• DRY JANUARY, ÉCOLOGIE : POURQUOI LE POUVOIR A-T-IL SI PEUR DE LA SOBRIÉTÉ ? - Blast le souffle de l’info
    https://video.blast-info.fr/w/9885ed4e-386b-4b3b-bcb5-dc2e454939e6

    Est-ce que tu fais le dry january ? C’est LA question que l’on vous a peut-être déjà posée ce mois-ci. Le Dry January ou défi de janvier est une initiative qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant un mois pour faire le point sur sa consommation et prendre de la distance. En France, c’est la 5ème édition de ce mouvement né au Royaume-Uni en 2013, et cette année pourrait être record puisqu’un tiers des Français envisageait d’arrêter de boire durant le mois de janvier… Cette pause permettrait en partie de reposer son foie, de gagner en qualité de sommeil, de retrouver une meilleure concentration, de regagner de l’énergie mais aussi de mieux maîtriser sa consommation d’alcool à long terme.
    Pourtant, malgré tous ces bienfaits pour la santé, le dry january n’est pas soutenu par les pouvoirs publics, mais essentiellement par des acteurs privés et associatifs. Alors que la consommation d’alcool représente un enjeu de santé publique majeur en France. Elle est à l’origine chaque année de 41 000 décès et de 30 000 nouveaux cas de cancers. 22% des Français déclarent avoir une consommation à risque, qui dépassent les plafonds recommandés. C’est-à-dire pas plus de 2 verres par jour et 10 par semaine.
    Mais comme avec la consommation en général et la nécessaire sobriété face à la situation écologique, le gouvernement prône, une fois encore, de petits changements à la marge, plutôt qu’une action d’envergure. Les lobbies semblent toujours faire la loi, peu importe les dizaines de milliers de vies qui sont en jeu…
    Alors, face aux enjeux de santé majeurs mais aussi face à l’urgence écologique, ne serait-il pas temps de réhabiliter la sobriété ? Pourquoi les politiques en ont-ils si peur ? Et quel est le véritable poids des lobbies mais aussi de la norme sociale face à la sobriété ?
    Réponses dans cette émission de Paloma Moritz.

    #alcoolisme #addiction #sobriété #lobby_des_alcooliers #ANEV (association nationale des élus de la vigne et du vin)

    • Vers 1880, quand s’inventent en France la réclame en
      faveur de l’alcool et les campagnes de prévention de l’alcoolisme, les créatifs possèdent déjà tout un répertoired’images façonnées pour la plupart sous Louis-Philippe.
      Au départ, ils peuvent, sans état d’âme, travailler alternativement pour les “pro” et pour les “anti” car ils ne montrent ni les mêmes buveurs ni les mêmes breuvages :
      l’ouvrier ivre de trois-six est l’envers du bourgeois qui
      savoure son vin fortifié. Dans les années 1950, la position des artistes devient plus délicate puisque, selon la commande reçue, il leur faut inciter les mêmes populations, les femmes et les jeunes, à boire davantage ou à se modérer.
      Après 1993, les deux univers deviennent inexorablement étanches. D’un côté, des dessinateurs un peu militants tentent de prévenir la maladie alcoolique et d’empêcher des adolescents de s’abîmer, de l’autre, des photographes et des graphistes, plus soucieux d’esthétique que de santé
      publique, cherchent à se surpasser dans un cadre juridique de plus en plus contraignant. La lutte entre les deux camps s’apparente désormais à une course contre la montre dans laquelle l’objectif est de toujours mieux coller à l’air du temps pour toucher plus efficacement les publics visés, d’où un processus d’accélération dans les campagnes publi-
      citaires. On peut aussi se demander si, aujourd’hui, l’explosion des supports techniques, avec leur logique mondialisée, ne bat pas inévitablement en brèche des restrictions légales qui, elles, n’existent qu’au plan national.

      https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=ad262022.pdf

      L’objectif est toujours le même : faire pren-
      dre conscience au public que « la perfor-
      mance, c’est d’abord la sobriété », qu’il
      faut « savoir boire, peu et bon » et faire
      un « usage modéré des boissons alcoo-
      lisées dans les limites admises par les
      médecins ». Pour cela, l’affiche instruit
      le consommateur sur le degré alcoolique
      des boissons, par exemple en rappelant
      par l’image (une bouteille de vin et un alam-
      bic) et par le texte que « le vin contient aussi
      de l’alcool ». Elle précise les occasions du
      boire, préconisant l’abstinence dans cer-
      tains cas, notamment pour les femmes
      enceintes (« Futures mamans attention ! »)
      et les enfants (« Je pousse bien, car je
      ne bois ni vin, ni cidre, ni bière »). Enfin,
      elle suggère qu’« offrir le choix, c’est savoir
      vivre »

      https://www.alcoologie-et-addictologie.fr/index.php/aa/article/download/292/541

      Et le détournement d’un slogan (affiche mai 1968) :

      #alcoolisme (lutte contre l’) #mépris_de_classe #l'ordre_et_la_morale

  • Putin-Fans bleiben draußen : Die Türpolitik in georgischen Restaurants zu Kriegszeiten
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/putin-fans-bleiben-draussen-die-tuerpolitik-in-georgischen-restaura


    A Tiflis les propriétaires de bars et restaurants interdisent les discussions politiques en état d’ivresse. J’adore leur sens commun, mais il serait sens doute plus efficace d’arrêter de vendre de l’alcool aux touristes russes.

    Der Verhaltenskodex in vielen Bars und Restaurants geht je nach Lokal noch weiter: Oftmals wird darauf hingewiesen, dass man nicht in Rubel zahlen dürfe, auch politische Diskussionen in betrunkenem Zustand seien verboten. Eine Barbesitzerin meint, man fordere nur Respekt vor Georgien und den Ängsten, die die Menschen hier haben.

    #Georgie #Tiflis #Russie #culture #alcool #politique #wtf

  • #Tiohtiá:ke [#Montréal]

    Elie Mestenapeo, un jeune Innu de la Côte-Nord, au #Québec, a tué son père alcoolique et violent dans une crise de rage.
    Il a fait 10 ans de prison.
    À sa sortie, rejeté par les siens, il prend la direction de Montréal où il rejoint rapidement une nouvelle communauté : celle des Autochtones #SDF, invisibles parmi les invisibles.
    Il y rencontre les jumelles innuk Mary et Tracy, Jimmy le Nakota qui distribue des repas chauds au square Cabot, au cœur de la ville, mais aussi Mafia Doc, un vieil itinérant plus ou moins médecin qui refuse de quitter sa tente alors que Montréal plonge dans le froid polaire…

    Dans ce roman plein d’humanité, Michel Jean nous raconte le #quotidien de ces êtres fracassés, fait d’#alcool et de #rixes, mais aussi de #solidarité, de #poésie et d’#espoir.

    https://www.seuil.com/ouvrage/tiohtia-ke-montreal-michel-jean/9782021538878
    #livre #peuples_autochtones #canada #invisibilité

  • Die DDR-Bürger und der Alkohol : Warum man im Osten den Schnaps so liebte
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/die-ostdeutschen-liebten-den-alkohol-existenzielle-sorglosigkeit-li

    Les visites familiales et chez les amis en RDA comptent parmi mes pires excès. Les visites à Berlin-Est se terminaient sytématiquement dans le bar au coin de #Schiffbaurdamm et #Albrechtstraße à cent cinquante mètres de l’entrée au poste de contrôle « Tränenpalast ». On y transformait les restes du « Zwangsumtausch » en cigarrettes Karo sans filtre et quelques bières pour dessoûler.


    Fasching in der Kneipe, Husemannstraße, Prenzlauer Berg, Berlin, 1987, Harald Hauswald/Ostkreuz

    L’arrivée au dernier bar était une victoire à fêter. On avait réussi l’avant dernier exploit de la journée au royaume du socialisme réel parce que nos aimables hôtes avaient fait tout leur possible pour nous faire boire au moins quatre à cinq verres de Schnaps par heure passée ensemble. Il était toujours possible de ralentir le processus d’énivrement en entrcoupant la routine par une ou deux bières. Pourtant le prochain « Pfeffi » ou « Klarer » approchait inexorablement accompagné d’un chaleureux baiser de la voisine de comptoir solidaire.

    Après le séjour au dernier bar avant la sortie vers l’Ouest il ne restait plus que la traversée de la Spree à réussir. Pour l’identification de la bonne file d’attente devant les guichet de douane on pouvait compter sur les gentils gardiens de frontière trop contents de se débarasser de ces ivrognes puants et désorientés. C’est beau le socialisme à 2,5 grammes d’alcool par litre dans le sang.

    Cet article explique pourquoi le socialisme d’à côté nous a causé autant de maux de tête.

    17.10.2023 vin Chiara Maria Leister - Berliner Luft, Pfeffi, Blauer Würger: DDR-Bürger waren Weltmeister im Schnaps-Trinken. Dem Verbot von Kneipen trotzten sie, ihr Konsum ging weiter. Warum?

    In der DDR hat es an vielem gefehlt, doch eines gab es ganz bestimmt: Alkohol, der keine Mangelware war. Im Gegenteil: Die Schnapsregale im Konsum waren stets gefüllt. Statistisch waren die Ostdeutschen sogar Weltmeister im Konsumieren von Hochprozentigem.

    16,1 Liter – so viel Schnaps trank im Jahr 1988 ein DDR-Bürger im Schnitt und hatte damit einen doppelt so hohen Alkoholkonsum wie die Westdeutschen zu dieser Zeit. Anders ausgedrückt waren es 23 Flaschen Weinbrand, Klarer oder Likör pro Kopf. Damit stellten die Ostdeutschen nicht nur den Durchschnittsverbrauch ihrer sozialistischen Nachbarn in Ungarn und Polen in den Schatten, sondern tranken sich sogar an die Weltspitze.

    Aber warum waren vor allem die hochprozentigen Getränke in der DDR so beliebt? Die Antwort ist simpel: Bei Wein mangelte es an Vielfalt. Wenn, dann hatte man den Rosenthaler Kadarka. Doch der süffige, tiefrote bulgarische Wein mit seinem lieblichen Geschmack war bei weitem nicht so verbreitet wie das Bier, das mit 142 Litern pro Kopf im Jahr 1988 definitiv gängiger war bei den Bürgern der DDR. Doch konnte es dem Kristall Wodka, im Volksmund „Blauer Würger“ genannt, genauso wie dem Nordhäuser Doppelkorn, Goldbrand und dem Longdrink Kirsch Whisky nicht das Wasser reichen.

    So grau die Gebäude der DDR auch waren, so farbig sah es in ihrem Schnapsregal aus. „Kein Warenangebot zeigte sich so bunt, optisch ansprechend und immer verfügbar wie im Schnapsregal“, schreibt auch der Ethnologe und Historiker Thomas Kochan in seiner Studie und Doktorarbeit über Getränke in der DDR. Zudem dienten die Schnapsflaschen als omnipräsente Tauschobjekte oder Geschenkartikel und nicht zuletzt als Luxusgüter, mit denen man sich selbst verwöhnte.

    Der Verbrauch von Schnaps war sogar so hoch, dass die 1948 gegründete VEB Nordbrand Brennerei zum größten Hersteller von Schnaps in Europa wurde. Mit der Anlage konnten pro Jahr 32 Millionen Liter reiner Alkohol und später auch 60 Millionen Liter Branntwein produziert werden. Auch heute noch darf der Nordhäuser Doppelkorn im Osten des Landes bei keiner Feier fehlen.

    Blauer Würger auf der Grünen Wiese

    Mal abgesehen von Schnaps, hat sich auch ein Cocktail unter die Lieblinge der Ostdeutschen gemischt: die „Grüne Wiese“, auch als „Grüne Witwe“, „Grüner Frosch“ oder „Grüner Engel“ bekannt. Auch in Westdeutschland wurde er gern getrunken. Wie der Name schon verrät, handelt es sich um ein grünes Getränk; es besteht aus Sekt – Rotkäppchen, versteht sich –, Organgensaft und Blue Curaçao.

    Anfangs gab es Schwierigkeiten mit dem Likör, da in der DDR grundsätzlich nur giftige Flüssigkeiten mit blauer Farbe gekennzeichnet werden durften. Außerdem wurde er nur in „Gestattungsproduktion“ hergestellt, also als DDR-Produktion von Waren im Auftrag westlicher Unternehmen, sodass er nur im Intershop oder in Delikatläden erhältlich war.

    Grün ging es dann mit dem Pfefferminzlikör weiter. Auch heute noch ist der besonders in den neuen Bundesländern bei den Jugendlichen eine beliebte Spirituose. Geschmacklich könnte man den leuchtend grünen, minzigen Pfeffi mit Berliner Luft verwechseln. Beides tranken die Ostdeutschen gern, immerhin stammen die Marken aus der DDR und beherrschen den Pfefferminzlikör-Markt: Nordbrand aus Thüringen mit dem quietschgrünen Pfeffi, und Schilkin aus Berlin mit der klaren Berliner Luft.

