• #MeToo : le retour de bâton médiatique… dans les pages de L’Obs | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/165545/hommes-apres-metoo-dossier-lobs-masculinite-retour-baton-mouvement-feministe-e

    Un dossier spécial du dernier numéro de L’Obs interroge la condition des hommes après la libération partielle de la parole des femmes. Au lieu de s’inquiéter de leur bien-être, il aurait fallu se demander pourquoi ils n’avaient pas avancé d’un pouce.

    #domination_masculine #backlash #masculinité #déni #metoo #alliés

  • A Paris, Anne Hidalgo hésite sur sa stratégie face à Emmanuel Macron -
    (bel exemple de la misogynie appliqué à une femme au pouvoir)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050818/paris-anne-hidalgo-hesite-sur-sa-strategie-face-emmanuel-macron

    Parmi les nombreux reproches qui lui sont faits, figure la gestion de l’espace public. « On n’est pas bons là-dessus », confirme un élu de la majorité. « On a des progrès à faire », nuance le sénateur PS Rémi Féraud, ancien maire du Xe arrondissement, qui avait dirigé la campagne d’Anne Hidalgo en 2014. « Les Parisiens ont le sentiment d’une dégradation de leur espace public. Il faut reprendre le contrôle dessus », affirme de son côté Gaspard Gantzer. Entre la multiplication des rats – que la crue de la Seine de 2016 a fait remonter à la surface –, la recrudescence des « actes d’incivilité », la végétalisation des pieds d’arbre transformés par endroits en dépotoirs – 800 ont finalement été retirés –, les poubelles débordant de détritus, « les Parisiens considèrent globalement que la ville est plus sale », indique un proche.

    « Anne Hidalgo est dans les grands trucs, mais dès qu’il s’agit de concret, il n’y a plus personne », glisse Benjamin Griveaux. Accaparée par la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, l’édile a eu pendant plusieurs mois un agenda très international qui, aux dires mêmes des élus de sa majorité, a donné le sentiment qu’elle était loin des Parisiens et de leurs préoccupations quotidiennes. À ces difficultés s’est ajoutée une liste de « déconvenues » dont ses détracteurs se sont rapidement emparés, dessinant au fur et à mesure le portrait d’une maire à l’« autoritarisme excessif » et à la « gestion calamiteuse ».

    En l’espace de quelques mois, le « Hidalgo bashing » a infusé dans tous les cercles parisiens. Méprisée sous l’ère Delanöe, traitée de « concierge » pendant la campagne de 2014, Anne Hidalgo a, selon ceux qui la connaissent depuis longtemps, « une revanche à prendre ». « C’était très difficile pour elle d’exister dans l’ombre de Bertrand Delanoë, explique un ancien cadre de la Ville. La nécessité de tuer le père couvait depuis assez longtemps. Son erreur a été d’incarner elle-même l’autoritarisme , sans laisser son dernier directeur de cabinet [Raphaël Chambon, récemment remplacé par Frédéric Lénica – ndlr] le soin de s’en charger. »

    Rapidement, s’est installée l’image d’une femme « trop autoritaire » et « qui n’a pas une capacité d’écoute infinie (!!!!! irait on reprocher un truc pareil à un homme politique !?) ». « Sa méthode de gouvernance est trop verticale. Elle donne parfois l’impression d’avoir toujours raison et il lui arrive de faire preuve de dogmatisme dans la prise de décision (qu’est ce qu’on aurait entendu si sa gouvernance était horizontale et avoir parfois toujours raison c’est ridicule, c’est soit l’un soit l’autre) », indique le député « UDI, Agir et Indépendants » et conseiller de Paris, Pierre-Yves Bournazel, qui refuse cependant de participer au « Hidalgo bashing » (quelle hypocrisie, se souvenir de la trou-du-culsserie de ce Pierre-Yves Bournazel) . « J’ai des divergences claires sur sa gouvernance, mais je respecte sa personne et la fonction qu’elle occupe, dit-il. C’est une combattante. »

    Les attaques ad hominem, bien souvent teintées de misogynie crasse, ont atteint de tels sommets de violence que même ceux qui les ont proférées à l’époque ont depuis calmé de jeu. Dans l’opposition, mais aussi au sein de la majorité, beaucoup se sont agacés de voir la maire de Paris expliquer qu’on s’en prenait à elle uniquement parce qu’elle est une femme. « Le procès en sexisme est vrai, mais il reste minoritaire, confie l’un de ses proches. Par ailleurs, ce n’est pas à elle de le porter (Mais bien sur que si c’est à elle de le porter et tout·es citoyen·nes avec elle, quel est ce "proche" ennemi qui parle ? Encore Pierre-Yves Bournazel ? ) . Le mettre en avant comme elle fait, c’est aussi renforcer les critiques sur son incapacité à se remettre en question. »

    C’est magique, si elle relève la misogynie elle perd et si elle la relève pas elle perd aussi.

    #misogynie #femmes #politique #alliés #autoritarisme
    On notera la récurrence du mot autoritaire. Un peu plus loin on lui reproche au contraire d’être trop « souple » !

    « L’héritage d’organisation préfectorale est puissant ici, explique le premier adjoint, Bruno Julliard. Le fonctionnement est assez pyramidal, les éventuels conflits sont structurels. » Cette mécanique complexe nécessite un pilotage au cordeau, à l’image de celui qu’avait instauré en son temps Bertrand Delanoë, souvent décrit comme bien plus « technique » et « méthodique » que sa successeure. « Anne Hidalgo est assez souple. Certains le vivent comme un bordel quotidien et c’est vrai », glisse un autre élu de la majorité. D’autant que s’ajoute à ce mille-feuilles un certain nombre de conseillers dits « spéciaux » ou « stratégiques », qui savent rassurer quand il le faut l’édile, mais sont rarement de bon conseil.

    En fait non seulement Hidalgo est une femme qui gouverne mais elle s’oppose au kiki de tous les kikis :

    De Bernard Cazeneuve à Gérard Collomb, Anne Hidalgo n’a eu de cesse, au cours de son mandat, de mettre la pression aux ministres de l’intérieur sur les questions migratoires, jusqu’à engager avec le dernier d’entre eux une guerre ouverte sur les modalités d’évacuation des campements de migrants dans le nord-est de la capitale. « Collomb va être obligé de plier [sur la part de prise en charge par l’État – ndlr], car la situation n’est plus tenable pour des raisons d’ordre public », lance Ian Brossat.

    « il y a eu une rupture de confiance », explique un acteur du dossier. « Anne Hidalgo est très perméable à l’effet de cliquet, poursuit-il. Quand elle considère que la confiance est rompue, c’est fini. Elle a un caractère entier. C’est une qualité humaine, mais une faiblesse en politique. Elle ne peut excommunier les gens de cette façon. »
    (L’excommunication est une prérogative masculine ainsi que le carractère entier. Les femmes n’étant que des moitiés , des compléments probablement. )

    Plusieurs élus de la majorité le confirment : l’édile « a ses têtes ». « Tout dépend de la relation conjoncturelle qu’elle entretient avec les personnes. Ça manque de rationalité », dit l’un d’eux. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, Anne Hidalgo a pris soin d’atténuer son propos, tout en continuant à s’opposer à certaines décisions de l’exécutif. Ce fut le cas sur les mesures d’économie en matière de logement social – en octobre 2017, elle avait adressé une lettre aux locataires du parc HLM de la capitale pour les dénoncer. Ce fut encore le cas sur la question de l’Aquarius. « Le président de la République se dit très proeuropéen mais, sur la question des réfugiés, la France n’est pas au rendez-vous de son histoire », avait-elle déclaré au JDD, fin juin.

    (Les remarques entre parenthèse sont de moi.)

    Je relève aussi que toutes ces personnes qui crachent sur Hidalgo dans cet article sont des hommes à l’exception de la conseillère FI de Paris Danielle Simonnet qui est seule à ne pas faire d’attaque personnelle et finalement cible les communistes complices des liberaux alors que le collègue Jérôme de FI remet le curseur sur le coté « fasciné » de la maire de Paris. Tous ces hommes, quant ils parlent de la maire, qu’ils soient ses alliés ou ses ennemis, on voie pas la différence entre eux. Pour l’absence de femmes citées pour cracher sur Hidalgo, les femmes ont l’air d’avoir été oubliés par les deux autrice de ce texte. Car j’ai quant même souvenir que Pécresse ne s’est pas abstenu de ce coté.

    La conseillère FI de Paris Danielle Simonnet estime pour sa part qu’il est déjà trop tard. « La logique libérale a pris le dessus, dit-elle. Il y a un glissement de terrain vers la droite et à chaque fois les cocos se couchent. » « Anne Hidalgo est tiraillée entre sa culture de vieille gauche plurielle et son envie d’emboîter le pas aux macronistes, dont elle partage la fascination pour le privé, persuadée que le progrès s’y trouve », ajoute son collègue EELV, Jérôme Gleizes.

    @mona ca pourrait peut être te servir c’est une belle anthologie de #fraternité contre une femme au pouvoir.

