• « Vallée du silicium » - Alain Damasio
    https://podcast.ausha.co/torchon/vallee-du-silicium-alain-damasio

    Bon, vous allez croire que chez Torchon, on est des vieilles grincheuses. Mais clairement, il y a quelque chose qui cloche. Car derrière les néologismes inspirées du Grec et de Heidegger, derrière les jeux de mots lacanien, et derrière les références à la langue des forums geeks de nos années d’adolescence… On retrouve une critique de la tech un peu molle, voire, des lieux communs totalement éculés. Je n’en dis pas plus, j’ai peur de me mettre à dos mes amis geeks qui ne jurent que par la Horde du contrevent, et si vous avez le coeur bien accroché, écoutez l’épisode ! Durée : 51 min. Source : Torchon

  • Death of #Alan_Kurdi

    Avec une « autre » photo d’Alan Kurdi publiée sur mastodon :


    https://mastodon.social/@workingclasshistory/113069127824329337

    On 2 September 2015, the body of three-year-old boy Alan Kurdi washed up on the shore near Bodrum, Turkey. Fleeing a brutal war in Syria – in which foreign powers like the US, UK and Russia are deeply entwined – he had drowned after the boat he and his family were sailing in capsized on its way to Greece. Photos of his body briefly sparked outrage and an all-too-rare outpouring of sympathy for refugees trying to reach Europe.

    https://stories.workingclasshistory.com/article/9240/death-of-alan-kurdi

    #2_septembre_2015 #migrations #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #frontières #réfugiés #photographie

    –-
    voir aussi :
    https://seenthis.net/tag/alan_kurdi

  • Damasio, les NFT et les crypto : façade radicale mais argent sale - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/damasio-les-nft-et-les-crypto-18475

    Damasio, le romancier techno-critique, arpenteur de ZAD et chantre du vivant, serait-il impliqué dans la promotion d’un sordide jeu d’argent spéculatif et le greenwashing des cryptomonnaies et des NFT ?
    La réponse est oui et tout est expliqué ici !

    « L’époque n’est plus aux demi-teintes. » (Manifeste de l’Ecole des vivants, cofondée par Alain #Damasio)

    « Il y a 25 packs à gagner pour ceux qui commenteront cette vidéo, alors hésitez-pas ! » (#Alain_Damasio pour la campagne promotionnelle de Cross the Ages)

  • Mer interrompue

    En cette journée mondiale des réfugié.e.s, la société civile transnationale se mobilise pour dénoncer les politiques meurtrières et racistes en Méditerranée !

    Se basant sur des témoignages recueillis par divers acteurs et actrices de la société civile tunisienne et transnationale, le présent rapport documente les pratiques d’interceptions de la #Garde_Nationale tunisienne en #Méditerranée centrale. Les données collectées, qui s’appuient sur 14 entretiens approfondis réalisés entre 2021 et 2023 auprès de personnes exilées qui ont survécu à des attaques en mer, mettent en lumière des pratiques violentes et illégales, qui vont de la #non-assistance, aux manœuvres visant intentionnellement à faire chavirer les bateaux en détresse, provoquant des #naufrages et coûtant la vie à de nombreuses personnes en exil.

    Cette #brutalisation des autorités frontalières tunisiennes qui est documentée maintenant depuis plusieurs années s’inscrit dans un contexte de renforcement des politiques d’externalisation des frontières de l’Union européenne et de ses Etats membres. Face à l’augmentation de la fréquentation de la route maritime tunisienne à partir de l’année 2021 et dans l’espoir de parvenir à limiter le nombre de traversées, celle-ci a considérablement augmenté son soutien aux forces de sécurité tunisiennes, mettant en place, à l’instar de sa coopération avec les milices libyennes, un « régime de refoulement par procuration ».

    Fruit d’un travail collectif impliquant Alarm Phone et de nombreuses actrices et acteurs de la société civile tunisienne, pour des raisons de sécurité dans le contexte actuel de criminalisation et d’attaques répétées à l’encontre des personnes et organisations solidaires des personnes migrantes en Tunisie, il a été jugé préférable de ne pas mentionner ces dernier.ère.s.

    A l’encontre de la répression, la publication de ce rapport sonne ainsi comme une promesse – la promesse que, peu importe les tentatives d’intimidation, la solidarité continuera à s’exprimer sans relâche.

    Ensemble, nous continuerons à documenter les pratiques violentes des gardes-côtes tunisiens comme de toute autre autorité impliquée dans les interceptions et les refoulements en Méditerranée et les violations de droits en mer.

    Ensemble, nous dénonçons ce régime de contrôle répressif de la mobilité ainsi que les politiques d’externalisation qui les rendent possibles et les encouragent.

    Ensemble, nous défendons une Méditerranée ouverte, solidaire et respectueuse de la liberté de mouvement de toutes et tous !

    https://alarmphone.org/fr/2024/06/20/mer-interrompue
    #témoignages #migrations #réfugiés #rapport #alarm_phone #violence #gardes-côtes_tunisiens
    ping @_kg_

  • L’humoriste Guillaume Meurice a été licencié par Radio France | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/culture-loisirs/multimedia/lhumoriste-guillaume-meurice-a-ete-licencie-par-radio-france-6601705.ph

    L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été licencié « pour faute grave » par Radio France.

    L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été licencié « pour faute grave » par Radio France, après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-il annoncé ce mardi à l’AFP.

    La radio publique lui a notifié par courrier la « rupture anticipée de (son) contrat pour faute grave », a-t-il indiqué alors qu’il était suspendu depuis début mai.

    « Il ne nous a pas laissé d’autre choix que de tirer les conséquences de son obstination et de sa déloyauté répétée »

    « Déloyauté répétée »
    La présidente de Radio France Sibyle Veil a justifié le licenciement de l’humoriste par sa « déloyauté répétée », tout en assurant que « ni la liberté d’expression, ni l’humour, n’ont jamais été menacés » dans le groupe public, dans un message au personnel.

    En répétant ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Guillaume Meurice a notamment « ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom » (le régulateur de l’audiovisuel) et « il ne nous a pas laissé d’autre choix que de tirer les conséquences de son obstination et de sa déloyauté répétée », a écrit la patronne de Radio France dans ce message consulté par l’AFP.

  • Nicole Belloubet démet un sociologue pour qui le voile à l’école est un « vecteur d’émancipation »
    https://www.lopinion.fr/politique/nicole-belloubet-demet-un-sociologue-pour-qui-le-voile-a-lecole-est-un-vect


    Imagine que la science te donne tort…

    Voici ce que disait ce dernier sur RFI le 5 avril : « Le voile n’est pas le plus souvent un signe de prosélytisme – les enquêtes sociologiques montrent qu’il s’agit même souvent d’un vecteur d’émancipation pour les jeunes filles par rapport à leurs milieux – et le port du voile devrait donc être analysé chaque fois au cas par cas » Ajoutant, à propos de Maurice-Ravel : « ça illustre, me semble-t-il, les difficultés d’appliquer sereinement la loi qui (…) apparaît, à tort ou à raison, comme discriminatoire à l’égard des musulmans ». Il y a un an, la nomination au CSL d’Alain Policar par Pap Ndiaye, alors ministre de l’Education nationale, avait été très critiquée par les « historiques » de l’institution créée par Jean-Michel Blanquer qui y voyaient une manœuvre de dilution de la défense de la laïcité.

    • Ah les éléments perturbateurs selon Belloubet, une ado avec un foulard, un enfant en situation de handicap, la listen’est pas close...

    • Évincé du Conseil des sages de la laïcité, #Alain_Policar réagit : « L’illusion du pluralisme est écornée »
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250424/evince-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-alain-policar-reagit-l-illusion-

      L’interview que j’ai donnée à RFI le 5 avril sur l’affaire du lycée Maurice-Ravel, qui hélas n’était pas le reflet très exact de ce que j’ai dit, a suscité des attaques des collectifs #Vigilance_universités et #Vigilance_collèges_lycées, dans lequel deux membres du Conseil des sages siègent – Iannis Roder et Delphine Girard. Ce sont ceux avec lesquels je n’avais pratiquement pas réussi à nouer la moindre relation.

      Ce sont des idéologues, partisans d’une #laïcité intransigeante, qui considèrent qu’il faut la brandir à tout-va pour éloigner le danger islamiste. Ce n’est pas mon avis. En séance du Conseil j’avais dit en début d’année que si nous voulions célébrer l’anniversaire de la loi de 2004, il faudrait s’interroger sur les raisons pour lesquelles des familles et élèves en majorité #musulmans ne comprennent pas cette loi et la jugent discriminatoire. On m’a répondu que ce n’était pas le problème.

      On me reproche de ne pas respecter le droit positif, car je me réclame de la jurisprudence du Conseil d’État de novembre 1989 qui ne voulait pas de loi. Mais un droit en vigueur est pour moi questionnable et éventuellement destiné à changer selon les circonstances. La loi pouvait être bonne en 2004, mais ses conditions d’application ne sont pas totalement satisfaisantes. Si on s’intéressait plutôt aux manquements à l’obligation scolaire, on ne mettrait pas l’accent sur l’appartenance à une communauté religieuse quelconque. Ce n’est pas ce qui est fait.

      [...]

      La laïcité est pourtant le meilleur moyen d’organiser la coexistence des libertés, mais elle apparaît comme coercitive dans l’esprit de nombreux jeunes. Il faut que les raisons soient accessibles à tous. Malheureusement, la position majoritaire considère que la laïcité à la française n’est pas contestable.

      [...]

      De manière générale, il existe un biais majoritaire qui met en cause l’égalité civique en France. C’est ce qu’a développé Cécile Laborde [autrice de Français, encore un effort pour être républicains !, Seuil, 2010 – ndlr], mais ce sont des arguments que les nationaux-républicains comme Dominique Schnapper, la présidente du #Conseil_des_sages_de_la_laïcité, ont du mal à admettre. Et puis il y a l’#histoire_coloniale, dont on n’a pas fait le bilan de façon sérieuse en France. Nous n’avons pas suffisamment de recul sur la « mission civilisatrice » que l’#universalisme à la française était censé accomplir. Ça viendra peut-être. Quoi qu’il en soit, avec mon exclusion, l’illusion du pluralisme au sein du CSL est écornée.

  • On a parlé science-fiction, technologies et rapport au vivant en randonnée avec Alain Damasio
    https://www.nouvelobs.com/idees/20240407.OBS86782/on-a-parle-science-fiction-technologies-et-rapport-au-vivant-en-randonnee

    L’auteur culte de science-fiction publie un essai inspiré d’un séjour dans la Silicon Valley. Pour en parler, il nous a reçus chez lui, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

    Par Xavier de La Porte
    Publié le 7 avril 2024 à 8h30, mis à jour le 8 avril 2024 à 10h18

    Alain Damasio marche au pas de course dans les sous-bois d’une colline du Luberon, et disserte en haletant : « Le numérique a tout dématérialisé… Tout est devenu information et flux… Même les voitures d’aujourd’hui sont moins des machines de tôle que des réceptacles à données personnelles… On en conçoit une forme de nostalgie pour la matière qu’on constate jusque dans la SF… les auteurs passent leur temps à décrire avec mélancolie des usines et des… » Damasio se fige avant la fin de sa phrase. Il passe la main sur le tronc d’un arbre où apparaissent des formes qu’on dirait gravées par un artiste : « Tu vois ça ? Ces traces sont laissées par des vers qu’on appelle typographes. Avec Vinciane Despret, on s’amuse à confronter nos interprétations de ces écritures. C’est très marrant. » On a à peine le temps de jeter un coup d’œil au tronc qu’il reprend la marche encore plus vite.

    A l’origine, l’idée était juste de discuter avec Alain Damasio d’un essai qu’il publie ces jours-ci, « Vallée du silicium », fruit d’un voyage dans la Silicon Valley effectué en sortie de confinement. En soi, c’était déjà intrigant : lui, l’auteur de trois romans de science-fiction devenus des classiques, dont le dernier, « les Furtifs », peut se lire comme une critique en règle des technologies de surveillance, lui, le militant connu pour ses engagements politiques très à gauche, lui, à l’aura intellectuelle puissante mais très européenne, qui se promène dans l’épicentre mondial de la tech et du capitalisme numérique, cela attise la curiosité. Mais s’est ajoutée une autre dimension quand il a fixé le lieu du rendez-vous : la Zeste (zone d’expérimentation sociale terrestre et enchantée) qu’il a cocréée dans les Alpes-de-Haute-Provence.

    #Silicon_Valley #Alain_Damasio #Xavier_de_La_Porte

  • Puisque je vous dis qu’entre Delga et Moudenc, les mégalos de la région toulousaine se régalent d’imposer leurs projets pharaoniques non seulement inutiles mais dangereux.

    Un énorme centre commercial de plus de 25.000 m² va pouvoir sortir de terre après 20 ans de controverse
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/M3MscUppkPdIuVTAsgQCX2xUZCE/862x475/regions/2023/11/23/sodec-enzo-et-rosso-architectes-associes-perspective-01

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/un-enorme-centre-commercial-de-plus-de-25-000-m-va-pouv

    C’était la dernière opportunité pour entraver la création d’un vaste centre commercial à Muret, près de Toulouse. Le Conseil d’État a rejeté, le 4 avril 2024, le dernier recours en justice contre la société Porte des Pyrénées.

    C’est sans doute le dernier épisode judiciaire qui aurait pu empêcher le lancement des travaux. Ce 4 avril 2024, le Conseil d’État a rejeté l’ultime recours en justice contre le projet de création d’un nouveau centre commercial sur la commune de Muret, près de Toulouse. La zone de la Porte des Pyrénées va pouvoir s’étoffer.

    #honte_écologique #immobilier #hyper_marchands

    Et les laquets de france3 avec ce « va pouvoir » et le reste de cet article où tout sonne comme une victoire alors que ce n’est pas moins qu’une défaite de l’intelligence et de la raison.

    #Alain_Mandement maire de Muret a signé le permis de construire en novembre 2023.

  • #LUTTER GRÂCE AUX #IMAGINAIRES : AVEC #ALAIN_DAMASIO, LI-CAM ET PALOMA MORITZ - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=b3l9vGh5AL4

    Le 10 février dernier, une émission un peu spéciale de Planète B s’est déroulée à Ground control, lieu de vie et acteur culturel indépendant situé à proximité de la gare de Lyon.
    Une table ronde avec l’autrice Li Cam, la journaliste de Blast Paloma Moritz, et l’écrivain Alain Damasio, tous les trois interrogés par l’animateur de #Planete_B Hugues Robert, autour d’une question : « Les imaginaires fertilisent ils les #luttes » ?
    Une discussion passionnante autour de la science fiction et des imaginaires, à la frontière entre la #politique et la #philosophie, mais aussi sur la place de l’#écrivain et de la fiction dans la société.

