• Nom de code « Akira » : un happening politique pour faire dérailler la présidentielle

    Assumer l’anticapitalisme et les paillettes, c’est le projet d’Akira, nouvelle plateforme politique qui présente une candidature fictive et collective à l’élection présidentielle. Si l’esthétique du mouvement tranche, le contenu rappelle d’autres initiatives de la gauche radicale, qui ont souvent tourné à vide par manque de stratégie.

    Elle est apparue sans y être invitée sur le perron du très chic musée Carnavalet à Paris, un dimanche de septembre, avec à sa suite un petit cortège armé de portables. « Nous sommes les enfants d’une époque en flamme mais je vois les peuples entiers se lever pour la dignité », a déclamé une jeune femme, au nom d’Akira, « un nom pour toutes et pour tous », candidate fictive à la présidentielle de 2022.

    « Les clowns en cravate ne nous proposent que des élections fades, réchauffées, sans goût et sans saveur, a-t-elle poursuivi pendant quelques minutes, sans être le moins du monde gênée par les agents de sécurité du lieu. Nous aurons toujours les mêmes options, voter par défaut, faire barrage ou ne pas voter du tout. Akira n’est pas une réaction à vif, mais la construction d’une force politique à la hauteur de notre époque. » À la fin du discours, dernier tour de passe-passe : c’est une autre jeune femme masquée qui quitte la cour intérieure du musée sous un jet de confettis dorés.

    Un format et un vocabulaire qui évoquent d’autres initiatives dans le champ des mouvements dits « autonomes » à gauche, tels que ceux menés un temps par le Comité invisible. Le site Lundi matin, assez proche du Comité invisible, a d’ailleurs relayé la vidéo d’entrée en campagne d’Akira. Dans un autre genre, François Ruffin, en organisant sa « Fête à Macron » en 2018, avait lui aussi choisi de renouveler la méthode pour faire masse, en fervent partisan de l’émotion en politique, et après la frustration de voir s’effilocher Nuit debout.

    Depuis, la plateforme politique « Akira », nommée d’après un classique du manga japonais tendance « cyberpunk », a distillé, toujours sur les réseaux sociaux, quelques éléments sur le fond de cette campagne. Elle veut perturber l’aventure présidentielle face à l’urgence climatique, la montée des inégalités sociales, « le tournant fasciste et autoritaire engagé dans plusieurs pays ». Mais aussi s’inscrire dans un processus révolutionnaire adossé aux « luttes sociales », faire du combat politique une « source d’épanouissement ». Sa méthode, « massifier », notamment en utilisant à fond la viralité des réseaux sociaux.

    Ces éléments de clarification n’ont pas suffi à éteindre la tempête qui s’est abattu sur Akira sur les réseaux sociaux. La séquence vidéo a fait hurler de rire et provoqué les railleries de nombre de militants de gauche, sympathisants de partis traditionnels, ou simples commentateurs passant par là. « Des bobos parisiens qui s’amusent, c’est mignon », disait l’un d’entre eux sur Instagram, résumant assez bien la réception publique de l’initiative Akira.

    « Au-delà du happening semi-situationniste au musée Carnavalet, renouveler la forme, les pratiques, les manières d’intervenir dans le champ social et politique, ce sont des préoccupations que l’on partage, juge un membre de la direction du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste), interrogé sur cette nouvelle initiative et qui s’exprime à titre personnel. Mais je ne découple pas le fond de la forme : il y a un côté agaçant à les voir enfoncer des portes ouvertes, penser être les seuls à réfléchir à tout ça. Ça ne fait pas sérieux, voire hors-sol. »

    D’autres organisations, notamment dans le domaine de l’écologie radicale, rappellent que, pour le moment, « personne ne se revendique encore de ce mouvement ». Certains critiquent enfin la succession de collectifs et organisations toutes neuves, souples et dans l’air du temps, qui ne feraient que s’accrocher aux luttes menées par « l’ancien monde » : syndicats, partis traditionnels, collectifs militants déjà constitués. En clair, Akira n’aurait pas percé le mur du son des réseaux sociaux et de l’entre-soi parisien.

    « C’était dur, surtout de la part de copains, à gauche », concède Raphaël, l’un des membres d’Akira, rencontré à l’occasion d’une réunion d’information et d’accueil de nouveaux membres, organisée début novembre dans une ancienne boutique de fripes, dans le quartier de Beaubourg à Paris.

