• Jonathan sur twitter à propos des 180000 vols à vide de la #Lufthansa

    Tout le monde RT ce tweet avec un petit commentaire sarcastique du style : « Et surtout n’oubliez pas de fermer le robinet pendant que vous vous brossez les dents ! ».

    Sauf que ce ne sont pas les règles européennes qui sont aberrantes, c’est le détournement qu’en fait Lufthansa.

    Les ubuesques décollages à vide pour ne pas perdre les créneaux aériens
    https://video.twimg.com/amplify_video/1478991506602090496/vid/640x360/ssSa1csdQlWOVsdE.mp4?tag=14

    Le nombre de pistes étant limité dans les #aéroports, un certain nombre de créneaux de décollage / d’atterrissage (slots) sont mis à disposition de chaque compagnie. En Europe ces slots ne sont pas vendus, ils sont attribués en fonction de critères différents dans chaque pays.

    La réglementation européenne impose en revanche qu’un slot attribué à une compagnie soit utilisé à au moins 80 % de sa capacité. En dessous de ce seuil, le slot revient à son gestionnaire (la #Cohor en France), qui le réattribuera à une compagnie concurrente en manque de slots.

    C’est à mon avis (je ne suis pas un professionnel du secteur) la façon la plus juste et efficiente de gérer ces slots. Cela évite que certaines compagnies les monopolisent en vue d’un usage futur, cherchent à évincer un concurrent d’un aéroport, ou qu’elles se livrent à des « trafics » de slots (c’est quand même le cas dans les faits pour ce point, mais ça reste négligeable).

    Une chose à savoir : le fait de programmer un vol sur un slot puis de l’annuler compte comme une utilisation du slot.

    L’idée derrière sûrement est que la compagnie n’est pas responsable des aléas (météorologiques notamment). J’ai cru comprendre que l’annulation d’un vol à la dernière minute n’entraînait pas la facturation du slot par son gestionnaire, mais je n’en ai pas trouvé de confirmation.

    Pour vous donner une idée de la criticité des slots pour les compagnies aériennes : il arrive régulièrement qu’une petite compagnie soit rachetée par une plus grosse pour… ses slots.
    Pas de slots, pas de décollage, pas billets à vendre.

    Pendant la crise du #COVID, le #trafic_aérien ayant été fortement réduit, l’#Europe a abaissé le seuil de 80 % à 50 %, notamment pour éviter que les compagnies effectuent des vols à vide, des vols sans passagers dont le but est uniquement d’utiliser un slot afin de ne pas le perdre.

    Contrairement à ce qu’on lit ici et là, le seuil est TOUJOURS à 50 %.

    Mais alors quel est le problème qui force la Lufthansa à effectuer des vols à vide ? Ou plutôt à annoncer à grand renfort de tambours et trompettes (oui je parle comme un vieux) qu’elle va faire voler des avions à vide ?

    Il fait comprendre une chose : #Lufthansa_Group, la maison mère de Lufthansa, est un monstre. Troisième plus grosse compagnie aérienne du monde, 36 milliards de dollars de CA en 2019 (vs 27 pour le groupe Air France-KLM), 140 000 employés, autour de 600 appareils (j’ai compté à l’arrache). Pour une boîte de cette taille les slots sont CRUCIAUX et la moindre secousse économique / sanitaire peut faire très mal.

    Niveau européen, le trafic aérien ayant plus ou moins retrouvé un niveau normal, des discussions sont en cours pour savoir si le seuil doit être relevé, et à quel niveau.
    Et Lufthansa cherche simplement à faire pression sur ces discussions, via l’opinion publique, via les médias.

    À l’ère de l’écologie et des réseaux, quoi de mieux que d’annoncer 18 000 vols à vide dans le ciel européen à des citoyens consternés devant la bêtise de cette règle de la méchante Europe ?

    Encore une règle inventée par une bande de bureaucrates complètement déconnectés des réalités de la vie.

    Sauf que Lufthansa se fout un peu de notre gueule : en plus de l’abaissement du seuil d’utilisation des slots, il existe une règle de non-utilisation justifiée des créneaux qui s’applique sur demande de la compagnie pour tout ce qui est durcissement des règles sanitaires (confinements, quarantaines…), même pour les cas de baisse de fréquentation d’une ligne en raison du contexte sanitaire.

    Ce que veut Lufthansa c’est bien évidemment conserver un maximum de slots sans pour autant effectuer un maximum de vols, mais aussi éventuellement créer un petit électrochoc dans l’opinion publique afin que le seuil ne soit jamais remonté, ou pas aussi haut.

    Et ça à la limite, ça ne me choque pas. C’est leur business, ils font du #lobbying, très bien pour eux.

    Ce qui est très énervant en revanche, c’est les médias qui ont quasiment TOUS relayés la #communication_anxiogène et simpliste de Lufthansa sans aucune once de recul, sans jamais se demander si peut-être par hasard ce ne serait pas de l’esbroufe pour faire pression sur la #commission_européenne et l’#IATA (aéroports). C’est ce genre de chose qui crée de l’#europhobie, tout le monde le sait depuis 25 ans, mais rien à faire, ça ne change pas.

    Je ne vous parle même pas du ministre des transports belge, manifestement incompétent, qui joue le jeu de Lufthansa en demandant un changement des règles européennes (qu’il ne maîtrise visiblement pas).

    https://twitter.com/TehHarry/status/1479399461147262982

  • Réponse du collège de ma grande auquel je veux prêter un capteur de CO2 : refus d’accepter mon prêt d’un capteur dans une classe tant que toutes les classes ne peuvent pas être équipées. Nan mais merde.

    Il m’informe qu’il n’a pas eu de retour des collectivités territoriales concernant le financement de capteurs pour toutes les classes et que cela représente un budget conséquent. La cantine a bien été équipée. Les salles de classe sont aérées a chaque intercours.

    Dans l’attente d’un financement, il ne lui paraît pas envisageable de n’équiper que certaines classes, il précise que si cela doit se faire dans les mois qui viennent, toutes les classes seront concernées.

    Je ne sais plus quoi dire/faire.

    • Dans les faq du ministère, il y a une partie « Les capteurs CO2 sont-ils recommandés ? », qui répond par la positive et précise :

      Utilisé durant une ou deux journées dans une classe, un capteur CO2 mobile permet à l’enseignant d’identifier à quelles fréquence et durée il est nécessaire d’aérer la classe, et d’adapter les pratiques d’aération [...].

      Donc c’est pas censé forcément être un capteur par classe (évidemment ils ne veulent pas en fournir autant) mais un capteur qui tourne pour se rendre compte de quoi faire.
      Et à la fin ça dit :

      La fabrication de capteurs en milieu scolaire [ah ah] ainsi que l’implication des représentants des élèves [les parents sympas] sont encouragées.

      Mais tu peux peut-être aussi directement le filer à un.e prof de ta fille que ça intéresse, qui n’a pas forcément à en référer à son principal.

    • je plussoie, il est possible de réaliser des mesures dans diverses circonstances de durée, de nombre de bipèdes, d’activité, d’ouverture de fenêtre ou autre dans plusieurs lieux pour déterminer des procédures spécifiques, plutôt que de se servir à chaque endroit d’un détecteur comme signal d’alarme aération ou évacuation (les modèles à lampe vert orange rouge).
      C’est d’ailleurs ainsi qu’il faut procéder pour évaluer avant installation les besoins en lampes UV-C, filtres Hepa.

      C’est sioux. Mais une fois que l’on a vérifié des pratiques usages efficaces (pas « ouvrir 10 mn toutes les heures » comme dit à la télé), on y arrive. Exemple, une grande salle dont la jauge a été limitée à 200 là ou quatre fois plus tient et dont on sait après l’avoir mesuré que si on ouvre toutes les portes anti-panique de tous cotés, l’air sera renouvelé.. c’est la misère, ça gaspille l’air chauffé précédemment, et en ce moment il fait froid. mais si on tient à ce qu’on fait (pas de la garderie pour l’économie), on trouve des solutions, même contraignantes et bancales de réduction des risques.

      mieux vaut un bippeur qui rappelle des temps d’aération prédéterminés, y compris avec les filtres à air, qui font du bruit (enfin en vrai les gros trucs chers sont programmables en intensité de filttration, plages de temps, et souvent connectés, parfois avec un instrument de mesure pour alerter)

      à l’école, ce serait aussi efficace d’utiliser les locaux qui sont grands (cantines, gymnase) pour y donner des cours par rotation, histoire que les élèves puissent venir au moins une fois ou deux dans la semaine si visio et que le dédoublement de classes limite les possibilités.

      qu’est-ce qui empêche qu’une partie des profs et autres personnels, parents utilisent pas les cours de récré pour échanger des infos et décider des choses. une minorité qui sache être utile et convaincante peut suffire à assurer un accord tacite au delà d’elle. et ensuite jouer des bouts de bras de fer avec les diverses autorités pour faire autoriser, avoir du fric.

      argument « scolaire » la réduction des risques, c’est un apprentissage fondamental vu la période, mêler élèves et parents à la chose ça sur fait de l’effet (co-construction), et ça a des effets ailleurs, hors l’école (ce qui serait pas du luxe !)

      edit : la mairie sera sensible à une demande de capteurs effectués par des parents (avec exemples locaux à la clé)

      #Covid-19 #réduction_des risques #aération #école Détecteurs_de_co2 (bribes de) #santé_communautaire

    • Ah oui, merci, bonne idée ; je viens donc de répondre à la prof principale, pour proposer que le capteur tourne entre les classes, ce qui résout le problème de l’égalité. (Encore que cette histoire d’égalité me semble totalement incohérente ici : une des classes de 4e du collège de ma grande est fermée pour cause de Covid, et là la question de l’égalité entre les classes ne se pose plus du tout.)

    • De mon côté, je l’utilise pour évaluer la qualité de l’aération « naturelle », et l’effet des méthodes correctives. Une fois le bilan réalisé, on peut mettre au point une stratégie pour chaque salle. D’autant qu’un unique capteur dans une salle, ça ne fait que mesurer la concentration dans un point précis de la pièce. En fonction de l’emplacement, la concentration va évoluer différemment et les mesures correctives seront plus ou moins efficaces. Bref, on peut juste voir ça comme le « canari dans la mine ». Mais on peut aussi l’utiliser comme outil de mise au point.

  • Practical Indicators for Risk of Airborne Transmission in Shared Indoor Environments and Their Application to COVID-19 Outbreaks
    https://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/acs.est.1c06531

    ABSTRACT: Some infectious diseases, including COVID-19, can undergo airborne transmission. This may happen at close proximity, but as time indoors increases, infections can occur in shared room air despite distancing. We propose two indicators of infection risk for this situation, that is, relative risk parameter (Hr) and risk parameter (H). They combine the key factors that control airborne disease transmission indoors: virus-containing aerosol generation rate, breathing flow rate, masking and its quality, ventilation and aerosol-removal rates, number of occupants, and duration of exposure. COVID-19 outbreaks show a clear trend that is consistent with airborne infection and enable recommendations to minimize transmission risk. Transmission in typical prepandemic indoor spaces is highly sensitive to mitigation efforts. Previous outbreaks of measles, influenza, and tuberculosis were also assessed. Measles outbreaks occur at much lower risk parameter values than COVID-19, while tuberculosis outbreaks are observed at higher risk parameter values. Because both diseases are accepted as airborne, the fact that #COVID-19 is less contagious than measles does not rule out airborne transmission. It is important that future outbreak reports include information on masking, ventilation and aerosol-removal rates, number of occupants, and duration of exposure, to investigate airborne transmission.

    #aérosols #masques #ventilation #mesures_de_mitigation

  • #Covid-19 : à l’#université, la crainte d’une contamination massive pendant les examens

    A quelques heures du début des épreuves, lundi 3 janvier, les déclarations inquiètes se sont succédé, par centaines, sur les réseaux sociaux, ponctuées d’une conclusion des plus anxiogènes : même positifs au SARS-CoV-2, une majorité d’#étudiants se rendront à leurs partiels plutôt que d’apparaître comme défaillants.

