• En France, la reconnaissance faciale attestera bientôt de votre « identité numérique »
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/en-france-la-reconnaissance-faciale-attestera-bientot-de-votre-identite-num

    Un décret du gouvernement a officialisé le développement d’une application mobile d’authentification d’identité. Baptisée « AliceM », elle fait appel à un dispositif de reconnaissance faciale. Certaines associations s’inquiètent. Tous les jours ou presque, des articles sont publiés sur les abus liés à la reconnaissance faciale. Aux États-Unis, elle aide la police à surveiller la frontière mexicaine alors qu’en Chine, elle permet au pouvoir en place de surveiller sa population. En France, le gouvernement (...)

    #algorithme #AliceM #Android #biométrie #facial #LaQuadratureduNet #CNIL

  • La reconnaissance faciale pour s’identifier en ligne inquiète les défenseurs des libertés numériques
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/27/la-reconnaissance-faciale-pour-s-identifier-en-ligne-inquiete-les-defenseurs

    L’association La Quadrature du Net a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour faire annuler le décret autorisant l’application AliceM qui permet de s’authentifier sur les sites administratifs en prenant une vidéo de soi. Scanner la puce de son passeport biométrique à l’aide de son téléphone et prendre une vidéo de soi pour créer son compte et pouvoir accéder à des services administratifs en ligne : c’est le principe de l’application « Authentification en ligne certifiée sur mobile », surnommée « (...)

    #algorithme #biométrie #facial #LaQuadratureduNet #AliceM

    • Comment le gouvernement veut imposer la reconnaissance faciale sur mobile pour vous identifier
      https://www.01net.com/actualites/comment-le-gouvernement-veut-imposer-la-reconnaissance-faciale-sur-mobile-pou

      Pour vérifier l’« #identité_numérique » de chaque internaute, le décret du 13 mai a instauré l’Authentification en ligne certifiée sur mobile (#Alicem) qui fait appel à la reconnaissance faciale. Un recours vient d’être déposé auprès du Conseil d’État par ses détracteurs.
      […]
      L’Alicem est loin de faire l’unanimité. Entité indépendante, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a rendu un avis défavorable [cf. PDF] sur ce décret, préalablement à sa publication. La Commission critique plusieurs points. D’abord le délai de conservation de telles données « sensibles ». Alors qu’elle préconisait six mois, la loi indique que les données d’un compte inactif seront conservées six ans. Les experts regrettent également la seule disponibilité sur Android. Et le point le plus épineux est le caractère obligatoire de la reconnaissance faciale. Dans son avis, la Commission énonce clairement que, comme il n’existe aucune autre alternative pour se créer une identité via Alicem, « le consentement au traitement des données biométriques ne peut être regardé comme libre et comme étant par suite susceptible de lever l’interdiction posée par l’article 9.1 du RGPD ». Les conseils de la Cnil n’ont cependant pas été suivis.

      Fervent défenseur des libertés numériques, le collectif La Quadrature du Net (LQDN) est passé à l’attaque. LQDN pointe elle-aussi du doigt l’article 13 qui ne respecte pas la notion de « consentement libre et non-imposé » prévue par le RGPD. Les militants ont déposé, lundi 15 juillet 2019, un recours contre l’Alicem auprès du Conseil d’État.

  • Les rues genevoises en voie de #féminisation

    Trop masculine, la nomenclature des rues fait débat en #Suisse romande. A Genève, le #collectif féministe #L’Escouade a rebaptisé, depuis début mars, une vingtaine d’artères avec des noms de femmes. L’initiative trouve un écho au Grand Conseil.

    A Genève, seules 5,6% des rues portent des noms de femmes. Soit le taux le plus bas de Suisse romande après Sion (5,2%). Un score peu enviable que le collectif féministe L’Escouade veut améliorer. Depuis le 1er mars, il rebaptise toutes les deux semaines une dizaine d’artères au moyen de plaques violettes en hommage à des femmes artistes, militantes, écrivaines ou encore diplomates que l’histoire a laissées de côté. L’initiative « 100Elles* », réalisée en partenariat avec la ville de Genève et un groupe d’historiennes, trouve un relais politique au Grand Conseil où une députée veut pérenniser le projet.

    Trop masculine, voire parfois politiquement incorrecte, la nomenclature des rues est fréquemment remise en question, en Suisse et ailleurs. Preuve tangible de la mémoire collective, elle agit comme un baromètre de la sensibilité, rendant soudain encombrantes certaines personnalités jadis encensées. A Neuchâtel, l’espace dédié au scientifique Louis Agassiz, éminent glaciologue également auteur de thèses racistes, a été débaptisé l’an dernier au profit de Tilo Frey, première élue noire au Conseil national. En matière de genre, le déséquilibre actuel apparaît lui aussi comme le reliquat d’un monde où les femmes ne comptaient pas ou peu. Face à la pression, les villes tentent de renverser la tendance. A l’instar de la municipalité lausannoise, qui a récemment décidé d’attribuer les quatre premiers noms de rues du futur écoquartier des Plaines-du-Loup à des femmes.

    Dans le canton de Genève, seules 41 rues sur 589 rendent hommage à des femmes. La plus populaire des héroïnes de l’Escalade, la Mère Royaume, Catherine Cheynel de son nom de jeune fille, n’a droit qu’à une ruelle de 150 mètres aux Pâquis. Parmi les rares élues, on trouve la journaliste Emilie Gourd, l’écrivaine Alice Rivaz ou encore la doctoresse Marguerite Champendal. « Symbole de la domination masculine dans l’histoire et, partant, dans l’espace public, ce déséquilibre n’est pourtant pas motivé par des critères de sélection objectifs », souligne Myriam Gacem, membre de L’Escouade. La loi ne fait en effet aucune mention du genre : la personne honorée doit avoir marqué de manière pérenne l’histoire de Genève et être décédée depuis plus de dix ans. Force est de constater que la marge d’interprétation a laissé place à l’arbitraire.

    #Asymétrie de genres

    Des femmes illustres, ambitieuses par leur œuvre ou leur engagement, Genève en regorge. Sur mandat de L’Escouade, onze historiennes de l’Université de Genève en ont retenu cent et effectué un travail minutieux pour retracer des parcours souvent inconnus du grand public. Sur la liste qui sera égrenée jusqu’au mois de juillet, on trouve ainsi Marguerite Frick-Cramer (1887-1963), première femme déléguée du CICR, Hélène Gautier-Pictet (1888-1973), fondatrice du Centre de liaison des associations féminines genevoises, Jeanne Henriette Rath (1773-1856), artiste peintre qui a financé le musée bien connu de la place de Neuve, ou encore Alexandra Kollontaï (1872-1952), ambassadrice de l’URSS et fervente féministe.

