Le monde paysan, l’alimentation et la planète sous la dictature du capital #capitalisme
Le texte de la conférence (16 novembre 2018) : ▻https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/le-monde-paysan-lalimentation-et-la-planete-sous-la-dictature-du-cap
SOMMAIRE
Les premières exploitations agricoles capitalistes
La révolution agricole de l’après-Seconde Guerre mondiale en France
– Le rôle des États dans la transformation de l’agriculture
– L’enrichissement rapide des industriels des secteurs agricole et alimentaire
– Les coopératives géantes, rivales des plus grands trusts
Le marché international de la #production_alimentaire
– La financiarisation du secteur agricole… comme de toute l’#économie
Les conséquences désastreuses sur l’#environnement et la #santé_publique
– La #déforestation
– Le #glyphosate
– La #pollution aux #nitrates et aux #pesticides, la dégradation des sols
– Les mauvais traitements des animaux d’#élevage
– Les #agrocarburants
Les systèmes alternatifs des décroissants, entre réaction et récupération capitaliste #décroissance
Quelles perspectives pour les petits paysans ? #agriculture
Conclusion
Annexe : La collectivisation forcée de l’agriculture sous Staline : un drame humain, économique, social et politique
]]>Huile de palme à la Mède : plainte contre le #greenwashing de #Total - Greenpeace France
▻https://www.greenpeace.fr/espace-presse/huile-de-palme-a-la-mede-plainte-contre-le-greenwashing-de-total
Le site industriel de Total à La Mède fabrique des #agrocarburants principalement à partir d’huile de palme et est autorisé à importer 650 000 tonnes d’huiles par an. Cela entraîne un bond non négligeable de la consommation d’huile de palme en France, ce qui est problématique quand on sait que la production d’huile de palme est l’une des principales causes de #déforestation en Asie du Sud-Est [1]. La #monoculture du #palmier_à_huile contribue à la perte de la #biodiversité, à la destruction de milieux naturels remarquables et à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre par la déforestation induite [2].
]]>Canopée dépose un recours devant le Conseil d’État
▻https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/huile-de-palme-et-biocarburants-recours-devant-le-conseil-d-etat-202-16534
L’association #Canopée, spécialisée dans la défense de la #forêt, a déposé un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État pour faire annuler une note des #douanes qui bénéficie, selon elle, à un sous-produit d’#huile_de_palme.
]]>The Great Biomass Boondoggle | by Mary S. Booth | NYR Daily | The New York Review of Books
▻https://www.nybooks.com/daily/2019/10/14/the-great-biomass-boondoggle
Since all the usual tactics of the nonprofit community had failed, including documentary photos, briefings, and scientific evidence, we felt we had no choice but to sue the EU (with the European Parliament and Council as defendants) over the new rules. My organization [▻http://www.pfpi.net] thus coordinated a March 2019 lawsuit that challenges inclusion of forest biomass in the new renewable energy directive. We worked with plaintiffs from the EU and the US who demonstrated in their testimony how the biomass industry is causing direct harm to their health and livelihoods, and we are now waiting to hear whether the EU court will accept the case.
]]>#Matières_premières : comment les #géants #français épuisent la #planète - Observatoire des ##multinationales
▻http://multinationales.org/Matieres-premieres-comment-les-geants-francais-epuisent-la-planete
#terres
Soja : une prise de conscience insuffisante pour prévenir la déforestation et les abus
Utilisé comme matière première dans l’industrie agroalimentaire et surtout pour l’alimentation animale, le soja est devenue une denrée clé pour l’industrie. Sa production a littéralement explosé en Amérique du Sud, associé à l’utilisation massive de pesticides et de semences génétiquement modifiées et à des violations des droits des communautés et des travailleurs. L’expansion du soja empiète non seulement sur la forêt amazonienne, mais également sur d’autres régions du continent comme le la savane du #Cerrado au Brésil ou la région du #Chaco (Brésil, Argentine, Paraguay).
Les associations Mighty Earth, France nature #environnement et Sherpa se sont associés pour identifier les principaux acheteurs français de soja en provenance d’Amérique du Sud. Une liste dans laquelle on retrouve des groupes agroalimentaires (et notamment laitiers) comme Danone ou Lactalis, des acteurs de la restauration comme #Sodexo et Elior, des chaînes de grande distribution comme #Auchan, #Carrefour ou #Casino.
Force est de constater que ces firmes ne semblent pas avoir pris la mesure des risques liés à leur approvisionnement en soja, ni de leur responsabilité (y compris juridique, dans le cadre de la loi sur le devoir de vigilance) dans la prévention des abus constatés sur le terrain. Seule une poignée d’entre eux (Avril, Danone et Bel) fournit des informations un peu poussées (mais très incomplètes) sur les volumes, l’origine et la part tracée du soja utilisé dans la chaîne d’approvisionnement. D’autres ont purement et simplement refusé de répondre aux ONG au nom du secret commercial. La plupart de celles qui identifient les risques liés au soja se contentent de promouvoir des systèmes de « soja certifié » notoirement insuffisants pour empêcher la déforestation.
Huile de palme : une industrie destructrice qui continue à s’étendre
De l’agroalimentaire aux cosmétiques en passant par les #agrocarburants, l’huile de palme est un ingrédient commode et bon marché apprécié de nombreuses industries. Problème : son exploitation à grande échelle a dévasté des millions d’hectares de forêt en Asie du Sud-est, déplaçant des populations entières et mettant en danger des espèces animales emblématiques comme l’orang-outang.
Malgré la prise de conscience des consommateurs, l’exploitation de l’huile de palme ne ralentit pas. Davantage surveillées en Indonésie et en Malaisie, les multinationales du secteur tournent désormais leurs regards vers l’Afrique et l’Amérique du Sud, créant les mêmes problèmes.
Une fuite en avant alimentée entre autres par la demande de multinationales françaises comme L’#Oréal ou #Danone (71 000 tonnes d’huile de palme et de dérivés achetées chacune en 2018) et bientôt de #Total, qui a choisi de reconvertir sa raffinerie de La Mède, dans le Sud de la France, pour produire des agrocarburants à base d’huile de palme. Initialement, le géant pétrolier voulait en importer pas moins de 550 000 tonnes par an, mais a revu ce chiffre à la baisse sous pression des écologistes. Les multinationales acheteuses se défendent souvent en arguant qu’elles n’achètent presque que de l’huile de palme certifiée « responsable », mais l’expérience prouve que ces certifications ne sont pas fiables (lire notre article).
Le #caoutchouc, aussi nocif que l’#huile_de_palme ?
