• #Edwy_Plenel : Israël-Palestine : la question morale

    Si le conflit israélo-palestinien enflamme le monde, c’est parce qu’il porte une question morale universelle : celle de l’égalité des droits. Que la légitimité internationale d’Israël s’accompagne de la négation des droits des Palestiniens n’a cessé de précipiter ce sommeil de la raison qui engendre des monstres. Seule cette lucidité politique est à même de défier la catastrophe en cours.

    LeLe sommeil de la raison produit des monstres. Avant de donner à voir, dans toute leur abomination, les désastres de la guerre (Los Desastres de la Guerra, 1810-1815), le peintre et graveur espagnol Francisco de Goya (1746-1828) avait intitulé ainsi l’une des gravures de sa série Los caprichos à la fin du XVIIIe siècle : El sueño de la razon produce monstruos. On y voit le peintre endormi tandis qu’une volée d’oiseaux nocturnes tourbillonne au-dessus de lui, symbolisant la folie et l’ignorance qui mènent l’humanité à sa perte.

    Nous vivons un moment semblable, d’obscurcissement et d’égarement. Spectateurs effarés, nous découvrons l’horreur des tueries de civils israéliens dans l’attaque terroriste du Hamas tandis que nous suivons l’hécatombe de civils palestiniens à Gaza sous les bombes de l’armée israélienne. Toutes ces vies humaines se valent, elles ont le même prix et le même coût, et nous nous refusons à cette escalade de la terreur où les crimes d’un camp justifieraient les crimes de l’autre. Mais nous nous sentons impuissants devant une catastrophe qui semble irrémédiable, écrite par avance tant ont été perdues, depuis si longtemps, les occasions de l’enrayer (pour mémoire mes alarmes de 2009, de 2010 et de 2014).

    Nous savons bien qu’il n’y a qu’une façon d’en sortir dans l’urgence : un cessez-le-feu immédiat sous contrôle des Nations unies afin de sauver les otages des deux bords, qui ouvrirait la voie à une solution politique dont la clé est la reconnaissance d’un État palestinien ayant lui-même reconnu l’État d’Israël. Mais, s’il peut arriver que d’un péril imminent naisse un salut improbable, cette issue semble un vœu pieux, faute de communauté internationale forte et unie pour l’imposer. Faute, surtout, de détermination des soutiens d’Israël, États-Unis au premier chef, pour freiner une volonté de vengeance qui ne fera qu’accélérer la course à l’abîme.

    Dès lors, comment échapper à un sentiment de sidération qu’aggrave le spectacle de désolation du débat politique et médiatique français ? À mille lieues de sa grandeur prétendue, la France officielle donne à voir son abaissement raciste, jetant la suspicion sur nos compatriotes musulmans et arabes, et son alignement impérialiste, rompant avec l’ancienne position équilibrée de sa diplomatie moyen-orientale. Indifférence aux oppressions et intolérance aux dissidences règnent sur cette médiocrité dont font les frais manifestations et expressions pro-palestiniennes, dans un climat maccarthyste qui distingue tristement notre pays des autres démocraties.

    Que faire ? Il importe déjà d’y voir clair. Ici, la responsabilité du journalisme, associant son devoir professionnel à son utilité sociale, est de trouer cette obscurité, en chassant les passions tristes et en s’éloignant des colères aveugles. Trouver son chemin, arriver à se repérer, réussir à ne pas s’égarer : autant d’impératifs vitaux par temps de propagande, que nous devons servir par une pratique aussi rigoureuse que sensible du métier. Elle suppose de résister au présent monstre de l’information en continu qui fonctionne à l’amnésie, perdant le fil de l’histoire, oubliant le passé qui la détermine, effaçant le contexte qui la conditionne (voir notre entretien-vidéo avec Bertrand Badie sur les mots et l’histoire du conflit).

    Mais il ne suffit pas de rendre compte. Il nous faut aussi échapper à la résignation qui guette, « cette accoutumance à la catastrophe dont le sentiment vague engourdit aujourd’hui tout désir d’action ». La formule est de l’historien Patrick Boucheron dans un récent libelle où il persiste, dans le sillage de Victor Hugo, à vouloir « étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait ». Secouant ce manteau de poussière dont le poids risque de nous paralyser, Le temps qui reste est une invitation inquiète à ne pas le perdre, ce temps, en refusant de se laisser prendre au piège de la catastrophe, tels des animaux saisis dans des phares, tétanisés et immobilisés par la conscience du péril.

    Car l’habitude, tissée de conformisme et de suivisme, est la meilleure alliée du pire en devenir. Voici donc, à l’instar de lucioles clignotant dans une nuit qui gagne, quelques repères qui nous guident pour affronter les désordres du monde et les folies des hommes. Quatre boussoles morales qui énoncent aussi ce à quoi nous refusons de nous habituer.
    1. Tout soutien inconditionnel est un aveuglement. Quel que soit le camp concerné. Quelle que soit la justesse de la cause.

    Aucun État, aucune nation, aucun peuple, et, partant, aucune armée, aucun parti, aucun mouvement, qui s’en réclame, ne saurait être soutenu inconditionnellement. Car, au-dessus d’eux, il y a une condition humaine universelle, dont découle un droit international sans frontières. Si, en 1948, l’année où est né l’État d’Israël, fut proclamée, à Paris, une Déclaration universelle des droits de l’homme, c’est pour cette raison même : s’ils ne rencontrent aucun frein, les États, les nations ou les peuples, peuvent devenir indifférents à l’humanité et, par conséquent, dangereux et criminels.

    Adoptée à Paris en 1948 par les cinquante-huit États alors représentés à l’Assemblée générale des Nations unies, la Déclaration de 1948 résulte de cette lucidité provoquée par la catastrophe européenne dont nationalisme et racisme furent les ressorts, conduisant au génocide des juifs d’Europe. Français, son rédacteur, René Cassin, Prix Nobel de la paix en 1968, s’était battu pour imposer, dans son intitulé, cette qualification d’« universelle » au lieu d’internationale : façon de signifier qu’un droit supérieur, celui de la communauté humaine, devait s’imposer aux États et aux nations dont ils se prévalent. Autrement dit de rappeler qu’aucun État, qu’aucune nation, qu’aucun peuple ne devrait se dérober, au prétexte de ses intérêts propres, à cette exigence de respect de l’égalité des droits.

    « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité », énonce l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Comme la française de 1789, la Déclaration de 1948 dessine l’horizon d’une promesse, toujours inaccomplie et inachevée, sans cesse en chantier et à l’œuvre face aux égoïsmes renaissants des États et au risque qu’ils cèdent aux idéologies de l’inégalité. De ce point de vue, l’ajout de la dignité, notion sensible, aux droits, critère juridique, n’est pas indifférent, tout comme sa position première dans l’énoncé : il s’agit non seulement de respecter d’autres humains, mais aussi de se respecter soi-même. En somme, de rester digne, de savoir se tenir, se retenir ou s’empêcher, afin de ne jamais céder à la haine de l’homme.

    Chèque en blanc accordé à ses dirigeants et à ses militaires, l’affirmation d’un « soutien inconditionnel » à l’État d’Israël dans sa riposte au Hamas tourne le dos à ces valeurs universelles. Elle prolonge ce mépris pour le droit international que l’on invoque volontiers face à l’agression russe en Ukraine mais que l’on dénie à la Palestine par l’absolu non-respect des résolutions onusiennes condamnant, depuis 1967, les annexions et colonisations israéliennes de territoires palestiniens.
    2. Jamais la fin ne saurait justifier les moyens. Seuls les moyens utilisés déterminent la fin recherchée.

    Depuis soixante-quinze ans, la Palestine pose au monde une question morale : celle de la fin et des moyens. La légitimité d’Israël ne saurait se fonder sur la négation des droits des Palestiniens jusqu’à la commission répétée de crimes de guerre. Mais la contestation de l’occupation et de la colonisation ne saurait tolérer la négation de l’humanité des Israéliens.

    En franchissant ce pas avec les massacres et prises d’otage de civils, le Hamas a fait plus que nuire à la cause qu’il dit servir : il l’a déshonorée. Dans la mémoire juive des persécutions européennes contre lesquelles s’est créé le mouvement sioniste à la fin du XIXe siècle, la terreur déchaînée par le Hamas sur des civils israéliens ne peut qu’évoquer les pogroms antisémites. Et le rappel de massacres commis en 1947-1948 par les composantes les plus extrémistes du sionisme, afin de faire fuir les Palestiniens, ne saurait en aucun cas lui servir d’excuses.

    La violence aveugle de l’oppresseur le discrédite, légitimant la résistance violente de l’opprimé. Jusqu’au processus de paix entamé en 1991, le mouvement national palestinien, alors sous la direction de Yasser Arafat et du Fath qui dominait l’Organisation de libération de la Palestine, a illustré cette règle éternelle des situations d’injustices où un peuple prétend en dominer un autre. Mais, par ses débats internes, son pluralisme assumé, son évolution revendiquée jusqu’à la reconnaissance de l’État d’Israël, il a fait sienne la conviction que la cause libératrice de l’opprimé exige une morale supérieure où sa riposte ne cède pas aux crimes reprochés à l’oppresseur.

    Il y a cinquante ans, en 1973, l’année de la guerre du Kippour dont le Hamas a choisi la date anniversaire pour son attaque sur Israël, un appel collectif d’intellectuels notables (parmi lesquels Edgar Morin, Laurent Schwartz, Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet) rappelait ces « évidences morales et politiques fondamentales » : « Il n’y a pas de problème de la fin et des moyens. Les moyens font partie intégrante de la fin. Il en résulte que tout moyen qui ne s’orienterait pas en fonction de la fin recherchée doit être récusé au nom de la morale politique la plus élémentaire. Si nous voulons changer le monde, c’est aussi, et peut-être d’abord, par souci de moralité. […] Si nous condamnons certains procédés politiques, ce n’est pas seulement, ou pas toujours, parce qu’ils sont inefficaces (ils peuvent être efficaces à court terme), mais parce qu’ils sont immoraux et dégradants, et qu’ils compromettent la société de l’avenir. »

    Cette mise en garde vaut évidemment pour les deux camps. De 2023 à 2001, se risquer à comparer le 7-Octobre israélien au 11-Septembre états-unien, ce n’est pas seulement ignorer la question nationale palestinienne en souffrance, au prétexte d’une guerre de civilisation entre le bien occidental et le mal arabe, c’est surtout continuer de s’aveugler sur la suite. Le terrorisme faisant toujours la politique du pire, les désordres actuels du monde résultent de la riposte américaine, à la fois mensongère et criminelle, détruisant un pays, l’Irak, qui n’y était pour rien, tout en semant un discrédit universel par une violation généralisée des droits humains dont l’Occident paye encore le prix. Loin de détruire l’adversaire désigné, il en a fait surgir d’autres, d’Al-Qaïda à Daech, encore plus redoutables.
    3. Au cœur du conflit israélo-palestinien, la persistance de la question coloniale ensauvage le monde.

    Porté par le mouvement sioniste qui avait obtenu la création d’un foyer national juif en Palestine, la création de l’État d’Israël en 1948 a été unanimement approuvée par les puissances victorieuses du nazisme. L’incommensurabilité du crime contre l’humanité, jusqu’à l’extermination par le génocide, commis contre les juifs d’Europe, légitimait le nouvel État. Une faute abominable devait être réparée en offrant aux juifs du monde entier un refuge où ils puissent vivre dans la tranquillité et la sécurité, à l’abri des persécutions.

    Si, aujourd’hui, Israël est un des endroits du monde où les juifs vivent avec angoisse dans le sentiment inverse, c’est parce que la réparation du crime européen s’est accompagnée de l’injustice commise contre les Palestiniens. Ce faisant, l’Occident – cette réalité politique dont les États-Unis ont alors pris le leadership – a prolongé dans notre présent le ressort passé de la catastrophe européenne : le colonialisme. Se retournant contre l’Europe et ses peuples, après avoir accompagné sa projection sur le monde, le colonialisme fut l’argument impérial du nazisme, avec son cortège idéologique habituel de civilisations et d’identités supérieures à celles des peuples conquis, soumis ou exclus.

    La colonisation ne civilise pas, elle ensauvage. Le ressentiment nourri par l’humiliation des populations dépossédées s’accompagne de l’enfermement des colons dans une posture conquérante, d’indifférence et de repli. L’engrenage est aussi redoutable qu’infernal, offrant un terrain de jeu idéal aux identités closes où la communauté devient une tribu, la religion un absolu et l’origine un privilège. Dès lors, accepter le fait colonial, c’est attiser le foyer redoutable d’une guerre des civilisations qu’illustre la radicalisation parallèle des deux camps, le suprémacisme juif raciste de l’extrême droite israélienne faisant écho à l’idéologie islamique du Hamas et de ses alliés, dans la négation de la diversité de la société palestinienne.

    Dialoguant en 2011, dans Le Rescapé et l’Exilé, avec le regretté Stéphane Hessel, qui accompagna depuis l’ONU où il était diplomate la création de l’État juif en Palestine, Elias Sanbar rappelle cette origine d’un conflit qui ne cessera de s’aggraver tant qu’elle ne sera pas affrontée : « On ne peut certes pas refaire l’histoire, mais il est important de dire que ce conflit a commencé par une terrible injustice commise en Palestine pour en réparer une autre, née dans l’horreur des camps nazis. » Acteur des négociations de paix israélo-palestiniennes, il en tirait la conséquence que la seule solution est dans l’égalité des droits. Dans la réciprocité et la reconnaissance. L’envers de ce poison qu’est la concurrence des victimes. L’opposé de cette misère qu’est la condescendance du vainqueur.

