• Ligne de chemin de fer, ceinture verte, développement de la voiture individuelle
    http://carfree.fr/index.php/2024/04/11/ligne-de-chemin-de-fer-ceinture-verte-developpement-de-la-voiture-individuel

    Lisons ou re-lisons Mumford ! Dans son livre majeur publié en 1961 « La Cité à travers l’Histoire » (trad. de : The City in History, its Origins, its Transformations and its Prospects), Lewis Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Livres #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vélo #banlieues #campagne #histoire #périurbanisation #planification #société #trains #transports #transports_en_commun #urbanisme #usa #ville

  • Création d’une ferme solidaire et autogestionnaire
    https://bascules.blog/2024/04/06/creation-dune-ferme-solidaire-et-autogestionnaire

    Publié le 8 octobre 2023 sur le site IAATA Invitation à nous rencontrer dans le cadre d’un chantier participatif « Le jour où Paris aura compris que savoir ce qu’on mange et comment on le produit est une question d’intérêt public ; le jour où tout le monde aura compris que cette question est infiniment plus importante […]

    #Alternatives,_imaginaires,_mondes_émergents,_possibles_désirables... #Agroécologie #Autogestion #Sécurité_Sociale_de_l'Alimentation #Solidarité


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  • Construire une multiplicité de mondes meilleurs
    https://bascules.blog/2024/04/02/construire-une-multiplicite-de-mondes-meilleurs

    L’ouvrage « Adieux au capitalisme – Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes » de #Jérôme_Baschet, paru aux éditions La Découverte en 2016, constitue une lecture incontournable pour quiconque souhaite explorer les alternatives au système économique dominant. Dans cette recension, nous tenterons d’examiner comment cet ouvrage dialogue avec les idées de Murray Bookchin tout […]

    #Alternatives,_imaginaires,_mondes_émergents,_possibles_désirables...
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  • Les marabouts de la mobilité II
    http://carfree.fr/index.php/2024/03/29/les-marabouts-de-la-mobilite-ii

    Les marabouts ont du talent ! Non contents de réaliser des désenvoutements, de guérir l’impuissance sexuelle ou de faire revenir l’être aimé, les marabouts proposent leurs multiples services pour améliorer la Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #2000 #humour #mobilité #permis_de_conduire #publicité #urbain

  • Laissez les voitures circuler !
    http://carfree.fr/index.php/2024/03/20/laissez-les-voitures-circuler

    Il faut arrêter d’entraver la #circulation des véhicules à moteur. Fluidifions la circulation ! Les véhicules à moteur sont indispensables au bon fonctionnement de notre civilisation. Comment les pompiers peuvent-ils intervenir Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Transports_publics #Vélo #handicap #humour

  • #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • L’#Europe et la fabrique de l’étranger

    Les discours sur l’ « #européanité » illustrent la prégnance d’une conception identitaire de la construction de l’Union, de ses #frontières, et de ceux qu’elle entend assimiler ou, au contraire, exclure au nom de la protection de ses #valeurs particulières.

    Longtemps absente de la vie démocratique de l’#Union_européenne (#UE), la question identitaire s’y est durablement installée depuis les années 2000. Si la volonté d’affirmer officiellement ce que « nous, Européens » sommes authentiquement n’est pas nouvelle, elle concernait jusqu’alors surtout – à l’instar de la Déclaration sur l’identité européenne de 1973 – les relations extérieures et la place de la « Communauté européenne » au sein du système international. À présent, elle renvoie à une quête d’« Européanité » (« Europeanness »), c’est-à-dire la recherche et la manifestation des #trait_identitaires (héritages, valeurs, mœurs, etc.) tenus, à tort ou à raison, pour caractéristiques de ce que signifie être « Européens ». Cette quête est largement tournée vers l’intérieur : elle concerne le rapport de « nous, Européens » à « nous-mêmes » ainsi que le rapport de « nous » aux « autres », ces étrangers et étrangères qui viennent et s’installent « chez nous ».

    C’est sous cet aspect identitaire qu’est le plus fréquemment et vivement discuté ce que l’on nomme la « #crise_des_réfugiés » et la « #crise_migratoire »

    L’enjeu qui ferait de l’#accueil des exilés et de l’#intégration des migrants une « #crise » concerne, en effet, l’attitude que les Européens devraient adopter à l’égard de celles et ceux qui leur sont « #étrangers » à double titre : en tant qu’individus ne disposant pas de la #citoyenneté de l’Union, mais également en tant que personnes vues comme les dépositaires d’une #altérité_identitaire les situant à l’extérieur du « #nous » – au moins à leur arrivée.

    D’un point de vue politique, le traitement que l’Union européenne réserve aux étrangères et étrangers se donne à voir dans le vaste ensemble de #discours, #décisions et #dispositifs régissant l’#accès_au_territoire, l’accueil et le #séjour de ces derniers, en particulier les accords communautaires et agences européennes dévolus à « une gestion efficace des flux migratoires » ainsi que les #politiques_publiques en matière d’immigration, d’intégration et de #naturalisation qui restent du ressort de ses États membres.

    Fortement guidées par des considérations identitaires dont la logique est de différencier entre « nous » et « eux », de telles politiques soulèvent une interrogation sur leurs dynamiques d’exclusion des « #autres » ; cependant, elles sont aussi à examiner au regard de l’#homogénéisation induite, en retour, sur le « nous ». C’est ce double questionnement que je propose de mener ici.