    « Nous voulons combiner le spectaculaire et le travail de fond », assume, loin d’être découragé, Tito (prénom d’emprunt), autre membre du noyau dur de l’organisation, alors qu’il est interpellé par l’un des participants lors de cette réunion sur la manière de sortir de la « théâtralisation » un peu « cryptique » proposée pour le moment par Akira. « Nous savions aussi qu’on allait en prendre plein la figure. La question, c’était de savoir si, malgré tout, nous étions pris au sérieux », complète le jeune homme.

    Car la vidéo au musée Carnavalet a fait deux millions de vues, et généré des centaines d’appels et de messages sur les réseaux sociaux. « C’était notre objectif : mobiliser bien au-delà de nos réseaux », ajoute-t-il. La toute nouvelle organisation l’assure également : elle veut maintenant passer à l’action sur le terrain.

    Fin novembre, Akira organise par exemple un déplacement à la rencontre d’autres collectifs militants, une formation sur l’antifascisme et des collages pour appeler à la mobilisation prévue le 27 novembre contre l’extrême droite et le racisme, lancée par différentes organisations et partis. Le même jour sortira une nouvelle vidéo qui ciblera Éric Zemmour. En parallèle, des actions de solidarité sont prévues, en banlieue est de Paris notamment. Avant une nouvelle sortie d’Akira en campagne, en janvier.

    Plusieurs réunions ont eu lieu à Paris, Montreuil, Bagnolet et Saint-Denis en région parisienne, des groupes se forment en Bretagne et dans le centre de la France près de Clermont-Ferrand, cinq autres seraient en « cours de structuration » selon les organisateurs, notamment à Marseille et Bordeaux.

    Ce soir de novembre, dans le cœur de la capitale, la vingtaine de participants sont venus par curiosité pour cette candidature mystère. Ainsi Isabelle, 54 ans, et Jean-Philippe, 55 ans, deux amis « gilets jaunes » du nord de Paris et de Saint-Ouen, en banlieue proche, sont-ils tous deux à la recherche d’un asile politique depuis l’essoufflement manifeste de leur mouvement.

    « Les manifestations anti-passe sanitaire nous semblent d’arrière-garde mais, par contre, on ne comprend pas l’absence de mobilisation dans la perspective de la présidentielle, explique Isabelle. On vient voir, après avoir regardé la vidéo, qui a provoqué aussi beaucoup de critiques dans le milieu gilets jaunes. Le côté un peu bourgeois, un peu bobo-bisounours… » Jean-Philippe s’est demandé : « Mais d’où sortent-ils, ces gens-là ? »

    Léo, Idriss, Maya, Pierre, Tito, orateurs et oratrices ce soir-là, racontent s’être rencontrés dans les différentes strates militantes de ces dernières années : cortèges contre la loi « travail » sous François Hollande, Nuit debout, mobilisations féministes, antiracistes ou anti-islamophobie. D’autres membres animent des cantines autogérées pour venir en aide aux migrants, ont participé de près ou de loin à des organisations antifascistes, anticapitalistes, sont proches des mouvements autonomes ou anarchistes. Pour beaucoup, les manifestations gilets jaunes ont marqué un tournant.

    « Akira, c’est ma première vraie expérience militante politique, détaille Léo, jeune infirmière, qui a pendant ses études donné un coup de main pour soigner les habitants d’un squat à Bordeaux, puis a participé à des collages féministes à Paris. Moi, les partis traditionnels, je ne les ai jamais compris. »

    Les nouveaux venus à la réunion de présentation sont à peu près de la même eau. « J’ai gravité dans les milieux autonomes pendant la loi “travail” mais je me suis éloignée à cause de l’entre-soi bourgeois et très masculin, je veux voir ce qui se fait ici », raconte Lina, enfoncée dans un vieux canapé avec deux copains. Elle rêve depuis longtemps que « les gauchistes fassent un peu de com’, ose le truc stylé, qui va circuler et toucher les gens là où ils sont. J’en peux plus des trucs tristes, en fait. »

    Yvan, la trentaine, reste debout pour écouter la présentation faite ce soir de l’organisation, afin de bercer son enfant accroché en porte-bébé. Il s’est « motivé » à venir, car il est de plus en plus « fou de rage » sur la question environnementale. « Le vote, j’ai arrêté. Cela crée une vraie distance autour de moi, et même des conflits avec mes proches. » Alors, pourquoi ne pas s’accrocher au projet d’une candidature polymorphe, au seul service des idées et des luttes sociales en cours ?