Des géants français sont très impliqués dans la filière, à commencer par #Michelin, en tant que fabricant de pneumatiques, et la #Socfin, filiale du groupe #Bolloré. Greenpeace a mis en cause les agissements de l’entreprise singapourienne Halcyon au #Cameroun, qui fournit des groupes comme Michelin. Face à la montée des critiques, l’industrie du pneumatique a fini par lancer en 2018 une initiative « multi-partie prenantes » sur le caoutchouc soutenable, sur le modèle de celles qui existent déjà pour le soja ou l’huile de palme. Lorsque l’on voit à quel point ces initiatives sont contestées, il n’est pas sûr que cela suffise à enrayer les problèmes.
Bois et papier : une filière toujours opaque
Le groupe Rougier et Guillemette & Cie se sont ainsi approvisionnées, selon l’ONG Amazon Watch, auprès du groupe brésilien Benevides Madeiras, condamné pour #déforestation illégale en #Amazonie. D’autres firmes ont commercialisé les produits de l’entreprise forestière de RDC Ifco, accusée par l’ONG Global Witness de couper des arbres en dehors des périmètres autorisés.
Eau : la soif intarissable des grands groupes
]]>L’Assemblée nationale met fin à l’avantage fiscal pour l’huile de palme dans les carburants
▻https://reporterre.net/L-Assemblee-nationale-met-fin-a-l-avantage-fiscal-pour-l-huile-de-palme-
Lundi 19 décembre, dans le cadre de l’examen final du projet de loi de finances 2019, les députés ont finalement réussi à mettre fin à l’#avantage_fiscal permettant l’incorporation d’#huile_de_palme dans les carburants à partir de 2020.
Cet amendement a été voté contre l’avis du gouvernement.[...]
« Enfin, ce vote envoie un message très fort en Europe à l’aube de décisions majeures. En effet, la Commission Européenne doit dans les prochaines semaines préciser les critères permettant de plafonner puis d’éliminer les #agrocarburants contribuant le plus fortement à la déforestation et aux changements d’affectation des terres », juge l’ONG.
]]>#Carburants : Les #agrocarburants polluent plus que l’essence et le diesel
▻https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-agrocarburants-polluent-plus-que-l-essence-et-le-diesel-146565.html
... de plus en plus de Français se tournent vers les agrocarburants, souvent moins chers et présentés comme des alternatives vertes au diesel et à l’essence. Or, selon plusieurs études, ils seraient en fait plus polluants que les carburants #fossiles à cause de la #déforestation qu’ils génèrent, de l’accaparement des #terres agricoles, du stockage carbone...
]]>FAO - Nouvelles : Les échanges agricoles doivent s’inscrire dans un cadre prévisible pour relever le défi de la sécurité alimentaire mondiale
▻http://www.fao.org/news/story/fr/item/1143866/icode
La production mondiale de la plupart des #produits_agricoles croît sans discontinuer. Elle a atteint des sommets en 2017 pour la majeure partie des #céréales, des #viandes, des #produits_laitiers et des #produits_halieutiques et aquacoles, tandis que les #stocks de céréales battaient tous les records, selon un rapport annuel de l’OCDE et de l’Organisation des Nations Unies pour l’#alimentation et l’#agriculture.
Mais on meurt de #faim #agrocarburants #maïs
]]>Le groupe Avril ne tient qu’à un fil - Libération
▻http://www.liberation.fr/planete/2018/06/08/le-groupe-avril-ne-tient-qu-a-un-fil_1657768
« Les décideurs ont créé un secteur industriel à coups de milliards du #contribuable pour résoudre un problème climatique ; hélas, le remède s’avère avec le temps bien pire que le mal », regrette Clément Sénéchal.
]]>Pour vendre des Rafale à la Malaisie, la France autorise l’huile de palme dans le carburant
▻https://reporterre.net/Pour-vendre-des-Rafale-a-la-Malaisie-la-France-autorise-l-huile-de-palme
Feu vert pour la « bioraffinerie » Total de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. C’est ce qu’a décidé la préfecture avec l’assentiment du ministère de la Transition écologique et solidaire, ce mercredi 16 mai. La production de 500.000 tonnes de « biodiesel » devrait donc démarrer à l’été. Pourtant, le projet, parce qu’il va induire une importation massive d’#huile_de_palme, suscite de sérieuses inquiétudes à cause de ses conséquences sur la #déforestation des #forêts tropicales. Pourtant, le ministre Nicolas Hulot s’était prononcé à l’été 2017, lors de la présentation de son plan #climat, pour la fin des importations de produits agricoles ou forestiers contribuant à la déforestation des « trois plus grandes forêts tropicales du monde ». « La déforestation est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales », avait-il alors considéré.
L’huile de palme, un produit miracle pour les industriels : peu cher et facile à transformer. Source de graves atteintes à l’#environnement, il perd de plus en plus de crédibilité auprès des consommateurs. Ainsi, son utilisation dans l’#agroalimentaire chute (- 1,1 million de tonnes de 2010 à 2014). Mais son intégration dans les #agrocarburants ne cesse d’augmenter, de 8 % à 45 %. En France, 75 % de l’huile de palme consommée l’est sous forme de carburant. L’Indonésie et la Malaisie sont les principaux producteurs d’huile de palme. Dans ces pays, une déforestation massive conduit au remplacement de la forêt tropicale par des #plantations de palmiers à huile. Des plantations prennent également place sur les tourbières, des écosystèmes d’une grande biodiversité et qu’il est nécessaire de sauvegarder face à l’enjeu climatique car ils captent une grande part du carbone qui ne finit pas en gaz à effet de serre.
]]>Accaparement des terres en Afrique - RFI
▻http://www.rfi.fr/emission/20121021-1-accaparement-terres
Des espaces octroyés, loués ou vendus à des multinationales pour de l’agribusiness. Des paysans expropriés. Il est difficile de quantifier ce phénomène mondial, même si l’on parle désormais de plus de 50 millions d’hectares de #terres accaparées rien que sur le continent africain. En cause ? Une flambée du prix des produits alimentaires et une demande croissante en #agrocarburants.
Le Débat Africain se penche cette semaine sur le fléau de l’#accaparement des terres en #Afrique.
]]>« Nous n’avons pas besoin des #Multinationales. La solution, c’est leur dissolution »
▻https://www.bastamag.net/Nous-n-avons-pas-besoin-des-multinationales-La-solution-c-est-leur-dissolu
Savons-nous vraiment ce qu’est une multinationale aujourd’hui ? Comprenons-nous la nature de son pouvoir, de son « totalitarisme pervers » et les moyens de le combattre réellement ? Dans un livre important, De quoi Total est-elle la somme ?, le philosophe Alain Deneault dresse, à partir du cas de ce géant pétrolier, le portrait d’une multinationale comme un acteur #Politique mondiale. Un acteur au-dessus des souverainetés démocratiques nationales ou internationales : un « pouvoir » en soi, évoluant (...)