    A partir de quand juge-t-on que quelqu’un a marqué durablement l’histoire ? Pour Daniela Solfaroli Camillocci, professeure à l’Institut d’histoire de la Réformation et membre du groupe d’historiennes, le choix est éminemment politique. « Historiquement, des critères de sélection subjectifs ont produit des asymétries de genres, observe-t-elle. Ecrire l’histoire des femmes en insistant sur leurs affects, définir leur identité à travers leur affiliation au groupe familial ou encore perpétuer leur caractère exceptionnel, tous ces réflexes ont contribué à une invisibilisation des femmes dans l’espace public. »
    Reconfigurer l’espace public

    Exhumer des parcours oubliés peut sembler compliqué. En se plongeant dans les archives d’Etat, d’institutions et d’associations, tout comme dans la littérature secondaire, les chercheuses ont pourtant été confrontées à une abondance de matière. « Travailler en groupe nous a permis d’ouvrir nos perspectives, pour représenter des milieux sociaux, des identités et des trajectoires les plus variés possible », souligne Daniela Solfaroli Camillocci. Certains milieux sociaux défavorisés n’ont en revanche laissé aucune trace. La sélection inclut donc des figures collectives, les « trente immortelles de Genève » ou encore les horlogères, pour combler ces vides. Reste que les enjeux de la mémorialisation évoluent constamment : « Les choix d’aujourd’hui ne seront pas les mêmes dans vingt ans. »

    Au parlement, une motion de la députée d’Ensemble à gauche Jocelyne Haller, soutenue par les socialistes, les Verts et le PDC, donne trois ans au canton pour féminiser les rues genevoises sur la base de la liste établie. « Donner des noms de femmes aux ouragans semble aller de soi, relève-t-elle. Lorsqu’il s’agit de rues ou d’établissements scolaires, c’est plus compliqué. » A quelques mois de la grève des femmes, le sujet dépasse selon elle le clivage gauche-droite. Si sa proposition n’est pas discutée d’ici au 14 juin, elle n’exclut pas de demander l’urgence.
    Volonté politique

    A Genève, le « réflexe féminin » est déjà présent, assure Sandrine Salerno, cheffe du Département des finances. « Ce projet s’inscrit dans la politique de l’égalité que mène la ville pour valoriser le travail des femmes. » A défaut de débaptiser massivement, la ville compte plutôt profiter des nouveaux quartiers pour honorer des femmes. « Dans le secteur de la gare des Eaux-Vives, toutes les nouvelles rues ont des noms de femmes, précise Rémy Pagani, chef du Département de l’aménagement et des constructions. Le futur pont du CEVA, à Carouge, sera celui des Orpailleuses. » Une fois complète, la liste des « 100Elles* » sera envoyée à toutes les communes pour les sensibiliser.

    Lire aussi : La seconde vie des sorcières sur Wikipédia

    Selon quel processus nomme-t-on une rue ? Les communes donnent des préavis à la commission de nomenclature qui soumet les propositions au gouvernement pour validation. « En 2012, ce dernier avait modifié la réglementation pour privilégier les dénominations courtes se référant à la toponymie locale, puis il est revenu en arrière en 2015, rappelle Geneviève Arnold, ancienne membre de la commission. Nous y étions personnellement opposés considérant les enjeux de mémoire et de préservation de l’histoire locale. »
    Baptiser et débaptiser

    Débaptiser une rue, en revanche, est un processus rare, long et complexe. Il faut motiver la demande auprès de la commission de nomenclature avec des sources historiques. Et cela ne se fait pas toujours sans accroc. « En 2012, la rue Sautter a dû être renommée pour cause de travaux, se souvient Geneviève Arnold. Le choix d’honorer Gabrielle Perret-Gentil (1910-1999), gynécologue et obstétricienne qui s’est notamment battue pour le droit des femmes à l’avortement, n’a pas fait l’unanimité au sein du conseil d’Etat ni des Hôpitaux universitaires de Genève qui auraient préféré un homme. » Par le passé, le processus de dépabtisation s’est aussi observé dans le sens inverse. En Vieille-Ville, la rue des Belles-Filles, jadis lieu de rendez-vous libertins, est aujourd’hui la rue de l’écrivain et pasteur Etienne Dumont (1759-1829).

    https://www.letemps.ch/suisse/rues-genevoises-voie-feminisation
    #Genève #noms_de_rue #toponymie #toponymie_féministe #résistance #féminisme #re-nomination #repabtisation #action_toponymique #toponymie_politique
    Pour archivage, article paru le 5 avril 2019

    • 22.06.2019| Deuxième partie consacrée au collectif #femmes dans ta rue. En marge de la Grande Grève Féministe, le collectif romand constelle la rue d’images de femmes invisibilisées, Qu est ce le mécanisme quasi automatique, pourquoi et comment le renverser. Une rencontre passionnante !


      http://libradio.org/?page_id=6474

      Pour écouter le podcast :

      http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/06/s7_Visite_Master.mp3

      #audio

    • A Genève, les noms de rue se féminisent

      D’ici la fin de l’année, dix rues et places de Genève vont être « rebaptisées » de noms de femmes. Le projet initié par des militantes féministes vient d’être officiellement approuvé par le canton. Il permettra de donner leur place aux femmes dans l’Histoire et l’espace public genevois.

      A Genève, seuls 7% des rues portant des noms de personnes font référence à des femmes. Pourquoi ? « Les hommes sont-ils les seuls à avoir contribué à l’histoire de Genève ? », s’interroge le collectif du projet 100 Elles*, qui a fait les comptes : 548 rues genevoises portent des noms d’hommes et 41 des noms de femmes. Après un long travail d’enquête et de recherches, en collaboration avec les autorités locales, le projet a donc fini par voir le jour. Remettre en lumière ces femmes oubliées de l’histoire de la ville. Leur (re)donner la place (ou la rue) qu’elles méritent.

      Fin 2020, la place des 22-Cantons s’appellera place #Lise_Girardin, du nom de la première femme maire de la Ville de Genève et en Suisse, en 1968 ; elle fut aussi la première femme élue au Conseil des Etats, en 1971.

      L’avenue William-Favre va inclure sa sœur #Alice_Favre, présidente de la Croix-Rouge genevoise, tandis que la rue de la Pisciculture deviendra celle des #Trois-Blanchisseuses, d’après un fait divers tragique : trois blanchisseuses se sont noyées dans le Rhône en 1913, suite à l’écroulement d’un bateau-lavoir mal entretenu.

      « D’autres suivront »

      « Il s’agit de la première fournée, d’autres suivront ces prochaines années », a indiqué devant les médias le président du Conseil d’Etat Antonio Hodgers.

      La Ville de Genève se réjouit de cette décision. Elle va accompagner les habitants et entreprises concernés par ces changements. Elle précise que les démarches à entreprendre seront limitées, puisque la plupart des modifications se feront de manière automatique et groupée auprès de l’Office cantonal de la population, des Services industriels ou encore de La Poste.

      Quatre noms en attente

      Pour ces modifications, des lieux qui ont peu d’adresses ont été choisis, sans pour autant se limiter à des ruelles sans visibilité. Le rapport entre la personne et le lieu a aussi été pris en compte, tout comme les répétitions. Alors qu’il existe un pont et une rue des Acacias, le parc éponyme deviendra le parc #Eglantyne-Jebb, d’après la fondatrice de l’association Save the Children.

      La commission cantonale de la nomenclature a toutefois refusé de débaptiser la place du Cirque et quatre rues. Informés par la Ville de Genève de cette démarche, les habitants de la rue #Jean-Violette, par exemple, se sont opposés à ce qu’elle soit renommée. La municipalité doit faire de nouvelles propositions de rues pour pouvoir leur donner les noms de quatre femmes validés par la commission.

      « C’était drôle car l’annonce a été faite le jour des 50 ans du MLF, dont le slogan était qu’un homme sur deux était une femme. Ce n’est pas encore le cas dans la nomenclature de la Ville de Genève et dans bien d’autres villes dans le monde ! Mais on est tout de même évidemment très contentes, c’est sûr nous ne sommes pas encore à la parité, mais c’est une première étape, ça va continuer dans les années à venir. C’est sûr que dix sur plus de 500 rues, c’est pas encore gagné ! », réagit Justine Barton, du groupe féministe L’Escouade, jointe par Terriennes.