    Mais pour quoi faire, s’interroge aussi Nicolas, ancien activiste d’Occupy Wall Street il y a douze ans à New York, qui écoute, assez silencieux, la discussion. « L’engagement physique, le fait de marier diverses luttes au même moment, l’aspect très horizontal de ces mobilisations, c’est un truc que je recherche depuis sans relâche, explique t-il à la fin de la rencontre. Mais avec un vrai bémol, appris par l’expérience : sans objectif et stratégie claire, c’est voué à l’échec. » Akira s’interdit pourtant de pondre un programme et une stratégie ex nihilo, proche de l’idée ancienne selon laquelle les pratiques en elles-mêmes sont déjà politiques.

    Tout au long des échanges et des discussions, d’autres écueils connus des mobilisations contemporaines apparaissent : la stratégie, le coût personnel de l’engagement militant, les contours et lignes rouges d’un mouvement qui se dit clairement anticapitaliste et révolutionnaire, le rapport aux institutions. « Nous voulons, l’an prochain, que les citoyens puissent voter pour Akira, tout en votant aussi pour un candidat éligible, si ça les fait flipper de s’abstenir dans le contexte actuel », précise Tito.

    Idriss, lors de la présentation de l’organisation aux nouveaux, insiste aussi sur le « soin » et le souci des uns et des autres, pilier pour Akira. « On sait tous que beaucoup de gens se crament dans la lutte sociale et politique. Nous voulons donc faire extrêmement gaffe à ça, mais aussi aux rapports de domination entre nous. »

    D’où des circuits de décision très lâches, voire mouvants. « Cette tension existe : l’envie de créer un collectif politique sans chef mais aussi la fatigue de voir ces trucs-là s’effondrer le plus souvent, constate Tito. Notre souci, c’est aussi l’efficacité. On a donc créé des cercles d’investissement basés sur le volontariat, plus ou moins décisionnaires et plus ou moins impliqués, et on peut passer de l’un à l’autre selon le temps, l’énergie, le taf... »

    Les membres d’Akira ne se veulent pas non plus « dogmatiques », refusent une « idéologie gravée dans le marbre », ou de « hiérarchiser les sujets ». Le souhait est de donner « la parole aux premiers concernés » dans une logique intersectionnelle assumée. Ce qui, même là, dans le petit coton ouaté de la réunion, provoque des débats. 

    « Pour moi, le féminisme, c’est un militantisme exclusif. J’ai du mal à comprendre comment on inclut les minorités de genre là-dedans », interroge Meriem, jeune femme membre de groupes de collages féministes, venue elle aussi après avoir vu la vidéo sur Internet. « Ce que tu dis peut être hyperviolent pour les personnes qui ne se définissent pas en tant que femme ou homme », s’échauffe en face Lina.

    Léo, animatrice de la discussion, propose de poursuivre ces échanges dans un « cadre plus informel ». Mais Pierre confirme, en fin de soirée, l’une des lignes rouges d’un mouvement dont plusieurs membres sont issus de la communauté LGBTQIA+ : « On ne peut pas exclure ces personnes de nos luttes politiques, c’est hors de question, et cela fait clairement, comme l’antiracisme, partie de nos valeurs. »

    Une partie de l’assemblée pousse un deuxième feu, qui rappelle pas mal de discussions militantes à l’extrême gauche. « Soyons sérieux, la situation n’est pas pré-révolutionnaire », estime une femme d’une cinquantaine d’années, alors que la soirée s’achève. Jean-Philippe, gilet jaune, s’insurge : « Qui aurait cru qu’on pourrait le crier à nouveau, le mot “révolution”, par milliers, sur les Champs-Élysées, il y a quelques mois ? Personne. » La révolution est un « processus », considère Idriss, « on peut faire déjà pas mal de choses dans l’entre-deux ».

    Dans son manifeste, publié il y a quelque jours, l’organisation politique affirme voir dans la « sincérité » et le refus du cynisme une « arme révolutionnaire ». À la fin de la réunion, la plupart des novices demandent à rejoindre l’organisation, visiblement plutôt séduits ou, à nouveau, « juste pour voir ». Voir jusqu’où et comment Akira compte s’y prendre pour faire vraiment « dérailler » le jeu présidentiel ?

    https://www.mediapart.fr/journal/france/181121/nom-de-code-akira-un-happening-politique-pour-faire-derailler-la-president

    https://seenthis.net/messages/934094

  • Un plan B pour Akira — aris
    https://aris.papatheodorou.net/un-plan-b-pour-akira

    A quelque jours de la clôture de la souscription pour le financement du logiciel Akira, force est de reconnaître que nous sommes loin, très loin même, du compte. Tout n’est pas perdu pour autant, puisque l’équipe de développement annonce déjà son intention de continuer à travailler sur le projet, et propose dès à présent la mise en place d’un « Plan B » de financement communautaire.

    https://www.patreon.com/akiraux
    https://github.com/akiraux
    https://aris.papatheodorou.net/akira-mobilisation-generale