    En quête d’« Européanité » : affirmer la frontière entre « nous » et « eux »

    La question de savoir s’il est souhaitable et nécessaire que les contours de l’UE en tant que #communauté_politique soient tracés suivant des #lignes_identitaires donne lieu à une opposition philosophique très tranchée entre les partisans d’une défense sans faille de « l’#identité_européenne » et ceux qui plaident, à l’inverse, pour une « #indéfinition » résolue de l’Europe. Loin d’être purement théorique, cette opposition se rejoue sur le plan politique, sous une forme tout aussi dichotomique, dans le débat sur le traitement des étrangers.

    Les enjeux pratiques soulevés par la volonté de définir et sécuriser « notre » commune « Européanité » ont été au cœur de la controverse publique qu’a suscitée, en septembre 2019, l’annonce faite par #Ursula_von_der_Leyen de la nomination d’un commissaire à la « #Protection_du_mode_de_vie_européen », mission requalifiée – face aux critiques – en « #Promotion_de_notre_mode_de_vie_européen ». Dans ce portefeuille, on trouve plusieurs finalités d’action publique dont l’association même n’a pas manqué de soulever de vives inquiétudes, en dépit de la requalification opérée : à l’affirmation publique d’un « #mode_de_vie » spécifiquement « nôtre », lui-même corrélé à la défense de « l’#État_de_droit », « de l’#égalité, de la #tolérance et de la #justice_sociale », se trouvent conjoints la gestion de « #frontières_solides », de l’asile et la migration ainsi que la #sécurité, le tout placé sous l’objectif explicite de « protéger nos citoyens et nos valeurs ».

    Politiquement, cette « priorité » pour la période 2019-2024 s’inscrit dans la droite ligne des appels déjà anciens à doter l’Union d’un « supplément d’âme
     » ou à lui « donner sa chair » pour qu’elle advienne enfin en tant que « #communauté_de_valeurs ». De tels appels à un surcroît de substance spirituelle et morale à l’appui d’un projet européen qui se devrait d’être à la fois « politique et culturel » visaient et visent encore à répondre à certains problèmes pendants de la construction européenne, depuis le déficit de #légitimité_démocratique de l’UE, si discuté lors de la séquence constitutionnelle de 2005, jusqu’au défaut de stabilité culminant dans la crainte d’une désintégration européenne, rendue tangible en 2020 par le Brexit.

    Précisément, c’est de la #crise_existentielle de l’Europe que s’autorisent les positions intellectuelles qui, poussant la quête d’« Européanité » bien au-delà des objectifs politiques évoqués ci-dessus, la déclinent dans un registre résolument civilisationnel et défensif. Le geste philosophique consiste, en l’espèce, à appliquer à l’UE une approche « communautarienne », c’est-à-dire à faire entièrement reposer l’UE, comme ensemble de règles, de normes et d’institutions juridiques et politiques, sur une « #communauté_morale » façonnée par des visions du bien et du monde spécifiques à un groupe culturel. Une fois complétée par une rhétorique de « l’#enracinement » desdites « #valeurs_européennes » dans un patrimoine historique (et religieux) particulier, la promotion de « notre mode de vie européen » peut dès lors être orientée vers l’éloge de ce qui « nous » singularise à l’égard d’« autres », de « ces mérites qui nous distinguent » et que nous devons être fiers d’avoir diffusés au monde entier.

    À travers l’affirmation de « notre » commune « Européanité », ce n’est pas seulement la reconnaissance de « l’#exception_européenne » qui est recherchée ; à suivre celles et ceux qui portent cette entreprise, le but n’est autre que la survie. Selon #Chantal_Delsol, « il en va de l’existence même de l’Europe qui, si elle n’ose pas s’identifier ni nommer ses caractères, finit par se diluer dans le rien. » Par cette #identification européenne, des frontières sont tracées. Superposant Europe historique et Europe politique, Alain Besançon les énonce ainsi : « l’Europe s’arrête là où elle s’arrêtait au XVIIe siècle, c’est-à-dire quand elle rencontre une autre civilisation, un régime d’une autre nature et une religion qui ne veut pas d’elle. »

    Cette façon de délimiter un « #nous_européen » est à l’exact opposé de la conception de la frontière présente chez les partisans d’une « indéfinition » et d’une « désappropriation » de l’Europe. De ce côté-ci de l’échiquier philosophique, l’enjeu est au contraire de penser « un au-delà de l’identité ou de l’identification de l’Europe », étant entendu que le seul « crédit » que l’on puisse « encore accorder » à l’Europe serait « celui de désigner un espace de circulation symbolique excédant l’ordre de l’identification subjective et, plus encore, celui de la #crispation_identitaire ». Au lieu de chercher à « circonscri[re] l’identité en traçant une frontière stricte entre “ce qui est européen” et “ce qui ne l’est pas, ne peut pas l’être ou ne doit pas l’être” », il s’agit, comme le propose #Marc_Crépon, de valoriser la « #composition » avec les « #altérités » internes et externes. Animé par cette « #multiplicité_d’Europes », le principe, thématisé par #Etienne_Balibar, d’une « Europe comme #Borderland », où les frontières se superposent et se déplacent sans cesse, est d’aller vers ce qui est au-delà d’elle-même, vers ce qui l’excède toujours.

