• Benoît Hamon, de gauche ? Vraiment ?
    http://www.marianne.net/russe-europe/employe-pompes-funebres-100249558.html

    Cette victoire de Benoît Hamon est celle, avant tout, d’une politique de réseaux. Réseaux que l’intéressé a cultivés avec soin, et ce depuis de nombreuses années. Il faut se souvenir que Hamon entra en politique comme un « jeune rocardien », et qu’il y fréquenta alors un certain Manuel Valls. Mais, surtout, Benoît Hamon s’est construit un personnage politique sur le mode « de gauche, mais pas trop ». Il n’hésite pas à reprendre des thèmes comme le « revenu universel » ou à piocher dans le programme de candidats plus à gauche que lui, comme dans celui de Jean-Luc Mélenchon où il a trouvé l’idée de « constitutionnaliser » les Biens Communs. Il a, sur ce point, bien retenu la leçon de Guy Mollet, qui fut en son temps le fossoyeur de la SFIO, cet ancêtre du Parti dit socialiste, et selon qui ont prenait le pouvoir dans la social-démocratie par la gauche, mais que l’on l’exerçait par la droite…Alors, Benoît Hamon, de gauche ? Vraiment ?

    Il faut ici se souvenir de ce qu’il disait en septembre 2009, quand fut présenté le « plan de relance » traduisant (en petite partie) dans les faits le fameux « discours de Toulon » de Nicolas Sarkozy. Ce discours appelait à une « refondation » du capitalisme, et d’un capitalisme réglementé, mais au service du développement économique et social. Un beau discours, assurément, même si la pratique du gouvernement fut bien différente. Or, quand François Fillon, à l’époque Premier-ministre, présenta son budget, Benoît Hamon l’attaque sur sa droite (et même son extrême droite) en prétendant que « la France était ruinée ». (...)

    On peut alors voir tout ce qui dans les positions récentes de Benoît Hamon relève de la posture, de l’artifice, de la combinaison et même de l’enfumage. Il n’a, d’ailleurs, nullement dérogé à ses habitudes, votant les textes les plus discutables, et même les plus réactionnaires (comme la « loi travail), de 2012 à aujourd’hui. Benoît Hamon espère récupérer les débris du courant incarné par Martine Aubry, d’où le soutien chaleureux de cette dernière à sa candidature, soutien qui a visiblement provoqué un orgasme chez le journaliste de Libération qui en a rendu compte. Mais il s’est surtout engagé dans une politique ouvertement clientéliste. C’est ce qui explique dans une très large mesure ses positions, plus que douteuses, sur la laïcité, mais aussi certaines de ses pratiques à Trappes, dans sa circonscription. Céline Pina a décrit dans un ouvrage paru l’année dernière toutes les conséquences de cette forme de capitulation face aux organisations non pas musulmanes mais véritablement islamistes. (...)

    Le carnet de Jacques Sapir

    http://www.reveilcommuniste.fr/2017/01/qui-peut-croire-que-benoit-hamon-liberal-et-communautariste-est-de-

    • Juger Benoit Hamon sur ses actes (les lois qu’il a préparées) , un article sans hagiographie ni faux procès raciste (comme celui de Jacques Sapir ci-dessus qui est franchement dégueu de mon point de vue) :

      http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170130.OBS4576/les-deux-lois-de-benoit-hamon-a-bercy-ont-elles-fait-leurs-preu

      Que Sapir s’abaisse au niveau de Caroline Fourest et de Marine Le Pen, je ne m’y attendais pas.

    • Si un politique ne veut pas construire des réseaux, qu’il change de métier !
      Si ce sont des réseaux de milliardaires comme c’est le cas de Macron, ça pose problème, mais si ce sont des réseaux militants, je ne vois pas où est le problème.

    • On attendra la très pure révolution universelle de @biggrizzly et Sapir.

      Mais en attendant faut être lucide, si on déconne, on va se retrouver à avoir à choisir entre Marine Le Pen et soit Macron soit Fillon.

      Mais continuez à dénigrer Hamon qui n’est pas assez « pur » !

    • Ce n’est pas une question de pureté, c’est une question de logique. Ce gars est un attrape-couillon. Et quand je vois que TOI tu tombes dans le piège, c’est juste déprimant. Hamon n’a JAMAIS critiqué sérieusement l’orientation pro-israélienne du PS depuis 15 ans. Par exemple.
      Là, ce gars n’a qu’une seule utilité : nous diviser, là, nous les qui savons combien les lois Macron, ANI, Compétitivité, CICE, Travail, combien le PS n’a RIEN fait pour éviter qu’elles arrivent, y compris Hamon, qui n’a fait que se mettre en réserve en 2014, quand cela devenait vraiment trop voyant qu’ils étaient au gouvernement, et qu’ils ne faisaient rien pour s’opposer...

      Ca fait une semaine que je m’inflige les journaux télévisés pour voir jusqu’à quel point ils font tout pour crédibiliser ce mec que seuls les connaisseurs du PS connaissaient avant 2014, au moment où on lui a dit qu’il fallait démissionner...

      Déprimant. Juste.

      Ce soir, les journaux se sont amusés à diffuser un sondage qui va à l’encontre de tout ce qui est publié depuis des semaines : Mélenchon en bon dernier. Oui. Et en fait, là maintenant, avec des gens comme toi, Mélenchon, vous allez lui demander de devenir raisonnable, parce que sinon Fillon ou Le Pen.

      Juste déprimant. Complètement.

    • @marielle
      @biggrizzly

      Je ne pense pas qu’il y ait actuellement une majorité de Français qui souhaitent remettre totalement en cause le système capitaliste. Cela nous contraindrait d’ailleurs à nous isoler des autres pays.

      Je suis personnellement pour une régulation du capitalisme. Parce qu’en terminer avec le capitalisme cela nécessite de mettre un policier derrière chaque individu. Cela se termine mal ce genre de programme, l’histoire nous l’a montré.

