the way that other countries are now talking about population control because of climate change?

      NW: It’s ironic. A lot of countries right now are saying that we have an overpopulation problem, which is true, but they are saying we should do a similar policy to China’s One-Child Policy. [In the film,] we wanted to show that the policy had huge consequences. It’s not up to the government to control how many children one can have. That’s basic human rights.

      I believe the Chinese leaders who initiated the policy thought, yeah let’s do this, this is a great policy. There were direct consequences: they knew that in order to enforce the policy they would have to use violence. But there were also indirect consequences. All of the consequences they hadn’t foreseen are showing up [now]: the aging society, the gender imbalance, and even the psychological trauma that generations are experiencing including the adopted children who are growing up and are going to become parents. That’s when they will truly reflect and want to know the answers to their own life stories.

      S&F: Have any government officials in China seen the film?

      NW: No, I don’t think they have.

      We showed the film in Hong Kong and it will be shown in Taiwan soon and some other Asian countries. In China, there was interest from an underground festival but we haven’t [pursued that] for a few reasons. We want to wait until the release is done here and see what we want to do.

      https://www.youtube.com/watch?v=gMcJVoLwyD0&feature=emb_logo


      http://www.scienceandfilm.org/articles/3240/the-consequences-of-one-child-nation

    • Dans le film documentaire, le travail artistique de Peng Wang est présenté... mais je ne trouve pas beaucoup d’informations sur internet.
      Voici ce que j’ai trouvé :

      “One Child Nation,” Reviewed : A Powerful Investigation of a Chinese Policy’s Personal Toll

      Wang interviews an artist, #Peng_Wang, who, two decades ago, was working on a project that involved garbage, and, as he rummaged through an alley where it was dumped, he found the discarded body of a female baby. He then looked at other dumping grounds and found many fetuses; he photographed them, and in some cases even brought them home and preserved them. As he described one corpse, an infant that seemed to be smiling, he imagined the meaning of that smile: “It’s as if he knew it’d be miserable to be alive in China, and he was happy to have avoided it.” For that matter, Wang interviews her own aunt and uncle, who describe in detail their abandonment of their own newborn daughter, nearly thirty years ago; the baby died in two days. (Wang also likens China’s policy of forced abortion to American restrictions on abortion—assimilating both countries’ policies to “the control of a woman’s body.”)

      Source https://www.newyorker.com/culture/the-front-row/one-child-nation-reviewed-a-powerful-investigation-of-a-chinese-policys-p

      –----------

      So it was that in Wild Field, Wang Peng’s Ruins (2010) and Grove Monument (2014) attracted the attention of the censors, as they counter-memorialised the aborted 400 million foetuses resulting from the One Child Policy. This was mainly directed at Han couples, who after 1978 were only allowed to have one child if the couple were residing in the countryside. This rule applied unless they had a girl who had reached seven years of age, in which case the couple were permitted to have another child. The One Child Policy was brutal, cruel and bloody. If the authorities discovered a pregnant woman who already had one or more children the government forced her to have an abortion, no matter what stage of the pregnancy, and had her permanently sterilised. The most cruel moment in the history of the One Child Policy was probably Zeng Zhaoqi’s “No children within 100 days (白日无孩运动)” policy, that is also known as the “Lambs Massacre.” This took place in the Guan and Shen counties of ShanDong province in 1991. No children were allowed to be born for 100 days (from 1 May to 10 August) and during that period any child, whether first or second in the family, was to be aborted.

      After some negotiation, Wang’s works were permitted but had to change their name to Life. The work originally named Grove Monument also had to be covered in fabric, because it was carved with the impacting words, “the spiritual monument of the children who died from the One Child Policy.” On the opening day of the exhibition the officials went one step further, forcing the gallery to remove the monument, leaving just the base. Ruins, a series of photographs of aborted foetuses left on rubbish dumps, were also removed and replaced by colourful scenery. While the Western artworld has become jaded with political art, incorporating risk into its own modes of art consumption, Chinese artists are working in a very different situation. Wang, one of the student protestors at Tiananmen Square, made these works because he had seen foetuses in a hospital rubbish bin during the time of the One Child Policy. His artist’s statement gives some sense of the mood with which many Chinese artists make work: “During the enforcement of 37 years One Child Policy, the distorted system has revealed the cruelty and ignorance of humanity, plus the long-term brain-washing education that make me feel nihilistic to life. The nihilistic feeling made me question the meaning of lives.”[10]

      Source : https://www.artlink.com.au/articles/4700/inhuman-flow-censorship-and-art-in-the-two-chinas

      #art #art_et_politique

    • « Jeune paysanne née au coeur de la Chine rurale, Meili est mariée à Kongzi, l’instituteur du village, lointain descendant de Confucius. Ensemble, ils ont une fille, mais Kongzi, qui veut à tout prix un fils pour poursuivre la lignée de sa célèbre famille, met à nouveau Meili enceinte, sans attendre la permission légale. Lorsque les agents de contrôle des naissances envahissent le village pour arrêter ceux qui ont transgressé les règles, père, mère et fille fuient vers le fleuve Yangtze. Ils commencent alors une longue cavale vers le Sud, à travers les paysages dévastés de la Chine, trouvant de menus travaux au passage, parfois réduits à mendier et obligés de se cacher des forces de l’ordre. Alors que le corps de Meili continue d’être pris d’assaut par son mari et que l’État cherche à le contrôler, elle se bat pour reprendre en main sa vie et celle de l’enfant à naître.
      Avec La route sombre, Ma Jian, célèbre dissident chinois, signe un roman bouleversant où la violence du contrôle social vous saisit de plein fouet. »

