Les Antilles envahies par des « radeaux » d’algues brunes
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Si Le Monde en parle c’est parce qu’Hollande doit y aller dans quelques jours (on y met les moyens pour que les plages soient propres et sentent bon le sable chaud), sinon, les outremer, il s’en cogne.
Elles dérivent en banc de 500 kilomètres de long parfois, s’amoncellent en couches épaisses et butent contre le littoral où elles forment des tapis de 50 à 100 mètres de large. Une fois échouées dans les lagons, les fonds de baies et les ports où elles empêchent la navigation, elles commencent à pourrir et dégagent l’odeur d’œuf pourri caractéristique de l’hydrogène sulfuré (H2S) : les proliférations d’#algues_brunes des #Antilles n’ont rien à envier à leurs cousines vertes qui sévissent de l’autre côté de l’Atlantique.
Le phénomène a commencé en 2011. D’abord saisonnier, il ne connaît plus de répit depuis : deux variétés de ces algues appelées sargasses – #Sargassum_fluitans et #Sargassum_natans – sont en train de prendre possession de l’arc #Caraïbe. La #Martinique était jusqu’à présent la plus sévèrement frappée. Depuis quelques jours, la #Guadeloupe subit à son tour une nouvelle arrivée massive.
Le biologiste marin retrace l’itinéraire de ces vastes « radeaux » de plusieurs centimètres d’épaisseur, dont les observations satellites montrent qu’ils ne viennent pas directement de la mer des Sargasses, contrairement à ce que leur nom indique. Ils circulent dans l’Atlantique – il y a eu des échouages en 2012 en Sierra Leone, dans la zone d’influence du fleuve Congo –, avant de venir se nourrir au nord du Brésil de nitrates et de phosphates charriés par de l’Amazonie. Les algues sont alors prêtes pour d’impressionnants blooms dans les eaux tropicales avant d’être rabattues vers les Antilles.