• #Binet, #Toubon, #Zeniter : trois voix contre la #loi_immigration

    Inspirée de propositions d’extrême droite, la loi sur l’immigration a été votée le 19 décembre. 201 personnalités appellent à manifester partout en France dimanche. Dans « À l’air libre », #Sophie_Binet (CGT), #Jacques_Toubon (ancien Défenseur des droits), l’écrivaine #Alice_Zeniter et Edwy Plenel expliquent pourquoi ils en seront.

    EnEn décembre, la loi immigration votée par l’Assemblée nationale a provoqué un séisme politique. C’est surtout un choc moral car plusieurs de ses dispositions ont été inspirées par la droite dure et l’extrême droite. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 25 janvier, il est probable que certains éléments de cette loi soient censurés. La loi sera ensuite promulguée par le président de la République.

    Dimanche 14 janvier, 400 collectifs de sans-papiers, syndicats, et partis politiques ont marché contre la loi partout en France pour dénoncer un texte « xénophobe » et « dangereux ». Et dimanche 21, 201 personnalités de tous horizons appellent à de nouvelles manifestations à la suite d’un appel publié sur Mediapart et dans L’Humanité. Les mobilisations partout en France sont à retrouver sur le site 21janvier.fr.

    Dans une émission spéciale de « À l’air libre », quatre personnalités nous disent pourquoi ils et elles iront manifester.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180124/binet-toubon-zeniter-trois-voix-contre-la-loi-immigration

  • La Pédagogie noire
    Je découvre ce concept de #Pédagogie_noire dans le livre de Catherine Dufour sur #Ada_Lovelace, dont l’éducation a été dictée par les préceptes de Moritz Schreber

    https://regardconscient.net/archi14/1401pedagogienoire2.html

    Quelles empreintes un enfant élevé selon les principes de la Pédagogie noire conservera-t-il inévitablement du long calvaire de son enfance ? La répression quasi systématique de son élan vital peut-elle avoir d’autres conséquences qu’une altération durable de son équilibre intérieur et de ses facultés naturelles à établir des relations harmonieuses avec ses semblables ? Les promoteurs de cette idéologie prétendent que les privations imposées par la nature puis par l’éducation sont « le premier pas vers le sens moral, le fondement de nos sentiments et par conséquent de notre sociabilité[21] » ou encore que, par la discipline éducative, « les plus hautes aspirations de l’intelligence et du cœur peuvent de même être éveillées et satisfaites[22]. » Cependant, ils ne cachent pas leur volonté de briser la vitalité de l’enfant par les moyens les plus violents afin d’être « maître de l’enfant pour toujours » – comme l’écrivait le Dr Schreber. Une séquelle durable d’un tel traitement sera de priver le jeune adulte de sa capacité à exercer naturellement sa sensibilité. N’ayant pas été respecté dans son intégrité physique et psychique, il prendra difficilement en compte celle des autres, notamment des personnes faibles ou dépendantes. Plus grave encore : l’histoire démontre qu’une éducation fondée sur le déni des besoins essentiels de l’enfant, loin de développer son sens moral, débouche au contraire sur les idéologies les plus inhumaines. Ce lien de causalité a été amplement confirmé par les travaux d’Alice Miller sur le succès du nazisme en Allemagne par exemple[23].

    #Alice_Miller #Katharina_Rutschky
    #enfance #éducation_violente #traumatisme #barbarie

    et tout les proverbes merdiques qui découle de l’éducation au capitalisme « c’est pour ton bien » "qui le veut le peut" « qui aime bien châtie bien »

    Appareil de Moritz Schreber pour empêcher les enfants d’ouvrir la bouche

    @mad_meg mêmes tortures que pour les femmes :/

  • [The Locomotion] #alice_butterlin : Lecture des Heures Défuntes - Alice Butterlin
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/alice-butterlin/#15656

    Alice Butterlin : Lecture des Heures Défuntes

    Alice Butterlin est une autrice vivant à Bruxelles. Elle a sorti l’année dernière Les Heures Défuntes, sa première oeuvre littéraire au sein de la toute nouvelle maison d’édition Le Gospel, basée à Bordeaux. Une sorte de #livre-playlist ésotérique qui cite, entre autres, Elliott Smith, Pharmakon ou Harold Budd. Elle nous a fait une lecture d’un bout de chapitre. Elle nous a présenté également un double coup de cœur : la musicienne parisienne Lila Ehjä (plutôt cold wave) et sa sœur Marie Mauve, photographe expérimentale.

    Alice Butterlin sera le 14 avril à la Maison-Poème, un lieu au croisement de la poésie et de la musique, co-géré par Les Midis de la Poésie et le festival FrancoFaune. Une rencontre suivie par un concert de David Lafore. Gagnez 3x2 places pour la (...)

    #littérature #interview #littérature,livre,interview,alice_butterlin
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/alice-butterlin_15656__0.mp3

  • [The Locomotion] Agenda du 13 avril - #alice_butterlin
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/alice-butterlin/#15657

    Agenda du 13 avril

    Alice Butterlin est une autrice vivant à Bruxelles. Elle a sorti l’année dernière Les Heures Défuntes, sa première oeuvre littéraire au sein de la toute nouvelle maison d’édition Le Gospel, basée à Bordeaux. Une sorte de #livre-playlist ésotérique qui cite, entre autres, Elliott Smith, Pharmakon ou Harold Budd. Elle nous a fait une lecture d’un bout de chapitre. Elle nous a présenté également un double coup de cœur : la musicienne parisienne Lila Ehjä (plutôt cold wave) et sa sœur Marie Mauve, photographe expérimentale.

    Alice Butterlin sera le 14 avril à la Maison-Poème, un lieu au croisement de la poésie et de la musique, co-géré par Les Midis de la Poésie et le festival FrancoFaune. Une rencontre suivie par un concert de David Lafore. Gagnez 3x2 places pour la soirée grâce à notre (...)

    #littérature #interview #littérature,livre,interview,alice_butterlin
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/alice-butterlin_15657__0.mp3

  • L’écrivaine #Alice_Walker rappelle le supplice des « sorcières » en commentant la diffamation imposée à #J.K._Rowling
    https://tradfem.wordpress.com/2023/03/13/lecrivaine-alice-walker-rappelle-le-supplice-des-sorcieres-en-com

    Je considère que J.K. Rowling est parfaitement en droit comme être humain clairement attentive aux besoins de l’humanité d’exprimer ses opinions sur quoi que ce soit dont elle se soucie. Ce qu’elle a fait.
    Je crois aussi que le fait de nous écouter les un-e les autres avant de lancer des allumettes nous distancierait avantageusement de l’époque moyenâgeuse.
    En tant qu’Aînée, (un rôle que je prends au sérieux), je dois nous rappeler qu’aucune « sorcière » ne mérite d’être brulée. Peut-être faudrait-il plutôt cibler plutôt notre inconscience d’être effacées, et ce bien avant que les « robotes femelles » de l’Intelligence Artificielle soient imposées à notre conscience collective, principalement comme esclaves, travailleuses et jouets sexuels. Je veux dire que, pour quelque sinistre raison, « la femme » a commencé à être effacée du langage bien avant qu’elle commence à disparaître des dictionnaires et de la société.