/ A la une, Politique, Traités de libre-échange : les multinationales contre la démocratie ?, #Entretiens, Multinationales, #Néo-colonialisme, #Oligarchies, Souveraineté (...)
#Traités_de_libre-échange_:les_multinationales_contre_la_démocratie ? #Souveraineté_populaire
]]>Les agrocarburants européens, cause majeure du réchauffement climatique
▻http://www.bastamag.net/Les-agrocarburants-europeens-cause-majeure-du-rechauffement-climatique
Expulsions de milliers de paysans, aggravation de la faim et de la pauvreté, accroissement des émissions de CO2 : tel est le lourd bilan de l’addiction européenne aux agrocarburants, selon l’association Oxfam qui vient publier un rapport sur le sujet. Avec 6,6 millions de tonnes d’huile de palme importées en 2016 – soit près de 10% de la production mondiale – L’union européenne (UE) est le deuxième importateur, derrière l’Inde mais devant la Chine . Le secteur énergétique est, de loin, le principal (...)
En bref
/ Quelle agriculture pour demain ?, #Droit_à_la_terre, #Climat, #Transports, #Europe
]]>Indonesia: Biofuels from palm oil and power from tree plantations? | CIFOR Forests News Blog
▻http://blog.cifor.org/43268/indonesia-biofuels-from-palm-oil-and-power-from-tree-plantations?fnl
Indonesia possesses an extraordinarily large reservoir of oil palm plantations that span more than 10 million hectares and account for half of the world’s palm oil production. To ensure that this resource contributes to the national energy plan, the national government has worked out a Biodiesel Mandate that is among the most ambitious in the world.
]]>#Agrocarburants : « Une industrie polluante et non rentable ! »
▻http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/27/agrocarburants-une-industrie-polluante-et-non-rentable_4958772_3232.html
La récente étude publiée par la Commission Européenne n’est pas la première à pointer du doigt l’impact climatique des agrocarburants. Au contraire, elle vient s’ajouter à la longue liste d’études scientifiques qui soulignent l’importance et l’urgence d’évaluer non seulement l’ensemble du cycle de production des agrocarburants mais également leurs effets indirects sur l’utilisation des terres.
En tenant compte de ces éléments, le biodiesel, par exemple, émet en moyenne 80% plus de gaz à effet de serre que le diesel qu’il remplace, qu’il soit produit avec des huiles végétales européennes, comme le colza français, ou importées de pays du Sud, comme l’huile de palme.
Pour compenser le détournement des cultures à vocation alimentaire vers la production des agrocarburants en Europe, comme c’est le cas en France, il faut augmenter les surfaces des terres cultivées ailleurs dans le monde, ce qui passe bien souvent par la destruction de #forêts ou l’#accaparement de #terres dites « non valorisées ». Le bilan pour le #climat, et plus généralement pour l’#environnement, est donc catastrophique.
Face à cette réalité, l’industrie des agrocarburants reprend à son compte une tactique bien connue du lobby du tabac et des pesticides : jeter le discrédit sur des études scientifiques étayées parce qu’elles énoncent des vérités qui dérangent.
]]>Au Sénégal, l’accaparement des #terres est sur le point d’imploser
▻https://www.grain.org/fr/article/entries/5238-au-senegal-l-accaparement-des-terres-est-sur-le-point-d-imploser
Sénégal : comment on accapare la terre, un nouveau rapport établi par des chercheurs italiens, montre que le projet controversé de Senhuile, au Sénégal, est au bord de l’effondrement. Le projet, initié par des investisseurs italiens et sénégalais il y a quatre ans pour produire des biocarburants, a provoqué une résistance farouche des communautés affectées par le projet qui s’est soldée par six décès. Les investisseurs affirment avoir obtenu les droits pour 45 000 hectares de terres, alors que la société n’a cultivé qu’une petite partie de cette surface ; pire encore, l’ancien PDG de Senhuile, démis de ses fonctions, contre-attaque l’entreprise en justice pour divers motifs.
Senhuile est (maintenant) synonyme d’accaparement des terres au Sénégal. Le projet est en butte à d’innombrables problèmes depuis qu’il a été mis en place. En 2011, des villageois furieux de la signature d’un accord cédant à l’entreprise 20 000 ha à Fanaye, se sont révoltés. Deux villageois ont été tués et le projet a ensuite été suspendu et transféré dans un nouvel emplacement, dans le Ndiael. Là, plusieurs enfants de la région se sont noyés dans les fossés d’irrigation non protégés du projet, tandis que des soupçons de financement illicite ont ébranlé la crédibilité de l’entreprise. Maintenant, un nouveau rapport établi par des chercheurs italiens et publié par Re:Common montre que les opérations de relations publiques de l’entreprise se retournent contre elle et que le projet s’embourbe de plus en plus profondément dans le conflit et les contradictions.
]]>Olivier De Schutter : « Nous sommes extrêmement immatures dans notre manière de concevoir l’avenir de nos sociétés »
▻https://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/5237-olivier-de-schutter-nous-sommes-extremement-immatures-dans-notre-maniere
« Avec quelques décisions courageuses, le problème de la faim pourrait être résolu. » C’est le constat sans appel dressé par Olivier De Schutter, ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, alors que 795 millions de personnes souffrent de sous-alimentation.
Fervent défenseur de l’agro-écologie, il revient avec Basta ! sur les lobbys à l’œuvre qui bloquent tout changement, dans le secteur agricole comme énergétique. Partisan d’une nouvelle redistribution des richesses, il appelle à inventer de nouveaux rapports sociaux. « Sans revoir les modes de consommation des sociétés riches, nous n’éviterons pas une catastrophe à l’horizon 2080 », prévient-il.
Et au tout début : "Nous avons une #production_agricole capable de nourrir 12 milliards de personnes... mais le gâchis... la production d’#agrocarburants... Ce n’est pas un problème technique, nous maîtrisons tout cela, c’est un problème #politique".
]]>« La bataille du climat se joue maintenant, si on la perd, on perd toutes les autres » - Txetx Etcheverry :
▻http://www.reporterre.net/Txtex-Etcheverry-La-bataille-du
La réflexion nous a fait comprendre qu’il ne fallait pas aborder le problème du #climat comme problème, mais par les solutions. Les gens ne se sentent pas de prise sur le changement climatique, parce qu’il parait trop abstrait, immense et complexe, et d’autre part parce que les seules solutions envisagées jusqu’alors étaient l’accord de 200 chefs d’Etat.
Les gens se sentent impuissants. #Alternatiba prend la question par l’autre bout : on ne dit plus qu’il faut attendre d’une grande réunion internationale la solution magique au réchauffement climatique. On dit qu’on peut faire plein de choses tout de suite, à partir des individus, des collectifs et des territoires.