  • L’adoption internationale, « dans l’intérêt supérieur de l’enfant ? » | Kim Gun
    http://voixdebridee.over-blog.com/2020/03/presentation-l-adoption-internationale-dans-l-interet-superi

    L’image largement positive et non questionnée de l’adoption internationale, parfois doublée d’une approche morale et humanitaire, s’avère problématique lorsqu’elle empêche les adopté.es de penser l’adoption de manière critique. Déraciné.es de leur communauté d’origine, les adopté.es se retrouvent souvent seul.es à gérer leurs problématiques et donc dans l’incapacité d’exprimer une parole dissonante par rapport à leur entourage. C’est aussi une des raisons pour lesquelles la parole des adopté.es est encore invisibilisée ou méconnue. Source : Voix débridée

  • Cinq beaux livres pour enfants qui parlent d’#homoparentalité

    Expliquer l’homoparentalité aux enfants, qu’il s’agisse d’#adoption, de #GPA ou de #PMA, peut parfois sembler compliqué. C’est pourtant le défi que se sont donnés ces cinq petits #livres_illustrés, sélectionnés par TÊTU !


    https://tetu.com/2019/04/12/cinq-beaux-livres-pour-enfants-qui-parlent-dhomoparentalite/amp
    #livres #livres_pour_enfants #homosexualité #parentalité

  • Enfants volés d’Angleterre

    Au #Royaume-Uni, les #services_sociaux sont financièrement encouragés à retirer leurs enfants à des parents soupçonnés de #maltraitance ou jugés à l’avance incapables d’assumer leur rôle, à l’instar des mères célibataires ou des couples désargentés.

    Chaque année en Angleterre, les services sociaux retirent à leurs parents des dizaines de milliers d’enfants. Non que ces parents soient violents, maltraitants ou abusifs mais au motif qu’ils sont potentiellement dangereux pour leur progéniture. Ce sont le plus souvent des parents économiquement fragiles, précaires, des familles monoparentales. Autant de situations qui induisent, selon les services sociaux britanniques, un risque potentiel.

    Un tiers de ces enfants au moins serait retiré de manière totalement abusive. Dénoncé par #Ken_Loach dans son film #Lady_Bird, le scandale commence en 1989 lorsque #Margaret_Thatcher fait voter le Children Act qui introduit la notion de « #probabilité_de_faire_du_mal ». Pour enlever des enfants à leur famille, une simple #suspicion de #maltraitance_future, non avérée, suffit à enclencher une procédure à laquelle il est très difficile de se soustraire. La procédure est confiée aux autorités locales qui sont encouragées financièrement à retirer le plus d’enfants possible. Chaque comté reçoit des #quotas d’#adoption et si le quota n’est pas atteint, le #budget d’aide à l’enfance en est réduit d’autant.

    Ensuite la machine est encore plus infernale puisque parmi les enfants retirés, certains parfois dès leur naissance, des milliers sont confiés à des agences privées, parfois cotées en bourse, qui vont les faire adopter par des couples sans enfants.

    Régis et Gena ont été victimes de ce silencieux scandale. Ils racontent.

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/enfants-voles-dangleterre


    #enfants_volés #enfance #UK #Angleterre #audio #enfants #anticipation #Thatcher

    • Les Enfants volés d’Angleterre

      Au Royaume-Uni, les services sociaux sont financièrement encouragés à priver de leurs enfants des parents soupçonnés de maltraitance. Plus de deux millions d’enfants sont ainsi « fichés » par les services sociaux anglais et leurs parents, pris dans la tourmente d’une machine administrative devenue folle. Confiés dans un premier temps à des familles d’accueil, ces enfants « volés » sont proposés à l’adoption par des agences spécialisées, privatisées par David Cameron. Soumis à une obligation de silence, les parents légitimes, généralement démunis, n’ont ensuite aucune possibilité légale de retrouver un jour leurs enfants.


      http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/49439_1

      #film #documentaire #Pierre_Chassagnieux #Stéphanie_Thomas

    • Et effectivement, à (re)voir, le film de #Ken_Loach, #Ladybird...

      Maggie, sur la scène d’un karaoké, chante tandis que Jorge, un client admiratif, la regarde et l’écoute. Rassurée par la bienveillance de ce réfugié politique latino-américain, Maggie se confie. Elle est la mère célibataire de quatre enfants issus de pères différents, et reste encore cabossée par sa dernière relation avec un homme qui la battait. L’assistance publique, dont elle n’est que trop familière, finit par lui retirer la garde de ses enfants après qu’elle les a laissés seuls un soir où un incendie s’est déclaré. Mais pour une fois, elle a trouvé en Jorge un homme attentionné et qui ne la malmène pas. Lui l’écoute, ce que se refusent à faire les services sociaux. Maggie, qui semble avoir réussi à enrayer le cercle vicieux de la violence conjugale, reste enfermée dans une image négative aux yeux de l’assistance sociale qui refuse de lui rendre ses enfants. Ensemble Jorge et Maggie vont se battre pour récupérer leur dignité et le droit à fonder une famille…

      Notes : Ladybird est issu d’un fait divers découvert par Ken Loach grâce une correspondance avec une admiratrice inconnue. Cette dernière lui a confié son histoire, comment les services sociaux suite à un incendie lui ont retiré tour à tour ses six enfants. Le titre, lui, provient d’une comptine anglaise « Ladybird, Ladybird, va-t’en vite de chez toi, ta maison est en feu, et tes enfants s’en sont allés, tous sauf une, c’est la petite Ann, et elle s’est cachée sous, la poêle . »


      https://www.lacinetek.com/fr/tous-les-films/2463-ladybird-ken-loach-vod.html

    • Le film de ken Loach Ladybird a été réalisé il y a 25 ans. Mais il semble que l’Angleterre ne s’intéresse toujours pas au sort des enfants sauf à organiser leur trafic sexuel.

