• HCR - La pandémie de Covid-19 aggrave la crise des déplacements en Amérique centrale

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par l’escalade de la violence chronique et de l’insécurité, conjuguée aux restrictions liées au coronavirus, qui met des vies humaines en péril et exacerbe les souffrances de dizaines de milliers de personnes dans le nord de l’Amérique centrale. La violence dans la région avait déjà forcé, à la fin 2019, quelque 720 000 personnes à fuir leurs foyers. Près de la moitié d’entre elles sont aujourd’hui déplacées dans leur propre pays, dont environ 247 000 personnes au Honduras et quelque 71 500 au Salvador, les autres ayant fui au-delà des frontières de leur pays. Aujourd’hui, malgré le confinement imposé en raison de la pandémie de Covid-19 au Honduras, au Salvador et au Guatemala, les déplacés internes et les chefs communautaires rapportent que des groupes criminels profitent du confinement pour renforcer leur contrôle sur les communautés, comme en témoigne l’augmentation des extorsions, du trafic de drogue, des violences sexuelles et sexistes et le recours aux disparitions forcées, au meurtre et aux menaces de mort contre ceux qui ne se plient pas à leurs injonctions.
    Du fait des restrictions de mouvement, les personnes qui ont besoin d’aide et de protection ne peuvent guère y avoir accès et celles qui auraient besoin de fuir pour échapper à la mort ont d’autant plus de difficulté à trouver la sécurité.En outre, de nombreux déplacés et personnes vulnérables ont perdu leurs moyens d’existence du fait des strictes mesures de confinement. Les entreprises étant contraintes de fermer, les emplois informels disparaissent et les personnes vivant dans ces communautés vulnérables perdent leurs seules sources de revenus. Nombre d’entre eux n’ont aujourd’hui qu’un accès limité aux services essentiels, tels que les soins de santé et l’eau courante. Dans ces conditions d’extrémité, les gens se tournent de plus en plus vers des stratégies d’adaptation néfastes, dont la prostitution de survie, qui les mettent encore davantage en danger, tant au plan de la santé que des risques de violence et d’exploitation par les gangs

    #Covid-19#migrant#migration#Amérique-latine#Honduras#Salvador# Guatemala#violence#santé#protection#soins-santé#accès-santé#vulnérabilié

  • https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-jean-marc-four/la-chronique-de-jean-marc-four-27-aout-2018

    « Ça vaut le coup d’arrêter un peu de se regarder le nombril parce que le phénomène en cours en Amérique Latine est… saisissant ! Vous allez voir, ça relativise ce qui se passe en Europe.

    Les chiffres d’abord : impressionnants.

    C’est la conséquence de la crise au Venezuela, crise politique et économique, vous le savez, avec une inflation galopante.

    Chaque jour, j’ai bien dit chaque jour, entre 2000 et 3000 Vénézuéliens cherchent à entrer en Colombie, en Equateur, au Pérou (les voisins du Sud).

    Evaluation officielle de l’ONU : en un peu plus de deux ans, 2 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays. Evaluation officieuse : le double, 4 millions de personnes, plus de 10% de la population. »

    #migration #amérique-latine #crise "podcast #france-inter

  • Le ¡Ya basta ! latino-américain

    Raúl Zibechi

    http://www.lavoiedujaguar.net/Le-Ya-basta-latino-americain

    Les vingt ans qui ont suivi le soulèvement zapatiste du 1er janvier 1994 ont représenté pour les mouvements latino-américains l’un des cycles de luttes à la fois des plus intenses et des plus étendus qu’ils aient connus depuis longtemps. À partir du caracazo de 1989, les soulèvements et les insurrections se sont succédé, les mobilisations ont concerné tout le continent et elles ont largement décrédibilisé le modèle néolibéral. Ceux d’en bas se sont imposés en s’organisant dans des mouvements en tant qu’acteurs centraux de changement.

    Le #zapatisme est très vite devenu un référent incontournable de cette vague des années 1990, même pour ceux qui ne partagent pas leurs propositions et leurs formes d’action. Il serait presque impossible d’énumérer tout ce que les mouvements de ces deux dernières décennies ont réalisé. (...)

    #Amérique-latine #mouvements-sociaux #autonomie

  • ▶ La Guerre contre la Démocratie - Documentaire - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=SF-pU7ZgqIA&feature=youtu.be

    Publiée le 12 avr. 2014

    Documentaire de John Pilger. Sous-titres français. Titre original : "The War on Democracy". "La Guerre contre la Démocratie" fut le premier documentaire de John Pilger à être diffusé dans les salles de cinéma. Ce documentaire explore la relation actuelle et passée de Washington avec les pays d’Amérique latine tels que le Venezuela, la Bolivie et le Chili.

