• La nouvelle du mercredi 20:42
    https://framablog.org/2024/01/24/la-nouvelle-du-mercredi-2042

    Chaque jour de cette semaine, à 20:42, une nouvelle de 2042 concoctée avec amour par les participant⋅es des ateliers #solarpunk #UPLOAD de l’Université Technologique de Compiègne (UTC). Aujourd’hui, des étudiants aux champs ou plutôt à la vigne, l’agro-écologie est au … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Enjeux_du_numérique #UPLOAD #agro-écologie #Ecologie #grelinette #jardin #Solarpunk #vendanges

  • Les #Agences_de_l’eau en mode essorage

    Indépendantes de l’État, ces structures décisives dans la gestion de la ressource sont pourtant l’objet de multiples #pressions pour financer le #lobby agricole.

    Depuis quelques jours, les grands acteurs des guerres de l’eau en France jouent aux chaises musicales. On a ainsi vu mercredi dernier, le 6 décembre, #Arnaud_Rousseau, le président de la #FNSEA (#Fédération_nationale_des_syndicats_d’exploitants_agricoles), annoncer lui-même depuis le perron de Matignon que le gouvernement renonçait d’une part à taxer les agriculteurs qui polluent les sols et les eaux en utilisant des #pesticides et d’autre part à augmenter la #redevance de ceux qui irriguent tant et plus. La Première ministre, Élisabeth Borne, s’est contentée d’observer sagement la scène. Ce mardi, à Rennes, d’autres agriculteurs ont exprimé leur colère. Ils ont manifesté et même occupé des bâtiments de l’État pour demander, entre autres, l’arrêt du glyphosate et la taxation des pesticides. Évidemment, ils étaient pour la plupart affiliés à la Confédération paysanne. Ils revendiquaient surtout le paiement de plusieurs dizaines de millions d’euros de subventions qui leur ont été promis et qui doivent financer des mesures agro-écologiques dans leurs fermes. Le grand perdant de ce jeu de chaises musicales, où chacun semble prendre une place inattendue ? Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui n’a visiblement aucune assise. Il laisse la parole à la FNSEA, et il laisse – vous le verrez, c’est un document que se sont procuré Les Jours – son homologue chargé de l’Agriculture, Marc Fesneau, lui remonter les bretelles sur un dossier qui concerne pourtant de très près l’environnement et des établissements publics dont il a la charge, les Agences de l’eau.

    Pour comprendre cette situation, il faut vous présenter un peu plus ces mastodontes aussi importants que méconnus. La France compte six Agences de l’eau, dont les territoires sont délimités en fonction de l’écoulement des eaux : chacune règne sur un grand bassin hydrographique. Les personnes qui connaissent bien ces assemblées – et elles sont plutôt rares – en sont fières et les surnomment les « parlements de l’eau ». Car, en théorie, ces agences dotées d’un budget conséquent – plus de 12 milliards d’euros sur la période 2019-2024 – sont indépendantes de l’État et gérées par des collèges représentants tous les utilisateurs de la ressource : consommateurs, collectivités, industriels, agriculteurs, pêcheurs… Chacun de ces acteurs finance le budget des Agences via des taxes appelées « redevances » et, ensemble, ils doivent parvenir à concilier trois objectifs de plus en plus difficiles à atteindre : que chacun dispose de suffisamment d’eau, que les cours d’eau et les êtres qui y vivent soient en bonne santé, mais aussi que l’eau soit suffisamment peu polluée pour pouvoir être bue par tous.

    Depuis au moins une décennie, ces belles intentions sont largement mises à mal. En 2015, un rapport de la Cour des comptes dénonçait déjà le noyautage des Agences de l’eau par ceux qui la polluent – les industriels, notamment –, ainsi que par ceux qui en usent tant qu’ils en sont les plus grands consommateurs du pays : les agriculteurs… qui parfois polluent aussi. Le rapport pointait notamment le poids de plus en plus important pris par la FNSEA dans les décisions concernant la ressource. La situation ne s’est pas améliorée depuis. Un autre rapport de la même Cour des comptes, publié en juillet dernier et consacré à la gestion de l’eau face au changement climatique, regrettait, lui, que les redevances soient réparties de façon extrêmement inégale. Les consommateurs paient plus de 70 % des taxes via leur facture d’eau, quand les agriculteurs irrigants ne payent que 6 % de ces redevances et les agriculteurs consommateurs de pesticides à peine 4 %. Une situation d’autant plus injuste que l’impact de l’agriculture sur le coût de l’eau est de plus en plus grand : peu à peu, on se rend compte que l’eau potable est ainsi très largement contaminée par les résidus de pesticides, et que la dépollution va coûter une fortune aux collectivités.