      #pédophilie #services_sociaux

      je signalais il y a quelques jours le dyptique documentaire de Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas sur ce sujet

      https://seenthis.net/messages/777819
      « Les enfants perdus d’Angleterre »
      et
      « Les enfants volés d’Angleterre »

      Le fait que ce #trafic_d'enfants soit étouffé avec interdiction aux journalistes d’évoquer ces #enlèvements est tout à fait hallucinant.

      La loi impose le silence aux parents et aux journalistes qui ne peuvent raconter leur drame sous peine de condamnations judiciaires.

      #liberté_de_la_presse
      #tabou #censure

      « C’est le business n°1 en Angleterre : voler les enfants. » rediffusion 15/nov/2016
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-15.04.2019-ITEMA_22036237-0.mp3

      Un enfant kidnappé par les services sociaux se vend 40.000€ sur internet

    • Pour te dire que tout est bien verrouillé le documentaire télévisé est interdit de visionnement en Angleterre (testé sur #TOR). Faut espérer que l’émission de France Culture traverse la manche.

    • Remarque qu’en tant que #mère_célibataire à deux reprises et en France j’ai été menacé de me faire retirer ma fille. Une fois par des policiers qui ont forcé ma porte en pleine nuit et une autre par le service hygiène et sécurité de la ville de Clichy auquel j’avais fait appel pour habitat indigne. A chaque fois, ces menaces ont été faites pour que je garde le silence sur leurs agissements illégaux.
      #guerre_aux_pauvres

  • Espagne : la droite offre de ne pas expulser les migrantes si elles font adopter leur bébé

    Cette proposition défendue par le #Parti_populaire espagnol fait scandale en Espagne, alors que les élections législatives se préparent.

    Un projet de loi qui fait scandale en Espagne. Le Parti populaire (conservateur) propose de retarder l’expulsion des #femmes_enceintes migrantes, si ces dernières consentent à abandonner leur bébé, rapporte El Pais.

    Une proposition que le parti espère pouvoir mettre en oeuvre en cas de victoire aux prochaines élections législatives. Selon son leader, Pablo Casado, la mesure viserait à lutter contre « l’hiver démographique » de l’Espagne qui fait face à une chute de sa natalité.

    L’agence EFE explique qu’une telle loi aurait pour but d’éviter aux migrantes souhaitant confier leur enfant à l’adoption d’être expulsées au cours de la procédure. Mais pour le Parti populaire, cette mesure serait loin de pouvoir servir de « bouclier » à toutes les femmes sans papier du pays, dans la mesure où elles seraient toujours expulsables après leur accouchement.

    Polémique sur les réseaux sociaux

    L’annonce de cette proposition a suscité une vive polémique en Espagne. « Sexiste. Raciste. Classiste. Il ne restait plus que ravisseurs d’enfants. Fascistes. Chaque démocrate doit voter à la prochaine élection pour empêcher cette foule de venir au pouvoir », s’est insurgé sur Twitter, à l’image de nombreux internautes, Ada Colau, la maire de Barcelone.

    Pour un autre internaute, cette proposition rappelle la dictature franquiste. « Le PP appelle les mères migrantes sans papiers à éviter temporairement leur expulsion en échange de l’adoption de leur enfant. C’est la version actuelle des fascistes qui, pendant des décennies, ont volé des milliers de bébés lors de la dictature », gronde-t-il.

    Une proposition inconstitutionnelle ?

    Selon Vladimir Núñez, un avocat spécialiste de l’immigration interrogé par El Pais, la proposition du PP pourrait être inconstitutionnelle. Celle-ci serait contraire à l’article 13 de la Constitution espagnole, qui garantit toutes les libertés publiques aux étrangers en Espagne.

    Face à la polémique, le leader du Parti populaire a finalement été contraint de réagir, qualifiant l’information de fake news. « Ce que propose le PP, est que les femmes enceintes qui décident de confier leur enfant à l’adoption se voient garantir la confidentialité et les mêmes droits, qu’elles soient régularisées ou non (...) Lorsque ces femmes décident de confier l’enfant pour adoption, la procédure de dénonciation de cette personne en situation irrégulière n’est pas engagée », a-t-il expliqué ce jeudi, rapporte El Norte de Castilla.

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-la-droite-offre-de-ne-pas-expulser-les-migrantes-si-elles-font-adop

    Une sorte de #bébé contre papiers !!!
    ça rappelle de sombres moments de l’#histoire espagnole... #franquisme

    #migrations #asile #adoption #placement #bébés #enfants #maternité #fascisme #régularisation #sans-papiers #bébés_volés #enfants_volés #grossesse

    Loi pensée contre la chute de #natalité
    #démographie #natalisme

    via @Filippo_Furri

    ping @isskein

  • #blockchain game should focus more on ‘game’ than ‘blockchain’
    https://hackernoon.com/blockchain-game-should-focus-more-on-game-than-blockchain-403899608053?s

    Blockchain #games Should Focus More on ‘Game’ than ‘Blockchain’The common belief amongst prominent thought leaders and investors in blockchain is that games will lead to mass #adoption of blockchain technology. Much has been promised, with the CEO & Partner of Hashed, Simon Kim, asserting that “The Blockchain Game World Is Our Oyster.” Mass adoption has become a holy grail for blockchain projects, as eliminating the profit taking middlemen leaves no other alternative business model that they can thrive upon.While I do believe that internet of reality will come with blockchain technology, I also see a problem with the way current blockchain games are approaching the problem. Instead of focusing on the core problem that traditional gaming has solved for the masses, the solutions suggested by (...)