    Les établissements, soumis au respect d’une circulaire publiée dans la foulée des déclarations de la ministre, avisent en fonction de leurs ressources propres et de la configuration de leurs locaux. A l’université Claude-Bernard Lyon-I, 15 000 masques #FFP2 sont mis à disposition des étudiants, distribués au début de chaque épreuve. « Nous en recommanderons par la suite », précise le service de communication.

    Un exemple isolé, alors que la plupart ne peuvent engager de telles dépenses. A Sciences Po Toulouse, Jérémy Nollet a surveillé une épreuve dans un amphithéâtre rempli à demi-jauge, lundi matin. « J’ai ouvert les portes sur les couloirs où il n’y a pas vraiment de circulation d’air, témoigne le maître de conférences. Y avait-il un purificateur d’air ou un test sur le niveau de CO2 ? Je n’en sais rien. »
     
    Pétitions pour un report des épreuves

    Un peu partout, les pétitions fleurissent pour demander le report des partiels ou leur bascule à distance. Comme à Aix-Marseille Université, où les cours seront dispensés à distance tout le mois de janvier afin de libérer des salles et de permettre la tenue des épreuves sur table, ce qui suscite l’incompréhension des 2 800 étudiants signataires. « Des contaminations vont avoir lieu durant ces examens. N’oublions pas que nous côtoyons nous aussi des personnes à risque et que nous pourrions mettre leur vie en danger », écrivent-ils.

    Saisi en appel par un étudiant du centre de préparation au concours de la haute fonction publique de Paris-I Panthéon-Sorbonne, le Conseil d’Etat a jugé, dimanche 2 janvier, que les étudiants peuvent passer leurs examens en présentiel, car ils appartiennent à une classe d’âge dont le taux de vaccination est supérieur à 90 % et qu’ils pourront composer dans des conditions permettant le respect des règles de distanciation [wtf, ndc] . « Ce chiffre est critiquable puisqu’il ne prend pas en compte la troisième dose, observe Amine Elbahi, le requérant, qui s’interroge : Quid de l’accès aux autotests, conformément à la circulaire gouvernementale ? Quid de l’#aération des amphithéâtres dépourvus de fenêtres ? »
     
    Session de substitution

    Avec l’assouplissement des contraintes annoncé dimanche 2 janvier par le ministre de la santé, Olivier Véran, les cas contacts dont le schéma vaccinal est complet se voient libres de leurs mouvements, a fortiori à la fac, où aucun test négatif n’est exigé avant de pénétrer dans un amphithéâtre – contrairement aux règles qui prévalent pour le reste de la population cas contact (un test négatif puis un autotest à J + 2 et J + 4). [...]

    –--------------

    Il faut « modifier l’organisation des examens de janvier dans les universités » Collectif

    (...) des examens, c’est-à-dire de la réunion de centaines d’étudiants dans des amphithéâtres souvent mal aérés, qui parfois n’ont pas de fenêtres et ne peuvent compter, dans la situation actuelle, que sur une ventilation mécanique contrôlée (VMC), qui n’a pas été conçue pour assurer l’aération. A l’heure où le taux d’incidence dans la tranche des 20-29 ans s’approche de 2000, la situation dans laquelle vont se retrouver les #enseignants et les étudiants pose question.

    https://justpaste.it/6rjj9

    #école

    bon, covidisairborne, ça commence à se savoir, à suivre

    • Pour dégrossir un peu le terrain :

      Fil de discussion : Comment rendre l’air des salles de classe plus sûr ?
      Tout ce que vous devez savoir sur les filtres HEPA, les moniteurs de CO2 et la ventilation. Contenu : idées de base ; comment faire avec des liens vers des ressources ; avertissements ; liens vers des études / preuves (que j’ajouterai car cela prend plus de temps) 1/.
      Les maladies respiratoires transmises par l’air (TB, Covid, etc.) sont toutes transmises de la même manière : l’agent pathogène se trouve dans de minuscules particules que nous expirons / dégageons en parlant. Elles sont suffisamment petites pour rester dans l’air comme de la fumée ; vous en recevez davantage si vous êtes plus près, mais finalement toute la pièce est enfumée 2/.
      Les gens les respirent et sont infectés. D’autres particules sont émises en parlant, en criant ou en chantant. Comme le virus se trouve dans ces mêmes particules, la variante du covid ne compte pas. nature.com/articles/s4159... 3/ Image
      Donc, si nous pouvons empêcher les gens de respirer les particules respiratoires d’une personne infectée, nous pouvons empêcher la propagation des maladies par voie aérienne. Il existe 4 moyens d’y parvenir : les masques, l’air frais (ventilation), le filtrage (HEPA) et la stérilisation de l’air (UV) 4/.
      Les masques sont bons. Bleu ("chirurgical") > tissu > rien. Ils empêchent principalement le porteur d’infecter involontairement d’autres personnes, donc il est bon que tout le monde en porte. (Empêche les particules d’entrer dans l’air par la bouche ou le nez). Les FFP2 / FFP3 bien ajustés sont encore mieux, ils protègent également l’utilisateur et peuvent être portés à nouveau.
      Déroulement disponible sur Thread Reader

      https://twitter.com/trishgreenhalgh/status/1477606074001801218?s=20

      5/
      Cependant, les masques, bien qu’importants, ne sont pas suffisants pour de longues périodes de temps dans une même pièce (comme dans les écoles) et ne peuvent pas être portés pour manger et boire. De plus, il n’y a pas de masques dans les écoles primaires (élémentaires) du Royaume-Uni et ils ne constituent pas une (bonne) solution à long terme. Donc... 6/
      Deuxième option, expulser l’ancien air rempli de particules expirées avec de l’air frais ("ventilation") - mécaniquement par les conduits du bâtiment, ou naturellement en ouvrant une fenêtre. 7/
      La ventilation des fenêtres dépend du temps et peut être difficile à évaluer. Pour savoir si l’on a besoin de plus d’air frais, nous utilisons le CO2 pour estimer la quantité de particules respiratoires accumulées dans l’air (difficile à mesurer) - nous expirons les deux, et ils sont tous deux éliminés par la ventilation.
      8/
      L’air frais extérieur contient 400 ppm de CO2 (réchauffement de la planète !). Au-dessus de 800 ppm, >1% de l’air de la pièce a été expiré, il faut donc faire entrer de l’air frais en ouvrant les fenêtres. Un coup d’air rapide pour se rafraîchir s’il fait trop froid pour laisser les fenêtres ouvertes. D’autres bons conseils :
      Déroulement disponible sur Thread Reader
      covidstraighttalk.org/indoorwindtunn... 9/
      Soufflerie intérieure - COVID Straight Talk
      https://covidstraighttalk.org/indoorwindtunnel
      Si vous avez une ventilation mécanique dans le bâtiment (beaucoup d’universités et d’écoles récentes en ont une), vérifiez que la personne qui gère votre bâtiment l’a réglée pour maximiser l’air frais (pas « recyclé »). Vous pouvez également vérifier que tout est en ordre avec un moniteur de CO2. 10/
      Si vous ne pouvez pas obtenir suffisamment d’air frais (vous ne pouvez pas ouvrir suffisamment les fenêtres / il fait trop froid) et que le CO2 est généralement supérieur à 1200 ppm à la fin du cours, vous pouvez également filtrer les aérosols infectieux présents dans l’air. Faites-le avec un HEPA ("high efficiency particulate air [filter]"). 11/
      De nombreux « purificateurs d’air » domestiques sont HEPA. Il s’agit de boîtiers portables de la taille d’une poubelle, qui aspirent l’air par les côtés et soufflent l’air filtré par le haut. Il en faut 2 ou 3 par classe, répartis un peu partout (voir plus loin). [NB : ils n’éliminent pas le CO2, donc les moniteurs de CO2 ne montrent pas l’avantage du HEPA.] 12/ Image
      HEPA est une technologie bien établie, qui élimine toutes les particules de 0,1 à 10 microns, ce qui inclut les particules expirées porteuses de maladies transmises par l’air (ainsi que le pollen, la fumée, la pollution particulaire, etc.) "Le filtre HEPA H13 élimine 99,95 % des particules de 14 à 10 microns.
      Comprendre les filtres Hepa
      https://www.cibsejournal.com/technical/understanding-hepa-filters
      Ce site utile trouve des purificateurs d’air HEPA commerciaux et calcule le nombre nécessaire pour votre salle de classe (avec des explications supplémentaires) cleanairstars.com/hepafilters/ 14/
      Unité typique £50-£200 variant dans la quantité d’air filtré que vous obtenez. (Mon appareil ci-dessus a été réduit à 35 £)
      Filtres HEPA, Clean Air Stars
      Le choix d’un filtre HEPA (air) peut être déroutant, mais ce n’est pas nécessaire.
      https://cleanairstars.com/hepafilters
      Remarque : les modèles officiellement recommandés par le gouvernement britannique sont Dyson et Camfil, mais ils coûtent ££ pour l’air pur qu’ils fournissent. Les seules choses qui comptent sont le taux d’air pur (CADR), le coût et le fait qu’ils ne soient pas trop bruyants (la ressource ci-dessus inclut cela). Il est donc préférable d’avoir plusieurs unités moins chères dans la pièce. 15/
      Dernière option : la lumière ultraviolette tue les virus dans les particules en suspension dans l’air : à la lumière du soleil, ou dans des unités installées à l’intérieur (largement utilisées pour la rougeole et la tuberculose) cibsejournal.com/technical/lead... Nécessite une installation spécialisée et des plafonds élevés (pour la sécurité) mais convient aux grandes pièces (cantines, gymnases) 16/
      Lumière d’avant-garde : assurer une utilisation efficace de la technologie UV dans les bâtiments
      https://www.cibsejournal.com/technical/leading-light-ensuring-effective-use-of-uv-technology-in-buildings
      Avec des taux de covidités élevés, il faut de l’air pur et des masques. En cas de face à face sans masque, la ventilation / HEPA / UV n’arrêtera pas l’infection : si vous êtes en face d’un fumeur, une fenêtre ouverte ne sera pas d’une grande aide s’il vous souffle de la fumée au visage. Les masques (en particulier les FFP2) assurent cette protection 17/.
      17/
      L’air frais, propre ou stérilisé est extrêmement efficace pour réduire la transmission et fonctionne sur toutes les variantes, ainsi que sur d’autres maladies infectieuses transmises par l’air. C’est un bon investissement à long terme, et c’est aussi très faisable. Finançons-le et faisons-le. /FIN
      Mise en garde : l’air pur est une couche supplémentaire. Face à face sans masque = risque encore élevé (surtout en intérieur). La distanciation est également utile (comme dans l’analogie avec le fumeur). Et sans la distance ou les masques, l’air pur peut encore faire la différence, par exemple en infectant seulement 1 ou 2 camarades de classe, et non 10. Mais ce n’est pas une solution miracle.
      Conseils sur le positionnement de vos unités HEPA

      https://twitter.com/adsquires/status/1478354191584268288?s=20

      Preuves d’efficacité dans les écoles et autres environnements (à compléter)
      Déroulement disponible sur Thread Reader
      Dépliant disponible sur Thread Reader
      Déployer disponible sur Thread Reader

      https://twitter.com/dgurdasani1/status/1477630293314084876?s=20

      https://twitter.com/peter_systems/status/1478813926892650499?s=20

      Limitations politiques / pratiques (c’est pourquoi je n’ai pas inclus) mais je suis d’accord avec cela :

      https://twitter.com/mjb302/status/1478812431828799490?s=20

      Comment calculer la quantité d’air pur (par personne) que vous obtenez déjà par la ventilation en utilisant votre capteur de CO2 (et donc la quantité d’air que vous devez compenser en utilisant un HEPA).

      https://twitter.com/adsquires/status/1470677561629974537?t=tsRAaJOyL0irf7zqteqzFg&s=19

      Vous pouvez avoir des fenêtres ouvertes ET un HEPA. En fait, vous devriez faire les deux, si vos fenêtres ne fournissent pas assez d’air frais. C’est ce que dit @mjb302, qui participe à l’étude @AAirDStudy sur les HEPA à l’hôpital Addenbrookes de Cambridge.