    En prime, beaucoup d’agents et responsables des Agences de l’eau ont l’impression qu’on tape dans leurs caisses. Car depuis les années 2010, l’État a régulièrement décidé de ponctionner leur budget pour financer des mesures censées être favorables à l’environnement. Avec des conséquences lourdes sur les moyens de ces établissement mais aussi sur la taille des couleuvres à avaler : en 2018 a par exemple été instaurée une « contribution financière des Agences de l’eau à l’Agence française pour la biodiversité et à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage » d’un montant de 20 millions d’euros. Une somme qui permettait de compenser la perte de budget de ce dernier Office due à la promesse présidentielle – celle-là même qui avait poussé Nicolas Hulot à la démission – de diviser par deux le prix des permis de chasse. C’est ainsi que l’argent des parlements de l’eau a depuis été utilisé pour faciliter la pratique du fusil en milieu rural.

    En avril dernier, le même Emmanuel Macron a annoncé du côté du lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes, son « plan eau », censé porter des objectifs de sobriété. Cette feuille de route, que Les Jours décrivaient comme très favorable aux agriculteurs (lire l’épisode 2, « Tu cherches un plan eau près de chez toi ? »), devait en partie être financée via les deux taxes auxquelles le gouvernement vient donc de renoncer. Une annulation vécue comme une injustice de trop pour le président du comité de bassin de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, Thierry Burlot (pourtant ex-candidat macroniste aux régionales). Il se dit « abasourdi » : « On a construit ce plan eau pendant des mois. On s’était mis d’accord sur le financement, de façon collective. On a imaginé une taxe sur les pesticides qui, au regard du coût de la pollution, est franchement minime. Et on découvre que la FNSEA est allée négocier seule à Paris, dans le dos de tout le monde. On découvre qu’ils ne veulent même pas payer pour financer un plan dont ils sont de très loin les plus grands bénéficiaires. C’est trop, cette décision va générer beaucoup de tension. »

    À Rennes, l’élu PS et vice-président d’Eau du bassin rennais Ludovic Brossard tance : « On n’est même plus face à du renoncement, on est face à un choix idéologique du gouvernement de soutenir le fonctionnement actuel de l’économie agricole plutôt que de donner une réponse aux enjeux environnementaux. » Du côté des agents de ces Agences, la déception est tout aussi grande. Élue au Syndicat national de l’environnement (SNE-FSU), Delphine Jacono déplore qu’« une fois de plus, on constate un arbitrage au profit des intérêts agricoles et au détriment de l’intérêt général. Ces taxes sont prévues pour abonder des budgets, mais doivent aussi faire changer les pratiques. Y renoncer est dommageable pour tout le monde ».

    Et ce n’est pas le seul dossier financier chaud qui divise les Agences de l’eau et le monde agricole. Les agents rennais de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt l’ont découvert ce mardi en voyant débarquer une centaine d’agriculteurs en colère. L’objet de leur courroux est né de plusieurs échanges épistolaires entre membres de la majorité. Fin octobre, une flopée de parlementaires bretons écrivent au ministre l’Économie Bruno Le Maire et à Marc Fesneau. Ils alertent : des agriculteurs de la région se sont engagés à prendre dans leurs exploitations des « mesures agro-environnementales et climatiques » (Maec) en échange de subventions, et ils attendent leur dû. Victimes de leur succès, ces aides ont explosé les plafonds prévus. Près de 3 000 agriculteurs bretons attendraient aujourd’hui un montant global de 53 millions d’euros. Qui peut les payer ?

    Dans un courrier que « Les Jours » se sont procuré, Marc Fesneau exige de Christophe Béchu que les Agences de l’eau sortent le chéquier. Encore

    Cette missive a été bien reçue et entendue par Marc Fesneau. Selon un document que Les Jours se sont procuré, ce dernier a renvoyé quelques jours plus tard la patate chaude à Christophe Béchu. Son courrier évalue les besoins de financements à 143 millions d’euros à l’échelle nationale et se termine ainsi : « Cette insuffisance de financement provient des Agences de l’eau qui sont sous votre tutelle. » En clair, Marc Fesneau veut encore que lesdites agences sortent le chéquier. Il l’a fait savoir directement à leurs dirigeants, précise Thierry Burlot : « Marc Fesneau a invité les présidents de comité de bassin il y a un mois pour nous le dire. On n’était pas au courant de cet arbitrage, on ne savait pas que c’était à nous de le payer. Je vais être tout à fait clair sur ma position : je suis favorable au financement des Maec. Mais je ne peux pas les payer. On ne peut payer que si on a de l’argent dans la caisse. »

    Sur le terrain, on avance enfin un autre argument, de poids : il faudrait veiller à ne pas subventionner tout et n’importe quoi sous la pression du ministère de l’Agriculture. Un anonyme contrôleur de la Politique agricole commune (PAC), qui a évalué de très nombreux dossiers de Maec, détaille : « Les Maec sont censées inciter à un changement de pratiques et compenser une perte de rendement. Une partie sont très intéressantes, mais dans une majorité de dossiers, on finance des pratiques déjà existantes ou pas forcément pertinentes. » Delphine Jacono, du SNE-FSU, confirme qu’« il y a Maec et Maec, avec des ambitions environnementales très variables ». Elle alerte donc sur le fait que « faire du saupoudrage indifférencié serait une nouvelle atteinte aux objectifs environnementaux et climatiques ».