    Die Gründe für die Schnapsliebe der Ostdeutschen

    Für wen der Alkohol aber so gar nichts war, der konnte sich in speziellen Läden der DDR auch alkoholfreie Besonderheiten beschaffen. In den sogenannten Delikatläden konnten Produkte des „gehobenen Bedarfs“, die es im Einzelhandel nicht gab, gekauft werden. Dort gab es beispielsweise Trinkfix, ein Kakaogetränk beziehungsweise Trinkschokolade, die mit etwa acht Mark allerdings ordentlich zu Buche schlug. Doch auch in den normalen Lebensmittelläden konnten die Preise hoch sein. So war Kaffee, etwa Mokka Fix oder Rondo, mit 8,75 Mark für 250 Gramm sehr teuer. Doch zum Kaffeekränzchen durfte das Koffein-Getränk nicht fehlen; es wurde schlichtweg versucht, nur so viel davon zu kochen, wie tatsächlich gebraucht wurde – passgenau eben.

    Nach der Wende übrigens, im Jahr 2002, war der Konsum der Ostdeutschen mit jährlich 5,9 Litern Schnaps pro Kopf deutlich geringer – er hatte sich mehr als halbiert. Warum aber haben die meisten der Ostdeutschen gern und viel Alkohol getrunken? Eine mögliche Antwort: Verzweiflung. Obwohl der Schnaps laut DDR Museum mit Preisen zwischen 15 und 80 Mark nicht gerade günstig war bei einem Durchschnittsmonatsgehalt von 500 Mark, heißt es, dass die Spirituosen als eine Art Fluchtmittel aus dem grauen Alltag der DDR gedient haben. Der Historiker Thomas Kochan jedoch begründet den hohen Alkoholverbrauch anders.


    Spirituosen, Weine und Zigaretten in einem Schaufenster in der Rosenthaler Straße, 1990, Rolf Zöllner/imago

    Laut seiner Studie spielten „die Erfahrung einer konkurrenzarmen Kollektivgesellschaft“‚ „ein wenig gefördertes Leistungsdenken“, „gemeinschaftliche Verantwortungsfreiheit“ und „existenzielle Sorglosigkeit“ größere Rollen. Er schreibt aber auch, dass es sich generell um eine Gesellschaft gehandelt habe, in der es stets einen Anlass zum Trinken gab, ob während der Pause oder im Feierabend. Bei seinen Recherchen entdeckte er sogar eine „Wodka-und-Bockwurst-Diät“. Wie die ausgesehen haben soll? Na, ein kleines Gläschen Wodka zum Frühstück, ein großes mit einer Bockwurst zum Mittagessen und schließlich noch mal ein kleines Glas zum Abendessen.
    Die Folgen des Alkoholkonsums bei den DDR-Bürgern

    Doch so lustig das auch klingen mag, so hatte der Alkoholkonsum in der DDR auch seine Folgen. Im September 1989 erwähnte Politbüro-Mitglied Kurt Hager in einer internen Sitzung die Zahl von 250.000 Alkoholikern in der DDR. Der Alkoholkonsum stellte ein Problem für die DDR-Regierung dar, er passte nicht zum Idealbild eines vernünftigen, sozialistischen, nüchternen Menschen. Deshalb kämpfte SED-Generalsekretär Walter Ulbricht in den Sechzigern gegen die Kneipen an, sodass zahlreiche von ihnen geschlossen werden mussten.

    An ihrer Stelle gründeten sich Milchbars, kulturelle Gaststätten und Weinstuben. Der Konsum von Wein wurde sogar durch Kampagnen mit Slogans wie „Trink nicht wahllos – greif zum Wein!“ beworben. Umgekehrt sollte ein Werbeverbot den Konsum von Schnaps eindämmen. Aber umgestimmt hat das die DDR-Bürger letztlich nicht, dafür liebten sie ihre Spirituosen zu sehr.

    Und wenn man ihre Zahlen mit der heutigen Rate an Alkoholikern vergleicht, waren es doch gar nicht so viele: Laut Bundesgesundheitsministerium haben in Deutschland derzeit etwa neun Millionen der 18- bis 64-Jährigen einen problematischen Alkoholkonsum – das sind aufgerundet 18 Prozent in dieser Altersgruppe. Folgt man den DDR-Zahlen von Hager, waren es 1989 in der DDR nur 1,52 Prozent bei 16,43 Millionen Bürgern.

    #DDR #alcool

  • Pause #pipi (1/4)

    « Tu fais encore pipi au lit mais t’as déjà intériorisé qu’il y a des toilettes pour les filles et pour les garçons »

    « Ah si je pouvais faire pipi debout ! » Quelle personne dotée d’une vulve n’a pas eu, ce ne serait-ce qu’une seule, fois cette pensée traverser son esprit ? Position privilégiée ou imposée, dominante ou enfermante ? Et la lunette, levée ou baissée ? Geste anodin ou subi au quotidien ? Qu’est-ce qu’est-ce que ces positions aux toilettes déterminent de notre position dans la société ? C’est le début d’une enquête décalée et documentée. Pour commencer, remontons à la petite enfance. Tandis que les toilettes non mixtes et les urinoirs font leur entrée à l’école élémentaire, les codes genrés s’assimilent goutte après goutte...

    Pause pipi
    Chaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d’urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio.

    https://www.arteradio.com/son/61678850/pause_pipi_1_4
    #podcast #audio #genre #filles #garçons #toilettes #intériorisation #pipi_debout #position #enfants

  • Quel est le coût social de l’alcool, du tabac, des drogues « licites » et « illicites » ?
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/02/alcool-tabac-drogues-licites-et-illicites-quels-couts-pour-la-societe_618415

    Par an, le coût du tabac s’élève à 156 milliards d’euros, celui de l’alcool, à 102 milliards, quand celui des drogues illicites atteint 7,7 milliards, selon une étude menée pour l’Observatoire français des drogues. Par Mattea Battaglia

    Les calculs sont complexes mais ils donnent à voir, en quelques tableaux, une estimation de ce que coûtent à la société, chaque année, les drogues « licites » (alcool, tabac) et « illicites », selon la terminologie retenue par Pierre Kopp, professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et avocat au barreau de Paris, auteur d’une note sur le sujet commandée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), rendue publique lundi 31 juillet. Une porte d’entrée statistique, pour appréhender, autrement que par le prisme des faits divers, saisies et interpellations, les conséquences de la consommation, de la vente et du trafic de ces substances au sens large.
    Coût des vies perdues, coût des pertes de production (pour les entreprises), coût de la perte de qualité de vie (pour l’individu consommateur), mais aussi coût des soins, de la prévention, de la répression pour les finances publiques, rapportées aux économies faites sur les retraites non versées (aux personnes décédées) et sur les taxes prélevées (alcool et tabac)… L’équation telle que l’a posée l’auteur, prolongeant une précédente étude publiée en 2015, lui a permis d’obtenir trois chiffres-clés : par an, le « coût social » du tabac s’élève à 156 milliards d’euros, celui de l’alcool, à 102 milliards d’euros, quand celui des drogues illicites atteint 7,7 milliards d’euros.


    #tabac #alcool #drogues #économie #santé

  • Weltmarkt für Bier entwickelt sich unerwartet gut
    https://www.jungewelt.de/artikel/455912.weltmarkt-f%C3%BCr-bier-entwickelt-sich-unerwartet-gut.html

    Enfin quelque chose de positif : la production mondiale de bière va très bien.

    25.7.2023 - Nürnberg. Der internationale Biermarkt hat sich im vergangenen Jahr besser entwickelt als erwartet. Der weltweite Ausstoß legte um 1,3 Prozent auf 1,89 Milliarden Hektoliter zu, wie das auf Hopfen und Hopfenprodukte spezialisierte Unternehmen BarthHaas am Dienstag mitteilte. Der Ausstoß kam demnach nah an das Niveau von 2019 heran. Wegen des Ukraine-Krieges hatten die Experten mit einem Rückgang gerechnet.

    »Vor einem Jahr hatten wir mit einem rückläufigen Weltmarkt gerechnet, da in Russland und der Ukraine etwa fünf Prozent der weltweiten Biermenge produziert werden«, erklärte BarthHaas-Chef Peter Hintermeier. »Vor diesem Hintergrund können wir mit dem leicht positiven Ergebnis recht zufrieden sein.«

    Die deutschen Bierbrauer lagen den Angaben zufolge über dem weltweiten Schnitt: Ihr Ausstoß stieg um 2,8 Prozent auf 87,8 Millionen Hektoliter. Deutschland liegt damit unverändert auf Platz fünf. Das meiste Bier produzieren China, die USA, Brasilien und Mexiko. »In diesen fünf größten Erzeugerländern wird fast die Hälfte (49 Prozent) des Biers gebraut«, erklärte Heinrich Meier von BarthHaas.

    Der Biermarkt weltweit ist für Deutschland nicht nur wegen der gewichtigen heimischen Produktion von Bedeutung. Deutschland ist mit rund 20.600 Hektar Anbaufläche nach den USA (24.750 Hektar) auch der wichtigste Hopfenlieferant. Auf Platz drei folgt Tschechien mit 4.950 Hektar.

    Die Hopfenernte fiel den Angaben von BarthHaas zufolge im vergangenen Jahr schlecht aus. Bei annähernd gleich gebliebener weltweiter Anbaufläche wurden 19 Prozent weniger geerntet. »Grund dafür waren extreme Witterungsbedingungen, die allein in Europa für einen Rückgang von 17.800 Tonnen sorgten.« Wegen deutlicher Überproduktion in den Vorjahren und entsprechend hoher eingelagerter Mengen sei ein Versorgungsengpass aber ausgeblieben.

    #économie #alcool #wtf

  • Mort de #Nahel : « Ils sont rattrapés par le réel »

    #Ali_Rabeh, maire de #Trappes, et #Amal_Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

    https://www.youtube.com/watch?v=euw03owAwU8&embeds_widget_referrer=https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290623/mort-de-nahel-ils-sont-rattrapes-par-le-reel
    #violences_policières #banlieues #quartiers_populaires #naïveté

    • « #Emmanuel_Macron ne comprend rien aux banlieues »

      Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.

      Vous avez été reçu mardi 4 juillet à l’Élysée par le président de la République avec des dizaines d’autres maires. Comment ça s’est passé ?

      Ali Rabeh : Le Président a fait une introduction très courte pour mettre en scène sa volonté de nous écouter, de nous câliner à court terme, en nous disant à quel point on était formidable. Puis ça a viré à la #thérapie_de_groupe. On se serait cru aux #alcooliques_anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les #assurances, c’est le néant. La question primordiale pour moi n’est pas de savoir si on va pouvoir réinstaller des caméras de surveillances en urgence, ou comment réparer quelques mètres de voiries ou des bâtiments incendiés. Si c’est cela, on prend rendez-vous avec le cabinet du ministre de la Ville ou celui des Collectivités territoriales. Mais ce n’est pas du niveau présidentiel.

      Quand on parle avec le président de la nation, c’est pour cerner les #causes_structurelles du problème et fixer un cap afin d’éviter que ça ne se reproduise. Et là-dessus on n’a eu #aucune_réponse, ni #aucune_méthode. Il nous a dit qu’il avait besoin d’y réfléchir cet été. En fait, Emmanuel Macron voulait réunir une assemblée déstructurée, sans discours commun. Il a préféré ça au front commun de l’association #Ville_&_Banlieue réunissant des maires de gauche et de droite qui structurent ensemble un discours et des #revendications. Mais le Président refuse de travailler avec ces maires unis. Il préfère 200 maires en mode grand débat qui va dans tous les sens, parce que ça lui donne le beau rôle. En réalité, on affaire à des #amateurs qui improvisent. Globalement ce n’était pas à la hauteur.

      Le Président n’a donc rien évoqué, par exemple, de l’#appel_de_Grigny ou des nombreuses #propositions déjà faites par le passé sur les problématiques liées aux #banlieues et qui ne datent quand même pas d’hier ?

      Non. Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du #mépris, de l’#arrogance et de l’#ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses #alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

      A-t-il au moins évoqué le #plan_Borloo qu’il a balayé d’un revers de main en 2018 ?

      Je m’attendais justement à ce qu’il annonce quelque chose de cet acabit. Il ne l’a pas fait. Il a fait un petit mea-culpa en disant qu’à l’époque du rapport Borloo, sur la forme il n’avait pas été adroit mais il affirme que la plupart des mesures sont mises en œuvre. Il prétend, tout content de lui, qu’il y a plus de milliards aujourd’hui qu’hier et que le plan Borloo est appliqué sans le dire. C’était #grotesque. J’aurais aimé qu’il nous annonce une reprise de la #méthode_Borloo : on fait travailler ensemble les centaines de maires et d’associatifs. On se donne six mois pour construire des propositions actualisées par rapport au rapport Borloo et s’imposer une méthode. Lui a dit : « J’ai besoin de l’été pour réfléchir. » Mais quelle est notre place là-dedans ?