    « Il faut affirmer, déclarait-il alors – et pense-t-il toujours –, que la concurrence dans le registre des malheurs est indécente, que les courses au record du nombre de morts sont littéralement obscènes. Chaque souffrance est unique, le fait que des juifs aient été exterminés n’enlève rien à la souffrance des Palestiniens, tout comme le fait que des Palestiniens aient souffert et continuent de souffrir n’enlève rien à l’horreur vécue par des juifs. Puis et surtout, la reconnaissance de la souffrance des autres ne délégitime jamais votre propre souffrance. Au contraire. »
    4. La solution du désastre ne peut être confiée à ses responsables israéliens dans l’indifférence au sort des Palestiniens.

    Le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, le quotidien Haaretz, qui sauve l’honneur de la démocratie israélienne, publiait un éditorial affirmant que cette énième guerre était « clairement imputable à une seule personne : Benyamin Nétanyahou », ce premier ministre qui a « établi un gouvernement d’annexion et de dépossession » et a « adopté une politique étrangère qui ignorait ouvertement l’existence et les droits des Palestiniens ».

    La droite et l’extrême droite israéliennes ont attisé l’incendie qu’elles prétendent aujourd’hui éteindre par l’extermination militaire du Hamas et l’expulsion des Palestiniens de Gaza. Ce n’est pas un Palestinien qui, en 1995, a assassiné Yitzhak Rabin, portant un coup d’arrêt fatal au processus de paix, mais un terroriste ultra-nationaliste israélien. C’est Israël qui, depuis, sous l’impulsion de Benyamin Nétanyahou, n’a cessé de jouer cyniquement avec les islamistes du Hamas pour diviser le camp palestinien et affaiblir sa composante laïque et pluraliste.

    À l’aune de ces vérités factuelles, largement documentées, notamment par le journaliste Charles Enderlin, la polémique française sur le prérequis que serait la qualification de terroriste du Hamas en tant qu’organisation – et pas seulement de ses actions dont on a souligné le caractère criminel – a quelque chose de surréel. En 2008-2009, faisant écho aux stratégies israéliennes, la présidence de Nicolas Sarkozy n’hésitait pas à défendre la nécessité de « parler » avec le Hamas dont le chef était même interviewé par Le Figaro pour inviter le chef de l’État français à « donner une impulsion vitale à la paix ».

    Comble de l’hypocrisie, le Qatar, financier avéré du Hamas avec la tolérance d’Israël, est un partenaire économique, financier, militaire, diplomatique, sportif, culturel, etc., qui est, ô combien, chez lui dans l’establishment français, tout comme d’ailleurs son rival émirati. Or c’est au Qatar que le Hamas tient sa représentation extérieure, avec un statut avoisinant celui d’une antenne diplomatique, digne d’un État en devenir.

    Si des actions du Hamas peuvent être qualifiées de terroristes, c’est s’aveugler volontairement que de ne pas prendre en considération son autre réalité, celle d’un mouvement politique avec une assise sociale. Que sa ligne idéologique et ses pratiques autoritaires en fassent l’adversaire d’une potentielle démocratie palestinienne, qui respecterait le pluralisme des communautés et la diversité des opinions, ne l’empêche pas d’être l’une des composantes, aujourd’hui devenue dominante, du nationalisme palestinien.

    La paix de demain ne se fera qu’entre ennemis d’hier. Et, surtout, qu’entre peuples qui ne sont pas assimilables à leurs dirigeants. Ce mensonge doublé d’hypocrisie sur la réalité du Hamas et son instrumentalisation par l’État d’Israël souligne l’illusion qui a volé en éclats depuis le 7 octobre. Israël et les États-Unis pensaient reléguer la question palestinienne en pariant sur les États arabes, leurs intérêts à courte vue et leur opportunisme à toute épreuve. Ce faisant, ils oubliaient les peuples qui ne sont pas dupes, s’informent et s’entraident. Grands absents de ces mécanos diplomatiques, où l’on prétend faire leur avenir à leur place, ils finissent toujours, un jour ou l’autre, par en déjouer les plans.

    Au spectacle des foules proclamant dans le monde leur solidarité avec la Palestine, y compris dans les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël, comment ne pas penser à ces lignes de notre confrère Christophe Ayad qui accompagnent l’exposition de l’Institut du monde arabe « Ce que la Palestine apporte au monde » ? « C’est du monde tel qu’il va mal dont la Palestine nous parle, écrit-il. On l’observe, on la scrute, on l’encourage ou on lui fait la leçon, mais c’est elle qui nous regarde depuis l’avenir de notre humanité. La Palestine vit déjà à l’heure d’un monde aliéné, surveillé, encagé, ensauvagé, néolibéralisé. Les Palestiniens savent ce que c’est d’être un exilé sur sa propre terre. Apprenons d’eux ! »

    Face aux ombres qui, aujourd’hui, s’étendent, ces réflexions peuvent paraître optimistes. Pourtant, la leçon est déjà là, la seule qui vaille pour éviter le pire, soit cette guerre des monstres dont Benyamin Nétanyahou et le Hamas sont les protagonistes : il n’y aura jamais de paix par la puissance et la force. Devant les défis sans frontières qui nous assaillent, le crédo de la puissance est une impasse quand la conscience de la fragilité est, au contraire, une force.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/221023/israel-palestine-la-question-morale
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  • [Fade to Pleasure ] FTP #207.5 w/Snooba
    https://www.radiopanik.org/emissions/ftp/ftp-2075-wsnooba

    Tout individu collabore à l’ensemble du cosmos ….

    Broadcasted & mixed by Snooba on Panik (Brussels-Be) Canal B (Rennes-Fr) C’rock (Vienne-Fr) Louiz Radio (Belgique-Louvain la neuve) You #fm (Mons-Be) Woot (Marseille) Campus FM (Toulouse-FR) RQC (Mouscron)

    FTP 207.5

    Coded Scott Binary Beautiful (Sunshine Variation

    Jon Lee Walk on By Simy Garay Z Sharp Minor Remix

    Brandon Markell Holmes & Pink Flamingo Rhythm Revue - Losing Side [Only Good Stuff]

    Ursula 1000 feat Yuuko ings Life Is So Beautiful

    Claus Casper - All About Love [True Romance]

    Sebb Junior - Sound Of Life (Original #mix) [Only Good Stuff

    Moojo & Bun Xapa Toujours VIF (Original Mix) • Calamar Records

    Pandhora - Sea Sky

    Sirens Of Lesbos-Bowie feat. Erick The Architect (...)

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    https://www.radiopanik.org/media/sounds/ftp/ftp-2075-wsnooba_16653__1.mp3

  • La « malédiction de l’or » : une tragédie préméditée - Centre tricontinental
    https://www.cetri.be/La-malediction-de-l-or-une

    Riches en ressources minérales, les terres indigènes au Brésil attisent les convoitises, à l’exemple du Territoire Yanomami dans l’État amazonien du Roraima. Sous la présidence de Jair Bolsonaro, les orpailleurs clandestins y ont multiplié les incursions, les abus contre les communautés et les atteintes à l’environnement. Si le retour au pouvoir de Lula marque un répit pour les communautés indigènes, les évolutions politiques internes et la demande croissante en métaux dits « critiques », nécessaires à notre transition énergétique, risquent de relancer de plus belle la course prédatrice à la ressource dans leur territoire.

    #Or #métaux_rares #Amazonie #Accaparement

  • Le gouvernement Meloni à l’épreuve du procès de l’attentat de Bologne


    Sur les lieux de l’attentat à la gare de Bologne (Italie) le 2 août 1980. © Photo Farabola / Leemage via AFP

    La condamnation récente à perpétuité de deux néofascistes dans l’affaire de l’attentat de la gare de Bologne en 1980 provoque l’embarras de l’équipe de Giorgia Meloni qui voudrait réécrire l’histoire. Un ministre et une députée Fratelli d’Italia gravitent dans l’entourage des ex-terroristes.
    Karl Laske
    16 octobre 2023


    LeLe 27 septembre 2023, Gilberto Cavallini, dit « Gigi » ou « Il Nero », ne s’est pas présenté devant les juges. Le #néofasciste, ex-membre des Nuclei Armati Rivoluzionari (#NAR), auteur et coauteur de plusieurs assassinats – notamment ceux du policier Francesco Evangelista et du procureur Mario Amato, en 1980 –, a été condamné en appel à perpétuité pour sa participation à l’attentat commis gare de Bologne le 2 août 1980, qui avait fait 85 morts et 200 blessés . Arrêté en 1983, et déjà condamné pour différents crimes et association de malfaiteurs, l’ancien terroriste de 71 ans est en semi-liberté.
    Il y a peu, les enquêtes journalistiques de La Repubblica et de la Rai ont dévoilé ses réseaux et ses liens avec un membre du gouvernement, le sous-secrétaire d’État à l’environnement et à la sécurité énergétique, Claudio Barbaro. La condamnation en appel d’« Il Nero », et l’incarcération, en juin, d’un autre néofasciste, ex-membre d’#Avanguardia_Nazionale (AN), Paolo Bellini, 70 ans, condamné à perpétuité, en avril 2022, comme le coauteur du même attentat de Bologne, ont clarifié les responsabilités, et embarrassé le gouvernement de Giorgia Meloni, qui n’a jamais admis la mise en cause des néofascistes dans cet attentat.

    La « matrice néofasciste »
    Longues de 1 724 pages, les motivations de la sentence condamnant Bellini relèvent en particulier « la preuve éclatante » du financement de l’attentat par le haut dignitaire de la #loge_P2 (Propaganda Due), le financier d’extrême droite Licio Gelli, décédé en 2015. Preuve de la « #stratégie_de_la_tension » mise en œuvre par des réseaux clandestins au sein de l’#État et les #forces_armées. Sur une comptabilité manuscrite qu’il avait intitulée « Bologna » (un mot que les premiers enquêteurs n’avaient pas retranscrit), apparaissent une provision de 5 millions de dollars et un versement d’un million en espèces (20 %) peu avant l’attentat.

    La sentence souligne aussi les capacités de manipulation des groupes néofascistes par Licio Gelli et Federico Umberto D’#Amato, l’ancien chef du Bureau des affaires réservées du ministère de l’intérieur, également décédé, tous deux mis en cause lors d’un premier procès pour des manœuvres visant à désorienter l’enquête.
    La « coopération opérationnelle » des groupuscules Nuclei Armati Rivoluzionari et Avanguardia Nazionale a été par ailleurs établie par la justice : hold-up communs, faux papiers, caches d’armes partagées… La sentence relève au passage que l’une de ces caches se trouvait dans le local romain du journal Confidentiel, la couverture d’un réseau international impliquant d’anciens dirigeants du groupuscule français Ordre nouveau.
    En dépit de ces investigations, la présidente du Conseil Giorgia Meloni n’a cessé de contester, sur son compte Twitter (aujourd’hui « X »), les décisions de la justice concernant l’attentat de Bologne, réclamant « la vérité ». Et alors que le président de la République Sergio Mattarella a solennellement souligné, en août, « la matrice néofasciste » de l’attentat, Giorgia Meloni a, cette année encore, provoqué une vive polémique, le 2 août, parlant dans un message d’un des « coups féroces infligés » par « le terrorisme » à l’Italie, sans préciser lequel, et en signalant une nouvelle fois qu’il fallait « parvenir à la vérité » sur les attentats. Une façon à peine voilée de contredire l’institution judiciaire.

    Or la « matrice néofasciste » ne concerne pas que l’attentat de la gare de Bologne, mais toutes les « stragi », c’est-à-dire les #massacres, à commencer par l’attentat de #piazza_Fontana, à Milan, le 12 décembre 1969 (16 morts et 88 blessés), ou celui de la piazza della Loggia à #Brescia le 28 mai 1974 (8 morts et 102 blessés), dont les procès se sont conclus par la condamnation de membres du groupuscule néofasciste #Ordine_nuovo et de responsables opérationnels de sa cellule en Vénétie.
    Concernant #Bologne, la « vérité alternative » avancée par l’équipe Meloni tient en une « piste palestinienne » liée à l’incarcération d’un militant palestinien pour trafic d’armes en 1979, une piste explorée mais fermement écartée par la justice vu l’implication matérielle des néofascistes, et par ailleurs les preuves d’un dialogue entre Italiens et Palestiniens au sujet de cet épisode.
    Cette piste internationale avait fait partie des contre-feux ouverts par Licio Gelli lui-même, aux débuts de l’enquête. En 2019, huit députés Fratelli d’Italia ont tenté de la rouvrir par une demande de création d’une commission d’enquête parlementaire, faisant délibérément l’impasse sur les enquêtes judiciaires et les condamnations définitives, en 2007, de trois premiers auteurs de l’attentat, ex-membres des Nuclei Armati Rivoluzionari, Valerio Fioravanti, Francesca Mambro et Luigi Ciavardini.

    Cet été, l’un de ces députés, Federico Mollicone, a encore demandé la « levée du secret » sur d’éventuels documents concernant la piste palestinienne. « Ces documents n’existent pas, c’est le énième rideau de fumée lancé sur le 2 août », a commenté Paolo Bolognesi, le président de l’Association des familles de victimes de l’#attentat_de_Bologne.
    En février, c’est le ministre de la justice, Carlo Nordio, qui a soutenu devant le Sénat la validité des arguments des avocats de Cavallini visant à annuler la condamnation du néofasciste – en s’appuyant sur une jurisprudence inexistante concernant la limite d’âge des juges populaires. « Il a fourni une assistance aux terroristes », s’est indigné encore Bolognesi dans La Stampa.

