• La Bio Piratée, cinquième épisode : Royal Wessanen et Delta Partners, son actionnaire principal, installé dans le paradis fiscal de Dubaï | Le Blog de l’Association Kokopelli
    http://blog.kokopelli-semences.fr/2015/12/la-bio-piratee-cinquieme-episode-royal-wessanen-et-delta-par

    Acheter les produits #Bjorg, #Bonneterre, Evernat, Whole Earth, Zonnatura,
    Kallo, Clipper, De Rit, Allos, Tartex, Alter Eco, Isola Bio, le Sillon… c’est ainsi participer à la prospérité de nombreuses sociétés financières – dont #Delta_Partners à Dubaï – confortablement installées dans les meilleurs paradis fiscaux du monde.

    #sémences #agroécologie #kokopelli #résistance

  • Et si les vaches mangeaient de l’herbe..., par Gérard Le Puill (décembre 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/LE_PUILL/54377

    Dans le cadre de la conférence de Paris sur le #climat, l’Union européenne réfléchira-t-elle à son modèle agricole, qui accompagne plus que jamais la #mondialisation libérale ? En développant l’#agroécologie, une idée neuve, la France pourrait réduire considérablement son empreinte carbone tout en produisant des aliments de qualité en quantité suffisante. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/13043 via Le Monde diplomatique

  • Idée n°127 : permacultiver | 1000 idées pour la Corse
    https://1000ideespourlacorse.wordpress.com/2015/07/20/idee-n127-permacultiver

    pour répondre à la question qu’on pose le plus souvent en #Permaculture, à savoir : « c’est quoi la différence entre la Permaculture et, au choix, l’#agroécologie, le #jardin bio, l’#agriculture bio ou n’importe quoi touchant à du vivant… », et bien, la différence fondamentale, c’est l’insistance sur le #Design. La Permaculture, c’est précisément un processus complexe de conception d’#écosystèmes, nécessitant de faire appel à des compétences issues de plusieurs métiers et disciplines, qui doit s’insérer dans un contexte, et est susceptible de s’insérer dans un travail d’équipe plus large.

    Je prends deux exemples parce que je vous sens sceptiques.

    La conception d’un simple jardin en Permaculture est un processus complexe dans lequel le jardinier va suivre une méthode complète le menant de l’idée à la réalisation (et même plus loin), en passant par l’observation, l’évaluation, et bien entendu le Design proprement dit, qui le conduira à l’élaboration d’un projet précis matérialisant son dessein, accompagné de dessins, soit, étymologiquement, les deux mots qui, ensemble, sont désignés par Design en anglais (voir la deuxième page de ce PDFhttp://www.eyrolles.com/Chapitres/9782708126350/chap1.pdf, par exemple). Cette conception nécessite de faire appel à des compétences issues de la #botanique, de l’#arboriculture, du #maraîchage, de la #pédologie, de la #climatologie, du paysagisme, de la #maçonnerie, de la #menuiserie, de l’#écologie, de l’#hydrologie, de la systémique, de la gestion des #risques, du dessin, de la rédaction… Elle devra tenir compte de contraintes locales, sociales, juridiques (avec parfois des compromis difficiles à trouver par exemple entre le besoin de laisser des zones en friches pour favoriser la #biodiversité, et, en région méditerranéenne, le besoin de prévention contre l’incendie), et trouver des solutions à ces contraintes. Tout ceci devra être pris en compte au moment de passer à la phase appelée « Design » dans les méthodes de Permaculture, bien que le terme Design puisse aussi bien être appliqué, selon la définition donnée par notre étudiante et d’autres définitions du Design, à l’ensemble de la méthode.

    Mais la Permaculture ne s’arrête pas aux jardins, et j’en viens à mon second exemple : celui de l’amélioration d’une ville en utilisant les méthodes de la Permaculture. Cet exemple est tout sauf théorique puisque la Permaculture a donné naissance, dans les années 2000, au mouvement des Villes en #Transition https://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_en_transition (Transition Towns). Le problème était le suivant : face à la double perspective du #réchauffement climatique et de la raréfaction des #ressources naturelles, comment rendre une ville capable d’être résiliente à ce double risque ? Plus encore que dans le cas d’un jardin, on s’en doute, le problème est complexe, et devra mobiliser un nombre bien plus important de métiers et de disciplines. Clairement, il faudra, de plus, travailler et composer avec tout un tas de personnes extérieures : des urbanistes, des architectes, des élus, des énergéticiens, etc.. Le tout nécessitera une méthodologie solide… Bref, il va falloir élaborer le Design à la fois de la ville telle qu’on la veut, mais aussi de tout un tas de sous-éléments. On retrouvera des questions de Design de service quand il s’agira de mettre en place une #monnaie locale et de la faire accepter, ou dans la mise en oeuvre d’une stratégie zéro #déchets, et des questions de Design d’objets un peu partout… Bref, du Design, encore du Design…

    Que ce Design en Permaculture ne soit pas toujours élaboré par des professionnels et/ou de manière professionnelle, c’est un fait. On trouve dans les personnes qui se réclament de la Permaculture tout et n’importe quoi, et même parmi les gens sérieux, on trouve bien plus d’amateurs que de professionnels, et leurs Designs sont parfois un peu sommaires. Ca n’empêche pas que le processus de conception en Permaculture (le vrai) mérite bien le nom de Design, puisqu’il répond à tous les critères des bonnes définitions du Design.

    • Parfois quand je lis ce genre de choses, ça me semble un peu un mot-magique. Tu remplaces par « planification » et ça revient à peu près au même. Et c’est d’autant plus parlant quand on parle des villes et d’urbanisme. Ya le modèle du marché, où c’est l’offre et la demande qui gère la ville, les achats de terrain, les trucs pas du tout coordonnés entre eux etc. Mais le modèle « on planifie tout à l’avance » sur des villes entières, voire sur des régions ou pays entier, ben ça s’est déjà vu (et à ce niveau là c’est très étatique d’ailleurs), et ça mobilisait pareil, de nombreux métiers, etc. Mais c’est juste le but qui changeait (du genre être bien organisé pour les travailleurs, ou ici être le plus écologique, etc).

    • Je sais pas si planification est vraiment équivalent. Ici il y a la question de partir de l’existant et de laisser un éventail de possibles à l’évolution du système et à ses ramifications, là où (me semble-t-il) la planification part de zéro et définit les choses de façon assez fixe.

  • Le projet - Fermes d’avenir
    http://www.fermesdavenir.org/le-projet

    L’association #Fermes d’Avenir, créée fin 2013, porte un projet sociétal ambitieux pour promouvoir un nouveau modèle d’#agriculture, basé sur les principes de l’#agroécologie et en phase avec le contexte socio-économique actuel.

    Notre initiative se déroule suivant 3 axes :
    – Axe 1 : Création d’une #microferme expérimentale en Touraine [...]
    – Axe 2 : Rédaction de recommandations et de conclusions par le Comité scientifique et économique, à l’attention des élus et dirigeants afin qu’ils puissent être moteurs dans le développement et relayer cette nouvelle réalité économique sur les territoires.[...]
    – Axe 3 : Accompagnement des futurs porteurs de projets [...]