      Dans ses prises de paroles publiques, le Président a fustigé la #responsabilité des #parents qui seraient incapables de tenir leurs enfants. Qu’en pensez-vous ?

      Qu’il faut commencer par faire respecter les mesures éducatives prescrites par les tribunaux. Pour ces mamans qui n’arrivent pas à gérer leurs enfants dont certains déconnent, les magistrats imposent des éducateurs spécialisés chargés de les accompagner dans leur #fonction_parentale. Or, ces mesures ne sont pas appliquées faute de moyens. C’est facile après de les accabler et de vouloir les taper au porte-monnaie mais commençons par mettre les moyens pour soutenir et accompagner les #familles_monoparentales en difficulté.

      Le deuxième élément avancé ce sont les #réseaux_sociaux

      C’est du niveau café du commerce. C’est ce qu’on entend au comptoir : « Faut que les parents s’occupent de leur môme, faut les taper aux allocs. Le problème ce sont les réseaux sociaux ou les jeux vidéo… » Quand on connaît la réalité c’est un peu court comme réponse. On peut choisir d’aller à la simplicité ou on peut se poser la question fondamentale des #ghettos de pauvres et de riches. Pour moi l’enjeu c’est la #mixité_sociale : comment les quartiers « politique de la ville » restent des quartiers « #politique_de_la_ville » trente ans après. Or personne ne veut vraiment l’aborder car c’est la montagne à gravir.

      Vous avez abordé cette question lors de votre intervention à l’Élysée. Comment le Président a-t-il réagi ?

      Il a semblé réceptif quand j’ai évoqué les ghettos de riches et les #maires_délinquants qui, depuis vingt-deux ans, ne respectent pas la #loi_SRU. Il a improvisé une réponse en évoquant le fait que dans le cadre des J.O, l’État prenait la main sur les permis de construire en décrétant des opérations d’intérêt national, un moyen de déroger au droit classique de l’#urbanisme. Il s’est demandé pourquoi ne pas l’envisager pour les #logements_sociaux. S’il le fait, j’applaudis des deux mains. Ça serait courageux. Mais je pense qu’il a complètement improvisé cette réponse.

      En ce moment, on assiste à une #répression_judiciaire extrêmement ferme : de nombreux jeunes sans casier judiciaire sont condamnés à des peines de prison ferme. Est-ce de nature à calmer les choses, à envoyer un message fort ?

      Non. On l’a toujours fait. À chaque émeute, on a utilisé la matraque. Pareil pour les gilets jaunes. Pensez-vous que la #colère est moins forte et que cela nous prémunit pour demain ? Pas du tout. Que les peines soient sévères pour des gens qui ont mis le feu pourquoi pas, mais ça ne retiendra le bras d’aucun émeutier dans les années qui viennent.

      Vous avez été dans les rues de Trappes pour calmer les jeunes. Qu’est-ce qui vous a marqué ?

      La rupture avec les institutions est vertigineuse. Elle va au-delà de ce que j’imaginais. J’ai vu dans les yeux des jeunes une véritable #haine de la police qui m’a glacé le sang. Certains étaient déterminés à en découdre. Un jeune homme de 16 ans m’a dit « Ce soir on va régler les comptes », comme s’il attendait ce moment depuis longtemps. Il m’a raconté des séances d’#humiliation et de #violence qu’il dit avoir subies il y a quelques mois de la part d’un équipage de police à #Trappes. Beaucoup m’ont dit : « Ça aurait pu être nous à la place de Nahel : on connaît des policiers qui auraient pu nous faire ça. » J’ai tenté de leur dire qu’il fallait laisser la justice faire son travail. Leur réponse a été sans appel : « Jamais ça ne marchera ! Il va ressortir libre comme tous ceux qui nous ont mis la misère. » Ils disent la même chose de l’#impunité des politiques comme Nicolas Sarkozy qui, pour eux, n’ira jamais en prison malgré ses nombreuses condamnations. Qui peut leur donner tort ?

      Il se développe aussi un discours politique extrêmement virulent sur le lien de ces #violences_urbaines avec les origines supposément immigrées des jeunes émeutiers. Qu’en pensez-vous ?

      Quand Robert Ménard a frontalement dit, dans cette réunion des maires, que le problème provenait de l’#immigration, le président de la République n’a pas tiqué. Une partie de la salle, principalement des maires LR, a même applaudi des deux mains. Il y a un #glissement_identitaire très inquiétant. Culturellement, l’extrême droite a contaminé la droite qui se lâche désormais sur ces sujets. Ces situations demandent de raisonner pour aller chercher les causes réelles et profondes du malaise comme l’absence d’#équité, la concentration d’#inégalités, d’#injustices, de #frustrations et d’#échecs. C’est beaucoup plus simple de s’intéresser à la pigmentation de la peau ou d’expliquer que ce sont des musulmans ou des Africains violents par nature ou mal élevés.

      Comment ces discours sont-ils perçus par les habitants de Trappes ?

      Comme la confirmation de ce qu’ils pensent déjà : la société française les déteste. Dans les médias, matin, midi et soir, ils subissent continuellement des #discours_haineux et stigmatisant de gens comme Éric Zemmour, Marine le Pen, Éric Ciotti, etc. qui insultent leurs parents et eux-mêmes au regard de leur couleur de peau, leur religion ou leur statut de jeune de banlieue. Ils ont le sentiment d’être les #rebuts_de_la_nation. Quotidiennement, ils ont aussi affaire à une #police qui malheureusement contient en son sein des éléments racistes qui l’expriment sur la voie publique dans l’exercice de leur métier. Ça infuse. Les jeunes ne sont pas surpris de l’interprétation qui est faite des émeutes. En réalité ils l’écoutent très peu, parce qu’ils ont l’habitude d’être insultés.

      D’après vous, que faut-il faire dans l’#urgence ?

      Il faut arrêter de réfléchir dans l’urgence. Il faut s’engager sur une politique qui change les choses sur dix à quinze ans. C’est possible. On peut desserrer l’étau qui pèse sur les quartiers en construisant des logements sociaux dans les villes qui en ont moins. Moi, je ne demande pas plus de subventions. Je veux que dans quinze à vingt ans, on me retire les subventions « politique de la ville » parce que je n’en aurai plus besoin. C’est l’ambition qu’on doit porter.

      Et sur le court terme ?

      Il faut envoyer des signaux. Revenir sur la loi 2017 car cela protégera les policiers qui arrêteront de faire usage de leurs armes à tort et à travers, s’exposant ainsi à des plaintes pour homicide volontaire, et cela protégera les jeunes qui n’auront plus peur de se faire tirer comme des lapins. Il faut aussi engager un grand #dialogue entre la police et les jeunes. On l’a amorcé à Trappes avec le commissaire et ça produit des résultats. Le commissaire a fait l’effort de venir écouter des jeunes hermétiquement hostiles à la police, tout en rappelant le cadre et la règle, la logique des forces de l’ordre. C’était très riche. Quelques semaines plus tard le commissaire m’a dit que ses équipes avaient réussi une intervention dans le quartier parce que ces jeunes ont calmé le jeu en disant « on le connaît, il nous respecte ». Il faut lancer un #cercle_vertueux de #dialogue_police-population, et #jeunesse en particulier, dans les mois qui viennent. La police doit reprendre l’habitude de parler avec sa population et être acceptée par elle. Mettons la police autour de la table avec les jeunes, les parents du quartier, des éducateurs, les élus locaux pour parler paisiblement du ressenti des uns et des autres. Il peut y avoir des signaux constructifs de cet ordre-là. Or là on est dans la culpabilisation des parents. Ça ne va pas dans le bon sens.

      https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues
      #Macron #ignorance

    • Entre Emmanuel Macron et les banlieues, le #rendez-vous_manqué

      En 2017, le volontarisme du chef de l’Etat avait fait naître des #espoirs dans les #quartiers_populaires. Malgré la relance de la #rénovation_urbaine, le rejet du plan Borloo comme son discours sur le #séparatisme l’ont peu à peu coupé des habitants.

      Il n’y a « pas de solution miracle ». Surtout pas « avec plus d’argent », a prévenu le chef de l’Etat devant quelque 250 maires réunis à l’Elysée, mardi 4 juillet, sur l’air du « trop, c’est trop » : « La santé est gratuite, l’école est gratuite, et on a parfois le sentiment que ce n’est jamais assez. » Dans la crise des violences urbaines qui a meurtri 500 villes, après la mort du jeune Nahel M. tué par un policier, le président de la République a durci le ton, allant jusqu’à rappeler à l’ordre des parents. Une méthode résumée hâtivement la veille par le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, sur France Bleu : « C’est deux claques, et au lit ! »

      L’urgence politique, dit-on dans le camp présidentiel, est de rassurer une opinion publique encore sous le choc des destructions et des pillages. « Une écrasante majorité de Français se raidit, avec une demande d’autorité forte, confirme Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. Déjà sous Sarkozy, l’idée dominait qu’on en faisait trop pour les banlieues. Les dégradations réactivent cette opinion. Emmanuel Macron est sur une crête difficile à tenir. »

      Ce raidissement intervient sur fond de #fracture territoriale et politique. « L’opposition entre la France des quartiers et celle des campagnes nous revient en pleine figure. Si on met encore de l’argent, on accentuera la fracture », pense Saïd Ahamada, ex-député de la majorité à Marseille. « Les gens en ont ras le bol, ils ne peuvent plus entendre que ces quartiers sont abandonnés », abonde Arnaud Robinet, maire de Reims, qui abrite sept #quartiers_prioritaires_de_la_politique_de_la_ville (#QPV), et membre du parti d’Edouard Philippe.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/06/entre-emmanuel-macron-et-les-banlieues-le-rendez-vous-manque_6180759_823448.

  • Les toponymies éthyliques des #Hautes-Alpes

    LE NOM SECRET DES CIMES (1) Sur quelques enjeux géo-linguistiques de l’humour cartographique, de la modération et de l’alpinisme

    Il y a des montagnes qui ont un nom mais que l’on ne peut chercher qu’en vain, comme le fameux Mont Iseran, et il y a des montagnes bien réelles qui n’ont pas de nom. Il y a quelques années était réparée une de ces erreurs de l’histoire avec l’apparition du Pic Ombière sur les cartes IGN. Il faut en prononcer le nom à haute voix pour en comprendre l’homophonie avec la bière parfumée à l’apéritif à l’amer, et se confirmer la blague en constatant sa proximité avec la « Pointe du Demi », au nom d’apparition récente lui aussi. Je me trouvais justement il y a quelques jours en randonnée sur des hauteurs qui font face à ce joli coin des Hautes-Alpes mais ne connaissais pas encore leur histoire étonnante. Des amis m’ont depuis mis sur la piste de ces #toponymes, qui prêtent à sourire quoiqu’ils soient aujourd’hui tout à fait officiels.


    (...)

    https://cartolangue.hypotheses.org/239

    #toponymie #Alpes #montagne #alcool

  • Le cerveau d’un journaliste fonctionnerait à un niveau inférieur que la moyenne, selon une étude Alexandre Tétreault
    https://www.journaldequebec.com/2017/05/20/le-cerveau-des-journalistes-fonctionne-a-un-niveau-inferieur-que-la

    Les journalistes gèreraient mal leurs émotions, boiraient trop d’alcool et travailleraient plus lentement qu’un salarié moyen. C’est du moins ce qu’avance une étude réalisée par la docteure Tara Swart qui a fait grand bruit sur les médias sociaux.

    C’est en analysant le style de vie et les comportements de 40 journalistes que la docteure spécialisée dans les neurosciences en est arrivée à ces conclusions.

    L’étude, que relaie le Business Insider https://www.businessinsider.com/journalists-brains-function-at-a-lower-level-than-average-2017-5?r= , a permis d’établir un constat : le cerveau des journalistes fonctionnerait plus lentement que la moyenne. Conséquemment, les journalistes auraient plus de difficulté à résoudre des problèmes complexes, à alterner entre deux tâches et à être créatifs et ouverts d’esprit.


    Photo Fotolia

    Ce fonctionnement plus lent du cerveau serait dû à la déshydratation et à la surconsommation d’alcool. 81% des journalistes sondés ont avoué boire 18 consommations alcoolisées ou plus par semaine, ce qui est quatre consommations de plus que la quantité recommandée en Angleterre. De plus, seulement 5% d’entre eux boivent la quantité d’eau recommandée. 

    Pour les besoins de l’étude, chacun des 40 journalistes a dû se conformer à plusieurs règles. Ils ont porté un moniteur de fréquence cardiaque pendant trois jours et ils ont respecté une diète pendant une semaine, en plus de se soumettre à une batterie de tests sanguins et psychologiques.

    Tera Swart, auteure de renom dans le domaine des neurosciences, souhaitait originalement approfondir les connaissances scientifiques sur ce métier qui lui semblait a priori très stressant. L’étude a été lancée en Angleterre, en collaboration avec le London Press Club. 