Pourquoi faire du climat la mère de toutes les luttes écologistes ? Est-ce plus important que la biodiversité, par exemple ?
Le climat détermine tous les autres pans de la vie sur Terre, les conditions de guerre et de paix, les possibilités de maintenir une démocratie. Et la biodiversité ne résistera pas au changement climatique s’il s’aggrave encore. Tout le reste est conditionné par le climat.
Et puis, il y a une donnée particulière dans le climat, c’est le calendrier : on a dix ou quinze ans pour empêcher de passer à des seuils d’emballement irréversibles. Certes, en biodiversité, il y a aussi un calendrier pressant et on franchit des seuils, mais il y a des choses plus ou moins réversibles, on arrive à faire revivre des sols bétonnés et pollués…
En ce qui concerne le climat, une fois qu’on a franchi le seuil, c’est fini. Si l’on croit ce que nous disent les scientifiques, cette bataille est centrale. Si on la perd, on perd toutes les autres. Et cette bataille se joue maintenant.
Certains reprochent à Alternatiba que son ouverture dilue sa substance radicale.
Il faut assumer les conséquences de l’ouverture aux autres ! Quand on fait un processus très large, avec beaucoup de personnes qui n’ont jamais milité, et avec des niveaux de conscience très inégaux, il peut y avoir beaucoup de contradictions. Cela va se gérer petit à petit, par la pratique de débat collectif.
Tout ne sera pas politiquement correct, et d’autres militants peuvent trouver qu’on ne va pas assez loin. Les polémiques autour d’Alternatiba nous reprochent de ne pas être assez anticapitaliste, d’avoir demandé des subventions à une mairie ou de frayer avec telle personne qui n’est pas recommandable...
C’est un véritable mal en France. Dès que des mouvements sont lancés, on leur tombe dessus avec une suspicion énorme. On les accuse de ne pas être assez ceci, ou de ne pas avoir fait cela. Et du coup, on casse ces mouvements avant même qu’ils connaissent le processus de maturation qui doit les faire évoluer.
Il y a vraiment un problème dans l’ensemble de la gauche française – et quand je dis gauche, je parle de la gauche sociale, la gauche syndicale, écologiste, altermondialiste, décroissante, libertaire… Je n’arrête pas d’entendre des polémiques entre les uns et les autres sur le niveau de pureté de décroissance, sur l’obscurantisme, sur une démarche pas encore assez écolo, etc. Les gens perdent une énergie terrible à alimenter ces polémiques au lieu de la consacrer à convaincre le reste de la population.
Le contexte politique est cependant propice à des récupération dangereuses ou contre-productives. Comment éviter le piège de ce grand « confusionnisme » écologiste ?
Je me poserais ce genre de questions si j’étais un mouvement massif pesant sur la réalité. Aujourd’hui, la priorité est de peser sur les choses. Notre obsession est de toucher les gens non conscientisés, de créer des dynamiques de masse et un vrai rapport de force dans la société, de porter un autre discours, de mener des campagnes gagnantes. C’est ça qui doit nous guider en premier lieu et nous aider à mûrir. Si on attend d’avoir dépassé les contradictions et d’avoir la vision parfaite pour agir, on n’agira jamais.
S’il n’y avait pas Alternatiba, ce style de confusionnisme existerait de toute façon. Le gouvernement et les multinationales alimenteront quoi qu’il en soit les discours sur le #nucléaire, sur les #agrocarburants, sur la #géo-ingénierie, etc. Avec Alternatiba, on va aller sur près de 180 territoires différents, à la rencontre de centaines de milliers de personnes. Et ce sera avec un discours clair sur les #fausses_solutions, avec des conférences sur ces questions.
« Ce n’est pas la conscience qui crée la pratique, mais la pratique qui crée la conscience » : vous mettez en œuvre l’adage de Saul Alinsky.
C’est par la lutte de terrain plutôt que par les grands discours que se constitue une identité : tu peux parler très bien d’écologie, d’anticapitalisme et de société idéale, ça ne t’amènera pas grand-monde. Par contre, si une Ligne à grande vitesse doit passer dans ton jardin... Il faut accepter que les gens viennent comme ils sont, au niveau de conscience qui est le leur.
Vous vous dites « radicalo-pragmatique » ▻http://www.politis.fr/Bizi-la-grande-force-d-un-petit,25032.html. A Grenoble, Eric Piolle utilise la même formule. Est-ce la nouvelle ligne politique des écologistes ?
On se considère comme radicaux car on croit vraiment au slogan « changer le système pour ne pas changer le climat ». Il faut mettre autre chose en place que le #capitalisme, la croissance et le #productivisme si on veut rester dans les limites possibles de la Terre.
Mais on est pragmatiques car on a conscience du rapport de force. On ne parle pas de révolution, pour l’instant, on est incapables de la faire. Donc on lance des dynamiques qui permettent de créer des rapports de force favorables, d’être demain en capacité de gagner, même des petites batailles.
On ne monte jamais en haut d’une montagne d’une traite, mais en plusieurs étapes. Je me souviens d’une personne qui nous reprochait de défendre une politique cyclable à Bayonne, au prétexte qu’une fois acquise, elle profiterait à Decaux qui mettrait plein de vélos partout avec sa publicité. Mais avec ce raisonnement, les féministes auraient-elles dû batailler pour le droit à la contraception ? Parce qu’à la fin, c’est un grand laboratoire pharmaceutique qui récupère la mise.
La seule question pertinente de la #radicalité est de savoir si elle change les rapports de force et si elle transforme la #société. Il y a un déphasage, en France, entre le discours radical et l’action réelle. Il faut être à la fois dans la radicalité et la résistance, en puisant dans la désobéissance civile et l’action directe non-violente, et dans un travail large, qui formule des propositions parlant à la population et aux élus.
L’un n’empêche pas l’autre, au contraire : la force qu’on a pour nos dernières actions médiatiques, quand on va déverser des tonnes de charbon devant la #Société_Générale ►http://seenthis.net/messages/319482 ou saisir des chaises à la banque #HSBC ►http://seenthis.net/messages/357311, on la tire aussi de notre nombre. On a dans notre réseau beaucoup de gens très différents, ça nous donne une vraie légitimité et rend le travail plus compliqué pour les policiers ou les juges, qui ne peuvent pas nous traiter comme des voyous.
Face à l’Etat et sa #répression, il faut allier l’action radicale et le soutien des masses. C’est tout l’intérêt de la stratégie non-violente.