  • La bande de Gaza est devenue « inhabitable », constate la Cnuced
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240131-en-direct-bande-de-gaza-le-centre-ville-de-khan-youn%C3%A8s-ravag%C3%A9

    L’armée israélienne en action, à la frontière nord de la bande de Gaza, dont on peut apercevoir l’état en arrière-plan, ce mercredi 31 janvier 2024. AFP - JACK GUEZ
    31 janvier 2024 - 17h00

    Les Nations unies dressent un constat accablant de la situation dans la bande de Gaza

    Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, a rendu compte ce mercredi devant le Conseil de sécurité de la situation à Gaza, lors d’une réunion convoquée par l’Algérie. Quatorze des 36 hôpitaux de Gaza sont fonctionnels, dit-il, et seulement partiellement. Ils sont confrontés à de graves pénuries de personnel et de fournitures. Des patients sérieusement blessés, ou malades, ne peuvent plus être soignés à Gaza et doivent être évacués rapidement. M. Griffiths constate que de violents combats se sont poursuivis à proximité des hôpitaux Nasser et al-Amal de Khan Younès, et que les affrontements intenses dans la ville continuent de pousser des milliers de personnes vers Rafah, où déjà plus de la moitié des 2,2 millions d’habitants de Gaza tentent de trouver refuge dans une situation parfaitement délétère. Selon lui, plus de 60% des logements seraient détruits ou endommagés dans toute l’enclave. Ses services estiment que 75% de la population gazaouie a été déplacée. Le secrétaire adjoint rappelle que les fortes pluies inondent les camps de fortune, obligeant les enfants, les parents et les personnes âgées à dormir dans la boue. L’eau potable devient de plus en plus inaccessible, les maladies évitables se développent et continueront à se propager, prévient le dirigeant onusien. Elles deviendront même, prédit-il, la principale cause de mortalité chez les Palestiniens de Gaza si ce n’est déjà le cas. M. Griffith précise par ailleurs que cette situation catastrophique se répercute de manière croissante sur les États limitrophes, en raison des déplacements massifs de Palestiniens vers d’autres pays. « Je tiens également à souligner que toute personne déplacée de Gaza doit avoir le droit de rentrer volontairement, comme l’exige le droit international », conclut le diplomate britannique.

    « La capacité de la communauté humanitaire à apporter des secours à la population de Gaza reste tout à fait insuffisante, et dire qu’elle est tout à fait insuffisante est tout à fait inadéquat. C’est bien plus difficile que ça (...) Nous continuons d’être confrontés au problème du refus par Israël de laisser entrer des éléments indispensables à Gaza, pour des raisons qui, du moins pour nous, sont floues et incohérentes. »

    #ONU

  • #UK and France’s small boats pact and doubling in drownings ‘directly linked’

    Report says greater police presence on French beaches and more attempts to stop dinghies increases risks to refugees

    The most recent illegal migration pact between the UK and France is “directly linked” to a doubling of the number of Channel drownings in the last year, a report has found.

    The increased police presence on French beaches – along with more dinghies being stopped from reaching the coast – is leading to more dangerous overcrowding and chaotic attempts to board the boats, the paper said.

    The lives lost in 2023 – when the deal was signed – were close to the French shore and to police patrols on the beaches, in contrast to earlier Channel drownings such as the mass drowning on 24 November 2021, where at least 27 people lost their lives after their boat got into difficulty in the middle of the Channel.

    “We directly link the recent increase in the number of deadly incidents to the agreement between the British and French governments to Stop The Boats,” the report states.

    It adds that the increased police presence and their attacks on some of the migrants trying to cross “create panicked and dangerous situations in which dinghies launch before they are fully inflated”. This scenario can increase the risk of drowning in shallow water.

    The paper, named the Deadly Consequences of the New Deal to Stop the Boats, condemns what it describes as increased police violence as the most visible consequence of last year’s deal.

    The report compares data in the year before the March 2023 deal with last year’s data after the deal was signed.

    The data was analysed by the organisation Alarmphone, which operates an emergency helpline for migrants crossing the seas who get into distress, and passes on location and other information to rescue services.

    In 2022, six lives were lost at sea in three separate incidents. In 2023, at least 13 lives were lost in six separate incidents.

    The most recent incident was on 14 January this year where five people lost their lives near the beach of Wimereux, north of Boulogne-sur-Mer, as more than 70 people tried to board a dinghy.

    The BBC reported that two of those who drowned were Obada Abd Rabbo, 14, and his older brother, Ayser, 24, who lost their lives a few metres from the French coast when people rushed into the sea to try to board the dinghy.

    Crossings reduced by a third in 2023 compared with 2022. But there are indications more migrants are turning to lorries and other methods of transport to reach the UK as the clampdown on sea crossings increases.

    Incidents last year in which people lost their lives close to the French shore include:

    - 12 August 2023: six Afghan men drowned in an overloaded dinghy which got intro trouble close to the French shore

    - 26 September 2023: Eritrean woman, 24, died in Blériot-Plage after being asphyxiated in a crush of 80 people trying to board one dinghy

    - 22 November 2023: three people drowned close to Équihen-Plage as the dinghy collapsed close to the shore. Fifty-seven survivors returned to the beach.

    The report concludes that the UK/French deal has further destabilised an already dangerous situation while police are still unable to prevent most crossings on a busy day. It identifies “victim blaming” of those trying to cross by politicians.

    A Home Office spokesperson said: “Fatal incidents in the Channel are the result of dangerous, illegal and unnecessary journeys in unseaworthy craft, facilitated by criminals in the pursuit of profit.

    “Asylum seekers should seek protection in the first country where it is reasonable for them to do so and we continue to take robust action to crackdown on criminal gangs, deter migrants from making dangerous crossings and intercept vessels.”

    The French interior ministry was approached for comment.

    https://www.theguardian.com/uk-news/2024/jan/29/uk-france-small-boats-pact-doubling-drownings-directly-linked

    #Calais #France #asile #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #militarisation_des_frontières #rapport #létalité #risques #Manche #La_Manche #violences_policières #accord #Wimereux #Boulogne-sur-Mer #responsabilité #Angleterre

    • The deadly consequences of the new deal to ‘#Stop_the_Boats’

      There were more deadly incidents in the Channel in 2023 due to the new ’Stop the Boats’ deal. Increased funding for the French has meant more police, more violence on the beaches, and thus more of the dangerously overcrowded and chaotic embarkations in which people loose their lives.

      On 14 January 2024, around 2am CET, another five people were killed attempting to cross the Channel to the UK. Survivors report that their dinghy collapsed near the beach of Wimereux, north of Boulogne-sur-Mer, as more than 70 people tried to get onboard during the launch. The Préfecture maritime’s press release states the police forces present first tried rescuing the people returning to the beach, as rescue boats and a helicopter spotted four unconscious people in the sea. Later in the morning, a walker discovered a fifth body washed up on the beach. In addition to the five who died, one person was taken into intensive care in the Boulogne hospital due to severe hypothermia, and another 33 needed additional care ashore after the incident. The identities of those who died have not yet been officially published. Testimonies of survivors identify them as four Syrian nationals; two aged 14 and 16. The fifth person remains unidentified but is thought to be a man from the Middle East.

      This incident is the most recent in a disturbing trend we have observed develop over the latter part of 2023: an increase in the loss of life in the Channel very close to the French beaches and often in the presence of police.

      The increasing activities of French police since the newest Franco-British declaration in March 2023 have had two main consequences:

      - Fewer dinghies are reaching the French coast, causing dangerous overcrowding and chaotic embarkations;
      – More police attacks on the dinghies as they launch, provoking panic and further destabilising an already unsafe situation.

      The result has been not only more dangerous and deadly embarkations, but further injury and trauma for travellers at the hands of police, as well as the increased separation of families.

      In this report we show the evolution in state policy and practices which are responsible for this trend, while drawing attention to those who lost their lives as a result.
      More deadly incidents

      Since the start of 2023 there has been an alarming increase in the number of deadly incidents in the Channel compared with 2022. Of the 29 people1 known to have died at the Franco-British border last year according to Calais Migrant Solidarity, at least 13 lost their lives in six incidents related to sea crossings. This includes the shipwreck of 12 August in which six Afghan men drowned.2 This is significantly more than the six people known to have lost their lives in three events related to sea crossings in 2022.

      There is a common misperception that people most often die in the Channel far out to sea, when the search and rescue response is not properly initiated or help takes too long to arrive. This is understandable considering the shipwreck of 24 November 2021 where the UK and French coastguards refused to assist a group of more than 30 people, passing responsibility back and forth to one another. Only two people survived. The misperception may also have been bolstered by the shipwreck of 14 December, 2022 in which up to four people lost their lives, and more are still missing, despite the authorities being informed of their distress. See our analysis of what really happened here. However, as a result of their previous failures, the Coastguards have since improved their organisation, coordination, and resources for search and rescue missions on both sides of Channel. French boats routinely shadow dinghies as they make their way to the UK to be on hand to rescue if necessary, and the UK Border Force anticipate the arrivals and rescue people as they cross the borderline

      What we observed last year, however, is that the deadly incidents all happened despite the presence or near immediate intervention of French rescue boats, for example on 12 August, 15 December 2023 and 14 January 2024. Even more concerning is that they all occurred on or within sight of French shores. The cause in all of the cases seems to be the same; the dinghies being overcrowded and failing shortly after departure, or dangerous situations created by chaotic launches.
      2023 Deaths during sea crossing attempts
      12 August: 6 Afghan men drown after the sponson of their dinghy of around 65 people collapses off of Sangatte.

      36 survivors are taken to the port of Calais by the French coastguard, and 22 or 23 more are taken to Dover by the British coastguard. 2 people remain missing at sea.

      Survivors told us their dinghy was moving slowly because of the high number of people (65 or 66). One of the sponsons gave out suddenly and half of the travellers were thrown into the water. Some tried to swim to the shore as they reported they could still see Sangatte. The search and rescue operation included 5 French assets, 2 UK assets, a French helicopter and aeroplane. The search and rescue operation was not able to recover all the travellers because most of them were already in the water when the first vessel arrived on scene. Two survivors are in custody in France, accused of piloting the dinghy.
      26 September: A 24-year-old Eritrean woman dies in Blériot-Plage after being asphyxiated in a crush of 80 people trying to board one dinghy.

      Witnesses told us a group approached the dinghy at the last moment before it departed and attempted to get onboard too. The dinghy was already overcrowded and this intervention led to mass panic among travellers. We know of at least two Eritrean families who were separated as some were pushed out of the boat and others unable to leave due to physical pressure from the mass of people. Wudase, a 24 year old woman from Eritrea was unable to get out and died from asphyxiation, crushed underneath the other travellers. Her body was lowered from the boat and around 75 people continued their journey to arrive in the UK.
      8 October: A 23-year-old Eritrean man is found drowned in Merlimont, after 60 people in dinghy collapsed near the beach.

      Around 60 people tried to board a dinghy towards the UK but the craft was unable to take the weight of the people and collapsed. The travellers swam or waded back to the shore but one man, Meron, was unable to swim and drowned at the beach. The emergency services on scene were unable to resuscitate him.
      22 November: Three people drown off of Equihen-Plage as the dinghy collapsed in sight of the shore. 57 survivors return to the beach.

      Two bodies, one man, Aman and a woman, Mulu were recovered on scene. A third body, of Ezekiel, a man also from Ethiopia was found on the beach of Dannes on the 4th of December.
      15 December: One Kurdish man name Rawezh from Iraq drowns 8kms off the coast of Grand-Fort-Philippe after attempting to cross to the UK by sea. 66 other people are rescued.

      As a French Navy vessel military approached the dinghy at around 1am, the crew informed CROSS Gris-Nez that one of the dinghy’s tubes had deflated and that some people were in the water. Despite the fast response of the French, it was already too late to recover all of the people alive. Two young men Hiwa and Nima both Kurdish Iranian are still missing after the incident.
      15 December: A Sudanese man named Ahmed drowns.

      An overloaded boat struggled to leave from Sangatte’s beach amidst a cloud of tear gas launched by the French police. Some people fell into the water as the dinghy turned around due to a non-functioning engine. One young man from Sudan drowned, trapped under the collapsed dinghy, and died later from cardio-respiratory arrest in hospital.
      What changed?: dangerous deals

      We directly link the recent increase in the number of deadly incidents to agreements between the British and French governments to ‘Stop the Boats’. Since the introduction of juxtaposed border controls in the 1990s there has been intense cooperation between the French and British in attacking and harassing people on the move in Northern France to prevent and deter them from crossing to the UK. The UK gives huge sums of money to France to intensify its policing of the border in the North, and secure its ports. From 2014 to 2022 £319m was handed over according to the House of Commons Library. This included £150m in four deals between 2019 and 2022 focused on stopping boat crossings.

      This money paid for an increase of the numbers of gendarmes patrolling the coast under Operation Poseidon; more surveillance tech including night-vision goggles, drones, aeroplanes, and ANPR cameras on the roads; and several all-terrain vehicles for patrolling the beaches and dunes. This equipment has made the French police and gendarmes more effective at detecting stashed dinghies, engines, fuel and life-jackets as well as groups of people while they wait for several hours hidden in the dunes before a crossing. It also marginally increased their ability to disrupt departures on the beach, but they remained unable to prevent most on a busy crossing day. Additionally, the deals increased law enforcement cooperation and intelligence sharing between the French and British to dismantle the networks of those who organise the journeys, as well as disrupt their supply chains.

      Despite the vast sums put up by the British, previous deals were criticised for still not providing the French with enough resources to ‘Stop the Boats’. They also took place in a period of cooler relations between France and Britain in the post-Brexit period of Johnson’s premiership when the French may have been less enthusiastic about being Britain’s border police. Last March, however, both governments doubled-down and made a new declaration in which the UK promised £478m to the French over three years for 500 more police, a new detention centre, and more surveillance capacity ‘to enable swifter detection of crossing attempts’ and ‘monitor a larger area of northern France and prevent more crossings’. It is after this deal that we have really noticed an uptick in the numbers of police interventions to stop dinghies being delivered to the coast, violence on the beaches (and sometimes at sea) to stop them launching, and by consequence the number of deadly incidents occurring at or near the shores.
      Consequences of the new deal
      1: Dangerously overcrowded dinghies

      Despite the fewer overall number of people crossing in 2023 compared to 2022, each dinghy making the trip was more crowded than in any previous year.

      Illustrated in the graphs above, the 47 days with the highest average number of people per dinghy ever all took place in 2023. The highest, 26 September 2023, had an average over 70, and there were 27 days with 56 or more people per dinghy, with all except one being after June. By comparison, the highest average day in 2022 saw not-quite 53 people per dinghy. These averages do not show the actual figures of each dinghy which have recently been stretching to more than 70, and sometimes 80. Meanwhile the number of crossings on any given day has gone down.

      A key factor driving this overcrowding are the police operations against the logistical networks to organise the dinghies used for crossings, which stretch as far as Turkey and other European countries like Germany. The vehicles and drivers which do the deliveries to the French coast during periods of good weather are also targeted by police on the coastal roads. The UK government recently boasted that in 2023 246 people were arrested as ‘people smugglers’ and an international operation led to the seizure of 136 dinghies and 46 outboard motors.

      These attacks on the supply chain, however, do not reduce the overall demand. They simply mean there are fewer total vessels for the overall number of passengers. It has been observed that, with fewer boats reaching the shores on a crossing day, people who are expecting to travel try to force their way onto any dinghy that has been delivered and inflated. This had led to one person being crushed to death inside a dinghy as well as others being pushed out into the sea. It also means that the extremely overcrowded dinghies are failing close to the French shores, like in the case of 12 August 2023.
      2: Increased police violence

      Increased police violence on the French beaches is the most visible consequence of the new ‘Stop the Boats’ deal, and exacerbates the dangers of already overcrowded embarkations.

      In previous years, the fewer numbers of police patrolling the beaches were unable to deal with the large groups of people who gathered during a dinghy launch, and many times they chose to look on rather than intervene. They also had difficulties to cover the whole stretch of coastline between Belgium and Berck. Now with more aerial support, double the number of officers, and increased resources like dune buggies the police are more able to intervene at the moment of departure. Typically they will fire tear gas at the people to try and disperse them and then use knives to slice the dinghy. We have also been told about policing using ‘less-lethal’ grenades and wading into the sea to cut a dinghy as people try to board it and start the motor.