    Pas que du négatif
    Sur une note plus positive, les journalistes auraient une plus grande facilité à composer avec la pression et le stress causés par leur emploi. Ils seraient aussi meilleurs que le commun des mortels pour attribuer une valeur aux évènements et déterminer ce qui doit être prioritaire.

    Selon les études psychologiques auxquelles ont pris part les sondés, les journalistes croient que leur travail à un impact sur la société, ce qui fait qu’ils auraient une plus grande facilité à performer sous la pression et à respecter des délais précis.

    À la lumière de ces découvertes, la docteure Tara Swart en arrive à cette conclusion : « Les journalistes sont sans contredit confrontés à de nombreuses pressions, et ce tant au travail qu’à la maison, mais le sens et la raison d’être qu’ils attribuent à leur travail les aident à rester mentalement stables », peut-on lire dans son rapport.

    https://www.insider.com/journalists-brains-function-at-a-lower-level-than-average-2017-5

    #alcool #addiction #journaliste #journalisme #propagande #bêtise

    • Journalists scored lower on:

      Executive function. As well as the traits mentioned above, low scores for executive function also suggest poor sleep, nutrition, exercise, and mindfulness. Many participants reported they had no time for breaks while working.

      Silencing the mind, which is related to the ability to have thoughts without getting distracted by them, or a powerful ability to focus. Low scores indicate the opposite, suggesting journalists have a hard time preventing themselves from worrying about the future or regretting the past.

      Compared with bankers, traders, or salespeople, journalists showed that they were more able to cope with pressure. Traits that make journalism a stressful profession are deadlines, accountability to the public, unpredictable and heavy workloads, public scrutiny, repercussions on social media, and lower pay.

      The results, however, showed that the journalists were on average no more physically stressed than the average person. The blood tests showed that their levels of cortisol — known as the stress hormone — were mostly normal.

    • #selon_une_étude_récente, enfin, pas tant que ça, ça date de mai 2017…

      ça faisait longtemps – 16 mois – le dernier emploi du mot-dièse

      l’"étude" est là
      https://www.taraswart.com/mental-resilience-of-journalists

      • 21 répondants + 10 avec réponses partielles
      • tous les résultats en pourcentage -> on ne sait jamais combien il y a effectivement de répondants
      • aucun élément quantifié sur les différences de performance (sans même parler de significativité)
      • aucune définition du groupe de référence (ou contrôle) avec des comparaisons du genre
      Results indicated that, on average, the journalists who participated were no more physically stressed than the average person.
      (première phrase du paragraphe Results)

      The study was based on a programme called Leading Sustainable Performance designed by Dr Tara Swart which she ordinarily runs with leadership teams in banks and large corporates.

      On peut supposer que sa référence vient des autres résultats du « test » qu’elle pratique lors des formations que l’autrice dispense. Médecin, elle se présente comme spécialiste en neuroscience et adepte de la #pleine_conscience

      My top of list of priorities essential for optimum brain function are rest, nutrition, hydration, exercise, and mindfulness.

      … les 4 autres priorités ne révolutionnant pas vraiment l’approche de la question

  • Les écrans : un désastre comportemental, intellectuel & cognitif.

    Une journée (le 6 février) sans téléphone portable, c’est bien (pour les malades que nous sommes).

    Entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste.

    Mais il faudrait aussi (365 jours sur 365) la suppression stricte, intégrale, immédiate et en tout lieux (y compris à l’école) des écrans pour tous les enfants de moins de 6 ans. Et la réduction à 30 mn à 1 h (tous usages cumulés) par jour pour tous les moins de 16 ans.

    Michel Desmurget le démontre dans son bouquin : sans quoi les jeunes générations d’aujourd’hui ne donneront que des crétins.

    Quelques extraits tirés au fil de ma lecture :

    « Selon les termes d’une étude récente, « seulement 3 % du temps consacré par les #enfants et #adolescents aux #médias_digitaux est utilisé à la création de contenus » (tenir un blog, écrire des programmes informatiques, créer des vidéos ou autres contenus « artistiques », etc.).

    .. Plus de 80 % des ados et préados déclarent ne « jamais » ou « quasiment jamais » utiliser leurs #outils_numériques pour faire œuvre créative. »

    « Croire que les #digital_natives sont des ténors du bit, c’est prendre ma charrette à pédale pr une roquette interstellaire ; croire que le simple fait de maîtriser une app informatique permet à l’utilisateur de comprendre quoi que ce soit aux éléments physiques & logiciels engagés »

    De « l’effarante débilité de cette triste fiction » des DigitalNatives… comme « un groupe mutant à la fois dynamique, impatient, zappeur, multitâche, créatif, friand d’expérimentations, doué pour le travail collaboratif, etc. Mais qui dit mutant dit différent…

    .. Dès lors, ce qui transparaît implicitement ici, c’est aussi l’image d’une génération précédente misérablement amorphe, lente, patiente, monotâche, dépourvue de #créativité, inapte à l’expérimentation, réfractaire au #travail_collectif, etc.

    .. Drôle de tableau qui, a minima, dessine deux axes de réflexion. Le premier interroge les efforts déployés pour redéfinir positivement toutes sortes d’attributs psychiques dont on sait depuis longtemps qu’ils sont fortement délétères pour la #performance_intellectuelle : #dispersion, #zapping, #multitasking, impulsivité, impatience, etc. Le second questionne l’ubuesque acharnement mis en œuvre pour caricaturer et ringardiser les #générations_prédigitales. »

    « Les changements anatomiques [chez les gamers] dont se gaussent certains médias pourraient très bien poser, non les jalons d’un avenir intellectuel radieux, mais les bases d’un #désastre_comportemental à venir. »

    « les digital natives ou autres membres de je ne sais quelle confrérie des X, Y, Z, lol, zappiens ou C, n’existent pas. L’enfant mutant du numérique, que son aptitude à taquiner le #smartphone aurait transformé en omnipraticien génial des nouvelles technologies les + complexes que #Google Search aurait rendu infiniment plus curieux, agile et compétent que n’importe lequel de ses enseignants prédigitaux ; qui grâce aux jeux vidéo aurait vu son cerveau prendre force et volume ; qui grâce aux filtres de Snapchat ou Instagram aurait élevé sa créativité jusqu’aux + hauts sommets ; etc. ; cet enfant n’est qu’une légende. Il n’est nulle part dans la littérature scientifique. […] Ce qui est extraordinaire, c’est qu’une telle absurdité perdure contre vents et marées, &, en plus, contribue à orienter nos politiques publiques notamment dans le domaine éducatif. Car au-delà de ses aspects folkloriques, ce mythe n’est évidemment pas dénué d’arrière-pensées. Sur le plan domestique, d’abord, il rassure les parents en leur faisant croire que leurs rejetons sont de véritables génies du numérique et de la pensée complexe, même si, dans les faits, ces derniers ne savent utiliser que quelques (coûteuses) applications triviales.

    .. Sur le plan scolaire, ensuite, il permet, pour le plus grand bonheur d’une industrie florissante, de soutenir la numérisation forcenée du système et ce, malgré des performances pour le moins inquiétantes. »

    « Plus globalement, si un observateur ose s’alarmer du temps passé par les enfants devant les écrans de ttes sortes, la triste légion des tartufes conspue sans délai le fâcheux, arguant qu’il s’agit là d’une position « sexiste », représentant fondamentalement « un nouvel outil de #culpabilisation des mères » […] « pr nos néosuffragettes du droit à l’abrutissement, suggérer que les enfants passent bien trop de temps avec leurs écrans signifie juste, en dernière analyse, que « ns n’aimons pas les innovations qui rendent + faciles la vie des mères ».

    « Quand les adultes ont constamment le nez scotché sur leur mobile, les #interactions_précoces essentielles au #développement_de_l’enfant sont altérées. »

    « Une étude vous déplaît, trouvez-la alarmiste, idiote, dogmatique, moralisatrice, exagérée, excessive, biaisée, absurde, culpabilisante ou sexiste. Affirmez vaguement qu’on pourrait trouver d’autres recherches contradictoires tout aussi convaincantes (évidemment sans les citer).

    .. Criez aux heures noires de la prohibition, évoquez la censure, dénoncez les stratégies de la peur, beuglez votre haine de l’oppression culturelle. En désespoir de cause, caricaturez l’auteur, raillez sa #bêtise, faites-le passer pour un #crétin, un demeuré, un réactionnaire un triste sermonnaire ou un sombre élitiste. Tronquez, trompez, truquez. Mais, surtout, ne regardez jamais les faits, ne considérez jamais le cœur du travail discuté. Ce n’est pas si difficile. Avec un peu d’habitude, vous apprendrez aisément à masquer l’absolue vacuité de vos propos sous l’ombrage d’un humanisme paisible et rassurant. Une fois acquises les bases du job, vous parviendrez en quelques mots, avec la dextérité du virtuose illusionniste, à transformer la plus solide recherche en affligeante pitrerie. »

    L’explication de cette limite apparemment arbitraire des 3 ans ? « Cet âge semble constituer le seuil optimal à partir duquel inscrire efficacement dans les neurones des gosses la trace de la grenouille Budweiser, de la virgule Nike, de l’estampille Coca-Cola, du clown McDonald ou du mâle viril forcément fumeur. Selon une enquête du gpe Lagardère Publicité, dès 4 ans, + de 75 % des demandes d’achat émises par les enfants sont consécutives à une exposition publicitaire, pour un taux d’acceptation parental supérieur à 85 %. »

    « En disant, pas de télé avant 3 ans, on affiche sa bonne foi, sa probité et son indépendance. [et] en proscrivant la télé avant 3 ans, ce que l’on exprime vraiment, in fine, c’est l’idée selon laquelle l’exposition devient possible au-delà de cet âge »…

    « Avant 3 ans, petit humain n’est guère intéressant. Ce n’est qu’autour de cet âge qu’il devient une cible publicitaire pertinente et, de ce fait, une potentielle source de revenus pour les opérateurs. Peu importe alors que la télé ampute son développement. »

    « L’#industrie_audiovisuelle ne fut pas longue à réaliser le profit qu’elle pourrait tirer de cette césure. Elle accepta sans états d’âme d’abandonner le secondaire pr préserver l’essentiel. À travers ses relais experts & médiatiques elle opéra alors selon 2 axes complémentaires 1) en soutenant diligemment la condamnation des usages précoces (ce qui ne lui coûtait rien). 2) en se lançant dans une subtile (et efficace) campagne d’attiédissement des restrictions tardives. Ainsi, on ne parla plus d’une à 2 h par jour max, mais d’usages « excessifs ». »

    « La dernière étude en date montre, sans la moindre ambiguïté, que l’usage d’une #tablette « interactive » non seulement ne développe pas, mais altère lourdement le développement de la motricité manuelle fine chez des enfants d’âge préscolaire. »

    « Les recherches montrent que la tablette est, la plupart du temps, pour le jeune enfant, un écran « passif » servant à consommer des contenus audiovisuels dont on nous dit précisément qu’ils sont déconseillés (dessins animés, films, clips, etc.). »

    « Au-delà des variations de protocoles, de populations, d’approches et de méthodologies, le résultat n’a jamais varié : les contenus violents favorisent à court et long terme l’émergence de comportements agressifs chez l’enfant et l’adulte. »

    « Le lien empirique [entre contenus violents et agression] n’est donc plus à démontrer aujourd’hui, quoi qu’en disent les gamers et quelques démago-geeks qui caressent l’industrie du jeu violent dans le sens du poil. »

    « Les médias présentent souvent “les deux côtés” du débat associant violence médiatique et agression en appariant un chercheur avec un expert ou un porte-parole de l’industrie ou même un contradicteur universitaire, ce qui crée une fausse équivalence et la perception erronée que les travaux de recherches et le consensus scientifique font défaut. » Pourtant : « ds le NYT, le secr. géné. de l’Association de #psychologie déclarait que « les preuves sont écrasantes. Les contester revient à contester l’existence de la gravité ».