    #game-development #investment

  • Earning #crypto > Crypto
    https://hackernoon.com/earning-crypto-crypto-3a998963d0d1?source=rss----3a8144eabfe3---4

    The days of disruption, radical token models, value capture theses and spreading crypto gospel to anyone who will listen are over. Make room for #blockchain transformation, value creation and #adoption. Maturation is a good thing.Despite the shift, what was once the cypherpunk’s vision of the future — an internet of value, sovereignty, privacy and micro-payments — is still within our reach. The ICO model was tragically flawed. New business and social coordination models were sold ahead of the technology and cultural shifts. Token engineering value capture was hamstrung by the limitations of early cryptonetworks (try computing anything on-chain). However, nothing trumps the blaring noise of our crypto gospel choir than the average Internet user.They don’t care about sound money policy, (...)

    #user-experience #cryptocurrency

  • #blockchain #usability #checklist
    https://hackernoon.com/blockchain-usability-checklist-5c5e1409183d?source=rss----3a8144eabfe3--

    How have blockchains become more usable starting from the protocol layer and surrounding infrastructure.Figure: Usability ChecklistTo help censorship resistant, immutable, and permissionless blockchains gain wide spread market #adoption, a lot of changes have to be made. Every individual layer of the ecosystem needs to become more usable from the base protocol to the end-user interface. These layers must leverage the unique properties of blockchain for meaningful adoption to occur. Because what’s the point of using a censorship resistant blockchain if the interface is censoring?Today is the first piece in a series of posts detailing blockchain usability for the different blockchain layers (that we have made up completely, mildly modelled after the OSI model). Here we will focus on the (...)

    #user-experience

  • #blockchain #adoption Could Be Closer Than We Think
    https://hackernoon.com/blockchain-adoption-could-be-closer-than-we-think-e68bebaebca4?source=rs

    What does it mean when we say blockchain adoption? In 2017, it was all about how initial-coin-offering could disrupt the traditional means financing or fundraising. Couple that with astronomical growth in all major cryptocurrencies, everyone was over the moon with their investments in this coin and that coin.Then came 2018, the year that has been dubbed Crypto Winter. There were panic, tears and disgusts raging in both the retail camp and institutions. It was apparent on social media. Anyone who had invested in late 2017, would be underwater in their investments. As quickly as it came, the hype was gone and talks of getting rich from Crypto died (or rather postponed).The focus shifted from making money to the adoption of the underlying #technology: Blockchain. In 2017/early 2018, any (...)

    #regulation #blockchain-adoption

  • En #Bosnie, Ajnas se bat pour les #enfants de la #honte

    En #Bosnie-Herzégovine, on les appelle les « #enfants_invisibles ». Ce sont les bébés nés de viols commis pendant la guerre de Yougoslavie – par des soldats ennemis, mais aussi par des Casques bleus. Ajna Jusic est l’un de ces enfants de la honte, qui seraient entre 2 000 et 4 000 dans le pays...

    La jeune femme, à qui la mère a longtemps caché sa véritable histoire, lutte aujourd’hui pour faire reconnaître ces personnes, discriminées par la société, comme victimes de guerre officielles.

    https://www.arte.tv/fr/videos/079474-003-A/arte-regards
    #guerre #histoire #ex-Yougoslavie #viols #viols_de_guerre #femmes #invisibilité #discriminations #égalité_de_traitement #victimes_de_guerre #préjugés #rejet #insultes #adoption #exclusion #traumatisme #culpabilisation #stigmatisation #santé_mentale #reportage #documentaire #film

    Les mots très forts de Ajna Jusic :

    « Les dégâts causés par la guerre n’ont pas de nationalité, ni d’ethnie. Le viol n’a rien à voir avec la nationalité, c’est une expérience traumatisante et c’est comme tel qu’il faut le traiter »

    #nationalisme

  • What Will It Take for Worldwide #bitcoin #adoption ?
    https://hackernoon.com/what-will-it-take-for-worldwide-bitcoin-adoption-5b17943c174c?source=rss

    I find it odd that even now, in late-2018, a lot of regular people you meet still think of bitcoin as some sort of vapourware or fad from the past. I guess being constantly surrounded by crypto information makes it hard for us bitcoiners to relate back to the average crowd.In a bitcoiner’s mind there is no doubt that, after nearly 10 years, bitcoin is now a certain part of our global financial system and a certain part of everyday life.But to the wider public, bitcoin is not.How can we change this? How can we raise the awareness among the wider public and make people understand what bitcoin stands for and what are those important advantages that have allowed bitcoin to survive and flourish?The truth is, it is hard.Cypherpunks, libertarians, and sovereign individuals aside, for most people (...)

    #cryptocurrency #mainstream #fiat-crisis

  • Pourquoi nos enfants ne nous appartiennent pas

    Pour le plus grand bonheur des marchands de tests génétiques, pas un jour ne se passe sans que quelque média nous donne à voir un enfant conçu par #PMA à la recherche de son vrai père, entendons par là ce père biologique que fût le donneur de spermatozoïdes. Si le langage courant désigne de vrais pères c’est que en creux les autres seraient des faux. Les autres, ces parents non biologiques qui se sont occupés de l’éducation, seraient donc des fakes, comme dirait l’époux de Brigitte. Voilà donc réintroduite dans notre techno société une hiérarchie inattendue. Ne nous étonnons pas dès lors du peu de critiques face par exemple aux propos de Sylvie Vartan dénonçant le testament de Johnny comme ayant désavantagé les enfants issus de son « propre sang » au profit d’enfants adoptés. Tout se passe comme si l’enfant biologique avait quelque chose de plus et méritait mieux qu’un enfant adopté.

