• #Agriculture_durable : la leçon chinoise | Pour la #Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/agronomie/agriculture-durable-la-lecon-chinoise-13172.php

    Une vaste étude portant sur 21 millions de petits paysans chinois apporte la preuve de l’intérêt de transmettre des #conseils_agronomiques simples pour produire plus tout en utilisant moins d’engrais.

    L’objectif était d’évaluer l’efficacité d’une campagne nationale de partage de #pratiques_agronomiques validées scientifiquement auprès de 21 millions de petits producteurs de riz, de maïs et de blé. Les résultats montrent que cette approche a permis d’augmenter les rendements de 11% et de diminuer l’usage des engrais de 15 à 18% en moyenne. Pour les producteurs, cela a représenté un gain de 12,2 milliards de dollars sur 10 ans.

    Les chercheurs ont d’abord recensé les pratiques dans 13 123 exploitations afin de déterminer les conditions de culture optimales selon différentes caractéristiques, comme la zone géographique, les conditions d’ensoleillement ou la pluviométrie. Les variations de rendements en fonction des types de semences utilisés, de la période des semis, de la densité de ceux-ci, de l’usage d’engrais et de l’irrigation ont également été analysées. « Aucun de ces conseils n’est innovant en soi mais ce qui est intéressant, c’est que leur effet sur la productivité et sur l’environnement a été quantifié », précise Bertille Thareau, sociologue, responsable de la chaire Mutations agricoles de l’ESA d’Angers.

    Quelque 1000 scientifiques, 65 000 fonctionnaires agricoles et 14 000 représentants conseils de l’agro-fourniture ont travaillé ensemble pour organiser plus de 14 000 ateliers, 21 000 démonstrations sur site et distribuer 337 000 prospectus. « Là encore, les techniques à l’œuvre sont classiques en sociologie de l’innovation, avec par exemple l’appui sur des agriculteurs "leaders du changement", mais la force de ce travail est de démontrer la nécessité de la mise en place de réseaux », insiste Bertille Thareau.

  • En France voisine, #Initiaterre couve des jeunes agriculteurs
    http://www.lecourrier.ch/131476/en_france_voisine_initiaterre_couve_des_jeunes_agriculteurs

    Audrey Abbou est l’une des deux « couvées » actuelles d’Initiaterre. Marie-Laure Henriau, elle, est installée sur l’espace test de la ferme de Quincy, à Massongy. Elle y développe un projet de plantes aromatiques et médicinales. « Le problème est que la demande de produits plus sains et de proximité croît, mais qu’il n’y a que peu de nouvelles installations, et plus de repreneurs pour les exploitations existantes », s’inquiète Isabelle Chenal, coordinatrice d’Initiaterre. Les problématiques actuelles sont la difficulté de l’installation agricole, la préservation du #foncier_cultivable et la promotion d’une #agriculture_durable et de proximité. C’est à ces défis que l’association, créée en 2011, entend répondre.

    La couveuse s’adresse en particulier à des porteurs de projets en reconversion ou qui ne sont pas issus du monde agricole. Elle leur permet, grâce au Contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE), d’expérimenter leur activité durant un à trois ans tout en ayant accès aux droits sociaux des salariés (charges sociales pour les accidents du travail, sécurité sociale), ainsi qu’au maintien de droits antérieurs (comme l’assurance-chômage). La couveuse met à leur disposition des terrains, du matériel, un local technique, mais aussi un encadrement professionnel pour assurer un suivi technique et comptable durant cette période. Les « couvés » choisissent, en fonction de leur activité économique, de se rémunérer ou non. « Cela permet d’évaluer la viabilité économique du projet, mais aussi les capacités gestionnaires des couvés », explique Isabelle Chenal.

    « J’étais prête à tenir »
    La première « couvée », Audrey Roggeman, a quitté le nid après dix-huit mois d’essai. En reconversion, elle voulait reprendre une entreprise existante de #cueillette et de transformation de plantes sauvages, « La marmite enchantée ». Elle n’a pas besoin de terrain pour son activité, mais cette expérience lui a permis d’être accompagnée, et d’avoir du temps pour établir le statut juridique de son entreprise. Elle explique : « L’idée c’est quand même de se lancer seule à un moment et grâce au test, je savais que, psychologiquement, j’étais prête à tenir. » L’association est financée à 80% par la Région Rhône-Alpes. Le reste de ses fonds provient de fondations privées, de « petits » loyers sur le matériel à la charge du « couvé », et de 10% du chiffre d’affaires de celui-ci.

    #maraîchage #plantes_aromatiques #plantes_médicinales