    Ce qui n’empêche pas « les bons petits soldats du numérique [de continuer], sous couvert d’expertise, à emplir l’espace collectif de leur affligeante #propagande. »

    « Les études qui ont mesuré l’exposition durant la petite enfance (avec ou sans analyse de contenus) ont démontré de manière constante que regarder la télévision est associé à des conséquences développementales négatives. Cela est observé pour l’attention, les performances éducatives, les fonctions exécutives et les productions langagières ». Autrement dit, pour les jeunes enfants, l’impact de la télévision n’est nullement complexe. Il est immuablement néfaste. Point. »

    « Prenez le lien entre #consommation_audiovisuelle précoce et déficits cognitifs tardifs. Même avec la meilleure volonté du monde, il semble diantrement difficile de rejeter l’hypothèse de causalité sachant, par exemple, que : (1) la présence d’une télé dans une maison effondre la fréquence, la durée et la qualité des interactions intrafamiliales ; (2) ces interactions sont fondamentales pour le #développement_cognitif du jeune enfant ; (3) certains outils statistiques reposant sur des protocoles dits « longitudinaux » ont permis d’établir la nature causale du lien observé, chez le jeune enfant, entre l’accroissement du temps d’écrans et l’émergence de retards développementaux. »

    « Il est aujourd’hui solidement établi que les écrans ont, sur la durée et la qualité de nos nuits, un impact profondément délétère. Certaines influences se révèlent relativement directes ; par ex, quand le sommeil est altéré, la mémorisation, les facultés d’apprentissage et le fonctionnement intellectuel diurne sont perturbés, ce qui érode mécaniquement la #performance_scolaire. Certaines influences s’avèrent plus indirectes ; par ex, quand le sommeil est altéré, le système immunitaire est affaibli, l’enfant risque davantage d’être malade et donc absent, ce qui contribue à augmenter les difficultés scolaires. Certaines influences émergent avec retard ; par ex, quand le sommeil est altéré, la maturation cérébrale est affectée, ce qui, à long terme, restreint le potentiel individuel (en particulier cognitif) et donc mécaniquement, le rendement scolaire. […] La plupart des influences sont multiples et il est évident que l’impact négatif des #écrans récréatifs sur la #réussite_scolaire ne repose pas exclusivement sur la détérioration du #sommeil. Ce dernier levier opère ses méfaits en synergie avec d’autres agents dont – nous y reviendrons largement – la baisse du temps consacré aux devoirs ou l’effondrement des #capacités_langagières et attentionnelles. Dans le même temps, cependant, il est clair aussi que l’influence négative des écrans récréatifs sur le sommeil agit bien au-delà du seul champ scolaire. Dormir convenablement se révèle essentiel pour abaisser le risque d’accident, réguler l’humeur et les émotions, sauvegarder la #santé, protéger le cerveau d’un #vieillissement_prématuré, etc. »

    « Ce qui ne s’est pas mis en place durant les âges précoces du développement en termes de langage, de #coordination_motrice, de prérequis mathématiques, d’#habitus_sociaux, de #gestion_émotionnelle, etc., s’avère de + en + coûteux à acquérir au fur et à mesure que le temps passe. »

    Les moins de 2 ans : « Les enfants de moins de deux ans consacrent, en moyenne, chaque jour, une cinquantaine de minutes aux écrans. […] La valeur paraît sans doute raisonnable de prime abord… elle ne l’est pas. Elle représente presque 10 % de la durée de veille de l’#enfant ; et 15 % de son temps « libre », c’est-à-dire du temps disponible une fois que l’on a retiré les activités « contraintes » telles que manger (sept fois par jour en moyenne avant 2 ans), s’habiller, se laver ou changer de couche. […] Cumulées sur 24 mois, ces minutes représentent plus de 600 heures. Cela équivaut à peu près aux trois quarts d’une année de maternelle ; ou, en matière de #langage, à 200 000 énoncés perdus, soit à peu près 850 000 mots non entendus. […] Pour le seul sous-groupe des usagers quotidiens, la moyenne de consommation s’établit à presque 90 mn. Autrement dit, plus d’1/3 des enfants de moins d’1 an ingurgitent 1 h 30 d’écrans par jour — […] principalement dans les milieux socioculturels les moins favorisés. […]

    .. En fonction des groupes étudiés, entre 1 h 30 et 3 h 30 d’usage journalier. Principale raison avancée par les #parents pour expliquer cette incroyable orgie : faire tenir les gamins tranquilles dans les lieux publics (65 %), pendant les courses (70 %) et/ou lors des tâches ménagères (58 %). Chaque jour, près de 90 % des enfants défavorisés regardent la #télévision ; 65 % utilisent des outils mobiles ; 15 % sont exposés à des consoles de jeux vidéo. En 4 ans, la proportion de bambins de - de 12 mois utilisant des écrans mobiles est passée de 40 à 92 %. »

    « La consommation numérique [Du 2-8 ans] : entre 2 et 4 ans, 2 h 45 par jour. […] Sur la dernière décennie, elles ont augmenté de plus de 30 %. Elles représentent quasiment 1/4 du temps normal de veille de l’enfant. Sur une année, leur poids cumulé dépasse allègrement 1 000 h. Cela veut dire qu’entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste. »

    « Durant la préadolescence [entre 8 et 12 ans], les enfants voient leur besoin de sommeil diminuer sensiblement. Chaque jour, ils gagnent naturellement entre 1 h 30 et 1 h 45 d’éveil. Cette « conquête », dans sa quasi-totalité, ils l’offrent à leurs babioles numériques.

    .. Ainsi, entre 8 et 12 ans, le temps d’écrans journalier grimpe à presque 4 h 40, contre 3 heures précédemment. […] Cumulé sur 1 an, cela fait 1 700 h, l’équivalent de deux années scolaires ou, si vous préférez, d’un an d’emploi salarié à plein-temps. »

    « Les préados issus de milieux défavorisés consacrent chaque jour presque 2 h de + aux écrans que leurs homologues + privilégiés. Pr sa + gde partie, cet écart provient d’un usage accru d’une part des contenus audiovisuels (+ 1h15) et d’autre part des réseaux sociaux (+ 30 mn). »

    « « Il existe une corrélation négative entre le bien-être socio-émotionnel et le temps consacré aux écrans ». Autrement dit, les préados & ados qui passent le moins de temps dans le monde merveilleux du cyber-divertissement sont aussi ceux qui se portent le mieux ! »

    .. Conclusion : nos gamins peuvent très bien se passer d’écrans ; cette abstinence ne compromet ni leur équilibre émotionnel ni leur intégration sociale. Bien au contraire ! »

    Les ados [13-18 ans] : « La consommation quotidienne de numérique atteint alors 6 h 40. […] Il équivaut à un quart de journée et 40 % du temps normal de veille. Cumulé sur un an, cela représente plus de 2 400 heures, 100 jours, 2,5 années scolaires ou encore la totalité du temps consacré de la sixième à la terminale, pour un élève de filière scientifique, à l’enseignement du français, des mathématiques et des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT).

    .. Autrement dit, sur une simple année, les écrans absorbent autant de tps qu’il y a d’heures cumulées d’enseignement du français, des maths et des SVT durant tt le secondaire. Mais cela n’empêche pas les sempiternelles ruminations sur l’emploi du tps trop chargé des écoliers. »

    « Si vs voulez exalter l’exposition de votre progéniture au numérique, assurez-vs que le petit possède en propre smartphone/tablette et équipez sa chambre en tv/console. Cette attention pourrira son sommeil, sa santé et ses résultats scolaires, mais au moins vous aurez la paix. »

    « Pr être pleinement efficace à long terme, le cadre restrictif ne doit pas être perçu comme une punition arbitraire, mais comme une exigence positive. Il est important que l’enfant adhère à la démarche et en intériorise les bénéfices. Quand il demande pourquoi il n’a « pas le droit » alors que ses copains font « ce qu’ils veulent », il faut lui expliquer que les parents de ses copains n’ont peut-être pas suffisamment étudié la question ; lui dire que les écrans ont sur son cerveau, son intelligence, sa concentration, ses résultats scolaires sa santé, etc., des influences lourdement négatives ; et il faut lui préciser pourquoi : moins de sommeil ; moins de temps passé à des activités plus nourrissantes, dont lire, jouer d’un instrument de musique, faire du sport ou parler avec les autres ; moins de temps passé à faire ses devoirs ; etc. Mais tout cela, évidemment, n’est crédible que si l’on n’est pas soi-même constamment le nez sur un écran récréatif.

    .. Au pire, il faut alors essayer d’expliquer à l’enfant que ce qui est mauvais pour lui ne l’est pas forcément pour un adulte, parce que le cerveau de ce dernier est « achevé » alors que celui de l’enfant est encore « en train de se construire ». »

    « ÉTABLIR DES RÈGLES, ÇA MARCHE ! […] Et que se passe-t-il si l’on retire la télé ? Eh bien, même s’il déteste ça, l’enfant va se mettre à lire. Trop beau pour être vrai ? Même pas ! Plusieurs études récentes ont en effet montré que notre brave cerveau supportait très mal le désœuvrement. Il a ainsi été observé, par exemple, que 20 minutes passées à ne rien faire entraînaient un niveau de fatigue mental plus important que 20 minutes passées à réaliser une tâche complexe de manipulation des nombres. Dès lors, plutôt que de s’ennuyer, la majorité des gens préfère sauter sur la première occupation venue même si celle-ci s’avère a priori rébarbative ou, pire, consiste à s’infliger une série de chocs électriques douloureux. Cette puissance prescriptive du vide, la journaliste américaine Susan Maushart l’a observée de première main, le jour où elle a décidé de déconnecter ses trois zombies adolescents169. Privés de leurs gadgets électroniques, nos heureux élus commencèrent par se cabrer avant progressivement, de s’adapter et de se (re)mettre à lire, à jouer du saxo, à sortir le chien sur la plage, à faire la cuisine, à manger en famille, à parler avec maman, à dormir davantage, etc. ; bref, avant de se (re)mettre à vivre. »
    « Si les neurones se voient proposer une « nourriture » inadéquate en qualité et/ou quantité, ils ne peuvent « apprendre » de manière optimale ; et plus la carence s’étire dans le temps, plus elle devient difficile à combler. »

    « Les expériences précoces sont d’une importance primordiale. Cela ne veut pas dire que tt se joue avant 6 ans, comme le claironne abusivement le titre français d’un best-seller américain des années 1970. Mais cela signifie certainement que ce qui se joue entre 0 et 6 ans influence profondément la vie future de l’enfant. Au fond, dire cela, c’est affirmer un truisme. C’est stipuler que l’apprentissage ne sort pas du néant. Il procède de manière graduelle par transformation, combinaison et enrichissement des compétences déjà acquises. Dès lors, fragiliser l’établissement des armatures précoces, notamment durant les « périodes sensibles », c’est compromettre l’ensemble des déploiements tardifs. »

    PAS D’ÉCRAN AVANT (AU MOINS) 6 ANS ! « En 6 ans, au-delà d’un monceau de conventions sociales et abstraction faite des activités « facultatives » comme la danse, le tennis ou le violon, le petit humain apprend à s’asseoir à se tenir debout, à marcher, à courir, à maîtriser ses excrétions, à manger seul, à contrôler et coordonner ses mains (pour dessiner, faire ses lacets ou manipuler les objets), à parler, à penser, à maîtriser les bases de la numération et du code écrit, à discipliner ses déchaînements d’émotions & pulsions, etc. Ds ce contexte, chaque minute compte. […] Cela signifie “juste” qu’il faut le placer ds un environnement incitatif, où la “nourriture” nécessaire est généreusement accessible. Or, les écrans ne font pas partie de cet environnement. […] Plusieurs études, sur lesquelles nous reviendrons également, ont ainsi montré qu’il suffisait, chez le jeune enfant, d’une exposition quotidienne moyenne de 10 à 30 minutes pour provoquer des atteintes significatives dans les domaines sanitaire et intellectuel. […] Ce dont a besoin notre descendance pr bien grandir, ce n’est donc ni d’Apple, ni de Teletubbies ; c d’humain. Elle a besoin de mots, de sourires, de câlins. Elle a besoin d’expérimenter, de mobiliser son corps, de courir, de sauter, de toucher, de manipuler des formes riches. Elle a besoin de dormir, de rêver, de s’ennuyer, de jouer à « faire semblant ». Elle a besoin de regarder le monde qui l’entoure, d’interagir avec d’autres enfants. Elle a besoin d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à penser. Au coeur de ce bouillonnement, les écrans sont un courant glaciaire. Non seulement ils volent au développement un temps précieux & posent les fondations des hyperusages ultérieurs, mais en + ils déstructurent nombre d’apprentissages fondamentaux liés, par ex., à l’attention. »

    « En compilant les résultats obtenus, on observe que nombre de problèmes émergent dès la première heure quotidienne. En d’autres termes, pour tous les âges postérieurs à la prime enfance, les écrans récréatifs (de toutes natures : télé, jeux vidéo, tablettes, etc.) ont des impacts nuisibles mesurables dès 60 minutes d’usage journalier. Sont concernés, par exemple, les relations intrafamiliales, la réussite scolaire, la concentration, l’obésité, le sommeil, le développement du système cardio-vasculaire ou l’espérance de vie. […] Au-delà de la prime enfance, toute consommation d’écrans récréatifs supérieure à une heure quotidienne entraîne des préjudices quantitativement détectables et peut donc être considérée comme excessive. »

    De l’importance primordiale, autrement dit, de « maintenir en deçà de 30 (borne prudente) à 60 (borne tolérante) minutes l’exposition quotidienne aux écrans récréatifs des individus de 6 ans et plus.