      « Il y aura toujours des mécontents, c’est souvent ceux qu’on entend le plus !, confie-t-elle, Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne veut pas changer l’histoire, on veut juste visibiliser des personnes qui ont aussi existé, les habitants ne se rendent pas forcément compte de cette partie de l’histoire, ni écrite ni visibilisée encore. Mais on a aussi des réactions très positives. Il y a mêmes certaines personnes qui nous demandaient si, avec les plaques alternatives, elles pouvaient déjà changer d’adresse et recevoir leur courrier ! C’est certain, c’est un changement majeur, et pour les nouvelles adresses, la municipalité a promis d’accompagner les Genevois.es. En tout cas, la cause en vaut la peine ! »

      Quant aux futures plaques portant les noms de femmes, la militante nous l’assure, « Elles seront bleues, comme les autres ».

      https://information.tv5monde.com/terriennes/geneve-les-noms-de-rue-se-feminisent-372621

  • Procrastination nocturne 2. Quand tu t’endors crevé super tôt sans même l’avoir voulu, toute lumière allumée et que tu te réveilles à 1h35 la lampe dans la gueule…
    Après : https://seenthis.net/messages/753114

    Je me lève pour tout éteindre et me changer, j’envoie un message à mon amoureuse pour dire que je n’avais pas vu son mot vu que je m’étais endormi et…

    Du coup, devant l’ordi, je tombe sur l’onglet ouvert pour plus tard avec la préface par Robert Kurz au Debord d’Anselm Jappe
    https://seenthis.net/messages/782666
    http://www.palim-psao.fr/2019/05/la-societe-du-spectacle-trente-ans-plus-tard.par-robert-kurz-preface-a-l-

    Ce n’est pas très long, donc je me mets à la lire. Puis je suis un lien vers un article de Jappe de l’année dernière que j’avais déjà lu et épinglé :
    https://seenthis.net/messages/690117
    http://www.palim-psao.fr/2018/04/guy-debord.plus-que-jamais-en-situation-par-anselm-jappe-paru-dans-le-nou

    À partir de là, c’est foutu.

    Je me mets à relire sa fiche WP, pour lire des choses sur son suicide :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Debord
    https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/from-being-to-nothingness-1524917.html

    Je retombe sur cet article sur le livre à charge d’Apostolidès :
    https://next.liberation.fr/livres/2015/12/23/guy-debord-satiete-du-spectacle_1422654
    que @supergeante avait épinglé à l’époque :
    https://seenthis.net/messages/442991

    Du coup ça m’amène à lire sur Alice Becker-Ho et « l’affaire Riesel »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Becker-Ho
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Riesel

    Là je cherche des photos d’eux tous, et je retombe sur… le journal pro-situ américain Not Bored qui contient de nombreuses correspondances de Debord traduites en anglais et disponibles sur le web. Comme je n’ai pas les livres, pour résumer, je me plonge dedans et je passe plus de 3h à lire des lettres de Debord en pleine nuit.
    http://notbored.org/debord.html

    Je ne me rappelle plus trop dans quel ordre ça s’est passé : est-ce que j’ai d’abord cherché les mots de Debord sur Jappe, puis je suis retombé sur le conflit avec René Riesel, ou bien était-ce l’inverse ?…

    Le dernier mot de Debord sur Jappe est dans une lettre pour Makoto Kinoshita :
    http://notbored.org/debord-5April1994.html

    Dis moi si un de tes amis sait lire italien. Dans ce cas, je t’enverrais un livre d’Anselm Jappe (Debord, Edizioni Tracce, Pescara). C’est sans aucun doute le livre le mieux informé sur moi, écrit par un Allemand qui assume explicitement un point de vue Hegeliano-Marxiste.

    Mais on trouve donc aussi des choses sur « l’affaire Riesel ». À commencer par sa lettre de rupture définitive à Riesel, où en goujat sans pincettes, il traite sa femme de misérable conne et de vache :
    http://notbored.org/debord-7September1971.html

    À l’inverse dans une autre lettre il s’explique très en détail sur une autre relation libertine de son couple avec Eve et Jean-Marc :
    http://notbored.org/debord-2October1971.html
    Le point commun étant qu’il haïssait absolument le mensonge (Apostolidès dit qu’il mentait et manipulait lui-même mais je n’ai pas lu de témoignage ailleurs, qu’il était excluant, violent, etc oui, mais pas menteur et Sanguinetti dit le contraire alors qu’Apostolidès est censé s’être basé sur ses sources justement). Et que donc toute relation amoureuse et/ou sexuelle doit toujours se faire sans jamais mentir à personne (y compris pendant l’acte, ce qui est le point qui a énervé Alice avec la femme de Riesel).

    Toujours autour des mêmes gens, je tombe aussi sur un article de Bourseiller, qui au milieu de notes sur Debord et le libertinage, détaille la vie de l’écrivain et pornographe Alexander Trocchi plus que sa fiche Wikipédia. À n’en pas douter c’était un aventurier… et une grosse merde qui a prostitué sa femme enceinte (et pas qu’un peu) pour se payer de l’héroine, et moult autre.
    http://christophebourseiller.fr/blog/2017/03/transgresser-ou-disparaitre-les-situationnistes-a-lepreuve-de-

    Bon, ça a dérivé (haha) et j’avoue sans mal qu’il doit y avoir du voyeurisme à être parti dans tout ça. Je préfère généralement rester sur le contenu lui-même, comme le fait très bien le livre de Jappe justement. Mais je garde toujours en tête que les idées doivent être pratiquées au quotidien, donc il y a quand même un intérêt à savoir la vie réelle des gens (et c’était très exactement le crédo principal de Debord et tous les situs, et justement lui pensait être assez en accord avec ce qu’il disait).

    Et là, il était 5h45. Et le réveil à 7h.

    #procrastination #sérendipité #Debord #Guy_Debord #Alice_Becker-Ho #René_Riesel #situationniste #internationale_situationniste #nuit #sommeil #Robert_Kurz #Anselm_Jappe #théorie_critique #libertinage #Alexander_Trocchi #Christophe_Bourseiller #Jean-Marie_Apostolidès et #dérive !!

  • #Wim_Wenders restauré, l’itinéraire retrouvé du ciné-fils
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210318/wim-wenders-restaure-l-itineraire-retrouve-du-cine-fils

    Rüdiger Vogler dans « Au fil du temps » (1975) Six films réalisés par Wim Wenders entre 1972 et 1982 sont à nouveau visibles en salle un peu partout en France, dans de superbes copies restaurées. Errance et citations, chansons et néons, paysages et aventures du cadre : retour sur la décennie majeure du cinéaste allemand.

    #Culture-Idées #Alice_dans_les_villes #Bruno_Ganz #L'Ami_américain #Le_Pacte #Les_Acacias #Rainer_Werner_Fassbinder #Rüdiger_Vögler #Serge_Daney #Werner_Herzog

  • #Wim_Wenders restauré, l’itinéraire retrouvé du ciné-fils
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210318/wim-wenders-restaure-litineraire-retrouve-du-cine-fils

    Rüdiger Vogler dans « Au fil du temps » (1975) Six films réalisés par Wim Wenders entre 1972 et 1982 sont à nouveau visibles en salle un peu partout en France, dans de superbes copies restaurées. Errance et citations, chansons et néons, paysages et aventures du cadre : retour sur la décennie majeure du cinéaste allemand.

    #Culture-Idées #Alice_dans_les_villes #Bruno_Ganz #L'Ami_américain #Le_Pacte #Les_Acacias #Rainer_Werner_Fassbinder #Rüdiger_Vögler #Serge_Daney #Werner_Herzog

  • Announcements – USC ANNENBERG PRESS
    https://annenbergpress.com/category/announcements

    Numéro spécial coordonné par danah boyd et Alice Marwick

    The International Journal of Communication is delighted to announce the publication of a new Special Section on “Privacy at the Margins” on March 1, 2018 which includes 10 articles from international scholars.

    Privacy is considered a human right, but achieving privacy in a networked age requires a certain level of privilege. This Special Section on Privacy at the Margins brings together nine original social science papers and an editorial introduction to reveal the complex dynamics—such as coercion and consent—that underpin a range of privacy experiences around the world.