      Si on parvient à mettre au pouvoir quelqu’un qui organise une sérieuse régulation du capitalisme, en particulier du capitalisme financier, je serais très contente.

      Le risque actuel est très fort : 1 du fascisme, 2 de l’ultra-libéralisme débridé.
      Je pense que c’est dangereux de ne pas regarder en face ces dangers là.

      Avec sympathie quand même. On peut ne pas être d’accord sans s’envoyer des anathèmes ... ;-)

    • Le PS et Hamon, donc, sont la cause du fascisme de nos pays occidentaux (les Démocrates aux US, le Labour aux UK, ...). Nous y sommes déjà dans le fascisme, comment peut-on encore faire comme si ça pouvait être vraiment pire ? Oui, ça peut être pire, ça peut être à nouveau les pogroms... oui... Alors continuons à voter pour les mêmes. Hamon, c’est le même, absolument. Aucun espoir ne peut venir de ce zombie.

      Vouloir un Mélenchon, par exemple, comme Président, ce n’est pas que pour lutter contre le capitalisme (chuis patron faut pas déconner), c’est aussi pour éliminer la Vè, pour avoir une politique économique tournée vers l’avenir (l’écologie, ce genre de choses...) plutôt que vers les recettes dépassées et uniquement favorables à ceux qui possèdent déjà tout...

      Désespérant. En plus, faut que je me prenne une remarque du genre que le réalisme c’est Hamon. Déprimant. On a des millions de gens qui d’un seul coup se mettent à croire au Père Noël. Des années qu’il leur file des baffes le Père Noël, mais là, il vient de prendre le visage d’un gars jeune et gentil, et voilà, ils se mettent tous à y croire. Et ne pas y croire, c’est être utopiste. Consternant.

    • Ne nous y trompons pas. Je t’entends : si moi le puriste je maintiens ma position, je vais être celui par qui le FN va arriver.

      Alors, là, ce soir, si je suis déprimé, c’est parce que @monolecte, je dois lui donner raison. Si toi, @stephane_m, qui est plutôt conscientisée, tu en viens à faire les choix que tu fais, c’est que des millions d’autres personnes sont comme toi, à faire ce choix de bonne foi. Or, ce choix, c’est le même que l’on nous propose depuis 2002 : le PS ou la mort. Et il mène en effet à la mort de nos forces progressistes, à leur effacement dans le scrutin.

      Finalement, rien ne distingue la situation actuelle des autres scrutins passés. RIEN. A part ce détail : aujourd’hui, il y a déjà 25% de voix annoncées pour le FN.

    • Pour espérer échapper au fascisme, il faudrait sans doute que les citoyens admettent en nombre de commencer de penser sérieusement au-delà ; ou en dehors, d’un fétiche étatiste qui associe en sus deux objets sacrément problématiques, « peuple » et « pouvoir »... mais c’est tout le contraire.

      Quant aux petits jeux de postures et d’impostures auxquels se livrent les tristes individus qui ambitionnent de mettre leur gidouille au sommet de l’organigramme... certes, son statut d’ex-chef des palotins a desservi Valls, et pour cette fois, Manu ne sera pas de la course à qui sera Ubu.
      Mais je tiens que le vieux conseil d’ #Alfred_Jarry s’applique aussi bien aux primaires de gauche qu’à n’importe quelle autre des sollicitations citoyennes et dominicales du pouvoir :

      Voila c’ que c’est qu’d’aller s’prome’ner l’dimanche
      Ru’ d’ l’Echaudé pour voir décerveler,
      Marcher l’ Pinc’-Porc ou bien l’Démanch’- Comanche :
      On part vivant et l’on revient tudé !

      (#Chanson_du_décervelage)

    • Benoît Hamon : impasse et illusions – CONTRETEMPS
      http://www.contretemps.eu/presidentielles-hamon-impasse-illusions

      Une contre-révolution

      Or, Benoît Hamon a été ministre durant plus de deux ans dans les gouvernements Ayrault et Valls. Il en a épousé les grandes lignes. Il a gardé le silence à la mort de Rémi Fraisse. Il a laissé harceler toutes celles et ceux qui, par milliers à Notre-Dame-des-Landes, refusent des projets aberrants et entendent bien montrer que l’on peut vivre autrement. Il a participé à la politique économique d’austérité qui n’a cessé de favoriser les plus riches. Il a accepté le passage à 43 ans de la durée de cotisation pour les départs en retraite à taux plein. Et dans les domaines plus précis qui l’occupaient, sa politique n’a pas différé de la ligne générale. Comment pourrait-il en être autrement ?

      À compter du 16 mai 2012, il officie d’abord sous la houlette de Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie et des Finances. C’est ce même Moscovici qui, peu de temps après sa nomination, a vanté la « révolution copernicienne » que représente pour le PS le ralliement à la « baisse du coût du travail » : c’est indéniable, depuis Jaurès, la « révolution » en question a bel et bien changé de nom ; elle ressemble même bien davantage à une contre-révolution.

      Voilà donc Benoît Hamon placé sous l’aile de Moscovici, ancien vice-président du Cercle de l’Industrie, un lobby qui réunit les PDG des grands groupes industriels français ; le même qui déclare aussi, dès son arrivée à Bercy, que « la culture de l’entreprise n’est ni de droite ni de gauche ». L’entreprise devient donc une valeur majeure et Benoît Hamon comme les autres au gouvernement s’en fait le héraut : il ne s’agit plus de défendre d’abord les salariés, mais d’évoquer « l’entreprise » comme une entité sans opposition sociale, sans luttes, faite imaginairement d’harmonie, sans considération de l’exploitation. François Hollande envisage même que les « valeurs » de l’entreprise soient transmises dans les écoles, les collèges et les lycées. La compétition se fait maître mot. À propos de Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation, le journal L’Opinion salue sa « conversion au libéralisme » (17 décembre 2013) quand il défend une plus grande concurrence dans un certain nombre de secteurs. À partir d’avril 2014 et pour quelques mois, il devient ministre de l’Éducation nationale. Il reste peu de temps à ce poste mais en trouve néanmoins assez pour enterrer les ABCD de l’égalité sur la lutte contre les stéréotypes de genre, attaqués par les réactionnaires contempteurs de la prétendue « théorie du genre » qui causerait la décadence cataclysmique de la civilisation…