    .. Précisons […] : un enfant qui ne consommerait aucun écran récréatif les jours d’école et regarderait un dessin animé ou jouerait aux jeux vidéo pendant 90 minutes les mercredis et samedis resterait largement dans les clous… »

    « Les écrans sapent l’intelligence, perturbent le développement du cerveau, abîment la santé, favorisent l’obésité, désagrègent le sommeil, etc. […] À partir de la littérature scientifique disponible, on peut formuler deux recommandations formelles :

    .. (1) pas d’écrans récréatifs avant 6 ans (voire 7 ans si l’on inclut l’année charnière de cours préparatoire) ; (2) au-delà de 6 ans, pas plus de 60 minutes quotidiennes, tous usages cumulés (voire 30 minutes si l’on privilégie une lecture prudente des données disponibles). »

    « Des heures passées principalement à consommer des flux audiovisuels (films, #séries, clips, etc.), à jouer aux jeux vidéo et, pour les plus grands, à palabrer sur les réseaux sociaux à coups de lol, like, tweet, yolo, post et selfies. Des heures arides, dépourvues de fertilité développementale. Des heures anéanties qui ne se rattraperont plus une fois refermées les grandes périodes de plasticité cérébrale propres à l’enfance et à l’adolescence. »

    « La #littérature_scientifique démontre de façon claire et convergente un effet délétère significatif des écrans domestiques sur la réussite scolaire : indépendamment du sexe, de l’âge, du milieu d’origine et/ou des protocoles d’analyses, la durée de consommation se révèle associée de manière négative à la #performance_académique. »

    « Le smartphone (littéralement « téléphone intelligent ») nous suit partout, sans faiblesse ni répit. Il est le graal des suceurs de cerveaux, l’ultime cheval de Troie de notre décérébration. Plus ses applications deviennent « intelligentes », plus elles se substituent à notre réflexion et plus elles nous permettent de devenir idiots. Déjà elles choisissent nos restaurants, trient les informations qui nous sont accessibles, sélectionnent les publicités qui nous sont envoyées, déterminent les routes qu’il nous faut emprunter, proposent des réponses automatiques à certaines de nos interrogations verbales et aux courriels qui nous sont envoyés, domestiquent nos enfants dès le plus jeune âge, etc. Encore un effort et elles finiront par vraiment penser à notre place. »

    « L’impact négatif de l’usage du smartphone s’exprime avec clarté sur la réussite scolaire : plus la consommation augmente, plus les résultats chutent. »

    Y compris en « filières d’excellence. Les études de médecine en offrent une bonne illustration. En France, le concours d’entrée admet, en moyenne, 18 candidats sur 100. À ce niveau d’exigence le smartphone devient rapidement un #handicap insurmontable. Prenez, par exemple, un étudiant non équipé qui se classerait 240e sur 2 000 et réussirait son concours. 2 h quotidiennes de smartphone le conduiraient à une 400e place éliminatoire. »

    Même chose s’agissant des réseaux sociaux : « Là encore, les résultats sont aussi cohérents qu’opiniâtrement négatifs. Plus les élèves (#adolescents et #étudiants principalement) consacrent de temps à ces outils, plus les performances scolaires s’étiolent. »

    Et les usages numériques à l’école : « En pratique, évidemment, personne ne conteste le fait que certains outils numériques peuvent faciliter le travail de l’élève. Ceux qui ont connu les temps anciens de la recherche scientifique, savent mieux que quiconque l’apport “technique” de la récente révolution digitale. Mais, justement, par définition, les outils et logiciels qui nous rendent la vie plus facile retirent de facto au cerveau une partie de ses substrats nourriciers. Plus nous abandonnons à la machine une part importante de nos activités cognitives et moins nos neurones trouvent matière à se structurer, s’organiser et se câbler. Dans ce contexte, il devient essentiel de séparer l’expert et l’apprenant au sens où ce qui est utile au premier peut s’avérer nocif pour le second. »

    « « Malgré des investissements considérables en ordinateurs, connexions internet et logiciels éducatifs, il y a peu de preuves solides montrant qu’un usage accru des ordinateurs par les élèves conduit à de meilleurs scores en #mathématiques et #lecture. » En parcourant le texte, on apprend que, après prise en compte des disparités économiques entre États & du niveau de performance initiale des élèves, “les pays qui ont moins investi dans l’introduction des ordinateurs à l’école ont progressé + vite, en moyenne, que les pays ayant investi davantage”. »

    Des chercheurs « se sont demandés si l’usage de logiciels éducatifs à l’école primaire (lecture, mathématiques) avait un effet sur la performance des élèves. Résultat : bien que tous les enseignants aient été formés à l’utilisation de ces logiciels, de manière satisfaisante selon leurs propres dires, aucune influence positive sur les élèves ne put être détectée. »

    « #Bill_Joy, cofondateur de #Sun_Microsystem et programmeur de génie, concluant comme suit une discussion sur les vertus pédagogiques du numérique : « Tout cela […] ressemble à une gigantesque perte de temps…

    .. Si j’étais en compétition avec les États-Unis, j’adorerais que les étudiants avec lesquels je suis en compétition passent leur temps avec ce genre de merde. »

    « L’introduction du #numérique dans les classes est avant tout une source de distraction pour les élèves. »

    « Dans une recherche réalisée à l’université du Vermont (États-Unis), pour un cours de 1 h 15, le temps volé par les activités distractives atteignait 42 %. »

    « Les résultats se révélèrent sans appel : tout dérivatif numérique (SMS, #réseaux_sociaux, #courriels, etc.) se traduit par une baisse significative du niveau de compréhension et de mémorisation des éléments présentés. »

    « De manière intéressante, une étude comparable avait précédemment montré que l’usage de l’ordinateur se révélait délétère même lorsqu’il servait à accéder à des contenus académiques liés à la leçon en cours. »

    « Bien sûr, ce qui est vrai pour l’#ordinateur l’est aussi pour le smartphone. Ainsi, dans un autre travail représentatif de la littérature existante, les auteurs ont établi que les étudiants qui échangeaient des SMS pendant un cours comprenaient et retenaient moins bien le contenu de ce dernier. Soumis à un test final, ils affichaient 60 % de bonnes réponses, contre 80 % pour les sujets d’un groupe contrôle non distrait. Une étude antérieure avait d’ailleurs indiqué qu’il n’était même pas nécessaire de répondre aux messages reçus pour être perturbé. Il suffit, pour altérer la prise d’information, qu’un #téléphone sonne dans la salle (ou vibre dans notre poche). »

    "Pourquoi une telle frénésie ? Pourquoi une telle ardeur à vouloir digitaliser le système scolaire, depuis la maternelle jusqu’à l’université, alors que les résultats s’affirment aussi peu convaincants ? [… Parce que] « si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ». C’est exactement ce qui se passe avec l’actuelle numérisation du système scolaire. En effet, alors que les premieres études n’avaient globalement montré aucune influence probante de cette dernière sur la réussite des élèves, les données les plus récentes, issues notamment du #programme_PISA, révèlent un fort impact négatif. Curieusement, rien n’est fait pour stopper ou ralentir le processus, bien au contraire. Il n’existe qu’une explication rationnelle à cette absurdité. Elle est d’ordre économique : en substituant, de manière plus ou moins partielle, le numérique à l’humain il est possible, à terme, d’envisager une belle réduction des coûts d’enseignement. […] "« Le monde ne possède qu’une fraction des enseignants dont il a besoin ». Car le cœur du problème est bien là. Avec la massification de l’enseignement, trouver des professeurs qualifiés se révèle de plus en plus compliqué, surtout si l’on considère les questions de rémunération. Pour résoudre l’équation, difficile d’envisager meilleure solution que la fameuse « révolution numérique ». […] Le « professeur » devient alors une sorte de passe-plat anthropomorphe dont l’activité se résume, pour l’essentiel, à indiquer aux élèves leur programme numérique quotidien tout en s’assurant que nos braves digital natives restent à peu près tranquilles sur leurs sièges. Il est évidemment facile de continuer à nommer « enseignants » de simples « gardes-chiourmes 2.0 », sous-qualifiés et sous-payés ; et ce faisant, d’abaisser les coûts de fonctionnement sans risquer une révolution parentale. […] [en Floride], les autorités administratives se sont révélées incapables de recruter suffisamment d’enseignants pour répondre à une contrainte législative limitant le nombre d’élèves par classe (vingt-cinq au #lycée). Elles ont donc décidé de créer des classes digitales, sans professeurs. Ds ce cadre, les élèves apprennent seuls, face à un ordinateur, avec pour unique support humain un « facilitateur » dont le rôle se limite à régler les petits problèmes techniques et à s’assurer que les élèves travaillent effectivement. Une approche « criminelle » selon un enseignant, mais une approche « nécessaire » aux dires des autorités scolaires. […] 95 % du budget de l’Éducation nationale passe en salaires ! »

    Conclusion :

    1) « Plus les élèves regardent la télévision, plus ils jouent aux jeux vidéo, plus ils utilisent leur smartphone, plus ils sont actifs sur les réseaux sociaux & plus leurs notes s’effondrent. Même l’ordinateur domestique, dont on nous vante sans fin la puissance éducative, n’exerce aucune action positive sur la performance scolaire.

    2) Plus les États investissent dans les « technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement » (les fameuses TICE), plus la performance des élèves chute. En parallèle, plus les élèves passent de temps avec ces technologies et plus leurs notes baissent.

    3) le numérique est avant tout un moyen de résorber l’ampleur des dépenses éducatives. […]

    4) Pour faire passer la pilule et éviter les fureurs parentales, il faut habiller l’affaire d’un élégant verbiage pédagogiste. Il faut transformer le cautère digital en une « révolution éducative », un « tsunami didactique » réalisé, évidemment, aux seuls profits des élèves. Il faut camoufler la paupérisation intellectuelle du corps enseignant et encenser la mutation des vieux dinosaures prédigitaux en pétillants (au choix !) guides, médiateurs, facilitateurs, metteurs en scène ou passeurs de savoir. Il faut masquer l’impact catastrophique de cette « révolution » sur la perpétuation et le creusement des inégalités sociales. Enfin, il faut éluder la réalité des usages essentiellement distractifs que les élèves font de ces outils. »

    « Si l’usage des écrans affecte aussi lourdement la réussite scolaire, c évidemment parce que leur action s’étend bien au-delà de la simple sphère académique. Les notes sont alors le symptôme d’une meurtrissure + large, aveuglément infligée aux piliers cardinaux de notre dévéloppement. Ce qui est ici frappé, c’est l’essence même de l’édifice humain en développement : langage + #concentration + #mémoire + QI + #sociabilité + #contrôle_des_émotions. Une agression silencieuse menée sans états d’âme ni tempérance, pr le profit de qqs-uns au détriment de presque tous. »

    « Le #cerveau_humain s’avère, quel que soit son âge, bien moins sensible à une représentation vidéo qu’à une présence humaine effective. C’est pr cette raison, notamment, que la puissance pédagogique d’un être de chair et d’os surpasse aussi irrévocablement celle de la machine. »

    « Pr favoriser le développement d’un enfant, mieux vaut accorder du tps aux interactions humaines : [...] l’une des méthodes les + efficaces pr améliorer le dév. de l’enfant passe par les interactions de haute qualité entre l’adulte et l’enfant, sans la distraction des écrans. »

    « Le temps total d’interaction volé par 60 mn quotidiennes de télé sur les 12 premières années de vie d’un enfant s’élève à 2 500 heures. Cela représente 156 journées de veille, presque 3 années scolaires et 18 mois d’emploi salarié à temps complet...

