Oui je pense qu’un gros verrou à faire sauter c’est la science réductionniste, qui réduit tellement le monde qu’elle n’est pas de grand intérêt pour étudier les systèmes vivants interconnectés. Je cherche énormément dans les revues scientifiques des articles sur les sujets qui m’intéressent (fourrage pour animaux, qualités nutritionnelle, etc) et j’ai constaté que :
– les buts des études sont souvent pour des gros projets ou des grosses boites, très industriels
– la granularité est trop fine pour être appropriée par le commun des mortel (style extraction de la substance X par procédé Y)
– c’est très réductionniste, par exemple sur une plante pas connu, tous les articles portent sur une substance de la plante
Le type d’article typique c’est comment extraire la substance X de la plante Y par un procédé Z et quel pourcentage P ont peut mettre dans les granulés des poules pour quelles pondent autant.
Alors qu’on peut facilement monter des expériences pas aussi carrées mais qui au moins serviraient le plus grand nombre, par exemple : ▻http://seenthis.net/messages/228590
Mais ce qui est bien avec la permaculture c’est que les concepteurs se sont beaucoup tournés vers les cultures traditionnelles et tribale, sans jugement (sauf positif sur leurs capacités à cultivar durablement les paysages), mais aussi ont gardé un esprit critique pour ne pas virer dans le new-age. Mais maintenant je suis un peu dans l’entre-deux, ni woowoo ni science pure, mais plutôt mythes culturels : ▻http://seenthis.net/messages/247665#message247714
Un de mes objectifs c’est de transmettre quelques polycultures pertinentes pour nos conditions climatiques, que les gens utiliseraient pendant des générations parce que ça marche, et que ça sera une composante d’une gestion soutenable de l’alimentation. Bien sûr il y a un risque de faire juste pareil que les ancêtres sans chercher à innover, mais c’est une autre composante de l’éducation (curiosité, confiance, soutien, #lateral_thinking, etc)
Pour la critique sur la permaculture de riches, je l’ai mis en partie parce que j’aime bien remettre en question même ce qui m’intéresse le plus, mais il peut y avoir plusieurs explications, une des plus importantes peut être est que l’écrit est bien plus présent en occident, et que les cultures traditionnelles fonctionnent plus que la transmission orale. J’espère que la permaculture se transmet bien dans les pays non-occidentaux.
#science_permaculture