    Exploitant les images d’archives provenant de l’archiviste de Michael Moore, Carl Deal, le film montre comment la succession d’interventions américaines, direct et indirect, a renversé une série de gouvernements légitimes dans la région de l’Amérique Latine depuis les années 1950. Le gouvernement chilien démocratiquement élu de Salvador Allende, par exemple, a été évincé par un coup d’État des États-Unis soutenue en 1973 et remplacée par la dictature militaire du général Pinochet. Le Guatemala, le Panama, le Nicaragua, le Honduras et Le Salvador ont tous été envahi par les États-Unis.

    John Pilger interview plusieurs ex-agents de la CIA qui ont pris part à des campagnes secrètes contre des pays démocratiques dans cette région du monde. Il enquête auprès de "l’École des Amériques" dans l’État américain de Géorgie, où les escadrons de torture de Pinochet ont été formé ainsi que les dirigeants des escadrons de la mort pour Haïti, Le Salvador, le Brésil et l’Argentine.

    Le film déterre la vraie histoire derrière la tentative de renversement du président Hugo Chávez du Venezuela en 2002 et comment les habitants des quartiers de Caracas se soulevèrent pour exiger son retour au pouvoir.

    John Pilger se penche également sur l’émergence grandissante des gouvernements populaires en Amérique du Sud dirigée par des dirigeants indigènes dont leur intention est de desserrer la main prise de Washington et une redistribution plus équitable et plus juste des richesses naturelles du continent.

    John Pilger dit : « [ Le film ] aborde le sujet de ​​la lutte des peuples à se libérer d’une forme moderne d’esclavage". Tous ces gens, dit-il, "révèlent un monde, non pas comme les présidents américains aiment à le voir comme utile ou expansible pour eux, mais ils révèlent plutôt un monde fait de la force du courage et d’humanité parmi tous ces "presque rien". Ils se réclament de mots nobles comme la démocratie, liberté, libération, justice, et ce faisant, ils défendent les droits de l’homme les plus fondamentaux de chacun d’entre nous dans une guerre menée contre nous tous........ »

    #États-Unis
    #Amérique-Latine
    #démocratie

  • Comment la plupart des journalistes occidentaux ont cessé d’appuyer la démocratie en Amérique Latine . — Thierry DERONNE
    http://www.legrandsoir.info/comment-la-plupart-des-journalistes-occidentaux-ont-cesse-d-appuyer-la

    Le 7 mars 2014, la nouvelle présidente du Chili Michelle Bachelet a été on ne peut plus claire : “nous n’appuierons jamais un mouvement qui refuse le résultat des élections et cherche à renverser par la violence un gouvernement élu librement et démocratiquement”. La présidente argentine Cristina Fernandez rappelait le 1er mars qu’”indépendamment des idées, nous devons défendre la démocratie et condamner la tentative de coup d’État contre la République Bolivarienne”. C’est un fait : alors que la plupart des présidents et des mouvements sociaux d’Amérique Latine rejettent l’insurrection de l’extrême droite au Venezuela, les journalistes occidentaux sont passés en quarante ans de la dénonciation du coup d’État contre Salvador Allende à la justification – active ou conformiste – du plan qui visait à renverser un gouvernement qui a "organisé 19 scrutins en 14 ans" (Dilma Roussef, Bruxelles, 24/2/2014). Serait-ce parce que l’irruption du suffrage universel dans les sociétés latino-américaines porte au pouvoir des politiques qui s’émancipent du dogme du libre marché ? Ou l’inculture historique et le formatage qui règnent dans les écoles de journalisme ? Quarante ans de concentration privée des médias et d’involution idéologique font que la majorité des journalistes occidentaux sont devenus capables d’oublier les décisions des électeurs, de faire des paramilitaires ou des militants d’extrême droite des “combattants de la liberté”, et d’un État qui ose défendre les institutions démocratiques un “État répressif”

    Au Venezuela, les membres d’ONGs indépendantes des droits humains dénoncent les mensonges quotidiens des médias internationaux qui reproduisent la version de la droite, de ses médias privés et de ce fait encouragent la poursuite des violences (1). Nicolas Maduro (dont l’image a été travaillée dès son élection pour en faire, comme on l’a fait de Hugo Chavez, un personnage autoritaire, populiste, futur dictateur, etc..) est comme vient de le le rappeller le président Correa “un humaniste, qui ne réprimerait jamais son peuple”. La quinzaine de policiers qui ont désobéi aux ordres de ne pas user d’armes à feu ont été aussitôt arrêtés. Cette mesure est significative d’une volonté politique de mettre fin à l’impunité au Venezuela. imagesLe hasard des dates a fait qu’au moment où des groupuscules paramilitaires déclenchaient les premières violences à la frontière avec la Colombie (2), le gouvernement Maduro faisait ce qu’aucun de ses prédécésseurs n’avait voulu faire : rendre justice et indemniser 112 familles des victimes du “Caracazo”, massacre de deux à trois mille personnes par l’armée, ordonné par le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez pour écraser la rébellion populaire anti-FMI du 27 février 1989. Les militaires vénézuéliens, à l’époque, étaient formés aux États-Unis par la School of Americas, pourvoyeuse de bourreaux à tout le Cône Sud.....

    #géopolitique
    #Amérique-latine
    #Venezuela