• [68] LA #Julienne, une #cuisine_mobile !

    Nous apprenons que la Julienne, cuisine mobile, essaime dans le quartier des Grottes à #Genève. Situé derrière la gare Cornavin, il s’y trouve désormais les vendredis dès 18h, un point d’#intendance à prix libre, aux denrées soigneusement apprêtées, dont on peut se saisir si l’on y accourt muniexs d’un tupperware.

    http://libradio.org/?page_id=7892
    #alimentation #invendus #prix_libre #Suisse
    #podcast #son

  • 1% of farms operate 70% of world’s farmland | Farming | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2020/nov/24/farmland-inequality-is-rising-around-the-world-finds-report

    One per cent of the world’s farms operate 70% of crop fields, ranches and orchards, according to a report that highlights the impact of land inequality on the climate and nature crises.

    Since the 1980s, researchers found control over the land has become far more concentrated both directly through ownership and indirectly through contract farming, which results in more destructive monocultures and fewer carefully tended smallholdings.

    Taking the rising value of property and the growth of landless populations into account for the first time, the report calculates land inequality is 41% higher than previously believed.

    Land inequalities at the heart of unequal societies
    https://www.landcoalition.org/en/uneven-ground

    The “uneven ground” in the title of this synthesis report is where the majority of rural people are increasingly finding themselves. This research report sheds new light on the scale and speed of growing land inequality.

    It provides the most comprehensive picture available today, informed by 17 specially-commissioned research papers as well as analysis of existing data and literature. It lays out in detail the causes and consequences of land inequality, the contributing factors and interconnected global crises, and analyses potential solutions and offers a potential pathway to change.

    #terres #inégalités #foncier_agricole #prédation #agriculture #alimentation

  • HCR - Les personnes déracinées sont confrontées à l’insécurité alimentaire à cause de la pandémie
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/3/60644db3a/personnes-deracinees-confrontees-linsecurite-alimentaire-cause-pandemie.html

    Les personnes déracinées sont confrontées à l’insécurité alimentaire à cause de la pandémie. Du fait des confinements dus à la pandémie de Covid-19 qui suppriment des emplois et des revenus, un nombre croissant de réfugiés et de demandeurs d’asile subissent la faim.A cause de la pandémie et des confinements, les personnes déracinées sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire.Lorsque Kimberly Virguez a finalement fait le choix déchirant de quitter son pays natal, le Venezuela, elle avait déjà perdu 15 kilos à cause des pénuries alimentaires généralisées. Au Pérou, où elle a déposé une demande d’asile, elle a rapidement repris du poids. Mais la pandémie de Covid-19 est arrivée. Kimberly a perdu son emploi, et elle et son mari ont dû commencer à sauter des repas pour avoir de quoi nourrir leurs jumeaux en pleine croissance. Après des mois lors desquels ces parents ne se nourrissaient qu’une seule fois par jour, Kimberly a de nouveau perdu 15 kg, pour revenir à son poids en quittant le Venezuela en 2018. « C’est effroyable car il n’y a aucune solution. Les placards sont vides mais, à cause des restrictions, vous ne pouvez pas sortir et trouver un emploi pour gagner de l’argent et acheter de la nourriture£ », explique Kimberly, qui a perdu son emploi d’assistante cuisinière lorsque le virus a démarré sa propagation mortelle en Amérique latine en mars 2020. Elle a ensuite été licenciée d’un autre poste qu’elle avait brièvement occupé avant que le Pérou ne soit confiné une seconde fois en janvier dernier. Des situations comme celle de Kimberly se produisent couramment dans le monde entier, les restrictions liées au coronavirus coûtant des centaines de millions d’emplois et précipitant un nombre incalculable de personnes en faillite financière. Dans ce contexte, les personnes déracinées - qui sont parfois contraintes de fuir leur foyer avec tout ce qu’elles peuvent emporter - sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Après s’être débrouillées tant bien que mal l’année dernière, beaucoup se retrouvent aujourd’hui dans une situation désespérée, devant sauter des repas, faire la queue à la soupe populaire, mendier ou chercher des restes de nourriture.
    « Aucun pays n’est épargné » par les ravages de la pandémie de coronavirus, peut-on lire dans un récent rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui examine les liens étroits entre la faim dans le monde et les déplacements. Selon ce rapport, la plupart des personnes déracinées vivent en milieu urbain, où l’impact économique du Covid-19 est le plus sévère et où elles sont souvent les premières à perdre leur emploi en temps de crise.
    Selon le PAM, en raison de la pandémie, quelque 270 millions de personnes pourraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aiguë à la fin 2020. Cela représente environ le double des 135 millions de personnes, selon les estimations sur la situation d’insécurité alimentaire en 2019 - une année déjà sans précédent pour la faim. Etant donné qu’on estime que 80% des personnes déracinées à travers le monde se trouvent dans des zones touchées par des niveaux élevés de malnutrition et d’insécurité alimentaire aiguë, la pandémie a aggravé une situation déjà désespérée.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#personnedeplacee#alimentation#pauvrete#vulnerabilite#PAM#OIM#urbain#economie

  • Projet de #loi sur les #principes_républicains : le niveau des eaux continue de monter

    Il se passe quelque chose d’assez étrange en ce moment : si de nombreux·ses collègues et de nombreuses institutions se sont résolument élevé·es contre les attaques en « #islamo-gauchisme » et autres « #militantismes » lancées de toutes parts dans le sillage de #Frédérique_Vidal, les dispositions concernant les #universités qui ont été introduites dans le projet de loi confortant le respect des principes de la République ne semblent, en revanche, pas émouvoir grand monde.

    Pourtant, nous avons désormais dépassé le seul stade des paroles odieuses sur les plateaux de télévision : le parlement travaille en ce moment à les transformer en #obligations et #interdictions concrètes.

    Peut-être cet intérêt tout relatif de la communauté universitaire s’explique-t-il par le fait que ce sont les étudiant·es qui se trouvent le plus frontalement visé·es. Peut-être est-ce aussi l’effet d’une grande fatigue : le caractère ininterrompu des #attaques contre l’ESR fait qu’il est de moins en moins pertinent de parler de « vagues » réactionnaires, alors qu’il s’agit, en réalité, d’une implacable et continue montée des eaux aux émanations pestilentielles.

    Double discours de la #CPU

    Rien, pas une réaction de la #conférence_des_présidents_d’université (CPU), par exemple, à la suite des deux nouveaux articles introduits le 18 mars 2021 dans le projet de loi confortant le respect des principes de la République, alors que c’est le versant étudiant des #franchises_universitaires qui se trouve remis en question par le parlement, comme nous l’avons déjà expliqué.

    Pire même, le président de la CPU, #Manuel_Tunon_de_Lara a fait le choix de mettre encore un peu d’huile sur le feu : le 16 mars dernier, il a écrit à tou·tes les membres de la commission des lois et membres de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat – dans une lettre qu’Academia s’est procurée, mais que la CPU s’est bien gardée de rendre publique – pour alimenter la grande peur panique en cours :

    « La vraie #menace [écrit Manuel Tunon de Lara] réside dans le risque d’#intrusion des #religions et d’#idéologies diverses dans la #science, le contenu des #enseignements ou des champs de #recherche, au mépris de la #liberté de chaque enseignant d’exprimer sa pensée et de la #liberté des étudiantes et étudiants inscrits d’assister aux enseignements dispensés, et en violation des franchises universitaires ».

    Il apparaît que c’est un véritable double discours que tient la CPU, quand on sait que deux jours plus tard, elle twittait publiquement toute autre chose de sa rencontre avec le président du Sénat, #Gérard_Larcher :

    https://twitter.com/CPUniversite/status/1372593687000125440

    https://twitter.com/mtunondelara/status/1374734620533608452

    Très introduit, le président Tunon de Lara n’hésite jamais à utiliser ses rencontres parlementaires pour sa communication personnelle1. Au vu des éléments dont nous disposons et du ciblage dont les étudiant·es font l’objet, tant d’un point de vue social que politique, on peu s’intérroger sur ce que prépare réellement la CPU à leur endroit.

    Que le nouvel #article_24 sexies du projet de loi confortant le respect des principes de la République subordonne la mise à disposition de locaux aux étudiant·es à la signature d’un « #contrat_d’engagement_républicain » – dont, pourtant, la Commission nationale consultative des droits de l’homme vient solennellement de demander l’abandon – cela ne pose aucun problème à la CPU. Faire des communiqués grandiloquents contre la ministre, elle sait faire. Défendre concrètement les libertés étudiantes – l’un des grands acquis de la #loi_Faure de 1968 – en revanche, elle s’en garde bien. Peut-être même est-elle directement à l’origine de l’autre article du projet de loi qui concerne les étudiant·es, l’#article_24_septies qui, lui, élargit de manière considérable les possibilités, pour les présidences d’établissement, de limiter la #liberté_de_réunion et la #liberté_d’expression des étudiant·es chaque fois qu’elles estiment être en présence d’ « actions de #propagande » et de « #troubles » au « bon fonctionnement du #service_public », comme Academia l’a déjà expliqué.

    Nouvelle vague d’#amendements au Sénat

    Il est désormais presque certain que ces deux articles seront adoptés lors de l’examen en hémicycle du projet de loi par le Sénat, qui commence demain, mardi 30 mars 2021, à 14h30 au Sénat et durera jusqu’au 8 avril.

    Pour cet examen en hémicycle, d’autres amendements ont en outre été déposés ces tout derniers jours. Ces amendements ont une chance moindre d’être adoptés, mais il nous paraît important de les signaler pour rappeler à quel point, au Parlement, les universités sont désormais visées de manière quasi ininterrompue.

    1° Bien sûr, comme plusieurs fois déjà ces trois derniers mois, des élus Républicains sont remontés au front pour faire interdire le port du #voile dans les établissements d’enseignement supérieur. C’est le cas de l’amendement n° 379 du sénateur #Henri_Leroy ou de l’amendement n° 35 du sénateur #Bascher – qui entend d’ailleurs interdire tous

    signes, tenues ou actes qui constitueraient des actes de pression, de provocation, de #prosélytisme ou de propagande, perturberaient le déroulement des activités d’enseignement de recherche ou troubleraient le fonctionnement normal du service public ».

    On signalera tout particulièrement l’amendement n° 487 du sénateur des Bouches-du-Rhône #Stéphane_Ravier, qui recourt allègrement au vocabulaire de l’#extrême_droite pour parler des « #racistes_anti-blancs de l’UNEF«  :

    À l’Université, des professeurs sont empêchés de citer des auteurs ou d’aborder certains thèmes sous la pression de groupes d’élèves. Le rôle des syndicats d’étudiants, les racistes anti-blancs de l’UNEF en tête, qui organisent ou participent à des évènements de ségrégation et de division, n’y est pas pour rien. Il convient donc de rétablir l’enseignement public dans sa vocation de #neutralité, de #laïcité et d’#universalité en interdisant les avancées communautaires, via le port de tenues ou de #signes_religieux ostensibles, au premier rang desquels le #voile_islamique est le plus conquérant.

    2° À côté de ces amendements sur les signes religieux, on trouve plusieurs offensives directement dirigées contre les associations étudiantes que le code de l’éducation désignent comme représentatives et qui, à ce titre, siègent au CNESER. Par un amendement n° 81, vingt-cinq sénateurs et sénatrices de droite se sont en particulier allié·s pour proposer que l’on inscrive dans la loi que ces associations « sont soumises au respect strict de l’ensemble des #valeurs de la République et de la laïcité ». Le retour, donc, des fameuses « valeurs de la République« , dans lesquelles on pourra tout mettre à l’avenir et qui avaient tant agité les #facs en novembre dernier lorsqu’elles avaient surgi dans la loi de programmation de la recherche…

    Le sénateur #Max_Brisson, par ailleurs inspecteur général de l’éducation nationale et plutôt mesuré jusqu’ici dès qu’il s’agissait d’ESR, fait mieux encore : dans un amendement n° 235, il propose rien moins que :

    « Ne peuvent participer aux élections d’associations représentatives d’étudiants les listes dont un ou plusieurs candidats ont tenu dans des lieux publics, par quelque moyen que ce soit, y compris écrit, des propos contraires aux principes de la #souveraineté_nationale, de la #démocratie ou de la laïcité afin de soutenir les revendications d’une section du peuple fondées sur l’#origine_ethnique ou l’#appartenance_religieuse. »

    3° Quant aux sénateurs et sénatrices socialistes, ils et elles ne veulent visiblement pas être en reste, proposant de subordonner le droit à la mise à disposition de locaux dont disposent les étudiant·es au titre des franchises universitaires depuis 1968 à la signature non d’un « #contrat_d’engagement_républicain » comme le prévoit le nouveau #article_24_sexies, mais, grande différence, à une « #charte_d’engagements_réciproques » par laquelle ces étudiant·es s’engageraient à « promouvoir et à faire respecter toutes les valeurs de la République » (amendement n° 109). « Contrat d’engagement républicain » ou « charte d’engagements réciproques », il existe sans doute des différences, mais le problème de principe demeure : voilà donc que l’exercice même d’une liberté – la liberté de réunion des étudiant·es qui est particulièrement protégée sur les campus grâce au versant étudiant des franchises universitaires – se trouvera subordonné à la signature d’un contrat imposant des obligations dont le contenu est, n’en doutons pas, appelé à augmenter tendanciellement.

    C’est bien le niveau des eaux pestilentielles qui monte.

    Encore et encore.

    https://academia.hypotheses.org/32007

  • La grande #malbouffe

    Que mangeons-nous réellement en avalant un cordon bleu industriel ? Ce documentaire met la main à la pâte pour déconstruire les pratiques souvent douteuses de l’industrie agroalimentaire.

    Toujours plus abondante et moins chère, la nourriture industrielle a envahi nos assiettes, avec des incidences sur la santé de plus en plus fortes : jamais l’obésité et le diabète n’ont été aussi répandus. Et jamais les étiquettes n’ont été aussi compliquées à déchiffrer. Pour percer les secrets du secteur agroalimentaire, Maud Gangler et Martin Blanchard sont eux-mêmes devenus… des industriels. Avec l’aide d’un laboratoire alimentaire spécialisé en recherche et développement, ils se lancent dans la production d’un plat populaire : le cordon bleu. Un projet offensif qui leur permet de comprendre de l’intérieur les rouages de l’ultratransformé, où la fabrication d’un produit en apparence simple tient de l’assemblage complexe. Pourquoi, alors que l’escalope panée cuisinée à la maison ne nécessite que cinq ingrédients, en faut-il ici une trentaine ? La viande du cordon bleu mérite-t-elle encore son nom ? Peut-on appeler fromage cette pâte fondante obtenue à grand renfort d’additifs ? L’emballage lui-même est-il nocif pour la santé ?

    Riche et digeste
    En partant d’un produit emblématique comme le mal nommé cordon bleu, puis en élargissant l’enquête, ce documentaire détricote les fils cachés d’un système ultraconcurrentiel. Se jouant des frontières, l’industrie agroalimentaire se révèle diaboliquement novatrice, usant de technologies toujours en avance sur les réglementations et d’astuces marketing rodées, ou s’aidant de puissants lobbies pour servir ses intérêts. Les autorités nationales et européennes s’avouent techniquement débordées et peinent à contrôler les substances toxiques qu’elles ont commencé par autoriser. Pourtant, l’espoir d’un changement qualitatif est impulsé par la société civile : sous la pression des consommateurs et d’applications de notation alimentaire comme Yuka, certains industriels cherchent à mieux faire pour bénéficier d’un « clean label » auquel s’attache le grand public. Réduction du nombre d’ingrédients, abandon d’additifs, choix de protéines végétales : une démarche vertueuse qui tourne parfois au casse-tête, quand elle n’aboutit pas à un effet inverse, avec des plats végans à la qualité sanitaire douteuse. Au menu de cette enquête riche mais remarquablement digeste, experts, nutritionnistes, docteurs en sciences des aliments ou consultants en « transformation positive » éclairent une question devenue cruciale : que mange-t-on aujourd’hui ?

    https://www.arte.tv/fr/videos/091150-000-A/la-grande-malbouffe

    #film #documentaire #film_documentaire

    #alimentation #prix #industrie_agro-alimentaire #industrie_alimentaire #marketing #aliments_ultra-transformés #budget_alimentaire #viande_séparée_mécaniquement (#VSM) #polyphosphates #additifs_alimentaires #effet_cocktail #dioxine_de_titane #nano-particules #E_171 #E171 #cefic #TDMA #EFSA #principe_de_précaution #précaution #MOAH #MOSH #huiles_minérales #substances_réactives #Yuka (application smartphone) #publicité #malnutrition #obésité #surpoids #santé #clean_label #végétarianisme #végétarisme #ingrédientistes #transglutaminose #junk_food #auxiliaires_technologiques #chimie #anti-mousse #packaging

  • #DuFauxPourDeVrai : plus de transparence sur les fraudes alimentaires !
    https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/transparence-et-scandales/scandales-alimentaires/petition-fraude-alimentaire

    Poulet gonflé à l’eau, thon avarié injecté d’additifs pour avoir l’air frais, faux miel, tomates espagnoles étiquetées françaises… la fraude alimentaire est partout et ces produits contrefaits, contaminés ou illégaux se retrouvent dans votre assiette.

