• Les secteurs du spectacle connaissent une nette progression des #CDI WK-CE, portail d’informations et de solutions pour les comités d’entreprise
    http://www.wk-ce.fr/actualites/detail/88728/les-secteurs-du-spectacle-connaissent-une-nette-progression-des-cdi.html

    Un état des lieux de l’emploi dans le spectacle, rendu public le 15 octobre, lors de la conférence pour l’emploi dans le spectacle, met en lumière à la fois le dynamisme économique de ce secteur et la progression du nombre d’#entreprises et de #salariés qui le composent. 

    Autre constat : le nombre d’intermittents du spectacle progresse de manière importante mais moins soutenue que le nombre de salariés en CDI.

    L’emploi dans les secteurs du spectacle n’a cessé de progresser ces dernières années et cela malgré la crise économique. C’est ce que révèle un état des lieux de l’emploi dans les métiers du spectacle élaboré par #Jean-Paul_Guillot, président de la sous-commission d’observation de l’emploi dans le domaine du spectacle vivant et enregistré du Conseil national des professions du spectacle (CNPS).

    Ce diagnostic avait été commandé par le gouvernement en vue de faciliter les travaux de la conférence pour l’emploi dans le spectacle des 15 et 16 octobre. Ce secteur croît 1,5 fois plus vite que l’économie nationale et il représentait une production totale de 40,5 milliards d’€ en 2013, souligne le rapport.

    Une nette progression du nombre d’employeurs...

    Le nombre d’entreprises de spectacle a augmenté de 60 % depuis 2 000, atteignant près de 30 000 entreprises en 2013 (29 367 selon Audiens). Le spectacle vivant concentre à lui seul 70 % de ces entreprises.

    Parallèlement à la hausse du nombre d’entreprises, la masse salariale a progressé de 62 % entre 2000 et 2013 et représente 3,4 milliards d’€ (dans les neuf branches du spectacle). Cette hausse a été, en grande partie, portée par le spectacle enregistré où elle atteint 76 % (+ 39 % dans le spectacle vivant). 8 % des entreprises concentrent 71 % de la masse salariale et 54 % des entreprises n’ont pas de salariés permanents.

    ... et du nombre de salariés

    Parmi les 380 000 salariés du spectacle, 90 % sont employés par des entreprises des neuf branches du spectacle. 127 000, soit plus d’un tiers, sont des salariés intermittents (CDD d’usage avec indemnisation du chômage au titre des annexes viii et x ou avec une activité significative sur l’année). Leur nombre a augmenté de 20 % entre 2000 à 2013 (+ 24 000 personnes). Dans le même temps, le nombre de salariés en CDI a progressé de 39 % et ces derniers représentent 46 % de la masse salariale.

    En 2013, on compte ainsi près de 16 000 CDI de plus qu’en 2000. Notons aussi que le nombre de personnes déclarant une activité non salariée dans le secteur du spectacle a beaucoup augmenté. De 2008 à 2011, il est en effet passé de 10 000 à 17 000, dont 7 000 #autoentrepreneurs.

    La mutation du travail intermittent

    Alors qu’en 1986, la durée moyenne d’un contrat était de plus de 20 jours, elle est descendue à moins de 5 jours en 2007. Inversement, le nombre de contrats exécutés par an a fortement augmenté. En 2014, chaque intermittent a effectué en moyenne 16,4 contrats, soit quatre fois plus qu’en 1987.

    En moyenne, les salariés #intermittents travaillent 379 heures en 2014. Le volume d’heures travaillées s’élève à 97,1 millions. Globalement, il augmente de 0,7 % en un an. 28 % des intermittents travaillent moins de 24 heures sur l’année, tandis que 2,1 % des salariés travaillent plus de 1 440 heures. Ceux que l’état des lieux identifie comme les « salariés professionnels » de ces secteurs ont travaillé entre 720 [seuil très spécieux, nettement supérieur aux 507h d’emploi requises pour ouvrir droit, dans certaines conditions, à une #allocation_chômage, ndc] et 1 439 heures. Ils ne représentent que 18,6 % des salariés mais perçoivent 49,2 % de la masse salariale.

    www.wk-ce.fr/actualites/upload/spectacle-diagnostic-situation-entreprises-emploi-15octobre2015.pdf

    #annualisation du_temps_de_travail #travail #emploi_premanent

  • What a wonderful world, christophe d’hallivillée
    http://christophe-dhallivillee.blogspot.fr/2015/09/what-wonderful-world.html

    A force de suer j’avais perdu cinq kilos. Je devais impérativement me mettre à l’abri... 

    Bibi et Simon me regardaient d’un air super étrange... Ils suintaient la hargne... C’était nouveau.

    Les laïus partaient dans tous les sens...

    Devant la porte de la cuisine, le PS, par la voix d’un énarque promotion Adolphe Thiers 1996, appelait à repousser le fascisme. 
    – Bah, les résultats électoraux sont clairement pourris. On a pas été assez loin dans les réformes. Ces cinq dernières années on a pété le CDI et privatisé tout ce qu’on pouvait. Malheureusement ça n’a pas suffi. De quel moyen dispose t-on pour mobiliser les corniauds d’électeurs de gauche ? De l’antifascisme... D’accord, la ficelle est un peu grosse mais...

    J’écoutais pas. J’étais vert de trouille... Je sentais que Bibi avait compris que je m’appelais pas Couillu... OK, mais c’était lui qui m’avait nommé ainsi... Moi j’étais responsable de rien... J’avais seulement laissé dire...

    Simon se grattait le menton.
    – Si t’es pas Couillu, alors c’est quoi ton vrai nom ?

    Bibi avait déchiré un coussin et commencé à en extraire des morceaux de mousse. Il exultait :
    #Cambadélis l’a dans le cul. Hier, avec sa clique ils ont organisé une manif. Y’avait trois-mille élus, femmes et moutards compris... Ils ont défilé entre République et #Pôle_emploi. Des sénateurs raqués 15.000 euros net par mois tenaient une banderole. Dessus tu pouvais lire : « Un élu #PS en moins c’est un peu de #fascisme en plus. Votez pour la #République ! » Ah les cons, ils s’imaginent que les chômeurs longue durée vont pleurer sur leur sort... T’imagines ? Complètement déconnectés, les blaireaux...

    – Ils se sont débandés avant d’avoir atteint Pôle emploi. Des badauds sur les trottoirs les ont caillassé en gueulant « Mon ennemi c’est la finance », avait rapporté, très docte, un certain Luc, étudiant en management, boursier niveau 5.

    – Je suis Charlie De Gaulle, s’était écriée une nana en tailleur rose. Parfaitement, vive le Général ! Lançons un appel du 18 juin à libérer la France des théories du genre !

    – Cinq sur cinq, repoussons l’invasion des perversions élaborées dans les facs US par des délinquants sexuels...

    – Où es Tino Bossi ? A quelle heure il se pointe ? 

    De plus en plus de types et de nanas suffoquaient, ils ôtaient leurs gilets et leurs chemises. Qui allait raquer la note de chauffage ? C’était moi, bien sûr. Le thermostat se trouvait dans la cuisine. Je devais le baisser. Sinon cet hiver impossible de payer la note, les mecs d’EDF nous couperaient le jus. Mireille logeant dans un appartement sans chauffage ? Rien que d’y penser j’en avais froid dans le dos. Pourquoi pas aussi imaginer Mireille sans son abonnement à 2000 euros à la salle de muscu ? 

    J’avais perdu les pédales. Je m’étais mis à paniquer. A beugler : 
    – Faut couper le thermostat. Faut arrêter ce gâchis... Sinon Mireille va me plaquer !

    – On a trop chaud ! On a trop chaud ! criait la foule, conciliante.

    Nathan Gobineau était intervenu :
    – Le pays crève à force de détestation de la #valeur travail. Plus on déteste la valeur travail plus on touche d’#allocations. Est-ce logique ? Est-ce français ? Je réponds clairement : non.

    – Gobineau ! Gobineau ! Macron ! Macron !

    – Nous avons refusé d’emprunter la voie sans issue de l’extrémisme... Voilà le secret de notre victoire... 

    Les invités applaudissaient à tout rompre. Porté par la ferveur des masses Nathan avait montré les crocs.
    – Bibi et Simon le Toulonnais sont de braves militants, cependant, chers amis, vous l’avez vous-mêmes constaté, ce sont des has been... Ils vivent dans un passé révolu à jamais... Laval, Aussaresses, Ordre nouveau, Faurisson... Leur logiciel est ridicule. 

    – Ouais, complètement à coté de la plaque, les gustaves !

    Ça y était, Nathan s’apprêtait à déclencher la curée...

    – Désormais ils doivent se taire. Leur façon brutale d’exprimer des idées - dont certaines peuvent au demeurant être sympathiques - nuit gravement à la communication du Front. Je vais donc être très clair : stop aux jeux de mots à deux balles... Stop aux métonymies de merde pour faire le buzz !

    – Étourdissons au merlin les provocateurs, s’était enthousiasmé un certain Gégé, boucher-charcutier au Puy-en-Velais, qui par ailleurs agitait un hachoir dans une main et un godemiché dans l’autre.

    – Au boulot, la racaille ! Debout à 6 h du mat’, terminé le #RSA en veux-tu en voilà, avait repris un marin-pêcheur du Guillevinec chaussé de bottes en caoutchouc, et qui menaçait de « foutre le feu au parlement de l’Europe » histoire « d’en finir clair et net avec ces putains de quotas de maquereaux ».

    Comme on voit, du Puy-en-Velais jusqu’au Guillevinec, l’ambiance devait beaucoup à l’enthousiasme de nos petits artisans. Perso, je marchais un peu à côté de mes baskets, j’avais peine à suivre la marche grandiose de l’électorat au son des clarinettes de BFMTV. L’histoire passait sous mes yeux, majestueuse, chevauchant un âne enragé. Crevant de chaleur, incapable de saisir le sublime de la situation, je ne pensais qu’à me trouver un ventilateur...

    Je délirais ou quoi ?

    Bibi me collait aux miches... Je l’entendais dire que quelqu’un les espionnait, lui et Simon. Et que ce quelqu’un était forcément un proche...

    Y’avait le feu au lac ! J’avais dix questions à traiter à la fois... J’étais en danger de tous les côtés.... Simon, Bibi, mais aussi #HEC, et puis tous les autres qui recommençaient à me fixer avec un drôle d’air...

    D’un coup ma vue s’était brouillée, j’avais serré mon attaché-case contre ma poitrine. Hein, si quelqu’un allait m’arracher mon attaché-case, l’ouvrir et montrer qu’il était vide ? De quoi aurais-je l’air ? Alors que j’étais censé être de retour de mon cabinet de consulting, alors que j’étais censé y avoir passé la journée... Si Mireille assistait à une telle scène ? Quelle horreur ! Je serais démasqué. 

    Franchement qu’adviendrait-il si Mireille se rendait compte que j’appartenais à l’armée des cinq millions de #chômeurs qui se pressaient devant les agences de Pôle emploi ?

