• [Émissions spéciales] Radio Mouette -> 17h-20h
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/radio-mouette-17h-20h

    Radio Mouette est de nouveau sur les ondes pour une journée spéciale de 13h à 20h !

    Radio Mouette, c’est une radio avec et pour les ainé·es, qui (re)donne une voix et brise la solitude de celles et ceux qui sont le plus isolé·es.

    Les émissions fabriquées avec différents groupes d’ainé·es à Bruxelles en 2023 dans ce grand laboratoire de fabrication médiatique tissent ensemble les prototypes d’une première journée Radio Mouette.

    Découvrez aujourd’hui les dernières émissions !

    17h : En roue libre, une émission consacrée à la mobilité en ville quand on est plus si mobile.

    18h10 : Le concert du soir, un moment suspendu de musique classique.

    18h30 : Recommandations de livres pour tous les goûts dans le Club de Lecture !

    19h20 : Temps de relaxation avec Et mon corps s’apaise.

    19h40 : Lecture du soir, avec un extrait (...)

    #isolement #ainés #isolement,ainés
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/radio-mouette-17h-20h_16964__1.mp3

  • « Mon frère, ce bourreau » : la lettre d’Alexandre à son frère Yann Moix
    http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/mon-frere-ce-bourreau-la-lettre-d-alexandre-a-son-frere-yann-moix-24-08-2

    Je n’ai pas de frère.

    Je suis le « mec qui habitait en même temps que Yann chez ses parents ». « Un médiocre ». « Une entité génétique similaire qui se balade quelque part sur Terre ». « Un raté ». Dernièrement, un « néo-nazi » ! Le sérail m’informe régulièrement des fulgurances moixiennes de mon frère à mon sujet…

    « Ton frère te voue une haine infinie », m’a récemment confié un de ses plus vieux amis. Je l’ai toujours su au fond, mais sa confirmation est une gifle. Cinglante. Ma naissance, 4 ans après la sienne, aura donc été son chaos. La fin de son monde. Je serais venu sur Terre uniquement pour achever son règne. J’aurais, paraît-il, enfanté son malheur. Ma naissance n’aura été qu’un putsch.

    Devenu adulte, j’ai longtemps déploré son absence mystérieuse et inexpliquée ; son silence, brutal, long, obscur. J’ai d’abord essayé de les comprendre, de les disséquer, d’en chercher les fondements. De guerre lasse. Je suis devenu un spectateur occasionnel, abasourdi de ses outrances, de ses mauvaises humeurs médiatiques, de ses prises de positions fielleuses, de sa harangue belliqueuse. Le soi-disant sniper est en fait un serial killer qui guette sa proie et la dépèce. Jusqu’à la prochaine.

    Quand, au lendemain de ses inégales interventions, on me posait la question de notre parenté, un malaise profond m’envahissait. Voilà qu’on m’associait à cet être distribuant de la haine sur les plateaux de télévision et partout où il posait le pied.

    Exister avec ce nom si encombrant forçait alors le respect. Ce nom - son précieux - qu’il protégeait avec hargne, était l’objet récurrent de ses menaces téléphoniques nocturnes : « Je vais t’envoyer des mecs chez toi qui te feront faire passer l’envie d’utiliser mon nom, pt’it con ! Il n’y a qu’un Moix sur Terre ! Et il n’y aura qu’un Moix dans la littérature ! Il n’y aura qu’un Moix dans le cinéma ! Moix, c’est MOI ! », éructait-il, avant de raccrocher, me laissant hagard pour le restant de la nuit. Moix, c’était lui. Moi, je n’étais que moi. Misérable et médiocre. Raté, il l’avait décrété. Tel serait mon avenir. Partout, j’avais désormais la sensation de voler mon nom, d’usurper son identité.

    Dans sa vie, mon frère n’a que deux obsessions : obtenir le Prix Goncourt et m’annihiler. Me nier, m’éliminer, me rayer de la carte. Par tous les moyens. Physiquement ou moralement.

    Il y a quelques années, je tombais par hasard sur une émission de radio. À la question : avez-vous des frères et sœurs, Yann répondait aussitôt : « Non. Enfin si… Enfin, c’est tout comme… Il y avait à la maison un collabo qui me caftait à la Kommandantur ! ». Si j’étais son collabo, il était mon tortionnaire.