  • Nuit Debout n’existe pas. C’est un média, idiot ! - Musée de l’Europe et de l’Afrique
    http://blog.europa-museum.org/post/2016/04/14/La-nuit-debout-n-existe-pas

    Par Le concierge du Musée le jeudi 14 avril 2016, 19:21 - Grandes Conférences du Musée de l’Europe - Lien permanent

    Tous les observateurs disposant de quelques réflexes sociologiques auront remarqué qu’il existe au moins deux « Nuit Debout ».

    La première a une existence concrète sur la Place de la République où l’on peut espérer qu’il se passe quand même quelque chose. Oh, certainement pas une ZAD comme l’a déclaré pompeusement l’un des initiateurs, François Ruffin ! Enfin est-ce un lieu de rassemblement en attendant éventuellement d’être un lieu de convergence pour « ne pas rentrer chez soi » si le mouvement contre la loi Khomri débordait les syndicats. Ce qui est d’une importance vitale pour la sécurité (sociale, la seule, l’unique) de tous les habitants de ce pays, « présents et à venir » comme dit joliment le Roi des Belges lorsqu’il promulgue les lois au Journal Officiel. Et lorsque des gens se rassemblent, même dans un endroit où il n’y a plus que des bars branchés et où - à part effectivement les chauffeurs de taxi uberisés ou non (Lordon a de l’espoir !) - on ne risque pas de voir un travailleur après le boulot (à l’exclusion des graphistes et des publicitaires), des liens peuvent se lier qui faciliteraient grandement le sacerdoce du DAL pour obtenir le logement intra-muros de familles populaires (en réquisitionnant les surfaces vides du privé comme du public.) et empêcher les autres d’être virées par le Grand Paris jusqu’à Calais ! Et porter assistance et protection aux camps de réfugiés itinérants de Stalingrad et d’ailleurs traqués par le gouvernement le plus d’extrême-droite depuis 1944.

    Mais bon pour le moment, force est de constater que ce n’est pas grand monde, et comparer ce feu de paille aux places de Madrid et de Barcelone, c’est se payer de mots et d’images (il y a encore du peuple et des classes moyennes paupérisées dans ces deux villes, malgré tout, tandis qu’à Paris intra-muros, c’est mort.) Ça tombe bien, c’est de mots et d’images qu’il est question. Car la Nuit Debout n’existe pas. Ou plutôt seul son double, la Nuit Debout médiatique, a une quelconque ampleur. Et pour aller encore plus loin, la Nuit Debout EST un média. Et les seules questions politiques qui valent sont donc : à qui appartient ce média ? Quelles catégories de représentation du monde social véhicule-t-il ? Et que va-t-il réussir à nous vendre ?

    À qui appartient ce média ?

    Intéressons-nous à TV-Debout qui enregistre des records d’audience tous les soirs (« dignes des chaînes de télévisions » selon un Figaro tout autant en extase que l’ensemble de la presse mainstream totalement discréditée). De son animateur, Rémy Buisine, nous apprenons qu’il est « Community Manager » pour trois radios du groupe « 1981 » (Ado, Voltage et Latina). Le groupe fut le propriétaire de Sud-Radio (...)

    • Intéressant (et très ouvriériste => Agone, etc).

      Fait suite à :
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/04/10/Thermidor-place-de-la-republique

      Qui se terminait par cette citation de Jean Giono :

      L’ouvrier des Trois Glorieuses chaloupait derrière les barricades et se foutait des professeurs ; il les acceptait dans ses rangs avec gentillesse, mais comme simples soldats. Maintenant, dès qu’il en apparaît un, on lui a appris à en baver et à se mettre au garde-à-vous. Il a confié les destinées de sa classe à quelqu’un qui n’en est pas et qui lui apprend tout de suite à douter. On le fait aller à l’école quand il est bien plus savant avec son instinct. Avant-même de s’être affranchi des maîtres dont il veut se débarrasser, il s’en est donné de nouveaux qui ne valent pas plus que les premiers. Il ne ne peut plus se libérer que par personnes interposées, c’est à dire qu’il ne peut plus se libérer du tout. De là toutes les interprétations du mot liberté, à quoi on lui dit de réfléchir et où il est comme une poule qui a trouvé un couteau. Comme il n’y comprend rien, il ne peut plus être généreux. C’est tout un profit pour ses chefs dont il fait l’établissement au lieu de s’établir lui-même.

      #nuit_debout #représentation #mouvement_social #luttes #local #global #médias

    • Quelles catégories de représentations du monde social véhicule-t-il ?

      Sur le plan public, on peut dire que cette médiatisation semble véhiculer un vide encore plus intersidérant que les medias mainstream. Car il n’y a à peu près aucun contenu ce qui n’empêche pas de mobiliser énormément de temps de cerveau disponible. Beaucoup moins cher que les médias classiques qui doivent quand même diffuser un contenu entre deux spots publicitaires qui peut s’avérer coûteux ! Ou plutôt, c’est un gigantesque spot publicitaire interactif pour le capitalisme ! Mais l’important « c’est le média », comme dirait l’autre. Croire à ce qui n’existe pas, se détourner de sources d’information et de réflexions fiables, croire que « la révolution, c’est ça », que « la politique c’est ça », que l’ « heure est venue », qu’on « en est », que ça se consomme encore plus facilement pour être « in » qu’une paire de Nike « Révolution ». Et qu’on est tous pareils, les mêmes produits marketing. Qu’il n’y a ni classes, ni rapports de production. Seulement les 1% qui sont un peu trop gourmands... Et qu’on est tous d’accord, qu’on a tous les mêmes intérêts. Et qu’on communie avec l’autre de toute la planète en une grande messe virtuelle qui se célèbre au détriment des relations et des solidarités réelles. La grande messe des avatars en l’Église du Capital où l’on se refile l’hostie twitter en se télétransportant par Periscope (qui porte bien son nom vu ce qu’on voit dans un périscope !).