    L’enquête que mène #foodwatch depuis plusieurs années révèle un business d’ampleur, qui rapporte gros et que les autorités, l’industrie #agroalimentaire et la #grande_distribution connaissent bien.
    Pourtant, le sujet reste tabou en France. Impossible de savoir quels sont précisément les produits concernés, où ils sont vendus, en quelle quantité. Pratiquement aucune information ne transparaît sur les sanctions prises à l’encontre des tricheurs… qui ne sont jamais exposés au grand jour.

    Or nous avons le droit de savoir. Vous avez le droit de savoir.

    Avec nous, exigez ce droit à plus de la transparence. Les ministres de l’économie et de l’agriculture en charge de la qualité de notre alimentation doivent s’engager concrètement contre ces fraudes alimentaires et contre l’opacité : signez et partagez la pétition !

    foodwatch a lancé cette pétition le 25 mars 2021

    Et un #livre

    Manger du faux pour de vrai
    par Ingrid KRAGL


    https://www.babelio.com/livres/Kragl-Manger-du-faux-pour-de-vrai/1312773

    #alimentation #fraude #contamination

  • Sans gras, point de plaisir ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-bonnes-choses/sans-gras-point-de-plaisir

    Le gras, c’est la vie ! Nous nous livrons ce dimanche à un petit exercice de défense du gras, injustement critiqué, chassé, éliminé de nos régimes minceurs. Alors que le gras, véritable exhausteur de goût, présente tout de même l’avantage non négligeable de procurer bien-être, réconfort et plaisir au mangeur. Le plaisir, justement : n’est-ce pas ce que nous recherchons, aussi, en nous nourrissant ? Et cela, notre époque ne l’aurait-elle pas quelque peu oublié ?

    Avec Victor Coutard, journaliste, auteur de “Gras”, paru aux éditions Argol. Et le chef Yves Camdeborde, membre de l’Amicale du gras, chef du Comptoir du Relais Saint-Germain, et de ses Avant-Comptoirs (de la Terre, de la Mer, du Marché et du Palais).

    #cuisine #alimentation #gras

  • #Santé

    Le procès de l’Hôpital public , blog, PAR FLORIAN VIVREL
    https://blogs.mediapart.fr/florian-vivrel/blog/060221/proces-de-lhopital-public-chapitre-5-2009-loi-hopital-patients-sante

    Belle illustration du monde merveilleux vanté par les êtres supérieurs que sont les gens "responsables", "rationnels", "sérieux", "bons gestionnaires", "courageux" etc.

    Cash investigation - Santé : la loi du marché / intégrale - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=2pPCt0XqZLs

    Cash investigation - Santé : la loi du marché

    Laboratoires pharmaceutiques un lobby en pleine santé (Les infiltrés - France 2) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=d7dPq8F6k1k


    #Santé #Sciences #Multinationales #Marketing #Documentaires

    Maladies à vendre, en VOD - ARTE Boutique
    http://boutique.arte.tv/f7062-maladies_a_vendre
    Maladies à vendre - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=-8R-h76mjp8

    Les médicamenteurs - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=oXKZyok0V_o

    Ehpad : l’heure des comptes ?
    https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/3103799-ehpad-l-heure-des-comptes.html
    #Fraude_fiscale

    « L’#OMS : dans les griffes des lobbyistes ? » : un documentaire troublant diffusé sur Arte
    https://mrmondialisation.org/loms-dans-les-griffes-des-lobbyistes
    #Conflits_d'intérêts #Documentaires #Organisations_internationales #Santé #Sciences #Multinationales

    « au cours des trois dernières décennies, la structure internationale a perdu son indépendance financière : Aujourd’hui, ses principales ressources proviennent de plus en plus de fonds privés et d’entreprises dont les intérêts dépendent de ses décisions »

    « Bien qu’elle ait toujours été financée pour partie par des mécènes privés, cette part ne s’élevait qu’à 20% dans les années 1970 : les autres 80% provenaient des États membres des Nations Unis. Or, aujourd’hui, la situation s’est inversée. »

    « la structure est de plus en plus dépendante des financements en provenance de mécènes privés, comme Bill Gates ou les industriels pharmaceutiques, car elle manque d’aides publiques »

    Hôpital public sous pression : la raison du malaise - Chronique Mediapart #01 - Osons Causer
    http://osonscauser.com/hopital-public-pression-raison-malaise-chronique-mediapart

    BALLAST Hôpital public à l’agonie. Par Sarah Kilani
    http://www.revue-ballast.fr/hopital-public-a-lagonie

    " Les cotisations ont été rebaptisées « charges », le système de santé a été accusé de « coûter » et on ne présente plus le fameux « trou de la Sécu »."

    " La part de la valeur ajoutée affectée à la masse salariale (renommée « coût du travail ») a commencé à décroître, faisant perdre à la Sécurité sociale plusieurs centaines de milliards d’euros"

    "Alors que, de longue date, les hôpitaux publics étaient financés par une dotation globale forfaitaire (allouée à chaque établissement), la réforme de l’assurance maladie de 2004 a profondément bouleversé le fonctionnement des établissements de santé. La grande majorité de leur financement s’effectue désormais sur le principe de la tarification à l’activité (ou T2A) et dépend dès lors du nombre et de la nature des actes et des séjours réalisés2. À chaque acte correspond un code, lequel donne droit à un remboursement de la part de l’assurance maladie."

    "Ce système pousse très fortement les hôpitaux à orienter leur politique vers une course aux actes lucratifs afin de leur permettre d’engranger de l’argent et de survivre. Les médecins sont incités à augmenter leur activité (notamment les chirurgiens et ceux qui ont une activité de consultation). Les dérives sont nombreuses et les patients opérés hors indications ne sont pas rares. Les activités peu lucratives et coûteuses pour les hôpitaux sont, de fait, délaissées.

    Certains médecins, afin de faire survivre leur service, sont amenés à dépasser très largement les limites acceptables de l’éthique — en mettant en place des soins inutiles ou en maintenant artificiellement certains patients en vie pour pouvoir coder ces actes ou débloquer les enveloppes allouées à ce type de soins."

    "Afin de « récupérer des parts de marché » dans l’offre de soin, les hôpitaux se placent en concurrence directe avec les cliniques pour les actes lucratifs (notamment chirurgicaux). La concurrence a parfois même lieu au sein de l’hôpital, où certains services s’arrachent les activités lucratives (...) la T2A désavantage nettement l’hôpital public par rapport aux cliniques puisque le premier gère les pathologies lourdes, assure une activité de recherche et d’enseignement et, en tant que service public, ne peut sélectionner ses patients."

    "Afin d’optimiser au maximum ce codage, de nombreux hôpitaux ont désormais recours à des « cabinets d’optimisation » — comme Altao."

    "Plusieurs témoins, dans des hôpitaux différents et même d’anciens employés de ces entreprises privées, affirment l’existence d’une triche lors du codage visant à déclarer des actes non réalisés ou à aggraver l’état des patients afin d’arnaquer la Sécurité sociale"

    "Il arrive alors que des patients hospitalisés soient gardés un ou deux jours de plus que nécessaire, avant leur transfert dans une autre unité, lorsque le service dispose de lits vides — et ce afin d’augmenter artificiellement son taux d’occupation et d’éviter à terme les fermetures de lits jugés pas assez rentables pour les administrations. (...) Ce système les incite parfois à exagérer la gravité de l’état des patients lorsqu’ils codent le séjour du patient, sous peine de ne pas voir débloquer le financement forfaitaire associé : en deçà d’un certain seuil de gravité du patient (...) celui-ci n’est pas rémunéré. Les médecins sont prisonniers d’un dilemme omniprésent : tricher ou voir leur service ou une partie de leurs lits fermés "

    "Les tentatives de rappel des administrations à l’ordre et de légiférer sur le temps de travail des internes12 se sont souvent soldées par un échec. Pour cause : ces derniers ne dénoncent que très rarement leurs conditions de travail de peur de perdre des opportunités professionnelles (durant leurs études, ils sont mis en compétition pour l’accession aux postes très prisés de chef de clinique-assistant)"

    "Alors que les médecins disposent d’une enveloppe annuelle pour leur formation continue, certains préfèrent se faire financer les congrès hors de prix par les laboratoires pharmaceutiques afin d’épargner ce coût à leur hôpital : cela génère les problèmes d’indépendance que l’on sait"

    "La dégradation de la qualité de vie au travail pour les soignants a rendu l’hôpital public de moins en moins attractif, au profit, bien souvent, des établissements à but lucratif qui pour la plupart appartiennent à des groupes financiers"

    "Avec la loi Touraine, un nouveau cap a été passé. Sous un prétexte totalement fallacieux d’accès aux soins, le tiers-payant a été généralisé : véritable cheval de Troie des mutuelles. Son opacité va pouvoir masquer aux yeux des citoyens une réalité qui ne se fera probablement pas attendre : le déremboursement progressif des soins par l’assurance maladie au profit des assurances privées. Le patient n’ayant plus à avancer le tarif des soins, il ne verra plus quelle part est prise en charge par l’assurance maladie et quelle part est remboursée par sa mutuelle. Le transfert du financement de la santé de la cotisation sociale vers les marchés privés peut commencer en toute discrétion."

    "La loi Touraine impose également la création des groupements hospitaliers de territoire (GHT). La mise en place de ce projet, inspiré par le rapport Larcher de 2008 (remis sous la présidence de Nicolas Sarkozy), a débuté ce mois-ci et doit être abouti en 2021. Cette procédure prévoit la création de pôles d’activité clinique inter-établissements visant à « coordonner l’offre de soins ». Sauf que, dans le contexte de restrictions budgétaires, au nom de « l’optimisation » et de « la mutualisation des moyens »15, il ne faut pas douter que cela donnera lieu à la fermeture de certains services "

    "Quand les hôpitaux seront définitivement précarisés et redevenus des dispensaires, comme avant la construction des CHU financée grâce à la cotisation sociale dans les années 196018, les patients n’auront plus que le choix de se diriger vers les cliniques pour se faire soigner. S’ils en ont les moyens. Car le gel des cotisations, la compression continue de la masse salariale, le chômage et les nombreux cadeaux de l’État aux entreprises en termes de cotisations patronales finiront par mettre à terre l’assurance maladie, au bénéfice des mutuelles qui auront la part belle."

    "Que les médecins ne se fassent plus d’illusions : la sécurité de l’emploi et la liberté d’exercice dont ils disposent en France seront sans tarder balayées quand les mutuelles et les cliniques soumises aux objectifs actionnariaux de rentabilité seront reines. Les patients n’auront probablement plus le choix de leur médecins ; les mutuelles les dirigeront vers ceux avec qui elles auront passé des contrats aux prix qui leur conviendront."

    #Lobbying : les labos pharmaceutiques ne lâchent rien | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/lobbying-labos-pharmaceutiques-ne-lachent-rien/00082521

    L’hôpital, objet de convoitises des labos | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/lhopital-objet-de-convoitises-labos/00082527

    Enième illustration du bouclage de la boucle :

    « Faute de budget public, la formation médicale des praticiens continue en effet à être financée à hauteur de 98 % par l’industrie pharmaceutique, selon l’Igas »

    « Pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché (AMM) d’un médicament, un laboratoire doit en effet effectuer des essais cliniques, qui sont encadrés par des normes internationales et doivent obligatoirement avoir lieu en CHU. D’où la nécessité pour les industriels de trouver des équipes médicales au sein de ces établissements »

    Comment les labos s’immiscent dans les facs de médecine | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/labos-simmiscent-facs-de-medecine/00082529
    Quand les labos soufflent à l’oreille des pouvoirs publics | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/labos-soufflent-a-loreille-pouvoirs-publics/00082530

    Overdoses sur ordonnance aux États-Unis, par Maxime Robin (Le Monde diplomatique, février 2018) #Multinationales
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58390

    Vaccinations obligatoires, le débat confisqué, par Leïla Shahshahani (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/SHAHSHAHANI/58252

    Overdoses sur ordonnance aux États-Unis, par Maxime Robin (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58390
    #Lobbying

    "à l’origine réservé aux malades du cancer en phase terminale et à la chirurgie lourde. Un marché très limité. Pour l’étendre, le laboratoire lance en 1995 une campagne de lobbying agressive : il entend repenser totalement le rapport à la souffrance du patient. La douleur, quelle que soit son intensité, devient le nouvel ennemi du corps médical. Des études financées par l’entreprise recommandent aux praticiens de la considérer comme un « cinquième signe vital », au même titre que le pouls, la température, la pression artérielle et la respiration."

    L’heure des comptes pour Purdue Pharma, par Maxime Robin (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58388

    « L’activité philanthropique des Sackler rayonne dans les plus grands musées du monde. Elle a valu à l’un de leurs patriarches, Mortimer Sackler, d’être nommé chevalier par la reine d’Angleterre en 1999. »
    « Le laboratoire dispose de moyens immenses pour assurer sa défense. Jusqu’à présent, il s’est tiré d’affaire en versant de l’argent, dans des règlements à l’amiable qui lui ont permis d’éviter des condamnations pénales »

    La médicalisation de l’expérience humaine, par Gérard Pommier (Le Monde diplomatique, mars 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/03/POMMIER/58465
    #Multinationales #Conflits_d'intérêts #Lobbying #Etats-Unis #Marketing #Santé #Sciences

    "ils savent se montrer plutôt généreux (par exemple en offrant des croisières de « formation » aux jeunes psychiatres)."

    "Le lobbying de « Big Pharma » a gagné aussi les facultés de médecine, où l’on n’enseigne plus que le DSM. Mieux encore, il arrive que les laboratoires dispensent eux-mêmes les enseignements — de multiples conflits d’intérêts ont été dénoncés."

    "Le marketing du DSM est simple : il suffit d’inventer à intervalles réguliers de nouveaux troubles"

    "des associations de parents, dont certaines sont subventionnées par les laboratoires pharmaceutiques (par exemple l’association HyperSupers TDAH France, soutenue par les laboratoires Mensia Technologies, Shire, HAC Pharma et NLS Pharma)."

    "Jerome Kagan, professeur à Havard, déclarait dans un entretien en 2012 que le TDAH n’est pas une pathologie, mais « une invention. Quatre-vingt-dix pour cent des 5,4 millions d’enfants sous Ritaline aux États-Unis n’ont pas un métabolisme anormal (4)  »"

    Traitement de choc pour tuer l’hôpital public, par André Grimaldi, Thomas Papo & Jean-Paul Vernant (Le Monde diplomatique, février 2008)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/02/GRIMALDI/15627

    #États_Unis : ces malades qui s’endettent pour se soigner
    https://mobile.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-ces-malades-qui-s-endettent-pour-se-soigner_3423709.h

    Les laboratoires pharmaceutiques en accusation, par Paul Scheffer (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/SCHEFFER/53952

    Promesses et limites du séquençage de l’ADN
    L’eldorado de la médecine sur mesure. par Raúl Guillén 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/GUILLEN/63456

    Des conflits d’intérêts qui suscitent la défiance.
    Une médecine sous influence.par Philippe Descamps, novembre 2020 #Santé
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/11/DESCAMPS/62393

  • #Finance
    "Le défaut grec éclipse le krach boursier chinois" http://geopolis.francetvinfo.fr/le-defaut-grec-eclipse-le-krach-boursier-chinois-68685

    Ce que cachent les soubresauts financiers de la #Chine, par Michel Aglietta (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/AGLIETTA/53963
    #Asie_Chine #Asie

    "Chine : le gouvernement ne parvient pas à endiguer la chute des Bourses" http://www.latribune.fr/economie/international/chine-le-gouvernement-ne-parvient-pas-a-endiguer-la-chute-des-bourses-4904

    "Bientôt des yuans dans toutes les poches ?"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/DING/53198

    Chine : une chaîne de Ponzi à 7,6 milliards de dollars mise au jour
    http://www.latribune.fr/economie/international/chine-une-chaine-de-ponzi-a-7-6-milliards-de-dollars-mise-au-jour-547524.h

    Chute du promoteur immobilier chinois Evergrande et risques pour l’économie mondialeLE 06 OCTOBRE 2021
    https://www.lafinancepourtous.com/2021/10/06/chute-du-promoteur-immobilier-chinois-evergrande-et-risques-pour-

    "A la veille d’une nouvelle crise financière..."
    http://www.capital.fr/enquetes/economie/a-la-veille-d-une-nouvelle-crise-financiere-1051218#4kbemZKWvbd3sJR7.99

    « Vous avez aimé la crise financière de 2008, vous allez adorer la prochaine » http://www.lenouveleconomiste.fr/vous-avez-aime-la-crise-financiere-de-2008-vous-allez-adorer-la-p

    "La nouvelle crise arrive"
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2015/07/23/la-nouvelle-crise-arrive/#more-447

    "Le retour des crises bancaires ? Andorre est au bord de la catastrophe" http://www.express.be/business/fr/economy/le-retour-des-crises-bancaires-andorre-est-au-bord-de-la-catastrophe/212435.htm

    "Le Crédit Agricole veut se lancer dans la titrisation de crédits immobiliers" http://www.lesechos.fr/journal20150326/lec2_finance_et_marches/0204215307968-le-credit-agricole-veut-se-lancer-dans-la-titrisation-de-cred

    "L’automne de tous les dangers !"
    http://www.latribune.fr/opinions/editos/l-automne-de-tous-les-dangers-503565.html

    Ca vaut ce que ça vaut :
    La crise économique mondiale s’aggrave. Attention, 11 indicateurs critiques viennent d’être déclenchés ! | BusinessBourse
    http://www.businessbourse.com/2015/12/07/la-crise-economique-mondiale-saggrave-attention-11-indicateurs-criti ! ( By Michael Snyder http://theeconomiccollapseblog.com/archives/alarm-bells-go-off-as-11-critical-indicators-scream-the-glo )

    « L’activité économique ralentit partout dans le monde. Un grand nombre de signes indiquent que nous nous trouvons exactement là où nous étions juste avant le grand krach de 2008. » ;
    –"Les défauts sur les créances de sociétés ont atteint leur niveau le plus élevé depuis la dernière récession. Ceci est un énorme problème parce que l’endettement des entreprises aux États-Unis a presque doublé depuis seulement la dernière crise financière." ;
    –"En 2008, les prix des matières premières s’étaient effondrés juste avant que les marchés financiers suivent. A la fin du mois dernier, l’indice Bloomberg des matières premières avait atteint un plus bas de 16 ans." ;
    –"Si on regarde ce qui s’est passé en 2008, vous verrez que les obligations pourries(junk bonds) s’étaient effondrées. C’est important car à l’époque, les obligations pourries(à haut rendement) avaient commencé à chuter avant les marchés financiers, et actuellement, ils ont chuté à leur niveau le plus bas depuis la dernière crise financière." ;
    –" Selon John Williams, de shadowstats.com, les vrais chiffres montreraient que l’économie américaine a toujours été en récession depuis 2005."

