• 5 questions à Roland Riachi. Comprendre la #dépendance_alimentaire du #monde_arabe

    Économiste et géographe, Roland Riachi s’est spécialisé dans l’économie politique, et plus particulièrement dans le domaine de l’écologie politique. Dans cet entretien, il décrypte pour nous la crise alimentaire qui touche le monde arabe en la posant comme une crise éminemment politique. Il nous invite à regarder au-delà de l’aspect agricole pour cerner les choix politiques et économiques qui sont à son origine.

    https://www.carep-paris.org/5-questions-a/5-questions-a-roland-riachi
    #agriculture #alimentation #colonialisme #céréales #autosuffisance_alimentaire #nationalisation #néolibéralisme #Egypte #Soudan #Liban #Syrie #exportation #Maghreb #crise #post-colonialisme #souveraineté_nationale #panarabisme #militarisme #paysannerie #subventions #cash_crop #devises #capitalisme #blé #valeur_ajoutée #avocats #mangues #mondialisation #globalisation #néolibéralisme_autoritaire #révolution_verte #ouverture_du_marché #programmes_d'ajustement_structurels #intensification #machinisation #exode_rural #monopole #intrants #industrie_agro-alimentaire #biotechnologie #phosphates #extractivisme #agriculture_intensive #paysans #propriété_foncière #foncier #terres #morcellement_foncier #pauvreté #marginalisation #monoculture #goût #goûts #blé_tendre #pain #couscous #aide_humanitaire #blé_dur #durum #libre-échange #nourriture #diète_néolibérale #diète_méditerranéenne #bléification #importation #santé_publique #diabète #obésité #surpoids #accaparement_des_terres #eau #MENA #FMI #banque_mondiale #projets_hydrauliques #crise_alimentaire #foreign_direct_investment #emploi #Russie #Ukraine #sécurité_alimentaire #souveraineté_alimentaire

    #ressources_pédagogiques

    ping @odilon

    • LA VACHE QUI BUVAIT LA MEUSE Claude Semal
      Consomme-t-on vraiment 15.000 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf ?
      . . . . . . . .
      Pour le savoir, tentons d’estimer la consommation d’eau totale d’un bovin.
      Commençons par le plus simple : la boisson.

      Un bœuf ou une vache laitière boit 100 litres d’eau par jour (1) et vit en moyenne trois ans, soit à la louche, mille jours (1). Ce qui nous fait 100.000 litres, soit 100 litres d’eau par kilo de viande (100.000 litres : 1000 kg).

      Passons à l’alimentation.

      Un bovin mange en moyenne dix kilos de céréales par jour (1).

      Multiplié par mille jours de rumination, cela fait donc, en trois ans, dix tonnes de céréales dans son écuelle. Un fameux petit dej !

      Or pour faire pousser un kilo de céréales, type mélange maïs/blé, il faut 400 litres d’eau (1) (2).

      Ce qui nous fait 1000 jours x 10 kilos de céréales x 400 litres d’eau divisé par le poids de la bête,… n’essayez pas de suivre, je compte pour vous, abracadabra… !
      Cela fait 4 m3 d’eau par kilo de viande. Ah ! bon quand même ! …Mais est-ce que le compte y est ?

      Par ce biais, on s’en rapproche un peu. 4100 litres d’eau, c’est effectivement beaucoup.

      Mais cela n’en fait toujours pas 15.000.
… Bon sang, mais c’est bien sûr ! J’ai fait mes “calculs” avec le poids d’une bête “sur pied”.

      Or seuls 30 % de l’animal seront effectivement transformés en viande (6).

      Par kilo de viande, cela multiplie par 3,3 notre “consommation” d’eau, soit 13.530 litres. On approche, on approche.

      Qu’est ce que j’ai encore oublié ? OK, le fonctionnement général d’une ferme, et plus encore celui d’un abattoir, divisé par le nombre de vaches, cela doit nécessairement consommer beaucoup de flotte. Le sang, ça tâche, et la bouse aussi. Sans doute assez pour justifier cette différence. OK, je rends les armes. Méluche avait raison.

      On vérifie ? Je fais appel à l’équipe… ou à défaut, à Wikipédia. Bon, finalement, ce sera plutôt decodagri.fr (3).

      Et ici, surprise ! Sur ce site, visiblement inspiré par les éleveurs, on nous explique que depuis 2002, le système Water Footprint Network (WFN) ne calcule pas la vraie consommation d’eau, mais une empreinte virtuelle, comme on calcule par ailleurs l’empreinte carbone de certains produits.
      Dans les chiffres ci-dessus cités, 95 % de “l’estimation” ne concerneraient ainsi ni la vraie consommation d’eau des animaux, nécessaire à ce qu’ils boivent, ni la vraie consommation d’eau des cultures céréalières, nécessaire à ce qu’ils mangent, mais… l’ensemble de l’eau de pluie qui tombe sur la surface des prairies et des champs cultivés, avant de retourner remplir les nappes phréatiques.

      Et qui serait de toutes façons tombée sur le sol, avec ou sans vaches, avec ou sans cultures. Et qu’il semble donc un peu tiré par les cornes de comptabiliser dans le bilan hydrique de nos hamburgers.
      . . . . . . . .
      La suite : https://www.asymptomatique.be/la-vache-qui-buvait-la-meuse

      #Boeuf #vache #viande #eau

      #agriculture #alimentation #élevage #consommation #agroalimentaire #culture #Water_Footprint_Network #WFN #empreinte_carbone

  • Steak de chou-fleur au grana padano
    https://www.cuisine-libre.org/steak-de-chou-fleur-au-grana-padano

    Couper les deux choux-fleurs en tranches, afin d’obtenir 4 tranches de 3 cm d’épaisseur. Il est possible de les couper horizontalement ou verticalement, mais il est important d’inclure la tige au milieu de chaque tranche. Une fois les 4 steaks obtenus, utiliser les restes du #Chou-fleur pour la purée. Dans une casserole, faire revenir l’oignon haché avec un peu d’huile et une pincée de sel pendant environ 10-15 minutes. Pendant ce temps, faire bouillir les restes de chou-fleur dans de l’eau salée… Chou-fleur, #Parmesan, #Steaks, #Italie / #Végétarien, #Sans viande, #Sans gluten, Sauté

    #Sauté

    • #Belgique : L’Afsca rappelle les produits Kinder d’Arlon (exporté dans 45 pays) et retire le permis de production à l’usine
      https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/04/08/l-afsca-rappelle-les-produits-kinder-d-arlon-et-retire-le-permis

      L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a annoncé ce vendredi rappeler la totalité des produits Kinder fabriqués à Arlon (en province du Luxembourg) et retirer à ce site son autorisation de production, en raison d’une centaine de cas de salmonellose identifiés en Europe ces dernières semaines.

      Un lien effectué fin mars entre ces intoxications et l’usine de production Ferrero d’Arlon a été confirmé depuis lors", souligne l’Afsca. Depuis, l’Agence fédérale a mené une enquête approfondie au sein du site de production d’Arlon. « Suite aux constats et à des informations incomplètes de la part de Ferrero, l’Afsca retire l’autorisation de production du site à Arlon », précise l’Afsca.


      Jusqu’ici, seul un certain nombre de lots avaient été retirés de la vente. Mais l’Afsca a désormais décidé de rappeler de manière exhaustive tous les produits de types ’Kinder Surprise’, ’Kinder Surprise Maxi’, ’Kinder Mini Eggs’ & ’Schoko-bons’, indépendamment des lots ou dates de péremption. L’Afsca demande donc de ne consommer aucun produit susmentionné et appelle les entreprises de distribution à retirer toutes ces friandises des rayons.

      L’Afsca a par ailleurs exigé de Ferrero « une approche client irréprochable » alors que l’entreprise italienne a fait l’objet de critiques depuis le début de ce scandale sanitaire. L’Agence fédérale affirme suivre de près les étapes entreprises par Ferrero et n’autorisera la réouverture du site qu’après avoir pu conclure que l’établissement répond à l’ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire. Entretemps, l’enquête menée sur le site du groupe italien se poursuit.

      « Une telle décision n’est jamais prise à la légère, mais les circonstances actuelles l’imposent », explique le ministre de l’Agriculture, David Clarinval, dont la tutelle sur l’Afsca fait partie de ses compétences. « La sécurité alimentaire de nos concitoyens ne peut jamais être négligée. »

      « Seuls les produits fabriqués à Arlon concernés »
      De son côté, Ferrero reconnaît dans un communiqué « des défaillances internes qui ont retardé la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis ». Le groupe précise que seuls les produits fabriqués à Arlon sont concernés et insiste sur le fait qu’ils ne représentent que « 7% du total des produits Kinder fabriqués chaque année » dans ses usines.

      L’entreprise décrit la fermeture comme « la seule solution pour garantir le niveau de sécurité alimentaire le plus élevé et éliminer le risque d’autres contaminations ». Jeudi, l’entreprise avait indiqué que la présence de salmonelles avait été détectée le 15 décembre sur un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières sur son site à Arlon.

      Les consommateurs ayant des questions doivent s’adresser au service client de Ferrero via son call center : Consumer.Service.benelux@ferrero.com ou 0800 21042. Selon le site internet de Ferrero, l’usine d’Arlon, ouverte en 1989, emploie 725 personnes, « un chiffre qui peut monter jusqu’à 1.100 en période de pointe saisonnière ».

      Les huit lignes de production du site arlonais fabriquent quotidiennement près de 18 millions de Kinder Schoko-Bons, 2 millions de Kinder Surprise et 4 millions de Raffaello. « Au total, 96% du volume de production est exporté vers 45 pays dans le monde », indique encore le site de l’entreprise.

      #ferrero #bactéries #nutella #multinationales #huile_de_palme #exploitation #kinder #agro-alimentaire #alimentation #nestlé #conditions_de_travail #marque #salmonelles #salmonelle #alimentation

    • je trouve plus honteux d’ajouter du chocolat pérave qui aurait du faire l’objet d’un seen spécifique (que je vous avais épargné : il y a foule au portillon des productions alimentaires de masse « rappelées » ces jours-ci) pour atteindre 90 abonnés (dont des qui ont bloqué cet expéditeur) au lieu de 20

      le « steak » c’est soit le pire (steak avec 85% de viande et on ne sait trop quoi, dans les rayons des grandes surfaces), soit la bonne intention : aider qui est habitué à la grillade à modifier son pli avec des machins qui se saisissent, se font griller (un usage particulier de l’huile comme exhausteurs de gout), deviennent croquant en surface et ne sont pas sucrés, pour pas dire galette, beignet, ou que sais-je qui ne serait d’ailleurs pas plus approprié à divers types de plats du genre. ça me parait caractéristique de la transition encours, et pas si grave (même si on peut préférer des désignations plus spécifiques).

      #trolling

  • How Russia’s War In Ukraine Threatens Wheat Shortages, Rising Food Prices - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/features/2022-04-05/will-russia-s-war-in-ukraine-cause-wheat-shortages-raise-food-prices-more

    Disruptions in the flows of grains and oilseeds — staples for billions of people and animals across the world — are sending prices soaring. Countries fearing potential food shortages are scrambling to find alternative suppliers and new trades are emerging.

    #ukraine_food via Filou

  • #Belgique : L’Afsca rappelle cinq produits chocolatés de la marque Ferrero pour cause de salmonelle Belga

    L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) rappelle plusieurs produits chocolatés de la marque Ferrero en raison de la présence de la bactérie salmonelle. Les produits en question ont été fabriqués dans l’usine Ferrero d’Arlon.

    Il s’agit des Kinder Surprise 20g et 3x20g avec une date de durabilité minimale (DDM) comprise entre le 11/07/22 et le 7/10/22 ; des Kinder Surprise Maxi avec une DDM comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22 ; des Schoko Bons avec une DDM comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22 et des Kinder Mini Eggs avec une DDM comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22. 

    L’Afsca demande de ne pas consommer ces friandises et de les ramener au point de vente.

    L’Afsca dit effectuer des contrôles supplémentaires au niveau de la société Ferrero en Belgique à la suite de la découverte d’une série de foyers de salmonelles en Europe. Une enquête a montré que les célèbres œufs en chocolat « Kinder Surprise » de Ferrero étaient un produit suspect.

    La suite : https://www.rtbf.be/article/l-afsca-rappelle-cinq-produits-chocolates-de-la-marque-ferrero-pour-cause-de-sa

    #santé #salmonelles #alimentation #bactéries #agroalimentaire #salmonelle #multinationales #en_vedette #enfants #Kinder #Kinder_surprise

    • Faisons Wasquehal (59290) En Marche ! Les vielles et les vieux, se démerdent
      Nous traversons des temps troublés où le devoir de solidarité s’impose à chacun. Le misérable sort réservé aux résidents d’Ehpad du groupe #ORPEA a choqué les Français. Aussi nous souhaitions vous partager notre émotion quant à la suppression par la mairie du service d’aide à domicile de la mairie de Wasquehal, pour nos aînés.

      Ces derniers doivent dorénavant trouver auprès de prestataires privés les services assurés jusque-là par la municipalité.

      C’est donc la fin d’une relation privilégiée, tissée depuis plusieurs années avec les agents de la mairie, véritable rempart contre l’isolement.

      Aujourd’hui il s’agit d’une simple prestation de ménage, déshumanisée, avec des interlocuteurs différents chaque semaine.

      Nos aînés doivent avancer des sommes souvent hors de portée de leur modeste retraite, avant des remboursements tardifs qui aggravent des situations économiques déjà fragiles.

      Aussi pour toutes ces raisons, et devant les demandes de bénéficiaires et d’agents écœurés de ce gâchis, les élus de XXX demandent le rétablissement de ce service municipal essentiel.