]]>Transports : une compagnie chinoise fait voler ses avions à l’huile de friture
▻http://www.leparisien.fr/economie/transports-une-compagnie-chinoise-fait-voler-ses-avions-a-l-huile-de-frit
Cette innovation répond à un double enjeu. Les biocarburants qui réduisent les émissions de CO2 de 50 à 80 % vont forcément jouer un rôle de plus en plus important sur le marché de l’aviation commerciale dans les prochaines années. Notamment pour faire face à l’augmentation du trafic aérien alors que les réserves en pétrole diminuent et que le coût du pétrole est de plus en plus élevé. Selon Boeing, d’ici 2033, 6 000 avions supplémentaires seront nécessaires dans l’Empire du Milieu.
L’enjeu est aussi sanitaire en Chine où l’huile de friture est parfois revendue pour de nouveaux usages alimentaires.
Or, l’huile de friture est une ressource produite en quantité industrielle. Selon Sinopec, le volume total d’huiles de cuisson usagées produit chaque année en Chine permettrait de fournir, après traitement, jusqu’à 1,8 milliard de litres de biocarburant ! Reste que, pour l’heure, le coût de ce biocarburant en raison de la collecte et du raffinage peut coûter trois fois plus que le kérosène.
Sympa pour les les riverains des aéroports, en plus du bruit, désormais ils vont se croire dans les cuisines de chez Mc Do...
]]>ENQUÊTE - 5 - Xavier Beulin, l’homme aux mille bras - Reporterre
►http://www.reporterre.net/ENQUETE-5-Xavier-Beulin-l-homme
#cracker_beulin (le pirate de l’agriculture)
Le pouvoir de M. Beulin tient à sa position centrale dans les multiples réseaux qui irriguent le monde agricole. Président du premier syndicat agricole français, la FNSEA, vice-président du syndicat agricole majoritaire représenté à Bruxelles, le Copa-Cogeca, il est aussi président de l’EOA, l’alliance européenne des oléo-protéagineux, vice-président du CETIOM (un institut de recherche spécialisé dans les filières oléagineuses), vice-président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Loiret, département dont il est issu. Egalement secrétaire-adjoint de la Chambre régionale d’agriculture du Centre, il avait été president du Haut conseil à la cooperation agricole et du conseil d’administration de FranceAgriMer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer.
L’association nationale des producteurs de lait s’est amusée, en 2012, à schématiser les différentes structures tombées sous la casquette de Xavier Beulin. Le tableau n’est pas exhaustif :
]]>Global land and water grabbing
▻http://www.pnas.org/content/110/3/892.full
The increase in global food demand as a result of population growth (1) and changes in diet (2) is enhancing the human pressure on the global land and freshwater resources. The increase in oil prices (3), the 2007 changes in the United States policy on bioethanol use (4), and the 2009 Renewable Energy Directive adopted by European Union (5) have increased the global demand for biofuel production, thereby further enhancing the need for land and water. As a result, some corporations and governments are investing in agricultural land as part of a long-term strategy for food and energy security (6, 7). The number of land-related deals has dramatically increased since 2005, reaching a peak in 2009 (8). In 2010 the World Bank estimated that about 45 million ha had been acquired since 2008; most of these land deals were for areas ranging between 10,000 and 200,000 ha (9). Moreover, several institutions [e.g., the World Bank (WB), the Food and Agriculture Organization (FAO), and the International Fund for Agricultural Development (IFAD)] have reported that many deals were closed with limited consultation of the local population, without adequate compensation of the previous land users, and without seeking opportunities to create new jobs or enhance environment sustainability (9, 10).
]]>Six pieds sur Terre : Non, tout le monde n’est pas Charlie - Laure Noualhat
▻http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/2015/01/non-tout-le-monde-nest-pas-charlie.html
Quand ce qui est désormais devenu un logo sur fond noir est inscrit sur le fronton illuminé du Nasdaq, il y a de quoi sourire (jaune) et s’inquiéter.
Hier, la #FNSEA organisait un déjeuner de presse, le président Xavier Beulin y adressait ses vœux à la presse et décidait d’aborder quelques sujets majeurs de l’année. Quelle ne fut pas ma surprise, en débarquant dans le hall de l’immeuble cossu du principal syndicat agricole français, de me voir proposer, à l’accueil, un badge avec « Je suis Charlie » inscrit sur fond noir.
Quelle ironie. Un des collaborateurs du journal satirique, le journaliste Fabrice Nicolino, est passé sur le billard la veille, une balle fichée dans la jambe. Qui est Nicolino ? L’auteur de #Pesticides, révélations sur un scandale français ; La faim, la bagnole, le blé et nous ; Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde… bref de formidables enquêtes sur des sujets aussi divers que les produits phytosanitaires, les #agrocarburants et l’#élevage. Entre autres. Pour faire simple, Nicolino, c’est un adversaire de la FNSEA. Pas un simple ennemi « bête et méchant », un ennemi qui combat avec les armes de déconstruction massive que sont l’investigation, le recoupement des sources, les rencontres, les reportages, une flopée de convictions profondes et un soupçon de bon sens dans un monde qui part en vrille.
La direction de la FNSEA arbore un badge je suis Charlie
En voyant l’équipe dirigeante de la puissante FNSEA arborer ce badge, « Je suis Charlie », j’ai eu un haut-le-cœur. Pourtant, la choucroute était au poil. Autant Mahomet, sous la plume de Cabu, se désespérait d’être aimé par des cons, autant il doit être écœurant d’être loué par ses ennemis. Mais de cela, je ne sais goutte, je suppute simplement.
En faisant remarquer cela à mon voisin de table, il me fut rétorqué la phrase soi-disant voltairienne (dans l’esprit, pas à la lettre) : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire », un des poncifs les plus irritants du moment. Bien sûr, chacun a le droit de pleurer les morts de Charlie, de soutenir ses vivants et de s’y abonner à vie pour que ce journal nous fasse rire encore longtemps. Mais « être » Charlie, c’est une toute autre affaire. « Etre » Charlie, c’est surtout une mobilisation à la sauce réseau social : bête, virale, in-sens-ée, c’est-à-dire sans trop de sens dans le fond.
Cela ne coûte rien à personne de défendre la liberté de la presse. Et Xavier Beulin l’a rappelé hier à sa façon. « Quand nous sommes mécontents d’un papier que l’on trouve mauvais ou pas agréable, finalement, qu’est-ce que cela vaut au regard de la liberté d’expression ? » Pas grand-chose en effet. Et rien du tout quand les papiers désagréables sont justes et justifiés.
Ensuite, il a parlé de démocratie mais je n’ai pas tout compris. Je ne suis pas sûre non plus que l’on parle de la même chose. De quelle démocratie sommes-nous les façonneurs quand seulement un tiers de la population en âge de le faire se déplace pour aller voter ? De quelle démocratie sommes-nous les témoins quand des lobbies puissants écrivent, amendent et détricotent des lois ? De quelle démocratie pouvons-nous nous enorgueillir quand les intérêts des uns —toujours les mêmes au passage, c’est-à-dire les riches et les puissants— contreviennent au bien-être général et collectif ?