    #agriculture #permaculture #micro-ferme

    Ça me paraît bizarre que beaucoup de projets/personnes du milieu permaculture veulent tout de suite faire des méga-projets pilotes / #écocentres / pépinières pour montrer que c’est possible et former les autres, plutôt que de monter leur activité « pour de vrai », se frotter aux conditions réelles et en tirer des conséquences, des principes et des compétences à transmettre ensuite. Un peu le même symptôme que les nouveaux qui veulent tout de suite faire un parcours de maître-yoda de la permaculture (on dit « diplômé ») sans avoir rien planté avant (j’en ai fait partie mais je suis incapable de dire pourquoi...). Alors qu’en Amérique du Nord c’est plutôt des « entrepreneurs qui ont réussi » comme Coleman.
    Je ne sais pas à quel point cette expérience sera représentative, vu que l’asso est à but non lucratif, a des membres, accolée a un domaine prestigieux, sera suivie par des experts, a des financements, a un certain prestige qui peut attirer des clients, etc.
    Je trouve que ça met la charrue avant les bœufs, et ça permet de faire des entourloupes du genre de prendre dans le chiffre d’affaire des productions non vendues comme dans l’étude du Bec Hellouin. Genre « oui mais bon c’est pas ça l’important, on veut montrer qu’on peut faire du XX€/homme sur YY ha », sauf que dans la réalité si tu les vends pas t’es mal. D’ailleurs dans leur projet ils disent « Nous espérons donc réussir à produire pour 100.000 euros de fruits et légumes chaque année, à partir de 2017, pour ainsi atteindre l’équilibre en 4ème année de production », ce qui est différent de « vendre pour 100.000€ ».

    Bon sinon ça a l’air d’être un chouette projet, hein :)

    #permaculture_critique

  • « L’#agroécologie peut nourrir le monde »
    http://www.lecourrier.ch/130802/l_agroecologie_peut_nourrir_le_monde

    « Le seul argument qui nous est opposé est qu’une agriculture sans produits chimiques ne peut pas produire suffisamment. Or nous pouvons montrer aujourd’hui que c’est faux », a-t-il expliqué. Et de l’illustrer par le cas de la Milpa, cet exemple emblématique de l’agroécologie traditionnelle en Amérique latine, sur la base de laquelle les biologistes ont établi leur nouvelle science écologique. En cultivant maïs, haricots rouges, courges et piments dans le même champ, les paysans mexicains ont recours à la complémentarité des espèces pour atteindre un rendement maximum. « Avant que les agronomes étasuniens arrivent au Mexique dans les années 1950 pour y impulser la #Révolution_verte à grands renforts d’espèces hybrides et de fertilisants chimiques, les paysans de plusieurs régions du pays produisaient jusqu’à 6,5 tonnes de maïs par hectare, alors que les rendements de maïs aux Etats-Unis étaient de 2,5 tonnes seulement », assure l’agronome.

    Merci @cdb_77 #agriculture

    • Je pense que ça fait longtemps qu’on sait que l’agriculture paysanne est plus productive par unité de surface ou calorie investie. Le « souci » est que ça consomme traditionnellement plus de main d’œuvre. Donc c’est aussi un problème d’organisation de société. Comment gérer plus d’agriculteurs et des prix alimentaires plus hauts.

    • On traite les questions de société par thème (agriculture, éducation, urbanisme, emplois...), comme en monoculture, au lieu de considérer l’ensemble des problématiques et de les articuler les unes AVEC les autres, comme en agroécologie :)

    • Nicolas a raison. Les militants de ces modèles alternatifs d’agriculture (très intéressants), passent toujours sous silence la question que ces produits agricoles là intègrent bien davantage de travail que ceux de l’agriculture intensive en produits issus du pétrole. Les aliments qui en sont issus sont donc sensiblement plus chers.
      La grande distribution a résolu ce problème et celui du développement insuffisant de l’agriculture bio française en s’approvisionnant en produits agricoles biologiques dans des pays moins développés où la main d’oeuvre est peu chère (Maroc etc...).

    • Ah non, je ne crois pas qu’ils passent sous silence ce besoin de main d’œuvre, c’est au contraire un argument dans une société qui cherche désespérément à créer des emplois. Seulement voilà, les aides vont à l’agro-industrie, les petits n’ont rien. L’agro-industrie coûte cher (matériel, énergie, pollutions diverses, santé publique... ) Ce sont des choix politiques...

    • Il est exact qu’il y a des subventions à l’agriculture intensive en produits issus du pétrole, mais pas pour tous les produits, pas pour les fruits et légumes (il y a des subventions essentiellement pour les céréales et les pommes de terre, il n’y en a plus pour le lait).
      Si les légumes non bio sont moins chers que les bio ce n’est pas à cause des subventions mais parce que les légumes bio intègrent davantage de travail.

      La question des subventions est en train de se résoudre d’elle-même : l’UE est en train de faire disparaitre toute subvention à l’agriculture. Cela va d’ailleurs pousser au développement d’exploitation très grandes pour amortir les frais fixes, qui risquent d’éliminer l’agriculture paysanne en Europe.

      La question est « qui peut payer davantage ses fruits et légumes pour que la production bio fasse vivre ses agriculteurs français et leurs salariés français » (les agriculteurs marocains emploient des salariés payés au niveau des salaires marocains).

    • Perso je parlais d’agriculture paysanne. Je ne suis pas convaincu qu’il faille plus de main d’œuvre en bio en théorie (en pratique, les personnes qui ont une démarche différente moins mécanisée se mettent en bio). Le bio est plus cher car les rendements à l’hectare sont moins importants (le producteur rattrape parfois sa marge sur ... le prix plus élevé de vente). Le conventionnel bénéficie quand même d’une aide massive parfois indirecte (recherche publique accès sur l’industriel, filière de commercialisation en conventionnel plus développées, etc).

    • Pour mon premier commentaire, je me méfie beaucoup des affirmations « permet de nourrir le monde ». Comme dans « on produit assez de nourriture pour nourrir le monde si on donne la nourriture aux humains plutôt qu’aux animaux et aux bagnoles », on ne nourrit pas le monde en faisant des multiplications, y a des implications concrètes (qui fait pousser quoi, comment et où ?). J’adore l’agriculture paysanne, mais j’aimerai aussi qu’on m’explique qu’est ce qui va falloir faire pour revenir à ce type d’agriculture en France et ailleurs.

    • La non utilisation des désherbants chimiques, et les cultures associées qui rendent difficiles la mécanisation des tâches, font que l’agriculture bio exige davantage de travail, à la fois à l’unité de surface et à l’unité de produit.

    • Il y a souvent outre du désherbage mécanique, du désherbage manuel en culture bio.
      Cultures associées : Tout dépend de quelle culture bio tu parles.
      Pour ces raisons et d’autres (plus souvent transformations à la ferme et ventes directes parce que les circuits « classiques » ne vont pas nécessairement bien rémunérer les produits bio), l’agriculture bio demande davantage de travail (et donc génère plus d’emploi).

      Quelle que soit la catégorie d’actif agricole, le volume de travail par exploitation est supérieur dans les exploitations bio

      Quelques sources :

      http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/primeur284.pdf

      http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/BrochureCC/CC2014_chap4_France.pdf

      http://www.capbio-bretagne.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/12773/$File/Temps%20de%20travail%20en%20AB.pdf?OpenElement

    • Comment gérer plus d’agriculteurs et des prix alimentaires plus hauts.