    Thierry Burlot, qui craint que l’affaire ne décourage les agriculteurs partisans d’un changement de modèle, se veut, lui, beaucoup plus conciliant avec les Maec. Quant à Ludovic Brossard, qui est allé à la rencontre des agriculteurs en colère ce mardi, il assure que la grande majorité de ces exploitants s’engagent dans des mesures vraiment intéressantes pour l’environnement. « Ces agriculteurs se disent qu’il leur manque des millions d’euros et que quelques jours plus tôt la FNSEA a été écoutée en déversant du lisier sur les préfectures. Forcément, ils se disent que les choses marchent comme ça. » Mais n’est pas la FNSEA qui veut : ce mardi soir, les agriculteurs de la Confédération paysanne ont été évacués avec force par la police.

    https://lesjours.fr/obsessions/eau-guerres/ep9-agences-eau-fnsea
    #eau #France #lobbying #agriculture #industrie_agro-alimentaire #indépendance #irrigation #pollution #taxe #glyphosate #Confédération_paysanne #subventions #agro-écologie #Marc_Fesneau #Christophe_Béchu #cour_des_comptes #eau_potable #prix #coût #contamination #dépollution #plan_eau #économie_agricole #mesures_agro-environnementales_et_climatiques (#Maec)

  • Towards a just agricultural transition in North Africa

    The bleak reality of global climate change becomes clearer with each new report issued by the Intergovernmental Panel on Climate Change.1 North Africa is extremely vulnerable in the face of climatic and environmental crises, which are a daily occurrence in the lives of the millions of people living in the arid, semi-arid and desert areas of the region. Over the last few decades, drought rates and temperatures have risen continuously, leading to increasing desertification. The region also suffers from severe water scarcity2, land degradation and livestock depletion.3 The accelerated environmental crises directly and indirectly affect agriculture (including grazing) and fishing activities. They also intensify poverty and erode food sovereignty.4 Approximately 52 per cent of the total population in North Africa live in rural areas5 and this population, which includes small-scale farmers and farm workers, is among the poorest and most impacted by the stark effects of agroecological crises.

    North Africa’s perilous situation in regard to climate change stands in contrast to the fact that the region accounts for a very small percentage of global greenhouse gas emissions. In 2017, the entire African continent produced approximately 4 per cent of global carbon dioxide emissions, while the average emissions per African person were the lowest in the world, at approximately 0.9 tonnes per annum.6 In the North Africa region, Egypt produced 0.6 per cent of global emissions, Algeria 0.5 per cent, Tunisia 0.1 per cent and Morocco 0.15 per cent.7 A recent study shows the global unevenness of greenhouse gas emissions: while the Global North’s rates stand at 90 per cent, the Global South produces only 10 per cent.8 However, countries in the Global South bear the brunt of the crises brought on by climate change, and are in dire need of a just transition – to help mitigate the harmful impacts of environmental change and to adapt to their long-term consequences.

    Agriculture is both negatively impacted by climate change and a significant contributor to it. Due to the dominance of global capitalist food systems and industrial agricultural production, land use and forest management accounted for a total of 23 per cent of greenhouse gas emissions between 2007 and 2016.9 North African countries are no exception to this pattern, dominated as they are by a high-emissions corporate food regime.10 Against this background it is vital to assess the possibilities for, and obstacles to, a just transition in the North African agricultural sector.

    (...)

    https://longreads.tni.org/towards-a-just-agricultural-transition-in-north-africa
    #Afrique_du_Nord #transition_agricole #agriculture #climat #changement_climatique #désertification #eau #sécheresse #pêche #souveraineté_alimentaire #néolibéralisme #paysannerie #extractivisme #agriculture_régénérative #agro-écologie #agroécologie

  • En Inde, l’Andhra Pradesh se convertit à l’agroécologie
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/en-inde-l-andhra-pradesh-se-convertit-a-l-agroecologie_6066806_3234.html

    A rebours de la « révolution verte » indienne et de ses dégâts, cet Etat du sud tente de rallier 6 millions d’agriculteurs à des méthodes naturelles pour nourrir la totalité de ses habitants d’ici à 2027.

    Les champs de Rama Krishna, à Nandi Velugu (district de Guntur), une dizaine d’acres, sont verts et luxuriants. Ce fermier de l’Andhra Pradesh, un Etat du sud-est de l’Inde, cultive principalement en cette saison hivernale du curcuma, une racine goûteuse et vertueuse, prisée dans le sous-continent. Mais ses rangs alternent avec des papayes, car les deux plantes se protègent.

    #péage 😒

    • A rebours de la « #révolution_verte » indienne et de ses dégâts, cet Etat du sud tente de rallier 6 millions d’agriculteurs à des méthodes naturelles pour nourrir la totalité de ses habitants d’ici à 2027.