    Edited by Alice E. Marwick, University of North Carolina at Chapel Hill and Data & Society and danah boyd, Microsoft Research and Data & Society, the papers presented in this Special Section of the International Journal of Communication use a diverse array of methodologies, both quantitative and qualitative, to address issues and domains including workplace surveillance, interpersonal privacy, and government privacy processes. In order to “interrogate what privacy looks like on the margins,” the section explores privacy experiences in India and in Appalachia, and among Aboriginal Australians and Azerbaijani youth. Several papers account for the skills needed to be successful at achieving privacy, and the trade-offs required by those who both gain and lose from being visible. Notably, these articles challenge basic assumptions underlying privacy research and invite scholars to consider new facets of the problem.

    #Vie_privée #danah_boyd #Alice_Marwick

  • « Depuis l’état d’urgence, il est devenu normal d’aller en prison pour ce qu’on pourrait faire, et non pour ce qu’on a fait. »

    État d’urgence, État policier et loi de sécurité : table ronde avec des avocat·es

    Par Mathieu Rivat et Ferdinand Cazalis

    http://jefklak.org/?p=4853

    Dans nos parcours de militant·es ou dans notre vie quotidienne, on a de plus en plus souvent affaire à la police et à la justice. Les avocat·es peuvent alors se révéler d’important⋅es allié·es. Mais nous avons rarement le temps de discuter pour leur demander quel regard ils et elles portent sur leur métier. Jef Klak a mis autour de la table cinq avocat·es pénalistes du barreau de Paris, pour nous aider à y voir plus clair dans la période d’état d’urgence que nous venons de traverser et dans celle d’état d’urgence permanent où nous entrons.

    Matteo : Selon la conception libérale classique, tout ce qui n’est pas interdit est permis. Aujourd’hui, nous sommes passés dans une doctrine prescriptive. Ce n’est pas « Il est interdit de marcher sur la pelouse », et à chacun de voir où et comment il marche, c’est « Il faut marcher comme ceci sur le chemin ». Nous vivons la régression d’un État de droit, certes imparfait, qui se mue en un État policier, avec une discipline prescrite des comportements des citoyens. Cela se double de mesures qui ne sont pas prises par un juge du siège, censé garantir le minimum de libertés, car appelé à juger sur la base de preuves après la commission d’une infraction, mais par les préfets et les services de renseignement, à titre préventif. Donc sans procédure ni débat contradictoire, et sans séparation des pouvoirs : le préfet, c’est la voix directe du gouvernement. Les pouvoirs du judiciaire passent donc dans les mains de l’exécutif, sous couvert de prévention du risque.

    Alice : Et à cela s’ajoute une moralisation des conduites : on va contrôler ton quotidien. Les fouilles de sacs et palpations pour « mesures de contrôle » sont devenues monnaie courante dans les lieux publics ou les magasins. Alors que ce n’est absolument pas permis par la loi, qui assimile la fouille des sacs à une perquisition et impose le respect d’une procédure précise. La violation de la loi par les agents de l’État ou de sécurité, sur ce point, est quotidienne, sans que cela pose problème. Si le droit était appliqué, il serait en certaines occasions protecteur, mais ce n’est pas le cas. Et cette longue habituation aux fouilles permanentes depuis Vigipirate (un dispositif d’« exception » en place depuis 1991 !) a permis de faire accepter la même chose à l’entrée des manifestations, et de se retrouver avec des procès pour port d’armes contre des gens qui avaient un tire-bouchon sur eux !

  • #Alice_Zeniter : « Penser en dehors de la place que m’assignent les autres »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/011017/alice-zeniter-penser-en-dehors-de-la-place-que-m-assignent-les-autres

    Quatre vidéos dans l’article Rencontre avec une écrivaine libre et engagée, qui signe l’un des romans les plus prometteurs de cette rentrée : L’Art de perdre (Flammarion). Dézingage fin et puissant des préjugés sur la guerre d’Algérie, l’immigration, l’islam, le racisme…

    #Culture-Idées #guerre_d'Algérie #Harkis #Rentrée_littéraire_2017

  • Se réapproprier l’avenir du #Journalisme
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/180717/se-reapproprier-l-avenir-du-journalisme

    La crise de la presse n’est plus à documenter, tant certains industriels réduisent leurs investissements dans l’information à de l’influence politique ou à de la défiscalisation. Comment, à l’heure des fake news et de l’insuffisance du fact checking, réinventer un journalisme de qualité et de proposition ?

    #Culture-Idées #Alice_Géraud #indépendance #Information #les_Jours

  • Vers la tendresse

    Ce film est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles. Les déambulations des personnages nous mènent à l’intérieur de lieux quotidiens où nous traquerons la mise en scène de leur virilité ; tandis qu’en off des récits intimes dévoilent sans fard la part insoupçonnée de leurs histoires et de leurs personnalités.

    Alice Diop est née en 1979 à Aulnay-sous-bois, dans une famille sénégalaise. Elle est l’auteure de six documentaires dans lesquels elle porte un regard neuf, tant sociologique que cinématographique, sur le quartier de son enfance, sur la diversité, sur l’immigration. Son cinéma s’intéresse à ceux que l’on ne voit pas, en vue de combattre les idées reçues. Son dernier film, « La Permanence » a obtenu le prix de la compétition française au festival Cinéma du Réel en 2016.

    #Alice_Diop #moyen_métrage #documentaire
    http://www.tenk.fr/cite/vers-la-tendresse.html

    « On est là, à une place où on n’était pas prévus ». Alice Diop fait penser que c’est passionnant d’avoir 37 ans en France en 2016, de venir de la cité des 3000 à Aulnay-sous-bois et de faire du cinéma : pour remettre dans le champ de vision du pays, les corps qui le font et qu’on ne voit pas assez.

    https://www.franceculture.fr/emissions/backstage/numero-29-vers-la-tendresse-avec-alice-diop


    https://seenthis.net/messages/574016

  • Rediffusion
    #Alicen_Grey : Je me méfie des hommes « féministes »… et vous devriez le faire aussi
    http://tradfem.wordpress.com/2016/11/13/je-me-mefie-des-hommes-feministes-et-vous-devriez-le-faire-aussi

    Si vous êtes un mec qui lisez ceci et que vous vous considérez comme un féministe, alors j’ai simplement quelques questions pour vous :

    Êtes-vous plus susceptible d’arrêter de soutenir l’industrie du porno parce qu’elle exploite et brutalise violemment des femmes – ou parce que vous avez regardé trop de porno et que maintenant votre bite ne fonctionne plus très bien ? ?

    Si chaque femme féministe dans le monde se réveillait un jour et décidait que les hommes ne sont pas autorisés à se dire féministes, respecteriez-vous cette limite en comprenant que vous n’avez pas droit à tout ce que vous voulez – ou vous battriez-vous pour votre droit à vous approprier un mot destiné aux femmes, et aux femmes seules ?

    Avez-vous commencé à vous qualifier de féministe parce que vous avez un désir réel d’abandonner les façons dont vous bénéficiez du patriarcat – ou parce que vous pensiez que des femmes vous trouveraient plus intéressant si vous vous appropriiez leur identité ?

    Et aviez-vous le moindre intérêt pour les enjeux des femmes (avortement, écart salarial, harcèlement de rue, objetisation sexuelle dans les médias) avant de prendre conscience du féminisme – ou avez-vous attendu jusqu’à ce qu’on vous dise que les hommes aussi souffrent du patriarcat avant de vous inquiéter de ce qu’il inflige aux femmes ?