    #gnu_linux #graphisme #design #opensource #logiciel_libre #akira

  • Quand la ville dégradée redécouvre ses arbres indigènes
    https://reporterre.net/Quand-la-ville-degradee-redecouvre-ses-arbres-indigenes

    L‘objectif ? Restaurer les #zones_dévastées en y réintroduisant des espèces végétales autochtones, c’est-à-dire présentes à cet endroit depuis des milliers d’années, espèces qui se seraient naturellement développées sur cette parcelle si l’homme ne l’avait pas urbanisée. Un principe qui semble évident. Pourtant, la plupart des reboisements du territoire français se font à partir d’espèces venues d’ailleurs. Car les platanes qui ornent nos trottoirs ne poussaient pas sur nos sols du temps de nos arrière-arrière-grands-parents (ils viennent tout droit d’Amérique du Nord ou du bassin méditerranéen).

    La forêt autochtone a pourtant de nombreux avantages. Selon le professeur #Akira_Miyawaki, la #biodiversité ainsi recréée serait 100 fois supérieure à celle obtenue par une #revégétalisation typique, sa densité serait 30 fois supérieure et son développement 10 fois plus rapide.

    #botanique #reboisement #espèces_endémiques

    • https://www.rtbf.be/info/dossier/chroniques/detail_un-japonais-a-replante-40-millions-d-arbres-de-foret-vierge?id=9951883

      Sauf qu’on pourrait croire que là où ça se télescope, c’est que les forêts primaires ont un intérêt écologique évident alors que les « fake forêts » ont un intérêt purement économique… sauf que si on réfléchit à long terme, en tenant compte des dégâts directs et indirects causés par le remplacement des forêts primaires par des forêts « utilitaires », la balance penche du côté des forêts primaires, même en termes de rentabilité économique.

      La méthode élaborée par le botaniste japonais Akira Miyawaki est plus coûteuse en termes de préparation, parce qu’il faut étudier minutieusement la zone à reboiser, se procurer les graines des espèces indigènes, faire germer ces graines en pépinière et préparer le substrat de manière à ce qu’il puisse accueillir de manière optimale les #arbres_indigènes… mais une fois les jeunes pousses replantées, plus aucun suivi ou entretien n’est nécessaire. En 20 à 30 ans, la forêt primaire reprend ses droits, alors qu’il faut entre 200 et 300 ans pour reboiser une région avec les techniques traditionnelles.

      #fake_forêt :) #forêt


  • Jason Statham au pilori
    Yojimbo, Le garde du corps, Akira Kurosawa, 1961

    Ok, il y a une rétrospective Kurosawa au cinéma de bobos de Rennes, j’irai m’en taper quelques uns. C’est quand même mieux en salle mais voilà la salle est toute petite et je suis obligé de me foutre tout devant, mais devant... devant devant ! Je veux dire que d’habitude je me mets plutôt devant, j’aime bien ça en avoir plein la gueule. Mais là, c’était plus devant que le devant de d’habitude. Du coup je dois incliner mon fauteuil mais j’ai mal toutes les 20 minutes et c’est trop chiant. Bref.
    Et quand même, ça fait plaisir, la salle était pleine à 17h. C’est chouette.
    Ce film est trop bien, c’est un peu ce que je disais sur Les 7 trous du cul (à ne pas confondre avec le film d’avant). C’est vraiment un non de dieu de putain de film d’action. Toshirô est le meilleur acteur du monde. Mieux que Dewaere, il joue tout, et dans l’action aussi c’est pour ça que Statham peut aller se rhabiller.
    Plus tard Sergio Leone a pris Yojimbo et en à fait un remake ça a donné pour une poignée de dollars.

    https://www.youtube.com/watch?v=WzFq5hOlZ5s


    #critique_a_2_balle_bien_pourrie #cinema #yojimbo #1961 #le_garde_du_corps #Akira_kurosawa #action_aventure #sabre #jason_statham #sergio_leone #pour_une_poignée_de_dollars #toshirô_mifune


  • Les sept samouraïs, Akira Kurosawa, 1954
    Aller youpi une anecdote ah oui ah oui ah oui. Emménagement à Rennes au mois de septembre dernier. Petit tour en ville et je tombe sur une jolie boutique d’affiches. Jolie mais pas tout à fait au jus. Je lui demande des affiches de collections et le gars a que dalle mais par contre il peut me vendre les avengers en A0...
    Enfin bref il a cette affiche que j’achète.
    Deuxième partie de l’anecdote : ma salle d’eau donne sur ma chambre par une double porte coulissante... Waou l’idée mortelle à condition d’avoir assez d’auxiliaires de vie pour rendre réel mes idées biscornues. On ferme la double porte on colle l’affiche en plein milieu et on découpe au milieu de haut en bas au niveau de la séparation des deux portes et on colle tout ça. Et pile poil, ça lui a coupé la bite à Mifune... Génial !