      Les champs de Rama Krishna, à #Nandi_Velugu (district de #Guntur), une dizaine d’acres, sont verts et luxuriants. Ce fermier de l’#Andhra_Pradesh, un Etat du sud-est de l’Inde, cultive principalement en cette saison hivernale du curcuma, une racine goûteuse et vertueuse, prisée dans le sous-continent. Mais ses rangs alternent avec des papayes, car les deux plantes se protègent. Le curcuma a des propriétés antibiotiques pour la papaye et les hautes tiges de cette dernière apportent de l’ombrage au curcuma, comme les cocotiers, les manguiers et les bananiers plantés ici et là. Plus loin, son champ présente une farandole de légumes, bitter gourd - un légume très amer -, baby corn, piments rouges, lady finger, tomates. Des marigold (oeillets d’Inde) ont été semés pour éviter certains virus. Salades et cornichons, menthe et radis partagent une autre parcelle. Le mariage des cultures ne tient pas du hasard. Chacune est sélectionnée pour ses qualités et les services qu’elle peut rendre.

      Le paysan n’irrigue qu’une demi-heure par jour et ne possède pas de tracteur. Sur sa propriété, aucune substance chimique ne rentre, seulement des produits naturels, confectionnés à partir de l’urine et de la bouse de ses cinq vaches, de race locale. Il en enrobe ses semences. Pour nourrir la terre, il ajoute à ces deux ingrédients de l’eau, du sucre, de la terre et de la farine de légumineuse. S’il faut traiter des parasites ou des ravageurs, le paysan associe aux déchets de ses vaches des piments verts et des feuilles de goyave.

      Les champs de Rama ont des airs de jardin d’Eden et c’est un miracle car, fin novembre, une tempête a violemment frappé la région et noyé les terres sous des pluies diluviennes. Ses plants n’ont pas plié, la terre a absorbé le surplus d’eau. Rama en est convaincu, sa pratique de l’agroécologie a sauvé ses cultures. « C’est toute ma famille qui a été sauvée. Nous sommes vingt à travailler ici », explique-t-il.

      Détresse profonde

      Le fermier a rejoint le programme « agriculture naturelle à zéro budget » (ZBNF) développé par le gouvernement de l’Andhra Pradesh, le plus gros projet d’agroécologie au monde. Lancé en 2015-2016, et piloté par Vijay Kumar, un ancien haut fonctionnaire et conseiller à l’agriculture du gouvernement, ce programme soutenu par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déjà séduit 700 000 paysans et travailleurs agricoles, soit 190 000 hectares répartis dans 3 011 villages, qui cultivaient auparavant en agriculture conventionnelle.

      D’ici à 2027, l’objectif du gouvernement régional est de convertir 6 millions d’agriculteurs et 8 millions d’hectares, pour nourrir ses 53 millions d’habitants, la totalité de l’Etat. L’enjeu est crucial dans cette région agricole où 62 % de la population travaillent dans l’agriculture. Le secteur représente 28 % du PIB de l’Andhra Pradesh. « Notre but, c’est que notre région soit complètement libérée des produits chimiques et contribue ainsi à la bonne santé de la population et au bien-être des paysans », explique Vijay Kumar, qui s’est inspiré de Subhash Palekar, le père de l’agriculture naturelle en Inde.

      A l’entrée de la ferme de Rama Khrisna, un grand panneau affiche le portrait de ce paysan du Maharashtra, qui s’est élevé contre les méthodes de la « révolution verte » axées sur une utilisation massive d’engrais et de pesticides chimiques et sur une irrigation intensive. L’agriculture indienne consomme 83 % des ressources en eau disponibles, alors que la moyenne mondiale est de 70 %. Le recours systématique aux intrants a entraîné les agriculteurs indiens dans une logique fatale d’endettement et causé des dégâts irréversibles sur l’environnement, les sols et les nappes phréatiques.

      Sur le plan nutritionnel, la « révolution verte » a certes permis de mettre fin aux terribles famines qui décimaient le pays, mais elle a favorisé des cultures à hauts rendements, comme le riz et le blé, au détriment des légumineuses et des fruits et légumes. Les Indiens souffrent d’une alimentation carencée et les paysans d’une détresse profonde. Chaque jour, 28 personnes qui dépendent de l’agriculture, la plupart étranglées de dettes, se suicident en Inde, 10 281 personnes en 2019, selon le National Crime Records Bureau.

      La crise paysanne favorise également une forte migration vers les villes. Et ce n’est pas la réforme imposée par Narendra Modi, qui nourrit depuis plus de deux mois une immense colère chez les paysans indiens, qui changera quelque chose. Le gouvernement ne propose pas de faire évoluer le modèle de production, seulement de libéraliser la vente des produits agricoles.