    A l’aube d’un cataclysme monétaire et financier, par Michel Santi -
    http://www.michelsanti.fr/?p=6472

    Une chute catastrophique déclenche pour la première fois la fermeture des Bourses chinoises — RT en français
    https://francais.rt.com/economie/13154-bourses-chinoises-ferment-apres-chute
    #Chine #Crise #Finance #Crise_financière #FED #Monnaie

    Tous aux abris face à la crise qui vient ? Pourquoi le "plus jamais ça" de l’après-désastre financier de 2008 s’est transformé en mini-réformes préventives | Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/decryptage/tous-aux-abris-face-crise-qui-vient-pourquoi-plus-jamais-apres-desastre-fi

    -"Si les discours qui ont suivi la crise financière mondiale de 2007-2008 étaient remplis d’alarmisme et de volonté de réformer de fond en comble le système bancaire, la réalité politique et économique a grandement édulcoré tout embryon de révolution de ce point de vue-là. A tel point qu’une nouvelle crise de grande ampleur pourrait bien voir le jour prochainement." ;
    –"En tout cas, tous les éléments d’un nouveau maelstrom financier sont réunis : des acteurs privés (aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, en Chine) surendettés, des cours financiers complètement découplés de l’économie réelle et qui, tôt ou tard, subiront une correction. Si cette dernière est brutale, les Etats occidentaux auront beaucoup moins de marges de manoeuvre budgétaires pour sauver le secteur bancaire qu’en 2008. Et les deux grands émergents que sont la Chine et le Brésil, qui sont déjà dans une situation délicate, seront vraisemblablement emportés dans la tourmente. De sorte que l’on peut se demander d’où viendra le moteur productif susceptible d’enrayer la chute de l’économie mondiale tout entière dans la récession." ;
    –"J’ai rendu, en juin dernier, un rapport au Parlement européen sur le coût présumé du prochain krach bancaire en zone euro." ;
    –"le rapport européen Liikanen de 2012 a fait des recommandations extrêmement raisonnables en matière de séparation bancaire. Séparer les départements liés aux banques de crédit et de dépôt (la banque au coin de votre rue) et les banques d’investissement est une mesure que chaque pays peut prendre à l’échelon national, sans en référer à Bruxelles, et qui résoudrait, disons, la moitié des problèmes que nous pose la finance aujourd’hui. Cela supprimerait en effet la garantie publique implicite dont jouissent les banques « mixtes », qui cumulent ces deux types de métiers (deux métiers qui n’avaient jamais été réunis dans un même établissement avant le début des années 1990). En effet, l’Etat étant légalement contraint de se porter garant des comptes de dépôts des citoyens, est obligé de voler au secours d’une banque mixte qui menace de faire faillite. Cette garantie implicite permet aux banques concernées d’emprunter à des prix bradés sur les marchés (une rente qui n’a tout juste rien à voir avec l’efficacité présumée d’un secteur concurrentiel), et les incite à prendre des risques insensés, sachant fort bien qu’elles ont une assurance tout risque qui s’appelle le contribuable. (C’est d’ailleurs le même mécanisme qui est sous-jacent à la crise grecque : les banques françaises et allemandes ont prêté entre 2001 et 2010 des sommes absurdes à ce tout petit pays, sachant pertinemment qu’il serait incapable de rembourser, mais comptant bien sur le contribuable européen pour payer à la place des Grecs, ce qui a fini par arriver. Ces sont les Etats, la France notamment, qui ont prêté à la #Grèce pour lui permettre de rembourser sa dette aux banques. De sorte qu’à présent, c’est à nous que les Grecs doivent de l’argent.)" ;
    –"Le bilan de BNP-Paribas avoisine le PIB de la France... et c’est sans compter les positions hors-bilan de cette même banque sur les marchés d’actifs dérivés, qui représentent environ vingt fois le PIB français." ;
    –"nous ne sommes pas à l’abri d’une réédition d’un krach financier analogue à celui de 2008. L’oeil du cyclone peut se trouver en Chine mais il peut aussi provenir de la dette des étudiants nord-américains, par exemple : elle s’élève à 1500 milliards de dollars, et il est clair que ces étudiants ne pourront pas la rembourser si le marché du travail américain ne leur offre pas des postes suffisamment nombreux et bien rémunérés - ce qui suppose une forte croissance. La tempête peut aussi être provoquée par la faiblesse du prix du pétrole. Un baril à 30$ met en grande difficulté la Russie aujourd’hui mais s’il persiste à ce niveau ou, pire, diminue encore, cela ferait plonger la plupart des pays exportateurs du Sud et pourrait déstabiliser fortement le fragile équilibre macro-économique qui permet aujourd’hui aux pays émergents de tirer l’économie mondiale hors de la déflation."

    ’Un tsunami de défaillances sur dettes va s’abattre sur le monde’. Audrey Duperron - Express [FR]
    http://fr.express.live/2016/01/21/37303

    "White critique les politiques de "QE" menées par les grandes banques centrales au lendemain de la crise financière, dont il dit qu’elles ont encouragé l’endettement et créé des bulles de crédit dans le monde entier, ce qui signifie que le problème des dettes excessives a gagné les pays émergents. “Les pays émergents faisaient partie de la solution après la crise Lehman. Maintenant, ils font aussi partie du problème”, a-t-il dit.

    Les prédictions de White sont d’autant plus menaçantes qu’il fait partie d’une minorité d’experts qui ont averti l’Occident de l’imminence d’une très grave crise financière entre 2005 et 2008."

    Finance. Les Bourses prises dans une spirale baissière | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/une/finance-les-bourses-prises-dans-une-spirale-baissiere

    http://zinc.mondediplo.net/messages/8349#message8732

    Sommes-nous en train d’assister à un krach boursier des banques ? - Express [FR]. Audrey Duperron
    http://fr.express.live/2016/02/08/38178

    -"Jeudi, les actions de la banque Credit Suisse se sont écroulées à leur niveau le plus faible en 24 ans dans un contexte de volatilité des marchés, de faiblesse de la croissance mondiale, et d’intérêts de base négatifs, rapporte le Financial Times. Credit n’est pas la seule dans la tourmente : la Deutsche Bank et l’UBS ont toutes deux publié des résultats décevants pour le 4e trimestre 2015." ;
    –"les 90 plus grands établissements financiers américains ont perdu près de 330 milliards de dollars de valeur boursière cumulée depuis le début de cette année. Les banques Morgan Stanley, Citigroup et Bank of America ont toutes trois vu s’évaporer un cinquième de leur capitalisation."

    Deutsche Bank : demain la faillite de l’Etat allemand ? | AlterEco+ Alterecoplus #Allemagne
    http://www.alterecoplus.fr/deutsche-bank-demain-la-faillite-de-letat-allemand/00012196

    Deutsche Bank : un dilemme cruel pour Angela Merkel
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/deutsche-bank-un-dilemme-cruel-pour-angela-merkel-602687.html

    De quoi la Deutsche Bank est-elle le nom ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/de-quoi-la-deutsche-bank-est-elle-le-nom-550364.html

    "Pour remplir leurs engagements, les banques allemandes investissent à tout va dans ce qui rapporte le plus. Et qui, donc, est le plus risqué. Les subprimes aux Etats-Unis, bien sûr, mais aussi l’immobilier irlandais et espagnol ou la dette publique grecque. Les milliards des excédents allemands viennent alimenter des bulles qui explosent les unes après les autres entre 2007 et 2010. Parfois, on n’hésite pas à franchir certaines limites. Deutsche Bank, là encore, est en première ligne, comme les nombreux scandales, du Libor au financement illicite des pays sous embargo étasunien dans lesquels elle a été condamnée, l’a montré."

    "Lorsque la crise financière survient, le secteur financier allemand est clairement un des plus exposés. Et ce n’est pas un hasard. L’Etat fédéral doit oublier ses principes (qu’au besoin il a pourtant utilisé lorsque cela l’arrangeait dans les autres pays de la zone euro) : il vient au secours des banques. Commerzbank et Dresdner Bank fusionnent en janvier 2009 grâce au renflouement de Berlin qui prend 25 % du capital de la nouvelle entité. En juin 2009, la banque Hypo Real Estate, de taille équivalente à Lehman Brothers, est nationalisée"

    "Ce sauvetage a permis de réduire la facture de la crise pour la Deutsche Bank, qui n’a pas fait appel directement à l’Etat. D’autant que, fortement exposée aux dettes périphériques, elle a bénéficié de l’appui du gouvernement allemand et de la BCE qui ont tout fait pour éviter une restructuration de la dette irlandaise, et ont repoussé suffisamment celle de la dette grecque pour que la Deutsche Bank puisse vendre ses titres (en grande partie, du reste, à la BCE, dans le cadre du programme appelé SMP en 2010-2011)"

    "il ne fait aucun doute aux acteurs du marché que Berlin ne la laissera pas aller à la faillite. Il y aura alors sauvetage de la Deutsche Bank. Mais comment renflouer un tel colosse ? L’union bancaire interdit les renflouements directs par l’Etat, mais l’Allemagne acceptera-t-elle de faire payer les créanciers et les déposants de Deutsche Bank ? Entre sauver l’union bancaire et sauver son modèle économique, le choix devrait être rapide. On cherche cependant d’autres solutions. La dernière rumeur de marché veut que la BCE rachète des titres bancaires... Le gouvernement allemand, si opposé aux rachats de titres par la banque centrale, y trouverait soudain un certain charme. La « culture de la stabilité » serait alors bien oubliée..."

    "Deutsche Bank n’est qu’un symptôme : celui d’un modèle économique néfaste et dangereux, mais pourtant érigé en référence dans la zone euro. Et celui d’un système financier européen qui n’a pas été aussi maîtrisé qu’on le croyait et qui continue à s’appuyer sur la garantie implicite des Etats. Si l’on en finit avec Deutsche Bank, une autre banque prendra le relais. La menace sur la stabilité n’est pas toujours où Wolfgang Schäuble et Jens Weidmann voudraient qu’elle soit. Tant que les excédents allemands ne se réduiront pas, c’est la stabilité économique de l’Europe qui sera en danger."

    Deutsche Bank, le prochain Lehman Brother ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/deutsche-bank-le-prochain-lehman-brother


    #Crise_financière #Crise_bancaire

    "Quand le Brexit a gagné, certains se sont demandés si on allait vers un moment Lehman, finalement non. Cette fois, ce sont les difficultés de la Deutsche Bank qui ravivent cette inquiétude, et il y a beaucoup plus de souci à se faire que pour le Brexit, car la banque allemande coche toutes les cases pour remplacer dignement Lehman Brother."

    " Depuis des mois, Berlin fait la leçon aux « mauvais élèves » de la zone euro sur ses banques et exige l’application du nouveau processus de résolution de l’union bancaire européenne qui rejette l’aide publique après la participation des déposants, créanciers et actionnaires. L’Italie a donc dû trouver une solution bancale et provisoire pour « sauver » Monte dei Paschi di Siena cet été devant le refus obstiné de Berlin de lui accorder une dérogation. Cet attachement au nouveau système a une fonction pour la stratégie allemande en Europe : elle permet de repousser la mise en place du « troisième pilier » de l’union bancaire, autrement dit la garantie paneuropéenne des dépôts de moins de 100.000 euros."

    "Quelques jours avant la faillite de Lehman Brothers, la Deutsche Post, propriété de l’Etat fédéral, acceptait de vendre la Postbank, la banque postale, troisième réseau de banque de détail du pays, à Deutsche Bank. Un accès direct à l’épargne des ménages allemands qui a sauvé la banque en 2008-2009. En 2010, le « sauvetage de la Grèce » était en réalité un sauvetage de Deutsche Bank, dont le bilan regorgeait de titres helléniques et qui a pu les céder à bon compte avec l’aide du programme SMP de la BCE pour échapper quasiment à la faillite de 2012 de l’Etat grec."

    BILD : "La Deutsche Bank n’est pas parvenue à trouver un accord avec les Américains" - Express [FR]
    https://fr.express.live/2016/10/10/deutsche-bank-echec-negociations-justice-americaine

    « la Deutsche Bank a été pendant longtemps engagée en permanence dans toutes sortes de scandales mafieux : elle est partie prenante dans plus de 6.000 procès à travers le monde. La plupart portent sur des suspicions de fraude sur des taux d’intérêt ou la manipulation des taux de change.

    Un stress-test récent de la BCE montre que la Deutsche Bank – comme ABN Amro et Société Générale – ont exactement 3 euros de capital pour 100 euros engagés. La plupart des experts préconisent un taux de 10 pour 100. »

    Coucou, c’est moi, la crise financière, je suis de retour… : Reflets
    https://reflets.info/coucou-cest-moi-la-crise-financiere-je-suis-de-retour

    Dix ans après la crise, où en est-on ? | ARTE Info
    http://info.arte.tv/fr/dix-ans-apres-la-crise-ou-en-est

    "Aujourd’hui, plusieurs signaux inquiètent les économistes, et leur font craindre une nouvelle crise. Aux Etats-Unis, la crise immobilière des « subprimes » a laissé place à la dette étudiante, une bulle qui ne cesse de grossir. Au niveau mondial, certaines pratiques très risquées et peu réglementées ont continué de se développer. Explications."

    CADTM - La montagne de dettes privées des entreprises sera au coeur de la prochaine crise financière. par Eric Toussaint
    http://www.cadtm.org/La-montagne-de-dettes-privees-des

    « Dans le monde réel, les entreprises capitalistes empruntent du capital sur les marchés financiers ou auprès des banques centrales pour racheter leurs actions en Bourse afin d’augmenter la richesse de leurs actionnaires et donner l’impression que la santé de l’entreprise est excellente »

    « Les entreprises empruntent pour acheter des créances. Elles achètent des produits structurés composés de crédits octroyés à d’autres entreprises ou à des particuliers. Elles achètent surtout des obligations émises par d’autres entreprises privées ainsi que des titres publics. »

    « Le marché des dettes à risque s’amplifie »

    « pour financer ces achats de dettes, Apple comme les autres entreprises ont emprunté »

    « lorsque les taux d’intérêts montent, la valeur des titres de dette des entreprises baisse »

    Et si les banques craquaient à nouveau ? - L’Express L’Expansion
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/et-si-les-banques-craquaient-a-nouveau_2070517.html

    « Le projet d’union bancaire, et notamment la mise en place d’un système de garantie des dépôts des particuliers en cas de faillite qui serait financé par les banques, et non par les contribuables, est toujours dans les limbes. L’Allemagne s’y oppose »

    Les clients institutionnels retirent 1 milliard de dollars par jour de la #Deutsche_Bank - Express Dominique Dewitte 17 juillet 2019
    https://fr.express.live/deutsche-bank-bank-run

    –-
    CADTM - Enterrées, les leçons de la crise ! par Finance Watch
    http://cadtm.org/Enterrees-les-lecons-de-la-crise

    « Imaginez que vous vous soyez endormi, longtemps endormi, juste après la crise de 2008 … et que l’on vous réveille le 30 septembre 2015, jour où la Commission Européenne présente son nouveau Plan d’Action pour une Union des marchés de capitaux. Vous n’en croiriez pas vos yeux, mais il s’agit bien de raviver des techniques financières telles que la titrisation, qui ont pourtant joué un rôle majeur dans la crise. Et la relance de la titrisation n’est que l’une des propositions du Plan d’Action qui nous posent des problèmes »

    "Attention danger ! Le projet d’Union des marchés de capitaux de la Commission européenne doit être stoppé !" http://www.marianne.net/les-eco-att/attention-danger-projet-union-marches-capitaux-commission-europeenne-doit-

    "Menace sur la régulation financière"
    http://www.alternatives-economiques.fr/menace-sur-la-regulation-financiere_fr_art_1389_73337.html

    "Avis de dérégulation financière en Europe" - Les Dessous de Bruxelles
    par Frédéric Lemaire
    http://www.dessousdebruxell.es/spip.php?article228

    -"Huit ans après la crise financière, le temps n’a jamais été aussi favorable à la finance et aux banques dans l’Union européenne. Les timides initiatives de régulation financière avancées après la crise sont déjà remises en cause. Et de nouvelles initiatives de dérégulation financière s’apprêtent à voir le jour, dans le cadre du projet d’Union des marchés de capitaux(...). Au risque de préparer les catastrophes financières de demain."