    Tout autre est néanmoins la dynamique impulsée, depuis une vingtaine d’années, par les politiques européennes d’#asile et d’immigration.

    La gouvernance européenne des étrangers : l’intégration conditionnée par les « valeurs communes »

    La question du traitement public des étrangers connaît, sur le plan des politiques publiques mises en œuvre par les États membres de l’UE, une forme d’européanisation. Celle-ci est discutée dans les recherches en sciences sociales sous le nom de « #tournant_civique ». Le terme de « tournant » renvoie au fait qu’à partir des années 2000, plusieurs pays européens, dont certains étaient considérés comme observant jusque-là une approche plus ou moins multiculturaliste (tels que le Royaume-Uni ou les Pays-Bas), ont développé des politiques de plus en plus « robustes » en ce qui concerne la sélection des personnes autorisées à séjourner durablement sur leur territoire et à intégrer la communauté nationale, notamment par voie de naturalisation. Quant au qualificatif de « civique », il marque le fait que soient ajoutés aux #conditions_matérielles (ressources, logement, etc.) des critères de sélection des « désirables » – et, donc, de détection des « indésirables » – qui étendent les exigences relatives à une « #bonne_citoyenneté » aux conduites et valeurs personnelles. Moyennant son #intervention_morale, voire disciplinaire, l’État se borne à inculquer à l’étranger les traits de caractère propices à la réussite de son intégration, charge à lui de démontrer qu’il conforme ses convictions et comportements, y compris dans sa vie privée, aux « valeurs » de la société d’accueil. Cette approche, centrée sur un critère de #compatibilité_identitaire, fait peser la responsabilité de l’#inclusion (ou de l’#exclusion) sur les personnes étrangères, et non sur les institutions publiques : si elles échouent à leur assimilation « éthique » au terme de leur « #parcours_d’intégration », et a fortiori si elles s’y refusent, alors elles sont considérées comme se plaçant elles-mêmes en situation d’être exclues.

    Les termes de « tournant » comme de « civique » sont à complexifier : le premier car, pour certains pays comme la France, les dispositifs en question manifestent peu de nouveauté, et certainement pas une rupture, par rapport aux politiques antérieures, et le second parce que le caractère « civique » de ces mesures et dispositifs d’intégration est nettement moins évident que leur orientation morale et culturelle, en un mot, identitaire.

    En l’occurrence, c’est bien plutôt la notion d’intégration « éthique », telle que la définit #Jürgen_Habermas, qui s’avère ici pertinente pour qualifier ces politiques : « éthique » est, selon lui, une conception de l’intégration fondée sur la stabilisation d’un consensus d’arrière-plan sur des « valeurs » morales et culturelles ainsi que sur le maintien, sinon la sécurisation, de l’identité et du mode de vie majoritaires qui en sont issus. Cette conception se distingue de l’intégration « politique » qui est fondée sur l’observance par toutes et tous des normes juridico-politiques et des principes constitutionnels de l’État de droit démocratique. Tandis que l’intégration « éthique » requiert des étrangers qu’ils adhèrent aux « valeurs » particulières du groupe majoritaire, l’intégration « politique » leur demande de se conformer aux lois et d’observer les règles de la participation et de la délibération démocratiques.

    Or, les politiques d’immigration, d’intégration et de naturalisation actuellement développées en Europe sont bel et bien sous-tendues par cette conception « éthique » de l’intégration. Elles conditionnent l’accès au « nous » à l’adhésion à un socle de « valeurs » officiellement déclarées comme étant déjà « communes ». Pour reprendre un exemple français, cette approche ressort de la manière dont sont conçus et mis en œuvre les « #contrats_d’intégration » (depuis le #Contrat_d’accueil_et_d’intégration rendu obligatoire en 2006 jusqu’à l’actuel #Contrat_d’intégration_républicaine) qui scellent l’engagement de l’étranger souhaitant s’installer durablement en France à faire siennes les « #valeurs_de_la_République » et à les « respecter » à travers ses agissements. On retrouve la même approche s’agissant de la naturalisation, la « #condition_d’assimilation » propre à cette politique donnant lieu à des pratiques administratives d’enquête et de vérification quant à la profondeur et la sincérité de l’adhésion des étrangers auxdites « valeurs communes », la #laïcité et l’#égalité_femmes-hommes étant les deux « valeurs » systématiquement mises en avant. L’étude de ces pratiques, notamment les « #entretiens_d’assimilation », et de la jurisprudence en la matière montre qu’elles ciblent tout particulièrement les personnes de religion et/ou de culture musulmanes – ou perçues comme telles – en tant qu’elles sont d’emblée associées à des « valeurs » non seulement différentes, mais opposées aux « nôtres ».

    Portées par un discours d’affrontement entre « systèmes de valeurs » qui n’est pas sans rappeler le « #choc_des_civilisations » thématisé par #Samuel_Huntington, ces politiques, censées « intégrer », concourent pourtant à radicaliser l’altérité « éthique » de l’étranger ou de l’étrangère : elles construisent la figure d’un « autre » appartenant – ou suspecté d’appartenir – à un système de « valeurs » qui s’écarterait à tel point du « nôtre » que son inclusion dans le « nous » réclamerait, de notre part, une vigilance spéciale pour préserver notre #identité_collective et, de sa part, une mise en conformité de son #identité_personnelle avec « nos valeurs », telles qu’elles s’incarneraient dans « notre mode de vie ».