      Foison de vers de terre

      A rebours de ce modèle, Subhash Palekar promeut depuis les années 1990 une agriculture économe, sans labourage, sans engrais chimiques ni pesticides et sans désherbage. Une agriculture qui ne craint ni les mauvaises herbes ni les insectes et fait confiance à la nature pour se régénérer et se réguler. A la demande du gouvernement d’Andhra Pradesh, il a formé des milliers de paysans dans des méga-cessions de formations. Satya Narayana, cultivateur dans le village d’Athota, dans le district de Guntur, a suivi ses préceptes. Sa récolte de riz est terminée et il a planté du millet sans se préoccuper des résidus de paille de riz qui jonchent son champ.

      Autrefois, comme beaucoup de paysans en Inde, il cherchait à se débarrasser au plus vite de ce chaume, en le brûlant pour passer à la culture suivante. Une catastrophe écologique. Depuis quelques années, il préserve ce couvert pour garder l’humidité dans le sol. Sa terre n’est pas compacte et elle abrite une foison de vers de terre. A la différence de l’agriculture industrielle, basée sur la monoculture, l’agriculture naturelle repose sur une grande variété de cultures, la couverture permanente des sols, et la stimulation des micro-organismes.

      Le fermier a planté des semences indigènes que lui a fournies gratuitement Bapa Rao, 36 ans, qui lui aussi s’est converti à l’agriculture naturelle. Il était designer graphique à Hyderabad, quand sa grand-mère a été emportée en 2011 par un cancer de l’estomac, lié à l’utilisation de pesticides. Il a abandonné son métier et travaille depuis cinq ans dans son village d’Athota avec son père, sur des terres qu’il loue et où il cultive riz et lentilles. Dans sa maison, Bapa Rao a constitué une banque de semences locales réputées pour leur qualité nutritionnelle et adaptées au climat, qu’il collecte toute l’année, notamment un riz noir, et qu’il partage avec les agriculteurs de son village. « Je fais cela parce que je suis convaincu que la nourriture est la seule véritable médecine », assure-t-il.

      Pour atteindre son objectif d’un Etat 100 % en agriculture naturelle, le gouvernement de l’Andhra Pradesh a créé une société publique à but non lucratif, le Rythu Sadhikara Samstha (RySS), chargée de convaincre les paysans de changer de modèle, de les former et de contrôler. Ce sont les agriculteurs eux-mêmes passés à l’agriculture naturelle qui vont diffuser les bonnes pratiques auprès de leur communauté. Autre point d’entrée, les groupes d’entraide de femmes, très actives. C’est un patient travail : l’organisme estime qu’un agriculteur a besoin d’un accompagnement entre trois et cinq ans pour se convertir totalement à l’agriculture naturelle. Parallèlement, le RySS mène auprès des travailleurs agricoles un programme de développement de jardins potagers, pour aider les familles pauvres à produire leurs propres denrées. Sarveswara Rao en est un des bénéficiaires.

      Avant, ce père de famille était obligé d’acheter sur les marchés. Les assiettes de ses deux enfants se réduisaient bien souvent à des portions de riz. Désormais, sa famille peut manger tous les jours des légumes et des fruits gratuits et sains. Le gouvernement indien, en butte à une crise agricole structurelle, s’est intéressé à l’expérience de l’Andhra Pradesh. Le 9 juillet 2018, le NITI Aayog (Institution nationale pour la transformation de l’Inde), qui a remplacé la Commission au plan en 2015 après l’accession au pouvoir de Narendra Modi, a invité Subhash Palekar à une présentation de l’agriculture naturelle.

      Selon Palekar, la majorité des participants - des scientifiques du Conseil indien de la recherche agricole et d’universités agricoles d’Etat et le ministre de l’agriculture - aurait convenu que l’agriculture naturelle était la seule alternative disponible pour doubler le revenu des agriculteurs d’ici à 2022, une promesse électorale que Narendra Modi avait faite à son arrivée au pouvoir en 2014.

      Lobbys industriels

      Mais c’était sans compter les lobbys industriels. Dans un livre à paraître en mars, aux Presses des Mines, Bruno Dorin, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui travaille depuis deux ans avec le RySS sur une « prospective à 2050 de l’agriculture naturelle en Andra Pradesh », raconte comment l’Académie nationale des sciences agricoles indienne a entravé la généralisation de l’agriculture naturelle en Inde.

      Dans un courrier de trois pages envoyé à Narendra Modi, en septembre 2019, le président de cette académie explique que, après une journée d’étude avec 70 experts comprenant des industriels, les participants ont conclu que « le gouvernement de l’Inde ne devrait pas investir inutilement des capitaux, des efforts, du temps et des ressources humaines pour promouvoir le ZBNF en raison de l’impossibilité technique du pays à explorer cette technologie non démontrée et non scientifique . Quelques semaines plus tard la presse rapportait que « le gouvernement Modi soutient le ZBNF mais n’a pas de budget pour le promouvoir . Vijay Kumar connaît toutes ces résistances et sait que sa « démarche est difficile », mais, dit-il, « si nous ne le faisons pas, nous allons vers une catastrophe .