    .. Pas vraiment une paille, surtout si l’on rapporte ces données à des consommations non plus de une, mais de 2 ou 3 heures quotidiennes. Et, à ce désastre, il faut encore ajouter l’altération relationnelle engendrée par les expositions d’arrière-plan. »

    « La consommation d’écrans interfère fortement avec le développement du langage. Par ex., chez des enfants de 18 mois, il a été montré que chaque 1/2 h quotidienne supplémentaire passée avec un appareil mobile multipliait par 2,5 la probabilité d’observer des retards de langage. De la même manière, chez des enfants de 24 à 30 mois, il a été rapporté que le risque de #déficit_langagier augmentait proportionnellement à la durée d’exposition télévisuelle. Ainsi, par rapport aux petits consommateurs (moins de 1 heure par jour), les usagers modérés (1 à 2 heures par jour), moyens (2 à 3 heures par jour) et importants (plus de 3 heures par jour) multipliaient leur probabilité de retard dans l’acquisition du langage respectivement par 1,45, 2,75 et 3,05. [...] Le risque de déficit était quadruplé, chez des enfants de 15 à 48 mois, qd la consommation dépassait 2 h quotidiennes. Ce quadruplement se transformait même en sextuplement lorsque ces enfants avaient été initiés aux joies du petit écran avant 12 mois (sans considération de durée). »

    Plus augmente la consommation d’écrans et plus l’#intelligence_langagière diminue. « Notons que le lien alors identifié était comparable, par son ampleur, à l’association observée entre niveau d’intoxication au plomb (un puissant perturbateur endocrinien) et QI verbal [...] si vous détestez [le] marmot de vos horribles voisins & que vous rêvez de lui pourrir la vie [...], inutile de mettre du plomb ds sa gourde. Offrez-lui plutôt une télé/tablette/console de jeux. L’impact cognitif sera tout aussi dévastateur pr un risque judiciaire nul. »

    « Le jour où l’on substituera le numérique à l’humain, ce n’est plus 30 mois (comme actuellement) mais 10 ans qu’il faudra à nos enfants pour atteindre un volume lexical de 750 à 1 000 mots. »

    « Au-delà d’un socle fondamental, oralement construit au cours des premiers âges de la vie, c’est dans les livres et seulement dans les livres que l’enfant va pouvoir enrichir et développer pleinement son langage. »

    .. [...] « Chaque heure quotidienne de jeux vidéo entraînait un affaissement de 30 % du temps passé à lire seul. Des éléments qui expliquent, au moins pour partie, l’impact négatif des écrans récréatifs sur l’acquisition du code écrit ; impact qui compromet lui-même, en retour le déploiement du langage. Tout est alors en place pr que se développe une boucle pernicieuse auto-entretenue : comme il est moins confronté à l’écrit, l’enfant a + de mal à apprendre à lire ; comme il a + de mal à lire, il a tendance à éviter l’écrit et donc à lire moins ; comme il lit moins, ses compétences langagières ne se développent pas au niveau escompté et il a de plus en plus de mal à affronter les attendus de son âge. Remarquable illustration du célèbre "#effet_Matthieu". »

    Attention – « Chaque heure quotidienne passée devant le petit écran lorsque l’enfant était à l’école primaire augmente de presque 50 % la probabilité d’apparition de troubles majeurs de l’attention au collège. Un résultat identique fut rapporté dans un travail subséquent montrant que le fait de passer quotidiennement entre 1 et 3 heures devant la télévision à 14 ans multipliait par 1,4 le risque d’observer des difficultés attentionnelles à 16 ans. Au-delà de 3 heures, on atteignait un quasi-triplement. Des chiffres inquiétants au regard d’un résultat complémentaire montrant que l’existence de troubles de l’attention à 16 ans quadruplait presque le risque d’échec scolaire à 22 ans. »

    Un travail « du service marketing de #Microsoft, curieusement rendu public, [explique] que les capacités d’attention de notre belle humanité n’ont cessé de se dégrader depuis 15 ans [pour atteindre] aujourd’hui un plus bas historique : inférieures à celles du… poisson rouge. Cette altération serait directement liée au développement des technologies numériques. Ainsi, selon les termes du document, "les modes de vie digitaux affectent la capacité à rester concentré sur des périodes de temps prolongées". »

    « Sean Parker, ancien président de Facebook, admettait d’ailleurs que les réseaux sociaux avaient été pensés, en toute lucidité, pour "exploiter une vulnérabilité de la psychologie humaine". Pour notre homme, "le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c’est : “Comment consommer le maximum de votre temps et de vos capacités d’attention” ?" Ds ce contexte, pour vous garder captif, "il faut vous libérer un peu de dopamine, de façon suffisamment régulière. D’où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication. Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et donc à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes, etc. C’est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre". Un discours que l’on retrouve quasiment mot pour mot chez Chamath Palihapitiya, ancien vice-président de Facebook (questions de croissance & d’audience). La conclusion de ce cadre repenti (qui déclare se sentir "immensément coupable") est sans appel : "Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde !" »

    Conclusion – « Les écrans sapent les trois piliers les plus essentiels du développement de l’enfant.
    – 1) les interactions humaines. [...] Pour le développement, l’écran est une fournaise quand l’humain est une forge.

    – 2) le langage. [...] en altérant le volume et la qualité des échanges verbaux précoces. Ensuite, en entravant l’entrée dans le monde de l’écrit.

    – 3) la concentration. [...] Ds qqs dizaines ou centaines de milliers d’années, les choses auront peut-être changé, si notre brillante espèce n’a pas, d’ici là, disparu de la planète. En attendant, c’est à un véritable #saccage_intellectuel que nous sommes en train d’assister. »
    « La liste des champs touchés paraît sans fin : #obésité, #comportement_alimentaire (#anorexie/#boulimie), #tabagisme, #alcoolisme, #toxicomanie, #violence, #sexualité non protégée, dépression, sédentarité, etc. [...] : les écrans sont parmi les pires faiseurs de maladies de notre temps »

    Manque de sommeil : « c’est l’intégrité de l’individu tout entier qui se trouve ébranlée dans ses dimensions cognitives, émotionnelles et sanitaires les plus cardinales. Au fond, le message porté par l’énorme champ de recherches disponible sur le sujet peut se résumer de manière assez simple : un humain (enfant, adolescent ou adulte) qui ne dort pas bien et/ou pas assez ne peut fonctionner correctement. »
    « Le sommeil est la clé de voûte de notre intégrité émotionnelle, sanitaire et cognitive. C’est particulièrement vrai chez l’enfant et l’adolescent, lorsque le corps et le cerveau se développent activement. »

    Il est possible d’améliorer (ou de dégrader) « très significativement [le fonctionnement de l’individu] en allongeant (ou en raccourcissant) de 30 à 60 mn les nuits de notre progéniture. »

    « L’organisme peut se passer d’#Instagram, #Facebook, #Netflix ou GTA ; il ne peut pas se priver d’un sommeil optimal, ou tt du moins pas sans csquences majeures. Perturber une fonction aussi vitale pr satisfaire des distractions à ce point subalternes relève de la folie furieuse. »

    « Aux États-Unis, l’#espérance_de_vie augmenterait de presque un an et demi si la consommation télévisuelle moyenne passait sous la barre des 2 h quotidiennes. Un résultat comparable fut rapporté par une équipe australienne, mais à rebours. Les auteurs montrèrent en effet que la sédentarité télévisuelle amputait de quasiment deux ans l’espérance de vie des habitants de ce pays. Formulé différemment, cela veut dire "[qu’]en moyenne, chaque heure passée à regarder la télévision après 25 ans réduit l’espérance de vie du spectateur de 21,8 mn". En d’autres termes, publicité comprise, chaque épisode de Mad Men, Dr House ou Game of Thrones enlève presque 22 minutes à votre existence. »

    Conclusion | « La consommation d’#écran_récréatif a un impact très négatif sur la santé de nos enfants et adolescents. Trois leviers se révèlent alors particulièrement délétères.
    – 1) les écrans affectent lourdement le sommeil – pilier essentiel, pour ne pas dire vital, du développement.

    – 2) Les écrans augmentent fortement le degré de sédentarité tt en diminuant significativement le niveau d’#activité_physique. Or, pr évoluer de manière optimale et pour rester en bonne santé, l’organisme a besoin d’être abondamment & activement sollicité. Rester assis nous tue !

    – 3) Les contenus dits « à risque » (sexuels, tabagiques, alcooliques, alimentaires, violents, etc.) saturent l’espace numérique. Aucun support n’est épargné. Or, pour l’enfant et l’adolescent, ces contenus sont d’importants prescripteurs de normes (souvent inconsciemment). »

    « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle. 
    7 règles essentielles :

    1) AVANT 6 ANS, pas d’écrans (du tout)
    2) APRÈS 6 ANS, pas + de 30 mn à 1 h par jour (tout compris)
    3) pas dans la chambre
    4) pas de contenus inadaptés
    5) pas le matin avant l’école
    6) pas le soir avant de dormir
    7) une chose à la fois.

    #éducation_nationale

  • Deutschlands beste Schachspielerin : „Mit Schlausein hat das nichts zu tun“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/interview-elisabeth-paehtz-ostdeutsche-grossmeisterin-deutschlands-

    Si tu te sens un peu con après les verres que tu as bu lors de la fête de la soirée passée, ne t’inquiètes pas. C’est ton état normal. La meilleure joueuse d’échecs allemande t’explique pourquoi.

    Elisabeth Pähtz erklärt, wie sie sich als Frau und Ostdeutsche in der Schachwelt durchgekämpft hat – und wie der Ukrainekrieg die Turniere durcheinanderbringt.
    ...
    „Die Weltmeisterschaften 2005 habe ich gewonnen, obwohl ich in der Nacht vorher bis um vier oder fünf in der Bar war.“

    En réalité il faut se l’avouer que les gens sont plus ou moins doués et supportent plus ou moins bien les excès divers. Elisabeth Pähtz est sans doute une femme exceptionnelle à plein d’égards.

    Je soupçonne la rédaction du quotidien Berliner Zeitung d’avoir publié cette interview le 31. afin de nous aider à boire sans mauvaise conscience. ;-)

    Bonne année 2023 !

    #échecs #sport #femmes #alcool #2023

  • « Tous les vendredis, les gens sont bourrés au Parlement européen », témoigne André Gattolin - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=4QRdDzM6Xxo

    André Gattolin — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Gattolin

    André Gattolin, né le 24 juin 1960 à Bourgoin-Jallieu (Isère), est un universitaire et homme politique français. Membre d’Europe Écologie Les Verts (EÉLV) puis de La République en marche (LREM), il est sénateur des Hauts-de-Seine depuis 2011.

  • Vers un monde moins défoncé et merdique — Sobriété et lutte anarchiste
    https://infokiosques.net/spip.php?article1538

    Vers un monde moins défoncé et merdique est sorti sous forme de brochure auto-éditée en 2003, aux Etats-Unis. « De nombreuses raisons m’amènent à m’abstenir de la consommation d’intoxicants, et certaines d’entre elles ne sont pas "politiques" en soi. Certaines sont plus personnelles ou intimes : j’aime mon corps et veux préserver ma santé ; je suis terrifié par les addictions ; je tends vers les extrêmes, ainsi je pense que si j’avais bu ou m’étais drogué je l’aurais trop fait ; dans ma famille, des personnes toxicomanes et alcooliques ont ruiné des vies. D’autres raisons sont plus pragmatiques : en tant qu’activiste, je prends part à des actions qui m’exposent au risque de me faire arrêter, et les risques légaux encourus pour possession de drogue n’en valent pas la peine ; je préfère mettre mon (...)

    #V #Infokiosque_fantôme_partout_ #Anarchismes,_anarchie #Corps,_santé,_antivalidisme #Anglais
    https://cocktailpavepaillette.wordpress.com
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/vers-un-monde-moins-defonce-et-merdique-cahier.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/towards_a_less_fucked_up_world.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/towards_a_less_fucked_up_world-screen.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/vers-un-monde-moins-defonce-et-merdique-pageparpage.pdf

  • #Suisse : Ivre, un policier genevois tire sept fois dans un commissariat et blesse un collègue ats/jop

    Un policier genevois de la brigade des stupéfiants, sous l’emprise de l’alcool, a tiré sept coups de feu avec son arme de service vendredi dans les locaux de l’hôtel de police Carl-Vogt. Un collègue a été blessé au pied.

    L’information, révélée lundi par Le Temps et la Tribune de Genève, a été confirmée par le porte-parole du Ministère public genevois Olivier Francey.


    Cinq autres policiers étaient présents lorsque l’homme a fait feu. Un collègue a été touché au pied et a dû subir une opération chirurgicale, raconte la Tribune de Genève https://www.tdg.ch/un-policier-tire-sept-fois-dans-les-locaux-de-sa-brigade-et-blesse-un-collegue-4 .

    Le tireur a été prévenu de mise en danger de la vie d’autrui, de lésions corporelles par négligence et d’entrave aux mesures de constatation de la capacité de conduire.

    En liberté sous conditions
    L’homme a été entendu par l’Inspection générale des services (IGS), la police des polices, puis par le procureur général du canton de Genève. Ce dernier a ordonné sa mise en liberté « moyennant des mesures de substitution ».

    L’enquête se poursuit, précise encore le Ministère public genevois.

    #Faits_divers #police #alcool

  • Alcool et colonisation | Des colonisations
    https://spectremedia.org/podcast/alcools-et-colonisation-2-profits-et-contrebandes-dans-les-empires-2-2/?playing=889

    Dans cette nouvelle série, Des Colonisations vous propose d’aborder la colonisation à travers un objet anodin, quotidien, qui peut paraître léger, festif, et que vous ne manquerez sans doute pas de croiser au cours de ces longues soirées d’été : l’alcool. Du vin au rhum, de la bière à l’alcool de riz, quels sont les rapports entre alcool et colonisation ? Comment la production et la consommation d’alcool sont-elle étroitement liées à des dynamiques coloniales et impériales ? Dans ce premier épisode, Julie et Margo discutent avec Antoine des enjeux politiques, culturels et religieux de la vigne et du vin au Mexique sous domination espagnole, à l’époque moderne. Durée : 36 min. Source : (...)

    https://episodes.castos.com/60c88ecb8244e2-60091627/e17c1cae-cb93-41a1-87b8-dc89bfbf9af0-DC-S2-ep1-VF.mp3

  • Walking Home Alone: Why women feel unsafe in public places

    This short story combined with statistical data about sexual assault and violence against women, describes the anxiety of navigating public spaces while trying to stay safe. In a short 20-minute walk, the writer examines the effects of street harassment, sexual assault in taxis and public transport, and the inadequate response by the justice system.

    n 10 hours’ time, the sun will thaw the frost that has coated the world in glitter. It will rise after a long night behind black skies. People will leave their homes, rushing to see family, finish last minute shopping, or saying goodbyes on their last day of work. The world will feel safer. Perhaps the terrors who lurk in the dark are scared of the light because it illuminates the lives they ruin.