      Une mairie (dont la maire est Madame Stéphanie Ducret) ne peut se débarrasser de telles missions au nom d’une logique libérale et financière. Nos aînés méritent notre effort et notre solidarité.
      Cécile Chalmin, Benoit Tirmarche, Maxime Vieville

      #Wasquehal #services_municipaux #Mairie

  • Contre la #Malbouffe au #Quebec : Zoner le territoire pour la santé Stéphanie Marin
    https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/695190/zoner-pour-la-sante

    Lorsque l’arrondissement montréalais de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (CDN-NDG) a décidé de s’attaquer à l’obésité et à la malbouffe en limitant notamment les établissements de restauration rapide sur son territoire, elle ne se doutait pas que son « objectif santé » pour ses citoyens serait contesté jusqu’en Cour suprême. Sa toute récente victoire judiciaire ouvre la voie aux autres municipalités qui veulent dessiner les contours de milieux de vie plus sains.

    Il s’agit d’un premier jugement de cette cour qui confirme le pouvoir d’une municipalité québécoise de réglementer de la sorte la malbouffe.


    Photo : Adil Boukind Le Devoir L’arrondissement montréalais de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce a décidé de s’attaquer à l’obésité et à la malbouffe en limitant notamment les établissements de restauration rapide sur son territoire.

    La démarche de l’arrondissement était fort créative : se servir d’un règlement de zonage, un outil qui sert à contrôler l’usage du sol, pour arriver à ses fins. L’objectif clairement déclaré était de « promouvoir la santé et les saines habitudes de vie », notamment en restreignant sévèrement les zones où peuvent s’installer les nouveaux restaurants-minute — et en les tenant loin des écoles.

    Le règlement de CDN-NDG offre une définition de « restaurant rapide » qui comprend trois caractéristiques, soit la prédominance d’emballages ou d’assiettes jetables dans lesquels les repas sont servis, la consommation sur place et l’absence de service aux tables.

    Mais, dès l’adoption du règlement en 2016, A&W, McDonald’s et ses comparses, aidés de l’Association Restaurants Canada, un groupe de l’industrie basé à Toronto, sont montés aux barricades, et ont contesté le règlement devant les tribunaux.

    Pour eux, la démarche était illégale : ce n’est pas du zonage, ont-ils dénoncé, car CDN-NDG vise à réglementer l’alimentation et les habitudes de consommation des citoyens, ce qu’une municipalité n’a pas le pouvoir de faire.

    Il n’y a aucun « détournement de pouvoir » ici, leur a répondu la Cour d’appel en novembre dernier : la promotion de saines habitudes de vie est une considération dont une municipalité est tout à fait libre de tenir compte lorsqu’elle exerce de pouvoir de zoner.

    Le groupe de restaurateurs a aussi plaidé que le règlement est discriminatoire, car il distingue de façon arbitraire deux types de restaurants.

    « Par essence, un règlement de zonage est discriminatoire », a écrit sans s’émouvoir le juge de première instance. Refusant de baisser les bras, les restaurants ont fait valoir que le but avoué du règlement est « irrationnel au point de devenir invalide ». Si l’on veut éviter des aliments malsains, pourquoi s’en prendre spécifiquement à un seul type d’établissement ? « Une poutine, ont-ils écrit dans leur mémoire d’appel, n’est pas meilleure pour la santé parce qu’elle […] est servie à table dans une assiette de porcelaine. »

    La Cour d’appel a aussi rejeté cet argument. Bien qu’il soit concevable que des établissements de restauration rapide puissent proposer une offre alimentaire saine, écrit-elle, « de tels établissements constituent l’exception et non la règle ».

    « En effet, il est de connaissance judiciaire que la plupart de ces établissements offrent principalement de la nourriture et des boissons dont la valeur nutritive est généralement faible et dont la consommation régulière contribue à augmenter le risque d’obésité et d’autres problèmes de santé. »

    En refusant d’entendre l’appel des restaurants, la Cour suprême a confirmé la validité du règlement attaqué, comme l’avaient fait les deux cours précédentes.

    Dans les coulisses de la victoire
    La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), qui s’intéresse à ce dossier depuis des années, s’est réjouie du jugement de la Cour suprême. Il est clair : « une municipalité peut agir pour favoriser les saines habitudes de vie ».

    La question s’était posée parce que les restaurants-minute s’installaient près des écoles, rappelle Me Marc-André LeChasseur, spécialisé notamment en droit municipal au sein du cabinet Bélanger Sauvé.

    Ces restaurants ne peuvent être complètement interdits dans une municipalité, mais peuvent l’être dans certains secteurs. Toutefois, ceux qui s’y trouvent déjà ont le droit d’y rester.

    Me LeChasseur est aussi le principal auteur d’un guide que la Coalition avait demandé pour cerner comment légiférer la malbouffe.

    « J’ai dit : “vous ne pouvez pas réglementer le menu ni les calories, mais vous pouvez réglementer les restaurants en fonction de leur nature”. »

    Pour lui, c’était une évidence. La chose est faite depuis des années aux États-Unis, dans un pays où le « droit au commerce » est pourtant solidement protégé par la Constitution.

    L’innovation au Québec est d’avoir « sous-catégorisé » les restaurants-minute, à qui un zonage, et donc une réglementation particulière, pouvait s’appliquer, a précisé l’avocat, qui est aussi professeur en droit de l’aménagement du territoire à l’École d’urbanisme de l’Université McGill.

    C’est en fonction du type de services « qu’ils ont été coincés, pas par le menu ». Normalement, c’est la province qui a compétence pour légiférer pour la santé publique. Mais utiliser le zonage dans un but de santé allait de soi pour l’avocat : « Le zonage a été inventé pour que les gens arrêtent de mourir ! » À l’époque, on interdisait de la sorte des usines toxiques près des habitations, par exemple.

    Une contestation judiciaire n’est jamais évitable à 100 %, mais le jugement a bétonné la position des municipalités du Québec qui voudront zoner de cette façon.

    « On a toutes les assises juridiques pour confirmer que les municipalités peuvent agir pour la santé, même au niveau de l’alimentation. Que c’est dans leurs champs de compétence », s’est réjouie Corinne Voyer, la directrice de la Coalition Poids.

    C’était moins clair quand l’Association pour la santé publique du Québec, qui parraine la Coalition, avait réalisé un projet-pilote en 2009 dans trois villes — Gatineau, Baie-Saint-Paul et Lavaltrie — qui visait à limiter l’offre de malbouffe autour des écoles en utilisant le zonage.

    « On avait testé les eaux, pour voir si c’était possible. »
    Frappées de mises en demeure, elles avaient reculé, a rappelé Me LeChasseur.
    « À l’époque, l’appui social n’était peut-être pas au rendez-vous, l’appui politique non plus », se remémore Mme Voyer. Mais elle croit que ce projet a contribué à faire mûrir l’idée, qui a notamment été reprise au bond au début des années 2010 par CDN-NDG.

    « Excellente nouvelle »
    La mairesse actuelle de cet arrondissement, Gracia Kasoki Katahwa, a qualifié le jugement « d’excellente nouvelle pour les citoyens et pour la société en général ».

    Il vient « dire que le gouvernement de proximité, qui gère le quotidien des citoyens, a le pouvoir et la responsabilité en quelque sorte de mettre en place des politiques publiques qui favorisent des modes de vie sains ». Car l’inverse, « ça coûte cher au final pour la santé », a déclaré la mairesse, qui est aussi infirmière. Elle recueille les remerciements de ses citoyens à ce sujet depuis quelques jours, a-t-elle confié.

    Elle rappelle que, s’il a beaucoup été question de malbouffe avec ce règlement, ce dernier parlait aussi d’espaces verts et de jardins communautaires — toujours dans un but de promotion de la santé.

    Le jugement arrive à point, dit la mairesse, puisque son arrondissement se prépare à une refonte de son règlement d’urbanisme.

    Si la contestation judiciaire du règlement créait des incertitudes, le jugement « nous conforte [dans l’idée] qu’on peut continuer dans cette direction. On va pouvoir être plus innovants et créatifs avec les pouvoirs qui nous sont conférés pour favoriser ce type de politiques publiques ».

    Lutte contre l’#obésité #alimentation #santé #économie #junk_food #capitalisme #agroalimentaire #sucre #beurk #nutrition #mcdonald's

  • #Woluwe-Saint-Lambert CP/PB : Expulsion de l’IMMOC - histoire d’un scandale : Vue sur la scène du crime social Laurent d’Ursel, secrétaire du Syndicat des immenses - DROIT A UN TOIT / RECHT OP EEN DAK
    https://syndicatdesimmenses.be/wp-content/uploads/2022/03/CP-expulsion-IMMOC-du-SDI-1.pdf

    Résumé du scandale : Woluwe-Saint-Lambert
    1° rend insalubres des logements sociaux en les abandonnant pendant 10 ans,

    2° fait tout pour empêcher la signature d’une « convention d’occupation précaire » avec le Syndicat des immenses,

    3° tente d’intimider les occupants chapeautés par le Syndicat des immenses en portant l’affaire devant la Justice de paix, qui donne raison au Syndicat,

    4° refuse d’ouvrir le compteur d’eau de ville et condamne les occupants à vivre un an avec l’eau de pluie,

    5° envoie ses services sociaux constater qu’une occupante réside avec ses deux enfants dans le bâtiment rendu insalubre par la commune, provoquant la séparation temporaire de la mère de ses enfants... tout ça dans des logements parfaitement sains, qui nécessitent seulement une simple rénovation et que la commune va
    détruire-reconstruire avec l’argent du contribuable... et sans aucune sanction pour leur gestion du bien en très mauvais père de famille et pour leur part de responsabilité dans la longueur de la liste des personnes – aujourd’hui au nombre de 51.000 – en attente d’un logement social.

    • Détails chronologiques du scandale : https://syndicatdesimmenses.be/wp-content/uploads/2022/03/Chronologie-du-scandale.pdf

    #Belgique #logement #logement_social #expulsion #insalubrité provoquée #scandale #crime #sdf #précarité #droit_au_logement #guerre_aux_pauvres

    • Les champs maudits – n°1 (grippe aviaire) robindesbois.org

      La grippe aviaire progresse dans le Grand Ouest. 20 à 30 millions d’animaux contaminés par la grippe aviaire ou susceptibles de l’être ont déjà été tués. La Bretagne est menacée.


      La gestion des cadavres et de la nécromasse déclenche des risques sanitaires et environnementaux sur le long terme. La traçabilité des fosses communes est indispensable mais elle n’est pas codifiée. Comme d’habitude, la faune sauvage est accusée d’être responsable de la calamité. Mais en Vendée, le réseau spécialisé SAGIR (Surveiller pour Agir) n’a constaté aucune mortalité attribuable à la grippe aviaire parmi les oiseaux sauvages tandis que 500 élevages concentrationnaires sont touchés et sacrifiés.

      Robin des Bois, à titre conservatoire et aussi longtemps que le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation et les chambres d’agriculture n’auront pas trouvé les moyens de concilier la production et le bien-être des animaux, réclame que les préfets suspendent les demandes d’autorisation de création ou d’extension d’élevages industriels. Le 22 mars 2022, en pleine crise, le préfet de la Vendée a autorisé à Pouzauges un élevage de 309.000 dindes, poulets et cailles.

      Les canards en barbarie
      Hier, à Petosse en Vendée, au bord de l’autoroute A83, Route des Estuaires, sur réquisition des services de l’Etat et après l’avis favorable d’un hydrogéologue agréé, une fosse étanchéifiée dans l’urgence et pourvue de puits de récupération des jus de décomposition a commencé à recevoir des cadavres de canards, faisans, poules, dindes et cailles contaminés par la grippe aviaire ou susceptibles de l’être.

      La capacité de la fosse est de 25.000 tonnes soit 10 millions d’animaux gazés ou électrocutés (voir à ce sujet le communiqué « Pleins feux sur le sacrifice des canards », 12 janvier 2021). Un lugubre concours Lépine est à l’œuvre cette année. Pour donner la mort, il est suggéré (oralement) aux éleveurs de couper la ventilation des hangars d’élevage pendant 48h pour aboutir à l’asphyxie des oiseaux. . . . . . .
      La suite : https://robindesbois.org/les-champs-maudits-n1-grippe-aviaire

       #grippe_aviaire #santé #pandémie #virus #écologie #aviaire #sras #grippe #épidémie #agriculture #élevage #alimentation #poules #poulets #canards #fnsea

    • #Suisse : Julius Bär condamnée en France à 5 millions d’euros d’amende

      La banque Julius Bär a été condamnée mi-mars à Paris à une amende de 5 millions d’euros (à peine plus en francs) pour blanchiment aggravé en 2008, dans le cadre d’une affaire de fraude à la taxe carbone baptisée « Crépuscule »

      Le dossier « Crépuscule » constitue l’une des multiples branches de la gigantesque escroquerie à la TVA sur le marché du CO2, qui au total a coûté 1,6 milliard d’euros au fisc français. La combine était simple : acheter des droits à polluer hors taxe dans un pays européen, les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis investir les fonds dans une nouvelle opération sans jamais reverser la TVA à l’État.

      Julius Bär a été condamné pour ne pas avoir réalisé les vérifications nécessaires sur un compte crée en février 2008 au sein de sa branche à Singapour, au nom d’une société immatriculée aux îles vierges britanniques, Montibely Investors, selon la décision consultée par l’AFP.

