• L’histoire de l’alimentation de l’homme | Le site officiel de la méthode Montignac
    http://www.montignac.com/fr/l-histoire-de-l-alimentation-de-l-homme
    Je ne sais pas si on a déjà évoquer ici les #carences_alimentaires des débuts de l’agriculture dues à la non assimilation des #céréales par le #biotope_intestinal humain. J’ai lu cela dans le livre super chouette
    de Marc-André Sélosse, lequel pense que c’est le manque de gibier qui aurait contraint à la #domestication animale et végétale.https://seenthis.net/messages/624971
    Il défend dans ce bouquin les aliments fermentés #microbes #bactérie #fermentation #alimentation #agriculture #inégalités

    J’ai trouvé cet article sur l’#histoire de la transition entre #nomadisme et #sédentarisation

    D’aucun pourrait croire qu’en se sédentarisant, l’homme primitif avait mis forcément un pied dans un processus qui allait le conduire à améliorer son existence.
    Or sur le plan alimentaire, c’est plutôt l’inverse qui se produisit. Au contraire du #chasseur-cueilleur du Mésolithique, l’#agriculteur-éleveur dut en fait réduire considérablement la variété de son alimentation. Car seuls quelques rares animaux se prêtaient à la domestication et à l’#élevage, et seules quelques espèces végétales pouvaient être cultivées. Il n’est même pas exagéré de dire que l’agriculteur-éleveur dut nécessairement rationaliser voire optimiser son activité au sens où nous l’entendons aujourd’hui.

    Cette véritable révolution dans le mode de vie de nos ancêtres ne fut donc pas sans conséquences.
    Sur la santé d’abord. Le monophagisme qui résultait des mono cultures se révéla source importante de carences, ce qui se traduisit par une diminution notable de l’espérance de vie des populations concernées. De plus, l’agriculture (même réalisée sur de riches terres alluviales bien irriguées comme en Egypte et en Mésopotamie) se révéla beaucoup plus pénible en termes d’effort physique que la traque et la chasse du gibier du mésolithique et même des gros animaux du paléolithique supérieur.

    L’homme primitif avait vécu en harmonie et en équilibre avec la nature et lorsque sa nourriture naturelle se déplaçait du fait des migrations des espèces ou du cycle des saisons, il se déplaçait avec elle. En se sédentarisant, il s’imposa de nouvelles contraintes et de nouvelles restrictions.
    Car en sortant de ce quasi paradis terrestre pour devenir autonome par rapport à ses sources d’approvisionnement alimentaire, l’agriculteur-éleveur dut notamment faire face à de nombreux nouveaux risques : risques des caprices du climat, risques au niveau du choix des variétés et des espèces plus ou moins productives et fragiles, mais risque aussi sur le choix des sols plus ou moins adaptés. L’histoire des sept années de vaches maigres rapportée dans la Bible illustre bien les incertitudes de ce nouveau mode de culture, par nature aléatoire.
    Par ailleurs, l’émergence de l’agriculture et de l’élevage généra, comme l’on dirait aujourd’hui, une politique nataliste et productiviste de la part des intéressés. Devant la peur de manquer, l’agriculteur n’eut en effet de cesse de penser qu’il fallait produire plus et que pour cela, il avait besoin de bras supplémentaires.
    Sans le savoir, le laboureur et ses enfants ont ainsi ouvert la porte à un cercle vicieux. En contribuant à un essor démographique constant, les risques et la gravité des disettes du fait des mauvaises récoltes en étaient d’autant plus catastrophiques.