      Déjà, en arrêtant la #spéculation foncière et immobilière. Si les gens avaient un autre choix que de claquer 700 euros par mois pendant 35 ans pour se payer un appart (exemple local), s’il y avait plus de réserves foncières à taille humaine (genre 5-6 ha) permettant l’installation de petites fermes en polyculture modérément mécanisées, on aurait d’un côté des non-paysans pouvant consacrer une plus grande part de leur budget à manger bien, et de l’autre une agriculture plus durable et plus résiliente.
      Au lieu de ça on a des sols dévastés pour y faire des lotissements hors de prix à proximité de magasins discount livrés depuis des régions aux sols dévastés consacrés aux monocultures ou à la #zootechnie.
      #foncier #logement #banlieue_totale #hors-sol

    • @stephane_m : merci, je regarderai les chiffres quand j’aurai le courage

      @koldobika : oui y a tout un tas de trucs à enclencher de ce côté là : prix du terrain, accessibilité aux nouveaux agriculture (virer la SAFER), règles assouplies pour bâtir, revoir les conditions d’accès au statut d’agriculture (SMI) ...
      Pour la première vague de « nimaculteurs » (non issus du milieu agricoles) il suffit juste de desserrer les vannes mais ça ne suffira pas, il faudra aussi prévoir et intervenir plus en profondeur.

  • Le gouvernement flanque un coup de massue à l’agriculture biologique
    http://www.reporterre.net/Le-gouvernement-flanque-un-coup-de

    Ces aides au maintien que nous appelons, nous, producteurs bio et défenseurs de l’environnement, « aides à la reconnaissance des services environnementaux », permettent de rémunérer les services que nous rendons dans l’intérêt général, à savoir la protection de l’eau des pollutions diffuses (pas de pesticides, pas d’engrais azotés de synthèse), la protection de la biodiversité cultivée et sauvage, l’entretien et le développement des infrastructures écologiques (haies, fossés, mares, prairies permanentes…), la protection du citoyen de la pollution de l’air par les pesticides, la création d’emplois (+ 60% en bio) et enfin la fourniture de produits sains…


    #agroécologie #PS

  • L’"agriculture en Inde atteint des records sans pesticides
    http://www.espritsciencemetaphysiques.com/agriculture-rendements-record.html

    Contrairement aux affirmations de Monsanto et des conspirateurs du gouvernement, on peut en effet répondre à la faim dans le monde sans l’utilisation des semences génétiquement modifiées et des produits chimiques fabriqués dans l’agriculture en Inde. Des récoltes importantes de riz, de pommes de terre et de blé sont cultivés en Inde avec des méthodes innovantes comme l’agro-écologie.

    L’#agro-écologie est une approche agricole dynamique qui utilise des informations scientifiques et des connaissances locales en agriculture afin d’élaborer des méthodes pratiques qui sont à faible coût et saines sur le plan écologique. Cela contraste tout à fait avec l’approche « bonne pour tous », uniforme et inappropriée des cultures OGM et des intrants chimiques véhiculés par Monsanto et ses amis dans l’agriculture.

  • Une émission sur l’#agroécologie de ma production (1 heure) avec Silvia Pérez-Vitoria et Jean-Luc Malpaux. Quitte à avoir une fougue politique faible (comparé à la population de seenthis) autant que ce qu’on a bien fait ne se perde pas.
    Mp3 à télécharger pour écoute sur : https://drive.google.com/uc?id=0B-FaBF8ZEd_7MXpOZUVhT0szUHc&export=download
    #agriculture #paysannerie #alimentation #biodiversité #environnement #écologie #audio #radio #radio_campus

  • Small-Scale Traditional Farming Is the Only Way to Avoid Food Crisis, UN Researcher Says by Nafeez Ahmed — YES! Magazine
    http://www.yesmagazine.org/planet/un-only-small-farmers-and-agroecology-can-feed-the-world
    http://www.yesmagazine.org/planet/un-only-small-farmers-and-agroecology-can-feed-the-world/image_preview

    Modern industrial agricultural methods can no longer feed the world, due to the impacts of overlapping environmental and ecological crises linked to land, water, and resource availability.

    “If we deal with small farmers we solve hunger and we also deal with food production.”

    The stark warning comes from the new United Nations Special Rapporteur on the Right to Food, Hilal Elver, in her first public speech since being appointed by the U.N. in June.

    “Food policies which do not address the root causes of world hunger would be bound to fail,” she told a packed audience in Amsterdam.

    One billion people globally are hungry, she declared, before calling on governments to support a transition to “agricultural democracy” which would empower rural small farmers.

    Hinting at the future direction of her research and policy recommendations, Elver criticized the vast subsidies going to large agribusiness companies. Currently, in the European Union about 80 percent of subsidies and 90 percent of research funding go to support conventional industrial agriculture.

    “Empirical and scientific evidence shows that small farmers feed the world,” said Elver. "According to the U.N. Food & Agricultural Organization (FAO), 70 percent of food we consume globally comes from small farmers.” She continued:

    This is critical for future agricultural policies. Currently, most subsidies go to large agribusiness. This must change. Governments must support small farmers. As rural people are migrating increasingly to cities, this is generating huge problems.

    If these trends continue, by 2050, 75 percent of the entire human population will live in urban areas. We must reverse these trends by providing new possibilities and incentives to small farmers, especially for young people in rural areas.

    Sergio Sauer, formerly Brazil’s national rapporteur for human rights in land, territory and food, added:

    Agroecology is related to the way you relate to land, to nature to each other—it is more than just organic production, it is a sustainable livelihood.

    In Brazil we have the National Association of Agroecology which brings together 7,000 people from all over the country pooling together their concrete empirical experiences of agroecological practices. They try to base all their knowledge on practice, not just on concepts.

    Generally, nobody talks about agroecology, because it’s too political. The simple fact that the FAO is calling a major international gathering to discuss agroecology is therefore a very significant milestone.

    #agriculture #agroecologie #droits_humains

  • Cuba, le pays où l’agroécologie est vraiment appliquée - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6694

    Concrètement, l’agroécologie cubaine, ça ressemble à quoi ?

    Beaucoup d’#agriculture_urbaine : Cuba compte plus de 380 000 exploitations agricoles urbaines, qui produisent plus de 1,5 million de tonnes de légumes. Ces exploitations fournissent 70 %, et parfois plus, des légumes frais à La Havane.

    Et puis surtout, il y a le mouvement « Campesino a campesino » (De paysan à paysan). Le paysan est acteur de l’innovation technique et sociale. C’est lui qui teste l’#agroécologie sur ses terres. Il y a aussi des ateliers de formation, des échanges de semences et des forums régionaux et nationaux de partages des savoir-faire.

    L’agroécologie produit 65 % de l’alimentation du pays, alors qu’elle ne couvre que 25 % des terres agricoles. Ce mouvement agroécologique est justement au coeur de notre documentaire. Nous voulons filmer ces échanges, ces pratiques, ce mouvement social qui pourrait en inspirer d’autres.

    La question sous-jacente est de savoir si l’agroécologie est un choix conjoncturel sur le court terme qui a été appliqué dans un temps particulier de crise, ou si c’est un choix structurel qui pourrait installer une vraie souveraineté alimentaire pour le pays ?

    Quelle différence entre l’agroécologie cubaine et française ?