    Un soutien matériel aux condamnés
    « La strage de 1980 est la plus contestée dans ses résultats judiciaires parce que les enquêtes et les sentences ont touché des points sensibles d’un système encore actif », a commenté l’un des anciens juges de Bologne Leonardo Grassi au Fatto Quotidiano.
    « Il est normal qu’aujourd’hui on revienne à la piste palestinienne, c’est la manière dont la partie politique qui se sent impliquée, et qui est au gouvernement, cherche une voie de sortie, poursuit-il. Parce que le parti de Giorgia Meloni revendique sa continuité avec le Movimento Sociale Italiano (#MSI), et celui-ci est proche du monde d’où proviennent les exécuteurs des stragi. »
    Un monde plus que proche. Comme l’a montré l’enquête de la Rai et de La Repubblica sur l’étrange coopérative Essegi 2012.
    Cette société est justement dirigée par l’un des premiers condamnés dans l’attentat de Bologne, Luigi Ciavardini, 61 ans. Et elle a permis à « Il Nero » Cavallini de décrocher un emploi et la semi-liberté.
    Condamné à treize et dix ans de prison pour les meurtres d’Evangelista et d’Amato, et à trente ans pour l’attentat de Bologne, Ciavardini, dit « Gengis Khan », a fait tourner sa coopérative, dédiée à l’accueil des détenus en semi-liberté, à coups de subventions publiques (plusieurs millions d’euros) de municipalités et collectivités locales amies – jusqu’à la perte de son agrément en juin dernier.
    Ces deux condamnés pour l’attentat de Bologne ont tous deux bénéficié du soutien du sous-secrétaire d’État à l’environnement de #Giorgia_Meloni, Claudio Barbaro, ancien élu du Movimento Sociale Italiano (MSI). Ciavardini a obtenu sa propre semi-liberté grâce à l’emploi que lui a offert Barbaro au sein de l’Alliance sportive italienne (ASI) qu’il a présidée pendant vingt-sept ans. Et le ministre a « contribué à payer » les frais judiciaires de Cavallini, selon un témoin cité par La Repubblica.

    Mais le ministre n’est pas le seul à soutenir les ex-terroristes des NAR. La députée (Fratelli d’Italia) Chiara Colosimo, une proche de Meloni, a ainsi rendu visite à Ciavardini à la prison de Rebibbia en 2014. L’émission « Report » de la Rai a dévoilé une photo de l’élue accrochée à son bras à cette occasion (voir ci-dessous).
    Malgré cette relation à l’évidence amicale, Chiara Colosimo a été élue en mai dernier présidente de la commission antimafia par le Parlement, provoquant une levée de boucliers parmi les familles des victimes des attentats, et un appel solennel de leur part, en vain.

    Cette nomination à la tête de la commission antimafia est d’autant plus problématique que Luigi Ciavardini a été aussi sous investigation pour ses contacts avec la #Camorra, la mafia napolitaine dans le cadre de l’enquête « Mafia Capitale ». L’ancien terroriste avait détenu un restaurant à Rome, Il Tulipano, en association avec le comptable du clan, Massimiliano Colagrande, alias « Small », condamné définitivement en février 2020, à 30 ans de prison.

    Début août, les néofascistes condamnés ont reçu un autre soutien, plus modeste, celui du responsable de la communication institutionnelle de la région du Lazio, Marcello De Angelis, un ancien parlementaire d’extrême droite, lui-même issu du groupuscule Terza Posizione, auquel avaient appartenu les trois premiers condamnés de l’attentat de Bologne avant de rejoindre les NAR, Valerio Fioravanti, Francesca Mambro et Luigi Ciavardini – ce dernier n’est autre que son beau-frère.
    Sur Facebook, De Angelis a assuré que ses trois camarades, condamnés définitifs, n’avaient « rien à voir avec le massacre de Bologne ». Son post a immédiatement été « liké » par Claudio Barbaro. Le communicant a démissionné fin août des services de la région après la découverte sur son compte de posts antisémites, ou encore célébrant Himmler. On relève au passage que l’ancien activiste dialogue sur Facebook avec un proche de Marine Le Pen, l’ex-chef du GUD #Frédéric_Chatillon installé à Rome depuis ses ennuis judiciaires.

    La « Primula nera »
    L’incarcération surprise de Paolo Bellini, en juin dernier, alors qu’il était dans l’attente de son procès en appel, a été décidée dans l’urgence pour des raisons de sécurité. Placé sur écoute, l’ancien membre d’Avanguardia Nazionale condamné à perpétuité a proféré des « menaces alarmantes » contre son ex-femme et un juge.
    Il a fait savoir qu’il préparait « quelque chose d’apocalyptique » pour « clore la carrière du président de la cour d’assises de Bologne » qui l’a condamné, et qu’il avait découvert que le magistrat avait un fils diplomate au Brésil. Il annonçait aussi avoir « tout juste fini de payer 50 000 euros » pour « descendre » son ex-femme qui a trop parlé lors de son procès. Des mesures de protection ont été prises.
    Quarante ans après les faits, Paolo Bellini a été confondu par l’exploitation d’une série d’images extraites d’un film super-8 tourné par un touriste suisse dans la gare de Bologne, quelques minutes après l’explosion de la bombe, le 2 août 1980. Un homme en tee-shirt bleu, cheveux frisés hirsutes, passe devant la caméra sur le quai numéro un de la gare. C’est lui.

    L’enquête est rouverte. Des photos anciennes sont saisies, analysées et comparées par des moyens techniques aux images en super-8. C’est positif. Le film est présenté à son ex-femme. Placée sur écoute, elle déclare à son fils reconnaître son ex-mari, formellement. Elle avoue alors aux juges que l’alibi qu’elle lui a fourni pendant la première enquête était inventé.
    Les menaces de Bellini sont prises au sérieux, car sa vie a été émaillée d’assassinats et de cavales qui lui ont valu le surnom de « Primula nera », le « Fantôme noir ». Après quelques années au MSI, un premier meurtre commis en 1975, il prend la fuite au Paraguay, aidé par le chef d’Avanguardia Nazionale, Stefano Delle Chiaie, l’homme lige de l’internationale fasciste.
    De retour en Italie sous une fausse identité brésilienne, il obtient des facilités de circulation et un port d’armes par des contacts au sein des #services spéciaux, et devient pilote d’avion privé. L’un des portraits-robots établis après l’attentat de Bologne fait émerger son vrai nom et son visage parmi ceux des suspects, mais la « Primula » demeure dans l’ombre.
    Interpellé en 1981, il échappe aux poursuites dans l’affaire de Bologne, mais reste incarcéré jusqu’en 1986 pour d’autres épisodes criminels qui avaient conduit à son départ en cavale. Il se rapproche alors de la #’Ndrangheta, la mafia calabraise, pour laquelle il commet au moins six assassinats entre 1990 et 1992, puis trois autres entre 1998 et 1999. Grâce à des aveux négociés, il bénéficie du statut de « collaborateur de justice » et de remises de peine.

    La mort de juge Falcone
    En 2019, les images de la gare de Bologne permettent aux juges de reconstituer l’histoire de son implication dans l’attentat, en rassemblant les éléments épars, qui s’avèrent accablants.
    Selon un témoin, son frère, Guido, décédé en 1983, avait expliqué à un proche son rôle dans l’attentat, et révélé la présence sur place de Stefano Delle Chiaie avec Gaetano Orlando, un néofasciste connu au Paraguay. D’après Guido, Paolo avait amené « le matériel » utilisé pour l’attentat dans « un sac de sport ou une valise », et était allé chercher Delle Chiaie pour l’accompagner à la gare avec trois complices.
    Selon Guido, Paolo avait reçu 100 000 millions de lires (environ 50 000 dollars) pour l’opération. Les juges relèvent des liens avérés avec Gilberto Cavallini, récemment condamné, et exhument aussi une écoute significative d’un néofasciste, ex-chef de la cellule vénitienne d’Ordine nuovo, Carlo Maria Maggi, condamné définitif pour l’attentat de la piazza della Loggia à Brescia en 1974. Maggi confirme à son interlocuteur l’implication des « NAR », Mambro et Fioravanti, et raconte que c’est « l’aviateur » (Paolo Bellini, donc) qui a apporté la bombe à la gare.
    Bellini, réincarcéré, n’a pas livré tous ses secrets, loin de là. Il est soupçonné dans l’affaire de l’attentat de Capaci qui a tué le juge Giovanni Falcone avec sa femme et son escorte, le 23 mai 1992.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/161023/le-gouvernement-meloni-l-epreuve-du-proces-de-l-attentat-de-bologne

    edit : l’article omet de signaler que Piazza fontana (1969) a immédiatement été attribué à l’extrême gauche

    #Italie #État #extrême_droite #attentat_massacre (s)

  • Quand le fleuve #Amazone ne coule plus : des images bouleversantes de la catastrophe écologique qui se joue
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/amazonie-fleuve-amazone-ne-coule-plus-images-bouleversantes-catastr

    Une étude publiée dans Science Advances envisage, quant à elle, que la #sécheresse extrême que connaît l’#Amazonie depuis plusieurs mois puisse correspondre à un « premier signal d’alarme » indiquant que la forêt approche d’un #point_de_bascule. Les chercheurs soulignent notamment le rôle de la #déforestation qui retarde le début de la mousson dans la région et met en danger tout l’équilibre de la forêt amazonienne. Selon leurs travaux, si les arbres continuent à être ainsi coupés, les précipitations pourraient chuter de 30 à 50 % en seulement quelques années. Et leur modèle n’inclut pas l’augmentation des niveaux de #CO2 dans l’atmosphère qui pourrait encore accentuer le phénomène !

    #climat

    • J’espère que Jérome Guedj, Faure olivier etc... comprendront que la qualification "crimes de guerre" n’implique pas DU TOUT une atténuation de la gravité de l’action du Hamas, mais rappelle l’existence d’un conflit dont le mot "terrorisme" nie l’existence.

      https://twitter.com/StefPalomba/status/1711933351685136791

      Le droit international humanitaire reconnaît le conflit israélo-palestinien comme un conflit armé permanent. Des « crimes de guerre » sont observés par l’ONU des deux côtés des belligérants.

      Source Libération checknews : Peut-on qualifier les actes commis par le Hamas de « crimes de guerre » ?

    • Alors comme ça y ’ en a qui disent que Mathilde Panot aurait refusé de répondre à la question sur le mot terrorisme ?

      C’est faux !

      Elle y a répondu :
      « nous condamnons l’ensemble des crimes de guerre qui visent à la terreur, donc on peut appeler ça terrorisme »

      Des excuses ?

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1711739906974720000/pu/vid/avc1/480x270/a2Ke-GMZdDuMXH-L.mp4?tag=12


      https://twitter.com/Elodie_Dievart/status/1711739992211415088
      « À LFI, nous n’avons aucune hésitation à dire, dans la même phrase, que le Hamas ET l’armée israélienne commettent des crimes de guerre et sèment la terreur. Celles et ceux qui nous agonisent d’injures et de menaces de toutes sortes peuvent-ils et elles en dire autant ? »

    • le journal de la RTBF était celui du 7 octobre 2023 :
      l’analyse de François Dubuisson
      https://www.youtube.com/watch?v=cSngZueglr8

      “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““"
      Peut-on qualifier les actes commis par le Hamas de « crimes de guerre » ?
      par Jacques Pezet. publié le 10 octobre 2023
      https://www.liberation.fr/checknews/peut-on-qualifier-les-actes-commis-par-le-hamas-de-crimes-de-guerre-20231

      (...) Dans un communiqué publié ce mardi 10 octobre sur le site du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, la commission d’enquête recueillant des preuves de crimes de guerre commis par toutes les parties en Israël et dans les territoires palestiniens occupés depuis le 7 octobre 2023 affirme, de la même manière, qu’« il existe déjà des preuves évidentes que des crimes de guerre ont pu être commis lors de la dernière explosion de violence en Israël et à Gaza, et tous ceux qui ont violé le droit international et pris des civils pour cible doivent être tenus pour responsables de leurs crimes ». Ce secrétariat de l’ONU souligne que ces « crimes de guerre ont été commis par les deux parties », soit le Hamas et Israël.

      Les ONG humanitaires comme la Croix-Rouge ou de défense des droits humains comme Human Rights Watch (HRW) utilisent également cette expression pour dénoncer les attaques contre les civils perpétrées par les deux adversaires. Dans un texte publié lundi 9 octobre, HRW rappelle ainsi à l’adresse du Hamas que « le fait que les groupes armés palestiniens aient apparemment pris délibérément pour cible des civils, qu’ils aient mené des attaques aveugles et qu’ils aient pris des civils en otage constitue un crime de guerre au regard du droit humanitaire international ». Mais ce reproche vaut aussi pour Israël, puisque l’ONG souligne que « le fait que les autorités israéliennes coupent l’électricité à Gaza et prennent d’autres mesures punitives à l’encontre de la population civile de Gaza équivaudrait à une punition collective illégale, qui est un crime de guerre. Le droit de la guerre s’applique à toutes les parties à un conflit, indépendamment de la légalité de leur entrée en guerre ou du déséquilibre des forces entre les parties ».

    • "Réponse impeccable de M. Bompard alors que les deux journalistes tentent d’aviver une polémique bien utile au gouvernement pour régler ses comptes avec l’opposition. Au même moment, la France a assuré son soutien à l’Etat israélien pour qu’il commette des crimes de guerre à #Gaza"
      https://video.twimg.com/amplify_video/1712000994819633152/vid/avc1/1280x720/pGlfVntP7k_FjnFE.mp4?tag=16


      On voit ici la mécanique journalistique très clairement. C’est transparent.
      Ils inventent des positions à leur interlocuteur, qui du coup doit se défendre de positions qui ne sont pas les siennes, ils inventent de fausses citations, et ils finissent par « on veut juste comprendre »

    • "Pendant que Ruffin qui reste muet toute l’année à ce sujet parle « d’importation du conflit en France », présente une guerre coloniale comme une guerre de religion, veut plus de respect pour le CRIF, parle d’un « soutien au gouvernement israelien » (mais pas aveugle, ouf c’est bon)"

    • « Ignoble une de Charlie Hebdo.
      Une véritable opération de manipulation est en cours pour rendre acceptable aux yeux de l’opinion publique la boucherie qu’Israel est en train de commettre à Gaza.