Le Nasdaq est Charlie ? La FNSEA est Charlie ? Ma voisine qui n’a jamais ouvert un journal de sa vie est Charlie ? Quelle poilade, décidément.
]]>#Land_grabbing – A new political strategy for Arab countries
▻http://farmlandgrab.org/post/view/23786-land-grabbing-a-new-political-strategy-for-arab-countries
Some governments of member states of the Gulf Cooperation Council (GCC) – Bahrain, Kuwait, Oman, Qatar, Saudi Arabia and the United Arab Emirates – have adopted explicit policies to encourage their citizens to invest in food production overseas as part of their long-term national food security strategies.
Such policies cover a variety of instruments, including investment subsidies and guarantees, as well as the establishment of sovereign funds focusing exclusively on investments in agriculture overseas.
Countries falling victims of the land acquisition mania range from Western countries such as Australia, New Zealand, Poland, Russia, Ukraine and Romania to countries in Latin America, Asia or Africa.
Globally, the largest targeted countries are Brazil with 11 percent by land area; Sudan with 10 percent; Madagascar, the Philippines and Ethiopia with 8 percent each; Mozambique with 7 percent; and Indonesia with 6 percent, according to the World Bank.
“The main driving force seems to be biofuels expansion, with exceptions in Sudan and Ethiopia, which are seeing a trend towards growth of food from Middle Eastern and Indian investors,” Hussain points out.
]]>Les #agrocarburants utilisés en Europe accélèrent bel et bien la #déforestation
▻http://www.actu-environnement.com/ae/news/biocarburant-europe-deforestation-21863.php4
Le rapport indique que l’utilisation de biocarburants en Europe se stabilisera entre 2020 et 2030. Ces conclusions se basent sur des projections de l’UE quant à l’utilisation de biomasse, si aucune autre mesure de réduction des émissions n’est mise en place. Il en ressort que d’ici 2030, la biomasse représentera 40 millions d’hectares, les biocarburants 11 millions et les cultures consacrées à la bioénergie constitueront le reste.
Au total, cela représentera 70,2 millions d’hectares, soit « trois fois plus la taille du Royaume-Uni », selon les Amis de la Terre qui ont commandé le rapport.
]]>Biocarburants : victoire des ONG à Berne
▻http://farmlandgrab.org/post/view/23310
#bravo
L’utilisation de biocarburants (ou #agrocarburants) ne doit pas se faire au détriment de l’environnement et de la #sécurité_alimentaire dans les pays pauvres. Les Chambres fédérales ont clos la semaine dernière la révision de la loi sur l’imposition des carburants. Elles répondent ainsi positivement à la demande de quelque 62 000 pétitionnaires qui avaient réclamé en 2011 un durcissement des critères sociaux et écologiques en matière de carburant d’origine végétale.
A de très nettes majorités, députés et sénateurs ont donc exigé que les baisses fiscales soient réservées aux seules cultures n’ayant pas nécessité un changement d’affectation au détriment de la captation du carbone ou de la biodiversité. En somme, le producteur devra prouver que son exploitation n’a pas mis à mal des surfaces boisées, des zones humides ou possédant une riche diversité biologique.
En outre, le Conseil fédéral pourra désormais supprimer des allègements d’impôts si la sécurité alimentaire est précarisée dans un pays producteur. Il veillera aussi à ce que la production ne se fasse pas sur le dos de communautés autochtones et que les surfaces aient été acquises légalement.
La Plateforme agrocarburants a « salué la décision du parlement » et qualifié la nouvelle législation d’« exemple à suivre sur la scène internationale ». Les associations rappellent en effet que « la politique d’encouragement aux agrocarburants menée par les pays industrialisés a de graves répercussions sur les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Au lieu de denrées alimentaires destinées aux populations locales, du maïs, du soja, de la canne à sucre et de l’huile de palme sont produits et exportés en grandes quantités pour être transformés en diesel et en benzine. Les forêts tropicales disparaissent et les savanes sont détruites, ce qui se traduit par une réduction drastique de la diversité biologique et une accélération du changement climatique. La production d’agrocarburants est en outre un des moteurs du phénomène d’#accaparement des #terres à grande échelle (land grabbing), au détriment des populations locales, chassées de leurs terres. »
]]>Biofuels from waste ‘need EU backing’ | Climate News Network
▻http://www.climatenewsnetwork.net/2014/03/biofuels-from-waste-need-eu-backing
By Alex Kirby
The countries of the European Union could slash their greenhouse gas emissions and save significant amounts of oil by making fuel from waste, researchers say. But they think policymakers should give a lead.
LONDON, 3 March – Europe has the technology and the raw material to make a big cut in the amount of oil its transport uses, researchers say. But it will fail to reap the benefits on offer unless the European Union comes up with more radical policies.
A report, Wasted: Europe’s Untapped Resource, says the continent has significant unexploited potential to convert waste from farming, forestry, industry and households into advanced low-carbon biofuels, saving more than a sixth of the EU’s expected total fuel consumption for road transport 16 years from now.
]]>Des paysans et éleveurs sénégalais exigent que la multinationale Senhuile SA quitte leurs terres
▻http://www.grain.org/fr/article/entries/4900-des-paysans-et-eleveurs-senegalais-exigent-que-la-multinationale-senhuil
Des paysans et des éleveurs de la région Nord-ouest du #Sénégal sont actuellement en Europe pour exiger la fin d’une transaction foncière qui menace les vies et les moyens de subsistance de plus de 9000 personnes. Senhuile SA, un consortium international opaque, s’est vu attribuer 20 000 hectares de terre dans la réserve de Ndiaël, utilisée depuis des décennies par la population des 40 villages de la zone. Les habitants demandent la fin de ce projet qui les prive de leur accès aux pâturages, à l’eau, à la nourriture et au bois de chauffage, les contraignant au final à quitter leurs terres.
Senhuile SA est un consortium contrôlé par Tampieri Financial Group, des investisseurs sénégalais et Agro Bioéthanol International, une société écran enregistrée à New York. Les éleveurs, en association avec des représentants du Conseil National de Concertation et Coopération des Ruraux (CNCR) et les ONG sénégalaises ENDA Pronat et ActionAid sont en Europe à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 6 mars afin de mobiliser les citoyens et demander à Tampieri, actionnaire majoritaire de Senhuile, de mettre fin au projet. Le projet était initialement situé dans une autre région, Fanaye, où la violente opposition locale a causé la mort de deux villageois et fait des dizaines de blessés en 2011.
Un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oakland Institute expose les nombreux défauts du projet, tels que le manque de consultation des communautés locales, l’absence de consentement, la nature opaque des opérations de Senhuile, ou encore l’impact catastrophique du projet sur les moyens de subsistance des populations.