    C’est une question complexe. À Cuba, le gouvernement peut définir un choix politique et organiser les règles du jeu de l’économie. Nous, on est dans des pays d’économie de marché, et où on a des gouvernants qui disent : « J’aimerais bien pouvoir faire çà, mais si je décide d’aller dans tel sens, on aura la fuite des capitaux, si je décide de favoriser les entreprises locales, je suis en désaccord avec l’Organisation mondiale du commerce ».

    Cuba se crée des marges de manœuvres et c’est quelque chose d’important dont nous pourrions nous inspirer.

    En France, on a une concentration rapide et forte des terres, une diminution du nombre de paysans. À Cuba, il y a eu une redistribution des terres extraordinaire : en dix ans, plus de un million et demi d’hectares ! À l’échelle française, ça voudrait dire les Midi-Pyrénées et l’Aquitaine.

    En France, le discours ambiant prétend que les deux agricultures peuvent très bien cohabiter, qu’on peut très bien avoir une agriculture paysanne et puis une agriculture plus intensive, plus exportatrice. Mais c’est très compliqué de parler d’agroécologie et en même temps d’avoir des discours sur la compétitivité avec tout ce qu’il y a derrière, à savoir la main-d’œuvre pas chère dans les fermes, l’agriculture industrielle.

    Est-ce que nous voulons une agroécologie paysanne à taille humaine avec une multitude de paysans ou une agroécologie intensive de supermarché avec une main mise de quelques agromanagers qui pourront choisir comment ils veulent nous nourrir ? Ce sont deux projets de société très différents.

    #souveraineté #agrobusiness #foncier
    cc @nicolasm @odilon

  • Au Bénin, une ferme bio comme modèle pour l’Afrique | Slate Afrique
    http://www.slateafrique.com/487545/au-benin-une-ferme-bio-comme-modele-pour-lafrique

    La petite exploitation d’à peine un hectare qu’il a créée en 1985 à Porto-Novo est devenue un projet-pilote pour le reste de l’Afrique.

    Le centre s’étale aujourd’hui sur 24 hectares où une armée d’employés et d’apprentis s’active dès l’aube à la production de denrées agricoles, à leur transformation et leur distribution.

    Fruits et légumes, riz, élevage de poissons, de porcs, et de volailles, avec un principe : « rien ne se perd, tout se transforme », pour préserver l’environnement.

    Les fientes de poules sont transformées en bio-gaz, qui alimente les cuisines du centre.

    Les pièces détachées des engins agricoles sont réutilisées pour la fabrication d’ingénieuses machines. Les eaux usées sont filtrées grâce à des jacinthes.

    Désigné « centre d’excellence pour l’agriculture » par les Nations unies, Songhaï s’est développé au Nigeria voisin, au Liberia et au Sierra Leone et a pour projet de s’implanter dans 16 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, au total.

    Le casse-tête auquel tente de répondre cet Américain d’origine nigériane : aider les Africains à augmenter leurs rendements agricoles à travers des techniques simples, sans avoir recours à des engrais et des pesticides, souvent utilisés sur le continent

    Après avoir visité plusieurs pays, il a atterri au Bénin, où le gouvernement —marxiste à l’époque— lui a cédé un lopin de terre.

    « C’était un terrain abandonné, tué par l’engrais chimique et la pratique de l’agriculture conventionnelle. Ca ne marchait pas » raconte-t-il.

    « On était sept jeunes. On a creusé des puits, on a arrosé de nos mains... Et en pleine période de sécheresse, cette surface grise est devenue verte », se souvient-il dans un sourire.

    Son secret : imiter la nature, valoriser les « bonnes bactéries » présentes dans le sol pour maximiser la production sans avoir recours aux produits chimiques.

    Les rendements de Songhaï parlent d’eux-mêmes : La ferme produit sept tonnes de riz par hectare trois fois par an, contre une tonne de riz par hectare et par an à ses débuts.

    Paul Okou, 25 ans, est l’un d’entre eux. Ce fils d’agriculteurs de Parakou, dans le nord du Bénin, aimerait reprendre l’activité de ses parents, mais espère travailler de façon plus rentable.

    « Mes parents utilisent des méthodes archaïques traditionnelles, alors qu’à Songhaï on apprend la méthode moderne, mais artisanale ! » s’enthousiasme-t-il.

    « Ce qu’on faisait en deux jours, maintenant on le fait en deux heures ».

    #agroécologie #permaculture #outil_convivial

  • Is Soil Carbon Enough ?
    http://www.resilience.org/stories/2014-10-16/is-soil-carbon-enough

    On the morning following the march, I participated in a midtown press conference organized by the Organic Consumers Association to promote the idea that we can reverse climate change by building up stocks of carbon in the soil with progressive farming and ranching practices. One of the speakers was Mark Smallwood, Executive Director of the Rodale Institute, a research and education nonprofit that has been a leader of the organic farming movement since 1947. Last spring, Rodale released a white paper entitled Regenerative Organic Agriculture and Climate Change: A Down-to-Earth Solution to Global Warming http://rodaleinstitute.org/assets/RegenOrgAgricultureAndClimateChange_20140418.pdf which states boldly that we could sequester more than 100% of current annual #CO2 emissions with a switch to soil-creating, inexpensive and effective organic agricultural methods.

    “If management of all current cropland shifted to reflect the regenerative model as practiced at the research sites included in the white paper,” a Rodale press release said, “more than 40% of annual emissions could potentially be captured. If, at the same time, all global pasture was managed to a regenerative model, an additional 71% could be sequestered. Essentially, passing the 100% mark means a drawing down of excess greenhouse gases, resulting in the reversal of the greenhouse effect.”

    The solution was as straightforward as it was ancient: plant photosynthesis. And the ‘geoengineering’ technology needed to do the job of building soil carbon on a worldwide scale already exists: it’s called farming and ranching. I liked the way Rodale put it in their white paper: farming like the Earth matters. Farming like water and soil and land matter. Farming like clean air matters. Farming like human health, animal health and ecosystem health matters. Regenerative agriculture is any practice that encourages life to perpetuate itself naturally. Building soil carbon (via soil biology) is a good example. It’s good for plant vigor, mineral uptake, water availability, erosion prevention and species diversity. A quick list of regenerative organic practices include: cover crops, mulching, composting, no-till, and planned grazing of livestock.

    “When coupled with the management goal of carbon sequestration,” said the white paper, “these practices powerfully combine with the spirit of organic agriculture to produce healthy soil, healthy food, clean water and clean air using inexpensive inputs local to the farm…Farming becomes, once again, a knowledge intensive enterprise, rather than a chemical and capital-intensive one.”

    Great stuff – though I knew from personal experience it was more complicated than that. Getting ranchers to change their ways, for example, was much more difficult to accomplish in real life than in theory. Nature can be difficult in real life too. Droughts make the carbon cycle work more slowly, which reduces the amount of carbon that can be stored in the soil. And droughts are a big problem already around the planet.

    Still, this wasn’t the point of the press conference. What mattered was getting the word out about soil carbon, especially on the heels of the publicity and hopefulness generated by the People’s Climate March. The time had come to encourage new research, new policy development and the rapid expansion of regenerative agricultural methods.

    “By engaging the public now,” Smallwood said, “we build the pressure necessary to prevent this call to action from sitting on the desks of policy-makers, or worse yet, being buried by businesspeople from the chemical industry. We don’t have time to be polite about it.”