  • Neuf graphiques qui relativisent la baisse du chômage
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/10/27/chomage-9-graphiques-qui-relativisent-la-baisse_4797827_4355770.html

    On n’entend parler que de la « catégorie A »

    catégorie A : ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois qui a précédé ;
    catégorie B : les demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois écoulé ;
    catégorie C : ceux qui ont eu une activité réduite supérieure à 78 heures ;
    catégorie D : les demandeurs d’emploi dispensés de recherche en raison d’un stage, d’une formation ou d’une maladie ;
    catégorie E : dispensés de recherche d’emploi car déjà employés (en contrat aidé, par exemple).

    catégorie A qui n’inclut pas les 620 000 #intérimaires, et aucun des 1 800 000 #chômeurs_en_activité_réduite, un chômage non classique en hausse constante, précarité de l’emploi oblige, sans même parler des « chômeurs découragés » qui ne s’inscrivent pas ou plus car cela n’apporte rien (pas d’#allocation pour 6 chômeurs sur 10), ou des emmerdes (les #radiations augmentent), du #contrôle.

    Chômage, les vases communicants, Guillaume Duval, défenseur comme tous, de l’emploi
    https://www.facebook.com/guillaume.duvalaltereco/photos/a.347528705371770.1073741826.347528652038442/414420488682591/?type=3&theater

    Les chiffres du #chômage publiés ce soir par le ministère du travail traduisent surtout dans l’immédiat la poursuite du mouvement de bascule entamé depuis plusieurs années déjà entre les chômeurs inscrits à pôle emploi qui n’ont pas travaillé du tout (- 24 000 par rapport au mois précédent) et ceux qui ont travaillé quelques heures ( + 26 000). Un effet de la multiplication continue des contrats de travail de très courte durée. Il vaut certes mieux travailler un peu que pas du tout mais dans l’immédiat ce mouvement ne traduit pas de baisse du sous emploi global.

    Pour en savoir plus voir :
    http://travail-emploi.gouv.fr/etudes-recherches-statistiques-de,76/etudes-et-recherches,77/publications-dares,98/dares-analyses-dares-indicateurs,102/2015-079-demandeurs-d-emploi,19038.html

  • Inégalités et pauvreté : l’effet solitude - Olivier Galland, Telos
    http://www.telos-eu.com/fr/societe/inegalites-et-pauvrete-leffet-solitude.html

    Les inégalités sont généralement pensées comme étant liées à la position professionnelle : en haut les dirigeants d’entreprises ou les traders, en bas les ouvriers ou les petits employés, au milieu les cadres moyens et techniciens. Cette vision stratificationniste des inégalités conserve bien sûr sa valeur, les inégalités de #revenu entre catégories socioprofessionnelles ou entre salariés et détenteurs de patrimoine et de capitaux restent une question centrale. Pourtant de nouvelles lignes de fracture apparaissent dans la société, qui ne sont plus seulement indexés sur la position professionnelle. Parmi ces nouveaux facteurs de risque, partiellement indépendants du statut social, le développement de la #vie_solitaire tient une place importante. 

    Aujourd’hui en France, d’après le recensement de 2011, 34% des ménages sont constitués d’une seule personne. Dans le nord de l’Europe, ces situations sont encore plus fréquentes : les « #singletons » forment entre 40 et 45% de l’ensemble des foyers ! Mais ce phénomène se développe dans le monde entier. Aux ménages d’une personne stricto sensu, on peut ajouter les familles monoparentales (surtout constituées de femmes vivant avec un ou plusieurs enfants), qui représentent 8,5% des foyers français.

    La progression de la vie solitaire a été spectaculaire : la part des Français concernés (c’est-à-dire vivant dans un ménage de ce type) a plus que doublé de 1975 à 2012 (passant de 8% à 19%). Les #familles_monoparentales étaient quasiment inexistantes en 1975, 8% des Français y vivent dorénavant. Au total, nettement plus d’un quart des Français sont concernés par ces situations. C’est donc loin d’être un phénomène marginal.

    Il y a bien sûr une assez grande #hétérogénéité dans les populations qu’elles touchent. Tous ceux qui vivent seuls ne connaissent pas la #précarité, ni forcément la solitude entendue comme une raréfaction des liens sociaux. Les étudiants, par exemple, qui vivent souvent seuls (40% sont dans ce cas), sont le plus souvent entourés et très fortement aidés matériellement et affectivement par leur famille. Ils ont aussi souvent une vie sociale intense.

    En réalité deux phénomènes ont surtout favorisé le développement de la vie solitaire et contribué à en faire un nouveau problème social : la hausse de la divortialité et le vieillissement démographique associé à la mortalité différentielle des hommes et des femmes. La première cause est bien connue et explique en grande partie qu’un nombre important d’hommes et de femmes dans la force de l’âge vivent seuls (avec ou sans enfants). Si la vie en solo touche les deux sexes, hommes et femmes ne sont pas égaux devant elle. Au début de la maturité (entre 30 et 40 ans) ils sont certes touchés également (20%). Mais progressivement, à mesure qu’elles avancent en âge, les femmes sont de plus en plus surreprésentées dans le contingent des personnes seules. Sans doute les hommes, même relativement âgés, ont-ils plus de facilités à reformer un couple, éventuellement avec des femmes plus jeunes.

    Par ailleurs, en se séparant, les femmes conservent le plus souvent la garde des enfants et il est fréquent alors que leur situation économique devienne précaire. Le taux de #pauvreté des enfants vivant dans une famille monoparentale est de 40%. Autre chiffre spectaculaire : en 2014 28% des allocataires du #RSA sont des personnes seules avec une ou des personnes à charge (le plus souvent des enfants) dont 92% sont des femmes. Parmi les allocataires du RSA socle la proportion de personnes seules avec enfant(s) est encore plus élevée : 34%. Mais les effets délétères de la vie solitaire ne concernent pas que les femmes vivant avec un ou plusieurs enfants : pour preuve 40% des mêmes allocataires du RSA sont des personnes seules sans enfants dont 64% d’hommes. Au total 68% des allocataires du RSA vivent seuls (86% des allocataires du RSA socle) contre seulement 24% de l’ensemble des personnes de 18 à 64 ans ! Il n’est pas besoin de beaucoup d’autres démonstrations pour montrer le lien entre la vie solitaire et la pauvreté. (...)

    On peut légitimement se demander comment une personne seule (si elle n’a pas fraudé dans sa déclaration bien sûr) peut vivre avec 500 euros par mois. Quant aux jeunes sans ressources, ils étaient jusqu’à peu totalement exclus du dispositif. ...

    ...il faudrait aller vers une uniformisation et une individualisation du système d’#allocations de solidarité, voire vers une allocation sociale unique qui diminuerait les coûts bureaucratiques et les #fraudes et assurerait un #revenu décent _aux plus #pauvres_ .

    #bureaucratie #contrôle #tri_des_pauvres

  • Et si les #allocations_chômage servaient à financer des CDI ? - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Et-si-les-allocations-chomage,62165.html

    Embaucher au service de la collectivité, plutôt que laisser le chômage s’installer. C’est le sens d’une #proposition_de_loi. La semaine passée, une « grève du chômage » était organisée pour défendre l’idée.

    Lorsqu’un ouvrier est en colère, il débraie. Lorsqu’un agriculteur veut protester, il grimpe dans son tracteur et roule au pas. Et lorsqu’un chômeur est à bout ? Il prend la bêche, le casque de chantier et se met à l’ouvrage sans que personne ne lui ait rien demandé. Au guidon d’une débroussailleuse, en train de refaire une beauté au terrain communal de Prémery (Nièvre), c’est ainsi que David Redouté occupe son jeudi. « Dans la tête des gens, si on est au #chômage, c’est qu’on est des bons à rien, des #fainéants  », soupire cet homme de 42 ans, ancien ouvrier chez le leader français de la toiture Imerys. Après un grave accident de la route, ce père de famille n’a pu reprendre les trois-huit et les trajets de nuit. « A part ça je ne suis pas regardant, les gens ne voient pas les 200 CV que j’ai envoyé ces trois dernières années. La grève du chômage, ça paraît bizarre mais ça permet de montrer qu’on a envie de #travailler.  »

    Concrètement ? Au menu des cantines de la Nièvre, un repas par mois doit être mitonné à partir de produits du coin. Le département s’y est engagé. Au pays de la charolaise, la question de l’approvisionnement en viande est réglée. Mais on manque cruellement de maraîchers. Ce n’est pas faute de terres. A Prémery, des potagers ouvriers ont été délaissés par des jardiniers devenus trop âgés. Pas faute de bras non plus. La communauté de communes compte 169 personnes au chômage depuis plus d’un an. Pour montrer que l’équation peut fonctionner, David Redouté s’est donc mis à débroussailler. Symboliquement pour l’instant. Le projet démarrera en 2016 à condition que soit résolue la question du financement. Le concept est simple. « En allocations, frais de gestion, manque à gagner en cotisation…, un chômeur coûte 17 500 euros. La même somme pourrait permettre de verser des salaires au Smic en échange de travaux pour la collectivité » , explique Gaëlle Puech, agente de développement local au sein de la communauté de communes Entre Nièvre et forêts. « Un Smic avec les charges, c’est 19 000 euros, rappelle le député #socialiste de Côte-d’Or Laurent Granguillaume. En prenant en compte les retombées sur le territoire, on y est. »

    • « Territoires Zéro chômeur de longue durée : l’espoir se concrétise », ATD quart monde
      http://www.humanite.fr/territoires-zero-chomeur-de-longue-duree-lespoir-se-concretise-587521

      Manuel Valls interressé par le projet [ça alors !]

      Lundi 19 octobre au CESE, lors de son discours de clôture de la Conférence sociale pour l’#emploi, Manuel Valls a évoqué les mesures spécifiques que son gouvernement a pris contre le chômage de longue durée. Il a ensuite évoqué l’émergence d’autres pistes et affirmé « Nous pourrons ainsi nous appuyer sur la proposition de loi présentée par Laurent GRANDGUILLAUME ». La proposition de loi d’expérimentation de Territoires Zéro chômeur de longue durée reçoit ainsi un soutien de poids qui donne bon espoir pour la mise en oeuvre rapide de ce projet.

      La loi d’#expérimentation programmée à l’Assemblée Nationale

      Dans la foulée de cette bonne nouvelle, mardi 20 octobre 2015, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, a annoncé que cette proposition de loi était inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale pour la semaine du 23 novembre.

      Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) rendra son Avis sur la proposition de loi le 10 novembre prochain.

    • La proposition de loi « zéro chômeur » bientôt discutée à l’Assemblée
      http://www.lexpress.fr/emploi/la-proposition-de-loi-zero-chomeur-bientot-discutee-a-l-assemblee_1732788.h

      Une proposition de loi socialiste destinée à éradiquer le chômage de longue durée arrive en séance à l’Assemblée nationale à la fin du mois avec le soutien du gouvernement. Et si c’était son arme ultime ?

      C’était une utopie, ce sera peut-être bientôt une loi. En juillet dernier, le député socialiste Laurent Grandguillaume a déposé une proposition de loi destinée à éradiquer le chômage de longue durée.

      Le principe : expérimenter pendant cinq ans et dans dix territoires pilotes la création de CDI sur-mesure pour les personnes « durablement privées d’emploi ». Ces CDI seront financés par la ré allocation des dépenses chômage. (...)

      « Il y a une forme d’#unanimité droite-gauche autour de ce projet qui est aussi soutenu par plusieurs associations, commente le député. Le gouvernement appuie totalement cette mesure et devrait choisir de la faire passer via la procédure d’urgence. » Lors de son discours de clôture de la dernière conférence sociale, Manuel Valls avait lui même annoncé que le gouvernement allait porter cette mesure. (...)
      Si le texte est adopté, il va rendre concrète une initiative d’#ATD_Quart_Monde. Les territoires volontaires pourront ainsi déplacer les dépenses sociales (allocations diverses, #RSA...) pour financer des emplois dans des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS).