    –"Les lobbies financiers ne se contentent plus de bloquer, avec l’aide de gouvernements complaisants, les timides réformes menées sous l’égide de l’ancien commissaire Michel Barnier : il s’agit désormais de reprendre la marche en avant de la dérégulation financière. Pour cela, ils peuvent compter sur la nouvelle Commission : son président Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre du Luxembourg et paradis fiscal notoire ; et son commissaire aux services financiers Jonathan Hill, fondateur d’une entreprise de lobbying financier, Quiller Consultants. "

    –"Avec une proposition phare : la titrisation des prêts bancaires. " ; « c’est cette technique qui a largement contribué à la crise financière de 2008, en incitant les banques à adopter des comportements risqués dans l’octroi des crédits. Elle a participé au développement d’un système financier parallèle non régulé (shadow banking system), qui favorise la création de bulles financières de crédit. »

    Finance, Bruxelles rallume la mèche, par Frédéric Lemaire & Dominique Plihon (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/LEMAIRE/54461
    Les entreprises dans l’engrenage de la finance, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/engrenagefinance

    -"M. Hill lui-même admet exagérer le bénéfice de son projet pour les petites entreprises afin d’amadouer les gogos — comprendre : les citoyens européens. « Si les PME sont mises en avant dans le débat européen, révèle-t-il devant un auditoire trié sur le volet, c’est parce qu’elles sont perçues comme un élément important de l’économie et qu’il est plus facile de convaincre le public avec des propositions qui les renforcent (6). » " ;
    –"Pour financer ces activités parfois hautement spéculatives, les banques ont besoin d’argent frais. Elles pourront désormais se tourner vers la Banque centrale européenne (BCE), qui a décidé d’accepter les crédits titrisés comme garantie en échange de liquidités. Ce soutien de la BCE à la titrisation prétend stimuler le crédit vers l’« économie réelle »" ;
    –"Protégée des regards du public par la technicité du sujet, la Commission européenne réunit tranquillement les ingrédients d’une nouvelle crise majeure. D’autant que le développement de l’union des marchés de capitaux s’inscrit dans un contexte de démantèlement des maigres avancées obtenues depuis 2008." ;
    –"l’UMC cumule les handicaps. Son fondement même repose sur un diagnostic erroné, puisque la Commission écarte d’emblée l’une des principales causes de la stagnation économique dans l’espace européen : les politiques d’austérité budgétaire et salariale. Comme le démontrent de nombreuses enquêtes, dont celle de la BCE auprès des PME (10), les entreprises n’investissent pas faute de débouchés, par suite d’une demande déprimée par les politiques restrictives."

    http://zinc.mondediplo.net/messages/3830
    http://zinc.mondediplo.net/messages/8489 http://zinc.mondediplo.net/messages/3429
    http://zinc.mondediplo.net/messages/9461#message14437
    #UE #Finance #Union_des_marchés_de_capitaux
    =====>http://zinc.mondediplo.net/messages/10359 ; http://zinc.mondediplo.net/messages/7830

    #Crise_financière2007/2008 #Crise_des_subprimes
    Crise financière mondiale débutant en 2007 — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_financi%C3%A8re_mondiale_d%C3%A9butant_en_2007#Sauvetage_du_sect
    Crise des subprimes — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes#Des_plans_de_sauvetage_dans_de_nombreux_pays
    Introduction - Crise financière 2007-2008 : les raisons du désordre mondial - Dossiers - La Documentation française
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/crise-financiere-2007-2008/introduction.shtml
    Chronologie - Crise financière 2007-2008 : les raisons du désordre mondial - Dossiers - La Documentation française
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000041-crise-financiere-2007-2008-les-raisons-du-desordre-mondial/chronologie

    « Nous ne sommes pas un protectorat américain », par Andrés Manuel López Obrador (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/LOPEZ_OBRADOR/57385
    #Etats-Unis_Trump #Mexique

    « Après la crise de 2008, par exemple, Washington a orchestré le sauvetage des organismes financiers en faillite en leur versant plus de 16 000 milliards de dollars entre 2008 et 2013, au détriment de la population. Quelques années plus tard, le gouvernement américain a cherché à réduire le fardeau de la dette en amputant les services publics de 85 milliards de dollars (El País, 26 février 2013). On estime que la dette américaine atteint désormais 17 000 milliards de dollars, cependant que, entre 2005 et 2012, 14 287 687 personnes ont été expulsées de leur logement. »

    Les remèdes toxiques à la crise financière, par Cédric Durand (Le Monde diplomatique, février 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/DURAND/57130
    #Economie

    "le 2 avril 2007, la New Century Financial Corporation sombrait"

    " Au cours de l’hiver 2008-2009, les pays riches ont mobilisé l’équivalent de 50,3 % de leur produit intérieur brut (PIB) — leur production de richesse annuelle — pour tenter de ranimer un système financier au bord de l’apoplexie (1). Recapitalisations ou prêts exceptionnels aux banques en difficulté, émission de liquidités supplémentaires pour relancer le crédit, rachats d’actifs toxiques qui grevaient les bilans des établissements financiers"

    "Incapables de générer une dynamique suffisamment autonome, les économies en développement n’enregistrent pas de meilleurs résultats. En 2016, la Chine connaît son plus faible taux de croissance depuis 1990, tandis que le PIB se contracte en Russie et au Brésil, confirmant le positionnement périphérique de ces deux pays dans le capitalisme mondial."

    "Depuis 2010, les pays du G7 ont amputé leurs dépenses publiques, réduisant leurs déficits d’une moyenne de 6,6 % en 2009 à 2,7 % en 2015"

    "Comme l’a montré le chercheur Mark Blyth (5), les arguments invoqués par M. Rehn ne résistent cependant pas à l’examen"

    "Le drame grec aurait pu achever de convaincre les hésitants : depuis 2010, le pays a tranché dans ses dépenses sans que sa situation économique s’améliore. Mais rien n’y fait : l’austérité demeure la principale boussole des dirigeants politiques.

    Conséquence de ce choix, les États se privent des moyens d’intervenir sur le front macroéconomique, laissant les banques centrales agir seules"

    "En décembre 2016, le taux d’intérêt exigé par les investisseurs pour acquérir de la dette française à cinq ans était négatif (autour de — 0,28 %) ; à dix ans, il s’établissait autour de 0,65 %. Dans le même temps, l’augmentation des prix à la consommation (l’inflation) s’élevait en France à 0,7 % par an (8)."

    "L’action des banques centrales — et notamment celle, tardive, de la Banque centrale européenne (BCE) — a tari la source de la spéculation sur les dettes souveraines, à l’origine de la mutation de la crise des subprime en crise de l’euro"

    " Qu’ont fait les entreprises de ces sommes ? Une note publiée en octobre 2016 par le groupe Edmond de Rothschild répond à la question (non sans une certaine candeur) : « Les entreprises ont fait deux choix : tout d’abord, augmenter les dividendes, et ensuite, effectuer des rachats d’actions"

    " l’abondance de crédit profite aux actionnaires, sans se traduire par le moindre frémissement de l’investissement."

    "si la hausse des taux engagée aux États-Unis s’accélérait, elle provoquerait une tout aussi rapide augmentation des défauts sur les crédits, susceptible de contaminer le système financier, puis l’économie dans son ensemble. La faiblesse de la rémunération des créances d’État a également conduit certains investisseurs à acquérir des actifs de plus en plus risqués. De fil en aiguille, de nouvelles bulles se sont formées, qui éclateraient en cas de hausse soudaine des taux. Comme le résume l’American Enterprise Institute, l’un des principaux think tanks patronaux outre-Atlantique, la situation est alarmante"

    "Comme le notait dès les années 1940 l’économiste Michał Kalecki, « la fonction sociale de la doctrine d’“assainissement des finances publiques” est de faire dépendre le niveau d’emploi de la “confiance” (13)  ». Cette doctrine donne la main aux milieux d’affaires, toute politique venant contrarier leurs desseins se voyant sanctionnée par une baisse de l’investissement et de l’emploi."

    "un gouvernement peut intervenir pour obtenir le plein- emploi, à la seule condition qu’il assure la couverture des importations par des exportations. Les « experts » liés à la finance et à l’industrie écartent cette option"

    "La crise de 2007 a accéléré le phénomène de concentration des acteurs économiques"

    "Des investisseurs institutionnels géants comme BlackRock, State Street et Capital Group contrôlent 10 à 20 % de la plupart des grandes entreprises américaines, y compris lorsqu’elles se trouvent en concurrence les unes avec les autres. Ces actionnaires imposent des stratégies uniformes visant à maximiser les retours à court terme tout en limitant les investissements."

    " Paul Sweezy, suggère que la monopolisation nourrit la financiarisation et la stagnation"

    "Le camp de l’émancipation affronte désormais deux adversaires"

    La crise de 2007, une tragédie en quatre actes | Alternatives Economiques. Par SANDRA MOATTI 
    https://www.alternatives-economiques.fr/crise-de-2007-une-tragedie-quatre-actes/00079852

    « Les finances publiques ont, elles aussi, encaissé une partie du choc. En 2011, les dettes publiques des pays avancés atteignent en moyenne 100 % du PIB, 30 points de plus que quatre ans auparavant ! Une partie de ce gonflement est imputable au sauvetage des banques. Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), les soutiens au secteur financier avaient coûté rien que jusqu’en 2012 environ 5 % de leur PIB aux pays avancés, déduction faite des sommes déjà remboursées. Certains pays ont cependant payé un prix nettement plus fort pour les folies de leurs banques : l’équivalent de 40 % du PIB en Irlande ! Encore ne s’agit-il là que des sommes dépensées jusqu’à présent, sans compter les garanties apportées par les Etats sur les titres émis par les établissements financiers ni les nouvelles injections de capital public qui pourraient être nécessaires. »

    « ue faire ? Première solution : repasser le mistigri aux autres Etats membres. Mais les traités prévoient que chaque Etat est responsable de ses propres dettes et ne peut être renfloué par les autres. Deuxième solution : faire racheter la dette par la banque centrale, dont le pouvoir de création monétaire est illimité, comme l’ont largement fait les Etats-Unis et le Royaume-Uni depuis le début de la crise. Mais, là encore, les traités interdisent la monétisation des déficits publics. Reste à faire assumer les pertes par les créanciers. Mais l’intégration des marchés financiers européens est telle – les banques de chaque pays détenant de gros paquets d’obligations publiques de l’ensemble des autres Etats – qu’un défaut souverain est susceptible de précipiter un nouveau cycle infernal de pertes bancaires. »

    « Pendant près de trois ans, les Européens se sont enferrés dans cette triple impossibilité et ont laissé ce qui n’était qu’une crise localisée à de petits pays périphériques dégénérer en crise de la zone euro. »

    « Ils ont voulu croire que l’austérité drastique à laquelle se soumettent les Etats calmerait les marchés »

    Vers une nouvelle crise financière ? Philippe Lamberts- International - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/international/vers-une-nouvelle-crise-financiere/article-opinion-746061.html

    "une véritable « marche arrière » réglementaire est actuellement à l’oeuvre, dont le vote intervenu ce jeudi en séance plénière du Parlement constitue certainement la manifestation la plus emblématique. Un majorité d’eurodéputés s’est en effet prononcée en faveur de la relance du marché de... la titrisation ! Oui, vous avez bien lu.

    Officiellement, le texte adopté - qui fait l’objet d’un accord conclu avec les ministres européens des Finances - vise à soutenir davantage le financement de l’économie réelle, en incitant les banques à octroyer plus de crédits aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Pourtant, la Banque centrale européenne (BCE) reconnaît elle-même que l’accès au financement constitue le « problème le moins important » pour les PME de la zone euro."

    « La relance de la titrisation au sein de l’Union européenne constitue un signal très alarmant. Elle démontre combien les leçons de la crise financière de 2007 n’ont pas été tirées par nos dirigeants politiques. »

    10 ans après l’éclatement de la crise les financiers se portent bien, les peuples un peu moins !
    http://www.cadtm.org/10-ans-apres-l-eclatement-de-la-crise-les-financiers-se-portent-bien-les

    « En Grèce, une récente étude universitaire a démontré les liens évidents entre mesures d’austérité et accroissement spectaculaire du taux de mortalité dans le pays, un taux dont la croissance a dépassé de cinq fois celle de la moyenne européenne durant la même période. [5] »

    « En Espagne, on estime à 800.000 les familles qui ont perdu leur logement pour cause d’insolvabilité alors qu’au même moment, le gouvernement grec s’est engagé face à ses créanciers à vendre aux enchères 135.000 logements d’ici 2021. »

    Dix ans après la crise financière, les ingrédients du choc (Le Monde diplomatique, septembre 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/dossier/krach2008

    L’arène nue : Faut-il s’attendre à une crise financière majeure ? Réponses avec J.M. Naulot
    https://l-arene-nue.blogspot.com/2018/10/faut-il-sattendre-une-crise-financiere.html

    "je ne crois pas, mais je peux naturellement me tromper, à la répétition de Lehman, à savoir la faillite d’un grand établissement. Le 15 septembre 2008, la décision de laisser tomber Lehman a été désastreuse. Du jour au lendemain, tout s’est arrêté dans la finance. Les banques ne prêtaient plus, craignant de ne jamais être remboursées et surtout de ne plus pouvoir se financer. L’impact sur l’économie réelle a été immédiat. Derrière le discours très moralisateur tenu à l’époque par les autorités américaines et par un certain nombre de banquiers aux Etats-Unis et en Europe, à savoir « il faut faire un exemple », il y avait en réalité un discours qui l’était beaucoup moins : « il faut faire tomber un concurrent » ! C’était une folie. De fins observateurs ont remarqué que le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, avait fait toute sa carrière chez Goldman Sachs et qu’il en avait été président pendant huit ans. Les mêmes ont également observé que le lendemain de la chute de Lehman, il décidera cette fois de sauver AIG en apportant 180 milliards de dollars. Or, Goldman Sachs avait des engagements très importants sur AIG. Grâce à cet apport, AIG fera un chèque de 12 milliards de dollars à Goldman Sachs quelques mois plus tard ce qui évitera à cette banque d’être en grande difficulté…"

    " Certains dirigeants politiques, et parfois certaines agences de notation, cherchent toutefois à faire peur en agitant la menace d’une forte augmentation de la dette en cas de sortie de l’euro. Ils laissent planer le doute sur l’application de la Lex Monetae qui dit qu’en matière monétaire ce sont les décisions nationales qui s’appliquent aux investisseurs. Tout Etat est libre de changer de monnaie et de rembourser sa dette dans sa nouvelle monnaie. Le Code monétaire et financier affirme, à son article premier, que « La monnaie de la France est l’euro ». L’euro n’est pas une devise étrangère, c’est la monnaie de chaque pays. Si l’Italie sort de l’euro, elle remboursera sa dette en lires avec un montant inchangé, quel que soit le montant de la dévaluation. Il ne faut pas faire de l’euro un enjeu politique et raconter n’importe quoi. Il faut raisonner en termes de droit international et en termes économiques. "

    "Pour que l’euro soit un succès, il fallait deux choses : que les politiques convergent, notamment dans les domaines social et fiscal, et qu’il existe une solidarité financière entre l’Allemagne, grande bénéficiaire de l’euro, et les autres pays."

    "les dysfonctionnements annoncés par les économistes qui doutaient des avancées fédérales avant la création de l’euro se produisent : mouvements des capitaux en direction des zones les plus attractives sur le plan fiscal et sur le plan des coûts de production et de la tradition industrielle, monnaie sous-évaluée pour certains pays (de 15% pour l’Allemagne selon le FMI) et surévaluée pour d’autres (de 12% pour la France), déséquilibres des paiements courants (en vingt ans l’Allemagne est passée de l’équilibre à un excédent de 8% du PIB), désindustrialisation (production industrielle : -10% en France en depuis 2000, + 35% en Allemagne), émigration des jeunes du Sud vers le Nord. Économiquement, socialement et politiquement, cette évolution est explosive."

    La prochaine crise...