    Source : https://alicewalkersgarden.com/2023/03/theyre-trying-to-burn-the-wrong-witch-the-witch-trials-of-j-k-ro

    Traduction : #TRADFEM
    #afroféminisme #violences_masculines

  • #Google et son robot pipoteur(*), selon #Doctorow
    https://framablog.org/2023/03/03/google-et-son-robot-pipoteur-selon-doctorow

    Source de commentaires alarmants ou sarcastiques, les robots conversationnels qui reposent sur l’apprentissage automatique ne provoquent pas seulement l’intérêt du grand public, mais font l’objet d’une course de vitesse chez les GAFAM. Tout récemment, peut-être pour ne pas être à … Lire la suite­­

    #G.A.F.A.M. #Traductions #Alice #Bing #chatbot #chatGPT #Chiang #G+ #Gmail #IA #Lewis_Carroll #Microsoft #openAI #Sadowsky #yahoo

  • Alice Neel - Peindre corps et âme - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/103536-000-A/alice-neel-peindre-corps-et-ame

    Fidèle à son sens de la figuration très personnel, la #peintre américaine Alice Neel (1900-1984) a consacré sa vie aux laissés-pour-compte, liant la cause féminine à la question sociale. Retour sur le parcours d’une artiste « collectionneuse d’âmes », farouchement indépendante et devenue une icône féministe.

    #Alice_Neel — AWARE
    https://awarewomenartists.com/artiste/alice-neel
    #peinture #art #femmes_artistes

  • Au nom des femmes

    Cinq lieux emblématiques à Grenoble prennent le nom de femmes qui ont marqué l’Histoire. Cette #féminisation des noms d’espaces publics intervient dans le cadre de la politique d’#égalité femmes-hommes de la Ville. La municipalité vise 100% de nouvelles dénominations féminines.

    Le jardin #Gisèle_Halimi

    Le jardin des Vallons, qui longe la Caserne de Bonne, porte le nom de Gisèle Halimi. Tout au long de sa vie, cette députée de l’Isère (1981-1984) et ambassadrice de France à l’UNESCO puis à l’ONU (à partir de 1985) a lutté contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité des genres, contre le racisme, le colonialisme et la mondialisation sauvage.

    Le jardin Joséphine-Baker

    Lové au creux du Muséum, le jardin des Plantes s’appelle aujourd’hui #Joséphine_Baker, en hommage à cette femme résistante et engagée contre toutes les formes de discrimination.

    Dans les années folles, cette vedette populaire de cabaret était aussi activiste au sein du mouvement Harlem et défendait l’émancipation des noir-es face à la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Militante pour l’égalité et artiste iconique, elle est la sixième femme et la première femme noire à entrer au Panthéon.

    Le parvis Madeleine-Pauliac/Escadron bleu

    Le parvis de la gare change lui aussi de nom. Médecin et résistante, #Madeleine_Pauliac a dirigé l’Escadron bleu, l’unité mobile n° 1 de la Croix-Rouge constituée de onze femmes volontaires. En 1945, 200 expéditions sanitaires ont pu ainsi être menées dans une Pologne sous domination soviétique.

    La Halle Alice-Milliat

    La Halle de tennis située avenue de la Mogne devient la Halle #Alice_Milliat. Engagée pour l’émancipation, l’égalité et l’indépendance des femmes dans le sport, elle est à l’origine des premiers Jeux Olympiques féminins en 1922.

    Elle est aussi la première femme juge pour les épreuves d’athlétisme des hommes en 1928. En 2021, une statue est inaugurée en son honneur dans le hall du siège du CIO.

    Le parc Isaure-Perier

    Un nouveau parc dans le quartier Bouchayer-Viallet va être baptisé #Isaure_Perier. Militante pour l’égalité et l’enseignement des filles, cette écrivaine féministe faisait, entre autres, partie des cinq femmes membres de la commission désignée par la Commune chargée d’organiser l’enseignement dans les écoles de filles.

    Aussi, férue d’oeuvres d’art, elle a légué sa collection, avec son mari, au musée de Grenoble en 1930.

    https://www.gre-mag.fr/actualites/nom-femmes-espace-public
    #toponymie #noms_de_rue #Grenoble #femmes #toponymie_féministe

  • #Frantz_Fanon

    Le nom de Frantz Fanon (1925-1961), écrivain, psychiatre et penseur révolutionnaire martiniquais, est indissociable de la #guerre_d’indépendance algérienne et des #luttes_anticoloniales du XXe siècle. Mais qui était vraiment cet homme au destin fulgurant ?
    Nous le découvrons ici à Rome, en août 1961, lors de sa légendaire et mystérieuse rencontre avec Jean-Paul Sartre, qui a accepté de préfacer Les Damnés de la terre, son explosif essai à valeur de manifeste anticolonialiste. Ces trois jours sont d’une intensité dramatique toute particulière : alors que les pays africains accèdent souvent douloureusement à l’indépendance et que se joue le sort de l’Algérie, Fanon, gravement malade, raconte sa vie et ses combats, déplie ses idées, porte la contradiction au célèbre philosophe, accompagné de #Simone_de_Beauvoir et de #Claude_Lanzmann. Fanon et Sartre, c’est la rencontre de deux géants, de deux mondes, de deux couleurs de peau, de deux formes d’engagement. Mais la vérité de l’un est-elle exactement celle de l’autre, sur fond d’amitié et de trahison possible ?
    Ce roman graphique se donne à lire non seulement comme la biographie intellectuelle et politique de Frantz Fanon mais aussi comme une introduction originale à son œuvre, plus actuelle et décisive que jamais.

    https://www.editionsladecouverte.fr/frantz_fanon-9782707198907

    #BD #bande_dessinée #livre

    #indépendance #Algérie #Organisation_armée_secrète (#OAS) #décolonisation #biographie #colonisation #France #souffrance_psychique #syndrome_nord-africain #violence #bicots #violence_coloniale #lutte_armée #agressivité #domination #contre-violence #violence_politique #violence_pulsionnelle #Jean-Paul_Sartre #Sartre #socialthérapie #club_thérapeutique_de_Saint-Alban #François_Tosquelles #Saint-Alban #Septfonds #narcothérapie #négritude #école_d'Alger #Blida #primitivisme #psychiatrie_coloniale #insulinothérapie #cure_de_Sakel #sismothérapie #choc #autonomie #révolution #Consciences_Maghrébines #André_Mandouze #Amitiés_Algériennes #Wilaya #Association_de_la_jeunesse_algérienne_pour_l'action_sociale (#AJASS) #Alice_Cherki #maquis #montagne_de_Chréa #torture #attentats #ALN #FLN #El_Moudjahid #congrès_de_la_Soummam #pacification_coloniale #Septième_Wilaya #massacre_de_Melouze #opération_Bleuite #histoire

  • Complotisme : « En souhaitant acquérir un domaine dans le Lot, One Nation monte à un nouvel échelon, celui du rassemblement “physique” », Valérie Igounet

    Valérie Igounet, historienne et directrice adjointe de Conspiracy Watch, analyse l’idéologie du mouvement et de sa principale figure, Alice Pazalmar.

    Dans un petit village du Lot, Alice Pazalmar et son mouvement complotiste One Nation tentent d’acheter un domaine de 200 hectares pour lancer leur « laboratoire du nouveau monde ». Valérie Igounet, historienne et directrice adjointe de Conspiracy Watch, site Internet édité par l’Observatoire du conspirationnisme et des théories du complot, analyse leur idéologie et les risques à les laisser s’implanter.

    Comment définiriez-vous la pensée d’Alice Pazalmar et de One Nation ?

    Alice Pazalmar, de son vrai nom Alice Martin Pascual, est une des figures de la mouvance antisystème et complotiste. Elle est une des cofondatrices du site One Nation qui se dit « profondément non violent », rejette « toute forme d’autorité illégitime » et prône la « désobéissance créative ».