      https://twitter.com/mjb302/status/1478840081658130439?t=BDi0tA52yc1hnbEnlxgn0A&s=19

      Vous pouvez trouver des unités HEPA sur Amazon (ou d’autres magasins). Recherchez « purificateur d’air HEPA » et cherchez « True HEPA » ou « H13 HEPA ». Ne prenez pas ceux avec ozone / ioniseur. Ne tenez pas compte de la surface de la pièce indiquée, recherchez le taux de diffusion d’air pur (CADR) et le niveau de bruit (dBA). Utilisez ensuite
      Filtres HEPA, étoiles de l’air pur
      Choisir un filtre HEPA (air) peut être déroutant, mais ce n’est pas forcément le cas.
      https://cleanairstars.com/hepafilters
      Vous envisagez de passer au FFP2 ? Faites-le ! Il s’agit de ces masques (légèrement plus épais, généralement blancs, photo ci-dessous). 1 £ chacun (en paquet de 10), chacun dure des semaines. Mon expérience en matière de port pour les conférences : aussi confortable que le coton, et apparemment plus facile à entendre aussi :

      https://twitter.com/BethBromley10/status/1478851131656835078?s=20

      Que sont les masques FFP2, obligatoires dans certains pays européens ?
      Ces masques de haute qualité réduisent considérablement la transmission du covid-19.
      https://www.economist.com/the-economist-explains/2021/12/16/what-are-ffp2-masks-mandatory-in-some-european-countries
      La ventilation des fenêtres peut être améliorée en plaçant des ventilateurs dans les fenêtres qui soufflent de l’air frais et de l’air vicié. Une équipe allemande est allée plus loin en développant un système de conduits à bas prix que vous pouvez fabriquer pour moins de 200 £ à partir de composants courants provenant de magasins de bricolage.

      https://twitter.com/Paul_Briley/status/1478859676309676032?t=aJ3nYVsBewil3HQWGhm-6Q&s=19

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

  • Orthodoxy, illusio, and playing the scientific game: a Bourdieusian analysis of infection control science in the #COVID-19 pandemic https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/articles/PMC8474098/#__ffn_sectitle

    Scientific and policy bodies’ failure to acknowledge and act on the evidence base for airborne transmission of SARS-CoV-2 in a timely way is both a mystery and a scandal. In this study, we applied theories from #Bourdieu to address the question, “How was a partial and partisan scientific account of #SARS-CoV-2 #transmission constructed and maintained, leading to widespread imposition of infection control policies which de-emphasised airborne transmission?”.

    #déni #aéroportage #aérosols

  • La scène tu la connais, hein ? Tu rentres dans une petite boutique, où il n’y avait aucun client, et là le·la vendeur·se enfile ostensiblement son masque pour t’accueillir. Genre il·elle prend soin de ta santé. Parce que les aérosols ne se matérialisent dans l’espace qu’à partir du moment où il y a un client dans la pièce.

    À la réflexion, ma question c’est : est-ce qu’il t’est arrivé d’entrer dans un magasin vide, et que ça ne se passe pas comme ça ? Tu imagines le truc de dingue : entrer dans un magasin vide, et constater que la personne là-dedans avait gardé son masque ?

    C’est, évidemment, le même petit commerce qui hurlait à la concurrence déloyale pendant les confinements, et qui te jure ses grands dieux que c’est pas chez eux que les gens se contaminent. Parce qu’ils remettent le masque pile poil quand tu franchis la porte du magasin. En janvier 2022.

    • on disait SBAM sourire bonjour merci au revoir, et trois bricoles de plus en cas de besoin de répondre ou vendre. masque bonjour merci au revoir c’est ach’te moins cool.

      on a appris à croire aux fomites et aux #goutelettes. depuis, rien. à part l’ultime concession « aérez c’est pas mal ». sans argument appropriable aucun, sinon, comment continuer en l’état transports écoles travail masques dehors ?

      cherch. étude lexicographique sur la presse depuis 2020 pour trouver des occurrences des mots aérosol.s ou aérosolisation : chez les responsables politiques actuels ou potentiels.

      j’arrive plus à rentrer dans les magoss, soit c’est un circuit plus où moins connu où je débranche la logique - focalise sur le produit, gars !- pour pas que ça tourne mal, soit j’en regarde douze de l’extérieur avant de décider sinon je me vois me transformer (ou pas !) évangéliste imprécateur de la rationalité des courants d’air et tout le toutim des masques ou bien je cherche des astuces pour faire passer un minimum d’entente des choses ouvertement ou en contrebande pour ne pas juste prendre en pleine gueule les apprentissages actuels, où l’obscurantisme se permet d’être en même temps insultant façon télé gouvernement et commercialement poli.

      sinon, je sais pas ce qu’en pense la famille des vitrines mais il manque beaucoup de courants d’air dans les magasins.

    • En magasin, il nous est arrivé d’entamer une telle discussion.

      Souvenir. Le gars, derrière son rideau en plastique, sans son masque, pouvait donc postillonner sur la charcuterie tranquillou, mais il nous expliquait que tout allait bien, on était tous protégés, il y avait le rideau transparent en plastique.

      Nan, en fait, ça donne lieu à des discussions tellement gênantes, pour l’intelligence des uns et des autres, que de mon côté, j’ai pris le parti de porter mon FFP2 quand je le juge utile, et je tâche de me foutre de ce que les autres font. Au risque, parfois, de me faire regarder bizarrement, dans la rue, quand je ne porte pas mon masque alors que le gouvernement a dit qu’il fallait le porter.

    • L’autre anecdote qui me vient, rapport à l’incommunicabilité, c’est le jour où on me sort une connerie sur les vaccins qui servent à rien, et que je rappelle que le vaccin contre la polio, dans la famille on aurait bien aimé qu’il existe plus tôt (on a un oncle qui a vécu une vie bien compliquée du fait de la polio, attrapée au moment de la sortie du vaccin). Immédiatement, on me répond que je suis un terroriste intellectuel. J’ai fermé ma gueule. Aucune raison de discuter quand la discussion dévie de la sorte. Je porte mon masque et je les laisse mener leur vie dans leur coin. C’est pas drôle, c’est la famille. Mais quand ils virent barrés de la sorte, c’est juste épuisant.

      Ah... J’ai un collègue, il a passé le Nouvel An en famille avec du monde. Ils sont tous les 4 avec le covid, sans aucune idée de ce qu’il faut faire. La petite dernière est à priori négative, donc ils doivent l’envoyer à l’école, mais eux deux sont positifs... Le protocole il dit qu’elle doit aller à l’école. Mais euh... Seconde fois que je lis un truc de ce genre. Le bon sens semble l’emporter cette fois. Mais. Euh.

  • Covid-19 à l’école : tests, capteurs CO2... le protocole sanitaire dévoilé par Jean-Michel Blanquer - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-a-lecole-tests-capteurs-co2-le-protocole-sanitaire-devoile-par-j

    Par Thomas Poupeau et Pierre Maurer
    Le 2 janvier 2022 à 16h21

    EXCLUSIF. Alors que le variant Omicron impacte fortement les plus jeunes, le ministre de l’Éducation nationale nous dévoile le nouveau protocole pour la rentrée du lundi 3 janvier. Désormais, si un cas positif au Covid est détecté dans une classe, tous les autres élèves devront faire trois tests en quatre jours pour rester à l’école.

    Via Twitter
    https://twitter.com/CMarcandier/status/1477681621537013766

    Donc pour avoir les dernières infos sur la rentrée scolaire on s’abonne au Parisien ????? (Ce n’est pas le journal que j’incrimine, il vit de ses abonnés, mais le ministre. C’est juste dingue, cette méthode).

    On parle bien, dans un article exclusif du dimanche 2 janvier à 16h21, du protocole sanitaire de la rentrée du lundi 3 janvier à 08h00.

    #paywall #foutage_de_gueule

    • Qu’est-ce qui change dans le protocole sanitaire à l’#école pour cette rentrée ?

      JEAN-MICHEL BLANQUER. La situation est particulière car nous avons un nouveau variant très contaminant. Dès ce lundi, à l’#école_primaire, nous renforçons notre politique de « #contact-tracing ». Elle passera par la multiplication des tests et la participation des familles à ce dispositif fondé sur la responsabilisation [dont ne relève pas la fourniture publique de FFP2, ndc] .

      En quoi consiste-t-elle ?

      On part de ce qui se fait déjà : dès l’apparition d’un cas positif dans une classe, tous les élèves doivent faire un test antigénique ou PCR [faux, dans le secondaire,seuls les élèves ayant été en contact proche sans mesures barrières, sont, théoriquement dans ce cas, en primaire c’est pire, ndc] , avant un retour sur présentation d’un résultat négatif. Ce qui change, c’est que désormais, quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits [dealer’s rule : histoire de s’habituer pour aller ensuite en acheter en supermarché, ndc], pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J + 2 et à J + 4. Les parents devront attester par écrit que les tests ont bien été faits et qu’ils sont négatifs. [l’attestation sur l’honneur encore exigée par un gouvernement sans vergogne, on rigole, ndc].

      À quoi cela sert ?

      Ces tests à plusieurs jours d’intervalle permettent de s’assurer qu’un élève qui a été négatif le premier jour ne soit pas devenu positif ultérieurement. L’objectif est de garder l’école ouverte dans des conditions sanitaires sécurisées au maximum, alors même que les deux dernières semaines ont été marquées par une très forte accélération de la circulation d’Omicron.

      Mais les pharmacies vont-elles avoir assez de stocks ?

      Oui. S’il y a eu des tensions au moment des fêtes, des commandes massives ont été passées, en lien avec le ministère de la Santé. [et d’ailleurs, le souci est plutôt la pénurie de réactif pour les PCR, mais pas d’embrouilles en public svp, ndc].

      Et au collège et au lycée ?

      Dans le second degré, le point fort est le taux de vaccination des élèves de plus de douze ans, qui a dépassé les 80 %. [alors là faut fact checker hein, ndc]

      Combien d’élèves seront testés positifs en janvier 2022 ?

      Il est très difficile d’évaluer à l’avance un tel chiffre [alors que les enfants ne se contaminent pas, ndc] . Nous ne connaissons pas ce que seront l’ampleur et la durée de la vague Omicron [ en raison de la grève de Madame soleil, ndc] . Ce qui est clair, c’est que ce variant étant beaucoup plus contagieux que les précédents, [contrairement aux autres, ndc] il circulera dans toutes les classes d’âge. Nous aurons donc chaque jour plusieurs milliers [...] d’élèves concernés [c’est à dire tout compte fait, moins qu’avant, ndc] . D’une certaine manière [de faiseur, ndc] , plus on teste, plus on trouve, plus on protège.

      Pourquoi ne pas revenir à une solution radicale*, celle qui prévoit que la classe ferme dès un cas positif, comme le réclament des* syndicats ?

      Nous faisons le choix inverse : tester plus pour éviter de fermer les classes. C’est une politique personnalisée [car on a décidé d’un traitement VIP pour chacun, ndc] pour que chaque élève dont il est avéré qu’il n’est pas contaminé puisse retourner à l’école.

      Autre proposition : Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle, avait demandé le report d’une semaine de cette rentrée. L’avez-vous envisagé ?

      On regarde toujours l’ensemble des hypothèses [spécialement lorsqu’elle vienne de la droite, qui en peu, ndc] , mais clairement nous l’avons écartée. J’avoue d’ailleurs avoir été surpris d’entendre cette proposition [de gauchistes, ndc]. Depuis le début de la crise, la France a fait le choix de préserver ses écoles [ un peu comme avec la bombe à neutrons, mais tout ça est en rodage, ndc] . Leur fermeture ne peut être qu’un ultime recours [comme la bombe A que nous en a en France, ndc], et certainement pas l’option première que l’on sort en première intention et par facilité dès qu’une vague [sur laquelle on peut faire du surf, ndc] arrive.

      Le conseil scientifique estime qu’en janvier 2022, un tiers des enseignants seront cas positifs ou en garde d’enfants contaminés. Soit 200 000 profs. Comment les remplacer ? L’école va-t-elle tenir ?