    To that end, in a few weeks Smallwood intended to literally walk his talk – all the way from Rodale’s headquarters in eastern Pennsylvania to Washington in order to deliver the white paper directly to the offices of Congressional leaders.

    Let’s pray they listen.

    Sitting at the press conference and listening to the speakers, I felt amazed how fast all this hopefulness about soil carbon has happened. Just a few years ago, carbon wasn’t on radar screens, at least not beyond laboratories, a few soil scientists, and a handful of progressive farmers and ranchers. Now talk of soil carbon is everywhere. At a major grazing conference in London that I attended the previous month, carbon was the most popular topic discussed (after cattle), with speaker after speaker extolling its virtues. And now we were talking about reversing climate change with the stuff!

    Very cool. Very hopeful. The cheering tourists in Times Square would cheer even louder if they knew anything about soil carbon – which they don’t. That’s why we are all working hard to spread this hopeful message.

    But are solutions enough anymore? It’s important that they exist, but how do we implement them at a scale that can make a difference beyond isolated pockets of innovation? In other words, how do we help foster a regenerative carbon economy? Is there hopeful news here as well? The answer here wasn’t clear.

    #climat #mobilisation #crise_écologique #agriculture #agroécologie #sols #paysannerie #transition

    Un truc me questionne malgré tout : en supposant qu’on reconstitue tout l’humus des sols qui ont été saccagés (ce qui en soi serait fabuleux en termes de production agricole, de sécurité alimentaire, de stabilité des sols, de leur teneur en eau, de biodiversité, de résilience et j’en passe), pour ce qui est du carbone, au bout d’un moment on ne pourra plus augmenter sa teneur dans les sols. C’est à dire qu’une fois atteint un équilibre il y aura autant d’humus minéralisé que d’humus formé.
    Cela dit c’est dans tous les cas une piste à mettre en avant à fond à l’heure où on parle de séquestrer le carbone dans le sous-sol... pour y faciliter du même coup l’extraction des énergies fossiles.
    #extractivisme #fausses_solutions

    • à propos de biochar un commentaire d’Albert Bates (auteur de « The Biochar Solution ») qui va un peu dans le sens de ce que je disais au dessus :

      I have a similar issue with inflated claims. When I was researching my book, The Biochar Solution: Carbon Farming and Climate Change (2008), I crunched the numbers and spoke with scientists who have been crunching them for much longer and the conclusions I published were pretty straightforward. Yes, IF everyone farmed this way we could more than match current emissions and reverse C in the atmosphere, taking it back to pre-industrial levels within decades, not centuries. HOWEVER, as we approach C saturation in the soil similar to pre-agricultural levels the effect drops sharply, and if business as usual is maintained we are back in the soup, having used up our best solution. Moreover, human population growth comes with both greater consumption and land use changes and can easily overwhelm the optimal organic farming transition. The needed revolution is more complicated and difficult than just switching to regrarian techniques. That is not to say carbon farming is not a good tool to have - multiple benefits spring from it. It just is not enough.

  • « Changeons le système, pas le climat », les propositions de la société civile

    http://blogs.mediapart.fr/blog/attac-france/101114/changeons-le-systeme-pas-le-climat-les-propositions-de-la-societe-ci

    Ce jeudi 6 novembre, les organisations citoyennes internationales ont présenté leurs exigences et leurs propositions concrètes en matière de lutte contre les dérèglements climatiques à une quarantaine de gouvernements réunis à l’occasion de la PreCOP sociale organisée au Venezuela. Nous y étions. Compte-rendu

    #agroécologie
    #budget_carbone
    #Climat
    #Cop21
    #dialogue
    #énergies_fossiles
    #Etats-unis
    #fausses_solutions
    #france
    #GIEC
    #girardin
    #Lima
    #négociations
    #ONU
    #Paris
    #Paris2015
    #PreCOP
    #REDD
    #SocialPreCOP
    #Souveraineté_alimentaire
    #Transition
    #Union_européenne
    #Varsovie
    #venezuela

    @rezo

  • L’agroécologie ne peut être que paysanne - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6328

    L’#agroécologie ne peut être que paysanne.

    Elle n’est ni compatible avec les « services écosystémiques » ou la notion de « Capital Naturel », ni avec la présence de l’industrie agroalimentaire et chimique dans ce colloque.

    Ces visions économiques de la nature ne servent pas les pratiques agroécologiques paysannes mais cherchent à ouvrir de nouveaux marchés aux multinationales qui en profitent pour redorer leur image. Ces alliances et l’agriculture qu’elles dessinent ne portent pas nos ambitions de justice sociale, mais au contraire en sapent les bases.

    [...] Derrière le juste constat que le modèle agricole actuel est dans une impasse, se cache une vision purement technico-économique de l’agroécologie qui fait la promotion de pratiques qui n’ont rien à voir avec celle-ci.

    Pire, il y a une volonté de légitimer la #financiarisation et l’appropriation de la nature. Les « services écosystémiques » sont marchandisés, la « biomasse » sauvage et cultivée est confisquée par des droits de propriété intellectuelle. La nature est mise sous brevet ! Ces objectifs sont incompatibles avec l’autonomie paysanne et la souveraineté alimentaire, éléments pourtant centraux de l’agroécologie.

    Dans ce cadre, il n’est pas étonnant que rien ne soit fait pour agir sur le contexte politique et économique global qui détermine les choix agricoles et alimentaires. Ainsi, les politiques publiques et les échanges internationaux ne sont pas remis en question, la question foncière et les enjeux sociaux ne sont pas pris en compte.

    De fait, en continuant à appliquer les mêmes politiques, le gouvernement français, au lieu d’offrir un cadre favorable aux pratiques paysannes agroécologiques, prend des décisions qui conduisent à l’exclusion progressive de celles et ceux qui les mettent en œuvre.

    Dans cette agriculture qui se targue de vertus environnementales, les fermes à taille humaine continueront à être remplacées par des usines, les savoirs paysans par des technologies brevetées (comme les drones par exemple) et le travail humain par des machines ou des intrants chimiques.

    Cette agriculture qui ne survit que grâce à une #énergie_fossile déclinante et l’exploitation grandissante d’une main d’œuvre précaire cherche son salut dans la « bioéconomie », pour le plus grand bonheur des multinationales et des marchés financiers. Elle camoufle sa fuite en avant destructrice derrière le vocabulaire des alternatives.

    Ce à quoi nous sommes confrontés en France se reproduit dans de nombreux autres pays, aussi nous souhaitons partager avec les participants de ce Symposium international notre préoccupation et nos résolutions. Nous entendons défendre les valeurs et promouvoir les initiatives portées par les paysannes, les paysans et les acteurs du mouvement social ainsi que dénoncer les #fausses_solutions .

    #agriculture_cyborg #greenwashing #récupération #privatisation #paysannerie #autonomie

  • Olivier De Schutter : « Notre modèle agricole mondial est à bout de souffle »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/29/olivier-de-schutter-notre-modele-agricole-est-a-bout-de-souffle_4408689_3244

    Le deuxième changement, c’est l’importance qu’a pris la question de la nutrition, un sujet largement occulté depuis trente ans. Enfin, troisième changement : la prise de conscience que notre modèle agricole, fondé sur des intrants intensifs (engrais et pesticides) et dépendant de l’industrialisation toujours plus poussée de l’agriculture, est à bout de souffle. Il faut donc changer de cap et aller vers l’#agroécologie. Le problème, c’est que les Etats rencontrent beaucoup d’obstacles pour passer du discours aux actes.