    Elle et ses adeptes (dont son compagnon Sylvain) considèrent qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne et que s’il existe des lois auxquelles ils doivent se soumettre, celles-ci sont exclusivement « naturelles ». Une idéologie dans la mouvance des « êtres souverains », qui développent la croyance conspirationniste de la « fraude du nom légal » [l’Etat volerait secrètement à ses administrés son « nom légal », autrement dit sa « personnalité juridique »] et tendent à remettre en cause la réalité de l’Etat dans lequel ils vivent. Dans une des vidéos de sa chaîne YouTube, on voit d’ailleurs Alice Pazalmar mettre le feu à son passeport ou encore revenir sur sa « carte d’être humain » en disant refuser de « cautionner cette République française coupable de multiples crimes contre l’humanité ».

    Pourquoi vous semblent-ils dangereux ? Ils ressemblent de prime abord à de nouveaux « hippies », prônant la paix et la bienveillance…

    Ils prennent l’option « nouveaux hippies » pour avancer masqués. Comme vous le dites : « ils ressemblent à »… C’est ce qu’on pourrait qualifier – et cela est inhérent à la stratégie et à l’intention conspirationnistes – de subterfuge complotiste avec des valeurs qui peuvent être considérées au premier abord comme nobles et attirantes pour nombre de personnes : retour à la nature, à la terre, à l’éveil, rejet de la société de consommation, authenticité, etc. Le gros problème est évidemment que ces « valeurs » prônées ne le sont pas sans arrière-pensées.

    Alice Pazalmar appelle ainsi à établir une frontière infranchissable entre deux mondes. Le sien est une société littéralement coupée de la société civile et en opposition aux valeurs fondamentales de notre République. Les conséquences sont évidemment nombreuses : idéologiques, comportementales, sanitaires… On sait aujourd’hui le rôle que des membres du mouvement One Nation ont joué dans la radicalisation de Lola Montemaggi, la mère de Mia [enlevée le 13 avril alors qu’elle était placée chez sa grand-mère dans les Vosges, puis retrouvée en Suisse quelques jours plus tard] et dans le contact établi avec Rémy Daillet-Wiedemann [figure des milieux complotistes d’ultradroite].

    Sont-ils nombreux ou le mouvement reste-t-il finalement marginal ?

    Depuis 2020, Alice Pazalmar exprime ses positions complotistes, covido-sceptiques, antivaccination, pro-hydroxychloroquine dans des vidéos très suivies sur YouTube. Sa chaîne cumule aujourd’hui près de 1,5 million de vues pour plus de 34 000 abonnés.
    Il est toutefois très compliqué de chiffrer le nombre de leurs « adeptes », car visionner une vidéo ne veut pas dire adhérer. Mais on sait la place grandissante qu’occupent les théories conspirationnistes en France. Et ces groupes savent aujourd’hui tisser des liens entre eux et en dehors des réseaux sociaux. Début juin 2021, Alice Pazalmar est même intervenue à une « université citoyenne » à Avignon organisée par des groupes covido-sceptiques aux côtés de figures du complotisme comme Louis Fouché et Richard Boutry.

    Dans le cadre du premier anniversaire de l’émission « L’info en Questions », sorte de rendez-vous conspirationniste, Alice Pazalmar est aussi annoncée comme le « coup de cœur » d’une autre personnalité influente de la sphère complotiste covido-sceptique et antivaccination, Chloé Frammery, qui dit admirer cette « gardienne de la souveraineté ».

    Alice Pazalmar suit une partie de la galaxie complotiste sur un autre aspect central du conspirationnisme, en diffusant des vidéos tournant autour de la seconde guerre mondiale avec une sorte de « mise à jour » empreinte de complotisme. Celle intitulée « Résistant ou collabos » est ainsi accompagnée de ce préambule : « Tu consens ou tu refuses ? Tu collabores ou tu résistes ? Vigilance face aux dérives d’un système répressif prêt à tout pour maintenir la Matrice ». Une autre vidéo est même intitulée Souvenirs de Nuremberg…

    Autre palier important : en un mois – c’est inédit –, Alice Pazalmar et son compagnon sont parvenus à récolter plus de 265 000 euros (sur un objectif de 750 500 euros) de dons défiscalisables sur la seule plate-forme de financement participatif HelloAsso… La cagnotte a certes été suspendue mais, avec ce projet d’achat foncier, on passe à une phase de rassemblement « physique » de leur stratégie de séduction et de visibilité.

    Peut-on parler d’une dérive sectaire ?

    Sans aucun doute, et d’une dérive sectaire finalement assez classique. Une fois la séduction opérée auprès de ses fidèles, elle peut passer à l’autre étape, à savoir la mise en application de sa ligne de conduite : One Nation prône une attitude d’enfermement et instaure une frontière plus qu’étanche entre sa communauté et la société civile. Un vase clos qu’ils ont entrepris de construire (ceci dans tous les sens du terme) depuis un bon moment.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/18/complotisme-en-souhaitant-acquerir-un-domaine-dans-le-lot-one-nation-monte-a

    https://seenthis.net/messages/915407#message933198

    #fascistes

    • un « système » parano à emprise, avec sa propagande basée sur le mensonge et la confusion, son eugénisme mal masqué, son appel au salvateur respect de prétendues « lois de la nature » (un marqueur d’un anti-humanisme fascisant qui ne trompe pas) une pincée de « Souvenirs de Nuremberg », un petit coup d’"êtres souverains" (dans les clous de lois hétéronomes racontées par des escrocs) et d"expérimentations sur la résonance vibratoire des graines", je sais pas ce qu’il te faut. le fascisme se limite pas à la prise du pouvoir d’État, aux ratonnades, pogroms et milices, c’est aussi un paquet de « roue de secours » non pas tant du capital, comme le dit classiquement l’antifasciste, mais du désir (de liberté, d’être commandé, de transformation, de restauration, etc.)

    • Ce n’est pas forcément fasciste au premier degré, mais en poussant mes recherches j’ai en effet constaté que la pente est hyper-glissante, et qu’en effet une recherche sur les «  Êtres souverains  » (par exemple) mène en effet vers des racines clairement antisémites, ou des éléments trumpistes (#Alice_Pazalmar fait ouvertement référence au #Pizza_Gate par exemple).
      Alors tout ça s’est un peu dilué et s’est adapté à la France depuis les USA et le Canada, mais les origines sont bien là, et il y a encore une intersection assez large entre les mouvements.

  • Le groupe #Asian_Women_for_Equality, basé à Vancouver, commente la tuerie commise dans des bordels de Georgie par un misogyne raciste. (Par #Alice_Lee, #Suzanne_Jay et #Melissa_Farley)
    https://tradfem.wordpress.com/2021/03/22/le-groupe-asian-women-for-equality-base-a-vancouver-commente-la-t

    Les racistes s’en prennent à l’humanité des personnes qu’ils attaquent .

    Dans les décès survenus dans le spa d’Atlanta, deux femmes chinoises et quatre femmes coréennes ont été la cible d’un meurtre de masse commis par un homme blanc raciste.

    Nous nous demandons, qui sont les femmes qui ont été assassinées ? Quelles forces les ont canalisées vers les maisons closes de massage d’Atlanta ? Est-ce que leurs familles et leurs ami-e-s les pleurent ? Où sont leurs enfants ?