      Et évidemment ceux qui s’y opposent en prennent plein la gueule, c’est le cas de Mélenchon qui est particulièrement ciblé. Les organisations pro-palestiniennes sont criminalisées. Les manifestations interdites . Le voilà l’arc républicain. Taha Bouhafs »

      « La fabrique de l’info bat son plein : un sondage sur une position qui n’est pas la mienne. En France, l’info progresse en créativité. Aucune réaction contre les appels au meurtre contre LFI. En France, le niveau du débat s’affirme. La classe médiatique devra s’interroger sur sa façon de pousser tout le monde à vif pour créer du spectacle. Jlm »

    • @marielle qui à dit « Ignoble une de Charlie Hebdo. » ? Taha Bouhafs ?

      C’est sûr, c’est un peu douteux comme humour. Mais bon, c’est juste de la provoc, assez habituelle chez Charly ; et pas clair que ça discrédite Mélenchon tant que ça ; limite, ça lui fait plutôt de la pub (si on a un peu d’humour).

      Aussi, pas sûr que cette Une soit vraiment une « opération de manipulation [de l’opinion publique] pour rendre acceptable la boucherie qu’Israel est en train de commettre à Gaza » ; perso, j’y vois plutôt une analyse assez fine de la situation : en effet, le Hamas lance un défi à Israel ; qui le relève ; et va probablement le gagner.

    • Alors bon, c’est toujours un peu « compliqué » d’expliquer les [sales] blagues, encore plus par écrit, et encore plus quand c’est pas la tienne, mais bon, je vais le tenter quand même ; pre-scriptum : oubliez l’hypothèse "sauver Charly" ou sa Une un brin sordide, oubliez aussi la conjecture "minimiser le potentiel de Mélenchon bashing", et considérez plutôt « mettre en perspective » ce qui me semble être une erreur d’interprétation sous le coup de l’émotion. Et puis bon, on parle juste du nième dessin de Une de Charly qui froisse les gens, hein.

      Pour moi, ce dessin ne met pas « sur le même plan », ça serait tellement énorme que c’est juste pas possible et ça serait sans doute attaquable en diffamation par l’intéressé, or non ? ; c’est de l’humour ; vache sans doute, un peu, mais c’est de l’humour, de la provoc, comme d’hab avec Charly. Il y a juxtaposition [en ce sens, c’est sur le « même plan », celui de la feuille de papier, oui] ; posé à côté ; juxtaposition donc, de deux "mondes" qui n’ont évidemment rien à voir, Mélenchon d’un côté, le Hamas en guerre de l’autre, c’est du contraste - ou de la dissonance cognitive comme dirait l’autre - que naît l’humour [vache]. En tout cas pour moi.

      Là ou ça lui fait de la pub, c’est tout simplement que ça "cite" son nom ("se mélenchonise") et son expression-titre ("faites mieux") dans un contexte évidemment qui n’a rien à voir, les tueries du Hamas (cf le tas de morts) et les futures d’Israël ("faites mieux" assez clairement adressé à Tsahal/Israël).

      My 2 cts

    • purée @olaf mais ouii, on peut effacer l’histoire, et celle de Charlie tout comme de sa ligne éditoriale islamophobe qui dure depuis des dizaines d’années, ou le massacre qui a touché sa rédaction. Charlie est blanc comme neige à chaque numéro, droit dans ses bottes humoristiques. Heureusement que tu es là pour défendre ce dessin infect. (Et je me tape de Mélenchon)

    • Je suis femme et vieille. L’humour de Charlie me fait des trous dans le coeur et ou me donne la bave aux lèvres. Charlie c’est de la marde . C’est pas de l’humour !

  • Le sionisme, l’antisémitisme et la gauche, par Moishe Postone
    http://www.palim-psao.fr/2019/02/le-sionisme-l-antisemitisme-et-la-gauche-par-moishe-postone.html


    Graffiti antisémite en Belgique en 2013

    Moishe Postone : Il est exact que le gouvernement israélien se sert de l’accusation d’#antisémitisme comme d’un bouclier pour se protéger des critiques. Mais ça ne veut pas dire que l’antisémitisme lui-même ne représente pas un problème grave.

    Ce qui distingue ou devrait distinguer l’antisémitisme du #racisme a à voir avec l’espèce d’imaginaire du pouvoir attribué aux #Juifs, au sionisme et à #Israël, imaginaire qui constitue le noyau de l’antisémitisme. Les Juifs sont perçus comme constituant une sorte de pouvoir universel immensément puissant, abstrait et insaisissable qui domine le monde. On ne trouve rien d’équivalent à la base d’aucune autre forme de racisme. Le racisme, pour autant que je sache, constitue rarement un système complet cherchant à expliquer le monde. L’antisémitisme est une critique primitive du monde, de la modernité capitaliste. Si je le considère comme particulièrement dangereux pour la gauche, c’est précisément parce que l’antisémitisme possède une dimension pseudo-émancipatrice que les autres formes de racisme n’ont que rarement.

    MT : Dans quelle mesure pensez-vous que l’antisémitisme aujourd’hui soit lié aux attitudes vis-à-vis d’Israël ? On a l’impression que certaines des attitudes de la #gauche à l’égard d’Israël ont des sous-entendus antisémites, notamment celles qui ne souhaitent pas seulement critiquer et obtenir un changement dans la politique du gouvernement israélien à l’égard des Palestiniens, mais réclament l’abolition d’Israël en tant que tel, et un monde où toutes les nations existeraient sauf Israël. Dans une telle perspective, être juif, sentir qu’on partage quelque chose comme une identité commune avec les autres Juifs et donc en général avec les Juifs israéliens, équivaut à être « sioniste » et est considéré comme aussi abominable qu’être raciste.

    MP : Il y a beaucoup de nuances et de distinctions à faire ici. Dans la forme que prend de nos jours l’#antisionisme, on voit converger de façon extrêmement dommageable toutes sortes de courants historiques.

    L’un d’eux, dont les origines ne sont pas nécessairement antisémites, plonge ses racines dans les affrontements entre membres de l’intelligentsia juive d’Europe orientale au début du XXesiècle. La plupart des intellectuels juifs – intellectuels laïques inclus ? – sentaient qu’une certaine forme d’#identité_collective faisait partie intégrante de l’expérience juive. Cette identité a pris de plus en plus un caractère national étant donné la faillite des formes antérieures, impériales, de collectivité – c’est-à-dire à mesure que les vieux empires, ceux des Habsbourg, des Romanov, de la Prusse, se désagrégeaient. Les Juifs d’Europe orientale, contrairement à ceux d’Europe occidentale, se voyaient avant tout comme une collectivité, pas simplement comme une religion.

    Ce sentiment national juif s’exprima sous diverses formes. Le sionisme en est une. Il y en eut d’autres, représentées notamment par les partisans d’une #autonomie_culturelle juive, ou encore par le #Bund, ce mouvement socialiste indépendant formé d’ouvriers Juifs, qui comptait plus de membres qu’aucun autre mouvement juif et s’était séparé du parti social-démocrate russe dans les premières années du XXe siècle.

    D’un autre côté, il y avait des Juifs, dont un grand nombre d’adhérents aux différents partis communistes, pour qui toute expression identitaire juive constituait une insulte à leur vision de l’humanité, vision issue des Lumières et que je qualifierais d’abstraite. Trotski, par exemple, dans sa jeunesse, qualifiait les membres du Bund de « sionistes qui ont le mal de mer ». Notez que la critique du #sionisme n’avait ici rien à voir avec la Palestine ou la situation des Palestiniens, puisque le Bund s’intéressait exclusivement à la question de l’autonomie au sein l’empire russe et rejetait le sionisme. En assimilant le Bund et le sionisme, Trotski fait plutôt montre d’un rejet de toute espèce d’identité communautaire juive. Trotski, je crois, a changé d’opinion par la suite, mais cette attitude était tout à fait typique. Les organisations communistes avaient tendance à s’opposer vivement à toute espèce de #nationalisme_juif : nationalisme culturel, nationalisme politique ou sionisme. C’est là un des courants de l’antisionisme. Il n’est pas nécessairement antisémite mais rejette, au nom d’un #universalisme_abstrait, toute identité collective juive. Encore que cette forme d’antisionisme soit souvent incohérente : elle est prêt à accorder l’autodétermination nationale à la plupart des peuples, mais pas aux Juifs. C’est à ce stade que ce qui s’affiche comme abstraitement universaliste devient idéologique. De surcroît, la signification même d’un tel universalisme abstrait varie en fonction du contexte historique. Après l’Holocauste et la fondation de l’État d’Israël, cet universalisme abstrait sert à passer à la trappe l’#histoire des Juifs en Europe, ce qui remplit une double fonction très opportune de « nettoyage » historique : la violence perpétrée historiquement par les Européens à l’encontre des Juifs est effacée, et, dans le même temps, on se met à attribuer aux Juifs les horreurs du colonialisme européen. En l’occurrence, l’universalisme abstrait dont se revendiquent nombre d’antisionistes aujourd’hui devient une idéologie de légitimation qui permet de mettre en place une forme d’#amnésie concernant la longue histoire des actes, des politiques et des idéologies européennes à l’égard des Juifs, tout en continuant essentiellement dans la même direction. Les Juifs sont redevenus une fois de plus l’objet d’une indignation spéciale de la part de l’Europe. La solidarité que la plupart des Juifs éprouvent envers d’autres Juifs, y compris en Israël – pour compréhensible qu’elle soit après l’Holocauste – est désormais décriée. Cette forme d’antisionisme est devenue maintenant l’une des bases d’un programme visant à éradiquer l’autodétermination juive réellement existante. Elle rejoint certaines formes de nationalisme arabe – désormais considérées comme remarquablement progressistes.

    Un autre courant d’antisionisme de gauche – profondément antisémite celui-là – a été introduit par l’Union Soviétique, notamment à travers les procès-spectacles en Europe de l’Est après la Seconde Guerre mondiale. C’est particulièrement impressionnant dans le cas du #procès_Slánský, où la plupart des membres du comité central du parti communiste tchécoslovaque ont été jugés puis exécutés. Toutes les accusations formulées à leur encontre étaient des accusations typiquement antisémites : ils étaient sans attaches, cosmopolites, et faisaient partie d’une vaste conspiration mondiale. Dans la mesure où les Soviétiques ne pouvaient pas utiliser officiellement le discours de l’antisémitisme, ils ont employé le mot « sionisme » pour signifier exactement ce que les antisémites veulent dire lorsqu’ils parlent des Juifs. Ces dirigeants du PC tchécoslovaque, qui n’avaient aucun lien avec le sionisme – la plupart étaient des vétérans de la guerre civile espagnole – ont été exécutés en tant que sionistes.

    Cette variété d’antisionisme antisémite est arrivée au Moyen-Orient durant la #guerre_froide, importée notamment par les services secrets de pays comme l’#Allemagne_de_l’Est. On introduisait au Moyen-Orient une forme d’antisémitisme que la gauche considérait comme « légitime » et qu’elle appelait antisionisme. Ses origines n’avaient rien à voir avec le mouvement contre l’installation israélienne. Bien entendu, la population arabe de Palestine réagissait négativement à l’immigration juive et s’y opposait. C’est tout à fait compréhensible. En soi, ça n’a certes rien d’antisémite. Mais ces deux courants de l’antisionisme se sont rejoints historiquement.

    Pour ce qui concerne le troisième courant, il s’est produit, au cours des dix dernières années environ, un changement vis-à-vis de l’existence d’Israël, en premier lieu au sein du mouvement palestinien lui-même. Pendant des années, la plupart des organisations palestiniennes ont refusé d’accepter l’existence d’Israël. Cependant, en 1988, l’OLP a décidé qu’elle accepterait cette existence. La seconde Intifada, qui a débuté en 2000, était politiquement très différente de la première et marquait un revirement par rapport à cette décision. C’était, à mon avis, une faute politique fondamentale, et je trouve surprenant et regrettable que la gauche s’y soit laissée prendre au point de réclamer elle aussi, de plus en plus, l’abolition d’Israël. Dans tous les cas, il y a aujourd’hui au Moyen-Orient à peu près autant de Juifs que de #Palestiniens. Toute stratégie fondée sur des analogies avec la situation algérienne ou sud-africaine est tout simplement vouée à l’échec, et ce pour des raisons aussi bien démographiques que politico-historiques.

    Moishe Postone est notamment l’auteur de Critique du fétiche-capital. Le capitalisme, l’antisémitisme et la gauche (PUF, 2013)

    #Moishe_Postone #URSS #nationalités #autodétermination_nationale #anti-impérialisme #campisme #islam_politique

    • Il y a un siècle, la droite allemande considérait la domination mondiale du capital comme celle des Juifs et de la Grande Bretagne. À présent, la gauche la voit comme la domination d’Israël et des États-Unis. Le schéma de pensée est le même. Nous avons maintenant une forme d’antisémitisme qui semble être progressiste et « anti-impérialiste » ; là est le vrai danger pour la gauche. Le #racisme en tant que tel représente rarement un danger pour la gauche. Elle doit certes prendre garde à ne pas être raciste mais ça n’est pas un danger permanent, car le racisme n’a pas la dimension apparemment émancipatrice qu’affiche l’antisémitisme.