    J’ai subi 20 ans durant des sévices et des humiliations d’une rare violence de sa part. Ceux-là mêmes qu’il décrit dans son roman, en les prêtant à nos parents. J’aurais rêvé d’un grand frère protecteur. Mais Yann était un grand frère destructeur. Chaque phrase qu’il m’adressait me sonnait comme des uppercuts. Il s’exerçait déjà sur moi à tester ses aphorismes de haine. Les mêmes qu’il assène dans ses arènes médiatiques. J’en retrouve parfois certains.

    En matière de sévices, Yann faisait preuve d’une imagination débordante. Je rêvais d’un frère au cœur d’artichaut, il était mon Orange mécanique.

    Tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes quand j’avais 2 ans, passages à tabac récurrents dès que nos parents s’absentaient, destruction systématique de mes nouveaux jouets, jeux, maquettes, matériel de sport, souillage et appropriation de mes livres…

    Je ne compte plus les matins où, pris d’une colère terrible, aussi soudaine qu’incontrôlable, il envoyait valser, sans autre raison que ma seule présence, la table du petit-déjeuner à l’autre bout de la cuisine.

    Je me souviens comme si c’était hier de ce jour, où, m’attrapant violemment la main, il me la coinça de toutes ses forces entre les persiennes métalliques de notre chambre et les referma sur mes phalanges. La douleur fut si intense que j’en tombais dans les pommes. Le lendemain, j’avais perdu tous les ongles. J’avais 10 ans.

    Et cette fois, où, adolescents tous les deux, il me pourchassa, pour ne pas avoir voulu lui obéir (car il me fallait être à ses ordres) dans toute la maison avec un énorme couteau de cuisine en hurlant - prêt à me tuer - qu’il allait me « saigner comme un goret ».

    Cette fois aussi, où il m’enferma à clé et me laissa prisonnier dans le grenier exigu de l’immeuble de notre grand-mère durant une journée entière alors que je n’avais que 7 ans.

    Et puis toutes ces nuits d’effroi, où, à pas feutrés, il se glissait jusqu’à mon lit pour m’étrangler ou m’asséner des coups alors que je dormais déjà. Ses poings pleuvaient sur ma couette comme des giboulées. Mes parents ne se réveillaient pas, comme il l’écrit dans son livre, à cause de ses cauchemars incessants, mais en raison de mes cris de douleur ou de terreur.

    Quant aux humiliations morales et verbales, elles étaient mon lot quotidien. En public, en privé. La plupart du temps savamment calculées, orchestrées à dessein (l’improvisation n’étant pas son fort), elles faisaient mouche à chaque fois et me laissaient KO. Je le revois me glissant insidieusement, deux heures avant l’épreuve écrite du bac français : « Tu ne l’auras jamais ! Tu es mauvais. T’es nul. T’es un médiocre… ! ».

    Et, des années plus tard, alors qu’il avait déjà publié plusieurs romans et qu’il avait appris que de mon côté, sans l’aide de personne, je tentais également ma chance, il me réveillait encore la nuit, haineux, pour me hurler : « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que JAMAIS, JAMAIS, tu ne sois publié ! JAMAIS ! ». La campagne de déstabilisation dura plusieurs mois. Ces menaces furent d’ailleurs suivies d’effet, puisqu’il empêcha purement et simplement la parution de mon premier roman « Second Rôle » chez un grand éditeur. L’éditeur, navré, m’en fit lui-même la confidence. J’apprends aujourd’hui, car tout finit par se savoir, que mon frère se serait vanté d’avoir également tout fait pour me nuire dans le milieu du cinéma…

    Malgré tout cela, je lui pardonnais quand même. Naïveté d’un cadet qui lève des yeux d’admiration sur son grand frère ou syndrome de Stockholm ? Il y a quelques mois encore, je me suis surpris à un élan de tendresse fraternelle. Je le voyais comme un Petit Prince malheureux sur sa planète, un Petit Prince abîmé par les corrections qu’il écopait de mon père, mais qui, pourtant, faisaient suite aux sévices, eux bien réels, qu’il m’infligeait. Tiraillé entre le supplice qu’il me faisait subir et ses pleurs lorsqu’il se faisait corriger, je me sentais coupable.

    Aujourd’hui, je ne peux plus le plaindre, le couvrir ni me taire. Il sacrifie la réalité sur l’autel de ses ambitions littéraires. C’en est trop.