  • Pourquoi les corps masculins sont-ils invisibles ?
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/08/05/pourquoi-les-corps-masculins-sont-ils-invisibles_5339508_4497916.html

    L’été, les corps nus des hommes sont partout, mais personne ne les voit. A contrario, celui des femmes est toujours objet de commentaires même sous douze couches de vêtements, remarque Maïa Mazaurette, qui invite les hommes à réfléchir à leur propre érotisation.

    Dois-je y voir le début de ma réconciliation avec Maïa Mazaurette ?

    #MaïaMazaurette #érotisme #homme #séxualité

    • Arrêtes-moi si je dis une bêtise mais les propos de Maïa (avec qui je suis pourtant rarement en accord) vont le même sens que cet article, non ?

      Elle parle deux fois de je suis cute :

      le sexisme ne prend pas de vacances, et profite du hashtag #jesuiscute pour se poser en terrasse

      puis

      il y a de la place aux côtés des défenseuses de #jesuiscute

      Je lis dans tout ça que Maïa ne supporte pas le mouvement #jesuiscute mais qu’elle verrait d’un bon oeil que les hommes s’en servent pour faire bouger les lignes qui les touchent eux.

    • @bmyard tu ne dis pas de bêtise, j’ai lu « jesuiscute n’est pas libérateur... » sur tumblr et je pensais le transmettre sur Seenthis. Voilà, tu m’en a donné l’occasion en répondant à ton billet. Je ne lis pas les articles de Maïa Mazaurette, ni ceux du Monde sauf ici, parfois et au travers de la dyslexie créative propulsé par @philippe_de_jonckheere

    • Je trouve plutot bien ce qu’ecrit Maïa Mazaurette en générale. Je comprend pas trop ce que vous lui reprocher @vanderling et @bmyard
      Le fait qu’elle écrive dans l’e-monde.fr (et avant GQ) lui permet d’etre lu par beaucoup d’hommes et je la trouve plutot courageuse. C’est quoi que vous lui reprocher exactement ?

      Sinon pour le tag jesuiscute que je connaissait pas j’avoue que le lien que tu as mis @vanderling me file un peu mal au ventre.

      Exposer son corps sexualisé n’encouragera pas les hommes à nous respecter, et ne nous apportera qu’un sentiment de liberté illusoire et périssable.

      On se croirait à la messe. Ah ces femmes qui montrent leur corps et veulent le respect des hommes !!!

      Je préféré Maïa qui dit aux hommes de se mettre une plume dans le cul pour avoir l’air moins couillons, que Cécilia L qui dit aux femmes de cacher leurs nichons pour avoir le respect des hommes.

    • Je ne reproche rien à Maïa Mazaurette @mad_meg Je ne lis pas ses chroniques dans Le Monde, GQ où ailleurs...
      Peut-être que @bmyard te donnera l’explication de sa réconciliation avec elle. J’ai trouvé le lien racinerouge.fr sur le tumblr de sous-les-juppes-des-filles. Manny Koshka ironisait la semaine dernière sur la « police des mœurs Twitter »
      je ne fréquente pas Twitter non plus, j’ai suffisamment à faire avec la « police des mœurs de Tumblr »


      #twittoland #tumblr #police_des_mœurs

    • @mad_meg @aude_v Je n’ai pas de véritable reproche à faire à Maïa Mazaurette, quand je parle de réconciliation je veux surtout dire que la prochaine fois que je verrais son nom, je prendrais la peine de lire l’article.

      Depuis une paire d’années, j’ai effectivement pris l’habitude de ne pas la lire car je ne la trouve pas très bonne auteure, souvent clivante, généralement contre-productive (c’est extrêmement visible sur d’autres plateformes ou le public est moins largement acquis à la cause féministe) et que plus souvent que pas ses articles me laissent un mauvais arrière goût alors même que sans être partisan, je suis largement acquis au féminisme.

      Je précise que pour autant je ne prétend pas que ce qu’elle écrit est sans intérêt ou à côté de la plaque en revanche mon inconfort est réel et c’est donc peut-être d’autant mieux que j’ai à nouveau envie de la lire.

    • Merci pour vos réponses @vanderling et @bmyard . J’ai tendance à pensé que lorsqu’une féministe est traité de « contre-productive » par un homme c’est qu’elle est sur le bon chemin. Le féminisme, en particulier sur les questions d’hétérosexualité que traite Maïa Mazaurette, ne peu pas être confortable pour les hommes vu l’ampleur du désastre et des changements à accomplir sur ce terrain là. C’est un des pivots de l’oppression des filles et des femmes par les garçons et les hommes.

      Pour revenir au sujet de son article. Je dirait pas que les corps masculins sont invisibilisés, c’est que les corps masculins sont déséxualisés ou désérotisés. En viriarcat les femmes sont un sexe alors que les hommes ont un sexe. La sexualité des hommes est centré sur le pénis, tandis que les femmes voient leurs cheveux, nombrils, épaules, mamelles traitées comme des organes sexuelles qu’il faut caché ou dévoilé à la convenance des hommes selon les cultures. Ce truc de « convenance » est important. Les hommes n’utilisent pas leur corps pour convenir aux femmes, ils l’utilisent pour convenir aux autres hommes en conformité aux fraternités diverses et variées. Quant les hommes sont sexualisés ou érotisés c’est pour d’autres hommes dans un contexte homosexuel. Les femmes peuvent s’approprié ces images mais c’est très rarement fait pour elles (le Yaoi est peut etre une exception ainsi que les films de Claire Denis ou quelques porno millitants)

      #fraternité

    • Oh le petit cœur blessé ! J’avais pas vu ta réponse @bmyard Les oppresseurs sont si susceptibles ! Mais c’est comme ca qu’on conserve le pouvoir. Tu as l’air de très bien savoir t’y prendre.
      Le féminisme n’est pas une lutte pour le confort de ton ego de dominant. Si tu est deja mal à l’aise avec le féminisme soft de Maïa n’avance pas plus de toute façon on pas besoin de toi.
      #allié

  • La plus belle trahison…Comment reconnaître les hommes cis traîtres à leur genre ? | fille à matelots

    https://filleamatelots.wordpress.com/2018/07/10/la-plus-belle-trahison-comment-reconnaitre-les-hommes-cis-

    Merci à meta d’avoir signalé cet opus, je ne sais pas quel hashtag mettre, j’en appelle à l’intelligence collective seenthisienne.

    Ici, j’ai essayé de dégager différents « points », différentes caractéristiques qui permettent de reconnaître les authentiques traîtres à leur genre.

    Ils sont solidaires, y compris en public, avec les personnes d’un genre différent du leur (ex :Ils le disent tout haut si jamais un pote fait ou dit un truc sexiste).

    Ils sont conscients que les oppressions systémiques font d’eux des privilégiés et qu’il y a une hiérarchie qui lèse les personnes d’un autre genre que le leur. Ils en tiennent compte dans leur comportement ( ex : Ils font attention à ne pas marcher trop près d’une meuf seule dans la rue la nuit).

    Sans se servir de ça pour attirer l’attention sur eux en mode « je fais tellement gaffe regarde comme je suis bon », ou bien « ouin ouin ouin cédurentantqu’homme… »

    –---

    Chers mecs cis hétéro : nous ne viendrons plus - Rebellyon.info

    https://rebellyon.info/Nous-ne-viendrons-plus-19244

    « Si vous apprenez à vous taire, peut-être qu’on vous écoutera. »

    ça faisait longtemps que j’avais envie de le dire, je suis donc content de trouver ceci ici.

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/IMG/arton19244.png?1527001659

    A la suite de l’agression d’une copine le dimanche 13 mai, quelques mots pour redire que les luttes féministes ne sont plus une option. Dernière sommation pour être prises au sérieux.

    Nous ne viendrons plus à vos soirées, à vos manifs, à vos fêtes, à vos spectacles, à vos réunions, à vos assemblées générales, à vos boulots, à vos lectures, à vos dîners. Si on revient, on sera armées, les dents serrées et les poings sortis. On ne fera pas ça de gaîté de cœur : vous nous forcez la main. On a compris maintenant que tendre l’autre joue ne nous menait nulle part, nous ne faisons que prendre la mesure de la situation. Et la situation est la suivante : nous sommes les vaincues. Nous ne sommes pas fortes mais dos au mur. Nous n’avons plus d’autre choix que de mordre.

    –---

    http://femmesenlutte93.over-blog.com/2018/05/soutien-aux-victimes-de-violences-sexistes-dans-les-milie

    Soutien aux victimes de violences sexistes dans les milieux militants !
    Soutien aux victimes de violences sexistes dans les milieux militants !

    Notre camarade a été victime de violence sexiste dans le contexte militant. Elle s’ajoute à une longue liste. Nous partageons ici son récit et les analyses qu’elle en tire sur la place que prennent ces violences sexistes dans nos espaces de luttes et les dynamiques d’exclusion des femmes victimes au profit des agresseurs.

    Nous partageons ce texte comme un appel à chaque organisation à se poser des questions et à véritablement agir pour lutter contre les oppressions sexistes. Car oui, le privé est politique et plus que jamais dans nos milieux de lutte.