    Nous savons que 89 % des femmes qui travaillent dans l’industrie du sexe, y compris dans la prostitution de massage, veulent absolument s’en échapper. Quels étaient leurs projets pour la semaine ou l’année à venir ? Comment avons-nous pu les laisser en position aussi vulnérable ? Et maintenant, comment pouvons-nous rendre justice à leur vie et à leur mort ?

    Deux d’entre nous sont asiatiques, nous avons immédiatement compris la menace implicite de ces meurtres : toute femme asiatique est vulnérable. C’est la réalité de chaque femme asiatique, car nous ne pouvons pas choisir si nous sommes considérées comme des Asiatiques ou comme des femmes.

    Alimenté par la suprématie de la race blanche, le racisme anti-asiatique a augmenté pendant la pandémie de coronavirus, les fanatiques accusant les Asiatiques d’être responsables de la COVID-19. Même au Canada, alors que les dirigeants nationaux nous exhortent à la gentillesse et à la patience, nous avons connu une augmentation spectaculaire de la violence contre les Asiatiques dans les espaces publics, les femmes, et surtout les femmes âgées, étant prises pour cibles.

    La liberté de chaque femme est restreinte, car on nous conseille d’éviter les parcs, les transports en commun et les autres lieux publics où se produisent des attaques. Malgré la pandémie, les bordels de massage asiatiques font des affaires florissantes, les acheteurs de sexe payant pour les femmes qui s’y trouvent.

    Communiqué de presse traduit par #TRADFEM
    Version originale : https://www.awcep.org/post/asian-women-fight-back-after-mass-murder-by-racist-misogynist

  • Attentats, Covid... Les promoteurs de la société de contrôle en profitent
    https://reporterre.net/ITV-Felix-Treguer

    Membre de la Quadrature du Net, le sociologue Félix Tréguer estime que les crises sont des moments d’accélération des logiques de contrôle. La surveillance totale qui s’est développée sur Internet est en train de proliférer dans notre environnement physique. Et le virage sécuritaire du gouvernement peut aujourd’hui compter sur de multiples dispositifs numériques tels que la reconnaissance faciale. Félix Tréguer est chercheur en sociologie et activiste à la Quadrature du Net, une association de défense (...)

    #algorithme #Alicem #CCTV #drone #5G #anti-terrorisme #biométrie #technologisme #aérien #données #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance # (...)

    ##_ ##LaQuadratureduNet

  • Reconnaissance faciale, un remède miracle ?
    https://lvsl.fr/reconnaissance-faciale-un-remede-miracle

    Depuis quelques temps déjà, un débat autour de la reconnaissance faciale s’érige auprès des sphères politico-industrielles ainsi qu’au sein des organisations de défense des libertés, un développement technologique qui fascine autant qu’il inquiète. Vendue par ses promoteurs comme la solution miracle aux problèmes sécuritaires, la reconnaissance faciale est une véritable marotte contemporaine. Confortablement installées sur un marché mondial qui se compte en plusieurs milliards de dollars, bon nombre (...)

    #Cognitec #Google #Idemia #Safran #Thalès #NEC #Amazon #Facebook #algorithme #CCTV #Rekognition #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet #Technopolice #DeepFace #Alicem #Gemalto #CNIL #TAJ #TES #S2ucre (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##Cisco ##SmartCity ##biais ##Morpho ##sexisme ##discrimination

  • Loi sécurité globale : policiers floutés, citoyens floués
    http://www.davduf.net/loi-securite-globale-policiers-floutes-citoyens

    Comment ne pas parler de censure ? Une loi écrite par la #Police pour la #Police vise à éviter que celle-ci ne perde la bataille de l’image et le monopole du récit. Empêcher le contrôle, la transparence, est le seul moyen qu’elle a trouvé pour tenter de conserver un peu de sa légitimité largement écornée. Police

    / Une, #Maintien_de_l'ordre, Police

  • Identité numérique : Alicem a le seum
    https://www.nextinpact.com/article/43651/identite-numerique-alicem-a-seum

    L’ENA pointe du doigt « la peur d’un fichage généralisé » L’application de reconnaissance faciale biométrique fonctionne mal. L’identité numérique n’aura pas pour « coeur de cible » les usages « régaliens », mais l’accès aux services municipaux, au DMP et aux livrets scolaires, ainsi qu’aux sites de rencontre et de jeux en ligne. Une campagne d’« e-influence » est par ailleurs d’ores et déjà prévue. Contrairement à ce que nous écrivions en juillet dernier, sur la foi des préconisations de la mission (...)

    #Alicem #biométrie #facial #reconnaissance

  • Fungi, Folklore, and Fairyland – The Public Domain Review
    https://publicdomainreview.org/essay/fungi-folklore-and-fairyland

    « Mangez-moi, Mangez-moi
    C’est le chant du Psylo... »

    The first recorded mushroom trip in Britain took place in London’s Green Park on October 3, 1799. Like many such experiences before and since, it was accidental. A man identified in the subsequent medical report as “J. S.” was in the habit of gathering small field mushrooms from the park on autumn mornings and cooking them up into a breakfast broth for his wife and young family. But this particular morning, an hour after they had finished it, everything began to turn very strange. J. S. noticed black spots and odd flashes of colour interrupting his vision; he became disorientated and had difficulty in standing and moving around. His family were complaining of stomach cramps and cold, numb extremities. The notion of poisonous toadstools leapt to his mind, and he staggered out into the streets to seek help, but within a hundred yards he had forgotten where he was going, or why, and was found wandering in a confused state.

    By chance a physician named Everard Brande was passing through this part of town, and he was summoned to treat J. S. and his family. The scene he witnessed was so unusual that he wrote it up at length and published it in The Medical and Physical Journal a few months later.1 The family’s symptoms were rising and falling in giddy waves, their pupils dilated, their pulses fluttering, and their breathing laboured, periodically returning to normal before accelerating into another crisis. All were fixated on the fear that they were dying except for the youngest, the eight-year-old son named as “Edward S.”, whose symptoms were the strangest of all. He had eaten a large portion of the mushrooms and was “attacked with fits of immoderate laughter” which his parents’ threats could not subdue. He seemed to have been transported into another world, from which he would only return under duress to speak nonsense: “when roused and interrogated as to it, he answered indifferently, yes or no, as he did to every other question, evidently without any relation to what was asked”.

    Dr Brande diagnosed the family’s condition as the “deleterious effects of a very common species of agaric [mushroom], not hitherto suspected to be poisonous”. Today, we can be more specific: this was intoxication by liberty caps (Psilocybe semilanceata), the “magic mushrooms” that grow plentifully across the hills, moors, commons, golf courses, and playing fields of Britain every autumn. The botanical illustrator James Sowerby, who was working on the third volume of his landmark Coloured Figures of English Fungi or Mushrooms (1803), interrupted his schedule to visit J. S. and identify the species in question. Sowerby’s illustration includes a cluster of unmistakable liberty caps, together with a similar-looking species (now recognised as a roundhead of the Stropharia genus). In his accompanying note, Sowerby emphasises that it was the pointy-headed variety (“with the pileus acuminated”) that “nearly proved fatal to a poor family in Piccadilly, London, who were so indiscreet as to stew a quantity” for breakfast.

    Alors là, la ressemblance entre le bonnet phrygien et les psylos dans les champs... je ne l’avais encore jamais lue. Et la médaille de Benjamin franklin ne laisse pourtant aucun doute.

