#alain_desrosières

  • DHQ : Digital Humanities Quarterly : Humanities Approaches to Graphical Display
    http://www.digitalhumanities.org/dhq/vol/5/1/000091/000091.html

    To overturn the assumptions that structure conventions acquired from other domains requires that we re-examine the intellectual foundations of digital humanities, putting techniques of graphical display on a foundation that is humanistic at its base. This requires first and foremost that we reconceive all data as capta. Differences in the etymological roots of the terms data and capta make the distinction between constructivist and realist approaches clear. Capta is “taken” actively while data is assumed to be a “given” able to be recorded and observed. From this distinction, a world of differences arises. Humanistic inquiry acknowledges the situated, partial, and constitutive character of knowledge production, the recognition that knowledge is constructed, taken, not simply given as a natural representation of pre-existing fact.

    Les #données ne sont pas données (given), mais obtenues (d’où le joli mot #capta).

  • Gouverner par les nombres : comment en sortir ? France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-gouverner-par-les-nombres-comment

    #Alain_Supiot, professeur au Collège de France et Directeur de l’Institut d’études avancées de Nantes, explique pourquoi la #logique_comptable de « La #gouvernance par les nombres » est, à terme, mortelle pour la pensée.

  • Hommage à #Alain_Desrosières - Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2013-1-page-5.htm

    Hommage à Alain Desrosières
    AuteurÈve Chiapello du même auteur
    Directrice d’études, EHESS eve.chiapello@ehess.fr

    Alain Desrosières nous a quittés le 15 février 2013, laissant derrière lui, profondément attristée, une communauté informelle de chercheurs s’intéressant à la quantification, communauté dont il a été de fait le patient artisan puisque ce sont ses qualités relationnelles hors du commun qui l’ont fait exister. La passion d’Alain Desrosières pour le chiffre, son histoire, ses usages et ses rôles sociaux, n’avait d’égal que le plaisir de la transmettre et d’éveiller – tout particulièrement chez les jeunes chercheurs – un intérêt pour l’histoire et la sociologie de la quantification. Il a ainsi passé une partie de sa vie à nous parler des uns et des autres, à nous faire nous rencontrer, à entrer en contact avec tous ceux dont il découvrait les recherches en France ou à l’étranger, à nous présenter ses dernières idées sur de potentiels « bons » objets de recherche, à réfléchir sur les problèmes que nous lui apportions, à travailler avec nous sur les sujets qui nous intéressaient, à nous renvoyer ses analyses sur les textes que nous lui présentions... Nous sommes donc en deuil, nous tous qui sommes passés à un moment ou un autre par son bureau à l’Insee et qu’il a aidés, formés, accompagnés ou plus simplement encouragés par son intérêt. Quand Luc Boltanski et moi écrivions Le Nouvel Esprit du capitalisme, et que nous cherchions à typifier les êtres du nouveau monde connexionniste au travers de l’opposition du « mailleur » et du « faiseur », Alain était notre « bon exemple » de « mailleur ». Le regarder vivre et travailler nous a aidés à construire le modèle. Le « mailleur » est celui qui fait passer l’information, qui redistribue ses liens au plus grand nombre, qui cherche à étendre le réseau et par là à augmenter les connaissances partagées pour le bien de tous. Le « faiseur », par opposition, cherche à exploiter le réseau à son profit, à séparer les espaces afin de tirer avantage des « trous structuraux » qu’il est l’un des rares à pouvoir franchir, à soigner sa position de « passage obligé » ou de « gate-keeper ».

    #statistiques #sociologie

  • Hommage à #Alain_Desrosières, statisticien, sociologue, historien et philosophe de la statistique
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=3438

    Il était la conscience inquiète de la statistique publique française.

    Ses nombreux articles et ouvrages en ont retracé la naissance et l’essor. Ils en discutent les bases scientifiques et les fondements sociaux. Ils mettent en lumière les liens entre les normes et la production des statistiques, entre l’histoire des politiques économiques et celle des méthodes et catégories statistiques, alors que la tendance est à les « naturaliser ». « Les façons de penser la société, de la gérer et de la quantifier sont indissociables » affirmait-il. La statistique ne peut être séparée de ses usages et elle évolue avec les transformations des politiques publiques. Ainsi, Alain Desrosières s’interrogeait sur « la qualité des quantités ».

    Alain a passionnément vécu et étudié les contradictions de la statistique, outil de connaissance et outil de gouvernement. Est-elle au service de la démocratie, permettre à la société de se mieux connaître, ou de l’Etat, pour lui permettre de mieux atteindre ses objectifs ? Et, cet Etat, qui organise et finance l’appareil statistique, a lui-même deux visages, c’est l’Etat social, instrument de résistance face aux forces du marché comme c’est l’Etat au service d’une organisation sociale façonnée par le capitalisme.

    #sociologie #histoire #statistiques