    Face à l’ampleur des immondices qu’il déverse dans son roman et dans les interviews qu’il donne, j’avais préféré imaginer un instant que mon frère avait pu y croire lui-même, qu’il s’était laissé abuser par une psychothérapie déviante, de celles qui font s’approprier des faux souvenirs, de celles qui font dénoncer des crimes qui n’ont pas été commis. De celles qui prônent la libération de la parole, quelle qu’elle soit, même fantasmée. Or j’ai appris que Yann se vantait en privé d’avoir tout exagéré, à l’excès, à dessein.

    Combien aurais-je préféré que Yann relevât de la psychiatrie plutôt que d’une volonté calculée, affirmée, assumée, de nuire à toute une famille qu’il ne connaît plus, qu’il ne connaît pas.

    Se dressant comme le porte-flambeau de la cause des enfants malheureux, il pose, s’affiche, professe, mais n’écoute pas la souffrance des autres dont il se moque éperdument. Yann vit dans un autre monde : son nombril.

    Tout ce qui n’est pas lui, issu de lui, autour de lui, à propos de lui est jeté à la curée et condamné sans sursis par son tribunal, sa colère et sa hargne.

    Petit Prince déchu. Machiavel cynique et névrosé prêt à tout. On pardonne la folie. Mais pas le révisionnisme ni le mensonge outrancier. Pas plus que l’accaparation du monopole de la souffrance infantile quand il s’agit de l’utiliser à des fins purement marketing et commerciales pour vendre coûte que coûte. Sous prétexte de réaliser une Œuvre, faire passer ses parents pour des bourreaux en leur attribuant la paternité de sévices imaginaires ou de ceux dont il était lui-même l’auteur à l’encontre du frère - judicieusement oublié du roman - confine à la perversité la plus sourde. C’est une monstruosité littéraire.

    Il invente et s’en lave les mains. Les véritables victimes de maltraitance sont bernées. Elles lui ont donné leur confiance, lui ont livré leur plus douloureux secret, ont versé leurs larmes à ses pieds, l’ont nommé chef de file de la lutte contre la violence. Imposture. Trahison d’un bourreau travesti qui ose se faire le porte-voix des victimes. Car l’enfance dont il dit être le nouveau défenseur lui est totalement étrangère. La seule enfance qu’il connaisse, qu’il considère, qu’il chérisse, c’est la sienne.

    De mes quatre enfants, il n’en connaît aucun. Je leur apprends le sens de la fraternité, de la famille, loin de ses névroses, et je me félicite de vivre à bonne distance de ses abjections.

    Mes enfants, tous les enfants, méritent la vérité.

    • #fraternité #masculinité #ainesse #famille #paternité #violences #buzz (car c’est assurément une bonne affaire pour des éditeur·ices et YM).

      Hier j’écoutais une vieille soirée théma sur les crimes d’inceste. A la fin il y a un « débat » avec un allemand qui n’y connais rien et cherche à atténuer l’impacte de ces crimes en ajoutant aussi une touche de racisme sociale et en face Martine Nisse, la directrice du centre des Buttes-Chaumont spécialiste en psychotromatolgie.
      La video est ici :
      https://www.youtube.com/watch?v=QkuHXYejaUM

      Pour les Moix il n’est pas question d’inceste, mais de violences infligé par les frères. Je mentionne cette émission car Martine Nisse explique que les crimes d’inceste sont commis aussi largement par les frères que par les pères, grands-pères, beaux-pères et oncles. Cette violences est dissimulée, sauf lorsqu’il s’agit d’instrumentalisation raciste et classiste car il arrive qu’on dénonce les « grands frères » mais seulement si ils sont racialisées ou issues des banlieue. Martine Nisse dit aussi que ces agressions sexuelles sont généralement plus violentes que celles commises par les pères car les frères agresseurs n’ont pas autant d’autorité légitime que les pères pour agir et doivent donc user de plus de brutalité pour se faire obéir de leurs sœurs et frères.

    • « J’ai probablement mal agi, mais... » : le père de Yann Moix nous écrit
      par Marie Vaton
      Publié le 22 août 2019
      https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20190822.OBS17429/ce-roman-est-magnifique-le-pere-de-yann-moix-nous-ecrit.html

      (...) J’ai moi-même été abandonné et martyrisé. Je me suis construit tant bien que mal, j’ai éduqué mes enfants comme j’ai pu et certainement de manière trop sévère, mais très loin des sévices décrits.