    • Au passage, on accrédite à tout instant l’idée que la « démocratie » c’est ça, quelques centaines de personnes sur une place, échantillon absolument non-représentatif de la population, qui jouent à « l’Assemblée générale » comme on joue à la dînette... Et puisque le pouvoir fait semblant de l’empêcher en ne l’empêchant pas, c’est bien que nous sommes « very dangerous ».

      Et que la démocratie, c’est un salarié du groupe 1981 qui accapare les médias à lui tout seul en phase absolue avec le travail de la presse mainstream, Ce que tout le monde a l’air de trouver « génial » ! Se "réapproprier" la Place, génial ! Le Média de la Place, j’y avais pas pensé !

    • Pour le côté ouvriériste, vient de sortir chez Agone : les prolos
      http://agone.org/memoiressociales/lesprolos

      Les prolos est un témoignage d’apprentissage comme il en existe des romans. On y suit un très jeune apprenti, issu du monde agricole des régions rurales de la Loire, pour qui le passage par la condition ouvrière est une étape dans un parcours de promotion sociale. C’est à Saint-Nazaire, dans les chantiers navals, que le chaudronnier se rapproche d’une classe ouvrière nullement enchantée, dans une progression dramatique qui culmine avec la grande grève de 1955. Le monde des Prolos, immédiatement postérieur à la reconstruction, est celui de la guerre froide, d’écarts et d’affrontements sociaux qu’on peine aujourd’hui à se représenter. C’est un monde presque entièrement disparu, qui a inspiré à Louis Oury un des classiques majeurs du témoignage ouvrier.

      Né en 1933, Louis Oury est un des écrivains prolétariens de langue française majeurs de ces quarante dernières années. Après avoir été ouvrier puis ingénieur, il est devenu historien et romancier. “Les prolos” (1973, réédité aujourd’hui pour la cinquième fois) est son premier ouvrage publié.
      ça c’était avant l’offensive #néolibérale et l’exclusion politique des #classes_populaires.

      Pour ceux.celles qui sont en Bretagne la semaine prochaine,
      Auteur (et acteur) de "Précaire !", Mustapha Belhocine sera
      -- mercredi 20 avril, la librairie Vent d’Ouest (Nantes)
      -- jeudi 21 avril au bar-librairie La Cour des Miracles (Rennes)
      -- vendredi 22 avril à la librairie L’embarcadère (Saint-Nazaire)
      Mustapha Belhocine est ce qu’on appelle aujourd’hui un « précaire » : condamné aux contrats courts, il enchaîne des missions d’homme de ménage au pays de Mickey, de manutentionnaire dans un célèbre magasin de meubles ou de « gestionnaire de flux » chez Pôle Emploi - ce dernier poste consistant à renvoyer chez eux les impudents chômeurs venus faire leurs réclamations en direct plutôt que sur Internet.
      Armé des mots de Bourdieu, d’un bagout sans faille et de réflexes réfractaires aux ordres illégitimes, il opère de lucides coups de sonde dans les bas-fonds de l’exploitation moderne. Contrairement à Florence Aubenas ou à Günter Wallraff, journalistes s’étant glissés dans la peau de précaires, Belhocine est un précaire par nécessité économique, qui écrit ce qu’il vit pour consigner les cadences, les vexations et la pénibilité, mais aussi faire éclater le ridicule, jusque dans sa langue, d’une organisation sociale exigeant de ses « castmembers opérationnels et motivés » d’avoir le « sens du jeu ».
      À l’issue d’une dizaine d’années d’inscriptions chaotiques à l’université, Mustapha Belhocine est titulaire depuis 2012 d’un master de sociologie à l’EHESS. Il livre ici, à 42 ans, la synthèse de la succession picaresque des emplois à plein temps qui ont accompagné sa formation d’apprenti sociologue.
      Aujourd’hui les #prolos sont #précaires en bonne partie et même #prolos2.0 http://agone.org/centmillesignes/precaire
      Le mercredi 20 avril à 19h30 à la librairie Vent d’Ouest
      5, Place du Bon Pasteur (Nantes)
      Le jeudi 21 avril à 18h30 au bar-librairie La Cour des Miracles
      18, rue de Penhoët (Rennes)
      Le vendredi 22 avril à 19h à la librairie L’embarcadère
      41, avenue de la République (Saint-Nazaire)
      Je précise @rastapopoulos que je ne suis pas actionnaire des éditions agone.
      #littérature_prolétarienne

    • J’hésitais et puis j’ai transféré à une amie qui va régulièrement à République à Paris. Et quand elle me téléphone c’est pour m’engueuler, et elle a raison à vrai dire.
      Et je me dis qu’à force de ne pas soutenir ceux qui se bougent le cul, on joue ici et là les fines bouches, les vieux blasés qui regardent le spectacle dans les MuppetsShows à geindre que y’a pas grand chose qui se passe.
      Alors, oui, me dit-elle, il y aura toujours des crapules prêts à s’en mettre plein les poches, c’est bien le temps du capitalisme, à nous de les dénoncer et les mettre dehors.
      En attendant elle va porter ses légumes et ce qu’elle peut à la cantine qui prépare la bouffe commune servie pour tous. En attendant, elle, les autres, tentent de voir comment élargir le cercle aux ouvriers, à la banlieue et aux migrants et autres luttes.
      Alors oui, on n’y chantera pas les mêmes chansons aujourd’hui qu’hier et on a (peut-être) l’âge d’être fatigué des manifs qui ne mènent jamais où on voudrait. Mais bon, cracher sa morgue, ou mépriser des gamins qui fument du shit sous une yourte au capitole ou ailleurs parce que ce n’est pas politique, ou parce que la révolte serait web2 … 68 aurait été mieux qu’un lieu de rencontre pour libérer sa sexualité, c’est toujours ça à prendre, nous ne serons jamais demain, laissons les inventer, faire leurs tentatives politiques de reprendre le pouvoir et soutenons les. Bref, oui, je regrette de colporter ce post, qu’on essaie de se réjouir quand même, un petit peu, comme on peut.
      #non_non_non_au_dénigrement

