Nous sommes nombreuses à insister sur le fait que les femmes sont avant tout un groupe défini par un sexe biologique et une socialisation spécifique. Le sexe est une réalité, c’est même ce qui est au fondement de l’espèce humaine.
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Fleur Furieuse - Féminisme radical et abolitionniste : Tribune : les « femmes trans » sont-elles des femmes ?
▻https://fleurfurieuse.blogspot.com/2020/02/tribune-les-femmes-trans-sont-elles-des.html
Selon les féministes radicales et matérialistes, les femmes sont tout d’abord des êtres humains femelles. Elles ont un double chromosome X et, sauf malformation ou anomalie, elles ont un appareil génital qui permet la gestation et l’accouchement d’un enfant.
Les caractéristiques physiques liés à la procréation correspondent au sexe biologique, notion distincte de celle de « genre », qui désigne une construction sociale, et plus exactement un système d’oppression qui organise l’humanité en deux groupes, l’un dominant et exploitant l’autre.
Cette exploitation des femmes est intrinsèquement liée à leur biologie. Dans nos sociétés, les petites filles sont éduquées différemment des petits garçons ; en raison de leur sexe de fille.
Être une femme n’est pas un ressenti. Cela correspond à une réalité physiologique très spécifique et à un vécu social tout aussi spécifique. Tout cela est réel.
Moui... Il y a une certaine confusion dans les deux textes (surtout le deuxième) entre corps sexué et socialisation genrée. Les deux sont mis ensemble alors que l’expérience des femmes et des hommes trans montrent qu’on peut bien avoir une socialisation genrée sans le sexe qui va avec, lequel est d’ailleurs assez complexe à définir : utérus, certes, chromosome (il y a d’ailleurs des hommes cis XX), sexe hormonal, caractères physiologiques secondaires, etc. Pas non plus parce qu’on dit qu’on est un homme ou une femme. Mais parce qu’on est perçu·e comme homme ou femme et qu’on subit les injonctions qui vont avec. En ce sens, l’auto-identification est une disposition complètement individualiste qui récuse l’option j’ai une identité de genre > je l’exprime > elle est reconnue par les autres et passe direct à j’ai une identité de genre > je m’en fous du regard des autres mais je veux qu’elle soit reconnue et que la société s’organise autour de mon auto-identification, quand bien même elle constituerait un fait social bien moins consistant que les violences subies par les femmes et toutes les dispositions prises pour les mettre vaguement à l’abri.
Je pense que c’est l’auto-identification le problème, pas la #transidentité et voilà pourquoi je vous remercie, @tradfem, de publier ce texte (alors que par ailleurs vous avez tendance à genrer au masculin toutes les femmes trans, post-op ou jamais-op, féministes ou violeurs se prétendant femmes, ce qui me semble une grave erreur au regard de ce qu’est le genre et de la capacité à faire des alliances aussi précieuses que celles à faire avec les personnes trans elles-mêmes).
Pour revenir sur le deuxième texte, le féminisme matérialiste se focalise sur le caractère social de cette identité et « Fleur furieuse » tire un peu facilement la couverture à elle, d’une manière très confuse. En tant que rédac chef, j’aurais refusé un tel article parce qu’il est incohérent. Mais si j’ai bien compris c’est un billet de blog et elle a été censurée pour « transphobie ». Pas d’accord avec son propos mais la censure dont elle fait l’objet est inacceptable et exprime bien ce que Harrison raconte de ce débat : accusations de folie haineuse envoyées à la volée, intimidation et censure. Et ça commence juste en France !