    Ce texte fait tristement écho à ce qui nous avions écrit en 2015 http://femmesenlutte93.over-blog.com/2015/12/la-honte-doit-changer-de-camp-prenons-la-parole-contre-le et nous rappelle à nous, militantes, que les multiples combats que nous menons sont loin d’être terminés.

  • Après la révélation de son passé d’agresseur sexuel, le fondateur de la marque Feminist Apparel vire toute son équipe

    Feminist Apparel CEO Fires Entire Staff After They Learn He’s An Admitted Sexual Abuser
    https://www.refinery29.com/2018/07/203982/feminist-apparel-ceo-alan-martofel-fires-staff

    The response echos something many of the former employees have pointed out: Martofel’s ignorance about what it means to be an ally. Many claim that he centered the company’s feminist pursuits around himself, often putting his opinions first and ignoring the requests and advice of people of color, queer people, and survivors, including in campaigns geared towards those groups.
    “I feel like with many brands of allyship, there is an enormous miscommunication over who should be given voice. Alan seemed to feel that his voice should come first,” says Claire Quigley, who was a graphic designer at the company until the firing.“The strongest way to be an ally would be to NOT profit from feminism or survivors of sexual assault,” says Grogan.

    #masculinité_toxique

  • La pornographie féministe
    http://www.zones-subversives.com/2018/06/la-pornographie-feministe.html

    Le féminisme pro-sexe s’empare du porno pour remettre en cause les normes et les contraintes sociales. La lutte contre le patriarcat passe par la libération sexuelle.

    Le féminisme pro-sexe reste méconnu et minoritaire. Il s’oppose à la fois à l’hyper-sexualité marchande et au retour à l’ordre moral. La réflexion sur la culture porno anime ce courant intellectuel et artistique. Le porno féministe prend en compte les plaisirs, les désirs et les fantasmes des femmes.

    La pornographie reste pourtant dominée par les hommes. C’est leur regard qui est privilégié. Néanmoins, les femmes s’emparent du porno avec le mouvement de libération sexuelle des années 1968. Les féministes luttent pour l’extension du rôle et du droit des femmes dans la société. Mais elles se divisent au sujet du porno. Pour certaines, cette culture incarne la violence de la domination masculine. Pour d’autres féministes, le porno exprime une forme de libération sexuelle contre l’ordre moral et les valeurs patriarcales.

    L’industrie du porno devient gratuite et en libre accès. Elle devient toujours plus normalisée, avec un marché segmenté. Des réalisatrices féministes développent alors un porno alternatif et de qualité, en marge de cette industrie. Contre la pornographie mainstream, ces films s’attaquent aux normes sexuelles qui dominent l’industrie du X. Le journaliste David Courbet présente ces réflexions dans le livre Féminismes et pornographie.

    #féminisme #pornographie #pornographie_féministe #ordre_moral #David_Courbet

  • Des hommes se font passer pour des femmes transgenres lors d’élections au Mexique | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/163619/elections-mexique-hommes-faux-transgenres-dejouer-parite

    Au cours des vingt dernières années, le Mexique a progressivement introduit des lois pour encourager la parité entre les sexes dans ses institutions. Depuis 2013, une réforme constitutionnelle a imposé qu’un équilibre homme-femme à 50-50 soit observé dans toutes les candidatures au Congrès.
    Déjouer la parité

    Alors que les élections présidentielle et législatives devraient se tenir le 1er juillet, le tribunal électoral de l’État d’Oaxaca, au sud du pays, a été saisi pour traiter des irrégularités de candidatures dans douze municipalités. Si en avril dernier, le Mexico News Daily faisait état d’un record de dix-neuf femmes transgenres inscrites en tête de liste municipale ou pour le poste de suppléantes, le tribunal vient d’en disqualifier quinze, statuant qu’il s’agissait d’hommes cisgenres prétendant être transgenres pour contourner les règles paritaires.

    La communauté zapotèque reconnaît à travers les « muxes » un « troisième genre », qui concerne les personnes assignées masculines à la naissance mais qui se définissent à travers une identité de genre féminine. À cet égard, les muxes sont comptabilisées dans les candidatures de femmes lors des élections.

    Or d’après le tribunal, les quinze personnes disqualifiées n’étaient pas connues pour être muxes avant la période d’inscription des candidats et candidates, rapporte le Guardian.

    « Pas une seule des places dédiées aux hommes n’a été prise par une personne transgenre. Cependant, dix-neuf places dédiées aux femmes... ont été prises par des hommes qui prétendent qu’ils sont transgenres », s’est indignée Anabel López Sánchez, la directrice du Collectif pour la citoyenneté des femmes d’Oaxaca.

    Deux autres candidates mises en cause ont été quant à elles jugées éligibles ce vendredi, ayant été reconnues comme s’identifiant en tant que personnes transgenres indépendamment du calendrier électoral.

    Instrumentalisation de la transidentité

    Lors du jugement, le tribunal a d’abord réaffirmé que « la manifestation de l’appartenance à un genre est suffisante pour justifier l’auto-enregistrement d’une personne », mais a aussitôt ajouté qu’il ne s’agissait pas d’instrumentaliser la transidentité à des fins politiques :

    « Les autorités électorales doivent prendre garde à l’utilisation abusive possible de l’auto-enregistrement, afin de ne pas permettre... que l’identité transgenre soit utilisée de manière trompeuse pour se conformer au principe constitutionnel de l’équité. »

    Les places laissées vacantes par les candidats disqualifiés devraient donc être prises par des femmes.

    #opportunisme #alliés #masculinités

  • Volubilis : Men vs Monkeys - Gilles Azzopardi
    http://volublog.blogspot.com/2018/06/men-vs-monkeys-gilles-azzopardi.html

    Men vs Monkeys fonctionne selon deux principes :

    – balancer des chiffres, beaucoup de pourcentages, des dizaines d’études résumées en quelques lignes (une par paragraphe dans les instants les plus intenses)
    – pour comparer les femmes aux hommes et les hommes aux singes (mais surtout les hommes aux femmes).

    Le but avoué de cette démarche, c’est d’aider les femmes à comprendre les hommes, il se développe sur le ton du manuel de survie en milieu babouinesque. Ce livre parle donc des hommes et s’adresse largement aux femmes tout au long de ses pages (le tout dans une perspective hétéronormée, voire ultra-normée)…. Mais a banni l’inclusif, quel dommage ! Il va donc falloir accepter de vous lire au masculin à chaque fois qu’on ne parle pas QUE de vous les filles et justement on adore !!! Vu que les hommes aiment qu’on flatte leur ego et que les femmes le font très bien (il vous le prouve). S’il faut aider les femmes à comprendre les hommes, c’est parce que les sexes ne se comprennent pas, c’est le prédicat de base. Les hommes n’osent plus draguer et les femmes s’y prennent mal pour communiquer avec eux. Les hommes non plus ne comprennent pas les femmes, mais ça c’est normal : c’est parce qu’ils sont bêtes. C’est le ressort légèrement comique de l’ouvrage : les hommes sont bêêêêêêêtes ah ah ah. Alors que vous les filles, vous, vous êtes intelligentes, évoluées, disciplinée, prudentes ! Et c’est pour ça que c’est à vous de faire le boulot, de prendre en charge votre « babouin » et même toute la relation et de convoler fidèlement pour des siècles et des siècles, amen. J’avoue, en introduction, l’auteur nous prévient qu’il va emboutir des portes ouvertes, mais on ne s’attend pas forcément à ce qu’il le fasse avec autant de condescendance. On n’a pas écrit un livre féministe parce qu’on y vante l’intelligence des femmes. Pas avec des idées aussi éculées. Parce que ça c’était la forme. Pour le fond, dans le fond, c’est pareil : j’ai bien envie de retitrer ce livre « Comment vivre heureuse à Penisworld ».

    #allié #me_too #sexisme #misogynie #androcentrisme

    • DES CONSEILS POUR LES FEMMES

      Deux types de conseils vous seront prodigués mesdames : comment attraper un singe et comment le garder.

      Au chapitre « comment attraper un singe », c’est la pure révolution des mœurs ! Pour pécho, il faut prendre en compte « les idiosyncrasies du mâle moderne ». Je vous rappelle que tout est prouvé scientifiquement : tous ces trucs MARCHENT !!!

      – soyez belles, donc fines, à la taille surtout, ça leur plait.
      – soyez épilées (parce que Sapiens n’aime pas les « sensations fortes », sans rire, il a perdu son instinct… au milieu de cette longue litanie de comportements prétendument instinctifs, ça nous amuse).
      – couvez-le de votre regard, dilatez vos pupilles, penchez la tête sur le côté, jouez avec vos longs cheveux.
      – cachez votre intelligence, ça ruine vos chances de trouver un mari. Notamment, ne pratiquez pas trop l’humour (mais riez à ses blagues).
      – Portez du rouge.
      – Touchez-le. Physiquement.
      – Ne confondez pas désir et sentiments, ça vous rend ingérables.
      – Ne confondez pas passion et amour, ça vous rend collantes.
      – Ne couchez pas le premier soir.
      – Méfiez-vous des pervers narcissiques : ils n’ont que le pouvoir qu’on veut bien leur donner…

      Vous vous sentez prêtes à réussir votre relation là, non ? Non ? C’est dommage parce qu’au chapitre « comment le garder », même topo, sauf qu’on a vachement moins d’études pour démontrer le propos.

