• Brésil : sur le Rio Madeira, des Amazoniens en colère · Global Voices en Français
    http://fr.globalvoicesonline.org/2013/04/26/144729

    Le reportage Vies en transit, de Ana Aranha, sur l’impact des grands chantiers du Rio Madeira en Amazonie dans l’état de Rondônia au Brésil, fait partie d’un dossier spécial, #AmazôniaPública, de Publica, l’Agence Publique de journalisme, et sera publié sur Global Voices Online sous forme d’une série de cinq articles.

    Les plaintes pour promesses non tenues sont nombreuses chez les habitants des rives du Rio Madeira qui ont quitté leur commune de Velha Mutum (Vieux Mutum) pour aller vivre à Nova Mutum-Parana, cité construite par l’entreprise brésilienne Energia Sustentável pour héberger d’abord les ingénieurs puis les ouvriers du complexe hyodroélectrique de Jirau.

    Cette année, le neveu de Sônia achève l’école primaire. L’année prochaine, il sera obligé de faire 30 km tous les jours pour étudier à Jaci Paraná. Il y avait dans les promesses de l’entreprise la construction d’une école primaire et d’un collège. En réalité, les deux écoles ont été construites mais le problème est que l’une d’entre elles a été transférée au secteur privé : à la porte du Collège Einstein, une pancarte avec le logo de l’usine rappelle que le bâtiment a été construit avec des fonds de la Banque nationale de développement économique et social (BNDS). Ne peuvent y être admis que les élèves dont les parents peuvent payer des mensualités de 240 Reais ou 200 Reais si on est enfant de “Camargueiro”, nom donné par les habitants aux employés de l’entreprise Camargo Corrêa qui pilote les chantiers des centrales hydroélectriques.

    Alors que le collège privé a 20 élèves par classe, l’école publique en a plus de 40 et fonctionne aussi la nuit pour répondre à la demande.