    • Israël, ce ne sont pas les juifs ; heureusement. Le pouvoir d’extrême droite israélien aimerait bien que tout le monde raisonne comme cela. Afin de perpétuer cet amalgame confus, qui permet de dire « t’es anti-impérialiste ? t’es antisémite ! ». on le voit arriver, le glissement dans cette dernière citation. Cet instrumentalisation l’air de rien. On passe de Juif+Grande-Bretagne à Israël+Usa, comme par magie. Et on nie tous les faits politiques qui objectivement démontrent que les Us et Israël sont à la manœuvre conjointement, géopolitiquement, au Moyen Orient, depuis plusieurs dizaines d’années.

      Le pouvoir israélien est un pouvoir fasciste et colonialiste. Cela dure depuis plusieurs dizaines d’années. Le pouvoir américain est un pouvoir impérialiste. Et cela dure depuis plusieurs dizaines d’années. Ce sont des faits objectifs.

      Renvoyer tous leurs adversaires plus ou moins progressistes dans la cuvette de l’antisémitisme, c’est confus, pour rester courtois.

    • La partie sur l’antisionisme et la Palestine repose sur un tour de passe-passe sémantique très classique : la création d’Israël est sobrement qualifiée d’« autodétermination nationale », et sa critique est systématiquement accolée à l’accusation d’être favorable à l’autodétermination des peuples, « sauf des juifs » ; tout en minimisant (voire en niant carrément) le fait que cette « autodétermination » a nécessité – et nécessite toujours – le nettoyage ethnique à grande échelle de la population indigène.

      Encore que cette forme d’antisionisme soit souvent incohérente : elle est prêt à accorder l’autodétermination nationale à la plupart des peuples, mais pas aux Juifs.

      […]

      Cette forme d’antisionisme est devenue maintenant l’une des bases d’un programme visant à éradiquer l’autodétermination juive réellement existante.

      […]

      Cette idée que toute nation aurait droit à l’autodétermination à l’exception des Juifs est bel et bien un héritage de l’Union Soviétique.

      À l’inverse, le termine « colonisation » n’est ici utilisé que pour être nié.

      la violence perpétrée historiquement par les Européens à l’encontre des Juifs est effacée, et, dans le même temps, on se met à attribuer aux Juifs les horreurs du colonialisme européen.

      […]

      Subsumer le conflit sous l’étiquette du colonialisme, c’est mésinterpréter la situation.

      Évidemment : l’euphémisation « immigration juive », alors qu’on parle de la période de la guerre froide (la Nakba : 1948) :

      Bien entendu, la population arabe de Palestine réagissait négativement à l’immigration juive et s’y opposait.

  • Gérald Darmanin entend « doubler » les places dans les centres de rétention administrative d’ici à 2027
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/07/gerald-darmanin-entend-doubler-les-places-dans-les-centres-de-retention-admi

    Gérald Darmanin entend « doubler » les places dans les centres de rétention administrative d’ici à 2027
    De nouveaux centres destinés aux sans-papiers en attente de leur expulsion se situeront dans onze villes et auront chacun une capacité « d’une centaine de places » précise le ministre.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 07 octobre 2023 à 20h46, modifié le 07 octobre 2023 à 21h01
    Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dans un entretien au Parisien, samedi 7 octobre, que le gouvernement allait « doubler les places dans les centres de rétention » pour les porter à « 3 000 » d’ici à 2027.
    Les nouveaux centres de rétention administrative (CRA), destinés d’ici à 2027 aux sans-papiers en attente de leur expulsion, se situeront dans onze villes, précise le ministre : Dijon, Oissel, Nantes, Béziers, Aix-en-Provence, Goussainville, Nice, Olivet, Mérignac, ainsi que dans le Dunkerquois et à Mayotte. Chacun aura une capacité « d’une centaine de places », a affirmé le ministre. Le gouvernement avait déjà évoqué il y a quelques mois cet objectif de 3 000 places.
    Depuis 2017, le nombre de places de rétention a augmenté « de 1 488 à 1 869 places », précise encore une source au sein du ministère de l’intérieur. Au total, 15 922 personnes y ont été retenues l’an dernier en métropole, et 27 643 en outre-mer, selon le rapport annuel des associations de défense des migrants. Cette annonce intervient un mois avant l’examen au Sénat du projet de loi sur l’immigration, plusieurs fois reporté, et qui devrait faire de l’expulsion des étrangers délinquants une priorité. Mais un autre volet du texte, sur la régularisation de travailleurs sans papiers dans les métiers dits « en tension », suscite l’hostilité de la droite.
    Interrogé par les lecteurs du Parisien sur ce volet, M. Darmanin a promis qu’il n’y aurait « pas d’appel d’air » et qu’il s’agissait « de régulariser, au cas par cas, ceux qui sont là depuis plus de trois ans en France ». « Arrêtons d’être hypocrites », a-t-il affirmé, en assurant qu’il passait « [son] temps à recevoir des lettres de parlementaires de tous les partis pour [lui] demander des papiers ». Une telle mesure, alors que la France régularise « 7 000 personnes par an pour ce motif », satisferait aussi « tous ces entrepreneurs qui nous demandent de les accompagner », a expliqué le ministre.
    Face à l’hostilité affichée des républicains (LR), Gérald Darmanin a rappelé que les centristes (alliés de la majorité de droite au Sénat) étaient, eux, « favorables à cette disposition ». « Discutons », a-t-il ajouté, en se montrant optimiste sur les chances d’éviter le recours à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote du parlement.
    « Je suis certain qu’on trouvera un accord, notamment avec le président du Sénat, Gérard Larcher, qui est un grand gaulliste social et qui n’a aucune envie, je le sais, de voir les LR avoir les mêmes positions que le [Rassemblement national] », a ajouté le ministre, lui-même élu des rangs de LR. Réitérant la date du 6 novembre pour l’examen du texte au Sénat, il a appelé à « arrêter de retarder son adoption ». Enfin sur l’aide médicale d’Etat, réservée aux sans-papiers, il s’est dit « favorable », mais « à titre personnel » à la proposition de la supprimer pour « la transformer en (...) aide médicale d’urgence ». « Ce n’est pas la position initiale du gouvernement » mais, « c’est un bon compromis qui allie fermeté et humanité et je le dirai sur le banc du Sénat », a-t-il ajouté.

    #Covid-19#migrant#migration#france#CRA#AME#politiquemigratoire#immigration#migrationirreguliere

  • Kauperts Bekenntnisse - die vielen Namen der Dorotheenstraße
    https://m.kauperts.de/Strassen/Dorotheenstrasse-10117-Berlin

    Es geht natürlich um die Dorotheenstraße in 10117 Berlin-Mitte. Die namensgebende Dame war im aufstrebenden Preußen des 19. Jahrhunderts so populär, daß noch heute drei weitere Straßen in Adlershof, Lichterfelde und Wannsee nach der Kurfürstin von Brandenburg aus dem 17. Jahrhundert, der zweiten Frau Friedrich Wilhelms (der mit dem Reiterstandbild, nicht der mit dem U-Bahnhof), des „großen Kurfürsten“ benannt sind.

    Und so beschreibt uns Herr Kaupert die Geschichte der heutigen Dorotheenstraße zwischen #Am_Kupfergraben bis #Ebertstraße und #Scheidemannstraße:

    Geschichte — Dorotheenstraße Alter Bezirk Mitte
    Alte Namen Am Bauhof (um 1696-1822), Hinter dem Observatorium (18. Jh.-1822), Hinter Gasse (17. Jh.-18. Jh.), Letzte Straße (18. Jh.-1822), Clara-Zetkin-Straße (1951-1995)
    Name seit 25.4.1822

    Die Dorotheenstraße trägt ihren Namen, wie wir der Liste ihrer früheren Bezeichnungen eine Zeile über der Angabe „seit 25.4.1822“ entnehmen können, in der Tat erst seit 1995, denn unmittelbar zuvor hieß sie nach der Frauenrechtlerin und kommunistischen Reichstagsabgeorneten und Kampfgefärtin Rosa Luxemburgs Clara Zetkin.

    Die Sortierung der Straßennamen erschwert dem Leser die historische Einordnung der Bezeichnungen, unterstellt, dass hier nur ungeschickte Überlegungen zum Layout der Danenbankeinträge sichtbar werden. Unterschwellig ider ausdrücklich zeigt sich hier jedoch eine revisionistische Sicht auf die deutsche Geschichte. Die heutige Benennung nicht mit dem Datum der Widmung durch die zuständige BVV Mitte zu bezeichnen sondern mit dem des preußischen Erlaß von 1822, tut so, als ob mit der Umbenennung ein voheriger Zustand wieder hergestellt worden wäre, und die Epoche der Clara-Zetkin-Straße nicht existiert hätte. Zurück nach Preußen, die Kontinuität der Geschichte ist bis 1822 wieder hergestellt. Wem gehört der Verlag heute? „Zepter und Krone GmbH“ heißt die Dachgesellschaft und Besitzer des „Kaupert“ heute. Wenn das kein Zufall ist.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Kaupert_(Verlag)

    Und so würde eine zutreffend fortlaufend sortierte Liste der historischen Bezeichnungen der heutigen Dorotheenstraße aussehen:

    Am Bauhof (um 1696-1822), Hinter dem Observatorium (18. Jh.-1822), Hinter Gasse (17. Jh.-18. Jh.), Letzte Straße (18. Jh.-1822),
    Dorotheenstraße (25.4.1822 - 1951)
    Clara-Zetkin-Straße (1951-1995)
    Name seit 1995

    Die Neubenennung als Dorotheenstraße erfolgte in einem neuen historischen Kontext und hat deshalb eine neue Bedeutung. Im Jahr 1822 wurde der Kurfürstin Dorothea gedacht, im Jahr 1995 hingegen sollte der kommunistischen Frauenrechtlerin ausdrücklich nicht mehr grdacht werden. Frag heut mal wen auf der Straße nach Dorothea. Niemand kennt sie. Das ist nicht weiter schlimm, denn ihre Epoche haben wir seit lamgem hinter uns gelassen. Und niemand soll mehr an die olle Clara erinnert werden. Das ist schade, denn sie hat viel für die Frauen von heute erreicht.

    Erstaunlich, wie ideologisch nicht nur eine Straßenumbenennung sindern auch ihre Abbildung im Code von Datenbankabfragen und Layoutanweisungen sein kann.

    #Dorotheenstraße #Clara-Zetkin-Straße #Straßenumbenennung

  • Trois syndicalistes CGT hôtellerie jugés pour escroquerie
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/hauts-de-seine/trois-syndicalistes-cgt-hotellerie-juges-pour-escroquer

    Le ministère public a requis huit et cinq mois de prison avec sursis mercredi contre deux syndicalistes de la CGT HPE, Hôtels de prestige et économiques, jugés pour escroquerie, devant le tribunal correctionnel de Nanterre. lls sont accusés d’avoir sollicité des dons auprès des salariés qu’ils défendaient.

    À la barre du tribunal de Nanterre mercredi, l’ex-trésorier du syndicat Claude Lévy, son épouse Tiziri K. et un troisième syndicaliste. Les trois prévenus sont accusés d’avoir sollicité des #dons auprès des salariés qu’ils défendaient devant les #prud'hommes. Ils sont soupçonnés de les avoir incités à verser à leur #syndicat 10% des sommes obtenues devant ces juridictions. Au total, 46 personnes se sont constituées parties civiles, ainsi que l’Union départementale CGT Paris et l’Union régionale Île-de-France CGT .

    Claude Levy est bien connu dans le monde de l’#hôtellerie en Ile-de-France. Il s’est notamment engagé en 2013 dans la défense de #femmes_de_chambres qui demandaient à être embauchées dans un palace parisien, le #Park_Hyatt Paris-Vendôme ou plus récemment il y a deux ans, au côté d’autres femmes de chambres de l’hôtel #IBIS_Batignoles. Elles exigeaient une amélioration de leurs #salaires.

    10 % de dons

    Mercredi au tribunal, les trois #syndicalistes ont rejeté en bloc assurant ces 10% des sommes versés par des salariés constituent des "dons juridiques" librement consentis dont le principe a été voté à l’unanimité lors de plusieurs congrès tenus par la CGT.

    En juin 2021, a rappelé la présidente, ces transferts représentaient plus de la moitié du capital de la CGT-HPE qui s’élevait à cette date à « un peu plus de 800.000 euros ». Les recherches conduites par les enquêteurs pour évaluer votre rythme de travail devant les instances prud’homales pourraient éventuellement justifier de ce montant", pointe la présidente qui décompte "600 procédures" qui seraient allées jusqu’au jugement.

    Une ambiance tendue

    Lors d’une audience de plus de dix heures, ponctuée par de nombreux rappels de la présidente dans une ambiance tendue, les prévenus se sont défendus de manière véhémente. "Ce #procès, c’est le procès d’un vilain syndicaliste qui s’est impliqué pendant plus de 70 heures (par semaine, nldr ) pour aider les plus démunis. Qu’on me traite d’exploiteur des opprimés, il y a de quoi péter un plomb !", s’est exclamé M. Lévy. La prévenue Tiziri K. a déclaré être victime d’un "règlement de compte" et n’avoir "contraint personne" à verser une partie des indemnités perçues.

    Ils ont mentionné plusieurs attestations versées au dossier, produites par des salariés expliquant avoir versé librement ces sommes à la #CGT-HPE.

    Huit mois de #prison_avec_sursis assortis d’une amende de 8.000 euros ont été requis contre l’ex-trésorier du syndicat Claude Lévy. Son épouse Tiziri K. a été visée par des réquisitions de cinq mois d’emprisonnement avec sursis et une #amende de 5.000 euros. Concernant une troisième syndicaliste également mise en cause, soupçonnée de complicité d’#escroquerie, le parquet a déclaré qu’il s’en remettait à la décision de la cour, qui sera rendue le 28 novembre.