      – N’essayez pas de le changer.
      – Quittez-le s’il craint du boudin.
      – Parlez sa « langue » (aka fonctionnez comme lui).
      – Parlez à voix basse (comme Pacino).
      – Ménagez son ego.
      – Faites-le se sentir utile (bricolage, jardinage, déménagement).
      – Ne dites jamais « peut-être » mais uniquement « oui » ou « non », sachant que « non » signifie « pas maintenant ». Préférez « non, mille fois non. » si vous voulez vraiment dire non.
      – Flattez-le avant de donner votre avis pour lui donner du poids.
      – Mais ne le flattez pas quand vous voulez faire un reproche.
      – Ne lui parlez pas de ceux qui réussissent mieux que lui, ça le déprime.
      – Répétez tout ce qu’il dit, hochez la tête quand il parle.
      – Menez-le par le bout du nez en exploitant ses faiblesses de mâle : draguez-le, couchez avec pour obtenir ce que vous voulez, demandez-lui peu avant de demander plus ou bien demandez plus pour demander moins.
      – Faites-le se sentir libre.
      – Il sera moins volage si vous gagnez 25% de moins que lui (« l’habituelle disparités des salaires entre les hommes et les femmes » les tient aussi sages que possible, tuvois).
      – Il sera moins volage si vous le comblez sexuellement.
      – Admettez qu’il soit infidèle (ce sera sûrement que du cul).
      – Admettez qu’il soit jaloux (si vous faites du cul, donc évitez).
      – Calmez-vous quand il s’énerve (j’invente rien).
      – Soyez gentilles, notamment ne le faites pas culpabiliser. Faites des phrases simples, courtes et claires.
      – Accordez-lui le droit à la mauvaise humeur.
      – Ne cherchez pas tout le temps à avoir le dernier mot (le mâle sapiens est très territorial).
      – Pardonnez.

      Voilà, voilà… Tout une carrière de psychosociologue et des centaines d’études pour en arriver là. Personnellement, si je voulais retenir quelque chose de ce bouquin en guise de conseil pourléfames, je retiendrais cet encadré page 36, qui se demande, sur son ton narquois si les hommes sont « plus idiots que les femmes », tournure amusante pas super franche du collier. Il y évoque une étude dont la conclusion est la suivante : plus on est bête et moins on est à même d’évaluer l’intelligence de l’autre - et plus l’on aura tendance à prendre l’autre pour un.e con.ne. C’est l’effet de surconfiance ; quelqu’un.e qui vous prend pour une conne est donc probablement plus con.ne que vous ; c’est un bon critère pour évaluer son interlocuteur. Et ce bouquin.

  • Il y a même (presque) deux guides du féminisme pour les hommes… | Singulier masculin
    https://singuliermasculin.wordpress.com/2018/06/18/il-y-a-meme-presque-deux-guides-du-feminisme-pour-les-h

    Le premier est retiré de la vente

    Il y a quelques semaines, j’annonçais qu’il y a un « Petit Guide du #féminisme pour les hommes« , de Jérémy Patinier. Patatras, il est retiré de la vente. Pour #plagiat. Que s’est-il passé ? Je me doutais bien qu’il y avait quelques « récupérations » de textes trouvés ailleurs, dans le texte de Patinier, et qu’il manquait de certaines références. Je ne m’en étais pas formalisé car l’ensemble me paraissait un joli bouquet.

    Une blogueuse, Noémie Renard, qui tient le blog Antisexisme.net, a reconnu des phrases qu’elle avait écrite jadis (c’était en 2011). Et elle considère qu’il aurait surtout été correct de mettre en référence une étude sur laquelle elle s’était appuyée pour ce bref texte, étude de l’Université de Liège. Intriguée, elle a un peu fouillé et reconnu une autre idée provenant du blog d’Anne-Catherine Husson, Ça fait genre, et trouvé à nouveau que plusieurs phrases avaient été collées. De là, décortiquant le texte, elle en a trouvé d’autres, dont une de Wikipedia…

    La nouvelle, que Noémie Renard lance sur Twitter, est reprise par Pauline Grand d’Esnon, sur le site Néonmag.fr. avec quelques commentaires. Et de là, on la trouve dans les medias mainstream et peu féministes, dont Le Figaro, BibioObs, Libération, et des médias du web.

    Jérémy Patinier se défend et s’excuse. Il dit qu’il a fait un travail de journaliste et que malheureusement, des sources de ses lectures de deux années n’étaient plus précises… Oui mais voilà, il a publié un livre, qui se vend (même si les profits vont à une association de lutte contre les violences faites aux femmes dit-il), et on peut parler juridiquement de plagiat pour ces divers extraits de quelques paragraphes, faute de guillements et de références pour ces citation cachées. L’auteur se dit prêt à comparaître en justice, d’ailleurs.

    Et là dessus, l’éditeur Textuel a pris la décision de retirer le livre de la vente, en déclarant que son honneur était atteint et qu’il allait donner suite judiciaire aussi…

    En dehors de ce fait, ce qui est cocasse, c’est de constater qu’effectivement les journalistes n’ont pas peur de récupérer les infos de leurs collègues et de reprendre des mots et des phrases lues ailleurs, en n’utilisant que partiellement les guillements quand ils y sont obligés. Et en étant vagues sur les références. Et parfois en rajoutant une info de leur cru. Là aussi il faudrait faire un pistage. Ainsi le démenti de l’auteur est souvent évoqué comme « L’auteur nous déclare… » alors qu’il parait ailleurs s’être exprimé lui aussi sur Tweeter d’abord …

    Et que l’idée selon laquelle cet homme favorable au féminisme a ainsi exploité « à son profit » le travail de féministes, cette idée a été reprise rapidement en boucle. C’est dommage pour un travail où il y avait aussi beaucoup d’idées originales. Mais le mal est fait. L’auteur, surtout en tant que favorable au féminisme, n’aurait pas dû faire cela. Et certains en profitent…
    Mais un second est apparu il y a peu !

    En effet, on annonce la parution de « Le Guide du Féminisme pour les hommes et par les hommes », de Mickael Kaufman et Michael Kimmel, chez l’éditeur Massot. Les deux auteurs sont connus comme politologue et sociologue et tous deux militants de l’égalité femmes-hommes. Leur livre est paru aux Etats-Unis en 2011 déjà, mais la parution française a été adaptée à 2018 par les auteurs. L’un d’eux s’en explique dans Le Point (ici).

    Je n’ai pas lu le livre, j’en parlerai dans quelques semaines.

    Et déjà certains journalistes se plaignent qu’il y a pléthore sur le sujet du féminisme ! en ce printemps de Metoo !

    Merci à un lecteur, Simon, qui m’a mis sur la piste de ces infos.

    #allié

  • Comité Adama : « On va se battre ensemble »

    Ça pose la question de la centralité. Pour le mouvement social classique, porté à gauche, les « vraies luttes », ce sont celles des cheminots, les étudiants, les hospitaliers… Tout le reste est considéré comme secondaire. Dans l’imaginaire de cette #gauche, on soutient, d’accord, mais de loin ; on pense que la lutte « réelle » ne s’y joue pas. Beaumont, Aulnay, Grigny, ce sont des #territoires secondaires. (...) Ce qu’on dit, c’est qu’aucun #mouvement_social ne gagnera sans les #quartiers. C’est impossible. (...)

    « #Convergence », c’est un mot qui laisse des traces : c’est un rendez-vous manqué. C’est devenu creux. Quand je l’entends, j’entends une arnaque. Mais parlons d’#alliances, oui. Nous sommes des alliés. Nous avons à nous confronter à un même #ennemi. Les coups, on va les prendre ensemble. On va au front ensemble. On va se battre ensemble. C’est ce qu’on dit, pour le 26 mai et pour la suite. Ce que propose #Macron est inacceptable.

    « Nous sommes des #alliés. Nous avons à nous confronter à un même ennemi. Les coups, on va les prendre ensemble. On va au front ensemble. »

    Nous, on ajoute que le #racisme structurel englobe la question économique. L’#antiracisme structurel est anticapitaliste. Le #capitalisme s’est construit sur le corps des esclaves noirs : il n’y a pas de #colonialisme sans capitalisme, pas plus qu’il n’y a de capitalisme sans colonialisme. Lutter contre le racisme et lutter contre le capitalisme, c’est indissociable.

    https://www.revue-ballast.fr/comite-adama-on-va-se-battre-ensemble

  • Benedict Cumberbatch refusera des rôles si les actrices avec qui il joue sont moins payées
    https://www.clique.tv/benedict-cumberbatch-ne-jouera-plus-dans-des-films-qui-ne-respectent-pas-lega


    Je dirais qu’un homme féministe, ça ressemble plutôt à ça !

