• Une agricultrice contrainte d’arrêter sa production bio à cause de pesticides épandus il y a 30 ans
    https://basta.media/une-agricultrice-contrainte-d-arreter-sa-production-bio-a-cause-de-pesticid

    En fouillant un peu sur le Net, elle découvre que le même problème de #pollution à l’#aldrine est apparu dans le Bordelais, en 2016, avec des courgettes. À l’époque, plusieurs exploitations sont concernées, sur une superficie de plus de 150 hectares. Rebelote en 2018 dans le Finistère, avec des concombres. «  Cela signifie que les services de l’État savent ça et que nous, les producteurs, on n’est pas informés ? On nous laisse acheter des terres sans analyses préalables ? Faire des emprunts ? Prendre d’importants risques financiers ? Ce n’est quand même pas normal !  » s’indigne Delphine.

    [...]

    En même temps, une fois tracée la cartographie des pollutions, que pourrait faire l’État ? « Pour ces produits, comme pour le chlordécone [utilisé sur les plantations de bananes aux Antilles et responsable de multiples pollutions, ndlr] qui appartient à la même famille, il n’y a pas de technique de dépollution connue et efficace, explique Felix Lepers, chargé de la réglementation à la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab). La seule piste, c’est d’augmenter la quantité de matière organique pour diluer les polluants. »

    Autre technique à l’étude : le contournement de la pollution en travaillant sur des variétés qui ne fixent pas les organochlorés – des #légumes ou fruits qui ne les garderont pas. C’est d’ailleurs le conseil qu’a donné le préfet de Gironde aux producteurs et productrices touché.es par la pollution à l’aldrine, en 2016. Faudra-t-il donc bientôt choisir ce que l’on mange en fonction de ce que l’#agro-industrie aura épargné ?

    « La rémanence des ces produits est vraiment un problème pour nos producteurs, qui cultivent sans #pesticides, mais qui en retrouvent quand même dans leurs produits », insiste Felix Lepers, de la Fnab, précisant qu’il y a un effet « loupe » sur les fermes bios qui sont davantage surveillées que les autres.

    « Quand on est victime de pollution aux pesticides, on n’est jamais indemnisé en tant qu’agriculteur ou agricultrice, précise Dominique Dubrueil, président du Groupement d’agriculteurs biologiques du Morbihan (Gab 56). Ces dernières années, des collègues ont dû détruire toute leur production de pommes à cause d’une pollution au prosulfocarbe épandu par leurs voisins ». Le prosulfocarbe est un herbicide utilisé comme désherbant en #agriculture conventionnelle, notamment sur les cultures de céréales. Il s’agit du quatrième produit phytosanitaire le plus utilisé en France. Ces producteurs «  n’ont jamais été indemnisés  ».

  • Le Japon jette de la viande de baleine pleine de pesticides
    http://www.lemonde.fr/japon/article/2015/03/11/le-japon-jette-de-la-viande-de-baleine-pleine-de-pesticides_4591095_1492975.

    Le ministère de la santé japonais a annoncé, mercredi 11 mars, avoir été contraint de jeter de la viande de #baleine importée de #Norvège contenant deux fois plus de pesticides que la norme autorisée, confirmant les informations de plusieurs organisations écologistes.

    Des tests réalisés sur de la viande en provenance du pays scandinave ont révélé à deux reprises l’an passé la présence de 0,2 ppm (partie par million) d’aldrine et de dieldrine combinés, ainsi que de 0,07 ppm de chlordane, alors que le Japon autorise des niveaux respectifs maximaux de 0,1 ppm et 0,05 ppm. Interdites ou strictement réglementées dans les pays industrialisés, ces substances chimiques, qui persistent longtemps dans l’environnement et s’accumulent dans les tissus adipeux, sont jugées extrêmement dangereuses pour la santé.

    La Norvège est, avec l’#Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, harponnant plusieurs centaines de cétacés chaque année. Malgré une consommation de moins en moins importante, le #Japon pratique aussi la chasse, mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la chair finit sur les étals des marchés.

    • Et d’où viennent ces #pesticides et #insecticides ?

      http://www.ineris.fr/rsde/fiches/fiche_aldrine_v3.pdf

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldrine

      L’#aldrine est un insecticide chloré, non biodégradable. Il est considéré comme un POP (polluant organique persistant). Il a été utilisé au Canada pendant plus de 25 ans pour tuer les insectes dans les cultures, les forêteries et dans les industries.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Dieldrine

      La #dieldrine est un insecticide organochloré qui a été utilisé comme une alternative au DDT. On a découvert par la suite que c’est une substance hautement toxique pour les organismes aquatiques et très persistante dans le milieu naturel. En outre, elle provoque également de sérieuses intoxications chez l’homme. Son utilisation doit donc rester aussi limitée que possible. Sa dose létale 50 est de 40 mg·kg-1 (rat, oral). Son emploi dans l’agriculture en France fut interdit par arrêté le 2 octobre 1972.

      Agency for Toxic Substances and Disease Registry (USA)
      http://www.atsdr.cdc.gov/toxfaqs/ToxFAQS_Foreign_Language_PDFs/tfacts1_french.pdf

      L’aldrine se dégrade rapidement en dieldrine dans l’organisme autant que dans l’environnement.

      Comment l’aldrine et la dieldrine
      affectent-t-ils les enfants ?
      Les enfants peuvent être exposés à l’aldrine et à la dieldrine
      de la même manière que les adultes. On ne connaît pas de
      voie d’exposition unique pour les enfants. Les enfants qui
      avalent des quantités d’aldrine ou de dieldrine bien plus
      importantes que celles que l’on trouve dans l’environnement
      souffrent de convulsions et certains meurent, comme cela
      se produit chez les adultes. Toutefois, on ne sait pas si les
      enfants ont une plus forte sensibilité que les adultes aux
      effets de l’aldrine ou de la dieldrine.
      On ne sait pas si ces substances causent des anomalies
      congénitales chez les humains. Des animaux en cours de
      gestation ayant ingéré de l’aldrine ou de la dieldrine ont
      eu des petits ayant un faible poids de naissance et certains
      avaient des malformations du squelette. On a trouvé la
      dieldrine dans le lait maternel humain et, par conséquent,
      cette toxine peut passer dans l’organisme des nourrissons.

      #agriculture #polluants #merci_les_baleines