      Cette estimation de 30 % agglomère les personnes positives et cas contact et a été faite avant que nous ne fassions évoluer la doctrine cas contact [un acte qui montre bien que le travail du gouvernement peut changer la donne, ndc] . Dorénavant, les adultes vaccinés appliqueront le même protocole des tests itératifs [et ce mot choisi, dans sa nouveauté et son mystère - mais il n’était pas question de dire répété car il ya top de mauvais esprits auraient cru qu’il s’agissait de répéter des erruers - montre bien que nous sachons, et que les lecteurs du Parisien doivent nous suivre en confiance, ndc] que celui que nous appliquerons pour les enfants. Il n’y aura donc pas d’isolement des personnes dont les tests sont négatifs [encore un truc qui change du tout au tout !! c’est ça le progressisme, ndc]. Mais clairement, janvier sera tendu et on se met en situation d’y faire face. Nous suspendons dans la période toutes les autres causes d’absence que la maladie – par exemple, les formations continues – et recrutons des #contractuels et des #vacataires [on en a d’ailleurs parlé avec Borne, ça va ventiler sec dans les Pôle si il y a des refus, ndc] . Ce qui permet, dans le premier degré, de passer d’une capacité de remplacement de 9 % (sur la totalité des effectifs des professeurs écoles) à 12-15 % selon les académies. Il y a un besoin d’unité nationale et j’observe avec plaisir l’engagement de professeurs #retraités volontaires pour des remplacements. Enfin, chaque établissement a son protocole de continuité pédagogique.

      Quid des enseignants actuellement cas contact ?

      Compte tenu de la doctrine qui s’applique désormais, ils font la rentrée s’ils sont vaccinés après avoir fait un test.

      Pourquoi ne distribuez-vous pas des masques type #FFP2, plus armés face à un variant plus contagieux ?

      Il est très difficile de faire cours avec un masque FFP2 [vous avez d’ailleurs du remarquer que j’ai perdu il y longtemps ma perruque, ndc] ,lequel est d’ailleurs réservé au monde soignant [sinon, il faudrait fabriquer, importer, quel gâchis !, ndc]. Depuis le début de la crise, nous avons fourni 160 millions de masques [en slip, ndc] à nos personnels ainsi que 1 700 000 masques inclusifs pour les petites classes et les professeurs intervenant devant des élèves en situation de handicap. Résultat, depuis le début de la crise sanitaire, les enseignants font partie des catégories professionnelles les moins contaminées [d’après la société française de pédiatrie, ndc] . Donc la stratégie fonctionne, d’abord parce que les enseignants [savent lire, ndc] ont l’esprit de responsabilité, et ensuite parce que les gestes barrière sont appliqués.

      À partir de ce lundi, il sera interdit aux enseignants de prendre leur café debout dans la salle des professeurs. Était-ce une mesure essentielle ?

      C’est une conséquence de la doctrine générale : aujourd’hui, dans un café, on doit avoir des consommations uniquement assis. Mais c’est anecdotique, on se focalise là-dessus pour ironiser sur la gestion de la crise.

      Les réunions parents-profs, les conseils de classe, les galettes des Rois… vont-elles se tenir ?

      Nous demandons de restreindre au maximum les interactions autres que celles liées à la vie scolaire stricto sensu. Ainsi, les cérémonies de vœux ou les moments de convivialité autour de la galette n’auront pas lieu et les réunions parents-enseignants auront vocation à se dérouler à distance.

      Depuis quelques jours, les 5-11 ans peuvent se faire vacciner. Quel sera le rôle de l’école ?

      Dès ce lundi, des messages partent vers les chefs d’établissement et les enseignants, sur les modalités de vaccination. Chaque école est appariée avec un centre de vaccination. Mais ce sont les familles qui ont vocation à prendre rendez-vous et accompagner les enfants – dès lors évidemment qu’ils souhaitent les faire vacciner. Il n’y aura pas de barnum dans les écoles comme cela a été le cas pour les collèges et lycées à la rentrée de septembre, sauf si une action ciblée est jugée nécessaire dans certains territoires. Il faudra dans tous les cas avoir l’autorisation des parents.

      Les spécialistes insistent sur la nécessité de déployer des capteurs de #CO2 dans les établissements scolaires. Pourquoi ne pas mettre le paquet sur ce sujet ?

      Depuis le début je fais cette recommandation [à mon caniche, et qu’en le promenant, ça c’est su, il est temps de le dire à d’autres, ndc] qui est d’abord un instrument de mesure du besoin d’#aération ! Nous estimons à seulement 20 % environ le nombre d’écoles primaires qui sont aujourd’hui équipées. C’est davantage dans les collèges et les lycées mais cela reste totalement insuffisant… Rappelons qu’un capteur coûte environ 50 euros, que c’est une compétence des collectivités et que l’État a débloqué 20 millions d’euros pour celles qui n’auraient pas les moyens financièrement de s’équiper. Elles sont d’ailleurs peu nombreuses à avoir demandé des fonds. Je lance de nouveau un appel aux maires pour une montée en puissance en la matière, et ce fond [des choses, vous voyez, à PL on est radical dès qu’on peut, ndc] sera augmenté si nécessaire. Hélas, je vois que certains essaient d’en faire un sujet de polémique [alors quil faudrait cesser d’en parler, ndc] : je suis surpris d’avoir entendu M. Jadot [obsédé par avril 22, ndc] vouloir créer une polémique parfaitement déplacée sur le sujet (le 20 décembre, le candidat EELV avait qualifié Jean-Michel Blanquer de « complice » du virus, pointant le trop faible nombre de capteurs CO2 dans les écoles), alors que je connais des communes dirigées par EELV qui n’ont pas pleinement équipé en capteurs de CO2 leurs écoles.

      Dans les semaines qui viennent, qu’est-ce qui pourrait entraîner un nouveau changement de protocole ?

      Le maître mot reste pragmatisme et proportionnalité. Les évolutions qui auront lieu tiendront compte de la réalité de terrain. [il n’est évidemment pas question de changement, ndc] Là, on tient compte de l’extrême-contagiosité d’Omicron et de sa plus faible létalité [puisque l’on a guère à se soucier du refus des salariés et de leurs syndicats, qui nous inquiètent davantage pour leur propension à se mettre en arrêt si ils sont covidés et respectent des procédures trop strictes qui n’ont pa lieu d’être, ndc] . J’espère qu’après le pic de cette vague, l’on pourra ralléger les protocoles sanitaires.

      une récup, manque la partie sur la pestilentielle.

      ce sera pas demain mais, après les matons réclamant des FFP2, il devrait y avoir des amorces de ce genre :

      activité coopérative pour les cours de récré des établissements scolaires ce 3 janvier (et dans les établissements Vidal, dans les transports, au taff,.. ), en choeur, multiples variantes possibles
      « Jean-Michel Cluster/ Jean-Michel Cluster/ On va/ on va/ on va te confiner/ On rentre pas/ sans #FFP2 ! »

      (en espérant que les notes de copiste ne nuisent pas trop à la lecture. j’ai besoin de les interrompre, comme je peux...)

    • C’est quel degré de mépris ou d’irresponsabilité de présenter un nouveau protocole qu’1 million de profs et 12,5 millions d’élèves attendent depuis des jours la veille de la rentrée à 16h « en exclu » dans les pages d’un média privé et payant ?
      Ah non ils ont rendu l’article accessible...
      En fait Il déroule ce qu’il fait depuis toujours : détruire l’école publique au profit du tout privé. #Blanquer
      https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-a-lecole-tests-capteurs-co2-le-protocole-sanitaire-devoile-par-j
      La dernière phrase vaut son pesant d’or : « attestation sur l’honneur des parents » :)))

  • #Leonardo sbarca in #Somalia, la sua fondazione promuove l’italiano e addestra l’esercito

    Leonardo punta a rafforzare la propria presenza in Corno d’Africa e affida l’affaire all’ex ministro dell’Interno Marco Minniti (Pd), alla guida della Fondazione Med-Or costituita dall’holding del complesso militare-industriale italiano per promuovere progetti di “cooperazione” e scambi culturali-accademici con i Paesi del cosiddetto Mediterraneo allargato (Med) e del Medio ed Estremo Oriente (Or).

    Il 21 dicembre 2021 è stato firmato a Roma un Memorandum of Understanding tra la Fondazione Med-Or e la Repubblica Federale di Somalia per la “promozione della lingua italiana in Somalia e il sostegno all’alta formazione, attraverso l’erogazione di borse di studio e corsi di formazione professionale”.

    A sottoscrivere l’accordo Marco Minniti e il Ministro degli Affari Esteri somalo Abdisaid Muse Ali, ma all’evento erano presenti pure il Ministro degli Esteri e della Cooperazione Internazionale Luigi Di Maio, il Ministro della Pubblica Istruzione somalo Abdullahi Abukar Haji e l’intero stato maggiore di Leonardo S.p.A., il presidente Luciano Carta (generale ritirato della Guardia di finanza), l’amministratore delegato Alessandro Profumo, il direttore generale Valerio Cioffi e Letizia Colucci, direttrice generale della Fondazione Med-Or.

    “La Somalia è un Paese strategico nei complessi equilibri dell’Africa Orientale ed è un partner fondamentale per noi nel Corno d’Africa”, ha dichiarato l’ex ministro Minniti. “L’interesse e l’impegno di Med-Or verso l’ex colonia italiana sono in linea con quanto fatto nel corso degli ultimi anni. Consolideremo la cooperazione in numerosi campi e le relazioni comuni, insieme alle istituzioni somale”.

    Il Memorandum firmato con la Repubblica di Somalia segue altri due progetti promossi e finanziati in Africa dalla Fondazione di Leonardo: il primo con la Mohammed VI Polytechnic University di Rabat (finanziamento di alcune borse di studio presso la LUISS “Guido Carli” di Roma, destinate a studenti provenienti dal Marocco); il secondo con la consegna alla Repubblica del Niger di una cinquantina di concentratori di ossigeno per alcune strutture sanitarie impegnate nell’assistenza a malati di Covid-19.

    La presenza a Roma alla firma dell’accordo di “cooperazione” dei massimi vertici di Leonardo S.p.A., conferma l’intenzione del gruppo di penetrare nel redditizio mercato dei sistemi d’arma del martoriato Corno d’Africa. Risale a tre anni fa l’ultima importante commessa nella regione, la fornitura al governo federale somalo di sistemi ATC – Air Traffic Control. Nello specifico, la controllata Selex ES Technologies Limited (SETL) con sede in Kenya, ha installato nel 2018 a Mogadiscio un Centro Nazionale ACC (Air Control Centre) per l’integrazione degli strumenti operativi di controllo aereo e tre torri radar in altrettanti aeroporti del Paese per un totale di 16 postazioni operatore, oltre a un sistema radio VHF e una rete satellitare.

    Una trattativa per la fornitura di un sofisticato sistema radar è in corso tra Leonardo e le autorità militari di Gibuti, la piccola enclave tra Eritrea, Etiopia e Somaliland, strategica per il controllo dello Stretto Bab El Mandeb che separa il Mar Rosso dal Golfo di Aden, principale rotta commerciale e petrolifera tra l’Asia e l’Europa.

    Il 30 gennaio 2020 i manager del gruppo italiano hanno accompagnato una delegazione della Repubblica di Gibuti (presenti tra gli altri il ministro della Difesa Hassan Omar Mohamed e l’ambasciatore a Parigi Ayeid Mousseid Yahya) in visita alla 4ª Brigata Telecomunicazioni e Sistemi per la Difesa Aerea e l’Assistenza al Volo dell’Aeronautica Militare di Borgo Piave, l’ente responsabile della realizzazione, installazione e manutenzione dei sistemi radar, di telecomunicazioni e radio assistenze al volo e alla navigazione aerea.