    Le parquet a également demandé la #privation_de_droits_d'éligibilité pendant cinq ans pour les deux prévenus et de manière non obligatoire, l’interdiction d’exercer toute fonction dans le domaine social pendant cinq ans.

    des structures de cette même #CGT qui, dans de nombreux cas, ne donne des infos aux salariés, chômeurs et précaires qui en demandent qu’à la condition qu’ils adhérent juge utile de se porter partie contre des militants syndicaux qui animent des grèves

    #bureaucratie_syndicale #justice #luttes_sociales #luttes_syndicales #grève #caisse_de_grève

    • Ce qui en jeu ici c’est aussi une lutte de tendance au sein de la CGT où l’accusé (et condamné) est clairement identifié comme un opposant à la ligne confédérale, plus combatif que cette dernière et, surtout, contre les pratiques de la fédération, cette dernière, étant de mon point de vue, clairement identifiée comme vendue au patronat.

      À titre d’exemple, cet article de PLI d’août 2022 :

      [Radio] Retour sur l’action de la CGT-HPE - Paris-luttes.info
      https://paris-luttes.info/radio-retour-sur-l-action-de-la-16024

      Retour sur l’action de la CGT-HPE
      Publié le 6 août 2022

      Dans cette émission de Vive la sociale - FPP 106.3 FM - nous aurons un long échange avec Claude Levi, animateur syndical des luttes dans le secteur de la propreté et notamment dans l’hôtellerie. Bonne écoute !
      Retour sur l’action de la CGT-HPE

      Dans cet entretien, Claude Lévy, longtemps cheville ouvrière de la CGT-HPE, dresse un tableau de la situation de la sous-traitance dans l’hôtellerie et des activités de son syndicat. Sont également abordés ses démêlés avec l’union syndicale CGT du commerce parisienne et les brimades qu’il a dû subir, ainsi que Tiziri Kandi, ces dernières années. L’entretien se termine sur un tour d’horizon des perspectives du syndicat CGT-HPE et des projets de Claude et Tiziri.

  • [Fade to Pleasure ] #204.5 w/ Snooba
    https://www.radiopanik.org/emissions/ftp/2045-w-snooba

    La démarche poétique est une démarche de naturation qui s’opère sous l’impulsion démentielle de l’imagination.

    Ftp 204

    Echo conscious- Arrived

    muqata_a_ma_wara

    marcy_mane_prosecco__prod_by_mrcheezl_

    jam_city_redd_st__turbulence__x-tended_mix

    sabrina_bellaouel_arab_liquor

    joey_g_ii_the_mask

    matvei_my_mind

    Cortese-_Tell_Me

    rennie foster i ve been waitin

    delilah holliday ong Time Coming

    Aberton - Illusion • Moiss Music Black

    jerome_sydenham__fatima_njai_the_operator

    Tim_Engelhardt-High_Places

    David_Holmes_ft_Raven_Violet-Necessary_Genius_Decius_Remix

    djdextro_forbidden_dreams

    addison_groove_eh_wut.

    Lloyd_Stellar-Digital_Hallucinations_Exploited_Club

    maria_chiara_argir__greenarp__terracassette_remix

    Broadcasted & hosted by Snooba on Panik (Brussels-Be) Canal B (Rennes-Fr) (...)

    #philosophie #poetry #mix #electro #errance #trap #dj #chill #rap #afro #futurism #food #deep #down_tempo #drill #trip #uk #cloud #amalgam #smooth #fm #mood #monday #no_boundaries #sunday #philosophie,poetry,mix,electro,errance,trap,dj,chill,rap,afro,futurism,food,deep,down_tempo,drill,trip,uk,cloud,amalgam,smooth,fm,mood,monday,no_boundaries,sunday
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/ftp/2045-w-snooba_16524__1.mp3

  • #Grand_Paris Sud : l’aménagement sous influence d’État
    https://metropolitiques.eu/Grand-Paris-Sud-l-amenagement-sous-influence-d-Etat.html

    Dans l’agglomération parisienne, les changements institutionnels et les projets liés au Grand Paris ont conduit à une montée en puissance du privé associé à des opérateurs locaux. Mais le retrait de l’État est loin d’être univoque, comme le montre Tanguy Le Goff avec l’exemple de #Grand_Paris_Sud. Historiquement, l’État joue un rôle central dans l’aménagement de la région capitale. Depuis les années 1960, les établissements publics d’aménagement (EPA), chargés de l’aménagement des villes nouvelles, sont les #Terrains

    / #gouvernance, #aménagement, #ville_nouvelle, Grand Paris, Grand Paris Sud

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_legoff.pdf

  • #urbanisme_tactique cycliste et crise sanitaire
    https://metropolitiques.eu/Urbanisme-tactique-cycliste-et-crise-sanitaire.html

    Pendant la crise sanitaire, les pouvoirs publics ont accompagné le développement de la pratique du vélo par une multiplication d’aménagements cyclables temporaires dans les villes. S’appuyant sur de nombreuses photographies, une équipe de recherche analyse le déploiement et la pérennisation de cet urbanisme tactique cycliste. Dossier : Les #mobilités post-Covid : un monde d’après plus écologique ? Au printemps 2020, la pandémie de la #Covid-19 a incité les pouvoirs publics à repenser l’utilisation de #Terrains

    / mobilité, Covid-19, #espace_public, #aménagement, #voirie, #politiques_publiques, #vélos, urbanisme tactique, (...)

    #photographie
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/dossier_mobilite_ortar_etal.pdf

  • [Fade to Pleasure ] #203.5 w/Snooba
    https://www.radiopanik.org/emissions/ftp/2035-wsnooba

    “Les événements sont l’écume des choses dont les causes profondes résident dans l’ensemble du cosmos.”

    Ftp 203.5

    BRECON -Contort

    Iman Houssein - House of Light [BBE Music]

    mykki blanco - slug christ ketamine

    Col Lawton - Little Closer Liz Somes featt Katty Heath

    Dana ruh - tj mornings.

    Wyatt marshall pepe g - coco bomb

    Ransel - Love Is In The Air 320

    Act On & Josh Burnett - Take You On (Extended #mix)

    Nguzunguzu - Mirage Girl Unit Rmx

    Automat feat. Barbie Williams - Climb [Only Good Stuff]

    Reinhard Vanbergen - Lost In Rèverie

    Karen y Los Remedios – Silencio

    Ana Frango Elétrico - Insista em Mim [Only Good Stuff]

    WMC Cut Mella Dee Spangled On The Terrace (...)

    #philosophie #poetry #electro #errance #trap #dj #chill #rap #afro #futurism #food #deep #down_tempo #drill #trip #uk #cloud #amalgam #smooth #fm #mood #monday #no_boundaries #sunday #philosophie,poetry,mix,electro,errance,trap,dj,chill,rap,afro,futurism,food,deep,down_tempo,drill,trip,uk,cloud,amalgam,smooth,fm,mood,monday,no_boundaries,sunday
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/ftp/2035-wsnooba_16492__1.mp3

  • Au Maroc, « la #montagne a été trop longtemps marginalisée »

    La géographe marocaine #Fatima_Gebrati, spécialiste du Haut Atlas de Marrakech, souligne l’insuffisance de l’#aménagement_du_territoire dans les zones les plus violemment frappées par le #séisme. Une #marginalisation qui commence dès la période coloniale.

    Autour d’elle, le décor est apocalyptique. Lundi 11 septembre, la géographe marocaine Fatima Gebrati roule en direction de Talat N’Yacoub, une commune de la province d’#El-Haouz, pulvérisée par le séisme – même les bâtiments construits aux normes antisismiques. Elle y achemine de l’aide humanitaire aux victimes livrées à elles-mêmes.

    Elle est aussi l’autrice d’une thèse sur la mobilisation territoriale des acteurs du développement local dans le Haut Atlas de Marrakech, soutenue en 2004. Un travail qu’elle a poursuivi depuis, à l’université Cadi Ayyad. Dans un entretien à Mediapart, elle déplore les efforts insuffisants de l’État marocain pour aménager les territoires de montagne, particulièrement meurtris par le séisme.

    Mediapart : Quelles leçons tirez-vous du séisme survenu vendredi 8 septembre ?

    Fatima Gebrati : Il faut revoir l’aménagement du territoire au #Maroc principalement dans les #zones_de_montagne. L’État a fourni des efforts qui restent insuffisants. Ce séisme nous l’apprend encore de manière dramatique. J’espère qu’il va y avoir une prise de conscience et une vraie volonté au sein du gouvernement pour repenser les politiques publiques et l’aménagement du territoire.

    La montagne a été trop longtemps marginalisée en matière d’aménagements du territoire. Les raisons sont multiples et la première a à voir avec la #colonisation du Maroc par la #France. Bien avant l’indépendance, dès la colonisation, l’État a concentré ses efforts de développements dans les plaines. Comme la Tunisie ou l’Algérie, le Maroc a constitué un laboratoire d’#expérimentations. Des #barrages ont été créés pour alimenter la France, « le territoire mère », en matière agricole, industrielle, pas pour les beaux yeux des Marocains.

    Seul le « #Maroc_utile » et non « l’inutile » comptait pour la France, comme l’affirmait le maréchal #Lyautey [le grand artisan de la #colonisation_française – ndlr]. Ce Maroc « inutile », c’était la montagne, la #marge qui a une connotation politique. C’est dans les montagnes que la lutte contre la colonisation a été la plus farouche.

    Après l’indépendance, l’État a fait des efforts dans plusieurs domaines mais les sédiments hérités de la colonisation demeurent très lourds, jusqu’à aujourd’hui. Malgré les nombreux programmes dédiés, on n’a pas réussi à combler le vide et les failles qui existent sur ces territoires.

    Le plus grand déficit demeure l’aménagement du territoire. L’état des routes est catastrophique, il n’y a pas assez de routes, pas assez de connexions. Il faut renforcer le tissu routier, construire d’autres routes, désenclaver. Au niveau du bâti, les politiques ne sont pas à la hauteur. Des villages entiers se sont effondrés comme des châteaux de cartes.

    On ne s’est jamais posé la question au Maroc de savoir comment construire les maisons en montagne. Faut-il le faire en béton et autres matériaux modernes ou inventer un modèle qui préserve la spécificité des zones montagneuses et les protège des catastrophes naturelles ? C’est d’autant plus invraisemblable que les montagnes du Haut #Atlas de Marrakech sont un berceau de la civilisation marocaine à l’époque des Almoravides et des Almohades.

    Comment expliquez-vous que ce soit la société civile qui pallie depuis des années au Maroc, tout particulièrement dans les zones les plus marginalisées, les défaillances de l’État jusqu’à l’électrification ou l’aménagement des routes ?

    À la fin des années 1990, alors qu’émergeait la notion de développement durable, on a assisté à une certaine effervescence de la société civile, d’associations locales, et à une forte mobilisation d’ONG nationales et internationales. Elles ont commencé à intervenir dans le #Haut_Atlas. Dans certaines vallées, des développements touristiques ont vu le jour comme dans la vallée de Rheraya dans la province d’El-Haouz. Des microprojets locaux ont permis de ramener l’électricité avec un groupe électrogène, puis d’électrifier un douar [village – ndlr], comme Tachdirt, bien avant l’électrification menée par l’État.

    De nombreuses études ont été réalisées pour comprendre la réalité de la montagne et orienter l’État. Malheureusement, les universitaires marocains n’ont pas l’oreille du gouvernement. Nos travaux de recherche sont restés dans les tiroirs de nos universités. Deux programmes essentiels ont été investis par l’État à partir des années 1990 – l’électrification du monde rural et l’accès à l’eau potable, deux nécessités vitales –, puis dans un autre temps, la scolarisation. Des efforts colossaux ont été réalisés mais ils restent insuffisants.

    Ces régions rurales et montagneuses sont-elles marginalisées parce qu’elles sont #berbères ou plutôt #amazighes – « berbère » étant un terme colonial ?

    C’est très difficile de vous répondre. Je considère que la marginalisation de ces territoires est plus économique que politique. Après l’indépendance, le Maroc s’est retrouvé considérablement affaibli. L’État colonial a tout pompé, volé, les caisses étaient vides.

    Le Maroc s’est retrouvé sans ressources financières ou humaines puisque de nombreux hommes ont donné leur sang pour libérer le pays. Il fallait orienter l’#économie du Maroc. Le choix s’est porté sur l’#industrie et l’#agriculture. Ce fut un échec. Puis le Maroc a ciblé l’essor économique par le #tourisme. À la fin des années 60, les premières infrastructures ont été construites, des hôtels, des aéroports, des personnels ont été formés.

    Mais ces piliers restent fragiles, l’agriculture, par exemple, est soumise aux précipitations. Si une saison est sèche, le Maroc souffre. Quant au tourisme, on a vu la fragilité du secteur avec le tourisme quand, notamment, Marrakech est devenue une ville fantôme pendant la pandémie de Covid-19. Il faut créer d’autres pôles économiques aux alentours des pôles régionaux, créer de l’infrastructure de base, renforcer le tissu économique pour limiter le taux de chômage, insérer les jeunes. Le tourisme en fait partie mais il ne doit pas être tout.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/110923/au-maroc-la-montagne-ete-trop-longtemps-marginalisee

    • Séisme. Maroc : le silence gênant de Mohammed VI
      https://www.courrierinternational.com/article/seisme-maroc-le-silence-genant-de-mohammed-vi

      Depuis Paris, où il séjournait, Mohammed VI a tardé à s’exprimer après le terrible tremblement de terre qui a frappé son pays, s’étonne la presse internationale.

      Depuis la France, où il séjournait, le monarque marocain s’est exprimé le 9 septembre au soir, à travers une déclaration officielle dans laquelle il décrétait trois jours de deuil et ordonnait le déploiement d’un programme d’urgence pour venir en aide aux victimes.