    Pouvez-vous être plus précis ?

    Je dénombre quatre verrous. Le premier est d’ordre technologique : la modernisation de l’#agriculture mondiale s’est fait uniquement selon un modèle productiviste. Le deuxième est socio-économique : de grands acteurs dominent le marché, aussi bien au niveau des producteurs d’intrants que des industries de transformation. La possibilité pour de petits acteurs ou même des acteurs de taille moyenne de créer des alternatives est donc très limitée.
    Le troisième obstacle est culturel : nos modes de vie pressés dépendent d’une alimentation transformée et facile à préparer. Enfin, l’obstacle politique : les gouvernements sont sensibles aux intérêts de leurs grandes entreprises #agro-alimentaires, qui se trouvent de fait disposer d’un droit de veto sur les transformations d’ensemble.

    #alimentation

    • Je croyais à la toute-puissance de l’Etat, je crois aujourd’hui à la toute-puissance de la démocratie. Je ne pense plus qu’il faille attendre passivement que les gouverments agissent d’eux-mêmes. Les blocages sont trop nombreux ; les pressions qui s’exercent sur eux, trop réelles ; et les acteurs faisant obstacle au changement, trop puissants.

      Je pense que la transformation des systèmes alimentaires s’opérera à partir d’initiatives locales. Partout où je vais dans le monde, je vois des citoyens qui en ont assez d’être considérés comme des consommateurs ou des électeurs et veulent être de véritables acteurs du changement en cherchant à inventer des façons plus responsables de produire et de consommer.

      Le message final que je remets aux gouvernements, c’est la nécessité de démocratiser les systèmes alimentaires. Cela signifie qu’ils doivent admettre qu’ils ne détiennent pas toutes les solutions et qu’il faut accorder une grande place aux citoyens dans la prise de décision. Je crois aujourd’hui davantage à une transition imposée par des initiatives venues d’en bas que par des réglementations imposées d’en haut.

  • De l’incongruité des pratiques agricoles et alimentaires du XXIe siècle
    http://www.laviedesidees.fr/De-l-incongruite-des-pratiques.html

    Ce discours a été prononcé par le Surintendant européen du territoire et de l’alimentation à l’occasion des XXVIIIe Causeries d’Oulan-Bator, qui se sont tenues en Mongolie du 9 au 13 juillet 2112. Il rappelle – avec indulgence – les errements de la civilisation prébatorienne : destruction de la biodiversité, technolâtrie, misère de l’#agroforesterie, #surpêche, pauvreté de l’#alimentation.

    Mesdames, Messieurs,

    Notre humanité a connu, au siècle dernier, une crise et une mutation dont le seul précédent digne de comparaison est la grande révolution néolithique. Nos ancêtres eurent à faire face à la fois aux dérèglements #climatiques, à l’épuisement des ressources fossiles (le #pétrole, incontournable pour produire des engrais azotés, les phosphates) et à la demande de production d’agro- ou bioénergie, énergies issues de la biomasse, comme le bois, l’éthanol issu des sucres ou l’huile. Il s’en est suivi des tensions sociales, voire géopolitiques, pour l’accès à l’#eau, à la terre, à la #biodiversité ou tout simplement à la nourriture. C’était là le fond de la grande crise des années 2020 dont vous avez tous entendu parler et qui s’est heureusement conclue par le fameux traité d’Oulan Bator, qui façonna de façon décisive le monde actuel auquel il donna d’ailleurs son nom d’« ère batorienne ».

    Si vous reprenez les textes de l’époque, disons ceux produits entre 1970 et 2020, vous constaterez en effet qu’il y eut alors un immense débat, moins sur la nécessité de la transition qui s’imposait à tous, que sur la nature de cette #transition. Vous m’excuserez de caricaturer les choses, mais, compte tenu des limites de temps, je dirai qu’il y avait globalement deux grandes positions.

    La première nous apparaît, avec le recul, totalement incroyable et fantaisiste, et je vous surprendrai sans doute encore plus en vous disant qu’elle eut longtemps la faveur des décideurs et de l’opinion. Mais je tiens à vous rappeler l’état primitif de la conscience politique et morale de l’âge industriel prébatorien. Cette position reposait sur l’idée que l’ensemble des problèmes seraient résolus en perpétuant la logique qui les avait favorisés ! Il s’agissait de s’appuyer sur des innovations techniques (#biotechnologie, #géo-ingénierie, biologie synthétique, grands #barrages, clonage, fermes verticales dans des grandes tours, etc.) développées et contrôlées par une #oligarchie d’entreprises privées, quoique très liées aux États. Bien sûr, l’avantage de cette proposition était d’éviter toute réforme en profondeur des modes de vie et de la gouvernance du système.

    S’il est si important de rappeler les termes de ce projet, que l’on peut qualifier de « technolâtre », c’est que notre société a fait un choix opposé. C’est la deuxième option. Considérez en effet un instant notre mode de gestion de la biodiversité. Au contraire du projet de centralisation et de normalisation à outrance (c’est la logique des clones), la plupart des plantes et des animaux domestiques que nous cultivons et élevons sont sélectionnés sur un mode décentralisé et diversifié en réseau, impliquant des stations de sélection locales et des maisons des #semences, qui animent elles-mêmes des réseaux de paysans-sélectionneurs.

    Vous voyez apparaître sur l’écran une photo de la Beauce datant de 1990. Je dis bien la Beauce, car ceux qui connaissent ce pays actuellement croiront plutôt qu’il s’agit d’une image prise par un de nos satellites sur quelque planète hostile. Eh bien oui, mesdames et messieurs, au moment même où des projets délirants prétendaient « biotiser » la planète Mars en y implantant une vie primitive en vue d’hypothétiques colonisations, les hommes dégradaient toute forme d’#écosystème élaboré dans ces plaines si fertiles de la région parisienne. Ils prétendaient créer sur Mars ce qu’ils avaient détruit sur la Terre. Et sachez pourtant que la #civilisation_industrielle prébatorienne considérait ces terres comme les plus prospères !

    Si vous imaginez ce qu’était alors l’état de nos territoires, le degré de dégradation biologique qui les affectait dans leur ensemble, vous pourrez vous représenter l’effort considérable de nos prédécesseurs pour inverser cette tendance mortifère et couvrir d’un vert manteau la terre dénudée. Pardonnez-moi ce lyrisme, mais la question est absolument capitale. Il a fallu une réforme profonde de nos systèmes psychologiques, économiques, techniques et fiscaux pour retrouver le potentiel détruit. Nous sommes les héritiers – et les heureux bénéficiaires – de cet effort sans précédent, et nous nous devons d’en conserver soigneusement les avantages pour nos enfants.

    Mais, me direz-vous, que mangeait-on en ce temps-là ? L’alimentation a connu un appauvrissement stupéfiant dans le premier quart du siècle dernier. L’alimentation mondiale tenait à une poignée de productions : #blé, #maïs, canne et betterave à sucre, riz, #soja et #palmier_à_huile. Seuls les trésors d’imagination et de technicité de l’#agro-industrie permettaient de recréer par les couleurs et odeurs de synthèse un faux-semblant de diversité. Les animaux étaient soumis au même régime. Des #vaches ne mangeaient jamais d’herbe, des #porcs jamais de glands et des #poulets jamais d’insectes. Maïs, soja, sels minéraux : telle était alors pour tous la triade miracle.