    During the nineteenth century, the liberty cap took on a different set of associations, derived not from its visionary properties but its distinctive appearance. Samuel Taylor Coleridge seems to have been the first to suggest its common name in a short piece published in 1812 in Omniana, a miscellany co-written with Robert Southey. Coleridge was struck by that “common fungus, which so exactly represents the pole and cap of Liberty that it seems offered by Nature herself as the appropriate emblem of Gallic republicanism”.3 The cap of Liberty, or Phrygian cap, a peaked felt bonnet associated with the similar-looking pileus worn by freed slaves in the Roman empire, had become an icon of political freedom through the revolutionary movements of the seventeenth and eighteenth centuries. William of Orange included it as a symbol on a coin struck to celebrate his Glorious Revolution in 1688; the anti-monarchist MP John Wilkes holds it, mounted on its pole, in William Hogarth’s devilish caricature of 1763. It appears on a medal designed by Benjamin Franklin to commemorate July 4, 1776, under the banner LIBERTAS AMERICANA, and it was adopted during the French Revolution by the sans-culottes as their signature bonnet rouge. It was these associations — rather than its psychoactive properties, of which he shows no knowledge — that led Coleridge to celebrate it as the “mushroom Cap of Liberty”, a name that percolated through the many reprints of Omniana into nineteenth-century British culture, folklore, and botany.

    In parallel to a growing scientific interest in toxic and hallucinogenic fungi, a vast body of Victorian fairy lore connected mushrooms and toadstools with elves, pixies, hollow hills, and the unwitting transport of subjects to fairyland, a world of shifting perspectives seething with elemental spirits. The similarity of this otherworld to those engendered by plant psychedelics in New World cultures, where psilocybin-containing mushrooms have been used for millennia, is suggestive. Is it possible that the Victorian fairy tradition, beneath its innocent exterior, operated as a conduit for a hidden tradition of psychedelic knowledge? Were the authors of these fantastical narratives — Alice in Wonderland, for example — aware of the powers of certain mushrooms to lead unsuspecting visitors to enchanted lands? Were they, perhaps, even writing from personal experience?

    Despite its ubiquity, and occasional and tentative association with nature spirits, the mushroom that became the distinctive motif of fairyland was not the liberty cap but rather the spectacular red-and-white fly agaric (Amanita muscaria). The fly agaric is psychoactive but unlike the liberty cap, which delivers psilocybin in reliable doses, it contains a mix of alkaloids — muscarine, muscimol, ibotenic acid — which generate an unpredictable and toxic cocktail of effects. These can include wooziness and disorientation, drooling, sweats, numbness in the lips and extremities, nausea, muscle twitches, sleep, and a vague, often retrospective sense of liminal consciousness and waking dreams. At lower doses, none of these may manifest; at higher doses they may lead to coma and, on rare occasions, death.

    Let us turn now to the most famous and frequently-debated conjunction of fungi, psychedelia, and fairy-lore: the array of mushrooms and hallucinatory potions, mind-bending and shapeshifting motifs in Alice’s Adventures in Wonderland (1865). Do Alice’s adventures represent first-hand knowledge of hallucinogenic mushrooms?

    The scenes in question could hardly be better known. Alice, down the rabbit hole, meets a caterpillar sitting on a mushroom, who tells her in a “languid, sleepy voice” that the mushroom is the key to navigating through her strange journey: “one side will make you grow taller, the other side will make you grow shorter”. Alice takes a chunk from each side of the mushroom and begins a series of vertiginous transformations of size, shooting up into the clouds before learning to maintain her normal size by eating alternate bites. Throughout the rest of the book she continues to take the mushroom: entering the house of the Duchess, approaching the domain of the March Hare, and, climactically, before entering the hidden garden with the golden key.

    Nevertheless, it seems unlikely that Alice’s mind-expanding journeys owed anything to the actual drug experiences of their author. Although Carroll — in daily life the Reverend Charles Dodgson — was a moderate drinker and, to judge by his library, opposed to alcohol prohibition, he had a strong dislike of tobacco smoking and wrote sceptically in his letters about the pervasive presence in syrups and soothing tonics of powerful narcotics like opium — the “medicine so dexterously, but ineffectually, concealed in the jam of our early childhood”.8 Yet Alice’s adventures may have their roots in a psychedelic mushroom experience. The scholar Michael Carmichael has demonstrated that, a few days before he began writing the story, Carroll made his only ever visit to Oxford’s Bodleian library, where a copy of Mordecai Cooke’s recently-published drug survey The Seven Sisters of Sleep (1860) had been deposited.9 The Bodleian copy of this book still has most of its pages uncut, with the exception of the contents page and the chapter on the fly agaric, entitled “The Exile of Siberia”. Carroll was particularly interested in Russia: it was the only country he ever visited outside Britain. And, as Carmichael puts it, Carroll “would have been immediately attracted to Cooke’s Seven Sisters of Sleep for two more obvious reasons: he had seven sisters and he was a lifelong insomniac”.

    If so, he was neither a secret drug initiate nor a Victorian gentleman entirely innocent of the arcane knowledge of drugs. In this sense, Alice’s otherworld experiences seem to hover, like much of Victorian fairy literature and fantasy, in a borderland between naïve innocence of such drugs and knowing references to them. We read them today from a very different vantage point, one in which magic mushrooms are consumed far more widely than in the Victorian or indeed any previous era. In our thriving psychedelic culture, fly agaric is only to be encountered at the distant margins; by contrast, psilocybin mushrooms are a global phenomenon, grown and consumed in virtually every country on earth and even making inroads into clinical psychotherapy. Today the liberty cap is an emblem of a new political struggle: the right to “cognitive liberty”, the free and legal alteration of one’s own consciousness.

    #Domaine_public #Champignons_hallucinogènes #Amanite_Tue-mouches #Psylocybine #Alice_au_pays_des_merveilles #Lewis_Caroll #Contes_de_fées

  • Dix nouveaux noms de rues et de places en #Ville_de_Genève, pour une meilleure visibilité des femmes dans l’espace public

    Sur demande de la Ville de Genève et après validation par la commission cantonale de nomenclature (CCN), le Conseil d’Etat a approuvé le changement de nom de dix rues ou espaces publics au profit de personnalités féminines. Ces modifications s’inscrivent dans la continuité du projet « 100 Elles* », lancé en 2019 et visant à apposer cent plaques de rues portant des noms de femmes marquantes.

    Le Conseil d’Etat se réjouit ainsi de pouvoir donner suite à la motion intitulée « Pour une reconnaissance dans l’espace public du rôle joué par les femmes dans l’histoire genevoise ». Conscient de l’importance de cette thématique et en lien avec la réponse à cette motion, le gouvernement a également modifié, en juin dernier, le règlement sur les noms géographiques et la numérotation des bâtiments afin de simplifier la possibilité de dénomination pour des personnalités ayant marqué l’histoire de Genève en privilégiant les noms de femmes, que ce soit pour les rues ou pour les établissements secondaires supérieurs de formation générale (voir point presse du 3 juin 2020).

    Les nouvelles dénominations sont les suivantes :

    - Place #Lise_GIRARDIN (1921-2010, politicienne), pour la place des Vingt-Deux-Cantons :

    Lise Girardin, professeure de français de formation, est une politicienne du Parti radical suisse. Maire de Genève en 1968, 1972 et 1975, elle est la première femme en Suisse à occuper cette fonction. De 1971 à 1979, elle est aussi la première femme élue au Conseil des Etats. Elle sera également présidente de la Commission fédérale des étrangers de 1984 à 1991. Sur le plan cantonal, Lise Girardin se mobilise pour la démocratisation des études et la formation et, sur le plan fédéral, pour la décriminalisation de l’avortement, les problèmes d’adoption et de filiation et l’égalité entre hommes et femmes.