    “Gli ospiti sono stati accolti dal Comandante della 4ª Brigata, generale Vincenzo Falzarano”, riporta la nota dell’ufficio stampa dell’Aeronautica italiana. “La visita ha interessato il Sistema FADR (Fixed Air Defence Radar, modello RAT–31DL, prodotto da Leonardo, nda) che costituisce la struttura portante del sistema di Difesa Aerea. Il FADR è un radar di sorveglianza a lungo raggio (oltre 470 chilometri) e l’Aeronautica Militare, grazie alla sinergia con il mondo industriale nazionale, lo ha utilizzato per il rinnovamento tecnologico di dodici radar fissi a copertura dell’intero spazio aereo nazionale”.

    Come nel caso del Niger, la Fondazione Med-Or di Leonardo S.p.A. sembra voler privilegiare le regioni del continente africano dove operano stabilmente le forze armate italiane. In Corno d’Africa l’Italia è presente nell’ambito di due missioni internazionali, EUTM Somalia (European Union Training Mission to contribute to the training of Somali security forces) e MIADIT.

    L’operazione EUTM ha preso il via nell’aprile 2010 dopo la decisione dell’Unione Europea di “contribuire al rafforzamento del Governo Federale di Transizione della Somalia attraverso l’addestramento delle Forze di sicurezza somale”. Inizialmente il personale militare UE era schierato in Uganda e operava in stretta collaborazione con le forze armate ugandesi.

    Furono costituititi un quartier generale a Kampala, una base addestrativa a Bihanga (250 km a ovest della capitale) e un ufficio di collegamento a Nairobi (Kenya). Quando le condizioni di sicurezza in Somalia sembrarono migliori, EUTM inaugurò un centro di formazione presso l’aeroporto internazionale di Mogadiscio (aprile 2013) e, dall’inizio del 2014, sia il quartier generale sia i centri addestrativi furono trasferiti in territorio somalo.

    “Focus iniziale della Missione EUTM è stato l’addestramento delle reclute somale e la formazione di istruttori delle Somali National Security Forces, capaci di gestire in proprio l’addestramento di sottufficiali e della truppa”, spiega il Ministero della Difesa italiano. “Con il crescente impegno della Comunità Internazionale e dell’UE nel processo di stabilizzazione del Corno d’Africa, è stato previsto un ulteriore sviluppo della missione. Dall’aprile 2015, con il 4° mandato, essa si è concentrata sempre più sulla componente legata alla consulenza operativa, logistica e amministrativa del Ministero della Difesa e dello Stato Maggiore somalo”. Dal 15 febbraio 2014 il Comando di EUTM è assegnato all’Italia e il contingente nazionale impiegato è di 148 militari e 20 mezzi terrestri.

    Dal 2013 le forze armate italiane sono impegnate pure nella Missione Bilaterale di Addestramento delle Forze di Polizia somale e gibutiane – MIADIT. “La missione è volta a favorire la stabilità e la sicurezza della Somalia e dell’intera regione del Corno d’Africa, accrescendo le capacità nel settore della sicurezza e del controllo del territorio da parte delle forze di polizia somale”, spiega ancora il Ministero della Difesa. “L’obiettivo a lungo termine è quello di rigenerare la polizia federale somala mettendola innanzitutto in grado di operare nel complesso scenario e successivamente, con i corsi training of trainers, portarla gradualmente all’autosufficienza formativa”.

    Il contingente nazionale impiegato è di 53 militari e 4 mezzi dell’Arma dei Carabinieri. I moduli addestrativi sono diretti a 150-200 agenti somali e gibutini alla volta e hanno una durata di 12 settimane.

    Le attività spaziano dall’addestramento individuale al combattimento, agli interventi nei centri abitati, alle tecniche di controllo del territorio e gestione della folla, alla ricerca e neutralizzazione di armi ed esplosivi. Sempre secondo la Difesa, gli istruttori dei Carabinieri hanno già addestrato oltre 2.600 unità appartenenti alla Polizia Somala, alla Polizia Nazionale e alla Gendarmeria Gibutiana, contribuendo inoltre alla ristrutturazione dell’Accademia di Polizia di Mogadiscio.

    https://www.africa-express.info/2021/12/24/leonardo-sbarca-in-somalia-la-sua-fondazione-promuove-litaliano-e-a

    #Italie #néo-colonialisme
    #Minniti #Marco_Minniti #Fondazione_Med-Or #complexe_militaro-industriel #Mediterraneo_allargato #Memorandum_of_Understanding #accord #langue #langue_italienne #formation_professionnelle #bourses_d'étude #Abdisaid_Muse_Ali #Luigi_Di_Maio #Abdullahi_Abukar_Haji #Luciano_Carta #Alessandro_Profumo #Valerio_Cioffi #Letizia_Colucci #Corne_d'Afrique #coopération #aide_au_développement #ATC #Air_Traffic_Control #Selex_ES_Technologies_Limited (#SETL) #ACC (#Air_Control_Centre) #radar #système_radar #Bab-el-Mandeb #Vincenzo_Falzarano #Sistema_FADR (#Fixed_Air_Defence_Radar) #RAT–31DL #défense_aérienne #Aeronautica_Militare #armée #EUTM_Somalia #European_Union_Training_Mission_to_contribute_to_the_training_of_Somali_security_forces #MIADIT #Bihanga #Nairobi #Somali_National_Security_Forces #Missione_Bilaterale_di_Addestramento_delle_Forze_di_Polizia_somale_e_gibutiane (#MIADIT) #training_of_trainers #formation #Carabinieri #police

  • Dominique Costagliola : « Avec le variant Omicron, on joue à la roulette russe en espérant le meilleur »

    Pour l’épidémiologiste, certaines mesures annoncées par le gouvernement, lundi, vont dans le bon sens, mais le dispositif comporte de grosses lacunes, en particulier concernant l’école, l’aération des locaux, ou le port du masque FFP2.

    L’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola, directrice de recherches émérite à l’Inserm et membre de l’Académie des sciences, commente les mesures annoncées le 27 décembre par le gouvernement pour endiguer la nouvelle flambée épidémique de Covid.

    Retour des jauges pour les grands rassemblements, télétravail obligatoire au moins trois jours par semaine, intensification de la vaccination… Les nouvelles dispositions, qui s’appliqueront à partir du 3 janvier 2022, vous semblent-elles adaptées ?

    Certaines mesures vont dans le bon sens, mais pas assez loin. Concernant le télétravail, trois ou quatre jours par semaine c’est mieux que rien, mais cela ne suffira pas. Le Medef est réticent au travail à distance, mais beaucoup d’employeurs oublient que protéger leurs employés fait partie de leurs obligations.

    Le retour des jauges est aussi une bonne décision, mais mettre la limite à 2 000 personnes pour des événements en intérieur expose tout de même à de gros clusters de contamination. Cela aurait été acceptable en préconisant parallèlement le port de masques FFP2, beaucoup plus efficaces que les masques chirurgicaux, mais rien n’a été dit à ce propos. L’effet risque donc d’être limité. Quant aux mesures pour favoriser la vaccination, elles sont justifiées mais n’auront pas d’effet immédiat pour contrôler cette vague. Surtout, une fois de plus, rien n’est annoncé pour sécuriser les écoles.

    Au fond, j’ai la sensation que ce qui a déterminé les choix annoncés, c’est qu’on espère encore qu’Omicron va être « cool », qu’il s’agira d’une vague éphémère avec des cas peu sévères. Mais ce ne sont pas les signaux qui nous parviennent. A Londres, qui est très touchée par ce nouveau variant, les hospitalisations repartent à la hausse. Et dans la capitale britannique comme à New York, il y a une forte augmentation du nombre d’hospitalisations chez les enfants.

    Le report de la rentrée scolaire de janvier, réclamé par certains professionnels de santé, n’a pas été retenu. Le regrettez-vous ?

    La politique de gestion du Covid au niveau des écoles est nulle, il n’y a aucune annonce concrète. Ce que demandaient ces professionnels de santé, c’était de laisser les établissements fermés début janvier pour se donner le temps de mettre en place les équipements nécessaires (aération des locaux, masques FFP2 pour les enseignants…), et aussi pour définir clairement les critères des quatre niveaux du protocole sanitaire. Jusqu’ici, ce travail n’a jamais été fait et les règles changent en permanence.

    Aujourd’hui, compte tenu du taux d’incidence faramineux dans les régions les plus touchées, comme Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Ile-de-France, on devrait être au niveau 4, avec un enseignement en distanciel dans les collèges et les lycées. Il faut noter que le protocole actuel ne prévoit en aucun cas le distanciel en primaire, alors même que c’est la population la moins protégée par la vaccination.

    La situation serait bien meilleure si on sécurisait les écoles et je ne comprends pas pourquoi on ne le fait pas. Bien sûr, on est tous d’accord pour dire que cette crise impacte le moral des jeunes, comme celui des adultes d’ailleurs, mais la solution n’est pas juste de maintenir les écoles ouvertes. Il y a vraiment de quoi réfléchir sur le bâti scolaire quand on voit que dans certains endroits, il n’est même pas possible d’ouvrir les fenêtres des salles de classe.

    L’investissement pour l’aération des locaux et le contrôle du niveau de CO2 serait rentable pour lutter contre le Covid, mais aussi contre les autres maladies à transmission respiratoire.
    Que préconisez-vous ?

    Ce qui me paraît indispensable, c’est d’abord de généraliser le port du FFP2, en particulier pour tous les soignants, mais aussi les enseignants et les personnes fragiles, immunodéprimées. Pour les populations qui en ont le plus besoin, le coût devrait être pris en charge.

    Je préconise aussi des mesures de couvre-feu, qui ont montré leur efficacité et, bien sûr, une sécurisation en milieu scolaire. Au-delà des écoles, le sujet de la qualité de la ventilation et du contrôle du niveau de CO2 devrait aussi s’imposer dans les entreprises, les trains… Il y a eu une prise de conscience par le gouvernement de l’importance de la transmission aérienne du virus, mais pas au point de se dire que cela nécessite des mesures qu’on va favoriser voire imposer dans les écoles, les entreprises et les lieux accueillant du public.

    Je pense qu’il aurait fallu intervenir quand Omicron a commencé à apparaître en Europe. Le 15 décembre, Olivier Véran déclarait que la circulation de ce variant était maîtrisée en France, mais il était évident qu’il allait se répandre. On aurait pu freiner sa propagation en commençant à agir à ce moment par précaution. Au contraire, on a joué à la roulette russe en espérant le meilleur, mais ce n’est pas comme cela qu’on fait une politique de santé publique.

    Alors qu’Omicron est beaucoup plus transmissible que Delta, les durées d’isolement pour les personnes infectées et les cas contacts vont être revues à la baisse, pourquoi ?

    Précédemment, les cas contacts vaccinés n’étaient pas invités à s’isoler. Avec l’arrivée d’Omicron, il a été décidé qu’une personne contact vivant sous le même toit qu’un cas devrait s’isoler dix-sept jours (sept jours si ce n’est pas le cas), même lorsque cette personne était vaccinée. Je ne sais pas d’où est sorti le délai de dix-sept jours, mais c’était de toute façon inapplicable. La proportion des cas diagnostiqués qui sont séquencés ou pour lesquels une PCR de criblage est réalisée est telle que la plupart des gens ne savent pas à quel variant ils sont positifs. Si vous êtes cas contact à Paris, il est raisonnable de penser qu’il s’agit d’Omicron, vu l’explosion des cas en quelques jours, mais ce n’est qu’un argument indirect, et ce n’est pas le cas dans d’autres régions. Le Haut Comité de santé publique va définir de nouvelles règles j’espère plus applicables et susceptibles de contribuer à la limitation de la circulation du virus, sans abandonner cet objectif au motif de l’ampleur du nombre de personnes contacts.

    Laisser des soignants infectés par Omicron continuer à travailler, n’est-ce pas prendre des risques d’augmenter les cas nosocomiaux de Covid ?

    C’est l’une des raisons pour laquelle les masques FFP2 devraient être généralisés, à l’hôpital comme dans les autres lieux de soins, médicaux, infirmiers… Aujourd’hui, si on écarte les professionnels de santé qui sont en état de travailler, on va devoir fermer encore davantage de lits. Ces situations et celles des contacts illustrent bien les limites de la politique qui consiste à prendre des mesures seulement en fonction de la saturation des hôpitaux sans se préoccuper du niveau de circulation du virus.