      #PPL #activation_des_dépenses_passives #exploitation_subventionnée #salaire

  • Travail reproductif et oppression des mères isolées (suite)
    Relevé sur twitter : https://twitter.com/feeskellepeut/status/655732240207519744 et suivants

    la notion de #travail_reproductif n’aura pas percé à temps il faudra inventer un autre concept, c’est tout.
    « travail d’humain » ce serait pas mal. ou « travail de la vie ». un truc comme ça qui définira l’ensemble de ce qui n’est pas pour le moment
    considéré comme une dépense ni de ressources ni d’#argent ni d’énergie alors que justement ce n’est que ça.
    ce qu’on appelait #sécurité_sociale c’était juste la prise en charge collective de ce monceau de travail et de coûts mais bon.
    c’était déjà pas à la hauteur en plus. on avait inventé les #allocations_familiales par exemple pour aider à assumer le coût de la #reproduction
    je sais pas si t’imagines le coût REEL d’un gamin mais les allocs c’est JUSTE 125 euros par mois à partir du deuxième, quoi.
    on n’a même pas eu le temps de dire que c’était pas assez que déjà faut entendre qu’on fait les gamins POUR cette aumône --
    on n’a pas eu le temps de dire que l’#apl était trop basse pour soutenir l’accès au #logement des plus pauvres que déjà on la perd O.O
    et qui a servi de cible à toute cette merde intellectuelle qui à terme brise le peu de #solidarité qu’on avait réussi à établir ?
    les divorcées. les #mères célibataires. ces traîtresses à l’ordre du capital et du nom du père.
    c’est pas nouveau ça fait des siècles que tout le monde cogne sur les « enfants illégitimes » et leurs génitrices « impures »
    ça a toujours été comme ça. les filles mères. les veuves, un peu moins mal vues mais tout autant dans la merde. les divorcées.
    on nous a toujours reproché la même chose : nos enfants. demande à un raciste il te dira pareil sur les étrangers. « ils font trop d’enfants »
    ça a toujours été LE point care où il y avait une lacune et où on attaquait non pas sur des solutions mais sur des culpabilisations dégueu
    je crois pas que le trip ait changé au fil des siècles. les pauvres on leur reproche essentiellement de se reproduire
    parce que c’est facile ça les maintient pauvres et justement comme on en a besoin pour faire du bon larbin...voilà.
    on parlait travail reproductif pour attirer l’attention sur ce mécanisme là qu’il aurait fallu enrayer mais bon. tant pis.
    maintenant qu’il est établi que les mères sont des merdes, que la reproduction n’est pas un travail ni un coût mais juste une faute...
    ça va pouvoir gentiment se répandre au reste du domaine de l’humain, le #handicap la #maladie la #vieillesse seront des fautes aussi
    le #chômage en est déjà une, on va pas le compter ^^ (et comme toutes les autres « fautes » ce n’en est pas une on le subit)
    à terme tous les maigres acquis vont sauter, petite consolation : les mères ne seront plus les seules fautives désignées
    au moins on aura des copains au pays des fautifs ce sera plus juste la reproduction le problème.
    tu mangeras un jour peut être un platane pleine gueule et toi aussi tu seras un méchant qu’avait qu’à pas. ou juste tu vieilliras. fallépa^^
    on fera des échanges et des comparaisons comme les taulards
    « et toi kestafé de mal pour arriver là ? »
    « un gosse »
    « un cancer »
    « 75 ans »
    c’est cool on pourra redécouvrir le concept de sécu et la re fabriquer tavu. ça fait un peu poison rouge mais bon. on assume.
    oui tiens gestion de l’enfance un truc que vous avez pas repéré c’est les nouveaux rythmes scolaires
    doucement mais sûrement privatiser le travail reproductif et réserver sa délégation à ceux qui peuvent se la payer
    de ça aussi les mères ont essayé de vous parler mais vous étiez très occupés à leur chier dessus...
    on pourra étendre ce truc à d’autres activités impondérables de gestion des improductifs. genre changer les horaires des hostos de jour
    décider que l’accueil de jour ferme à 15h et qu’après c’est culture (c’est bien la culture, non ?), et l’année suivante rendre ça payant
    les familles obligées de récupérer leur vieux/malade/handi pourront pas se plaindre, c’est passé crème pour l’enfance.
    voilà comment en tapant prioritairement sur la reproduction (l’enfance, donc) on arrive à taper sur tout le reste derrière.
    là on est bien, on tape dur sur les mères, les nouveau horaires scolaires sont super excluants pour le boulot (déjà que les anciens...)
    et on entend déjà les premières accusations de privilège-daronnes sur le travail du dimanche en prime. on va morfler bien.
    80% des patrons foutent direct le cv à la benne quand ils voient que c’est une femme avec des gosses, on n’a aucun relais ils le savent
    mais socialement on va arriver à dire que les mères sont des planquées. isolée paupérisée désignée à l’opprobre : paie ta planque.
    ça va remonter jusqu’aux autres après. au final tout ce qui a une charge vivante coûteuse nécessiteuse sera considéré comme privilégié
    c’est juste un peu le monde à l’envers à part ça tout va bien.
    mais politiquement c’est malin, en effet. culpabiliser pour des impondérables humains c’est pratique. c’est des impondérables. lol
    ça me fout bien en vrac de voir que ça passe crème pr tout le monde et qu’on peut taper sur les plus affaiblis PAR DES CHOSES IMPONDERABLES

    #école #éducation #care
    #critique_de_la_valeur #guerre_aux_pauvres #femmes #patriarcat
    http://seenthis.net/messages/378617#message407092
    et lien avec http://seenthis.net/messages/383423 cc @chezsoi

    • le fait qu’il n’y ait aucune opposition à cette destruction méthodique de la sécu qui condamne des gens (bah oui) c’est grave
      ça veut juste dire que c’est rentré dans les têtes comme un fait acceptable d’éliminer certains.
      c’est pas vraiment comme ce qu’on avait avant, cette espèce d’acceptation bras ballants d’une espèce d’inéluctable...non.
      avant c’était genre « ho bin merde y’a des pauvres gens cépa d’bol » ou « ha merde y’a des morts là » là on passe à l’élimination active.
      là on est entré dans un truc où on est passé de « han les pauvres merde c’est dommage pour eux » à « achevez ces parasites ! »
      avec toute une idéologie derrière bien en place pour appuyer vicieusement. les délires comme quoi les chômeurs ont besoin de réapprendre à se lever le matin ou à se laver se coiffer...les délires comme quoi les familles monoparentales ont besoin d’accompagnement éducatif... tout un tas de petits coups vicelards qui se donnent des airs de prise en charge alors que ce ne sont que des exclusions de l’humanité

      #néolibéralisme #barbarie #déshumanisation

    • heureux ceux qui peuvent se permettre d’ignorer le réel et d’attendre que sorte un élu des urnes avec un gros panneau fasciste sur la gueule. au train où ça va les concernés risquent juste de ne pas tenir jusqu’à ce jour là, eux.
      ça va très vite. on a pris la réforme de l’assurance chômage sur la tronche droits rechargeables, même annulée elle a fait du dégât. là on mange la réforme apl par dessus (je rappelles que les chômeurs concernés par les droits rechargeables ne sont pas encore sauvés). entre les deux ou par dessus on a pris les nvx rythmes scolaires et le cortège d’exclusions de cantines/ activités payantes etc. on a mangé un rappel edf sur DEUX ANS (lol, oui) et 6% d’augmentation encore cet été. on a pris aussi la réforme de la cmu complémentaire t’as rien vu mais on l’a sentie passer. y’en a trop jpeux même pas tout lister c’est plus des réformes c’est la grêle sur les pauvres.
      tu perds 60% de tes ressources au chômage, tu reperds en frais de santé en augmentation de l’énergie en frais de scolarité et maintenant en prime tu perds aussi ton logement, chances que tu sois encore vivant dans deux ans à ce rythme là ?
      (et en plus des demeurés pires que les autres ferment à la glu les locaux des assos dont on dépend) (assos qui, on le rappelle, n’ont plus de subventions non plus) (tout est fait pour aider tavu)

    • on n’a plus de taf pas les moyens de consommer dehors plus d’accès à quelque loisir que ce soit nos gosses ont plus droit aux cantines. l’eau chaude c’est la nôtre pas celle de la piscine. le chauffage c’est encore notre facture pas celle du centre commercial ou du ciné. alors étonnamment les augmentations edf on les sent bien passer tu vois.
      tu vas voir qu’un jour ils vont nous faire payer PLUS CHER que les autres au motif qu’on consomme statistiquement plus d’élec. ce qui est juste un peu normal quand t’es chez toi h 24 alors que le bon productif lui est au taf et peut baisser son chauffage chez lui. excusez nous de chauffer nos logis l’eau de nos douches et notre nourriture, on le fera moins quand on sera morts, promis.
      dans le même genre la mesure de déchets ménagers au poids déjà en test dans plein d’endroits est une belle mesure de sanction des pauvres :)
      statistiquement je prends tous mes repas chez moi mes gamins aussi je vais payer 2 fois plus cher de poubelles que toi. et oui.
      t’as plus qu’à foutre un bonus malus en fonction du poids de déchets et je serai punie au carré. merci !
      et alors imagine le mec qui est pauvre ET malade et qui a besoin de matériel consommateur d’edf à domicile h24
      et bin lui quand on fera une taxe à la surconsommation d’énergie il va kiffer BIEN.
      dans le même genre tu peux prendre la tarification au poids de déchets ménager POUR UNE PERSONNE INCONTINENTE par exemple
      ou un malade avec de nombreux pansements à changer souvent. et bin fallait être en bonne santé. tais toi et paie au cube.
      dans ce monde là, seul l’’humain productif et valide survivra. les autres on a pas tenu compte de leur existence désolés. --

    • les #femmes là où elles morflent le plus et là où elles se font bien emmerder c’est par la #reproduction. c’est ça qui te rend faiblarde un temps fatiguée un autre et te fout sous dépendance financière d’un mec
      c’est par la foutue gestion des mioches qu’on te tient loin de la politique du travail des loisirs et de l’évolution de ta carrière
      c’est par là aussi qu’on te dévoue à l’associatif au taxi mioche et aux putains de gâteaux d’anniversaires
      c’est encore par les mioches qu’on te tient à ta place de bonne lamère bien digne bonne éducatrice bon exemple t’as-pensé-aux-enfants
      c’est par les mioches qu’on te coince avec un connard parce que faut les moyens de le quitter AVEC EUX
      c’est par les mioches qu’on te punit , en te les enlevant, ou parfois pour certains mecs gratinés, en les tuant, tout simplement.
      c’est par les gamins qu’on te garde sous surveillance sociale. par l’école, par les allocs, par les toubibs.
      et faut pas en parler ? et y a rien de fait ? et tu me parles de tampax ? merde. on n’a vraiment pas les mêmes soucis meuf.
      je suis désolée qu’on n’ait pas les mêmes soucis mais jmaintiens que c’est le cas, on n’est pas dans le mm bateau du tout.
      et ce qui m’emmerde c’est qu’on ne parle pas du mien, de bateau, comme si c’était la honte la tare suprême ou je sais pas quoi.
      un couple sur trois #divorce. une majorité ont des mioches. qui en majorité atterrissent chez la daronne. ça c’est mon bateau.
      80% des violences conjugales occasionnant la demande de divorce se produisent après la naissance du 1er enfant. mon bateau. bienvenue à bord.
      c’est par la #maternité qu’on s’est trouvées affaiblies c’est ça qui nous a vallu les pénalités sociales puis celles dans le #couple etc

