#akufen

  • Rétrospective interactive au Busan International Short Film
    http://www.davduf.net/retrospective-interactive-au-busan-international

    Prison Valley (2010), Fort McMoney (2013) et Dada Data (2016) projetés au 37e Busan International Short Film Festival (BISFF), en Corée. Du 27 au 31 août 2020, dans le cadre de ses premiers Interactive Shorts. Interactive films feature the innovative concept of allowing the viewer to actively participate, making choices and changing the outcome of a film. The “Interactive Shorts” program is a new program designed to allow the viewer to actively participate for a novel experience, rather than (...) #Nouvelles_narrations

    / Une, #Akufen, #Arte, #ONF, #Toxa, #Upian

    • J’ai appris récemment l’étymologie du mot « informer » : « mettre en forme »… je n’y avais jamais pensé. Pour moi, informer c’était simplement donner des informations. Ça a été une révélation !

      […]

      Je pratique un journalisme pas bien rentable. À Libération, vous pouviez avoir trois semaines, un mois, deux même, pour réaliser une enquête. Aujourd’hui, à part Mediapart et Le Monde, marasme économique oblige, peu de titres s’autorisent un tel élan. Ce qui ravive cette idée de journalisme au long cours, c’est le travail collaboratif des rédactions européennes, ou, par exemple, l’enquête « Féminicides » du Monde. Ils mettent le paquet, et le résultat est sans appel, c’est fantastique. Cela fait longtemps qu’un journal n’a pas pesé autant sur un sujet.

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      Entre Prison Valley et son e-mail, Hans avait monté Etamin Studio, à Clermont-Ferrand, et c’est lui et son équipe qui vont ensuite construire la moulinette de data visualisation d’Allô Place Beauvau publiée par Mediapart. Il y a @fil, un pionnier du web indépendant, initiateur de @spip et du Mini-@rezo, un vieil ami, aujourd’hui cartographe, c’est lui qui va produire les cartes. Et Karen Bastien de WeDoData, croisée à la grande époque du magazine web Transfert. C’est comme un groupe de rock : toi, tu sais faire des cartes, toi, tu sais jouer de la guitare, toi, tu sais faire du code, toi, t’es un bon batteur… On va jouer ensemble !

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      Aujourd’hui, la précarité économique de la presse semble renforcer un penchant naturel du monde journalistique : une vision mortifère, cynique souvent, et suffisante parfois, une vision cassée, conservatrice. Il y a une véritable souffrance au travail chez les journalistes, à la fois terrible pour eux, et cinglante pour leurs sujets.

      […]

      Je dois vous avouer que c’est étonnant… Les deux fois où je suis primé aux Assises, pour Tarnac (prix du livre de journaliste en 2012, NDLR) et Allô Place Beauvau, ce sont les deux travaux où je suis le plus frontal contre la fabrication de l’information. Tarnac se fait quand même, en partie, contre Libération. La Une de Libération « L’ultra-gauche déraille » (12 novembre 2008), ce n’est pas possible : je raconte d’ailleurs qu’à Beauvau, ils avaient sorti le champagne… Le livre est en opposition avec cette pratique du journalisme de procès-verbal. Quant à Allô Place Beauvau, c’est vraiment pour combler un manque, contre le journalisme de préfecture. Quand je reçois le prix, je suis heureux, mais ce que je vois, en face de moi, ce sont beaucoup d’étudiants et d’apprentis, et je veux leur dire : « Vous, la prochaine génération, ne faites pas la même chose que la mienne, qui tient les rênes de la presse, et qui n’a rien foutu sur les violences policières. » C’est plutôt à eux que je m’adresse, quand je dis : « Faites votre boulot, merde ! »

      […]

      Les violences policières, c’est tellement brûlant, tellement d’actualité, tellement pesant… Chaque rencontre est l’occasion d’une telle libération de parole... Reste que parmi les gens hier soir, l’un m’a dit : « C’est la première fois que j’entre dans une librairie. » Un autre : « Votre livre, c’est le seul livre que j’ai fini de ma vie. » Et un autre : « Regardez, j’achète ce livre, c’est la première fois que j’achète un livre. » Là, on se dit que, malgré tout ce que l’on voudrait faire croire, la littérature possède encore quelques vertus. Ce qui m’amène en ville, c’est le livre. C’est lui qui m’amène dans une librairie, qui amène le débat. L’objet du délit, comme diraient les policiers, c’est le livre. Avec ce biais particulier qu’à Metz, une jeune lectrice a été contrôlée par la police, devant la gare, parce qu’elle tenait dans ses mains mon roman.

      […]

      Dans un article, vous ne pouvez quasiment pas l’écrire ou alors en ayant recours à un off hasardeux. Mais ce que ce Lynn dit dans le roman, cela m’a été dit réellement comme ça. Ou j’aurais pu l’inventer. Les intrigues de palais à la Préfecture de police de Paris que je raconte, elles sont vraies, mais dans un article, elles deviendraient suspectes. Cela peut être un jeu pour le lecteur de se demander : « Est-ce que c’est inventé ou pas ? », mais ce n’est pas comme dans un article, où, si tu as un doute sur la véracité, tout s’effondre. Dans une fiction, ce n’est pas la véracité qui compte, mais la vérité sur laquelle repose le récit, et que son dévoilement soit plausible, crédible. Le pacte avec le lecteur, c’est : vous voyagez ou pas. Ce n’est pas : cela s’est passé exactement comme ça. Cela permet d’aller au plus près de la réalité.