    Dans une interview au magazine Radio Times parue ce dimanche 13 mai, l’acteur britannique a annoncé que désormais, il refuserait les rôles qu’on lui propose si son ou ses homologues féminines ne sont pas aussi bien payées que lui. Et d’ajouter que sa société de production SunnyMarch ne produira elle aussi que des projets où l’égalité des salaires est respectée. Une prise de position forte de la part de l’acteur d’Avengers Infinity Wars : « Notre prochain projet est une histoire de femmes et offre un regard féminin sur la maternité. Si c’est centré autour de mon nom pour attirer les investisseurs, nous pourrons alors utiliser cette attention médiatique pour une série de projets féminins. »

    #féminisme #égalité #engagement

  • Les Ellas : Ce que nous attendons de nos allié-e-s
    http://tradfem.wordpress.com/2018/05/05/ce-que-nous-attendons-de-nos-allie-e-s

    Parce que personne ne peut regarder à l’intérieur de nous, et nous ne devons à personne de leur allouer ce regard – les raisons de la prostitution sont connues : la pauvreté, la violence antérieure, les tierces parties qui nous guident vers la prostitution.

    Il faut que cesse l’habitude de nous diviser en « prostituées pauvres, contraintes, étrangères » et « prostituées allemandes volontaires et autonomes », parce qu’elle ne correspond pas à la réalité, elle nous insulte et c’est un reproche implicite, ainsi qu’une façon de nous dire « vous n’avez que vous-même à blâmer ».

    Que nous ne soyons pas méprisées par des propos comme « Vous l’avez fait à cause de la pauvreté, mais QUANT À MOI, je préférerais avoir faim que d’écarter mes jambes pour de l’argent » – regarder les prostituées comme moralement inférieures est dégoûtant.
    Si vous n’avez jamais eu à vous prostituer, remerciez simplement votre chance.

    Que les prostituées qui ont des opinions politiques différentes des nôtres (c’est-à-dire que la prostitution n’est pas nuisible et devrait être légalisée) soient admises au débat, mais que cela soit fait objectivement et sur la base de faits et SANS qu’on ne leur reproche leur prostitution en disant qu’elles « aiment cela », qu’elles y sont « volontairement », que ce sont de quasi-criminelles car « c’est de leur faute si notre société minimise les méfaits de la prostitution », etc.
    Les femmes étant dans la prostitution sont vulnérables et ont souvent peu de recours et d’options.

    Il doit être clair que la responsabilité de l’existence de la prostitution ne repose pas sur ces femmes, mais sur ceux qui, sans aucun besoin, décident d’abuser de cette situation.

    AUCUNE femme ne doit avoir honte de sa prostitution.

    Traduction : #Tradfem
    Version anglaise, traduite de l’allemand par Inge Kleine : https://netzwerk-ella.de/index.php/2018/04/18/what-we-expect-from-our-allies

    #Ella #système_prostitutionnel #allié-e-s #abolition #Allemagne #pauvreté #violences

  • Comment l’Otan se prépare aux guerres du futur
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/03/30/pour-la-guerre-de-demain-la-ressource-strategique-est-la-donnee_5278849_3214

    Titre modifié. L’original, Pour la guerre de demain, la ressource stratégique est la donnée, lisible dans l’url est beaucoup plus explicite au vu de ce que l’on peut lire avant le #paywall

    Pour une alliance de 29 pays, de nombreuses questions politiques se posent, avant même d’évoquer les craintes suscitées par les robots tueurs. Que faire des données, en grande partie classifiées, que les nations donnent à l’Alliance ? Si nous utilisons des datas prises dans l’environnement public pour notre renseignement, comment les recueille-t-on ? Peut-on développer des algorithmes en contractualisant avec des sociétés privées ? Manipuler les données pour obtenir des résultats militaires ?

    Dans l’OTAN, on n’a jamais posé la question de la propriété des données. Il faut le faire aujourd’hui. Par exemple, un Rafale français produit des données, mais l’armée de l’air n’est pas propriétaire de la manière dont elle les traite. Le problème se pose aussi pour les pays qui ne sont pas souverains et achètent des matériels étrangers…

    • L’intelligence artificielle aidera à prendre les bonnes décisions, estime le général Denis Mercier, à la tête du commandement suprême allié pour la transformation de l’OTAN.

      Le général Denis Mercier est, depuis 2015, à la tête du commandement suprême allié pour la transformation (SACT) de l’OTAN. Basé à Norfolk aux Etats-Unis, il est responsable des moyens futurs de l’Alliance, tandis que le commandement suprême allié en Europe (Saceur) conduit les opérations et les exercices depuis Mons, en Belgique. Dans l’entretien qu’il a accordé au Monde samedi 24 mars, le général explique comment l’OTAN se prépare à intégrer les technologies du big data et de l’intelligence artificielle (IA).

      En prévision des guerres futures, comment appréhendez-vous l’intégration des nouvelles technologies – intelligence artificielle, 3D… ?

      Ces technologies changent considérablement la manière dont les militaires vont aborder les futurs conflits parce qu’elles changent tout simplement notre monde, et toutes les grandes organisations. La ressource stratégique, autour de laquelle doivent tourner les débats de l’OTAN, c’est la donnée. On le voit avec Facebook [et le débat sur l’extraction des données privées]. Et on ne fera jamais d’intelligence artificielle sans des données.

      Pour une alliance de 29 pays, de nombreuses questions politiques se posent, avant même d’évoquer les craintes suscitées par les robots tueurs. Que faire des données, en grande partie classifiées, que les nations donnent à l’Alliance ? Si nous utilisons des datas prises dans l’environnement public pour notre renseignement, comment les recueille-t-on ? Peut-on développer des algorithmes en contractualisant avec des sociétés privées ? Manipuler les données pour obtenir des résultats militaires ?

      Dans l’OTAN, on n’a jamais posé la question de la propriété des données. Il faut le faire aujourd’hui. Par exemple, un Rafale français produit des données, mais l’armée de l’air n’est pas propriétaire de la manière dont elle les traite. Le problème se pose aussi pour les pays qui ne sont pas souverains et achètent des matériels étrangers qui génèrent des datas.

      Vous avez récemment présenté ces enjeux au Conseil de l’Atlantique nord…

      Mon commandement a organisé, jeudi 22 mars, un séminaire sur l’intelligence artificielle, pour les ambassadeurs et le secrétariat général l’OTAN. Nous avons fait venir Sophia le robot, et son concepteur. Selon les spécialistes de l’IA qui sont intervenus, l’enjeu immédiat, pour nous, est de comprendre que ces technologies sont déjà là, mais que nous ne les utilisons pas. La réunion a soulevé de nombreuses questions éthiques. Les machines vont-elles nous échapper ? Je ne pense pas. Les machines doivent nous aider à mieux assurer les valeurs de l’OTAN, à éviter une crise, à faire baisser la tension, en vue de la stabilité du monde.

      Le prochain exercice Trident Juncture, qui sera un des plus importants de l’OTAN avec plus de 35 000 soldats, en Norvège, va nous permettre de tester une vingtaine de technologies. Nous allons faire de l’impression 3D de pièces, tester des systèmes robotisés de protection de bases, de gestion de la logistique, de mesure du niveau de stress des soldats…

      L’erreur serait que chacun des pays de l’OTAN développe ses programmes seul, ce qui posera à terme des problèmes d’interopérabilité technique, éthique et politique. Dans ce cadre, nous pensons qu’il ne faut pas opposer l’homme et la machine. Pour nous, le sujet est comment la machine aide l’homme à être meilleur que l’homme tout seul.

      Concrètement, quelles seront les conséquences pour une arme, un futur char, un centre de commandement ?

      Il y a quelques années, des chercheurs ont appris à un ordinateur à jouer aux échecs en entrant dans sa mémoire les millions de combinaisons des jeux existants, et il a été capable de battre le champion du monde. Plus récemment, une machine à qui on avait simplement appris à jouer, sans lui injecter les données, a atteint le meilleur niveau mondial en quatre heures. Nous pouvons faire de même avec le système de guerre électronique d’un bateau, d’un avion, d’un char.

      L’intelligence artificielle permet d’apprendre à un système à reconnaître des choses et à s’adapter seul aux situations, à interagir avec d’autres machines et à bénéficier de la compréhension d’une machine tierce grâce aux données. On peut apprendre à un capteur d’images à reconnaître un mouvement qu’il considérerait comme anormal. Cela va changer la manière dont on peut concevoir les opérations militaires.

      Comment ?

      Les directives militaires descendent en cascade jusqu’au soldat, au pilote, au marin. La révolution numérique ne consiste pas à rendre ces ordres plus fluides par la digitalisation, mais à repartir du soldat : on va réfléchir aux données dont il a besoin pour que, lorsqu’il identifie une information, elle aille alimenter un cloud, qui permette ensuite par exemple de désigner une cible, et en fonction du niveau de décision choisi au préalable, quelqu’un d’autre ouvrira le feu.

      Prévenir les crises, cela exige un renseignement nourri par le big data ?