      #violence_contre_les_femmes

    • pour le moment quand jvois passer des choses sur les mères en #féminisme c’est pour nous accuser de l’éducation des mâles
      non seulement on dit RIEN sur tout ce qu’on perd tous les renoncements tout ce à quoi être mère nous expose nos difficultés etc.
      mais EN PLUS on nous accuse de ce que font les mecs. ça va ? bien la #sororité ?
      vous avez vu où qu’une daronne peut contrer toute seule du fond de la cuisine où on la ramène en boucle toute une société sexiste ?
      bien le délire ? on a des super pouvoirs aussi ou ça se passe comment ? sérieux.
      on perd nos jobs on n’est mm pas indemnisées pour le torchage de gamins on finit par se prendre des torgnoles mais oui on est puissantes --

    • #parent_isolé #famille_monoparentale #femme
      Parce que tant que tu ne l’as pas vécu, tu ne peux même pas imaginé ce qu’est la vie de ces femmes.
      Et lorsque tu es cette femme et que tu vas te fritter seule pour défendre tes droits et ceux de ton gamin :
      – regards hautains et condescendants
      – de la directrice de l’école
      – des services sociaux
      – des services d’hygiène de l’habitat (c’est sale chez vous)
      – des flics qui t’attaquent chez toi, plus facile parce que tu es seule
      – des « on va vous envoyer la DDASS » réguliers pour que tu te taises
      – des amis qui ne comprennent pas pourquoi tu ne peux pas sortir avec eux quand ils te préviennent la veille
      – de ceux qui te disent que pour les travaux, t’as qu’à te trouver un mec
      – de la famille qui ne capte rien et n’aide jamais, ni financièrement ni en temps ni moralement, parce qu’ils ont « déjà leurs probèmes »
      – des retours terribles de solitude qui te font comprendre que le monde n’est plus pour toi, que ton implication social de militante tu peux te la foutre au cul, y’aura personne que toi pour donner le bain et aller chercher sa croute
      – du manque de solidarité entre femmes et en général de la méchanceté humaine
      Et même quand tu te sauves à la campagne, c’est encore plus difficile … et difficile aussi de ne pas tomber dans le pathos et de faire chier personne, alors tu te tais.
      Et merci à Lucette, sa mamie, d’avoir été là, arrivée de la campagne à 20 ans, trois mômes seule, pas son rêve, rentrer tard si tard, pas possible de les élever correctement, s’excuse du père de ma fille, ce fils qui a disparu. Et la dernière fois que je l’ai vu, cette complicité de femmes pour me dire à moi, à moi seule, mais en sous entendu, les viols réguliers et les violences de cet ex-mari, lui aussi déserteur, dont elle ne s’est jamais remise, la honte la taraudant.
      #survivantes #pleurs

  • Manuel Valls a rejeté la demande de l’Assemblée des #départements de France (ADF) d’une compensation par l’État de hausse de la hausse des #dépenses du Revenu de solidarité active (#RSA). Des « mesures d’urgence » seront toutefois prises. avec une #carte : Combien de foyers touchent le RSA dans votre département
    http://www.rtl.fr/actu/economie/carte-interactive-combien-de-foyers-touchent-le-rsa-dans-votre-departement-77800

    « Le Premier ministre a estimé que tous les éléments nécessaires pour poser de façon objective et partagée les termes du débat sur la recentralisation éventuelle du RSA n’étaient pas réunis à ce jour », indique Matignon dans un communiqué. Manuel Valls ne ferme toutefois pas complètement la porte, en annonçant une prochaine mission confiée à un parlementaire, « dans le cadre d’une réflexion plus vaste que le gouvernement souhaite conduire sur la politique de solidarité et la gestion des minimas sociaux dans notre pays ». La condition fixée par Matignon pour envisager une « éventuelle » recentralisation est de bien « déterminer en commun les conditions financières », avec notamment un retour dans le giron de l’État de l’"intégralité des ressources" des départements consacrées au RSA. (...)
    Selon les termes même de Matignon, « une quarantaine de départements peuvent être considérés comme fragiles » financièrement et la situation « d’un petit nombre de départements » est jugée « préoccupante ».

    Un groupe de travail afin de réfléchir aux évolutions du RSA

    La création de ce groupe de travail confirme l’engagement pris par le Premier ministre à l’occasion du Congrès de l’ADF à Pau l’année dernière. Il avait alors annoncé la « réunion d’un groupe de travail afin de réfléchir aux évolutions du RSA socle, de son mode de gestion et de son articulation avec les autres #allocations » dans le cadre d’une #réforme globale concernant les #minimas_sociaux.

    Il y a la réforme rampante, la réforme globale, bref, on programme dne mettre plein la tronche aux #pauvres par tous les moyens nécessaires.

    RSA, APL, minimum vieillesse... Ce qui pourrait changer dans les prestations sociales
    http://www.rtl.fr/actu/economie/rsa-apl-minimum-vieillesse-ce-qui-pourrait-changer-dans-les-prestations-sociales

    En modifiant la date de revalorisation des prestations sociales ainsi que leur mode de calcul, l’État pourrait économiser 500 millions d’euros. (...)

    Une seule et unique date pour les revalorisations sociales : le 1er... avril.

    Actuellement, les revalorisations sont basées sur l’#inflation prévue pour l’année à venir. Une méthode qui oblige l’État à réévaluer ces revalorisations et à calculer les « trop-perçus » d’aides l’année suivante. Un fonctionnement qui exclut de fait le RSA et les aides au logement, deux prestations non soumises au correctif.

    L’inflation pour 2015 a été estimée à 0,9%, entraînant une hausse des prestations d’autant, mais a été ramenée à 0% par la suite, explique Metronews. Une méthode qui entraîne donc un décalage, l’inflation restant très régulièrement inférieure aux prévisions. C’est pourquoi l’État souhaite dorénavant baser les revalorisations des prestations sociales sur les douze derniers mois écoulés. Une évolution qui permettrait notamment au gouvernement d’éviter la hausse annoncée de l’inflation en 2016.

    C’est dit.

    • Mouais, une victoire à la Pyrrhus... l’aspect positif, admettre que les chômeurs et précaires, n’importe qui, a son mot à dire, est un peu un trompe l’oeil.

      l’effet pratique essentiel :

      1 Si on a eu un #trop_perçu mais on n’a pas contesté
      faire un recours à PE directeur en RAR on conteste le trop perçu ; argument le conseil d’état lui a donné raison, l’ayant #droit ne doit pas d’argent

      2 trop perçu pour lequel on n’a pas encore remboursé,
      si il a été déjà contesté la personne avec la décision du conseil d’état, la personne considére qu’elle ne doit plus rien

      3 l’ayant-droit a eu un trop perçu et #Pole_emploi s’est servi . Le trop perçu a été remboursé en partie ou complétement
      Toujours avec la décision du conseil d’état à l’appui, signifier que ce trop perçu était illegal
      « je vous demande de rembourser les sommes induements prises ».

      4 si la personne a remboursée et c’est retrouvée suite à cela dans une situation dégradée qu’elle soit physique ou morale …. cela vaut le coup d’aller au tribunal en référé car outre l’escroquerie de PE il faut faire valoir le #préjudice subit donc demander des dommages et intérêts

      Mais à part certains indus, le #différé_d'indemnisation qui peut aller jusqu’à 180 jours (6 mois sans #allocation) reste en vigueur jusqu’en mars prochain.... et la majorité des chômeurs inscrits restent non indemnisés, pendant que les contrôles sont renforcés...

      post précédents sur cette procédure au C.E :
      http://seenthis.net/messages/415268
      http://seenthis.net/messages/409194

      #dette #ton_revenu_tu_nous_le_doit

  • La convention d’assurance chômage annulée ! CIP-IdF et alii
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7847

    Le 5 octobre, le Conseil d’État a annulé l’arrêté ministériel rendant obligatoire la convention d’Assurance chômage, elle ne sera plus applicable à compter du 1er mars 2016.(...)

    C’est la première fois qu’une convention d’Assurance chômage est annulée, dans sa totalité et sur le fond.

    UNE VICTOIRE HISTORIQUE !

    Cette victoire est la nôtre car pour la première fois dans l’histoire de l’UNEDIC, nous - salariés, chômeurs, militants, associations, syndicalistes - avons obtenu gain de cause, en nous mêlant de ce qui nous regarde, de ce qui nous concerne et en prenant la place qui nous revient.

    Face à la complexification volontaire de règles rendues inintelligibles pour nous déposséder de nos droits, nous opposons depuis des années, nos expériences concrètes de terrain, notre expertise collective, notre volonté d’une société plus juste et plus solidaire.

    Nous n’avons eu de cesse de dénoncer les droits bafoués des salariés et des chômeurs au quotidien, tant par l’UNEDIC, que par Pôle Emploi, véritables « zones de non droit ». Le Conseil d’État marque un coup d’arrêt sur ces pratiques illégales, qui découlent de l’incompétence des partenaires sociaux signataires, agréées par le gouvernement, malgré nos mises en garde, nos alertes argumentées et répétées.

    Dès aujourd’hui :

    • Finies les nuits blanches à cause des indus, des trop perçus !

    • Finies les demandes de restitutions de sommes versées suite à une déclaration d’activité tardive !

    • Finie la non prise en compte des périodes travaillées déclarées tardivement !... qui ont conduit à des drames, dont une immolation devant le Pôle Emploi de Nantes !

    Concrètement, ceux qui auraient eu des retenues pour des indus ou trop perçus, peuvent se saisir de la décision du Conseil d’État pour obtenir réparation. Ces sommes, prélevées illégalement, doivent être contestées. A partir de ce jour, Pôle Emploi n’a plus le droit d’appliquer ces règles de déclaration à terme échu et de répétition des indus.

    A compter du 1er mars 2016 (excepté pour ceux qui auraient engagé un recours avant la décision du Conseil d’État) :

    Fini le hold-up de Pôle Emploi sur les indemnités gagnées aux prud’hommes : l’illégalité du dispositif de différé d’indemnisation est enfin reconnu (il imposait un décalage d’indemnisation jusqu’à 180 jours) !

    • Chômeurs et précaires au secours du code du travail, Étienne Adam
      http://blogs.mediapart.fr/blog/etienneadamanpagorg/071015/chomeurs-et-precaires-au-secours-du-code-du-travail

      Au vu des conséquences (financières) « manifestement excessives » le conseil d’Etat a considéré que cette annulation totale ne sera effective que la 1er mars, pour permettre au ministère et à l’UNEDIC d’assurer la continuité du versement des #allocations.

      Il n’en reste pas moins que c’est toute la convention qui est annulée pour illégalités manifestes et parce les partenaires sociaux ont outrepassé leurs compétences et se sont permis de faire du droit sur des domaines où le #code_du_travail s’impose au droit négocié.