    Exclusion des « autres » et homogénéisation du « nous » : les risques d’une « #Europe_des_valeurs »

    Le recours aux « valeurs communes », pour définir les « autres » et les conditions de leur entrée dans le « nous », n’est pas spécifique aux politiques migratoires des États nationaux. L’UE, dont on a vu qu’elle tenait à s’affirmer en tant que « communauté morale », a substitué en 2009 au terme de « #principes » celui de « valeurs ». Dès lors, le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit sont érigés en « valeurs » sur lesquelles « l’Union est fondée » (art. 2 du Traité sur l’Union européenne) et revêtent un caractère obligatoire pour tout État souhaitant devenir et rester membre de l’UE (art. 49 sur les conditions d’adhésion et art. 7 sur les sanctions).

    Reste-t-on ici dans le périmètre d’une « intégration politique », au sens où la définit Habermas, ou franchit-on le cap d’une « intégration éthique » qui donnerait au projet de l’UE – celui d’une intégration toujours plus étroite entre les États, les peuples et les citoyens européens, selon la formule des traités – une portée résolument identitaire, en en faisant un instrument pour sauvegarder la « #civilisation_européenne » face à d’« autres » qui la menaceraient ? La seconde hypothèse n’a certes rien de problématique aux yeux des partisans de la quête d’« Européanité », pour qui le projet européen n’a de sens que s’il est tout entier tourné vers la défense de la « substance » identitaire de la « civilisation européenne ».

    En revanche, le passage à une « intégration éthique », tel que le suggère l’exhortation à s’en remettre à une « Europe des valeurs » plutôt que des droits ou de la citoyenneté, comporte des risques importants pour celles et ceux qui souhaitent maintenir l’Union dans le giron d’une « intégration politique », fondée sur le respect prioritaire des principes démocratiques, de l’État de droit et des libertés fondamentales. D’où également les craintes que concourt à attiser l’association explicite des « valeurs de l’Union » à un « mode de vie » à préserver de ses « autres éthiques ». Deux risques principaux semblent, à cet égard, devoir être mentionnés.

    En premier lieu, le risque d’exclusion des « autres » est intensifié par la généralisation de politiques imposant un critère de #compatibilité_identitaire à celles et ceux que leur altérité « éthique », réelle ou supposée, concourt à placer à l’extérieur d’une « communauté de valeurs » enracinée dans des traditions particulières, notamment religieuses. Fondé sur ces bases identitaires, le traitement des étrangers en Europe manifesterait, selon #Etienne_Tassin, l’autocontradiction d’une Union se prévalant « de la raison philosophique, de l’esprit d’universalité, de la culture humaniste, du règne des droits de l’homme, du souci pour le monde dans l’ouverture aux autres », mais échouant lamentablement à son « test cosmopolitique et démocratique ». Loin de représenter un simple « dommage collatéral » des politiques migratoires de l’UE, les processus d’exclusion touchant les étrangers constitueraient, d’après lui, « leur centre ». Même position de la part d’Étienne Balibar qui n’hésite pas à dénoncer le « statut d’#apartheid » affectant « l’immigration “extracommunautaire” », signifiant par là l’« isolement postcolonial des populations “autochtones” et des populations “allogènes” » ainsi que la construction d’une catégorie d’« étrangers plus qu’étrangers » traités comme « radicalement “autres”, dissemblables et inassimilables ».

    Le second risque que fait courir la valorisation d’un « nous » européen désireux de préserver son intégrité « éthique », touche au respect du #pluralisme. Si l’exclusion des « autres » entre assez clairement en tension avec les « valeurs » proclamées par l’Union, les tendances à l’homogénéisation résultant de l’affirmation d’un consensus fort sur des valeurs déclarées comme étant « toujours déjà » communes aux Européens ne sont pas moins susceptibles de contredire le sens – à la fois la signification et l’orientation – du projet européen. Pris au sérieux, le respect du pluralisme implique que soit tolérée et même reconnue une diversité légitime de « valeurs », de visions du bien et du monde, dans les limites fixées par l’égale liberté et les droits fondamentaux. Ce « fait du pluralisme raisonnable », avec les désaccords « éthiques » incontournables qui l’animent, est le « résultat normal » d’un exercice du pouvoir respectant les libertés individuelles. Avec son insistance sur le partage de convictions morales s’incarnant dans un mode de vie culturel, « l’Europe des valeurs » risque de produire une « substantialisation rampante » du « nous » européen, et d’entériner « la prédominance d’une culture majoritaire qui abuse d’un pouvoir de définition historiquement acquis pour définir à elle seule, selon ses propres critères, ce qui doit être considéré comme la culture politique obligatoire de la société pluraliste ».

    Soumis aux attentes de reproduction d’une identité aux frontières « éthiques », le projet européen est, en fin de compte, dévié de sa trajectoire, en ce qui concerne aussi bien l’inclusion des « autres » que la possibilité d’un « nous » qui puisse s’unir « dans la diversité ».

    https://laviedesidees.fr/L-Europe-et-la-fabrique-de-l-etranger
    #identité #altérité #intégration_éthique #intégration_politique #religion #islam

    • Politique de l’exclusion

      Notion aussi usitée que contestée, souvent réduite à sa dimension socio-économique, l’exclusion occupe pourtant une place centrale dans l’histoire de la politique moderne. Les universitaires réunis autour de cette question abordent la dimension constituante de l’exclusion en faisant dialoguer leurs disciplines (droit, histoire, science politique, sociologie). Remontant à la naissance de la citoyenneté moderne, leurs analyses retracent l’invention de l’espace civique, avec ses frontières, ses marges et ses zones d’exclusion, jusqu’à l’élaboration actuelle d’un corpus de valeurs européennes, et l’émergence de nouvelles mobilisations contre les injustices redessinant les frontières du politique.