      The police’s presence and their attacks create panicked and dangerous situations in which dinghies launch before they are fully inflated and in which people have to scramble on board whilst in water up to their necks. During these moments people have drowned in the shallow water like on 8 October, and families have been separated like on 26 September 2023. The danger of the police attacks compounds that of overcrowding. It is now common to observe chaotic embarkations where more than 70 or even 80 people all try at once to get on an inflatable of just a few meters length while the police try to stop them. We have also been told that if the police do successfully destroy a dinghy as it launches the would-be travellers will look to get onboard another rather than give up, again increasing the risks of overcrowding.

      The British authorities have proudly acknowledged the increased violence, publicising a French police officer’s bodycam video where we see tear gas being used indiscriminately against a group of people which we know included those in a situation of vulnerability. In a statement celebrating the fact that two people shown in the video trying to hold the violence of the police at bay were arrested and jailed in the UK, the Home Office states:

      “Tension on French beaches is increasing due to the successful efforts of law enforcement in frustrating this organised criminal enterprise. Incidents like this highlight the complex and brave work of our French colleagues in the face of challenging conditions.”

      Despite the increased violence on the shore, for now, it still appears that the policy of the French is to not intervene to stop the boats once they are at sea and underway. This illustrates a clear contradiction between the apparent concern for safety of life while at sea, and creating extremely dangerous situations for people by attacking their dinghies as they launch.
      No borders, not ‘Stop the Boats’

      The hypocrisy of the French and British governments is that their increased border policing activities, which they sanctimoniously describe as protecting people who have to travel to the UK by boat, have only made their crossings more dangerous. Unfortunately it seems these policies will only continue over the coming years, evidenced by the three year funding agreement from March. We must then expect only more victim blaming and lies for each death in the coming years that will occur as a result. The people who continue to have to make this journey, denied access to the safe ferries and trains the rest of us are able to take, are being sacrificed for the sake of politicians’ electoral ambitions. What those politicians understand, but do not want to admit, is that it is impossible to ‘stop the boats’ so long as the border exists. Further militarisation and police intervention will only increase the number of people who die, as we have been seeing. How far the states will go in pursuing their policies of harm and death in the name of protecting their border remains to be seen. In the meantime we must continue doing all we can to not only present them the account of the consequences for their obstinance, but practically organise against it, together with those who already doing so.

      https://alarmphone.org/en/2024/01/28/the-deadly-consequences-of-the-new-deal-to-stop-the-boats
      #Alarmphone #Alarm_phone #bateaux #statistiques #chiffres

  • Tesla needs graphite. #Alaska has plenty. But mining it raises fears in nearby villages.

    Ducks and swans flew overhead as Sylvester Ayek, 82, and his daughter Kimberly, 35, hauled rocks to anchor their small salmon net on the bank of a deep, tidal channel — 25 miles inland from the open Bering Sea coast.

    Nearby on that July day, MaryJane Litchard, Ayek’s partner, picked wild celery and set out a lunch of past subsistence harvests: a blue-shelled seabird egg, dried beluga whale meat and red salmon dipped in seal oil.

    Then, as they waited for fish to fill the net, the family motored Ayek’s skiff up the channel, known as the Tuksuk, spotting birds and seals and passing family fish camps where drying salmon hung on racks. Soon, the steep channel walls gave way to a huge estuary: the Imuruk Basin, flanked by the snow-dotted peaks of the Kigluaik Mountains.

    Ayek describes the basin as a “traditional hunting and gathering place” for the local Iñupiat, who have long sustained themselves on the area’s bounty of fish, berries and wildlife.

    But despite a long Indigenous history, and a brief settler boom during the Gold Rush more than a century ago, a couple of weather-beaten cabins were the only obvious signs of human impact as Ayek’s boat idled — save for a set of tiny, beige specks at the foot of the mountains.

    Those specks were a camp run by a Canadian exploration company, Graphite One. And they marked the prospective site of a mile-wide open pit mine that could reach deep below the tundra — into the largest known deposit of graphite in the U.S.

    The mine could help power America’s electric vehicle revolution, and it’s drawing enthusiastic support from powerful government officials in both Alaska and Washington, D.C. That includes the Biden administration, which recently announced up to $37.5 million in subsidies for Graphite One through the U.S. Department of Defense.

    So far, the announcements from the project’s politically connected boosters have received far more attention than the several hundred Alaskans whose lives would be affected directly by Graphite One’s mine.

    While opinions in the nearby Alaska Native villages of Brevig Mission and Teller are mixed, there are significant pockets of opposition, particularly among the area’s tribal leaders. Many residents worry the project will harm the subsistence harvests that make life possible in a place where the nearest well-stocked grocery store is a two-hour drive away, in Nome.

    “The further they go with the mine, our subsistence will just move further and further away from us,” Gilbert Tocktoo, president of Brevig Mission’s tribal government, said over a dinner of boiled salmon at his home. “And sooner or later, it’s going to become a question of: Do I want to live here anymore?”

    Despite those concerns, Graphite One is gathering local support: Earlier this month, the board of the region’s Indigenous-owned, for-profit corporation unanimously endorsed the project.

    The Nome-based corporation, Bering Straits Native Corp., also agreed to invest $2 million in Graphite One, in return for commitments related to jobs and scholarships for shareholders.

    The tensions surrounding Graphite One’s project underscore how the rush to bolster domestic manufacturing of electric vehicles threatens a new round of disruption to tribal communities and landscapes that have already borne huge costs from past mining booms.

    Across the American West, companies are vying to extract the minerals needed to power electric vehicles and other green technologies. Proposed mines for lithium, antimony and copper are chasing some of the same generous federal tax credits as Graphite One — and some are advancing in spite of objections from Indigenous people who have already seen their lands taken and resources diminished over more than a century of mining.

    The Seward Peninsula’s history is a case in point: Thousands of non-Native prospectors came here during the Gold Rush, which began in 1898. The era brought devastating bouts of pandemic disease and displacement for the Iñupiat, and today, that history weighs on some as they consider how Graphite One could affect their lives.

    “A lot of people like to say that our culture is lost. But we didn’t just go out there and lose it: It was taken from us,” said Taluvaaq Qiñuġana, a 24-year-old Iñupiaq resident of Brevig Mission. A new mining project in her people’s traditional harvesting grounds, she said, “feels like continuous colonization.”

    But other Indigenous residents of Brevig Mission and Teller say the villages would benefit from well-paying jobs that could come with the mine. Cash income could help people sustain their households in the two communities, where full-time work is otherwise scarce.

    Graphite One executives say one of their highest priorities, as they advance their project toward permitting and construction, is protecting village residents’ harvests of fish, wildlife and berries. They say they fully appreciate the essential nature of that food supply.

    “This is very real to them,” said Mike Schaffner, Graphite One’s senior vice president of mining. “We completely understand that we can’t come in there and hurt the subsistence, and we can’t hurt how their lifestyle is.”

    U.S. produces no domestic graphite

    Graphite is simply carbon — like a diamond but far softer, because of its different crystal structure. Graphite is used as a lubricant, in industrial steelmaking, for brake linings in automobiles and as pencil lead.

    It’s also a key component of the high-powered lithium batteries that propel electric cars.

    Once mined and concentrated, graphite is processed into a powder that’s mixed with a binder, then rolled flat and curled into the hundreds of AA-battery-sized cylinders that make up the battery pack.

    America hasn’t mined any graphite in decades, having been undercut by countries where it’s extracted at a lower cost.

    China currently produces more than half of the world’s mined graphite and nearly all of the highly processed type needed for batteries. The country so dominates the supply chain that global prices typically rise each winter when cold temperatures force a single region, Heilongjiang, to shut down production, said Tony Alderson, an analyst at a price tracking firm called Benchmark Mineral Intelligence.

    Some forecasts say graphite demand, driven by growth in electric vehicles, could rise 25-fold by 2040. Amid growing U.S.-China political tensions, supply chain experts have warned about the need to diversify America’s sources of graphite.

    Last year’s climate-focused Inflation Reduction Act, written in part to wrest control of electric vehicle manufacturing from China, is accelerating that search.

    For new electric cars to qualify for a $3,750 tax credit under the act, at least 40% of the value of the “critical minerals” that go into their batteries must be extracted or processed domestically, or in countries such as Canada or Mexico that have free-trade agreements with the United States.

    That fraction rises to 80% in four years.

    Graphite One is one of just three companies currently advancing graphite mining projects in the United States, according to the U.S. Geological Survey. And company officials are already marketing their graphite to global electric vehicle makers.

    But when they presented their preliminary plans to Tesla, “they said, ‘That’s great, we are interested in buying them, but we would need to write 40 contracts of this size to meet our need,’” Schaffner, the Graphite One vice president, said at a community meeting this year, according to the Nome Nugget.

    In response, Graphite One is now studying a mine that could be substantially larger than its original proposal.

    It’s too early to know how, exactly, the mine’s construction could affect the surrounding watershed. One reason is that the level of risk it poses is linked to its size, and Graphite One has not yet determined how big its project will be.

    While graphite itself is nontoxic and inert, the company also hasn’t finished studying the acid-generating potential of the rock that its mine could expose — another key indicator of the project’s level of risk. Stronger acid is more likely to release toxic metals into water that Graphite One would have to contain and treat before releasing back into the environment.

    One fish biologist in the region has also said he fears the mine’s construction could negatively affect streams flowing out of the Kigluaik Mountains, though Graphite One officials disagree. The streams’ cool water, according to Charlie Lean, keeps temperatures in the shallow Imuruk Basin low enough to sustain spawning salmon — a critical source of abundant, healthy food for Brevig Mission and Teller residents.

    Graphite One plans to store its waste rock and depleted ore in what’s known as a “dry stack,” on top of the ground — rather than in a pond behind a dam, a common industry practice that can risk a major breach if the dam fails.

    But experts say smaller-scale spills or leaks from the mine could still drain into the basin and harm fish and wildlife.

    “There is always a possibility for some sort of catastrophic failure. But that doesn’t happen very often,” said Dave Chambers, president of the nonprofit Center for Science in Public Participation, which advises advocacy and tribal groups across the country on mining and water quality. “There’s also a possibility there will be no impact. That doesn’t happen very often, either.”

    Anthony Huston, Graphite One’s chief executive, said his project will incorporate local knowledge and protect residents’ subsistence harvests.

    “We are completely focused on making sure that we create a stronger economy, and the entire Bering Straits region, and all of Alaska, for that matter. And that’s something that this project will bring,” he said in an interview. “But it will never bring it at the expense of the traditional lifestyle of Alaska Native people.

    A way of life at stake

    There are no Teslas in Brevig Mission or Teller, the two Alaska Native villages closest to the proposed mine.

    To get to the communities from the nearest American Tesla dealership, you’d first board a jet in Seattle. Then, you’d fly 1,400 miles to Anchorage, where you’d climb on to another jet and fly 500 more miles northwest to Nome, the former Gold Rush town known as the finish line of the Iditarod sled dog race.

    A 70-mile gravel road winds northwest through tundra and mountains before dipping back down to a narrow spit on the Bering Sea coast. The road ends in Teller, population 235, where most residents lack in-home plumbing — let alone own electric cars.

    If you need a bathroom here, you’ll use what’s known as a honey bucket.

    Brevig Mission, population 435, is even more remote than Teller. It sits across a narrow strait and is accessible only by boat or plane.

    The region’s Indigenous history is memorialized in the 1973 book “People of Kauwerak,” written by local elder William Oquilluk. It documents the founding of Kauwerak, an Iñupiaq village by a sandbar near the Imuruk Basin’s innermost reaches.

    The area was chosen, according to the book, for the same reasons it’s treasured now: abundant fish and birds, berries and moose, even beluga whales. Kauwerak became one of the Seward Peninsula’s largest villages before it was abandoned in the 19th century, as residents left for jobs and schools.

    Whalers, then gold miners, brought profound changes to the Indigenous way of life on the Seward Peninsula, especially through the introduction of pandemic diseases. One outbreak of measles and flu, in 1900, is thought to have killed up to one-third of residents in one of the region’s villages. In Brevig Mission, 72 of 80 Native residents died from the 1918 Spanish flu.

    Today, the miners and whalers are gone. In Teller, the population of 250 is 99% Alaska Native.

    Four in 10 residents there live below the poverty level, and a typical household, with an average of three people, survives on just $32,000 a year, according to census data.

    At the community’s main store, the shelves are completely barren of fresh fruits and vegetables. A box of Corn Chex costs $9.55, and a bottle of Coffee-Mate runs $11.85 — more than twice the Anchorage price.

    Residents can buy cheaper groceries in Nome. But gas for the 70-mile drive costs $6.30 a gallon, down from $7 in July.

    The high cost of goods combined with the few available jobs helps explain why some Teller and Brevig Mission residents are open to Graphite One’s planned mine, and the cash income it could generate.

    As Ayek, the 82-year-old subsistence fisherman, pulled his skiff back into Teller with a cooler of fish, another man was slicing fresh sides of salmon a little ways down the beach.

    Nick Topkok, 56, has worked as a contractor for Graphite One, taking workers out in his boat. As he hung his fish to dry on a wood rack, he said few people in the area can find steady jobs.

    “The rest are living off welfare,” Topkok said. The mine, he said, would generate money for decades, and it also might help get the village water and sewer systems.

    “I’ll be dead by then, but it’ll impact my kids, financially,” he said. “If it’s good and clean, so be it.”

    Topkok also acknowledged, however, that a catastrophic accident would “impact us all.”

    Many village residents’ summer fishing camps sit along the Tuksuk Channel, below the mine site. Harvests from the basin and its surroundings feed families in Brevig Mission and Teller year-round.

    “It’s my freezer,” said Dolly Kugzruk, president of Teller’s tribal government and an opponent of the mine.

    Researchers have found all five species of Pacific salmon in and around the Imuruk Basin. Harvests in the area have hit 20,000 fish in some years — roughly 30 per fishing family, according to state data.

    At a legislative hearing several years ago on a proposal to support Graphite One’s project, one Teller resident, Tanya Ablowaluk, neatly summed up opponents’ fears: “Will the state keep our freezers full in the event of a spill?”

    Gold Rush prospector’s descendants would reap royalties

    Elsewhere in rural Alaska, Indigenous people have consented to resource extraction on their ancestral lands on the basis of compromise: They accept environmental risks in exchange for a direct stake in the profits.

    Two hundred miles north of the Imuruk Basin, zinc and lead unearthed at Red Dog Mine have generated more than $1 billion in royalties for local Native residents and their descendants, including $172 million last year. On the North Slope, the regional Iñupiat-owned corporation receives oil worth tens of millions of dollars a year from developments on its traditional land.

    The new Manh Choh mine in Alaska’s Interior will also pay royalties to Native landowners, as would the proposed Donlin mine in Southwest Alaska.

    No such royalties would go to the Iñupiaq residents of Brevig Mission and Teller, based on the way Graphite One’s project is currently structured.

    The proposed mine sits exclusively on state land. And Graphite One would pay royalties to the descendants of a Gold Rush-era prospector — a legacy of the not-so-distant American past when white settlers could freely claim land and resources that had been used for thousands of years by Indigenous people.

    Nicholas Tweet was a 23-year-old fortune seeker when he left Minnesota for Alaska in the late 1800s. His quest for gold, over several years, took him hiking over mountain ranges, floating down the Yukon River by steamboat, walking hundreds miles across beaches and, finally, rowing more than 100 miles from Nome in a boat he built himself.

    Tweet settled in Teller with his family, initially prospecting for gold.

    As graphite demand spiked during World War I, Tweet staked claims along the Kigluaik Mountains, and he worked with a company that shipped the mineral to San Francisco until the war ended and demand dried up.

    Today, Tweet’s descendants are still in the mining business on the Seward Peninsula. And they still controlled graphite claims in the area a little more than a decade ago. That’s when Huston, a Vancouver entrepreneur, was drawn into the global graphite trade through his interest in Tesla and his own graphite-based golf clubs.