      Le premier qui a trouvé que les petits hommes verts présents dans le Donbass étaient des soldats russes est un chercheur polonais, pour l’Atlantic Council, qui a utilisé une capacité à scanner l’environnement public avec des logiciels de reconnaissance faciale, et qui a déterminé que ces hommes posaient peu de temps plus tôt en Tchétchénie en tenue de militaires russes devant leur char. Le renseignement militaire n’a pas pu faire cela car il n’a pas utilisé ces technologies.

      Nous produisons depuis longtemps un document qui nous donne les tendances stratégiques pouvant conduire à de futures crises, dans les champs environnementaux, humains, politiques. Les états-majors effectuent encore ce travail de synthèse à la main. Les technologies du big data seront capables de détecter des signaux précurseurs impossibles à voir aujourd’hui. Google a prouvé qu’en exploitant simplement les recherches Internet de personnes sur les symptômes d’une maladie, il était possible d’anticiper de plusieurs semaines les contours d’une épidémie. Je traduis cette anticipation en termes militaires.

      Ces technologies nous permettront d’être meilleurs en matière de renseignement, d’avoir des outils de prédiction, et en retour d’apprécier la façon dont est reçu le message stratégique de l’OTAN, ce qui est important pour sa capacité de dissuasion. Le prédictif ne doit pas faire peur s’il s’agit de donner plus de moyens d’anticiper à nos décideurs.

      Quel sera l’impact dans la façon dont l’OTAN planifie l’acquisition de nouveaux armements ?

      La directive politique fixée à l’organisation de l’OTAN est de pouvoir mener de front deux opérations majeures et six petites opérations. Les chefs militaires traduisent cela en besoins d’équipement, jusqu’aux munitions, aux niveaux d’alerte des compagnies… Demain, si l’on traite les données des 29 pays [par exemple celles qui figurent dans les lois de programmation militaire sur les matériels, les plans de maintenance, etc.] et si l’on ajoute de l’IA, on fera apparaître très rapidement les déficiences logistiques, des doublons ou des inadaptations qu’on ne pouvait pas déceler, dans tel ou tel plan de campagne. L’essentiel est d’accroître la réactivité du processus de décision de l’OTAN.

      Pour employer les systèmes d’armes autonomes que vous pourrez proposer, quelles décisions politiques doivent prendre les alliés ?

      Les forces sont apportées par les nations, et pour les engager il faut une décision du Conseil de l’Atlantique nord. Le contrôle politique est essentiel et demeurera.

      Derrière, il y a plusieurs sujets. Si nous avons des forces militaires très réactives, nous devons être capables d’apporter au politique l’évidence de l’émergence d’une crise, pour lancer des préparatifs. Le système doit fournir des données fiables pour prendre la bonne décision. De même, décider d’utiliser davantage des pièces détachées imprimées en 3D exige d’être sûr du fichier contenant les normes de la pièce. Nous allons organiser un premier brainstorming au printemps sur ce sujet, en utilisant une technologie de « block chain » pour assurer la traçabilité des données. Cette technologie s’applique à de nombreux domaines, comme l’identification des forces amies et ennemies.

      Nous travaillons aussi sur les effets interarmées [joint effects] – la combinaison d’un tir de munition, d’une attaque cyber, d’une action dans l’environnement médiatique… Pour que plusieurs alliés les traitent [l’un d’eux va détecter, un autre transférer la donnée, etc.], il faut d’abord qu’ils établissent une confiance réciproque.

      La place de l’homme dans la décision est un autre sujet. Par exemple, certains pays utilisent les réseaux informatiques de l’OTAN comme réseaux nationaux. Des systèmes d’IA peuvent détecter une attaque, et, à partir d’un certain niveau de gravité, couper directement ces réseaux. Cela fait sens, car le temps de réaction ne doit pas excéder quelques secondes. Mais un pays peut-il accepter que son équipement soit à terre ? Et la machine peut-elle décider pour nous, si par ailleurs nous avons besoin de ce réseau pour conduire des opérations ?

      Dans ces situations, nous n’aurons pas le temps de rassembler les ambassadeurs de 29 pays. Le niveau des menaces cyber exige aujourd’hui ce niveau de réactivité. Des décisions politiques doivent intervenir, en amont, pour donner ou non la responsabilité au commandement militaire opérationnel.

      Tout cela sert-il la domination technologique américaine ?

      Notre sujet est de préserver l’interopérabilité entre nos armées. Pour cela, il faut que les pays avancent à des rythmes compatibles. Beaucoup de pays de l’OTAN n’ont pas la capacité de fabriquer un avion ou un char lourd. Par contre, ils peuvent avoir une start-up géniale. Nous voulons les intégrer dans un réseau au service de l’Alliance. Au lieu de concevoir un système otanien, américain ou autre, qui s’impose aux nations membres, nous développons une norme pour agréger des systèmes d’armements différents, créer des autoroutes entre eux.

    • #merci

      #OTAN #Allied_Command_Transformation

      Le premier qui a trouvé que les petits hommes verts présents dans le Donbass étaient des soldats russes est un chercheur polonais, pour l’Atlantic Council, qui a utilisé une capacité à scanner l’environnement public avec des logiciels de reconnaissance faciale, et qui a déterminé que ces hommes posaient peu de temps plus tôt en Tchétchénie en tenue de militaires russes devant leur char. Le renseignement militaire n’a pas pu faire cela car il n’a pas utilisé ces technologies.

      Bizarre que n’apparaisse pas les problèmes de leurre. L’IA à la recherche de signaux faibles devrait être assez sensible à des intoxications, la maskirovka spécialité soviétique renommée dont a hérité l’état successeur.

      Sans trop de surprises, la bureaucratie otanienne revendique une autonomie de décisions (on y est contraint par le raccourcissement des délais…) Et on appréciera le superbe bois dont est faite la dernière réponse.

  • L’invisibilité des monstres agresseurs de femmes | André Gunthert
    http://imagesociale.fr/5874

    Test de réception grandeur nature : la campagne contre le harcèlement des transports parisiens, qui met en scène des prédateurs agressant des femmes, a suscité des réactions de mécontentement ou de malaise, essentiellement centrées sur la critique de l’animalisation des harceleurs, ou de la criminalisation d’animaux innocents (voir mon relevé sur ce blog1). Mais aucun commentaire, à ma connaissance, n’a évoqué la proximité de ces affiches avec une figure très présente de la culture populaire : celle des monstres agresseurs de femmes. Source : L’image sociale

  • Mennel, la chanteuse musulmane de « The Voice » attaquée pour ses propos sur les réseaux sociaux | Middle East Eye | 5 février 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/mennel-la-chanteuse-musulmane-de-voice-attaqu-e-pour-ses-propos-sur-l

    Née à Besançon, d’un père syrien et turc et d’une mère marocaine et algérienne, Mennel, 22 ans, est étudiante en master d’anglais (Facebook)

    https://www.youtube.com/watch?v=bUStcgFlAIY

    Mais après son passage à « The Voice », Mennel Ibtissem a aussi suscité beaucoup de réactions hostiles en raison de ses publications sur les réseaux sociaux, depuis retirées d’Internet.

    De nombreux sites pro-israéliens l’ont accusée d’être « membre de l’extrême droite musulmane », de « tenir des propos complotistes » en publiant des captures d’écran de posts Facebook où elle prend position contre Israël et met en doute l’implication d’islamistes armés dans l’attentat de Nice – « Les vrais terroristes, c’est notre gouvernement », avait-elle écrit en août 2016.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=6&v=Kr8ZYs-TwfQ

    Née à Besançon, d’un père syrien et turc et d’une mère marocaine et algérienne, Mennel, musulmane, affiche clairement sa sympathie pour la cause palestinienne. Sur Internet, il est possible de voir un clip engagé où la jeune fille chante « Souris Palestine ».

  • CHŒUR DE FEMMES.

    Je veux vous faire un conte pour servir de pendant à celui de Mélanion. Un certain Timon était affreux : son visage hérissé de poils était inabordable ; c’était un véritable enfant des Furies. Ce Timon, plein de haine contre la perversité des hommes, s’en éloigna en faisant les plus horribles imprécations. Voilà comme, en revanche, celui-ci ne pouvait souffrir ces méchants hommes, mais il aimait passionnément les femmes.

    extrait de Lysistrata
    Je me demande si c’est la traduction qui a remplacé les Erynies par les furies ou si c’est un indice de romanisation chez Aristophane.
    #mégèrisme #poils #allié

  • Lieberman qualifie des députés arabes de « criminels de guerre » - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1089020/lieberman-qualifie-des-deputes-arabes-de-criminels-de-guerre.html

    Un ministre israélien a qualifié lundi des députés arabes de « criminels de guerre » un jour après avoir appelé au boycott économique d’une région du nord, où des Arabes israéliens avaient protesté contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

    Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman s’exprimait lors d’un débat parlementaire télévisé sur une motion de censure déposée par la Liste unie, une coalition de formations arabes qui représente le troisième groupe au Parlement israélien.

    En présentant cette motion, la députée de cette liste, Haneen Zoabi, a estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « devrait être jugé devant la Cour pénale internationale à La Haye, parce que c’est un criminel de guerre ». « L’occupation est toujours (...) violente, illégitime et basée sur des crimes de guerre », a-t-elle ajouté, en référence à l’occupation depuis 50 ans des territoires palestiniens par Israël.