      Tout en discutant des usages du concept d’exclusion en tenant compte des apports critiques, ce livre explore la manière dont la notion éclaire les dilemmes et les complexités contemporaines du rapport à l’autre. Il entend ainsi dévoiler l’envers de l’ordre civique, en révélant la permanence d’une gouvernementalité par l’exclusion.

      https://www.puf.com/politique-de-lexclusion

      #livre

  • #carte de #france des zones accessibles à #Vélo depuis une gare
    http://carfree.fr/index.php/2024/01/25/carte-de-france-des-zones-accessibles-a-velo-depuis-une-gare

    Clément, un passionné de #trains et de vélos depuis longtemps, a décidé de créer une carte de France du vélo-train. Le vélo dans le train ? Que ce soit pour Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Ressources #Transports_publics #accessibilité #cartographie #cyclistes #intermodalité

  • For Democratic Governance of Universities: The Case for Administrative Abolition

    In this essay, we argue for administrative abolition, that is, the elimination of all college presidents, provosts, deans and other top level administrators who we argue form a parasitical group that was developed over time in order to exercise both political and financial control over faculty, staff and students. We examine the way that the idea of “shared governance” disguises the de facto dictatorship of administration over faculty self-governance, explore the history of how this power grab took place and furthermore explore alternative forms of faculty self-management in both US history and abroad (especially in Latin America).

    https://muse.jhu.edu/article/917791

    #université #ESR #abolitionnisme #abolitionnisme_administratif #gouvernance #gouvernance_démocrtique #gouvernance_partagée #dictature_de_l'administration #auto-gouvernance #alternative #administration

  • Sci-Fi-Mockumentarys: Wenn Stanley Kubrick die Mondlandung inszeniert
    https://www.golem.de/news/sci-fi-mockumentarys-fake-als-kunstform-2401-181027.html

    23.1.2024 von Peter Osteried - Die Mondlandung als Fake, die Konföderierten als Gewinner des amerikanischen Bürgerkriegs, ein Krieg gegen die Marsianer – das Format der Mockumentary zeigt eine Welt, wie sie hätte sein können.

    Im Kino konnte man jüngst Lola sehen, einen starken Schwarzweiß-Film, der davon erzählt, dass zu Zeiten des Zweiten Weltkriegs zwei Frauen Fernsehbilder aus der Zukunft empfangen und so ihre Gegenwart verändern. Es ist eine klassische Mockumentary – eine Geschichte, wie sie hätte sein können, aber nicht war, die jedoch möglichst realistisch umgesetzt ist. Im Lauf der Jahre gab es einige solche Filme. Hier unsere zehn Highlights

    Inhaltsverzeichnis

    1. Sci-Fi-Mockumentarys: Wenn Stanley Kubrick die Mondlandung inszeniert
    2. Krieg gegen Marsianer und eine von Kubrick inszenierte Mondlandung
    3. Die Pandemie und Russland auf dem Mond
    4. Nixon, die Antikriegsbewegung und der Dritte Weltkrieg

    C.S.A. – The Confederate States of America (2004)

    Was wäre, wenn im Jahr 1865 nicht die Nord-, sondern die Südstaaten den amerikanischen Bürgerkrieg gewonnen hätten? Kevin Wilmotts Film zeigt, wie die Konföderierten Staaten von Amerika in der Moderne aussehen würden: Die Sklaverei wurde nie abgeschafft, sondern erstreckt sich auf den ganzen Kontinent – selbst in Südamerika hat sie sich verbreitet, und das mehr, als in realen Historie.

    Der Film ist unterbrochen von Werbespots, die in ihrer Satire wirklich beißend sind. Zugleich zeichnet er das Bild eines Landes, das sich ganz und gar der Expansion der Sklaverei verschrieben hat. Entsprechend anders hat sich das 20. Jahrhundert entwickelt. Die große Gefahr für die C.S.A. waren nicht die Kommunisten, sondern die Abolitionisten, die aus Kanada heraus wirken. Der Kalte Krieg fand nicht mit der Sowjetunion, sondern mit Kanada statt, das geflohene Sklaven beherbergt und das einzige Leuchtfeuer der Freiheit auf dem nordamerikanischen Kontinent ist.

    Death of a President (2008)

    Die britische Produktion stellt die Frage, was gewesen wäre, wenn George W. Bush einem Attentat zum Opfer gefallen und sein Vize Dick Cheney zum neuen Präsidenten geworden wäre. Sie ist aufbereitet wie ein politischer Thriller, setzt auf Interviews und erzählt, wie es hätte sein können.

    Wie die Schockwelle des Attentats Cheney befähigt hätte, den Patriot Act III einzuführen und den Strafverfolgungsbehörden weitere Rechte einzuräumen. Außerdem denkt er über einen Angriff auf Syrien nach.

    Das Eindrucksvolle an diesem Film ist, dass man nicht das Gefühl hat, er entferne sich weit von dem, was wirklich hätte passieren können, hätte es ein solches Attentat gegeben.