    News of a possible deal with Huston’s company arrived at one of the Tweets’ remote mining operations via a note dropped by a bush plane. They reached an agreement after months of discussions — sometimes, according to Huston, with 16 relatives in the room.

    So far, the Tweet family, whose members did not respond to requests for comment, has received $370,000 in lease fees. If the project is built, the family would receive additional payments tied to the value of graphite mined by Graphite One, and members could ultimately collect millions of dollars.

    Bering Straits Native Corp., owned by more than 8,000 Indigenous shareholders with ties to the region, recently acquired a stake Graphite One’s project — but only by buying its way in.

    The company announced its $2 million investment this month. The deal includes commitments by Graphite One to support scholarships, hire Bering Straits’ shareholders and give opportunities to the Native-owned corporation’s subsidiary companies, according to Dan Graham, Bering Straits’ interim chief executive. He declined to release details, saying they have not yet been finalized.

    As it considered the investment, Bering Straits board members held meetings with Brevig Mission and Teller residents, where they heard “a lot of concerns,” Graham said. Those concerns “were very well thought through at the board level” before the corporation offered its support for the project, he added.

    “Graphite One is very committed to employing local workers from those villages, to being as transparent as possible on what the development is,” Graham said.

    Graphite One officials say they have work to do to ensure the region’s residents are trained for mining jobs in time for the start of construction. The company had a maximum of 71 people working at its camp this summer, but Graphite One and its contractors hired just eight people from Teller and Brevig Mission. Sixteen more were from Nome and other villages in the region, according to Graphite One.

    Company officials say they have no choice but to develop a local workforce. Because of graphite’s relatively low value in raw form, compared to gold or copper, they say the company can’t afford to fly workers in from outside the region.

    Graphite One says it’s also taking direction from members of a committee of local residents it’s appointed to provide advice on environmental issues. In response to the committee’s feedback, the company chose not to barge its fuel through the Imuruk Basin earlier this year; instead, it flew it in, at an added cost of $4 a gallon.

    Since Graphite One acquired the Tweets’ graphite claims, progress on the development has been slow. But now, escalating tensions with China and the national push to Americanize the electric vehicle supply chain are putting Huston’s project on the political fast track.

    ‘We don’t have a choice’

    In July, U.S. Sen. Lisa Murkowski boarded a helicopter in Nome and flew to Graphite One’s remote exploration camp overlooking the Imuruk Basin.

    A few days later, the Alaska Republican stood on the Senate floor and brandished what she described as a hunk of graphite from an “absolutely massive,” world-class deposit.

    “After my site visit there on Saturday, I’m convinced that this is a project that every one of us — those of us here in the Congress, the Biden administration — all of us need to support,” she said. “This project will give us a significant domestic supply, breaking our wholesale dependence on imports.”

    U.S. Sen. Dan Sullivan, R-Alaska, U.S. Rep. Mary Peltola, D-Alaska, and GOP Gov. Mike Dunleavy have all expressed support for the project.

    Graphite One has enlisted consultants and lobbyists to advance its interests, according to disclosure filings and emails obtained through public records requests.

    They include Clark Penney, an Anchorage-based consultant and financial advisor with ties to the Dunleavy administration, and Nate Adams, a former employee of Murkowski and Sullivan who’s worked as a lobbyist in Washington, D.C.

    Murkowski has said the mine will reduce dependence on foreign countries that lack America’s environmental and human rights safeguards.

    “Security of supply would be assured from day one, and the standards for the mine’s development and operation would be both exceedingly high and fully transparent,” Murkowski wrote in a letter to the Biden administration in 2022.

    The Defense Department, meanwhile, announced its grant of up to $37.5 million for Graphite One in July. This month, the company also announced it had received a $4.7 million Defense Department contract to develop a graphite-based firefighting foam.

    In a statement, a department spokesman said the July agreement “aims to strengthen the domestic industrial base to make a secure, U.S.-based supply of graphite available for both Department of Defense and consumer markets.”

    In Teller and Brevig Mission, Graphite One’s opponents have noticed how the electrical vehicle transition seems to be driving interest in the mine planned for nearby.

    As the project gathers outside political support, some village residents said that local attitudes have been shifting, too, in response to the company’s offers of jobs and perks.

    Tocktoo, the chief of Brevig Mission’s tribal council, said resistance in his community has diminished as Graphite One “tries to buy their way in.”

    The company awards door prizes at meetings and distributes free turkeys, he said. Two years ago, the company gave each household in Brevig Mission and Teller a $50 credit on their electrical bills.

    The project, though, remains years away from construction, with production starting no earlier than 2029.

    Before it can be built, Graphite One will have to obtain an array of permits, including a major authorization under the federal Clean Water Act that will allow it to do construction around wetlands.

    And the project also faces geopolitical and economic uncertainties.

    At least last year, Graphite One was tight on cash. It had to slightly shorten its summer exploration season because it didn’t have the money to finish it, company officials said at a public meeting this year.

    And while Graphite One is counting on a partnership with a Chinese business to help set up its graphite processing and manufacturing infrastructure, the partner company’s top executive has said publicly that U.S.-China political tensions may thwart the transfer of necessary technologies.

    Murkowski, in an interview at the Nome airport on her way home from her visit to Graphite One’s camp, stressed that the project is still in its very early stages.

    The permitting process and the substantial environmental reviews that will accompany it, she added, will give concerned residents a chance to pose questions and raise objections.

    “There’s no process right now for the public to weigh in. And it’s all so preliminary,” she said. “When you don’t know, the default position is, ‘I don’t think this should happen.’”

    But opponents of the project in Brevig Mission and Teller say they fear their objections won’t be heard. Lucy Oquilluk, head of a Teller-based tribal government, said she feels a sense of inevitability.

    “It just feels like we have nothing to say about it. We don’t have a choice,” Oquilluk said. “They’re going to do it anyways, no matter what we say.”

    https://alaskapublic.org/2023/09/29/tesla-needs-graphite-alaska-has-plenty-but-mining-it-raises-fears-in-n

    #Tesla #graphite #extractivisme #terres_rares #voitures_électriques #mines #peuples_autochtones #USA #Etats-Unis #Canada #Graphite_One #Brevig_Mission #Teller

  • Red Crescent condemns attacks near al-Amal hospital in Khan Younis
    28 December 2023 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/red-crescent-condemns-attacks-near-al-amal-hospital-khan-younis

    The Palestinian Red Cresent Society (PRCS) has condemned the Israeli targeting of al-Amal Hospital in Gaza that killed 10 people and injured 21
    “The PRCS expresses its deep concern for the safety of its staff working in the hospital and the headquarters of the Society, especially since the latest targeting; today is the fifth targeting of the hospital and its surroundings in less than a week,” PRCS said in a statement published on X.

    “The occupation’s intensification in targeting the vicinity of al-Amal Hospital during the past few days may be considered a prelude to targeting it directly,” it added.

    The PRCS condemns the targeting of Al-Amal Hospital by the occupation forces and calls on the international community to provide urgent protection for the hospital.#NotATarget#IHL #AlAmalHospital https://twitter.com/PalestineRCS/status/1740372039507099684
    — PRCS (@PalestineRCS) December 28, 2023

  • Arctic Report Card : Update for 2023

    More frequent extreme weather and climate events are transforming the Arctic, yet resiliency and opportunity lie within diverse partnerships.

    https://www.youtube.com/watch?v=paZzR_Mpe_w&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Farctic.noaa.gov%2F&


    Arctic Essays

    More frequent extreme weather and climate events are transforming the Arctic, yet resiliency and opportunity lie within diverse partnerships

    The Arctic is increasingly warmer, less frozen, and wetter, with regional extremes in weather, climate patterns, and ecosystem responses. Centering locally and internationally-focused partnerships, long-term observations, and equitable climate solutions provides Arctic communities and nations as well as society-at-large with information and mechanisms to cope with a rapidly changing Arctic.

    In the air

    - Average surface air temperatures for the Arctic in the past year were the sixth warmest since 1900.
    - Summer surface air temperatures were the warmest on record.
    - Summer high-pressure systems brought warm temperatures, widespread melting, and exceptional rainfall volumes across the Greenland Ice Sheet.

    In the ocean

    – Sea ice extent continues to decline, with the last 17 September extents (2007-23) as the lowest on record. Sea ice extent was 6th lowest in the satellite record, since 1979.
    - August mean sea surface temperatures show continued warming trends for 1982-2023 in almost all Arctic Ocean regions that are ice-free in August. Mean sea surface temperature over regions between 65° N and 80° N is increasing at a rate of ~0.9°F (~0.5°C) per decade.
    - Arctic regions, except for the Chukchi Sea, Beaufort Sea, and Canadian Archipelago, continue to show increased ocean phytoplankton blooms, or ocean primary productivity, with the largest percent change in the Eurasian Arctic and Barents Sea.
    - Since the end of the Last Glacial Maximum, rising sea levels have inundated terrestrial permafrost surrounding the Arctic Ocean, resulting in nearly 1 million square miles (~2.5 million square km) of subsea permafrost that is at risk of thawing. International research collaboration is needed to address critical questions regarding the extent and current state of subsea permafrost and to estimate the potential release of greenhouse gasses (carbon dioxide and methane) as it thaws.

    On the land

    - North American snow cover extent set a record low in May 2023, while snow accumulation during the 2022/23 winter was above average across both North America and Eurasia.
    - Heavy precipitation events broke existing records at various locations across the Arctic and the Pan-Arctic precipitation for 2022-23 was the sixth highest on record.
    - On 26 June 2023, Summit Station, Greenland reached 32.7°F (0.4°C) and experienced melt for only the fifth time in its 34-year observational history.
    – The Greenland Ice Sheet lost roughly 350 trillion pounds (156 ± 22 Gt) of mass from 1 September 2022 to 31 August 2023 because discharge and melting exceeded accumulation.
    - The 2023 circumpolar average peak tundra greenness, which is the overall vegetation, including plants, shrubs, and trees taking over grassland and tundra, as measured by satellite, was the third highest in the 24-year record.
    – In Finland, peatland restoration and rewilding demonstrate a globally relevant climate solution of carbon sinks and point to a need for replication across impacted sites. Rewilding requires partnership, recognition of Indigenous and community rights, and the use of Indigenous knowledge alongside science to succeed and avoid replication of past inequities.

    Nunaaqqit Savaqatigivlugich: Working with communities to observe the Arctic

    - The Alaska Arctic Observatory and Knowledge Hub (AAOKH) works with a network of coastal Indigenous observers to document long-term and holistic observations of environmental change and impacts in northern Alaska.
    - Recently, Indigenous observers have noted sea ice loss, warmer air and ocean temperatures, changing wind patterns, and increased intensity and frequency of coastal storms that contribute to flooding and erosion.
    - Indigenous observers also document local-scale impacts of environmental changes to community and cultural infrastructure, traditional harvests and activities, and travel safety across the land and sea.
    - Applying and centering Indigenous perspectives and observations of Arctic change in decision-making can lead to more inclusive, equitable, and community-led responses.

    Divergent responses of western Alaska salmon to a changing climate

    - Western Alaska salmon abundance reached historic extremes during 2021-22, with record lows for Chinook and chum salmon (81% and 92% below the 30-year mean, respectively) and record highs for sockeye salmon (98% above the 30-year mean).
    - Salmon are maturing at smaller sizes. Since the 1970s, Yukon River Chinook salmon have decreased an estimated 6% in mean adult body length and 15% in fecundity, or ability to produce offspring, likely exacerbating population declines.
    – Salmon population declines have led to fishery closures, worsened user conflicts, and had profound cultural and food security impacts in Indigenous communities that have been tied to salmon for millennia.
    – Changes in salmon abundance and size are associated with climatic changes in freshwater and marine ecosystems and competition in the ocean. Changes in predators, food supply, and disease are also likely important drivers.

    https://arctic.noaa.gov/report-card/report-card-2023
    #arctique #2023 #rapport #glace #peuples_autochtones #climat #changement_climatique #saumons #Alaska #Finlande #Groenlande

  • Inchiesta sul gestore del #Cpr di Milano: tra falsi protocolli e servizi non erogati

    Altreconomia ha potuto visionare l’offerta tecnica presentata dalla società Martinina Srl alla prefettura di Milano per aggiudicarsi l’appalto da oltre 1,2 milioni di euro per la gestione della struttura in #via_Corelli: alcuni degli accordi stretti con associazioni e Ong “esterne” per migliorare la vita dei trattenuti non sarebbero autentici

    Lenzuola non distribuite, raro utilizzo dei mediatori culturali, tutela legale inesistente, assistenza sanitaria carente. Ma soprattutto falsi protocolli d’intesa “siglati” per svolgere servizi e attività all’interno del Centro di permanenza per il rimpatrio (Cpr) di via Corelli a Milano.

    Altreconomia ha potuto visionare l’offerta tecnica presentata dalla società Martinina Srl alla prefettura di Milano per aggiudicarsi l’appalto da oltre 1,2 milioni di euro per la gestione della struttura: oltre alla discordanza tra quanto scritto nei documenti e la realtà nella struttura di reclusione, alcuni degli accordi stretti con associazioni e Ong “esterne” per migliorare la vita dei trattenuti sarebbero falsi.

    Altri invece sarebbero stati siglati con soggetti di cui non è stato possibile trovare alcuna traccia online. “Viene da chiedersi in che cosa consista il controllo effettuato dalla prefettura, essendo risultata evidente l’assenza di servizi all’interno del centro oltre che palesi le incongruenze negli atti e nei documenti versati nella gara di appalto”, osserva l’avvocato Nicola Datena dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi), che ha visionato la documentazione insieme a chi scrive.

    Alcuni snodi temporali. Martinina Srl nell’ottobre 2022 si è aggiudicata l’appalto per un anno (scadenza il 31 ottobre 2023, rinnovabile di un anno in assenza di nuove gare pubbliche) indetto dalla prefettura di Milano presentando un’offerta in cui garantiva, tra le altre cose, la collaborazione con diverse associazioni e società profit, finalizzata ad assicurare l’erogazione di “servizi” da integrare nella gestione del Cpr.

    L’offerta tecnica consiste nella documentazione da presentare in sede di gara d’appalto che descrive come l’impresa intende eseguire il lavoro per l’ente che richiede la prestazione, ovvero il piano di lavoro, le fasi e le risorse impiegate, la durata e le ore di lavoro previste, eventuali migliorie richieste o proposte

    Protocolli forniti in sede di gara ed esaminati dalla Commissione giudicatrice, la quale, nella decisione di assegnare l’appalto alla società domiciliata in provincia di Salerno, sottolinea l’importanza del “valore delle proposte migliorative dell’offerta tecnica”. Un “dettaglio” sfugge però ai funzionari della prefettura: almeno otto sarebbero falsi. Eccoli.

    Secondo la documentazione contrattuale, il Vis (Volontariato internazionale per lo sviluppo), una delle più importanti organizzazioni del Terzo settore del nostro Paese, avrebbe firmato un protocollo con Martinina l’8 agosto 2022 volto alla formazione del personale del Cpr. Il nome del responsabile legale non corrisponde però ad alcun referente dell’organizzazione: “Ribadiamo l’assoluta estraneità del Vis e l’assenza di qualsiasi tipo di contatto o accordo, passato e presente, relativo alla gestione del Cpr di via Corelli. E ci tengo a precisare che come Ong salesiana abbiamo una visione della migrazione fondata sui diritti umani, distante dall’approccio applicato nei Cpr, con cui in ogni caso le nostre policy ci impedirebbero di collaborare”, spiega ad Altreconomia Michela Vallarino, presidente del Vis.