    Omar Aktouf, Professeur titulaire à HEC Montréal, chroniqueur chez POUR, nous décrit les 5 bulles qui nous menacent.

    https://www.facebook.com/pour.press/videos/vb.761506467280582/350819535510172/?type=2&theater

    Subprimes : Goldman Sachs achète la fin des poursuites pour cinq milliards
    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_etats-unis-immobilier-goldman-sachs-solde-des-poursuites-pour-5-06-milli

    Jeux, Wall Street, castes, riches, (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/A/56205

    « d’éminents juristes de la Deutsche Bank ont pantouflé et rétropantouflé entre la banque et la SEC »

    Amende de 14 milliards de dollars : la Deutsche Bank rattrapée la crise des subprimes - France 24
    http://www.france24.com/fr/20160916-etats-unis-deutsche-bank-subprimes-amende-justice-cdo-banque-cris

    "elle cherchait frénétiquement à vendre ses CDO d’un côté, et misait sur leur effondrement de l’autre.

    Dès 2006, Greg Lippmann, le patron des traders de la Deutsche Bank incarné par Ryan Gosling dans le film « The Big Short », se doute que le marché de l’immobilier américain va s’effondrer à cause des crédits hypothécaires accordés trop libéralement à des acheteurs qui n’ont pas les moyens de rembourser leurs dettes (les subprimes). Il avertit à plusieurs reprises ses supérieurs et obtient le droit de… miser sur l’effondrement de ce système."

    Le poison des taux d’intérêt négatifs
    ar Frédéric Lemaire & Dominique Plihon 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/11/LEMAIRE/60936

    –- #Monnaie #Finance
    Le Bitcoin ne devrait pas changer le monde, mais la blockchain pourrait bien s’en charger. Par David Glance
    http://theconversation.com/le-bitcoin-ne-devrait-pas-changer-le-monde-mais-la-blockchain-pourr

    Les #Cryptomonnaies : une révolution pour la coopération internationale ? - Equal Times María Crespo
    https://www.equaltimes.org/les-cryptomonnaies-une-revolution?lang=en

    L’administration Biden et les cryptomonnaies : vers une régulation fédérale ?Briefings de l’Ifri, 3 novembre 2021 #Environnement #Energies
    https://www.ifri.org/fr/publications/briefings-de-lifri/ladministration-biden-cryptomonnaies-vers-une-regulation-federale

    • #Alimentation : La bourse ou la vie ? 1/2 - vidéo Dailymotion
      http://www.dailymotion.com/video/xjeb1x_alimentation-la-bourse-ou-la-vie-1-2_news

      Pièces à conviction : « Banquiers, ils avaient promis de changer » - France 3 - 15 mai 2013 - En replay
      http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-3/pieces-a-conviction/pieces-a-conviction-du-mercredi-15-mai-2013_320303.html #Finance #Conflits_d'intérêts #Médias ("Economiste à gage")

      #Finance
      Comment la Banque Postale pousse, par tous les moyens, ses clients vers le crédit à la consommation - Basta !
      http://www.bastamag.net/Comment-la-Banque-Postale-pousse-par-tous-les-moyens-ses-clients-vers-le-c

      "À la Poste, comme dans toutes les grandes boîtes aujourd’hui, le néo-management impose de mettre tout le monde en concurrence : les bureaux entre eux, les salariés aussi. Des indicateurs sont mis en place avec un système de points : un conseiller bancaire qui aide un client à résoudre un problème n’a aucun point, alors que celui qui lui a fait prendre une assurance en a quatre."

      "« En Isère il y a 60 000 clients éligibles sur le crédit renouvelable : vous allez vous gaver »"

      " « la clef d’un crédit à la consommation, c’est qu’un client qui y a goûté, il y retourne toujours (…). Vous l’aurez compris, au moment où notre groupe vit un moment majeur, il faut faire en sorte que l’Isère fasse un carton sur les crédits à la consommation. Je compte sur vous et toute La Poste compte sur vous. ». We need you !, pour mettre les gens dans la merde"

    • La France désarmée face à une nouvelle crise financière : cette gauche élue pour être l’ennemie de la finance et qui s’est surtout fait le relais du lobby bancaire | Atlantico.fr
      http://www.atlantico.fr/decryptage/france-desarmee-face-nouvelle-crise-financiere-cette-gauche-elue-pour-etre
      #PS #Conflits_d'intérêts #Crise_financière

      -"les « deals » entre grandes entreprises, sur lesquels il a pu travailler, n’étaient souvent pas neutres, sur un plan social, pour les salariés de ces dernières... Emmanuel Macron, en tant que haut-fonctionnaire, est issu de l’Inspection générale des Finances (IGF) : un grand corps prestigieux et rattaché à Bercy, dont la mission est de contrôler les finances de l’Etat. Ce réseau est très puissant dans l’économie française et il a de multiples connexions avec les entreprises du CAC40. Par exemple, beaucoup d’anciens de l’IGF se retrouvent par la suite dans différents exécutifs des grands groupes français" ;
      –"Au moment de la conception de la loi bancaire, les banques universelles - la Société générale, BNP Paribas ou encore le Crédit agricole - ont d’abord actionné le cabinet de Pierre Moscovisci - et ce de manière insistante - mais également le lobby de l’IGF." ;
      –"le plus offensif contre cette loi, en reprenant les éléments de langage de la Société Générale et de la BNP Paribas a été Moscovici. Il a d’ailleurs multiplié les déclarations en faveur d’une loi a minima à l’automne 2012, ce qui n’a pas échappé à François Hollande. Au final, comme Emmanuel Macron n’est pas un technicien lambda et a un sens politique avec une certaine ambition, il sait qu’il doit bien se garder d’être offensif pour éviter les critiques."

      Mué, la dernière phrase est à oublier. #Conflits_d'intérêts #Ploutocratie #Finance #PS #Sauvetages_bancaires

      À quand la fin de l’impunité pour la pègre de la finance ? | Le Club de Mediapart
      https://blogs.mediapart.fr/patrick-saurin/blog/080916/quand-la-fin-de-limpunite-pour-la-pegre-de-la-finance
      #PS #Finance #Finances_publiques #Dette_publique

      "Aux États-Unis, le scandale des subprimes qui a spolié, jeté à la rue et plongé dans la misère des millions de ménages modestes est un exemple de ces pratiques délétères. En France, nous en avons une autre illustration avec les emprunts toxiques qui ont permis à un cartel de banques privées de piller les finances de milliers de collectivités, hôpitaux et organismes de logement social.[ii] Mais de part et d’autre de l’Atlantique on observe de significatives différences de traitement à l’égard des banques impliquées."

      "Quant aux autorités de régulation financière[ix], nous sommes toujours dans l’attente de leur première sanction contre les banques en matière d’emprunts toxiques.

      Curieusement, c’est dans une note de 2008 de l’agence de notation FitchRatings, que nous trouvons la critique des emprunts toxiques la plus corrosive.[x] Dans leur étude, les analystes insistent sur la responsabilité des banques dans la mise en place de « produits… extrêmement risqués pour leurs souscripteurs »[xi] et relèvent que du fait de pratiques comptables inadaptées, « les collectivités… sont… incitées à une véritable fuite en avant consistant à masquer leurs pertes potentielles par la souscription de nouveaux financements encore plus risqués. »[xii] Ils résument la philosophie des emprunts toxiques en une simple phrase : « Les prêteurs ont donc réussi à imposer une situation paradoxale où, au lieu d’être rémunérés pour prendre un risque (de crédit) supplémentaire, ils l’ont été pour faire prendre un risque (de taux) à leurs clients. »"

      "Depuis 2008, le gouvernement et le parlement n’ont cessé d’apporter des milliards d’euros à Dexia sous la forme de cash en vue de sa recapitalisation ou de garanties. Cette situation est d’autant plus choquante que Dexia, la banque la plus impliquée dans le scandale des emprunts toxiques, apparaît plus de 30 000 fois dans les documents des « Panama Papers ». Nous apprenons qu’Experta Corporate and Trust Services, une de ses filiales basée au Luxembourg, a créé 1 659 sociétés offshore[xv]. Plus grave encore, après la crise bancaire de 2008, alors qu’il venait de bénéficier d’une aide de 6,4 milliards d’euros de la part des États belge, luxembourgeois et français et d’une garantie financière de 150 milliards d’euros, le groupe Dexia a poursuivi ses agissements coupables dans les paradis fiscaux. Ainsi, dans le même temps où les États mettaient à sa disposition de l’argent provenant des impôts payés par leur population, cette banque aidait de riches contribuables à frauder contribuant ainsi à priver les États de ressources fiscales."

      "Finalement, la réponse du gouvernement consista à faire voter par le parlement en juillet 2014 un projet de loi de validation rétroactive. Le but de cette loi était de rendre légaux des contrats que les juges, saisis par les collectivités, déclaraient illégaux."

      " la vocation véritable de ces fonds financés par les citoyens[xx] était d’inciter les centaines de collectivités qui avaient engagé des procès contre les banques à abandonner leurs actions, car l’octroi de l’aide est conditionné à la conclusion d’une transaction avec la banque et au renoncement définitif à toute poursuite contre celle-ci."

      "Le dispositif mis en place par l’État pour sortir des emprunts toxiques est critiquable à plusieurs titres. Il évite aux banques d’être jugées, fait supporter la totalité des surcoûts financiers aux contribuables et au final assure aux délinquants de la finance une quasi-totale impunité. Jean-François Gayraud a bien identifié les rouages de l’impunité dont bénéficie le monde de la finance.

      « Cette impunité… s’appuie sur un double mécanisme. D’abord, la justice punitive a dérivé vers une justice négociée : la transaction comme mode de traitement de la faute financière l’a emporté sur la justice rétributive… Ensuite, la responsabilité individuelle s’est évaporée, la personne morale occupant désormais le devant de la scène pénale. »"

      –- <http://seenthis.net/messages/10737#message16127>

    • Aux #Etats-Unis, la dette étudiante, bombe à retardement, par Christopher Newfield (Le Monde diplomatique, septembre 2012)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2012/09/NEWFIELD/48135
      #Etats-Unis #Dette

      Crise de la dette étudiante, la grosse bulle qui monte aux Etats-Unis - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2016/09/18/crise-de-la-dette-etudiante-la-grosse-bulle-qui-monte-aux-etats-unis_1501

      Aux Etats-Unis, le nombre de défauts d’emprunts étudiants explose
      https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0302147153710-aux-etats-unis-le-nombre-de-defauts-demprunts-etudiants-explo

      Devenez actionnaire... d’un individu, par Laura Raim (Le Monde diplomatique, août 2014)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/RAIM/50696

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

    • 90 min - Disponible du 26/01/2021 au 09/04/2021

      Que mangeons-nous réellement en avalant un cordon bleu industriel ? Ce documentaire met la main à la pâte pour déconstruire les pratiques souvent douteuses de l’industrie agroalimentaire.

      Toujours plus abondante et moins chère, la nourriture industrielle a envahi nos assiettes, avec des incidences sur la santé de plus en plus fortes : jamais l’obésité et le diabète n’ont été aussi répandus. Et jamais les étiquettes n’ont été aussi compliquées à déchiffrer. Pour percer les secrets du secteur agroalimentaire, Maud Gangler et Martin Blanchard sont eux-mêmes devenus… des industriels. Avec l’aide d’un laboratoire alimentaire spécialisé en recherche et développement, ils se lancent dans la production d’un plat populaire : le cordon bleu. Un projet offensif qui leur permet de comprendre de l’intérieur les rouages de l’ultratransformé, où la fabrication d’un produit en apparence simple tient de l’assemblage complexe. Pourquoi, alors que l’escalope panée cuisinée à la maison ne nécessite que cinq #ingrédients, en faut-il ici une trentaine ? La viande du cordon bleu mérite-t-elle encore son nom ? Peut-on appeler fromage cette pâte fondante obtenue à grand renfort d’additifs ? L’emballage lui-même est-il nocif pour la santé ?

      Riche et digeste

      En partant d’un produit emblématique comme le mal nommé cordon bleu, puis en élargissant l’enquête, ce documentaire détricote les fils cachés d’un système ultraconcurrentiel. Se jouant des frontières, l’industrie agroalimentaire se révèle diaboliquement novatrice, usant de technologies toujours en avance sur les réglementations et d’astuces marketing rodées, ou s’aidant de puissants lobbies pour servir ses intérêts. Les autorités nationales et européennes s’avouent techniquement débordées et peinent à contrôler les substances toxiques qu’elles ont commencé par autoriser. Pourtant, l’espoir d’un changement qualitatif est impulsé par la société civile : sous la pression des consommateurs et d’applications de notation alimentaire comme Yuka, certains industriels cherchent à mieux faire pour bénéficier d’un « clean label » auquel s’attache le grand public. Réduction du nombre d’ingrédients, abandon d’additifs, choix de protéines végétales : une démarche vertueuse qui tourne parfois au casse-tête, quand elle n’aboutit pas à un effet inverse, avec des plats végans à la qualité sanitaire douteuse. Au menu de cette enquête riche mais remarquablement digeste, experts, nutritionnistes, docteurs en sciences des aliments ou consultants en « transformation positive » éclairent une question devenue cruciale : que mange-t-on aujourd’hui ?

      Réalisation :
      Martin Blanchard
      Maud Gangler

      Pays :
      France
      Année :
      2020

  • The reason the world is running out of farmers - BBC Reel
    https://www.bbc.com/reel/video/p096l94j/the-reason-the-world-is-running-out-of-farmers

    The reason the world is running out of farmers
    11 February 2021|Food & Drink

    Gender inequality and fewer opportunities for migrant workers mean that farmers are starting to look alike: old. What impacts will this have on our food supplies in the future and are there any ways to reverse this trend?

    Follow the Food is an eight-part documentary series that questions where our food comes from and how this will change in the near future, thanks to new technologies and innovative ways of farming.

    #agriculture #alimentation #faim #agriculture_industrielle

  • ATLAS D’UTOPIES. LES VILLES TRANSFORMATRICES ONT PRÉSENTÉ DES INITIATIVES

    À propos de l’Atlas des utopies

    « L’utopie est à l’horizon. Je fais deux pas en avant, elle s’éloigne de deux pas. Je fais dix pas de plus, l’horizon s’éloigne de dix pas. J’aurai beau marcher, je ne l’atteindrai jamais. A quoi sert l’utopie ? Elle sert à ça : à avancer. »
    – Fernando Birri, cité par Eduardo Galeano

    L’#Atlas_des_Utopies présente des #transformations collectives qui garantissent l’accès aux #droits_fondamentaux : #eau, #énergie, #logement et #alimentation.

    L’Atlas des Utopies rassemble les finalistes des trois éditions du Concours du Choix du Public des Villes Transformatrices qui vise à illustrer les villes et les collectifs travaillant sur des #solutions pour garantir l’accès à l’eau, à la #nourriture, à l’énergie et au logement.

    L’Atlas n’est en aucun cas une #cartographie exhaustive des #pratiques_transformatrices, mais un échantillon représentatif, résultat d’un processus d’évaluation effectué par des pairs, et mené par une équipe interdisciplinaire de chercheurs et chercheuses, de militant-e-s, de responsables politiques et de représentant-e-s d’ONG internationales.

    Partant de la conviction qu’il existe de nombreuses tentatives de transformation en cours - contrairement au mantra néolibéral d’ « il n’y a pas d’#alternative » - l’objectif de l’Atlas est de présenter celles qui, selon les critères d’évaluation du #Concours_des_Villes_Transformatrices, sont considérées comme uniques et particulièrement inspirantes. Tout comme un télescope se concentre sur certaines constellations au cœur de l’univers infini, l’Atlas signale certaines initiatives dans l’intention d’aider les technicien-ne-s et les étudiant-e-s à voguer sur les flots d’alternatives remarquables et stimulantes déjà en cours, afin de les découvrir.

    Les cas dévoilent comment les solutions publiques, fondées sur les principes de #coopération et de #solidarité plutôt que sur la concurrence et le profit privé, ont mieux réussi à répondre aux besoins fondamentaux des personnes et, ce qui est peut-être tout aussi important, à créer un esprit de #confiance et d’#autonomisation qui consolide les communautés pour de nombreux autres défis. Ces cas présentent des mouvements de la communauté de base à #Cochabamba et en #Palestine, mais aussi au cœur de villes mondiales comme #Paris ou #Barcelone, et ont vaincu les sociétés transnationales et les gouvernements nationaux hostiles pour apporter des solutions démocratiques, centrées sur la population, pour l’accès des communautés aux besoins fondamentaux, quelles que soient les différences de culture ou d’échelle entre les contextes géographiques variés. Tous les êtres humains ont besoin d’eau, de nourriture, d’énergie et de logement pour survivre, et l’Atlas montre des exemples extraordinaires d’organisations qui garantissent l’accès aux droits fondamentaux de leur intégrant-e-s.

    Ces initiatives démontrent en pratique qu’un autre monde est non seulement possible, mais qu’il est déjà en processus de réalisation !