    Si cela n’est pas déjà tout à fait évident, chers Hommes Féministes, je me méfie de vous. (Ouais, je sais, « Mais pas de moi ! », « Pas de tous les hommes ! », Ugh, quoi que ce soit, taisez-vous.)

    Je me méfie de vous, parce que j’ai remarqué une chose :

    Au moment de discussions sur le racisme, je n’ai jamais entendu d’alliés blancs dire : « Je suis soucieux de cette question parce que la suprématie blanche nuit aussi aux Blancs ! »

    Et lors de discussions sur la pauvreté, je n’ai pas entendu de militants riches dire des choses comme, « Je me soucie de cette question parce que les riches souffrent aussi de l’oppression de classe ! »

    Alors pourquoi, grands dieux, pourquoi est-ce que je continue à entendre des hommes féministes dire, « Je me soucie de cette question parce que la suprématie masculine nuit aussi aux hommes ! »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@alicengrey/not-all-men-well-actually-2d491d53dec4

    #hommes_féministes #violences

  • se faire embarquer par @simplicissimus pour aller au vernissage de l’expo de @mad_meg et découvrir ses dessins improbables, style http://www.madmeg.org/p17/#5/0.287/0.179, grandeur nature


    (à l’étage, des tableaux japonais fascinants et envoûtants)

    (désolé pour la qualité pourrie des photos)

  • Sur Twitter cette vidéo est diffusée par Just See Real (aka Cyril) qui rappelle la prise de parole de Luc Saint-Eloy et Calixthe Beyala lors des 25 ans des Césars en 2000 :

    https://twitter.com/JustSeeReal/status/836325535701741568

    César 2017 : Alice Diop, Maïmouna Doucouré, Déborah Lukumuena récompensées
    https://www.youtube.com/watch?v=0EdSfCj0jrY

    La 42ème nuit des #César a consacré des #Noirs, des #femmes_noires, pour leur travail et pour leur talent. C’est suffisamment rare pour être souligné. C’est même historique ! Toute arrivée a son départ...

    À la suite de cette prise de parole, #Luc_Saint-Eloy avait été interviewé. Je recopie ici l’interview pour archive :

    http://calixthe.beyala.free.fr/html/entretien%20avec%20Luc%20Saint-Eloy.htm

    [des quotas dans le cinéma ?]

    Entretien avec Luc Saint-Eloy

    directeur artistique de la compagnie du « Théâtre de l’Air Nouveau », metteur en scène, acteur et membre actif du Collectif Egalité.

    « Nous sommes obligés de parler d’oppression, de liberté à retrouver. J’ai personnellement toutes les preuves que ce système nous empêche de fonctionner. »

    Flu : De qui était le texte lu lors de la cérémonie des Césars ?

    Luc Saint-Eloy : De Calixte Beyala et moi-même. Le texte a été écrit très spontanément, le jeudi soir où nous avons appris que nous avions deux invitations pour la cérémonie. Il devait être aux alentours de minuit, nous venions de faire deux courriers avec #Calixte_Beyala et nous étions assez fatigués. Le texte a donc été écrit très rapidement, à deux, pratiquement d’un seul jet. On l’ a revu le samedi après midi avec #Jacques_Martial. On n’a alors corrigé que deux, trois petites choses parce qu’on a pensé que ce texte, qui venait du cœur était déjà assez juste.

    F : Qu’est ce que cela représentait pour vous, de prendre la parole devant ce parterre de personnalités ? C’était un défi ?

    L.S-E : C’était un pari difficile. Nous avions deux invitations qui nous permettaient d’être à l’intérieur du théâtre des Champs Elysées, mais les places étant numérotées et réservées, nous étions installés au deuxième balcon, donc très loin de l’espace scénique. Nous avons plusieurs fois essayé de descendre et d’accéder au rez-de-chaussée. Ce dernier étant réservé aux nominés, aux institutionnels, nous avons été arrêtés à chaque fois. Nous avons alors décidé, vers vingt et une heure quinze de passer par un escalier qui nous faisait arriver vers la porte la plus proche du rez-de-chaussée, où une équipe importante de membres de la sécurité regardaient la cérémonie sur un petit écran. On a attendu patiemment derrière eux, et quand ils s’y attendaient le moins, on est passé en disant que c’était à notre tour de parler. On a ouvert brutalement et rapidement les portes et on est montés directement sur la scène. Evidemment, on ne se sentait pas à l’aise, même si on était sûrs de l’importance de notre démarche. On a eu peur d’être happés juste avant d’arriver sur scène ou d’être coupés au milieu de notre discours et expulsés de l’espace scénique. Donc nous avions quand même une grosse angoisse, qu’il fallait maîtriser, ne pas montrer. C’était donc un pari à gagner, avec souplesse, avec élégance et je crois que nous nous en sommes bien sortis.

    F : Qu’avez vous pensé du parti pris du réalisateur qui a immédiatement filmé les quelques noirs qui étaient dans la salle ?

    L.S-E : Je trouve que le réalisateur a fait preuve d’un grand professionnalisme. Avant de pouvoir prendre la parole, j’ai eu le temps de dire à Alain Chabat, qui présentait la cérémonie, de se rassurer puisque nous ne voulions adresser qu’un message d’espoir. #Alain_Chabat nous a demandé d’attendre que la personne qui était alors sur le plateau finisse son discours avant d’entrer en scène. Je crois que le réalisateur, dans ce court temps d’attente, a reconnu Calixte Beyala et s’est rendu compte que nous allions prendre la parole au nom du #Collectif_Egalité. Il a donc cherché dans la salle où étaient les noirs. Il a fait fort, puisque sur les deux mille personnes qui étaient là, il a réussi à trouver les cinq, six noirs qui étaient présents. Je ne sais pas s’il a voulu cautionner ou non notre discours mais en tout cas on a vu des noirs à l’écran. On a pu voir #Melvin_Van_Peebles, qui est un des plus grands réalisateurs noirs américains, et qui, soit dit en passant, était lui aussi au balcon et non avec le gratin du bas. Personnellement, ce qui m’a le plus touché et scandalisé, à part le fait qu’il n’y ait, une fois de plus, ni acteur ni réalisateur noir nominé, c’est qu’à aucun moment il n’ait été prévu au cours de cette cérémonie de rendre un hommage à #Darling_Légitimus. Son nom n’a même pas été cité lors de la séquence nécrologique qui a eu lieu quelques minutes après notre intervention. Darling avait donné un grand prix d’interprétation à la #France à la Mostra de Venise et pourtant aucun représentant du ministère de la culture n’était présent à son enterrement. J’avais été aussi scandalisé lors de la mort de #Serge_Sommier, qui avait notamment travaillé des années avec #Michel_Drucker, et dont la disparition avait été passée sous silence à la télévision. Donc nous avons donné un prix en notre nom à Darling et je pense définitivement que notre intervention était justifiée et nécessaire.

    F : Comment expliquez vous que le #cinéma_antillais, à la veille de ce XXIème siècle, soit presque inexistant ?