    Sono 59 invece le pagine dell’accordo tra Martinina e la cooperativa sociale BeFree, uno dei più importanti enti antitratta italiani con sede a Roma, per la realizzazione del progetto “Inter/rotte” per l’assistenza per vittime di tratta e violenza. “Non avremmo mai potuto firmare un simile protocollo -spiega Francesca De Masi (qui la sua presa di posizione integrale)- perché siamo fortemente critiche nei confronti della stessa esistenza dei Cpr”. Il presunto protocollo è talmente grossolano che il nome del legale rappresentante è sbagliato e di conseguenza anche il codice fiscale generato.

    Ala Milano Onlus secondo l’accordo dovrebbe invece garantire “prestazioni di natura di mediazione linguistica/culturale”. Il presidente, contattato da Altreconomia, dichiara però di non aver mai siglato quel protocollo. Così come Don Stefano Venturini, l’allora parroco della comunità pastorale delle parrocchie di San Martino in Lambrate e SS Nome di Maria, che si sarebbe impegnato, secondo le carte consultate, “a orientare, aiutare gli ospiti prestando attenzione specifica a quanto le persone esprimono”. “Ho incontrato una volta chi gestisce la struttura ma non ho mai siglato un protocollo”, spiega Venturini ad Altreconomia, aggiungendo, tra l’altro, come sia di competenza della curia diocesana un eventuale accordo formale. Nell’offerta inviata alla prefettura, Martinina ha allegato il decreto di nomina di Venturini emesso dall’arcivescovo Mario Enrico Delpini. “Non so come abbiano fatto ad averlo”, spiega ancora l’interessato.

    L’accordo con la società sportiva Scarioni 1925 risulta stipulato il 24 agosto 2022 dall’ex presidente, che però è morto nel febbraio 2020: un post sulla pagina Facebook della società stessa, datato 31 marzo 2020, porge le condoglianze alla famiglia per la sua scomparsa. Il Centro islamico di Milano e Lombardia avrebbe siglato un accordo con Martinina per garantire il sostegno spirituale all’interno del centro. “La carta intestata è di un centro di Roma, la firma del protocollo di un centro di Cologno Monzese -spiega il presidente Ali Abu Shwaima-. Noi non abbiamo mai visto quel protocollo”. L’associazione Dianova Onlus garantirebbe assistenza per i trattenuti con tossicodipendenza: la prefettura sembra non essersi accorta però che il protocollo risulta firmato nell’agosto 2022 solo da Martinina Srl. “Non ho mai sentito questa società -spiega il presidente Pierangelo Buzzo, a cui è intestato l’accordo- e tra l’altro dal febbraio 2021 siamo cooperativa sociale, non più associazione. Il protocollo è falso”.

    Diverso è il caso della Associazione di Volontariato “Il Paniere Alimentare”, dell’Organizzazione “Musica e Teatro” e dell’Associazione “Fiore di Donna”, dei quali non solo non è stato possibile riscontrare alcun riferimento online, ma di cui i codici fiscali inseriti nei protocolli risultano inesistenti, così come gli indirizzi mail di riferimento. La “Bondon grocery” dovrebbe riconoscere “agli ospiti del Cas e agli operatori della Martinina Srl che acquistano per conto delle persone trattenute nel Cpr uno sconto del 5% sulla spesa effettuata”: il protocollo firmato nell’agosto 2022 reca in intestazione la denominazione della società, che ha però cessato l’attività il primo luglio 2021.

    Dianova, BeFree, l’Organizzazione “Musica e Teatro” vengono citati tra i protocolli di intesa presentati anche nell’offerta tecnica presentata da Engel Srl il 26 maggio 2021 per l’aggiudicazione del bando precedente a quello in essere. La prefettura di Milano ha pubblicato i documenti integrali -contratto siglato dalla società e offerta tecnica- il 10 novembre 2023.

    Tornando ai protocolli siglati da Martinina Srl, questi danno uno spaccato della vita nel centro che appare molto distante della realtà. Attività ludico-ricreative, per “impegnare le giornate degli ospiti e rendere più piacevole il trascorrere del tempo”, cineforum, laboratori di teatro, musicali, sport. Addirittura “campagne di prevenzione della salute”. Ma niente di tutto questo si sarebbe mai verificato nella struttura. Sia per i numerosi report prodotti nel tempo da diversi soggetti, dall’Asgi al Garante dei diritti delle persone private della libertà personale, fino agli stessi verbali delle visite di monitoraggio redatti proprio dalla prefettura.

    Così l’accesso ai servizi di mediazione linguistica-culturale, previsto nell’offerta, non si riscontra affatto nella realtà: in questo caso è l’Asgi, durante una delle visite d’accesso, a non incontrare alcun mediatore e dal Naga, che ha recentemente pubblicato un dettagliato report sulla situazione all’interno del centro. Oppure l’orientamento legale, anche questo assicurato sulla carta da Martinina Srl, addirittura con la “diffusione di materiale informativo tradotto nelle principali lingue parlate dagli stranieri presenti nel centro” ma che non trova riscontri. È il Garante, questa volta, a scrivere nel febbraio 2023 che l’informativa cartacea “non viene consegnata alle persone trattenute”. Problematico anche l’accesso ai servizi sanitari: nell’offerta tecnica si assicura “al ricorrere delle esigenze la somministrazione di farmaci e altre spese mediche” ma al di fuori degli psicofarmaci -che, come raccontato da Altreconomia nell’inchiesta “Rinchiusi e sedati”, su cinque mesi di spesa rappresentano il 60% degli acquisti in farmaci- sempre il Garante scrive che “l’assistenza sanitaria in caso di bisogno si limita alla distribuzione della tachipirina”. E c’è uno scarso accesso alle visite specialistiche. Emergono poi acquisti di distributori di tabacchi non presenti nel centro, colloqui con lo psicologo non documentati, addirittura la fornitura di “cestini da viaggio” in caso di trasferimenti da un Cpr all’altro, discrepanze anche relative alla qualità del cibo distribuito.

    All’impatto sulla vita delle persone se ne aggiunge uno di natura economica. Secondo dati inediti consultati Altreconomia, infatti, la prefettura di Milano avrebbe già versato a Martinina Srl oltre 943mila euro per la gestione della struttura di via Corelli. Ed è rilevante anche l’avvicendamento delle società gestite dall’imprenditore Alessandro Forlenza. Lui, nel 2012 fonda la Engel Italia Srl, ex gestore del “Corelli” di Milano e del Cpr di Palazzo San Gervasio a Potenza: oggi quella società non esiste più perché il 20 ottobre 2023 è stata definitivamente “inglobata” nella Martinina Srl, a cui inizialmente era stato ceduto il ramo d’azienda che si occupava della detenzione amministrativa. La società è formalmente in mano a Paola Cianciulli, moglie di Forlenza, che è attualmente l’amministratrice unica dopo l’uscita di scena di Consiglia Caruso (la firmataria di tutti i protocolli d’intesa sopra citati), che il 31 agosto 2023 ha ceduto i mille euro di capitale sociale. A lei restano intestate due società con sede a Milano: l’Edil Coranimo Srl, che si occupa di costruzioni, e dal febbraio 2023 l’Allupo Srl che ha sede proprio in via Corelli, nel numero civico successivo al Centro per il rimpatrio. Una dinamica che desta interesse: l’oggetto sociale della Allupo Srl è molto diversificato e oltre alla ristorazione in diverse forme (da asporto o somministrazione diretta) è inclusa anche la possibilità di “gestione di case di riposo per anziani, case famiglia per minori, Cas, Sprar, Cara e Cpr”.

    La Martinina Srl ha altre due sedi attive: una a Palazzo San Gervasio, a Potenza, dove è arrivata seconda nella gara di assegnazione della nuova gestione del Cpr precedentemente dalla Engel, vinto da Officine Solidali nel marzo 2023, un’altra a Taranto, per la gestione del Cas Mondelli che accoglie minori stranieri non accompagnati. L’ultimo bilancio disponibile è del 31 dicembre 2021 con importi ridottissimi: appena 2.327 euro di utili “portati a nuovo”. A quella data ancora non era attivo il Cpr di via Corelli. C’è un terzo soggetto, però, nella “sfera Martinina” con ben altri risultati: si tratta della Engel Family Srl nata nell’ottobre 2020 con in “dotazione” 250mila euro derivanti da Engel Srl. Paola Cianciulli è nuovamente amministratrice e socia unica della società che si occupa di “locazione immobiliare di beni propri o in leasing” che al 31 dicembre 2021 (l’ultimo disponibile) conta un valore della produzione complessivo di poco superiore a 372mila euro.

    Ai milioni di euro per la gestione se ne aggiungono altri (ne hanno parlato anche ActionAid e l’Università degli studi di Bari nel recente dettagliato rapporto “Trattenuti. Una radiografia del sistema detentivo per stranieri”) se si prende in considerazione, documenti ottenuti da Altreconomia alla mano, anche l’esborso dovuto alla costante manutenzione che si rende necessaria anche a causa delle ricorrenti proteste dei trattenuti. Da inizio 2020 al marzo 2023 in totale sono stati spesi più di 3,3 milioni di euro di cui il 58% è stato impiegato per lavori di adeguamento della struttura, manutenzione o interventi di ripristino dei luoghi danneggiati. Anche perché, spesso, le strutture già in partenza sono spesso fatiscenti: il 15 settembre 2021 Invitalia, l’Agenzia nazionale di proprietà del ministero dell’Economia (già attiva nel campo delle migrazioni sul “fronte libico”), ha pubblicato un bando da 11,3 milioni di euro su mandato del Dipartimento per le libertà civili e l’immigrazione, in seno al ministero dell’Interno, proprio per la manutenzione straordinaria dei Centri di permanenza per il rimpatrio di tutta Italia. Ad aggiudicarsi i lavori del Cpr di Milano in via Corelli -di cui abbiamo inserito le foto inserite nel progetto di ristrutturazione- è stata la Tek Infrastructure, società con sede a Palermo da 1,6 milioni di euro di fatturato nel 2021, con un ribasso del 20%. Ma tra i pagamenti effettuati dalla prefettura fino al marzo 2023 a fare da “padrona” sulle manutenzioni è la Masteri Srl -non è possibile escludere perciò un subappalto- con quasi 620mila euro ricevuti in tre anni.

    Fiumi di denaro pubblico che richiederebbero controlli estremamente approfonditi. Dai verbali delle ispezioni prefettizie, però, non emerge una verifica dettagliata di quanto avviene nella struttura. In uno dei verbali, infatti, alla domanda “La fornitura degli effetti letterecci avviene regolarmente e secondo le tempistiche e modalità previste dallo Schema di Capitolato vigente?”, il funzionario della prefettura barra “Sì”. Ma nella nota integrativa sottostante, riportata in calce al verbale, si legge che “ai 25 trattenuti non viene richiesto di firmare la consegna/ritiro degli effetti letterecci”. Risultano perciò incomprensibili le basi su cui viene affermata l’effettiva consegna di questi oggetti.

    Assente qualsiasi considerazione sul rispetto dei diritti fondamentali e sulla corretta esecuzione dei servizi presenti nell’offerta tecnica. “Il monitoraggio da parte della società civile si conferma essere uno strumento fondamentale. Se quanto emerso verrà confermato nelle sedi opportune viene da chiedersi chi controlla i controllori”, conclude l’avvocato Datena. Intanto, le claudicanti promesse di Martinina Srl hanno potuto circolare a piede libero, a differenza dei reclusi. Con il rischio che alla sofferenza si sia aggiunta la beffa del racconto di una quotidianità inesistente.

    https://altreconomia.it/inchiesta-sul-gestore-del-cpr-di-milano-tra-falsi-protocolli-e-servizi-
    #détention_administrative #rétention #Italie #Milan #privatisation #Martinina #via_corelli #business #Volontariato_internazionale_per_lo_sviluppo (#Vis) #BeFree #Inter/rotte #Ala_Milano #società_sportiva_Scarioni_1925 #Centro_islamico_di_Milano_e_Lombardia #Dianova #Il_Paniere_Alimentare #Musica_e_Teatro #Fiore_di_donna #Bondon_grocery #Engel #Alessandro_Forlenza #Paola_Cianciulli #Consiglia_Caruso #Edil_Coranimo #Allupo #Tek_Infrastructure #Masteri

  • Italie : SOS Méditerranée forcée de gagner un port « lointain » pour débarquer 29 migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/25/italie-sos-mediterranee-forcee-de-gagner-un-port-lointain-pour-debarquer-29-

    Italie : SOS Méditerranée forcée de gagner un port « lointain » pour débarquer 29 migrants
    Le Monde avec AFP
    Publié le 25 octobre 2023 à 20h04
    L’Ocean Viking, navire-ambulance de SOS Méditerranée, qui a secouru vingt-neuf migrants au large de la Libye mardi, devra débarquer ces rescapés à Ravenne, en Italie, un port « éloigné » de sa position actuelle impliquant « six jours de navigation supplémentaires », a dénoncé mercredi 25 octobre, l’ONG. « Après avoir passé huit heures en mer », ces personnes rescapées, qui « viennent en majorité de Syrie et du Soudan », deux pays en guerre, sont « épuisées », a ajouté SOS Méditerranée, précisant qu’elles sont désormais prises en charge à bord par ses équipes et celles de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
    A la suite d’un appel de détresse d’Alarm Phone – un numéro utilisé par les migrants rencontrant des difficultés lors de leur traversée de la Méditerranée – l’Ocean Viking a secouru mardi 24 octobre après-midi vingt-neuf personnes qui se trouvaient sur « une barque en fibre de verre impropre à la navigation dans les eaux internationales au large de la Libye », a rapporté dans un communiqué l’ONG basée à Marseille. Le centre de coordination des secours maritimes en Italie a demandé au bateau de l’ONG de mettre le cap vers le port éloigné de Ravenne, situé à 1 613 kilomètres, pour pouvoir débarquer les rescapés. Cette destination, à six jours de navigation, privera l’Ocean Viking « de toute possibilité de rechercher et de secourir des femmes, des hommes et des enfants en détresse en Méditerranée centrale » pendant un long laps de temps, a dénoncé l’ONG.L’Italie a récemment adopté un décret qui entrave en partie les activités des navires d’ONG, celles-ci étant désormais forcées de transporter les personnes secourues vers un port – souvent très lointain – dès la première opération, les empêchant de facto d’enchaîner les sauvetages. SOS Méditerranée a secouru près de 39 000 personnes en Méditerranée depuis 2016, principalement en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse du monde. Depuis janvier, 2 166 migrants ont disparu sur cette route, selon l’Organisation internationale pour les migrations, un chiffre bien supérieur aux 1 417 disparus en 2022.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#mediterranee#traversee#routemigratoire#ong#humanitaire#alarmephone#sosmediterranee#sante#mortalite#libye#syrie#soudan

  • Aujourd’hui au boulot j’entends une voix lointaine qui fredonne

    Jukebox babe
    Jukebox babe
    AhAhAh

    J’interpelle direct

    Qui c’est qui chante du #Alan_Vega ?

    et j’entends au loin

    Qui c’est qui connaît Alan Vega

    C’était Marcello, dont j’ignorais qu’il traînait au #Gibus dans les années 80.

  • Forensic Architecture sur X :

    Preliminary analysis by FA, alhaq_org & @earshot_ngo into the #AlAhli hospital blast in Gaza casts significant doubt on IOF claims that the source of the deadly explosion was a Palestinian-fired rocket travelling west to east.

    https://twitter.com/ForensicArchi/status/1715422493274427414

    Là encore @threadreaderapp refuse de dérouler pour l’instant.

  • L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com

    Comment le Hamas, le Hezbollah et l’Iran ont minutieusement planifié l’offensive en Israël depuis Beyrouth

    L’Orient-Le Jour dévoile la teneur des réunions organisées depuis plusieurs mois dans la capitale libanaise.