    - Place #Ruth_BÖSIGER (1907-1990, vendeuse et militante anarchiste), pour la place du Chevelu :

    Ruth Bösiger, dite « Coucou », est photographe de métier, vendeuse et militante anarchiste. Ruth Menkès (du nom de son premier époux) était active au groupe du Réveil anarchiste à Genève en 1936, quand elle y rencontra André Bösiger. Elle était responsable de la chorale anarchiste et présente aux réunions de la Libre pensée et de la Ligue des droits de l’homme. Coucou Bösiger fut de toutes les luttes aux côtés de son compagnon, avec lequel elle eut une fille. Elle fait partie des nombreuses femmes anarchistes en Suisse dont l’histoire reste à écrire.

    - Rue #Marguerite_DELLENBACH (1905-1993, directrice de musée et ethnologue), pour la rue Bergalonne :

    En 1922, Marguerite Dellenbach devient secrétaire pour le Musée d’ethnographie de Genève et s’impose rapidement comme une véritable collaboratrice. Elle est dès lors pressentie pour assurer la direction du musée. Après une thèse à l’Université de Grenoble en 1935, elle est finalement nommée directrice du musée d’ethnographie en juin 1951, jusqu’en 1967. En 1944, elle devient la première femme suisse à présider une société savante, celle de géographie de Genève, et prend par la suite la présidence de plusieurs autres sociétés, dont la Société suisse d’anthropologie et la Société suisse des américanistes. Ses travaux sont récompensés par diverses distinctions, dont la médaille française de chevalier de l’Ordre des arts et des lettres.

    – Rue #Mina_AUDEMARS (1883-1971, pédagogue), pour la rue de la Vallée :

    Mina Audemars est une pédagogue reconnue. Avec Louise Lafendel (1872-1971), sa collaboratrice et grande amie, elles dirigent pendant trente ans la Maison des petits, une école enfantine à la renommée internationale, qui forme aussi des éducatrices. Elles se consacrent à la question de l’éducation des plus jeunes. Elles développent une pédagogie spécifique, inspirée par d’autres mais enrichie de leurs recherches et observations communes. Leurs idées suivent la devise « par l’activité manuelle à l’activité mentale ». Mina Audemars est aussi chargée de cours à l’Institut des sciences de l’éducation jusqu’en 1947. Sa tombe se trouve au cimetière des Rois.

    - Rue des #Trois_Blanchisseuses, pour la rue de la Pisciculture :

    Le vendredi 1er août 1913 vers 17 heures, un bateau-lavoir amarré au quai du Seujet coule subitement dans le Rhône. Trois femmes sont tuées : Marie Dido, vingt-huit ans, mariée et mère de trois enfants, Franceline Mermier, septante-trois ans, blanchisseuse, et Cécile Pleold, vingt et un ans, employée-blanchisseuse. Cet accident provoque des remous à Genève. Une enquête est ouverte, et même si l’affaire est ensuite classée par la justice, elle a un retentissement certain et amène à la création d’un lavoir municipal pour remplacer les bateaux, dont les conditions de travail ont été jugées inacceptables.

    - Rue #Julienne_PIACHAUD (1894-n.d., fonctionnaire de la Société des Nations), pour la rue René-Louis-PIACHAUD :

    Julienne Christine Mayras-Piachaud est la cheffe du service de sténographie du secrétariat de la Société des Nations pendant dix-neuf ans, de 1922 à 1941. C’est alors le plus grand service du secrétariat, composé de plus de cinquante femmes en 1932. Julienne Piachaud n’était toutefois pas considérée à l’égal de ses collègues masculins et moins payée que son collègue chargé de la distribution. Julienne Piachaud a la réputation d’avoir une main de fer au sein de son service, tout en protégeant toujours ses employées en cas de conflits internes au secrétariat. Son mari, René-Louis Piachaud, est bien connu de l’histoire genevoise, écrivain polémique, parfois accusé de proximité avec le fascisme.

    - Rue #Elisabeth_BAULACRE (1613-1693, cheffe d’entreprise), pour la rue Baulacre :

    Elisabeth Baulacre dirige une fabrique de dorures importante au 17e siècle. En 1637, elle épouse Pierre Perdriau, lui aussi marchand et fils de marchand, qui meurt en 1641. Elle se remarie en 1655 avec Jacob Andrion, mais mène seule ses affaires. Son entreprise connaît un formidable essor, dont le succès lui revient entièrement : entre 1641 et 1690, Elisabeth Baulacre développe considérablement l’affaire héritée de son premier mari puis se retrouve à la tête d’une entreprise florissante et prospère, employant des centaines de travailleurs. Elle s’enrichit jusqu’à devenir l’une des contribuables les plus importants de Genève.

    - Rue #Alice_et_William_FAVRE (frère et sœur ; #Alice_Favre (1851-1929), présidente de la Croix-Rouge genevoise), pour la rue William-FAVRE :

    Alice Favre est une philanthrope impliquée dans la Croix-Rouge genevoise à la fin du 19e siècle et jusqu’à l’entre-deux-guerres. Elle en est la présidente de 1914 à 1919. Alice Favre, qui grandit dans la haute bourgeoisie genevoise, aurait passé ses jeunes années dans la Villa La Grange. Sa vocation naît en 1864, à l’occasion d’un gala organisé en l’honneur des diplomates chargés de la signature de la convention de Genève, qui inaugure les bases du droit humanitaire en temps de guerre.

    Pendant la guerre, Alice Favre et la Croix-Rouge genevoise organisent l’accueil des réfugiés et soldats à Genève. Elle met également en place des paquets de Noël pour les soldats suisses en poste à la frontière. Quand la guerre se termine, elle rejoint, en 1919, le Comité central de la Croix-Rouge suisse et dirige un nouveau programme d’activités comprenant notamment la création d’un dispensaire d’hygiène sociale à Genève, réinventant le rôle de la Section genevoise en tant de paix. Cette dernière prend ainsi une direction sociale et locale.

    – Parc #Eglantyne_JEBB (1876-1928, philanthrope), pour le parc des Acacias :

    Eglantyne Jebb est connue pour avoir fondé l’association Save the Children afin de venir en aide aux enfants victimes de guerre. Diplômée d’Oxford en 1898, elle se forme dans l’enseignement primaire. En 1913, après la deuxième guerre balkanique, elle participe à un voyage de soutien dans les Balkans qui la marque profondément. A l’issue de la Première Guerre mondiale, elle fonde alors avec sa sœur le Fight the Famine Council, qui a pour but d’unir les nations afin de faire cesser les famines par l’envoi de produits de première nécessité. En parallèle est créé le Save the Children Fund, qui se donne pour tâche de sauver tous les enfants, sans distinction de nationalité, de religion, d’origine ethnique ou de classe.

    Eglantyne Jebb réalise la première Déclaration des droits de l’enfant, connue comme la Déclaration de Genève, ratifiée en 1924 par la Société des Nations. En plein élan dans ses activités, elle est rattrapée par la maladie et décède le 17 décembre 1928 à Genève. Elle repose au cimetière Saint-Georges. L’héritage d’Eglantyne Jebb est toujours vivant, puisque la Déclaration de Genève a servi de base à la Déclaration des droits de l’enfant adoptée par les Nations Unies en 1959, en vigueur encore aujourd’hui.