    Quel contraste avec notre politique vigoureuse visant à utiliser au mieux la #biomasse fixée par le territoire ! Ces merveilleux systèmes associant production de chênes de qualité et élevage de porcs, que nous nommons Dehesa et qui nous semblent si évidemment performants, ne se trouvaient plus qu’en Espagne et sur une surface qui n’excédait guère 20 000 kilomètres carrés. Faute d’une attention soutenue et d’une recherche de qualité – notamment sur la fructification des chênes –, cette Dehesa n’avait d’ailleurs que peu de chose à voir avec celle que nous avons aujourd’hui sous les yeux.

    Après de vrais progrès au XXe siècle, on était allé beaucoup trop loin dans la même direction, sans avoir le courage ou l’idée de sortir de l’ornière. On mangeait trop de #viande de qualité médiocre, trop de sucre, trop de sel. Il s’ensuivait une perte de #fertilité, des #maladies_cardiovasculaires, du #diabète, de l’#obésité, etc. Étrange civilisation que la civilisation prébatorienne, où la mauvaise alimentation allait de pair avec une surmortalité évitable ! Obnubilée par les maladies bactériennes, qu’elle réussit à prévenir avec succès (du moins momentanément), cette civilisation en oublia toutes les autres dimensions du lien entre santé et alimentation. Il y avait, dans tout l’espace public – je dis bien dans tout l’espace public, jusque dans les établissements scolaires – des distributeurs de boissons et d’aliments surchargés en sucre et en sel !

    Nous n’avons pas seulement diminué la quantité moyenne de viande consommée, nous avons surtout appris à la moduler dans le temps. Ainsi, si les enfants et les adolescents continuent de consommer de la viande, nous diminuons rapidement cette quantité à partir de trente ou quarante ans, selon les âges et les professions.[...] Il m’arrive de rencontrer des mouvements végétariens stricts qui me demandent pourquoi nous n’avons pas interdit la viande purement et simplement. À ceux-là je rappelle que notre élevage n’est pas dépourvu de qualités agronomiques et également paysagères. C’est partout un élevage raisonné et bien intégré que nous avons promu. Dans certains territoires particulièrement frais, voire froids et humides, favorables à une pousse abondante de l’herbe, l’élevage demeure le meilleur mode de valorisation des surfaces. Si donc nous avons cessé de faire de l’élevage pour l’élevage et d’accumuler #surproduction et #pollution, nous n’avons pas renoncé à l’élevage partout où celui-ci nous paraissait bénéfique tant d’un point de vue agricole que paysager. Certes, les produits animaux sont redevenus des produits semi-festifs. Mais il vaut mieux savourer en petites quantités un bon fromage avec des amis que d’avaler quotidiennement et précipitamment à la cantine un succédané lacté dépourvu de saveur.

    J’en viens, pour terminer, au #poisson et autres produits aquacoles. Vous raffolez tous de la carpe, ce « cochon des étangs » que nous préparons sous un nombre incroyable de formes. Au point que le mot carpe est désormais synonyme de « poisson » pour beaucoup d’entre vous. C’est en effet un poisson d’eau douce que nous élevons dans les nombreux étangs que nous entretenons. Rappelons que ces étangs jouent un rôle fondamental aussi bien en réserves d’eau et en lieux d’épuration, qu’en réserves de biodiversité et d’#agronomie ! Vidés tous les sept ans, ils offrent trois ans d’excellentes récoltes. Au début du XXIe siècle pourtant, cette culture des étangs et des poissons d’eau douce était résiduelle, sauf en Asie, dans les cultures de rizière. C’est bien simple : le poisson d’eau douce avait quasiment disparu, au profit du poisson de mer. Mais la surpêche avait presque vidé les océans. Quant à l’élevage de poissons tels que les saumons, le remède était pire que le mal. Le saumon étant carnivore, il fallait pêcher toujours plus de poisson pour élever les saumons. C’est un peu comme si nous avions mangé du tigre et raflé régulièrement tous les animaux de la jungle pour nourrir nos tigres d’élevage !

    Ce sont paradoxalement les problèmes climatiques et le problème des réserves en eau qui nous ont amenés à réfléchir à des modes intelligents de retenues d’eau. Quitte à construire des barrages, pourquoi ne pas en faire également des lieux de production piscicole ? Ainsi, dans un lieu donné, plutôt que de faire un seul grand bassin, il est apparu qu’il valait mieux en faire toute une série, reliés entre eux et permettant une exploitation raisonnée. L’obligation alors émise, pour toute demande de construction d’une retenue, de fournir une capacité de production piscicole a profondément changé la logique des aménagements. Au lieu de créer quelques grands barrages, profonds, lourds d’entretien, concentrés en un lieu, nous avons constitué un système hydraulique #décentralisé, complexe, flexible, d’une grande #résilience et hautement productif ! C’est à lui que nous devrons le délicieux pâté de carpe au coulis de groseille avec sa mousse de châtaigne qui constitue l’entrée de notre repas.

    et aussi #permaculture #agroécologie #aquaculture #paysannerie #prospective

  • #Agroécologie et #permaculture

    On en parlait là : http://seenthis.net/messages/244676

    Ce que je reproche à [l’agroécologie] d’Altieri est d’être trop académique_ (en gros les supers solutions agronomiques sont réservées aux pays « pauvres » car il ne peuvent pas s’acheter de tracteurs et de salopericides). Je trouve la permaculture tellement plus riche, c’est dommage que ça n’est pas vraiment encore pris.

    Illustration flagrante tirée de « Permaculture for Agroecology : Design, Practice, Movement, and Worldview. A Review. » qui sera publié dans la revue « Agronomy for Sustainable Development ».

    L’agroécologie [carreaux] c’est la recherche académique (Google scholar, web of knowledge) et les « pauvres » (FAO, USAID), alors que la permaculture [hachures grises] c’est pour les jardiniers du dimanche grand public (Amazon, moteurs de recherche). Et les deux sont très peu mélangés [vert]. D’après ce que j’ai vu, l’agroécologie ne s’intéresse pas aux agriculteurs des pays industrialisés, et les agriculteurs des pays industrialisés ne s’intéressent pas à la permaculture ...

    Correspondance de principes entre permaculture et agroécologie

    Lien vers l’article : http://madeinearth.files.wordpress.com/2014/04/ferguson-2013-permaculture_preprint.pdf

    #agriculture

  • Le durcissement du label #bio fait débat | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/agriculture-alimentation/le-durcissement-du-label-bio-fait-debat-301266

    Les craintes allemandes sont également partagées par les coopératives agricoles françaises. « Malgré quelques avancées notables, […] plusieurs dispositions remettent en cause les fondements du développement de l’#Agriculture biologique » souligne Coop de France dans un communiqué.

    Les coopératives agricoles dénoncent notamment la fin de la mixité pour les exploitations qui « va fragiliser le développement des conversions à l’AB et ralentir l’essor de l’#agroécologie » ainsi que la fin des dérogations et de l’obligation de contrôle annuel minimal par opérateur.