    • Je suis assez d’accord avec @intempestive et @touti je trouve en plus qu’il est bien tôt pour tirer ainsi des conclusions alors qu’on ne sait évidemment rien sur la ou les tournures que ça peut prendre. Et tout cas moi ça me fait plaisir de voir ces groupes informels se mobiliser et se parler.

    • Au passage, on accrédite à tout instant l’idée que la « démocratie » c’est ça, quelques centaines de personnes sur une place, échantillon absolument non-représentatif de la population, qui jouent à « l’Assemblée générale » comme on joue à la dînette...

      Ce passage aussi, comme @intempestive m’a marqué… dans le sens où ces 100 personnes sont probablement déjà plus représentatives que l’élite gouvernante, bien moins diversifiée.

    • @intempestive c’est assez frappant la différence entre ce témoignage recueilli par Cyran et le résumé partagé par Brygo quasi en même temps de celleux qui tiennent le compte twitter nuitdebout, à propos de l’émission sur France2 :

      Et Brygo de commenter :

      De la volonté revendiquée de n’être « rien d’autre que du spectacle dans le spectacle »

      Il y a bien évidemment de multiples tendances, et là avec ces deux facettes on a un sacré écart. Différence entre actions sur le terrain en ville, et celleux qui cherchent à parler dans « les médias » (2.0 twitter, etc, ou France 2, peu importe) ? Oui ok j’extrapole à mort là :D

    • « Marx avait dit que les révolutions sont la locomotive de l’histoire mondiale. Mais peut-être les choses se présentent- elles autrement. Il se peut que les révolutions soient l’acte par lequel l’humanité qui voyage dans ce train tire le frein d’urgence. »

      Walter Benjamin
      Si #nuit_debout, OWS, la contestation en Grèce, en Espagne... n’est pas le grand soir ou la révolution avec un grand R. Les occupants.es de la place de la république, à Paris et ailleurs nous invitent à tirer le frein d’urgence avec eux. L’emballement de la machine est tellement violent que point trop nombreux nous seront à tirer sur ce frein.
      Reste la question de savoir, c’est comment qu’on freine !

      Tandis que les circuits financiers implosent, gestionnaires et gouvernants comptent bien faire payer l’addition aux pauvres. À contre-courant du discours économique ambiant, Paul Mattick souligne, dans ce bref rappel aux réalités, qu’une politique interventionniste ne suffira pas à résoudre les épineuses contradictions que la panique financière a révélées à tous. Car c’est la logique même de la quête du profit qui, de fuite en avant en fuite en avant, est arrivée à son point d’explosion. Tant que les êtres humains ne sauront pas la dépasser en actes, les aberrations du système s’aggraveront, ainsi que les calamités sociales, culturelles et environnementales. http://www.insomniaqueediteur.org/publications/le-jour-de-laddition

      Cette révolte ne s’arrêtera jamais. dans L’échaudée N°1
      Au début, les seigneurs de la finance dans les gratte-ciel autour de Zuccotti Park, qui jouent avec l’argent et les vies, qui font marcher à la baguette la classe politique, la presse et le système judiciaire, qui font des bénéfices en détruisant l’écosystème et puisent dans les caisses de l’Etat pour leur paris et leur spéculation, n’ont guère prêté attention aux activistes qui occupaient la place à leur pieds depuis près de trois semaines.
      Les élites regardent quiconque dépassant leur sphère immédiate comme marginal et invisible. Quelle importance peut avoir pour les puissants une jeune femme au nom de Ketchup, qui travaille dans un théâtre coopératif à Chicago et paie ses factures comme serveuse ? Pourquoi elle et ceux de Zuccotti Park compteraient-ils ? Quelle menace les faibles peuvent-ils représenter pour les forts ? Vouant un culte à l’argent, leur seaux débordant de sous, les puissants pensent qu’ils peuvent acheter puissance et sécurité à tout jamais. C’est ainsi que la banque Morgan Chase a octroyé 4,6 millions de dollars à la fondation de la police de la ville de New-York la semaine dernière. Agenouillés devant les idoles du marché, aveuglés par leur suffisance, insensibles à la souffrance humaine, bouffis d’avidité et de privilèges illimités, tous ces seigneurs allaient bientôt comprendre ce que signifie la folie d’un orgueil démesuré.
      [...] Voilà pourquoi les élites, et le système de pouvoir capitaliste pourri et dégénéré qu’elles soutiennent, ont de sérieux ennuis. Voilà pourquoi elles demandent sans cesse quelles sont les revendications. Elles ne savent pas ce qui se passe. Elles sont sourdes, muettes et aveugles.
      Chris Hedges. (The Occupied Wall Street Journal, 8/10/2011)
      http://occupywallst.org
      http://www.autrefutur.net/Retour-sur-Occupy-Wall-Street-quelles-lecons-en-tirer


      Ils ne font plus beaucoup parler d’eux, trêve hivernale oblige. Mais ils sont encore là - à preuve, les 68 arrestations réalisées par la police le soir du jour de l’an, quand des participants d’Occupy New York ont tenté de réoccuper Zuccotti Park. L’hibernation n’est pas totale, donc. Le bon moment pour revenir sur les racines, réussites et échec du mouvement Occupy aux États-Unis.
      http://www.article11.info/?Occupy-cette-agacante-interruption#a_titre