    The Incident at Loch Ness (2004)

    Diese Mockumentary ist von Werner Herzog und Zak Pen. Herzog spielt sich dabei selbst, wie er eine Dokumentation über das Monster von Loch Ness machen will und dabei von der Crew eines Dokumentarfilms begleitet wird.

    Im Verlauf des Films treffen Herzog und seine Leute wirklich auf das Monster. Menschen verschwinden und werden tot aufgefunden. Herzog spielt mit der Form. Am Ende lässt er die Frage offen, ob der Film im Film Fiktion sein soll oder sogar die Dokumentation des Films im Film schon reine Fiktion ist. Er endet mit der Aufforderung, sich zu fragen: Was ist real?

    2. Krieg gegen Marsianer und eine von Kubrick inszenierte Mondlandung - Sci-Fi-Mockumentarys: Wenn Stanley Kubrick die Mondlandung inszeniert

    The Great Martian War 1913-1917 (2013)
    Der Film basiert im Grunde auf H.G. Wells’ Roman und stellt die Frage, was gewesen wäre, wenn es statt des Ersten Weltkriegs den Großen Marsianischen Krieg gegeben hätte. Die Alliierten kämpfen hier gegen Marsianer und nicht gegen Deutsche.

    Faszinierend ist, wie echte Ereignisse des Ersten Weltkriegs in das Narrativ eingebracht werden, etwa der Stellungskrieg in den Gräben oder auch Amerikas spätes Eintreten in den Krieg.

    Der Sieg über die Außerirdischen hat dann auch einen Fuß in der Realität: Es ist die Spanische Grippe, die den Unterschied macht.

    Dark Side of the Moon (2002)

    Dieser französische Film greift eine populäre Verschwörungstheorie auf. Dass nie Menschen auf dem Mond waren und die Mondlandung inszeniert wurde – und das von niemand Geringerem als Stanley Kubrick.

    Der Clou: Es gab die Mondlandung, aber es war technisch nicht möglich, auf dem Mond zu filmen. Darum diese Verschwörung, auf die auch der KGB aufmerksam wird und die Präsident Nixon später dazu bringt, jeden Zeugen verschwinden zu lassen – darunter auch Kubrick. Der Film ist clever gemacht, weil er reale Ereignisse mit falschen vermengt.

    The War Game (1965)

    The War Game ist wohl eine der ersten Mockumentarys überhaupt. Die britische Produktion ist ein Kurzspielfilm mit knapp 50 Minuten Laufzeit und erzählt im Stil eines Dokudramas von einem nuklearen Angriff auf Großbritannien. Der Film sollte von der BBC ausgestrahlt werden, der Sender entschied sich wegen der drastischen Bilder aber dagegen.

    Er wurde vereinzelt im Kino gezeigt, 1971 war er im deutschen Fernsehen zu sehen. In Großbritannien wurde er erst 1985 ausgestrahlt. Er postuliert, dass die Situation in Vietnam eskalierte, als chinesische Truppen einmarschierten. Kurz darauf kam es zum Zusammenstoß von Truppen der Nato und des Warschauer Pakts auf deutschem Boden – daraus resultierte ein begrenzter nuklearer Schlagabtausch.

    Der Film zeigt, was direkt nach einer Atombombenexplosion zu erwarten ist, aber auch die Auswirkungen, die mit der radioaktiven Strahlung einhergehen. Damit einher geht der zivilisatorische Zusammenbruch. Die BBC hat später mit Threads einen Spielfilm produziert, der das auch zeigt.

    3. Die Pandemie und Russland auf dem Mond

    Death to 2020

    Black-Mirror-Schöpfer Charlie Brooker hat mit Death to 2020 auf das erste Pandemie-Jahr reagiert und lässt eine Reihe fiktiver Figuren die Ereignisse in den USA und in Großbritannien kommentieren, darunter natürlich alles, was mit Covid-19 zu tun hat, aber auch mit der US-Präsidentschaftswahl.

    Der Film ist unter anderem mit Samuel L. Jackson top besetzt, die Gags sind vielleicht etwas vorhersehbar, der Jahresrückblick ist aber faszinierend. Brooker produzierte auch noch ein Sequel zum darauffolgenden Jahr.

    First on the Moon (2005)
    Hierbei handelt es sich um einen russischen Film, der von einer Landung der Sowjets auf dem Mond erzählt – und zwar in den 1930er Jahren.

    Der Film beginnt damit, dass Journalisten Geheimdokumente finden, die zeigen, dass im Jahr 1938 die erste sowjetische Rakete ins All flog.

    Unklar ist, ob der Kosmonaut je den Mond betrat. Spannend an dieser alternativen Realität: wieso das Weltraumprogramm vorzeitig endete.

    4. Nixon, die Antikriegsbewegung und der Dritte Weltkrieg

    Strafpark (1971)

    Eine deutsch-britische Filmcrew folgt hier einigen Mitgliedern von Nationalgarde und Polizei, wie sie Mitglieder der Gegenkultur behandeln. Denn Nixon hat die aufkommende Antikriegsbewegung praktisch im Keim erstickt, indem er eine Verordnung ausgab, die den Behörden erlaubt, Menschen zu inhaftieren, die eine Bedrohung für die innere Sicherheit sein könnten.