    L.S-E : C’est difficile de répondre en deux minutes à cette question qui est un vrai problème et nécessite un vrai débat. Il existe un cinéma naissant antillo-guyanais. Il existe des scénarios, des projets mais qui ne sont pas suffisamment défendus. Cependant, même lorsqu’ils sont menés à leur terme, ils n’ont pas l’accueil qu’ils mériteraient. J’ai par exemple été l’interprète du dernier film de #Christian_Lara, Sucre Amer, dans lequel je joue le rôle de #Louis_Delgrès. Ce film a été tourné il y a plus de trois ans et n’a toujours pas été distribué. Je sais que Lara a mené un véritable chemin de croix pour réussir à financer son film. Aucune #télévision n’a voulu l’aider, même #Canal+, alors que je pense que le film est original et que le scénario est intelligent et aucunement agressif. Il n’a trouvé des financements qu’auprès du Canada et du Conseil Régional de la #Guadeloupe. J’ai l’impression qu’il existe une véritable volonté de la part des financiers et décideurs français de ne pas nous prendre en considération. Je crois qu’ils ont hérité d’un fonctionnement colonial par rapport aux noirs des #Antilles_françaises et ils continuent à ne pas nous voir comme des êtres normaux. Ils peuvent arriver à considérer talentueux un artiste noir américain, qu’il soit réalisateur, acteur ou technicien et parallèlement, ils sont incapables de reconnaître le talent d’un noir francophone. Je ne sais si c’est à cause de la #traite_négrière ou du #système_colonial, mais ils restent sous la coupe d’un système hérité et ils semblent continuer à croire que nous sommes inexistants ou que nous ne pouvons exister qu’à travers eux. Il existe donc un vrai problème au niveau des mentalités et je crois que, si on ne les fouette pas, si on ne leur montre pas le vrai visage de la France que nous sommes les seuls à connaître, et qui n’a rien à voir avec le discours républicain qu’ils défendent, ils ne nous considèreront jamais comme des gens normaux. Ils vont continuer de plus en plus à nous laisser sur la touche et à ne pas croire qu’il existe des comédiens ou des #réalisateurs_noirs en France. Nous ne savons pas comment faire changer les choses, mais pour l’instant nous avons décidé de nous battre en accusant publiquement, ouvertement la France d’être #raciste.

    F : Est ce qu’il n’y a pas aussi un travail à faire du côté du public noir francophone ? On sait par exemple que #Siméon_d'Euzhan_Palcy n’a pas touché le public antillais visé et qu’il est très dur de mobiliser le public, antillais notamment...

    L.S-E : Il est évident qu’il y a aussi un énorme travail à faire de ce côté là. Mais il ne faut pas oublier que si vous voulez que le public soit au rendez vous, il faut accompagner un spectacle ou un film d’une vraie campagne promotionnelle. Le simple fait que nous n’ayons pas accès aux grands médias diminue largement notre pouvoir de communication. Pour pouvoir parler de marché, il faut avant tout fidéliser un public. Personnellement cela fait dix sept ans que je me sacrifie dans l’univers théâtral, que je me bats pour convaincre les miens qu’il existe un #théâtre qui n’est pas vu et défendu car il n’y a aucune politique pour le défendre. Mais à force d’être au combat, le public sait maintenant qu’il existe des rendez vous théâtraux, même s’ils ne sont pas réguliers. Tant qu’on n’aura pas un espace pour créer et diffuser des spectacles vivants, on ne pourra pas fidéliser le public comme la télévision a réussi à le faire en diffusant des images 24 heures sur 24.

    D’un autre côté, notre cinéma ne peut pas avoir absolument du succès à tous les coups et convaincre tous les publics. On sait que la rencontre avec le public est un évènement que l’on ne peut pas prévoir et dont personne ne connaît la recette. Siméon a été un relatif échec et des conclusions sont immédiatement tirées sur l’absence de marché pour le cinéma antillais. Nous savons que c’est faux, puisque Rue Cases Nègres a fonctionné et pas uniquement grâce au public antillo-guyanais, mais grâce à une véritable campagne promotionnelle. C’est vrai qu’en plus, le public a été séduit par les personnages, sachant que c’était la première fois que l’on montrait de si beaux personnages de noirs et par le sujet du film et sa réalisation. Mais même les plus grands réalisateurs ont des échecs... Je pense que ce qu’il faut surtout souligner c’est que les publics antillo- guyanais et africain n’ont pas encore ce réflexe d’aller voir des films qui pourraient les toucher parce qu’ils ne se posent pas de questions par rapport à leur représentation à l’image. La traite négrière n’est abolie que depuis à peine cent cinquante ans et elle a été remplacée par le système colonial qui nous a enfermés dans encore autre chose. Donc nous sommes encore sous domination. Un public qui est sous domination ne peut pas avoir de vrais réflexes de survie. C’est pourquoi nous tentons de débroussailler tout cela, de faire le ménage pour que nos enfants n’aient plus à évoluer dans le même contexte que nous. Si je me bats ce n’est pas pour moi, c’est avant tout pour que nos enfants bénéficient d’un regard complètement défolklorisé.

    Ce problème de promotion est aussi lié au problème d’information. On peut se demander pourquoi notre intervention aux Césars n’a pas été traitée le soir même sur les chaînes publiques. La marche que nous avions faite en juin 98, et qui avait mobilisé plus de 80 000 personnes, avait été de la même manière passée sous silence. Je ne pense pas que tout cela soit normal....

    F : Comment comptez vous mener votre combat ?

    L.S-E : Il faut changer le regard qui est posé sur nous : dire haut et fort que nous voulons définitivement vivre hors domination, dire haut et fort que nous ne voulons plus nous fâcher avec nous mêmes, comme on nous l’a appris. Lors de notre intervention au cours des Césars, nous avons parlé au nom des peuples noirs, au nom de toutes les communautés visibles, au nom de l’ #Afrique et des #Antilles et c’était une première. Dorénavant nous savons que nous vivons sur le sol français, que l’histoire nous a rendus français, que nos enfants grandissent ici et nous sommes fiers de ce que nous sommes ! Nous sommes fiers de notre passé et c’est pour cela que nous voulons le faire ressurgir pour bâtir le socle qui nous manque. Nous ne voulons pas du socle qu’on a établi pour nous, mais au contraire bâtir nos propres repères. Le combat à mener est dans leurs têtes et dans nos têtes. C’est un véritable #rapport_de_force entre #colonisateurs et #colonisés. Nous sommes obligés de parler d’oppression, de liberté à retrouver. J’ai personnellement toutes les preuves que ce système nous empêche de fonctionner. Je sais les bâtons qu’on a voulu me mettre dans les roues quand j’ai voulu monter une grande fresque historique en juin 98.

    F : Donc votre combat pour la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité et votre combat artistique sont intimement liés..

    L.S-E : Pour l’instant, en France, le domaine sportif est le seul domaine dans lequel ils acceptent que nous existions. Il me semble qu’il faut faire attention car cela me rappelle une période où ils n’avaient besoin que de nos muscles. Je n’ai pas envie que mes enfants ne rêvent à ne devenir que des sportifs, même si je n’ai rien contre les sportifs. Mon combat en tant qu’artisan de la #culture est de trouver une nouvelle manière de nous rebâtir. En tant que créateur, je ne peux m’éloigner de ce qui m’opprime. Il me faut d’abord me libérer. Donc c’est effectivement totalement lié. Il faut se fabriquer de nouvelles ailes pour pouvoir être un oiseau neuf.

    F : Pourriez-vous nous parler de votre compagnie du « Théâtre de l’Air Nouveau » ?