    • Nuit Debout : faire briller les pierres précieuses...

      http://www.contretemps.eu/interventions/nuit-debout-faire-briller-pierres-pr%C3%A9cieuses

      La question de l’extension

      Extension sociale par le développement de Nuit Debout parmi les couches populaires et les quartiers, ce qui passe autant par les thèmes et revendications abordés que par les lieux de développement. La préoccupation est présente place de la République à Paris, notamment, et c’est très positif. Mais cela ne pourra se faire qu’en rompant avec toute forme de paternalisme. Les quartiers populaires ne sont pas des « terres de mission » pour militant•e•s, des lieux sans politique. La connexion avec Nuit Debout ne pourra se faire qu’au travers le rôle moteur qu’auront les habitant•e•s de ces quartiers eux et elles-mêmes, et les réseaux existants dans ces quartiers. La question se pose dans des termes similaires en ce qui concerne la solidarité avec les sans-papiers et réfugié•e•s.

      Extension politique enfin par le refus de toute "institutionnalisation" de Nuit Debout et de ses objectifs. L’idée d’une nouvelle « Constitution » à rédiger, lancée au départ par Frédéric Lordon, a été rapidement reprise dans les assemblées. L’aspect séduisant de la démarche est le radicalisme qui la sous-tend. Il n’y aurait plus rien à tirer des cadres institutionnels existants, il s’agit de refonder une réelle légitimité démocratique « par en bas ». Mais les risques sont aussi grands d’un nouveau formalisme oubliant que les règles d’un nouveau monde ne peuvent être écrits par une minorité mais supposent l’insurrection de la majorité. D’où la nécessité de l’extension politique aux questions soulevées dans les quartiers, de l’antiracisme, l’internationalisme, les luttes contre le sexisme et la LGBTphobie, etc. D’où la nécessité des questions posées autour du rôle du travail, vecteur d’aliénation mais aussi potentiellement lieu collectif de lutte et de pouvoir social.

    • et aussi ce passage :

      Il ne faut pas oublier qu’aux dernières élections (régionales) le Front National a obtenu plus de 50% des voix au sein de la police et de l’armée, score qui atteint 70% chez les flics en activité. La police et l’armée sont au coeur du pouvoir et leur violence directe est l’expression pratique de la violence de la domination de la classe dirigeante. Sans stratégie de confrontation avec la police, le mouvement devra renoncer à ses acquis et, en premier lieu, aux places qu’il occupe. Par ailleurs, propager l’idée qu’il pourrait y avoir une alliance possible avec la police deviendrait un obstacle à l’extension nécessaire du mouvement aux quartiers populaires, aux migrant•e•s, réfugié•e•s et sans-papiers, aux syndicalistes radicaux, tou•te•s touché•e•s directement et très concrètement par la violence policière.

      #violence #violences_policières

    • Il y a clairement une tentative d’entrisme de la part d’une partie de la droite-ps-cfdt et de l’extrême droite d’étienne chouard. Baki Youssoufou a fait un vrai raid avec Raiz sur toute la com’ de la nuit debout et ce depuit le 1 avril (arf). Aujourd’hui (au moins) il y avait un stand des Citoyens Constituants, association qui multiplie les liens avec les fachos. En plus, sur son blog Étienne Chouard se réjouit que « Frédéric » (Lordon) rejoigne l’idée de constituante. Bref le confusionnisme à tous les étages.

    • Concernant #Baki_Youssoufou il semble être une figure de « pointe » des actions citoyennes en ligne : il est le co-fondateur de We Sign It : http://fr.gravatar.com/bakiyoussoufou
      http://www.franceinfo.fr/emission/itineraires/2013-2014/baki-youssoufou-we-sign-it-est-une-plateforme-de-petition-de-mobilisation
      Il a un CV plutôt rempli, il a été porte parole du mouvement « qui va payer » : http://www.franceinter.fr/personne-baki-youssoufou
      Il a été aussi porte parole de feu la confédération étudiante : https://www.linkedin.com/in/baki-youssoufou-81a85930
      Il a même été présenté comme anarcho-syndicaliste par Jeune Afrique : http://www.jeuneafrique.com/142725/politique/baki-youssoufou-anarcho-syndicaliste
      Ce n’est pas quelqu’un qui se cache, il a fait de nombreuses interview et se présente souvent comme activiste pour la révolution citoyenne en ligne : https://www.youtube.com/results?search_query=Baki+YOUSSOUFOU+
      Vu les bases qui ont fondé Nuit Debout, je ne suis donc pas étonnée de voir une personne comme lui déposer le nom, peut-être même sincèrement pour le protéger de toute récupération commerciale.
      Reste cependant ce goût amer d’un manque de transparence dans un tel mouvement. Et je comprends vraiment, je trouve même important, de se questionner sur l’horizontalité de #NuitDebout !

    • Question com et site internet, la quadrature et d’autres gens biens appellent à rejoindre le groupe numérique des nuits debouts, ça manque de techos web, notamment adminsys … et de formation au libre.

    • @val_k

      Vu les bases qui ont fondé Nuit Debout, je ne suis donc pas étonnée de voir une personne comme lui déposer le nom, peut-être même sincèrement pour le protéger de toute récupération commerciale.

      C’est tout l’inverse.

      D’une part la Confédération Étudiante, la CÉ, est la branche étudiante de la CFDT dont les pratiques et l’idéologie couchées devant le capitaliste sont justement combattus par Nuit Debout Convergence des Luttes.