    Mitglieder der Bürgerrechtsbewegung, der feministischen Bewegung und der kommunistischen Partei werden verhaftet und haben die Wahl: Bundesgefängnis oder drei Tage Strafpark. Dabei müssen die Delinquenten mehr als 50 Meilen ohne Wasser und Nahrung durch die Wüste.

    Erreichen sie die amerikanische Flagge, sind sie frei, gelingt es ihnen nicht, wartet das Gefängnis auf sie. Aber das System hat gar nicht vorgesehen, dass jemand den Strafpark überlebt. Auch mehr als 50 Jahre später ist dieser Film noch immer eindrucksvoll.

    Die deutsche Produktion des ZDF erzählt davon, was passiert wäre, wenn Gorbatschow gestürzt worden und ein Hardliner an die Macht gekommen wäre. Die Berliner Mauer wäre 1989 nicht gefallen, sondern die Ereignisse um den Volksaufstand wären die Vorboten des Dritten Weltkriegs gewesen.

    Der Film mit Archivmaterial von Gefechtsübungen, Nachrichtensendungen und neuem Material mit Bürgern, Soldaten und Politikern. Dabei zeichnet er das Bild einer Eskalation, die im thermonuklearen Schlagabtausch endet – und mit der Erkenntnis, dass ein Überleben der Menschheit dann nicht mehr möglich wäre.

    Der Dritte Weltkrieg (1998)

    Die deutsche Produktion des ZDF erzählt davon, was passiert wäre, wenn Gorbatschow gestürzt worden und ein Hardliner an die Macht gekommen wäre. Die Berliner Mauer wäre 1989 nicht gefallen, sondern die Ereignisse um den Volksaufstand wären die Vorboten des Dritten Weltkriegs gewesen.

    Der Film mit Archivmaterial von Gefechtsübungen, Nachrichtensendungen und neuem Material mit Bürgern, Soldaten und Politikern. Dabei zeichnet er das Bild einer Eskalation, die im thermonuklearen Schlagabtausch endet – und mit der Erkenntnis, dass ein Überleben der Menschheit dann nicht mehr möglich wäre.

    Uchronia
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Uchronia

    ... In the Spanish, French, German, Portuguese, Italian the words ucronía, uchronie and ucronia are native terms for alternate history from which derives the English loanword uchronia.
    ...
    The English word, as a synonym for alternate history, has been applied for example to novels like Philip K. Dick’s The Man in the High Castle and Philip Roth’s The Plot Against America.

    However, another developing definition of uchronia is a larger umbrella category of fiction that encompasses alternate history, parallel universes, and stories based in futuristic or non-temporal settings. Yet another use of the term is for a genre of story rooted in divergences from actual history that originate as more gradual or micro-level changes, in contrast to alternate history, whose divergences have tended to be rooted in sudden and macro-level changes.

    #cunéma #nanar #sciene_fictiom
    #alternate_history #uchronie

  • Le #fascisme #libéral / 2000

    "Au #Mexique, la défaite, à l’élection présidentielle du 2 juillet, du candidat du Parti de la révolution institutionnelle (PRI), au pouvoir depuis soixante et onze ans, laisse le pays ébranlé. La victoire de M. Vicente Fox, du Parti d’action nationale (PAN), constitue un véritable séisme. La chute du PRI représente la fin d’un style de pouvoir fondé sur la tricherie et la corruption. Mais le succès du PAN, de tradition ultracatholique et proaméricaine, comme hier, en Autriche, celui du parti de M. Jörg Haider, ou demain, en Italie, celui de M. Silvio Berlusconi allié à M. Gianfranco Fini, marquent l’apparition, à l’échelle internationale, d’une nouvelle droite, contradictoire mélange d’extrême droite et de néolibéralisme. Le sous-commandant Marcos rappelle dans quel contexte — celui de la « globalisation fragmentée » — se produit la naissance de cette nouvelle droite. (...)

    #politique #monde #changement #alternative #mondialisation #diplomatie #société #seenthis #vangauguin

    https://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/MARCOS/1936

  • L’homme d’#affaires le plus riche d’#Afrique a perdu plusieurs milliards de dollars en 2023

    Comme quoi la taille de la #teub et la taille du #cerveau n’ont rien à voir...

     :-D :-D :-D

    #économie #politique #finance #Monde #mondialisation #piège_à_cons #société #alternatives #seenthis #vangauguin #t_as_pas_cent_balles

    « Le milliardaire nigérian #Aliko_Dangote a vu sa #fortune chuter de 3,6 milliards de dollars au cours des 12 mois écoulés, selon l’indice Bloomberg Billionaires.
    Le coût des actifs d’Aliko Dangote, fondateur et propriétaire du groupe éponyme, a enregistré une baisse 3,6 milliards de dollars depuis le début de l’année, relate Bloomberg dans son classement des milliardaires Billionaires Index.
    Malgré une forte reprise l’année précédente, en 2023, la valeur nette du milliardaire nigérian a baissé de 18,7 milliards de dollars (à la date du 31 décembre 2022) à 15,1 milliards au 31 décembre 2023. (...) »

    https://fr.sputniknews.africa/20231231/lhomme-daffaires-le-plus-riche-dafrique-a-perdu-plusieurs-milliar

  • Salut à toi, jeune #stagiaire en #alternance ! Aujourd’hui, je vais te parler d’un truc essentiel dans le quotidien d’un chef de projet #IT, c’est quelque chose qui peut sacrément impacter ta #productivité si tu ne le maîtrises pas : la gestion des #emails ou #courriels. Alors c’est parti, accroche-toi : c’est la méthode #Inbox Zéro pour gérer ses #mails.
    https://michelcampillo.com/blog/3179.html