    *

    The walk home only takes 20 minutes. I’ll take the high street, past the shops, cinema, supermarket, chip van, restaurants, cafes; turn right, on the main road, past the taxi rank, petrol station, corner shop, hairdressers; turn left, past the park entrance, down the lane, across the junction; home is on the left. It’s been a good night. No one is going in my direction, so I’ll walk home alone.

    Everyone is filing out of the bar – it’s not that late but it’s almost Christmas and everyone is happy and drunk. The best kind of drunk. Someone catcalls and whistles. Four girls are laughing, bantering back. It feels later than it is as the winter fog curls around the road signs. It’s a small town – there’s no trouble here. Twenty minutes and I’ll be home.

    The streetlights are casting the town in an orange glow. The shops are mostly dark, their grills locked up. A child’s toy is slung over a bollard. Litter has been blown across the pavements; a tin can is scrunched on the road.

    I’ve left the crowd and now the street is deserted. Voices are fading down the alleyway to my right: a couple going home together. Car doors slamming, engines whirring, getting quieter… silence. After a day and night surrounded by people and noise, my ears are now muffled.

    I should have worn something warmer. Away from the bar, I stand out in a short skirt, strappy top and denim jacket. I’m not used to walking far in heels and I’m worried I look alone and drunk.

    I need to walk faster. I’m cold and the wind is seeping through my jacket. This walk seems much longer at night and I can’t listen to music. What if someone sneaks up on me? It wouldn’t happen, but what if? I don’t want to take my hands out of my pockets anyway. The last few shops are lit with Christmas decorations. Maybe it’ll snow. I have a good week ahead – drinks, food, family, friends.

    I can hear the thud of a bass. There’s a car approaching from behind.

    Pull down your skirt, hide your stomach, hold your keys tight.

    Is it slowing down? Am I being paranoid? No, it is slowing down. I can hear the brakes. It’s stopping…

    Nearly half of all women in the UK (41%) say they take steps on a regular basis to protect themselves from sexual assault. One in five women never walk alone at night. Half of the female population do not feel safe walking alone at night even in busy places. The constant threats are not worth a quick walk home. Perpetrators are trained in gaslighting their victims to make them feel as though they’re overreacting.

    ‘Slut.’ ‘Slag.’ ‘Whore.’ Almost every woman has received these comments. Quite often, they have also described someone else with them. It’s a cycle of misogyny, veiled through jokes. And these jokes lead to some individuals utilising these attitudes for their own gratification. A study found that 55% of men deem women to be more likely to be harassed or assaulted if she wears more revealing clothes. From a young age girls report making clothing choices to ensure they are less vulnerable.

    Clothing has no correlation with sexual assault. Women are harassed in jeans or skirts, in winter or summer, bundled up or showing skin. Rape has been committed since the beginning of time, through the ages of petticoats trailing the floor, and impenetrable corsets. The only common theme is the assaulters’ decisions. Clothing is not consent.

    *

    BEEP.

    I can’t breathe. This is it. What will they do? Why are they stopping? 999 on speed dial. I’m ready to press green. The car is moving again, speeding up, screeching. It’s driving past me – fast. Water splashes my ankles but no one’s honking anymore. They were waiting at the roundabout. Someone wasn’t paying attention. Nothing to do with me. I’m overreacting. I have cramp from gripping my phone. My keys are cutting my hand. I need to relax.

    Deep breath. Turn right.

    Fifteen minutes to go. The road is getting darker. The council hasn’t decorated this street in Christmas cheer. It’s quieter too. Less traffic… fewer witnesses… Don’t be stupid –I’m almost there. Today’s been a good day. I’m excited for a hot chocolate. Maybe some snacks. My mouth is really dry.

    It seems quieter than usual. The chip van is already closed. There’s no sign it was open except a polystyrene carton discarded on the ground. The fog is muting the world. Maybe an Uber is available. It’ll be expensive at this time of year though. It’s only a 10-minute walk… that’s such a waste. Besides, why should I have to pay for an Uber? My guy friends could do the walk for free. I’m being pathetic. I’m not changing my life to appease my anxieties. I’m overreacting. But I’d be out of the cold, and safe in a car…

    *

    Six thousand sexual assaults were reported to Uber in the US in two years. UK statistics are unknown. The 6,000 allegations include 235 rapes, 280 attempted rapes and 1,560 instances of unwanted intimate touching. The taxi company has more than 70,000 drivers across the UK. Its busiest day saw more than one million trips. The chances are so small, yet the threat is continuous. A 27-year-old woman was assaulted as she was vomiting. She was at her most vulnerable, trying to get home, yet someone took advantage. What alternative is there? Ubering is the “safe” route.

    In one year, there were more than 400 reports of criminal offences by taxi or private hire drivers in London alone, with 126 accused of violent or sexual offences. Only one in six sexual assaults is reported. 300,000 taxi journeys per day in the UK. A minuscule chance, but not impossible.

    You could be unlucky. This one trip could ruin your life. It could end it.

    Don’t sit in the front seat. You are making yourself available to the driver. It might be seen as an invitation. You wanted the attention. You wore a short skirt and sat next to him. Don’t sit in the back seat, you won’t be able to get out if he puts the child lock on. It was your own fault – you didn’t think it through. Why did you even get in the cab? It was a short journey, there was no need.

    *

    Two options: make the short walk home or order the Uber now. It’s quicker to drive but I’m halfway home already. It’s a quiet road – no one will be out at this time. I’ll freeze waiting for the car and my phone battery is low. I’ll brave the cold.

    There are no more streetlights. The fog is settling, dampening the world and illuminating my torchlight like a movie scene. My heart is racing. Either the cold or my pace is making me breathe loudly. The shadows look like people. The world is still, except me and the darkness that follows me.

    Turn left.

    Eight minutes to go. The town centre has dissolved into darkness. There’s no traffic anymore. Everyone is inside, safe. The lights are off in all the houses. I’m the only one awake. My phone pings.

    “Home safe, see you all soon xx” “Great night! Going to bed!”

    “Omg how COLD was that walk!!! Night x”

    Everyone is home. No disasters – not a surprise. It’s too cold to type – I’ll reply later. We all turned our locations on before we left – just in case – so they know where I am.

    Headlights. The road is lit up. It sounds bigger than a car. A lorry? A bus. The bus! I have my pass with me. It’s fate. I need to run the final few steps. In one stop it will drop me right outside my door. Safe and sound. I’ll go inside, turn the TV on and watch something before bed. I’ve got the blankets down, hot drink, some chocolate…

    It’s pulling over now. There’s no one on it at all. Just the driver. He looks fine, but what does ‘fine’ look like? It’s only one stop. Is it a bit weird that he’s pulling over even though I’m not at the stop yet? I’m sure it’s fine… he’s fine… everything is fine…

    *

    Murat Tas. The name of a bus driver who searched social media for details of a teenage girl who had boarded his bus, before sexually assaulting her. No one else was on the bus. There were no witnesses. He got 200 hours of community work and 60 days rehabilitation, as well as being ordered to pay £500 court costs and a £140 victim surcharge. £140 in exchange for lifelong recollections. £140 in exchange for being too scared to take public transport, petrified of it happening again.

    Gulam Mayat. The name of a bus driver who sexually assaulted a female passenger on the night bus, waiting for her to be alone, moving the bus to obscure them from view. She tried to move away but he persisted.

    The report said she had been drinking alcohol earlier – why does it matter? It was 4am. She was trying to get home.

    Mark Spalding. The name of a bus driver who committed a string of sexual assaults on passengers. He locked two young women on the bus. He groomed two young girls, stopping in secluded areas to assault them. The girls and their parents trusted they could travel home safely, without being traumatized.

    *

    It really isn’t far. The bus takes a longer route, I can go down the lane and be home within minutes. I’ve done the scariest part, no need to get the bus for a single stop when I can walk.

    “Sorry, my bad” I put my hand up as the bus door opens. “No problem, have a good night.”

    I watch the bus engine restart and steadily trail down the road. He seemed nice enough… My feet are aching now.

    Down the lane…

    Somehow, it’s even darker here. The trees are bare, so bare you can see the sky through their silhouettes. Thousands of stars, so high and bright the fog doesn’t obscure them. Most people would be scared here, but I can walk this avenue with my eyes closed. No one comes down here, not at this time.

    On the left. Finally, I’m here. My hands are so cold I’m struggling with the key. As I open the door, I can feel the heat. Home and safe. It wasn’t even a bad walk. Refreshing. I knew it would be okay.

    I’ll put the TV on, make a hot chocolate and find a film to watch before bed. Maybe a Christmas film. The blaring TV cuts through the night silence. Background noise is comforting after the quiet. The forecaster is predicting snow tomorrow. My blankets are ready on the sofa. Maybe I’ll boil the kettle for a hot water bottle too.

    “BREAKING NEWS

    “A woman, aged 20, has escaped a man who followed, raped and threatened to kill her. Police are examining CCTV footage and carrying out enquiries. They are asking anyone with information to contact them immediately.”

    This is our local news. That man is still out there. That woman could have been me. I’m so lucky. I’m lucky that I was the one who got home safely tonight. One town over, one hour earlier. God, that could have been me.

    *

    Over 70% of women in the UK say they have experienced sexual harassment in public. 25% of women have been sexually assaulted. Only 4% of sexual assaults are reported to official organisations. 5 in 6 rapes against women are carried out by someone they know. And 5 in 6 women who are raped don’t report.. Why? Embarrassment, fear of being humiliated, fear that no one will help. Why do women feel this way?

    1. ‘As the gentlemen on the jury will understand, when a woman says no she doesn’t always mean it.’
    2. ‘The victim in this case, although she wasn’t necessarily willing, she didn’t put up a fight.’
    3. ‘Why couldn’t you just keep your knees together’

    These three statements were made in court by judges during rape trials – in the UK, US and Canada.

    1. ‘Women should avoid dressing like sluts in order not to be victimised.’
    2. ‘If a woman is wearing provocative clothing, the change needs to come from her.’
    3. “We know you are making this up.”

    These three statements were made by police officers – in Canada, Egypt and US.

    So, how would you get home? Would you feel safe to walk alone in the dark? If not, you’re not alone, even if you feel it.

    https://lacuna.org.uk/justice/walking-home-alone-women-feel-unsafe-in-public

    #espace_public #femmes #sécurité #insécurité #harcèlement #sexisme #harcèlement_de_rue #anxieté #transports_publics #taxis #agression_sexuelle #justice #alcool #nuit #sexisme_ordinaire #mysogynie #habits #vêtements #viols #uber

  • Un verre de vin par jour... vraiment bon pour la santé ? | Infox ? Ripostes ! avec Thomas Gauthier - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=WbK9YhaHNRo

    « Un verre de vin par jour, c’est bon pour la santé ! ». Cette affirmation que l’on aime bien entendre, est aujourd’hui remise en cause par de nouvelles études. Entre risque cancérigène et intérêts économiques, tentons d’y voir plus clair. Michael Naassila, professeur de physiologie et Thomas Gauthier, youtubeur québécois s’attaquent à cette infox et nous donnent des clés pour décoder le vrai du faux.
    Un épisode de la série « Infox ? Ripostes !, des scientifiques face à la désinformation »

    Réalisation : Hélène Seingier
    Production : Fablabchannel, Universcience,en partenariat avec TV5 Monde et Phosphore/Bayard 2022

    #EMI #Biais #Sciences #Alcool #Santé #Désinformation

  • Liqueur de fleurs d’aubépine
    https://www.cuisine-libre.org/liqueur-de-fleurs-d-aubepine

    Cette liqueur surprenante est à la fois douce et agréable avec son goût frais de fleur, et forte comme une triple vodka. Les fleurs doivent être fraîchement cueillies. Laissez tomber ces nuages de fleurs dans un grand panier. Séparez les tiges et les feuilles des fleurs. Remplissez de fleurs fraîches un bocal ou une bouteille d’un litre, en évitant les tiges parce qu’elles ont mauvais goût. Pour un litre de fleurs, versez 2 cuillères à soupe de sucre en poudre. Remplissez d’eau de vie et fermez… #Alcool, #Liqueurs, #Aubépine / #Végétarien, #Sans œuf, #Sans gluten, Végétalien (vegan), #Sans lactose, #Sans viande

    #Végétalien_vegan_