• À propos de : Francis Dupuis-Déri, La peur du peuple ...

      Repenser le peuple, son pouvoir et son histoire

      Dans un premier chapitre définitionnel, intitulé « Qu’est-ce qu’un peuple ? », Dupuis-Déri distingue cinq sens principaux du mot « peuple » : le « peuple mythique » du contrat social qui quitte l’état de nature en fondant l’État ; le « peuple juridique », c’est-à-dire l’ensemble formé par les citoyens que reconnaît administrativement un État ; le « peuple-identité », soit la communauté homogène d’un point de vue ethnique ; le « peuple social » fait référence à l’ensemble des « classes sociales subalternes » opposé à l’élite dominante. Chacun de ces quatre « peuples » n’a pas de lien intrinsèque avec la démocratie directe car ils ne désignent pas un peuple qui chercherait à se gouverner lui-même ; en revanche – c’est surtout le cas du « peuple-identité » et du « peuple-social » – ils peuvent faire l’objet de « démophilie », selon la formule de Giovanni Sartori, de la part de chefs populistes qui entendent s’appuyer sur le peuple pour le gouverner. Se différenciant de ces quatre définitions, la cinquième définition du « peuple politique » renvoie précisément à un peuple qui « s’assemble pour délibérer » et tente de s’autogouverner en refusant toute prétention de l’élite à le gouverner. C’est non sur la base d’une substance mais d’un processus d’action collective qu’il forme un sujet politique. Cependant, la notion de « peuple politique » n’est pas nécessairement exclusive puisque le peuple qui s’assemble peut coïncider avec le « peuple social » ou le « peuple identité » ou des composantes issues de chacun d’eux. Ce qu’est le « peuple » est donc variable et change en fonction des contextes, des rapports de force et des critères inclusifs et exclusifs qui le délimitent...

      #Diaporama #Stratégie #anarchie #anarchisme #gouvernement #histoire #mouvements_sociaux #pouvoir #pouvoir_populaire #Francis_Dupuis_Déri #La_peur_du_peuple

  • La sonorisation de concert : symbole du capitalisme galopant ou le grand mensonge musical de ces 60 dernières années* - Inoxydable
    http://inoxydable.over-blog.com/article-la-sonorisation-de-concert-symbole-liberal-d-un-capita

    chez les musiciens aussi. Les scènes trop grandes et la sono en façade obligent à l’utilisation de « retours ». Parce que sur une scène, vous n’entendez pas vos camarades. Ou peu. Ou mal. Et si vous courez de l’autre côté des planches, c’est votre ampli que vous n’entendez plus… D’où l’utilité des « retours », ces baffles supplémentaires orientés vers les musiciens (les « bains de pieds ») qui renvoient une partie du son de la sono (selon un mix personnel). Un guitariste, par exemple, est coincé entre ses propres amplis qui crachent l’enfer, ses retours (forcément forts) et le brouhaha mélangeant le son de façade et le bruit du public. Et s’il ne veut pas perdre 65% de son audition comme Jamz, il utilise, lui aussi, des bouchons.

    Et on en arrive à cette situation ubuesque de musiciens aux oreilles bouchées jouant très fort une musique déformée par la sono à un public aux oreilles tout aussi colmatées…

    • Bon je suis d’accord avec ce texte, mais je suis un vieux, j’aime pas le « hard », je suis un fan de l’acoustique et ce qui me fait planer c’est la gratte jouée devant un feu de bois ou l’accordéon sous un platane. Irrécupérable... Mais ça me fait rigoler quand certains chanteurs ont besoin d’une sono dès que la salle dépasse 10 m2 de surface. Aïe, j’aurais pas dû dire ça. Ça va me coûter cher à l’audimat...

    • Un guitariste, par exemple, est coincé entre ses propres amplis qui crachent l’enfer, ses retours (forcément forts) et le brouhaha mélangeant le son de façade et le bruit du public. Et s’il ne veut pas perdre 65% de son audition comme Jamz, il utilise, lui aussi, des bouchons.