    Aboutissement momentané de cette soif de classification, citons la politique scandaleuse d’un dirigeant d’un centre d‘#adoption, lequel réservait les enfants qu’il jugeait typiques aux couples adoptifs hétérosexuels et ceux qu’il jugeait atypiques aux couples adoptifs homosexuels. Puisque déjà il est admis qu’il y a les vrais enfants et les faux, cet homme s’était contenté de considérer que, parmi les faux, il y avait encore les typiques et les atypiques [1]. En parfaite cohérence avec cette histoire de transmission de son sang, une autre qualité est venue s’ajouter à l’enfant biologique ; puisqu’on lui a transmis son sang il serait plus à soi qu’un enfant non biologique. Tous ces éléments expliquent pourquoi, que l’on soit catholique pratiquant ou lesbienne radicale, athée, musulman ou juif, on peut également vouloir son enfant vrai issu de son sang à soi. On peut penser que ce désir soit naturel, mais que dire de l’argumentaire qui le soutient ?

    Ce désir de posséder « son enfant « est un désir ancien, par exemple au moyen âge on pensait que le patrimoine se transmettait intégralement par le sang et la semence du père. Ainsi « le sang bleu » qualifiait-il la noblesse. On croyait que l’identification parents/enfants était obligatoirement inscrite dans l’injection du liquide masculin dans le la matrice féminine considérée comme un réceptacle passif. Par conséquent toute la société s’organisait autour de la filiation légitime, de la pureté du lignage et de la transmission de la propriété. Toute sortes de concepts qui, comme on l’a vu dans un précédent article, ont consolidés le patriarcat. La version technologique de cette pensée féodale remplace le sang par la molécule d’ADN, désignée comme porteuse du patrimoine génétique...

    Soit dit en passant ce retour dans le passé coïncide avec celui d‘un discours sur les racines ou la défense des traditions, car ici encore nous touchons à la question de l’identité et du développement des sentiments narcissiques et xénophobes. Comme le dit cette publicité pour Gentest, une marque de test génétiques :

    « Le fait de connaître sa propre origine est un besoin humain de base. Les tests ADN offrent des outils fiables et précis pour la recherche de vos racines. »

    Pourtant, depuis les expériences de K. Lorenz nous savons que l’identification parent/enfant n’est pas une question de transmission biologique mais de proximité, c’est ce que les éthologistes ont désigné par l’imprégnation. Citons l’exemple le plus connu et que tout le monde peut trouver sur Wikipédia, celui des oisons (petit de l’oie) « qui, peu après l’éclosion, suivent le premier objet mobile qu’ils voient : il se crée un lien indéfectible avec cet objet qu’il conserve indéfiniment, d’où le terme d’empreinte. Cet objet est l’objet d’approche, puis de contact (ou de recherche de contact) qui provoque un bien-être, un apaisement et une réduction du stress du petit ».

    Si on parle de nature, il faut alors dire que le lien parental est absolument indépendant du lien biologique et qu’il est d’autant plus fort que l’adulte est proche de l’enfant. Ceci explique que tous les cas peuvent exister, que le monde animal nous offre des exemples aussi nobles que celui d’adoptions d’orphelins par la collectivité animale, fût elle d’une espèce différente, que les supposés liens biologiques ne sont pas corrélés aux liens affectifs et enfin pourquoi Johnny a déshérité ses « vrais » enfants au profit d’enfants adoptés.

    Par conséquent dans une famille, comme plus largement à l’intérieur d’un groupe d’individus, les relations de propriété sont toujours des relations construites par l’ordre sociétal alors qu’en réalité les relations entre les êtres vivants, entre hommes et femmes, entre adultes et enfants, n’ont pour seule base naturelle que les liens sentimentaux. Ainsi, et contrairement à ce que nous assène la propagande, l’être vivant a-t-il plus besoin d’affection, d’amitié ou d’amour que de connaître ses racines.

    Un petit pas pour l’humanité un grand pas vers le #transhumanisme

    Jusqu’à il n’y a pas très longtemps les droits étaient de nature sociale, droit à la santé, droit au travail, droit au logement, droit à l’éducation. Ce n’est que récemment que sont apparus des droits sociétaux, droit à l’adoption et droit au mariage pour tous... Ici le fait nouveau, est que le droit à l’enfant biologique, n’est pas simplement un droit sociétal, il ne va pas concerner qu’un coup de tampon d’une administration quelconque c’est un #droit_physiologique soutenu par un désir légitimé par la supposé supériorité de l’enfant biologique sur l’enfant non biologique. Ceci nous indique vers quoi la société post-moderne, de plus en plus inégalitaire sur le plan social, tend à s’organiser. Un droit physiologique est un droit qui va concerner un état physiologique, qui est un état soumis à des limites naturelles (état qu’il faut absolument différencier d’un état pathologique dont le champ juridique reste le droit à la santé), être enceinte ou être âgé, ce sont des états physiologiques.