      Le compte avait été ouvert pour un client franco-israélien, via un apporteur d’affaires de Tel Aviv. Un montage « dénué de réalité économique distincte » qui n’avait « pour objet que de servir à décaisser les opérations de fraude à la TVA », souligne le tribunal. Jusqu’à sa clôture par son bénéficiaire en octobre 2008, ce compte a été crédité puis débité d’environ 1,9 million d’euros.
      La suite : https://www.letemps.ch/economie/julius-bar-condamnee-france-5-millions-deuros-damende

      #escroquerie #Suisse #banque #blanchiment #droit_à_polluer #climat #co2 #collapsologie #pollution #carbone #TVA #paradis_fiscaux

  • Pizzas Buitoni : « Ça m’étonne qu’il n’y ait pas eu d’accident avant », les révélations d’un ex-salarié
    https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/sante/pizzas-buitoni-ca-m-etonne-qu-il-n-y-ait-pas-eu-d-accident-avant-les-reve

    « Quand on voit des champignons au mur, on sait que ça ne va pas », assure-t-il. « La peinture des barres en métal s’écaillait. Il y avait des bouts de nourriture qui restaient à certains endroits pendant plusieurs jours, plusieurs semaines », ajoute-t-il.

    « Dans des bacs de rattrapage de sauce, on pouvait retrouver des mégots de cigarettes. Là où la farine est envoyée sur les tapis, pour que la pâte ne colle pas, il y avait des vers de farine. La plupart des gens ne se lavaient pas les mains, même en revenant des toilettes.Il y avait une contamination croisée qui était claire, ça m’étonne même qu’il n’y ait pas eu d’accident avant », décrit l’ancien employé.

    Le groupe Nestlé à qui appartient la marque Buitoni et qui vend une pizza toutes les 2 secondes en France, affirme ne pas savoir d’où vient la bactérie et promet que l’usine ne redémarrera pas tant que les causes de la contamination n’auront pas été identifiées. Depuis le 18 mars, Nestlé a fermé les deux lignes de production de son usine de Caudry. La répression des fraudes continue elle aussi ses investigations pour comprendre l’origine de la contamination.

    répression des fraudes, mon cul.

    #alimentation #industrie #liberté_d'entreprendre

    • J’ai remarqué que les médias français sont toujours prompts à dénoncer la corruption. Chez les autres. Dans les autres pays. La corruption en france c’est comme les homosexuel·s en tchétchénie, on en parle pas puisque y’en a pas.

    • Bactérie E. coli : comment des pizzas Buitoni ont été débusquées par les autorités sanitaires
      https://www.lemonde.fr/sante/article/2022/04/01/bacterie-e-coli-comment-des-pizzas-buitoni-ont-ete-debusquees-par-les-autori

      Comment le responsable de l’épidémie actuelle a-t-il été traqué et débusqué ? Les investigations ont été conduites par plusieurs instances : la Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes (DGCCRF), la Direction générale de la Santé (DGS) et Santé publique France (SPF). Du côté des victimes, les enquêteurs ont fait appel à un précieux indic : les cartes de fidélité que proposent les enseignes de distribution. « En 2011, ce système de traçage avait déjà permis de remonter à des graines germées, responsable d’une épidémie de SHU qui avait fait plus de 50 morts en Allemagne », explique François-Xavier Weill. Ici, l’indic a révélé un produit plus fréquemment consommé par les familles touchées que par les familles épargnées : des pizzas de la gamme Fraîch’Up, de marque Buitoni (des surgelés à faire cuire au four).

      « Une éventuelle contamination au niveau de la pâte »
      Restait à confondre le suspect. C’est l’ADN, une nouvelle fois, qui a servi de pièce à conviction. Première percée le 17 mars, lorsque, « dans le congélateur d’une famille touchée, les autorités de santé ont analysé une pizza Fraîch’Up encore non déballée et découvert dans la pâte des bactéries E. coli », a indiqué Nestlé France, propriétaire de la marque, lors d’une conférence de presse. Le lendemain, le groupe agroalimentaire est contraint de lancer une procédure de rappel des produits encore en rayon dans les magasins. Il cesse aussi la livraison et la production de cette gamme de pizza dans son usine de Caudry (Nord).

      Seconde étape : le génome de la bactérie trouvée dans cette pizza a été séquencé, puis comparé au génome des bactéries prélevées chez les patients. Verdict : « les séquences d’ADN ont “matché”, relève François-Xavier Weill, également responsable du centre national de référence, qui séquence tous les cas d’E. coli en France. La souche de la bactérie que nous avons ainsi identifiée est nouvelle, elle n’a jamais été trouvée ailleurs dans le monde. » Au 28 mars, cette souche était retrouvée chez 41 jeunes patients – 34 autres restaient en cours d’investigation. De son côté, Nestlé a admis que la bactérie trouvée dans la pizza était « d’une souche similaire à celle incriminée dans les cas référencés ».

      L’enquête n’est cependant pas terminée. « A ce jour, la provenance de la bactérie présente dans la pizza Fraîch’Up reste indéterminée », reconnaît Nestlé France. Son directeur général industriel, Jérôme Jaton, « pencherait plutôt vers une éventuelle contamination au niveau de la pâte ». La farine, de fait, est incriminée depuis une dizaine d’années dans des épidémies de SHU survenues aux Etats-Unis. Mais elle ne l’avait jamais été jusqu’alors en France. « Le blé pourrait être contaminé par des déjections d’animaux dans les champs, par l’utilisation d’eau souillée pour laver les grains, par des déjections de rongeurs dans les farines des moulins… », liste François-Xavier Weill.

      240 ans de règles édictées pour surveiller et contraindre les « accapareurs » depuis la révolution française tombent en désuétude. Quand elles ne sont pas supprimées, les outils dont elles disposaient sont détruits (combien d’entreprises inspectées ?). Plutôt que d’évoquer l’absence de contrôle sur les activités des commerçants (encore obligatoire, l’affichage des prix au détail, au kilo, au litre, est fréquemment « oublié ») et des entreprises (inspection du travail, hygiène et sécurité), ce même journal qui publie les photos éloquentes de cette usine choisi de nous raconter les exploits des services de contrôle ...

      #renard_libre_dans_le_poulailler_libre

    • Bactérie « E. coli » dans des pizzas Buitoni : une enquête pour « homicides involontaires » ouverte
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/04/01/bacterie-e-coli-dans-des-pizzas-buitoni-une-enquete-pour-homicides-involonta

      (...) soixante-quinze prélèvements, « tous négatifs », ont été réalisés, a précisé jeudi le directeur général de la communication de Nestlé France, Pierre-Alexandre Teulié. « La priorité c’est de trouver la cause de la contamination », a-t-il ajouté.

      faudrait peut-être jouer à avant/après depuis les photos réalisées par un salarié (publiées par RMC dans le 1er article cité)

  • #Vomir #Canada : D’ici 2028, les vaches laitières devraient pouvoir mettre bas sans être enchaînées Julie Vaillancourt - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1871152/vaches-laitieres-enchainees-agriculture

    Au Canada, la majorité des vaches laitières sont élevées en stabulation entravée, ce qui implique qu’elles mettent souvent bas, enchaînées, dans des stalles trop petites pour elles. Ça pourrait changer : les experts recommandent maintenant de leur donner plus de liberté de mouvement pour améliorer leur bien-être.


    Il manque d’espace dans les stalles régulières pour que les vaches mettent bas à leur aise. Photo : Radio-Canada

    La scène est désolante aux yeux du profane : une vache, la chaîne au cou, qui met bas dans sa stalle, souvent trop petite pour lui permettre de se mouvoir avec agilité. L’animal tente de se retourner pour voir son veau, mais son carcan métallique l’entrave partiellement ; le producteur laitier doit apporter le nouveau-né en face de sa mangeoire pour que la vache puisse enfin le lécher.

    Une action plus fréquente au Québec qu’ailleurs au Canada, car c’est dans la province qu’on retrouve le plus de fermes en stabulation entravée, un système où chaque vache garde toute sa vie une place fixe dans l’étable, enchaînée à une barre d’attache.


    Un des principes les plus importants, pour le vétérinaire Edwin Quigley, est que les vaches doivent faire le plus possible d’exercice. Photo : Radio-Canada

    Pour le vétérinaire Edwin Quigley, qui pratique dans la région de Chaudière-Appalaches, le fait que 72 % des vaches de la province vivent ainsi (contrairement à la moyenne canadienne de 44 %) est consternant. “Des vaches attachées dans un espace de quatre pieds par six à l’année longue et qui ne changent pas de place, il manque quelque chose.”

    Ce “quelque chose”, c’est la liberté de mouvement, beaucoup plus présente en stabulation libre, une façon d’élever les bovins laitiers dans des espaces à aire ouverte. Avec ce modèle, les vaches disposent de logettes individuelles où elles vont manger ou se reposer à leur guise, sans jamais être immobilisées de force.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en stabulation entravée, la prévalence de blessures aux jarrets chez l’animal est de 56 % comparativement à 47 % en stabulation libre, de 43 % pour les blessures aux genoux comparativement à 24 % en stabulation libre.

    Conséquence, entre autres, d’une surface de couchage souvent trop abrasive en comparaison avec la litière de plus de 15 centimètres d’épaisseur qu’on retrouve régulièrement dans les étables en stabulation libre.

    Quant aux 33 % de blessures au cou en stabulation entravée, elles trouvent évidemment leur source dans le port constant de la chaîne.


    Au Canada, les vaches qui passent leur vie dans des stalles entravées ont plus de blessures qu’avec d’autres systèmes d’élevage. Photo : Radio-Canada

    Le “Code de pratique pour le soin et la manipulation des bovins laitiers”, un outil de référence à l’intention des producteurs laitiers canadiens, est actuellement en révision, puisque la dernière mouture date de 2009.

    Nous avons obtenu la version préliminaire du nouveau code, dont l’élaboration sera terminée d’ici la fin de l’année. Elle propose dorénavant de loger les vaches laitières au pâturage ou en stabulation libre afin qu’elles aient la possibilité de se mouvoir davantage. Quant au vêlage, les producteurs devraient obligatoirement permettre aux vaches de mettre bas en stabulation libre d’ici 2028, s’il n’en tient qu’aux experts canadiens qui se penchent présentement sur la question.

    https://fr.scribd.com/document/566235947/Code-de-pratique-pour-le-soin-et-la-manipulation-des-bovins-laitiers#down

    Ce serait la moindre des choses aux yeux d’Edwin Quigley, qui supervise présentement l’agrandissement de l’étable d’un de ses clients, Dave Kelly, un producteur laitier de Saint-Nazaire-de-Dorchester, dans la région de Chaudière-Appalaches.


    Dave Kelly, producteur laitier, veut améliorer le bien-être de ses vaches et collabore avec son vétérinaire pour changer les choses. Photo : Radio-Canada

    M. Kelly tente d’améliorer le bien-être de ses vaches à la mesure de ses moyens. “Il y a des gens qui pensent qu’on utilise les vaches comme des machines, moi, je ne suis pas d’accord avec ça, mais il faut qu’elles soient bien dans ce qu’elles ont à faire, c’est important.”

    Au programme chez lui, des travaux de construction pour bâtir une section où ses vaches pourront mettre bas en stabulation libre : un enclos de groupe où les vaches auront le loisir de bouger à leur guise pendant le vêlage sans être gênées par l’étroitesse de leurs stalles ou, pire encore, leurs chaînes.


    En stabulation, la litière disposée sur le sol rend la surface plus confortable et aide à éviter l’abrasion. Photo : Radio-Canada

    Un virage pris par de plus en plus de producteurs laitiers du Québec qui, massivement, convertissent leurs troupeaux à l’élevage en stabulation libre pour l’ensemble de leurs opérations, et non uniquement le vêlage. “On fait du rattrapage, soutient Daniel Gobeil, président des Producteurs de lait du Québec.”

    “Des vaches attachées toute leur vie, on tend à éliminer ces pratiques-là. On est à la croisée des chemins en termes de bien-être animal”, conclut-il.

    #chaînes #beurk #boycott #alimentation #sirop_d'érable #assiette #malbouffe #agriculture #élevage #élevage #alimentation #vaches #viande #agrobusiness #lait #agro-industrie #quelle_agriculture_pour_demain_ #violence #torture #capitalisme

    • Monsieur trudeau, vous êtes une honte pour la démocratie ! Veuillez nous épargner votre présence Christine Anderson, députée européenne (Allemande) au Parlement européen

      Après parlé avec des parlementaires européens lors de sa visite officielle de deux jours à Bruxelles, la parole a été donnée à la députée allemande Christine Anderson qui a interpellé le Premier ministre canadien, disant qu’il ne devrait pas pouvoir s’exprimer au Parlement européen.

      Anderson a accusé Trudeau d’admirer ouvertement la dictature de base chinoise et a appelé le Premier ministre pour avoir piétiné “les droits fondamentaux en persécutant et en criminalisant ses propres citoyens en tant terroristes simplement parce qu’ils osent s’opposer à son concept pervers de démocratie”.

      le Canada est passé du statut de symbole du monde moderne à celui de « symbole de la violation des droits civils » sous la « chaussure semi-libérale » de Trudeau.

      Elle a terminé son discours en disant à Trudeau qu’il était « une honte pour toute démocratie. Veuillez nous épargner votre présence.
      https://www.youtube.com/watch?v=vtnfcVAZB6I


      Le député croate Mislav Kolakusic a également dénoncé Trudeau pour avoir violé les droits civils des Canadiens qui ont participé aux manifestations du « Freedom Convoy ». Lors de son propre discours cinglant devant ses collègues parlementaires européens, Kolakusic a déclaré à Trudeau que ses actions en promulguant la loi sur les urgences étaient « une dictature de la pire espèce ».
      Trudeau s’est assis et a écouté Kolakusic informer le premier ministre que de nombreux Européens l’ont vu « piétiner des femmes avec des chevaux » et bloquer « les comptes bancaires de parents célibataires ».
      L’eurodéputé roumain Christian Terhes a également refusé d’assister au discours de Trudeau aux autres membres de l’UE.