    José Bové, quant à lui, a souligné le besoin d’harmoniser le soutien aux agriculteurs bio dans l’UE. S’inquiétant du coût de ces nouvelles contraintes sur les agriculteurs bio, principalement celui des contrôles de résidus de pesticides par les tests. Il appelle à prendre en compte la difficulté de produire bio sans résidus si les parcelles avoisinantes ne sont pas bio elles aussi.

    « Il faut prendre en compte la difficulté de produire bio, si les voisins conventionnels ne prennent pas les mesures de précaution contre une possible pollution. Les frais de tests supplémentaires ne peuvent pas être uniquement supportés par les producteurs bios. Il faut plutôt appliquer le principe de « qui pollue paye » si des pesticides étaient identifiés dans les tests » explique José Bové.

    « La responsabilité économique des pollutions non intentionnelles ou dues à des causes extérieures entraînant des retraits de produits ou des pertes économiques pour des producteurs en agriculture biologique doivent être couvertes et indemnisées au regard de la responsabilité des auteurs ou acteurs de l’origine des dommages causés » poursuit-il.

  • Contre l’#agroécologie à la sauce Le Foll
    http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1692

    Nous, mouvements sociaux organisés, associatifs, syndicaux et professionnels, affirmons qu’une agroécologie paysanne existe aujourd’hui en France. Nous sommes obligés de la qualifier d’ « agroécologie paysanne » pour la distinguer de la campagne de communication du Ministère de l’Agriculture qui brandit le drapeau de l’agroécologie dans le seul but de mieux camoufler la fuite en avant de l’#agriculture industrielle vers la #marchandisation du vivant et la #bioéconomie.
    En effet, les méthaniseurs industriels qui détournent la production alimentaire au profit de la poursuite du gaspillage énergétique, les semis directs avec l’herbicide Round Up® et les technologies génétiques destinées à breveter les semences sont des supercheries qui sont scandaleusement inscrites sous le vocable agroécologie par ce ministère. Par ailleurs, celui-ci, tout en élaborant la loi d’orientation agricole et en se réclamant de l’agroécologie , est en train de valider une loi sur les propriétés intellectuelles qui élargit, par les brevets sur les marqueurs biochimiques, moléculaires ou génétiques, le pouvoir des transnationales sur tous les domaines du vivant, et interdit les semences paysannes et reproductibles !
    L’agroécologie paysanne est avant tout un corpus de pratiques vivantes et de mouvements sociaux avec un objectif politique commun : une agriculture sociale et écologique ancrée dans les territoires.
    Elle s’inclut dans un mouvement de transformation sociétale global qui touche tous les secteurs d’activité (énergie, transformation, commerce, transport, habitat, éducation, santé, etc). Nous critiquons l’idéologie productiviste, le modèle agro-industriel et même le concept de développement agricole. Le terme de développement est assimilé à la notion de #croissance économique illimitée. Cette notion est antinomique avec le vivant dont le développement n’est pas fait que de croissance, mais est contenu par des équilibres dynamiques complexes à tous les niveaux d’organisation.
    Appliqué à l’agriculture, le développement est un mirage entretenu par les intrants pétrochimiques et les subventions. Le projet du ministère français perpétue un modèle agricole industriel où le travail humain est taxé, l’emploi est détruit et les intérêts du capital préservés. L’énergie fossile est subventionnée, les impacts négatifs sont à la charge de la collectivité et les bénéfices sont privatisés. Actuellement, nous avons en France 5 millions de chômeurs, dont des paysans sans terre, et 500 000 agriculteurs.

  • Vifs débats à l’Assemblée autour de l’agroécologie
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/09/vifs-debats-a-l-assemblee-autour-de-l-agroecologie_4344924_823448.html#xtor=

    Raffa

    Vifs débats à l’Assemblée autour de l’agroécologie - http://www.lemonde.fr/politiq...

    23 minutes ago

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    "Le député UMP de l’Aube Nicolas Dhuicq n’a pas hésité à parler d’un « amendement profondément réactionnaire » qui veut « retourner à un système d’exploitation post-néolithique » et à « l’âge d’or idéal d’avant l’apparition de la chimie ». Plusieurs députés de l’opposition ont accusé la majorité de vouloir « hiérarchiser les différentes formes d’agriculture » ou de « vouloir changer le métier d’agriculteur » en renonçant à en faire « un producteur » pour faire de l’ #agriculture « une activité occupationnelle, ludique »." - (...)

  • La future #politique_agricole en France. Invité : Bruno Parmentier - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-la-future-politique-agricole-en-france-in

    Les députés ont entamé hier l’examen du projet de loi d’avenir de l’agriculture

    Texte porté par le ministre Stéphane Le Foll, mais qui aurait presque aussi bien pu être défendu par Bercy, puisqu’il y est beaucoup question de compétitivité et d’emploi.

    A moins que le bébé ne soit défendu par son collègue de l’environnement : l’agro-écologie, voilà un autre axe du texte prévu pour être soumis au vote mardi prochain.

    Pour l’opposition comme pour les écologistes, le texte manque d’ambition au regard des enjeux à venir : l’agriculture en général, mais l’agriculture française en particulier doit opérer une transition, vers un modèle plus durable, sans perdre pour autant de sa force de frappe, ne serait-ce qu’au regard du défi majeur qui attend l’humanité toute entière : nourrir 9 milliards d’êtres humains à l’horizon 2050.

    Pour parler de ce sujet passionnant, un passionné :

    Bruno PARMENTIER

    http://95.81.147.19/1Us3IFQEJcdbhWnFIJ-Vet71GYrVlugIqO-0=/podcast09/11638-08.01.2014-ITEMA_20572087-0.mp3
    Je n’en ai entendu qu’un bout ce matin. Bruno Parmentier intervient dans We fedd the world (je ne me souvenait pas de son nom mais de sa voix reconnaissable entre toutes)
    Il était question d’#agroécologie

  • Encore un rapport de l’#ONU qui appelle au soutien de l’agriculture paysanne et de l’#agroécologie : c’est le moment d’agir !
    http://www.grain.org/fr/article/entries/4791-encore-un-rapport-de-l-onu-qui-appelle-au-soutien-de-l-agriculture-paysa

    La Via Campesina, GRAIN et ETC saluent un nouveau rapport de la CNUCED qui déclare que l’agriculture, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, devrait effectuer une transition des #monocultures vers une plus grande diversité de cultures, une diminution de l’usage des engrais et autres intrants, un soutien renforcé aux petites structures agricoles, et une production et une consommation alimentaires plus axées sur le local. Plus de 60 experts internationaux ont contribué à ce rapport, publié la semaine dernière.

    Le rapport sur le commerce et l’environnement 2013 de la CNUCED ("Wake up before it is too late : make agriculture truly sustainable now for food security in a changing climate") affirme que les monocultures et les méthodes agricoles industrielles ne fournissent pas assez de nourriture abordable là où elle est nécessaire, tout en causant des dommages environnementaux croissants et non viables.

    #agriculture #paysannerie #alimentation #environnement

    • ah ben !

      Et Pat Mooney, du groupe ETC, d’ajouter : « La chaîne alimentaire industrielle utilise entre 70 et 80 % des terres arables mondiales pour ne produire que 30 à 40 % des aliments que nous mangeons. Pendant ce temps, les paysans, les vrais producteurs alimentaires, sont dessaisis de leurs terres, et de considérables préjudices écologiques en résultent. Il est clair que ce n’est pas comme cela que nous nourrirons la planète. »