    Chez l’être humain dans des conditions naturelles on ne peut pas procréer en dessous ou en dessus d’un certain âge, pas plus qu’on ne peut enfanter si on est de sexe masculin, mais la science peut maintenant nous « libérer » de telles limites, comme c’est la cas pour des mères qui ont passé l’âge de la ménopause ou comme cela pourrait l’être avec un utérus masculin. Il n’est pas nouveau que les avancées scientifiques permettent de défier la nature, c’est même là leur rôle historique. Mais, jusqu’à récemment, ce type de défi était contenu par un débat. Au long des siècles le mythe prométhéen, le « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » de Rabelais et les grandes questions écologiques furent autant d’illustrations d’une saine méfiance de l’homme vis avis de ses propres réalisations. Cette réflexion absolument salutaire cours le risque d’être neutralisée par la force de la loi.

    Avec le droit à l’enfant biologique, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous pourrions voir s’inscrire en tant que Droit la possibilité automatique de pouvoir utiliser des ressources technologiques existantes pour dépasser nos limites physiologiques. Autant dire qu’on ouvre ainsi la porte à la légalisation de bien d’autres fantasmes. Pour rester dans le domaine du droit à l’enfant biologique, ce droit sera extensible à d’autres exigences. On ne voit pas en quoi une fois ce droit entériné il ne serait pas soumis aux évolutions jurisprudentielles telles que le droit à un enfant en bonne santé avec par suite le choix d’autres critères quand à sa beauté ou à son intelligence... Toutes choses à la portée du marché du génome humain. [2]

    [1] Adoption : en Seine-Maritime, les « enfants dont personne ne veut » réservés aux couples gayshttp://www.leparisien.fr/societe/des-couples-homosexuels-veulent-adopter-en-seine-maritime-uniquement-pour

    [2] http://www.lepoint.fr/science/connor-premier-bebe-aux-genes-parfaits-30-07-2013-1709829_25.php

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°160 sept.-oct. 2018
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article929

  • I bambini di #Bjelave: un caso ancora aperto

    Durante l’assedio 46 bambini dell’orfanotrofio di Sarajevo vennero accolti in Italia. Non tutti erano orfani e nonostante questo, non sono stati rimpatriati ma dati in adozione. Alcuni dei genitori biologici li hanno cercati per anni. Un’intervista all’attivista per i diritti umani Jagoda Savić, che dal 2000 si sta occupando del caso.

    Lei si è occupata di un caso che anni fa ha sollevato parecchia attenzione: quella dei bambini dell’orfanotrofio di Sarajevo che durante la guerra sono stati accolti in Italia, ma invece di tornare in Bosnia sono stati dati in adozione.

    Dal punto di vista giuridico, a prima vista, tutto pare ben fatto e invece non lo è. Vale la pena ricordare tutta questa storia non perché si possa cambiare qualcosa, visto che le adozioni sono state portate a termine e non si può più far niente. Ma perché può fungere da utilissima lezione per i giuristi italiani sugli errori che sono stati fatti in una procedura di adozione internazionale che ha coinvolto bambini profughi, un paese in guerra e con un lungo e difficile periodo post-conflitto.

    Come mai ha iniziato ad occuparsene?

    Mi sono trovata coinvolta in questa storia nel 2000, quando Uzeir Kahvić padre di Sedina che faceva parte di quel gruppo di bambini, è venuto nell’ufficio della mia organizzazione non governativa «SOS – telefon» (Telefono azzurro) nella quale ci occupavamo di lotta alla violenza domestica ma anche di altri casi di bisogno legato a situazioni familiari difficili. Ci ha chiesto di aiutarlo a trovare la figlia dopo anni che ci provava invano da solo. Ho cominciato quindi a raccogliere informazioni e ho ricostruito la storia che inizia nel lontano 1992 e che si è rivelata molto complessa.

    Che cosa è accaduto nel 1992?

    Da Sarajevo, città già sotto assedio da tre mesi, il 18 luglio 1992 è partito un convoglio di 67 bambini tra i quali 46 tra orfani e minori con situazioni disagiate che stavano all’orfanotrofio «#Ljubica_Ivezić» (ndr: che nel 1997 ha cambiato nome in «#Dječiji_dom_Bjelave»). La loro partenza era stata decisa per portarli in luoghi sicuri.: la città veniva bombardata ogni giorno, mancavano luce, acqua e cibo. Il centro accoglieva anche neonati e bambini molto piccoli e non si riusciva ad assicurare loro minime condizioni di vita. Per cui sulla bontà del trasferimento in Italia non vi è alcun dubbio. Sono arrivati in autobus fino a Spalato sulla costa croata e poi via mare hanno raggiunto Ancona.

    Dove sono stati portati e chi li ha presi in carico?

    All’arrivo in Italia i bambini dell’orfanotrofio sono stati divisi in due gruppi: i 35 con età inferiore ai 10 anni di età sono stati portati al «Centro Mamma Rita» di Monza, mentre 11 sono finiti al centro estivo «Santa Maria» di Bellaria Igea Marina (ndr: in provincia di Rimini, ora si chiama «Casa vacanze San Giuseppe») gestiti dalle suore. I bambini sono poi rimasti qui degli anni invece che tornare dopo pochi mesi come si era pensato, a causa del prolungarsi della guerra in Bosnia.

    Una delle questioni problematiche che è emersa durante le nostre ricerche è che tra le autorità bosniache e italiane non è stato siglato alcun documento che regolasse i termini dell’accoglienza, come ad esempio il tempo di permanenza in Italia, i doveri di chi prendeva in carico i minori e i diritti di questi ultimi. Per cui all’arrivo i bambini sono stati messi subito sotto la giurisdizione del Tribunale per i Minorenni di Milano.

    Perché alla fine della guerra i bambini non sono tornati a Sarajevo?