      Source :
      https://thecanadian.news/vous-etes-une-honte-un-depute-allemand-interpelle-trudeau-en-face-lors
      https://twitter.com/lemairejeancha2/status/1507033759278940161
      https://vk.com/wall551774088_43985?z=video640533946_456239116%2Fa7ea5429d710b84557%2Fpl_post_55

      NDR Cette députée allemande est de droite, mais la vérité ne fait pas de politique.

       #canada #justin_trudeau #trudeau la #violence #contrôle_social #police #dictature #violences_policières #violence_policière #répression #violence #maintien_de_l'ordre #brutalité_policière #manifestation #violences_policieres

    • Salaire mirobolant et logement de fonction : le train de vie princier du directeur du Fresnoy à Tourcoing Pierre Leibovici
      https://www.mediacites.fr/lu-pour-vous/lille/2022/03/24/salaire-mirobolant-et-logement-de-fonction-le-train-de-vie-princier-du-di

      Les angles morts, Quelques obscurcissements, Prolongations… Le titre de ces romans signés Alain Fleischer était-il prémonitoire ? Il résonne en tout cas avec le rapport publié, vendredi 18 mars, par la Chambre régionale des comptes des Hauts-de-France sur l’association Le Fresnoy — Studio national des arts contemporains, dont il est le directeur.


      Ouvert au public en 1997, l’imposant bâtiment du Fresnoy, situé dans le quartier du Blanc Seau à Tourcoing, abrite une école supérieure d’art ainsi qu’un lieu de représentation et de production (cinéma, danse, photo, arts numériques). L’établissement, imaginé dès 1987 par l’artiste Alain Fleischer à la demande du ministère de la Culture, est aujourd’hui mondialement reconnu. Trente-cinq ans plus tard, et malgré son âge de 78 ans, il n’a toujours pas lâché le bébé.

      Un salaire brut de 91 000 euros
      « Le cinéaste », « l’auteur », « le photographe, le plasticien » : le parcours d’Alain Fleischer est fièrement détaillé sur le site Internet du Fresnoy, qui lui consacre une page entière. « L’ambassadeur du Fresnoy », ajoute la Chambre régionale des comptes dans son rapport : « il en est pilote stratégique, notamment pour l’évolution vers le projet de StudioLab international [un programme de collaboration entre artistes et scientifiques], il initie les grands partenariats et exerce les fonctions de responsable pédagogique ».

      « Le montant de sa rémunération ne s’appuie pas sur son contrat de travail »
      Pour remplir ces missions, Alain Fleischer bénéficie d’un confortable salaire de 91 000 euros bruts par an, soit 7 600 euros bruts par mois. Un montant stable sur la période allant de 2016 à 2019, sur laquelle se sont penchés les magistrats financiers, mais qui interroge : « le montant de sa rémunération ne s’appuie sur aucun élément présent dans son contrat de travail qui date de plus de 30 ans, pas plus que des avenants ultérieurs dont le dernier date, en tout état de cause, de 2002 ». La Chambre demande donc instamment une révision du contrat de travail du directeur et sa validation par le conseil d’administration de l’association.

      Un immeuble pour logement de fonction
      Dans la suite de leur rapport, les magistrats recommandent aussi que le conseil d’administration valide la mise à disposition d’un logement de fonction pour Alain Fleischer. Ou plutôt d’un « immeuble d’habitation », peut-on lire sans plus de précisions. Ce bâtiment, ainsi qu’un autre d’une surface de 11 000 m2, est la propriété de la région Hauts-de-France, principal financeur du Fresnoy.

      Quelle est la valeur de l’avantage en nature consenti à l’association et à son directeur ? Difficile à dire : la dernière évaluation, réalisée en 2002, tablait sur un coût de 455 823 euros par an. Un montant sans doute bien plus élevé vingt ans plus tard, d’autant que la région prend à sa charge les travaux et la majeure partie de l’entretien des bâtiments. « Une réévaluation de la valeur de ces biens immobiliers qui figurent dans les comptes de l’association serait nécessaire », acte la Chambre régionale des comptes.

      Gouvernance à clarifier
      Autre recommandation adressée au studio d’art contemporain : la clarification de la gouvernance de l’association. À l’heure actuelle, un conseil d’administration cohabite avec une assemblée générale. Mais les deux instances, dont les missions diffèrent, sont composées des mêmes membres : 10 membres de droit et 14 personnalités qualifiées. Pour mettre fin à cette « confusion », les magistrats appellent donc l’association à revoir ses statuts.

      Cette dernière recommandation vaut aussi pour la rémunération de certains membres du conseil d’administration. Car, d’après la Chambre régionale des comptes, « des membres du conseil d’administration, du fait de leurs fonctions et qualités professionnelles et artistiques, peuvent être amenés à remplir le rôle de commissaire de certaines expositions du Fresnoy ou à effectuer des missions de représentation, donnant lieu à versement d’émoluments ». Et de conclure, en des termes toujours policés, que l’association devrait réviser ses statuts « par souci de sécurité juridique ».

      Sollicité à l’issue de l’audit des magistrats financiers, le président de l’association, Bruno Racine, s’est engagé à suivre toutes leurs recommandations et à mettre à jour les statuts dans un délai de six mois. « Cette révision permettra de préciser les modalités de recrutement du directeur », a-t-il affirmé. Écrivain et haut-fonctionnaire, aujourd’hui âgé de 70 ans, Bruno Racine a toutes les raisons de prêter attention aux recommandations de la Chambre régionale des comptes : il a un temps été conseiller-maître à la Cour des comptes.

      #Fresnoy #Tourcoing #argent #fric #art #art_press #claude_leveque @legrandmix #art_contemporain pour #bobo #ruissèlement #ruissellement #photographie #guerre_aux_pauvres

    • Énergie : au Royaume-Uni, même les pommes de terre deviennent trop chères LePoint.fr
      https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/%C3%A9nergie-au-royaume-uni-m%C3%AAme-les-pommes-de-terre-deviennent-trop-ch%C3%A8res/ar-AAVqibD?ocid=msedgdhp&pc=U531#

      Durant des siècles, les pommes de terre ont été, par excellence, l’aliment de base des populations pauvres. Faciles à cultiver, peu chères à l’achat et nourrissantes, elles étaient l’élément de base ? sinon le seul - de populations entières. À tel point qu’au XIXe siècle, l’apparition du mildiou en Irlande ? une maladie qui anéantit presque totalement la culture de la pomme de terre ? provoqua une famine ? et la mort de près d’un million de personnes.

      Par les temps qui courent, cependant, la pomme de terre semble perdre son avantage auprès des populations dans le besoin. En effet, selon The Guardian, https://www.theguardian.com/business/2022/mar/23/food-bank-users-declining-potatoes-as-cooking-costs-too-high-says-icela de plus en plus de personnes ayant recours aux banques alimentaires refusent les pommes de terre, ne pouvant se permettre la dépense énergétique nécessaire à la longue cuisson de ces dernières.

      Une inflation record en 30 ans
      « C’est incroyablement inquiétant », a expliqué le gérant d’une chaîne de supermarchés low cost sur la BBC. « Nous entendons parler de certains utilisateurs de banques alimentaires qui refusent des produits tels que les pommes de terre et d’autres légumes-racines parce qu’ils n’ont pas les moyens de les faire bouillir », détaille-t-il, parlant de « la crise du coût de la vie » comme du « plus important problème intérieur » au Royaume-Uni.

      Outre-Manche, le coût de la vie continue d’augmenter rapidement, rapporte The Guardian. L’inflation a atteint 6,2 % en février, selon les chiffres de l’Office for National Statistics, une première depuis trente ans. Elle est alimentée par la hausse du coût de l’essence et du diesel et d’un large éventail de produits de nourriture aux jouets et jeux. En 2021, l’inflation spécifique aux produits alimentaires a été de 5,1 % au Royaume-Uni.

      #pauvreté #prix de l’#énergie #spéculation #capitalisme #marché_libre-et_non_faussé #électricité #spéculation #alimentation #banques_alimentaires #pommes_de_terre

  • Food prices: Cutting biofuels could compensate for loss of Ukraine’s grain exports | New Scientist
    https://www.newscientist.com/article/2312151-cutting-biofuels-can-help-avoid-global-food-shock-from-ukraine

    Quickly increasing the supply of food crops is difficult. But a large proportion of food crops aren’t eaten but converted to biofuels. Globally, 10 per cent of all grain is turned into biofuel, says Qaim.

    In the US, a third of the maize grown is converted into ethanol and blended into petrol. Around 90 million tonnes is used for ethanol, nearly double the 50 million tonnes exported by Ukraine and Russia, says Qaim.

    In the European Union, 12 million tonnes of grain, including wheat and maize, is turned into ethanol, Qaim says, around 7 per cent of the bloc’s production.

    The EU also produces large quantities of biodiesel. It turns 3.5 million tonnes of palm oil alone into biodiesel, says Qaim. “That’s almost the amount of sunflower oil coming out of Ukraine and Russia.”

    #ukraine_food #agrocarburant

  • L’urgence de l’agro-écologie et de la souveraineté alimentaire

    Dans son éditorial, Quels systèmes alimentaires… demain ?, publié avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse, Laurent Delcourt souligne la nécessité de repenser nos systèmes alimentaires, « Contre les solutions technologiques des grandes firmes, vieilles recettes emballées dans une nouvelle rhétorique verte et transformiste, la société civile appelle à un changement radical de cap » pour permettre l’éradication de « la faim, l’insécurité alimentaire et toutes les formes de malnutrition ». Il aborde, entre autres, la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle des populations précarisées, la progression du nombre des affamé·es, la désorganisation des « longues chaines d’approvisionnement mondiales » et leur caractère « intrinsèquement excluant et inégalitaire », les conséquences sanitaires liées à la généralisation du modèle agroproductiviste, « Croissance de la faim et de la malnutrition, dégradation de l’environnement, changement climatique et émergence de nouvelles maladies apparaissent comme les symptômes d’un dérèglement systémique qui appelle des réponses systémiques »

    Note sur : Alternatives Sud : Un système alimentaire à transformer

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/22/lurgence-de-lagro-ecologie-et-de-la-souverainete-alimen

    #international #alimentaire

  • France : un train de céréales arrêté par des manifestants en Bretagne - RTBF - AFP _
    https://www.rtbf.be/article/france-un-train-de-cereales-arrete-par-des-manifestants-en-bretagne-10958414

    Un train transportant des céréales destinées à la fabrication d’aliments pour bétail a été immobilisé samedi matin près de Pontivy par une cinquantaine de manifestants et une partie de son chargement déversé sur les voies, a constaté un photographe de l’AFP.

    « Le système d’élevage hors-sol va droit dans le mur, nous devons mettre l’agro-industrie à terre », ont affirmé dans un communiqué les manifestants, réunis à l’appel du Collectif « Bretagne contre les fermes usines ».


    Les militants ont édifié un mur en travers des voies ferrées, a observé le photographe, afin de symboliser « un mur en travers des voies de l’agro-industrie », ont-ils expliqué.

    « En déversant ces céréales destinées à l’alimentation d’une partie du cheptel breton, nous symbolisons le lien au sol à recréer dans notre agriculture, le lien à la terre bretonne, cette même terre qui ne peut pas supporter les incidences de l’élevage d’un si grand nombre d’animaux », ont-ils expliqué sur leur page Facebook.

    « La terre ne peut plus se regénérer ; c’est le dépassement de ses limites qui oblige les importations massives de protéines (dont les tourteaux de soja d’Amérique du sud, ndlr) et les exportations d’azote et de phosphore vers des terres moins saturées », ont-ils écrit, en référence au transport, notamment vers d’autres régions de France, de fumier provenant d’élevages bretons, utilisé comme engrais.

    Nous nous battrons pour que disparaisse un système destructeur

    « Nous continuerons d’agir. Ce sont les vies d’agriculteurs et d’agricultrices qui sont en jeu (...) Le dernier rapporte du GIEC indique clairement un manque de volonté politique » de faire évoluer la situation, ont-ils estimé.

    Le Collectif prône « une agriculture paysanne, vivante, agroécologique, territorialisée, créatrice d’emplois et rémunératrice ».

    « Nous nous battrons pour que disparaisse un système destructeur, nous nous battrons pour qu’éclose une véritable agriculture nourricière, joyeuse et vivante », affirme encore le Collectif.

    La cargaison était destinée à Sanders, filiale du groupe Avril, selon les manifestants. Plusieurs filières de l’agriculture bretonne, première région agricole française où domine l’élevage, traversent une crise profonde et induisent des éffets négatifs sur l’environnement, y compris sur la qualité de l’air.

     #agriculture #élevage #alimentation #terres #pesticides #travail #france #eau #santé #quelle_agriculture_pour_demain_ #environnement #ogm #écologie #élevage #agrobusiness #sanders #avril #agriculture_paysanne #agroécologie #agro-industrie

    • Les Français n’ont jamais été aussi heureux depuis 2012 ouest france
      https://www.ouest-france.fr/societe/les-francais-n-ont-jamais-ete-aussi-heureux-depuis-2012-cc82370a-a775-1
      Les plus heureux du monde sont cette année les Finlandais, qui caracolent en tête du classement annuel de World Happiness Report, sponsorisé par les Nations Unies, depuis plusieurs années. Mais les Français n’ont pas dit leur dernier mot. Ils remontent dans le classement : ils n’ont même jamais été aussi heureux depuis 2012.
      . . . . .
      L’Hexagone se classe en effet à la vingtième place du classement des pays où l’indice de bonheur est le plus élevé au monde. Si la France peut sembler assez loin derrière la Finlande, le pays le plus heureux pour la cinquième année consécutive, il faut noter qu’elle a gagné une place par rapport à l’an passé. Et surtout que c’est son meilleur classement depuis que l’étude existe, à savoir depuis 2012.