      #agriculture #agro-écologie #agroécologie

  • UN experts denounce ’myth’ pesticides are necessary to feed the world

    The idea that pesticides are essential to feed a fast-growing global population is a myth, according to UN food and pollution experts.

    https://www.theguardian.com/environment/2017/mar/07/un-experts-denounce-myth-pesticides-are-necessary-to-feed-the-world
    #pesticides #mythe #agriculture #nourriture #sécurité_alimentaire

    Et voici le lien vers le #rapport (qui date de l’année passée) :
    Report of the Special Rapporteur on the #right_to_food

    https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G17/017/85/PDF/G1701785.pdf?OpenElement

    Et en français :
    https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G17/017/88/PDF/G1701788.pdf?OpenElement
    #santé #environnement #droits_humains #agro-écologie #droit_à_l'alimentation

    cc @odilon

  • [DOCUMENTAIRE] Soigneurs de terres - Le choix de l’agro-écologie
    https://www.dahu.bio/base-de-connaissance/films/soigneurs-de-terres-le-choix-de-l-agro-ecologie

    Soixante-dix ans d’agriculture industrielle intensive ont épuisé les sols français. Les rendements baissent et les bonnes terres réduisent comme peau de chagrin. Produits chimiques à gogo et labours agressifs les font disparaître hectare après hectare. Et si la France, vieux pays agricole, se couvrait de champs devenus infertiles dans le prochain quart de siècle ?

    La valeur nutritionnelle des fruits, légumes et céréales diminue au fil des traitements à répétition qui leur sont infligés au nom de la productivité et de la rentabilité. Et si la culture paysanne et les pouvoirs publics, contre l’avis de puissants lobbies, changeaient en profondeur pour mettre un terme à ce désastre agricole, sanitaire et environnemental ? Certains pionniers sont déjà au travail pour inverser la tendance.

    #sol #agro-écologie #agro-industrie

  • Repenser le travail (2/4 ) : De l’agriculteur exploitant aux néo-paysans : travailler la terre
    https://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/repenser-le-travail-24-de-lagriculteur-exploitant-aux-neo-paysans-trav

    Des agriculteurs exploitants à la production optimisée aux #néo-paysans qui cherchent à recréer du lien avec le consommateur, le secteur agricole pose aujourd’hui diverses questions. Quel est l’avenir de l’#agriculture intensive ? Le salut de l’agriculture passe-t-il par l’#agro-écologie ?

    Intervenants

    Matthieu Calame
    Camille Hochedez : Géographe, maître de conférences à l’Université de Poitiers
    Chadia Arab : Géographe chargée de recherche au CNRS au laboratoire ESO (Espace et Société) à l’Université d’Angers

  • L’agro-écologie séduit de plus en plus les agriculteurs français
    http://www.consoglobe.com/agriculteurs-connaissent-agro-ecologie-cg

    Selon un #sondage BVA portant sur un échantillon de 800 exploitants agricoles et rendu public par le ministère de l’#agriculture, le concept d’#agro-écologie est de plus en plus connu et appliqué par les agriculteurs, avec 79 % d’entre eux qui en avaient entendu parler en 2015, contre 50 % en 2014.
    Agro-écologie : un regard sur cette notion qui a évolué progressivement

    Le premier résultat à retenir de ce sondage est donc l’évolution de la perception de ce concept dans le monde agricole. Tout d’abord appréhendé comme un terme réservé à l’agriculture biologique avec « l’application de l’#écologie à l’agriculture », l’agro-écologie est maintenant compris comme « l’ensemble des pratiques fondées sur plusieurs principes : renouvellement de la #biomasse, minimisation des pertes en #énergie, diversification génétique, valorisation des interactions biologiques… », et de plus en plus mise en pratique dans des exploitations qui ne sont pas en agriculture biologique.(1)

    Au-delà de connaître le concept, 73 % des agriculteurs appliquent au moins trois démarches en lien avec l’agro-écologie en :

    limitant les #intrants_chimiques (76 %) ;
    améliorant la qualité des #sols (72 %) ;
    préservant la qualité de l’#eau (61 %).

    Les agriculteurs de moins de 40 ans sont majoritaires dans l’application de ces techniques (85 %).