    Sur le plan épidémiologique, cette vague vous inquiète-t-elle particulièrement ?

    La situation est très hétérogène sur le territoire, ce qui pourrait d’ailleurs justifier des mesures différenciées. Aujourd’hui, il y a en particulier deux régions qui vont droit dans le mur : l’Ile-de-France et notamment Paris, et PACA, où les capacités de réanimation sont déjà dépassées, alors que la vague Omicron n’est pas encore arrivée… Dans le sud, la situation s’explique en partie par une moindre vaccination, liée à une désinformation massive.

    Jusqu’où la vague va-t-elle monter, et quelle sera sa sévérité ? Nous serons bientôt fixés. A Paris et dans une moindre mesure en Ile-de-France, l’incidence augmente dans toutes les tranches d’âge et elle atteint déjà des niveaux astronomiques, au moins jusqu’à 69 ans. S’il doit y avoir des conséquences à l’hôpital, on les verra d’ici sept à dix jours.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/28/dominique-costagliola-avec-le-variant-omicron-on-joue-a-la-roulette-russe-en

    #covid-19 #école #aération #masque_FFP2 #télétravail #désinformation

    • @colporteur bah, ils ont noté que ce sont les #surnuméraires qui paient le + lourd tribu. Et ensuite, cette politique de laisser-faire accélère comme jamais ils n’auraient pu l’espérer la destruction de pans entiers de services publiques, à commencer par la santé et l’éducation.

      Rendre la santé et l’éducation uniquement accessibles par le fric, c’est leur putain de rêve éveillé.

      Oui, on la voit bien, là, la guerre des classes.

    • cette histoire de surnuméraires tombe bien abstraitement sur la situation qui est tout autre. le nombre de vieux et de futurs vieux dont il n’y aura pas à payer les retraites valent moins que la préservation à tout prix des formes de vie capitaliste, réglées sur la centralité du travail. si la bourse du jour est le signe de quelque chose c’est bien du triomphe des militants de l’économie. la panique des patrons c’est « l’absentéisme » (ou plutôt la quantité d’arrêts de travail) dû au virus et ici spécialement à la forte contagiosité d’Omicron qui impose de bidouiller les « protocoles » sur les durées d’isolement faute de quoi les entreprises et les services seront vidées de leurs salariés.
      il faut que la machine économique, produire pour le profit, continue à tourner malgré les 250 000 cas jours qui arrivent (si on prend le chiffre cité au pif par Véran, qui doit à la fois ne rien faire, justifier ça, et pas se montrer trop aveugle : il est pas de moins en moins possible, cette fois de dire, « on a eu affaire à un imprévu »)

      #économie #travail #santé_publique

    • la moitié des chômeurs taffent déjà. trouver du jour au lendemain des remplaçants pour une boite, intérim ou pas, ça a rien d’évident, non pas simplement faute de gens formés (jamais la main d’oeuvre n’a été aussi qualifié, cet « avantage » pose bien des problèmes : on se fait chier au taff, pas seulement à cause du management etc mais parce qu’on fait des machins sans intérêt alors que l’on s’est préparé à mois pire), mais sur bien des postes, faute d’être ajustables immédiatement, intégrables dans des équipes, aptes à utiliser telle ou telle bécane.

      et aussi parce que, oui, on calcule ce que ça va coûter d’aller taffer pour des salaires minables avant de postuler (sauf si on fait semblant pour faire son quota pour Pôle)

  • Pr Zureik : « Face à la 5e vague, la vaccination et la bonne volonté ne suffiront pas » - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/pr-zureik-face-a-la-5e-vague-la-vaccination-et-la-bonne-volonte-ne-suffiron

    Nous avons besoin d’une #politique structurelle de moyen - long terme, d’un véritable plan Marshall pour nous protéger du Covid. A chaque fois c’est la même chose : nous nous persuadons que la vague en cours sera la dernière, et aucune mesure structurante n’est prise. L’#école, c’est l’exemple type : rien n’est fait pour réorganiser les établissements, faciliter la distanciation sociale, réduire le nombre d’élèves par classe, encourager le réaménagement et l’#aération des cantines, etc.

    Rien n’est prévu, non plus, pour réhabiliter la médecine scolaire pour pouvoir faire de la prévention et pouvoir mener des campagnes de dépistage massives. Nous restons dans la gestion à la petite semaine , alors que nous savons désormais très bien comment ce virus se transmet - par #aérosols. Le point essentiel, c’est l’aération, dans laquelle il faudrait investir massivement, dans les écoles bien sûr, mais aussi dans les transports en commun, les bars et les restaurants, et plus généralement dans tous les lieux clos accueillant du public.

  • Early Release - Probable Transmission of SARS-CoV-2 Omicron Variant in Quarantine Hotel, Hong Kong, China, November 2021 - Volume 28, Number 2—February 2022 - Emerging Infectious Diseases journal - CDC

    Abstract
    We report detection of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 #Omicron variant (B.1.1.529) in an asymptomatic, fully vaccinated traveler in a quarantine hotel in Hong Kong, China. The Omicron variant was also detected in a fully vaccinated traveler staying in a room across the corridor from the index patient, suggesting [Airborne] #transmission […] despite strict quarantine precautions.

    #aérosols #sars-cov2

  • Les lieux où l’on s’est le plus contaminé au Covid-19 cet été : les soirées entre amis, les bars pendant l’Euro de foot et les transports en commun

    Une enquête « cas témoins » de l’Institut Pasteur, menée entre le 23 mai et le 13 août, recense les principaux lieux et circonstances de contamination par le variant Delta.


    Les moyens de transport ont été associés à un sur-risque de contamination, de + 30 % notamment pour les trains. PHILIPPE LOPEZ / AFP

    Les soirées entre amis et les bars chez les moins de 40 ans ; la présence d’un enfant au domicile pour les plus de 40 ans ; mais aussi l’avion, le train, la voiture partagée avec des proches et le métro : tels sont les principaux lieux et circonstances de contamination par le variant Delta du #SARS-CoV-2 identifiés en France, entre le 23 mai et le 13 août. Des constats qui ne sont pas tous transposables à la situation hivernale, en particulier pour les restaurants, qui, durant cette période, étaient surtout fréquentés en extérieur.

    Pour reconstituer les scènes de ce « crime infectieux », les enquêteurs ont utilisé un protocole rôdé : celui de l’étude ComCor, menée par l’Institut Pasteur avec la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM), Santé publique France et l’institut Ipsos. Le 26 novembre, le quatrième volet de cette étude est publié dans la revue The Lancet Regional Health Europe.

    Il s’agit d’une étude « cas témoins » conduite à l’échelle nationale. Entre le 23 mai et le 13 août, donc, les auteurs ont comparé 12 634 adultes infectés par le SARS-CoV-2 (« cas ») à 5 560 adultes non infectés (« témoins »), recrutés au sein d’un panel représentatif national. « Cas » et « témoins » étaient comparés durant les mêmes semaines d’exposition, les auteurs veillant à ce que l’âge et le sexe soient équivalents dans chaque duo comparé, tout comme la région et la densité de population du lieu d’habitation.

    Les participants devaient remplir un questionnaire en ligne. Ensuite, une analyse statistique sophistiquée (dite de « régression logistique multivariée ») déterminait dans quelle mesure l’infection aiguë au SARS-CoV-2 était associée à des activités récentes les exposant au coronavirus, à des antécédents d’infection ainsi qu’au statut vaccinal.

    « La période étudiée correspond à celle de la réouverture progressive des lieux publics, ainsi qu’à l’apparition du variant Delta sur le territoire métropolitain », explique l’Institut Pasteur. Parmi les 12 634 personnes testées positives, 8 644 (68 %), de fait, ont été diagnostiquées infectées par ce variant.

    L’Euro de football a joué un rôle clé

    Cette étude a d’abord permis d’identifier un des ressorts de la dynamique éclair de l’épidémie actuelle. Parmi les participants, 651 ont eu un contact unique avec le sujet qui les a infectés avec le variant Delta. L’analyse de ces personnes révèle que la durée d’incubation de ce variant est de 4,3 jours seulement : plus courte, donc, que les cinq jours d’incubation des variants précédents, mesurés chez les 8 442 individus ayant eu un contact unique avec la personne qui les a infectées.

    « Avec une durée d’incubation plus courte, la chaîne de transmission du virus est plus rapide. Il faut donc réagir plus vite pour la casser. Quand il faut contacter les cas contacts et les isoler, on est pris de court », explique Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier, qui n’a pas participé à cette enquête. Une étude chinoise allait déjà dans ce sens, ajoute-t-il, mais « c’est bien de disposer de cette donnée pour la France. »

    Autre apport de cette enquête : elle a permis d’évaluer la protection conférée par une infection antérieure. Quand une personne a été infectée depuis moins de six mois, son risque de réinfection diminue de 95 % ; si elle a été infectée depuis plus de six mois, elle n’est plus protégée qu’à 74 %.

    Les lieux de transmission, maintenant. Chez les moins de 40 ans, la fréquentation des bars en intérieur et les soirées privées ont respectivement multiplié le risque de contamination par 1,9 et 3,4, entre le 9 juin et le 9 juillet. Il était plus élevé pour les hommes que pour les femmes. Cette période correspond à l’Euro de football, « ce qui laisse supposer que les réunions de supporteurs à l’occasion des matchs ont pu jouer un rôle dans la propagation du virus », note l’Institut Pasteur. Anecdotique ? Pas vraiment, quand on sait que cet événement sportif a joué un rôle clé au Royaume-Uni dans le démarrage de la vague liée au variant Delta. Après leur réouverture, le 9 juillet, les discothèques ont aussi été des lieux de transmission. [ça alors !]

    Aucun sur-risque mesuré dans les lieux culturels

    Sans surprise [et bien que Le Monde ne l’ai jamais évoqué] , de nombreux moyens de transport ont été associés à un sur-risque : le métro (+ 20 %), le train (+ 30 %), le taxi (+ 50 %), la voiture partagée avec des proches et des amis (+ 30 %, mais pas le covoiturage réservé sur plateformes), ainsi que l’avion (+ 70 %). Pour autant, « c’est la première fois qu’un tel risque est mis en évidence » en France, note Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique et responsable du laboratoire d’épidémiologie des maladies émergentes de l’Institut Pasteur, qui a coordonné cette étude ComCor.

    En revanche, aucun sur-risque n’a été mesuré dans les lieux culturels, les commerces, sauf ceux de proximité pour lesquels une augmentation de 30 % est observée. Pas sûr cependant que cette absence de risque soit transposable à la situation actuelle, la fréquentation des musées ou des cinémas, par exemple, ayant passablement réaugmenté depuis cet été, même si elle n’atteint pas les niveaux de fréquentation pré-pandémique.

    Pas de risque accru non plus pour les restaurants, durant cette période estivale, mais beaucoup opéraient en terrasse. Pas plus que dans les lieux de culte ni lors d’activités sportives, sauf celles en intérieur (+ 20 %). Les rassemblements familiaux de l’été n’ont pas favorisé les infections, sauf les mariages et les enterrements, qui ont accru de 70 % la probabilité d’être contaminé.

    « En pleine reprise épidémique, avec des chiffres qui partent en vrille, alors qu’on sait que l’essentiel de la transmission se fait par les aérosols en milieu clos, il faut insister sur l’importance du port du masque et de l’aération, tout en évitant les rassemblements inutiles. Cela, même quand on est vacciné », martèle Arnaud Fontanet.

    Les écoles au centre de toutes les attentions

    Quid du rôle des enfants ? Aucun sur-risque n’a été identifié durant cette période pour les moins de 40 ans. Etait-ce parce que les plus jeunes avaient été confiés, en ces mois d’été, à leurs grands-parents ? L’étude n’offre pas de réponse. Mais pour les plus de 40 ans, la présence d’un ou de plusieurs enfants dans l’entourage a été associée à un sur-risque d’infection qui est de + 20 % pour les lycéens, de + 30 % pour les collégiens, de + 40 % pour les enfants en école élémentaire, de + 60 % pour les enfants en maternelle et de + 90 % pour les enfants en crèche.