    L’initiative Villes Transformatrices et Atlas des Utopies vise à attirer l’attention d’une ample gamme de groupes et d’organisations qui explorent ce qui fonctionne en termes de transformation des relations de pouvoir afin de garantir la justice sociale et écologique, et favoriser un apprentissage mutuel et une coopération à grande échelle.

    https://transformativecities.org/fr/atlas-of-utopias

    #atlas #utopie #villes #urban_matter #TRUST #Master_TRUST #droits_humains

  • First Person: Cheese proves key to survival for Syrian refugee family amid pandemic | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2021/01/1082262

    Syrian refugee Fatima Hussein Al Ahmad, a mother of four, lives on a farm with 50 other workers in Sahba, Jordan. COVID-19 travel restrictions meant that didn’t work for two months in 2020, and feeding her family became a daily struggle.

    #Covid-19#migrant#migration#jordanie#syrie#sante#alimentation#vulnerabilite#economie

  • A Bruxelles, l’appel à l’aide alimentaire des sinistrés du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/03/a-bruxelles-la-faim-gagne-du-terrain_6065088_3210.html

    « Avec cette crise, les invisibles sont tout à coup devenus visibles, décrit Esteban Jaime, responsable de l’aide alimentaire au centre public d’action sociale de la ville de Bruxelles. Des files se sont formées dans la rue. Cela a alerté un peu tout le monde. » La demande d’aide alimentaire en Belgique aurait augmenté de 20 % à 25 % cette année. Les chiffres ne sont pas très précis, vu l’éparpillement des aides et la diversité des structures. Six millions d’euros avaient été débloqués par le gouvernement fédéral avant l’été pour faire face à cette crise alimentaire. Mais ils n’ont pas suffi. Le nouveau gouvernement a débloqué 7 millions supplémentaires en octobre 2020. « Les aides actuelles ne sont pas à la hauteur de la catastrophe », déplore Brigitte Grisar, de la fédération des services sociaux. Le PIB belge devrait se contracter de 8,3 % en 2020, provoquant son lot de chômeurs. Les filets sociaux mis en place par l’Etat belge sont souvent insuffisants. « Des travailleurs à bas salaire qui étaient déjà très limites ne réussissent pas à s’en sortir avec le chômage temporaire », explique Cédric Drozers. Ce dispositif, équivalent du chômage partiel français, permet d’obtenir une compensation à hauteur de 70 % du salaire brut pendant la période d’inactivité.
    La société de Saint-Vincent de Paul distribue des colis alimentaires gratuits chaque mercredi et jeudi entre 10 et 13 heures à Bruxelles. A l’avant du dépôt, les bénévoles continuent à trier les aliments par préférences, le 23 décembre. Barry en bénéficie. D’ordinaire, il travaille comme cuisinier dans une entreprise spécialisée dans la restauration aérienne. Sa femme suit une formation et ne touche pas de revenus. « Alors le chômage temporaire, ce n’est pas assez, vu le niveau des loyers à Bruxelles, surtout que nous avons deux enfants et que le troisième arrive », explique-t-il. Avoir recours à l’aide alimentaire est un crève-cœur pour cet homme, originaire de Guinée, réfugié en Belgique depuis onze ans. « Les gens nous mettent une étiquette quand on vient demander un colis. Ça me gêne énormément de venir ici, confie-t-il. Lorsqu’il y a trop de monde dans la file, je fais demi-tour, je fais le tour du quartier et je reviens à un autre moment, pour éviter d’être vu ici trop longtemps. »(...)
    De l’autre côté de la ville, à Ixelles, l’un des sept frigos solidaires de la région de Bruxelles-capitale fait aussi face à une explosion des demandes. « Nous sommes passés de 28 colis à 50 par jour de distribution depuis le début de la pandémie », confirme Dominique Watteyne, bénévole et fondatrice de deux frigos solidaires. Ici, une noria de bénévoles organise l’acheminement de produits frais invendus par des épiceries, des magasins bio et grandes surfaces. Les paniers sont remplis de denrées périssables, à l’extrême limite de leur date de péremption. On y trouve de la viande, des légumes, des viennoiseries, du pain. Devant le local, Patrick, sans-papiers camerounais, détenteur d’un master en communication de l’Université libre de Bruxelles, n’arrive plus à s’en sortir depuis « qu’il n’est plus possible de faire les petits jobs que je faisais. Nettoyage chez les particuliers, ou petits travaux d’électricité. Et à Bruxelles, avec les loyers, ça ne rigole pas ». Nazariej, 22 ans, est étudiant et souhaite devenir ingénieur du son. Il avait un job étudiant, au même restaurant qu’Anna, « comme commis ou en salle ». « On travaillait beaucoup, on avait un revenu assez stable, enchaîne Anna, et ça nous est tombé dessus comme ça, d’un coup, avec le confinement. » Le restaurant ferme temporairement. Anna passe au chômage partiel. Mais Nazariej, en tant qu’étudiant, n’a pas droit à ces aides. « A deux sur un salaire réduit, c’est difficile, car le chômage temporaire couvre juste le loyer. » Tous deux fréquentaient déjà les frigos solidaires, avant. Ils y ont désormais recours de façon régulière.

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#travailleurinvisible#aidealimentaire#sante#stigmatisation#confinement#alimentation

  • « En quête d’hospitalité(s) » - #LALCA

    En quête d’hospitalité(s) est une #traversée de la métropole lyonnaise, à l’écoute des lieux et des personnes en situation d’errance et de précarité. LALCA interroge l’hospitalité par le prisme de l’habiter, et principalement de cet habiter qui se fragmente dans la ville lorsque l’on dort dehors ou dans un logement non conventionnel, et qui impose de se déplacer pour subvenir à l’ensemble de ses #besoins_fondamentaux.
    Cet #essai_radiophonique part donc à la rencontre de quelques lieux d’hospitalité : les #Bains-douches_Delessert, la #péniche-accueil #Balajo, #Ensemble_pour_un_repas, la #Bibliothèque_municipale de Lyon et le #CADA Forum Réfugiés de #Villeurbanne pour tenter de construire ensemble une définition en mouvement de l’hospitalité.

    https://soundcloud.com/radio-traces/en-quete-dhospitalites-lalca

    #Lyon #hospitalité #bains_douche #bains_douches #bains-douche #habiter #se_laver #audio #SDF #sans-abrisme #sans-abris #urban_matter #villes #géographie_urbaine #pauvreté #miroir #douches #hygiène #lieu-ressource #lieu-répit #répit #confinement #solidarité #nourriture #repas #alimentation #femmes #femmes_à_la_rue

  • FDA Approves First-of-its-Kind Intentional Genomic Alteration in Line of Domestic Pigs for Both Human Food, Potential Therapeutic Uses | FDA
    https://www.fda.gov/news-events/press-announcements/fda-approves-first-its-kind-intentional-genomic-alteration-line-domestic-pigs-b

    Today, the U.S. Food and Drug Administration approved a first-of-its-kind intentional genomic alteration (IGA) in a line of domestic pigs, referred to as GalSafe pigs, which may be used for food or human therapeutics. This is the first IGA in an animal that the FDA has approved for both human food consumption and as a source for potential therapeutic uses. The IGA in GalSafe pigs is intended to eliminate alpha-gal sugar on the surface of the pigs’ cells. People with Alpha-gal syndrome (AGS) may have mild to severe allergic reactions to alpha-gal sugar found in red meat (e.g., beef, pork, and lamb).

    #porc #élévage #modification_génomique_intentionnelle #alimentation

  • L’OIM distribue des bons d’alimentation aux réfugiés et migrants vulnérables touchés par la COVID-19 au Brésil | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/loim-distribue-des-bons-dalimentation-aux-refugies-et-migrants-vulnerables-touc
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/26.11.2020_entrega_cartoes_warao_bsb_c_jhack_1_12.jpg?itok=0-IYohIY

    Brasilia - Près de 4 000 réfugiés et migrants vulnérables au Brésil, touchés par les restrictions de mobilité et les conséquences socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, reçoivent des bons de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour acheter de la nourriture et d’autres produits de base. Ces bons sont des offres uniques, d’une valeur d’environ 100 dollars.L’OIM coordonne étroitement l’activité avec les gouvernements locaux et 31 partenaires humanitaires, en donnant la priorité aux familles avec enfants et aux personnes âgées qui sont confrontées à l’insécurité alimentaire en raison de l’absence d’un revenu régulier.La distribution des bons a lieu dans plus de la moitié des États du Brésil, États qui ont été sélectionnés en fonction des lieux où vivent les réfugiés et les migrants les plus vulnérables. En particulier, les Vénézuéliens réinstallés par le gouvernement fédéral sont une priorité absolue. Ils résident à São Paulo, Rio de Janeiro, Paraná, Rio Grande do Sul, Santa Catarina, Minas Gerais, Pará, dans le Pernambouc, et dans le district fédéral de Brasilia.
    D’autres États ont été sélectionnés sur la base des demandes des gouvernements locaux et des organisations de la société civile, comme l’État de l’Acre. Nombre d’entre eux sont situés dans la zone frontalière partagée par le Brésil, la Bolivie et le Pérou, où les migrants et les réfugiés sont bloqués en raison des restrictions frontalières imposées par la COVID-19.En septembre, l’OIM a fait état des entraves à la mobilité qui sont l’un des effets les plus fréquents de la COVID-19 sur différentes catégories de réfugiés et de migrants en Amérique latine, en particulier les Vénézuéliens.
    De nombreux migrants sont dans l’incapacité de poursuivre leur voyage et restent bloqués dans les pays de transit ; beaucoup d’autres ne peuvent pas ne pas quitter leur pays pour entreprendre les premières étapes de leur périple. Des migrants bloqués dans les aéroports, les zones de passage des frontières terrestres ou en mer ont été signalés à de nombreuses reprises, tout comme les migrants campant devant les ambassades pour demander l’aide de leur gouvernement (par exemple, des centaines de migrants de l’État plurinational de Bolivie, de Colombie, d’Équateur, du Pérou et de la République bolivarienne du Venezuela ont campé devant leurs ambassades respectives au Chili pour demander de l’aide pour rentrer chez eux).

    #Covid-19#migrant#migration#bresil#venezuela#bolivie#perou#equateur#colombie#transit#frontiere#sante#alimentation#vulnerabilite

  • Un monde obèse

    En 2030, on estime que la moitié de la planète sera obèse ou en surpoids, entraînant une explosion du diabète, des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Enquête sur un fléau planétaire.

    Alors que l’obésité charrie son lot de clichés, des gènes tout-puissants aux volontés individuelles défaillantes, et que les industriels comme les autorités publiques continuent de pointer du doigt le manque d’activité physique ("Manger moins, bouger plus"), ce fléau ne serait-il pas le fruit d’un échec collectif mitonné dans nos assiettes ?
    Puis les des voix s’élèvent pour dénoncer les conséquences funestes de cette révolution, les multinationales de l’agroalimentaire, jamais rassasiées, dépensent des milliards en lobbying pour préserver leur pré carré, tout en répandant le poison de la malbouffe et des boissons sucrées à travers le globe.

    Il faut des citoyens engagés pour dresser un état des lieux édifiant de cette épidémie planétaire, qui constitue le problème de santé le plus grave au monde. Mais si les constats, étayés de chiffres, se révèlent effrayants, le documentaire en expose les causes de manière limpide, et explore des solutions pour stopper cette bombe à retardement.

    https://www.youtube.com/watch?v=LLsMeZFf5yA

    #obésité #choix #responsabilité #volonté_individuelle #volonté_personnelle #épidémie #industrie_agro-alimentaire #système_alimentaire #alimentation #exercice_physique #coca-cola #calories #culpabilité #culpabilisation #honte #métabolisme #graisse #sucre #céréales #produits_transformés #manipulation_des_ingrédients #aliments_artificialisés #hormones #déséquilibre_hormonal #insuline #glucides #satiété #flore_intestinale #microbiote #grignotage #multinationales #économie #business #prix #pauvres #désert_alimentaire #marketing #manipulation #publicité #santé_publique #diabète #suicide_collectif #prise_de_conscience

  • #Covid-19 : #Grenoble associe des citoyens à la gestion de la pandémie

    La ville pilotée par l’écologiste Éric Piolle expérimente un « #comité_de_liaison_citoyen », réuni samedi pour la première fois. Une réponse à la « gestion de crise descendante » mise en œuvre par le gouvernement et son conseil de défense. Au menu : l’organisation des #marchés et le maintien du #lien_social.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/081120/covid-19-grenoble-associe-des-citoyens-la-gestion-de-la-pandemie?onglet=fu

    #démocratie_directe #municipalisme #néo-municipalisme #cogestion #gouvernance_politique #Groupes_d’action_municipale #Hubert_Dubedou #crise_sanitaire #débat_mouvant #violences_conjugales #SDF #sans-abrisme #isolement_social #confinement #parcs #ouverture #fermeture #espace_public #alimentation

  • De l’Amérique en gastronomie
    https://laviedesidees.fr/De-l-Amerique-en-gastronomie.html

    À propos de Rick Fantasia, French Gastronomy and the Magic of Americanism, Temple University Press. À partir d’une approche bourdieusienne en termes de champs, Rick Fantasia examine l’influence que les États-Unis ont pu exercer sur les différents segments du monde de la gastronomie française.

    #Société #alimentation
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20201105_gastronomy.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20201105_gastronomy.docx

  • Je suis prof. Seize brèves réflexions contre la terreur et l’obscurantisme, en #hommage à #Samuel_Paty

    Les lignes qui suivent ont été inspirées par la nouvelle atroce de la mise à mort de mon collègue, Samuel Paty, et par la difficile semaine qui s’en est suivie. En hommage à un #enseignant qui croyait en l’#éducation, en la #raison_humaine et en la #liberté_d’expression, elles proposent une quinzaine de réflexions appelant, malgré l’émotion, à penser le présent, et en débattre, avec raison. Ces réflexions ne prétendent évidemment pas incarner la pensée de Samuel Paty, mais elles sont écrites pour lui, au sens où l’effort de pensée, de discernement, de nuances, de raison, a été fait en pensant à lui, et pour lui rendre hommage. Continuer de penser librement, d’exprimer, d’échanger les arguments, me parait le meilleur des hommages.

    1. Il y a d’abord eu, en apprenant la nouvelle, l’#horreur, la #tristesse, la #peur, devant le #crime commis, et des pensées pour les proches de Samuel Paty, ses collègues, ses élèves, toutes les communautés scolaires de France et, au-delà, toute la communauté des humains bouleversés par ce crime. Puis s’y est mêlée une #rage causée par tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, et avant même d’en savoir plus sur les tenants et aboutissants qui avaient mené au pire, se sont empressés de dégainer des kits théoriques tendant à minimiser l’#atrocité du crime ou à dissoudre toute la #responsabilité de l’assassin (ou possiblement des assassins) dans des entités excessivement extensibles (que ce soit « l’#islamisation » ou « l’#islamophobie ») – sans compter ceux qui instrumentalisent l’horreur pour des agendas qu’on connait trop bien : rétablissement de la peine de mort, chasse aux immigré.e.s, chasse aux musulman.e.s.

    2. Il y a ensuite eu une peur, ou des peurs, en voyant repartir tellement vite, et à la puissance dix, une forme de réaction gouvernementale qui a de longue date fait les preuves de son #inefficacité (contre la #violence_terroriste) et de sa #nocivité (pour l’état du vivre-ensemble et des droits humains) : au lieu d’augmenter comme il faut les moyens policiers pour enquêter plus et mieux qu’on ne le fait déjà, pour surveiller, remonter des filières bien ciblées et les démanteler, mais aussi assurer en temps réel la protection des personnes qui la demandent, au moment où elles la demandent, on fait du spectacle avec des boucs émissaires.

    Une sourde appréhension s’est donc mêlée à la peine, face au déferlement d’injures, de menaces et d’attaques islamophobes, anti-immigrés et anti-tchétchènes qui a tout de suite commencé, mais aussi face à l’éventualité d’autres attentats qui pourraient advenir dans le futur, sur la prévention desquels, c’est le moins que je puisse dire, toutes les énergies gouvernementales ne me semblent pas concentrées.

    3. Puis, au fil des lectures, une #gêne s’est installée, concernant ce que, sur les #réseaux_sociaux, je pouvais lire, « dans mon camp » cette fois-ci – c’est-à-dire principalement chez des gens dont je partage plus ou moins une certaine conception du combat antiraciste. Ce qui tout d’abord m’a gêné fut le fait d’énoncer tout de suite des analyses explicatives alors qu’au fond on ne savait à peu près rien sur le détail des faits : quel comportement avait eu précisément Samuel Paty, en montrant quels dessins, quelles interactions avaient eu lieu après-coup avec les élèves, avec les parents, qui avait protesté et en quels termes, sous quelles forme, qui avait envenimé le contentieux et comment s’était produit l’embrasement des réseaux sociaux, et enfin quel était le profil de l’assassin, quel était son vécu russe, tchétchène, français – son vécu dans toutes ses dimensions (familiale, socio-économique, scolaire, médicale), sa sociabilité et ses accointances (ou absences d’accointances) religieuses, politiques, délinquantes, terroristes ?