      Et il voudrait nous faire croire qu’il joue de la musique ? A d’autres, pas à moi en tout cas.

    • J’ai eu la chance que mon inconscient m’oblige à me dire lors du concert en 1993 de Peter Gabriel au Zénith, que ce serait mon dernier ’grand’ concert, dégoutée de voir une fourmi sur scène encadrée de panneaux publicitaires et des andouilles dans la salle qui lèvent les mains quand on leur dit de le faire, j’ai fait un malaise. Donc, oui, pour des concerts de 100 personnes max, à bas le #star_system et vive l’#agoraphobie !

    • Cher Rezo, cet article est tellement indigne de vous que me voici à m’inscrire sur seenthis pour le commenter.
      Oh bien sûr l’industrie musicale est fortement liée au capitalisme, du reste ça ne s’arrête pas aux grands concerts et on s’en serait douté. Mais l’auteur fait ici preuve d’une méconnaissance crasse des techniques du son et des réglementations et normes qui les encadrent, mais aussi d’un mépris dangereux pour la sociologie, l’histoire des médias et l’histoire tout court…

      On nous dit donc que la musique classique c’est mieux parce que les chanteurs/euses savent y faire et que l’architecture est travaillée dans ce sens… Il eut été préférable de ne pas s’arrêter là et de voir dans l’architecture des salles d’orchestre les prémisses de l’amplification, et aussi de prendre le soin de comparer les techniques propres à la musique des classes dominantes (capables de développer ces architectures) à celles des musiques populaires qui, en contrepartie, ont développé des techniques d’amplifications vocales (chant de tête ou de gorge) et un instrumentarium spécifique (des cornemuses et boites à bourdons à la guitare à résonateur des bluesmen)…

      Cette manière d’opposer la tempérance de la musique bourgeoise au « bruit » des rassemblement populaires témoigne d’une intégration du discours normatif et dominant déjà suffisamment irritante en soi…

      Mais en plus, comment formuler une telle critique, en portant un tel jugement moral, sans ne donner aucun élément technique ou historique sur l’amplification de la musique ? Depuis le « wall of sound » de Grateful Dead (voir plus haut) au line-array (voir illustration dans l’article) ces développements se sont justement élaborés sur l’idée de maîtriser la constante acoustique dans l’espace sans augmenter le volume.

      Comment, également, ne pas se pencher sur les lois et réglements qui encadrent la musique amplifiée d’un discours de santé public ? Il est lui-même le reflet d’une pensée dominante, d’une construction médicale, sociale et capitalistique des corps, mais contrairement à ce que dit l’article, dans le sens d’une prescription constante du moindre bruit… (On rappellera au passage qu’après les conditions de travail, se sont les casques des baladeurs qui fabriquent le plus grand nombre de sourds, les concerts sont loin derrière…)

      Étant moi-même un peu agoraphobe (et écoutant des musiques qui n’intéressent rarement plus de 100 personnes à la fois), je n’apprécie guère les grands rassemblements rock’n’roll et je suis d’ailleurs tout à fait près a y retrouver les signes navrants de la consommation de masse et de l’uniformité culturelle. Mais derrière le ton moralisateur et donneur de leçon de cet article ne se cache qu’une bonne couche d’ignorance pour le sujet… J’espère qu’en plus de ne pas aller au concert l’auteur de l’article n’écoute pas non plus de disque, dans lesquels 100% des amplis sont réamplifiés pour l’enregistrement, mais il nous dit que c’est absurde ! Bon. Et que le son est mauvais quand on amplifie ! Ah zut alors, il va falloir éliminer 99% de la musique actuelle, alors ?

      Tout ça rappelle un peu les discours dogmatiques contre l’urbanisme par des gens qui ont mal lu les Situs mais on retenu que c’était mal. Enfin je n’insiste pas plus, j’ai de la noise à écouter.