    L’OLJ se range résolument dans le camp des néo-cons qui souhaitent une guerre régionale qui permettrait de mettre au pas l’Iran, devenu une force trop gênante. Par ailleurs, cela arrangerait bien les calculs des politiques locaux qui ne souhaitent qu’une chose, se débarrasser du Hezbollah. La ficelle est un peu grosse mais gageons que ces « révélations » trouveront des oreilles bienveillantes.

    (By the way, si quelqu’n a accès au contenu...)

    • Personnellement, je suis très méfiant vis-à-vis de ces articles qui prétendent avoir parlé à tant de personnes informées du Hezbollah, du Hamas, du Jihad Islamique etc comme si ces gars étaient hyper accessibles et parlaient volontiers aux journalistes, notamment de l’OLJ. A une certaine époque, sur Seenthis, on était très sceptique sur les articles de Nicholas Blanford (?) qui prétendait avoir leur oreille du Hezbollah...

      L’offensive menée samedi par le Hamas en Israël a été planifiée durant des mois dans la capitale libanaise. C’est ce que L’Orient-Le Jour a appris auprès de plusieurs cadres au sein de l’« axe de la résistance » (Brigades al-Qods, Hezbollah, Hamas, Jihad islamique).

      « L’idée d’infiltrer des colonies israéliennes a germé il y a des années dans la tête des dirigeants du Hezbollah », révèle à notre journal un cadre au sein du camp pro-iranien. Le secrétaire général du parti Hassan Nasrallah a d’ailleurs évoqué à plusieurs reprises des plans permettant à ses combattants de pénétrer en Galilée et contrôler des régions israéliennes. Mais c’est surtout en 2021, après l’opération « Épée de Jérusalem », que l’Iran et ses alliés ont décidé que les prochaines batailles devaient être menées à l’intérieur du territoire israélien. Dans cette optique, ces dernières semaines, une série de réunions ont eu lieu entre des cadres du Hezbollah, du Hamas, du Jihad islamique et des responsables militaires iraniens, dont Ismaïl Qaani, commandant des Brigades al-Qods des gardiens de la révolution.

      Ces entretiens visaient à préparer une opération de ce genre. Parmi les pistes explorées, une infiltration des localités israéliennes par le Hezbollah depuis le Liban-Sud, du Hamas et du Jihad islamique depuis la bande de Gaza, et même depuis et à l’intérieur de la Cisjordanie. Les contacts se sont intensifiés à compter du mois d’avril, certaines réunions ont même été dévoilées à la presse, telle celle tenue entre Hassan Nasrallah, Saleh el-Arouri (numéro deux du Hamas) et Ziad el-Nakhala (chef du Jihad islamique). Les trois dirigeants ont alors dressé le bilan de l’opération de Megiddo, quand, en mars dernier, un combattant s’est infiltré depuis le Liban vers le nord d’Israël pour mener l’attaque. Cette action était une sorte de test afin d’évaluer à quel point les défenses israéliennes étaient imperméables et identifier des vulnérabilités. C’est dans ce cadre que le Hezbollah a organisé sa fameuse démonstration militaire grandeur nature dans le village de Aaramta, au Liban-Sud, baptisée « Nous traverserons », pour signaler son intention de changer les règles d’engagement actuelles et de déplacer les affrontements vers les territoires contrôlés par l’État hébreu.

      Pourquoi l’attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région
      Le Hezbollah a réussi à faire diversion. Les Israéliens concentraient en effet leurs efforts préventifs sur le front nord et ne s’attendaient pas à une infiltration depuis la bande de Gaza, au Sud. « La bataille “Déluge d’al-Aqsa” a été préparée dans une chambre d’opérations militaire conjointe à Beyrouth entre le Hezbollah, le Hamas et les Iraniens pendant plusieurs mois », révèle une autre source affiliée à cet axe, précisant que les réunions se sont intensifiées ces dernières semaines pour passer à l’acte. Le plan prévoyait une cyberattaque visant à affaiblir les systèmes de défense terrestres et aériens en Israël. Ensuite, deux attaques seraient lancées simultanément, la première par voie aérienne avec des parachutistes et la seconde avec des drones piégés. Enfin, une incursion terrestre serait effectuée pour franchir la barrière de fer entre Gaza et les colonies. Environ 1 000 combattants du Hamas ont participé à la mise en œuvre de ce plan, se positionnant à des points spécifiques de la barrière et pénétrant simultanément avec un soutien aérien. Ce mode opératoire reprend les grandes lignes de la stratégie présentée par le Hezbollah lors de son exercice militaire à Aaramta, à savoir le recours aux motos et à l’infiltration par immersion pour outrepasser les barrières de sécurité israéliennes. Dans le passé, cette stratégie a été adoptée par les Iraniens dans leur guerre contre l’Irak puis par le Hezbollah dans sa lutte contre l’occupation israélienne du Liban-Sud.

      Quels objectifs
      Les objectifs sur le terrain sont d’abord de renforcer le contrôle sur le territoire palestinien par le Hamas et le Jihad islamique, tout en mettant en avant la faiblesse et l’impuissance de l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas. Deuxièmement, les deux mouvements islamistes cherchent à provoquer des incidents en Cisjordanie afin d’occuper les Israéliens par un nouveau front. Troisièmement, il s’agit de libérer le plus grand nombre possible de prisonniers palestiniens et d’imposer des conditions qui pourraient modifier les règles d’engagement et le rapport de force. Cela pourrait contraindre, par exemple, Tel Aviv à lever le siège sur Gaza, voire à lui accorder une indépendance et une reconnaissance officielle et politique. Au niveau régional, l’opération a de quoi changer durablement la donne. D’abord, elle permet de bloquer le processus de normalisation en cours entre Israël et certains pays arabes, notamment l’Arabie saoudite, dont le prince héritier Mohammad ben Salmane cherche à négocier un accord de paix avec l’État hébreu. Ensuite, elle permet à l’Iran de démontrer qu’il a la main haute militairement et politiquement dans la région et de dire qu’aucune solution à la question palestinienne ou des accords de paix avec Israël ne peuvent être envisagés sans son accord. Téhéran a également obtenu une nouvelle carte de pression dans les négociations avec l’Occident, notamment sur le dossier nucléaire.

      De son côté, le Hezbollah accompagne cette opération de plusieurs façons, à la fois sur le plan militaire, avec les frappes ciblant des sites israéliens, ou sur le plan politique, en exprimant sa solidarité avec le Hamas. Il se dit également prêt à intervenir si nécessaire. « Nous observons les développements et pourrions intervenir, notamment en cas d’offensive terrestre à Gaza », indique un cadre du Hezbollah. En effet, le parti chiite ne compte pas permettre à Israël d’atteindre ses objectifs en détruisant le Hamas. Mais il attend de voir les développements en Cisjordanie, qui risque de s’embraser en réaction aux attaques israéliennes sur Gaza. Le Hezbollah n’entrerait donc en scène que dans un troisième temps. D’autant qu’il considère ce qui se passe comme une guerre aux dimensions régionales majeures. Dans ce contexte, des informations obtenues par L’OLJ révèlent la présence actuellement à Beyrouth de hauts responsables iraniens et palestiniens pour suivre la situation. Le Hezbollah, lui, a mis ses combattants en état d’alerte, en attendant tout nouveau développement sécuritaire à Gaza ou en Cisjordanie. Aujourd’hui, il se contente d’actions militaires furtives contre les positions israéliennes et continue de coordonner depuis le Liban les opérations des différents acteurs de « l’axe de la résistance » sous le slogan de « l’unité des fronts »... et l’œil impuissant de l’État libanais.

      COMMENTAIRES (5)
      Quelque soit le résultat de ces affrontements et malheureusement je crains le pire ..j’espère que le monde ne va plus accepter de voir notre pays servir de pion Iranien sans aucune considération pour l’intérêt de notre peuple, il est temps de rendre le Liban au Libanais quelqu’en soit le prix à court terme. Dans le long terme nous serons gagnants car pour le moment l’Iran vide peu à peu le pays de son sang et on comprends mieux pourquoi ils n’accepteront jamais un président qui ne soit pas complètement soumis à leur désiderata.

      https://www.lorientlejour.com/article/1352061/comment-le-hamas-le-hezbollah-et-liran-ont-minutieusement-planifie-lo

    • Oui, c’est même assez saisissant que les services israéliens n’ont rien vu venir de la préparation de la plus importante attaque sur leur propre sol, alors que le WSJ a dénoué tout ça en 24 heures, et l’OLJ en 48.

    • les services israéliens avaient la colonisation en tête, en même temps que la contestation israélienne, corps militaire distrait ailleurs, cerveau embrumé par des tensions contradictoires

      Charles Enderlin @Charles1045
      https://twitter.com/Charles1045/status/1711473269985935795

      Selon la journaliste Semadar Perry les renseignements égyptiens avaient averti Netanyahu de l’imminence de quelque chose terrible menaçant depuis Gaza

      @NTarnopolsky
      https://twitter.com/NTarnopolsky/status/1711391381992669654

      💥#Breaking: Egypt’s Intelligence Minister Netanyahu 10 days before the war & warned “Something terrible will happen from Gaza.” ⁦@SmadarPeri quotes source: Jerusalem “dismissed our warnings” because they were focused on tensions in the West Bank.

      Netanyahu 2019, blaguant sur un secret éventé depuis longtemps : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie ».

      le choix délibéré du meilleur ennemi possible, la tactique a ces jours-ci montré son coût. au vu de la manière de combattre du Hamas, pas sûr qu’elle ait épuisé tous ses effets.

    • Ali Hashem علي هاشم
      @alihashem_tv
      https://twitter.com/alihashem_tv/status/1711641635224772851

      A source in Hamas: Details of the #AlAqsaFlood operation were known to only a limited group within the Qassam Brigades. Even the head of the political bureau, Ismail Haniyeh, was not informed of the details.
      Islamic Jihad source: Hamas informed us of the operation in the early moments and asked us to join.

      Plus de détail en traduisant par Google translate cet article https://aljadah.media/archives/74397
      notamment cette citation :

      une source du mouvement Hamas a déclaré à « Iran Avenue » que les détails de l’attaque n’étaient connus que d’un groupe limité au sein des Brigades Al-Qassam, « même le chef du Bureau politique, Ismail Haniyeh, n’était pas au courant ». des détails. À son tour, une source proche de la Force Qods a parlé à « Iran Avenue », où il a déclaré : « Il ne fait aucun doute que les forces alliées à la Force Qods se coordonnent entre elles et avec les dirigeants, mais cela ne signifie pas nécessairement dénoncer. une opération de cette envergure au risque de fuite.

  • Dieudonno-soralisme, paternalisme vert et philo franchouillarde (mais pas seulement)
    Affaire Médine : la gauche est dans le déni face à l’antisémitisme, par Marylin Maeso – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/affaire-medine-la-gauche-est-dans-le-deni-face-a-lantisemitisme-par-maryl

    La polémique autour de l’invitation du rappeur aux journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts, après la publication d’un tweet antisémite, met en lumière les difficultés de la gauche, selon la philosophe et essayiste.

    Invitée sur France Inter à quelques jours des Journées d’été des écologistes, la secrétaire nationale du parti EE-LV, Marine Tondelier, a abordé la polémique suscitée par l’invitation du rappeur #Médine dans ce cadre. Elle a tenu à souligner la gravité de l’#antisémitisme en distinguant deux manifestations : il y a d’abord, explique-t-elle, l’antisémitisme conscient, revendiqué, théorisé. Mais il existe aussi une autre forme d’antisémitisme, insidieuse et parfois naïve.

    Le fait que Médine chante « l’antisémitisme est un cancer » (RER D, 2008), mais fasse sur Twitter (rebaptisé X), il y a peu, un jeu de mots nauséabond autour du nom de Rachel Khan (« resKHanpée ») tout en niant en bloc le moindre sous-entendu antisémite illustre, selon la conseillère municipale, cette seconde forme d’antisémitisme, et montre que le rappeur a encore du chemin à parcourir, ce qu’elle l’engage à faire le 24 août.

    « La solidarité avec le peuple palestinien »

    Si la lucidité de Marine Tondelier est à saluer, on se permettra d’ajouter qu’elle ne croit pas si bien dire. Car cet antisémitisme refoulé s’insinue à gauche, nourri par un déni sans cesse renouvelé. Un déni contre lequel Europe Ecologie-les Verts, bien qu’il soit, comme elle l’a rappelé, le seul parti à s’être doté d’un groupe de travail sur l’antisémitisme, n’est pas immunisé. Quand la porte-parole du groupe Ecologiste à l’Assemblée nationale, Eva Sas, a résumé en ces termes, au mois d’avril, la journée d’étude EE-LV sur l’antisémitisme en France : « Je revendique notre droit à défendre les droits du peuple palestinien, tout en étant pleinement engagés dans la lutte contre l’antisémitisme. »

    Se rendait-elle compte du sous-entendu que charriaient ses paroles ? Le même qui a poussé la députée LFI Ersilia Soudais à inaugurer l’action du groupe de travail sur l’antisémitisme à l’Assemblée par une réunion sur « la lutte contre l’antisémitisme et la solidarité avec le peuple palestinien » : impossible d’évoquer les discriminations que subissent les Français juifs sans immédiatement faire référence à un conflit étranger, comme on adjoint un bémol pour anticiper d’éventuels soupçons. Comment ne pas s’inquiéter de ce renvoi systématique des Français juifs au conflit israélo-palestinien ? Quelle autre lutte progressiste est ainsi conditionnée ?

    « Jugez-moi sur mes actes »

    Que peut-on légitimement reprocher à Médine ? Ce qu’on reproche à un grand nombre de personnalités publiques : d’avoir la remise en question difficile. Quand Libération l’interrogeait, en 2018 [https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/12/le-rappeur-medine-est-il-ambassadeur-de-l-association-havre-de-savoir_165 ], sur ses rapports avec l’association Havre de Savoir, connue notamment pour avoir offert une tribune à des prédicateurs antisémites, homophobes et misogynes, Médine a menti en affirmant n’avoir jamais été son ambassadeur, tandis qu’une vidéo circulait où il revendiquait le contraire. Ses soutiens dénoncent une cabale injuste, certifiant qu’il a changé depuis.

    Mais qui évolue sans reconnaître ses erreurs ? « Jugez-moi sur mes actes », rétorque-t-il, faisant valoir ses engagements associatifs contre les discriminations. Les paroles, pourtant, peuvent nuire autant que les actes. Ce n’est pas à un rappeur virtuose qu’on apprendra le pouvoir des mots, et l’impact des insinuations.

    Dire (en le regrettant) que la quenelle qu’il fit en 2014 en soutien à Dieudonné était un geste « antisystème », en dépit du fait que sa signification antisémite était difficile à ignorer venant d’un humoriste qui fustigeait dans une vidéo de 2009 un monde tombé aux mains du « puissant lobby des youpins sionistes », c’est un peu court. Revendiquer une « démarche de chercheur » pour justifier sa présence à une conférence du militant complotiste et antisémite #Kémi_Séba pour qui il avait accepté d’assurer une première partie, c’est un peu comme si on félicitait Eric Naulleau d’avoir fait avancer la recherche sur les discriminations en cosignant avec Alain Soral un livre où ce dernier déverse sans retenue ses lubies complotistes, homophobes et antisémites. Quand Médine aura fini de jouer avec l’euphémisme, peut-être sera-t-il encore temps d’appeler les choses par leur nom.

    #Médine #gauchoantifa_washing #Dieudonné #Alain_Soral #EELV #LFI #socialisme_des_imbéciles

    • haussez les épaules, pincez-vous le nez, détournez les yeux, voici une version revue de mon post précédent

      Force est de constater que, de toute part, et pas exclusivement sur le covid, le faux est un moment du vrai.