      Il faut également noter que c’est une évolution positive quasi unique en Europe. En effet, de nombreux pays voisins ont perdu des places au palmarès du bonheur plutôt que l’inverse. C’est le cas de l’Allemagne qui perd un rang et se place à la 14e place. Le Royaume-Uni stagne quant à lui : il conserve sa 17e place de l’an passé.

      Pour arriver à ces résultats, la World Hapinness Report se base principalement sur des sondages Gallup demandant aux habitants leur propre niveau de bonheur, croisé avec le Produit intérieur brut (PIB) et des évaluations concernant le niveau de solidarité, de liberté individuelle et de corruption, pour aboutir à une note globale.

      Les pays qui surfent avec le haut du classement, juste derrière la Finlande sont le Danemark, l’Islande, la Suisse et les Pays-Bas. Quant aux trois plus fortes progressions, elles ont été enregistrées par la Serbie, la Bulgarie et la Roumanie.
      . . . . .
      #sondages #bonheur #france #EnMarche

    • Je dirais même depuis Clovis …

      Quand je pense qu’il suffisait d’une bonne pandémie et 5 ans de déconnade avec Macron pour être heureux … !

      On est vraiment cons de pas y avoir pensé plus tôt !

    • Après trois heures de voyage depuis Fort-Dauphin à travers les monts Anosy sur une piste cabossée faisant office de route nationale, le Grand Sud malgache apparaît, immense et isolé. Brutalement vert après deux longues années de sécheresse. En redescendant vers le plateau du Mandrare défilent champs de maïs et de mil, bordés de haies de cactus aux épaisses feuilles hérissées d’épines. Des enfants jouent dans des flaques disputées à de nonchalants zébus.

      Il a suffi de quelques jours consécutifs de pluies, mi-janvier, puis des averses apportées dans le sillage du cyclone Batsiraï début février, pour que la vie reprenne à nouveau sa place. Là où elle semblait condamnée.

      La route trace, cap à l’ouest, traverse Amboasary, gros bourg au débouché de vastes plantations de sisal, puis rejoint Ambovombe, capitale de la région de l’Androy et centre humanitaire où sont installés les bureaux régionaux des agences onusiennes et des ONG d’urgence chargées d’assurer les distributions de vivres jusqu’à la fin de la période de soudure et l’arrivée des récoltes. Le pire a été évité. « Nous avons mis le paquet pour qu’une crise alimentaire très sévère ne dégénère pas. Et jusqu’à présent, grâce à l’augmentation des rations dans les zones les plus critiques, nous considérons que nous avons réussi », assure Jean-Benoît Manhes, représentant adjoint de l’Unicef.

      Dans les trois provinces d’Androy, d’Anosy et d’Atsimo-Andrefana, qui composent le Grand Sud malgache – cette région semi-aride, abandonnée depuis des décennies aux cycles récurrents des sécheresses et de la faim, le « kéré » dans le dialecte local –, environ 1,4 million de personnes – soit près de 40 % de la population − ont toujours besoin d’assistance.

      Vulnérabilité

      Ce chiffre reste aussi important qu’en mai 2021, lorsque les indicateurs s’étaient soudainement assombris avec l’annonce de 28 000 personnes menacées de famine. Quelques semaines plus tard, le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, y avait vu, depuis Ambovombe, la « première famine climatique », fustigeant l’injustice imposée à un pays « qui n’a en rien contribué au réchauffement, mais qui en paie aujourd’hui le prix » . La formule avait fait mouche, reprise en boucle par les médias du monde entier. Jusqu’à être récupérée en novembre 2021 à la tribune de la 26e conférence des Nations unies sur le climat par le président malgache, Andry Rajoelina, pour exhorter les pays pollueurs à financer des mesures d’adaptation au nom de ses « compatriotes [qui] endurent le tribut d’une crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé » .

      A la terrasse du Taliako, où se retrouvent les expatriés après leur journée sur le terrain, un employé du PAM, familier des théâtres humanitaires, ne peut garder ce qu’il a sur le cœur : « C’est la plus grande opération de marketing que j’aie vue depuis longtemps pour lever des fonds. Il y a des mots qu’il faut manier avec prudence », lâche-t-il en s’interrogeant sur l’ignorance réelle ou feinte de son patron, ex-gouverneur républicain de Caroline du Sud et proche de Donald Trump, nommé à la tête de l’institution en 2017.

      Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) anticipent une diminution des précipitations et une multiplication des épisodes de sécheresse en Afrique australe d’ici à la fin du siècle. Une plus grande irrégularité des pluies et la multiplication des événements extrêmes y sont déjà des phénomènes observés.

      Mais, selon une étude publiée en décembre 2021 par l’initiative World Weather Attribution, le dérèglement climatique ne peut être rendu directement responsable de la sécheresse exceptionnelle enregistrée depuis 2019 dans le sud de la Grande Ile de l’océan Indien. Cette équipe scientifique internationale qui travaille sur les liens entre les événements climatiques extrêmes et le réchauffement estime que le déficit pluviométrique de 40 % par rapport à la normale, subi au cours des deux dernières années, ne s’est produit qu’une fois en cent trente-cinq ans. Trop peu, selon eux, pour conclure autrement qu’à « une manifestation de la variation naturelle du climat » . Ils rappellent en revanche la vulnérabilité d’une population rurale dont plus de 90 % vivent dans l’extrême pauvreté.

      Région laissée pour compte

      Depuis la première crise documentée pendant la période coloniale, en 1895, une quinzaine de kéré ont été recensés sans que les multiples promesses de plans de développement n’aient permis de changer le destin d’une région laissée pour compte, plus que les autres, par le pouvoir central. Trente ans après la famine de 1990, dont la gravité avait provoqué un sursaut de mobilisation, tout apparaît − ou presque − à recommencer.

      A Ambovombe, comme si l’urgence humanitaire était devenue une fatalité, le PAM s’est installé dans les locaux de l’ancien Commissariat général pour le développement intégré du Sud, institution défunte parmi d’autres.

      Il n’y a toujours pas de routes asphaltées. Pour se procurer de l’eau, les villageois doivent parcourir des distances qui peuvent se compter en dizaines de kilomètres. Dans le meilleur des cas, en charrette à zébu, et souvent, pour les femmes qui en ont la charge, à pied, un bidon sur la tête. Même le précieux périmètre irrigué de Behara, aménagé sur les alluvions fertiles des rives du Mandrare, a été délaissé. En mai 2021, c’est de cette zone rizicole jadis prospère qu’est venue l’alerte à la famine.

      « C’est moins dur aujourd’hui. Nous avons reçu de l’aide », témoigne Alphonse Monja, chef de l’un des fokontany (division administrative) de la commune, devant la file des ménages venus recevoir leur distribution mensuelle de vivres. Près d’un tiers d’entre eux bénéficie également d’une allocation monétaire financée par la Banque mondiale. Il préférerait cependant que soit réparé le canal d’irrigation qui lui permettait d’arroser son champ : « De nombreux experts sont venus. Ils ont fait des études puis je ne les ai jamais revus. Le canal est cassé depuis trente ans. Comment pouvons-nous assurer des récoltes avec des pluies de plus en plus irrégulières ? »

      Village après village, l’histoire se répète. Derrière son petit bureau en Formica, Fenolily, maire d’Ambazoa, énumère sans peine la liste des projets reçus par sa commune. Celle-ci, à moins d’une heure d’Ambovombe et proche de l’océan, présente les maux propres au Sud, avec ses paysages déboisés, ses vents forts qui érodent les sols, l’absence de sources d’eau et une population qui ne cesse de croître.

      Il n’est pas question pour l’élu de se plaindre des pirogues reçues pour s’initier à la pêche, même si l’activité a longtemps été considérée comme celle des parias, ni de l’introduction de semences plus résistantes à la sécheresse ou de la « formation en vie associative » dispensée aux agriculteurs. Mais il s’interroge : « On ne nous demande jamais de quoi nous avons besoin, des projets arrivent un beau jour de l’extérieur, durent quelques années, et puis on passe à autre chose. »

      « Une rente éphémère qu’il faut capter »

      A la sortie du village composé de petites cases en bois ou en tôles qui éblouissent sous le soleil, un bâtiment en ciment peint en blanc abrite une « unité de transformation de cactus » censée produire « un complément alimentaire pour les petits ruminants », porté par le Programme des Nations unies pour le développement. Il n’a jamais servi. Personne ici n’aurait l’idée ni les moyens de payer pour de la farine de cactus dont les animaux sont nourris gratuitement après avoir brûlé les épines.

      La chambre froide offerte pour faciliter le stockage des poissons est également à l’arrêt : pas d’argent pour le carburant qui permettrait de la faire tourner. La coopération allemande envisagerait de la doter de panneaux à énergie solaire.

      Au fil des ans, les populations, qui n’ont jamais attendu beaucoup de l’Etat, ont aussi perdu l’espoir que l’aide extérieure puisse transformer leur vie. « Elle n’est plus perçue que comme une rente éphémère qu’il faut capter, constate un économiste malgache fin connaisseur de la région. Chaque village possède sa stratégie. Mais l’argent est loin de toujours aller à ceux qui en ont le plus besoin et, finalement, le système censé secourir les plus fragiles a plutôt tendance à conforter les inégalités » , affirme-t-il, conscient du malaise suscité par ses propos.

      A côté des critères de « vulnérabilité » retenus par les agences pour établir les listes officielles des bénéficiaires de vivres ou de dons monétaires − et souvent perçus comme peu lisibles par les villageois − prévalent d’autres règles. Fixées cette fois au sein des communautés, par les individus qui ont du pouvoir sur le reste du groupe : chefs de lignage, riche usurier, etc. « Quand le PAM ou les ONG ont terminé leurs distributions officielles, chacun doit redonner ce qu’il a reçu et un nouveau partage est réalisé. Ce n’est pas un secret. Mais personne n’ira l’ébruiter, pour éviter les représailles », poursuit-il.

      « L’aide nous tue aussi à petit feu »

      Au marché hebdomadaire de Sampona, Nirina (elle n’a donné que son prénom) semble ignorer ces arrangements. Assise par terre, devant un carré de tissu sur lequel sont disposés des petits tas de figues, la jeune mère de cinq enfants sait seulement que « son nom a été effacé de l’ordinateur et qu’elle n’a jamais reçu d’aide » . Son village se trouve à quatre heures de marche. Les cactus restent sa seule nourriture, avec les quelques vivres qu’elle pourra s’acheter si la vente est bonne.

      Face à la « plus grave sécheresse depuis quarante ans », l’heure est à nouveau à un grand plan pour le Sud. Le président Rajoelina a organisé en juin 2021, à Fort-Dauphin, une conférence pour « l’émergence », dont il est ressorti une liste de projets plus ou moins ambitieux qu’il reste encore à financer.

      De son côté, la Banque mondiale a annoncé une enveloppe de 200 millions de dollars (182 millions d’euros) pour un programme baptisé Mionjo, ce qui signifie « se lever » en langue antandroy. « Depuis toutes ces années, des milliards de dollars ont été dépensés pour le Sud. Nous pouvons déplorer le manque de volonté politique des gouvernements successifs, mais nous devons aussi faire notre autocritique », soupire un bailleur.

      A Ambovombe, le jeune gouverneur de l’Androy n’attend que cela : « Cette région est qualifiée de manière infamante de cimetière de projets. Cela nous fait honte, mais que chacun prenne sa part. Nous ne sommes pas les seuls responsables de la pauvreté ici, blâme Lahimaro Soja, juriste de formation et originaire de la région. L’aide humanitaire sauve des vies lorsque frappe le kéré, mais elle nous tue aussi à petit feu. La population a fini par croire que c’est un droit, au point d’en devenir dépendante. Rien n’est facile dans le sud de Madagascar, mais nos enfants méritent un autre avenir. »

      Par Laurence Caramel (Ambovombe, Madagascar, envoyée spéciale)

      #Madagascar #kéré #sécheresse #famine #alimentation #aide_alimentaire #pauvreté

  • Difficult Heritage

    The Royal Institute of Art in Stockholm and the University of Basel are collaborating in the organization of the international summer program Difficult Heritage. Coordinated by the Decolonizing Architecture Course from Sweden and the Critical Urbanism course from Switzerland, the program takes place at #Borgo_Rizza (Syracuse, Italy) from 30 August to 7 September 2021, in coordination with Carlentini Municipality, as well as the local university and associations.
    The program is constituted by a series of lectures, seminars, workshop, readings and site visits centered around the rural town of Borgo Rizza, build in 1940 by the ‘#Ente_della_colonizzazione’ established by the fascist regime to colonize the south of Italy perceived as backward and underdeveloped.
    The town seems a perfect place for participants to analyze, reflect and intervene in the debate regarding the architectural heritage associated to painful and violent memories and more broadly to problematize the colonial relation with the countryside, especially after the renew attention due the pandemic.
    The summer program takes place inside the former ‘entity of colonization’ and constitutes the first intensive study period for the Decolonizing Architecture Advanced Course 2020/21 participants.

    https://www.youtube.com/watch?v=x0jY9q1VR3E

    #mémoire #héritage #Italie #Sicile #colonialisme #Italie_du_Sud #fascisme #histoire #architecture #Libye #Borgo_Bonsignore #rénovation #monuments #esthétique #idéologie #tabula_rasa #modernisation #stazione_sperimentale_di_granicoltura #blé #agriculture #battaglia_del_grano #nationalisme #grains #productivité #propagande #auto-suffisance #alimentation #Borgo_Cascino #abandon #ghost-town #villaggio_fantasma #ghost_town #traces #conservation #spirale #décolonisation #défascistisation #Emilio_Distretti

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien :
    https://seenthis.net/messages/871953

    via @cede qui l’a aussi signalé sur seenthis : https://seenthis.net/messages/953432

    • Architectural Demodernization as Critical Pedagogy: Pathways for Undoing Colonial Fascist Architectural Legacies in Sicily

      The Southern question

      In 1952, #Danilo_Dolci, a young architect living and working in industrial Milan, decided to leave the North – along with its dreams for Italy’s economic boom and rapid modernization – behind, and move to Sicily. When he arrived, as he describes in his book Banditi a Partinico (The Outlaws of Partinico, 1956), he found vast swathes of rural land brutally scarred by the war, trapped in a systematic spiral of poverty, malnutrition and anomie. After twenty years of authoritarian rule, Italy’s newly created democratic republic preserved the ‘civilising’ ethos established by the fascist regime, to develop and modernize Sicily. The effect of these plans was not to bridge the gap with the richer North, but rather, to usher in a slow and prolonged repression of the marginalised poor in the South. In his book, as well as in many other accounts, Dolci collected the testimonies of people in Partinico and Borgo di Trappeto near Trapani, western Sicily.1, Palermo: Sellerio Editore, 2009.] Living on the margins of society, they were rural labourers, unemployed fishermen, convicted criminals, prostitutes, widows and orphans – those who, in the aftermath of fascism, found themselves crushed by state violence and corruption, by the exploitation of local notables and landowners, and the growing power of the Mafia.