      Mais jusqu’à la publication, détaille l’hebdomadaire espagnol, le royal silence a contraint toutes les autres autorités marocaines à adopter la même attitude. Ni le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pourtant originaire de la région touchée, ni le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, ne se sont exprimés ni ne se sont rendus dans les endroits les plus durement touchés par le tremblement de terre. À l’échelon local, même absence de réaction et attentisme des autorités.
      Le seul membre de la famille royale à avoir dérogé à cette réserve du roi a été le prince Moulay Hicham, son cousin germain. Le “Prince rouge”, son surnom en raison de ses positions réformatrices sur la monarchie, a exprimé sa solidarité avec le peuple marocain depuis sa résidence de Boston.

  • Gérard Miller : « Jamais un aussi grand nombre de juifs français n’ont perdu à ce point leur boussole morale »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/11/gerard-miller-jamais-un-aussi-grand-nombre-de-juifs-francais-n-ont-perdu-a-c

    Le réalisateur et psychanalyste constate à regret, dans une tribune au « Monde », que deux judéités se font désormais face, alors que certains juifs se sont laissés séduire par l’extrême droite.

    • Bien évidemment, à l’époque lointaine que j’évoque, tous les juifs français ne partageaient pas ces mêmes références et ces mêmes valeurs. Mais, indépendamment de leurs convictions et de leurs croyances, tous avaient en commun au moins trois souvenirs inoxydables : l’abjection antidreyfusarde, l’indignité pétainiste et l’horreur de la Shoah. C’était déjà beaucoup et cela permettait de débattre ensemble de tout le reste, en s’opposant vivement, mais sans se déchirer, y compris au sein du très conservateur Conseil représentatif des institutions juives (CRIF).
      Aujourd’hui, hélas, tout cela appartient au passé et la communauté juive française est définitivement fracturée. Par un incroyable tour de passe-passe, Marine Le Pen a réussi à faire oublier à des milliers de juifs l’idéologie néofasciste de son mouvement, créé notamment par des nostalgiques du nazisme et de la collaboration, et Eric Zemmour a parachevé son œuvre, pulvérisant définitivement tout ce qui avait permis jusque-là de maintenir un peu de cohérence et de cohésion dans la communauté juive française.
      On a beaucoup commenté les propos de Zemmour sur Pétain, « sauveur de juifs », mais ceux qu’il a tenus sur Dreyfus ont moins retenu l’attention. Ce n’était pas la seule fois où Zemmour caressait publiquement les antisémites dans le sens du poil : il avait pris la défense de Maurice Papon, condamné pour complicité de crimes contre l’humanité ; il avait proposé d’abolir la loi Gayssot, qui réprime le délit de négationnisme ; il avait jeté l’opprobre sur les enfants juifs assassinés par Mohammed Merah parce que leur famille les avait enterrés en Israël…
      Mais, en mettant en doute l’innocence de Dreyfus, Zemmour bouclait la boucle, utilisant, en connaissance de cause, la figure de style préférée des négationnistes, la litote, cet art d’exprimer le plus en disant le moins. Le négationniste jouit de se présenter humblement comme un ignorant : il n’est pas historien, il n’a pas étudié la question, il n’a pas tous les éléments en main pour juger de l’existence des chambres à gaz. Avec exactement le même cynisme, Zemmour expliqua que l’affaire Dreyfus est une « histoire trouble », que « rien n’est évident », qu’« on ne saura jamais la vérité »… Ce faisant, ce dont il s’assurait avec cette scélératesse, c’était du mutisme des juifs convertis à l’extrémisme de droite, vérifiant ainsi que plus aucun signal d’alarme ne retentit dans leurs têtes.
      On se rassurera peut-être en se disant que, certes, beaucoup de juifs français ont refoulé avec Zemmour leur propre savoir sur Dreyfus ou sur Pétain, mais qu’il reste heureusement un pilier de la mémoire juive qui tient toujours bon et qui n’est autre que le souvenir de la Shoah. Eh bien, non, justement, et c’est ce qui est abyssal, en France comme en Israël, d’ailleurs. A plus d’une occasion, des juifs israéliens orthodoxes s’en sont pris à d’autres juifs, accusés d’être à la fois laïques et originaires d’Europe de l’Est, en leur criant : « Retournez en Allemagne ou en Pologne, et reprenez le train ! »
      Pour ces ultras, les trains de la mort, les camps de concentration, les chambres à gaz, ce n’était pas leur affaire et encore moins leur histoire. En France, ce n’est guère moins inquiétant. Essayez seulement de parler avec des juifs lepénistes ou zemmouriens du fascisme, du nazisme, de la « solution finale », vous les verrez ironiser en faisant allusion au point Godwin et lever les yeux au ciel si on évoque les compromissions de leurs champions avec la peste brune.
      Alors voilà, c’est en tout cas pour moi (et je l’espère pour quelques autres) le moment de tirer une conclusion de cette situation inédite. Un grand nombre de juifs français ayant décidé de lier leur sort à celui de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, je prends acte qu’une onzième plaie d’Egypte – l’amnésie – s’est abattue sur eux. (...)
      https://justpaste.it/5djps

      #juifs_français #néofascisme #amnésie (porte ouverte au #négationnisme)

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1701514790756139297

      une très belle tribune et fort peu originale : on a eu ce lot de prises de position il y a quelque années avec les juifs railliés à sarkozy. Qui n’ont qu’un seul but : exonérer la #gauche de ses propres turpitudes . Hazan, parmi d’autres, regrettait le temps où « les juifs étaient du bon côté du manche ».

      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1701511616133488909

      Ce qu’il y a de fascinant est la périodicité du cycle de ce genre de prise de position. Il y a 15 ans en pleine offensive néo-fasciste, les tribunes de ce genre pour parler des juifs railliés à sarkozy où je ne sais qui avaient leur petit succès. C’est une constante à gauche je crois bien : à chaque sortie de mouvement social perçu comme perdant les égouts remontent. La spécificité du temps présent tient au fait peut être que tout cela se noie finalement dans un continuum d’antisémitisme qui traverse tout le spectre politique avec ses spécificités suivant d’où il s’énonce. Et chaque partie se montre du doigt quand tout le monde y trempe . En période dit de crise, quand le capital cherche le moyen de son propre dépassement et l’Etat le moyen de consolider sa domination, on en revient finalement aux classiques boucs émissaires.

      Evarine Lulie @treadstone78651
      https://twitter.com/treadstone78651/status/1701501362226233662

      [Miller] recourt au même type de #manipulations à but politique que Zemmour.
      Partir du constat d’une soi-disant évidence & lui donner volontairement des justifications mensongères.

      Ce qu’il y a de ruineux dans la tribune de [Miller] : fasciser les Français juifs pour mieux taire la complaisance pour l’antisémitisme de [LFI et Mélenchon].

      Zemmour extrapole d’une surreprésentation des Juifs étrangers parmi les victimes de la Shoah la protection par Pétain des Juifs français, alors que les politiques antisémites de Vichy visaient tous les Juifs de France : statuts des Juifs, obligation de recensement.

      Miller extrapole du vote en faveur de Zemmour que les juifs sont majoritairement d’extrême-droite alors que ce vote est très minoritaire au sein de la communauté juive, dont le comportement électoral est surtout marqué par une forte #abstention, à l’instar de tous les Français.

      #LFI

    • @colporteur Ces touits sont franchement médiocres et typiques du genre de chose qu’on lit à chaque fois quand ce genre de sujet apparaît. Ça pue le whataboutisme à deux balles : on en est quand même à décréter que Zemmour et LFI c’est pareil du côté de l’antisémitisme. La dernière parvient même à mettre en équivalence les propos négationistes de Zemmour et la tribune de Gérard Miller.

      Que des gens constatent que des gens appartenant à certains groupes qui étaient jusque là immunisés contre l’extrême-droite ont basculé, illico ça gueule à l’attaque ignoble contre ces groupes dans leur ensemble (ici, donc, antisémite). Il a déjà été documenté comment les gays étaient évidemment réfractaires au vote faf, mais plus maintenant. Il est aussi assez banal d’avoir constaté à un moment que les catholiques ne votaient pas pour le FN, et tout d’un coup les digues ont sauté. Donc Miller constate et regrette que des digues morales ont sauté aussi dans la communauté juive, et hop on va dire que Miller est aussi pire que Zemmour… c’est subtile.

    • J’avais écrit un bidule, et je l’ai effacé. J’en avais un autre, je l’ai effacé aussi. Quelle perte de temps bon sang. D’un côté des fascistes qui déblatèrent. De l’autre, les gauchistes qui se reniflent les aisselles pour vérifier qu’ils ne sont peut-être pas antisémites. Parce qu’après tout, quand les fascistes disent quelque chose, c’est que ça doit être vrai.

    • dire que Miller manipule un fait de la même façon que Z ce n’est pas qualifier le premier de négationniste. en l’occurence il serait plutôt "affirmationiste" lorsqu’il souligne un vote Z chez des céfrans juifs en généralisant abusivement (re-communautarisant les feujs d’ici au passage, merci Miller, et avec lui toutes les variantes identitaires de la dépolitisation, de la droitisation) alors que l’abstention est forte.
      les "conclusions" sur le vote qui ne rapporte pas celui-ci à l’abstention sont imbéciles ou manipulatrices. on l’a vu sur l’accusation portée contre le populaire qui voterait FN ou RN (c’est tellement incorporé qu’il faut être assez droitier si ln veut être populaire que ça occasionne des Roussel et Ruffin, l’un à défendre son timbre poste chauvin en espérant enrichir sa collec, et l’autre racolant des « fachés pas fachos », voire des abstentionnistes sur cette même "base"). c’est chaque fois la même erreur, et la même magouille : une tendance émergente est abusivement généralisée pour défendre un agenda politique (politicien faudrait-il dire, vu le degré de mensonges et de bassesse mobilisés).
      malheureusement, ici, si l’on évoque l’abstention à propos d’un vote ce ne peut être que pour éclairer (à juste titre !) le vote Macron. donc les critiques de Miller sont "médiocres".

      idem, lorsqu’il est question d’un antisémitisme qui colore tous les partis, il est précisé que c’est selon des spécificités (pourtant on pourrait causer du revers de la position identitaire, l’assimilationisme, manié de manière variable, et qui fut aussi l’apanage de nombreux juifs assimilés d’Europe au XIXeme). l’antisémitisme de Zemour est identique à celui de de Gaulle, de Simone Weil, d’Heidegger ? de LFI ? non. en quoi les tweets cités le disent-ils ? non, ce qui est souligné, c’est plutôt l’existence d’un antisémitisme des plus pluriel (ah faut pas le dire, ça salit "la gauche")

      ce qui était prévisible, @arno, c’est que tu allais t’occuper de défendre le consensus qui prévaut ici où l’on se refuse systématiquement à prendre en compte l’antisémitisme de gauche, ignoré pour mieux le nier. quitte choisi une lecture peu honnête. car c’est ici que ça se passe, ici où il y a peu, avoir documenté les textes et déclarations récentes d’un Médine adoubé par toute la gauche, aura valu quelques réponses foireuses et dilatoires et surtout un désintérêt affiché. Il aura suffit de passer par case gauchowashing pour intégrer la grande famille des "on est pas antisémites".

      "belle tribune" est-il dit, encore falait-il la lire, et la lire dans son contexte, pas se contenter de déclarer médiocres des critiques. mais, au pays des lumières éteintes on doit continuer à tenir pour tabou l’antisémitisme de gauche, ultime manière de révérer le totem de la gauche. et puis voilà un campisme furieusement inclusif ! là est la priorité, sur que ce sera efficace pour contrer la droitisation de secteurs entiers de la société et de cette société même, faut pas lâcher la martingale !

      edit @biggrizzly la petite dose accusatoire implicite (il faut être faf pour le dire ou quoi ?), la disqualification/animalisation qui va bien où lire se dit "renifler des aisselles", ton "ça n’existe pas" puisque les fafs le disent est une parfaite illustration du déni.

    • Pardon mais à aucun moment Miller ne parle de « tous les juifs français » ni même de « la majorité ». Il parle explicitement de ceux qui ont rejoint Le Pen et Zemmour, ce qu’il qualifie certes de « grand nombre », mais je ne vois pas où dans son texte il « extrapole » à tous les juifs français. Je me répète, mais : les gays ne votaient pas faf, maintenant une partie si ; les catholiques ne votaient FN, maintenant si ; les hyper-riches ne votaient pas FN, maintenant un quart du XVIe a voté pour Zemmour et Le Pen au premier tour de la présidentielle. Ça ne veut pas dire « tout le monde », mais ça veut dire que des digues morales tombent pour trop de monde, et ça n’est pas de la stigmatisation que de le noter.

      La personne qui a écrit le chapeau de la tribune du Monde, elle, a lu qu’il parlait de « certains juifs ». Peut-être un euphémisme, mais il y a tout de même un marge avant d’arriver à : « Miller extrapole du vote en faveur de Zemmour que les juifs sont majoritairement d’extrême-droite », ou chez toi à « en généralisant abusivement (re-communautarisant les feujs d’ici au passage…) ».

      À minima, il est possible d’avoir plusieurs lectures de cette tribune, et le procédé qui consiste à décréter qu’il ne peut y avoir d’autre lecture que celle d’un Miller pondant un texte antisémite qualifiant tous les juifs de nazis a cela de bien pratique qu’elle permet, ensuite, de qualifier tous ceux qui ne partagent pas cette lecture d’être, sinon antisémites eux-mêmes, au moins aveugles à l’antisémitisme de gauche. C’est pratique, mais c’est malhonnête.