    « Cette étude confirme que les enfants ne sont pas une impasse pour la circulation du virus », souligne Mircea Sofonea. « Cela fait des mois que les scientifiques espèrent disposer de ce type d’étude sur les circonstances de contamination en vie réelle, en France, avec des données réactualisées face à l’émergence du variant Delta », ajoute l’épidémiologiste. Même si l’étude comporte des limites méthodologiques, inhérentes à toute enquête déclarative et à toute étude « cas témoins », elle livre des données « importantes pour la surveillance de l’épidémie, pour sa modélisation et pour l’aide à la décision en santé publique », précise Mircea Sofonea.

    Le cas des écoles est au centre de toutes les attentions. Avec l’hiver qui vient, le risque de transmission à l’école – et la menace des jours d’école manqués qu’il fait peser – concentre les inquiétudes. « En Australie et au Royaume-Uni, 5 % des enfants de 6 à 11 ans étaient contaminés en octobre. Soit un enfant sur vingt : si l’on transpose cette situation à la France, cela signifie que toutes les classes devraient en permanence être fermées, selon le protocole jusqu’ici en vigueur », conclut Arnaud Fontanet.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/26/covid-19-soirees-privees-bars-et-transports-sont-les-lieux-ou-l-on-s-est-le-

    #transports #école

    • Que sait-on vraiment des surrisques de contamination dans les clubs et boîtes de nuit ?

      Depuis le début de la pandémie, les espaces festifs ont connu seize mois de fermeture. Mais sur quoi s’appuient ces décisions ? « Le Monde » a eu accès aux premiers enseignements d’une nouvelle étude très attendue.

      Une des « limites » de l’étude [ComCor] , reconnue par les auteurs eux-mêmes, est qu’elle a été réalisée « alors que des mesures sanitaires et sociales mises en place (…) ont probablement influencé l’exposition de certaines activités et lieux ». Pour le collectif Club Cultures, c’est particulièrement le cas pour les clubs, car pendant la période choisie « la très grande majorité des établissements étaient fermés, le taux de vaccination très faible et (…) la méthode ne permettaient pas de mesurer l’impact seul des clubs sur les contaminations ».

      « Si on ne se base que sur les connaissances scientifiques, alors tous les bars sont à risque »

      « Il n’est pas faux de dire que les boîtes de nuit, mais aussi les bars dansants, sont des lieux plus à risque et propices pour qu’une personne en contamine beaucoup d’autres », dit la professeure Constance Delaugerre, du service de virologie de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Les trois freins utilisés pour ralentir les contaminations – le port du masque, une bonne distance et une ventilation adéquate – ne peuvent être garantis. « Mais je comprends que les professionnels du secteur se sentent stigmatisés par cette fermeture. Si on ne se base que sur les connaissances scientifiques, alors tous les bars sont à risque », ajoute-t-elle.

      Mme Delaugerre renvoie à une autre étude, à laquelle elle a participé, dont l’objectif était plus précis : évaluer la transmission du virus entre personnes vaccinées lors d’une soirée clubbing dans un contexte « normal » : sans masque, sans distance physique, sans jauge mais dans un espace correctement ventilé.

      L’étude ITOC (Indoor Clubbing Transmission of Covid-19), réalisée dans le cadre de la soirée « Reviens la nuit » par l’ANRS-Maladies infectieuses émergentes, a eu lieu le 17 octobre à La Machine du Moulin-Rouge de Paris. Contrairement à l’étude ComCor, qui s’appuie sur des questionnaires remplis par des personnes déjà infectées, elle est dite « interventionnelle », travaillant sur une population qui sait qu’elle participe à une soirée dans un but scientifique. Les deux tiers des participants y ont assisté et un tiers faisant partie du « groupe contrôle » n’y a pas été. Parmi les premiers, qui justifiaient tous d’un schéma complet de vaccination depuis au moins sept jours, certains étaient diagnostiqués positifs au Covid-19, bien que ces résultats n’ont été connus qu’après la soirée. Sept jours plus tard, tous les participants ont été testés à nouveau.

      Les résultats détaillés feront bientôt l’objet d’une publication scientifique, mais les premiers enseignements, dont Le Monde a pu prendre connaissance, montrent qu’il n’y a eu ni cluster, ni aucun élément prouvant une surcontamination des participants pendant cette soirée-test.

      « Les premiers résultats autour de la transmission Covid recueillis au moment de l’étude seraient plutôt rassurants », résume Jérémy Zeggagh, médecin au service de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis. Il souligne cependant qu’« on ne peut absolument pas conclure que les résultats seraient les mêmes avec un taux d’incidence plus important », comme c’est le cas en cette fin d’année. Autrement dit, l’expérience était valable en octobre, quand le virus circulait peu en France et moins maintenant, avec un variant Omicron plus transmissible, qui tend à échapper à la protection vaccinale et qui touche surtout les 20-29 ans, celles et ceux qui ont plus tendance à clubber. A cela il faut ajouter que le nombre de participants était inférieur aux 4 400 espérés pour que les conclusions soient encore plus robustes.

      Chacune de ces études a ses limites, mais elles ont le mérite d’exister pour tenter d’informer et de guider les autorités dans leurs prises de décision, surtout quand elles concernent la fermeture ou non de lieux culturels. Constance Delaugerre a pu constater qu’elles ont bien une influence, elle qui a participé à une étude « en situation réelle », cette fois-ci sur les concerts. Le 29 mai, plus de 4 451 personnes assistaient à celui d’Indochine à l’AccorHotels Arena à Paris en respectant les gestes barrières (masque, usage de gel hydroalcoolique). Les résultats ont été concluants, énumère-t-elle :
      « Il y a eu un taux d’incidence équivalent de contamination entre le groupe qui a assisté au concert et celui qui n’y a pas été [le groupe de contrôle, de 2 227 personnes]. De plus, ce taux correspondait à celui pour la même tranche d’âge en Ile-de-France à la même période. Autrement dit, il n’était pas plus risqué d’assister à ce concert que de fréquenter d’autres lieux. »

      Cette étude, menée par l’AP-HP, l’Inserm et l’université de Paris, a été prise en compte par les pouvoirs publics, ce qui explique qu’en cette fin d’année les salles de concerts, que l’on pourrait croire aussi à risque que les clubs, sont toujours autorisées. Mme Delaugerre pense que la création d’un véritable protocole sanitaire pour les lieux culturels passera par d’autres études de ce genre qui pourraient, par exemple, s’intéresser à « l’effet de la ventilation, avec des capteurs de CO2 ». Pour que, dans un contexte épidémique qui semble ne plus en finir, les futures décisions soient davantage guidées par les données scientifiques que par des idées préconçues.

      https://www.lemonde.fr/musiques/article/2021/12/26/que-sait-on-vraiment-des-surrisques-de-contamination-dans-les-clubs-et-boite

  • Les non vaccinés covid vont prendre cher... à cause des vaccinés. Et c’est très logique. Je vous explique. @DocPepper_FR
    https://threadreaderapp.com/thread/1462842693999022091.html

    Le vaccin contre le covid ce n’est pas comme le vaccin contre la rougeole par exemple. Contre la rougeole, vous n’avez plus la maladie une fois vacciné.

    Les non vaccinés de la rougeole sont donc protégés par les vaccinés. C’était d’ailleurs l’argument très égoïste des antivaxx de la rougeole pour ne pas vacciner leur enfant, quand ce n’était pas obligatoire.

    Mais pour le covid, les vaccinés peuvent encore avoir la maladie.

    Il y a bien une baisse du risque de contagion, mais pas assez pour empêcher le virus de circuler. C’est d’ailleurs l’argument des antivaxx pour pas se vacciner. Sauf qu’ils oublient que le vaccin, s’il empêche pas d’être malade, réduit considérablement les cas de forme grave.

    D’ailleurs on le voit en ce moment à l’hôpital : pour 1.7 vaccinés, il y a 6 non vaccinés. C’est à dire que 13% des gens (les non vaccinés) représentent 78% des hospitalisations en soins critiques (source data.gouv.fr, au 28/10)

    Ça c’est la preuve que le vaccin protège, en réduisant drastiquement les chances (non nulles, mais très faibles) de finir à l’hôpital.

    Bilan : quand les vaccinés ont le nez qui coule, une anosmie, de la toux, bref, des symptômes, bha ils s’en foutent.

    Et ils ont pas tord. Ils ont un pass, le nez qui coule, pourquoi aller se faire tester ? Pour protéger les non vaccinés ? Mais c’est une grosse blague. Ils en en rien à carrer des non vaccinés, au contraire même.

    Je vois moultes cas depuis 2 sem et aucun vacciné se teste.

    Bilan : le virus est en train de circuler à une vitesse qu’on a jamais vu, et on a que très peu d’infos car plus de tests systématiques. Ajoutez à cela les enfants, c’est explosif ! Quand la classe de ma fille a fermé, on s’est demandé qui était malade. Le cas. Le vilain.

    Ils étaient au final 8 sur 26. La classe d’à côté 15 sur 28. Du délire. Et vous savez quoi ? Les gens devant travailler ont envoyé leur enfant en quarantaine (dans l’attente du test) chez les grands-parents ! Olé ! Et la directrice dépitée de me dire que les familles n’annulent pas les goûters d’anniv pdt la quarantaine !

    Voilà pquoi les non vaccinés, qui avaient 3 options pour l’instant : vaccin, covid ou passer entre les gouttes, n’ont plus cette dernière option. La fenêtre entre le vaccin ou le covid se ferme.

    Les 13% de non vaccinés, entourés de 87% de gens qui n’en ont plus rien à foutre du covid ET de ces 13%, n’auront le choix qu’à soit le vaccin, soit le covid. C’est pas pour rien que le ministre allemand a dit ce jour que d’ici la fin 2022 chaque allemand sera soit vacciné, soit guéris du covid, soit mort du covid.

    Après les non vaccinés, n’oubliez pas un truc : 10% des covid font un covid long. Cela va d’une fatigue de qq semaines à une anosmie de plusieurs mois (et probablement définitive), à des fibroses pulmonaires.

    Je vous ai déjà raconté ce cas d’un ami de 35 ans, sportif, le mec qui fait des iron man tous les mois, qui depuis son covid ne peut plus monter deux étages sans être essoufflé. Et qui terminera probablement sous oxygène à vie dans 20, 30 ou 40 ans. Qui sait.

    Bref, les non vaccinés, je vous le dis : vous allez subir de plein fouet l’égoïsme des gens qui n’en auront rien à foutre de vous, c’est à dire les vaccinés. Et vous ne passerez plus entre les mailles du filet, qui se resserent chaque jour un peu plus.

    Avis aux amateurs.

    #covid-19

    • Je vois vaguement l’intérêt de s’adresser ainsi aux non-vaccinés, mais d’un autre côté, c’est tout de même drôlement tiré par les cheveux.

      Le gros défaut est de laisser croire que les non-vaccinés auraient un comportement plus « vertueux » que les vaccinés (qui s’en foutraient), et explicitement que les non-vaccinés seraient les victimes des vaccinés (« à cause des vaccinés », « subir de plein fouet l’égoïsme… »).

      Le paragraphe sur l’école par exemple : mais d’où les gens qui ont des enfants, avant le vaccin, respectaient correctement les recommandations ? On a passé 2 ans à lire des témoignages comme quoi les gens envoyaient leurs gosses malades à l’école, ne voulaient pas les faire tester, les directeur·ices qui n’informaient pas les enseignants et les autres parents, de toute façon le télétravail c’est le mal, et les enfants ne transmettent pas le biniou, etc. Tout d’un coup les gens continueraient donc à faire exactement la même chose, envoyer leurs gosses malades à l’école et tout faire pour éviter de devoir les garder pendant une semaine à la maison, mais désormais ce serait au motif qu’ils seraient vaccinés ?