      […]

      À la vérité, ces chroniques, c’est un peu de votre faute ! Lors de notre premier entretien [en novembre 2019], vous aviez mis le doigt sur quelque chose qui m’avait échappé en disant que parmi mes constantes, il y aurait l’idée de la chronique — et c’est vrai que j’aime ça. Jouer avec la durée est particulièrement stimulant, et ça l’est d’autant plus quand ceux qui racontent le monde ne s’en donnent pas le temps. Les médias sont dans quelque chose d’extrêmement fermé et immédiat, ils ne sortent pas de leur angle, un reportage chasse l’autre. La beauté de la chronique, c’est que vous pouvez évoluer, avancer, reculer, revenir, vous contredire, foncer.

      […]

      C’est probablement cette attirance pour les lieux qui m’a fasciné dans les webdocumentaires. Le webdocumentaire est avant tout une déambulation, un déplacement dans l’espace, pour le réalisateur comme pour l’internaute, alors qu’un film est un déplacement dans le temps, une séquence après l’autre. Le plus important pour moi, c’est cette idée de promenade, ce que les urbanistes appellent « les chemins du désir ». Au bas d’un immeuble, il y a un chemin tracé, bétonné, et on se dit que les gens vont aller du trottoir à l’immeuble par ce chemin-là. Le chemin du désir, c’est un chemin de traverse dans l’herbe qui, à force d’être emprunté, devient un deuxième chemin. Le webdocumentaire, c’est ça : créer des chemins du désir, donner la possibilité à l’internaute de se mouvoir dans une histoire.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9rive_(philosophie) ? :)

      La délinéarisation, elle, est liée au travail sur les notes, qui prennent une place considérable, comme un deuxième livre. Cela avait été peu vu. La référence, ici, c’est le livre Des os dans le désert (Passage du Nord-ouest, 2007), de Sergio González Rodríguez, sur les féminicides impunis de Ciudad Juárez, au Mexique. Un livre extraordinaire, avec un jeu entre le texte courant et les notes absolument époustouflant.

      […]

      In fine, ce qui fait œuvre, c’est l’implication de l’auteur.

      […]

      Je crois que le proprement, c’est la loyauté. Toujours avancer démasqué. C’est aussi dire clairement dans quel état d’esprit on se trouve quand on rencontre quelqu’un, quitte à changer d’avis, mais lui dire au départ, a priori je suis plutôt hostile, a priori je suis plutôt en empathie, a priori je suis plutôt neutre. Sinon c’est trop facile de faire ami-ami et de cartonner derrière, de dire : je vous adore, et puis après de démolir. Ce n’est pas sérieux, ce n’est pas courageux, ce n’est pas loyal. Et c’est tellement courant chez les journalistes.

      […]

      On est entré dans une phase de formatage, avec l’idée que la websérie domine, qu’il faut nourrir YouTube et Facebook. Je n’ai pas envie de participer à ça, aux algorithmes, ça ne m’intéresse pas. Je trouve que cette création de sous-télé est une défaite, au sens où il y a moins de moyens pour faire la même chose. Je trouve dommage de produire des modules de cinq minutes pour tout et n’importe quoi, d’avoir complètement oublié ou écarté la notion d’interactivité, d’hypertexte, de chamboulement de la place de l’auteur, de chamboulement de la place du spectateur, pour, finalement, revenir à des choses qui sont soi-disant efficaces, mais… Ce n’est pas pour rien que je reviens à ces formes que sont le film documentaire, le livre, le roman : quitte à être linéaire, autant aller là où il y a le plus de liberté.

      […]

      Ce qu’on fabrique aujourd’hui, c’est principalement de la websérie, des petites choses pour les réseaux sociaux qui ont un intérêt restreint, où l’on assiste à un effacement de la notion d’auteur, de la notion de perspective, pour laisser la place à la technique et aux faiseurs. Où l’on gomme cette espèce d’alchimie qui était, à mes yeux, fantastique quand j’ai rencontré Upian et travaillé avec des codeurs, des designers, cette espèce de moment garage band, peut-être le plus fou dans lequel j’ai joué...

      #journalisme #forme #David_Dufresne #information #enquête #littérature #vérité #réalité #dérive #web #hypertexte #roman

  • Hanna La Rouge
    http://www.davduf.net/hanna-la-rouge

    Hanna La Rouge n’est ni un jeu ni une enquête. C’est votre mission, et la première fiction historique en temps réel réalisée par Anita Hugi, co-écrite par David Dufresne et illustrée par Anja Kofmel. Grève générale, novembre 1918 : plongez dans l’Europe Moderne Année Zéro. Vous êtes l’archiviste d’une banque suisse, chargé de détruire les traces de la Grande Grève de 1918. Vous allez suivre l’histoire d’Hanna, une manifestante de l’époque. Allez-vous obtempérer ? Irez-vous sur les routes d’Europe à la (...)