    L.S-E : Je suis directeur artistique de cette compagnie qui a maintenant dix-sept ans. Nous avons à notre actif plus de quinze créations. J’ai toujours dénoncé l’exclusion dont nous sommes victimes, l’exclusion dont le théâtre antillo-guyanais est victime dans le paysage culturel français. Je dénonce leur manière de parler à notre place à chaque fois qu’il s’agit de mettre en scène les rares actes théâtraux qui parlent de notre histoire. J’ai toujours adressé pour chaque création des demandes de subvention au Ministère de la Culture, à la Drac Ile-de-France et à chaque fois ces demandes ont été refusées. Pourtant j’essaie d’expliquer que notre théâtre souffre de ne pas être soutenu. Je ne pleure pas, je ne me plains pas, simplement pendant ce temps je paye des impôts en tant que citoyen français et le Ministère de la Culture m’ignore... Nous sommes à la merci de commissions dans lesquelles pas un de nos auteurs ne figurent. Je pense que les personnes qui sont dans ces commissions ne savent pas nécessairement me lire. Leur approche du théâtre n’est pas la mienne. Je veux définir ma manière de jouer et je ne veux plus que mon théâtre repose sur leurs critères. Mon théâtre est né dans les plantations, dans un système d’oppression. Il descend de l’art du conteur qui a toujours été une forme de résistance à l’oppression et donc de marronage. Le système culturel actuel me marginalise, puisque mes dossiers sont refusés et que je ne peux pas jouer dans les théâtres traditionnels. Donc je commence à me considérer comme un « marron ». N’oublions pas que les marrons ne sont pas partis des îles, mais se sont enfuis dans les mornes où ils se sont organisés comme de véritables sociétés, redescendant parfois pour brûler les plantations. Je suis en train de m’organiser comme un marron, de trouver des idées nouvelles. C’est mon devoir de rappeler les symboles. Ce que j’ai fait lors des Césars est un acte de marronage. Nous sommes entrés dans le temple. Encore une fois, je me tourne vers les enfants qui nous regardent, et je ne veux même pas savoir ce que mon père, qui est toujours proche du rôle de la victime, pense. Je ne veux plus voir ma communauté passive, mais actrice de son devenir.

    F : J’aimerais avoir votre opinion sur la question des quotas.

    L.S-E : Nous sommes dans un pays extrêmement vieux. Les choses ne bougent dans ce pays que lorsque des lois sont votées et appliquées. Nous savons dorénavant qu’il ne faut plus espérer et attendre les bonnes volontés des uns et des autres. Alors je dis oui aux quotas. En disant que nous voulons des quotas, nous créons le débat. Des gens sont pour, d’autres sont contre. J’attends que ceux qui sont contre nous fassent d’autres propositions et nous démontrent que notre démarche est injuste. Mais je pense que les #quotas, pendant une période donnée, permettront à ceux qui ont du talent de le montrer. Ils auront ainsi une chance d’être jugés comme les autres. Pour le moment nous sommes loin d’avoir la possibilité de pouvoir exprimer nos talents. Donc pour pouvoir créer des chances égales, nous voulons des lois. Nous ne pouvons plus faire confiance à un système qui nous a opprimés, un système qui ne veut pas évoluer. Nous ne voulons pas une petite politique volontariste qui ne durera qu’un temps limité. Nous voulons aller jusqu’au bout. Nous voulons des quotas et point final. Nous tirerons des leçons de cette politique après un certain temps mais on aura eu le temps de laisser jaillir nos talents. Nous sommes nombreux à avoir du talent. La France serait-elle le seul pays d’Europe où il y aurait des minorités visibles sans talent ?

    F : L’émergence de la littérature antillaise aurait pu faire croire que les autres arts allaient être reconnus.

    L.S-E : Tout cela est très vicieux. Si la #littérature émerge, c’est parce que de temps en temps on remet des prix aux écrivains antillais. J’ai l’impression que de temps en temps, on nous autorise à être dans tel ou tel secteur. Je ne trouve pas cela normal. Nous devons être dans tous les secteurs et nous n’avons pas besoin de prix, de César ou de #Molière. Il faut simplement que nous puissions nous représenter et ainsi donner des signes de reconnaissance à nos enfants. Le système français est hypocrite. Il n’existe pas de loi contre les noirs, mais cela ne signifie pas que tout aille bien en France. Il ne faut pas attendre que cela éclate en violence dans les rues. J’ai peur de la #violence. Je n’ai pas envie que nos enfants aillent se battre dans les rues. Je veux trouver des solutions avant d’arriver à ces solutions extrêmes. C’est pour cela que nous faisons des propositions afin de construire ensemble une société meilleure. Nous montrons que nous sommes en train de voler au secours des valeurs républicaines. Et je pense que nous devrions en être remerciés. Où sont en effet les chances d’égalité, de fraternité, de justice concernant les populations des communautés visibles ? Nous avons été suffisamment humiliés, bafoués. Je connais des enfants qui veulent se suicider parce qu’ils ont la peau noire. Des directeurs d’écoles briment des enfants surdoués parce qu’ils sont noirs. Des étudiants noirs en DEA vivent l’enfer avec leur directeur de mémoire. Tout cela n’est pas normal et ne doit pas continuer. Nous voulons la parole pour dire tout cela. Nos ancêtres ont gagné leur liberté, en brisant leurs chaînes. Leur liberté s’est arrachée, avec leur sueur, avec leur sang. Le respect s’arrache aussi et nous l’arracherons exactement comme nos ancêtres l’ont fait. Nous arracherons l’honneur et le respect. Point final.

    Propos recueillis par Florence Combaluzier-Kromwel

    [retour édiTARD.41]

    #Alice_Diop, #Maïmouna_Doucouré, #Déborah_Lukumuena #Racisme

  • César 2017 : la réalisatrice Alice Diop dédie son prix à Théo (vidéo) - lesoir.be | Mis en ligne samedi 25 février 2017, 10h05
    http://www.lesoir.be/1448231/article/soirmag/actu-stars/2017-02-25/cesar-2017-realisatrice-alice-diop-dedie-son-prix-theo-video

    Ce vendredi 25 février, à 19h, se déroulait la 42e cérémonie des César à la salle Pleyel de Paris. Au cours de la soirée, 21 prix ont été décernés. La cérémonie a été marquée par plusieurs moments forts et parmi ceux-ci, difficile de passer à côté du discours d’Alice Diop, lauréate du César du meilleur film de court-métrage pour « Vers la tendresse ». La réalisatrice, d’origine sénégalaise, a usé de sa voix pour rendre hommage aux jeunes victimes de violences policières, comme ce fut le cas de Théo à Aulnay-sous-Bois. « Je voudrais dédier ce César à d’autres jeunes garçons dont les voix portent peu, pas assez et pour certains même plus du tout ». Théo Luhaka, Adama Traoré, Zyed et Bouna ainsi que les prénoms de trois autres jeunes ont été cités par Alice Riop qui a récolté une foule d’applaudissements face à ce message altruiste. « C’était important pour moi de les nommer ce soir », a-t-elle conclu avant de quitter la scène.

     ??#Cesar2017 : La réalisatrice #AliceDiop, délivre un message de soutien aux victimes de #ViolencesPolicieres en dédicaçant son trophée ! pic.twitter.com/TcBPDPXGNC
    — Lies⚡️Breaker (@Lies_Breaker) February 24, 2017

    Si Théo est aujourd’hui toujours en vie, ce n’est pas le cas de tous. Ces dernières années plusieurs jeunes sont décédés dans circonstances peu claires qui remettent en cause le comportement des forces de l’ordre.

    ““““““““““““““““““““

    "Je voudrais dédier ce César à Théo Luhaka, à Adama Traoré, à Bouna et Zyed Benna, à Lamine Dieng, à Amine Bentounsi "

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    Alice Diop rend hommage aux victimes des violences policières aux César 2017 (24 février 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=wCBX3aTKzPU

  • Une première lettre appelant au boycott d’israel, signée par 70 personnes, a été publiée dans la prestigieuse New York Review of Books le 13 octobre dernier. Elle appelle au boycott économique des produits des colonies. Pas de boycott des produits israéliens, pas de boycott culturel ni universitaire :
    http://www.nybooks.com/articles/2016/10/13/economic-boycott-israeli-settlements

    #Angela_Davis, #Joan_Scott, #Alice_Walker, #Roger_Waters et une centaine d’autres ne se satisfont pas de cette demi mesure, envoient une lettre de réponse... et elle est publiée aussi :

    L’arbre qui cache la forêt
    Angela Davis, Chandler Davis, Farid Esack, Richard Falk, Ronnie Kasrils, Rashid Khalidi, Malcolm Levitt, John Pilger, Alice Rothchild, Joan Scott, Alice Walker, Roger Waters et une centaine d’autres signataires
    New York Review of Books, le 20 octobre 2016
    http://www.aurdip.fr/lettre-au-redacteur-en-chef-du-new.html

    Une déclaration récemment publiée dans le New York Review of Books appelle à « un boycott économique et une non-reconnaissance politique des colonies israéliennes dans les territoires occupés » (Lettres, 13 octobre).