    J’étais gêné par exemple par le fait que soit souvent validée a priori, dès les premières heures qui suivirent le crime, l’hypothèse que Samuel Paty avait « déconné », alors qu’on n’était même pas certain par exemple que c’était le dessin dégoutant du prophète cul nu (j’y reviendrai) qui avait été montré en classe (puisqu’on lisait aussi que le professeur avait déposé plainte « pour diffamation » suite aux accusations proférées contre lui), et qu’on ne savait rien des conditions et de la manière dont il avait agencé son cours.

    4. Par ailleurs, dans l’hypothèse (qui a fini par se confirmer) que c’était bien ce dessin, effectivement problématique (j’y reviendrai), qui avait servi de déclencheur ou de prétexte pour la campagne contre Samuel Paty, autre chose me gênait. D’abord cet oubli : montrer un #dessin, aussi problématique soit-il, obscène, grossier, de mauvais goût, ou même raciste, peut très bien s’intégrer dans une #démarche_pédagogique, particulièrement en cours d’histoire – après tout, nous montrons bien des #caricatures anti-juives ignobles quand nous étudions la montée de l’antisémitisme, me confiait un collègue historien, et cela ne constitue évidemment pas en soi une pure et simple perpétuation de l’#offense_raciste. Les deux cas sont différents par bien des aspects, mais dans tous les cas tout se joue dans la manière dont les documents sont présentés et ensuite collectivement commentés, analysés, critiqués. Or, sur ladite manière, en l’occurrence, nous sommes restés longtemps sans savoir ce qui exactement s’était passé, et ce que nous avons fini par appendre est que Samuel Paty n’avait pas eu d’intention maligne : il s’agissait vraiment de discuter de la liberté d’expression, autour d’un cas particulièrement litigieux.

    5. En outre, s’il s’est avéré ensuite, dans les récits qui ont pu être reconstitués (notamment dans Libération), que Samuel Paty n’avait fait aucun usage malveillant de ces caricatures, et que les parents d’élèves qui s’étaient au départ inquiétés l’avaient assez rapidement et facilement compris après discussion, s’il s’est avéré aussi qu’au-delà de cet épisode particulier, Samuel Paty était un professeur très impliqué et apprécié, chaleureux, blagueur, il est dommageable que d’emblée, il n’ait pas été martelé ceci, aussi bien par les inconditionnels de l’ « esprit Charlie » que par les personnes légitimement choquées par certaines des caricatures : que même dans le cas contraire, même si le professeur avait « déconné », que ce soit un peu ou beaucoup, que même s’il avait manqué de précautions pédagogiques, que même s’il avait intentionnellement cherché à blesser, bref : que même s’il avait été un « mauvais prof », hautain, fumiste, ou même raciste, rien, absolument rien ne justifiait ce qui a été commis.

    Je me doute bien que, dans la plupart des réactions à chaud, cela allait sans dire, mais je pense que, dans le monde où l’on vit, et où se passent ces horreurs, tout désormais en la matière (je veux dire : en matière de mise à distance de l’hyper-violence) doit être dit, partout, même ce qui va sans dire.

    En d’autres termes, même si l’on juge nécessaire de rappeler, à l’occasion de ce crime et des discussions qu’il relance, qu’il est bon que tout ne soit pas permis en matière de liberté d’expression, cela n’est selon moi tenable que si l’on y adjoint un autre rappel : qu’il est bon aussi que tout ne soit pas permis dans la manière de limiter la liberté d’expression, dans la manière de réagir aux discours offensants, et plus précisément que doit être absolument proscrit le recours à la #violence_physique, a fortiori au #meurtre. Nous sommes malheureusement en un temps, je le répète, où cela ne va plus sans dire.

    6. La remarque qui précède est, me semble-t-il, le grand non-dit qui manque le plus dans tout le débat public tel qu’il se polarise depuis des années entre les « Charlie », inconditionnels de « la liberté d’expression », et les « pas Charlie », soucieux de poser des « #limites » à la « #liberté_d’offenser » : ni la liberté d’expression ni sa nécessaire #limitation ne doivent en fait être posées comme l’impératif catégorique et fondamental. Les deux sont plaidables, mais dans un #espace_de_parole soumis à une autre loi fondamentale, sur laquelle tout le monde pourrait et devrait se mettre d’accord au préalable, et qui est le refus absolu de la violence physique.

    Moyennant quoi, dès lors que cette loi fondamentale est respectée, et expressément rappelée, la liberté d’expression, à laquelle Samuel Paty était si attaché, peut et doit impliquer aussi le droit de dire qu’on juge certaines caricatures de Charlie Hebdo odieuses :

    – celles par exemple qui amalgament le prophète des musulmans (et donc – par une inévitable association d’idées – l’ensemble des fidèles qui le vénèrent) à un terroriste, en le figurant par exemple surarmé, le nez crochu, le regard exorbité, la mine patibulaire, ou coiffé d’un turban en forme de bombe ;

    – celle également qui blesse gratuitement les croyants (et les croyants lambda, tolérants, non-violents, tout autant voire davantage que des « djihadistes » avides de prétextes à faire couler le sang), en représentant leur prophète cul nul, testicules à l’air, une étoile musulmane à la place de l’anus ;

    – celle qui animalise une syndicaliste musulmane voilée en l’affublant d’un faciès de singe ;

    – celle qui annonce « une roumaine » (la joueuse Simona Halep), gagnante de Roland-Garros, et la représente en rom au physique disgracieux, brandissant la coupe et criant « ferraille ! ferraille ! » ;

    – celle qui nous demande d’imaginer « le petit Aylan », enfant de migrants kurdes retrouvé mort en méditerranée, « s’il avait survécu », et nous le montre devenu « tripoteur de fesses en Allemagne » (suite à une série de viols commis à Francfort) ;

    – celle qui représente les esclaves sexuelles de Boko Haram, voilées et enceintes, en train de gueuler après leurs « allocs » ;

    – celle qui fantasme une invasion ou une « islamisation » en forme de « grand remplacement », par exemple en nous montrant un musulman barbu dont la barbe démesurée envahit toute la page de Une, malgré un minuscule Macron luttant « contre le séparatisme », armé de ciseaux, mais ne parvenant qu’à en couper que quelques poils ;

    – celle qui alimente le même fantasme d’invasion en figurant un Macron, déclarant que le port du foulard par des femmes musulmanes « ne le regarde pas » en tant que président, tandis que le reste de la page n’est occupé que par des femmes voilées, avec une légende digne d’un tract d’extrême droite : « La République islamique en marche ».

    Sur chacun de ces dessins, publiés en Une pour la plupart, je pourrais argumenter en détail, pour expliquer en quoi je les juge odieux, et souvent racistes. Bien d’autres exemples pourraient d’ailleurs être évoqués, comme une couverture publiée à l’occasion d’un attentat meurtrier commis à Bruxelles en mars 2016 et revendiqué par Daesh (ayant entraîné la mort de 32 personnes et fait 340 blessés), et figurant de manière pour le moins choquante le chanteur Stromae, orphelin du génocide rwandais, en train de chanter « Papaoutai » tandis que voltigent autour de lui des morceaux de jambes et de bras déchiquetés ou d’oeil exorbité. La liste n’est pas exhaustive, d’autres unes pourraient être évoquées – celles notamment qui nous invitent à rigoler (on est tenté de dire ricaner) sur le sort des femmes violées, des enfants abusés, ou des peuples qui meurent de faim.

    On a le droit de détester cet #humour, on a le droit de considérer que certaines de ces caricatures incitent au #mépris ou à la #haine_raciste ou sexiste, entre autres griefs possibles, et on a le droit de le dire. On a le droit de l’écrire, on a le droit d’aller le dire en justice, et même en manifestation. Mais – cela allait sans dire, l’attentat de janvier 2015 oblige désormais à l’énoncer expressément – quel que soit tout le mal qu’on peut penser de ces dessins, de leur #brutalité, de leur #indélicatesse, de leur méchanceté gratuite envers des gens souvent démunis, de leur #racisme parfois, la #violence_symbolique qu’il exercent est sans commune mesure avec la violence physique extrême que constitue l’#homicide, et elle ne saurait donc lui apporter le moindre commencement de #justification.

    On a en somme le droit de dénoncer avec la plus grande vigueur la violence symbolique des caricatures quand on la juge illégitime et nocive, car elle peut l’être, à condition toutefois de dire désormais ce qui, je le répète, aurait dû continuer d’aller sans dire mais va beaucoup mieux, désormais, en le disant : qu’aucune violence symbolique ne justifie l’hyper-violence physique. Cela vaut pour les pires dessins de Charlie comme pour les pires répliques d’un Zemmour ou d’un Dieudonné, comme pour tout ce qui nous offense – du plutôt #douteux au parfaitement #abject.

    Que reste-t-il en effet de la liberté d’expression si l’on défend le #droit_à_la_caricature mais pas le droit à la #critique des caricatures ? Que devient le #débat_démocratique si toute critique radicale de #Charlie aujourd’hui, et qui sait de de Zemmour demain, de Macron après-demain, est d’office assimilée à une #incitation_à_la_violence, donc à de la complicité de terrorisme, donc proscrite ?

    Mais inversement, que devient cet espace démocratique si la dénonciation de l’intolérable et l’appel à le faire cesser ne sont pas précédés et tempérés par le rappel clair et explicite de l’interdit fondamental du meurtre ?

    7. Autre chose m’a gêné dans certaines analyses : l’interrogation sur les « #vrais_responsables », formulation qui laisse entendre que « derrière » un responsable « apparent » (l’assassin) il y aurait « les vrais responsables », qui seraient d’autres que lui. Or s’il me parait bien sûr nécessaire d’envisager dans toute sa force et toute sa complexité l’impact des #déterminismes_sociaux, il est problématique de dissoudre dans ces déterminismes toute la #responsabilité_individuelle de ce jeune de 18 ans – ce que la sociologie ne fait pas, contrairement à ce que prétendent certains polémistes, mais que certains discours peuvent parfois faire.

    Que chacun s’interroge toujours sur sa possible responsabilité est plutôt une bonne chose à mes yeux, si toutefois on ne pousse pas le zèle jusqu’à un « on est tous coupables » qui dissout toute #culpabilité réelle et arrange les affaires des principaux coupables. Ce qui m’a gêné est l’enchaînement de questions qui, en réponse à la question « qui a tué ? », met comme en concurrence, à égalité, d’une part celui qui a effectivement commis le crime, et d’autre part d’autres personnes ou groupes sociaux (la direction de l’école, la police, le père d’élève ayant lancé la campagne publique contre Samuel Paty sur Youtube, sa fille qui semble l’avoir induit en erreur sur le déroulement de ses cours) qui, quel que soit leur niveau de responsabilité, n’ont en aucun cas « tué » – la distinction peut paraitre simple, voire simpliste, mais me parait, pour ma part, cruciale à maintenir.

    8. Ce qui m’a gêné, aussi, et même écoeuré lorsque l’oubli était assumé, et que « le système » néolibéral et islamophobe devenait « le principal responsable », voire « l’ennemi qu’il nous faut combattre », au singulier, ce fut une absence, dans la liste des personnes ou des groupes sociaux pouvant, au-delà de l’individu #Abdoullakh_Abouyezidovitch, se partager une part de responsabilité. Ce qui me gêna fut l’oubli ou la minoration du rôle de l’entourage plus ou moins immédiat du tueur – qu’il s’agisse d’un groupe terroriste organisé ou d’un groupe plus informel de proches ou de moins proches (via les réseaux sociaux), sans oublier, bien entendu, l’acolyte de l’irresponsable « père en colère » : un certain #Abdelhakim_Sefrioui, entrepreneur de haine pourtant bien connu, démasqué et ostracisé de longue date dans les milieux militants, à commencer par les milieux pro-palestiniens et la militance anti-islamophobie.

    Je connais les travaux sociologiques qui critiquent à juste titre l’approche mainstream, focalisée exclusivement les techniques de propagande des organisations terroristes, et qui déplacent la focale sur l’étude des conditions sociales rendant audible et « efficace » lesdites techniques de #propagande. Mais justement, on ne peut prendre en compte ces conditions sociales sans observer aussi comment elles pèsent d’une façon singulière sur les individus, dont la responsabilité n’est pas évacuée. Et l’on ne peut pas écarter, notamment, la responsabilité des individus ou des groupes d’ « engraineurs », surtout si l’on pose la question en ces termes : « qui a tué ? ».

    9. Le temps du #choc, du #deuil et de l’#amertume « contre mon propre camp » fut cela dit parasité assez vite par un vacarme médiatique assourdissant, charriant son lot d’#infamie dans des proportions autrement plus terrifiantes. #Samuel_Gontier, fidèle « au poste », en a donné un aperçu glaçant :

    – des panels politiques dans lesquels « l’équilibre » invoqué par le présentateur (Pascal Praud) consiste en un trio droite, droite extrême et extrême droite (LREM, Les Républicains, Rassemblement national), et où les différentes familles de la gauche (Verts, PS, PCF, France insoumise, sans même parler de l’extrême gauche) sont tout simplement exclues ;

    – des « débats » où sont mis sérieusement à l’agenda l’interdiction du #voile dans tout l’espace public, l’expulsion de toutes les femmes portant le #foulard, la #déchéance_de_nationalité pour celles qui seraient françaises, la réouverture des « #bagnes » « dans îles Kerguelen », le rétablissement de la #peine_de_mort, et enfin la « #criminalisation » de toutes les idéologies musulmanes conservatrices, « pas seulement le #djihadisme mais aussi l’#islamisme » (un peu comme si, à la suite des attentats des Brigades Rouges, de la Fraction Armée Rouge ou d’Action Directe, on avait voulu criminaliser, donc interdire et dissoudre toute la gauche socialiste, communiste, écologiste ou radicale, sous prétexte qu’elle partageait avec les groupes terroristes « l’opposition au capitalisme ») ;

    – des « plateaux » sur lesquels un #Manuel_Valls peut appeler en toute conscience et en toute tranquillité, sans causer de scandale, à piétiner la Convention Européenne des Droits Humains : « S’il nous faut, dans un moment exceptionnel, s’éloigner du #droit_européen, faire évoluer notre #Constitution, il faut le faire. », « Je l’ai dit en 2015, nous sommes en #guerre. Si nous sommes en guerre, donc il faut agir, frapper. ».

    10. Puis, très vite, il y a eu cette offensive du ministre de l’Intérieur #Gérald_Darmanin contre le #CCIF (#Collectif_Contre_l’Islamophobie_en_France), dénuée de tout fondement du point de vue de la #lutte_anti-terroriste – puisque l’association n’a évidemment pris aucune part dans le crime du 17 octobre 2020, ni même dans la campagne publique (sur Youtube et Twitter) qui y a conduit.

    Cette dénonciation – proprement calomnieuse, donc – s’est autorisée en fait d’une montée en généralité, en abstraction et même en « nébulosité », et d’un grossier sophisme : le meurtre de Samuel Paty est une atteinte aux « #valeurs » et aux « institutions » de « la #République », que justement le CCIF « combat » aussi – moyennant quoi le CCIF a « quelque chose à voir » avec ce crime et il doit donc être dissous, CQFD. L’accusation n’en demeure pas moins fantaisiste autant qu’infamante, puisque le « combat » de l’association, loin de viser les principes et les institutions républicaines en tant que telles, vise tout au contraire leur manque d’effectivité : toute l’activité du CCIF (c’est vérifiable, sur le site de l’association aussi bien que dans les rapports des journalistes, au fil de l’actualité, depuis des années) consiste à combattre la #discrimination en raison de l’appartenance ou de la pratique réelle ou supposée d’une religion, donc à faire appliquer une loi de la république. Le CCIF réalise ce travail par les moyens les plus républicains qui soient, en rappelant l’état du Droit, en proposant des médiations ou en portant devant la #Justice, institution républicaine s’il en est, des cas d’atteinte au principe d’#égalité, principe républicain s’il en est.

    Ce travail fait donc du CCIF une institution précieuse (en tout cas dans une république démocratique) qu’on appelle un « #contre-pouvoir » : en d’autres termes, un ennemi de l’arbitraire d’État et non de la « République ». Son travail d’#alerte contribue même à sauver ladite République, d’elle-même pourrait-on dire, ou plutôt de ses serviteurs défaillants et de ses démons que sont le racisme et la discrimination.

    Il s’est rapidement avéré, du coup, que cette offensive sans rapport réel avec la lutte anti-terroriste s’inscrivait en fait dans un tout autre agenda, dont on avait connu les prémisses dès le début de mandat d’Emmanuel Macron, dans les injures violentes et les tentatives d’interdiction de Jean-Michel #Blanquer contre le syndicat #Sud_éducation_93, ou plus récemment dans l’acharnement haineux du député #Robin_Réda, censé diriger une audition parlementaire antiraciste, contre les associations de soutien aux immigrés, et notamment le #GISTI (Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés). Cet agenda est ni plus ni moins que la mise hors-jeu des « corps intermédiaires » de la société civile, et en premier lieu des #contre-pouvoirs que sont les associations antiracistes et de défense des droits humains, ainsi que les #syndicats, en attendant le tour des partis politiques – confère, déjà, la brutalisation du débat politique, et notamment les attaques tout à fait inouïes, contraires pour le coup à la tradition républicaine, de #Gérald_Darmanin contre les écologistes (#Julien_Bayou, #Sandra_Regol et #Esther_Benbassa) puis contre la #France_insoumise et son supposé « #islamo-gauchisme qui a détruit la république », ces dernières semaines, avant donc le meurtre de Samuel Paty.