    « Vous tous, à la Liste unie, vous êtes des criminels de guerre », a rétorqué M. Lieberman, s’adressant aux membres de cette alliance qui compte douze membres arabes et un juif. « Vous exploitez les faiblesses et les avantages d’un Etat démocratique pour nous détruire de l’intérieur », a-t-il ajouté. « Vous êtes ici par erreur et le temps viendra où vous ne serez plus là », a-t-il encore lancé.

    #alliés #seule_démocratie #terre_promise

  • Pourquoi les Chinois grignotent-ils les champs français ?

    Grâce à un montage financier, fin novembre, l’entreprise #Hongyang a racheté 900 hectares de #terres_agricoles dans la région de l’#Allier, en #Auvergne. Aucun organisme de contrôle n’a pu empêcher la transaction, au grand dam des politiciens locaux. Et il y a un précédent : le même groupe chinois avait acquis 1700 hectares dans l’#Indre l’an passé. Un scandale local, et une question nationale. Qu’est-ce qui motive les Chinois à investir sur les terres françaises ?


    https://www.lacite.info/politiquetxt/chinois-champs-france

    #France #Chine #terres #Franchine (?) #agriculture #accaparement_des_terres
    cc @odilon

  • Des affaires de jupes (R)
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/des-affaires-de-jupes-r

    Quand le port d’une jupe devient une question politique, un acte de militantisme ou le point de départ d’une révolte. Deux histoires, entre Paris, Istanbul et Alger.

    http://rf.proxycast.org/1368267096143699969/10078-17.11.2017-ITEMA_21497235-0.mp3

    #sexisme #jupes #misogynie #masculinisme #voile #hidjab #femmes #féminicide #allié

  • Ce que l’imprimerie changea pour les femmes | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2011-3-page-14.htm

    On ne mesure pas toujours à quel point l’invention de l’imprimerie, à partir de la fin du xve siècle, a bouleversé la vie, les modes d’action, les modes de pensée, les représentations du monde et de soi des Européens et des Européennes. Pour ce qui concerne les relations entre les sexes, la production de livres imprimés a été d’une importance déterminante. Indissociablement liée au milieu savant, elle a permis aux discours des clercs, généralement défavorables aux femmes, de se répandre dans des couches sociales toujours plus larges et d’y installer les cadres d’une certaine « pensée unique » de la misogynie, mais également d’y distiller son antidote, mis au point par d’autres lettrés (beaucoup moins nombreux mais déterminés) : la thèse de l’excellence des femmes, voire de la « précellence » du sexe féminin. La multiplication des livres a également creusé le fossé entre une élite masculine toujours plus nombreuse et les femmes soigneusement écartées des lieux d’instruction, en même temps que, paradoxalement, l’arrivée des livres dans les maisons particulières permettait à nombre d’entre elles d’accéder à de véritables outils d’émancipation. Enfin, le développement du marché éditorial a poussé des femmes de plus en plus nombreuses à publier leurs œuvres, entamant en quelques décennies le séculaire monopole masculin sur les lettres, voire s’y taillant de francs succès, montrant ainsi l’inanité des discours sur l’incapacité féminine… sans parvenir à autre chose qu’à exacerber la Querelle des femmes.

    #femmes #sexisme #imprimerie #misoynie #histoire #historicisation

    • Champions des dames et misogynes :
      les enjeux d’un combat frontal, à l’aube des temps modernes (1400 - 1530)
      Paru dans : Florence Rochefort & Éliane Viennot (dir.), L’Engagement des hommes pour l’égalité des
      sexes (XIVe au XXIe siècle)

      http://www.elianeviennot.fr/Articles/Viennot-Champions.pdf

      #masculinisme #alliés

      L’entrée en lice de « champions des dames » s’inscrit dans un mouvement global de détérioration des positions des femmes en France (et, progressivement, en Europe) depuis la seconde moitié du XIIIe siècle. Pour une part, ce mouvement a été bien repéré par les spécialistes.
      C’est notamment le cas dans le domaine du droit, où l’on observe une dégradation de la condition des femmes, tant par le rétrécissement de leur autonomie personnelle que par l’accroissement de la « puissance maritale », qui a des répercussions non seulement sur la capacité juridique des épouses, mais aussi sur la vie familiale, comme l’enregistre la reconnaissance du « droit de correction ». Les veuves elles‐mêmes voient leur statut se détériorer : elles sont de plus en plus surveillées dans la gestion de leurs biens, et elles perdent de plus en plus les procès qu’elles intentent pour faire respecter les clauses de leurs contrats de mariage. Les positions des femmes au travail sont également en train de se réduire. Leur accès à la maîtrise se restreint, leurs capacités à passer des contrats avec des apprenties sont amoindries, les métiers féminins se font plus rares. Les conséquences de ces restrictions sont la perte d’autonomie ou de marges de manœuvre, ainsi que l’accroissement de la domesticité féminine, de la
      prolétarisation des femmes et de leur pauvreté. Les deux domaines se conjuguent évidemment : les luttes pour le maintien des anciens droits se heurtent à la
      nouvelle conception juridique de la sujétion féminine.
      De la même façon, la vie religieuse féminine se dégrade considérablement à la fin du Moyen Âge. Les ordres cloîtrés traversent des difficultés immenses et entament un déclin inexorable : « 
      plus les grands ordres renâclent à développer
      [leur] branche féminine et à encadrer les maisons de nonnes désirant le rattachement ; et plus les monastères féminins se révèlent instables, mal dotés,
      obligés de réduire les effectifs, déréglés, quand ils
      ne disparaissent pas corps et biens, ce qui est très souvent le cas aux XIVe et XVe siècles », résume Pauline L’Hermite‐Leclercq. Les ordres non cloîtrés, eux, sont en butte aux autorités ecclésiastiques, qui tentent de s’opposer à leur développement (lié à l’urbanisation progressive de l’Europe et aux besoins qu’elle génère en « travail social » : soins aux malades et aux mourants, en attendant l’enseignement, qui se développera à partir du XVIIe siècle). Les positions de celles qui s’y emploient s’en trouvent d’autant fragilisées.
      La période est aussi marquée par le début, puis par l’essor de la chasse aux sorcières, qui ne commencera à s’essouffler qu’au début du XVIIe siècle en France.
      Jusqu’alors, la sorcellerie était conçue comme un ensemble d’activités suspectes (sorts, pronostications, guérisons...), voire criminelles (meurtres, empoisonnements...), exercée par des hommes comme par des femmes auxquels on
      reconnaissait des pouvoirs individuels, innés ou appris. À partir du XVe siècle, la
      sorcellerie devient prétendument une activité collective, organisée par le Diable, presque exclusivement féminine, orientée vers la destruction du monde, et sujet d’un intense remue‐méninges.

      Les mauvais traitements et la torture se généralisent, permettant les aveux recherchés (le pacte avec le Diable, la participation aux sabbats...), et bien sûr de nouvelles dénonciations. Toutes les classes sociales sont atteintes par cette « 
      épidémie ». C’est dire que toutes les femmes sont menacées et peuvent se voir inquiétées du jour au lendemain, soit en raison de la gêne qu’elles suscitent personnellement, soit comme parentes d’un
      homme qu’on veut atteindre. La période, enfin, est caractérisée par une inflation de discours appelant à
      mépriser les femmes et le mariage, en tant que pacte avec une femme. Ces discours mobilisent d’une part tous les lieux communs misogynes sur l’aptitude du
      sexe féminin à séduire, tromper, bavarder, dépenser, fatiguer les hommes par des criailleries incessantes ou des besoins sexuels démesurés..., et d’autre part tous les lieux communs philosophiques sur l’incompatibilité entre amour et sagesse, entre passion et maîtrise de soi, entre mariage et vie intellectuelle. On trouve évidemment ces lieux communs dans les ouvrages portant directement sur les femmes et les relations entre les sexes ainsi que dans les traités d’éducation, mais
      ils irriguent aussi le théâtre profane, en plein essor à la fin du Moyen Âge (les farces surtout), de même que les genres narratifs qui en sont issus (les fabliaux) ou qui se développent à leur contact (les nouvelles), et aussi les genres didactiques (sermons, proverbes), sans parler de la littérature « savante », comme le
      Roman de la Rose de Jean de Meun (écrit vers 1275, mais qui connaît un regain de succès phénoménal à partir de la fin du XIVe siècle). Comme le résumait voici plus d’un siècle Arthur Piaget, il était bien difficile, au milieu du XVe siècle, « d’ouvrir un livre, quel qu’en fût l’auteur, sans y trouver des grossièretés ou des calomnies à l’adresse du sexe féminin. »

      À ces grands domaines bien identifiés s’en ajoutent trois autres, qui pour une part sont également connus, mais qui sont rarement analysés comme participant de la modification du rapport des forces entre les sexes aux dépens des femmes. Le
      premier est l’évolution du système éducatif. Grâce à la création des universités, à partir du XIIIe siècle, puis aux réseaux de collèges qui s’agrègent autour d’elles ou
      s’implantent dans les villes non universitaires, le nombre des hommes lettrés s’accroît considérablement. Ce sont eux, en conséquence, qui se partagent les emplois prestigieux créés par milliers durant cette période, dans les « administrations centrales » et leurs relais régionaux, dans les tribunaux, à la tête des municipalités et dans l’enseignement supérieur. L’invention de l’imprimerie,
      dans les années 1450, vient donner une ampleur jamais vue à ce « boom éducatif », alors que les femmes continuent d’en demeurer exclues. Il faudra attendre le début du XVIIe siècle pour voir s’ouvrir les premiers instituts spécialisés dans l’éducation des filles, et ils ne seront jamais, malgré les efforts de leurs promoteurs et promotrices, les équivalents des lieux éducatifs masculins. De fait, le monopole des
      hommes sur l’éducation supérieure – et donc sur tous les emplois générateurs d’argent, de pouvoir et de prestige – tiendra jusqu’à la fin du XIXe siècle.