      Myriam El KHOMRI, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social nous dit dans un communiqué qu’il s’agit de " certaines modalités techniques" qui ne remettent pas en cause la convention. Elle ne parle que des différés d’indemnisation ( "un point technique relatif notamment aux indemnités de préjudice en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse des salariés ayant moins de deux ans d’ancienneté ou appartenant à des entreprises de moins de 11 salariés. ») et oublie tout le reste... Il s’agit là d’une attitude qui anticipe la démolition à venir du code du travail. Elle se livre aussi à une justification médiatique de ce « #dialogue_social » cher à Hollande et Valls même quand ce dialogue aboutit à sacrifier les #chômeurs. Rebsamen a fait montre de son incompétence à défendre les chômeurs, pire le ministre du chômage s’est fait remarquer par son appel à la chasse aux chômeurs comme moyen d’inverser la courbe, sans succès. Cette politique continue : supprimer les chômeurs et pas le chômage. La cour le dit clairement, cet accord n’aurait jamais du être agréé, et ni Rebsamen, ni El Khomri ne présentent la moindre excuse, ne remettent en cause l’absence de #contrôle_de_légalité qu’aurait du exercer le ministère.

      Sans tarder le conseil d’Etat annule les dispositions concernant les incidences du défaut de déclaration et la récupération des indus : le règlement sur lequel s’appuie Pole Emploi pour récupérer les #indus même contestés par les intéressé-e-s est annulé . Sur ce point des artistes intermittents du spectacle avaient engagé une procédure contre Pôle Emploi : le jugement rendu par le juge des référés de Caen est totalement désavoué par le conseil d’Etat, après le rapporteur public le conseil reprend et conforte ce que nous avancions sur la #hiérarchie_des_normes voir http://blogs.mediapart.fr/blog/etienneadamanpagorg/160615/pole-emploi-contre-le-droit Le rapporteur public avait évoqué l’impossibilité pour les partenaires sociaux d’édicter des mesures « coercitives » le conseil est plus sobre dans sa rédaction : « les parties à la convention n’étaient pas compétentes pour prévoir que les allocations de chômage indument versées seraient recouvrées par retenues sur les allocations à verser, y compris en cas de contestation par l’intéressé du bien-fondé de l’indu ainsi recouvré, et que le recours que celui-ci est susceptible de former n’est pas suspensif ; qu’ainsi, les stipulations des deuxième et troisième alinéas du paragraphe 2 de l’article 27 du règlement général annexé à la convention ne pouvaient légalement faire l’objet d’un agrément"

      Le conseil annule aussi les dispositions qui font reposer les allocations sur un système déclaratif : si la personne a oublié de déclarer, dans les temps fixés par le règlement, ses périodes de travail, ces dernières n’ouvre pas de droits à l’indemnisation ( c’est une manière ignoble de faire de faire des économies sur le dos des plus #précaires, mais ça n’a pas gêné nos brillants signataires syndicaux). Ce caractère déclaratif est une constante du discours officiel de Pôle Emploi que l’on retrouve à chaque contestation : il s’agit là de nier la responsabilité de ses services dans la mise en œuvre de l’allocation : le chômeur , l’intermittent est entièrement responsable, le fonctionnement de #Pôle_Emploi ne peut être mis en cause. Sur cette question le conseil est encore clair : « les parties à la convention n’étaient pas compétentes pour prévoir une réduction des droits des travailleurs privés d’emploi qui auraient omis de déclarer, dans les conditions prévues par cet accord, des périodes d’activité ».

      Madame El Khomri, ce maltraitement, ces drames sociaux liés à ces " certaines modalités techniques", comme vous le dites si bien, ne sont pas des points de détails dans une convention qui serait globalement positive, ils en sont le centre.

      Devant une telle accumulation d’illégalité, on reste stupéfait devant l’aveuglement des hauts fonctionnaires du ministère qui auraient du attirer l’attention du ministre sur ces « faiblesses juridiques ». Il ne peut s’agir que d’un aveuglement idéologique qui fait primer une certaine conception du dialogue social sur le respect du droit dans le contrôle de légalité. Le ministre, le gouvernement et leurs exécutants ont pris le risque de faire passer leur orientation de politique sociale-libérale ( antisociale) avant la sécurité juridique. Ils se sont dit « les chômeurs ça ne sait pas se défendre, ça n’intéresse personne, ces fainéants ces fraudeurs... » et personne ne se lèvera pour défendre l’enjeu suivant : la société, les #salarié-e-s, les citoyen-ne-s sont ils prêts à accepter que les droits des chômeur-euse-s sortent du droit commun. Qu’une institution comme PE puisse être juge et partie, s’émanciper du droit, supprimer la protection des juges sur des droits essentiels.

      Le gouvernement, le MEDEF, la CFDT ont perdu.

    • Jusqu’à présent, les partenaires sociaux avaient jusqu’au 1er juillet 2016 pour se mettre d’accord sur de nouvelles règles encadrant l’assurance chômage. Mais en annulant la convention en cours, le 5 octobre, pour cause d’illégalité, les juges les ont enjoints à la corriger ou à en signer une nouvelle avant le 1er mars. Un imbroglio faisant le jeu du patronat, qui plaide pour une modification anticipée des règles actuelles. Pour le Medef, la CGPME et l’UPA, il faut donc « accélérer les travaux préparatoires afin de réfléchir à la prochaine réforme structurelle ». Afin d’aboutir à une « véritable réforme de l’assurance chômage », intégrant une « incitation renforcée à reprendre un travail » et le retour à « un équilibre financier ». La CGT, à l’origine du recours devant le Conseil d’Etat, est aussi favorable pour d’autres raisons, à une remise à plat au plus vite des règles, jugées injustes pour les salariés. Mais les syndicats signataires du précédent accord (CFDT, CFTC, FO), inquiets du risque d’embouteillage sur l’agenda social, préfèrent se donner du temps. D’autant que le dossier, outre sa technicité, comporte de nombreux sujets de discorde. A commencer par l’introduction de la #dégressivité_des_allocations_chômage (leur baisse progressive dans le temps) que le patronat voudrait bien remettre au goût du jour. Le contrôle des chômeurs ou encore le statut des intermittents du spectacle devraient aussi électriser les échanges.

      http://www.liberation.fr/france/2015/10/18/la-convention-d-assurance-chomage-piegee-par-le-temps_1406790

      La rumeur veut que les partenaires sociaux trouveront une manière de proroger la convention actuelle avec un toilettage pour tenir compte de l’arrêt du C.E, histoire de repousser leurs négociations afin de pas risquer une mobilisation des intermittents du spectacle cet été, et/ou de faire que cette question percute les élections du printemps (pas de politique à table !).

  • La CEDH se prononce jeudi sur des allocations refusées à des familles étrangères
    http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/la-cedh-se-prononce-jeudi-sur-des-allocations-refusees-a-des-familles-etr

    Les parents #étrangers peuvent-ils être privés d’#allocations_familiales pour leurs enfants venus en France en dehors de la procédure de regroupement familial ? C’est la question que doit trancher jeudi la Cour européenne des droits de l’Homme, saisie par deux familles congolaises.

    « C’est une décision très attendue par des milliers d’étrangers » en situation similaire, a expliqué à l’AFP Me Hélène Gacon, l’avocate de l’une des deux familles requérantes.
    Ses clients, un couple de Congolais résidant dans la banlieue de Rennes, se battent depuis des années devant la justice, en vain, pour que la Caisse d’allocations familiales (#CAF) prenne en compte leurs quatre enfants pour le calcul de leurs allocations.
    Or la CAF ne « reconnaît » que leurs deux derniers enfants, nés en France. Les deux aînés, nés en République démocratique du Congo et arrivés en France en 2002, ne sont pas pris en considération, car ils n’ont pas rejoint leurs parents selon une procédure de regroupement familial - comme le stipule le #Code_de_la_Sécurité_sociale.
    Sont concernées non seulement les allocations familiales, mais aussi l’allocation de rentrée scolaire, ou encore des aides au logement, calculées en fonction de la taille du foyer.
    « Le cas fréquent, c’est une famille arrivée en France avec un visa de court séjour, puis qui est restée illégalement sur le territoire après l’expiration de ce visa », explique l’avocate, également membre du #Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés).
    « Plus tard, la famille a été régularisée. Mais la CAF ne veut pas prendre en compte les enfants, alors que toute la famille réside désormais légalement en France. C’est ça qui est discriminant, car pour une famille de nationalité française, la question ne se pose pas », poursuit Me Gacon.
    Saisie de cas similaires, la Cour de cassation avait donné raison en 2004 aux familles étrangères, avant d’opérer un changement de jurisprudence en 2011. C’est ce revirement que les familles concernées contestent devant la #CEDH, en faisant valoir une discrimination et une atteinte à la vie familiale.
    Selon l’économiste Antoine Math, de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), ce problème concernerait au maximum 9.000 enfants étrangers en France.
    Les ressortissants de pays liés à l’Union européenne par un accord d’association (notamment les Algériens, Marocains, Tunisiens et Turcs) ne sont pas concernés, la Cour de cassation ayant jugé en 2013 qu’en vertu de ces accords ils devaient bénéficier des mêmes #prestations familiales que les Français.

    #préférence_nationale aux mille visages #droit_social

  • Un simulateur pour diminuer le non recours aux droits sociaux, par Sophie Le Gall, 24/11/2014

    L’#annonce est ancienne mais cela reste au stade l’expérimentation...
    http://www.gazette-sante-social.fr/15372/un-simulateur-pour-diminuer-le-non-recours-aux-droits-sociaux

    Annoncée, à la fois par le plan de lutte contre la #pauvreté et le « choc de simplification », la révision des démarches d’aides sociales prend forme. Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), qui compte en son sein des usagers, teste un #simulateur_des_droits, outil informatique interactif, pour diminuer le #non_recours aux aides droits sociaux.

    C’est à l’occasion la dernière journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre 2014, que la secrétaire d’État en charge de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville, a annoncé au Conseil nationale des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) sa décision de lui confier l’examen d’un simulateur des droits, outil conçu par le secrétariat d’État à la réforme de l’État et à la Simplification. Le plan de lutte contre la pauvreté, adopté en janvier 2013, avait souligné la nécessité de faciliter l’#accès_aux_droits, les complexités administratives étant particulièrement préjudiciables aux publics les plus fragiles et entraînant des forts taux de non-recours.

    Les usagers pourront tester l’outil

    « Nous avons lancé un appel à candidatures à l’ensemble des membres de notre instance pour répondre à cette mission. Notre groupe de travail s’est rapidement constitué et nous venons de nous mettre au travail », explique Christiane El Hayek, secrétaire générale du CNLE. Les dix-sept membres qui ont répondu à cet appel comptent, notamment, des représentants de la Caisse nationale de l’assurance maladie et de la Caisse nationale des allocations familiales, mais aussi plusieurs personnes du 8ème collège du CNLE, composé d’usagers en situation de difficulté (voir ci-dessous). « Il était important que les personnes directement concernées puissent tester cet outil », commente Christiane El Hayek. « Nous aussi ouvert ce groupe à des associations qui ne font pas partie du CNLE, comme les Apprentis d’Auteuil et la Croix Rouge, afin de croiser les regards », ajoute-t-elle.