    • @colporteur : « se renifler les aisselles », c’est un truc d’humain qu’on fait à soit, quand on nous dit qu’on pue. Quand on me dit que les gauchistes sont antisémites, je m’introspecte, je me « renifle les aisselles », parce que j’ai l’humilité de prendre au sérieux des accusations aussi graves. Et grâce à toi, je me renifle les aisselles plusieurs fois par jour, parce que plusieurs fois par jour, on doit se coltiner les propos des fascistes de RE ou LR qui tentent de faire accroire que LFI=RN.

      Pas d’animalisation donc, ni de disqualification à ton encontre dans cette expression. Juste un malaise que je ressens autour de ces accusations lancinantes d’antisémitisme. Parce que dire « il y a une indulgence », c’est dire « ils sont antisémites ».

      Pour rappel, d’un côté, il y a des professionnels de la politique qui ont été condamnés en justice et qui colportent des idéologies ouvertement racistes et antisémites. De l’autre, des propos et des écrits maladroits, de gens qui se prennent la plupart du temps les pieds dans le tapis ; c’est tellement facile. Les éventuels ex-gauchistes qui n’ont pas compris où ils avaient merdés sont en général exclus, cf. par exemple Chouard, pour un exemple douloureux pour certains ici. Donc, là, moi, sur le temps long ou le temps plus court, je ne la vois pas l’indulgence pour l’antisémitisme, et les faits montés en épingle pour tenter d’y donner corps, à cet antisémitisme de gauche, ils nous font sacrément perdre du temps collectivement (cf. Corbin dans le pays d’à côté...).

      Ceci dit, le jour où un porte-parole ou un parti prétendument de gauche tente de réhabiliter Pétain ou de justifier le massacre des juifs par Staline, pas de souci, on sera ensemble.

    • m’enfin ! personne n’a dit que Miller écrit que les juifs sont nazis. ça n’a aucun sens. si j’ai repris un si long passage du Miller c’est en particulier pour son observation sur le style négationniste de Z (qui finira catholique, je le répète) qui fait de l’histoire une matière obscure et indécidable.
      ce qui est souligné c’est qu’écrire « un grand nombre de juifs français ont perdu leur boussole » amplifie un vote réellement existant (oui, que Zemmour soit d’origine juive et plus ouvertement anti immigration que le RN a permis de racler ce qui avait été du vote juif pour N.S ou RN), ce qui manifeste une inquiétude qui en peut qu’être partagée, mais renouveau, un train en cache un autre, une fois que nous sommes au diapason (approximatif) sur le constat, il exonère la gauche. et ce que j’ai écrit c’est que parler de « juifs français » va à rebours de la formule usuelle la plus neutre (celle de la « tradition républicaine »), car c’est insister sur la judéité comme étant première alors que « français juifs » aurait peut-être contraint à analyser les choses autrement, comme une affaire française, sans une telle essentialisation.

      par ailleurs, il pas été été question ici de ma part des accusations d’antisémitisme portées par la droite à l’encontre de la gauche. elles ne sont pas légitimes (sauf exception rarissime), et c’est lorsqu’elles coïncident avec des faits qu’elles deviennent dangereuses, spécialement lorsque la gauche fait mine de ne pas savoir ou décide (belle politique) de mentir (la défense de Médine par LFI en est un exemple patent) par opportunisme et par complicité. le soutien à Médine est le plus récent symptôme de cela mais vous refusez de lire ce monsieur en détail : https://seenthis.net/messages/1014151 ; https://seenthis.net/messages/1014981

      je n’ai nulle part dit « tu pues », c’est la gauche que j’évoque (et c’est large, cf. révolution permanente, l’afa, lundi matin, pas seulement LFI...), il est encore possible qu’elle soit l’objet de critiques ? vous répondrez oui. pourvu qu’il ne soit pas question de son antisémitisme. c’est pathétique.

      j’ai dit comment est-il possible de ne pas voir, voire de démentir le fait que certains textes et positions puent, et que d’autres textes sont des actes opportuns destinés à redorer le blason de la gauche.
      demandez vous tous deux ce qui vous pousse à inventer des propos que vous m’attribuez.

      je rappele que quoi qu’il en soit par ailleurs, Chomsky a finalement dit regretter avoir soutenu Faurisson. Dieudonné a duré longtemps chez certains combien de temps va-ton faire durer Médine ?

      il n’y aura ni gauche ni quoi que ce soit qui tienne la route sans retour critique sur de tels actes. on peut bien rester propre et parfumé comme à la Cour de Versailles, la merde sous le tapis, elle, elle pue.

      #socialisme_des_imbéciles #antisémitisme

  • A mine in the middle of paradise

    The Tebboune government is brutally suppressing any protest against a lead-and-zinc mine being built in a RAMSAR protected area.

    The region surrounding the #Soummam river has long been renowned for its #agriculture. It is home to centuries’ old olive trees and a diverse and rich flora and fauna with several protected species. It is the core of a major agro food center, which supplies the country and produces several brands of mineral water as well as a local beer, Albrau.

    But a government project launched in July is about to radically disturb its ecosystem and landscape. Algiers is speeding up the exploitation of a lead and #zinc mine which had been planned – and feared – for almost two decades. It will be developed by the joint venture company #Western_Mediterranean_Zinc (#WMZ), a partnership between state-owned mining firm, #Sonarem, which has majority shareholding, and the Australian mining firm, Terramin, in compliance with the 51/49 rule of the finance law, which requires the Algerian side to hold the majority of shares.

    The government insists that the project is national, and consistent with its ambitions to become a major actor in the mining industry. Meanwhile, there have been calls from scientists and activists to investigate Terramin, the Australian miner’s lack of international expertise and scarce information about the agreement with Algerian authorities being issues of concern.

    Many local residents worry the mine’s development could destroy their livelihoods and even push them out. Two villages, Amizour and Tala Hamza, with respectively 45 000 and 15000 inhabitants, will bear the brunt of this decision. If the mine project moves forward, dozens of families will be forced to leave their homes. The region’s historical and intangible heritage will be threatened as well, as martyrs of the Algerian revolution are buried there. So are the loved ones of many inhabitants.

    “This is a mine in the middle of paradise,” a native of the region laments. “The inhabitants are not only afraid of harmful effects on the environment and their health but they do not want to be relocated. They have a special attachment to their land. It is a beautiful region where they lead a quiet life and many of them live from mountain agriculture. Their parents, grandparents and great grandparents are buried there. If the area is destroyed, they will lose everything.”

    In July, Algerian authorities released an executive decree concerning the downgrading of a plot of agricultural land which will be used as a logistical base to access the mine Unsurprisingly, the debate over the exploitation and its environmental consequences has been stifled by local authorities and more importantly, decision-makers in Algiers. The project has been pushed forward as a presidential priority, which makes it more opaque and difficult to oppose, especially given the current repressive context. Regrettably, the local population hasn’t been officially consulted prior to the July announcement, even though their health and that of future generations is at stake.

    What civil society actors and experts are requesting is a transparent and open debate with government officials. According to activists, local residents, especially in #Ait_Bouzid and #Ibazghichen, two neighboring villages in the exploitation area, are largely opposed to the project and expressed their concerns through several petitions sent to the government. They remain unanswered and the government hasn’t reached out to local associations or political actors.

    On May 13, 2022, a group of associations from #Amizour and #Tala_Hamza organised a hike on the site of the mine to raise awareness about the dangers of the extraction of minerals and to call for the preservation of the region. It drew over 200 people although it took place during a wave of repression aimed at silencing the Hirak protest movement and other forms of dissent. According to several people who attended the event, the participants were held at a roadblock and had their personal details and that of their vehicles registered by security forces. A team from Radio M, which was known for its independent coverage and was shut down in December 2022 after the jailing of its editor, Ihsane El Kadi, was stopped for an hour and interrogated. In an interview, an activist claimed several people had been intimidated and even threatened by not only security forces but also local representatives of political parties close to the regime.

    Kamel Aissat, a scientist, university professor and activist of the Socialist Workers’ Party (PST), an opposition party banned in 2022, who lives in the area, has been vocal in his opposition to the project. In July, he was arrested as he was about to travel outside Algeria. He was later summoned and interrogated only to be placed under judicial supervision a few days later by court decision, which means his movements and encounters will be closely monitored and consequently hampered. He’s been charged with harming national unity and publication of information which could harm the national interest. His prosecution redoubles the pressure on local activists. Several people I contacted refused to speak on the record for fear of retribution or due to ongoing judicial procedures due to their involvement in the Hirak.

    “The pouvoir [powers-that-be] has sown a climate of terror,” a local inhabitant told me.

    “[The project] will impact the entire Soummam valley. Everyone and all the neighboring towns will be affected, [all the way to] the Mediterranean sea,” warns Samir Larbi, a PST activist from the neighbouring city of El Kseur.

    Other civil society actors share his concerns over the propagation of heavy metals in the groundwater and the air. “It will have a disastrous impact on agriculture, especially since the region is known for its fertile land. The water table will be contaminated, which in turn, will contaminate all the region of Bejaia,” stresses an activist.

    Critics say the environmental damage outweighs the economic and social benefits. There’s already a great mistrust in the ability of authorities to tackle environmental issues. A recent example is their poor response in 2021 and this summer to the deadly fires in the Bejaia region. Another has been concerns about poor waste management treatment which raises fears over the handling of the toxic waste from the mine.

    The plan, they argue, is in contradiction with the mining legislation passed in 2014, which states that mines in protected areas shouldn’t be developed. The Soummam valley has been classified as a wetland protected by the international Ramsar convention, which Algeria ratified in 1984. Moreover, they point out that there hasn’t been any in-depth public impact study. Furthermore, they mistrust the evaluation of the environmental feasibility of the extraction put forward by the government, which they say should have been performed by an independent organisation. Among the few political actors to speak up against the opacity surrounding the project, members of the opposition party Rally of Culture and Democracy (RCD) in Tala Hamza as well as the party’s regional bureau demanded a genuine and publicly accessible impact study.

    “The expanding of the extraction of underground resources to other natural resources than hydrocarbons does not hide the economic breakdown that is taking hold in the country and must never be done on the sly and by prohibiting debate and advice from experts in the field,” declared the RCD bureau.

    In an interview to the state agency Algeria Press Service in July, the Director General of Mines at the Ministry of Energy and Mines, Nadjiba Bourenane claimed that “all the studies necessary for the realization of this strategic project have been carried out, in particular the detailed feasibility study comprising several technical components, namely exploration, exploitation, treatment, mining planning, environmental impact, as well as the technical-economic study with economic modeling, in addition to the development of a market study to be able to prove the profitability of this investment.”

    According to the government, the mine is expected to last about 20 years and directly employ 700 people and 4000 overall. However, in a region where the state has generally been absent, opponents to the project believe it will not lead to sustainable development but is merely a short-term financial opportunity for Terramin and their Algerian counterparts. They stress that the jobs that will be created are non-specialist ones and that the extraction of the mine cannot improve the local economy. The recent history of the country supports their scepticism. Over the last decades, the Algerian population hasn’t generally reaped the benefits of its immense oil and gas resources. The economic policy of the state, which relied on their export, hasn’t led to the development of the regions concerned, only favouring the southern part of the country, perpetuating a rentier economy.

    As the PST activist Larabi argues, these are old government orientations that have accelerated under President Tebboune. “The current policy is based on extractivism and the unbridled use of resources,” he said.

    https://africanarguments.org/2023/09/a-mine-in-the-middle-of-paradise

    #extractivisme #matières_premières #mines #Algérie #plomb #Terramin #résistance

  • Profession gendarme

    À l’origine de son engagement, il y a la foi dans le service public, l’envie de se rendre utile aux autres, d’améliorer le monde à son échelle. La #gendarmerie lui paraît alors le lieu où il pourrait s’épanouir. Bien vite, il déchante. #Témoignage d’un gendarme démissionnaire.

    Ex-syndicaliste, fervent défenseur des valeurs humanistes de gauche, notre futur gendarme entre à l’école la fleur au fusil, enthousiaste à l’idée de se fondre dans un collectif dédié à préserver le #bien_commun. Mais l’exaltation des débuts laisse vite place à l’inquiétude.

    Fréquenter l’intolérable dès la formation

    Les remarques racistes ou sexistes de certains camarades le choquent : “Très rapidement, je me suis senti un peu de côté. On m’a catégorisé comme le le gauchiste de la promotion et fait comprendre que je n’étais pas à ma place.” Outre l’#ambiance_nauséabonde, il faut ajouter les #lacunes d’une #formation qui favorisent toutes sortes d’#abus et de #falsifications dans les procédures : "Faut pas s’étonner de la qualité des #procédures_judiciaires, on nous forme pas. Chacun fait son #micmac”. Pour surmonter les doutes, il faut alors s’accrocher à l’espoir de voir les choses changer à la sortie d’école. Il n’en est rien.

    “J’ai été naïf de croire que je pourrais changer les choses” : de la #désillusion à la #démission

    Sur le terrain, c’est le même refrain. Non seulement les discours et réflexes problématiques prospèrent, pouvant atteindre des sommets : “un jour, [un collègue] a sorti : “Moi, vous me laissez une arme dans un quartier, je tire à vue, y a pas de souci”, mais quiconque ose les dénoncer se voit vite mis au ban de l’équipe : “Quand on essaie d’en parler avec eux, ils s’en foutent et répètent que c’est comme ça et pas autrement”. Ainsi, toute protestation se heurte au #silence d’une institution au sein de laquelle le racisme et la #violence restent des questions taboues.

    Face à cette #inertie, tout ce qu’il restait d’espoir dans la droiture des forces de l’ordre s’épuise. Les positions de notre témoin se radicalisent. Désormais anarchiste, comment rester flic ? “Défendre l’État et en même temps vouloir abolir l’État, c’est un peu compliqué”. Une seule solution : la démission.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/gendarme-8281224
    #racisme #sexisme

    –—

    ajouté à la #métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas :
    https://seenthis.net/messages/723573