    Et ce sont les plus gros propriétaires qui ont les plus mauvaises pratiques

  • Après le smartphone, la #smart-agriculture - Information - #France_Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-apres-le-smartphone-la-smart-agriculture-2016-0

    "#Monsanto veut se débarrasser de son nom, trop critiqué. On pourrait les appeler « Démonsanto » ?, dixit Pat Mooney, directeur du groupe canadien ETC (Erosion, Technologie et Concentration)

    MP3 de l’émission : http://www.franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s03/WL-ITE_00078346_RSCE-10.mp3
    #ecologie #agro-écologie #pesticides #ogm #terre_à_terre

  • Karfa Diallo, ONG Enda Pronat: «la #polyculture est plus viable que la monoculture» - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20151206-karfa-diallo-ong-enda-pronat-polyculture-plus-viable-monoculture?ns_cam

    En Afrique, le changement climatique menace directement la #sécurité_alimentaire. Les agriculteurs voient aussi une partie de leurs #terres se dégrader en passant dans la main de grandes entreprises étrangères. Les enjeux agricoles sont-ils suffisamment pris en compte dans les négociations climatiques de Paris ? On en parle avec Karfa Diallo, de l’ONG sénégalaise Enda Pronat, qui défend l’#agro-écologie.

  • Over 350 Organizations Say No to ’Climate Smart Agriculture’ | Groundswell International
    http://www.groundswellinternational.org/sustainable-development/agroecological-farming/over-350-organizations-say-no-to-climate-smart-agriculture

    Over 350 civil society organizations who are working to transform the global food and farming system and overcome the effects of climate change released a statement today about the need to “say no” to climate smart agriculture. We are proud to be one of the signatories. Below is an excerpt from the statement:

    “Climate change is the biggest and the most urgent threat our societies face. We need a radical transformation of our food systems away from an industrial model and its false solutions, and toward food sovereignty, local food systems, and integral agrarian reform in order to achieve the full realization of the human right to adequate food and nutrition. We therefore urge decision-makers at country and UN levels to reject the dangerous rhetoric of Climate-Smart Agriculture.

    #Climate_Smart_Agriculture must not be confused with agroecology[1].

    #climat #agriculture #agro-écologie

  • #Agriculture : Quel avenir pour le modèle agricole ?

    Veut-on multiplier les #fermes_usines ou souhaite-t-on garder des paysans en France ? Dans ce dernier cas, quel #modèle économique leur proposez-vous ? Je cite le rapport de notre collègue Brigitte Allain : « Si relocaliser notre alimentation est un véritable défi pour l’économie de notre pays, la création de richesses pécuniaires, culturelles, patrimoniales est aussi un levier considérable pour donner à l’#agro-écologie le tremplin dont elle aura besoin pour devenir un modèle de base de production alimentaire. »

    http://isabelleattard.fr/blog/2015/07/agriculture-isabelle-attard-interroge-le-ministre-de-lagriculture-sur

    #isabelle_attard

  • Oep-Terre d’avenir, vers l’#agro-écologie
    http://reporterre.net/Oep-Terre-d-avenir-vers-l-agro-ecologie

    Aujourd’hui, les défis auxquels l’#agriculture doit répondre sont très nombreux : nourrir les hommes et les cheptels, produire des matériaux, de l’énergie, répondre aux nouvelles attentes sociales préserver la biodiversité, s’adapter aux changements climatiques... Afin d’y parvenir, une alliance entre l’agronomie et l’écologie - deux sciences regroupées sous le vocable d’agro-écologie - confirme toute sa pertinence. Mais comment mettre en oeuvre et diffuser de véritables pratiques relevant de ce nouveau concept ?

  • L’"agriculture en Inde atteint des records sans pesticides
    http://www.espritsciencemetaphysiques.com/agriculture-rendements-record.html

    Contrairement aux affirmations de Monsanto et des conspirateurs du gouvernement, on peut en effet répondre à la faim dans le monde sans l’utilisation des semences génétiquement modifiées et des produits chimiques fabriqués dans l’agriculture en Inde. Des récoltes importantes de riz, de pommes de terre et de blé sont cultivés en Inde avec des méthodes innovantes comme l’agro-écologie.

    L’#agro-écologie est une approche agricole dynamique qui utilise des informations scientifiques et des connaissances locales en agriculture afin d’élaborer des méthodes pratiques qui sont à faible coût et saines sur le plan écologique. Cela contraste tout à fait avec l’approche « bonne pour tous », uniforme et inappropriée des cultures OGM et des intrants chimiques véhiculés par Monsanto et ses amis dans l’agriculture.

  • Lettre ouverte à Stéphane le Foll
    http://blogs.mediapart.fr/blog/c-morel-darleux/230914/lettre-ouverte-stephane-le-foll

    Monsieur le Foll, vous affirmez qu’au #Testet le projet de barrage n’est pas destiné à l’irrigation pour le maïs ? Benoît Biteau, administrateur et membre du bureau de l’Agence de l’eau Adour Garonne m’assure pourtant du contraire. Les crédits de l’Agence de l’eau (50%) et de l’Union européenne (30%) accordés sur ce projet ne le sont que parce qu’il s’agit d’un projet de stockage à vocation agricole. Or la vocation agricole locale, c’est bien la production de maïs. Cet élément est d’ailleurs confirmé par l’enquête publique qui met en avant le besoin de barrage au motif de l’économie que représente localement la #maïsiculture.