    Limiter l’errance administrative

    Le simulateur des droits vise à orienter la personne vers les aides sociales (précarité, familiales, logement…) auxquelles elle peut prétendre et ainsi limiter l’errance administrative. Le demandeur renseigne sur sa situation personnelle et l’interface lui indique automatiquement les « bonnes portes ». Au demandeur, ensuite, d’entamer les démarches concrètes. « Nous étudions ces parcours fléchés. Nous pensons faire des propositions de consignes en français simplifié pour les personnes maîtrisant mal la langue, tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas de perte de sens. Nous avons déjà noté qu’il serait utile de créer des stades intermédiaires, qui résumeraient les informations étape après étape », dévoile Christiane El Hayek.

    Lancement officiel en janvier 2015

    Le CNLE devra faire des propositions de simplification de l’outil dès la mi-décembre, pour un lancement officiel prévu pour janvier 2015. Une fois cette mission achevée, le CNLE se penchera sur le projet du coffre-fort numérique, annoncé par le gouvernement pour courant 2015, qui devrait permettre aux particuliers de stocker de façon sécurisée leurs documents administratifs, et les formulaires types des caisses d’assurance-maladie.

    Le simulateur d’aides sociales doit encore être pris en main par les #travailleurs_sociaux, par Isabelle Raynaud, 25/09/2015
    http://www.gazette-sante-social.fr/22269/le-simulateur-daides-social-doit-encore-etre-pris-en-main-par-l

    Les secrétaires d’État en charge de la Simplification et de la Réforme de l’État et de la Lutte contre l’exclusion ont présenté, le 24 septembre, le simulateur d’aides sociales en ligne mes-aides.gouv.fr. Après un an de fonctionnement discret sur la toile, le dispositif entame une phase plus poussée de tests dans les collectivités, avec une participation plus importante des travailleurs sociaux.

    François Hollande avait testé l’application en octobre 2014, il a pourtant fallu attendre le 24 septembre 2015 pour que le simulateur mes-aides.gouv.fr soit officiellement présenté en présence de deux secrétaires d’État, Clotilde Valter, en charge de la Simplification et de la Réforme de l’État, et Ségolène Neuville, chargée de la Lutte contre l’exclusion à Melun, en Seine-et-Marne. L’outil doit permettre aux usagers de connaître, en partant de leur situation, les aides (#RSA, #allocation_logements, #AAH…) auxquelles ils ont droit.

    Mais après un an de tests et de retours, le dispositif n’en est même pas encore à la phase de déploiement mais juste du lancement de l’expérience pilote dans le département, soit presqu’un an de retard. Et pour les travailleurs sociaux, qui ont apprécié la simplicité du dispositif lors de la présentation, c’est une découverte et beaucoup de questions.

  • Doit-on faire les frais des #droits_d’inscription ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Doit-on-faire-les-frais-des-droits-d-inscription.html

    Face aux limites d’un financement de l’#enseignement_supérieur par « #capitalisation », ne peut-on pas au contraire penser le modèle de financement de l’enseignement supérieur de manière différente, à l’image de ce qui se fait dans les pays de type « social-démocrate » ? Les pays de ce modèle, contrairement à ceux du régime « libéral », permettant d’approcher un financement de l’enseignement supérieur équitable, efficient et permettant de couvrir l’ensemble des besoins financiers des universités. Par opposition à un système par « capitalisation », dans lequel l’éducation constitue un investissement privé en capital humain qu’il convient avant tout de rentabiliser une fois que l’étudiant est diplômé, il est possible de concevoir un autre modèle de financement de l’enseignement supérieur considérant cette fois-ci l’éducation comme un bien collectif. Un tel système se caractériserait par un financement public des #universités, une absence de frais d’inscription et la délivrance d’une #allocation universelle d’autonomie à tous les #étudiants. Par analogie avec le système de retraites, un système d’enseignement supérieur par « répartition » serait financé par les prélèvements obligatoires et viserait à fournir aux étudiants, quelle que soit leur origine sociale, les conditions matérielles pour mener à bien leur scolarité. S’il nécessite évidemment un effort collectif important (à hauteur de 1,2% du PIB), il nécessite avant tout (et surtout) de penser l’enseignement supérieur de manière radicalement différente, en ne le considérant plus comme un coût qu’il faut à tout prix réduire, mais comme un investissement collectif qui bénéficie à l’ensemble de la société

    #libéralisme #social-démocratie

  • Comment Pôle emploi fait des économies sur les précaires | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/08/19/nos-lecteurs-ecrivent-comment-pole-emploi-fait-des-economies

    À l’agence #Pôle_emploi où je travaille, la direction nous a annoncé que les contrats #CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi) ne seraient pas renouvelés et seraient remplacés par des jeunes de moins de 25 ans en #service_civique. Les « postes » qu’ils doivent occuper sont pourtant les mêmes, soit assurer le premier accueil : orientation des demandeurs, aide à l’utilisation des postes informatiques, photocopie… Si les tâches sont les mêmes, ce n’est pas le cas du #salaire. Ils toucheront encore moins que les collègues en CAE : 573,65 euros net pour 26 heures.

    De plus, contrairement au CAE, leur salaire ne sera pas soumis aux cotisations chômage ; et à l’issue de leur service civique, ils n’auront pas d’#allocations, à moins qu’ils y aient droit grâce à un emploi précédent. Enfin, s’ils avaient des allocations avant le début du service civique, celles-ci seront interrompues durant toute la durée du contrat, alors que les CAE pouvaient bénéficier d’un complément.

    Comme le dispositif du service civique est censé proposer aux jeunes de 16 à 25 ans un « engagement au service de la collectivité », Pôle #emploi a concocté une petite couche de dimension « citoyenne » en proposant deux types de postes, l’un pour aider les handicapés et l’autre pour fournir une aide dans l’utilisation d’Internet…

    Pôle emploi n’est pas le dernier à abuser des dispositifs divers et variés du droit du travail pour faire toujours plus d’économies sur le dos des chômeurs, mais ce sera sans notre participation. Car l’arnaque est évidente et nous avons été nombreux à dire que la direction ne devrait pas compter sur nous pour lui trouver des #candidats ! En tout cas, une chose est certaine : si des patrons ont besoin d’idées pour économiser sur les salaires, ils peuvent prendre exemple sur Pôle emploi.

  • Les chômeurs hongrois forcés à bâtir un #mur_anti-immigration - CitizenPost
    http://citizenpost.fr/2015/08/chomeurs-hongrois-forces-a-batir-mur-anti-immigration

    Afin de stopper l’immigration « massive », la Hongrie construit depuis la mi-juillet un mur tout au long des 175 km de frontière avec la Serbie. Il revient aux #chômeurs de bâtir ce mur et en cas de refus, ils perdent tout simplement leur #allocation chômage. (...)

    La construction de ce mur est à la charge des chômeurs du pays, qui ont déjà vu leurs règles d’indemnisation être réduites aux plus strictes d’Europe. L’allocation chômage est tombée à une indemnisation de 75 € par mois, et le parti au pouvoir prévoit même la suppression de cette allocation d’ici à 2018. Un des demandeurs d’emploi contraint à participer à la construction de ce mur a déclaré au journal local Delmagyarorszeg qu’il percevait 51.000 forints par mois (166 €) et deux repas par jour, et que s’il refusait le poste, il perdrait son allocation de chômage.

    #xénophobie #travail_forcé

  • Galbraith : « Vous avez besoin d’un grand plan collectif d’assurance sociale » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/rue89-eco/2013/05/16/galbraith-leurope-a-besoin-dun-vaste-plan-stabilisation-sociale-242

    Un entretien de 2013 avec J.Galbraith (qui était chargé par Y.Varoufakis de mettre en place le fameux "plan B")

    Ce dont vous avez besoin, c’est d’un plan de stabilisation. Un grand plan collectif d’assurance sociale. La première chose que je ferais, c’est de fournir des allocations chômage, financées par un budget européen commun. Puis, je procurerais des suppléments-retraite, financés eux aussi par le budget européen, destinés à ceux qui en ont besoin. Je distribuerais des bons alimentaires, par exemple dans les écoles des pays qui n’ont pas de cantines, comme c’est le cas de la Grèce. Des gens commencent à avoir faim : vous devez vous occuper de ces situations. Cela aidera à stabiliser la situation, à la fois sur le plan économique et politique.

    L’idée du simple « plan de relance », selon laquelle il suffirait d’injecter de la monnaie pour revenir spontanément à la prospérité du plein emploi est un leurre. Ce n’est pas ainsi que les économistes keynésiens devraient raisonner et ce n’est pas ainsi que, dans nos économies modernes, on pourra affronter efficacement ces situations.

    Toutefois, financer un vaste filet social est également une sorte de plan de relance.

    Le problème de l’expression « plan de relance », c’est qu’elle implique une initiative temporaire. On ne peut pas créer une nouvelle situation par un simple « stimulus ». Ce dont on a besoin, c’est d’une organisation sociale permanente. A la limite, les allocations chômage peuvent être temporaires, si vous parvenez à relancer l’emploi. Mais ce n’est pas le cas des retraites : vous devez vous préparer à distribuer des pensions pour une longue période... Toute l’idée du plan de stabilisation est de procurer à des gens qui ont de faibles moyens économiques la capacité de vivre décemment, et pendant longtemps. Pas seulement pour quelques mois.

    Comment financez-vous un tel plan de stabilisation ?

    Eh bien, en envoyant des chèques.

    Hum ?

    Vous avez une monnaie, l’euro, vous pouvez envoyer des chèques en euros. C’est ce qu’on a fait ici : on a envoyé des chèques en dollars. L’administration sociale a envoyé des chèques du Trésor public, les gens les ont encaissés, il n’y a pas eu de problème.

    Vous êtes en train de parler de création monétaire...

    Ben oui. Est-ce pour vous une surprise que les gouvernements créent de la monnaie ? Ils ont fait cela depuis des milliers d’années. Les Mésopotamiens ont inventé cela ! Il est temps de le réapprendre.

    Vous savez très bien que les gouvernements, aujourd’hui, se méfient de la création monétaire, qui comporte des risques inflationnistes. En tout cas, c’est la conviction des dirigeants européens, à commencer par les dirigeants allemands qui détestent l’idée.

    Je n’y peux rien s’ils la détestent. C’est comme s’ils détestaient l’idée que l’eau est faite d’hydrogène et d’oxygène. S’ils n’admettent vraiment pas cette vérité, il faut accepter la proposition de Hans-Olaf Henkel [un économiste allemand, ancien président de la fédération de l’industrie, ndlr], qui suggère une sortie de l’euro.

    Si les Allemands ne veulent pas participer à une économie européenne qui fonctionne normalement, ils peuvent la quitter

    #monnaie #euro #allocations_chômage

  • L’ONEm étudie le projet d’arrêté de disponibilité des chômeurs - 7SUR7.be
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/2363106/2015/06/18/L-ONEm-etudie-le-projet-d-arrete-de-disponibilite-des-chomeurs.dhtml

    Le projet d’arrêté royal sur la réglementation du #chômage, qui fixe le cadre fédéral pour le contrôle de la disponibilité active et adaptée, a été soumis ce jeudi au comité de gestion de l’ONEm, après consultation des Régions, indique la FGTB.
    Selon le syndicat socialiste, le gouvernement flamand a donné son accord au projet d’arrêté royal. Les gouvernements wallon et bruxellois ont eux aussi donné leur feu vert sur le contrôle de la #disponibilité active « mais ont émis des réserves ». Il n’a cependant pas été tenu compte de leurs demandes de moyens supplémentaires afin d’assurer le contrôle et à leur requête d’un avis du Conseil d’État sur la question de savoir si la « disponibilité adaptée » relève bien des compétences des Régions, explique encore la FGTB.