  • De meilleurs #Transports_publics
    http://carfree.fr/index.php/2023/12/20/de-meilleurs-transports-publics

    Dans le premier article (Carbusters #38), nous avons examiné les principes de base de la conversion #sans_voiture qui ont été établis dans le Protocole de Lyon. Dans l’article suivant Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #aménagement #bus #carfree #métro #new-york #paris #reconversion #Suisse #tramway #transports_en_commun #urbanisme #ville

  • A la COP alternative de Bordeaux, le procès fictif de Total Energies : du #théâtre participatif au service de la justice climatique

    Vendredi 1er Décembre, #Scientifiques_en_rébellion a organisé à la base sous-marine de Bordeaux, dans le cadre de l’#Alter-COP28, le procès fictif du président de Total Energies. A la base du procès, un changement d’époque : nous sommes en 2035, le #réchauffement_climatique s’est emballé et a été à l’origine d’une série de catastrophes écologiques et sanitaires qui font vaciller les systèmes sociaux et économiques des sociétés du Nord et du Sud. Les dommages humains et financiers sont sans pareil dans l’histoire de l’humanité et il faudra bien les payer. Mais qui ? De nombreux procès ont eu lieu afin d’établir qui est responsable et comptable de ces catastrophes et qui va en assumer les coûts et les conséquences, en s’appuyant sur une loi d’écocide adoptée en 2032.

    C’est un de ces procès fictifs, celui de Total Energies, que Scientifiques en rébellion a voulu mettre en scène. Non pas pour juger Total Energies, mais pour questionner notre dépendance aux énergies fossiles et révéler la complexité d’une situation où les responsabilités sont multiples et liées. Le cadre d’un procès, basé sur les témoignages et les interrogatoires contradictoires des avocats, permet de faire la lumière sur les différentes dimensions de la problématique.

    Préalablement au procès, des membres de STOP Total et une membre de Scientifiques en rébellion ont donné des éléments de contexte : budget carbone et bombes climatiques, rôle et responsabilité des financeurs, actions des associations, procès déjà intentés contre Total Energies, nouveaux projets pétro-gaziers de l’entreprise, etc.

    Le procès lui-même avait une forme proche du théâtre-forum, et a permis au public de participer au procès, de choisir quels aspects de cette responsabilité il souhaitait aborder et quels témoins il souhaitait entendre. Tout d’abord, les organisateur.ices de l’événement ont joué une première fois la scène du procès : après les prises de parole initiales du président du tribunal et du procureur, les premiers témoins ont été entendus (une représentantes des victimes, une association de protection de l’environnement et finalement Patrick Pouyanné). Le public a ensuite été invité à travailler en petits groupes à différents rôles possibles de nouveaux ou nouvelles témoins. C’est ainsi que se sont succédées à la barre des membres du public prenant le rôle d’une représentante du Crédit Agricole, d’une militante climat, de l’ancienne Ministre de la Transition Ecologique (Madame Déchu !) ou même du lac Victoria lui-même.

    Ce procès a permis de s’approprier par le jeu les multiples dimensions de notre addiction aux hydrocarbures et de comprendre la complexité de cette emprise. La forme volontairement ludique du procès fictif a évité les sentiments d’impuissance et de désespoir et a au contraire généré beaucoup de joie, de force et d’envie d’agir.

    Le procès était aussi une façon d’interroger l’état de la justice climatique, aujourd’hui en 2023, le jour même où des Scientifiques en rébellion comparaissaient au tribunal correctionnel de Paris pour avoir organisé la Nuit de l’extinction - plusieurs conférences scientifiques sur le climat et la biodiversité dans un lieu de sciences : la galerie de paléontologie du MNHN. Qui sont les vrais criminels climatiques aujourd’hui ? Quel droit et quelle justice à l’heure des crises écologiques et climatiques qui mettent en péril l’existence même de nos sociétés ? Ce sont ces questions que nous avons posées, dans la joie et la bonne humeur.

    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/presse/cop28-bcp3-proces-total
    #justice_transformatrice #procès_fictif #procès #COP28 #COP_alternative #TotalEnergies #justice #responsabilité #énegies_fossiles #STOP_Total #théâtre-forum #droits_de_la_nature #complexité #joie #justice_climatique #droit

  • « Déluge d’Al-Aqsa » : bain de sang, sacrifice et invitation au suicide | Passa Palavra
    https://passapalavra.info/2023/11/150718

    Pour l’« anti-impérialisme » d’aujourd’hui, qui est plutôt un alter-impérialisme, les élites russes et arabes sont des alliés objectifs, tout comme les prolétaires israéliens et américains sont des ennemis naturels.

    #anti-impérialisme #Hamas #Palestine #alter_impérialisme #impérialisme

  • La #formation_continue : l’évolution silencieuse du mode de financement des universités
    https://academia.hypotheses.org/53741

    par des une enseignante-chercheure Trouver des vacataires… et l’argent pour les payer ! Comme dans la plupart des facs de France, le département dans lequel j’enseigne manque d’enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses titulaires et doit recourir à des vacataires pour assurer une part … Continuer la lecture →

    #Billets #alternance #diplôme_universitaire #entreprises