      Sur le « balec » des vaccinés : quand je vais au supermarché régional, que je vois quasiment tous les vieux portant consciencieusement leur masque, et qu’au milieu se pavanent des jeunes hommes avec le masque sous le pif, il faut vraiment que je crois que les vieux au comportement prudent ne sont pas vaccinés, et les jeunes virilistes en mode « balec » le sont justement parce qu’ils sont vaccinés ? Comment ça se fait que dans mon entourage, les anti-vaccin sont les mêmes qui étaient déjà anti-masque ?

      Le « à cause » est problématique, parce qu’il repose sur l’idée que les gens, une fois vaccinés, s’en foutraient des gestes barrière et des mesures sanitaires, alors que les non vaccinés ne s’en foutent pas. C’est vraiment problématique. Depuis deux ans qu’on se farcit cette épidémie, il me semble assez clair que les gens qui s’en foutent une fois vaccinés s’en foutaient déjà totalement avant d’être vaccinés.

      Par ailleurs, si l’idée c’est de faire comprendre que la vaccination ne suffit pas à atteindre l’immunité de groupe, c’est une façon drôlement bizarre de le dire, et de toute façon les non-vaccinés sont les premiers à le répéter.

      Faudrait pas oublier qu’à chaque vague, ce ne sont pas les comportements collectifs vertueux qui ont limité les dégâts, mais des restrictions sévères de notre vie sociale. Dès qu’on a rouvert, à chaque fois ça a été la fête du slip (nos politiciens montrant largement l’exemple en la matière). La vaccination ne change pas cette partie là de l’équation, et mettre sur le dos des gens vaccinés le fait que les non-vaccinés vont crever d’un virus hautement contagieux pour lequel il existe un vaccin est une façon vraiment maladroite de présenter les choses.

      Et tout ça renforce l’idée des anti-vax qu’ils seraient des victimes des méchants collabos et qu’ils seraient ségrégationnés avec une étoile jaune cousue sur leurs vêtements, alors qu’il s’agit d’une petite piqûre pour se protéger collectivement contre un virus mortel. Les non-vaccinés vont prendre cher… du fait qu’il y a un virus mortel contre lequel ils ont décidé de ne pas se vacciner. Les non-vaccinés vont prendre de plein fouet le fait qu’ils ne sont pas vaccinés, et que ça c’est leur propre décision.

    • en rester à la punch line suffit pas il me semble, mais oui, il est peu question des mesures non pharmaceutiques. et l’étroitesse du propos heurte. il aura eu besoin de purger l’évitable contre transfert de nombreux soignants vis-à-vis des non-vaccinés

      edit il est pas trop tard pour que dal annate de toubibs s’occupent de choper les vieux et les fragiles au lieu de les attendre ou de croire que ça se fait ailleurs (en écoutant france intox ?). espérons qu’ils emploient aussi d’autres méthodes.
      aujourd’hui j’entends qu’un médecin macroniste parisien prescrit de l’azithromycine à une personne PCR+. à n’en pas douter les symptômes sont marqués et virulents. il aura fait quelque chose
      #pouvoir_médical #soin #vacccination #non_vaccinés

    • C’est hallucinant comme en plus, ils continuent dans la direction d’empirer les choses.

      On ferme trop de classes parce qu’on avait décidé de fermer au premier cas ? Y-a-qu’à modifier les règles et dire qu’on ne les ferme que s’il y a plus de un cas.
      Et évidemment, on décide de ce changement au moment où l’incidence est au sommet. Sinon ce ne serait pas drôle.
      En fait, les criminels, ils ont eu l’impression d’être brimés lors des premières vagues, quand on leur a dit que l’immunité collective n’était pas la solution. Maintenant, ces eugénistes, ils jouent leur partition à fond. « Faut qu’ça circule » !

  • COVID gets airborne: Team models delta virus inside an aerosol for the first time
    https://phys.org/news/2021-11-covid-airborne-team-delta-virus.html

    Visualization of delta #SARS-CoV-2 in a respiratory #aerosol, where the virus is depicted in purple with the studded spike proteins in cyan. Mucins are red, albumin proteins green, and the deep lung fluid lipids in ocher. Credit: UC San Diego’s Abigail Dommer, the Amaro Lab, and the research team

  • Pandemic Puts ’Outdated’ Infection Control Practices Under Scrutiny | Health News | US News
    https://www.usnews.com/news/health-news/articles/2021-11-10/pandemic-puts-outdated-infection-control-practices-under-scrutiny

    Dr. David Henderson, of the U.S. National Institutes of Health Clinical Center in Bethesda, Md., cowrote an editorial published with the review.

    He called it a “great paper” that highlights the point that there is no strict dichotomy between droplet and aerosol.

    As for the practical implications, that’s more complicated, according to Henderson. He said that surgical masks, along with eye protection, have worked “extraordinarily well” in preventing #COVID-19 outbreaks among U.S. health care workers.

    What’s more, Henderson noted, other respiratory infections that can spread in hospitals have basically disappeared.

    It’s not clear that N95 masks would have significant added value, according to Henderson. And they would be challenging to wear. “Over an eight-hour shift, you could feel like you’re suffocating,” he noted.

    That’s not to say there’s no room for improvement. New masking options that offer better filtration, along with wearability, would be welcome, according to Henderson.

    At this point, he said a key lesson he’s learned from the pandemic is that “source-control masking” — masking the infected person — “really works.”

    The editorial suggests a “reasonable” approach going forward, once seasonal respiratory infections return to their normal patterns: Have “universal” masking in hospitals each fall through spring, when viruses like the flu are highly active.

    #masques #aérosols

  • Le #covid, vu de mon pallier.

    J’ai croisé ce matin un voisin dans la cage d’escalier, lui visage découvert, évidemment.
    Courant septembre, il a été hospitalisé 2-3 semaines pour une pneumopathie aiguë , mais rien à voir avec le covid, avait tranché son épouse, « l’épidémie est finie ».
    Donc, 2 mois plus tard, celui-qui-n’a-pas-eu-le-covid m’avoue ne pas arriver à s’en remettre, être tout le temps essoufflé et fatigué. Bon, il a dans les 80 balais. Et un oxymètre. Qui plafonne à 91% de sat., mais plus souvent autour de 88%.

    Personne ne porte de masque dans les espaces communs comme la cage d’escalier, les boites aux lettres, le local poubelles… où il y a tout le temps passage et brassage. En ville dans les administrations, je vois toujours le même cirque  : des agents qui discutent tranquilles museaux à l’air dans des box en plexi ouverts en haut et sur les côtés et qui rajustent vaguement leur masque aux élastoques détendus quand ils me voient arriver en mode Dark Vador.

    Bref, personne n’a rien compris à cette pandémie, son fonctionnement et à son mode de contamination exclusif (https://seenthis.net/messages/936234), l’#aérosolisation.

    Autrement dit, on n’a pas le cul sorti des ronces et je suppose qu’on va continuer à nous raconter que cet automne, la bronchiolite fait un tabac…

  • Hauts-de-Seine : entre pollution et Covid-19, les purificateurs d’air ont le vent en poupe chez les particuliers - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/hauts-de-seine-entre-pollution-et-covid-19-les-purificateurs-dair-ont-le-

    La société Abiotec, basée au Plessis-Robinson, s’est associée à un distributeur pour ouvrir dans la capitale un showroom dédié à la vente directe de purificateurs d’air aux particuliers. Un marché qui se développe depuis le début de la pandémie de Covid-19.

    Des purificateurs d’air, Sandrine Cals, assistante de direction pour le groupe Etam, en possède deux. Un pour le salon, un autre entre le bureau et la chambre, dans son appartement du VIIIe arrondissement de #Paris. « Comme j’avais déjà attrapé le Covid une fois, je voulais m’équiper pour renouveler l’air à la maison avec une machine certifiée anti-covid, raconte la jeune femme. L’idée, c’était de me rassurer. »

    #paywall

  • The #COVID‐19 pandemic is a global indoor air crisis that should lead to change: A message commemorating 30 years of Indoor Air - Li - 2021 - Indoor Air - Wiley Online Library
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ina.12928

    Article très riche, à lire de bout en bout.

    In 1969, the American author Michael Crichton wrote in his novel The Andromeda Strain about the effort to contain a deadly extraterrestial pathogen, “A crisis is the sum of intuition and blind spots, a blend of facts noted and facts ignored.” What are the blind spots and the facts ignored in the COVID-19 pandemic?

    […]

    The dominant view in public health toward fearful airborne transmission fails to account for the power of #dilution. Sufficient dilution of airborne infectious aerosols is the key to reducing inhalation transmission, both at close range and at room scale. Sufficient ventilation and filtration reduce infection to be as low as outdoors. A paradigm shift10 is needed toward a new ventilation standard accounting for managing infection risk. This goal should also apply to other respiratory viruses, such as influenza and the common cold.

    #sars-cov2 #aérosols #transmission_aéroportée

  • COVID-19 : Les #aérosols planent plus longtemps [qu’on ne le pensait auparavant] | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-les-aerosols-planent-plus-longtemps

    Sur le rôle de l’#humidité et de la température étudiées en laboratoire.

    […] dans un air plus humide, les gouttelettes planent plus longtemps, le taux d’évaporation des gouttelettes étant fonction de l’humidité locale à l’emplacement de la gouttelette ; ainsi, le risque d’infection serait augmenté en hiver (vs été)- ce qui est également vrai pour d’autres maladies virales comme la grippe. L’humidité relative joue un rôle important et en hiver, notre haleine se condense plus facilement en gouttelettes dans l’air froid ; enfin, l’air expiré est beaucoup plus humide que l’air ambiant, et cette humidité expirée explique aussi l’évaporation plus lente des petites gouttelettes.

    Cependant on peut constater qu’au Sénégal, aussi bien en 2020 que 2021, les mois les plus humides, Août à Octobre, sont les mois où le nombre de cas et le taux de positivité (autour de 0,5%) sont les plus bas. Ce sont également les mois les plus chauds.

    Cette expérience est probablement valable surtout pour les pays où taux d’humidité et températures évoluent en sens inverse.

    Source : Short-range exposure to airborne virus transmission and current guidelines | PNAS
    https://www.pnas.org/content/118/37/e2105279118

    Since the jet is characterized by a higher temperature (smaller density) than the environment, the cloud starts to move upward, carrying small droplets as well. This effect is more evident for the low-temperature cases.

  • Ces 2000 ans d’histoire qui ont fait que nous avons mis si longtemps à comprendre que le #Covid se transmettait par voie aérienne | Atlantico.fr
    https://www.atlantico.fr/article/decryptage/ces-2000-ans-d-histoire-qui-ont-fait-que-nous-avons-mis-si-longtemps-a-com

    La publication revient sur différents exemples d’études de transmission erronées ou pas au cours du temps. Il est important de comprendre que les capacités d’analyses, de recherche de #virus dans l’air par exemple, sont plutôt récentes, et que les conclusions sur les modes de transmission sont donc également définies par les approches techniques que l’on a pu mettre en place à un instant t. Dans le cas de la tuberculose à Taiwan, les publications de référence avaient bien montré qu’une bonne aération permettait de complètement éliminer le risque. Lors de l’épidémie du MERS/SARS-CoV-1 avaient aussi été mis en évidence un lien de transmission aérienne. Il est fort possible que les erreurs passées sur l’#aérosolisation aient fait que les autorités n’ont pas sérieusement considéré cette voie pour le Covid. A partir du moment où cette hypothèse n’est pas testée dans un cas antérieur, il est fort probable qu’elle ne soit pas considérée non plus dans les cas suivants.

    Un autre point important souligné par cet excellent papier est que présenter le Covid comme ayant une transmission interhumaine permettait d’en appeler à la responsabilité individuelle mais cela repoussait la mise en place des bonnes solutions. l’État aurait dû investir dans la qualité de l’air comme il le fait aussi pour la qualité de l’eau et de la nourriture. Cela voudrait dire investir dans le renouvellement de l’air des espaces clos : aération purification etc et il faudra sans doute du temps pour que cela soit fait. En attendant, on a dépensé beaucoup d’argent (parfois inutilement : cf les plexiglas, les gants) sur la prévention de modes de transmission mineurs.