      Dolci’s activism, which consisted of campaigns and struggles with local communities and popular committees aimed at returning dignity to their villages, often resulted in confrontations with the state apparatus. Modernization, in this context, relied on a carceral approach of criminalisation, policing and imprisonment, as a form of domestication of the underprivileged. On the one hand, the South was urged to become like the North, yet on the other, the region was thrown further into social decay, which only accelerated its isolation from the rest of the country.

      The radical economic and social divide between Italy’s North and South has deep roots in national history and in the colonial/modern paradigm. From 1922, Antonio Gramsci branded this divide as evidence of how fascism exploited the subaltern classes via the Italian northern elites and their capital. Identifying a connection with Italy’s colonisation abroad, Gramsci read the exploitation of poverty and migrant labour in the colonial enterprise as one of ‘the wealthy North extracting maximum economic advantage out of the impoverished South’.2 Since the beginning of the colonisation of Libya in 1911, Italian nationalist movements had been selling the dream of a settler colonial/modern project that would benefit the underprivileged masses of southern rural laborers.

      The South of Italy was already considered an internal colony in need of modernization. This set the premise of what Gramsci called Italy’s ‘Southern question’, with the southern subalterns being excluded from the wider class struggle and pushed to migrate towards the colonies and elsewhere.3 By deprovincialising ‘the Southern question’ and connecting it to the colonial question, Gramsci showed that the struggle against racialised and class-based segregation meant thinking beyond colonially imposed geographies and the divide between North and South, cities and countryside, urban labourers and peasants.

      Gramsci’s gaze from the South can help us to visualise and spatialise the global question of colonial conquest and exploitation, and its legacy of an archipelago of colonies scattered across the North/South divide. Written in the early 1920s but left incomplete, Gramsci’s The Southern Question anticipated the colonizzazione interna (internal colonization) of fascism, motivated by a capital-driven campaign for reclaiming arable land that mainly effected Italy’s rural South. Through a synthesis of monumentalism, technological development and industrial planning, the fascist regime planned designs for urban and non-urban reclamation, in order to inaugurate a new style of living and to celebrate the fascist settler. This programme was launched in continuation of Italy’s settler colonial ventures in Africa.

      Two paths meet under the roof of the same project – that of modernization.

      Architectural colonial modernism

      Architecture has always played a crucial role in representing the rationality of modernity, with all its hierarchies and fascist ramifications. In the Italian context, this meant a polymorphous and dispersed architecture of occupation – new settlements, redrawn agricultural plots and coerced migration – which was arranged and constructed according to modern zoning principles and a belief in the existence of a tabula rasa. As was the case with architectural modernism on a wider scale, this was implemented through segregation and erasure, under the principle that those deemed as non-modern should be modernized or upgraded to reach higher stages of civilisation. The separation in the African colonies of white settler enclaves from Indigenous inhabitants was mirrored in the separation between urban and rural laborers in the Italian South. These were yet another manifestation of the European colonial/modern project, which for centuries has divided the world into different races, classes and nations, constructing its identity in opposition to ‘other’ ways of life, considered ‘traditional’, or worse, ‘backwards’. This relation, as unpacked by decolonial theories and practices, is at the core of the European modernity complex – a construct of differentiations from other cultures, which depends upon colonial hegemony.

      Taking the decolonial question to the shores of Europe today means recognising all those segregations that also continue to be perpetuated across the Northern Hemisphere, and that are the product of the unfinished modern and modernist project. Foregrounding the impact of the decolonial question in Europe calls for us to read it within the wider question of the ‘de-modern’, beyond colonially imposed geographical divides between North and South. We define ‘demodernization’ as a condition that wants to undo the rationality of zoning and compartmentalisation enforced by colonial modern architecture, territorialisation and urbanism. Bearing in mind what we have learned from Dolci and Gramsci, we will explain demodernization through architectural heritage; specifically, from the context of Sicily – the internal ‘civilisational’ front of the Italian fascist project.

      Sicily’s fascist colonial settlements

      In 1940, the Italian fascist regime founded the Ente di Colonizzazione del Latifondo Siciliano (ECLS, Entity for the Colonization of the Sicilian Latifondo),4 following the model of the Ente di Colonizzazione della Libia and of colonial urban planning in Eritrea and Ethiopia. The entity was created to reform the latifondo, the predominant agricultural system in southern Italy for centuries. This consisted of large estates and agricultural plots owned by noble, mostly absentee, landlords. Living far from their holdings, these landowners used local middlemen and hired thugs to sublet to local peasants and farmers who needed plots of land for self-sustenance.5 Fascism sought to transform this unproductive, outdated and exploitative system, forcing a wave of modernization. From 1940 to 1943, the Ente built more than 2,000 homesteads and completed eight settlements in Sicily. These replicated the structures and planimetries that were built throughout the 1930s in the earlier bonifica integrale (land reclamation) of the Pontine Marshes near Rome, in Libya and in the Horn of Africa; the same mix of piazzas, schools, churches, villas, leisure centres, monuments, and a Casa del Fascio (fascist party headquarters). In the name of imperial geographical unity, from the ‘centre’ to the ‘periphery’, many of the villages built in Sicily were named after fascist ‘martyrs’, soldiers and settlers who had died in the overseas colonies. For example, Borgo Bonsignore was named after a carabinieri (military officer) who died in the Battle of Gunu Gadu in 1936, and Borgo Fazio and Borgo Giuliano after Italian settlers killed by freedom fighters in occupied Ethiopia.

      The reform of the latifondo also sought to implement a larger strategy of oppression of political dissent in Italy. The construction of homesteads in the Sicilian countryside and the development of the land was accompanied by the state-driven migration of northern labourers, which also served the fascist regime as a form of social surveillance. The fascists wanted to displace and transform thousands of rural laborers from the North – who could otherwise potentially form a stronghold of dissent against the regime – into compliant settlers.6 Simultaneously, and to complete the colonizing circle, many southern agricultural workers were sent to coastal Libya and the Horn of Africa to themselves become new settlers, at the expense of Indigenous populations.

      All the Sicilian settlements were designed following rationalist principles to express the same political and social imperatives. Closed communities like the Pontine settlements were ‘geometrically closed in the urban layout and administratively closed to farmers, workmen, and outside visitors as well’.7 With the vision of turning waged agrarian laborers into small landowners, these borghi were typologically designed as similar to medieval city enclaves, which excluded those from the lower orders.

      These patterns of spatial separation and social exclusion were, unsurprisingly, followed by the racialisation of the Italian southerners. Referring to a bestiary, the propaganda journal Civiltà Fascista (Fascist Civilisation) described the Pontine Marshes as similar to ‘certain zones of Africa and America’, ‘a totally wild region’ whose inhabitants were ‘desperate creatures living as wild animals’.8 Mussolini’s regime explicitly presented this model of modernization, cultivation and drainage to the Italian public as a form of warfare. The promise of arable land and reclaimed marshes shaped an epic narrative which depicted swamps and the ‘unutilised’ countryside as the battlefield where bare nature – and its ‘backward inhabitants’ – was the enemy to be tamed and transformed.

      However, despite the fanfare of the regime, both the projects of settler colonialism in Africa and the plans for social engineering and modernization in the South of Italy were short-lived. As the war ended, Italy ‘lost’ its colonies and the many Ente were gradually reformed or shut down.9 While most of the New Towns in the Pontine region developed into urban centres, most of the fascist villages built in rural Sicily were meanwhile abandoned to a slow decay.

      Although that populationist model of modernization failed, the Sicilian countryside stayed at the centre of the Italian demographic question for decades to come. Since the 1960s, these territories have experienced a completely different kind of migration to that envisaged by the fascist regime. Local youth have fled unemployment in huge numbers, migrating to the North of Italy and abroad. With the end of the Second World War and the colonies’ return to independence, it was an era of reversed postcolonial migration: no longer white European settlers moving southwards/eastwards, but rather a circulatory movement of people flowing in other directions, with those now freed from colonial oppression taking up the possibility to move globally. Since then, a large part of Sicily’s agrarian sector has relied heavily on seasonal migrant labour from the Southern Hemisphere and, more recently, from Eastern Europe. Too often trapped in the exploitative and racist system of the Italian labour market, most migrants working in areas of intensive agriculture – in various Sicilian provinces near the towns of Cassibile, Vittoria, Campobello di Mazara, Caltanissetta and Paternò – have been forced out of cities and public life. They live isolated from the local population, socially segregated in tent cities or rural slums, and without basic services such as access to water and sanitation.

      As such, rural Sicily – as well as vast swathes of southern Italy – remain stigmatised as ‘insalubrious’ spaces, conceived of in the public imagination as ‘other’, ‘dangerous’ and ‘backward’. From the time of the fascist new settlements to the informal rural slums populated by migrants in the present, much of the Sicilian countryside epitomises a very modern trope: that the South is considered to be in dire need of modernization. The rural world is seen to constitute an empty space as the urban centres are unable to deal with the social, economic, political and racial conflicts and inequalities that have been (and continue to be) produced through the North/South divides. This was the case at the time of fascist state-driven internal migration and overseas settler colonial projects. And it still holds true for the treatment of migrants from the ex-colonies, and their attempted resettlement on Italian land today.

      Since 2007, Sicily’s right-wing regional and municipal governments have tried repeatedly to attain public funding for the restoration of the fascist settlements. While this program has been promoted as a nostalgic celebration of the fascist past, in the last decade, some municipalities have also secured EU funding for architectural restoration under the guise of creating ‘hubs’ for unhoused and stranded migrants and refugees. None of these projects have ever materialised, although EU money has financed the restoration of what now look like clean, empty buildings. These plans for renovation and rehousing echo Italy’s deepest populationist anxieties, which are concerned with managing and resettling ‘other’ people considered ‘in excess’. While the ECLS was originally designed to implement agrarian reforms and enable a flow of migration from the north of the country, this time, the Sicilian villages were seen as instrumental to govern unwanted migrants, via forced settlement and (an illusion of) hospitality. This reinforces a typical modern hierarchical relationship between North and South, and with that, exploitative metropolitan presumptions over the rural world.

      The Entity of Decolonization

      To imagine a counter-narrative about Sicily’s, and Italy’s, fascist heritage, we presented an installation for the 2020 Quadriennale d’arte – FUORI, as a Decolonizing Architecture Art Research (DAAR) project. This was held at the Palazzo delle Esposizioni in Rome, the venue of the Prima mostra internazionale d’arte coloniale (First International Exhibition of Colonial Art, 1931), as well as other propaganda exhibitions curated by the fascist regime. The installation aims to critically rethink the rural towns built by the ECLS. It marks the beginning of a longer-term collaborative project, the Ente di Decolonizzazione or Entity of Decolonization, which is conceived as a transformative process in history-telling. The installation builds on a photographic dossier of documentation produced by Luca Capuano, which reactivates a network of built heritage that is at risk of decay, abandonment and being forgotten. With the will to find new perspectives from which to consider and deconstruct the legacies of colonialism and fascism, the installation thinks beyond the perimeters of the fascist-built settlements to the different forms of segregations and division they represent. It moves from these contested spaces towards a process of reconstitution of the social, cultural and intimate fabrics that have been broken by modern splits and bifurcations. The project is about letting certain stories and subjectivities be reborn and reaffirmed, in line with Walter D. Mignolo’s statement that ‘re-existing means using the imaginary of modernity rather than being used by it. Being used by modernity means that coloniality operates upon you, controls you, forms your emotions, your subjectivity, your desires. Delinking entails a shift towards using instead of being used.’10 The Entity of Decolonization is a fluid and permanent process, that seeks perpetual manifestations in architectural heritage, art practice and critical pedagogy. The Entity exists to actively question and contest the modernist structures under which we continue to live.

      In Borgo Rizza, one of the eight villages built by the Ente, we launched the Difficult Heritage Summer School – a space for critical pedagogy and discussions around practices of reappropriation and re-narrativisation of the spaces and symbols of colonialism and fascism.11 Given that the villages were built to symbolise fascist ideology, how far is it possible to subvert their founding principles? How to reuse these villages, built to celebrate fascist martyrs and settlers in the colonial wars in Africa? How to transform them into antidotes to fascism?