      Ensuite Baki Youssoufou est lui-même patron-entrepreneur de WeSignIt et de Raiz. Il est toujours en lien avec la CFDT, une partie du patronat entrepreneurial comme Benoît Thieulin - proche du parti socialiste. Ou encore Bleu Blanc Zèbre d’Alexandre Jardin et Jean Paul Delevoye qui a notamment cassé les retraites des fonctionnaires en 2003 avec, oh hasard, le soutien de la CFDT http://www.monde-libertaire.fr/?page=archives&numarchive=11057

      Un de ses fidèle collègue est Benjamin Ball qui semble très conciliant envers la présence de l’extrême droite http://www.streetpress.com/sujet/1448648139-benjamin-ball-militant-jedi-indignes et qui travail pour Nouvel Donne (Tiens un autre parti proche du patronat) :

      http://lahorde.samizdat.net/2015/02/17/isere-nouvelle-donne-le-confusionnisme-participe-aux-listes-citoye
      On retrouve aussi comme salarié du parti, Benjamin Ball, en tant que coordinateur des actions de communication web de Nouvelle Donne, qui est un ancien des Indignés parisien, ce mouvement qui réunit des personnages comme Grégory Pasqueille (poursuivi par la justice pour antisémitisme, et grand défenseur de la Manif pour Tous), Raphaël Berland (animateur du site du Cercle des Volontaires), ou encore Jonathan Moadab (animateur du site confusionniste Agence Info Libre).

      Donc Baki Youssoufou est à l’opposé du ras-le-bol des politicards professionnels de la politique, proches du patronat, rois de l’entourloupe et à la politique fadasse.

      D’autre part la stratégie vise justement à étouffer le mouvement puisque pendant 2 semaines (il semble que cela ai changer hier) l’ensemble de la communication a étouffer les expressions et revendications politisées, très majoritairement de gauche rouge, présentes sur la place de la République.

      Un des rares messages politisés a été une photo où on voit un homme, que je ne connais pas, revendiquer une constituante - justement la thématique des chouaristes présents sur place : les Citoyens Constituants, le nom de domaine permet de voir que derrière il y a #Lionel_Kahan qui flirte avec l’extrême droite (dont le Cercle des Volontaires qui réalise des films sur place comme l’interview de Finkielkraut). http://confusionnisme.info/2015/04/11/des-membres-du-m6r-invites-du-cercle-des-volontaires

      Un autre message a justement été de lancer une pétition (par l’entreprise marchande de pétition dont Baki Youssoufou est propriétaire : WeSignIt) en soutien à la Nuit Debout - action ridicule au regard de ce qui est dit en AG et qui fait par ailleurs et même de l’objectif de Nuit Debout Convergence des Luttes : occuper l’espace, descendre dans la rue, ne pas rester chez soi, regrouper tout le monde dans les rues. Et donc ne surtout pas signer des pétitions inutiles.

      Donc oui c’est une récupération commerciale et politique.

    • Sur agoravox.tv, les fachos s’expriment ouvertement pour pleurer que Fkk et Chd ont été virés des nuits debouts par la gauche rouge qui donc ne serait pas démocratique en prenant pour preuve la vidéo relayée par @intempestive (le gag).
      Je ne sais pas où en est le rapport de force, mais je pense que le besoin de discréditer nuit debout vient aussi de là …

    • Bientôt Floréal et la récolte de la sédition du 31mars en Prairial ou en ce 27 (Ste Hure de Chasteté, pénitente) de Clinamen : http://www.college-de-pataphysique.org/college/accueil_files/calenpat.pdf
      soit 18 jours après la première #nuit_debout à la sainte trique, lunatique de ce même Clinamen.
      Pourquoi ne pas inventer un nouveau calendrier comme cet illustre pataphysicien. Après tout ce n’est pas plus utopiste qu’une nouvelle constitution.
      Suite aux différends billets précédent et les dernières infos de @gastlag, @Valk, @intempestive ; je propose, illégitimement, que les agioteurs.euses de wesignit et autres cousins de la tour pointue et grandes oreilles de la préfectance seront jugé sur la place de grève et condamné à écouter en boucle
      C.Fourest, A. Finkielkraut et P. Rosanvallon jusqu’au bon vouloir de leur juges.
      Que nuit debout tienne le cap jusqu’au 9 Palotin
      ( Sts Boleslas et Ladislas, polonais ) pour repartir
      jusqu’à ce que mort s’en suive de cette #loi_travail.
      Ensuite nous abolirons le travail lui-même et tout ce qui va avec. En définitive : une rupture historique. Ou C.Fourest, A. Finkielkraut et P. Rosanvallon seront privé de parole. Et que au cas ou ils enfreindraient cette décision sous quelques formes que ce soit, même écrite. Le tribunal de la sainte réprobation du travail, après tirage à la courte paille d’un condamné.e, procédera à l’ablation linguale du malchanceux.
      #Alfred_Jarry

    • @intempestive : alors que le 4 Tatane sera la fête de tous les êtres troublés par la réalité-télé, jeunes et vieux, hommes et femmes, couillons et membrus, pichoues et en formes, se rebellent donc contre le dictat de l’insignifiance et participent à l’instauration d’une ‘Pataphysique nouvelle qui refonde l’irrévérence et l’irrespect qui ont donné à l’histoire les Rabelais et autres grands débauchés lucides qui éclairent encore, à des siècles de distance, la voie de la saine folie.
      Qu’en ce jour d’ ascension du mouchard, statisticien, psychiatre et policier seront mis en orbite tous ces ennemis du FL’P http://www.pataphysiquelibre.org/manifeste.html
      qui prouvera une fois pour toute que les cons en orbite n’en finiront pas de tourner.

    • C’est beau comme du ...Yves Pagès en, brièvement,
      1293 caractères bien sentis et des photos de terrains de luttes en cours.

