#Hajer_Ben_Boubaker :
Chercheuse indépendante, elle travaille sur les musiques arabes et les luttes de l’immigration. Elle est conceptrice du podcast #Vintage_Arab sur les musiques arabes.
►https://soundcloud.com/vintagearab
Et, à propos de la #musique dans le quartier (et de théâtre) :
Barbès est également un passage obligé par son dynamisme culturel, et la scène artistique maghrébine exilée y fait ses armes. Durant la période coloniale déjà, certains artistes maghrébins s’y établissaient pour poursuivre une carrière artistique dans les cabarets et salons de thé communautaires, tout en poursuivant une activité professionnelle, souvent ouvrière, comme ce fut le cas de la légende de la chanson kabyle, #Sliman_Azem. Si beaucoup d’artistes retournent au pays aux indépendances, ils continuent de se produire régulièrement à Barbès. Pas moins d’une quinzaine de labels et disquaires s’y établissent et s’y défont durant plusieurs décennies, de la Rue de Chartres au Boulevard de la Chapelle : disco Muzik, Numidie Production, Sono l’Aube, Cléopâtre ou encore La Voix du Globe. Il n’est pas rare de croiser des stars dans les cafés communautaires comme l’une des voix le plus emblématiques de l’immigration, #Dahmane_El_Harrachi, habitué des concerts dans les bars kabyles de la rue de Clignancourt, ou de voir la légendaire #Cheikha_Rimitti, avec ses bijoux et sa démarche solennelle, se rendre à pied de son hôtel de Château-Rouge au cabaret le plus couru du 18e arrondissement, le Béjaia Club. C’est aussi dans la salle Saint-Bruno de la Goutte d’Or que se constitue la troupe de théâtre #Al_Assifa, créée par des militants du MTA et exclusivement composée d’ouvriers immigrés racontant leurs conditions de vie en France.
#France #Paris #Immigration #Tati #Barbès #Goutte_d’Or #magasin #gentrification