    Cette dernière constate par ailleurs « qu’il a également été prévu, en douce, que les #travailleurs à #temps_partiel bénéficiant d’une #allocations de garantie de revenus soient désormais soumis au #contrôle actif et, par conséquent, contraints de postuler de façon active et d’en apporter la preuve de façon périodique. Jusqu’ici, ceci ne s’appliquait qu’aux jeunes sortant de l’école. »

    #activation_des_dépenses_passives, comme ils disent.

  • Indus, Pôle Emploi contre le droit
    http://blogs.mediapart.fr/blog/etienneadamanpagorg/160615/pole-emploi-contre-le-droit

    Le 4 juin se tenait enfin une audience de référé au tribunal de Caen après 2 renvois demandés par #Pôle_Emploi.

    Soutenus par la Kic (coordination des intermittents du Calvados) et sa commision juridique - la jurikic- 10 artistes demandaient au tribunal de dire que Pôle Emploi a outrepassé le droit en procédant de manière unilatérale à des retenues sur #allocations parce que le service « compétent » de Pôle Emploi a décidé que des périodes de travail n’ouvraient pas droit au régime specifique des intermittents. Cette requalification unilatérale des activités est contestée par la KIC et les intéressés qui refusent donc les #indus d’allocation liés. A l’audience l’avocat de Pôle Emploi a voulu créer la confusion pour masquer les fautes évidentes de son client : mais ce faisant il utilise des arguments qui en disent long sur la logique de fonctionnement et la culture d’entreprise de Pôle Emploi. Ces dernières peuvent se réumer ainsi : Pôle Emploi échappe au #droit commun, Pôle Emploi veut tout le pouvoir pour sanctionner les #chômeurs.

    Ce sur quoi porte le référé n’est pas spécifique aux intermittents (sauf peut être pour le montant des indus), c’est une procédure - la récupération arbitraire des indus- dont sont victimes des milliers de chômeurs : récement j’ai défendu un chômeur à qui l’on retenait 300€ sur une allocation de 500€ parce qu’il lui avait été dit qu’il fallait rembourser sous peine de frais supplémentaires.
    (...)
    Un avocat qui parle dans un tribunal, c’est son client qui parle par sa voix. C’est donc le discours de Pôle Emploi (PE) que nous avons entendu par la voix de son avocat et il est intéressant d’ analyser ce discours qui en dit long sur la façon dont l’institution veut réduire les droits des chômeurs.

    De manière générale, PE se croit autorisé de se dispenser du débat contradictoire puisqu’il prétend juger au fond tout seul du fond ( c’est toute l’argumentation sur l’impossibilité de mettre en cause la #dette)...

  • Pôle Emploi : Des intermittents normands ont vidé les locaux de l’agence de Caen
    http://www.20minutes.fr/societe/1617055-20150529-pole-emploi-intermittents-normands-vide-locaux-agence-cae

    Un second report de leur #procès, le 7 mai dernier, ne leur a visiblement pas plu. Les dix #intermittents du spectacle qui intentent un procès contre #Pôle_emploi ont réagi à cette annonce en sortant sur le trottoir une partie du mobilier de l’agence régionale de Caen, avec le soutien des membres du collectif Kic (Koordination des intermittents du Calvados).
    Une quarantaine de chaises, des tableaux, des ventilateurs et des tables ont ainsi été transportés sur le trottoir devant l’entrée de l’agence, rapporte le quotidien Ouest-France.

    Une pétition est en ligne pour soutenir les dix intermittents
    Le tribunal de grande instance de Caen a reporté au 4 juin le référé de ces artistes, en conflit sur le procédé de remboursement d’un #trop-perçu. Pôle emploi leur réclame 160.000 euros de trop-perçu, considérant que certains #contrats de #travail n’entrent pas dans le cadre des activités ouvrant droit au régime de l’intermittence. L’agence cherche alors à récupérer, par des retenues sur les allocations, quelque 8.000 à 25.000 euros selon les personnes.
    Tandis qu’une pétition est en ligne pour soutenir les dix intermittents, la Kic demande, elle, l’arrêt des retenues sur les #allocations des dix intermittents, ainsi que la présence d’un technicien spécifique aux intermittents dans les agences Pôle emploi.

    Pétition : POUR LES DROITS DES ARTISTES & TECHNICIENS INTERVENANTS
    https://www.change.org/p/pour-les-droits-des-artistes-techniciens-intervenants

    le FB de la KIC
    https://fr-fr.facebook.com/KoordinationIntermittentsCalvados

  • Le scandale du #contrôle bancaire par l’Assurance maladie - Le SMG, Syndicat de la Médecine Générale
    http://www.smg-pratiques.info/Le-scandale-du-controle-bancaire.html

    Le secret professionnel est un #droit fondamental de protection des citoyens, sans distinction. Nous devons combattre l’idée qu’il puisse être levé par des administrations en dehors de procédures judiciaires ou fiscales, parce que cette idée est une prémisse à des atteintes graves aux personnes.
    Nous condamnons cette rupture du secret bancaire actuel, qui est orientée vers les plus modestes, et donc constitue un procédé discriminatoire et illégal.
    Ce contrôle n’a aucun fondement. L’Assurance Maladie maintient un discours sur le problème des dépenses, mais elle manque d’abord cruellement de recettes, ce qui est le fait de cadeaux injustifiés aux entreprises depuis plusieurs années. Nous, citoyens, sommes victimes aussi des entorses aux cotisations par le travail dissimulé. La fraude des entreprises est plusieurs fois supérieure à la fraude aux prestations. Va-t-on enfin les contrôler ?

    #santé #discrimination #sécu

  • Chômage : François Rebsamen suggère de diminuer l’indemnisation des plus aisés
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/05/21/rebsamen-suggere-de-diminuer-l-indemnisation-chomage-des-plus-aises_4638146_

    D’après l’Unédic, 880 personnes percevaient l’#allocation maximale fin 2013, soit 6 273 euros net mensuels. Ils représentaient 0,02 % des bénéficiaires et 0,23 % des dépenses d’allocation, pour un montant de 66,2 millions d’euros.

    Dans son rapport Eclairages de novembre 2014, l’#Unédic n’évoque pas le nombre d’indemnisés atteignant le #plafond mais seulement ceux dont l’enveloppe dépasse les 4 000 euros. Selon les calculs du Monde, ils étaient alors – hors intermittents – 17 560, touchant en moyenne 5 200 euros par mois. Si l’on extrapole ce chiffre sur un an, cela représente un coût d’1,1 milliard d’euros. Dans l’hypothèse, par exemple, où le plafond serait ramené de 6 000 à 4 000 euros, cette somme serait réduite à 843 millions d’euros, soit une économie annuelle de 257 millions.

  • « Concentrée au niveau du SMIC », la prime d’activité cible les pauvres les plus employés

    http://www.lesechos.fr/journal20150423/lec1_france/02124542117-lambition-de-la-prime-dactivite-mieux-cibler-les-travailleurs-p

    Quelque 180.000 #étudiants et #apprentis seront intégrés au dispositif à partir de 950 euros de revenus nets mensuels .
    Viser moins de monde, pour plus d’efficacité. C’est la promesse de la #prime_d'activité, qui doit remplacer en janvier 2016 le RSA activité et la prime pour l’emploi (PPE). Le nouveau dispositif détoure la partie « aide aux travailleurs pauvres » du RSA, pour la renforcer en la concentrant au niveau du #SMIC, et en y apportant l’argent versé auparavant dans la PPE. C’est en quelque sorte un RSA activité dopé aux stéroïdes [diantre !].

    De fait, la nouvelle prime sera versée à environ 5,6 millions de #travailleurs_pauvres, soit 4,5 millions de ménages, alors que la PPE était versée chaque année à 6 millions de foyers (chiffre 2012). On avait droit à la prime pour l’#emploi dès que l’on gagnait moins de 1,2 SMIC, même logé chez un concubin roulant carrosse : travailleur, oui ; pauvre, pas vraiment. Cela ne sera plus le cas avec la prime d’activité, qui prend en compte l’ensemble des revenus du ménage. D’autant que seront incluses dans le #calcul des ressources les #allocations et les aides au logement.

    Exclus du dispositif en revanche : tous les #étrangers qui ne pourront attester de « 5 ans de séjour régulier ».

    http://seenthis.net/messages/346552#message361579

    #précarisation

    • Prime d’activité : encore une réforme ratée, Thomas Piketty
      http://www.liberation.fr/economie/2015/05/18/prime-d-activite-encore-une-reforme-ratee_1311803

      L’avantage de la PPE est qu’elle est automatique : dès lors que le salarié remplit les conditions, en termes de salaire et de situation familiale, et qu’il coche la case correspondante sur la déclaration de revenus, il la touche automatiquement. Le problème est que nous sommes le seul pays développé à ne pas avoir généralisé le prélèvement à la source, et donc à administrer l’impôt sur le revenu avec un an de retard, si bien que la PPE est également versée avec un an de retard. Après l’avoir augmenté au début des années 2000, les gouvernements successifs ont gelé le barème de la PPE depuis 2008, ce qui leur a permis de faire des milliards d’économies sur le dos des bas salaires.

      Le RSA présente les problèmes inverses. Créé en 2009 afin d’inciter les titulaires du RMI à prendre un emploi à bas salaire, il est administré par les caisses d’allocations familiales qui, en principe, peuvent ajuster le montant chaque trimestre. Mais la majorité des salariés concernés n’en font pas la demande, sans doute parce que la procédure est à la fois complexe et stigmatisante. Selon les estimations officielles, à peine un tiers des salariés concernés touchent effectivement le RSA auquel ils ont droit. Ce déni de droit a là encore permis aux gouvernements successifs de faire des économies sur le dos des plus fragiles, dans l’indifférence générale.

      Que propose maintenant le gouvernement ? En gros, de supprimer la PPE et de remplacer l’ensemble par une prime d’activité qui fonctionnera comme l’actuel RSA. Autrement dit, le gouvernement a choisi de généraliser un système dont le taux de recours est ridiculement faible. Il sait pertinemment que des millions de salariés modestes ne toucheront rien, l’intègre dans ses calculs, et continue sa route.

      Que faudrait-il faire ? Au minimum, commencer, pour les salariés dont la prime d’activité sera inférieure à la CSG et aux cotisations prélevées à la source, par remplacer la prime d’activité par une baisse de CSG et de cotisations. De cette façon, tous les salariés concernés disposeront d’une hausse de leur salaire net mensuel, et tous les problèmes de non-recours disparaîtront.

      Prenons un exemple concret, qui concerne des millions de personnes. Un salarié employé au Smic à plein temps dispose d’un salaire brut d’environ 1 460 euros par mois. Desquels il faut déduire plus de 300 euros en CSG et cotisations sociales (environ 22% du salaire brut au total), dont près de 120 euros pour la seule CSG (8% du salaire brut), si bien que le salaire net réellement touché est de 1 140 euros. Avec la prime d’activité, un salarié célibataire au Smic à plein temps touchera 130 euros par mois de prime d’activité (à condition qu’il la demande).