    Bon bref je regarde ce film avant hier que j’avais déjà vu il y a plusieurs années. En y réfléchissant je trouve ça quand même assez formidable. On est d’accord que Kurosawa est considéré aujourd’hui comme un grand réalisateur classique japonais pour les vrais gens, les gens qui bossent, les lycéens, et tous ceux qui ne sont pas particulièrement passionnés par le cinéma, Les sept samouraïs c’est d’abord un film en noir et blanc, de trois heures et quart et donc potentiellement mondialement chiant et foncièrement inintéressant. Mais voilà pour les intellos cinémateux et puis les autres aussi, c’est un grand film.
    On est d’accord j’exagère, je grossi la réalité en parlant des intellos cinémateux, en vérité il y a mille catégories et pareil pour les vrais gens. Mais bon il me semble que les intellos prout prout cinémateux ont quand même tendance à mépriser royalement les blockbuster, les films d’ados, les films d’action ou de SF ou tout ce que les vrais gens peuvent aller voir une fois par mois (vous savez les queues infinies devant les multiplexes le samedi, un samedi sur deux un film d’action pour faire plaisir au gars et un samedi sur deux une comédie romantique pour faire plaisir à la nana).
    Or, je jure à tous ceux et toutes celles qui ne l’ont pas vu et qui sont à priori rebutés par la longueur de ce film, que Les sept samouraïs est un film d’action-aventure il y a 30 ans ça aurait pu être Indiana Jones ou Star Wars encore un peu plus il y a longtemps. Il y a des chevaux, il y a des sabres y’a des morts des entrainements une histoire d’amour et tout ça.
    C’est vraiment énervant, j’ai envie de secouer des gars que j’ai croisé dans mes études et pour qui Kurosawa est respectable en leur disant que bordel que oui Les sept samouraïs c’est trop bien et puis c’est pas vraiment éloigné des films d’aujourd’hui pour lesquels ils n’accorderont même pas un regard sur l’affiche. En voyant le titre, en matant l’affiche ils disent « oui bon ça va on a compris... ».

    Et puis il y a autre chose aussi dans ce film (qui pour le coup n’est pas franchement dans des films d’aujourd’hui). Ce film est aussi une leçon. Et je suis pas du genre à dire ça. C’est une leçon de tous les sens possibles du mot éthique, morale. Pas la morale que je réprouve entièrement, pas celle dont Léo Ferré disait « ce qui est fatiguant dans la morale c’est que c’est toujours la morale des autres ! ».
    La bonté, l’abnégation, tous les exemples possibles pour nous la montrer. Putain de merde toutes les scènes sont là pour nous parler de ça. Toutes les nuances imaginables aussi. Je n’ai pas une très grande connaissance de la culture chrétienne mais il y a quelque chose dans ce film des évangiles mais au sens de mes grands parents, pas au sens de l’église.
    Quelque chose des évangiles mais bien sûr en plus trépidant...

    https://www.youtube.com/watch?v=TPDb1AV-aaw


    #critique_a_2_balles #Akira_Kurosawa #Les_Sept_samouraïs #1954 #action-aventure #Toshirô_Mifune #cinema

  • Otomo, « Victor Hugo du manga, Rubens de l’urbain »
    http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2016/01/28/otomo-victor-hugo-du-manga-rubens-de-lurbain/#xtor=RSS-32280322

    Quarante-deux, pas un de plus, pas un de moins. Un chiffre qui n’est sans doute pas dû au seul hasard : afin de célébrer l’œuvre de Katsuhiro Otomo, désigné Grand Prix du Festival international de la #Bande_dessinée d’Angoulême désigné l’an … Continuer la lecture →

    #Illustrations #Akira #Dominique_Bertail #Hugues_Micol #Jacques_Glénat #Kastuhiro_Otomo #Ludovic_Debeurme #Manuele_Fior #Vince

  • ‘Bartkira’ : Japanese anime classic ‘Akira’ gets Simpsonized | Dangerous Minds
    http://dangerousminds.net/comments/bartkira_japanese_anime_classic_akira_gets_simpsonized

    #crossover #Simpsons #Akira

    Hundreds of cartoonists are collaborating to re-create all six volumes of the series, panel by panel, recast with characters from The Simpsons

    https://vimeo.com/132616598