    So che tra il 1995 e il 1996 si sono recati in Italia sia il rappresentante dell’organizzazione Prva «Dječija ambasada Međaši» (Prima Ambasciata dei bambini Međaši) Duško Tomić che aveva organizzato il convoglio, sia l’allora direttore dell’orfanotrofio di Sarajevo, Amir Zelić per avere informazioni sui bambini e chiederne il ritorno. Mi ha raccontato Amir Zelić che le autorità italiane avevano ritenuto che in Bosnia Erzegovina non ci fossero ancora le condizioni per farli rientrare.

    In seguito sono stati dati in affido a famiglie italiane ed è stata avviata la procedura per l’adottabilità. A questo punto cosa è accaduto tra Italia e Bosnia?

    Qui è cominciato il primo «scontro», se parliamo di prese di posizione e giochi di rimpallo delle responsabilità su quello che è successo poi, tra l’Italia e la Bosnia Ezegovina.

    Secondo i documenti da me visionati, il 27 giugno del 1996 il Dipartimento della protezione sociale presso il Consiglio dei Ministri, poi approvato dalla Commissione centrale per le adozioni internazionali e pubblicato l’8 luglio 1996, è stato deciso che tutti i bambini del gruppo bosniaco sarebbero stati sottoposti alla procedura di adottabilità presso la giurisdizione di competenza locale e cioè il Tribunale dei minorenni di Milano.

    Intanto in Bosnia Erzegovina il 24 aprile del 1996 il governo ha ratificato, su indicazione del Ministero per le politiche sociali, rifugiati e sfollati, il «Programma integrale per la tutela dei bambini profughi senza genitori dall’Italia alla BiH» che prevedeva il rientro dei minori entro il giugno successivo. Il testo del Programma è stato poi inoltrato, con lettera del Ministero degli Affari esteri bosniaco al Consolato di Bosnia Erzegovina a Milano, il 25 aprile.

    I due documenti emessi da Italia e Bosnia sono però innanzitutto opposti: lo stato bosniaco ha trattato il problema considerando il gruppo nel suo insieme, mentre le autorità italiane ha trattato i bambini caso per caso e così ha proseguito. Inoltre, allora non abbiamo ottenuto di poter accedere ai documenti protocollati dalle autorità italiane, perché eravamo troppo «piccoli» e deboli... Per cui non ho scoperto se il documento bosniaco è stato consegnato nei tempi richiesti alle autorità italiane, perché ci sono tre settimane di differenza tra la data in cui è stato redatto il documento bosniaco e la data in cui il Consiglio italiano ha preso la sua posizione.

    Solo nel 2007 è emerso dal rapporto redatto dal Gruppo di esperti del Consiglio dei ministri della BiH, costituitosi nel 2005 per indagare su questo caso, che il Consolato bosniaco a Milano tra aprile e giugno 1996 non era stato in grado di tradurre il Programma.

    A questo proposito c’è un punto che voglio sottolineare. Per parte italiana sono state eccessive le pretese nei confronti di un paese nascente, appena uscito dalla guerra, che ancora doveva impostare e creare un sistema funzionante di gestione dell’amministrazione pubblica. Un paese che non aveva i minimi presupposti per poter proseguire con le procedure richieste per legge al paese di origine di bambini sottoposti ad adozione internazionale.

    L’Italia si è comportata con il nostro paese come se avesse a che fare con un qualsiasi altro stato europeo come la Fancia o la Germania. Ha avviato procedure delicate senza invece controllare e monitorare che in Bosnia le procedure venissero eseguite a dovere. E’ stato il più grave errore per parte italiana, sebbene non l’unico.

    Quali altri?

    Prima di tutto, alcuni bambini sono stati dati in adozione senza che nel fascicolo giudiziario ci fosse il loro certificato di nascita. Questo significa che ad esempio, nel caso di due minori, Vedrana Hastor e Dejan Goljanin, la procedura di adottabilità è stata avviata dal Tribunale milanese con questi nomi ma all’anagrafe bosniaca sono iscritti con altri nomi.

    Poi, c’è la questione della rogatoria internazionale, che è l’atto basilare della procedura di adozione internazionale, dove il genitore biologico deve rispondere se vuole riavere il proprio figlio o se vuole abbandonarlo e darlo in adozione. L’Italia ha mandato una prima una nota verbale e poi alcune successive con le quali ha sollecitato le autorità bosniache ad ottenere risposte. Ma le rogatorie – posso parlare per i casi su cui ho indagato – non sono mai arrivate ai genitori e le risposte di questi non sono ovviamente mai arrivate in Italia. Per cui dopo 5 anni di attesa, il Tribunale di Milano ha emesso le sentenze di adozione.

    Questo «gioco» delle rogatorie rappresenta un altro punto importante: il Tribunale dei minorenni di Milano sulla spedizione delle rogatorie internazionali e le autorità bosniache per la parte relativa al ricevimento delle stesse. Questi due «giochi» hanno provocato un distacco ingiusto tra i genitori biologici e i loro figli, violando il diritto delle due parti di potersi esprimersi in merito.

    D’altronde sappiamo che per legge, in base alla Convenzione dell’Aja recepita dall’Italia nel 1998, sono previsti casi estremi in cui si può procedere all’adozione in assenza del consenso dei genitori.

    Sì ma il fatto, non indifferente, è che alcune rogatorie contenevano degli errori. Posso parlare solo per i casi su cui sono riuscita ad ottenere informazioni certe e copie di documenti, sebbene dopo che per anni ci è stato impedito di accedervi.