      Borgo Rizza was built in 1940 by the architect Pietro Gramignani on a piece of land previously expropriated by the ECLS from the Caficis, a local family of landowners. It exhibits a mixed architectural style of rationalism and neoclassical monumentalism. The settlement is formed out of a perimeter of buildings around a central protected and secured piazza that was also the main access to the village. The main edifices representing temporal power (the fascist party, the ECLS, the military and the school) and spiritual power (the church) surround the centre of the piazza. To display the undisputed authority of the regime, the Casa del Fascio took centre stage. The village is surrounded on all sides by eucalyptus trees planted by the ECLS and the settlers. The planting of eucalyptus, often to the detriment of indigenous trees, was a hallmark of settler colonialism in Libya and the Horn of Africa, dubiously justified because their extensive roots dry out swamps and so were said to reduce risks of malaria.

      With the end of the Second World War, Borgo Rizza, along with all the other Sicilian settlements, went through rapid decay and decline. It first became a military outpost, before being temporarily abandoned in the war’s aftermath. In 1975, the ownership and management of the cluster of buildings comprising the village was officially transferred to the municipality of Carlentini, which has since made several attempts to revive it. In 2006, the edifices of the Ente di Colonizzazione and the post office were rehabilitated with the intent of creating a garden centre amid the lush vegetation. However, the garden centre was never realised, while the buildings and the rest of the settlement remain empty.

      Yet despite the village’s depopulation, over the years the wider community of Carlentini have found an informal way to reuse the settlement’s spaces. The void of the piazza, left empty since the fall of fascism, became a natural spot for socialising. The piazza was originally designed by the ECLS for party gatherings and to convey order and hierarchy to the local population. But many locals remember a time, in the early 1980s, before the advent of air-conditioned malls that offered new leisure spaces to those living in peri-urban and rural areas, when people would gather in the piazza for fresh air amid summer heatwaves. The summer school builds on these memories, to return the piazza to its full public function and reinvent it as a place for both hospitality and critical pedagogy.

      Let’s not forget that the village was first used as a pedagogical tool in the hands of the regime. The school building was built by the ECLS and was the key institution to reflect the principles of neo-idealism promoted by the fascist and neo-Hegelian philosophers Giovanni Gentile and Giuseppe Lombardo Radice. Radice was a pedagogue and theoretician who contributed significantly to the fascist reforms of the Italian school system in the 1930s. Under the influence of Gentile, his pedagogy celebrated the modern principle of a transcendental knowledge that is never individual but rather embodied by society, its culture, the party, the state and the nation. In the fascist ideal, the classroom was designed to be the space where students would strive to transcend themselves through acquired knowledge. A fascist education was meant to make pupils merge with the ‘universal’ embodied by the teacher, de facto the carrier of fascist national values. In relation to the countryside context, the role of pedagogy was to glorify the value of rurality as opposed to the decadence wrought by liberal bourgeois cultures and urban lifestyles. The social order of fascism revolved around this opposition, grounded in the alienation of the subaltern from social and political life, via the splitting of the urban and rural working class, the celebration of masculinity and patriarchy, and the traditionalist nuclear family of settlers.

      Against this historical background, our summer school wants to inspire a spatial, architectural and political divorce from this past. We want to engage with decolonial pedagogies and encourage others to do the same, towards an epistemic reorganisation of the building’s architecture. In this, we share the assertion of Danilo Dolci, given in relation to the example of elementary schools built in the fascist era, of the necessity for a liberation from the physical and mental cages erected by fascism:

      These seemed designed (and to a large extent their principles and legacies are still felt today) to let young individuals get lost from an early age. So that they would lose the sense of their own existence, by feeling the heavy weight of the institution that dominates them. These buildings were specifically made to prevent children from looking out, to make them feel like grains of sand, dispersed in these grey, empty, boundless spaces.12

      This is the mode of demodernization we seek in this project: to come to terms with, confront, and deactivate the tools and symbols of modern fascist colonization and authoritarian ideologies, pedagogy and urbanism. It is an attempt to fix the social fabric that fascism broke, to heal the histories of spatial, social and political isolation in which the village originates. Further, it is an attempt to heal pedagogy itself, from within a space first created as the pedagogical hammer in the hands of the regime’s propagandists.

      This means that when we look at the forms of this rationalist architecture, we do not feel any aesthetic pleasure in or satisfaction with the original version. This suggests the need to imagine forms of public preservation outside of the idea of saving the village via restoration, which would limit the intervention to returning the buildings to their ‘authentic’ rationalist design. Instead, the school wants to introduce the public to alternative modes of heritage-making.

      Architectural demodernization

      In the epoch in which we write and speak from the southern shores of Europe, the entanglement of demodernization with decolonization is not a given, and certainly does not imply an equation. While decolonization originates in – and is only genealogically possible as the outcome of – anti-colonialist struggles and liberation movements from imperial theft and yoke, demodernization does not relate to anti-modernism, which was an expression of reactionary, anti-technological and nationalist sentiment, stirred at the verge of Europe’s liberal collapse in the interwar period. As Dolci explained for the Italian and Sicilian context, there is no shelter to be found in any anachronistic escape to the (unreal and fictional) splendours of the past. Or, following Gramsci’s refusal to believe that the Italian South would find the solutions to its problems through meridionalism, a form of southern identitarian and essentialist regionalism, which further detaches ‘the Southern question’ from possible alliances with the North.

      Demodernization does not mean eschewing electricity and wiring, mortar and beams, or technology and infrastructure, nor the consequent welfare that they provide, channel and distribute. By opposing modernity’s aggressive universalism, demodernization is a means of opening up societal, collective and communal advancement, change and transformation. Precisely as Dolci explains, the question it is not about the negation of progress but about choosing which progress you want.13

      In the context in which we exist and work, imagining the possibility of an architectural demodernization is an attempt to redraw the contours of colonial architectural heritage, and specifically, to raise questions of access, ownership and critical reuse. We want to think of demodernization as a method of epistemic desegregation, which applies to both discourse and praxis: to reorient and liberate historical narratives on fascist architectural heritage from the inherited whiteness and ideas of civilisation instilled by colonial modernity, and to invent forms of architectural reappropriation and reuse. We hold one final aim in mind: that the remaking of (post)colonial geographies of knowledge and relations means turning such fascist designs against themselves.

      https://www.internationaleonline.org/research/decolonising_practices/208_architectural_demodernization_as_critical_pedagogy_pathway

      #Partinico #Borgo_di_Trappeto #Italie_du_Sud #Italie_meridionale #Southern_question #colonizzazione_interna #colonisation_interne #Ente_di_Colonizzazione_de_Latifondo_Siciliano (#ECLS) #Ente_di_Colonizzazione_della_Libia #modernisation #bonifica_integrale #Pontine_Marshes #Borgo_Bonsignore #Borgo_Fazio #Borgo_Giuliano #latifondo #Pietro_Gramignani #Caficis

  • Actualité des #bétaillères : Un bateau de croisière échoué sur la côte dominicaine Jerome Wiss
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-bateau-de-croisiere-echoue-sur-la-cote-dominicaine-753053418450

    Le Norwegian Escape, qui transporte 3 000 touristes et 1 600 membres d’équipage, s’est échoué lundi après avoir quitté le port de Puerto Plata en raison de vents puissants.

    Un bateau de croisière géant s’est échoué lundi sur la côte nord de la République dominicaine après avoir quitté le port de Puerto Plata (200 km de Saint-Domingue), ont confirmé les autorités. Selon la presse locale, il s’agit du Norwegian Escape qui transporte 3 000 touristes et 1 600 membres d’équipage. « Pour le moment, il n’y a pas de risques pour les passagers ou les membres de l’équipage », a assuré à la presse le vice-amiral Ramon Gustavo Betances Hernandez, indiquant que le navire s’était échoué en raison de « forts vents de 30 nœuds ».
    . . . . . .
    Selon le site de l’armateur, le Norwegian Escape mesure plus de 300 m pour un tonnage de 165 000 tonnes. Il peut accueillir jusqu’à 4 200 passagers et 1 700 membres d’équipage.

    #tourisme #croisière #covid-19 #coronavirus #croisières #pollution #croisiere #ennui

    • Les obèses ont des droits eux aussi ! Un fan russe de McDonald’s s’enchaîne à un restaurant
      https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-fan-russe-de-mcdonalds-s-enchaine-a-l-entree-de-l-etablissement-684380
      Pour tenter d’empêcher la fermeture de son restaurant favori, un Moscovite a employé les grands moyens, dimanche.


      . . . . .
      Dimanche, un Russe répondant au nom de Luka Safronov s’est enchaîné devant un restaurant de Moscou dans l’espoir d’empêcher sa fermeture. « Fermer est un acte d’hostilité contre moi et mes camarades citoyens ! » a martelé l’habitant, tandis que d’autres clients entraient dans l’établissement pour profiter d’un dernier Big Mac.

      L’action de Luka n’a pas eu l’effet escompté : la plupart des passants ont rigolé et la police a fini par l’embarquer. « La situation est extraordinairement difficile pour une marque mondiale comme la nôtre et il y a de nombreuses considérations à prendre en compte », avait indiqué mardi dernier le patron de McDonald’s, Chris Kempczinski. « Dans le même temps, respecter nos valeurs signifie que nous ne pouvons pas ignorer les souffrances humaines inutiles qui se déroulent en Ukraine », avait-il ajouté.
      Pendant ce temps, des petits malins profitent de la situation en revendant des repas McDo en ligne à des prix exorbitants.
      . . .

      #obésité #malbouffe #bêtise #alimentation #santé #junk_food #sucre #beurk #nutrition #mcdonald's #Russie

    • Faute d’approvisionnement, Volkswagen et BMW ferment temporairement des usines RTBF
      https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-direct-la-production-de-milliers-de-vehicules-mercedes-bmw-et

      Après la pénurie de puces électroniques, la guerre en Ukraine risque d’avoir de lourdes conséquences sur l’industrie automobile européenne. Il devrait y avoir 700.000 voitures produites en moins en raison de fermetures d’usines en Ukraine, selon des estimations de l’analyste Colin Langan de Wells Fargo. L’Ukraine est un important producteur de faisceaux de câbles.

      En raison de problèmes d’approvisionnement, Volkswagen et BMW ont fermé temporairement des usines. L’usine VDL Nedcar à Born, où des voitures sont fabriquées pour BMW, a aussi été fermée pour les mêmes raisons. Mercedes-Benz a ralenti sa production dans une usine allemande.

  • Pourquoi les installations #nucléaires ukrainiennes inquiètent ?

    Perte d’alimentation #électrique —> fusion du coeur

    #TCHERNOBYL :
    Sur les 4 lignes d’#alimentation électrique, 3 lignes d’alimentation ont été mises hors service. La seule ligne d’alimentation électrique opérationnelle est une ligne de 330 kV.
    Dans le cas de perte de cette dernière ligne, des diesels prendraient le relais mais ils ne pourraient l’assurer que pendant 48 heures.

    #ZAPORIJIA :
    La ligne électrique de 750 kV a été interrompue dimanche 6 mars probablement à cause de combats à proximité.
    En cas de perte d’alimentation électrique, la centrale peut fonctionner sept à dix jours. Ensuite, il faut réalimenter les cuves de carburant pour alimenter les diesels.

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/pourquoi-les-installations-nucleaires-ukrainiennes-inquietent-les-a

    et sinon au cas où un missile venait à s’égarer :

    En cas de destruction totale de la centrale, je pense que les conséquences seraient plus graves qu’à #Fukushima et Tchernobyl réunis", expose Dmytro Gumenyuk, et "l’Europe sera totalement contaminée.
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/pourquoi-les-installations-nucleaires-ukrainiennes-inquietent-les-a

  • Une file des billets à twitter d’Emma Ducros

    https://twitter.com/emma_ducros/status/1500389735700774916

    Deux très mauvaises nouvelles pour le marché mondial du blé cette nuit.

    Les cours sont à 400 € la tonne, du jamais vu. Ça peut s’aggraver.
    –la Chine (1er producteur mondial, mais pas autosuffisant) craint la pire récolte de son histoire

    –la Hongrie arrête ses exportations.
    1/x

    #nourriture #nutrition #alimentation #blé #Ukraine #Russie #Hongrie #Europe et au-delà

  • L’alimentation : un atout de taille négligé dans la guerre contre le Covid-19

    https://theconversation.com/lalimentation-un-atout-de-taille-neglige-dans-la-guerre-contre-le-c

    Des études épidémiologiques ont mis en évidence les composantes de l’alimentation qui réduisent ou amplifient les risques d’infection et de formes graves du Covid.

    Chez 2884 agents de santé de première ligne de six pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis), des personnes ayant des régimes à base de plantes (plus riches en légumes, légumineuses et noix), et plus faibles en viandes rouges et transformées, avaient respectivement 73 % et 59 % de risques en moins de Covid-19 modérée à grave.

    De même, les personnes ayant une alimentation équilibrée et une consommation quotidienne moyenne de 500 g (et plus) de légumes et de fruits et 10 g de noix (et plus) avaient un risque de Covid-19 inférieur de 86 % à celles qui en consommaient de plus faibles quantités. Des apports alimentaires plus élevés en fruits et légumes et, systématiquement, en vitamine C, en folate, en vitamine K et en fibres ont été associés à une sensibilité plus faible à l’infection par le SARS-CoV-2. La sévérité de la maladie est aussi réduite avec la consommation de légumineuses, de céréales complètes.