    - Chemin #Camille_VIDART (1854-1930, présidente de l’Union des femmes de Genève), pour le chemin Louis-DUNANT :

    Camille Vidart est fille d’une femme au foyer genevoise et d’un médecin français. Détentrice d’un diplôme supérieur de français délivré par l’Université de Lyon, elle partage sa vie entre enseignement, militantisme féministe et activités philanthropiques. Elle entame sa carrière de professeure à l’école de jeunes filles de Peschier, à Genève (1874-1879). Elle est ensuite engagée à l’Ecole supérieure de jeunes filles de Zurich, devenant à cette occasion la première femme suisse à occuper le poste de maîtresse principale. Particulièrement interpelée par la misère des travailleuses, elle se consacre peu à peu à la philanthropie et au militantisme féministe.

    L’activisme de Camille Vidart se déploie simultanément sur la scène locale, nationale et internationale. De 1898 à 1902, elle sera présidente de l’Union des femmes de Genève, association créée en 1891 afin d’améliorer la formation professionnelle et le statut juridique des femmes. En 1886, elle organise le premier Congrès suisse des intérêts féminins et en prononce le discours d’ouverture, appelant à la solidarité entre femmes.

    Le Conseil d’Etat a par ailleurs suivi le préavis de la CCN, qui n’a pas retenu la proposition de nouvelle dénomination Flore-des-Dames, estimant qu’elle ne met pas assez en avant une personnalité féminine. La proposition #Maggy _REITTMAYER n’a pas reçu non plus l’aval de la commission, qui estime que ce personnage n’a pas de portée historique suffisante pour que son nom soit donné à un espace public. Enfin, les propositions #Cécile_BIÉLER-BUTICAZ, #Annie_JIAGGE, #Grisélidis_REAL et #Marcelle_de_KENZAC ont été acceptées par la commission, mais pas les rues auxquelles elles étaient attribuées. La Ville de Genève est ainsi invitée à faire des propositions complémentaires pour ces quatre personnalités.

    Pour toute information complémentaire : M. Antonio Hodgers, conseiller d’Etat, en contactant Pauline de Salis-Soglio, DT, T. 076 304 20 66.

    https://www.ge.ch/document/point-presse-du-conseil-etat-du-26-aout-2020

    Source : Point presse du Conseil d’Etat du 26 août 2020

    –—

    Ajouté à ce fil de discussion sur la #féminisation des noms de rue à #Genève :
    https://seenthis.net/messages/787572

    #toponymie_politique #noms_de_rue #toponymie #toponymie_féministe #résistance #féminisme #re-nomination #repabtisation #action_toponymique #Suisse

  • Les bénéfices des entreprises explosent : les plus riches empochent des milliards tandis que les plus pauvres en paient le prix | Oxfam International
    https://www.oxfam.org/fr/communiques-presse/les-benefices-des-entreprises-explosent-les-plus-riches-empochent-des-milliar

    Ses avoirs ont augmenté de 92 milliards de dollars en seulement cinq mois, entre le 18 mars et le 20 août 2020. Jeff Bezos aurait pu payer de sa poche à chacune des 876 000 personnes employées par Amazon une prime unique de 105 000 dollars et rester aussi riche qu’il l’était au début de la pandémie

  • Reconnaissance faciale : officiellement interdite, elle se met peu à peu en place
    https://www.franceinter.fr/reconnaissance-faciale-officiellement-interdite-elle-se-met-peu-a-peu-en

    Nice, Metz, Marseille... Toutes ces villes tentent d’expérimenter des dispositifs qui s’apparentent à de la reconnaissance faciale, toujours interdite en France. La Cnil veille au grain, mais n’exclut pas de rendre un avis favorable pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Imaginez : le 26 juillet 2024. Les Jeux olympiques de Paris débutent. Une foule compacte se presse devant les grilles d’entrée du Stade de France. À l’entrée sud, une file semble avancer plus vite que les autres. En effet, (...)

    #Atos #CapGemini #Cisco #Dassault #Datakalab #Europol #Idemia #RATP #Two-I #algorithme #Alicem #capteur #CCTV #QRcode #SmartCity #smartphone #biométrie #racisme #consentement #émotions #facial #reconnaissance #son (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##biais ##comportement ##discrimination ##enseignement ##masque ##sport ##TAJ ##bug ##CNIL ##LaQuadratureduNet

  • Elon Musk est la personne qui a gagné le plus d’#argent pendant la #pandémie
    https://www.businessinsider.fr/elon-musk-est-la-personne-qui-a-gagne-le-plus-dargent-pendant-la-pan

    Beaucoup de milliardaires se sont enrichis pendant la pandémie de #coronavirus [...] selon une nouvelle analyse du think tank de gauche, l’Institute for Policy Studies (IPS), publiée lundi 17 août.

    [.,,]

    La montée en flèche des revenus des milliardaires semble encore plus frappante si on la compare à l’impact économique de la pandémie sur les #États-Unis

    56 millions d’Américains ont demandé des allocations de #chômage au cours des 21 dernières semaines. Un nombre sans précédent, dépassant de loin les 37 millions de demandes déposées pendant les 18 mois de la Grande #Récession qui s’est terminée en 2009. Dans le même temps, les experts prédisent que plus de 28 millions d’Américains pourraient perdre leur #logement après avoir pris du retard sur leur loyer depuis l’expiration du moratoire fédéral sur les expulsions.

    Bien que les gains d’Elon Musk dépassent de loin ceux de tout autre milliardaire, le natif d’Afrique du Sud est loin d’être le seul membre du club des trois virgules à s’être enrichi au cours des cinq derniers mois.

    Au 13 août, Jeff Bezos, le patron d’Amazon, avait vu sa fortune augmenter de 68% depuis la mi-mars, tandis que la fortune de Mark Zuckerberg a augmenté de 75%, atteignant un nouveau record, selon IPS. Grâce à l’augmentation récente de leur richesse, les 12 Américains les plus prospères du monde, valent à eux tous plus de 1 000 milliards de dollars, selon les calculs d’IPS.

    Twelve U.S. Billionaires Have a Combined $1 Trillion - Inequality.org
    https://inequality.org/great-divide/twelve-us-billionaires-combined-1-trillion

    March 18th, 2020 marked the beginning of the Covid-19 lockdown and historic filings for unemployment — and also the intervention of the Federal Reserve with monetary actions to stabilize markets.

  • Alice Coffin placée sous protection policière après son cyberharcèlement | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/alice-coffin-placee-sous-protection-policiere-apres-son-cyberharcelem

    “Ce qui s’est passé est très grave. La tempête d’insultes et de haine a été tellement violente qu’on m’a proposé une protection policière”, a confié l’élue issue du monde militant féministe. Après avoir d’abord refusé cette protection, elle a fini par l’accepter dimanche soir, précise-t-elle encore au quotidien.

    #Matzneff #Christophe_Girard #Alice_Coffin #cyber_harcèlement

  • Reconnaissance faciale : face au renoncement d’IBM, Amazon et Microsoft, qu’envisage l’Europe ?
    https://information.tv5monde.com/info/reconnaissance-faciale-face-au-renoncement-d-ibm-amazon-et-mic

    IBM, Amazon et Microsoft abandonnent la vente de systèmes de reconnaissance faciale aux forces de police, admettant qu’elles posent des problèmes de discrimination et de libertés publiques. En Europe, malgré des réglementations de l’Union qui devraient mettre à mal l’utilisation de cette technologie, de nombreuses expérimentations sont à l’œuvre. Explications. C’est un paradoxe qui vient de se révéler… et pas des moindres : alors que trois des plus grandes firmes américaines technologiques déclarent (...)