    Una delle rogatorie è stata spedita nel paese sbagliato: accanto al nome e alla città di residenza del genitore c’è scritta la sigla «Ex Yu», quando invece si tratta di una località (Loznica) che si trova in Serbia e non in Bosnia Erzegovina. Con quella sigla «Ex Yu», come sapete inesistente già da anni, la rogatoria è stata spedita in Bosnia - paese che all’epoca aveva tanti conflitti con la Serbia - e non è stata rispedita al mittente.

    La seconda è stata spedita a una madre defunta da anni, oltre che al padre in vita. E questo nonostante sul fascicolo di questa bimba, nell’anamnesi sociale e familiare che viene allegata ad ogni procedura di adottabilità rilasciata dai servizi preposti, c’era scritto chiaramente che la madre si era suicidata subito dopo il parto. Parliamo del caso di Uzeir Kahvić ed è un dato di cui il giudice del tribunale milanese doveva essere a conoscenza.

    La terza rogatoria è stata spedita a una persona inesistente e lo spiego meglio con nomi inventati: la madre si chiama Maria Ricci e il padre si chiama Alberto Della Costa. Il nome del genitore al quale è stata mandata la rogatoria è «Maria Alberto», quindi un destinatario composto da due nomi propri senza alcun cognome.

    E le autorità bosniache?

    Abbiamo indagato, per quanto è stato possibile, anche rispetto ai passi giuridici fatti o meno in Bosnia. Abbiamo trovato conferma che un gruppo di rogatorie sono state ricevute dal Ministero affari esteri bosniaco e da qui regolamente spedite al Ministero per gli affari civili di BiH che in quel momento era competente per occuparsi del problema.

    Per le restanti rogatorie non ci è stata fornita questa prova. Abbiamo chiesto anche al Dipartimento che si occupava di rifugiati, sfollati e quindi di adozioni che stava sotto al Ministero per gli affari civili di BiH. Ci hanno risposto ufficialmente e per iscritto che negli archivi la documentazione non esisteva. Quindi in quel momento non siamo riusciti a verificare se il Ministero affari civili bosniaco aveva o meno trasmesso ai livelli più bassi le rogatorie arrivate dall’Italia.

    Ma non è finita qui. Ci siamo poi rivolti al livello amministrativo di livello più basso, cioè al Ministero per gli affari sociali della Federazione di BiH, dunque di una delle due entità in cui è diviso il paese. Appellandoci alla legge sul libero accesso alle informazioni abbiamo chiesto di accedere all’archivio, ma dall’archivio ci hanno risposto – mentendo, come abbiamo scoperto dopo - che non avevano alcuna documentazione.

    Non ci siamo dati per vinti e ci siamo rivolti all’ufficio del Ministro federale per gli affari sociali. Dopo anni, ci hanno rilasciato un documento incontrovertibile: vi sono indicati i nomi della Commissione che controlla la consegna della documentazione, con tanto di nomi e firme dei membri, timbro e allegato l’elenco di tutti i file che erano stati depositati all’archivio. E’ da questo elenco che abbiamo scoperto che, la prima volta, all’archivio ci avevano mentito.

    Quindi la complessità amministrativa del paese, frammentata e a più livelli, non ha facilitato una procedura regolare e ha reso molto difficile scoprire i fatti.

    Non avendo potuto accedere agli archivi di tutti i livelli, non possiamo sapere se per parte bosniaca c’è stata premeditazione o se si è trattato solo di una situazione di caos dovuta al periodo di transizione del dopoguerra. A questo proposito, voglio ricordare che ci siamo rivolti anche a livello cantonale (ndr: la Federazione di Bosnia Erzegovina è divisa in 10 cantoni e questi in numerose municipalità). Ma purtroppo, dato che già al livello «superiore» – quello federale - non avevamo ottenuto alcuna informazione sul ricevimento delle rogatorie arrivate dall’Italia, non ci sono state fornite informazioni nemmeno dai Centri sociali per gli affari sociali dei Cantoni diversi in cui risiedevano i genitori.

    Posso solo dire che tra i genitori con cui man mano sono entrata in contatto diretto, nessuno ha ricevuto la rogatoria eccetto in un caso, dove i genitori erano deceduti e la nonna di un bimbo ha dichiarato di averla ricevuta.

    Quanti bambini sono stati dati in adozione?

    In base alle informazioni di cui dispongo sono 16. Perché alcuni, nel corso della procedura di adottabilità, hanno superato i 18 anni di età. Alcuni sono riusciti ad entrare in contatto con le famiglie di origine, altri non l’hanno voluto, altri ancora non sanno che le famiglie di origine li stanno cercando.

    Il risultato, purtroppo, è che dei bambini bosniaci non hanno più fatto ritorno nel loro luogo d’origine e hanno perso contatti con la famiglia. E’ stato creato un distacco artificiale tra i genitori biologici e i figli, e questi ultimi si sono convinti che i genitori avessero deciso di abbandonarli.

    Lo posso dire perché ho seguito diversi casi oltre a quello di Uzeir Kahvić e ne sto seguendo un altro di cui sono venuta a conoscenza nel 2015. Un padre che, com’è stato per Uzeir, da 22 anni sta cercando suo figlio arrivato in Italia con quel convoglio del 1992. Ma questa è un’altra lunga storia.

    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Bosnia-Erzegovina/I-bambini-di-Bjelave-un-caso-ancora-aperto-189911
    #orphelins (mais pas tous, justement, c’est la question de l’article) #adoption #guerre #conflits #enfants #enfance #histoire #ex-Yougoslavie #Bosnie-Herzégovine #Sarajevo #Italie #orphelinat