      Quel sens cela a-t-il de réduire le salaire net des smicards de plus de 300 euros par mois de façon certaine (prélèvement à la source), puis de leur reverser de façon aléatoire 130 euros par mois de prime d’activité ? Il serait hautement préférable de réduire la CSG et les cotisations de 130 euros par mois au niveau du Smic. Cela permettrait en outre d’affirmer clairement que les travailleurs à bas salaires sont des citoyens comme les autres, qui paient de lourds impôts (CSG, cotisations, TVA et autres impôts indirects), souvent beaucoup plus lourds que nombre d’évadés fiscaux et de privilégiés, et non pas des personnes vivant de la charité publique et de l’assistanat.

      Alors, pourquoi le gouvernement refuse-t-il de s’engager dans cette voie en commençant par instituer un taux réduit de CSG pour les bas salaires ? Un tel taux réduit existe déjà pour les basses retraites, et, pour peu que les députés le décident, ce système pourrait parfaitement être étendu aux salariés. La vérité est que le gouvernement craint d’être entraîné petit à petit dans une #réforme_fiscale qu’il avait promise mais qu’il a choisi de repousser indéfiniment. Quitte à priver de leur droit des millions de salariés modestes.

    • L’État, sponsor officiel des jobs de merde et des salaires indigents ! Et pour ce prix, ma petite dame, je vous colle un flic social au cul.
      Et puis, surtout, ça reste un truc par foyer, donc avec police de la culotte en prime, pour vérifier que les femmes ne couchent pas avec un mec qui pourrait casquer... et les maintenir dans la dépendance financière !

  • Pôle emploi vs mairie de Paris. Et au milieu : moi - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/13/pole-emploi-vs-mairie-paris-milieu-258643

    « Brazil » ou Kafka : les démêlés d’un jeune diplômé d’école de journalisme à la fin de son #CDD à Radio France, d’une montagne de papiers nécessaires à un formulaire inexistant. Cinq mois pour une #allocation.

    Il était une fois, en novembre 2014, un jeune diplômé d’une école de journalisme parisienne voyant poindre la fin de son CDD à Radio France. Il se présenta la fleur au fusil dans l’agence #Pôle_emploi la plus proche de chez lui. A l’école, on lui avait appris à ne pas redouter le #chômage, passage quasi obligé entre la fin des études et le premier emploi stable. Cinq mois plus tard, il attendait toujours son allocation. Ce conte moderne est mon histoire. (...)

    La théorie du complot revient au galop. Les agents sont payés pour décourager les nouveaux arrivants de toucher leur dû. Seuls les plus coriaces y parviennent au terme de six années de lutte acharnée et de 80 allers-retours à cloche-pied entre le Pôle emploi et le Pôle chômage de la mairie. C’est la loi du plus fort.

  • La fabrication des pauvres : "Comment les chômeurs les plus vulnérables ont sombré dans la #pauvreté à cause des « droits rechargeables »" - Basta !
    http://www.bastamag.net/Comment-les-chomeurs-les-plus-vulnerables-ont-sombre-dans-la-pauvrete-a-ca

    Une #allocation chômage de 9 euros par jour après avoir travaillé à plein temps au Smic… Cette situation ubuesque est loin d’être isolée et concerne des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi. Elle est le résultat de l’entrée en vigueur des « #droits_rechargeables » : ils devaient permettre aux #chômeurs les plus #précaires, navigant entre CDD et intérim, de bénéficier de l’ensemble des droits ouverts par leur carrière professionnelle. Ils se sont transformés en calvaire. Enquête.


    "L’unedic agit pour la performance dans la lutte contre le chômage" dit le visuel. Ben oui, l’alloc’ à 9 €/jour est un excellent stimulant à la reprise d’emploi dégradé (bas salaire, temps très partiel).

  • Bientôt plus d’allocations sans vaccination en Australie
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/04/12/bientot-plus-d-allocations-sans-vaccination-en-australie_4614486_3216.html

    Le premier ministre (conservateur) australien, Tony Abbott, a prévenu dimanche 12 avril que les parents qui refuseraient de faire vacciner leurs enfants seraient privés de certaines allocations familiales : « Pas de piqûre, pas d’argent », a-t-il déclaré.

    Déclaration originale : no jab, no play and no pay.

    Prime Minister Tony Abbott announces ‘no jab, no play and no pay’ policy for child vaccination | dailytelegraph.com.au
    http://www.dailytelegraph.com.au/news/nsw/prime-minister-tony-abbott-announces-no-jab-no-play-and-no-pay-policy-for-child-vaccination/story-fni0cx12-1227300104716

    Today I am pleased to announce the government will be introducing a new “no jab, no play and no pay” policy for childcare support.

    From January 1, 2016, “conscientious objection” will be removed as an exemption category for childcare payments (Child Care Benefit and Child Care Rebate) and the Family Tax Benefit Part A end-of-year supplement.

    Immunisation requirements for the payment of FTB Part A end-of-year supplement will also be extended to ­include children of all ages.

    Existing exemptions on medical or religious grounds will continue, however a religious objection will only be available where the person is affiliated with a religious group where the governing body has a formally registered objection approved.

    This means vaccine objectors will not be able to access these government payments. The new policy will tighten up the rules and reinforce the importance of immunisation and protecting public health, especially for children.

  • À Radio France comme ailleurs, refondation "sociale" patronale for ever ?

    Dominique-Jean #Chertier vient d’être nommé "#médiateur" par le gvt au 23e jour de #grève à #Radio_France. Longtemps responsable du personnel chargé de la #restructuration de grandes #entreprises (Renault, Sacilor, Air Inter), conseiller social à Matignon de 2002 à 2003 (sous Raffarin), puis Directeur général de l’#Unedic pendant 10 ans :

    ... il a géré deux grandes #réformes du régime d’#assurance chômage : la #dégressivité des #allocations de #chômage au début des années 1990, puis la création du plan d’aide au retour à l’#emploi (#PARE) mis en œuvre en 2001. Il est devenu en 2002, #DRH Snecma, puis pdt du C.A de #Pôle_emploi.

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/04/09/radio-france-pellerin-a-missionne-dominique-jean-chertier_4613288_3236.html

    Sur le PARE, acte décisif de la #refondation_sociale_patronale, auquel il a contribué, des éléments d’analyse :

    Refondation sociale » patronale : Le gouvernement par l’individualisation, Maurizio Lazzarato
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3279

    Refondation « sociale » patronale : Le Pare, une entreprise travailliste à la française
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3184

    Refondation sociale patronale : L’éthique du bouffon, Valérie Marange
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3183

    • Ah oui, c’est pas Jean-Dominique, #merci. Du coup je rectifie, en espérant que ce seenthis et les prolongements critiques qu’il propose continue à circuler par touitaire et falsebook. C’est important de savoir à quoi ce type a dédié sa vie, en particulier parmi les grévistes de RF mais aussi parmi ceux qui auraient conservé quelque indulgence pour le #PS.

    • Le recours à un médiateur avait été posé comme préalable par les #syndicats de Radio France à la reprise des discussions avec la direction et préconisé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui avait nommé Mathieu Gallet à la tête de la radio au début de l’année dernière.
      (...)
      « La première étape de ma mission est terminée. » Dominique-Jean Chertier, le médiateur chargé de dénouer la crise sociale à Radio France, a quitté la Maison de la radio dimanche 12 avril dans la soirée, après avoir remis son texte à la direction et aux syndicats. « Sans attendre leur réponse », a-t-il précisé.
      Ces propositions sont l’aboutissement de discussions menées depuis vendredi avec les deux parties pour trouver une issue au conflit qui se poursuit depuis 25 jours. (...)

      Les syndicats sont en effet apparus un peu surpris et globalement déçus par l’issue de ces négociations [sic...] et la teneur du document de 3 pages remis par le médiateur. « On a l’impression que le médiateur n’a pas servi à grand-chose », a estimé Guillaume Baldy, du syndicat Unsa. « Nous allons soumettre en #assemblée_générale et à nos adhérents le texte, qui comporte des points de #blocage », a-t-il ajouté, regrettant par exemple que la mutualisation des programmes des stations locales de France Bleu, contestée par les syndicats, « reste possible ».
      Les syndicats s’opposent à plusieurs mesures du plan stratégique du président de l’entreprise publique, Mathieu Gallet, qui prévoit notamment une « réduction nette d’effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein », avec 300 à 380 #départs_volontaires.

      Pour Jean-Paul Quennesson, délégué SUD, ce document donne « peu de garanties » sur la question de l’emploi. « A ce stade, on émet beaucoup de réserves », a-t-il dit, tout en reconnaissant que cette médiation avait permis des avancées, notamment en donnant la parole aux syndicats.

      « On a une impression amère », a commenté Jean-Eric Ziolkowski, de la CFDT, pour qui ces trois jours de discussions avec le médiateur se sont apparentés à une « thérapie de groupe ».

      http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/04/12/radio-france-vers-une-sortie-du-conflit_4614610_3236.html

    • Fleur Pellerin a mis fin, lundi 13 avril dans la soirée, aux derniers espoirs des grévistes de Radio France, qui lui avaient demandé, plus tôt dans la journée, une nouvelle négociation sur leurs préavis de grève, après 26 jours de blocage. Venue en personne à la Maison de la radio pour y rencontrer la direction et les syndicats grévistes, la ministre de la culture a expliqué que le document de compromis élaboré pendant le week-end par le médiateur qu’elle avait missionné ne changerait pas. Mais elle s’est aussi portée garante du respect durable de ce document et d’un dialogue social sincère dans l’entreprise.
      Cette garantie suffira-t-elle à permettre la levée des préavis de grève ? La réponse sera donnée, mardi, lors d’une assemblée générale des salariés de Radio France, convoquée à 15 heures. (...)

      Le médiateur – et à travers lui, le #gouvernement – avait laissé aux grévistes un marché entre les mains - qualifié par plusieurs d’« #ultimatum » ou de « chantage ». En échange de la levée des préavis de grève, le médiateur s’engageait à être présent lors des trois prochains mois pour accompagner la préparation du contrat d’objectifs et de moyens (COM), où la stratégie de Radio France pour les cinq prochaines années sera consignée. Si les syndicats maintenaient leurs préavis, Dominique-Jean Chertier ne revenait pas.

      http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/04/13/a-radio-france-le-dilemme-des-grevistes_4615065_3236.html

    • Radio France : 4 syndicats sur 5 appellent à la reprise du travail
      http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/04/14/radio-france-la-greve-reconduite_4615824_3236.html

      Vingt-quatre heures de plus. Les grévistes ont voté, mardi 14 avril, pour la poursuite du mouvement lors de l’assemblée générale du personnel à la Maison de la radio. Du moins ceux qui s’étaient déplacés.
      Car quatre syndicats sur cinq – CFDT, SNFORT, sud, UNSA – avaient clairement appelé à l’arrêt du mouvement : contre l’avis de l’#assemblée_générale parisienne, mais en s’appuyant sur la consultation de leurs militants.
      La CGT a eu une position plus ambiguë : ses représentants ont voté pour la poursuite de la grève, mais l’un d’eux avait expliqué plus tôt que la CGT se rallierait aux autres organisations pour préserver l’unité syndicale. Ce qui maintient un doute sur la position finale de ce syndicat. Isolée, la CGT ne semble cependant pas en mesure de maintenir le blocage des antennes et la grève unitaire en vigueur depuis le 19 mars a donc vécu.