      Le déni de l’antisémitisme est chez certains chevillé au corps. Par habitude, par électoralisme, par conviction, l’antisémitisme (qui se doit d’être masqué pour ne pas tomber sous le coup de la loi, sauf lorsque l’on s’appelle Darmanin et alibi, cf. les parcours de Dieudonné et Soral, rendus forts difficiles) est toléré ou approuvé.

      Oui, en qualifiant Médine de "déchet" sur les RS, Khan a dit de la merde (déshumanisante). Mais ce qui passe de manière spectaculaire et en contrebande dans la blaguounette "resKHANpée" ne saurait être dénié.

      Une "blague" qui en cache une autre...

      Suite au bad buzz (par ici les pépettes), on a vite trouvé des experts de l’inculcation de la surdité volontaire. Le LFI David Guiraud entend "resCApée" dans "resKHANpée" et un pacson de politiciens, et pas que, font et feront comme lui. Tranquille, il a pourtant substitué à la syllabe centrale "KHAN" un "ca" ou un "kha", éludant quoi ? le N car, si on le prononce, on retombe sur ce truc dont "les juifs" nous bassinent, un camp !
      Ah non, non, c’est pas ça ! mais pas du tout ! notre chanteur est engagé mais parfois maladroit (c’est le peuple vous savez), ou bien il dit des choses qui ne veulent rien dire (c’est un artiste), mais il est des nôtres.
      Un autre, photographe de presse et antifa, ne lit pas non plus ce N (comme Nation, voir l’entretien sur RFI cité plus bas), et explique que le fils de M. est appelé Khan (en fait Gengis…), qu’en famille, ça blague tout le temps là-dessus, comme si il lisait « rescanepé ». Bref, il n’y a pas de N, il n’y a pas de blague, il n’y a pas de camps.

      Pourtant, l’acte premier d’un chanteur "contestataire", c’est soit d’improviser, soit d’écrire (ne se dit-il pas "amoureux de la langue" ? https://musique.rfi.fr/rap/20220527-lidentite-francaise-selon-medine ). Dans ce cas, nous avons affaire à des textes écrits. Mais ces textes, au delà de ce qui les flatte (Qué s’appelerio aujourd’hui "biais de confirmation" semble-t-il), nos gauches n’y portent pas attention.

      Partout à gauche et chez les antifas, on se focalise sur le fait que Médine est attaqué par les fafs, les laicards, etc.. C’est bien ce qui prouve que, non ? Ça ne peut être que par racisme qu’on s’en prend à "un arabe", un "représentant des quartiers" (ô fiction adorée).
      On s’est opportunément trouvé une (petite) vedette pour se faire mousser comme alliés des quartiers, perméables et ouvert au public rap (ça me rappelle le "chébran" utilisé par Mitterrand), ça fait du monde ça, hein ! Et hop ! tous ensemble sous la bannière de l’antifacisme et de la lutte contre le régime. Et qui y regarde de plus près ? Ben c’est un allié objectif de la réaction et du racisme. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Bullshit.

      Car il se trouve que si M. a pu dénoncer l’antisémitisme des autres - dont celui des quartiers, à l’époque où il en était, de Havre de savoir - sans évoquer sa propre position, ce chanteur a, bien après la quenelle, distillé des tropes antisémites.
      Ainsi - fallait l’inventer ! - cet « Étoile de David sur une machette rwandaise », (Porteur saint 2017). La recette est connue, on s’appuie sur un fait : Israël a fourni des armes et soutenu diplomatiquement ce génocide ( Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm ), et, avec l’appât, le poisson avale l’hameçon. Et hop ! il est ferré. (nb : si il a de la chance, se bat pour décrocher et réussit, il s’échappe !).

      Dans ce "étoile de David", on dira que l’on entend Israël. C’est mentir et c’est se mentir à soi-même. Il s’agit tout autant de "les israéliens", "les juifs", français (puisque Maeso y tient tant...), ou pas, croyants, ou pas. Un bel amalgame où tous (on ne sait QUI) sont visés.

      Tour de passe-passe.
      Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux cite deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette "étoile de David" ? Substituer aux auteurs leurs complices. Troublant, pour ne pas dire trouble. Faut-il alors penser que l’image condense quelque chose comme une "France enjuivée" ? On en saura rien. Libre à chacun de se faire son idée, ou plutôt de prêter à la formule un sens qui lui préexistait (voir Israël comme une tête de pont de "l’occident" est d’ailleurs une bonne approximation, et puis, ensuite, ça glisse de Israël, c’est les israéliens, puis à Israël c’est "les juifs")

      "Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous"

      Ce chanteur tient par ailleurs des propos abjects que personne n’a relevé. Invité à parler rap à l’ENS en 2017, il évoque par deux fois une « arme de combat », la « technique du bambou », dont il semble attribuer l’utilisation au FLN Vietnamien (n’oublions pas que nous sommes entre anti-impérialistes, hein), ici, peu après 30 mn :
      http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3114
      Sauf que cette "arme de guerre" est en fait une technique de torture, une technique d’exécution lente. Et qu’il ne semble pas (?) qu’elle ait été employée durant la guerre de libération du Vietnam
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Torture_au_bambou
      À la tribune comme dans ce public d’étudiants et d’amateurs de rap, on dirait que ça passe crème. Puissance de l’amour.

      Ce chanteur qui se revendique de "l’éducation populaire" (sic) peut aussi écrire un "J’pisse sur les pédérastes de pétainistes" (Généric, Médinefrance 2022). On devrait étudier ça à l’école. Sûr que ça contribuerait à mettre en cause la domination masculine et l’homophobie, voire à réviser l’histoire du pétainisme (dont depuis l’autre côté de la scène, on nous a dit que le chef avait "sauvé des juifs"...).
      Bref, semant la confusion, notre chanteur engagé renouvelle le virilisme dieudonno-soralien. Sans oublier de se fendre par la suite de déclarations amicales pour les LGBT... (on se souviendra que par deux fois déjà Dieudonné à demandé pardon aux juifs, les vrais hein, pas les "faux").

      Et ces oscillations (...), ne dérangent pas révolutionnaires, écolos, degauche et je ne sais qui encore ? Un tel manque de scrupule est tout simplement honteux. En manière de contestation, on refuse de lire, d’entendre, insensible à tout... détail. Fausse contestation, contestation falsifiée.

      Et si cela ne durait pas, si cette cécité se voyait réparée par un décillement salvateur, si cet illettrisme cultivé cédait le pas à une réappropriation de l’activité de lecture - ce que j’espère, mais ne vois pas venir - faudrait-il par avance se résigner à ce qu’une autre personnalité, un autre hochet régressif vienne offrir une nouvelle occasion de jouir d’une telle communauté... gazeuse ? Je le crains, car cette gauche n’en a fini ni avec sa part dieudonno_soralienne, ni avec l’antisémitisme.

      #confusionnisme #gauche #gauches

    • il y a 5 mois, j’écrivais à propos de la grève à Gonfreville

      Médine est sur le blocage ! autant dire que côté « jeunesse » et féminisme de la lutte [Adèle Haennel était également sur le piquet], ça va pas être easy à gouverner.

      https://seenthis.net/messages/995780#message995856
      depuis, il avait ma sympathie, bien que par ailleurs je ne sache rien de lui si ce n’est que les fafs et la droite s’en prenaient à lui. puis, des camarades ont attiré mon attention sur des trucs pas clairs du tout. et qui ne relevaient pas seulement du passé (oui, on rêverait qu’à l’instar du Michaux, il passe de l’extrême droite à un ailleurs assez proche pour qu’un voisinage soit possible, mais...).
      j’ai donc cherché à en savoir davantage sur ce chanteur (textes, entretiens), et relevé quelques propos qui n’allaient pas sans soucis, loin de là. ce dont je rends partiellement compte ici.
      cinq mois plus tard, des journées d’été EELV à celles de LFI, de la Fête de l’Huma à l’Olympia, on assiste à l’avènement de cette carrière « anti-système ». et, ne serait-ce qu’en souvenir de cette petite fraction de l’ultra gauche qui fut négationniste, ne serait-ce que prenant en compte l’empreinte laissée depuis par le dieudonno-soralisme, c’est bien le moins de se rappeler que l’amitié ou quoi que ce soit de sérieux implique une exigence, ce qui, entre autre chose, fait que, selon la formule bien connue, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis...
      souvenons-nous. en 2008, après bien des alertes sérieuses depuis 2005 (?), Dieudonné s’est finalement totalement démasqué en invitant Faurisson sur la scène du Zénith. mais il aura fallut des années à bon nombres de gens qui avaient envie de se faire manipuler pour le lâcher. et d’autres sont restés dieudo-soraliens. quitte à apprécier qui ajoute des touches prolo, gaucho, arabe et variétés ?

      #show_bizz #fallace #spectacle

    • c’est tout schuss pour la droite raciste, Édouard Philippe https://www.lefigaro.fr/flash-actu/edouard-philippe-muscle-son-discours-sur-l-immigration-20230605 n’ira pas dire le mot de bienvenue prévu aux journées d’été de EELV dans « sa » ville du Havre.

      La venue de Médine chez EELV et LFI continue de déchirer la gauche
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/220823/la-venue-de-medine-chez-eelv-et-lfi-continue-de-dechirer-la-gauche

      Milo Lévy-Bruhl, bon connaisseur des textes de Médine, reste réservé sur la réception de la polémique à gauche. « D’un côté, il ne faut pas faire des procès anachroniques : le Médine que je critique n’est pas le Médine d’aujourd’hui, qui en outre fait face à des attaques scandaleuses qui sont de l’islamophobie pure », dit-il. Mais il s’indigne que la gauche en vienne à considérer qu’il n’y a « que de l’instrumentalisation de l’antisémitisme par la droite, comme le fait toujours LFI », prévient-il, soulignant « l’énorme silence de la gauche depuis vingt ans sur l’antisémitisme ».

      Il rappelle en effet la proximité passée de Médine avec la « dissidence » [une proximité bien plus longue avec les Frères musulmans, ce dont seul un faf est autorisé à parler, ndc] et estime que « le retour de Médine sur cette période est très timide », alors que jusqu’en 2014, il faisait des références élogieuses à Dieudonné, des quenelles, et avait fait la première partie d’une conférence de Kemi Seba.
      D’où sa circonspection face à son invitation en star des universités d’été d’EELV et de LFI : [ en adoptant un point de vue de normand, un chouille à l’ouest, et pas mal au centre, je dirais qu’] « Il est totalement légitime par plein d’aspects : après tant de paternalisme et de misérabilisme de la gauche vis-à-vis des populations racisées et des #quartiers_populaires [qui sont, c’est bien connu, le fief de Médine, auquel il convient donc de rendre hommage, n’en déplaise aux athées, aux mécréants, et à nombre de musulmans], son invitation symbolise la fin d’une certaine période de l’#antiracisme politique , et c’est une bonne chose [puisque l’on passe des pubs Dior de Harlem Désir, ou de l’admiration de Bouteldja les blancs et moi pour Soral, à Georges Brassens, Renaud et pis même Victor Hugo (regardez la pochette, c’est le gars du plus gros enterrement qui ait jamais eu lieu dans le pays !) façon Médine, yes !]. Mais le risque, c’est que tant qu’il ne clarifie pas son rapport à son propre passé, elle signifie aussi une indifférence [et là, je reste archi-poli hein]_de la gauche à la question de l’antisémitisme. »

      Ironiquement, sur le morceau « Global », où Médine faisait l’inventaire de ses erreurs, il disait : « Faut que j’arrête de jouer au cyberactiviste / En leur répondant sur le Web j’donne de la force à mes ennemis. » [alors que lorsque j’écris "pédérastes pétainistes" dans une chanson récente, parle d’arme de guerre" à propos de la torture à des gauchiasses naïfs, ou raconte que le génocide des Tutsis s’est fait à coups de machettes à "étoile de David", ça passe crème, personne n’écoute, ne lit, sauf ceux que ça branche, et des pisse froids qu’aiment pas "les arabes", c’est bien connu.]_

      #politique #marketing

    • Rentrée, les gauches rendues inaudibles par la polémique Médine et leurs divisions
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/23/pour-leur-rentree-des-gauches-rendues-inaudibles-par-la-polemique-medine-et-

      le groupe de travail contre l’antisémitisme [d’EELV] débattra à huis clos au Havre avec le rappeur.

      A la différence des Verts, les « insoumis » sont prompts à fermer le ban sur cette polémique. L’épineux sujet de l’antisémitisme à gauche, LFI le balaie et le considère comme une instrumentalisation par l’extrême droite.

      #rouge_brun

      edit pour les « justifications » reprises ici
      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014572
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1013817

    • Notre astre de la punch line : "Je lutte contre l’antisémitisme (...) depuis vingt ans"
      « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://www.paris-normandie.fr/id442162/article/2023-08-22/me-traite-dantisemite-et-cela-me-broie-le-havrais-medine-repond-la-p

      Alors pourquoi ce tweet qualifié de nauséabond sur Rachel Khan ?

      « C’est une réponse à quelqu’un qui m’attaque en me traitant de déchet à trier, en lien avec les universités d’été. Je réponds en parlant de Rachel Khan qui vient du hip-hop, reçoit des compliments sur son livre de Marine Le Pen. Mon tweet parlait de ça, c’est une maladresse avec le mot rescapé ["ResKHANpé" dans le texte] qui ne prenait pas en compte la charge historique. Je ne savais pas qu’elle avait une histoire familiale liée à la Shoah. Ma propre famille utilise ce mot « khan » avec la même orthographe, c’est un sobriquet familial depuis cinq ans. J’appelle ma famille la « Khan family » [ah, c’est pas la KA family ?] parce que mon dernier fils s’appelle Gengis en référence à Gengis Khan (figure mongole).

      On se fédère autour de ce terme qui a une #sonorité poétique. Je m’excuse aussitôt de la maladresse auprès de la personne et auprès de ceux qui ont pu être heurtés par ce jeu de mots. Des excuses inaudibles. Je lutte contre l’antisémitisme , poison que l’on doit combattre, depuis vingt ans [depuis qu’une sardine bouche le port de Marseille, en fait]. On me taxe d’antisémite et cela me broie. Si ce tweet avait été antisémite, il aurait été attaqué depuis longtemps. »

      Vous traînez pourtant une réputation sulfureuse et on vous prête un certain nombre de prises de position… [euh...]

      (...) J’ai fait des erreurs, ma parole a dépassé ma pensée, des prises de position ont été des impasses idéologiques mais [c’était avant 2003 ?] je m’en suis toujours amendé. J’ai toujours fait marche arrière quand je me trompais. C’est salvateur pour le public qui me suit. Et je regrette certaines choses. »

      Comme le geste de la quenelle ?

      « Oui quand je croyais que la quenelle de Dieudonné était de la liberté d’expression [édulcoration ++, l’euphémisation en vigueur la présentait comme un "geste antisystème"]. Alors que c’était un signe de ralliement antisémite qui a fini par être récupéré [ah bon, quelle histoire étrange, on nous parle de récupération de la contestation, comme dans le topo gauchiste 70’s] on [qui ? !] lui a donné un autre sens. Il est trop tard quand on s’en rend compte. Dieudonné a toujours été très ambigu sur ce sujet [moi pas, d’ailleurs je n’ai appris l’existence du show avec Faurisson qu’ne 2015, je crois] . Quand je m’excuse, que je regrette, moi on ne m’entend pas [mais parfois on écoute et te lit avec attention]. D’autres personnes, comme des politiques, qui font des erreurs, on les entend [dire qu’ils assument]. Moi qui suis d’un certain univers culturel, l’excuse ne m’est pas autorisée. Je traîne un certain nombre de boulets. »

      Comme celle de l’homophobie liée à une vidéo où vous évoquez le mot « tarlouze » ?