    Un agenda dans lequel figure aussi, on vient de l’apprendre, un combat judiciaire contre le site d’information #Mediapart.

    11. Il y a eu ensuite l’annonce de ces « actions coup de poing » contre des associations et des lieux de culte musulmans, dont le ministre de l’Intérieur lui-même a admis qu’elles n’avaient aucun lien avec l’enquête sur le meurtre de Samuel Paty, mais qu’elles servaient avant tout à « #adresser_un_message », afin que « la #sidération change de camp ». L’aveu est terrible : l’heure n’est pas à la défense d’un modèle (démocratique, libéral, fondé sur l’État de Droit et ouvert à la pluralité des opinions) contre un autre (obscurantiste, fascisant, fondé sur la terreur), mais à une #rivalité_mimétique. À la #terreur on répond par la terreur, sans même prétendre, comme le fit naguère un Charles Pasqua, qu’on va « terroriser les terroristes » : ceux que l’on va terroriser ne sont pas les terroristes, on le sait, on le dit, on s’en contrefout et on répond au meurtre par la #bêtise et la #brutalité, à l’#obscurantisme « religieux » par l’obscurantisme « civil », au #chaos de l’#hyper-violence par le chaos de l’#arbitraire d’État.

    12. On cible donc des #mosquées alors même qu’on apprend (notamment dans la remarquable enquête de Jean-Baptiste Naudet, dans L’Obs) que le tueur ne fréquentait aucune mosquée – ce qui était le cas, déjà, de bien d’autres tueurs lors des précédents attentats.

    On s’attaque au « #séparatisme » et au « #repli_communautaire » alors même qu’on apprend (dans la même enquête) que le tueur n’avait aucune attache ou sociabilité dans sa communauté – ce qui là encore a souvent été le cas dans le passé.

    On préconise des cours intensifs de #catéchisme_laïque dans les #écoles, des formations intensives sur la liberté d’expression, avec distribution de « caricatures » dans tous les lycées, alors que le tueur était déscolarisé depuis un moment et n’avait commencé à se « radicaliser » qu’en dehors de l’#école (et là encore se rejoue un schéma déjà connu : il se trouve qu’un des tueurs du Bataclan fut élève dans l’établissement où j’exerce, un élève dont tous les professeurs se souviennent comme d’un élève sans histoires, et dont la famille n’a pu observer des manifestations de « #radicalisation » qu’après son bac et son passage à l’université, une fois qu’il était entré dans la vie professionnelle).

    Et enfin, ultime protection : Gérald Darmanin songe à réorganiser les rayons des #supermarchés ! Il y aurait matière à rire s’il n’y avait pas péril en la demeure. On pourrait s’amuser d’une telle #absurdité, d’une telle incompétence, d’une telle disjonction entre la fin et les moyens, si l’enjeu n’était pas si grave. On pourrait sourire devant les gesticulations martiales d’un ministre qui avoue lui-même tirer « à côté » des véritables coupables et complices, lorsque par exemple il ordonne des opérations contre des #institutions_musulmanes « sans lien avec l’enquête ». On pourrait sourire s’il ne venait pas de se produire une attaque meurtrière atroce, qui advient après plusieurs autres, et s’il n’y avait pas lieu d’être sérieux, raisonnable, concentré sur quelques objectifs bien définis : mieux surveiller, repérer, voir venir, mieux prévenir, mieux intervenir dans l’urgence, mieux protéger. On pourrait se payer le luxe de se disperser et de discuter des #tenues_vestimentaires ou des #rayons_de_supermarché s’il n’y avait pas des vies humaines en jeu – certes pas la vie de nos dirigeants, surprotégés par une garde rapprochée, mais celles, notamment, des professeurs et des élèves.

    13. Cette #futilité, cette #frivolité, cette bêtise serait moins coupable s’il n’y avait pas aussi un gros soubassement de #violence_islamophobe. Cette bêtise serait innocente, elle ne porterait pas à conséquence si les mises en débat du #vêtement ou de l’#alimentation des diverses « communautés religieuses » n’étaient pas surdéterminées, depuis de longues années, par de très lourds et violents #stéréotypes racistes. On pourrait causer lingerie et régime alimentaire si les us et coutumes religieux n’étaient pas des #stigmates sur-exploités par les racistes de tout poil, si le refus du #porc ou de l’#alcool par exemple, ou bien le port d’un foulard, n’étaient pas depuis des années des motifs récurrents d’#injure, d’#agression, de discrimination dans les études ou dans l’emploi.

    Il y a donc une bêtise insondable dans cette mise en cause absolument hors-sujet des commerces ou des rayons d’ « #alimentation_communautaire » qui, dixit Darmanin, « flatteraient » les « plus bas instincts », alors que (confère toujours l’excellente enquête de Jean-Baptiste Naudet dans L’Obs) l’homme qui a tué Samuel Paty (comme l’ensemble des précédents auteurs d’attentats meurtriers) n’avait précisément pas d’ancrage dans une « communauté » – ni dans l’immigration tchétchène, ni dans une communauté religieuse localisée, puisqu’il ne fréquentait aucune mosquée.

    Et il y a dans cette bêtise une #méchanceté tout aussi insondable : un racisme sordide, à l’encontre des #musulmans bien sûr, mais pas seulement. Il y a aussi un mépris, une injure, un piétinement de la mémoire des morts #juifs – puisque parmi les victimes récentes des tueries terroristes, il y a précisément des clients d’un commerce communautaire, l’#Hyper_Cacher, choisis pour cible et tués précisément en tant que tels.

    Telle est la vérité, cruelle, qui vient d’emblée s’opposer aux élucubrations de Gérald Darmanin : en incriminant les modes de vie « communautaires », et plus précisément la fréquentation de lieux de culte ou de commerces « communautaires », le ministre stigmatise non pas les coupables de la violence terroriste (qui se caractérisent au contraire par la #solitude, l’#isolement, le surf sur #internet, l’absence d’#attaches_communautaires et de pratique religieuse assidue, l’absence en tout cas de fréquentation de #lieux_de_cultes) mais bien certaines de ses victimes (des fidèles attaqués sur leur lieu de culte, ou de courses).

    14. Puis, quelques jours à peine après l’effroyable attentat, sans aucune concertation sur le terrain, auprès de la profession concernée, est tombée par voie de presse (comme d’habitude) une stupéfiante nouvelle : l’ensemble des Conseils régionaux de France a décidé de faire distribuer un « #recueil_de_caricatures » (on ne sait pas lesquelles) dans tous les lycées. S’il faut donner son sang, allez donner le vôtre, disait la chanson. Qu’ils aillent donc, ces élus, distribuer eux-mêmes leurs petites bibles républicaines, sur les marchés. Mais non : c’est notre sang à nous, petits profs de merde, méprisés, sous-payés, insultés depuis des années, qui doit couler, a-t-il été décidé en haut lieu. Et possiblement aussi celui de nos élèves.

    Car il faut se rendre à l’évidence : si cette information est confirmée, et si nous acceptons ce rôle de héros et martyrs d’un pouvoir qui joue aux petits soldats de plomb avec des profs et des élèves de chair et d’os, nous devenons officiellement la cible privilégiée des groupes terroristes. À un ennemi qui ne fonctionne, dans ses choix de cibles et dans sa communication politique, qu’au défi, au symbole et à l’invocation de l’honneur du Prophète, nos dirigeants répondent en toute #irresponsabilité par le #défi, le #symbole, et la remise en jeu de l’image du Prophète. À quoi doit-on s’attendre ? Y sommes-nous prêts ? Moi non.

    15. Comme si tout cela ne suffisait pas, voici enfin que le leader de l’opposition de gauche, celui dont on pouvait espérer, au vu de ses engagements récents, quelques mises en garde élémentaires mais salutaires contre les #amalgames et la #stigmatisation haineuse des musulmans, n’en finit pas de nous surprendre ou plutôt de nous consterner, de nous horrifier, puisqu’il s’oppose effectivement à la chasse aux musulmans, mais pour nous inviter aussitôt à une autre chasse : la #chasse_aux_Tchétchènes :

    « Moi, je pense qu’il y a un problème avec la #communauté_tchétchène en France ».

    Il suffit donc de deux crimes, commis tous les deux par une personne d’origine tchétchène, ces dernières années (l’attentat de l’Opéra en 2018, et celui de Conflans en 2020), plus une méga-rixe à Dijon cet été impliquant quelques dizaines de #Tchétchènes, pour que notre homme de gauche infère tranquillement un « #problème_tchétchène », impliquant toute une « communauté » de plusieurs dizaines de milliers de personnes vivant en France.

    « Ils sont arrivés en France car le gouvernement français, qui était très hostile à Vladimir Poutine, les accueillait à bras ouverts », nous explique Jean-Luc #Mélenchon. « À bras ouverts », donc, comme dans un discours de Le Pen – le père ou la fille. Et l’on a bien entendu : le motif de l’#asile est une inexplicable « hostilité » de la France contre le pauvre Poutine – et certainement pas une persécution sanglante commise par ledit Poutine, se déclarant prêt à aller « buter » lesdits Tchétchènes « jusque dans les chiottes ».

    « Il y a sans doute de très bonnes personnes dans cette communauté » finit-il par concéder à son intervieweur interloqué. On a bien lu, là encore : « sans doute ». Ce n’est donc même pas sûr. Et « de très bonnes personnes », ce qui veut dire en bon français : quelques-unes, pas des masses.

    « Mais c’est notre #devoir_national de s’en assurer », s’empresse-t-il d’ajouter – donc même le « sans doute » n’aura pas fait long feu. Et pour finir en apothéose :

    « Il faut reprendre un par un tous les dossiers des Tchétchènes présents en France et tous ceux qui ont une activité sur les réseaux sociaux, comme c’était le cas de l’assassin ou d’autres qui ont des activités dans l’#islamisme_politique (...), doivent être capturés et expulsés ».

    Là encore, on a bien lu : « tous les dossiers des Tchétchènes présents en France », « un par un » ! Quant aux suspects, ils ne seront pas « interpellés », ni « arrêtés », mais « capturés » : le vocabulaire est celui de la #chasse, du #safari. Voici donc où nous emmène le chef du principal parti d’opposition de gauche.

    16. Enfin, quand on écrira l’histoire de ces temps obscurs, il faudra aussi raconter cela : comment, à l’heure où la nation était invitée à s’unir dans le deuil, dans la défense d’un modèle démocratique, dans le refus de la violence, une violente campagne de presse et de tweet fut menée pour que soient purement et simplement virés et remplacés les responsables de l’#Observatoire_de_la_laïcité, #Nicolas_Cadène et #Jean-Louis_Bianco, pourtant restés toujours fidèles à l’esprit et à la lettre des lois laïques, et que les deux hommes furent à cette fin accusés d’avoir « désarmé » la République et de s’être « mis au service » des « ennemis » de ladite #laïcité et de ladite république – en somme d’être les complices d’un tueur de prof, puisque c’est de cet ennemi-là qu’il était question.

    Il faudra raconter que des universitaires absolument irréprochables sur ces questions, comme #Mame_Fatou_Niang et #Éric_Fassin, furent mis en cause violemment par des tweeters, l’une en recevant d’abjectes vidéos de décapitation, l’autre en recevant des #menaces de subir la même chose, avec dans les deux cas l’accusation d’être responsables de la mort de Samuel Paty.

    Il faudra se souvenir qu’un intellectuel renommé, invité sur tous les plateaux, proféra tranquillement, là encore sans être recadré par les animateurs, le même type d’accusations à l’encontre de la journaliste et chroniqueuse #Rokhaya_Diallo : en critiquant #Charlie_Hebdo, elle aurait « poussé à armer les bras des tueurs », et « entrainé » la mort des douze de Charlie hebdo.

    Il faudra se souvenir qu’au sommet de l’État, enfin, en ces temps de deuil, de concorde nationale et de combat contre l’obscurantisme, le ministre de l’Éducation nationale lui-même attisa ce genre de mauvaise querelle et de #mauvais_procès – c’est un euphémisme – en déclarant notamment ceci :

    « Ce qu’on appelle l’#islamo-gauchisme fait des ravages, il fait des ravages à l’#université. Il fait des ravages quand l’#UNEF cède à ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire. »

    Il faudra raconter ce que ces sophismes et ces purs et simples mensonges ont construit ou tenté de construire : un « #consensus_national » fondé sur une rage aveugle plutôt que sur un deuil partagé et un « plus jamais ça » sincère et réfléchi. Un « consensus » singulièrement diviseur en vérité, excluant de manière radicale et brutale tous les contre-pouvoirs humanistes et progressistes qui pourraient tempérer la violence de l’arbitraire d’État, et apporter leur contribution à l’élaboration d’une riposte anti-terroriste pertinente et efficace : le mouvement antiraciste, l’opposition de gauche, la #sociologie_critique... Et incluant en revanche, sans le moindre état d’âme, une droite républicaine radicalisée comme jamais, ainsi que l’#extrême_droite lepéniste.

    Je ne sais comment conclure, sinon en redisant mon accablement, ma tristesse, mon désarroi, ma peur – pourquoi le cacher ? – et mon sentiment d’#impuissance face à une #brutalisation en marche. La brutalisation de la #vie_politique s’était certes enclenchée bien avant ce crime atroce – l’évolution du #maintien_de l’ordre pendant tous les derniers mouvements sociaux en témoigne, et les noms de Lallement et de Benalla en sont deux bons emblèmes. Mais cet attentat, comme les précédents, nous fait évidemment franchir un cap dans l’#horreur. Quant à la réponse à cette horreur, elle s’annonce désastreuse et, loin d’opposer efficacement la force à la force (ce qui peut se faire mais suppose le discernement), elle rajoute de la violence aveugle à de la violence aveugle – tout en nous exposant et en nous fragilisant comme jamais. Naïvement, avec sans doute un peu de cet idéalisme qui animait Samuel Paty, j’en appelle au #sursaut_collectif, et à la #raison.

    Pour reprendre un mot d’ordre apparu suite à ce crime atroce, #je_suis_prof. Je suis prof au sens où je me sens solidaire de Samuel Paty, où sa mort me bouleverse et me terrifie, mais je suis prof aussi parce que c’est tout simplement le métier que j’exerce. Je suis prof et je crois donc en la raison, en l’#éducation, en la #discussion. Depuis vingt-cinq ans, j’enseigne avec passion la philosophie et je m’efforce de transmettre le goût de la pensée, de la liberté de penser, de l’échange d’arguments, du débat contradictoire. Je suis prof et je m’efforce de transmettre ces belles valeurs complémentaires que sont la #tolérance, la #capacité_d’indignation face à l’intolérable, et la #non-violence dans l’#indignation et le combat pour ses idées.

    Je suis prof et depuis vingt-cinq ans je m’efforce de promouvoir le #respect et l’#égalité_de_traitement, contre tous les racismes, tous les sexismes, toutes les homophobies, tous les systèmes inégalitaires. Et je refuse d’aller mourir au front pour une croisade faussement « républicaine », menée par un ministre de l’Intérieur qui a commencé sa carrière politique, entre 2004 et 2008, dans le girons de l’extrême droite monarchiste (auprès de #Christian_Vanneste et de #Politique_magazine, l’organe de l’#Action_française). Je suis prof et je refuse de sacrifier tout ce en quoi je crois pour la carrière d’un ministre qui en 2012, encore, militait avec acharnement, aux côtés de « La manif pour tous », pour que les homosexuels n’aient pas les mêmes droits que les autres – sans parler de son rapport aux femmes, pour le moins problématique, et de ce que notre grand républicain appelle, en un délicat euphémisme, sa « vie de jeune homme ».

    Je suis prof et j’enseigne la laïcité, la vraie, celle qui s’est incarnée dans de belles lois en 1881, 1882, 1886 et 1905, et qui n’est rien d’autre qu’une machine à produire plus de #liberté, d’#égalité et de #fraternité. Mais ce n’est pas cette laïcité, loin s’en faut, qui se donne à voir ces jours-ci, moins que jamais, quand bien même le mot est répété à l’infini. C’est au contraire une politique liberticide, discriminatoire donc inégalitaire, suspicieuse ou haineuse plutôt que fraternelle, que je vois se mettre en place, sans même l’excuse de l’efficacité face au terrorisme.

    Je suis prof, et cette #vraie_laïcité, ce goût de la pensée et de la #parole_libre, je souhaite continuer de les promouvoir. Et je souhaite pour cela rester en vie. Et je souhaite pour cela rester libre, maître de mes #choix_pédagogiques, dans des conditions matérielles qui permettent de travailler. Et je refuse donc de devenir l’otage d’un costume de héros ou de martyr taillé pour moi par des aventuriers sans jugeote, sans cœur et sans principes – ces faux amis qui ne savent qu’encenser des profs morts et mépriser les profs vivants.

    https://lmsi.net/Je-suis-prof

    #Pierre_Tevanian

    –—

    –-> déjà signalé sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/882390
    https://seenthis.net/messages/882583
    ... mais je voulais mettre le texte complet.