      Le second domaine est le développement significatif de la prostitution, qui n’est pas seulement dû à l’essor de l’urbanisation et aux misères de la Guerre de
      cent ans. Le phénomène est loin, en effet, d’être mécanique : il est organisé, il ne s’est banalisé qu’après la fin de cette guerre, et il ne touche pas d’abord les pauvres hères ou les filles des campagnes attirées par la ville. « La prostitution fut aussi développée dans les zones de paix que dans les pays touchés par la guerre, plus florissante dans les métropoles en expansion que dans les citésdéclinantes, aussi tolérée dans les bastions de l’Église que dans les régions de défaillances
      catéchétiques », expliquait naguère Jacques Rossiaud.
      Ce sont les municipalités qui prennent en main le mouvement, ouvrant des bordels après avoir obtenu de l’État l’autorisation de le faire, ou laissant de riches personnalités ouvrir des maisons particulières plus pour les clients plus délicats. Tout une population masculine, mariée ou non, au sein de laquelle les gens de justice, les ecclésiastiques, les artisans et les compagnons sont majoritaires, trouve ainsi de quoi se satisfaire de multiples manières, auprès de femmes qui sont souvent
      d’anciennes victimes de viols collectifs, ou des femmes battues ayant fui le domicile conjugal. La prostitution s’avère ainsi à la fois un ciment de la solidarité masculine (longtemps entravée par les différences de classe, d’âge et d’ordre), et un modèle de gestion des relations avec les femmes (les « communes » aussi bien que les autres, qui doivent faire avec l’existence des premières, et se montrer
      suffisamment dociles pour ne pas passer d’un groupe dans l’autre).

      #prostitition #culture_du_viol #chasse_aux_sorcières #domination_masculine #fraternité

  • La psychiatrie française en revue, etc. : Serge Tisseron : « Notre culture dépossède la femme de son désir »
    https://psyzoom.blogspot.fr/2017/11/serge-tisseron-notre-culture-depossede.html

    Serge Tisseron : « Notre culture dépossède la femme de son désir »
    Le psychiatre dénonce les conséquences sociales ravageuses d’un modèle culturel pernicieux, véhiculé notamment par le cinéma.

    "Mais l’homme ne doit pas seulement être maître de son désir : il doit aussi l’être du désir de la femme. De ­James Bond à Star Wars, le cinéma donne maintes représentations de ce phénomène. Dans le Blade Runner (1982) de Ridley Scott, par exemple, la scène où Harrison Ford embrasse de force la réplicante – visiblement attirée par lui – est suivie d’une scène encore plus signifiante. Il lui dit : « Embrasse-moi » et, comme elle ne s’exécute pas assez vite, il la prend par les cheveux pour l’attirer vers lui. Ce faisant, l’homme ne se contente pas d’imposer sa violence sexuelle à la femme : il cadre le désir féminin par une injonction. Ce qu’il veut, c’est qu’elle renonce à l’embrasser quand elle en aura envie pour le faire quand il le lui demande. C’est une soumission psychique qui est exigée par l’homme, dont la soumission sexuelle ne constitue que l’aspect le plus fréquent."

    • Exemple d’appropriation du travail des féministes sans les cité par un homme. Il ose en plus parler de LA Fâme et de le L’homme et sous entend qu’il y aurait une égalité voire une domination par les femmes actuellement :

      Parce que l’homme, depuis toujours, a peur de la femme, maîtresse de la reproduction. C’est la raison pour laquelle, de tout temps, dans toute organisation sociale, jusqu’à un passé très récent, les hommes ont dominé les femmes.

      Il dit pas que des biteries mais il en dit un gros paquet quand meme.

      #allié #psychose #post-féminisme

    • j’ai bien compris @mad_meg, pas de souci. Il a un vrai souci de vocabulaire, mais si on auto-corrige mentalement, ça passe. Il n’est pas non plus révolutionnaire, mais c’est un homme... C’est seulement que je n’ai pas lu ce genre de chose d’un autre homme psy-quelque-chose, il va plus loin que la négation du désir pulsionnel, il parle de stratégie :
      « Un homme qui met la main aux fesses d’une femme contrôle sacrément son désir, car ce n’est pas ça qu’il a envie de faire avec elle : cela relève d’une stratégie . Et quand il la viole, il ne le fait pas n’importe où ni n’importe quand. »

  • Les Happy Men et la libération des hommes : de l’égalité professionnelle au rejet du féminisme | Simonæ
    https://simonae.fr/militantisme/feminismes/les-happy-men-et-la-liberation-des-hommes-de-legalite-professionnelle-au-rej

    Alors que le compte est désormais censé représenter un grand nombre de personnes et est soutenu par plusieurs grandes entreprises, on y trouve pêle-mêle des tweets favorables à l’égalité femmes / hommes, des retweets de bons articles sur des sujets féministes, mais aussi des blagues sexistes ou transphobes, des articles antiféministes de Causeur ou Boulevard Voltaire (note 1), des liens vers des articles provenant de sites de groupes de pères séparés, des propos défendant les violences éducatives ordinaires, banalisant les violences faites aux femmes, et surtout, autour de 2013, des propos hostiles à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe (note 2).

    Un tweet des Happy Men déplorait ainsi la souffrance des pères montés sur des grues car ils avaient été « privés de leurs enfants » ; à une féministe qui soulignait que l’un des militants avait été condamné pour violences conjugales, le compte répondait : « Priver un homme du droit de voir ses enfants, c’est inhumain ». Le compte Twitter répondait également à Claire Serre-Combe, militante d’Osez Le Féminisme, qui dénonçait les violences faites aux femmes comme le produit du patriarcat que « raisonner en termes de culture face à la violence pulsionnelle est toujours sujet à caution ». Le compte s’indignait enfin de la condamnation par la justice d’un père qui avait frappé son enfant (une fessée), car « un enfant apprend avec son corps tout autant qu’avec sa tête ».

    Voila comment les dominants détournent les budgets (maigres, femmeliques on devrait dire) dédiés à aux femmes

    les Happy Men reçoivent des moyens matériels et financiers, une attention médiatique et des soutiens d’entreprises ou de structures liées au féminisme (réseaux féminins, ministère des droits des femmes, centre Hubertine Auclert, etc.) parce qu’ils se présentent comme un réseau dont l’objet est d’œuvrer pour l’égalité hommes / femmes.

    #alliés #masculinisme #féminisme #happy_men #masculinisme #non-mixité #domination_masculine #lesbophobie #homophobie #virilisme #transphobie #cynisme

    • L’explication du détournement conceptuel des idées et du vocabulaire féministe est impressionnante.

      L’expression « plancher de verre » a été pour la première fois utilisée dans un article publié en juin 2011 par Antoine de Gabrielli, le créateur du projet Happy Men. Il est défini comme « tout ce qui empêche socialement ou professionnellement les hommes de prétendre à un épanouissement hors de la seule sphère professionnelle ». Cette expression indique qu’un homme repose sur le plancher de son statut professionnel, mais que celui-ci l’isole de ses autres domaines d’épanouissement. Par ailleurs, le « plancher de verre » illustre la fragilité parfois angoissante d’un statut social ne reposant que sur la seule légitimité professionnelle : en dessous l’homme ne voit que le vide…

      #inversion_patriarcale

  • « Complètement cinglés » : un émissaire émirati se moque des dirigeants saoudiens dans un e-mail | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/compl-tement-cingl-s-un-missaire-mirati-se-moque-des-dirigeants-saoud

    L’ambassadeur des Émirats arabes unis à Washington a décrit des dirigeants saoudiens comme étant « complètement cinglés » dans un échange d’e-mails divulgués, qui sous-entendent des années de frustration émiratie face à l’ancien régime de Riyad ayant donné lieu à une stratégie claire visant à l’évincer en soutenant l’ascension du jeune Mohammed ben Salmane.

    Dans ces messages, obtenus par Middle East Eye via le groupe de hackers GlobalLeaks, Otaiba se moque de l’Arabie saoudite en s’adressant à son épouse égyptienne, Abir Shoukry, suite à la décision prise en 2008 par la police religieuse saoudienne d’interdire les roses rouges à la Saint-Valentin.

    #alliés #arabie_saoudite #e.a.u