      « Cela date de 2007. Je parle des standards d’acceptabilité dans la sphère publique, je ne parle pas d’homosexualité. Il y a une erreur de langage de qui n’est pas acceptable. On oublie mes prises de position courageuses de 2012 sur le mariage pour tous au moment où la plupart des politiques se drapent dans une moralité en disant qu’ils ont toujours été pour cette disposition. Je fais une vidéo dès 2012 (« Petit délire ») en disant que le mariage homosexuel ne doit pas être soumis à la discrimination. Que fait-on de mes prises de positions sur les discriminations sur les personnes racisées, les juifs [où ?], les musulmans, les féministes, les LGBTQ+ [et les pédérastes pétainistes, en 2022]. On cherche [ou on découvre] une maladresse ancienne [ou actuelle] pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi [alors que j’en commet publiquement une tous les trimestres]. C’est de l’#anti-racisme_de_salon. »

    • Le cas Médine " illustre la dérive constante d’une certaine [de la] gauche face à l’antisémitisme en France », comme le confirme l’ensemble des réponses faites ici, entre déni des faits, sauf à dire que les mots comptent pour rien) et désinformation (la preuve que Médine a changé : il "lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans" sic), circonvolutions distractives (tout sur le contexte, la droite, les arabes, tout ça, tout ça, rien sur lui-même) et indifférence. Staline n’a pas travesti l’antisémitisme soviétique en "antisionisme" pour rien.
      https://seenthis.net/messages/1013817
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1014567

      #rangerunanimentlamerdesousletapis

    • Il semblerait qu’une partie de mon message t’as échappé :

      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014654

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      De mon point de vue, cela me semblait un peu court de ne m’en tenir qu’à constater le propos raciste de Médine et le fait que LFI ne s’en dissocie pas. J’ai donc changé la focale. Peut-être est-ce cela que tu désignes comme « circonvolutions distractives » ?

      Quant à la « gauche », ça fait bien longtemps que je considère qu’elle ne représente pas un enjeu essentiel pour changer ce monde.

    • @Pr_Logos
      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1696488192118263844

      Tout ce passe comme si l’intégralité des figures de la gauche institutionnelle et syndicale avait décidé de démontrer en cette rentrée qu’elle est perclue de tares, du soralisme antisémite au poutinisme, du complotisme vaccinal à la haine des arabes.
      Dans un moment de bascule, au sortir de six mois de réveil du mouvement social - de la République démocratique et sociale - ça fait l’effet d’une balle de LBD dans le dos.

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1696253690322018774

      Lignes de crêtes accuse des anti autoritaires qui ont critiqué l’afa-pb pour leur invitation au chanteur dont tout le monde parle (le sardou de gauche) de piocher dans les cibles du ministère de l’intérieur. Ce post fb supprimé le montre : en 2018 on croisait à beauvau aussi ldc

    • @cabou lorsque je dis "la gauche" (mais aussi "les révolutionnaires") ce que je vise c’est une démission intellectuelle et politique quasi (?) générale de ce côté. comme le montre compris un post de Lignes de crêtes (supprimé https://seenthis.net/messages/1014151#message1014973 et remplacé par l’affichage d’une solidarité avec Médine).

      Les propos antisémites passés et actuels de Médine sont-ils populaires ? je ne sais pas. le type pleure depuis des années déjà pour ne pas avoir eu le disque d’or dont il estime qu’il lui revient. et c’est la gauche, sous couvert d’#antifascisme et d’#antiracisme qui lui fournit le marchepied dont sa carrière a besoin.

      que l’antisémitisme, bourgeois et populaire, existe est une autre question, d’ailleurs bien renouvelée depuis la guerre des 6 jours (« les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur », De Gaulle), l’existence (et la politique) d’Israël étant utilisée(s) pour que l’antisémitisme ne pose plus question, soit défendu sous couvert d’antisionisme comme le faisait déjà Staline dans les années 50, ou instrumentalisé, comme le font les droites (jusqu’à génération identitaire...).

      je n’ai pas envie de revenir sur la manière dont, du coté populaire, il s’agit d’un socialisme des imbéciles et d’un anti-impérialisme des imbéciles (quoi que l’on sache par ailleurs du rôle de "tête de pont de l’Occident" joué par Israël) défendu au nom de "nouveaux damnés de la terre" (depuis les luttes de décolonisation et le tiers-mondisme qui les ont accompagné). les israéliens ce n’est pas tout à fait Israel ("je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand, disait l’autre), et "les juifs" c’est vraiment too much.

      En revanche, je persiste à penser qu’un minimum d’intelligence politique laisserait moins de place à un tel prurit barbare. Or du côté des militants en tout genre, derrière tel ou tel semblant de mise en cause, "vas-y Médine [fait comme Dieudonné, really ?], excuse-toi !", c’est bien d’une forme d’encouragement que l’on fait preuve. Débile, et dangereux. (mes deux centimes que ça n’arrangera pas le sort fait ici aux arabes et aux noirs, contrairement à l’hypothèse officielle adoptée partout à gauche, pour mieux jouer des cartes de boutiquiers, grand ou petits).

    • Concernant Médine : ni islamophobie, ni complaisance avec l’antisémitisme - Juives et Juifs Révolutionnaires

      https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/08/31/concernant-medine-ni-islamophobie-ni-complaisance-avec-lantisemitisme

      Suite à ces accusations, Médine a reconnu sur Mediapart le 22 août « avoir été trompé à un moment donné » sur le sens de la quenelle et avoir fait « une vraie erreur », celle de ne pas s’en être suffisamment désolidarisé. De certains qui avaient critiqué son attitude à l’époque, il dit maintenant « Ils avaient raison sur l’impasse idéologique où je me trouvais à ce moment là. Je leur ai dit et je me suis excusé d’avoir eu une attitude réactionnaire à l’époque. » Si le rappeur lui même semble avoir moins de difficultés à situer le problème que certain·es de ses avocat·es à gauche, notamment issu·es de LFI, ce début d’autocritique reste limité : deux jours plus tard, il déclare à l’Humanité « en vingt années de carrière, il n’y a jamais eu un soupçon crédible d’antisémitisme me concernant ». Au niveau de ses défenseurs, c’est souvent pire puisqu’on en vient à retirer purement et simplement l’antisémitisme de l’équation. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon, dont il est vrai qu’on attend peu sur le sujet, twittait « C’est un plaisir de recevoir Médine aux Amfis 2023. La victime de racisme, c’est lui ». On notera (encore) son sens de la formule.

      Nous estimons pour notre part nécessaire qu’un travail de retour critique soit mené sur le sujet de la part de tout celles et ceux qui se sont compromis avec les discours kemistes ou dieudo-soraliens, y compris donc Médine. Cependant, il ne nous semble pas que de cette polémique puisse déboucher une avancée sur ce plan, notamment du fait du paternalisme, de l’opportunisme et de la reprise de discours islamophobe d’une grande partie des réactions. Nous estimons quant à nous que le combat contre l’antisémitisme ne peut se faire en adoptant un discours islamophobe ou en prenant la forme d’une injonction adressée uniquement aux membres de la minorité musulmane. Réciproquement, la lutte contre l’islamophobie ne peut ignorer la question de l’antisémitisme et donc passer ces discours et ces compromissions sous silence.

  • Au Niger, l’incertitude politique pèse sur la politique migratoire de l’Europe
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/08/au-niger-l-incertitude-politique-pese-sur-la-politique-migratoire-de-l-europ

    Au Niger, l’incertitude politique pèse sur la politique migratoire de l’Europe
    Depuis 2016, les autorités de Niamey ont aidé l’Union européenne à endiguer les flux d’arrivées de migrants subsahariens en Afrique du Nord.
    Par Frédéric Bobin
    Des migrants sur la route connectant Assamakka et Arlit, au sud de la frontière entre l’Algérie et le Niger, le 12 novembre 2022. Chaque année, l’Algérie expulse des milliers d’Africains subsahariens vers le Niger, les abandonnant à un endroit appelé Point-Zéro sur la frontière au milieu du Sahara. Le village nigérien d’Assamaka, à quelques heures de marche au sud, a été submergé par ces vagues de refoulements successifs.
    Une crise peut en cacher une autre. Derrière l’effervescence diplomatique et militaire autour du coup d’Etat à Niamey se profile un lourd enjeu pour les Européens : la question de la migration subsaharienne. Le Niger occupe en effet une place stratégique sur les routes migratoires du continent en sa qualité couloir de transit privilégié vers la Libye, plate-forme de projection – aux côtés de la Tunisie – sur l’Italie. A Rome, l’inquiétude est déjà palpable.
    Depuis le putsch ayant renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum, les dirigeants italiens multiplient les mises en garde contre la tentation d’une intervention militaire à Niamey qui risque à leurs yeux d’approfondir le chaos sahélien. Evoquant le rebond de la courbe d’arrivées de migrants sur la Péninsule par la Méditerranée (87 000 sur les sept premiers mois 2023, soit plus qu’un doublement par rapport à la même période de 2022), le ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani a averti lundi 7 août dans le quotidien La Stampa : « Le problème de la nouvelle vague d’immigrants est déjà une réalité. Chaque jour qui passe, si aucun accord n’est trouvé, la situation risque de s’aggraver. Si une guerre éclate au Niger, ce sera une catastrophe. »
    Le Niger a pleinement pris sa place dans la stratégie de l’Union européenne (UE) de contrôle des flux au lendemain du sommet de La Valette (Malte) en novembre 2015, dominé par la crise migratoire à laquelle le Vieux Continent faisait alors face sur une échelle inédite. Sous pression de Bruxelles, les autorités de Niamey ont globalement joué le jeu, mettant en œuvre toute une série de mesures visant à freiner l’accès à sa frontière septentrionale avec la Libye. A partir de 2017, elles ciblent la ville d’Agadez, « capitale » du pays touareg, qui officiait jusque-là comme le grand carrefour des migrants se préparant à la traversée du Sahara.
    A cette fin, le grand architecte de ce plan d’endiguement, le ministre de l’intérieur de l’époque – un certain… Mohamed Bazoum – décide d’appliquer avec la plus grande sévérité une loi de 2015 réprimant le trafic illicite de migrants, jusqu’alors mollement respectée. Les ressortissants du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Mali ou du Nigeria font subitement l’objet de multiples tracasseries administratives – le plus souvent en contradiction avec les règles de libre-circulation prévues au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – dans leurs tentatives de rallier Agadez par bus en provenance de Niamey.
    Surtout, le gouvernement s’attaque aux réseaux de passeurs, au risque de raréfier les ressources du nord du pays. L’oasis d’Agadez, par où avaient transité en 2016 près de 333 000 migrants vers l’Algérie et la Libye, avait longtemps prospéré sur une vibrante économie migratoire. Ultime porte d’accès au désert, là où on harnache les convois de 4x4 et de camions pour l’odyssée saharienne, la ville fourmillait de prestataires de « services migratoires » – criminalisés du jour au lendemain – guidant, logeant, nourrissant, équipant et transportant les migrants. Dans les années 2010, la floraison de ces activités était venue opportunément compenser l’effondrement du tourisme, victime des rébellions touareg (1990-1997 et 2007-2009), ainsi que les aléas de l’exploitation minière régionale (uranium, or). A partir de 2017, Agadez n’était plus que l’ombre d’elle-même. Certains notables locaux se plaignaient ouvertement que l’Europe avait réussi à « imposer sa frontière méridionale à Agadez ».
    Cette soudaine répression des réseaux de passeurs a avivé les crispations locales et fragilisé le délicat équilibre politico-ethnique qui avait permis à Niamey d’apaiser les revendications irrédentistes touareg. Conscient du danger, le gouvernement a confié à Abou Tarka, le président de la Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP), institution qui avait joué un rôle-clé dans la stabilisation du nord touareg, le soin de superviser la reconversion professionnelle des anciens passeurs – désormais pudiquement appelés « acteurs de la migration » – à partir de financements de l’UE. Mission semée d’embûches et génératrice de frustrations, les nouveaux emplois n’étant pas aisés à trouver.
    D’où la résilience des réseaux de passeurs, toujours actifs bien que plus discrets. « Les flux de migrants ont diminué mais les réseaux contournent désormais Agadez », témoigne Amadou Moussa Zaki, magistrat et ancien procureur à Agadez. Les nouveaux itinéraires évitent également les grands axes trop contrôlés menant aux postes-frontières de Toummo (en Libye) et d’Assamakka (frontière avec l’Algérie), situés respectivement à 1 150 km et 418 km d’Agadez, pour emprunter des routes sahariennes secondaires impossibles à surveiller. Ce redéploiement des circuits explique que les chiffres de migrants parvenant à gagner l’Algérie et la Libye à partir du Niger sont repartis à la hausse : 8 800 en février 2003, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), comparé à une moyenne mensuelle de 5 400 en 2017. On reste certes loin du pic de 27 000 traversées par mois en 2016 mais le rebond est là, témoignant de la fragilité des acquis de la pression de l’UE.
    La reconfiguration des routes comporte en outre un coût humain élevé, le moindre accident à l’écart des grands axes étant susceptible de virer en tragédie. Selon l’OIM, 5 600 personnes transitant par le désert du Sahara depuis 2014 sont mortes ou disparues. L’insécurité à laquelle sont désormais soumis les migrants a récemment pris une autre dimension avec une politique d’expulsion sans état d’âme menée par les autorités d’Alger. Ces dernières ont refoulé 20 000 migrants subsahariens vers le Niger depuis le début de l’année, selon l’organisation Alarm Phone Sahara. Les turbulences actuelles à Niamey remettront-elles en cause cette nouvelle équation migratoire autour du nord du Niger ? Toute réponse est à ce stade prématurée

    #Covid19#migrant#migration#niger#UE#routemigratoire#politiquemigratoire#OIM#tunisie#algerie#afriquesubsaharienne#Alarmphonesahara#cedeao#assamakka#arlit#crise

  • Learning from Front-line #health Workers in the #climate_change Era
    https://redasadki.me/2023/07/22/learning-from-front-line-health-workers-in-the-climate-change-era

    By #Julie_Jacobson, #Alan_Brooks, #Charlotte_Mbuh, and Reda Sadki The escalating threats of climate change cast long shadows over #Global_health, including increases in disease epidemics, profound impacts on mental health, disruptions to health infrastructure, and alterations in the severity and geographical distribution of diseases. Mitigating the impact of such shadows on communities will test the resilience of health infrastructure in low- and middle-income countries (LMICs) and especially challenge front line health workers. The need for effective and cost-efficient public health interventions, such as immunization, will evolve and grow. Health workers, approximately 70% of which are women, that provide immunization and other health services will be trusted local resources to the (...)

    #Writing #Bridges_to_Development #global_health #peer_learning #The_Geneva_Learning_Foundation

  • Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible

    Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.

    À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?

    Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.

    Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...

    Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…

    Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.

    Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.

    Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.

    Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.

    Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »

    Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.

    Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.

    Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.

    À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.

    Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »

    Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».

    L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.

    Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.

    Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».

    Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.

    Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.

    Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».

    Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».

    Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.

    C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».

    Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».

    D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.

    C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.


    Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».

    Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
    #quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
    ping @cede

    • « Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »

      Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
      Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
      Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !

      Si c’était plus compliqué  ?

      L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
      Sûrement même avant celle de la police.
      Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.

      Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
      Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.

      La gauche quinoa ne comprend pas
      « il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
      Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.

      Dans
      « Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »

      Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
      J’ai le pdf si besoin.

      Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
      Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
      Sans l’encourager, je précise encore.

      https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm

      https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560

    • Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?

      À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.

      https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html

    • Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »

      Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».

      Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.

      Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.

      Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.

      La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi

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