      Yann est probablement une victime mais il en oublie une autre, son frère.

      Suite à l’interview que Yann a donnée sur TF1 dans « Sept à Huit », et dans laquelle il déverse un flot de mensonges quant à des sévices corporels et divers propos graves à notre encontre, j’avais envisagé de faire interdire son livre. Aujourd’hui, je l’ai lu et je n’en prendrai pas la responsabilité car c’est inutile.

      C’est un magnifique roman. Mais c’est une pure œuvre de fiction. A ce titre, il est important de remarquer que l’éditeur de cet ouvrage prend le soin de le classer dans la catégorie « roman », confirmant ainsi qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie. Ce sont les interviews que donne Yann et l’angle de sa promotion qui dénaturent la réalité.
      José Moix

  • Les aînés meurent de notre incapacité à revoir le panier de services Dr Hugo Viens - 26 mai 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/528787/les-aines-meurent-de-notre-incapacite-a-revoir-le-panier-de-services

    Les chiffres font peur : plus de la moitié des #aînés prennent des #médicaments potentiellement inappropriés au #Canada, selon une nouvelle étude de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). Au #Québec, 25 % d’entre eux se font prescrire des #somnifères.

    Mais comment s’en étonner ? Les médicaments sont remboursés par les assurances publiques, mais pas la psychothérapie, la physiothérapie ou le #soutien_social. Et si ces statistiques ne sont pas nouvelles, elles confirment une tendance lourde des dernières années. Nous médicamentons beaucoup nos aînés au Canada dans nos établissements de soins de longue durée. Et nous médicamentons surtout les plus #pauvres.


    Se poser les bonnes questions
    La #polypharmacie fait du mal à nos aînés. Lors du dernier congrès national de Choisir avec soin, une des conférencières, la Dre Dee Mangin, a présenté un tableau de la situation qui mériterait d’être mieux connu : nos aînés meurent à cause des médicaments qu’ils prennent en trop grand nombre.

    En raison des interactions de ces médicaments, des chutes qu’ils entraînent ou de la difficulté que les personnes âgées ont à les éliminer de leur sang, c’est comme si chaque jour nous faisions monter des aînés dans un avion avant de faire s’écraser celui-ci au sol, a-t-elle précisé.

    Ces morts sont évitables ! Elles découlent des attentes de la population en matière de gestion de la douleur, de l’insomnie ou de la santé mentale. Elles s’inscrivent aussi dans une tendance plus large de « #surmédicalisation » dans laquelle la société québécoise a plongé tête première… suivant en cela de près nos voisins du sud.

    Agir sur les bons leviers
    Vous m’avez déjà entendu parler des contrecoups du #surdiagnostic et du #surtraitement sur notre système de santé. Cela nous coûte cher en argent, et aussi en vies. Les #médecins sont de plus en plus nombreux à agir, appliquant la déprescription quand c’est possible et nécessaire. Certains patients commencent aussi à poser les bonnes questions, mises en avant par la campagne Choisir avec soin, en demandant par exemple à leur professionnel de la santé s’il y a des options plus simples et plus sécuritaires que les médicaments. Ce n’est pas toujours le cas, mais ça peut l’être. Et ces options doivent être accessibles.

    Le médecin n’a pas réponse à tous les maux. La population doit l’apprendre et le comprendre. En médicalisant tous nos problèmes, de la moindre douleur lombaire à des insomnies passagères, nous engorgeons le système de santé, qui ne suffit plus à répondre à la demande ni aux coûts.

    Nous devons entamer une discussion sur ce qui est médicalement indiqué. À partir de quand un mal de dos nécessite-t-il une injection de cortisone et pendant combien de temps cette béquille peut-elle et doit-elle être utilisée ? Un traitement contre la perte de cheveux peut être médicalement indiqué. Doit-il pour autant être couvert ? Ce sont des questions que l’on ne se pose pas.

    Avant sa dissolution, le Commissaire à la santé et au bien-être travaillait à la nécessaire révision du panier de services en santé. Un exercice difficile que le Québec ne peut éviter. Les partis politiques sont en campagne. C’est le temps ou jamais de parler de cet enjeu. Nous devons, comme société, faire des choix, et les médecins doivent participer à cet important exercice pour qu’il soit basé sur des données probantes.

    #pharma #santé #industrie_pharmaceutique #lobbying #médecine #big_pharma