    #PhoneStories

    / Une, #Documentaire, #Narrative_Boutique, #Akufen

  • #PhoneStories invité de la Nuit des Idées et de la Presse
    http://www.davduf.net/phonestories-invite-de-la-nuit-des-idees-et-de-la

    L’Institut français, Reporters sans frontières et la Gaîté Lyrique proposent une « Nuit de la presse », autour de la liberté de la presse, des résistances à la censure et du futur du journalisme. Durant cette soirée alterneront table-rondes, cartes blanches et présentation de contenus numériques sur le journalisme. Notre collection PhoneStories sera présentée. PHONESTORIES.ME Une collection de récits du réel en mobile conçue par David Dufresne pour #Narrative_Boutique et Grand Garage. Produite par #Akufen (...)

    PhoneStories

    / Une, #Paris, Akufen, Narrative Boutique

    « http://www.phonestories.me »

  • L’infiltré
    http://www.davduf.net/l-infiltre

    L’infiltré n’est ni un jeu ni une enquête. C’est votre mission jusqu’au 7 mai 2017, et la première politique fiction en (véritable) temps réel. Premier volet de la collection #PhoneStories, L’infiltré vous plonge dans la peau d’un officier de la Direction générale de la sécurité intérieure. Vous devez guider un de vos agents, au coeur de la machine électorale du Front national. Votre aventure est mise à jour au gré de l’actualité réelle de la campagne présidentielle française. Téléchargez la version App (...)

    « https://itunes.apple.com/fr/app/phonestories-linfiltr%C3%A9/id1207389725?ls=1&mt=8 »
    « https://play.google.com/store/apps/details?id=com.phonestories »

    #Akufen, #Narrative_Boutique, #Linfiltré #PhoneStories #FN #NouvellesEcritures #mobile #PolitiqueFiction en #TempsRéel #Mobile #LePen

  • Dada-Data débarque en force à Montréal !
    http://www.davduf.net/dada-data-debarque-en-force-a-montreal

    A l’occasion du 45eme #Festival du Nouveau Cinéma, les 100 ans de DADA à l’honneur ! Tout commence le 8 octobre avec LE GRAND DADA MANIFESTO, un hackathon exceptionnel auquel absolument tout le monde est convié. Pendant 6 heures, codeurs, écrivains, artistes, éditrices, plombiers, designers, étudiants, banquiers, apatrides, lanceurs d’alertes et autres messagers d’art se réuniront à la Chaufferie. Leur défi : fabriquer ensemble un Manifeste Dada Digital. Venez participer à la création de cette œuvre (...)

    #Dada_Data
    #Nouvelles_narrations

    / Une, Festival, #Akufen

    « http://www.dada-data.net/fr/manifesto »
    « http://dadamanifesto-montreal.eventbrite.ca »
    « http://www.nouveaucinema.ca/fr/actualites/actualite/fr/les-100-ans-du-dada-a-lhonneur-lors-du-45e-fnc »

  • Dada-Data : Grimme OnLine Awards 2016 Kultur !
    http://www.davduf.net/dada-data-grimme-online-awards-2016-kultur

    Dada Vaincra ! Dada fait ses producteurs heureux (cf. photo) ! Car Dada est gentil et que Dada a gagné le Grimme OnLine Awards 2016 Kultur ! Un prix que Dada-Data partage avec le coquins de partout, et en premier lieu avec les fous du studio #Akufen, sans qui rien de Dada n’aurait été Data ! A bientôt pour de nouvelles aventures, ici et là. Et à commencer par Tokyo, Montréal et Paris cet automne. Dada vous embrasse car Dada reconnait les siens ! Sur la vidéo, voici Caroline Mutz de la jolie (...)

    #Dada_Data

    / Une, Prix & Récompenses, Akufen, #SSR_SRG, #Arte

    #Prix_&_Récompenses

  • #Dada_Data : Préparez-vous pour les #Hacktions 2016
    http://www.davduf.net/dada-data-preparez-vous-pour-les-hacktions-2016

    5 février 1916 : depuis un petit cabaret suisse, une poignée de fous sans patrie va changer l’art et le monde.5 février 2016 : l’heure de la dada-folie va sonner. Voici un tout tout tout léger avant-goût de mon futur projet. Dada-Dataest un projet digital. D’un côté, des exercices Dada interactifs en rafale, sur cinq semaines, appelés « Hacktions Dada ». De l’autre côté, un anti-musée web, une narration moderne, entre collage et hyper-texte, réalité virtuelle et évocation DADA sans précédent. De la folie (...)

    Dada Data

    #veille

    / Une, #Documentaire, #Détournement, #Arte, #Webdocumentaire, #SSR_SRG, #Akufen

    « http://www.dada-data.net/fr »
    « http://akufen.ca »