    Monsieur Le Foll, vous ne pouvez pas répéter « #agro-écologie, agro-écologie ! » sur tous les tons et continuer à encourager la culture de ces maïs hybrides extrêmement gourmands en #eau, en #nitrates et en #pesticides. Ce sont ces cultures et leurs besoins énormes en irrigation qui sont à l’origine de l’étiage du Tescou, c’est-à-dire la raison même pour laquelle il faudrait aujourd’hui faire ce barrage. Donc au lieu d’agir sur la cause on l’alimente ? Quel type de politique est-ce là ?

  • Le blé fait le bio - Libération
    http://www.liberation.fr/sciences/2013/12/05/le-ble-fait-le-bio_964427

    A Rennes, l’#Inra teste des centaines de lignées de blé sans herbicides, fongicides ni insecticides. Objectif : développer des variétés à meilleur rendement en #agriculture_biologique. Deux d’entre elles sont déjà inscrites au catalogue officiel.

    (...)

    Enfin ! pourraient s’exclamer les agriculteurs bio, qui réclament depuis longtemps que l’Inra les aide en améliorant les semences qu’ils utilisent. Des agriculteurs que l’équipe de Bernard Rolland rencontre par dizaines chaque année. L’agriculture française est censée se tourner vers une « #agro-écologie » destinée à la rendre durable - la plus autonome possible, économe en intrants chimiques, capable de renouveler les sols et non de les épuiser. Un tournant à peine entamé, tant son nombreuses les forces économiques et politiques qui s’y opposent.

  • L’#agro-écologie peut doubler la production alimentaire mondiale en 10 ans, selon l’ONU
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-onu-agro-ecologie-rapporteur-alimentation-12110.php4

    Passer d’une #agriculture intensive, à une agro-écologie pour aider à nourrir la planète et sauver le climat, c’est possible, affirme le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter dans un rapport présenté le mardi 8 mars au Haut-commissariat aux droits de l’homme, à Genève.

    L’agro-écologie associe le développement de l’agriculture à la ’’protection-régénération’’ de l’#environnement naturel. Les techniques agro-écologiques incluent le contrôle biologique (lutte contre les maladies et les indésirables par des prédateurs naturels), l’agroforesterie (arbres et cultures sur les mêmes parcelles de terre), le stockage naturel de l’eau, les cultures intercalaires, l’utilisation de fumier biologique ou encore le mélange culture-bétail. Toutes ces techniques ont pour caractéristique commune le faible- voire zéro- recours aux intrants extérieurs (engrais chimiques et pesticides). Ces techniques culturales, comme le semis direct, permettent notamment de renouveler les sols en encourageant l’usage de phytosanitaires naturels (neem, caelcedra, cassia amara, cendres de bois…). Ces méthodes favorisent aussi une fertilisation organique, la constitution de haies vives abritant la biodiversité ou encore le reboisement des surfaces.

    • Et voilà, pendant qu’on essaie de faire péter la planète à coup de catastrophe nucléaire, l’obscurantisme sournois tente la porte de derrière ! Mais mamzelle @monolecte, c’est le retour à la bougie dans une grotte que vous préconisez !! Se passer de pesticides ? Mais vous allez affamer les peuples ! Vous allez mettre au chômage des milliers de travailleurs honnêtes ! De la france qui se lève tôt ! De celle quinenveut ! Et je ne parle pas des milliers d’actionnaires que vous allez mettre sur la paille !! Y avez vous songé ? Non, je vois bien là la marque égoïste des utopistechevelusécolopostsoixantehuitard plus inquiet de la santé des ptitzoiseaux que de celle de l’espèce dominante et centrale de ce système : l’homo économicus... Moi je fais entière confiance à la science qui saura inventer le parachute qui ralentira la branche sur laquelle nous sommes assis et que nous scions pour le plus grand bien de tous !!

    • Une pensée globale qui intégre l’agro-écologie et le low tech, justement : http://blog.monolecte.fr/post/2011/03/19/Low-tech
      « Bien sûr, chaque petit bidule a son utilité. Et comme le rabâchent en boucle les accrocs de la technologie (et probablement actionnaires de la filière énergétique), on ne voudrait tout de même pas revenir à l’âge de pierre, hein ? Parce que c’est cela le sens de notre civilisation. De petits bidules qui clignotent dans la nuit. En crépitant, parfois. Sauf que quand il s’agit de payer les factures de cette énergie si fondatrice de notre mode de vie alors que sa valeur augmente bien plus vite que celle de notre travail, il ne dérange soudainement plus personne de renvoyer à l’âge de pierre ceux qui n’arrivent plus à suivre la fuite en avant. Et qu’à force de n’être plus que dans la dépendance énergétique, il suffira de couper le robinet pour que nous retournions justement tous dans l’âge de pierre et voire pire, tant nous avons désappris à vivre sans la fée électricité. Simple question de despotisme hydraulique : quiconque possède l’accès à une ressource vitale possède le pouvoir absolu de la couper. Et contrôle donc de fait tous ceux qui en sont dépendants. »