L’accès au rapport d’Oakland Institute en anglais et en français
▻http://www.oaklandinstitute.org/land-deals-africa-senegal
Je profite de l’occasion pour saluer le travail magnifique d’OI dont les rapports et analyses sur les #accaparements de #terres sont particulièrement très bien ficelés.
]]>L’Europe est en grave déficit d’abeilles | Sciences et santé - lesoir.be
▻http://www.lesoir.be/397709/article/actualite/sciences-et-sante/2014-01-09/l-europe-est-en-grave-deficit-d-abeilles
’Europe affiche un déficit de 13,4 millions de colonies d’abeilles, soit 7 milliards de ces insectes, pour correctement polliniser ses cultures, estiment des chercheurs de l’Université de Reading au Royaume-Uni.
Selon les conclusions de l’étude publiée dans la revue Plos One, en raison du développement des cultures oléagineuses notamment utilisées dans les agrocarburants, les besoins de pollinisation ont crû cinq fois plus vite que le nombre de colonies d’abeilles entre 2005 et 2010.
D’où, aujourd’hui, une situation de déficit : « L’Europe a seulement deux tiers des colonies d’abeilles dont elle a besoin, soit un déficit de 13,4 millions de colonies, l’équivalent de 7 milliards d’abeilles », indiquent les auteurs. Dans la moitié des 41 pays étudiés, « il n’y a pas assez d’abeilles pour polliniser correctement les cultures, notamment en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie », précisent les chercheurs.
Le cas de la Grande-Bretagne est particulièrement préoccupant avec moins d’un quart des abeilles nécessaires à la pollinisation. En France et en Allemagne, entre 25 et 50 % des colonies d’abeilles nécessaires sont présentes.
Du coup, soulignent les scientifiques, l’agriculture est de plus en plus dépendante des pollinisateurs sauvages (bourdons etc), des espèces qui peuvent se révéler vulnérables, notamment dans le cas de monocultures.
« Cette étude montre que la politique européenne en matière d’agrocarburants a pour conséquence imprévue de nous rendre plus dépendants des pollinisateurs sauvages », relève Tom Breeze, l’un des auteurs de l’étude. Selon son collègue Simon Potts, « nous allons vers une catastrophe à moins d’agir maintenant : les pollinisateurs sauvages doivent être mieux protégés ».
« Il y a une déconnexion entre les politiques environnementales et agricoles en Europe : les agriculteurs sont encouragés à cultiver des oléagineux, mais il n’y a pas suffisamment de réflexion sur la manière d’aider les insectes à assurer la pollinisation », estime M. Potts.
#Europe
#environnement
#santé
#abeilles
#France
#Allemagne
#Royaume-Uni
#Italie
Qui est derrière Senhuile-Senethanol ?
▻http://www.grain.org/fr/article/entries/4814-qui-est-derriere-senhuile-senethanol
Un investissement étranger controversé visant à produire des #agrocarburants pour l’Europe1 sur 20 000 hectares de #terres agricoles au Sénégal a déplacé les communautés et suscité de violents affrontements entre paysans et forces de l’ordre. On s’inquiète également de plus en plus, au Sénégal, d’éventuels liens entre ce projet et des délits financiers, plus précisément du blanchiment d’argent.2 Comme cette entreprise commerciale, connue localement sous le nom de « projet Senhuile-Senethanol », est socialement importante au Sénégal, et comme des préoccupations semblables se font jour dans d’autres pays où des terres sont accaparées (Annexe 1), le CRAFS (Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal), GRAIN, Re:Common et Sherpa ont décidé d’enquêter conjointement.3
]]>Cevital à la conquête de l’Afrique
▻http://farmlandgrab.org/post/view/22670-cevital-a-la-conquete-de-lafrique
M. Abdelhalim Ismaïl El-Moutaâfi. Issaâd Rebrab estime que l’#Algérie aura à relever, à l’horizon 2025, trois défis, à savoir faire face à une population grandissante, l’augmentation des demandeurs d’emplois, prés de 10 millions de nouveaux postulants au marché du travail, et la mise en place de moyens qui permettront d’assurer la sécurité alimentaire du pays. En résumé, préparer l’après-pétrole. « Le gouvernement devrait encourager les entreprises privées à investir dans l’agriculture en Afrique, dans les pays qui disposent de grandes surfaces et possédant des réserves d’eau appréciables, à l’image du #Soudan, de l’#Éthiopie, de la #Tanzanie, du #Mozambique… etc. Cela, d’autant que notre pays n’est pas en mesure de développer des cultures qui demandent une irrigation abondante, telle celle de la canne à sucre, dont la production d’1kg demande 2,5m3 d’eau dont la valeur est de 120 DA. Le prix d’un kg de sucre de canne étant de 60 DA, par conséquent, cette production n’est pas justifiable en Algérie », a expliqué le patron de Cevital, tout en précisant que le Soudan peut prélever du Nil jusqu’à 23 milliards de m3 d’eau par an pour la production de la canne à sucre, de graines oléagineuses et autres.
]]>Thousands displaced by Guatemala’s land grabs
▻http://farmlandgrab.org/post/view/22530
The Guatemalan government has promised to give land to thousands of people evicted two and a half years ago.
They were forced from their land to make way for sugar and palm oil plantations.
But despite the government offer, hundreds of families remain displaced.
▻http://www.youtube.com/watch?v=jhvRP9l8K2k
#terres #agrobusiness #agrocarburants #évictions_forcées #Guatemala
Bientôt des peupliers #OGM dans les campagnes françaises ? - Biotechnologies - Basta !
▻http://www.bastamag.net/article3071.html
Grand silence des médias à propos de cette #consultation
Les citoyens français vont-ils donner le coup d’arrêt au seul OGM dont la culture en plein champ est autorisée en France ? Via un site Internet, le gouvernement vient d’ouvrir une consultation publique concernant une demande de prolongation d’un essai de peupliers OGM. Cette consultation durera trois semaines.
Les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, la Fédération nationale agriculture biologique, Greenpeace et l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf), membres du CEES, appellent « les citoyens à renforcer cette position » contre l’extension de l’expérimentation. Ces organisations rappellent que cet essai « a été conduit au départ pour faire du papier » et non pour « produire de l’éthanol ». « Les sommes engagées dans la recherche publique aujourd’hui ne peuvent se détourner à ce point-là de l’intérêt public qui est d’assurer l’autonomie et la souveraineté alimentaire des populations ». Les citoyens français peuvent se prononcer sur l’intérêt ou non de cet essai OGM en plein champ jusqu’au 27 mai prochain.
]]>Les #banques françaises championnes du financement des agrocarburants - Reporterre
▻http://www.reporterre.net/spip.php?article4128
Selon une étude d’Oxfam et des Amis de la Terre, les plus grandes banques françaises, comme BNP Paribas et Société Générale, soutiennent financièrement les cultures d’#agrocarburants. Ce faisant, ils participent à l’accaparement des #terres et à la crise alimentaire des pays pauvres.