    #Microsoft #RATP #IBM #Amazon #algorithme #Alicem #CCTV #smartphone #biométrie #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##BigData ##frontières ##surveillance ##CNIL ##EuropeanDigitalRights-EDRi ##LaQuadratureduNet

  • [Émissions spéciales] #Drone Day
    http://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/drone-day

    Livestream d’Alice Just et Flavien Gillié pour le Drone Day.

    What is Drone Day?

    An annual celebration of drone, community, and #experimental sounds!

    Why do we drone?

    To awaken tiny vibrations in our skin and between all our bones.

    Who

    Everyone is welcome to organize or attend!

    Drone Day was dreamed by MCLF of Weird Canada and vibrated into existence by communities and droners around the world.

    Where

    With the people in your house, on your roof, online, alone under your bed.

    #improvisation #Alice_Just #experimental,improvisation,Alice_Just,Drone
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/drone-day_09185__1.mp3

  • Antisémitisme. De David Icke à Alice Walker, épidémie conspirationniste, Samuel Blumenfeld
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/05/29/de-david-icke-a-alice-walker-epidemie-conspirationniste_6041199_4500055.html

    La célèbre auteure de « La Couleur pourpre » a relayé une vidéo du Britannique reliant la pandémie due au Covid-19 aux juifs, alors que Facebook et YouTube ont décidé de supprimer les comptes de celui-ci.
    David Icke est un ancien joueur de football, un ex-journaliste sportif à la BBC, autrefois affilié au Green Party, le Parti vert britannique. Cet homme a connu plusieurs vies, mais c’est sa plus récente incarnation qui lui vaut le plus ­d’attention. Il est, à 68 ans, l’une des vedettes de la sphère conspirationniste en Europe, un homme qui a cumulé jusqu’à 800 000 abonnés à sa page Facebook, et dont les différents ouvrages, publiés à compte d’auteur, attirent un public aussi nombreux que fidèle. On trouve ainsi parmi ces lecteurs laudateurs la romancière Alice Walker, auteur de La Couleur pourpre, l’un des romans les plus populaires de l’histoire de l’édition aux États-Unis, récompensé, en 1983, du prix Pulitzer et de l’American Book Award, avant de se trouver adapté au cinéma par Steven Spielberg en 1985.

    Comme tous les théoriciens du complot, David Icke est persuadé qu’une société secrète contrôle les intérêts de la planète. Et, comme beaucoup de théoriciens du complot, David Icke avance que cette société secrète est juive. Récemment, ce dernier affirmait que « le coronavirus avait été créé par la dynastie bancaire juive des Rothschild » et que l’État d’Israël mettait à profit la pandémie « pour tester sa technologie ». Des propos qui ont valu la mise à l’écart de cette figure de la complosphère anglophone. Ainsi, dans sa lettre hebdomadaire du 11 mai, le site Conspiracy Watch, l’Observatoire du conspirationnisme en France, annonçait que les propos outranciers de David Icke sur un supposé complot présidant à la propagation du Covid-19 avaient conduit à la suppression de ses comptes sur Facebook et YouTube, en attendant qu’Instagram et Twitter suivent cet exemple.

    « Dans les ouvrages d’Icke, expliquait Alice Walker dans le “New York Times” en 2018, c’est toute notre existence sur cette planète que nous devons reconsidérer. Comme si le rêve d’une personne curieuse se concrétisait. »

    Cette affaire n’est cependant pas soldée. Début mai, la romancière Alice Walker, ancienne militante des droits civiques, proche de Martin Luther King, a relayé sur son site officiel une des vidéos du Britannique. Celle qui se décrit comme une « féministe noire » dépeignait dans La Couleur pourpre la double oppression à laquelle est soumise la femme noire aux États-Unis, ­victime de la société blanche, puis des hommes noirs. C’est donc au nom d’une autre oppression, celle du supposé complot juif, que la célèbre écrivaine accompagnait la vidéo où David Icke résout le mystère de l’origine de cette pandémie de ces mots : « Rendez-vous compte, nous parvenons enfin à prendre la mesure de l’invisible ! »

    Positions antisionistes virulentes

    Reconnaissons à Alice Walker le mérite de ne pas avancer masquée. Interrogée en décembre 2018 par le New York Times, qui lui demandait quels ouvrages se trouvaient sur sa table de nuit, la romancière citait quatre livres, dont l’essai de David Icke, And the Truth Shall Set You Free, que l’on pourrait traduire par La Vérité te délivrera : « Dans les ouvrages d’Icke, explique Alice Walker, c’est toute notre existence sur cette planète que nous devons reconsidérer. Comme si le rêve d’une personne curieuse se concrétisait. » Le « rêve » d’Alice Walker s’avère un cauchemar. Le livre d’Icke recycle de vieilles antiennes. Avec l’idée force que Les Protocoles des Sages de Sion, un faux publié au début du XXe siècle dans la Russie tsariste, présenté comme un plan de conquête du monde ­établi par les juifs et les francs-maçons, constitue une grille de lecture toujours pertinente.

    La romancière est allée jusqu’à exiger que “La Couleur pourpre” ne soit en aucun cas traduit en hébreu.

    Entre autres délires, l’essayiste affirme que le Ku Klux Klan serait contrôlé par des organisations juives, les organisations d’extrême droite en Grande-Bretagne financées par les services secrets israéliens, alors que les actes antisémites, augmentant de manière exponentielle en Occident depuis le début des années 2000, seraient orchestrées par les juifs eux-mêmes. David Icke se révèle tout aussi fantaisiste sur d’autres dossiers : il est tout à la fois climato­sceptique, vaccinosceptique et hostile aux thèses officielles sur les attentats du 11 septembre 2001.

    Alice Walker n’a jamais fait mystère de ses positions antisionistes virulentes, et de son soutien actif à Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), une organisation appelant aux boycotts économique, académique et culturel de l’État d’Israël. La romancière est allée jusqu’à exiger que La Couleur pourpre ne soit en aucun cas traduit en hébreu. Attaquée pour antisémitisme, Alice Walker s’est défendue dans un post publié en novembre 2017 à l’aide d’un long poème intitulé C’est notre (terrifiant) devoir d’étudier le Talmuda. Les juifs, responsables des malheurs du monde, sont décrits comme les assassins du Christ. Depuis, le covid-19 est apparu. Un nouveau fléau dont les juifs s’avèrent, aux yeux d’Alice Walker, les propagateurs. Au point où l’on peut se demander comment une romancière aussi respectée a pu échapper aussi longtemps à l’opprobre.

    Cette source est douteuse (impliquée dans la défense d’Israël, et plus généralement protagoniste active de la disqualification et de la #démoralisation de diverses modalités de critique ou de contestation, ...), mais elle comporte des éléments factuels probants et je n’ai pas pris le temps de chercher des docs qui soient internes à l’anti-sionisme et/ou à l’anti-racisme étasunien, dont j’espère qu’ils existent.

    #complotisme #Alice_Walker #antisémitisme #littérature #lifestinks #tristesse

    • Alice Walker s’est défendue dans un post publié en novembre 2017 à l’aide d’un long poème intitulé C’est notre (terrifiant) devoir d’étudier le Talmuda. Les juifs, responsables des malheurs du monde, sont décrits comme les assassins du Christ. Depuis, le covid-19 est apparu. Un nouveau fléau dont les juifs s’avèrent, aux yeux d’Alice Walker, les propagateurs.

      Savez-vous si il existe dans l’aire #BDS un débat politique à propos de ce type de position ? de la manière dont la campagne BDS est utilisée comme abri par tel ou telle pour véhiculer des thèses antisémites ? des moyens d’y mettre fin ?

      #glissements_successifs #racisme #silence