    Plus généralement, l’adhésion à un régime méditerranéen (dont une caractéristique est une faible consommation de calories provenant d’aliments ultra-transformés) était négativement associée à la fois au pourcentage de personnes infectées et décédées de Covid-19. Tel a été le cas dans 17 régions d’Espagne et dans 23 pays après ajustement des facteurs de bien-être et d’inactivité physique.

    Ainsi, au-delà de son rôle établi dans la prévention des maladies non transmissibles, l’alimentation pourrait donc aussi contribuer à prévenir certaines maladies infectieuses comme le Covid. Or, par rapport aux composantes les plus citées à cette fin, les Français ont un régime déficitaire en fruits et légumes, en fibres et oméga-3 (pour 95 % des Français), et comprenant une part trop importante d’aliments ultra-transformés.

    [...]

    Le régime alimentaire courant dans les pays occidentaux accroît le risque de développer des maladies chroniques (comorbidités) et nous rend plus vulnérables aux maladies infectieuses, on l’a dit. C’est pourquoi le traitement de la pandémie, tant dans les politiques publiques que dans l’espace médiatique, est tronqué, se focalisant essentiellement sur les effets en aval avec une approche trop réductionniste plutôt que sur les causes multifactorielles en amont avec une approche plus holistique.

    D’une part, il empêche la responsabilisation des acteurs du système alimentaire et des consommateurs, qui pourraient participer à la mise en place d’une alimentation préventive plus durable. Ce qui permettrait pourtant de lutter contre l’échec des politiques visant à réduire les risques de maladies chroniques.

    D’autre part, il nous prépare mal aux risques futurs. En effet, selon l’OMS, l’apparition de maladies infectieuses, qui était de l’ordre d’une tous les 15 ans dans les années 1970, est désormais d’une à cinq par an, en intégrant les maladies issues de la résistance aux antibiotiques.

    #alimentation #maladies_infectieuses #pandémie #covid-19

  • Asile, une industrie qui dérape

    Le traitement des demandes d’asile en Suisse est devenu une véritable industrie, avec des #centres_fédéraux gérés principalement par des sociétés privées. Employés mal payés, manque cruel de formation, dérapages violents, dérives bureaucratiques, accès aux soins problématique : des témoignages et des documents d’enquêtes pénales inédits permettent de percer la boîte noire des centres fédéraux d’asile.

    https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/12754866-asile-une-industrie-qui-derape.html

    #Budget de fonctionnement des centres : 215 millions en 2021, dont 57 mio à l’encadrement et 60 millions à la sécurité (min 53’50) :

    Dans le reportage, l’histoire de #Sezgin_Dag est racontée. Sezgin décède dans un taxi qui était en train de l’amener à l’hôpital (à partir de la minute 3’06).

    #asile #migrations #réfugiés #privatisation #business #Suisse #ORS #Protectas
    #violence #accélération_des_procédures #procédures_accélérées #accès_aux_soins #souffrance #témoignage #industrie_de_l'asile #business #SEM #Securitas #coût #dysfonctionnement #Boudry #cellule_de_réflexion #décès #morts #suicides #automutilations #traumatismes #dérapages #Gouglera #injures #violence_systématique #frontaliers #conditions_de_travail #plan_d'exploitation_hébergement (#PLEX) #fouilles #nourriture #alimentation #punitions #privations_de_sortie #mesures_disciplinaires #horaires #pénalité #formation #spray #agents_de_sécurité #salaires #centres_pour_récalcitrants #récalcitrants #Verrières #centres_spécifiques #centre_des_Verrières #disparitions #délinquance #optimisation #sécurité #prestations #société_anonyme

    –-
    Ajouté à la métaliste sur #ORS en Suisse :
    https://seenthis.net/messages/884092

  • #Gluten, l’ennemi public ?

    En abordant le sujet de l’explosion contemporaine d’#intolérance au gluten, ce film raconte en fait d’une bataille menée par certaines des sociétés les plus puissantes de la planète contre la science libre et notre #santé à nous tous. En jeu, en plus, est la survie de millions de petits agriculteurs, tout autour de la planète, qui risquent d’être chassés du marché. Comment ces choses peuvent être liées entre elles ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/62747_1
    #industrie_agro-alimentaire #gluten #film #documentaire #film_documentaire #blé #céréales #alimentation #gluten-free #allergie #intolérances_alimentaires #business #alimentation #blé #coeliaquie #industrie_chimique #CIMMYT #Fondation_Rockfeller #engrais #engrais_chimiques #Norman_Borlaug #Sonora_64 #révolution_verte #agriculture #industrialisation #glyphosate #ABCD (#Archer_Daniels_Midland, #Bunge, #Cargill, #Louis_Dreyfus_Company) #agriculture_intensive #OGM #Monsanto #herbicide #microbiome #roundup #OMC #barrières_non-tarifaires #protectionnisme #capitalisme

    voir aussi, via @odilon :
    https://seenthis.net/messages/911865

  • Comment #Julius_Maggi a conquis les cuisines

    Arôme liquide, cubes de #bouillon ou soupes en poudre : la marque Maggi est une success story qui a débuté il y a plus de 150 ans dans le canton de Zurich. L’aromate a révolutionné les habitudes culinaires dans le monde entier.

    Quand, en 1869, Julius Maggi, alors âgé de 23 ans, reprend la minoterie de son père à Kemptthal, dans le canton de Zurich, la branche de la meunerie est en crise. Avec l’#industrialisation, les bateaux à vapeur et les chemins de fer, de plus en plus de céréales étrangères bon marché arrivent en Suisse. Julius Maggi doit imaginer quelque chose de neuf.


    Il invente d’abord la « #Leguminose » : une #farine_de_soupe à base de légumineuses riches en protéines, censée améliorer l’#alimentation du peuple et offrir des repas nourrissants aux ouvriers. Ces nouvelles « #soupes_artificielles » trouvent cependant peu d’écho auprès du public cible. Pour l’heure, les classes inférieures en restent aux patates et à la chicorée. La bourgeoisie, quant à elle, boude ce fade repas de pauvres au drôle de nom.

    La percée a lieu en 1886, avec l’invention d’un #extrait_de_bouillon qui deviendra célèbre dans le monde entier sous le nom d’#Arôme_Maggi. Grâce à cet #arôme au goût de viande mais à base végétale, les soupes se vendent aussi nettement mieux. Julius Maggi n’est pas seulement un inventeur passionné : « Il comprend en outre l’importance du #marketing », souligne l’historienne Annatina Tam-Seifert, qui a étudié les débuts de l’industrie alimentaire suisse. « Comme on ne peut ni toucher, ni sentir les produits finis, l’emballage joue un rôle essentiel dans leur diffusion. » Julius Maggi est un pionnier à cet égard. Il conçoit lui-même la bouteille de l’arôme liquide avec son étiquette jaune et rouge. Un design qui n’a pas beaucoup changé depuis.

    Un poète chargé de la #publicité

    Julius Maggi est l’un des premiers à créer un service de publicité et à utiliser de nouveaux formats – affiches, pancartes, systèmes de cumul de points avec primes à la clé, images à collectionner ou dégustations. Au début, le chef d’entreprise rédige lui-même les textes des réclames. À la fin de l’année 1886, il engage pour ce faire le poète #Frank_Wedekind, alors encore inconnu. Celui-ci crée les rimes qu’on lui demande, par exemple : Das wissen selbst die Kinderlein : Mit Würze wird die Suppe fein. Darum holt das Gretchen munter, die Maggi-Flasche runter [Même les enfants le savent : grâce à l’Arôme, la soupe est bonne. Gretchen, ainsi, n’hésite pas, à tenir la bouteille Maggi la tête en bas.] Mais le jeune poète salarié démissionne après huit mois, car il a l’impression « de s’être vendu corps et âme », comme il l’écrit dans une lettre à sa mère. Les manuscrits originaux des textes publicitaires Maggi rédigés par Frank Wedekind sont aujourd’hui conservés à la bibliothèque cantonale d’Argovie.

    À l’époque déjà, des « influenceurs » participent à la publicité : bientôt, des recettes de cuisine recommandent l’Arôme Maggi pour épicer les plats, notamment celles de l’icône allemande des livres de cuisine, Henriette Davidis. La recette de l’Arôme, elle, reste un secret bien gardé jusqu’à ce jour. Ses ingrédients de base sont des protéines végétales, de l’eau, du sel et du sucre, plus des arômes et de l’extrait de levure. Il ne contient pas de livèche, que beaucoup associent pourtant à son goût. Au point que cette herbe aromatique est communément appelée « #herbe_à_Maggi ».

    Maggi inspire aussi les artistes : ainsi, Joseph Beuys utilise la bouteille d’arôme liquide en 1972 dans son œuvre « Ich kenne kein Weekend » [Je ne connais pas de week-end]. Pablo Picasso immortalise quant à lui le cube de bouillon iconique en 1912 dans son tableau « Paysage aux affiches ». Maggi commercialise ce cube en 1908, qui devient lui aussi un best-seller mondial.

    Le plus grand propriétaire foncier

    Julius Maggi doit convaincre non seulement les consommatrices des atouts de ses produits finis, mais aussi les paysans, fournisseurs des matières premières. « Il a de la peine à trouver assez de légumes pour ses produits dans la région », raconte l’historienne. Les paysans doivent d’abord se faire aux nouvelles méthodes mécanisées de culture, et ils sont sceptiques vis-à-vis de l’industrie alimentaire. Finalement, Julius Maggi prend lui-même en main la culture des matières premières.

    Il achète du terrain à de petits agriculteurs, en leur offrant souvent un emploi au sein de la ville-usine de #Kemptthal, qui s’agrandit rapidement. Riche de plus de 400 hectares de surface agricole, Julius Maggi est même, au début du XXe siècle, le plus grand propriétaire foncier privé de Suisse. En même temps, il ouvre des usines et des réseaux de distribution en Allemagne, en Autriche, en Italie et en France.

    Julius Maggi meurt en 1912, à 66 ans. Après sa mort, l’entreprise devient une holding, avec des filiales dans différents pays. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa filiale allemande est le plus grand producteur de produits alimentaires du Reich et un fournisseur majeur de l’armée d’Hitler. L’usine de Singen, « entreprise modèle national-socialiste », emploie également des travailleurs forcés.

    Depuis 1947, Maggi appartient au groupe alimentaire #Nestlé. L’Arôme Maggi s’exporte dans 21 pays du monde. Des sites de production ont même été créés en Chine, en Pologne, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Mexique.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/comment-julius-maggi-a-conquis-les-cuisines

    #Maggi #cuisine (well...) #mondialisation #globalisation

  • Quels systèmes alimentaires… demain ?

    Plus que jamais, la convergence des crises et leur aggravation obligent à repenser nos systèmes alimentaires. Un consensus a émergé sur l’urgence d’une telle révision. Mais la portée des réformes à adopter suscitent de vives controverses. Contre les solutions technologiques des grandes firmes, vieilles recettes emballées dans une nouvelle rhétorique verte et transformiste, la société civile appelle à un changement radical de cap.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/10/quels-systemes-alimentaires-demain
    #international #alimentaire

  • Un max de blé
    https://laviedesidees.fr/Un-max-de-ble.html

    À propos de : Alessandro Stanziani, Capital Terre, une #Histoire longue du monde d’après (XIIe-XXIe siècle), Payot. Des baguettes à 29 cts ? C’est la conclusion de la longue histoire de l’agriculture devenue productiviste et capitaliste, depuis les transformations des semences et espèces jusqu’à l’exploitation des producteurs, en passant par l’expropriation des paysans et la chimie des engrais et des pesticides.

    #environnement #agriculture #alimentation #exploitation #industrialisation
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220202_stanziani.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220202_stanziani.docx

  • L’élevage entre deux feux - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/L-elevage-entre-deux-feux

    La viande est en passe de devenir le énième emblème identitaire, marqueur de francité ou de progrès social. La droite rance réagit au quart de tour quand il est question de végétarisme. L’annonce de menus végétariens sans possibilité de choix dans les écoles lyonnaises avait déclenché une véritable panique morale, quand bien même la mesure avait été mise en place par la mairie de droite avant la victoire d’EELV, pour fluidifier la circulation dans les cantines par temps de Covid. À les entendre, c’est Mozart qu’on assassine, les enfants pauvres qu’on prive de subsistance, les éleveurs qu’on condamne à un suicide certain.

    Cette droite est désormais suivie par le candidat communiste pour qui la tradition française et la qualité de la nourriture se confondent en une devise ternaire : « Viande, fromage, vin (avec modération). » Exit les patates du gratin dauphinois, les haricots du cassoulet, les pommes de la tarte Tatin, le populo veut de la barbaque et du frometon, la gauche va leur en donner !

    […]

    Et en face d’un gloubi-boulga identitaire qui nous éloigne des vraies questions sur notre alimentation (comment produire sans pourrir le milieu, produire pour répondre aux besoins de tout le monde), la cause animale avance sous divers faux nez, incarnant la rectitude morale. Entendons-nous bien, je ne remets pas en question les choix éthiques des animalistes et je les trouve très vertueux. Mais les justifications écologiques et politiques sont à la peine.

    […]

    En deux lignes : les prairies sur lesquelles paissent les herbivores ont beaucoup d’avantages en matière de biodiversité (qui peut être plus riche que dans la forêt tempérée) et de climat car leurs rotations avec les cultures permettent de se passer d’engrais de synthèse, produits à base de pétrole et qui rejettent un gaz à effet de serre hyper puissant, le protoxyde d’azote. Réunir de nouveau élevage et polyculture, ça implique aussi une baisse de moitié de la consommation de produits d’origine animale, donc plein de bons plats végétariens et végétaux.

    #Aude_Vidal #alimentation #agriculture #élevage #viande #animaliste #écologie #biodiversité #polyculture