Selon un rapport publié le 17 avril - journée internationale des luttes paysannes - par Oxfam France, les principales banques françaises auraient accordé entre 2009 et 2012 plus de 4 milliards d’euros de prêts aux dix principaux producteurs européens d’agrocarburants, et auraient émis pour ces entreprises des actions et obligations pour un montant total de plus de 3 milliards d’euros.
]]>Projet Sen-huile Sen-éthanol : Les éleveurs menacent d’assiéger le Palais avec 30.000 bœufs
▻http://farmlandgrab.org/post/view/21837
#élevage contre #agrocarburants
Le collectif des 37 villages de Ndiaël est prêt à tout pour arrêter le projet Sen huile-Sen Ethanol. Hier, encore les membres de cette association ont tenu une rencontre pour montrer leur farouche opposition à ce projet. Ils ont promis de passer à la vitesse supérieure si l’Etat continue de faire la sourde oreille devant leur revendication.
"Actuellement la situation est alarmante. Nous avons perdu une bonne partie de nos terres où faire paître nos animaux. Notre cheptel est menacé chaque jour. Nous pensons que si rien n’est fait pour changer la situation à Ndiaël, il y a aura pire que Fanaye. Nous allons marcher aussi de Saint- Louis à Dakar avec plus de 30.000 bœufs pour occuper le perron du Palais », menace Ardo Sow, l’un des contestataires. Amadou Kâ pour sa part accuse les italiens d’avoir amené des chiens contre eux. « Il y a des chiens de race allemande qui sont amenés dans les plantations, avec des gendarmes armés qui assurent la sécurité et qui menacent les populations de la zone. C’est peine perdu, car ils ne peuvent nous faire renoncer
]]>Agrocarburants : les industriels menacent la Commission européenne - Lobbies - Basta !
►http://www.bastamag.net/article2714.html
La Commission européenne a présenté aujourd’hui une proposition visant à plafonner à 5 % le taux des agrocarburants mélangés aux hydrocarbures classiques destinés aux transports. Les agrocarburants concernés sont ceux produits à partir de denrées alimentaires (blé, maïs, betteraves, colza....). L’objectif de parvenir, d’ici 2020, à 10 % d’énergies renouvelables dans la consommation du secteur des transports reste, lui, inchangé [1].
Ce coup de frein au développement des agrocarburants de première génération rend furieux les industriels. D’autant que la croissance du secteur, largement subventionné, était prometteuse : + 26,1 % pour le bioéthanol et + 11,1 % pour le biodiesel en 2010. L’association européenne des producteurs d’éthanol, ePure, a menacé d’intenter un procès contre la Commission européenne.
Menacer les institutions européennes de poursuites en justice serait-il devenu le nouveau mode d’action de certaines entreprises pour protéger leurs intérêts ? En mai 2012, le groupe suédois Vattenfall a déposé une requête en arbitrage auprès d’un organisme de la Banque Mondiale contre la décision de l’Allemagne d’abandonner la production de nucléaire. L’entreprise suédoise demande au gouvernement allemand 700 millions d’euros d’indemnités.
]]>Oxfam France - Les semences de la faim
►http://www.oxfamfrance.org/Les-semences-de-la-faim,1478
En 2009, les États de l’UE se sont engagés à ce que 10% de l’énergie consacrée au secteur des transports soient issus de sources renouvelables d’ici à 2020. Pour atteindre cet objectif, ils devront recourir presque exclusivement à des agrocarburants produits à partir de cultures alimentaires.
Autrement dit, alors que près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, nos ressources limitées, en terres et en eau, sont utilisées pour des cultures destinées à la production d’agrocarburants. Ce rapport révèle que la surface agricole nécessaire pour alimenter les voitures européennes en #agrocarburants en 2008 aurait pu permettre de produire assez de blé et de maïs pour nourrir 127 millions de personnes pendant un an.
cela dit, les famines actuelles ne sont pas dues au manque de nourritures mais à leur prix
#alimentation #pauvreté agriculture
]]>Swedish aid investment resulted in land-grabbing
►http://farmlandgrab.org/post/view/20428
The Swedish aid organisation Swedfund invested millions of dollars in companies that are supposed to produce ethanol in #Sierra_Leone. But since the company took over farmland the local population faces a lack of food. Now the poor inhabitants are turning to Sweden for help.
]]>Le bio qui affame l’#Afrique | Presseurop (français)
►http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1633741-le-bio-qui-affame-l-afrique
Imaginez la surface de la Suisse – 4 millions d’hectares – entièrement recouverte de plantations destinées à approvisionner des voitures et des centrales électriques. C’est la somme des terres exploitées aujourd’hui en Afrique par les Occidentaux pour la production des agrocarburants. Les Britanniques sont en tête, avec un record de 1,6 millions hectares de terres cultivées, suivis par les Italiens, les Allemands, les Français et les Américains.
]]>Agrocarburants et déforestation : Paris et Bruxelles assument (tous comptes faits) | Oil Man
►http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/10/18/agrocarburants-et-deforestation-paris-et-bruxelles-assument-tous-comptes-faits/#xtor=RSS-32280322
Agrocarburants et déforestation :
Paris et Bruxelles assument (tous comptes faits)
En Indonésie, la forêt primaire est détruite afin de planter les palmiers qui fourniront "l’huile végétale" pudiquement mentionnée sur nos emballages. [DR]Le gouvernement Sarkozy vient de doter la France d’un observatoire des agrocarburants. Coïncidence ? Deux semaines plus tôt, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) lâchait un cochon dans le maïs : l’hypothèse selon laquelle les carburants d’origine agricole seraient sans dommages pour le climat est tout bonnement « fausse, et aboutit à une sérieuse erreur comptable », selon les dix-neuf membres du comité scientifique de cette agence chargée de conseiller l’Union européenne.
]]>GM Corn Being Developed For Fuel Instead of Food
►http://www.globalpolicy.org/social-and-economic-policy/world-hunger/hunger-and-the-globalized-system-of-trade-and-food-production-/50597-gm-corn-being-developed-for-fuel-instead-of-food.html
US farmers have begun growing Enogen-branded genetically modified (GM) corn plants to produce ethanol for commercial purposes. Critics of Enogen believe farmers will be drawn to the new “efficient ethanol form of corn” and consequently produce less food for human consumption. Studies show a well-established relationship between expanding biofuels production and rising global food prices. There is also much worldwide resistance to the introduction of this new GM corn. The EU, South Korea, and South Africa have not approved the import of the new GM corn and food industry groups in the US also oppose the new Enogen corn, citing cross-pollination fears.
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