    Nous saluons la façon dont la déclaration brise le tabou qui frappe le boycott des institutions israéliennes complices – au moins partiellement - des violations des droits humains des Palestiniens.

    Défiant néanmoins le sens commun, la déclaration appelle à boycotter les colonies en laissant Israël, l’État qui a illégalement construit et entretenu ces colonies depuis des décennies, en dehors du coup.

    De plus, les banques israéliennes non implantées dans les colonies mais qui financent leur construction ne devraient-elles pas être ciblées elles aussi ? C’est ce qu’ont fait l’Église Méthodiste Unie et l’important Fond de pension néerlandais PGGM.

    En omettant les autres violations graves du droit international perpétrées par Israël, la déclaration ne satisfait pas au test de cohérence morale. Les réfugiés palestiniens, qui représentent la majorité des Palestiniens, n’ont-ils pas droit au respect des droits qui leur sont stipulés par l’ONU ? Les citoyens palestiniens d’Israël ne devraient-ils pas jouir de l’égalité des droits, par le rejet des dizaines de lois israéliennes qui les soumettent à la discrimination raciale ?

    La société civile palestinienne a appelé au Boycott, au Désinvestissement et aux sanctions (BDS) contre toutes les entités, israéliennes ou internationales, qui se font complices de la négation des droits des Palestiniens où qu’ils soient. Comme l’a montré le boycott de l’apartheid sud africain, c’est le moyen non-violent le plus efficace pour atteindre la liberté, la justice et l’égalité pour tous.

    #Palestine #New_York_Review_of_Books #BDS


  • Vers la tendresse, Alice Diop, 2015

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Le 4 mai dernier. Ne me souviens plus très bien du contexte. C’était avec Marie.

    A quels films il m’a fait penser
    C’est marrant car la veille, j’étais allé voir le dernier film du père Depardon. J’avais été plutôt déçu, je jugea ce film comme un peu paresseux. Mais quelques scènes, toutefois m’ont intéressé. Et notamment celle où les deux personnages filmés évoquent leurs difficultés affectives. Et particulièrement lorsque ce film présente des personnages venus de quartiers populaires. Mais Depardon reste, d’après moi, en surface.
    Alors le lendemain je regarde : Vers la tendresse et putain ça fait du bien.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    Son dispositif de séparer images et sons enregistrés dans d’autres occasions fonctionne très bien. Curieux comme un personnage est infiniment plus crédible, comme celui-ci suscite l’empathie du spectateur lorsqu’on entend sa voix seule et une image désynchro.
    Dommage qu’Alice intervienne quelques fois de manière un peu lourde.
    Puisque cette question est consacrée à l’image, si j’étais sur un petit nuage d’exigence cinématographique durant tout le film, j’ai été carrément déçu de sa scène de fin. Je m’explique : je reconnais que l’auteur ne veut pas en rester à des témoignages (si merveilleux soit-il), le film ne fait que parler d’amour alors il faut, au moins une fois, filmer l’amour. Pourquoi pas ? Mais c’est extrêmement difficile en cinéma documentaire pur. Et voilà. Alice a commencé mais est sans doute partie avant la fin de la scène dont elle aurait eu besoin... Et puis c’est assez prévisible.
    Alors que le cinéma de fiction peut faire ça très très bien, très très tendre, très très beau et tout et tout. J’ai trouvé que cette fin là se cassait complètement la gueule. Et puis et puis...l’homme du couple est un blanc. Ca ne va pas. Ca s’échappe littéralement de tout ce que le film tente de nous faire apercevoir.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    La parole du gars gay (gagay, c’est rigolo) est super bien. J’ai l’impression qu’Alice Diop a commencé par faire de la radio.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    A personne, je veux le garder pour moi.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Mes parents sont venus pour quelques jours, c’est pour ça que je n’ai rien regardé à part le génialisimme Point Limit Zero qui passait au TNB.

    Bande annonce toute pourrite
    https://www.youtube.com/watch?v=4BtCSlBkcSU


    #critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #Vers_la_tendresse #alice_diop #2015 #amour #cité

  • Sans droits ni loi #10 : Le monde merveilleux de Lewis Carroll au cinéma
    http://www.realestateofthemind.fr/2015/02/22/sans-droits-ni-loi-10-lewis-carroll-alice-au-pays-des-merveilles

    L’œuvre de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, a souvent été traduite à l’écran et ce, quasiment dès les débuts du cinéma. Pas toujours réussies, ces adaptations ont encore aujourd’hui un impact important sur notre culture contemporaine. Retour sur deux films muets datant du début du XXe siècle ainsi que sur les résonances actuelles des aventures d’Alice dans le monde vidéoludique, notamment.

    Avant l’Alice hallucinée de Disney en 1951 et celle insignifiante de Disney, toujours, mais revue par Burton en 2010, le monde des merveilles de Lewis Carroll avait déjà été adapté maintes fois pour les salles obscures. En 1903, seulement huit ans après la naissance du cinéma, Cecil Hepworth et Percy Stow avaient choisi de mettre en scène les aventures fantasmagoriques de la petite fille. Dès le début du XXe siècle, le potentiel cinématographique de l’œuvre de Carroll était visible. À une époque où le cinéma était en train de créer ses codes et ses techniques, la transposition d’Alice au pays des merveilles semblait sûrement être un bon moyen de faire ses armes et de relever certains défis, surtout lorsqu’il s’agissait d’effets spéciaux. Aujourd’hui entrée dans le domaine public, l’œuvre de Lewis Carroll fait aussi partie de notre patrimoine culturel international, et reste, malgré sa bizarrerie, étrangement universelle.

    https://www.youtube.com/watch?v=-E-kc4Wvsaw

    #alice

  • Skirt on top Trends, Spring-summer 2016 - #Backstage
    http://www.flip-zone.com/Skirt-on-top

    Bohemian and deconstructed trends this season are the breeding ground for a play on skirt. A piece of sheath, half-covers or translucently covers the legs. Underneath it, either pants, shorts, or a mini-skirt showing some skin but not in a blunt way. The boundaries are blurred. The skirt on top flows sensually, with feminine movements, veiling and unveiling, protecting and attracting at the same time. The silhouette is soft and breathy, and fueled with panache! At the #Roberto_Cavalli's (...) #mode

    #Julien_Macdonald #Dsquared² #Lacoste #Akris #Barbara_Bui #Anthony_Vaccarello #Alexis_Mabille #Alice_Temperley #John_Richmond #Alexander_McQueen #Léonard

  • Fresh Summer yarns Trends, S/S 2016 - #Ready-to-Wear
    http://www.flip-zone.com/Fresh-summer-yarns

    A fresh Spring breeze from the countryside seems to flow on the runway this season. Pastoral-like outfits injected with glamour turn boho-chic and sophisticated. The fabrics and techniques are light cottons, lace, crochet and broderie anglaise, and most of the time a mix of all, with neutral colors, white dominating. #Blugirl's see-through lace panelling looks modern and sexy especially when accessorized with a metallic belt and wide frame sunglasses. At #Rochas, cutwork lace in a light (...) #mode

    #Elie_Saab #Chloé #Ermanno_Scervino #Oscar_de_la_Renta #Issa_London #Alice_Temperley