      Sur le rétropédalage de la #CGT et son affiche avec le slogan : « La police doit protéger les citoyens et non les frapper ! »
      http://www.20minutes.fr/insolite/1829767-20160419-affiche-cgt-contre-violence-policieres-dechaine-internaut
      De bien belles histoires en perspective ou les cogne-dur encartés de la maison bourreman et du SCSI-CFDT ne chasseront plus que les individus jeunes chevelus, avec des blousons noirs, des capuches. (dixit Bernard Blier dans Buffet Froid) mais aussi leur collègues de La cgt-police ou autres affidés.
      Une police réformiste dans un syndicat conciliateur :

      L’arrivée du SCSI est hautement symbolique pour la CFDT, qui était jusqu’à présent très peu présente dans la police nationale. L’objectif consiste à s’appuyer sur cette nouvelle force afin de convaincre l’ensemble des policiers de faire confiance à la #CFDT pour les représenter, quels que soient leur grade et fonction.

      http://www.cfdt.fr/portail/un-syndicat-de-policiers-rejoint-la-cfdt-srv1_215651
      SCSI-CFDT Le syndicalisme 360° #syndicat_de_policiers http://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://scsi-pn.fr/wp-content/uploads/2016/04/SYNTHESE_PPCR_PP.pdf&hl=fr
      http://scsi-pn.fr

      http://lignesdeforce.wordpress.com/2016/04/18/feu-a-volonte-et-que-la-guerre-des-polices-nous-debarrasse-

    • Le mieux pour le mouvement #nuit_debout c’est qu’il reste incontrôlable. Pour le site, je comprends l’embarras de Noémie qui a vu son nom cité dans le quotidien vespéral. Mais cela semble relever de l’#entropie. Même si quelques-uns.es ont créé wiki.nuitdebout.fr pour

      « On pense aux gens qui sont à la campagne, là où il ne se passe rien et où il n’y a pas de Nuit Debout. On reçoit aussi des messages sur FB de personnes qui sont handicapées et qui ne peuvent pas sortir de chez elles et qui sont heureuses de suivre le mouvement grâce à internet ».

      Il se passe toujours quelque chose à la cambrousse, ça va être l’ouverture de la pêche et même sans permis ; tu peux poser ou relever des collets pour attraper des lapins. Et voilà ! un bon civet de lièvre avec des pataches.
      De l’entropie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Entropie , on glisse à la #théorie_de_l'information : http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_de_l%27information
      En théorie, l’information diminue l’incertitude. En théorie de la décision, on considère même qu’il ne faut appeler "information " que ce qui est " susceptible d’avoir un effet
      sur nos décisions." ( peu de choses dans un journal sont à ce compte des informations ...) En pratique l’excès d’information tel qu’il se présente dans les systèmes de #messagerie_électronique, peut aboutir à une #saturation, et empêcher la prise de décision. Canaliser les #mass_média et les laisser clapoter dans leur #soupe.
      En conclusion de Numerama : Ils voient tous à travers l’outil numérique « l’espoir d’une démocratie ouverte ». Pour eux le problème réside dans le fait que la politique et l’économie ont très peu innové en 200 ans. Pour Pierre, « c’est dingue de voir qu’on arrive à créer des #intelligences_artificielles et envoyer des trucs sur des planètes, alors qu’au niveau politico-économique c’est le #moyen-âge ». Pour Nuit Debout, les outils #numérique seraient donc une façon de relancer le #progrès.

      Comme la vie est lente et comme l’espérance est violente

      #Apollinaire

      et

      La vie sérieuse marche à 3 km/h. C’est à dire au pas d’une vache sur la route. Le danger d’une vie comme la nôtre, c’est de croire aux 1200 km/h de l’avion et que ce truc là change quoi que ce soit à la création, soit artistique, soit scientifique. Elle est contrainte par la règle des grandes forces naturelles ; un arbre met 10 ans à devenir un arbre. Et un grand tableau ? Et un beau roman ? Et une belle invention ? Du 3 km/h, Monsieur, et encore !

      #Fernand_Léger.

  • De la provocation, de la censure et l’intimidation dans les « espaces d’expression libertaire ».

    En réponse à

    Contre la censure et l’intimidation dans les espaces d’expression libertaire

    Père Ubu .
    Alors, voilà. Je tâcherai de lui marcher sur les pieds, il regimbera, alors je lui dirai MERDRE, et à ce signal vous vous jeterez sur lui.
    (Alfred Jarry, Ubu roi, acte premier, scène VII)

    La perfidie qu’il y a à prétendre reprocher maintenant aux LGBT et féministes la véhémence de leur protestation, après des mois de promotion et de battage complaisant autour d’une vulgaire provocation à l’antiféminisme et à la haine envers les LGBT, après des mois de surdité et de mépris envers chacune des critiques argumentées et rendues publiques des diverses occultations, falsifications, amalgames et calomnies qui constituent le corps de l’ouvrage d’Escudero, sans parler de la grossièreté de ses contre-sens et de la confusion de ses arguments, cette perfidie n’a rien à envier à ces opérations de provocation policière dont le mouvement anarchiste a tant de fois fait les frais.

    En la matière, le statut de privilégié qui est celui des hommes hétéros et de leurs allié-e-s au sein des rapports de domination de genre, y compris dans le milieu et les « lieux d’expression » libertaires, les mène des plus banalement recourir aux pratiques qui caractérisent, de longue date le Pouvoir, et en particulier celui des Etat et de leurs agents. Si besoin était de prouver que les hommes hétéros sont en position de privilégiés, que les relation de genre sont des relation de Pouvoir de l’un sur l’autre, l’histoire de ce livre, de sa publication par une maison d’édition libertaire et de sa réception dans le milieu du même nom, au cours de ces six derniers mois, y suffiraient.

    [...]

    Il n’y a pas de moyen terme : accepter de discuter sur les bases de ce livre, c’est poser comme prémisse à la discussion que les points de vue et les critiques féministes et LGBT ne seront pas pris en compte.

    http://www.ipernity.com/blog/206926/809798

    #anarchie #anarchiste #libertaire #LGBT #provocation #intimidation #censure #pétition #censure #privilège #Andrea_Dworkin #rapports_de_domination_de_genre #Alexis_Escudero #La_reproduction_artificielle_de_l'humain #Alfred_Jarry #Ubu_roi #féminisme #salon_du_livre_libertaire #Léo_Thiers_Vidal #espace_d'expression_libertaire #Letters_from_a_war_zone